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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE MOHAMED EL-BACHIR EL-IBRAHIMI - BORDJ BOU ARRERIDJ

Faculté des Sciences et de la Technologie


Département d’Électronique

Cours : ELECTRONIQUE DES


TELECOMMUNICATIONS MOBILES (ETM)

Domaine : Sciences et Techniques.


Filière : Electronique
✓ Spécialité :
✓ MCIL5 Industries Electronique Par: Pr. Khaled ROUABAH

Année universitaire 2019/2020


Introduction
Ce cours est destiné aux étudiants de la 1ère année Master pour les
formations « Réseaux et Technologies des Télécommunications » de la
filière Télécommunications et « MCIL (Master à Cursus Intégré de
Licence) Industries Electroniques » de la filière Electronique. Dans ce
cours, les étudiants auront des notions de bases et une large
compréhension des différents blocs de l’Emetteur, du Récepteur et du
canal de transmission. Ils auront également une compréhension
profonde de ce qui est nécessaire pour concevoir, caractériser et analyser
un Émetteur, un Récepteur ou un système complet Emission/Réception.
C’est un cours qui a été fortement renforcé par des images et des figures
de sorte que les étudiants acquièrent cette compréhension fondamentale
et profonde d’une façon simple.
Objectifs et plan du Cours ETM

Les objectifs principaux de ce cours est de donner aux étudiants un savoir-faire


nécessaire pour la conception de modules émission et réception dans une chaine
de télécommunications mobiles. Ces objectifs sont réalisés selon 4 chapitres à
savoir :

✓ Chapitre I: Transmission Haute Fréquence.


✓ Chapitre II: Antennes et Canaux de propagation
✓ Chapitre III: Circuits RF pour les télécommunications mobiles.
A. Conception de l’Emetteur
B. Conception du Récepteur
✓ Chapitre IV: Sensibilisation aux bruits dans les composants et calcul du rapport
signal sur bruit lors d’une transmission.
Chapitre I:
Transmission Haute
Fréquence.
Puissance en dBm
En radiocommunication, la puissance est exprimée par unité relative dBm ou dBW .

Puissance: la quantité
d'énergie par unité de temps
fournie par un système à un autre

Le tableau ci-dessus montre tout l’intérêt de l'unité relative dB.


Gain de l’émetteur et du Récepteur
Les émetteurs et les récepteurs sont constitués par la mise en
cascade
de blocs de gain Gi.
Ces blocs peuvent être:
- Amplificateurs
- Filtres
- Mélangeurs, etc.
Le calcul du gain global se résume à des suites d’additions ou
soustractions en utilisant l’unités relatives le dB
Gain dans l’émetteur et du Récepteur
Exemple: Soit une chaîne constituée, de l’entrée vers la sortie, d’un filtre
de perte d’insertion 3 dB, d’un amplificateur de 20 dB de gain, d’un second
filtre de 6 dB de perte d’insertion et d’un second amplificateur de 27 dB de gain.

La perte d’insertion est un


affaiblissement du signal
qui résulte de l’insertion
d’un composant sur un
chemin précédemment
continu Elle se caractérise
par la différence de
puissance avant et après
l’insertion.

Le gain global vaut:


Atténuation dans l’émetteur et du Récepteur
L’atténuation est l’affaiblissement de l’amplitude du signal au cours
de la transmission.
Il s’agit de la diminution de la puissance du signal dans le canal de
transmission.
Le coefficient d’atténuation linéique entre deux points A et B
s’écrit :

Avec : coefficient d’atténuation en dB.m-1.


distance entre A et B (en m)
et puissance du signal aux point A et B (en W)
Atténuation dans l’émetteur et du Récepteur
Exemple: Un coefficient d’atténuation linéique de 0.7 dB.km-1 correspond à une
diminution de la puissance du signal de moitié sur un kilomètre, dans ce cas :

Exemple graphique d’atténuation d’un signal en fonction du temps


Bruit
➢ Tout signal est parasité par du bruit.
➢ Le bruit est un signal aléatoire, souvent d’origine thermique, qui définit le seuil de détection
de tout récepteur
➢ Processus aléatoire → le comportement temporelle est imprévisible
➢ On peut définir le bruit en terme de densité spectrale, fonction d’autocorrélation, variance, etc.

Densité spectrale de puissance


(W/Hz ou dBW/Hz)
Signal non Signal
détectable détectable Puissance du bruit : N 0 =  n0 df
f
df

Seuil de bruit
n0

Fréquence
Bruit
Densité de probabilité -Histogramme
Amplitude Amplitude
du bruit (x) du bruit (x)
σ = écart-type


Moyenne
X

Temps Densité de
probabilité p(x)

puissance N 0 = m X2 +  X2 = mX2x La moyenne est nulle m X2 = 0


Bruit
Tout système de communication est affecté par du bruit externes et internes qui
limitent ses performances.
le bruit perturbera la transmission et l’on cherchera à le minimiser.

Aux bornes d’une résistance R à la température T, il existe une tension de bruit


(bruit thermique) de la valeur instantanée v(t).
Le bruit thermique ayant une densité spectrale de puissance plate.
– Bruit blanc – on a donc pour toute la gamme des fréquences la relation de
Nyquist :
Bruit

V est la tension efficace de bruit en volt;


k représente la constante de Boltzmann : k = 1,38 . 10– 23 J . K– 1 ;
T est la température exprimée en K;
R est la résistance en ohm ;
B est la bande de fréquence considérée exprimée en Hz.
La puissance maximale du bruit qui est transférée à une charge vaut :
Bruit
Cette relation, pour des raisons Welch Power Spectral Density Estimate
pratiques, est souvent présentée par: -70

N [dBm] = – 174 dBm + 10 log B


k = 1,38 . 10– 23 J . K– 1 ; -80
T = 17 °C;

Power/ frequency (dB/Hz)


T [K] = 273 + T [°C]. -90
Ceci donne pour différentes valeurs de
largeur de bande B :
-100
B = 1 Hz ➔ N = – 174 dBm
B = 1 kHz ➔ N = – 144 dBm
B = 1 MHz ➔ N = – 114 dBm -110

B = 10 MHz ➔ N = – 104 dBm


On doit, à chaque fois que cela est -120

possible, utiliser une largeur de bande


0 5 10 15 20 25 30 35 40
la plus faible possible. Frequency (kHz)
Modélisation Bruit
Le bruit est modélisé par un processus aléatoire 1  x2 
gaussien de moyenne nul et de variance σ² p ( x) = exp  − 2 
2  2 

Une Densité spectrale de puissance


constante
Bruit Blanc Gaussien Aditif
Ce bruit est appelé bruit blanc par analogie avec la lumière blanche. Sa fonction d’autocorrélation
temporelle est donnée par :

Rbb ( ) = N 0 ( )
5
x 10
10

-2
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
6
x 10
Rapport Signal sur Bruit
➢ Pour caractériser l’effet du bruit sur un signal, on utilise le SNR C’est le rapport entre la
puissance du signal Ps et celle du bruit Pb. Pour faciliter le calcul et la représentation, ce
rapport est souvent donné en décibels (dB). Dans ce cas en fait appel à la fonction logarithme
décimal. Donc le SNR est donné par :
➢ Un signal harmonique est détectable si SNR > 0 dB.

Niveau de Niveau de
puissance Signal non puissance P  P 
détecté
Signal SNRdB =  s  = 10 log  s 
S
N
signal détecté  Pb  dB  Pb 
S bruit N bruit
signal
f f
SNR < 0 dB SNR > 0 dB

➢ Le bruit a un effet très néfaste sur la qualité des signaux analogiques.


➢ Les exigences en terme de SNR pour des communications analogiques sont très strictes.
➢ Exemple voix/son : 45 – 50 dB requis. 30 dB : bruit de gênant.
Bruit coloré
Bien que le bruit soit un signal aléatoire, il possède des propriétés statiques caractéristiques. La densité
spectrale de puissance en est une, et peut être utilisée pour distinguer les différents types de bruit. Cette
classification par la densité spectrale donne une terminologie de « couleurs ». Chaque type est défini par
une couleur.
Bruit rose Bruit bleu Bruit gris
Facteur de Bruit & Bruit total
Amplificateur réel Le facteur de bruit est défini comme le
quotient des rapports signal sur bruit
(exprimés en puissance) en sortie et en
entrée d’un même dispositif quand le
bruit en entrée est un bruit thermique à
la température normalisée To=290 °K.

On récupère en sortie : SS = G.Se et idéalement NS = G.Ne .


Dans le cas d’un amplificateur réel, la puissance du bruit en
sortie vaut :
Où F est le facteur de bruit.
bruit total en sortie = bruit de l’entrée amplifié + contribution de bruit de
l’étage amplificateur.
Facteur de Bruit & Bruit total
Le facteur de bruit peut aussi se mettre sous la forme :

On cherche évidemment les facteurs de bruit les plus faibles


possible. Les performances des semi-conducteurs en amélioration
constante permettent des facteurs de bruit inférieurs à 1 dB, 0,7
dB dans certains cas. Des valeurs de 3 dB sont assez courantes
pour des amplificateurs large bande mais elles peuvent parfois
atteindre 6 ou 7 dB.
Facteur de Bruit d’un atténuateur
Atténuateur ➔ Un circuit diviseur de tension,
composé souvent uniquement de résistances, dont
l'atténuation ne dépend pas de la fréquence
dans la bande passante considérée.
Considérons un atténuateur de rapport A, recevant à son entrée la puissance de signal Se et la
puissance de bruit Ne . Si l’atténuateur divise le signal, il n’a malheureusement pas la possibilité
de diminuer le bruit, toute la puissance de bruit se retrouve donc en sortie et l’on a les relations :
SS = Se / A, et NS = Ne.

Finalement, le facteur de bruit de l’atténuateur en dB est égal à son atténuation en


dB.
𝐹𝑑𝐵 = 𝐴𝑑𝐵
Facteur de bruit de plusieurs étages en cascade

En sortie du premier amplificateur, on récupère :


SS1 = G1Se; NS1 = G1Ne + (F1 – 1) G1Ne = F1G1Ne
En sortie du deuxième étage, on récupère :
SS2 = G2SS1; NS2 = G2NS1 + (F2 – 1) NeG2
où le deuxième terme correspond à la contribution de bruit du
deuxième étage.
Facteur de bruit de plusieurs étages en cascade
On cherche le facteur de bruit global de l’ensemble des deux amplificateurs
1 et 2 :

La même opération peut être réitérée pour un nombre quelconque


d’étages. On aurait pour une cascade de trois étages :

On remarque que dans ces équations, le facteur de bruit du premier étage est
prépondérant. Donc il doit avoir un faible facteur de bruit et un fort gain.
Facteur de bruit de plusieurs étages en cascade
Exemple 1: Un amplificateur A2, non performant, a un gain de 30 dB et un
facteur de bruit de 6 dB, il est précédé par un amplificateur de gain 20
dB et facteur de bruit de 1 dB. Calculer le facteur de bruit global et
quelle sera sa valeur si le gain de l’étage d’entrée vaut 10 dB.

Si le gain de l’étage d’entrée vaut 10


dB le facteur de bruit global des
deux étages en cascade vaut :
Facteur de bruit de plusieurs étages en cascade
Exemple 2: Reprenons le cas des deux amplificateurs A1 et A2, de gain 20 et 30
dB ; si ces deux amplificateurs sont précédés d’un filtre passe-bande ayant une
perte d’insertion de 1,5 dB, que devient le facteur de bruit global sachant que Le
facteur de bruit d’un élément passif est égal à sa perte d’insertion dans le circuit.
FACTEUR DE BRUIT D'UNE CHAÎNE D'AMPLIFICATION COMPOSÉ DE n
ÉLÉMENTS

Si la chaîne d'amplification comporte n éléments, le bruit


généré par le premier étage est amplifié par les étages 2, 3,
…, n. La formule générale qui permet de calculer le facteur
de bruit d'une chaîne d'amplification composé de n éléments
est la suivante :

F1 est le facteur de bruit du premier élément et G1 son


facteur d'amplification.
FACTEUR DE BRUIT D'UNE CHAÎNE D'AMPLIFICATION COMPOSÉ DE n
ÉLÉMENTS
Exemple Une chaîne de réception (figure ci-contre) est composée de 3 éléments. Un câble dont les pertes
sont de 3dB, un préamplificateur de facteur de bruit 5dB et de gain 14dB et un amplificateur de facteur de
bruit 10dB et de gain 20dB.
Le cas du premier élément est particulier : son facteur de bruit en dB est égal à son atténuation.
En reportant ces valeurs dans la formule générale on obtient :
Le facteur de bruit de la chaîne de réception est égale à 8,47dB

Remarque : Malgré son facteur de bruit F3=10, le troisième étage n'intervient que pour 0,72 dans le
facteur de bruit de l'ensemble de la chaîne. On constate que le facteur de bruit global est déterminé par
les deux premiers étages. En règle générale, pour améliorer la sensibilité d'un récepteur; on aura intérêt à
ce que le premier étage ait un facteur de bruit le plus faible possible et un gain le plus élevé possible.
EXEMPLE PRATIQUE DU FACTEUR DE BRUIT D'UNE CHAÎNE D'AMPLIFICATION

Si on injecte une sinusoïde à l'entrée d'un


amplificateur
 En examinant la sortie de l'amplificateur
 On remarque un flou plus ou moins important
superposé à la sinusoïde.
 Le SNR est de 7dB à l'entrée de l'amplificateur.
 A la sortie de celui-ci le niveau du bruit initial
(en vert-clair) et celui du signal ont remonté de
5dB (Gain de l'amplificateur).
 A la sortie le SNR est de 6dB. Pourquoi ?
Au bruit à l'entrée de l'ampli s'est ajouté le bruit
généré par ce dernier (vert foncé) d'une amplitude
de 1 décibel.
Important : la mesure de bruit à l'entrée et à la
sortie de l'amplificateur doit être effectuée pour la
même bande de fréquence.
TEMPÉRATURE DE BRUIT

Amplificateur réel # Amplificateur idéal qui


reçoit à l’entrée deux puissances de bruit:
1. Un bruit thermique de puissance kT0B
2. Une contribution de bruit de l’amplificateur
de puissance kTeqB
T0 : la température de référence (en général
290 K),
Teq : température équivalente de bruit. Schéma équivalent pour la notion de température de bruit.

En sortie de l’amplificateur, la puissance de bruit vaut :

Dans le cas du facteur de bruit, nous avions la relation :

La température équivalente de bruit et le facteur de bruit sont donc liés par:

Il est possible de calculer la température équivalente de bruit


connaissant son facteur de bruit :
TEMPÉRATURE DE BRUIT DE PLUSIEURS ÉTAGES EN CASCADE

F(dB) F Teq(K) F(dB) F Teq(K)


0.5 1.12 35 10 10.00 2610
1 1.26 75 11 12.59 3361
1.5 1.41 120 12 15.85 4306
2 1.58 170 13 19.95 5496
2.5 1.78 226 14 25.12 6995
3 2 289 15 31.62 8881
3.5 2.24 359 16 39.81 11255
4 2.51 438 17 50.12 14244
5 3.16 627 18 63.10 18008
6 3.98 865 19 79.43 22746
7 5.01 1163 20 100.00 28710
8 6.31 1540 21 125.89 36219
9 7.94 2014 22 158.49 45672
TEMPÉRATURE DE BRUIT DE PLUSIEURS ÉTAGES EN CASCADE

EXEMPLE
Un filtre ayant une perte d’insertion de 3 dB et donc un facteur de bruit identique de 3 dB
est placé en aval d’un amplificateur ayant une température de bruit équivalente de 864 K.
Quelle est la température équivalente globale?
Le facteur de bruit de 3 dB est tout d’abord converti en température équivalente de bruit :
En utilisant la relation :

Si maintenant on utilise la relation :

On peut calculer le facteur de bruit résultant :

soit en convertissant cette valeur en dB :


Rapport signal sur bruit et Rapport porteuse sur bruit

Le rapport Signal sur Bruit mesure la “qualité” d’un


signal en présence de bruit. Le signal disparaît
complètement dès que le rapport Signal sur Bruit
devient inférieur à –10 dB. En télécommunications,
Le rapport porteuse sur bruit, souvent s’écrit:
CNR ou C/N (carrier-to-noise ratio)
le rapport signal-sur-bruit s’écrit:
SNR ou S/N (signal-to-noise ratio)
– CNR est mesuré après modulation
– SNR est mesuré avant la modulation

C/N est relatif au signal autour de la fréquence


porteuse et S/B relatif au signal en bande de base
(signal démodulé).
Rapport signal sur bruit et Rapport porteuse sur bruit

Pour le cas du bruit blanc de valeur moyenne nulle et d’une distribution


gaussienne, le rapport signal sur bruit peut alors s’écrire :

Avec

σ2 est la variance qui est


égale à la puissance de
bruit,
N0 est l’énergie et est dit
aussi densité de bruit,
B est la largeur de bande.

Si le bruit est un bruit thermique on a :


Problème de Saturation des Amplificateurs

Comme tout appareil, toute machine, un


amplificateur a ses limites : il a une
puissance qu'il ne pourra pas dépasser,
quelque soit la puissance Pe à son
entrée. Lorsque Ps n'augmente plus
proportionnellement à Pe on dit que
l'amplificateur est saturé, son gain
diminue alors pour atteindre une valeur
de 1, voire inférieure à 1 si Pe est
supérieure à Ps.
Point de compression à 1dB

Considérons l’amplificateur idéal de la figure ci-


contre. Cet amplificateur a un gain G. Lorsque la
puissance d’entrée Pe augmente, la puissance de
sortie Ps augmente. Ps = GPe

Les amplificateurs sont sujets au phénomène de


saturation de la puissance de sortie pour de fortes
puissances d'entrée.

Dans la pratique, la dynamique d’un amplificateur


n’est pas infinie et la puissance de sortie est limitée
Le point de compression à 1dB
lorsque l’amplificateur arrive à la saturation. On
définit donc le point de compression à 1 dB noté
caractérise la limite du fonctionnement
P1dB, comme le point pour lequel la puissance en linéaire de l’amplificateur en
sortie est inférieure de 1 dB à la puissance fonctionnement monoporteuse (un seul
théorique, dans le cas idéal. signal RF).
Problème de non linéarité des Amplificateurs
Problème de non linéarité des Amplificateurs
Problème de non linéarité des Amplificateurs
Problème des Amplificateurs Distorsion d’intermodulation (DIM)

Un amplificateur, possède une fonction de


transfert réelle en puissance qui peut être
représentée par la courbe de la figure ci-contre.

L'intermodulation sert à désigner, en


électronique analogique, un défaut de
certains amplificateurs qui peut être
particulièrement gênant pour les
amplificateurs hautes fréquences destinés aux
Fonction de transfert réelle en puissance
radiocommunications.
non-linéaire

Cette fonction se compose de trois sections :


– pour les faibles signaux d’entrée, la loi liant les puissances d’entrée et de sortie est
quadratique ;
– pour des puissances supérieures, la loi est linéaire;
– pour des puissances élevées, on atteint un régime de saturation.
Problème des Amplificateurs Distorsion d’intermodulation (DIM)
Le quadripôle a une fonction de transfert non-linéaire de la forme

Admettons que le signal d’entrée Ve soit un signal composé de deux porteuses


aux pulsations ω1 et ω2 :

En remplaçant dans la caractéristique du gain VS = f (Ve ), Ve par la composition des deux


porteuses on obtient un résultat de la forme (en se limitant aux termes d’ordre 4) :
Problème des Amplificateurs Distorsion d’intermodulation (DIM)
Les termes A, B, C, D d’indice 1 sont appelés composantes du premier ordre, d’indice 2 du
deuxième ordre, etc. Les valeurs A, B, C, D, E sont des fonctions de Gi , a1 et a2. En conclusion, si l’on
injecte à un quadripôle non linéaire deux porteuses ayant des pulsations ω1 et ω2, la sortie de ce
quadripôle comporte tous les produits d’intermodulation de la forme mω1 ± nω2, avec m et n des
entiers [0, 1, 2, ...]. Si l’on effectue le calcul complet en limitant la fonction de transfert, on obtient :
Problème des Amplificateurs Distorsion d’intermodulation (DIM)

EXEMPLE: Supposons qu’à l’entrée d’un récepteur, on soit en présence de deux composantes à : f1
= 411 MHz ; f2 = 412 MHz. Les produits d’intermodulation, en sortie de cet amplificateur, d’ordre
2 sont respectivement :

2f1 = 822 MHz; 2f2 = 824 MHz; f1 + f2 = 823 MHz; f2 – f1 = 1 MHz

Les produits d’intermodulation d’ordre 3 sont respectivement :

3f1 = 1233 MHz; 3f2 = 1226 MHz; 2f2 – f1 = 413 MHz; 2f1 – f2 = 410 MHz; 2f2 + f1 =
1234 MHz; 2f1 + f2 = 1235 MH.

On remarque, d’après la figure ci-dessous que les produits d’intermodulation d’ordre 3 donnent
naissance à des composantes proches des deux composantes utiles aux fréquences f1 et f2. Il s’agit
de 2f2 – f1 et 2f1 – f2. Leur filtrage peut s’avérer impossible. Les composantes dues à
l’intermodulation d’ordre 2 donnant naissance à des composantes éloignées des deux signaux
d’entrée sont éliminées plus facilement par filtrage.
Problème des Amplificateurs Distorsion d’intermodulation (DIM)

On parle d’intermodulation
lorsque le système engendre
des signaux à des fréquences
non harmoniques (multiples
des harmoniques).
L’existence des termes
d’intermodulation (IM) est
problématique lorsqu’ils
sont proches des
fondamentaux f1 et f2, car il
est alors difficile de les
éliminer par filtrage.
Amplitude des produits dus à la DIM

La DIM d’ordre 3 est la DIM la plus gênante car les produits 2f2 – f1 et 2f1 – f2, les plus proches,
croissent en fonction de a3 alors que le signal utile croît en fonction de a.

Nous pouvons donc définir trois fonctions de


transfert.
– Amplitude des fondamentaux en fonction
des signaux d’entrée;
– Amplitude des produits dus à la DIM
d’ordre 2 en fonction des signaux d’entrée;
– Amplitude des produits dus à la DIM
d’ordre 3 en fonction des signaux d’entrée.

Ces trois courbes ont respectivement des


pentes de a, a2 et a3.
Amplitude des produits dus à la DIM

Les produits
d'intermodulation du
3ème ordre croissent
beaucoup plus vite que
les signaux d'entrée,
c'est pourquoi les deux
courbes finissent par se
rejoindre.
Points d’interception IP2 et IP3

1. Le point d’intersection des courbes 2. Le point d’intersection des courbes ayant


ayant les pentes a et a2 est appelé point les pentes a et a3 est appelé point
d’interception du deuxième ordre : IP2. d’interception du troisième ordre : IP3.

3. Les points IP2 et IP3 sont des points Les valeurs données dans les documentations des
théoriques car la puissance délivrée par constructeurs désignent généralement les
l’amplificateur ne peut pas dépasser le ordonnées de ces points (c’est-à-dire les
régime de saturation. puissances de sortie correspondantes). Pour
Ces points sont essentiels pour rapporter ces valeurs à l’entrée, il suffit de faire
caractériser la linéarité d’un la soustraction du gain de l’amplificateur (en dB).
amplificateur en radiocommunication.
Plus les valeurs IP2 et IP3 seront
importantes, meilleure sera la linéarité
de l’amplificateur.
Normographes pour le calcul des puissances des DIM

Deux courbes permettent d’une manière


graphique et rapide l’évaluation du niveau des
produits d’intermodulation d’ordre 2 et 3.
➔ La figure ci-contre donne directement le
niveau des produits dus à la DIM d’ordre 2 et
la DIM d’ordre 3 en dBm.
Le graphe est constitué de quatre échelles
verticales définies de la manière suivante de
gauche à droite :
– valeur du point d’interception IP2 ou IP3 en
dBm, paramètre d’entrée;
– niveau du signal de sortie, paramètre d’entrée;
– niveau des produits d’ordre 2, résultat
(Paramètre de sortie);
– niveau des produits d’ordre 3, résultat
(Paramètre de sortie).
Normographe pour le calcul des DIM d’ordres 2 et 3.

La figure ci-contre donne la réjection des produits


par rapport au signal utile en dB.
➔ Ce graphe est constitué de quatre échelles
verticales, les troisième et quatrième étant
confondues en un seul axe gradué à sa droite
et à sa gauche. Les échelles sont définies de la
manière suivante de gauche à droite :
– valeur du point d’interception IP2 ou IP3 en
dBm, paramètre d’entrée;
– niveau du signal de sortie en dBm, paramètre
d’entrée;
– réjection des produits d’ordre 2 en dB, échelle
de gauche (Paramètre de sortie);
– réjection des produits d’ordre 3 en dB, échelle
de droite (Paramètre de sortie).
Normographe pour le calcul des DIM d’ordres 2 et 3.

EXEMPLE -1-
Soit l’amplificateur défini dans le cas de l’exemple 1 :
IP2 = + 40 dBm, IP3 = + 30 dBm, Sout = 0 dBm
Déterminer L’amplitude des produits dus à la DIM
d’ordre 3 et d’ordre 2.
Sur la figure normographe, on trace deux droites.
La première droite D1 passe par IP3, 30 dBm et
l’amplitude de sortie de 0 dBm,
elle coupe la quatrième échelle à – 60 dBm.
L’amplitude des produits dus à la DIM d’ordre 3 est
de – 60 dBm. La deuxième droite D2 passe par IP2,
+ 40 dB et l’amplitude de sortie égale à 0 dBm,
et coupe la troisième échelle à – 40 dBm.
L’amplitude des produits dus à la DIM d’ordre 2 est Figure 1
de –40 dBm.
Normographe pour le calcul des DIM d’ordres 2 et 3.

EXEMPLE -2-
Soit un amplificateur défini par:
IP2 = + 40 dBm, IP3 = + 35 dBm, Sout = – 10
dBm.
Déterminer L’amplitude des produits dus à la
DIM d’ordre 3 et d’ordre 2. Sur le graphe de
normographe, on trace deux droites D3 et D4,
lesquelles
donnent les résultats suivants :Amplitude des
produits d’intermodulation d’ordre 3 = – 100
dBm
Amplitude des produites d’intermodulation Figure 1
d’ordre 2 = – 60 dBm
Normographe pour le calcul des DIM d’ordres 2 et 3.

EXEMPLE -3-
Soit l’amplificateur défini dans le cas de l’exemple 1 :
IP2 = + 40 dBm, IP3 = + 30 dBm, Sout = 0 dBm
Déterminer les réjection dues aux composantes des
produits de la DIM d’ordre 3 et d’ordre 2. Sur le
graphe de normographe à 3 échelles, on trace deux
droites, lesquelles
donnent les résultats suivants :
Les produits dus à la DIM d’ordre 3 sont rejetés de 60
dB par rapport au signal utile; leur amplitude est de –
60 dBm.
Les produits dus à la DIM d’ordre 2 sont rejetés de 40
dB par rapport au signal utile, leur amplitude est de –
40 dBm
Point d’interception IP3 de plusieurs étages en cascade

n étages (Chaque étage a un gain Gi en dB (positif ou négatif) et un point


d’interception IPi en dBm)

Pour calculer le point d’interception


global, les valeurs des gains en dB ➔
converties en rapport et les valeurs
des puissances en dB➔ converties en
mW.

Il s’agit de calculer la valeur du point d’interception rapporté à l’entrée.

Toutes les valeurs des points d’interception sont rapportées à l’entrée.


Point d’interception IP3 de plusieurs étages en cascade - Suite

Le point d’interception est une valeur de puissance en sortie de l’amplificateur. Si


l’on veut rapporter cette valeur à l’entrée, elle doit être divisée par le gain de
l’étage considéré. Dans le cas d’un second étage, le point d’interception du second
étage doit être divisé par le gain des deux étages précédents. Cette opération est
répétée autant de fois qu’il y a d’étages.
Puissances rapportées à l’entrée s’écrivent :
𝑖𝑛
g1 , g 2 , g 3 , g 4 … g n

nème étages
2ème étages
1er étage

3ème étages

4ème étages

5ème étages
Point d’interception IP3 de plusieurs étages en cascade - Suite

Les puissances sont ensuite


ajoutées de la manière suivante :
Point d’interception du troisième ordre rapporté à l’entrée IP3(entrée) vaut:
Cette valeur est en mW et la valeur en dBm résultante sera obtenue
classiquement par : IP3(entrée) = 10log[ip3(entrée)]

En présence de deux étages,


nous avons:

En sortie du deuxième étage:

En dB:
Point d’interception IP3 de plusieurs étages en cascade - Suite

EXEMPLE
1. Soient les deux étages en cascade
définis dans le tableau suivant :
Déterminer la valeur du point d’interception du troisième ordre, à la sortie
de la cascade des deux étages.

2. Si les deux étages sont intervertis, l’amplificateur ayant le plus fort point
IP3 est placé en deuxième :
Point d’interception IP2 de plusieurs étages en cascade - Suite
Avec le même principe
utilisé dans le calcul de IP3,
on obtient finalement
En présence de deux étages, nous avons:

point d’interception du second ordre en sortie du second étage :

En dB:
Point d’interception IP2 de plusieurs étages en cascade - Suite

EXEMPLE
1. Soient les deux étages
en cascade définis dans
le tableau suivant :
Déterminer la valeur du point d’interception du second ordre, à la sortie
de la cascade des deux étages.

2. Si les deux étages sont intervertis, l’amplificateur ayant le


plus fort point IP2 est placé en deuxième :
Chapitre II: Antennes
et Canaux de
propagation
Ondes radio

Les systèmes de communication hertziens tels que:


• la radio (anciennement la TSF),
• la télévision,
• le téléphone portable,
• les réseaux sans fil,
➔ Utilisent le rayonnement électromagnétique des
ondes pour transmettre des informations d’une
antenne émettrice à une ou plusieurs antennes
réceptrices distantes.
Ondes radio

L'équation des télécommunications, (appelée


aussi équation de Friis par les Anglo-Saxons), permet
2
d'obtenir un ordre de grandeur de la puissance 𝑃𝑅 𝜆
radio collectée par un récepteur situé à une certaine = 𝐺𝑒 𝐺𝑅
distance d'un émetteur en espace libre. 𝑃𝑒 4𝜋𝑅
Il ne faut pas la confondre avec la formule de Friis, utilisée pour
calculer le facteur de bruit d'un système.

𝑷𝒆 est la puissance en watts (W) délivrée à l'antenne d'émission;


𝑷𝑹 est la puissance en watts (W) collectée sur l'antenne de réception;
𝑮𝒆 est le gain linéaire de l'antenne d'émission;
𝑮𝑹 est le gain linéaire de l'antenne de réception;
𝑹 est la distance en mètres (m) séparant les deux antennes;
𝝀 est la longueur d’onde en mètres (m) correspondant à la fréquence de travail.
Ondes radio

L’affaiblissement de puissance A, dit affaiblissement en espace


4𝜋𝑅 2
libre, peut encore s’écrire sous la forme suivante : A= 𝜆
4𝜋𝑅 𝑅
𝐴𝑑𝐵 =20𝑙𝑜𝑔 =22+20𝑙𝑜𝑔 20*log10(4*pi)=22
𝜆 𝜆
Il peut aussi se mettre sous la forme suivante qui, dans certains cas,
simplifie les calculs :
𝐴𝑑𝐵 =32,5+20𝑙𝑜𝑔 𝑅 (km)+20𝑙𝑜𝑔 𝑓 (MHz)

c = 299 792 458 m⋅s-1 1/299792458=3.3356e-009 20log( 3.3356)=10.4635

Une liaison entre un satellite et une station terrestre est la meilleure illustration
d’un bilan de liaison.

f = 12 GHz, R = 36 000 km
Ondes radio
Nous avons : A= 32.5+20*log10(36000)+20*log10(12000)
La puissance de bruit dans la largeur du canal de transmission, 30 MHz :
N = – 174 +10 log(B)= –100 dBm k = 1,38.10–23 J . K– 1 ;
T = 17 °C; T=293+17=290°K
Si : 𝑃𝑒 = 𝑃𝐸 = 50 𝑊 R= 1𝐾Ω
Si le gain des antennes d’émission et de réception
vaut 40 dB, le rapport signal sur bruit à l’entrée
du récepteur sera :

Dans ce calcul on ne tient pas compte du facteur


de bruit du récepteur. On pourrait
par exemple évaluer le facteur de bruit du
récepteur à 2 dB. Le rapport signal sur
bruit serait alors diminué de cette valeur :
Ondes radio
Si on tient compte de pertes additionnelles dues aux câbles, erreur de
pointage, erreur de polarisation, intempéries entraînant une perte de 10
dB supplémentaires, le rapport signal sur bruit est diminué de 10 dB.

Exemple de calcul de la portée maximale.

Soit un émetteur de télévision analogique d’une puissance 𝑃𝑒 =4 W fonctionnant à La puissance


f=600 MHz. Le gain des antennes d’émission et de réception vaut 10 dB. Le minimale reçue
facteur de bruit du récepteur vaut 5 dB. On cherche la distance maximale pour
par le récepteur
laquelle on peut établir une liaison de bonne qualité, soit un rapport signal sur
bruit de 40 dB. En analogique la largeur d’un canal est de 8 MHz : doit être égale
au moins à :

𝑃𝑅 = 40 − 105 + 5 = −60dBm
Ondes radio

La puissance reçue peut aussi s’exprimer sous la forme :

Dans ce cas, nous cherchons l’atténuation maximale permissible :

L’atténuation est liée à la longueur d’onde et à la distance par la relation :


𝑅 𝑐 3 ∙ 108
𝐴𝑑𝐵 =22+20𝑙𝑜𝑔 =116 𝜆= = = 0,5𝑚
𝜆 𝑓 600 ∙ 106
𝑅 116−22
= 10 20 𝑅 = 𝜆 ∙ 104,7 = 25059,36 𝑚 = 25,059 𝐾𝑚
𝜆
Les antennes

Une antenne est un conducteur électrique utilisé pour faire rayonner ou capter les ondes
électromagnétiques. Une antenne placée à la sortie d’un émetteur, est appelée antenne
émettrice ou antenne d’émission. Une antenne placée à l’entrée d’un récepteur est appelé
antenne réceptrice ou antenne de réception.
Les antennes

Antenne
habituelles
Les antennes

Antenne
habituelles
OUC: Abréviation de «Ondes Utra-
Courtes». Correspond à la plage de
fréquences comprise entre 87,5 et 108
MHz, utilisée pour la diffusion analogique
de programmes radio en stéréo.
Les antennes

Antenne Yagi Antenne Parabolique

Antenne de voiture
Radiotélescope

Antenne de
communication
HF - Rideau
Antenne Hélicoïdale
Propagation
L’antenne étant un dipôle ayant une impédance complexe, elle devra être adaptée
à l’étage d’entrée du récepteur ou à l’étage de sortie de l’émetteur, ou simultané-
ment aux deux étages dans le cas d’un émetteur récepteur.
Zone de Fresnel
Pour qu’une transmission entre deux points puisse être considérée comme une transmission en
espace libre, une zone, dite zone de Fresnel, doit être complètement dégagée. L’énergie est
transmise dans un volume ellipsoïdal.

Propagation en espace libre et zone de Fresnel.


Propagation

Zone de Fresnel

Les dimensions de l’ellipse sont données par


son rayon à une distance donnée.

Ce résultat permet de déterminer la hauteur minimale des antennes.

D et d sont donnés en km, f en GHz et R en m.


Au milieu, le rayon est maximal et vaut :

L’ellipsoïde de Fresnel permet aussi d'évaluer l'atténuation apportée par un


obstacle (immeuble, colline...) à la propagation d'une onde électromagnétique.
Propagation hors espace libre

Rares sont les cas où la propagation s’effectue en espace libre.


1. Une liaison entre un satellite et une station au sol,
4𝜋𝐷 2
2. Une liaison point à point par un faisceau hertzien.
➔ Sont des cas idéaux de communication en espace libre.
A= 𝜆

Dans les autres cas: ➔ Des approximations sont utilisées pour faire une
estimation du bilan de liaison. Dans la pratique, par exemple en milieu
urbain, on constate que l’atténuation diminue beaucoup plus rapidement
que ce qu’elle diminuerait en espace libre. On utilise alors une formule
approchée pour estimer l’atténuation :

n ➔ pour qualifier le type de milieu. n = 2 ➔ Espace libre. En milieu urbain dégagé, on


pourra utiliser des valeurs de n comprises entre 2,7 et 3,5. En milieu urbain avec de
nombreux obstacles, on choisira n entre 3 et 5. Pour la propagation à l’intérieur des
bâtiments, on optera pour des valeurs de n entre 4 et 6. Ces valeurs sont issues de
l’expérience et de mesures. Il ne s’agit en aucun cas d’un modèle exact.
Classification des ondes hertziennes
Les ondes électromagnétiques sont classées en fonction de leur fréquence
en plusieurs bandes.
Propagation

Propagation des ondes


La propagation des ondes radio
entre une antenne émettrice et une
antenne réceptrice peut être
effectuée de plusieurs façons
suivant sa fréquence :
➔ Au moyen de la surface
terrestre (ondes de sol),
➔ Au moyen de réflexions
naturelles ou artificielles (ondes
réfractées),
➔ Au moyen d’une propagation
directe.
Propagation

Ondes de sol
Les ondes de surface sont des ondes qui se
propagent le long du sol. Une partie de
l’énergie de l’onde est absorbée par le sol,
➔ Ces ondes suivent la courbure de la
Terre et leurs portées (à puissance émise
constante) dépendent essentiellement de
trois paramètres:

• de la nature du sol, en particulier de sa


conductivité (siemens par mètre),
• de la fréquence,
• de la puissance émise.
Ondes de sol.
Propagation
Ondes de sol
Le tableau ci-dessous résume quelques ordres de grandeur concernant la conductivité de différentes
natures de sol. Plus la conductivité du sol est importante, plus la portée (à puissance émise constante)
est grande et moins l’onde pénètre dans le sol.
La portée des ondes de sol est limitée par la fréquence. Pour des fréquences très basses, les
distances atteintes sont de l’ordre de plusieurs milliers de kilomètres. À très basses fréquences, les
ondes de sol permettent de transmettre des informations au-delà de l’horizon optique (transhorizon).
Pour des fréquences plus hautes, les distances atteintes sont de l’ordre de la centaine voire de la
dizaine de kilomètres (en HF).
Propagation
Réflexions ionosphériques

➔ L’atmosphère est généralement divisée en cinq couches :


la troposphère, la stratosphère, la mésosphère, la
thermosphère et l’exosphère.
➔ Ondes électromagnétiques ➔ la mésosphère et la
thermosphère sont regroupées sous le nom d’ionosphère.
➔ Elle s’étend sur environ 800 km à 60 km de la surface
de la Terre.
Les énergies solaires et cosmiques ionisent les molécules
d’air de cette couche.
➔ Cette ionisation étant plus importante le jour que la nuit.
➔ En fonction de la fréquence les ondes émises en
direction de l’ionosphère sont réfléchies en direction de
la terre.
➔ Les couches ionosphériques agissent comme des miroirs.
➔ En fonction de l’angle d’incidence, l’onde est alors
réfléchie ou réfractée. Couches atmosphériques mises en jeu
en fonction de la fréquence d’émission.
Propagation

Réfraction

On appelle réfraction le changement de direction que subit


un rayon lumineux en passant d'un milieu optique donné à un
autre. Ce changement est dû à une modification de la vitesse
de propagation à partir du point, appelé point d'incidence, où
le rayon lumineux incident frappe l'interface. Par analogie,
on peut apparenter le phénomène de réfraction à la chute d'un
nageur dans de l'eau suite à un plongeon. En effet, lors de sa
rencontre avec le plan d'eau, sa vitesse diminue brusquement.
Propagation
l’ionosphère

On distingue dans
l’ionosphère trois couches D, E
et F aux propriétés
électroniques, climatologiques
et optiques. (Pa: Pascal),

➔ La couche D est la couche la plus basse, Elle réfléchit certaines ondes des bandes VLF et LF, absorbe
partiellement les ondes MF et transmet de manière atténuée les ondes HF.
➔ La couche E, comme la couche D, n’est présente que le jour. Elle réfléchit les ondes HF permettant des
communications de plus de 1000 km.
➔ La couche F est tout le temps présente avec la particularité de se dédoubler la journée pour former deux sous-
couches F1 et F2 à des altitudes respectivement plus basses (environ 140) et plus hautes (environ 400 km).
➔ Comme pour la couche E, la couche F réfléchie les ondes HF dont les fréquences sont inférieures à une
fréquence appelée fréquence critique. Au-delà de cette fréquence et suivant leurs incidences, les ondes sont
transparentes pour la couche ionosphérique. Elles ne sont pas renvoyées vers la Terre.
Propagation
Zone de silence & Zone d’interférences
En fonction des propagations par ondes de sol et par réflexions ionosphériques, il existe des zones
géographiques appelées aussi zone de silence (skip zone), où aucune information ne peut être
reçue. A contrario, lorsque les deux ondes (sol et réflexion ionosphérique) se retrouvent au même
endroit, elles interfèrent. Ces interférences se traduisent par des changements d’intensité
(évanouissements) qui dépendent de la phase des deux ondes liée à la différence de trajet.

Zone de silence (skip zone). Zone d’interférences (évanouissement).


Bandes de fréquences (HF)
Bande VHF- Très Hautes Fréquences (Very High Frequencies)
Gamme de fréquences 30 MHz à 300 MHz
Longueur d’ondes 10 à 1m
Type de propagation Ondes réfléchies, directes
Quelques exemples :
30 à 50 MHz Réseaux professionnels, armée …
Recherche spatiale, exploitation et identification
30,005 à 30,010 MHz
des satellites
37,500 à 38,250 MHz Radioastronomie
39,986 à 40,020 MHz Recherche spatiale
Bande ISM (fréquences Industrielles Scientifiques
40,660 à 40,700 MHz
et Médicales)
Téléphones sans fil sens mobile vers base, 15
41,300 à 41,500 MHz
canaux de 12,5 KHz /
Bandes de fréquences (HF)
Bande VHF- Très Hautes Fréquences (Very High Frequencies) suite
50 à 54 MHz RADIOAMATEURS
52 à 72 MHz Télévision système
87,8 à 108 MHz, RADIODIFFUSION FM

108 à 112 MHz Aéronautique, émetteurs au sol pour informations navigation aérienne

137 à 138 MHz Satellites météo défilants (sens espace vers terre), recherche spatiale

148 à 150,050 MHz Services militaires, satellites défilants (sens terre vers espace)

150,050 à 153 MHz Radioastronomie


150,050 à 156 MHz Réseaux radio divers, taxis, samu, pompiers...
156,025 à 162,05 MHz Réseaux radio maritimes
162 à 174 MHz Réseaux radio divers...
225 à 400,050 MHz Aéronautique militaire, stations spatiales...
267 à 273 MHz Exploitation spatiale (sens espace vers terre)
Bandes de fréquences (HF)
Bande UHF- Ultra Hautes Fréquences (Ultra High Frequencies)
Gamme de fréquences 300 MHz à 3 GHz
Longueur d’ondes 1m à 10cm
Type de propagation Ondes directes
Quelques exemples :
225 à 400,050 MHz Aéronautique militaire, stations spatiales...
312 à 315 MHz Mobile par satellite (sens terre vers espace)
322 à 328,600 MHz Radioastronomie
387 à 390 MHz Mobile par satellite (sens espace vers terre)
400,050 à 430 MHz Réseaux radio divers...
Bande ISM (fréquences Industrielles Scientifiques
433,050 à 434,790 MHz
et Médicales)
440 à 884 MHz Réseaux radio divers...
446,475 MHz et 446,525 MHz Radiomessagerie
Bandes de fréquences (HF)
Bande UHF- Ultra Hautes Fréquences (Ultra High Frequencies) suite
446,475 MHz et 446,525 MHz Radiomessagerie
868 à 868,6 MHz Systèmes anti-collision aviation
868,6 à 868,7 MHz Alarmes - Canaux 25 KHz
876 à 960 MHz GSM (Global System for Mobile Communications)
1,375 à 1,400 GHz Liaisons FH Faisceaux Hertziens
1,400 à 1,427 GHz Radioastronomie, recherche spatiale

1,525 à 1,6605 GHz Satellites INMARSAT (assure téléphonie, données, télex et télécopie)

1,610 à 1,6105 GHz Appareils électroniques d'aide à la navigation aéronautique


1,6106 à 1,6138 GHz Radioastronomie, satellites
1,6265 à 1,6455 GHz Trafic de détresse et sécurité sens terre vers espace
1,710 à 1,880 GHz GSM
1,900 à 1,980 GHz UMTS(Universal Mobile Telecommunication System)
1,700 à 2,310 GHz Liaisons FH Faisceaux Hertziens
2,690 à 2,700 GHz Radioastronomie
Bandes de fréquences (HF)
Bande UHF- Ultra Hautes Fréquences (Ultra High Frequencies) suite
2,010 à 2,025 GHz UMTS
2,110 à 2,170 GHz UMTS
Appareils faibles portées, RLAN, Wi-Fi , télécommandes
2,400 à 2,4835 GHz
modèles réduits...
2,400 à 2,500 GHz Four à micro-ondes (ex: 2,450 GHz)
2,446 à 2,454 GHz RFID (Radio-frequency identification)
2,450 à 2,500 GHz Radiolocalisation
2,500 à 2,655 GHz Satellites télévisions
Bande SHF- Super Hautes Fréquences

Quelques exemples :
3,300 à 3,500 GHz RADIOAMATEURS
3,400 à 3,600 GHz Liaisons FH Faisceaux Hertziens
3,700 à 4,200 GHz Satellites télévisions
4,800 à 5,000 GHz Radioastronomie
5,030 à 5,150 GHz Systèmes d'atterrissage hyperfréquences
5,150 à 5,350 GHz services de communication mobile HIgh PERformance LAN, RLAN, RL...
5,725 à 5,875 GHz Bande ISM (fréquences Industrielles Scientifiques et Médicales)
9,200 à 9,500 GHz Répondeur radar pour opérations de secours
10,500 à 11,750 GHz Satellites télévisions bande Ku-1
11,750 à 12,500 GHz Satellites télévisions bande Ku-2
12,500 à 12,750 GHz Satellites télévisions bande Ku-3
Bande EHF-Extrêmement Hautes Fréquences
Gamme de fréquences 30 GHz à 300 GHz
Longueur d’ondes 10mm à 1mm
Type de propagation Ondes directes
Quelques exemples :
31,300 à 31,800 GHz Radioastronomie
37,000 à 39,500 GHz Liaisons FH Faisceaux Hertziens

40,500 à 42,500 GHz Satellites télédiffusion


47,000 à 47,200 GHz RADIOAMATEURS bande des 6 millimètres

Bande ISM (fréquences Industrielles


61,000 à 61,500 GHz
Scientifiques et Médicales) -

241,000 à 275,000 GHz Radioastronomie


Bande THF-Enormément Hautes fréquences

Gamme de fréquences Supérieures à 300 GHz


Longueur d’ondes Inférieure à 1 mm
Type de propagation Ondes directes
Quelques exemples :
0,3 à 3 THz Recherche, astronomie...
3 à 380 THz INFRAROUGE
380 à 760 THz Lumière visible
760 à 30000 THz ULTRA-VIOLET
3x1016 à 3x1018 Hz RAYONS X
3x1018 à 3x1022 Hz RAYONS GAMMA
Au-dessus de 3x1022 Hz RAYONS COSMIQUES
Les antennes
Une antenne est caractérisée R0 est la résistance de normalisation. Elle vaut
par son paramètre S11. 50 en général et 75 Ω dans certains cas.

Une antenne est caractérisée aussi par deux autres termes, RL (return loss) et le rapport d’ondes
stationnaires ROS :

Le ROS (ou SWR Standing Wave Ratio, VSWR Voltage Standing Wave Ratio, en Anglais) est
le Rapport d'Ondes Stationnaires exprimé par un chiffre sans unité de 1 à l'infini.

Plus le ROS est petit, plus l'antenne est adaptée à la ligne


de transmission et plus d'énergie est fournie à l'antenne. Le
ROS minimum est de 1,0. Dans ce cas, aucune puissance n'est
réfléchie par l'antenne, ce qui est idéal.

Exemple du ROS :
a) Dipôle demi-onde ayant une impédance de Z=72 ohms alimenté par un câble 50 ohms : coefficient de
réflexion=0,18 et ROS=1,4
b) Charge 50 sur un câble coaxial 50 ohms : coefficient de réflexion=0 et ROS=1
Les antennes
ROS RL en dB 𝝆 P absorbée par charge en % P réfléchie en %
1 0 100 0
1,1 26,4 0,05 99,8 0,2
1,2 20,8 0,09 99,2 0,8
1,3 17,7 0,13 98,3 1,7
1,4 15,6 0,17 97,2 2,8
Tableau succinct 1,5 14 0,2 96 4
de valeurs 1,6 12,7 0,23 94,7 5,3

courantes 1,7 11,7 0,26 93,3 6,7


1,8 10,9 0,29 91,8 8,2
données à titre 1,9 10,2 0,31 90,4 9,6
indicatif 2 9,5 0,33 88,9 11,1
2,5 7,4 0,43 81,6 18,4
3 6 0,5 75 25
3,5 5,5 0,56 69,1 30,9
4 4,4 0,6 64 36
5 3,5 0,67 55,6 44,4
6 2,9 0,71 49 51
7 2,5 0,75 43,7 56,2
8 2,2 0,78 39,5 60,5
Chapitre III: Circuits
RF pour les
télécommunications
mobiles.
Circuits RF pour les Télécommunications mobiles
Structure des émetteurs et récepteurs
On souhaite transmettre le message original m(t) en bande de base via le canal de transmission
selon la chaîne de la figure ci-dessous.
➔ Signal en bande de base module une fréquence porteuse.
➔ Le modulateur est l’un des sous ensembles constituant l’émetteur mais ce n’est pas le seul.

➔ À la réception on récupère le signal m′(t) et l’on espère que celui-ci sera voisin du signal émis m(t).
➔ Les résultats donnés sont applicables, dans la plupart des cas, à la transmission des signaux analogiques ou
numériques.
➔ Il ne s’agit pas ici de choisir le procédé de modulation, mais de réfléchir sur la configuration de l’émetteur et
du récepteur lorsque ce choix a été effectué.
Conception de l’Emetteur
Émetteurs
L’émetteur comprend les trois sous ensembles suivants :
– un circuit de traitement en bande de base;
– un modulateur;
– un amplificateur de puissance.
Émetteurs

Dans le traitement des signaux,


Structure le filtrage de préaccentuation se
générale de réfère à un processus de
l’émetteur système conçu pour augmenter
(dans une bande de fréquence)
l’amplitude de certains
fréquences (généralement plus
élevé) par rapport aux autres
afin d'améliorer le SNR
L'opération inverse est appelée
l’opération de désaccentuation
Circuit de traitement en bande de base
L’occupation spectrale du signal autour de la fréquence porteuse est une fonction linéaire de l’occupation
spectrale du signal en bande de base.
Soit f1max , la fréquence maximale du signal en bande de base, la bande occupée autour de la
porteuse vaut : B = 2 f1max en AMDB; B = f1max en AMBLU; B = 2(Beta + 1)f1max en FM

La première opération consiste à limiter


strictement la bande de fréquence du signal
modulant à la fréquence f1max.
Exemple:
Signal audio ➔ une bande 300 Hz – 3400 Hz, pour une
modulation BLU
➔ une bande 20 Hz – 15 kHz pour une
modulation FM de qualité.
Signal vidéo ➔ une bande de 5 MHz.
➔ Des valeurs inférieures pour de la
transmission noir et blanc.
Filtrage
Conception des Filtres
Filtrage en communication RF
Paramètres importants :
➔ l’atténuation hors bande de valeur finie Amax (Paramètre très important).
➔ l’atténuation à l’intérieur de la bande de valeur finie.
La figure ci-dessous représente le gabarit du filtre passe-bas qui sera utilisé pour calculer les
paramètres du filtre.

Filtrage du signal en Occupation autour de la


bande de base fréquence porteuse.
L’atténuation Amax

Amax donne une information sur les puissances indésirables dans les canaux adjacents.
➔ Le niveau des puissances indésirables sera inversement proportionnel à Amax.
➔ La complexité du filtre est proportionnelle à Amax.

Signal audio ➔ On ne s’intéressera qu’à cette valeur Amax.

Signal vidéo ➔ On s’intéressera simultanément à la valeur de Amax et du temps de propagation de


groupe du fait que le signal audio est généralement en avance sur l’image.

Modulation numérique ➔ Filtrage plus circuits de


codage.
Codage ➔ consiste à transformer le signal en
bande de base en un autre signal en bande de
base par exemple NRZ ou Manchester.
Filtre passif et filtre actif

Les filtres d’entrée pourront être soit de type passif soit de type actif.
Les filtres actifs utilisent au moins un Un filtre passif se caractérise par
composants actif (Transistor, l'usage exclusif de composants
Amplificateur opérationnel, ou autre passif (Résistance, condensateur,
circuit intégré analogique. bobines,...etc.
Modulateurs
Choix du modulateur ➔ Dépend du type de modulation
Génération de la fréquence pilote
➔ Le concepteur doit réfléchir à la structure qu’il doit adopter
pour générer la porteuse.
➔ Le type de modulation peut avoir un impact sur
l’élaboration de la porteuse.
Pour effectuer un choix judicieux, il faut définir les conditions
de fonctionnement ➔ Savoir si l’émetteur travaille sur une
fréquence unique ou bien sur une bande de fréquence.
Propriétés de l’oscillateur
- Stable en fonction du temps; Stable en fonction de la température;
- Stable en fonction de la tension d’alimentation; Avoir un faible bruit de phase ou de
fréquence au voisinage de la fréquence centrale;
- Il devra délivrer une puissance de sortie compatible avec les étages suivants.
Transposition de fréquence

C’est une opération analogue à


celle de la modulation d’amplitude
sans porteuse. Dans ce procédé de
modulation, la multiplication d’un
signal primaire par une porteuse
sinusoïdale de fréquence F entraîne
la translation (ou transposition) du
spectre de ce signal autour de la
fréquence F.

Le même principe appliqué à un signal radiofréquence déjà modulé, donc à spectre du type
passe-bande, est appelé aussi changement de fréquence ou transposition de fréquence. La
translation peut se faire vers des fréquences plus élevées (transposition montante comme dans
les récepteurs AM) ou des fréquences plus basses (transposition descendante comme dans la
réception satellite ou les récepteurs FM).
Emetteur à conversion directe ou homodyne

➔Le signal bande de base est directement modulé à la fréquence RF d’émission sans passer par
une fréquence intermédiaire FI.
➔Architecture, aussi appelée architecture zéro-FI en raison de l’absence de fréquence
intermédiaire.
➔ Architecture compacte (peu de composants) et peut être facilement intégrée.
➔Convient aux applications de type WCDMA où la surface et la consommation de courant sont
des critères déterminants.
Emetteur à conversion directe ou homodyne

➔Souffre d’un important handicap : les phénomènes d’ « injection pulling » et « injection locking ».
➔Ces phénomènes interviennent en raison de la proximité entre l’oscillateur local et l’amplificateur de
puissance.
➔Deux systèmes oscillants se trouvent proches l’un de l’autre, ils ont tendance à s’accorder à la même
pulsation par couplage.
➔La puissance du signal modulé en sortie de l’amplificateur de puissance étant bien supérieure à celle de
l’OL. ➔ Le spectre de l’OL est dégradé par le bruit généré en sortie de l’amplificateur de puissance «
injection pulling » ➔ L’amplitude du signal RF change. Lorsque la pulsation de l’OL varie, on parle de «
injection locking »
Emetteur hétérodyne ou superhétérodyne

➔ Emetteur à deux changements de fréquence.


➔ Les signaux analogiques en bande de base sont transposés à une fréquence
intermédiaire.
➔ Le signal ainsi obtenu est filtré pour supprimer le résultat indésirable du mélange
avec l’oscillateur local .
➔ L'intérêt de ce principe réside dans le fait qu’il diminue les contraintes de filtrage.
➔ Le second filtre passe bande d’un ordre élevé, reste difficile à réaliser en termes
d’encombrement et de coût.
Modulateurs

• Si l’émetteur travaille sur une fréquence unique plus


une modulation AM ➔ un oscillateur à quartz.
• Si la fréquence est suffisamment basse➔ un seul
étage oscillateur peut résoudre le problème.
• Si la fréquence est supérieure à 30 MHz➔ un
étage oscillateur suivi d’étages multiplicateurs.
• On utilise aussi ➔ un oscillateur asservi par une
boucle à verrouillage de phase (PLL) ➔ mêmes
résultats.
• Un oscillateur stabilisé par une boucle PLL s’adapte
à tous les types de modulation.
• Si on utilise un simple et unique oscillateur LC ➔ un
faible coût ➔ de mauvaises performances.
• La modulation d’amplitude double bande, avec ou
sans porteuse, ne pose pas de problème.
Modulateurs

• En additionnant ou réinsérant la porteuse en


sortie, on génère une modulation d’amplitude
avec porteuse.
• Le cas de la modulation à bande latérale
unique est beaucoup plus délicat. Deux
structures très différentes peuvent être mises en
place, filtrage en basse fréquence puis
transposition ou mélangeur à réjection d’image.
• Le choix s’effectue en considérant la complexité,
le coût et les performances obtenues en regard
des performances demandées.
• En modulation de fréquence, le choix est
restreint et se limite à donner une réponse à la
question de modulation directe ou modulation
indirecte.
Modulation directe et indirecte
Modulation indirecte
Le principe de cette méthode est de générer un signal bande étroite et ensuite convertir ce signal en
large bande en utilisant un multiplieur de fréquence. Ce dernier multiplie l’argument de l’entrée
sinusoïdale par la valeur n. Si l’entrée du multiplieur est de la forme :

Alors la sortie est la suivante :

Tous les termes sont multipliés par n.


➔ Cette nouvelle fréquence devient inutilisable.
➔ Pour régler ce problème ➔ Faire une conversion de fréquence ➔ Décaler le spectre.

Modulation directe
Dans cette méthode, la fréquence de l’onde porteuse est pilotée par le signal
modulant en utilisant un oscillateur dont la fréquence est commandée par une tension
(VCO).
Modulation et transposition de fréquence

- Dans le cas d’une transposition de fréquence ➔ f0 est transposée par la


fréquence f1. Mélange-multiplication ➔ Il résulte les deux produits f1 + f0 et f1
– f0 (f1 >> f0).
- On cherche à émettre ou envoyer le signal modulant sur une et une seule
porteuse et non deux.
- Un des deux produits devra être éliminé par filtrage.
- Le filtre est un filtre passif, actif ou un filtre microonde ➔ En fonction des
fréquences.
- Les paramètres importants sont l’atténuation hors bande qui donne
directement le niveau de performance et le coût résultant d’une éventuelle
complexité de ce ou de ces filtres.
Modulation et transposition de fréquence

- L’oscillateur délivrant la fréquence f1 doit avoir les mêmes caractéristiques


que l’oscillateur délivrant f0 c’est-à-dire stabilité et bruit;
- Le mélangeur a un rôle important et il est censé être simplement un
multiplicateur. Dans la pratique, les mélangeurs sont des éléments non
linéaires très imparfaits qui délivrent les produits.
- Le type de mélangeur sera sélectionné en comparant ses performances, en
terme de génération de produits indésirables et son coût. Même si le circuit
de transposition de fréquence n’a pas lieu d’exister, si la fréquence d’émission
est directement f0, le filtre passe-bande a toute sa raison d’être.
- Il supprimera alors les inévitables harmoniques en provenance de l’oscillateur,
PLL ou oscillateur à quartz.
- Finalement le signal sera transmis à l’amplificateur de sortie.
Amplificateur de sortie
Pour concevoir le ou les étages amplificateurs de sortie il faut pouvoir répondre à deux questions
simples :
– Quel est le type de modulation utilisée ?
– Quelle puissance de sortie doit-on envisager?
La réponse 1 ➔ A une influence sur le choix de la classe de fonctionnement de l’amplificateur.
Modulation AM ➔ En classe A ou AB ➔ Un mauvais rendement.
Modulation FM ➔ En classe A, B, AB ou C ➔ On préférera la classe C ➔ meilleur rendement.

Amplificateurs en classe A
constitués d’un seul transistor.
Amplificateurs en classe AB
ou B, on rencontre deux
transistors,

Amplificateur classe « A » Amplificateur classe « B »


Amplificateur de sortie suite

Amplificateur classe « B » ➔ chaque transistor est chargé de l’amplification d’une


alternance.
Amplificateur classe C ➔ soit un seul transistor, soit plusieurs transistors montés en
parallèle.
➔ Augmentation de la puissance de sortie.
Amplificateur classe A ➔ rendement théorique max 50 % ➔ En pratique un
rendement entre 25 et 50 %.
✓ En classe B le rendement théorique max est de 78 %.
✓ En classe C on peut espérer avoir des rendements de 90 %.
✓ En général, les étages en classe A sont utilisés pour l’amplification des petits
signaux ➔ dans ce cas le rendement n’a que peu d’importance ➔ Amplis
Utilisés lorsque la linéarité est un paramètre majeur.
Amplificateur de sortie suite

✓ Les étages en classe AB ou B peuvent aussi travailler en mode linéaire


➔Intéressants dans de forte puissance.
✓ En classe A, AB et B ➔ Les amplificateurs fonctionnent en large bande.
✓ Les amplificateurs en classe C ➔ fortement non linéaires ➔ Un
domaine de fréquence spécifique.
✓ En sortie des amplificateurs en classe C ➔ Placer un filtre qui élimine
les harmoniques (Garder la porteuse).
✓ Les besoins en puissance de sortie sont estimés en examinant le
procédé de modulation choisi. Le rapport S/B nécessaire + bilan de
liaison détermine la puissance émise requise ➔ réponse à la seconde
question.
Adaptation d’impédance
Finalement il s’agit d’envoyer la puissance délivrée par l’étage de sortie au médium de
transmission. Un circuit d’adaptation d’impédance sera donc intercalé entre la sortie de
l’amplificateur et la charge. La charge peut être une antenne, un câble coaxial, un câble
bifilaire ou un guide d’onde.

permet un transfert
maximal de la
puissance à l’antenne
La charge

Lors de la conception de l’émetteur les points essentiels sont :


– la stabilisation de la porteuse;
– le principe adopté pour la modulation;
– l’amplification, l’adaptation et le rendement des étages finaux.
– les notions de coût ne seront pas écartées.
Conception du Récepteur
Récepteurs
➔ Très souvent beaucoup plus complexe que l’émetteur.
➔ Une structure qui découle d’une suite de compromis entre les différents paramètres influant sur
les performances.
➔ Paramètres qui sont étroitement imbriqués
➔ Pas de solution idéale et pas de solution universelle.
Le récepteur reçoit une fraction de la porteuse modulée émise en présence de bruit et de multiples
autres signaux de puissance et de fréquences diverses et inconnues.
➔ Rôle fondamental ➔ Démodulation de la porteuse et la restitution du signal original. L’émetteur
étant distant du récepteur➔ La porteuse devra préalablement être amplifié.
➔ Un récepteur doit contenir au minimum une chaîne d’amplification, de démodulation et de
filtrage.
➔ Le récepteur ne peut en aucun cas être Monofréquence.
➔ Il est d’habitude destiné à la réception d’un canal parmi n autres. Ce récepteur est alors placé
dans la configuration la plus défavorable :
– Présence simultanée de tous les canaux à l’entrée;
– Présence de signaux d’amplitudes diverses.
Récepteurs à un seul changement de fréquence

➢ Pour sélectionner un canal parmi n, un filtre d’entrée est nécessaire.


➢ Fréquence d’entrée élevée ➔ largeur de bande du filtre d’entrée importante.
➢ Toute l’amplification est reportée sur les étages d’entrée ➔ Ceci pose plus de problèmes
pour une fréquence élevée.
➢ Supposons qu’un récepteur reçoit une fréquence de la porteuse modulée fR ➔ on ne peut
pas faire une amplification directe.
Transposition en fréquence intermédiaire

Solution ➔ Transposer cette fréquence par un oscillateur local fOL à une fréquence
intermédiaire basse fI avec:

➔ Si la fréquence intermédiaire est égale à la somme des fréquences, elle est plus
élevée que la fréquence d’entrée et ceci rentre en contradiction avec le but
recherché.
➔ Si la fréquence intermédiaire est égale à la différence entre les fréquences, elle
est inférieure à la fréquence d’entrée fR.
➔ Chacune des deux solutions présente simultanément des avantages et des
inconvénients.

Fréquence intermédiaire basse


➔ Supposons qu’un récepteur recevant une fréquence fR transposée par un oscillateur
fOL à la fréquence intermédiaire fI avec :
Fréquence intermédiaire basse
Il existe une deuxième fréquence qui, mélangée avec l’oscillateur local à la fréquence
fOL, donnera un signal à la fréquence intermédiaire. La fréquence intermédiaire est
obtenue par l’un des produits suivants :

Cette fréquence est dite fréquence image:

La fréquence image est distante de deux fois de la fréquence intermédiaire par


rapport à fR

Ceci constitue le premier inconvénient du changement de fréquence. Plus la fréquence


intermédiaire est élevée, plus il sera facile de l’éliminer par filtrage.
En contrepartie, plus la fréquence intermédiaire est haute plus l’amplification et le
filtrage dans la chaîne à la fréquence intermédiaire seront délicats.
Fréquence intermédiaire basse

Le choix définitif de la valeur de la fréquence intermédiaire est facilité en intégrant


un nouveau paramètre : la largeur de bande occupée par tous les canaux pouvant
être reçus. Le schéma de la figure suivante représente n canaux compris entre les
fréquences fRmin et fRmax.

Sélection des canaux d’entrée et choix de la fréquence


intermédiaire.
fréquence intermédiaire
Transposition en fréquence intermédiaire

Les filtres d’entrée fixes sélectionnent uniquement cette étendue de fréquence. Dans ces
conditions, les fréquences image sont comprises entre:

Il apparaît alors que les fréquences image ne


seront pas gênantes si elles sont totalement hors
bande du filtre d’entrée:

La fréquence intermédiaire peut alors être sélectionnée par :

On peut constater qu’en faisant varier la fréquence de l’oscillateur local, on transpose l’un ou
l’autre des canaux en un canal fixe centré sur la fréquence intermédiaire.
Transposition en fréquence intermédiaire

Filtre d’entrée parfait ➔ Problèmes de la fréquence image résolus.

Cette configuration est presque satisfaisante, mais les signaux correspondant à tous les
canaux de toute la bande sont présents simultanément à l’entrée de l’amplificateur et du
mélangeur. Ceci implique des impératifs de linéarité pour ces deux éléments.
Transposition en fréquence intermédiaire
La configuration précédente peut être adoptée, mais on lui préfère en général la
configuration de la figure ci-dessous ➔ Un filtre d’entrée à la fréquence centrale
variable sélectionne un groupe de canaux adjacents (trois canaux par exemple comme
l’illustre la figure ci-dessous).

Filtre d’entrée à accord variable sélectionnant un groupe de canaux.


La commande de fréquence de ce filtre est couplée avec la commande de l’oscillateur local.
Transposition en fréquence intermédiaire
Comme le montre la figure ci-dessous, le canal central à la fréquence f1 est le canal utile
qui sera transposé à la fréquence intermédiaire.

Transposition de la bande d’entrée et filtrage à la fréquence intermédiaire.


Ici la précision du gabarit du filtre d’entrée n’est pas cruciale.
➔ Il s’agit uniquement de sélectionner un groupe de canaux comprenant le canal utile.
➔ Le spectre sélectionné à l’entrée est intégralement transposé en sortie du mélangeur.
➔ Il reste alors des signaux indésirables autour de la porteuse centrée sur la fréquence f1.
Transposition en fréquence intermédiaire
Résultat: Un filtre fixe centré sur la fréquence intermédiaire sélectionne le canal et rejette les
deux bandes latérales indésirables. On voit ici apparaître un deuxième intérêt du changement
de fréquence. En effet on peut sélectionner un canal parmi n grâce à un filtre fixe, placé dans la
chaîne d’amplification à fréquence intermédiaire.
Puisque la largeur de bande et la fréquence centrale sont fixes, le facteur de QIF est aussi fixe :

Si l’on voulait obtenir les mêmes performances dans l’étage d’entrée le coefficient de
surtension nécessaire à l’entrée serait :

Soit

En conséquence, la transposition vers une fréquence intermédiaire plus basse, simplifie donc la
réalisation du filtre ➔ Filtre non sélectif
Transposition en fréquence intermédiaire

1- Un filtre de QRF = 500, pour une fréquence de 100 MHz est difficilement
réalisable.
2- Ce filtre devrait être variable en terme de fréquence centrale et fixe en terme
de coefficient de surtension ➔ L’intérêt de la transposition de fréquence.
Transposition en fréquence intermédiaire

Sortie du bloc de transposition de fréquence ➔ porteuse modulée de faible


puissance.
➔ Prévoir une chaîne d’amplification de gain suffisant ➔ Avoir un niveau reçu par
le démodulateur acceptable.
➔ Chaîne d’amplification simplifiée puisque la fréquence reçue a été transposée
vers le bas.
➔ Quel que soit le type d’émetteur, de récepteur, le type de modulation ou le type
de signaux à transmettre, analogique ou numérique, les puissances reçues sont
comprises dans une large dynamique.
➔ Elle est fonction notamment de l’éloignement entre émetteur et récepteur.
➔ Elle peut atteindre des valeurs aussi importantes que 100 dB.
➔ Quelques précautions élémentaires devront être prises pour concevoir les étages
d’amplification à la fréquence intermédiaire.
Transposition en fréquence intermédiaire
Commande automatique de gain
Dans le cas de la modulation d’amplitude, une saturation se traduit tout d’abord par:
- Des distorsions puis, par: - Une perte pouvant être totale de l’information.
➔ Les gains des amplificateurs ne peuvent pas être fixe.
➔ Utilisation des amplificateurs à gain variable, délivrant une puissance moyenne constante.

Le niveau d'entrée du
Commande détecteur doit rester dans la
automatique plage de linéarité, donc ne
de gain, étages pas être trop fort afin d'éviter
à fréquence saturation et distorsions, et
intermédiaire. ne pas être trop faible pour
éviter de fonctionner dans la
zone quadratique.

Dans le cas des modulations angulaires, modulation de fréquence ou modulation


de phase, on a recours à des amplificateurs limiteurs.
Limiteurs
Le problème de la plupart des démodulateurs FM est qu'ils sont également
sensibles à la modulation d'amplitude. Pour cette raison, il faut éliminer toute trace
de variation d'amplitude avant d'attaquer le démodulateur FM. En fait, un limiteur
n'est rien d'autre qu'un amplificateur qui travaille au seuil de la saturation, suivit
d'un circuit accordé qui va redonner la forme sinusoïdale au signal.

Parmi les avantages apportés par le limiteur :


• En écrêtant le signal Fi on supprime une grande partie des parasites qui se sont introduits lors de
la transmission : c’est une des raisons pour lesquelles la qualité est meilleure en FM qu’en AM.
• Lorsque le signal modulé en fréquence est débarrassé des fluctuations parasites de son
amplitude, il peut être démodulé par un discriminateur à quadrature ou un démodulateur à boucle
à verrouillage de phase.
Récepteurs à un changement de fréquence.

Finalement, le signal ayant l’amplitude requise est démodulé en amplitude, en fréquence ou


en phase et envoyé aux circuits de traitement en bande de base. Ces circuits peuvent être des
filtres, désaccentuation et limitation de bande pour les modulations analogiques ou des
comparateurs à seuils dans les modulations numériques. Le schéma synoptique complet est
alors celui de la figure ci-dessous.

Schéma synoptique complet des récepteurs


à un changement de fréquence.
Avantages et inconvénients, de la réception par un seul
changement de fréquence

– Structure du récepteur indépendante du type de modulation AM ou FM ➔ Les


différences résident dans:
➔ Le type de démodulateur, AM ou FM
➔ Le type d’amplificateur fI, commande automatique de gain ou limiteurs.

– Le filtre d’entrée peut sélectionner tout ou partie de la bande d’entrée. Si le filtre


sélectionne toute la bande de fréquence, l’amplificateur HF d’entrée devra avoir de
meilleures performances, en termes d’IP3 que si le filtre ne sélectionne qu’une partie
de la bande.

– Si le récepteur est monocanal, les filtres d’entrée et l’oscillateur


local peuvent être fixes.
Fréquence intermédiaire haute
- plus la fréquence intermédiaire sera
élevée, plus le filtrage de la fréquence
image sera simple et plus l’amplification
et le filtrage seront délicats.
- On peut tout d’abord envisager une
conversion vers une fréquence supérieure
comme une étape temporaire. La
fréquence image est alors facile à
éliminer;
- On placera ensuite des circuits de
transposition de fréquence vers des
fréquences plus basses ➔ Ce cas est
relatif aux récepteurs dits à double
changement de fréquence.
- Il existe un cas pour lequel la
transposition vers une fréquence
supérieure représente l’unique solution.
Fréquence intermédiaire haute
Récepteurs à double changement de fréquence
Un double changement de fréquence ➔Résout les problèmes des récepteurs à un seul changement de fréquence. (Exemple de récepteur
pour le GSM : 1ère fréquence intermédiaire : 225 MHz – 2ème fréquence : 45 MHz).
Supposons que l’on souhaite recevoir des canaux espacés de 5 kHz ayant, pour l’exposé une largeur BW de 5 kHz. Le coefficient de
surtension Q du filtre passe bande à la fréquence intermédiaire fI vaut: fI/BW. Pour que cette valeur reste raisonnable, fI ne doit pas être
trop élevée, mais doit être importante pour faciliter la réjection de la fréquence image.
➔ un premier changement de fréquence facilitant l’élimination de la fréquence image et un second changement de fréquence
sélectionnant le canal étroit. Voir Figure ci-dessous.
➔ Il faut cependant prendre une précaution importante lors de la réalisation de ces récepteurs : les deux FI doivent être suffisamment
éloignées de manière que l’on n’ait pas la fondamentale de l’une qui viennent « battre » avec un harmonique de l’autre, ou même
qu’un harmonique de l’une viennent « battre » avec un harmonique de l’autre.
Récepteur à double changement de fréquence.

1- Les signaux d’entrée sont envoyés au port RF du premier mélangeur;


2- Le premier oscillateur local est variable ➔ la sélection d’une fréquence permet de recevoir
un canal parmi les n canaux présents et sélectionnés par les filtres d’entrée.
3- Le canal sélectionné est alors transposé dans une fréquence fI1; cette première fréquence
intermédiaire fI1 est transposée en une fréquence fI2 telle que fI2<fI1.
Exemple d’application

Soit un récepteur ayant les caractéristiques suivantes :


fI1 = 21,4 MHz, fI2 = 455 kHz, BWcanal = 5 kHz, BWfI2 = 5 kHz
La fréquence du second oscillateur local peut être choisie par l’une ou l’autre des relations :
fOL2 = fI1 – fI2 = 21,4 – 0,455 = 20,945 MHz
fOL2 = fI1 + fI2 = 21,4 + 0,455 = 21,855 MHz
Supposons que le premier canal se situe à 200 MHz, pour sélectionner ce canal l’oscillateur local est
à 221,4 MHz. Supposons que, dans l’objectif de supprimer les fréquences image, le filtre d’entrée
sélectionne la bande 200 à 240 MHz. Le récepteur est alors capable de recevoir tous les canaux
présents dans cette bande de 40MHz. Il s’agit maintenant de comparer ce récepteur à double
changement à un récepteur unique ayant une fréquence intermédiaire égale à fI2 soit 455 kHz. Soit
comme précédemment le premier canal à 200 MHz, la fréquence image est à 200,910 MHz. Il est
clair que la couverture du récepteur n’est que de 910 kHz alors qu’elle était de 40 MHz dans le cas
précédent. Les avantages du récepteur à double changement de fréquence sont alors évidents. La
première fréquence intermédiaire facilite la réjection de la fréquence image à l’entrée. Le
deuxième changement de fréquence facilite le filtrage pour des canaux pouvant être très étroits.
Chapitre IV: Sensibilisation
aux bruits dans les
composants et calcul du
rapport signal sur bruit lors
d’une transmission.
Réponses parasites du récepteur
➔ Les réponses parasites du récepteurs sont des fréquences différentes qui peuvent donner
naissance après démodulations, à des signaux en bande de base.
➔ Cette situation est due à des problèmes d’intermodulation dans l’ensemble des étages.
➔ Ces problèmes se rencontrent dans les récepteurs ayant des filtres d’entrée large et lorsque
les niveaux des signaux parasites sont d’amplitude élevée.
On cherche donc toutes les fréquences d’entrée qui, après mélange de leur fondamental ou d’un
harmonique avec le fondamental ou un harmonique de la fréquence de l’oscillateur local,
donneront exactement la fréquence intermédiaire :

m et n sont des entiers positifs strictement


supérieurs à zéro. Les fréquences
indésirables reçues par le récepteur sont
données par les relations :

Si m = n = 1, les deux fréquences: et sont reçues

La première est la fréquence à recevoir.


Réponses parasites du récepteur

Tableau des premières réponses par unités à l’entrée du récepteur


Le tableau ci-contre donne
toutes les fréquences pour
des entiers m et n compris
entre 1 et 4.
➔ Les combinaisons les
plus gênantes se situent
sur la diagonale du
tableau.
➔ Il existe une autre
fréquence parasite
indésirable, il s’agit de
la fréquence
intermédiaire elle-
même.
Réponses parasites du récepteur
Le spectre de la figure ci-après regroupe le signal à recevoir et les premières réponses parasites du récepteur.
➔ Les réponses parasites de la forme (fRF+/-fOL)/m se rapprochent de la fréquence à recevoir fRF lorsque m
augmente.
➔ Plus les réponses parasites sont proches de la fréquence à recevoir fRF, plus leur élimination par filtrage
est complexe.
➔ En conséquence, le choix du mélangeur doit être effectué en examinant ses performances en terme de
distorsion d’intermodulation
➔ Le choix de la fréquence intermédiaire n’est pas aussi simple que ce que l’on pouvait imaginer.
➔ Si l’on opte pour une fréquence intermédiaire plus basse que la fréquence à recevoir, celle-ci doit être
suffisamment basse pour effectivement faciliter l’amplification et le filtrage et suffisamment haute pour que
les réponses parasites soient rejetées par le filtre d’entrée fixe ou variable.

Principales
réponses par unités
du récepteur.
Bruit de phase de l’oscillateur local
Le spectre de la figure ci-dessous représente le spectre réel d’un oscillateur local stabilisé par
une PLL.

Bruit de phase de l’oscillateur local. ➔ L’oscillateur réel se différencie de


l’oscillateur idéal, par un niveau de
bruit croissant lorsque l’on se
rapproche de la porteuse.
➔ Observe des raies parasites
pouvant venir de la fréquence de
comparaison d’une PLL.
➔ Les fréquences correspondant à
fOL+fI et fOL–fI seront converties à
la fréquence intermédiaire. Il est
donc important que le bruit à ces
fréquences, soit aussi faible que
possible.
Sensibilité du récepteur

➔ Un paramètre important du récepteur.


➔ Il s’agit simplement d’établir une relation entre le niveau de signal
présent à l’entrée et le rapport SNR en sortie du démodulation.

➔ Le rapport C/N est le rapport mesuré à l’entrée du démodulateur,


➔ Le rapport S/B est le rapport signal sur bruit après démodulation.

La puissance de bruit à l’entrée du démodulateur est donnée par la relation :

Dans le récepteur, la puissance de bruit n’est pas le niveau N ➔ Ce niveau est majoré de la
contribution de bruit de tous les étages, de l’entrée du signal modulé jusqu’à l’entrée du
démodulateur.

Le facteur de bruit global de tous les étages placés en amont du démodulateur est:
Sensibilité du récepteur
Le niveau de bruit présent à l’entrée du démodulateur :

En dB:

Posons le gain Gm, gain de modulation liant les rapports C/N et S/B :

Le rapport signal sur bruit exprimé en décibels vaut finalement :

Dans le modulation FM nous avons


Rapport S/B en bande de base et gain de modulation
Le rapport signal/bruit dépend du type de modulation et de démodulation choisie. Il importe de faire la comparaison
de ces différents rapports sur une base commune à tous les systèmes. On va supposer que l’on dispose d’une même
puissance P pour transmettre le signal modulé. Cette puissance est également la puissance reçue au niveau du récepteur.
Nous voulons comparer les rapports S/B propres à chaque système à celui obtenu dans le système le plus simple, celui où
la transmission du message se fait en bande de base, c’est-à-dire sans modulation. Calculons donc ce rapport de
référence (S/B)S de la transmission en bande de base.

Densité spectrale de bruit :

Puissance de bruit :
Le rapport signal sur bruit
Puissance du signal : en bande de base :

Le gain de modulation :
Rapport S/B en bande de base et gain de modulation
EXEMPLE
Soit un récepteur fonctionnant en modulation de fréquence avec :
B = 20 MHz; mF = 1; CdBm = – 80 dBm; F = 3 dB
Dans ces conditions, le rapport signal sur bruit après démodulation vaut :
(S/B)S= 4 – 80 – 3 – 73 + 174 = 22 dBm.
En modulation de fréquence, ce résultat doit être validé par un rapport C/N
supérieur à 10 dB environ. À l’entrée du démodulateur :
N = FdB + 10 log B – 174 = – 98 dBm.
CdBm = – 80 dBm.
Le rapport C/N étant alors égal à 18 le résultat précédent est valide. Si le même
calcul était mené avec une puissance d’entrée de – 90 dBm, le rapport signal sur
bruit calculé vaudrait 12 dB mais ce résultat n’est plus valide puisque C/N est
inférieur à 10 dB, il vaut alors 8 dB.
Influence des performances de chaque étage sur les
performances du récepteur
Amplificateurs d’entrée
Cet amplificateur est le maillon le plus délicat. On lui demande les performances suivantes :
– faible bruit, puisque sa participation au facteur de bruit global est importante;
– grand gain, pour les mêmes raisons ;
– point d’interception IP3 élevé.
Ces performances influent sur la réjection des réponses parasites (IP3) et sur la sensibilité du récepteur
(facteur de bruit et gain).

Filtres passe-bande d’entrée


Le filtre passe-bande d’entrée a pour rôle principal la sélection d’un canal ou un groupe de canaux et par
conséquent la réjection des fréquences image. Sa perte d’insertion est un facteur important puisqu’elle
est égale à son facteur de bruit.
Le premier filtre doit avoir une perte d’insertion minimale pour un facteur de bruit minimal.
Le second filtre passe-bande a un rôle plus complexe. Il pallie l’isolation insuffisante du premier
mélangeur. Ce filtre doit éviter la propagation du signal d’oscillateur local vers l’entrée du récepteur. Les
deux filtres d’entrée ont une influence sur la réjection d’un éventuel signal à la fréquence FI présent à
l’entrée du récepteur.
Mélangeurs
Les performances du mélangeur agissent sur la réjection des réponses
parasites. Les points IP2 et IP3 sont primordiaux. La perte de
conversion est de moindre importance si l’amplificateur d’entrée a un
gain important. Il faut éviter la propagation du signal OL ayant un fort
niveau, et susceptible de générer des problèmes de distorsion
d’intermodulation dans l’étage d’entrée et dans les étages à fréquence
intermédiaire.

Le signal de l’antenne est alors appliqué sur l’entrée RF (e(t)),


l’oscillateur local sur l’entrée OL (e0(t)) et le signal à la fréquence
intermédiaire est disponible sur la sortie FI (x(t)).

⇒ un mélangeur passif produit un signal de sortie d’amplitude plus


faible que le signal RF ➔ Pertes de conversion: la différence entre le
niveau d’entrée et de sortie.

⇒ un mélangeur actif produit un signal de sortie d’amplitude plus forte que le signal RF : on
définit son « gain de conversion » comme étant la différence entre le niveau de sortie et
d’entrée.
Oscillateur local

L’oscillateur local doit être stable. Le bruit de phase et les raies parasites au
voisinage de la porteuse limiteront les performances. Le niveau des harmoniques
a une influence directe sur le nombre et l’importance des réponses parasites.

Filtres à la fréquence intermédiaire


Le filtre placé immédiatement en sortie du mélangeur, s’il existe, aura pour rôle principal la
réjection de l’oscillateur local et de ses éventuels harmoniques dans la chaîne d’amplification
FI. Ses performances ont une influence sur le nombre de réponses parasites et leur réjection.
Amplificateurs à la fréquence intermédiaire;
Démodulateur; Signaux perturbateurs externes
Amplificateurs à la fréquence intermédiaire
En modulation d’amplitude, les amplificateurs sont du type à commande automatique de gain. Leur
performance a une conséquence sur les distorsions pour le signal en bande de base. Pour les modulations
angulaires, les limiteurs ont un impact sur le rapport signal sur bruit après démodulation.

Démodulateur
Le paramètre le plus important du démodulateur est sa linéarité qui influe directement sur les distorsions du
signal reçu. Le choix d’une structure particulière peut aussi avoir une influence sur le rapport signal sur bruit,
comme l’emploi d’un démodulateur à PLL en FM par exemple.

Signaux perturbateurs externes


Les PLL sont omniprésentes dans tous les systèmes de transmission. Chacune de ces boucles reçoit une
fréquence de référence stable issue en général d’un oscillateur à quartz. Il est important que ce signal,
nécessaire, ne se transforme pas en un signal perturbateur majeur. Ces oscillateurs seront choisis d’une valeur
différente de la fréquence intermédiaire ou de l’un de ses sous harmoniques.
Conclusion
Il apparaît clairement que le récepteur est le sous-ensemble à la fois le plus complexe
et le plus délicat de la chaîne de transmission. Il est malheureusement impossible
d’optimiser simultanément tous les paramètres, facteur de bruit, sensibilité, plage de
couverture, réponses parasites.
Le choix d’une structure et des performances demandées à chaque étage résulte d’un
compromis. La conception d’un émetteur reste un exercice plus simple si la puissance de
sortie est faible.
Finalement, et ceci s’applique tant à l’émetteur qu’au récepteur, le concepteur devra
s’assurer que les équipements n’agissent pas en tant que perturbateurs pour d’autres
systèmes.
Il devra donc s’assurer que tous les rayonnements, hors bande, sont compatibles avec les
normes et réglementations en vigueur.
Bibliographie
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édition. DUNOD. 2017.
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7. Hsu, Hwei P. Analog and Digital Communications (Schaum's Outlines) 2nd Edition, Mc Graw Hill.
2003.
8. Rais elhadi BEKKA, “Fondement de Traitement de Signal“. 2éme Edition. OPU. 1999.

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