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Textes
Magalie Lacroix et Christine Graillet
Parc national de Port-Cros
l a P a l u d
Conception graphique
Relecture
Christel Gérardin, Thierry Houard, Pascal Gillet, Annie Aboucaya,
Lysa Laviolle et Katia Audemard – Parc national de Port-Cros
Conseils pédagogiques
Sommaire :
Sandrine Bourgeois – Professeure
En pente douce
M. Lasceve ; C. Lefebvre ; J. Legrand ; I. Masinski ; L. Nedelec ;
Association Les sternes 4
Cartographie
Marie Clap – Parc national de Port-Cros
6 En pleine eau
Octobre 2010 7 Entre ciel et mer
La Méditerranée, lieu de vie
Le bassin méditerranéen est riche en biodiversité. 28 % des espèces présentes sont endémiques de Méditerranée :
on ne les trouve nulle part ailleurs.
Ce patrimoine nécessite une attention particulière.
Mer semi-fermée, la Méditerranée est très vulnérable à la pollution.
Presqu'île
Mistral de Giens Courant
Liguro-Provençale
Ile du Levant
Surface terrestre : 700 ha
Ile de Porquerolles
Ile de Port-Cros
Légende Altimétrie (en mètre)
Surface marine : 1288 ha
(périmètre marin de 600 m de large)
Bathymétrie (en mètre) 0 à 50
0 à -10 50 à 100
-10 à -20 100 à 200
-20 à -30 200 à 300
-30 à -50 300 à 400
Conditions climatiques
Porquerolles, Cap Lardier, Presqu’île de
Giens, Sanctuaire marin PELAGOS.
Aménager
Les embruns salés pénètrent haut et loin à l’intérieur des terres. Les plantes du littoral ont
développé des techniques d’adaptation particulières. Les plantes face à la mer constituent une
barrière de défense pour les végétaux en retrait.
Cet équilibre est menacé par la présence d’hydrocarbures et de détergents dans la mer.
Le piétinement, très important en ar-
Les embruns chargés de polluants altèrent les feuilles. Les plantes fragilisées répondent
difficilement aux agressions. rière-plage et sur les sentiers du littoral,
empêche la végétation de se régénérer.
La barbe de Jupiter Des mises en défens sont installées pour
Feuilles revêtues de poils de couleur claire qui : permettre aux zones végétales de se res-
La végétation littorale - limitent la perte d’eau par évaporation,
- retiennent les gouttelettes d’eau,
taurer.
- limitent le contact direct avec les embruns salés.
Le lentisque
Conserver
Feuilles recouvertes d’une pellicule imperméable qui :
- limite la perte d’eau par évaporation, Pour éviter l’expansion des plantes en-
- protège contre les embruns salés. vahissantes, un suivi régulier et des mé-
thodes d’éradication sont mis en place.
Invasions
Les espèces envahis-
santes, comme les griffes
de sorcières sur le littoral
ou la caulerpe en mer, ont
une importante capacité
d’adaptation.
Leur rapide prolifération
is s a n t e
menace la diversité biolo-
p è c e e n v a h
griffe de sorcière, es gique.
2
Ce que laisse la mer…
Sur la plage s’accumulent toutes sortes de débris roulés par les vagues : coquillages, œufs de requins, bois flottés, algues,
feuilles de posidonies... Tout ce que la mer dépose sur nos plages est appelé « laisse de mer ».
Entretenir
Les feuilles mortes des Posidonies recouvrent le sable à certains endroits. Elles protègent les plages contre l’érosion marine et éolienne.
Sans la présence des laisses de mer, la plage disparaitrait.
La laisse de mer
- protège la plage de l’érosion ;
Afin d’éliminer les déchets issus des
- sert d’engrais pour les plantes du littoral ;
- est à la base d’une chaine alimentaire particulière où s’alimente notamment certains oiseaux ; activités humaines tout en maintenant la
- abrite des invertébrés et des nids d’oiseaux. laisse de mer naturelle, le nettoyage des
plages est effectué manuellement.
e t c o q u il l a g e s
bois flottés pelotes de mer
Les macro-déchets
De plus en plus de déchets abandonnés ou portés par la
mer s’accumulent sur les plages. Nuisibles pour la faune,
la flore et le milieu naturel, il est nécessaire de les éliminer.
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Le Coralligène
Certaines espèces accumulent du carbonate de calcium présent dans l’eau, comme les
algues rouges, le corail rouge ou les éponges. Elles bâtissent des constructions calcaires
aux formes et aux couleurs très variables et à la croissance très lente : 1 mm/an ! On estime entre 50 000 et 60 000 le
Attention à ne pas les abimer. nombre de plongées effectuées tous
les ans dans les eaux de Port-Cros. Une
Ces formations sont un véritable regroupement d’êtres vivants. Elles permettent de fixer, d’abriter
et de nourrir des centaines d’espèces : gorgones jaunes, blanches ou rouges, éponges, mollusques,
charte signée entre les plongeurs et le
crustacés ou poissons. Parc national de Port-Cros assure une
pratique respectueuse de l’activité et
Le Coralligène labellise les organisateurs signataires
« Partenaire du Parc ».
Ce principe de conventionnement
s’applique également à la pêche
professionnelle.
Mérou
Ban c s d ’ a p o g o n s
5
En pleine eau
Du microscopique phytoplancton au rorqual, baleine longue de 21 m
Par opposition à la vie sur le fond marin (le benthos), il existe la vie en pleine eau : le
pélagos. Les organismes se répartissent entre : ceux qui sont transportés passivement
par les courants : le plancton végétal ou animal, et ceux qui sont capables de se déplacer :
calamars, poissons, tortues, cétacés.
Dans la région, les courants et les reliefs sous-marins sont à l’origine d’un apport
Protéger
important de plancton. Attirée par cette nourriture, la faune est riche et diversifiée. La mission de surveillance est essentielle
pour la protection des territoires. Elle
permet d’informer le public et de faire
Des espèces protégées au niveau national respecter la réglementation concernant
baracoudas Sous l’effet direct ou indirect des activités humaines, de nombreuses espèces le mouillage, la navigation, la plongée et
disparaissent. En Méditerranée, dix espèces marines bénéficient d’une protection la pêche.
nationale, dont la tortue caouanne, les cétacés et le phoque moine.
6
Entre ciel et mer
Toutes les espèces d’oiseaux marins nichant en France sont protégées.
Chaque espèce manifeste des préférences pour certaines zones du milieu marin :
la haute mer, les îles, les plages ou les côtes rocheuses.
Vols et plongeons
Le puffin de Méditerranée vit en haute mer où il fait face aux intempéries, au froid et à la
houle. Chaque jour, il peut parcourir des centaines de kilomètres pour se nourrir de poissons, Suivre l’évolution
crevettes ou calamars. Très à l’aise sous l’eau, il plonge jusqu’à 40 m de profondeur.
Les populations de puffins sont réguliè-
Les puffins ne reviennent à terre que pour la reproduction. Ils se réfugient dans les endroits rement suivies : le Parc réalise des comp-
calmes pour pondre leur unique œuf par an. Les falaises des îles d’Hyères abritent 95 % de la tages afin de suivre leur évolution et
population nicheuse française. Face aux menaces pesant sur cette dernière, un programme connaître l’état de santé des colonies.
européen a été initié en vue de leur conservation.
Ces suivis permettent de mesurer l’ef-
e M é d i t e r r a n é e
puffi n s d ficacité des actions de conservation et
d’adapter les choix de gestion.
s s o n t e r r i e r
puffin dan
puffin à la pêche