SECTION

C ONCEPTION DE SYSTÈMES
HYDRONIQUES MULTICHARGES
9-1 Introduction
Il fut un temps où un système de chauffage hydronique de maison comprenait simplement de une à trois zones équi-
pées de plinthes raccordées à une seule chaudière. La charge principale correspondait au chauffage de locaux. L'eau
chaude à usage domestique était parfois produite au moyen d'un serpentin de tuyauterie sans réservoir, suspendu dans
une chaudière qu'il fallait maintenir chaude 24 heures sur 24, 365 jours par an.
De nos jours, un système de chauffage hydronique destiné à une maison d'habitation ou à une petite installation
commerciale, est souvent plus sophistiqué que ceux utilisés dans un bâtiment de plus grandes dimensions. En plus du
chauffage de locaux par diverses méthodes, ces systèmes fournissent aussi presque toujours de l'eau chaude à usage
domestique. Avec certains systèmes, on va encore plus loin en assurant la fonte de neige, le chauffage intermittent d'un
garage et même parfois le réchauffage de l'eau de la piscine située au fond de la propriété.
Cette section montre comment construire un système hydronique intégré multicharge. On examine ainsi comment
choisir la source de chaleur, raccorder la tuyauterie et même sélectionner une stratégie de régulation pour un fonc-
tionnement optimal de toutes les parties du système de chauffage.

9-2 Avantages d'un système intégré multicharge

De par sa capacité à combiner plusieurs charges en un «système intégré» unique, dans lequel une seule «chaufferie»
répond à tous les besoins, un système hydronique reste sans égal. Cette approche permet d'allonger la durée du cycle
de service de la chaufferie, par rapport à celle des cycles de services de plusieurs appareils de chauffage. En allongeant
la durée du cycle de service, on augmente le rendement saisonnier et on réduit la consommation de combustible.
En installant une seule chaufferie, il n'y a plus besoin de sources de chaleur multiples, avec chacune son alimentation
en combustible, sa ventilation, sa cheminée ou son évacuation, ses appareils électriques, ainsi que ses besoins en
espace et en entretien.
Comme tous les équipements reliés à la source de chaleur se trouvent au même endroit, le personnel d'entretien n'a
pas à se déplacer dans tout le bâtiment pour y accéder. Il est possible de ventiler adéquatement la salle de mécani-

99
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
que. Il y a moins de risques de dispersion de monoxyde de
carbone. En cas de formation de ce gaz, il est plus facile
de le détecter avant qu'il ne se répande dans tout le
bâtiment.
Dans la plupart des systèmes hydroniques intégrés multi-
charges, on installe une chaufferie comprenant une ou
plusieurs chaudières à gaz ou à mazout. Ces chaudières
fournissent une eau dont la température varie de 82 à
93°C (180 à 200°F) en vue d'alimenter des convecteurs à
tubes à ailettes et des chauffe-eau à usage domestique.
L'eau à moyenne et basse température destinée à d'autres
émetteurs de chaleur s'obtient par mélange de l'eau
chaude et de l'eau de retour plus froide, par l'une des
méthodes présentées dans la section 6.
Un système hydronique intégré multicharge permet
également de tirer parti de la diversité des charges de
chauffage. En principe, dans un système à charge
multiple, les diverses demandes de chauffage n'atteignent
pratiquement jamais leur valeur maximale en même
temps.
Il n'est donc pratiquement jamais obligatoire de calculer
la puissance totale de la chaufferie comme étant la
somme des puissances maximales de tous les émetteurs
de chaleur fonctionnant simultanément. Dans le cas peu
probable où toutes les demandes de chauffage seraient
maximales en même temps, il serait possible d'effectuer
un délestage des charges avec priorité, par le biais des
commandes du système. Il est en effet possible de couper
temporairement l'apport de chaleur dans les zones à faible
priorité, comme le plancher du garage et la piscine, afin
sonde
d'alimentation
RÉGULATION
À ÉTAGES
alimentation
CHAUDIÈRE
retour
Figure 9-1
100
d'utiliser l'énergie pour des besoins à haute priorité,
comme l'eau chaude à usage domestique et le chauffage
de locaux. Une fois les demandes de chauffage à priorité
élevée satisfaites, on utilise la puissance de chauffage
pour combler les besoins correspondant aux charges à
faible priorité.
Comme les dalles de plancher et les piscines ont une
masse thermique élevée, on doit dimensionner une
chaudière en tenant compte de l'énergie à fournir sur une
période de plusieurs heures, plutôt qu'en se basant sur
une puissance instantanée.
9-3 Systèmes à chaudières multiples
Dans certains systèmes multicharges, il suffit d'une seule
chaudière pour obtenir la puissance de chauffage désirée.
Par contre, pour une installation de plus grande capacité
(ou dans laquelle il peut y avoir de très grandes variations
de charge d'un instant à l'autre), la solution idéale
consiste à prévoir des chaudières multiples. Le meilleur
rendement d'une chaudière s'obtient en fonctionnement
continu. Lorsque, dans un système à chaudières
multiples, on commande chacune des chaudières comme
étant un «étage» de puissance, il est possible d'allonger la
durée des cycles de fonctionnement et ainsi d'augmenter
le rendement global de la chaufferie. Ce rendement plus
élevé permettra également au propriétaire d'économiser
des milliers de dollars sur la durée de vie utile du système.
Un allongement de la durée du cycle de fonctionnement
se traduit également par un prolongement de la durée de
vie utile et une réduction de la maintenance pour certains
boucle primaire
alimentation
CHAUDIÈRE
retour

composants, comme les allumeurs à surface chaude, les
brûleurs à ma-zout et les relais.
Un système à chaudières multiples comporte également
d'autres avantages :
• Possibilité d'assurer un chauffage partiel,
lorsque l'une des chaudières est arrêtée pour
entretien.
• Utilisation de chaudières de plus petite taille et
plus légères, d'installation facile, en particulier
pour un projet de rénovation.
• Possibilité de regrouper les équipements de
production de chaleur au même endroit, ce qui
évite d'avoir à installer plusieurs appareils de
chauffage répartis dans tout le bâtiment.
Pour un rendement maximal, un système de chaudières
multiples doit être conçu de sorte qu'il n'y ait AUCUNE
recirculation d'eau chaude dans une chaudière à l'arrêt.
En cas de recirculation, une chaudière à l'arrêt se
comporte en effet comme un radiateur. Bien qu'on puisse
éliminer cette recirculation de plusieurs façons, le
schéma de tuyauterie illustré par la figure 9-1 est
habituellement considéré comme la solution la plus
simple et la plus efficace.
Dans cette installation, une pompe de circulation ne
fonctionne que lorsque la chaudière correspondante est
en service. Des clapets de non retour empêchent toute
chauffage par plinthes
boucle de
chauffe-eau
sortie
d'eau chaude
sonde
chauffe-eau d'alimentation
indirect
sortie
d'eau froide
chaudière 1
RÉGULATION
À ÉTAGES
alimentation
retour
SECTION 9 D ESIGNING M ULTIPLE -L OAD H YDRONIC S YSTEMS
circulation par gravité ou tout écoulement inverse, lorsque
les pompes de circulation sont à l'arrêt.
Cette solution permet également d'obtenir la même
température de retour (la plus basse possible) à chacune
des chaudières. Le rendement d'une chaudière est
d'autant plus élevé qu'elle fonctionne à une température
plus basse. La régulation du système est conçue pour
empêcher les chaudières de fonctionner à une
température suffisamment faible pour qu'il y ait conden-
sation des gaz de combustion.
Un système à chaudières multiples fait souvent l'objet
d'une régulation par étage. Avec une telle régulation, il est
possible de déterminer la température d'eau convenant à
une charge en service à tout moment, puis d'amener à
cette «valeur cible» la température d'eau d'alimentation
du système de distribution.
Pour le chauffage de locaux, la température de l'eau fait
souvent l'objet d'une régulation en fonction de la
température extérieure, suivant la méthode présentée
dans la section 6. Lorsque la puissance de chauffage est
fournie par l'intermédiaire d'un échangeur de chaleur
(comme c'est le cas pour la fonte de neige, le chauffage
d'une piscine ou la production d'eau chaude à usage
domestique), la régulation est habituellement conçue
pour fournir une eau à température élevée (mais fixe),
indépendamment de la température extérieure.
La figure 9-2 montre comment on peut raccorder un
chauffage dans le plancher
boucle primaire
chaudière 2 chaudière 3
alimentation alimentation
retour retour
Figure 9-2
101
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
système de trois chaudières pour produire de l'eau chaude
à usage domestique et chauffer des locaux.
Remarquer la présence de tés rapprochés servant à
raccorder la tuyauterie de manifold de chaudières au
système de distribution. Cette disposition permet aux
chaudières «d'alimenter» en chaleur le système de distri-
bution, sans interférence entre les différentes pompes de
circulation.
Noter également l'emplacement de la sonde de
température d'eau d'alimentation servant à la régulation
par étage des chaudières. Cet emplacement se justifie par
le fait que les pompes de circulation ne fonctionnent que
lorsque les chaudières sont «mises en service» par le
système de régulation à étage. Ne pas installer la sonde
d'alimentation sur la tuyauterie de manifold des
chaudières car, dans certains cas, les pompes de circu-
lation peuvent être à l'arrêt, alors que le système de
distribution doit continuer à fournir un apport de chaleur.
Comme il n'y a pas d'écoulement dans les chaudières, la
tuyauterie de manifold ne peut fournir de chaleur au
système de distribution.
9-4 Production d'eau chaude à usage domestique
La plupart des systèmes hydroniques intégrés multi-
charges fournissent de l'eau chaude à usage domestique
par l'intermédiaire d'un chauffe-eau indirect. En cas de
demande d'eau chaude à usage domestique, il y a circu-
lation d'eau chaude de la chaudière dans un échangeur de
chaleur installé dans le réservoir de stockage.
La tuyauterie d'un chauffe-eau indirect peut être
raccordée comme circuit secondaire sur une boucle
primaire, comme l'illustre la figure 9-3A.
boucle de boucle primaire
chauffe-eau
sortie alimentation
d'eau chaude
chauffe-eau retour
indirect
sortie chaudière à
d'eau froide haute résistance
à l'écoulement
Figure 9-3A
102
Dans ce cas, installer le réservoir de chauffe-eau dans le
premier circuit secondaire raccordé à la boucle primaire.
On fournit à l'échangeur de chaleur l'eau la plus chaude
possible, pour une récupération rapide.
Toujours installer un clapet de non retour muni d’un
contrepoids sur la conduite d'alimentation de l'échangeur
de chaleur du réservoir. On empêche ainsi toute migration
de chaleur, due aux forces engendrées par les différences
de densité de l'eau, et/ou aux légères pressions différen-
tielles entre les tés rapprochés servant à raccorder
l'échangeur de réservoir à la boucle primaire.
On évite également que l'eau chaude dans le réservoir
n'engendre une boucle de refroidissement par convection,
lorsque les pompes de circulation sont à l'arrêt. En
installant la tuyauterie de chauffe-eau comme circuit
secondaire, on oblige l'eau à parcourir toute la boucle
primaire, en cas de demande d'eau chaude à usage
domestique. Afin de minimiser les pertes thermiques par
la tuyauterie, n'utiliser cette disposition qu'avec une
boucle primaire de faible longueur, installée dans la salle
de mécanique. Il est également préférable, afin de réduire
un peu plus les pertes thermiques par la tuyauterie,
d'isoler la tuyauterie de la boucle primaire, ainsi que la
tuyauterie de la boucle secondaire du chauffe-eau.
Le concepteur du système doit également noter que,
lorsque le réservoir de chauffe-eau est traité comme
charge non prioritaire et qu'il est en service, les circuits
secondaires en aval sont alimentés à une température
d'eau réduite. Les émetteurs de chaleur installés sur les
circuits secondaires situés en aval doivent être dimen-
sionnés en tenant compte de cette température d'eau
réduite, lorsqu'on s'attend à une demande prolongée
d'eau chaude à usage domestique, en même temps
chauffage
par plinthes
chauffage par
rayonnement
régulation à
vitesse variable
descente min.
de 450 mm (18")

circuit secondaire de chauffage de locaux
sortie
d'eau chaude
alimentation
boucle de
chauffe-eau
chauffe-eau
indirect
sortie
d'eau froide
Figure 9-3B
qu'une demande de chauffage maximale des locaux.
La figure 9-3B illustre une autre méthode de
raccordement de la tuyauterie d'un chauffe-eau indirect
au système.
Le chauffe-eau indirect se trouve alors raccordé sur un
circuit parallèle à la boucle primaire. Ce circuit peut
fonctionner indépendamment de la boucle primaire. Si on
installe le chauffe-eau près de la chaudière et que le
circuit de tuyauterie entre les deux est court, on a un
minimum de pertes thermiques dans la tuyauterie lors du
fonctionnement du chauffe-eau. Par ailleurs, cette dispo-
sition permet de ne pas réduire la température d'alimen-
tation en eau de la boucle primaire, lorsque cette dernière
est utilisée en même temps que le chauffe-eau. Ces
avantages conduisent souvent à retenir cette installation
de tuyauterie en parallèle, plutôt que de monter un
chauffe-eau indirect dans un circuit secondaire.
SECTION 9 C ONCEPTION DE SYSTÈMES HYDRONAIQUES MULTICHARGES
boucle primaire
retour
9-5 Addition de charges de chauffage de locaux
La plupart des systèmes hydroniques modernes intégrés
multicharge sont basés sur une installation de tuyauterie
primaire/secondaire. Les détails et variantes d'une telle
installation ont été présentés dans la section 8.
Le cœur du système, c'est la boucle primaire. Cette boucle
achemine l'eau chaude vers un ou plusieurs circuits se-
condaires qui, à leur tour, transmettent cette eau aux
émetteurs de chaleur. On peut considérer chacun des
circuits secondaires comme un sous-ensemble en quelque
sorte «branché» sur la boucle primaire.
Lorsqu'un système dessert plusieurs charges de chauffage
dont les températures sont réparties sur une vaste plage,
raccorder les charges exigeant les plus hautes tempéra-
tures d'eau au début d'une boucle primaire de type série,
les charges à plus faible température étant raccordées
vers l'extrémité de cette boucle. On peut ainsi choisir les
charges en fonction de la diminution de température de
l'eau le long de la boucle primaire.
103
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

Le concepteur doit considérer une chute de température
de 30 à 40°F dans une boucle primaire fonctionnant à la
charge nominale de conception (plutôt que la chute
habituelle de 20°F). Plus cette chute de température est
grande, plus le débit dans la boucle primaire nécessaire
au transfert de la puissance produite par la source de
chaleur peut être faible. Dans de nombreux cas, lorsqu'on
prévoit une chute de température élevée dans la boucle
primaire, il est possible de réduire à la fois le diamètre de
la tuyauterie et la taille de la pompe de circulation. Avec
une pompe plus petite, on peut réduire de façon
substantielle l'énergie électrique consommée sur la durée
de vie du système.
Lors de la conception d'une boucle primaire série, il faut
tenir compte de la chute de température correspondant à
chacun des circuits secondaires en service. À cet effet, on
peut utiliser la formule 8-1, reproduite ci-dessous.
Formule 8-1
Q
DT =
500 x f
Où :
DT = chute de température dans la boucle
primaire, entre les tés d’un circuit secondaire
en service (°F)
Q = puissance thermique fournie au circuit
secondaire (Btu/h)
f = débit dans les circuits primaires (en gpm)
500 est une constante pour l'eau (utiliser une valeur
de 479 pour une solution de glycol à 30 % et une
valeur de 450 pour une solution à 50 %)
Les émetteurs de chaleur installés dans les divers circuits
secondaires doivent être dimensionnés en fonction de la
température de l'eau au point de raccordement sur la
boucle primaire. Plus un circuit secondaire se raccorde
loin en aval sur une boucle primaire, plus la température
de l'eau est faible (en supposant que les circuits
secondaires situés en amont sont en service).
Lorsqu'une chaudière conventionnelle a été prévue
comme source de chaleur, le concepteur doit également
vérifier que la température de l'eau à l'extrémité de la
boucle primaire (lorsque toutes les charges sont en
service) est suffisamment élevée pour empêcher toute
condensation des gaz de combustion dans la chaudière ou
dans sa tuyauterie d'évacuation. Se reporter à la section
5, où l'on traite en détails de ce sujet.
La figure 9-4 illustre un système à une seule chaudière
alimentant une tuyauterie de chauffage par rayonnement
dans le plancher, ainsi qu'un chauffe-eau indirect. La
tuyauterie de chauffage dans le plancher comprend trois
postes de manifolds raccordés en parallèle. Cette dispo-
sition permet d'alimenter chacun des postes de manifolds
à la même température (voir la section 8). Un système de
mélange par injection à vitesse variable assure la
régulation de la température d'eau d'alimentation des
circuits dans le plancher.
Noter que le chauffe-eau à usage domestique est raccordé

boucle de RÉGULATION
PAR MÉLANGE
chauffe-eau
boucle primaire

sortie
d'eau chaude
alimentation

chauffe-eau sonde
indirect d'alimentation
retour
sortie
d'eau froide sonde sur
retour à la
chaudière

Figure 9-4

104

circuit secondaire série
boucle de
chauffe-eau
boucle primaire
sortie
d'eau chaude
alimentation
chauffe-eau
indirect retour
sortie
d'eau froide sonde sur
retour à la
chaudière
Figure 9-5
dans un circuit parallèle au circuit primaire. Noter égale-
ment l'emplacement des sondes de température
fournissant une rétroaction au module d'injection.
La figure 9-5 illustre un système identique à celui de la
figure 9-4, et auquel on a ajouté une série de circuits se-
condaires alimentant des plinthes chauffantes à tubes à
ailettes. Comme les plinthes chauffantes doivent
fonctionner à une température d'eau plus élevée que les
circuits de chauffage dans le plancher, le circuit
secondaire alimentant ces plinthes est raccordé à la
boucle primaire en amont du système de mélange par
injection.
La figure 9-6 illustre le système de distribution agrandi
par addition d'un échangeur de chaleur alimentant un
sous-système de chauffage de plancher de garage, rempli
d'une solution d'eau et de glycol, ce qui permet de
l'arrêter complètement lorsqu'on le désire.
Une pompe d'injection à vitesse variable assure la
régulation et de température de la solution de glycol, en
faisant varier le débit d'eau chaude du côté «chaud» de
l'échangeur de chaleur. Le module de commande de la
pompe d'injection utilise sa propre sonde de température
de retour, située près de l'entrée de la chaudière. En cas
de besoin, ce module de commandes réduit le débit d'eau
SECTION 9 C ONCEPTION DE SYSTÈMES HYDRONAIQUES MULTICHARGES
RÉGULATION
PAR MÉLANGE
sonde
d'alimentation
chaude dans l'échangeur de chaleur du garage, afin
d'empêcher la dalle du plancher de garage encore trop
froide de soutirer la chaleur du système plus vite que la
chaufferie ne peut la produire.
L'échangeur de chaleur, tout comme le chauffe-eau à
usage domestique, est raccordé dans un circuit parallèle
(plutôt que secondaire). Lorsque le système de régulation
permet un fonctionnement simultané de l'échangeur de
chaleur et du chauffe-eau à usage domestique, il est
possible, grâce à cette disposition, d'alimenter ces deux
charges à la plus haute température d'eau possible.
En cas de demande de chauffage provenant du chauffe-
eau ou de l'échangeur de plancher de garage (sur
fermeture d'un contact, soit d'un thermostat soit d'un
aquastat), le système de régulation à étage de la
chaudière reçoit une «demande de point de consigne».
Dans ce mode de fonctionnement, la température de l'eau
à la sortie de la tuyauterie de manifold de la chaudière se
trouve aux alentours de 93°C (200° F).
En cas de demande de chauffage provenant d'un des
locaux, le module de commande de chaudière reçoit une
«demande de chauffage». Dans ce mode de fonction-
nement, la température de l'eau à atteindre est calculée
par le module de commande de chaudière, à partir de la
105
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

circuit secondaire série

poste de chauffage
par rayonnement
dans le plancher

boucle de
chauffe-eau
boucle primaire

sortie
d'eau chaude RÉGULATION
PAR MÉLANGE
alimentation sonde
d'alimentation

sondes sur
chauffe-eau retour à la
chaudière
indirect
retour
sortie
d'eau froide

RÉGULATION
PAR MÉLANGE

sonde
chauffage de d'alimentation
plancher de
garage

robinet
d'équilibrage

Figure 9-6
température extérieure actuelle (régulation en fonction de
la température extérieure).
La figure 9-7 représente le même système, auquel on a
ajouté un sous-ensemble. Il s'agit d'un circuit secondaire
comprenant une petite pompe de circulation et un poste
de manifolds avec circuits secondaires alimentant
plusieurs petits émetteurs de chaleur installés dans le
bâtiment. Parmi ces émetteurs, on peut par exemple
trouver des chauffe-serviettes. Certains autres peuvent
servir d'appareils de chauffage d'appoint pour des
planchers situés dans les zones du bâtiment à forte
demande de chauffage.
En choisissant une installation avec circuits particuliers,
comme ceux présentés dans la section 6, on peut réduire
le diamètre des tuyauteries Kitec ou PER et les faire
passer dans la structure du bâtiment de la même façon
que des câbles électriques. On peut également assurer
une régulation circuit par circuit et fournir la même
température d'eau à chacun de ces circuits.
La figure 9-7 illustre une autre modification : l'emploi
d'un échangeur de chaleur externe en acier inoxydable
entre le système et le réservoir de stockage d'eau chaude
conventionnel. Il faut alors prévoir une pompe de circu-
lation en acier inoxydable ou en bronze entre le réservoir
de stockage et l'échangeur de chaleur.
On peut avoir recours à cette disposition lorsque la
capacité de transfert thermique d'un chauffe-eau indirect
(muni de son propre échangeur de chaleur interne) n'est
pas suffisante pour transférer toute la puissance reçue de
la chaufferie à l'eau chaude correspondant à la demande.
Lorsqu'il y a «étranglement» du transfert thermique entre
la chaufferie et les circuits d'eau chaude à usage domes-
tique, la chaudière atteint sa limite de haute température
avant que la demande en eau chaude ne soit satisfaite et
s'arrête en cours de cycle. En conséquence, la chaufferie
ne fournit pas toute la puissance qu'elle devrait fournir
pour répondre à la demande de chauffage. Il est important
d'éviter une telle situation dans un système d'alimentation
en eau chaude domestique d'une maison équipée de
plusieurs salles de bain, et en particulier de salles de bain
munies d'appareils à haute consommation d'eau.
9-6 Résumé des différents concepts
Voici un résumé des différents principes à retenir, en vue
de la conception d'un système hydronique multicharge :
• prévoir une seule «chaufferie» pour répondre aux
différents besoins en chauffage, plutôt que plusieurs
sources de chaleur séparées;
• tenir compte de la diversité des charges lors du

106
 SECTION 9 C ONCEPTION DE SYSTÈMES HYDRONAIQUES MULTICHARGES

sous-système à
circuits particuliers
Postes de chauffage
alimentation
par rayonnement
circuit secondaire série dans le plancher
alimentation

retour

retour

alimentation

retour
boucle primaire
système à chaudières
multiples

boucle de
chauffe-eau

sondes sur RÉGULATION

PAR MÉLANGE
retour à la
chaudière

sonde
d'alimentation
chauffage de
plancher de RÉGULATION
PAR MÉLANGE
garage
sonde
robinet d'alimentation
d'équilibrage

Figure 9-7
dimensionnement de la chaufferie. Évaluer la
demande totale de chauffage probable correspondant
aux différentes charges sur une période de plusieurs
heures. Au besoin, envisager un délestage des
charges avec priorité, pour pouvoir fournir des
puissances de chauffage inhabituellement élevées;
• prévoir une installation à chaudières multiples, plutôt
qu'à une seule chaudière, lorsque le système
alimente des charges dont les variations sont très
importantes (par exemple lorsqu'il y a une forte
demande intermittente de chauffage d'eau à usage
domestique);
• lorsqu'on utilise plusieurs chaudières, concevoir la
tuyauterie et les commandes de telle sorte qu'il n'y ait
pas de circulation d'eau chaude dans les chaudières
arrêtées;
• dans une installation à chaudières multiples,
raccorder le manifold de chaudière au système de
distribution par l'intermédiaire d'une paire de tés
rapprochés, afin d'éviter toute interférence entre les
pompes de circulation de chau-dière et les pompes
de circulation du système de distribution;
• prévoir une boucle primaire série lorsque les tempéra-
tures d'alimentation d'eau correspondant aux charges
secondaires varient dans une large plage;
• raccorder les circuits secondaires à haute
température au début d'une boucle primaire série et
les circuits à basse température vers la fin de cette
boucle;
• prévoir une tuyauterie primaire/secondaire en
parallèle, lorsque les températures d'eau d'alimen-
tation des circuits secondaires sont les mêmes;
• minimiser les pertes thermiques dans la tuyauterie en
raccordant un chauffe-eau indirect dans un circuit
parallèle (plutôt qu'un circuit secondaire);
• réduire le diamètre de la tuyauterie, la taille de la
pompe et les coûts d'exploitation en calculant les
boucles primai-res série pour une chute de
température de 30 à 40°F à la charge maximale;
• pour un taux de récupération maximal, s'assurer que
la chaufferie peut fournir la puissance maximale au
chauffe-eau sans que les chaudières n'atteignent leur
limite de température haute. Utiliser au besoin un
échangeur de chaleur externe pour garantir un
transfert thermique total au réservoir de stockage
d'eau chaude à usage domestique.

107
 SECTION
10

T UYAUX DE CHAUFFAGE
PAR RAYONNEMENT
IPEX est à l'avant-garde des fournisseurs de systèmes de tuyauteries thermoplastiques, offrant à ses clients l'une des
gammes de produits des plus vastes et des plus complètes au monde. La gamme offerte comprend notamment les deux
produits de pointe utilisés en chauffage hydronique par rayonnement : les tuyaux Kitec XPA et les tuyaux PER à barrière
de diffusion d'oxygène.
Les tuyaux Kitec XPA et PER ont tous deux joué un rôle essentiel dans l'extraordinaire développement des systèmes de
chauffage hydronique par rayonnement utilisés en Amérique du Nord. Que ce soit pour un système de chauffage par
rayonnement dans le plancher destiné à une habitation, à une installation industrielle ou à un établissement public, un
circuit alimentant des radiateurs et des plinthes chauffantes, un système de fonte de neige et bien plus encore, les
produits XPA et PER servent à transporter les liquides de la source de chaleur à la zone à chauffer puis les ramènent
au point de départ.
Pour une installation de chauffage par rayonnement donnée, pourquoi devrait-on choisir des tuyaux PER plutôt que des
tuyaux XPA? C'est en fait une question de préférence personnelle.
Certains entrepreneurs préfèrent les tuyaux PER pour des installations avec agrafage par le haut entre les solives d'un
plancher, en se basant sur le fait qu'un tuyau PER est plus souple et comporte moins de risques de pincement qu'un
tuyau XPA. D'autres entrepreneurs trouvent par contre que les tuyaux PER de petit diamètre 9 mm (3/8 po) conviennent
parfaitement aux installations avec dalles de finition, lorsque la hauteur entre le plancher et le plafond est limitée ou
lorsqu'il est difficile de modifier l'élévation du plancher. Certains estiment qu'il n'y a pas de différence appréciable entre
les deux produits et que tout est une question de coût. Enfin, d'autres personnes pensent que les tuyaux XPA sont de
loin les meilleurs tuyaux à utiliser dans une installation hydronique.
Il est en fait démontré que les tuyaux PER, aussi bien que les tuyaux XPA, sont des produits valables dont la fiabilité
est éprouvée depuis des décennies dans toutes sortes d'installations hydroniques. En tant que premier fournisseur au
monde de systèmes de tuyauteries thermoplastiques, IPEX offre ces deux options d'avant-garde dans le domaine de la
tuyauterie hydronique. Quant à la question de savoir lequel des deux produits, XPA ou PER, est le meilleur, le temps
apportera sans doute une réponse.

109
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

Tuyaux Kitec XPA Tuyaux PER avec barrière de diffusion d’oxygène

C'est de la combinaison des forces de produits existants
que naissent souvent les idées brillantes aboutissant à la
création d'un nouveau produit. Les tuyaux Kitec XPA (en
aluminium et polyéthylène réticulé) sont le fruit de l'une
de ces idées brillantes.
Ces tuyaux combinent en effet la résistance du métal et la
longévité de la matière plastique, offrant certains
avantages uniques en matière de chauffage hydronique
par rayonnement.
Les produits XPA possèdent une partie centrale en
aluminium, ce qui les place nettement au-dessus des
autres tuyauteries de chauffage. Combinée avec des
couches de polyéthylène réticulé et d'adhésif servant à
l'assemblage des composants, cette couche centrale en
aluminium confère aux tuyaux XPA leurs caractéristiques
et avantages uniques.
De par sa partie centrale en aluminium, un tuyau XPA est
plus résistant qu'un tuyau de chauffage PER ordinaire.
Les tuyaux XPA se caractérisent par une pression
nominale à long terme supérieure (pression de service
supérieure de 25 % à celle d'un tuyau PER), une pression
d'éclatement plus élevée, une plus grande contrainte
circonférentielle admissible, pour une meilleure résis-
tance à l'écrasement, ainsi qu'une plus grande contrainte
en flexion, pour un fléchissement moindre.
Les tuyaux PER sont universellement reconnus comme
étant les plus utilisés en chauffage par rayonnement. De
par leur légèreté, leur flexibilité et le fait qu'on peut se les
procurer facilement, ces tuyaux représentent un choix
logique pour une installation de chauffage par rayon-
nement.
IPEX offre une gamme complète de diamètres de tuyaux
PER avec barrière de diffusion d'oxygène, en complément
des composants de chauffage hydronique par rayon-
nement Ambio-Confort, à l'avant-garde de l'industrie. Des
raccords de manifolds PER ont été conçus pour un
raccordement rapide et facile des tuyaux PER à toute une
gamme de manifolds standards en chrome Ambio-Confort.
Les coffrets de commande préfabriqués Ambio-Confort
peuvent également recevoir des tuyaux PER.
Afin de faciliter la comparaison technique entre les tuyaux
XPA et les tuyaux PER, nous présentons ci-dessous, côte
à côte, des informations détaillées sur les produits XPA et
les produits PER.

Tuyaux Kitec XPA Tuyaux PER

Diamètres en po Diamètres en po

Diamètre Dia. int. Dia. ext. Poids Volume Diamètre Dia. int. Dia. ext. Poids Volume
nominal moyen moyen lb / 100 pi gal U.S. / pi nominal moyen moyen lb / 100 pi gal U.S. / pi
3/8 0,346 0,48 4,7 0,005 3/8 0,346 0,500 4,1 0,005
1/2 0,500 0,63 6,8 0,009 1/2 0,485 0,625 5,4 0,009
5/8 0,631 0,79 10,1 0,016 5/8 0,584 0,750 8,1 0,014
3/4 0,806 0,98 13,7 0,025 3/4 0,681 0,875 10,2 0,019
1 1,032 1,26 23,0 0,040 1 0,875 1,125 16,9 0,030

Diamètre en mm Diamètre en mm

Diamètre Dia. int. Dia. ext. Poids Volume Diamètre Dia. int. Dia. ext. Poids Volume
nominal moyen moyen g/m l/m nominal moyen moyen g/m l/m
9 8,8 12,2 69 0,063 9 8,8 12,7 61 1,063
12 12,5 16,0 101 0,113 12 12,3 15,9 81 0,111
16 16,0 20,0 150 0,201 16 14,8 19,0 121 0,174
20 20,5 25,0 203 0,314 20 17,3 22,2 152 0,236
25 26,0 32,0 341 0,500 25 22,2 28,6 252 0,372

110
 SECTION 10 T UYAUX DE CHAUFFAGE PAR RAYONNEMENT

Les tuyaux XPA se cintrent facilement à la main et ils Un tuyau XPA limite la perméation de l'oxygène à une
conservent leur forme. valeur de 0,006 g/m3/° C/d, soit 25 fois moins que la
norme acceptable.
Il est facile de former à la main une boucle de tuyauterie
XPA à un rayon de cinq fois le Dext de la tuyauterie. Grâce Dans le cas d'un tuyau PER, la barrière de diffusion
à sa partie centrale en aluminium, un tuyau XPA conserve d'oxygène en éthylène alcool de vinyle (EVOH) se situe à
sa forme après cintrage - c'est là un avantage intéressant l'extérieur. Cette couche limite la perméation de l'oxygène
par rapport à une tuyauterie PER, lorsqu'on installe des à la valeur minimale acceptable de 0,10 g/m3/° C/d.
boucles de chauffage par rayonnement. Dans les plus
grands diamètres, il peut être nécessaire d'utiliser un outil Tuyaux XPA - protection intégrée contre les contami-
de cintrage pour obtenir le rayon minimal indiqué ci- nants provenant du sol
dessous.
Cette couche d'aluminium, qui se comporte déjà comme
Une fois déroulé, un tuyau PER a tendance à reprendre la une excellente barrière permanente contre la diffusion
forme originale qu'il avait dans le rouleau. La tuyauterie d'oxygène, agit également comme première ligne de
PER s'installe alors plus difficilement et, pour pouvoir la défense contre les contaminants provenant du sol comme
maintenir en place, il faut la fixer à des intervalles plus les produits de traitement contre les termites. On peut
courts. Par ailleurs, un tuyau PER se déforme moins donc enterrer une tuyauterie IPEX XPA directement dans
facilement qu'un tuyau XPA et par conséquent se cintre le sol et l'encastrer dans une dalle, sans se soucier des
selon un rayon plus grand. contaminants provenant du sol.
De par sa perméabilité, une tuyauterie PER doit être
Dia. nominal Rayon de cintrage Rayon de cintrage considérée comme une tuyauterie thermoplastique. Ne
de tuyau PER min. du tuyau XPA min. du tuyau PER pas utiliser de système PER en thermoplastique, en cas
po mm po mm po mm de risque de contamination par le sol.
3/8 9 2,5 64 3,0 76
Faible coefficient de dilatation et de contraction
1/2 12 3,2 81 3,8 97
Le coefficient de dilatation linéaire d'un tuyau XPA est
5/8 16 4,0 102 4,5 114 très voisin de celui du cuivre - 1,3 x 10-5 po./po./° F
(0,23 mm/10 m/° C). À titre d'exemple, une longueur de
3/4 20 5,5 140 7,0 178 100 pieds d'une tuyauterie XPA soumise à une élévation
1 25 6,5 165 9,0 229 de température de 10° F ne se dilate que de 0,156 po.
Par ailleurs, le coefficient de dilatation/contraction
Perméation de l’oxygène linéaire d'un tuyau PER est 7 fois plus grand que celui
d'un tuyau XPA. Une longueur de 100 pi de tuyauterie se
Contrairement à un tuyau PER, dont la barrière de dilate et se contracte de 1,1 po pour une variation de
diffusion d'oxygène est appliquée par l'extérieur, un tuyau température de 10° F.
XPA comprend une barrière de diffusion d'oxygène en
aluminium installée de façon permanente entre deux En consultant les tableaux suivants, on peut obtenir
couches de matière plastique. Cette barrière se trouve facilement la dilatation/contraction d'une longueur de
donc à l'abri des dommages éventuels en cours d'instal- 100 pi (30,5 m) de tuyauterie Kitec XPA et de tuyauterie
lation, ce qui en fait un composant permanent et fiable de PER.
vos systèmes de chauffage.

Dilatation/contraction linéaire approximative de 100 pi de tuyauterie XPA

ºF 20ºF 40ºF 60ºF 70ºF 80ºF 100ºF 120ºF 140ºF 160ºF 180ºF 200ºF
ºC (-7°C) (4°C) (15°C) (21°C) (27°C) (38°C) (49°C) (60°C) (71°C) (82°C) (93°C)

po -0,80 -0,48 -0,16 100,0' +0,16 +0,48 +0,80 +1,12 +1,44 +1,76 +2,08

mm -20 -12 -4 30,5m +4 +12 +20 +28 +36 +44 +52

Dilatation/contraction linéaire approximative de 100 pi de tuyauterie PER

ºF 20ºF 40ºF 660ºF 70ºF 80ºF 100ºF 120ºF 140ºF 160ºF 180ºF 200ºF
ºC (-7°C) (4°C) (15°C) (21°C) (27°C) (38°C) (49°C) (60°C) (71°C) (82°C) (93°C)

po -5,5 -3,3 -1,1 100,0' +1,1 +3,3 +5,5 +7,7 +9,9 +12,1 +14,3

mm -140 -84 -28 30,5m +28 +84 +140 +196 +252 +308 +364

111
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

Moins de perte de charge que dans une tuyauterie PER équivalente

Le tableau ci-dessous permet de comparer la perte de charge dans une tuyauterie Kitec XPA et dans une tuyauterie
PER. Ce tableau montre nettement que les produits XPA ont un Dint supérieur. Les annexes comprennent des tableaux
détaillés indiquant le débit pour différents fluides de chauffage et diverses températures.

Tuyau XPA Tuyau PER

Perte de charge par 100 pi - psi Perte de charge par 100 pi - psi
Débit
3/8" 1/2" 5/8" 3/4" 1" 3/8" 1/2" 5/8" 3/4" 1"
GPM
0,1 0,11 0,02 0,01 0,00 0,00 0,11 0,03 0,01 0,01 0,00
0,2 0,45 0,05 0,02 0,01 0,00 0,45 0,06 0,03 0,01 0,01
0,3 0,92 0,16 0,03 0,01 0,00 0,92 0,18 0,04 0,02 0,01
0,4 1,52 0,26 0,09 0,01 0,01 1,52 0,30 0,13 0,06 0,01
0,5 2,24 0,39 0,13 0,04 0,01 2,24 0,45 0,19 0,09 0,03
0,6 3,08 0,54 0,17 0,06 0,02 3,08 0,62 0,26 0,12 0,04
0,7 3,61 0,70 0,23 0,07 0,02 3,61 0,81 0,34 0,16 0,05
0,8 4,58 0,89 0,29 0,09 0,03 4,58 1,03 0,42 0,20 0,06
0,9 5,66 0,97 1,36 0,11 0,03 5,66 1,15 0,52 0,25 0,08
1,0 6,84 1,17 0,43 0,14 0,04 6,84 1,39 0,63 0,30 0,09
1,2 9,48 1,62 0,52 0,19 0,06 9,48 1,92 0,77 0,42 0,13
1,4 12,50 2,14 0,69 0,24 0,08 12,50 2,54 1,02 0,49 0,17
1,6 15,90 2,72 0,88 0,28 0,10 15,90 3,22 1,29 0,62 0,19
1,8 19,60 3,36 1,08 0,34 0,12 19,60 3,98 1,60 0,76 0,23
2,0 23,70 4,06 1,31 0,41 0,13 23,70 4,81 1,93 0,92 0,28
2,5 35,50 6,06 1,96 0,61 0,19 35,50 7,18 2,88 1,38 0,41
3,0 49,20 8,41 2,71 0,85 0,26 49,20 9,96 3,99 1,91 0,57
3,5 - 11,10 3,58 1,12 0,34 - 13,10 5,27 2,52 0,76
4,0 - 14,10 4,55 1,43 0,44 - 16,70 6,70 3,20 0,96

Tuyau XPA Tuyau PER

Perte de charge par 100 m - kPa Perte de charge par 100 m - kPa
Débit
9mm 12mm 16mm 20mm 25mm 9mm 12mm 16mm 20mm 25mm
L / min
0,39 2,41 0,55 0,22 0,08 0,03 2,41 0,97 0,30 0,16 0,06
0,78 10,2 1,11 0,43 0,16 0,06 10,2 1,93 0,59 0,32 0,12
1,17 20,7 3,61 0,65 0,25 0,09 20,7 2,90 0,89 0,48 0,18
1,56 34,3 5,97 1,95 0,33 0,12 34,3 7,74 2,85 1,38 0,24
1,95 50,7 8,82 2,88 0,91 0,15 50,7 11,4 4,22 2,03 0,62
2,33 69,7 12,1 3,96 1,26 0,39 69,7 15,7 5,8 2,80 0,85
2,72 81,7 15,9 5,18 1,65 0,51 81,7 20,6 7,6 3,66 1,11
3,11 104 20,1 6,55 2,08 0,64 105 26,0 9,6 4,63 1,41
3,50 128 21,9 8,05 2,55 0,79 128 32,0 11,8 5,69 1,73
3,89 155 26,5 9,68 3,07 0,95 155 38,5 14,2 6,84 2,08
4,67 215 36,7 11,9 4,22 1,31 215 52,9 17,5 9,41 2,86
5,45 283 48,4 15,6 5,53 1,71 283 63,3 23,0 11,0 3,75
6,22 360 61,5 19,9 6,24 2,16 360 80,4 29,2 14,0 4,21
7,00 44 76,0 24,5 7,71 2,66 444 99,2 36,1 17,3 5,20
7,78 537 91,8 29,6 9,31 3,19 537 120 43,6 20,9 6,28
9,73 802 137 44,2 13,90 4,25 802 179 65,1 31,2 9,37
11,70 1110 190 61,4 19,30 5,89 1110 248 90,3 43,2 13,0
13,60 - 251 81,0 25,40 7,77 - 327 119 57,0 17,1
15,60 - 319 103 32,30 9,87 - 416 151 72,5 21,8

112
 SECTION 10 T UYAUX DE CHAUFFAGE PAR RAYONNEMENT

Diamètres intérieurs supérieurs Résistance à l'endommagement causé par le gel

Pour un diamètre nominal donné, un tuyau XPA a un Dans toute bonne installation de tuyauterie, on doit
diamètre intérieur plus grand qu’un tuyau PER. prévoir une protection contre le gel. Cependant, en cas de
gel, une tuyauterie XPA installée à l'extérieur, sans
protection, assure un certain niveau de sécurité contre
Diamètre Tuyau XPA Tuyau PER l'éclatement. Des tests ont en effet montré qu'une tuyau-
nominal Dint réel Dint réel terie XPA de IPEX pouvait être soumise à un maximum de
po mm in mm in mm cinq cycles de gel/dégel avant rupture. Par rapport à une
tuyauterie métallique, une tuyauterie XPA vous offre
3/8 9 0,346 8,8 0,346 8,8 naturellement une certaine tranquillité d'esprit.
1/2 12 0,500 12,7 0,485 12,3 Par contre, toute tuyauterie encastrée dans le béton a peu
de chance de résister en cas de gel, à cause des forces
5/8 16 0,637 16,2 0,584 14,8
énormes engendrées par le phénomène de congélation
3/4 20 0,806 20,5 0,681 17,3 contre le béton durci; cela vaut également pour une tuyau-
terie XPA. C'est pourquoi il faut toujours éviter qu'une
1 25 1,032 26,2 0,875 22,2 tuyauterie hydronique installée dans une dalle de béton
ne gèle.
Conductivité thermique
De par sa fabrication en aluminium et en matière Indices de propagation de la flamme et de dégagement
plastique, un tuyau XPA possède une conductivité des fumées
thermique plus élevée qu'un tuyau PER. Le tableau ci- Un tuyau XPA possède un indice de propagation de la
dessous indique les valeurs de la conductivité pour les flamme de 5 et un indice de dégagement des fumées de
tuyaux XPA et les tuyaux PER. 5, les essais étant effectués par tierce partie suivant la
norme ULC-S102.2. On peut donc utiliser les produits
Dia. nominal Tuyau XPA Tuyau PER XPA dans les immeubles de grande hauteur ainsi que dans
de tuyau BTU/h/pi/ºF W(m.ºC) BTU/h/pi/ºF W(m.ºC)
les plénums de retour d'air et les puits verticaux. Vérifier
po mm ºF ºC ºF ºC ce point auprès des autorités locales compétentes.
3/8 9 0,329 0,570 0,290 0,502 Les tuyauteries PER satisfont également à certaines
exigences du code du bâtiment concernant les installa-
1/2 12 0,457 0,791 0,377 0,653 tions combustibles - contacter votre représentant IPEX
5/8 16 0,578 1,000 0,454 0,785 pour de plus amples informations.

3/4 20 0,725 1,255 0,530 0,917 Tuyaux XPA et matériaux résistant au feu
1 25 0,927 1,605 0,681 1,179 Les tuyaux XPA ont fait l'objet d'essais et d'enregis-
trements avec divers matériaux résistant au feu, en
Pressions nominales élevées conformité avec les normes CAN/ULC S115-M95, ASTM
La pression nominale à long terme d'un tuyau IPEX XPA E81 et UL 479. Des matériaux résistant au feu approuvés
est supérieure de 25 % à celle d'un tuyau PER ordinaire. et enregistrés sont offerts par 3M (CP 25WP ou Silicone
Les produits XPA ont en effet une pression nominale de 2000), PFP Partners (4800 DW) et Johns Manville
service continue de 200 psi à 23°C (73°F) et de 125 psi (Firetemp CI).
à 82°C (180°F). Un tuyau PER est conçu pour une Lorsqu'une tuyauterie XPA passe dans un mur coupe-feu,
pression nominale de service continue de 160 psi à 23°C ces matériaux résistant au feu doivent être utilisés pour
(73°F) et de 100 psi à 82°C (180°F). Les tuyaux XPA conserver la résistance de l'ensemble. Installer la tuyau-
possèdent également une excellente résistance à terie XPA de IPEX et les produits résistant au feu selon les
l'éclatement à très court terme, comme le montre le directives contenues dans l'enregistrement du produit,
tableau ci-après. pour un comportement en service approprié. Contacter
IPEX pour de plus amples informations.
Pressions d'éclatement à très court terme - Tuyau XPA
Caractéristiques électriques
3/8" 1/2" 5/8" 3/4" 1"
(9mm) (12mm) (16mm) (20mm) (25mm) Bien qu'une tuyauterie XPA comporte une partie centrale
en aluminium, les raccords utilisés ne sont pas conduc-
teurs du courant électrique. Du point de vue électrique,
73ºF 1160 psi 1015 psi 1005 psi 825 psi 790 psi une tuyauterie XPA doit être considérée comme une
(23ºC) (8004kPa) (7003kPa) (6935kPa) (5693kPa) (5451kPa) tuyauterie thermoplastique et on ne doit jamais l'utiliser
pour une mise à la terre.
De la même manière, une tuyauterie PER doit être traitée
180ºF 750 psi comme une tuyauterie thermoplastique et ne doit jamais
685 psi 655 psi 550 psi 535 psi
(82ºC) (5175kPa) (4724kPa) (4520kPa) (3795kPa) (3692kPa) servir de mise à la terre.

113
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

Normes sur les tuyaux et raccords XPA
Les tuyaux XPA sont fabriqués par IPEX et font l'objet
d'une certification par tierce partie selon les normes
suivantes :
CAN / CSA B137.9
Standard for Crosslinked Polyethylene / Aluminum /
Crosslinked Polyethylene Composite Pressure Pipe
Systems
ANSI/ASTM F1281
Standard Specification for Crosslinked Polyethylene /
Aluminum / Crosslinked Polyethylene (PEX-AL-PEX)
Pressure Pipe
Ces normes définissent des exigences concernant les
diamètres des tuyaux, leurs dimensions, la fabrication, le
contrôle de qualité, la pression d'éclatement et en service,
ainsi que de nombreux autres éléments.
ANSI / ASTM F1974
Standard Specifications for Metal Insert Fittings for
Polyethylene / Aluminum / Polyethylene and Crosslinked
Polyethylene / Aluminum / Crosslinked Polyethylene
Composite Pressure Pipe
Cette norme définit les exigences concernant les raccords
à compression IPEX K1 et les raccords à sertir K2. Cette
norme définit pour ces raccords les matériaux accept-
ables, les exigences dimensionnelles, la pression
d'éclatement à court terme et la pression de service à long
terme, etc.
Conformité aux codes de mécanique et du bâtiment
L'usage des tuyaux et raccords Kitec est approuvé selon le
code national de la plomberie du Canada et le code
national du bâtiment du Canada ainsi que le code national
des systèmes de chauffage à eau chaude du Canada.
Aux États-Unis, les tuyaux et raccords XPA sont approuvés
selon le Uniform Mechanical Code et les codes interna-
tionaux sur la plomberie, la mécanique et les maisons
d'habitation.
PPI TR-4
Enregistrement PPI concernant les contraintes de calcul
hydrostatique et les contraintes hydrostatiques de calcul
maximales recommandées pour les matériaux de tuyau-
terie thermoplastique.
Les tuyaux XPA de IPEX sont enregistrés selon PPI pour
les pression et température suivantes :
200psi à 23°C (73ºF) 125psi à 82°C (180ºF)
ANSI / NSF 14
Plastics Piping System Components and Related
Materials Product Certification Listing
Les tuyaux XPA de IPEX sont certifiés selon NSF pour
utilisation dans les systèmes d'eau potable et de
chauffage par rayonnement dans le plancher des habita-
tions et des bâtiments commerciaux, y compris les
maisons industrialisées.
Normes concernant les tuyaux PER
IPEX offre des tuyaux PER CTS DR-9 fabriqués et certifiés
par tierce partie selon les normes ci-après :
CAN/CSA B137.5
Standard for Crosslinked Polyethylene Pressure Tubing
Systems
ASTM F876
Standard Specification for Crosslinked Polyethylene
(PEX) Tubing
ASTM F877
Standard Specification for Crosslinked Polyethylene
(PEX) Plastic Hot and Cold Water Distribution Systems
PPI TR-4
Enregistrement PPI concernant les contraintes de calcul
hydrostatique et les contraintes hydrostatiques de calcul
maximales recommandées pour les matériaux de tuyau-
terie thermoplastique.
Les tuyaux PER de IPEX sont enregistrés selon PPI pour
les pression et températures suivantes :
160psi à 23°C (73°F) 100psi à 82°C ( 180°F)
ANSI / NSF 14
Plastics Piping System Components and Related
Materials Product Certification Listing
Les tuyaux PER de IPEX sont certifiés selon NSF pour
utilisation dans les systèmes d'eau potable et de
chauffage par rayonnement dans le plancher des habita-
tions et des bâtiments commerciaux, y compris les
maisons industrialisées.
Conformité aux codes de mécanique et du bâtiment
L'usage des tuyaux PER est approuvé selon les codes les
plus importants d'Amérique du Nord, dont le code
national de plomberie du Canada, le code national des
systèmes de chauffage à eau chaude du Canada, le
Uniform Mechanical Code, ainsi que les codes interna-
tionaux sur la plomberie, la mécanique et les habitations,
sans oublier les organismes BOCA et SBCCI.

114
 SECTION
11

F ONTE DE NEIGE ET DE GLACE

PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE
11-1 Introduction:

Les produits de chauffage hydronique de IPEX On a déjà utilisé le chauffage hydronique pour fonte
peuvent s'utiliser pour faire fondre la neige et la de neige dans les installations commerciales et
glace sur toutes sortes de surfaces extérieures : industrielles suivantes :
• entrées de garage • lave-autos
• allées • entrées d’urgence d’hôpitaux
• parcs de stationnement • postes de péage
• escaliers • plate-formes de chargement
• rampes d’accès pour fauteuil roulant • plate-formes d’atterrissage pour hélicoptère
• patios • barrières de sécurité
• terrasses • tout autre surface qui doit rester exempte de
neige et de glace
• toits

115
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

11-2 Avantages un système de classe 1, il y a quand même accumulation

d'une couche de neige lors d'une forte précipitation,
Le chauffage hydronique pour fonte de neige et de glace surtout lorsque le système est à commande manuelle et
offre de nombreux avantages par rapport aux méthodes qu'on le met en route alors que la surface est encore
traditionnelles d'enlèvement de la neige. Citons-en froide. Cette couche de neige est en fait utile, car elle agit
quelques-uns : comme isolant entre la surface chauffée et l'air extérieur,
• Enlèvement de neige entièrement automatisé, réduisant à la fois l'évaporation et les pertes par
sans surveillance et au moment voulu. convection. L'évaporation de l'eau de fonte exige en effet
une puissance beaucoup plus élevée.
• Enlèvement de neige sans créer
d'amoncellement ni de banc susceptibles Systèmes de classe 2:
d'endommager les plantes et arbustes situés à
proximité. Ces systèmes sont généralement suffisants dans le cas
des revêtements de sol que l'on retrouve aux alentours des
• Aucun épandage de sable. commerces de détail et des centres commerciaux, les
• Aucun épandage de sel, d'où élimination des surfaces devant rester entièrement dégagées lors d'une
risques d'endommagement de l'aménagement forte chute de neige, même si la plupart du temps elles
paysager situé à proximité. restent humides. La puissance de chauffage transmise se
situe généralement entre 125 et 250 BTU/h/pi2, selon
• Revêtements de sol s également moins l'endroit considéré.
endommagés sous l'effet du gel, des produits
chimiques utilisés pour le salage et du Systèmes de classe 3:
passage des chasse-neige. Ces derniers
représentent un danger particulier lorsque le Les systèmes de cette classe sont destinés aux zones à
revêtement de sol est composé de briques ou haute priorité, comme les plates-formes d'atterrissage
de pavés. d'hélicoptère, les postes de péage, les revêtements de sol
en pente dans les parcs de stationnement, ainsi que les
• Les planchers intérieurs restent plus propres,
du fait qu'on n'y transporte pas de sable ni de Puissance nominale, Btu/h/pi2
sel.
Ville Système Système Système
• Enlèvement total de la neige et de la glace, classe 1 classe 2 classe 3
réduisant grandement le risque de chutes ou
Albuquerque, NM 71 82 167
d'accidents de véhicules, particulièrement sur
Amarillo, TX 98 143 241
un revêtement en pente. Le risque de
Boston, MA 107 231 255
poursuites diminue également, surtout dans Buffalo – Niagara Falls, NY 80 192 307
les endroits publics. Burlington, VT 90 142 244
• En hiver, la propriété a une meilleure Caribou – Limestone, ME 93 138 307
apparence. Cheyenne, WY 83 129 425
Chicago, IL 89 165 350
• Possibilité de fournir l'énergie nécessaire à la Colorado Springs, CO 63 63 293
fonte en utilisant pratiquement n'importe Columbus, OH 52 72 253
quelle sorte de combustible ou de source de Detroit, MI 69 140 255
chaleur. Duluth, MN 114 206 374
Falmouth, MA 93 144 165
Great Falls, MT 112 138 372
11-3 Classification des systèmes Hartford, CN 115 254 260
Lincoln, NB 67 202 246
Il est possible de concevoir un système de fonte de neige Memphis, TN 134 144 212
et de glace de plusieurs manières. Un tel système se Minneapolis – St. Paul, MN 95 155 254
caractérise en effet par divers paramètres, dont la Mt. Home, ID 50 90 140
puissance de chauffage transmise à la surface à dégager New York, NY 121 298 342
ainsi que le genre de commande utilisée pour déclencher Ogden, UT 98 216 217
et arrêter l'opération de fonte. Oklahoma City, OK 66 81 350
Philadelphia, PA 97 229 263
Au cours des dernières décennies, la conception des Pittsburgh, PA 89 157 275
systèmes de fonte de neige et de glace a toujours été Portland, OR 86 97 111
classée en gros de la manière suivante : Rapid City, SD 86 102 447
Reno, NV 98 154 155
Systèmes de classe 1: St. Louis, MO 122 152 198
Salina, KS 85 120 228
Les systèmes de cette classe suffisent généralement au Sault Ste. Marie, MI 78 144 213
dégagement de la plupart des entrées de garage et des Seattle – Tacoma, WA 92 128 133
allées des maisons d'habitation. La puissance de Spokane, WA 87 127 189
chauffage transmise à la surface se situe généralement Washington, D.C. 117 121 144
entre 80 et 125 BTU/h/pi2 selon l'endroit considéré. Avec (Données reproduites avec l’autorisation de l’ ASHRAE)

116

zones adjacentes aux salles d'urgence d'hôpitaux. Un
système de classe 3 est conçu pour faire fondre la neige
au fur et à mesure qu'elle tombe et assurer une évapo-
ration rapide de l'eau de fonte. La puissance exigée varie
alors généralement de 250 à 450 BTU/h/pi2.
Ces différentes classes se distinguent surtout par la
puissance de chauffage transmise à la zone à dégager. Le
tableau ci-dessus indique les puissances de chauffage
recommandées pour les trois classes de systèmes de fonte
de neige dans plusieurs régions.
11-4 Directives d'installation de la tuyauterie
Dans cette section, on traite des détails de mise en place
d'une tuyauterie Kitec dans diverses installations de fonte
de neige. Ces détails ont été soigneusement élaborés, en
vue d'un bon fonctionnement du système. Dans certains
cas, on peut être amené à modifier ces détails, afin de
tenir compte des pratiques de conception et des
exigences des codes locaux.
Drainage
Il est de la plus haute importance qu'une surface sur
laquelle on veut dégager la neige en la faisant fondre, soit
pourvue d'un bon système de drainage. La puissance d'un
système de classe 1 ou de classe 2 a été établie en
supposant qu'on évacue l'eau de fonte de la surface par
drainage (sous forme liquide), et non par évaporation.
L'évaporation de l'humidité exige en effet une puissance
beaucoup plus élevée.
Lorsque le drainage n'est pas suffisant, l'eau de fonte peut
porte basculante produit d'étanchéité
grille
caniveau de drainage au point bas
vers le puisard
revêtement à dégager
isolation par en-dessous
vers le puisard
SECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE
s'accumuler au point bas de la surface à dégager ou au
point de rencontre de cette surface avec une zone non
dégagée. À l'arrêt du système, l'eau accumulée peut
constituer un danger en se transformant rapidement en
glace. Un revêtement de sol doit avoir une pente
suffisante pour drainer l'eau de fonte vers un puisard, un
égout pluvial ou autre dispositif d'évacuation (vérifier les
codes locaux), sans que cette eau gèle. Ne pas installer la
tuyauterie d'évacuation dans la masse à chauffer, car l'eau
froide drainée absorberait une partie de la chaleur
transmise par le système. Il faut plutôt faire passer la
tuyauterie d'évacuation à un niveau inférieur à l'isolation
prévue en dessous, à l'abri du gel. Ne pas oublier qu'une
tuyauterie d'évacuation de trop petit diamètre, installée
dans un sol non chauffé, peut se remplir rapidement de
glace, qu'il sera ensuite très difficile de faire fondre.
Pour empêcher le système de drainage de geler, une
méthode consiste à installer un circuit de chauffage parti-
culier, constitué d'une tuyauterie Kitec, le long du
caniveau de drainage, autour du puisard et de la tuyau-
terie. On prévoit souvent un caniveau de drainage au point
bas d'une surface sur laquelle on veut faire fondre la
neige. Lorsque cette surface est en pente vers un
bâtiment, s'assurer de recueillir l'eau de fonte avant
qu'elle ne s'écoule dans ce bâtiment. De la même
manière, s'assurer que l'eau de fonte formée sur la surface
à dégager et s'écoulant vers la rue soit évacuée par un
drain avant qu'elle n'arrive sur un revêtement de sol non
chauffé.
La figure 11-2 illustre quelques exemples de principes de
drainage.
revêtement à dégager
isolation par en-dessous
revêtement de la rue
drain de caniveau (non dégagé par le chauffage)
Figure 11-2
117
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
Ne pas oublier de discuter de l'installation de drainage
avec les responsables concernés, dès le début des études
du projet.
Étude du sol sous-jacent :
Lorsqu'il étudie un système de fonte de neige, le
concepteur doit toujours évaluer l'état du sol situé sous la
zone à dégager. Autrement, et pour des raisons imprévues,
il peut y avoir des dégâts importants, non seulement au
revêtement de sol mais également à la tuyauterie.
Lorsque la nappe phréatique locale se trouve à moins de
trois pieds de la surface à chauffer, il peut y avoir une très
forte augmentation des pertes thermiques vers le bas. Il
faut alors faire baisser le niveau de cette nappe phréa-
tique par un drainage adéquat du sol sous-jacent. Une
solution courante consiste à installer un «drain français»
tout autour de la zone à chauffer.
Lorsqu'il y a du roc sous la zone à dégager, il est indis-
pensable de prévoir une pente ou un caniveau sur la
surface rocheuse, afin d'évacuer l'eau de fonte qui
descend par percolation. Autrement, le roc peut emprison-
ner cette eau sous la surface chauffée. Il est également
important de prévoir un minimum de 25 mm (1") d'iso-
lation en polystyrène extrudé, pour réduire la conduction
thermique dans le roc.
Un sol à faible percolation, contenant beaucoup d'argile
ou de limon, retient l'humidité en hiver. Lorsque ce genre
de sol (saturé d'eau) gèle, la dilatation des cristaux de
glace engendre d'énormes forces, susceptibles de fissurer
et de soulever le revêtement de sol situé au-dessus. Dans
ce cas, prévoir sous le revêtement de sol une couche de
base constituée de 150 à 225 mm (6" à 9") de pierre
concassée n° 2. La surface du sol sous la couche de pierre
doit être en pente, de sorte que l'eau traversant cette
couche puisse s'évacuer. Aplanir par damage la surface de
la couche de pierre pour pouvoir ensuite installer les
panneaux d'isolation.
Lorsqu'on installe un revêtement sur un sol remué ou
instable, poser un géotextile sur la couche de base. Ce
matériau tissé très résistant assure une répartition des
charges trop élevées sur une plus grande surface,
empêchant la formation de dépressions dans le
revêtement de sol. En effet, de telles dépressions
pourraient finir par endommager la tuyauterie encastrée.
Ne pas oublier qu'aucun système de fonte de neige ne
peut compenser une mauvaise conception de revêtement
de sol. Faire appel à des professionnels compétents pour
l'étude et la planification d'un tel revêtement.
Procédure d'installation dans le cas d'un revêtement de
sol en béton
La figure 11-3 illustre un système de fonte de neige de
type courant installé dans une entrée de garage ou une
allée en béton.
Lorsque le sol se draine bien, la couche de base comprend
généralement une épaisseur de 150 à 225 mm (6" à 9")
de gravier compacté. L'humidité traversant cette couche
par percolation passe ensuite dans le sol sous-jacent.
Dans certains cas, on pose une membrane géotextile dans
cette couche de base, pour une meilleure stabilisation.
118
Dans un endroit au climat froid ou une installation, dans
lesquels on maintient en «attente chaude» le revêtement
de sol, à une température voisine du point de congélation,
il est plus économique d'installer une couche d'isolation
en polystyrène extrudé sur la couche de base en gravier
compacté. Cette isolation réduit grandement les pertes
thermiques vers le bas. Elle permet également de réduire
le temps de réponse du système de fonte, lorsqu'on en a
besoin, particulièrement dans un endroit au climat froid et
dans lequel il n'est pas prévu de maintenir la dalle en
attente chaude.
Une épaisseur de 25 mm (1") (résistance R-5) suffit
généralement. S'assurer que les panneaux d'isolation
soient posés bien à plat sur la couche de base en gravier
compacté, de sorte que le revêtement de sol soit
correctement soutenu une fois chargé.
Choisir la contrainte de compression de l'isolation en
fonction des charges prévues sur le revêtement de sol.
Dans le cas d'un revêtement de sol conçu pour une circu-
lation modérée, choisir des panneaux d'isolation dont la
contrainte nominale est de 25 psi au minimum. Lorsqu'on
prévoit une circulation intensive, avec camions, installer
une isolation dont la contrainte en compression nominale
varie de 40 à 60 psi. On peut obtenir des recommanda-
tions auprès des fabricants sur le choix de la contrainte en
compression nominale en fonction de l'utilisation prévue
pour le revêtement de sol.
On installe ensuite un treillis métallique ou une grille
formée par des barres d'armature au-dessus de l'isolation.
Prévoir un chevauchement d'au moins 150 m (6") entre
les feuilles de treillis métallique, puis les fixer au moyen
d'attaches en fil torsadé.
On peut alors fixer la tuyauterie Kitec à l'armature en acier
au moyen d'attaches en fil torsadé espacées de 1200 à
1500 mm (48" à 60").
L'espacement des tronçons de tuyauterie ne doit jamais
dépasser 300 mm (12"). Avec un espacement plus grand,
la neige peut ne pas fondre uniformément et le
revêtement de sol ne pas être entièrement dégagé avant
l'arrêt du système. Dans la plupart des cas, on recom-
mande un espacement de 225 mm (9"). Dans un endroit
où les chutes de neige sont importantes, les vents sont
forts ou lorsqu'on doit réchauffer rapidement une dalle
froide (non maintenue en «attente chaude»), prévoir un
espacement de 150 mm (6") entre les tronçons de tuyau-
terie. Dans la section 11-6, on traite plus en détail de cet
espacement.
Prévoir des circuits de tuyauterie dont la longueur ne
dépasse pas les valeurs maximales indiquées dans la
section 11-6. On installe généralement la partie la plus
chaude du circuit dans les endroits à dégager en priorité.
Dans le cas d'une entrée de garage par exemple, il faut
commencer par faire fondre la neige dans la zone de
roulement de l'auto, avant de la faire fondre sur les bords.
Ne pas installer de tuyauterie à moins de 150 mm (6")
périmètre de la surface de fonte.
 SECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE

CHAUFFAGE DANS DALLE DE BÉTON POUR FONTE DE NEIGE

revêtement
en béton

treillis métallique

tuyau composite

base compactée

isolation en polystyrène extrudé

pour service intensif

Figure 11-3

revêtement en béton

tuyau
treillis métallique

isolation

isolation en polystyrène extrudé

pour service intensif
base compactée

CHAUFFAGE DANS DALLE DE BÉTON POUR FONTE DE NEIGE

Figure 11-3A

119
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
La figure 11-4 illustre la disposition d'une tuyauterie
Kitec de 16 MM (5/8"), utilisée dans une installation de
type courant pour entrée de garage de maison.
On recommande fortement au concepteur de tracer un
plan de disposition précis de la tuyauterie avant le début
de l'installation. Un plan produit par CAO (conception
assistée par ordinateur) permet au concepteur de vérifier
la longueur des circuits, de calculer la quantité totale de
tuyauterie nécessaire et de fournir à l'installateur un guide
facile à utiliser.
Une fois installés, les circuits de tuyauterie doivent être
soumis à un essai sous pression à l'air comprimé à 75 psi,
pendant au moins 24 heures avant la coulée du béton.
Obturer les extrémités des circuits jusqu'au moment de
leur raccordement aux manifolds, afin d'éviter toute
contamination du système par la poussière et l'humidité.
Lors de la coulée, supporter ou soulever la tuyauterie et le
treillis de renforcement de sorte que le dessus de la tuyau-
terie se trouve à une distance de 40 À 50 MM (1,5" à 2")
en dessous de la surface finie de la dalle. La profondeur
de la tuyauterie a beaucoup plus d'importance pour un
maison
garage
Figure 11-4
120
système de fonte de neige que pour un système de
chauffage par rayonnement dans le plancher. En effet, en
posant une tuyauterie à la partie inférieure d'une dalle
extérieure de 150 mm (6"), on augmente considéra-
blement le temps de réponse du système de fonte. Il faut
également augmenter la température du fluide caloporteur
et les pertes thermiques vers le bas sont également plus
importantes.
Protéger la tuyauterie par un manchon aux endroits où elle
traverse un joint de contrôle prévu sur toute l'épaisseur de
la dalle. Prévoir une profondeur de tuyauterie suffisante
pour éviter tout dommage lors du sciage des joints de
contrôle; dans ce cas, il n'y a pas besoin de prévoir de
manchon de protection. Lorsque la tuyauterie sort du
revêtement de sol pour ensuite traverser un mur de
fondation, prévoir les dispositions voulues pour éviter tout
dégât en cas de soulèvement ou de descente de ce
revêtement.
Pour une dalle extérieure, on spécifie souvent un béton
aéré avec résistance à la compression minimale à 28 jours
de 4000 psi.
rue
disposition de la tuyauterie
 SESECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE

Procédure d'installation dans le cas d'un revêtement de
sol en asphalte
La figure 11-5 illustre un système de fonte de neige de
type courant, installé dans une entrée de garage ou dans
une allée avec revêtement de sol en asphalte. Dans le cas
d'une entrée de garage ou d'une allée revêtue d'asphalte,
le sol sous-jacent et l'isolation se préparent de la même
façon que pour un revêtement de sol en béton. On place
ensuite un treillis métallique au-dessus de la couche
d'isolation.

CHAUFFAGE D'UN REVÊTEMENT EN ASPHALTE POUR FONTE DE NEIGE

revêtement en asphalte

treillis métallique

tuyau composite

sable compacté

base compactée
isolation en polystyrène extrudé
pour service intensif

Figure 11-5

revêtement en asphalte

sable compacté
tuyau
treillis métallique

isolation
isolation en polystyrène extrudé
pour service intensif
base compactée

CHAUFFAGE D'UN REVÊTEMENT EN ASPHALTE

POUR FONTE DE NEIGE

Figure 11-5A

121
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
Prévoir un chevauchement de 150 mm (6") sur le bord
des feuilles du treillis, puis les fixer au moyen d'attaches
en fil torsadé. Une fois la tuyauterie déroulée, on la fixe
au treillis au moyen d'attaches en fil torsadé espacées de
1200 à 1500 mm (48" à 60").
Une fois terminé l'essai sous pression des circuits, on
recouvre ces derniers d'une épaisseur de 75 à 100 mm
(3" à 4") de sable ou de poussière de pierre. La couche de
sable/poussière de pierre protège la tuyauterie contre la
chaleur dégagée par l'asphalte chaude 120 à 177°C
(250-350°F). Une fois que l'on a posé le treillis et la
tuyauterie, bien mouiller à l'eau toute la couche de
sable/poussière de pierre, pour bien tasser les particules
tout autour de la tuyauterie et former une surface stable
en vue de la pose de l'asphalte.
De par son faible coefficient de dilatation, la tuyauterie
Kitec (PER-AL-PER) convient particulièrement bien à ce
genre d'installation, car il y a alors peu de variation de
longueur dans les grands tronçons de tuyauterie, lorsqu'on
passe du chaud au froid et inversement.
Au moment de la pose, l'asphalte peut atteindre une
température de 177°C (350°F). Ne jamais placer
d'asphalte directement sur une tuyauterie Kitec ou PER.
Par contre, lorsque la tuyauterie est enrobée d'une couche
CHAUFFAGE DE REVÊTEMENT EN PAVÉS POUR FONTE DE NEIGE
treillis métallique
tuyau composite
base compactée
Figure 11-6
122
de sable/poussière de pierre selon la description ci-
dessus, la pose de l'asphalte ne présente aucun danger
pour cette tuyauterie.
Procédure d'installation dans le cas d'un revêtement de
sol avec pavés
En utilisant une méthode conventionnelle d'enlèvement
de la neige, il est facile d'endommager une couche de
pavés simplement posés (sans matériau de liaison) et il
est donc intéressant dans ce cas, de faire fondre la neige
par chauffage hydronique.
La figure 11-6 illustre un exemple de système de fonte de
neige de type courant, installé dans une zone avec
revêtement de sol en pavés.
Contrairement au béton ou à l'asphalte, les pavés laissent
s'infiltrer l'eau. Ne pas laisser cette eau geler sous les
pavés car, en cas de gel, ces derniers pourraient se
soulever.
Lorsque le sol n'est pas très perméable, prévoir un
drainage efficace de la couche de base installée sous l'iso-
lation. Une couche de pierre concassée n° 2 de 150 à
225 mm (6" à 9") d'épaisseur, posée en pente légère,
permet un drainage vertical de l'eau. Il faut également
pavés de revêtement
sable compacté
isolation en polystyrène extrudé
pour service intensif

sable compacté
base compactée
CHAUFFAGE DE REVÊTEMENT EN PAVÉS POUR FONTE DE NEIGE
Figure 11-6A
drainer la couche de base en pierre concassée, soit dans
un puisard, soit dans un autre dispositif de drainage
convenable.
Aplanir la surface de cette couche de pierre concassée en
la damant, avant de poser l'isolation rigide. Il est toujours
recommandé d'installer un système d'évacuation, du fait
qu'à certains moments, l'eau de fonte (ou l'eau de pluie)
peut s'accumuler plus vite qu'elle ne peut s'infiltrer entre
les pavés.
Une isolation en polystyrène extrudé est imperméable à
l'eau. Pour permettre à l'eau de s'évacuer, il faut donc
prévoir un espace d'une largeur nominale de 12 mm (1/2")
entre deux feuilles d'isolation adjacentes. Une autre
solution consiste à empiler plusieurs feuilles d'isolation
rigides, puis à les percer d'une série de trous de 25 mm
(1") de diamètre, à un entraxe de 300 mm (12"). Dans les
deux cas, que ce soit des trous ou des espaces, il faut les
recouvrir de bandes de toile filtrante perméable à l'eau.
L'eau peut ainsi s'écouler sans entraîner de fines
particules de sable, ni de poussière de pierre. Il faut éviter
que l'eau, en s'écoulant, ne forme des rigoles dans la
couche de sable/poussière de pierre sous les pavés. Ces
rigoles pourraient en effet entraîner un effondrement
partiel des pavés.
On place ensuite un treillis métallique au-dessus de la
couche d'isolation. Prévoir un chevauchement de 150 mm
(6”) sur le bord des feuilles du treillis, puis les fixer au
moyen d'attaches en fil torsadé. Une fois la tuyauterie
déroulée, on la fixe au treillis au moyen d'attaches en fil
torsadé espacées de 1200 à 1500 mm (48" à 60").
Une fois l'essai sous pression des circuits de tuyauteries
terminé, recouvrir ces tuyauteries et le treillis métallique
d'une couche de 75 à 100 mm (3" à 4") de sable ou de
poussière de pierre. Une fois que l'on a posé le treillis et
la tuyauterie, bien mouiller à l'eau toute la couche de
sable/poussière de pierre, pour bien tasser les particules
tout autour de la tuyauterie et former une surface stable
en vue de la pose des pavés.
11-5 Commande et régulation d'un système de
fonte de neige
Il existe plusieurs méthodes de régulation d'un système de
fonte de neige. Ces méthodes diffèrent par la façon de
SECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE
briques de revêtement
tuyau treillis
métallique
isolation
isolation en polystyrène extrudé
pour service intensif
déclencher le processus de fonte, ainsi que par la manière
d'assurer la régulation de la température du revêtement de
sol pendant, durant et après l'opération de fonte. Ces
méthodes présentent de grandes différences de coûts.
Lors de la sélection d'une approche, tenir compte des
éléments suivants : les attentes du propriétaire, le degré
d'automatisation désiré, la surface de la zone à dégager et
la classe du système considéré.
Indépendamment de la méthode de régulation utilisée, la
conception adéquate d'un système de fonte de neige
passe par la compréhension d'un certain nombre de points
fondamentaux :
Protection contre le gel
Dans certains systèmes de fonte de neige, on utilise une
chaudière indépendante comme source de chaleur. On
remplit habituellement la chaudière et la tuyauterie de
distribution d'une solution antigel (habituellement un
mélange d'eau et de propylène glycol de 30 à 50 %).
Dans d'autres installations, la fonte de neige représente
l'une des charges desservies par les mêmes chaudières.
La chaudière (ou les chaudières) et la tuyauterie ne
faisant pas partie du système de fonte de neige sont
remplies d'eau. Dans ce cas, il faut prévoir un échangeur
de chaleur pour isoler du reste du système la solution
antigel contenue dans le système de distribution pour
fonte de neige. On utilise souvent à cet égard un
échangeur de chaleur à plaques en acier inoxydable.
Le point de congélation de la solution dépend du
pourcentage et du type de glycol utilisé. Le tableau
suivant permet de choisir le bon mélange en fonction de
la température extérieure.
Glycol % 10% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% 55%
Propylène 27°F 19°F 15°F 8°F 0°F -3°F -15°F -28°F -40°F
Éthylène 27°F 18°F 10°F 5°F -2°F -10°F -20°F -33°F -50°F
Lors du démarrage du système, alors que la chaudière est
encore froide, il peut arriver que la solution antigel encore
très froide, provenant des circuits extérieurs, ait eu le
temps de circuler dans l'échangeur de chaleur avant que
123
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX

la chaudière n'ait pu fournir suffisamment de chaleur. Chaudières

Dans ce cas, et du fait qu'un échangeur de chaleur à
plaques est très efficace et possède une faible masse
thermique, il y a risque de gel de l'eau située du côté
chaud de l'échangeur, avant que la chaudière n'ait pu la
réchauffer.
Pour éviter ce danger, prévoir une sonde de température
permettant de s'assurer que de l'eau chaude circule dans
l'échangeur de chaleur, avant mise en marche de la
pompe de circulation dans le système de distribution pour
fonte de neige. Certains modules de commande pour fonte
de neige possèdent cette commande incorporée.
Dans la section 3, nous avons insisté sur le fait qu'il fallait
maintenir une température d'entrée dans une chaudière
conventionnelle à une valeur suffisamment élevée pour
empêcher toute condensation continue des gaz de
combustion. Ce point est essentiel lorsqu'on utilise une
chaudière conventionnelle comme source de chaleur dans
un système de fonte de neige.
Il faut alors prévoir une sonde mesurant la température
d'entrée dans la chaudière, afin de réduire le taux de
transfert de chaleur par le dispositif de mélange
alimentant le système de fonte de neige, au besoin, pour
empêcher toute condensation continue des gaz de
combustion.

solution de glycol dans cette partie du système

échangeur
de chaleur
COMMANDE
DE MÉLANGE

manifold de
fonte de neige

alimentation

boucle de
chaudière

retour

chaudière
conventionnelle
tout le système est rempli de solution de glycol

alimentation

chaudière à
condensation

retour

CC fonte de neige / industriel

Figure 11-7

124

On peut utiliser comme dispositif de mélange un robinet
mélangeur à 2 voies, 3 voies ou 4 voies, ou encore une
pompe d'injection à vitesse variable, décrits dans la
section 3 et illustrés par la figure 11-8.
Une chaudière à condensation convient très bien aux
basses températures d'un système de fonte de neige
hydronique. Dans la plupart des cas, il n'est même pas
nécessaire d'installer de dispositif de mélange entre la
chaudière à condensation et le système de distribution
pour fonte de neige. En remplissant la chaudière à
condensation de la même solution antigel que les circuits
de fonte de neige, il n'y a pas besoin d'installer
d'échangeur de chaleur. On peut ainsi réduire la
température de service de la chaudière à condensation et
ainsi en augmenter le rendement.
Maintien en «attente chaude» d'un revêtement de sol
Lorsqu'on démarre un système de fonte de neige à basse
température, la surface du revêtement peut mettre
beaucoup de temps à atteindre la température de fonte.
Pour réduire ce temps, on prévoit dans certains systèmes
dispositif de mélange
boucle de chaudière
alimentation
chaudière sonde sur
conventionelle retour à la
chaudière
retour
robinet mélangeur robinet mélangeur
à 2 voies à 3 voies
Figure 11-8
SECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE
une commande maintenant le revêtement de sol à une
température dite «d'attente chaude» juste au-dessus ou
au-dessous du point de congélation.
Lorsqu'on maintient le revêtement de sol à une
température «d'attente chaude» juste au-dessus du point
de congélation, il n'y a généralement pas de givre ni de
«glace noire», ce qui est très intéressant du point de vue
de la sécurité. En choisissant une température de
revêtement juste au-dessous du point de congélation, on
réduit la puissance utilisée en «attente chaude», tout en
accélérant le réchauffage à la température de fonte. La
plupart des commandes permettent à l'installateur de
régler la température «d'attente chaude» du revêtement
de sol.
Un système de régulation avec mode «d'attente chaude»
déclenche généralement le passage à ce mode lorsque la
température de l'air extérieur descend près du point de
congélation de 1,7 à 4,4°C (de 35 à 40° F). À cette
température, il y a possibilité de chute de neige, de grésil,
etc. En faisant fonctionner le système en «attente
chaude» au-dessus de ces températures, on gaspille le
combustible.
sonde
d'alimentation
CC pour fonte de neige / industriel
options de dispositif de mélange
robinet mélangeur pompe d'injection
à 4 voies à vitesse variable
125
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
Pour un fonctionnement en «attente chaude», le module
de commande doit détecter la température du revêtement.
On installe généralement une petite sonde à thermistance
dans un «puits» situé dans la dalle. Ce puits est
habituellement constitué par un tuyau en cuivre avec
bouchon, coulé dans le revêtement de sol. Il est essentiel
de bien placer la sonde de température dans la dalle pour
un fonctionnement adéquat du système de régulation. On
place généralement cette sonde à 25 mm (1") en dessous
du dessus du revêtement de sol, à mi-chemin entre deux
circuits de tuyauterie adjacents. Placer l'extrémité du
puits dans un endroit accessible, afin de faciliter le
remplacement de la sonde en cas de défaillance. Installer
la sonde de température en suivant de près les recom-
mandations du fabricant.
Commande de fonte de neige manuelle
On peut concevoir un système avec démarrage et arrêt par
commande manuelle. Le système commence alors à
chauffer le revêtement de sol lorsqu'on déplace un inter-
rupteur à la position «marche» (on). Le revêtement reçoit
de la chaleur tant que l'interrupteur reste à la position de
«marche».
Cette solution est valable à condition de surveiller la zone
à dégager et d'arrêter le système dès que la neige a fini de
fondre. Si on oublie que le système est en marche, ce
dernier peut fonctionner indéfiniment (où jusqu'à ce qu'il
n'y ait plus de combustible). Tout fonctionnement inutile
peut coûter très cher, surtout pour un système de grande
dimension. C'est là le seul argument d'importance contre
un système avec démarrage et arrêt à commande
manuelle.
Une commande plus raffinée consiste en un démarrage
manuel et un arrêt automatique. La commande arrête le
système au bout d'un certain temps réglé à l'avance. On
choisit la durée de fonctionnement en se basant sur la
quantité de neige, ainsi que sur l'expérience acquise. On
peut également asservir l'arrêt du système par une
condition déterminante, comme une température d'air
très basse ou constamment au-dessus du point de
congélation. Le but poursuivi est d'arrêter le système
aussitôt que possible après que la neige ait fondu et que
le revêtement de sol ait commencé à sécher. Ce dernier
point est particulièrement important, afin d'empêcher
toute formation de «glace noire» dangereuse. Certains
modules de commande de fonte de neige avec démarrage
manuel/arrêt automatique permettent également de
maintenir le revêtement de sol à une certaine température
«d'attente chaude».
Commande de fonte de neige automatique
Il existe des méthodes de fonte de neige plus sophis-
tiquées, permettant de détecter une précipitation de neige
sur la surface à dégager et de mettre en route le processus
de fonte. Ces commandes interrompent également
l'apport de chaleur lorsque la fonte de neige est terminée.
La plupart du temps, il est également possible de
maintenir le revêtement de sol à une température
«d'attente chaude» au moment voulu.
Une commande de fonte de neige entièrement automa-
tisée exige l'emploi d'un détecteur de présence de neige.
Certains de ces détecteurs se montent directement dans
126
la surface supérieure du revêtement de sol, permettent de
détecter la présence de neige et également de mesurer la
température du revêtement. Certains autres types de
détecteurs se montent au-dessus du revêtement de sol. Ils
assurent la fermeture d'un contact électrique, lorsqu'il y a
précipitation ET que la température de l'air extérieur est
inférieure à une valeur déterminée.
Ces deux genres de détecteurs comportent un petit
élément chauffant à la partie supérieure du boîtier. C'est
la conductivité électrique de l'eau présente sur cet
élément qui permet de détecter une précipitation.
Lorsque, au moment de cette détection, la température de
l'air est tout juste supérieure au point de congélation, le
système est mis en marche.
Un système de commande avec surveillance de la
température du revêtement de sol permet une réduction
de la consommation de combustible en maintenant la
surface à dégager à une température supérieure de
quelques degrés au point de congélation. Plus la surface
du revêtement est froide, plus les pertes thermiques sont
faibles.
La plupart des commandes de fonte de neige offrent
également la possibilité d'empêcher le fonctionnement du
système ou de l'arrêter lorsque la température de l'air
extérieur dépasse une certaine valeur réglée à l'avance.
Dans le cas d'une installation non essentielle (système de
classe 1), il est également possible d'empêcher la fonte
de neige ou de l'arrêter par temps très froid, afin d'éviter
toute perte de chaleur excessive.
11-6 Conception d'un circuit
Le choix du diamètre et de l'espacement d'un circuit,
ainsi que du débit, constitue une partie importante de la
conception d'un système. Cette section présente des
consignes techniques et des formules, que l'on peut
utiliser pour l'évaluation des options et l'optimisation du
système.
Débit exigé
Le débit à faire circuler dans un circuit de fonte de neige,
pour transmettre une puissance thermique déterminée à un
revêtement de sol peut se calculer par la formule 11-1.
Formula 11-1
q
f=
k x DT
où:
f = débit (gpm)
DT = chute de température dans la boucle (°F)
q = puissance thermique (Btu/h)
k = constante dépendant de la concentration de
l’antigel utilisé (voir tableau ci-dessous)
100% d’eau 30% Propylène 40% Propylène 50% Propylène
glycol glycol glycol
k=500 K=477 K=465 K=450
 SECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE

Exemple : le débit à faire circuler pour transmettre une Kitec Kitec Kitec Kitec
puissance thermique de 22000 BTU/h, avec une solution à longueur 12 mm 16 mm 20 mm 25 mm
40% de propylène glycol, lorsque la température dans le maximale du (1/2”) (5/8”) (3/4”) (1”)
circuit est de 20° F , est : circuit
180 pi 250 pi 400 pi 560 pi

f = 22000 = 2,36 gpm Noter que la longueur admissible pour un circuit de tuyau-
terie de 12 mm (1/2") est environ la moitié de celle d'une
465 x 20 tuyauterie de 20 mm (3/4"). De la même manière, la
longueur admissible d'un circuit de tuyauterie Kitec de 16
Dans plusieurs installations de fonte de neige, la mm (5/8") est d'environ 65% de celle d'une tuyauterie de
puissance thermique à fournir est beaucoup plus élevée 20 mm (3/4").
que celle nécessaire à un système de chauffage dans un
plancher. Pour augmenter la quantité de chaleur fournie Perte de charge dans un circuit
sans avoir une chute de température trop importante, il
faut augmenter le débit dans les circuits encastrés. En À partir de la perte de charge dans les circuits de fonte de
utilisant une solution antigel à base de glycol (au lieu neige et des débits circulant dans le système, on peut
d'eau à 100%), on réduit l'efficacité du fluide caloporteur, dimensionner la pompe de circulation. Il est important
ce qui accroît encore le débit nécessaire. d'éviter toute perte de charge excessive dans les circuits
de fonte de neige par un choix judicieux des diamètres de
Exemple : le débit dans un circuit de chauffage dans le tuyauteries et des longueurs de circuits. (Veuillez vous
plancher de 250 pieds de longueur, avec un espacement référer à l’annexe B pour des valeurs de perte de charge
des tuyauteries de 300 mm (12"), fournissant une dans les tuyauteries XPA et PER pour toute gamme de
puissance de 25 BTU/h/pi2 avec une chute de température débits et de températures de liquide).
d'eau de 20°F, est :
q
f= = 250 x 25 = 0,63 gpm
500 x DT 500 x 20
Pour faire circuler un tel débit, il suffit d'une tuyauterie de
9 ou 12 mm (3/8 ou de 1/2").
Par contre, le débit dans un circuit de 250 pi de longueur
avec tuyauterie espacée de 300 mm (12"), fournissant
une puissance de 150 BTU/h/pi2 avec une chute de
température de 20°F, une solution de propylène glycol à
50 % étant utilisée, est de :

q
f= = 250 x 150 = 4,2 gpm
450 x DT 450 x 20

Pour un tel débit, une tuyauterie de 12 mm (1/2") devient

nettement insuffisante.
Pour faire circuler les débits élevés rencontrés dans les
systèmes de fonte de neige, on utilise couramment des
tuyauteries de grand diamètre. On utilise habituellement
une tuyauterie Kitec de 16 mm (5/8"), une tuyauterie
Kitec de 20 mm (3/4") de diamètre étant parfois utilisée
dans les systèmes de plus grandes dimensions. Dans
certains endroits, comme un escalier, on ne peut utiliser
de tuyauteries Kitec de 16 et 20 mm (5/8 et 3/4"), du
fait de leur rayon de cintrage trop important. Dans un tel
cas, installer plusieurs circuits de tuyauterie de 12 mm
(1/2") de plus faible longueur.
Le tableau ci-dessous indique la longueur maximale de
circuit suggérée pour différents diamètres de tuyauteries
Kitec utilisées dans les installations de fonte de neige.
Ces longueurs ont été établies avec les hypothèses
suivantes : une solution de propylène glycol à 50% circule
dans la tuyauterie et la perte de charge admissible est
équivalente à celle d'un circuit de 300 pieds de longueur
de tuyauterie Kitec d'un 12 mm (1/2"), utilisée dans une
installation de chauffage dans le plancher de type
courant.

127
M ANUEL D ’H YDRONIQUE M ODERNE DE IPEX
Chute de température dans un circuit
La plupart des systèmes de fonte de neige sont conçus
pour une chute de température dans les circuits de 20 à
30°F, en régime permanent. Cependant, lorsque le
revêtement de sol est encore froid, au démarrage du
système, la chute de température peut facilement
atteindre de 3 à 5 fois cette valeur. C'est pourquoi, dans
ces conditions, il est si important d'assurer la protection
d'une chaudière conventionnelle de la manière indiquée
dans la section précédente. Au fur et à mesure que la
dalle se réchauffe, la chute de température diminue
progressivement pour atteindre sa valeur nominale.
Lorsque la chute de température dépasse 30° F, la fonte
de neige peut ne pas s'effectuer de manière uniforme sur
la surface à dégager. Une approche récente consiste à
résoudre ce problème en inversant périodiquement le sens
d'écoulement dans les circuits de tuyauterie. On peut
utiliser à cette fin un robinet mélangeur à 4 voies motorisé
dont l'actionneur passe d'une extrémité de sa course à une
autre, à partir d'un signal reçu d'un relais de tempori-
mélange
par injection
pompe de
circulation robinet à 4 voies
secondaire
mélange
par injection
pompe de
circulation robinet à 4 voies
secondaire
Figure 11-9
128
sation. On obtient ainsi une meilleure répartition de la
chaleur dans le revêtement de sol et on pourrait même
faire fonctionner le système en prévoyant une chute de
température plus haute en régime permanent. En
augmentant cette chute de température, on peut réduire
le débit ainsi que la puissance de pompage. La figure 11-
9 illustre ce concept.
Calcul de la puissance thermique
La valeur exacte de la puissance thermique à fournir à un
revêtement de sol extérieur, à un moment donné, dépend
de nombreux paramètres, dont la température de l'air, la
vitesse du vent, l'humidité relative, la couverture de neige,
l'intensité de la chute de neige, les caractéristiques de
drainage de la surface à dégager, le diamètre de la tuyau-
terie, l'espacement de la tuyauterie, la valeur de la résis-
tance thermique R de l'isolation du dessous, la
température du sol et les caractéristiques thermiques du
revêtement de sol. La valeur d'un bon nombre de ces
paramètres se modifie d'un cycle de fonte à l'autre.
Certaines de ces valeurs peuvent même être inconnues ou
jeu de manifolds
jeu de manifolds

difficiles à obtenir par le concepteur. Il est par conséquent
très difficile de développer un modèle de calcul de haute
précision pour une installation de fonte de neige donnée.
La formule 11-3 est une relation empirique que l'on
utilise pour calculer de façon approximative la puissance
thermique à fournir à une dalle de fonte de neige, en se
basant sur un espacement des tuyauteries de 300 mm
(12”) et en supposant qu'elle est recouverte de neige
durant le processus de fonte.
Q = 2 x (MFT - 33)
où:
Q = puissance thermique (Btu/h/pi2)
MFT = température moyenne du fluide dans le
circuit (°F)
Exemple : soit un circuit de tuyauterie installé avec un
espacement de 300 mm (12"), alimenté à une
température de 120° F et fonctionnant avec une chute de
température de 20° F. La température moyenne du fluide
dans le circuit est de 110° F. Lorsque la dalle est recou-
verte d'un film d'eau (provenant de la fonte de la neige),
la puissance thermique nécessaire vaut environ :
Formule 11-3
Q = 2 x (110 D33) = 154 Btu/h/pi2
facteur de puissance thermique
SECTION 11 F ONTE DE NEIGE / GLACE PAR CHAUFFAGE HYDRONIQUE
Facteurs d'espacement des tuyauteries
La figure 11-10 permet de calculer l'augmentation
relative de puissance pour un espacement des tuyauteries
inférieur à 300 mm (12"). Pour un espacement inférieur
à 300 mm (12"), il suffit de multiplier la puissance
thermique dans la dalle pour un espacement de 300 mm
(12") par le facteur de multiplication, afin d'obtenir la
nouvelle puissance thermique, la température moyenne
du fluide caloporteur étant identique.
Exemple : si la puissance de chauffage d'un revêtement
de sol est de 154 BTU/h/pi2 pour un espacement des
tuyauteries de 300 mm (12"), la puissance thermique
calculée pour un espacement des tuyauteries de 150 mm
(6"), à la même température moyenne de fluide calopor-
teur est de 154 x 1,34 = 206 BTU/h/pi2.
À titre indicatif, nous suggérons les espacements de
tuyauteries ci-après, selon la classe du système. On peut
naturellement augmenter la puissance thermique en
diminuant ces espacements, mais à un coût plus élevé. Il
n'est pas recommandé de prévoir un espacement
supérieur à 300 mm (12"), car le degré de fonte de neige
pourrait varier énormément selon l'endroit du revêtement
de sol considéré.
Système de classe 1 : 225 à 300 mm (9 à 12")
Système de classe 2 : 150 à 225 mm (6 à 9")
Système de classe 3 : 150 mm (6")
Pour une étude plus raffinée d'un système de fonte de
neige, en considérant divers espacements de tuyauteries
et diverses températures d'alimentation de fluide
caloporteur, on peut utiliser le logiciel de conception de
chauffage par rayonnement de IPEX.
,
espacement des tuyauteries (en pouces)
Figure 11-10
129