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Valorisation et promotion de la région de

BOUJEDYANE comme nouvelle


destination du tourisme rural et écologique
DEDICACE

Ce modeste travail est dédié:


 A mes chers parents, Vous vous êtes dépensés pour nous sans compter.
En reconnaissance de tous les sacrifices consentis par tous et chacun pour nous
permettre d’atteindre cette étape de notre vie.

Avec toute ma tendresse.

 A mes fréres et soeurs, Vous avez contribué en fonction de vos moyens à affermir
maformation. Sincère gratitude.
 Pour toute la famille, pour l’aide et l’amabilité.
 A l’équipe administrative de l’istitut superieur international du tourisme de tanger
Maroc, surtout le directeur de l’institut, Mr.MOUHTAJ ABDELHAK; pour ses
efforts assurant la bonne formation de cette promotion . et tout mes professeurs de
la premiére et la deuxiéme année en master:
 A Mr. ABRAHAL EL BAKKAL, mon encadrant pour son aide, et sa
disponibilité, la gentillesse, la confiance et le temps sacrifié dans la rédaction de ce
travail.
 Et je n’oublie pas Monsieur ADNANE AFQUIR, directeur des études ce grand
monsieur de l’institut qui nous a accompagné pendant les deux années et nous a
entouré par sa générosité et son amabilité, merci monsieur;
 A Mr. Mustapha LAAMRANI , président de l’Association AMISDOL
 A tout mes amis de classe

MERCI A TOUT CEUX QUE NOUS CITONS ET CEUX QUE NOUS N’AVONS PAS
CITE
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à remercier Mr. MOUHTAJ ABDELHAK, pour les efforts et le
soutiens durant les deux années de formation en master.

Egalement , je veux remercier Dr. ABRAHAL EL BAKKAL , mon encadrant durant


la realisation de mon humble projet ; merci une autre fois pour votre disponibilité et de nous
avoir assuré la réalisation de ce projet.

Un grand merci a Mr. Mustapha LAMRANI , le président de l’Association


AMISDOL, pour l’ accueil qu’il m’ a accordé durant mon travail sur le terrain et le montage
de mon memoire.

Nous tiens à remercier également l’équipe professsionelle du service de la


communication au sein de la CNOPS: Messieurs AZIZ EL KHORSI et khalid EL GURINI,
Pour leurs effort, disponibilité, créativité et engagement pour réaliser les supports publicitaires
annexe de mon projet.

Je remercie particulièrement la population de BOUJEDYANE pour l’hospitalité et les


touristes qui ont attribué à l’élaboration des fiches d’enquête .

Enfin, je présent ma reconnaissance à l’ensemble du corps professionnel de l’institut


superieur international du tourisme de Tanger et les intervenants professionnels pour le suivi
pédagogique, l’aide et l’assurance de toutes les conditions favorables pour une meilleure
formation.
Sommaire
DEDICACE..................................................................................................................................................... 4
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................................... 5

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................... 7


LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... 7
LISTE DES SIGLES ET D’ABREVIATION................................................................................................. 8
RESUME......................................................................................................................................................... 9
ABSTRATCT.................................................................................................................................................. 9
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................................. 10
PARTIE I : L’ECOTOURISME, PLUS QU’UNE EXPERIENCE TOURISTIQUE, C’EST UN STYLE
DE VIE .......................................................................................................................................................... 14
CHAPITRE I : CONCEPT D’ECOTOURISME ......................................................................................... 16

SECTION I : L’ECOTOURISME EST UNE EXPERIENCE TOURISTIQUE RESPONSABLE. ........... 17


SECTION II : L’ECOTOURISME ET LES APPROCHES DU DEVELOPPEMENT DURABLE .......... 22
SECTION III. LES IMPACTS SOCIOCULTURELS DU TOURISME SUR LES COMMUNAUTES .... 26
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE............................................................................ 29

SECTION I : L’AIRE D’ETUDE ................................................................................................................. 29


SECTION II. VOLETS DE RECHERCHE ................................................................................................. 31

PARTIE II : LA PROMOTION DE LA REGION BOUJEDYANE/ ETUDE EMPERIQUE .................... 36


SECTION I : RÉSULTATS DES DISCUSSIONS AVEC LES PROPRIÉTAIRE ..................................... 38
SECTION II. RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE AUPRÉS DES PERSONNES DE LA RÉGION ET DES
TOURISTES ................................................................................................................................................. 39
CHAPITRE II : PLAN DE COMMUNICATION TOURISTIQUE POUR LA REGION DE
BOUJEDYANE............................................................................................................................................. 43
SECTION I : MONTAGE DU PLAN DE COMMUNICATION ................................................................ 43
SECTION II : CIBLES ET POLITIQUE D’APPROCHE .......................................................................... 49

CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 55


BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................ 59
WEBOGRAPHIE : ....................................................................................................................................... 61
ANNEXES..................................................................................................................................................... 62
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : L’identification des JBALA au nord du Maroc .................................................................. 30


Figure 2: Panneaux montrant l’absence de Boujedyane au niveau des routes nationales ..................... 37
Figure 3: Mode de transport utilisé par les touristes pour s’embarquer au Maroc ................................ 40
Figure 4: Nationalités des touristes interrogés .................................................................................... 40
Figure 5 : Logo du gîte de BOUJEDYANE ....................................................................................... 49

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Croisement des principes d’écotourisme et du développement durable ............................ 22


LISTE DES SIGLES ET D’ABREVIATION

AMDI : l’Agence Marocaine de Développement des Investissements


AMISDOL : Amitié Solidarité Dordogne Larache
AOS : Associations des Ouvres Sociales
D.D : Développement Durable
INDH : l’Initiative National pour le Développement Humain
OBG : Oxford Business Group
OMT : Organisation Mondiale de Tourisme
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ORMVA : Office Régionale de Mise en Valeur Agricole
RGHP : Recensement Général de l’Habitat et de la Population
RME : Résidents Marocains à l’Etranger
SIV : Système d’Identité Visuelle
SMIT : Société Marocaine des Investissements Touristiques
SNRT : Société Marocaine de la Radiodiffusion et de la Télévision
SORED 2M : Société d’études et de Réalisations Audiovisuelles
RESUME

L’objectif de ce mémoire est de doter le gîte de la région de Boujedayne en


l’occurrence, d’un plan de communication propre lui permettant de se positionner en tant
qu’une destination de qualité dans le domaine de l’écotourisme.

L’étude fait le diagnostic du potentiel et des déficits en matière de promotion touristique


de cette région, une analyse SWOT a été dressé, met en alternance des outils affirmés en
matière d’enquête de terrain (fiche d’enquête, focus groupes, recherche bibliographique,
…etc.) et conçoit non seulement un plan de communication pour faire connaître la région et
son gîte, mais propose des pistes créatives et un contenu déjà en ligne sur de puissants relais
dans le domaine des nouvelles technologies de l’information.

Mots clefs : Ecotourisme, Développement régional, Promotion, Valorisation, Plan de


communication

ABSTRATCT

The purpose of this dissertation is to endow the zone of Boujedayne with a specific plan
of communication that allows it to be qualified as a destination of quality in the field of the
ecotourism.

The study diagnoses the potential and also the deficit related to the tourist promotion of
this region. A SWOT analyze has been made, brought into focus asserted tools concerning
(field investigation, group focus, bibliographic research,…) And not only the study sets up a
plan of communication in order to make public the region but also makes a suggestion of
creative perspectives and a content already on line that constitute a powerful transition in the
field of new technology of information.

Key words: Ecotourism, Regional development, Promotion, Valorisation, Plan of


communication.
INTRODUCTION GENERALE

Le Maroc est un pays islamique méditerranéen situé au nord-ouest de l’Afrique, ayant la


particularité de posséder deux façades maritimes, méditerranée au nord et l’océan atlantique à
l’ouest « plus de 3346 km de cotes maritimes» . À peine 15 km séparant le Maroc de
l’Espagne par le détroit de Gibraltar, au Sud est bordé par la Mauritanie et à l’Est par
l’Algérie.

Cette position géographique donne au Maroc une importance stratégique sur le plan
international, vue sa proximité de l’Europe.

Le Maroc est un pays de reliefs très diversifiés, la chaine rifaine au nord, les plateaux et les
ergs à l’est, les ergs au sud et au centre les montagnes haut, du moyen et de l’Anti-Atlas.

Il s’étend sur une superficie de 715000 km3, divisées en 3 domaines, Domaine montagneux
(atlas du rif)

 Domaine atlantique (plateaux et plaines)


 Domaine aride (oriental et secteur saharien)
Sa population est en croissance continue, (30 millions d’habitants, dont plus de la moitié
vivent en milieu urbain.)

Au niveau historique, le Maroc est un croisement géographique et culturel très ancien au


monde méditerranéen, c’est un passage historique entre l’Afrique et l’Europe, et aussi entre
les civilisations arabo-musulmanes et les civilisations européennes-occidentales, ce qui
explique l’influence de plusieurs civilisation méditerranéennes, tél que les phéniciens, les
carthaginois, les romains, puis les arabes.

Au niveau climatique, le Maroc a connu de grandes variétés climatiques suivant le relief


propre à chaque région et en fonction des saisons, des heurs de la journées ou de la nuit, le
printemps est la saison ou le Maroc est le plus resplendissant, dès fin janvier. Au Sahara, la
température s’élève progressivement à partir du mois de mars, les mois de juin, juillet, et Aout
connaissent les plus grandes chaleurs, qui permet de profiter des nuits à la belle étoile, par
contre, les périodes les plus favorables pour visiter les dunes et explorer les étendues
caillouteuse sont les mois d’octobre, novembre et décembre.

L’intérieur du pays connu par de grandes variations de températures, très chaude à l’été,
froide l’hiver, les écarts sont également plus grandes entre les jours et les nuits, durant

10
l’hiver, la neige recouvre les montagnes et peut persister en haute altitude jusqu’à la fin du
printemps.

Au niveau touristique, l’année 2013 s’est achevée sur une note positive avec 10,046 millions
de touristes soit une progression de +7% par rapport à 2012.

Générant quelque 57456 milliards de dirhams de recette1.

A fin 2013, la capacité litière classée a atteint plus de 207 500 lits en progression de près de
9 400 lits supplémentaires par rapport à 2012 avec une part de 52% pour les hôtels 3*, 4* et
5* du total des lits constituant le parc de l’hébergement classé2.

La vision 2020 a constitué un virage dans l’approche du tourisme au Maroc. Cette vision
prévoit l’encouragement de l’investissement dans le cadre d’initiatives privées et/ou
publiques, dans la réhabilitation et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel dans
une démarche concentrée visant à préserver l’héritage national et à renforcer l’attractivité et
l’accessibilité touristiques.

La Vision prévoit également la mobilisation des mécanismes financiers de soutien pour


accompagner le développement des éco-territoires et des produits innovants en matière de
préservation de l’environnement et de l’efficacité énergétique. Ces produits touristiques
considérés comme «best in class» en matière de développement durable seront définis via des
cahiers de charges précis, élaborés en concertation avec les partenaires concernés3. Dans le
même sillage, la vision a noté la nécessité de développer des formes de tourisme qui
perturbent le moins possible le système social, économique et écologique du communauté
d’accueil, parlant ainsi d’un tourisme durable s’inscrivant dans une perspective de
développement durable.

Selon l’OMT: « On entend, par "développement touristique durable", toute forme de


développement, aménagement ou activité touristique qui respecte ou préserve à long terme les
ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au

1
.http://www.tourisme.gov.ma/fr/tourisme-en-chiffres/arriv%C3%A9es-des-touristes, consulté le 27/05/14
2
.http://www.tourisme.gov.ma/fr/tourisme-en-chiffres/capacit%C3%A9-dh%C3%A9bergement, consulté le
27/05/14
3
. Contrat programme de la vision 2020, lien http://www.tourisme.gov.ma/fr/vision-2020/vision-2010.Consulté
le : 25-05-14

11
développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent, ou
séjournent sur ces espaces »4.

PROBLEMATIQUE

Comment se décline la vision 2020 sur le plan local et comment des structures d’accueil
dans le cadre de l’écotourisme qui comprend le tourisme solidaire, se mettent en harmonie des
standards en matière de communication sur leur identité, leurs produits et l’environnement
dans lequel elles s’insèrent ? Comment peut-on cibler des touristes ou simplement des
Marocains en quête d’évasions champêtres à prix abordables alors que le produit lui-même ne
passe pas aucun canal d’exposition, de promotion et de valorisation ? Comment le
développement d’outils de communication liés aux nouvelles technologies de l’information et
de la communication peut-il donner une visibilité à une région regorgeant de potentialités
mais isolée même sur le plan signalétique ?

En visitant Boujedayne, de prime abord, nous nous sommes émerveillés par sa beauté
et ses atouts touristiques, et entre un produit et le consommateur, communiquer est parfois un
puissant canal pour les relier.

Nous nous attelons donc à vérifier si la région de Boujedayne est connue au sein de la
région elle-même et chez les touristes au niveau de quelques points d’accès au Maroc et nous
allons analyser l’avis des acteurs de la région sur le plan touristique pour mesurer le décalage
entre la Vision 2020 et le vécu réel du tourisme rural et local.

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Nous avons penché d’abord sur une recherche bibliographique qui traite de la région de
Boujedyane, sujet de ma recherche, mais vue la carence en données sur la région sur tout les
plans, culturel soit il ou patrimonial, voir géographique. Chose qui nous a guidés à chercher
d’autres pistes de recherche, des visites répétitives sur le lieu, pour la récolte d’un maximum
d’informations sur notre air d’étude, des groupes de discussion avec les gîteur et les habitants
de la région.

4. Organisation mondiale du tourisme omt 2002. Sommet mondial de l’écotourisme : rapport final, Madrid,
omt.150 p.

12
Pour épauler notre logique de recherche, une fiche d’enquête était d’outil pour remonter
l’information à partir du terrain et puis, assembler les parties de la vraie image de la réalité sur
la région. Cela nous a emmenés à la constitution de notre plan de communication.

LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Dans ce contexte, notre étude se propose de :

 Identifier les atouts et les freins au développement de l’offre touristique de la région ;


 Analyser l’environnement touristique à BOUJEDYANE ;
 Evaluer la politique de la promotion du tourisme dans la région ;
 Mettre en avant l’intérêt et les particularités de notre offre ;
 Favoriser les initiatives avec les concurrents (synergie commerciale, complémentarité,
promotion, etc.) ;
 Concevoir un plan et des supports de communication nécessaires.

13
PARTIE I : L’ECOTOURISME, PLUS QU’UNE EXPERIENCE
TOURISTIQUE, C’EST UN STYLE DE VIE

14
INTRODUCTION DE LA PARTIE I

Nombreuses donc sont les formes du tourisme qui peuvent être qualifiées de «durables»,
et que l’on peut regrouper sous le terme général de tourisme durable: le tourisme vert, le
tourisme de nature, l’écotourisme, le tourisme solidaire, le tourisme équitable, … etc.
L'écotourisme est une forme de tourisme durable. Cependant, et à la différence de ce dernier,
il ne se contente pas d'une approche écologique passive (économie d'énergie, utilisation
d'énergies renouvelables, traitement des rejets...), mais implique également une participation
active des populations locales et des touristes à des actions de sauvegarde et/ou d'éducation à
la sauvegarde de la biodiversité (reboisement, protection de la faune et de la flore,
réintroduction d'espèces menacées ...etc).

15
CHAPITRE I : CONCEPT D’ECOTOURISME

Introduction

A partir de ces composantes, Fennell5 a formulé une définition qui se concentre d’abord
sur l’expérience touristique et ensuite sur la dimension éthique de l’activité écotouristique,
tout en intégrant la définition du tourisme de nature.

Sous un autre angle, Rosse et Wall6 appréhendent l’écotourisme d’abord comme un


moyen de protéger les milieux naturels, et ce, par le biais de la création de revenus suite aux
activités écotouristique, de l’éducation à l’environnement et de l’engagement des
communautés locales.

A l’exception de ces deux premiers auteurs, d’autres ont inclus la notion du développement
durable de manière plus manifeste dans le concept d’écotourisme. Dans ce cadre, Lequin7 a
considéré que «l’écotourisme est une approche de développement qui favorise la conservation
et la préservation des ressources naturelles pour les générations futures (développement
durable), tout en contribuant à l’amélioration des conditions et qualité de vie des populations
locales (développement régional) »8.

5
. FENNEL L, D.A. 2000. Ecotourism: an introduction, londres, routledge. p 98-10.
6
. WALL, G.1997. is ecotourism sustainable ?, environmental management, vol. 21, p. 483-491.
7
. LEQUIN, M. 2001. Ecotourisme et gouvernance participative, Québec presses de l’université du québec.p.35.
8
. LEQUIN, Op. cit. p 36.

16
Section I : L’écotourisme est une expérience touristique responsable.

1. L’écotourisme au service du développement durable

Une grande partie des auteurs9, avancent que l’écotourisme est un vecteur de développement
durable (DD), une solution de rechange à une économie basée traditionnellement sur
l’exploitation des ressources. En outre, certains auteurs10 ont démontré, que la création de
parcs nationaux ou la promotion de l’activité écotouristique n’entraînaient pas forcément une
meilleure protection de l’environnement, pas plus qu’un développement viable des
communautés locales limitrophes11., ou encore un changement significatif de comportement
chez les écotouristes, grands utilisateurs d’espace et d’environnement.

L’écotourisme est une pratique de développement relativement nouvelle (à peine trente


ans). Il est rattaché à une industrie touristique qui jouit d’une réputation presque intouchable,
et considérée comme une solution de survie pour les communautés fragiles affectées par les
inégalités du développement. Du point de vue recherche sociale, l’écotourisme offre un cadre
interprétatif des rapports avec la nature et des rapports socio-spatiaux comprenant les
stratégies de développement des acteurs, les interactions entre le local et le global, le privé et
le public, l’individuel et le collectif.

Associer l’écotourisme au paradigme du développement durable met en exergue les caractères


dialectiques et complexes de cette association. En effet, il fallu à la fois conserver
l’environnement et le mettre en valeur (exploiter) afin de favoriser à la fois les opérateurs et
les communautés d’accueil ; structurer un marché et instaurer une gouvernance
environnementale citoyenne et équitable. Cette dialectique donne lieu à de multiples

9
. BRETON, J.-M. 2001b.écotourisme et développement durable en guis de conclusion provisoire, paris , P. 413-425.
- PLACE .S.E .51998°.HOW SUSTAINABLE IS ECOTOURISM IN COSTA RICA?, new york, longman, p. 107-118.
- WALL, G. 1997. Op.cit.p 486

10
. AVILAFOUCAT,V.S.2002.community-based ecotourism managment moving towards sustainability,oaxaca, mexico, ocean
and coastal managment, vol. 45n° 8, p 511-529.
- DUFFY,R. 2002. A trip too far : ecotourism, politics and exploitation, Londres, Earthscan.p 106-115
- GAGNON, C.2004. les communautés locales face aux impacts des parcs de conservation et l’industrie touristique
,pointe-à-pitre , Karthala _ creget, p. 171-183.

11. FORTIN, M.-J. et C. GAGNON.1999.Anassesment of social impacts of national parks on communitities in quebec,
canada, Environmental conservation, vol. 26, n° 3, P. 200-211.

17
interprétations de l’écotourisme et approches du développement durable, selon les acteurs et
leur positionnement social12.

2. Les principes de l’écotourisme

Sur la base des écrits consultés (Gagnon ,2004 ; Gendron, 2004 ; Fennell, 2000 ; Wall,
1997 ; Gagnon, 2007 ; Duffy, 2OO2 ; Avila Foucat, 2OO2), nous dégageons quatre grands
piliers de l’écotourisme :

1. La valorisation des ressources environnementales ;


2. La contribution équitable au développement socio-économique ;
3. La prise en compte des besoins des communautés hôtes ;
4. La génération d’une expérience touristique nouvelle, authentique et responsable.

En revanche, les principes de l’écotourisme ont déjà été identifiés par d’autres auteurs, tel le
respect de l’environnement, la présence d’une expérience touristique13.ou encore le
partenariat avec les communautés locales14.

2.1. La valorisation des ressources environnementales

La valorisation des ressources environnementales constitue le fameux principe de


l’écotourisme. Rappelle que si le tourisme est dommageable pour l’environnement, ce n’est
pas le cas de l’écotourisme .Sous cet angle, l’activité écotouristique serait non nuisible pour
l’environnement. La distinction du père de l’écotourisme, partagée par la plupart des auteurs
consultés, distingue donc l’écotourisme du tourisme conventionnel et à fortiori du tourisme de
masse. En effet, selon Le Cornec (2001) : « Le tourisme "conventionnel", dans son
acceptation traditionnelle, est un élément étranger à l’environnement, qui ne se préoccupe de

12. GAGNON, C.1995.développement nlocal viable : approche, stratégies et défis poyr les communautés,
coopératives et développement, vol. 26, n° 4, p. 60-82.
- GENDRON, C. 2004.le développement durable : un nouvel enjeu de l’historicité, Québec, presse de
l’université laval, p. 59-78

13. BUTLER, J. 1992. Ecotourism : its changing face and evolving philosophy, présenté au IV the world
congress on national parks and proteced areas caracas .p. 102
- CEBALLOS-LASCURAIN, H.1996. Tourism, ecotourism and protected areas: the state of nature-based
tourism around the world and guid-lines for its development, gland, IUCN.p. 86

14. DAWSON, C.P. 2001.ecotourism and nature-based tourism: one end of the tourism opportunity spectum ?
Linking culture and the environment, New York, CABI, p. 41-53.
- WIGHT, P.A. 1993. Ecotourism: ethics or eco-sell, journal of travel research, vol. 31, n° 3, p. 3-9.

18
l’environnement et de l’utilisation des ressources naturelles que pour mieux en tirer un profit
immédiat, sans ce soucier des conséquences engendrées à court, moyen ou long terme »15 .
Comme le mentionne Breton, dans sa critique du tourisme de masse.

L’essor incontrôlé d’un seul tourisme de masse, au-delà des seuils tolérables pour les
écosystèmes qu’il tend à coloniser, est une source de dénaturation et d’acculturation des
milieux par l’altération de l’environnement naturel, la dégradation des sites, des paysages et la
destruction des ressources faunistiques et floristiques .En effet, le projet dit d’écotourisme
devrait responsabiliser le voyageur afin de promouvoir la conservation. A ce titre, les projets
de parcs et d’aires protégées se définissent comme des produits attrayants pour
l’écotourisme16.

Toutefois, la fréquentation touristique dans les espaces protégés peut entrainer leur
dégradation. Dans ce cadre, Boo17 suggère que cette valorisation doit être accompagné de
mesure de fréquentation touristique par le biais d’un indicateur de capacités de charge afin
d’établir les contraintes et les seuils de fréquentation humaine et de contrôler les impacts
négatifs. Ainsi, des études se sont penchées sur les impactes environnementaux du tourisme,
et dans certains pays, les projets touristiques, même petits, ainsi que l’exploitation du parc,
sont soumis à la procédure d’évaluation environnementale.

En outre et afin d’éviter les erreurs du passé, au-delà des déclarations politiques, des
indicateurs environnementaux, serait-il nécessaire de mettre une modalité d’évaluation et de
suivi pour mesurer le succès des initiatives écotouristiques, afin de promouvoir la
conservation et la réhabilitation des habitats naturels où se déroulent les activités
d’écotourisme.

2.2. Contribution équitable au développement économique local

Le deuxième principe qui ce dégage de notre analyse, soit la contribution équitable au


développement économique. Ce principe insère l’écotourisme dans les relations de marché ou
l’écotourisme doit viser la viabilité économique, tout en améliorant les produits et les services
aux tourismes18, et ce, en créant de l’emploi local. L’écotourisme deviendrait donc un vecteur

15. LE CORNEC, E. 2001. Tourisme et environnement ; la recherche d’une harmoniions difficile ? Paris, Karthala, p. 59-
70.
16 .FENNEL L. op. cit. p. 205
17. BOO, E. 1990. Ecotourisme : the potttentials and pitfalls, washington, world wildlife fund. P. 112
18.CEBALLOS-LASCURAIN,H. 1996. Tourism, ecotourism and protected areas : the state of nature-based tourism around
the world and guid-lines for its development , gland, IUCN.p. 86-98.
- HIGHAM, J. et A.CARR. 2003. Defining ecotourism in new zealand : differentiating between the defining parameters
within a national/ragional context, journal of ecotourism, vol. 2, n° 1, p. 17-32.

19
de développement justifiant la conservation d’environnement pour des fins d’activités
économiques. L’argument économique pour justifier un projet touristique n’est pas inattendu.
Toutefois, l’adjectif « équitable » fait une différence entre tourisme et écotourisme. En effet,
cela impliquerait que l’écotourisme n’est pas seulement une autre forme de ponction, voire
d’exploitation des ressources naturelles et humaines, aux seuls profits d’un capital financier
privé mais qu’il présuppose une répartition des profits (Ils sont répartis avec la communauté
d’accueil) et des risques (les coûts sociaux et environnementaux ne reviennent qu’à
l’ensemble de la collectivité).

La mise en place d’activités ou de lieux consacrés à l’écotourisme exigerait


l’application d’un principe d’équité, voire une éthique appliquée, non seulement en ce qui
concerne le touriste, mais aussi pour le législateur, les opérateurs et les acteurs commerciaux
impliqués dans la gestion, la prestation et le développement d’activités19.Enfin, la contribution
de l’écotourisme à un développement économique plus équitable, à toutes les échelles
spatiales et les catégories sociales, sous-tend une politique de redistribution de la richesse
entre le local, soit la communauté hôte, le national soit les gouvernements supérieur, et
l’international, soit les opérateurs privés. L’application d’un principe d’équité entrainerait
donc une redistribution de la richesse à l’intérieur même de la communauté, notamment une
diminution de la pauvreté pour les groupes sociaux fragilisés, ce qui supposerait une
planification du développement local dans lequel l’activité écotouristique afin qu’elle ne
devienne pas une branche de l’industrie mondiale du tourisme.

2.3. Prise en compte des besoins des communautés hôtes

Le troisième principe révélé par les textes consultés soit la prise en compte des besoins des
communautés hôtes. Il inscrit l’écotourisme de façon incontournable dans la sphère du social.
Si la redistribution de la richesse et la rechercher d’équité sont des principes qu’un
gouvernement peut promouvoir, la prise en compte des besoins des communautés ne s’arrête
pas à la stricte dimension économique. Les besoins d’éducation, de culture, de dignité, de
respect des droits de la personne, spirituels, d’esthétique et autres sont tous aussi importants et
la réponse à ces besoins peut faire la différence entre la conservation ou de l’environnement.
Tant que les communautés locales ne seront pas les partenaires privilégiées et égales de la
complexe équation écotouristique, tout projet risque le dérapage et l’entraînement d’effets
pervers. Il est de coutume d’oublier que les territoires que les gouvernements veulent élever

19. Dawson 2001. op.cit. p. 48

20
au rang de parc nationaux ou de réserves mondiales de la biosphère contenu de leur état
exceptionnel et exemplaire pour les générations futures, ont d’abord eu comme « gardiennes »
ancestrales les communautés locales ou les habitants dudit territoire20

Le principe impliquerait donc de tenir compte les besoins des communautés hôtes ; de
soutenir leur bien-être et d’améliorer leurs conditions de vie, dans une perspective de
développement local (Cater, 1993, cité dans Scheyvens, 1999). Par conséquent, les
communautés locales seront engagées dans la planification, le développement et l’exploitation
des activités écotouristiques21 Ainsi, dans ce processus de renforcement des capacités, les
communautés hôtes ne sont pas passives ou vues comme un simple réceptacle ou un réservoir
de main-d’œuvre à bon marché, mais associées à la planification et la gestion des projets
écotouristique, compte tenu de leurs points de vue, de leurs valeurs et de leurs savoir-faire.

2.4. Génération d’une expérience touristique authentique et responsable

Le dernier principe commun aux écrits analysés est celui de la génération d’une
expérience touristique du tourisme nouvelle. En effet, l’écotourisme prétend d’offrir une
expérience touristique différente du tourisme de masse, surtout par le biais d’un contact
différent avec l’environnement, le milieu physique et les communautés hôtes.

Cette mise en valeur de l’environnement par les communautés locales repose sur une
expérience de type éducatif22. Cette expérience interactive et éducative avec le milieu naturel
et social à laquelle prend part l’écotouriste doit-elle avoir pour objectif premier la réponse aux
besoins d’évasion et de dépaysement des touristes. Mais au-delà de l’offre d’un contact
culturel différent pour l’urbain ou l’occidental en quête d’expériences nouvelles. Il semble
que l’écotouriste pourrait faire des choix éclairés permettant de limiter volontairement les
impacts de ses gestes et de ses choix de consommation.

20. BARKIN,D. 2003. alleviating poverty though ecotourism : promises and reality in the monarch butterfly
reserve of mexico, environment, Development and sustainability, vol. 5, n 3-4, septembre, p. 371-382.
21. Organisation mondiale du tourisme, 2002, et sommet mondial de l’écotourisme, 2002.ibid.
22. Dawson. op.cit. p. 48

21
Section II : L’écotourisme et les approches du développement durable

Fidèle à ses principes, l’écotourisme prend dans sa route plusieurs passagers en quête de les
développer et pérenniser leur rendement, l’approche durable de l’écotourisme touche
plusieurs environnement : écologique, économique, humaniste et planificatrice articulée dans
la gouvernance territoriale.

Tableau 1 : Croisement des principes d’écotourisme et du développement durable

Gouvernance territoriale/
Ecologiste Economiste Humaniste
planificatrice
Valorisation Valeur La
de la Protection du Souveraineté local sur la gestion
intrinsèque rentabilisation
conservation patrimoine naturel et des ressources naturelles, où les
de la nature économique
de cultuel pour les populations sont gardiennes des
l’environneme et de la justifie la
générations à venir milieux naturels
nt biodiversité conservation
Nouveaux
Contribution produits et Partage des - Gestion éthique et démocratique
équitable au secteur privé bénéfices en faveur - Intégration aux plans de
développemen Consommateur du développement développement
t économique = moteur local - Normes juridiques
écotouristique
Amélioration la
qualité de vie
Préservation de Planification intégrant communauté
Réponse aux l’identité culturelle local et besoin des touristes
Création
besoins des et des pratiques Acceptation/ initiation des projets
communautés
d’emploi
Valorisation des par le local
savoirs Participation citoyenne
vernaculaires
équité et justice
Voyageur
Génération Besoins responsable
d’une Atténuation des usages conflictuels
Impact nul d’évasion des Source
expérience Faible impact de l’activité
touristique urbains d’information et
d’éducation

Source : GAGNON les communautés locales face aux impacts des parcs de conservation et
l’industrie touristique23

23
GAGNON, C. 2004. les communautés locales face aux impacts des parcs de conservation et l’industrie
touristique, tourisme, environnement et aires protégées, antilles-guyane / hait / québec , pointe-à-pitre ,
Karthala _ creget, p. 171-183.

22
1. L’écotourisme et l’approche environnementale du Développement Durable (D.D)

L’approche la plus connue est celle de l’environnement, elle met l’accent sur la protection des
écosystèmes et sur leur pérennité comme motivation à l’intervention le développement est
durable seulement s’il permet aux écosystèmes et aux ressources qui y-sont rattachées d’avoir
une perpétuité dans le temps, notamment pour répondre à une fonction économique, soit celle
de l ‘exploitation de la ressource24 .

Selon cette approche, le système socio-économique seraient situés à l’intérieur de la biosphère


et constitueraient des sous-systèmes plus ou moins déterminés par l’environnement
biophysique.

Les activités écotouristique viseraient donc à être non consommatrices25, visant l’impact
zéro, sans traces, pour préserver les milieux naturels sensibles, car ces derniers sont
vulnérable aux pressions engendrées par l’activité humaine26. L’écotourisme, selon une
approche environnementale du développement durable mettrait don d’avantage l’accent sur la
conservation. Une des critiques généralement formulées est qu’elle favorise le milieu
biophysique comme une fin en soi, aux dépens des problèmes sociaux et économiques27.

Cette approche met l’environnement au centre des préoccupations afin de protéger les
milieux fragiles et la biodiversité, mais elle fait toutefois l’impasse sur les coûts économiques
et l’écotourisme et occulte le milieu humain et ses besoins.

2. Approche économique du développement durable

L’approche économique libérale s’appuie sur le marché, la technologie et la modernisation de


l’appareil productif comme voies à privilégier pour renouveler et redéployer le
développement et surtout la croissance des entreprises28

Dans l’approche économique libérale, c’est le consommateur, par l’expression de sa demande,


qui est le moteur de l’écotourisme29. Cela crée donc une monétarisation des activités
écotouristiques30, selon un objectif de reconversion économique basée sur le développement

24
. Dawson. Op. cit. p. 51
25
. Fennell. Op. cit. p. 205
26
. Wall. Op. cit.p. 484
27
. Wall. Op. cit. p. 485
28
. Gagnon 95. Op. cit. p. 60-82
29
. Ceballos-Lascuràin. Op. cit. p. 86-98
30
. Le Cornec. Op. cit. p. 62

23
d’activités économiques complémentaires et de facteurs de diversification31.L’écotourisme
devient ainsi un secteur économique parallèle aux secteurs traditionnels d’activité touristique.
Cette monétarisation de l’activité écotouristique se fait à partir d’une logique d’usager/
perturbateur/ payeur32.

Cette approche du développement durable limiterait la capacité des communautés


locales à maîtriser leur développement devant autant de paramètres exogènes que sont les
touristes, les modes, les grossistes en voyage, …etc. Là, ce sont l’offre et les choix des
consommateurs qui guident le développement de l’écotourisme, peu importe la capacité des
communautés locales à bénéficier réellement de cette activité économique. Ces observations
révèlent encore un aspect de la dialectique de l’écotourisme33 .Mais l’écotouriste, par son
choix volontaire, peut-il véritablement s’assurer que les communautés d’accueil profiteront de
sont choix ?

Cette approche du développement durable donne une valeur économique à la


conservation de l’environnement en insistant sur la capacité de l’écotourisme de générer des
revenus et des retombées économiques. Toutefois, la place laissée au marché et à la demande
touristique occulte plus ou moins les besoins et les capacités des communautés hôtes de
mieux maîtriser leur territoire, selon leurs aspirations et leur culture34.

3. Approche humaniste du développement durable.

L’approche humaniste, comme son nom l’indique, met l’humaine au centre des
préoccupations du développement durable viable. S’il y a une surexploitation des ressources
naturelles et dégradation des écosystèmes, c’est à cause des inégalités entre les humains, ce
qui pousse les plus démunis à des pratiques non durables. L’approche humaniste tente de
réduire les inégalités entre les différent niveau économique, mais aussi au niveau de l’accès
aux ressources naturelles et aux services sociaux telles l’éducation et la santé : « les
humanistes mettent de l’avant des valeurs d’équité et de convivialité afin d’amoindrir l’écart
qui sépare les pauvres des riches, et ce, en privilégiant d’abord une utilisation humaine et
prudente de l’environnement tout en maintenant une croissance économique contrôlée35 »

31
. Ross et Wall, 1999, ecotourism : towards congruence between theory and pratice , tourism managment, vol.
20, n° 1, février, p. 123-132.
32
. Organisation mondiale du tourisme, 2002 ; Ross et Wall, 1999. Ibid.
33
. Duffy. Op. cit. p. 106-115
34
. Duffy. Op. cit. p. 109
35
. Gagnon 95. Op. cit. p. 171-183

24
.C’est ici l’engagement des populations locales et leur identification comme partenaires, selon
des principes d’équité, qui justifient ou non l’acceptation de l’initiative écotouristique.

Appliqué à l’écotourisme, le principe de la valorisation de la conservation se manifeste


par l’expression d’une volonté de protection du patrimoine naturel et culturel pour les
générations à venir36.L’environnement n’est plus seulement un écosystème à protéger, mais
un patrimoine commun à protéger dans le temps pour les populations actuelles et futures37.

Une des critiques avancées concernant l’approche humaniste de l’écotourisme est que
l’expression « communauté local » peut donner l’impression d’un tout unifié vivant en
symbiose avec son environnement. En effet, tel que le souligne38, les communautés locales
sont un lieu d’intersection entre plusieurs groupes et intérêts divergents ayant chacun leur plan
d’action ainsi qu’un lieu de manifestation des fractures entre les classes, les sexes d’accueil et
les affiliations politiques, Favorises la communauté local d’accueil signifierait alors l’isoler de
l’environnement micro régional et régional duquel elle fait partie. Favoriser un groupe social
plutôt qu’un autre serait alors porter un jugement externe.

4. Approche planificatrice du développement durable

L’approche planificatrice ou de la gouvernance territoriale est une approche du


développement durable qui s’approprie les impératifs globaux du développement durable et
tente de les appliquer sur une base territoriale en concertation avec l’ensemble des acteurs,
selon une logique de projet de territoire et de démocratie participative. C’est une approche
rationnelle qui conjugue outils de planification, d’évaluation et d’aménagement et stratégies
d’acteurs : l’orientation de cette approche serait davantage opérationnel, et normative et
viserait davantage à identifier les moyens et les mécanismes pour améliorer les politiques et le
processus décisionnel, dans le cadre d’une gestion environnementale intégrée39Cette
approche met aussi l’emphase sur les institutions existantes ou à créer pour opérationnaliser le
développement durable et la prise de décision démocratique, selon un autre principe du
développement durable, soit la subsidiarité.

36
. Breton. Op. cit. p. 418
- Lequin. Op. cit. p36
37
. Gagnon 95. Op. cit. p. 79
38
. BELSKY,J.M. 2003.unmasking the local : gender, community, and the politics of of community –based rural
ecoutourism in belize, dans S.R. sity conservation with social gustice in the twenty-first centry , albany, state
university of new york, p. 89-101.
39
. Gagnon 1995.op. cit. p. 81

25
Dans l’approche de la gouvernance territoriale, le principe de conservation
s’accompagnerait d’une démarche de souveraineté locale40. par rapport à la gestion des
sources naturelles et écotouristique où les populations sont historiquement les gardiens des
milieux naturels exceptionnels41... Le principe de contribution positive et équitable au
développement «économique » se caractérise dans cette approche par une gestion éthique,
démocratique et la consultation42.du patrimoine environnemental et culturel, pour offrir une
diversité d’activités récréatives dans la planification des éléments opérationnels et normatifs
en les intégrant aux plans territoriaux de développement et à la dynamique des réseaux
locaux.

Il s’agit ainsi d’une vision globale de l’ensemble des activités sur un territoire donné qui
guiderait la planification de l’écotourisme, selon une logique d’intégration aux autres activités
socioéconomiques présentes dans la communauté hôte.

Section III : Les impacts socioculturels du tourisme sur les communautés

1. Impacts sur les organisations sociales

1.1. Impacts positifs

- Changement structurel au niveau de la communauté et de la famille (par exemple ,


plus de femmes sur le marché du travail, changement dans la structure de l’emploi,
développement d’un entrepreneuriat local émergence de nouvelles productions)43 .
- Apparition d’institutions sociales (hôpitaux, écoles, …etc.) et de nouvelles
technologies.
- Revitalisation et brassage des populations
- Mobilisation des acteurs, concertation, partenarial et renforcement communautaire44.

40
. AVILLA FOUCAT. Op. cit. p. 523
41
. Gagnon 2004. Op. cit. p.183
42
. Lequin. Op. cit. p. 35-36
43
. MARCHANT, Guay 1999. Indigène et maître chez soi, Le Courrier de l’UNESCO, juillet/août, p. 30-31.
44
. PROULX, Luce 2004. Pour un, durable et solidaire, actes du colloque tenu à Montréal le 2 juin 2004,
Montréal, UQAM, Cahiers tourisme accessible de l’ARUC-ES ? collection « Tranfert », n° T-05-2004, 72 p.

26
1.2. Impacts négatifs
- Emploi peu rémunérateur et souvent saisonnier 45
- Ebranlement de la structure, des valeurs et des liens familiaux, traditionnels et conflits
de génération46
- Introduction de disparités socioéconomiques
- Apparition d’une nouvelle classe de promoteurs ou d’entrepreneurs qui peut remettre
en cause le pouvoir politique local et transformer les cultures locales.
- Conflit entre différents secteurs économique de la communauté d’accueil47.
- Concentration des décisions (par les gouvernements, par les tour-opérateurs de
l’industrie touristique internationale, … etc.) et exclusion des poutsions dans le
processus décisionnel48.
- Solidarité à l’intérieur de la communauté compromise par un climat de concurrence et
des pressions politiques

2. Impacts sur la culture

2.1. Impacts positifs

- Renforcement et valorisation des référents culturels locaux,


- Apprentissage des langues voire enrichissement de la culturel.

2.2. Impacts négatifs

- Acculturation / déculturation : danger d’aliénation et d’assimilation des communautés


d’accueil par le modèle culturel dominant : imitation et reproduction de
comportements étrangers.
- Tensions entre culture locale et culture globale et/ou pénétration des modèles sociaux
dominants/incidences sur les pratique religieuses, les coutumes vernaculaires, les
normes de conduite et les traditions vernaculaires
- Erosion du dialecte local et de la culturel traditionnelle.

45
. Gagnon. Op. cit. p. 82

46
. HILLALI, Mimoun 2003. Le tourisme international vu du Sud : essai sur la problématique du tourisme dans
les pays en développement, Québec Presse de l’Université du Québec, 228 p.».

47
. Gagnon. Ibid.

48
. TROTTIER, Louise 1992. Pour un nouveau cadre d’analyse du tourisme : la culture past-moderne, mémoire
présenté comme exigence partielle de la maîtrise en sociologie, Montréal, UQAM, 119 p.

27
Conclusion

Le présent chapitre a mis l’accent sur l’analyse des impacts socioculturels du tourisme
dans les communautés hôtes et chez les touristes, les deux parties prenantes de cet espace de
rencontre.

Dans cette volonté de mettre en place un tourisme socialement et culturellement


bénéfique pour le couple touristique, l’écotourisme parait être une voie porteuse d’espoir,
surtout parce qu’il a la prétention, le désir et le souci de réduire au minimum les inconvénients
dans les milieux et d’y maximiser les effets positifs. Mais cela ne se concrétisera, à notre avis,
que dans la mesure et restera à évité l’idéologie mercantile du tourisme de masse et restera
dans un créneau de tourisme dit "Alternatif ", par contre, une attention plus grande doit être
portée en regard du touriste pour développer son " Savoir-être " et respecter son esprit du jeu
et de la fête.

Peut-être que l’avenir de l’écotourisme se trouve d’avantage dans l’économie sociale


qui garantit des valeurs d’égalité, de sociabilité, de solidarité et de durabilité dans les activités
touristiques ; un tourisme nouveau qui mise sur les forces de la collectivité plutôt
qu’exclusivement sur les règles du marché et qui défend le développement de la personne, le
contact humain, l’équilibre social, culturel et environnemental, et le partenariat : un tourisme
qui s’insère, ou devrait s’insérer, avec ses valeurs , dans l’industrie touristique. Selon nous, en
effet, le terme "Alternatif " ne sous-tend pas nécessairement la marginalité.

28
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Introduction

Notre aire d’étude couvre la région de Boujedyane et les villes de Larache, Assilah et Ksar El
Kbir. Avant d’aborder les résultats d’études, il nous semble utile de présenter l’aire d’étude pour en
apprécier le potentiel et les perspectives d’évolution en termes de marketing et de communication
produit.

Section I : L’aire d’étude

1. Présentation de Boujedyane
La région de jbala situé au nord du Maroc, elle a été considérée comme lieu de rencontre entre
plusieurs cultures et humains, elle a été peuplée par des ibro-mauriciennes, les berbères, les
romans, les ibères, et les musulmans d’andalous 49

Les jbala font partie d’un groupe socioculturel qui regroupe des groupes sociaux
généralement constitué de familles de même origine, ils représentent le groupe arabophone du
Rif occidental.

Au niveau géographique, les jbala occupent la partie majeure du rif occidental, et


s’intègrent dans un contexte naturel et socio-économique qui appartient à un système de
production de type agro-sylvo pastoral50.

Située au Nord du Maroc et au Sud de la ville de Larache, précisément dans la région de Ksar
El Kbir. La région de Boujedyane s’étale sur une superficie de 199,30 km² investie par une
population dépassant les 12 161 personnes (Recensement général de la population et de
l’habitat, 2004, RGHP, 2004)51.Elle est limitée par Souk Tolba et Qola à l’ouest, au nord par

49
. BOUCHMAL F., 2010. Plongées historiques. Regards sur les patrimoines et les terroirs des Jbala, dans le
cadre du 3éme forum international Planète Terroirs, Chefchaouen-Maroc, Ministére de la culture Edit.
Cord:BOUCHMAL F: CALVO V. JABIOT I. ZUNG J. P , p: 33-56

50
. HMIMSA Y. & ATER M., 2010. Agrosystème et agrodiversité : du concept au terroir. Regards sur les
patrimoines et les terroirs des Jbala, dans le cadre du 3éme forum international Planète Terroirs,
Chefchaouen-Maroc. Ministère de la culture Edit. Cord: BOUCHMAL F: CALVO V. JABIOT I. ZUNG J.
Pp: 64-74
51
.https://www.google.co.ma/search?tbm=bks&hl=fr&q=rghp+2OO4+maroc&gws_rd=ssl#hl=fr&nfpr=1&q=
rgph+2OO4+maroc&spell=1), consulté le:12-05-14

29
les deux communes rurales de BniGorfet et Zaaroura, et par la commune rurale de Tatoft au
sud.

Figure 1 : L’identification des JBALA au nord du Maroc

Source: HMIMSA Y. & ATER M., 2010. Agro système et agro diversité : du concept au terroir.

2. Les ressources naturelles et culturelles

Comme tout les jbala, la population de Boujedyane vit en petits regroupements


« dchars ». L’agriculture est la principale source de vie et le substitut vital de reconversion des
terres pour éradiquer la culture du cannabis dans la région. Le niveau de vie est sensiblement
dégradé, ce qui a imposé la recherche d’autres ressources et l’exploitation à fond de celles
déjà existantes. La région de Boujedyane se distingue par la présence d’une forêt de liège qui
s’étale sur plus de 11 380 ha, des produits agricole classés « bio » ; fruit d’une agriculture
traditionnelle et un patrimoine culturel matériel (ex : la gastronomie) et immatériel (ex : music
de Jahjouka et Moussem de SIDI H’MED BEN CHEKH entre autres).

30
3. Le développement durable dans la région

Partant des points de fragilité constatés et pour améliorer le niveau de vie de la


population locale, la province de DORDOGNE et celle de LARACHE ont décidé d’orienter
les relations privilégiée reliant les deux provinces depuis l’an 2000, vers une nouvelle
approche ; une approche mettant l’homme au centre du développement socio-économiques à
travers des actions de promotion du potentiel "écotouristique" de la région : la protection
maternelle et infantile , la lutte contre la déperdition scolaire, l’organisation du secteur
agricole à travers la création d’une coopérative qui rassemble Produit et Producteurs du terroir
(oléiculture, apiculture, plantes médicinales et aromatiques) dans un seul lieu. L’objectif étant
de créer des richesses économiques pérennes propres à sauver l’activité économique de la
région et de lutter contre l’exode rural.

L’accord entre les deux provinces a également prévu le développement de l’écotourisme


comme activité pérenne et génératrice de revenus ; ce qui complétera l’offre de cette région
dans les domaines économiques.

Tirant profit de ce cadre de partenariat, l’association AMISDOL (amitié solidarité


Dordogne-Larache) a été créée. C’est une ONG à but non lucratif ayant pour mission de
mettre en valeur et en marche les activités de développement dans la région et de lancer le
programme touristique de BOUJEDYANE à travers la création d’un projet ambitieux global
de 20 hébergements touristiques, un gîte et quatre chambres d’hôtes qui sont déjà réalisées et
sont fonctionnelles.

Section II : Volets de recherche

La bibliographie qui traite de la région de Boujedyane (ouvrages, études réalisées


…etc.) s’est révélée rare malgré les recherches minutieuses que nous avons effectuées dans ce
sens. En effet, la rareté des données sur la région sur les plans géographique, culturel,
patrimonial ne nous a pas permis de nous appuyer sur une riche monographie et elle nous a
contraint, en échange, de m’orienter vers des visites récurrentes sur le lieu sujet de notre
recherche (Boujedyane et Jahjouka ) à la quête de maximum d’information sur notre aire
d’étude (infrastructures, activités touristiques, atouts touristiques que nous pouvons exploiter
en tant qu’éléments attractifs à commercialiser).

31
Trois groupes de discussion ont été organisés et animés sur place. Nous avons
constamment contacté des personnes ressources que ce soit à la Délégation de Tourisme de
Tétouan, le Président de la commune rurale de Tatoft et le Vice-président d’AMISDOL ou les
membres de la dite association. Ces responsables ont mis à ma disposition un certain nombre
d’informations que j’ai jugé insuffisantes pour mieux aborder notre plan de communication.

Au renfort de notre logique basée sur le contact in situ, nous avons conçue une fiche
d’enquête (Annexe 1). Il s’agit d’une méthode didactique de remontée d’information à partir
du terrain pour constituer une image réelle de l’état réelle et en déduire les pistes qui doivent
former la plateforme de notre plan de communication. Nous avons donc choisi d’élaborer une
fiche simplifiée qui se compose de deux parties : Une partie d’information factuelle devant
identifier les personnes (âge, sexe, provenance, etc.) et les raisons de choisir la destination de
Boujedyane et une partie d’information sur le tourisme à Boujedyane.

Nous avons préparé ces fiches d’enquête à l’intention des accompagnateurs, de


l’association Amisdol ; des touristes visitant d’autres villes et de quelques agences de
voyages. Tantôt semi-directifs, tantôt ouverts, nos questionnaires sont soit qualitatives
(relevés de propositions), soit quantitatives à travers des enquêtes sur terrains à différents
endroits (Boujedyane, Assilah, Larache, etc.)

Les résultats des enquêtes articuleront les grandes lignes de notre plan de
communication qui sera orienté vers deux pistes complètes et complémentaires :

1. Un plan de communication pour la région de Boujedyane qui mettra en valeur les


atouts de la région et qui doivent par la suite justifier le choix des touristes d’opter
pour une structure touristique implantée localement ;
2. Une déclinaison sur le gîte de Boujedyane qui profitera de la communication sur la
région tout en valorisant les produits, les coutumes et us, la richesse culinaire,
vestimentaire et culturelle de la région.

Les enquêtes seront l’argument pour prioriser les actions de communication et pour les
décliner dans le sens qui répond aux attentes des promoteurs touristiques de la région.

Ainsi, et à travers ce projet de fin d’étude, nos ambitions vont au-delà de contribuer à
l’amélioration de la compétitivité de la destination de Boujedyane et au développement
durable de la région et de la communauté hôte.

32
1. Présentation des visites et des groupes de discussion

Dans le cadre de notre recherche sur la région, nous avons considéré que les visites sur
place et les rencontres de la population implantée dans la région est indispensable pour la
détection des éléments d’une analyse SWOT sur la région pour bien structurer notre plan de
communication.

Pour ce faire, nous nous sommes attelés à sillonner toute la région en question. Nous
avons pris des photos de tout ce qui peut nous servir pour alimenter nos supports de
communication que nous essayons de concevoir et de voir de près les infrastructures mises en
place par AMISDOL pour le développement du tourisme rural souhaité.

Nous avons essayé d’exploiter à fond ces visites et nous avons organisé des groupes de
discussion. Nous avons opté pour une méthode de discussion semi-directive, ce choix se
justifie tout d’abord dans la mesure où notre étude a pour finalité de comprendre l’impact de
la “non-promotion” touristique qui isole la région, aussi cette méthode offre aux intérviewés
une libreté d’expression, nous permettant une optimisation de l’exploitation des informations,
une bonne remontées des impressions et vision de la population locale, d’idées ou encore
d’élements intéréssants pour l’analyse.

2. Enquêtes auprès de la population de la région et des touristes

Pour mieux comprendre à quel niveau la region de Boujedyane est connue, nous avons
preparé une fiche d’enquéte simplifiée (Annexe1) comprenant dans sa deuxiéme partie une
question phare qui porte sur les connaissances des personnes interviewées de la region et des
activités touristiques qu’elle abrite. Aussi, nous avons demandé à cette population ses
propositions pour rendre cette zone sujet d’étude accessible à tout le monde.

La catégorie des personnes choisies joue un rôle important dans ma recherche. Nous
avons donc opter pour deux grandes categories

1- Les gens de la region du nord : ksar kbir – Larache – Assilah


2- Les touristes nationaux et internationaux.

Le choix de ces deux catégories constitue le lien avec ma problématique, d’abord en se


demandant si les touristes qui viennent de loin connaissent déja Boujedyane, et par la suite si
les gens qui investissent dans la region ont au moins une idée de son emplacement, ce qui

33
nous permettra, en conséquence, de savoir si la destination de Boujedyane est connue et si,
pour ceux, qui en ont une idée, elle constitue une destination attractive.

Conclusion

Pour plus de pértinence et pour une récolte d’informations, il a fallu demander aux
personnes interviewées de formuler des propositions pour développer le potentiel touristique
et la rendre de renommée régionale, nationale et internationale. Toutes ces recommandations
rendront facile ma mission de mise en place d’un plan de communication basé sur des
données réelles.

34
CONCLUSION DE LA PARTIE I

Auprès des communautés d’accueil, il apparait que le développement touristique,


l’interaction visiteur/visité et les différences culturelles existant entre ces deux parties
génèrent tant des impacts positif que négatifs sur l’organisation sociale, la culture et la
quotidienneté des collectivités. Divers mécanismes agissent à cet égard, lesquels peuvent être
mieux contrôlés lorsque l’activité touristique est utilisée comme outil de développement local
et régional mobilisant la participation citoyenne, entrepreneuriale et institutionnelle locale et
visant, d’une part, un tourisme respectueux des cultures régionales vivantes et, d’autre part, un
tourisme ouvert à une hospitalité traditionnelle à travers des lieux communs de rencontre avec
la population.

Quant au touriste pour lequel le voyage agit sur sa compréhension des peuples et sa
réflexion existentielle et identitaire, il importe de stimuler chez lui son ouverture d’esprit et
son désir d’acculturation, notamment par un apprentissage au voyage, une sensibilisation face
à l’autre et le développement d’une offre de tourisme plus solidaire.

La problématique de la promotion marketing d’une structure de proximité locale


requiert premièrement la mobilisation des outils d’enquête pour constituer non seulement une
image réelle de cette région, mais également l’image acquise auprès des touristes, des acteurs
locaux et des prescripteurs (agence de voyage).

35
PARTIE II : LA PROMOTION DE LA REGION
BOUJEDYANE/ ETUDE EMPERIQUE

36
INTRODUCTION DE LA PARTIE II

Dans la présente partie de ce travail, nous présentons, dans un premier lieu, le fruit de
nos enquêtes et nos rencontres et discussions avec les différents personnes tout en essayent
d’extraire les différentes contraintes qui rendent la région de Boujedyane inconnue que ce soit
au niveau géographique ou touristique. Par la suite, et dans un deuxième volet, nous allons
opter pour des solutions et propositions de supports de communication que nous jugeons
suscéptibles de repositionner la région de Boujedyane confortablement dans champs
d’évidence lui permettant d’atteindre un niveau de développement durable.

Ainsi, et avant de commencer les résultats, nous avons jugé qu’il est très utile de faire
cette remarque colosale, c’est l’absence total des panneaux de signalisation indiquant la
région de Boujedyane comme zone d’abord, puis comme une destination à activité
touristique. Nous avons pu remarquer que les panneaux qui orientent les visiteurs vers
Boujedyane ne sont implantés qu’à partir de la commune de Tattoft sur la route regionale, et
aucune signalisation à travers la route nationale de Ksar El kbir ou de Larache ce qui perce
cette région dans l’isolement des routes nationales et puis aux yeux des voyageurs utilisants
les routes de la région.et à travers ce rapport, nous allons valider notre constat et mettre en
évidences les inconvénients de ce manque de signalisation et aboutir à une stratégie de
communication.

Photo 2: Panneaux montrant l’absence de Boujedyane au niveau des routes nationales

Source: Photos prise par nos soins

37
CHAPITRE I : ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS

Introduction

Dans le cadre de ses activités pour le développement de Boujedyane et afin de créer des
richesses pour la population de cette region, l’association “AMISDOL” a démarré les travaux
d’aménagement des chambres pour les mettre aux normes standards d’accueil des touristes
désireux de profiter des atouts naturels de Boujedyane.

Des interviews et des groupes de discussion sont menées avec les propriétaires des
chambres d’hotes et les habitants de toute la région et couverant les villes de Larache, Asilah
et ksar el Kebir, aussi avec les touristes. À l’aide des fiches d’enquetes et des discussion semi
directives, nous avons essayer de rassembler le maximum d’informations. Nationalités et
voies de tarnsition des touristes, le niveau de la formation touristique chez les propriétaires
des chambres d’hotes, la methode dont ils gerent leurs projets en phase de demarage, leurs
propositions..., afin de recolter les informations capables de m’aider dans la conduite et la
réalisation de mon projet de fin d’étude.

Section I : Résultats des discussions avec les propriétaire

1. Au niveau de la formation des propriétaires

Les interviews menées avec 8 personnes bénéficiant d’un aménagement des chambres
d’hôte montrent que 100 % n’ont eu et n’ont jamais bénéficié d’aucune formation dans le
domaine touristique, ni des connaissances sur l’histoire de la région, chose qui réduit leur
marge de manoeuvre en matière de créativité et de développement de capacités à attirer des
visiteurs nouveaux ou de maintenir une bonne relation avec le nombre médiocre des touristes
qui ont déja eu l’occasion de visiter la région.

Ces personnes ne pourront pas, à cause de ce manque de compétences, proposer des


activités d’animation et de valorisation de l’offre touristique; ils se contentent de présenter des
mets connus de la région sans prendre la peine d’expliquer la façon de les préparer ou de les
agrémenter “de piments” sur l’histoire de la gastronomie ou des produits ancestralement
hérités de Boujedyane.

38
De même et au cours d’une discussion avec un accompagnateur (pour ne pas dire guide
tant qu’il n’est pas officiellement autorisé), j’ai constaté qu’il n’a suivi aucune formation lui
permettant de mieux accompagner les touristes ou de leur offrir des programmes de circuits
bien calculés ou des randonnées thématiques (par exemple, escapade à dos d’animaux,
promenade à cheval, randonnée sur des chemins aux multiples facettes dans la vallé ou la
forêt).

A défaut d’être capable d’innover, de créer une animations, de valoriser le potentiel de


la région, d’emmener les visiteurs dans des voyages ou l’histoire se mêle avec la splendeur de
la région, les accompagnateurs; qui partagent avec la population locale l’hospitalité et la
connaissance des lieux, sont incapables d’assurer ce confort culturel et touristique prisé par
les touristes.

2. Au niveau de La gestion des chambres d’hotes

Concernant une question posée sur la maniere de faire venir les touristes, les
accompagnateurs ont affirmé que jusqu’à présent, c’est AMISDOL qui fait venir les visiteurs
en les orientant, contre toute logique promotionnelle, directement vers eux.

L’association reste la seule source pourvoyeuse de touristes; mieux encore, ces gens ne
sont même pas au courant des tarifs des prestations qui sont établis par ladite association. Les
prix sont arrêtés sans faire participer les propriétaires des chambres à une politique de prix en
fonction des services présentés ou en fonction de la saisonalité, chose qui affecte toute la
chaîne de valeur du tourisme durable fondée sur la participation de la communauté hôte et,
qui freine d’aprés ces gens, toute tentative de créativité et d’initiative.

Section II: Résultats de l’enquête auprés des personnes de la région et des


touristes

1. Voies de transition des touristes


Concernant les touristes interrogés dans les villes d’Assilah-Larache, ils ont transité au
Maroc par les villes de Tanger ou accessoirement par le biais d’autres voies de transition à
savoir : Casablanca, Fès, Marrakech. Selon les pourcentages suivants (figure 3) 56% ont
accédé au Maroc par leurs propre moyens de transport (caravane, voiture...), 32% ont pris le

39
bateau pour rejoindre le pays par la ville de Tanger, et seulement 12% ont pris l’avion, et ont
entré au Maroc par les ville de Casablanca, Fès ou Marrakech.

Figure 3: Mode de transport utilisé par les touristes pour s’embarquer au Maroc

transport personnel bateau avion

12%

32% 56%

Source: Elaboré par nos soins

2. Nationalités des touristes interviewés


Les touristes ayant participé à l’interview sont de nationalités différentes (figure
4)(Français (60%), Espagnoles (28%), Anglais (12%).

Figure 4: Nationalités des touristes interrogés

français espagnol anglais

12%

28%
60%

Source: Elaboré par nos soins

40
Les enquêtés nous ont affirmé qu’ils n’ont jamais entendu parler de Boujedyane, même
sur les cartes qu’ils utilisent (à savoir par exemple la carte routière de Michelin) puisque cette
région n’y est pas mentionnée. Entre autre, ils ont évoqué l’absence de panneaux de
signalisation tout au long de leur route (spécialement pour les touristes utilisant un moyen de
transport particulier), ce qui maintient et entretien l’isolement de la région et perpétue la
désaffection à l’égard d’une localité qu’ils n’ont même pas eu l’opportunité d’apprécier.

A l’examen de 60 fiches d’enquête dans la région du nord (20 à Larache, 20 à Assilah,


20 à Ksar El Kbir), nous avons constaté que les personnes interrogées peuvent être répartie
selon des tranches d’âge de 40 à 65 ans et de 20 à 39 ans dans chaque ville :

 Ksar El Kbir:
o 5 personnes appartenant à la première tranche d’âge (40 à 65 ans) connaissant
la région,
o 3 personnes seulement de la deuxième tranche (20 à 39 ans) connaissent la
région, ce qui donne un résultat total dans la ville de Ksar Kbir de 8personnes
sur 20, soit 40% de l’effectif total interrogé sur cette ville qui s’éloigne de
20Km de Boujedyane.
 Larache :
o 4 personnes d’une tranche d’âge entre (40 et 65 ans) qui connaissent seulement
Boujedyane
 Assilah : 0% des personnes interrogées, sur les deux tranches d’âge connaissent
Boujedyane.
Soit le total de 12 sur 60 personnes interrogées dans les trois villes, connaissent Boujedyane
(20%),

Aucune personne des 60 personnes interviewées n’a été informée que Boujedyane abrite
désormais des chambres d’hôte et une activité touristique. Ce constat nous a permis de
conclure que Boujedyane souffre d’une sous-communication, sinon d’une absence de
communication. Ce constat est d’autant plus préoccupant que des personnes vivant à
proximité de la région ne sont pas outillés pour être le bon relais d’une communication
territoriale de la promotion de ces régions.

41
3. L’examen des propositions

A l’examen des propositions pouvant servir de base à une politique de communication


et de promotion de Boujedyane, les résultats du traitement des fiches d’enquête ont montré
que le support internet est le moyen le plus prisé et le plus indiqué par ces personnes (100%
estiment que l’internet est l’outil le plus proche et le mieux utilisé par ce genre d’action de
promotion). Ils ont exprimé le souhait que BOUJEDYANE soit présente dans les réseaux
sociaux : facebook, twitter, youtube, google et google earth et d’autre propositions ont été
avancées par quelques uns d’entre eux à savoir : Production de guide touristique, mise des
affiches dans les agences de voyages, … etc.

Conclusion

Aucune des personnes interviewées n’a été informée de l’existence des chambres
d’hôtes ou d’acticités touristique dans la région de Boujedyane sujet de notre projet de fin
d’étude, cela consolide notre point de départ estimant que cette région est sous-communiquée.

Un plan de communication est d’urgence pour faire entrer Boujedyane dans le cercle de
lumière, cela est certain, mais le plan seule ne peut assurer sa prospérité touristique, les
prescripteurs ont aussi un rôle très important.

A l’appui de toute notre méthodologie d’approche, nous avons réalisé une petite enquête
auprès des agences de voyages sur la ville de Larache. Nous avons constaté qu’il y a un
nombre réduit en majorité des billetteries, et malgré les atouts naturels et culturels de la
région, il y avait un manque d’agences pouvant développer un produit ciblé comprenant des
randonnées ou généralement le tourisme rural. Par conséquent, il n’y avait ni offres destinées
à la région par ces agences, ni concurrence, résultant d’une manière ou d’une autre d’une offre
touristique et de développement des moyens de communication qui peuvent mettre
Boujedyane en position de zone d’attractivité touristique.

42
CHAPITRE II : PLAN DE COMMUNICATION TOURISTIQUE POUR
LA REGION DE BOUJEDYANE

Introduction

Le tourisme rural est une immersion dans un environnement de simplicité, de


spontanéité et de frugalité ; cette immersion ne signifie guère que ce tourisme devrait tremper
dans le dénuement, le désœuvrement, le misérabilisme et le sous-développement. Les
touristes qui partent à la conquête de ce tourisme rural espèrent vivre une aventure humaine,
un voyage authentique au cœur des traditions, coutumes et habitudes de la localité rurale et un
partage d’une qualité de vie.

De surcroit, nul développement d’un tourisme rural si aux alentours de ce concept ne


s’érigent pas d’autres leviers, comme l’équipement, l’assainissement, l’adduction en eau
potable, la connectivité, l’accessibilité, l’animation, etc. Sinon, ce concept, qui est de prime
abord économique, sera beaucoup plus un atout folklorique qu’une source de revenus.

Section I : Montage du plan de communication

A partir des résultats obtenus des discussions et des enquêtes auprès des touristes nous
pouvons dorénavant confirmer qu’il s’agit d’autant d’arguments attestant que la région de
Boujedyane ne peut développer un tourisme rural, basé sur une richesse culturelle millénaire
et sur sa beauté naturelle, sans procéder, en paralèlle à une action prometteuse attractive. En
effet, cette région offre des opportunités interessantes pour une approche marketing tournée
vers :

1. La valorisation,
2. Le packaging de l’offre ;
3. La qualité de l’offre,
4. L’exposition à la demande touristique via des médias de grande audience,
5. La transparence tout au long de la chaîne de promotion ;
6. La responsabilité de tous les acteurs; dont la population locale qui devient un
agent et un promotteur de l’activité touristique
7. La participation à travers des enquêtes périodiques au niveau des touristes
ayant visité Boujedyane, les associations locales, …etc.

43
8. La formation des accompagnateurs aux techniques de promotion de l’activité
touristiques de la région.

1. Analyse SWOT de la région

Les arguments présentés ci-dessus, sont aussi les éléments basiques d’une analyse
SWOT de la région que nous avons estimés indispensable pour la confection de ce
plan de communication.
 Les forces

 Un site vierge inconnu par la communauté touristique ;


 Tourisme rural en plein essor au Maroc figurant dans la Vision 2020 ;
 Le paysage d’une pureté et d’une beauté immaculée ;
 Le soutien des locaux au tourisme familial ;
 La sécurité ;
 La richesse culturelle / présence d’un folklore spécifique à la région ;
 Dynamiser l’économie locale ;
 Opportunités de créer l’emploi.

 Les faiblesses

 L’accès difficile à la région et absence de signalétique ;


 l’incapacité à générer des investissements ;
 L’adduction à l’eau et l’électricité et aux infrastructures nécessaire à la vie
quotidienne;
 Faible couverture en réseau téléphonique et Internet ;
 Absence d’infrastructure hôtelière de qualité ;
 Absence de sites de loisirs.

 Les menaces

 Un cloisonnement de la région et l’incapacité à générer des investissements ;


 Déperdition d’un patrimoine culturel et social confirmé ;
 Faiblesse d’une offre touristique que la région est capable de développer, vue ses
atouts naturels et culturels causant une faible concurrence et faible attraction ;
 Maintien d’une fragilité sociale et économique de la région.

44
 Les opportunités

 Le jumelage avec la province de Dordogne ;


 Le Plan de développement communal dans la charte communal de 2008 qui
prévoit le développement de l’investissement local ;
 Les orientations actuelles en matière de promotion d’un tourisme de proximité,
ciblé et orienté vers un tourisme responsable et durable ;
 Les possibilités de valoriser une offre locale riche sur les plans vestimentaires,
culinaires, agricoles et folklorique.

2. Positionnement de la communication

« Faire de la région de Boujedyane un pôle de tourisme rural reconnu à l’échelle


nationale et internationale » pourrait paraître un slogan de circonstance, mais « partager une
qualité de vie » que le gîte se propose d’assurer renferme une nouvelle manière d’approcher le
tourisme à travers la communication sur un concept beaucoup plus que sur un état statique. Le
gîte est un voyage au cœur d’une culture, d’un savoir-faire culinaire, d’un patrimoine culturel
et d’un écrin de nature d’une beauté imprenable. Le touriste doit être mené vers l’inclusion
dans un mode de vie ou se partage la splendeur de la simplicité, la frugalité d’une vie qui offre
autant d’insuffisances d’un moins d’urbanisme que la candeur d’une culture à l’état brut.

Les objectifs de mon plan de communication, au-delà du positionnement pour une


référence en culturel rural, ciblent de :

 Faire connaître la région ;


 Promouvoir les avantages du site touristique et encourager sa fréquentation ;
 Faciliter l’accès à la région ;
 La conquête des adeptes du tourisme rural et du tourisme écologique ;
 Promouvoir les activités ludiques/animations susceptibles d’intéresser les clients ;
 Valoriser les infrastructures d’accueil ;
 Développer une nouvelle image de la région ;
 Se positionner en destination privilégiée de tourisme rural ;
 Se démarquer de l’existant sans entrer en concurrence avec l’offre existante via à
vis de la faiblesse de l’offre elle-même

45
La politique marketing sera offensive, car elle doit créer de la valeur et générer des
emplois et des revenus aux profits des locaux. La vision est d’entamer un discours novateur
vers la population locale qui doit s’unir pour développer une approche intégrée de
développement du territoire car le gîte n’est qu’un élément d’un milieu qui doit évoluer à la
même vitesse et sur le même niveau de qualité.

3. Des outils de communication en tendance

La réalisation d’un guide, d’un site, d’une page facebook, d’animations flash sur
youtube et sur tweeter, la mobilisation des supports de la presse électronique pour le festival
folklore du mois d’août, la préparation d’un prête à publier pour les supports régions,
l’approche des prescripteurs, sont des outils que le gîte doit développer pour mieux se
positionner.

A. Le guide de la région de Boujedayne (Annexe 2): Ce guide sera rendu disponible au


niveau des agences de voyage, de la délégation régionale du tourisme, la commune de
Dordogne, l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), le
conseil régional, les associations des œuvres sociales des administrations publiques
qui organisent périodiquement des excursions guidées, les aires de repos, comme il
peut être en ligne et téléchargeable sur le site internet de la région.
B. Le site internet (Annexe 3) : Générer un trafic sur le site Internet au profit de la
destination de Boujedyane et la mise en place de propositions de courte durée (week-
ends) sera possible à l’intérieur de ce plan. Un renforcement de l’exposition de la
destination et l’amélioration de sa notoriété, et de son image auprès de son cœur de
cible est une action à promouvoir grâce à un bon référencement sur le net.

Le marketing par Internet est l’un des grands clefs de sensibilisation des cibles touristiques
urbaines particulièrement connectées que ce soit, sur le plan international, en Dordogne, ou
encore sur le plan national grâce à l’intégration de circuits de tourisme rural. A des coûts
très mesurés, cette action permet d’agir en communication publicitaire simultanément sur
plusieurs bassins de clientèle avec une capacité de répétition économiquement supérieure
aux autres techniques de communication (affichage, presse, radio..).

La communication interactive cumule les avantages du marketing direct (parler


directement à sa cible) et de la puissance de répétition des grands médias. Elle affranchie

46
les contraintes de temps et de l’espace et permet de créer des alertes ciblées avec la liberté
de varier les messages.

Notre site sera confectionné en mode flash animations (streaming) puis mis sur les réseaux
sociaux, spécialement le youtube (Annexe 4), dailymotion, le tweeter et Google

C. La page facebook (Annexe5): D'après le Rapport du cabinet international


d'intelligence économique oxford Busines Group (OBG)52, et grâce à sa stratégie
nationale pour la société de l'information et l'économie numérique, baptisée Maroc
Numérique 2009-2013, le Royaume a connu une augmentation de son nombre
d'internautes, qui atteint désormais 49% de la population. Il s'agit là d'un des taux les
plus hauts d'Afrique du Nord et le déploiement de la technologie 4G et des réseaux de
fibres optiques prévu pour cette année devrait permettre à encore plus de Marocains de
se connecter. Le Maroc, selon les statistiques du journal électronique spécialisé dans
53
les technologies d’information « MADIN HI TECH» compte plus de 5 millions
d’internautes ayant un compte sur facebook. ce qui fait de ce pays le 36 éme au Monde
à avoir le plus grand nombre d’utilisateurs Facebook. Il s’agit d’une opportunité pour
approche non seulement une cible intérieure, mais également pour s’ouvrir à
l’international. La page facebook de notre gîte permettra de présenter le contenu en
plusieurs langues du site et du gîte et de commercialiser les produits du terroir et de
faire parler le patrimoine culturel, économique et social et de développer l’interactivité
avec les internautes en créant des réseaux clients (les touristes ayant visité la région)
ou des réseaux métiers (échanges entre les gérants des gîtes) et même avec toute
personne intéressée.
D. La mobilisation de la presse électronique : A l’ occasion du festival de Boujedyane
qui s’organisera en mois d’août, la presse électronique pourrait être mobilisée pour
une couverture médiatique du folklore locale. C’est un voyage au cœur d’une culture,
d’un chant, d’une music, d’une particularité vestimentaire et culinaire. La production
d’article sur les sites de ces journaux (hespress, hibapress, lakome, …etc.) sera d’une
grande importance pour la région et son développement. Aussi le festival de TAGRA
organisé chaque année dans la ville de Larache, peut servir comme une fenêtre qui

52
. http://www.oxfordbusinessgroup.com/country/Morocco, consulté le : 25-06-14
53
. http://madinhitech.ma/2013/01/15/facebook-compte-plus-de-5-millions-dutilisateurs-au-maroc/. Consulté
le : 25-06-14

47
donne sur les traditions, la gastronomie.., un stand de produits de terroir de toute la
région sera très utile pour une liaison entre la ville avec ses alentours.
E. Une identité visuelle marquant l’engagement pour la qualité et pour un tourisme
familial (Annexe 6) : Le système d’identité visuelle (SIV) permet d’identifier
Boujedyane et de lui attribuer une image que les touristes pourraient facilement
commémorer. Les macarons sur voiture, la sérigraphie (sur chemises, cartable,
casquettes, gadgets) permettent de construire une image, sachant que la région n’a
bénéficié d’aucun programme de signalétique permettant de l’identifier et de la
reconnaître.
F. Créer un logo (Annexe 7) : la conception de tous les supports devant concrétiser notre
plan de communication dépend généralement d’un logo qui renferme les spécificités
de la région. Dans ce contexte, le logo qui a été admis renvoie donc vers (figure 8) :
o Le soleil qui exprime l’hospitalité de la région et également le tempérament de
son climat, cela s’exprime à travers l’usage du couleur jaune ;
o Le tourisme de montagne qui renvoie à l’idée de randonnées et de
l’écotourisme, en employant la couleur marron ;
o La forêt aux pieds de montagnes marquant une diversité naturelle et une liaison
entre les hauteurs et les plaines, en le traduisant par la couleur verte ;
o L’eau disponible à volonté, qui est exprimé par l’usage du couleur bleue ;
o Un recentrage sur Boujedayne qui reste l’élément phare beaucoup plus
important que le gîte présenté en bleu comme lieu de confort, de retrait et de
repos ;

Dans ce cadre, c’est la « charte couleur » qui place la couleur comme l’élément le plus
important pour graver une image, c’est à dire une marque dans la mémoire en incrustant
ces couleurs, donc le vert, le jaune, le marron, et le blue seront les couleurs qui envoie vers
la marque de Boujedyane.

48
Figure 5 : Logo du gîte de BOUJEDYANE

Source: Elaborés par nos soins


G. Développer un contenu sur le gîte (Annexe 8) : tenant en compte de la rareté de la
bibliographie sur Boujedyane, spécialement sur internet, il nous a semblé opportun de
créer une page sur wikipédia. Ce site est une encyclopédie multilingue, universelle et
librement diffusable. Plusieurs autres moyens de consulter l'encyclopédie ont ensuite
vu le jour, tels que des sites Web miroirs, des applications pour Smartphone ou un
appareil électronique dédié.

H. Des outils scripturaux : dans cette partie, j’ai esquissé des projets de dépliants
(Annexe 9) et d’affiches (Annexe 10) qui seront largement distribués et pour les
rendre disponible au niveau des délégations de tourismes, des agences de voyages,
aires de repos pour les résidents marocains à l’étranger (RME), les associations des
œuvres sociales (AOS) des administrations publiques, les autres gîtes qui seront en
partenariat avec notre gîte, la province de Dordogne, les communes rurales de la
régions, … etc.

Section II : Cibles et Politique d’approche

1. Les cibles potentielles


Pour arriver à mon objectif général qui est la promotion, la valorisation de la région de
Boujedyane, et la réalisation d’une développement touristique et social dans la région, il a
fallu penser à varié l’offre, élargir le marché, et chercher une certaine autonomie des
influences géopolitiques et saisonnières (basse et haute saison), c’est donc choisir des cibles

49
bien définis et diversifiés, susceptibles d’aider la population à réussir une saison équilibrée en
terme d’activité touristique et donc de réaliser des revenues encourageants et durable dans le
temps. Les cibles choisis sont donc :

 Les citadins marocains ou étrangers ;


 Les associations et groupes de voyages ;
 Les œuvres sociales des secteurs privés et publics ;
 Les agences de voyage et les tours opérateurs
 Les guides touristiques
 Le réseau des gérants de gîtes
 Les établissements d’enseignement (collège, lycée, institut, école supérieure)
 Sites web intermediaries (booking.com, agoda.com, tripadvisor.com)

2. Politique d’approche
Le plan de communication aura pour mission de développer une approche marketing
tournée vers :

 La valorisation : les produits du terroir sont le bon véhicule pour développer le


cachet Boujedyane articulé autour de la qualité. L’approche a un double sens :
promouvoir au sein des supports de communication tout le potentiel agricole,
culinaire, vestimentaire et folklorique et assurer, au niveau du gîte un service bio
de qualité avec un créneau de vente de produits de terroir dans le respect des
normes de l’hygiène et de la traçabilité. La valorisation prendra une allure
internationale en mettant à la portée des internautes la possibilité d’acheter ces
produits en ligne puisque la stratégie numérique va dans ce sens. Le tourisme rural
ne doit nullement s’apparenter aux pratiques passéistes mais s’arrimer aux
nouvelles technologies pour mieux se positionner.
 Le packaging : Il serait illusoire de développer une offre individualisée d’un
produit sans marque discriminante, sans politique de promotion et de
commercialisation et sans un moteur régional de drainage d’investissement. Il
serait également en ces temps de crise, qui affecte plusieurs pays, émetteurs de
pouvoir promouvoir de la destination de Boujedyane sans risque d’un
investissement conséquent sans un retour encourageant. Notre politique est certes
de promouvoir la région, mais de packager l’offre à travers un itinéraire de
voyageurs national ou international dans lequel s’incruste d’autres gérants de gîte,

50
d’autres promoteurs artisanaux. L’idée est de créer un portail touristique de la
région comportant :
o Une partie institutionnelle : monographie, offre touristique, possibilités
d’investissements, …etc.
o Une partie promotionnelle : présentant tout le potentiel et offrant des
itinéraires avec des gîtes d’étape, une variété de modes de transports, un
tourisme chez l’habitant, une participation aux activités journalières, …etc.

La concurrence dans un secteur faible ne génère pas de la valeur. Elle affaiblit les
possibilités de créer de la richesse non seulement pour les gérants de gîtes mais
pour toute l’économie de la région. Un réseau de gîte sera développer au niveau
de toute la région et tous les supports de communication seront développés dans
ce sens.

 La qualité : la culture bio, les produits du terroir, la sensibilisation quant à la


relation directe entre produits du terroir de qualité, tourisme et développement
économique local est une action « corps à corps » qui sera menée dans le cadre des
associations de la société civile. Le gîte va s’inscrire dans les mœurs de la région
en associant les centres de travaux et son ORMVA (Office Régionale de Mise en
Valeur Agricole) dans la politique de promotion de la qualité du produit de terroir.
La chaîne de production des olives par exemple sera mise en ligne avec un
montage de marque pouvant porter l’image de la région.
 L’exposition : cibler les RME (marocains résidents à l’étranger), Dordogne liée à
Boujedyane par un partenariat qu’il faut redynamiser pour la remettre au goût des
nouvelles demandes en matière de tourisme. Les journées portes ouvertes dans les
aires d’accueil, les délégations régionales de tourisme, les foires touristiques, les
événements festifs… etc.
 La transparence : les prix seront affichés sur le net et dans tout le circuit. Les mets
seront pancartés et tracés (règles d’origine). Les touristes seront appelés non
seulement à partager une qualité de vie, mais également d’étudier la possibilité
d’investir dans la région et d’y installer une offre rénovée de services.
 La participation : les enquêtes d’opinion seront régulièrement et périodiquement
menées selon une approche qualitative afin d’amener à une triple logique :

51
o Une logique qui ouvre grandement toutes les perspectives d’un échange
avec la population locale : habitants ; accompagnateurs, association, pour
améliorer l’offre, la redresser, valoriser davantage les produits, déclencher
une dynamique tarifaire rémunératrice pour l’ensemble de la chaîne
économique et culturelle de la promotion touristique de Boujedyane.
o Une logique d’un marketing collaboratif a posteriori qui permet au gîte de
maintenir le contact avec les touristes qui ont visité le gîte. Développer
cette idée de tourisme familial et de l’écotourisme rural et durable peut
constituer un argument de poids dans cette logique : Il s’agit de tisser des
relations avec les touristes pour sonder leur satisfaction quant aux services
rendus et pouvoir redresser certains dysfonctionnements qui pourraient être
remonté ;
o Une logique de partenariat qui conduira soit à une coopération triangulaire
Boujedayne-Dordogne et autres provinces de la région française, soit à
s’ouvrir vers d’autres partenariats profitables sur le plan touristique à la
région objet de mon étude.

En outre, l’idée de la participation est beaucoup plus vaste que le marketing


collaboratif puisque l’objectif est de créer une communauté attachée à cette
région ; d’où toute la pertinence de l’idée du tourisme familial.

3. Financement du plan de communication

L’investissement généré pour ce plan est estimé à 100 000 Dh qui comprend l’édition de
2000 affiches (250gr à 6.50Dh l’unité, soit environ 13000 DH TTC), la réalisation d’un site
internet avec streaming, contenu dynamique et le développement de services en ligne
(réservation) à environ 25 000 DH (développement, mise en ligne, référencement, animations
flashs); l’édition du guide de la région de Boujedyane (175 grs à 4Dh l’untité pour environ
10 000 exemplaires puisque cet outils sera diffusé au niveau de toutes les cibles
potentiellement intéressée, soit 40 000 DH.

Notre plan prévoit également un voyage de presse électronique (deux à trois journalistes) plus
l’agence MAP. L’objectif est de bénéficier à la fois de l’étendue et de l’audience de la presse
électronique et de s’appuyer sur les dépêches de la MAP pour avoir un relais sur la presse
écrite. A l’appui, les émissions radiophoniques, spécialement SOREAD 2M ( 27,2%) et la

52
SNRT ( 9,6%) (selon la dernière enquête de marocmétrie en avril 2012)54 sont prisés;
spécialement à l’occasion du Moussem de SIDI H’MED BEN CHEKH. Cette opération peut
nécessiter une levée de fond d’environ 8 000 DH, soit un total d’engagement de 86 000 DH
HT, soit 103.200 TTC. Pour information, ces chiffres ont été obtenus après consultation d’une
agence de communication (Mosaïk, agence de communication institutionnelle) et peuvent
faire l’objet d’une comparaison avec d’autres propositions d’autres boites de communication.

Recommandations

Le plan de communication reste tributaire de 10 facteurs très importants :


1. Une implication positive, active et engagée de la population locale. Cette
implication n’est pas unilatérale, car cette population doit prendre conscience de
l’intérêt économique que revêt le tourisme rural et familial et des adaptations
nécessaires sur les plans sociologiques, culturels et économiques ;
2. Une implication des autorités locales dans le désenclavement géographique de
ce village et l’amélioration de son accessibilité physique et visuelle. De la ville
de Ksar Lakbir à Boujedyane, il n’existe qu’un seul panneau directionnel !
3. Une veille sur l’ensemble des manifestations organisées dans la région ou ayant
pour thématique le tourisme rural pour un échange de savoir faire, le partage des
meilleures pratiques et la quête de possibilités de partenariat ;
4. L’appui des ministères concernés dans la consolidation de process normé en
matière de marketing territorial, soit en agissant sur les produits de terroir
(Agriculture, Eaux et Forêts, Artisanat), soit en renforçant les capacités
gestionnaires des « gîteurs » (Tourisme), soit en prospectant les opportunités
d’investissements (SMIT), soit en facilitant la réalisation de projets générateurs
de revenus (INDH, banques, etc.) ;
5. L’amélioration de la qualité de vie (dispensaire, routes, connexion, adduction en
eau potable et branchement électrique, etc)
6. L’extension du périmètre du partenariat avec Dordogne pour englober la
formation continue et développer d’autres partenariats avec des communes
similaires,

54
. http://www.lematin.ma/journal/Audiences-TV_2M-en-tete-des-chaines-marocaines/177371.html, consulté
le : 25-06-14

53
7. La reconstruction de l’histoire de Boujedayne. Actuellement, peu de recherches
sont disponibles sur l’histoire de ce village qui regorge de beautés naturelles.
Cette histoire peut être un argument de persuasion supplémentaire ;
8. Le renforcement du potentiel associatif du village ;
9. Le renforcement de la formation continue des gérants de gîtes ;
10. La mise en place d’un cadre de concertation des « gîteurs » pour la modélisation,
la coordination et l’amélioration de l’offre touristique

Conclusion

De même, si nous avons concrétiser certains outils (page facebook; contenu wikipédia,
page youtube, la charte graphique (logo, habillages voitures, macarons, etc.), le
positionnement, etc.), il n’en demeure que le besoin de financement des actions nécessitent
également des investissements et un budget spécifique.

CONCLUSION DE LA PARTIE II

Comme nous avons réussi à le démontrer via les enquêtes avec les résidents des trois
villes, seulement 6 personnes connaissent Boujedyane et ne l’ont jamais vu, dont deux
seulement ont visités la région, alors que le reste des personnes ignorent l’existence d’une
activité touristique dans la région. Ils estiment que l’absence d’informations sur la région et
des panneaux de signalisation sur les routes qu’elles ont sillonnées est à l’origine de cette
méconnaissance. Ainsi, et vue que les six personnes soient de tranches d’âge différentes, nous
pouvons affirmer que l’âge n’est pas un facteur déterminant.

A ce niveau donc, un plan de communication ne peut assurer sa mission de d’adresser


les fares vers la région de Boujedyane que s’il fait partie d’une politique régionale ambitieuse
de devellopement et de promotion. L’accessibilité géographique et physique (signalitique),
les infrastructures de base, les liaisons téléphoniques et électroniques, l’adduction à l’eau
potables, etc. sont autant d’indicateurs qui influent sur la décision d’un touriste marocain ou
étranger de choisir la destination Boujedyane.

54
CONCLUSION GENERALE

Les grands objectifs de notre projet fin d’étude étaient d’identifier le potentiel touristique
et les entraves qui freinent le développement touristique de la région, analyser
l’environnement touristique dans cette région, mettre en place une politique de promotion du
tourisme pour Boujedyane susceptible de mettre en avant l’intérêt de son offre touristique et
positionner la région comme étant une destination touristique original à forte attraction, en
soignant le plan les supports de communication adéquats.

Les résultats que nous avons obtenus vont dans le même sens que notre hypothèse de
départ. En effet, les résultats ont affirmé que 56% des visiteurs sont arrivé au Maroc via leurs
propres moyens de transport, 32% sont arrivés par bateau via Tanger et 12% ont pris l’avion à
destination de Casablanca, Fès ou Marrakech. A ce stade déjà nous pouvons constater que le
moyen de transport pour arriver au pays ne pose pas un problème et que les touristes même si
de différentes nationalités (15% des français, 28% des Espagnoles et 12% des Anglais) ont
réussi à être dans les alentour de notre site d’étude.

Cependant, et selon les interviews menées avec les résidents des trois villes choisies
pour mon enquête, seulement 6 personnes connaissent Boujedyane sans l’avoir visité,
seulement deux ont déjà visités la région, alors que les autres personnes ne sont meme pas au
courant de l’existance d’une activité touristique dans la région. Ils estiment que l’absence
d’une communication sur la région et des panneaux de signalisation sur les routes est à
l’origine de cette méconnaissance. Aussi je peux affirmer que l’âge n’est pas un facteur
déterminant puisque les six personnes qui connaissent Boujedyane sont de tranches d’âge
différentes.

A ce stade donc, un plan de communication n’a de pertinence que s’il s’insère dans le
cadre d’une politique de développement et de promotion de la région. De ce fait, le plan de
communication ne répond qu’aux déficits d’outils et de supports de communication et non à
certaines limites que seul un Plan de développement régional est censé lever.

Aux termes de mon mémoire, des conclusions et des suggestions que nous avons
formulées pour rassoir Boujedyane sur de nouveaux leviers de développement économique et
social, des recommandations peuvent être formulées.
55
Au préalable, nous avouons avoir été saisi par 4 grandes contradictions :

1. Boujedyane est d’une beauté surprenante, avec sa végétation luxuriante et son


quadrillage naturel fort prisé, elle ne trouve pourtant aucun écho auprès de la
communauté des visiteurs et des touristes. Si le Ministère du Tourisme a recensé
plus de 2200 sites nécessitant valorisation, celui de Boujedyane devrait être le
premier sur lequel devrait se pencher les décideurs ;

2. Boujedyane n’est pas seulement une nature immaculée. C’est un potentiel


culturel et culinaire et une histoire enracinée qui ne trouve, malheureusement,
pas toute l’attention requise. En témoigne, notre enquête d’opinion qui nous a
démontré que ce village est sinon inconnu, du moins méconnu ;

3. Boujdeyane est jumelée à Dordogne en France. Ce partenariat n’a pas été un


levier pour pousser les pouvoirs publics à se pencher sur les contraintes
d’accessibilité, de connectivité et de qualité de vie. Pourtant, cette vocation à
l’international aurait pu être mise à profit pour créer, aux alentours de
Boujedyane, des dynamiques de développements, de valorisation et de
promotion touristique ;

4. Le festival de Boujedyane reste rudimentaire, à vocation Moussem et folklorique


et ne sert pas, en tant que concept, la valorisation du village. La nécessité de
repenser ce concept sur le plan culturel, culinaire, sociologique, organisationnel,
etc. est nécessaire.

A ce stade de l’analyse, nous préconisons un ensemble d’action pour repositionner


Boujedyane dans des dynamiques continues de développement. Nous citons à cet égard :

1. Inclure le tourisme rural dans le plan de développement de la région et en faire un


levier local de création de la richesse, de résorption du chômage, d’implication de la
population locale et d’inclusion des acteurs sociaux dans la valorisation régionale,

2. Se pencher sur les contraintes liées à la connectivité des gîtes, sur les plans de
l’accessibilité physique et technique ;

3. Lier le tourisme rural à l’action entreprise par l’INDH à travers des groupements
d’intérêts communs qui puisse offrir un service complet en matière d’hébergement,
d’excursion et de dépaysement,

56
4. S’approcher des médias (SNRT, Medi 1 et radios) pour la réalisation de reportages
thématiques ou événementiels sur Boujedeyane et ses alentours pour en faire la
promotion,

5. Cibler des émissions sur Medi 1 dont la diffusion à l’international serait d’un grand
atout : aller vers un partenariat entre Medi 1 et le groupement d’intérêts communs
pour une vue d’ensemble sur la région avec toute l’offre touristique en terme de
produits de terroir, d’accueil, d’aspects culturels, etc.

6. Prendre les bonnes dispositions pour organiser un événement sur l’art culinaire rural et
y inviter une émission culinaire télévisée ;

7. Encourager la participation des communautés hôtes dans l’acheminement et


l’exposition des produits de la région et toutes les initiatives avancées par les
personnes de la région et qui met l’activité touristique au centre d’intérêt de la
population et de leur quotidien ;

8. Se pencher sur la signalétique des gîtes pour en faire des leviers d’orientation et de
promotion et alimenter www.fikra.ma d’idées innovantes en matière de tourisme rural,

9. Créer une application mobile pour Boujedyane et se positionner sur l’Open Data qui
permet actuellement de communiquer sur la localité et ses principaux atouts,

10. La création d’un réseau de gîtes dans un circuit bien défini et balisé qui permettra
l’échange entre professionnels et servira de liens entre touristes et gîteurs ,

11. Aménager des espace d’expression de la population locale pour disposer de sa vision
quant au développement économique et sociale de Boujedyane ;

12. Inviter les pouvoirs publics à drainer plus de ressources financières vers la région pour
mieux la pouvoir en infrastructures et développer son attractivité ;

13. thème, la préparation de programmes complets pour les visiteurs, etc. En général,
former des personnes Assurer des formations continue en faveur des « gîteurs « et des
accompagnateurs sur l’histoire de la région, la proposition des randonnées à capables
d’inclure les visiteurs dans une ambiance où se mixe simplicité, le partage, l’évasion,
l’histoire, la chaleur familiale, la splendeur de la nature et la candeur de la culture ;

14. Concrétiser le plan de communication et y fédérer les acteurs concernés ;

57
15. Impliquer l’Office national du Tourisme et le SMIT dans la promotion de la région sur
le plan touristique ;

16. Enfin, s’orienter plus vers le tourisme événementiel en valorisant la résurrection des
activités ancestrales et les Moussem.

58
BIBLIOGRAPHIE

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TOURISME ET DEVELOPPEMENT SOLIDAIRES, Charte du tourisme en village
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61
ANNEXES

62
Annexe 1(fiche d’enquête)

Fiche d’enquête

Informations Personnelles
 Age :...........................................................................................................................................
 Sexe :..........................................................................................................................................
 Nationalité :................................................................................................................................
 Comment vous avez arrivé au Maroc?
 Voyage organisé
 Voyage individuel
 Autres : ...............................................................................................................
 Moyen de transport?
 Avion
 Autocar
 Transport personnel
 Autre: ..................................................................................................................

Information sur le tourisme à Boujedyane


 Connaissez-vous les potentialités touristiques de la région de Larache ?
Non Oui ………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
 Est ce que vous connaissez la région «Boujedyane» ?
Non Oui
 Comment vous avez connu la région ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
 Est ce que vous êtes au courant des activités touristiques à «Boujedyane» ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
 Que proposez-vous pour rendre cette zone touristique accessible à tout le monde ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................

63
Annexe 2: Guide Boujedyane: (page 1)

64
Annexe 2: Guide boujedyane(page 2)

65
Annexe2: Guide boujedyane (page 3)

66
Annexe 2: Guide boujedyane(page 4)

67
Annexe 2: Guide boujedyane (page 5)

68
Annexe 2: Guide boujedyane (page 6)

69
Annexe 3(site internet)

70
Annexe 4(video flash sur youtube)

71
Annexe5(page facebook)

72
Annexe6(identité visuelle)

73
Annexe6(identité visuelle): 1

74
Annexe6(identité visuelle): 2

75
Annexe7(logo)

76
Annexe 8(page wikipedia)

77
Annexe 9(dépliant): 1

78
Annexe 9(dépliant): 2

79
Annexe 10(affiche)

80
Table des matières

DEDICACE..................................................................................................................................................... 4
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................................... 5
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................... 7
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... 7
LISTE DES SIGLES ET D’ABREVIATION................................................................................................. 8
RESUME......................................................................................................................................................... 9
ABSTRATCT.................................................................................................................................................. 9
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................................. 10

PARTIE I : L’ECOTOURISME, PLUS QU’UNE EXPERIENCE TOURISTIQUE, C’EST UN STYLE


DE VIE .......................................................................................................................................................... 14
INTRODUCTION DE LA PARTIE I .......................................................................................................... 15
CHAPITRE I : CONCEPT D’ECOTOURISME ......................................................................................... 16

INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 16
SECTION I : L’ECOTOURISME EST UNE EXPERIENCE TOURISTIQUE RESPONSABLE. ........... 17
1. L’ECOTOURISME AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DURABLE ................................................................ 17
2. LES PRINCIPES DE L’ECOTOURISME ...................................................................................................... 18
2.1. La valorisation des ressources environnementales ...................................................................... 18
2.2. Contribution équitable au développement économique local ....................................................... 19
2.3. Prise en compte des besoins des communautés hôtes .................................................................. 20
2.4. Génération d’une expérience touristique authentique et responsable........................................... 21
SECTION II : L’ECOTOURISME ET LES APPROCHES DU DEVELOPPEMENT DURABLE .......... 22
1. L’ECOTOURISME ET L’APPROCHE ENVIRONNEMENTALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE (D.D) .............. 23
2. APPROCHE ECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT DURABLE ...................................................................... 23
3. APPROCHE HUMANISTE DU DEVELOPPEMENT DURABLE. ....................................................................... 24
4. APPROCHE PLANIFICATRICE DU DEVELOPPEMENT DURABLE .................................................................. 25
SECTION III : LES IMPACTS SOCIOCULTURELS DU TOURISME SUR LES COMMUNAUTES ... 26
1. IMPACTS SUR LES ORGANISATIONS SOCIALES ....................................................................................... 26
1.1. Impacts positifs .......................................................................................................................... 26
1.2. Impacts négatifs ......................................................................................................................... 27
2. IMPACTS SUR LA CULTURE ................................................................................................................... 27
2.1. Impacts positifs .......................................................................................................................... 27
2.2. Impacts négatifs ......................................................................................................................... 27
CONCLUSION............................................................................................................................................... 28
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE............................................................................ 29
INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 29

SECTION I : L’AIRE D’ETUDE ................................................................................................................. 29


1. PRESENTATION DE BOUJEDYANE ......................................................................................................... 29
2. LES RESSOURCES NATURELLES ET CULTURELLES .................................................................................. 30
3. LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LA REGION .................................................................................. 31

81
SECTION II : VOLETS DE RECHERCHE................................................................................................ 31
1. PRESENTATION DES VISITES ET DES GROUPES DE DISCUSSION ................................................................ 33
2. ENQUETES AUPRES DE LA POPULATION DE LA REGION ET DES TOURISTES .............................................. 33
CONCLUSION............................................................................................................................................... 34
CONCLUSION DE LA PARTIE I .............................................................................................................. 35

PARTIE II : LA PROMOTION DE LA REGION BOUJEDYANE/ ETUDE EMPERIQUE .................... 36


INTRODUCTION DE LA PARTIE II ......................................................................................................... 37

CHAPITRE I : ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS ............................................................ 38


INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 38
SECTION I : RÉSULTATS DES DISCUSSIONS AVEC LES PROPRIÉTAIRE ..................................... 38
1. AU NIVEAU DE LA FORMATION DES PROPRIÉTAIRES .............................................................................. 38
2. AU NIVEAU DE LA GESTION DES CHAMBRES D’HOTES ........................................................................... 39
SECTION II: RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE AUPRÉS DES PERSONNES DE LA RÉGION ET DES
TOURISTES ................................................................................................................................................. 39

1. VOIES DE TRANSITION DES TOURISTES ................................................................................................. 39


2. NATIONALITES DES TOURISTES INTERVIEWES ....................................................................................... 40
3. L’EXAMEN DES PROPOSITIONS ............................................................................................................. 42
CONCLUSION............................................................................................................................................... 42
CHAPITRE II : PLAN DE COMMUNICATION TOURISTIQUE POUR LA REGION DE
BOUJEDYANE............................................................................................................................................. 43
INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 43

SECTION I : MONTAGE DU PLAN DE COMMUNICATION ................................................................ 43


1. ANALYSE SWOT DE LA REGION .......................................................................................................... 44
2. POSITIONNEMENT DE LA COMMUNICATION........................................................................................... 45
3. DES OUTILS DE COMMUNICATION EN TENDANCE................................................................................... 46

SECTION II : CIBLES ET POLITIQUE D’APPROCHE .......................................................................... 49


1. LES CIBLES POTENTIELLES ................................................................................................................... 49
2. POLITIQUE D’APPROCHE ...................................................................................................................... 50
3. FINANCEMENT DU PLAN DE COMMUNICATION ...................................................................................... 52
CONCLUSION............................................................................................................................................... 54
CONCLUSION DE LA PARTIE II ............................................................................................................. 54
CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 55
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................ 59
WEBOGRAPHIE : ....................................................................................................................................... 61
ANNEXES..................................................................................................................................................... 62

82

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