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USTHB Année universitaire 2019-2020

Faculté de Physique
Section MI / 4

Conducteurs, condensateurs et conduction électrique.

1. Conducteur en équilibre.
1.1. Définition.

Un conducteur est un corps l’intérieur duquel des charges libres (électrons libres) peuvent
se déplacer.
Un conducteur est en équilibre si toutes ses charges sont immobiles.

1.2. Propriétés d’un conducteur en équilibre.


 Le champ électrique est nul à l’intérieur d’un conducteur en équilibre.
Si E  0, les charges libres seraient soumises à des forces F = qE et seraient en
mouvement.

 Le champ à la surface du conducteur est  à la surface E = E .


Si la composante E⫽ ≠ 0, les charges libres se trouvant à la surface seraient soumises à des
forces F = qE⫽ et seraient en mouvement.

 Le conducteur en équilibre est un volume équipotentiel.


- Pour un déplacement MM′ à l’intérieur du conducteur, dV = −E . MM′
Et comme E=0 , dV = 0  V = cte (le volume du conducteur est un volume
équipotentiel).

- Pour un déplacement MM′ sur la surface du conducteur,


dV = −E . MM′ = −E . MM′ = 0  V = cte (la surface du conducteur est une surface
équipotentielle).

 La charge d’un conducteur en équilibre est localisée en surface.


Elle est nulle à l’intérieur du conducteur.
Le théorème de Gauss appliqué une surface Surface du
fermée à l’intérieur du conducteur donne: conducteur

Surface u
E=0  Φ= 0 . ds = 0
de Gauss E=0
S
ds
q int
Et puisque Φ =  qint = 0 q
ε0

 Si on relie 2 conducteurs en équilibre, il y a un échange de charges, et quand


l’équilibre est de nouveau atteint, les 2 conducteurs forment un même volume
équipotentiel.

 Champ électrique au voisinage d’un conducteur.

Le module du champ au voisinage du conducteur est E

σ
E=ε (*)
0
E=0
(*) Me contacter pour avoir la démonstration.

D. BOURDACHE ( email : dj.guellati@hotmail.com)


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E E
σ σ
ε0 ε0
σ
Emoy =
2ε0

intérieur extérieur intérieur extérieur


0 0
Couche
superficielle
σ
Sur la figure de droite, on peut voir que le champ ne passe pas brutalement de 0 à mais
ε0
progressivement à travers la couche superficielle, le champ moyen sur la surface étant
σ
Emoy = 2ε .
0

 Pouvoir des pointes


+ ++++++
La répartition des charges à la surface d’un conducteur
+ ++
de forme quelconque n’est pas uniforme. La densité
+
de charge est plus grande à l’extrémité d’une pointe
+ +
que sur une région à grand rayon de courbure.
+
++ +
Exemple : 2 sphères de rayons de rayons R1 et R2 sont + +
portées au même potentiel V.
Q σ 1 4πR 1 2 σ 1R1 Q σ 2 4πR 2 2 σ 2R2
V1 = 4π ε 1R = = et V2 = 4πε 2R = =
0 1 4πε 0 R 1 ε0 0 2 4π ε 0 R 2 ε0

Et puisque V1 = V2 , σ1 R1 = σ2 R 2  si R1 < R 2 alors σ1 > σ2 . Cette propriété est


appelée «pouvoir des pointes ».

1.3. Capacité d’un conducteur.

Soit un conducteur isolé et neutre sur lequel on apporte une quantité de charge Q. Cette
charge produit un champ électrique E et un potentiel électrique V proportionnels à Q.

On peut écrire une relation entre Q et V : Q = C V où C (le facteur de proportionnalité) est


appelé la capacité propre du conducteur.

Définition : la capacité propre d’un conducteur est son aptitude à emmagasiner de la charge
quand il est porté à un potentiel donné.

Unité : le Farad (F) dont les sous-multiples sont le F, le nF et le pF.

1.4. Energie électrique d’un conducteur chargé.

Soit un conducteur de capacité C. A l’équilibre, ce conducteur porte une charge Q et se


trouve au potentiel V (Q = C V)
Pour arriver à cet état d’équilibre, il a fallu lui apporter de la charge.
Etat initial (à t=0) Etat intermédiaire (à t Etat final
quelconque)
q0 = 0 q↗ qf = Q
V0 = 0 v↗ Vf = V
q=Cv Q= CV

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A un instant t quelconque, la charge déjà présente sur le conducteur est q et une nouvelle
quantité de charge dq arrive sur le conducteur.

Cette charge dq va se trouver placée dans le potentiel créé par les charges déjà présentes
sur le conducteur c-à-d q.

L’énergie à fournir à cette charge dq est


dEp = v dq − 0dq = v dq

On fournit donc au conducteur, pour amener sa charge de 0 à Q , l’énergie :


Q Q
q 1 Q2
Ep = v dq = dq =
C 2 C
0 0

Et puisque, à l’équilibre, Q = C V :
1 Q2 1 1
Ep = 2 = 2 Q V = 2 C V 2 . Cette énergie est appelée l’énergie interne du conducteur.
C

On peut constater l’existence de cette énergie quand on « décharge » ce conducteur en le


reliant par un fil conducteur à la Terre, on la retrouve sous forme de chaleur dans le fil. C’est
ce qu’on appelle l’effet Joule.

2. Phénomènes d’influence entre conducteurs.


2.1. Conducteur neutre dans un champ électrique.

On place un conducteur neutre A dans un champ électrique E.

Observations Explication

Les électrons libres se déplacent sous l’action des forces f = −eE


et des charges  apparaissent en nombre égal de l’autre côté du
- ++ conducteur. A cause de cette
-- A + nouvelle répartition des charges, -
- +
+
--
- E0
++ A
-- + + il apparaît un champ intérieur E0 +
- +
E opposé au champ E.
E
Conducteur en équilibre dans un « état
Le transport de charges cesse quand E0 compense exactement E
polarisé » et on a de nouveau un équilibre (champ total à l’intérieur du
conducteur nul : E + E0 = 0) mais dans un état polarisé.

Bilan :
- La charge est restée nulle.
- Sa répartition a changé.
- Le potentiel a changé (on a une différence de potentiel entre les 2 bords du
conducteur) et on peut observer des lignes de champ entrant et sortant du
conducteur bien qu’il soit neutre.

- ++
-- A +
-- +
- - + ++
E

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2.2. Influence mutuelle.

On considère 2 conducteurs : A neutre et B chargé positivement.

++
+ +
+ B + A
++ +
+

Observations Explication
Des charges apparaissent sur A. 1°) B influence A en créant un champ E  nouvelle
Les charges de B vont en face de A. répartition des charges sur A (état polarisé).
Des lignes de champ sortant de B entrent dans A et
d’autres lignes de champ sortent par l’autre bord de A.
2°) A influence B en créant un champ E′  les
charges  de B se déplacent dans le sens de E′ .

++ - - ++ B A
+
+ B ++ -- A ++
+
+ E′ ++ -- E ++
+
++
+ -- ++ + -- ++
- + + ++ -- +++
++ -

C’est ce qu’on appelle l’influence mutuelle.

2.3. Influence totale.

C’est un cas particulier d’influence mutuelle où le conducteur A entoure complètement le


conducteur B. Toutes les lignes de champ sortant de B vont sur A.
Les 2 conducteurs sont chargés en surface.
- pour A : qAi + qAe
- pour B : qB
Le champ électrique est nul à l’intérieur de A (conducteur qAi qAe
en équilibre)  le théorème de Gauss donne : B qB
qint A
Φ=  qint = 0  qAi = −qB Surface de Gauss
ε0
- Si A est initialement neutre : qAi + qAe = 0  qAe = −qAi = qB
- Si A a une charge initiale Q 0 : qAi + qAe = Q 0  qAe = Q 0 − qAi = Q 0 + qB

3. Condensateurs.
3.1. Définition.

Un condensateur est l’ensemble de 2 conducteurs en influence totale.


Q A = Q B = Q (la charge du condensateur)
Q = C VA − VB (C est appelée capacité du condensateur)

Représentation :
C
C dépend de :
- la géométrie des 2 conducteurs,
- la nature du milieu qui les sépare.

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Méthode de calcul de la capacité d’un condensateur.

- Calculer le champ à l’intérieur du condensateur


- En déduire V = VA − VB la ddp aux bornes du condensateur
Q
- Calculer C = V

Exemple du condensateur plan :


- Théorème de Gauss + principe de superposition. O
σ Q
E=ε =ε S + + + + + + + + +
0 0
V E
- dV = − E. dl = −E dx
- - - - - - - - -
0 e x
Q
− dV = −E dx  V = e
ε0 S
V 0

Q ε0S
- C=  C=
V e

3.2. Energie d’un condensateur.


1 Q2 1 1 2
On montre que (*) : Ep = = Q VA − VB = C VA − VB
2 C 2 2

(*) Me contacter pour avoir la démonstration.

3.3. Association de condensateurs.

Pour un condensateur donné, on ne peut pas dépasser une certaine ddp (différence de
potentiel) appelée « ddp explosive », on est donc amené à réaliser des associations de
condensateurs.

 Association parallèle.
+Q1 −Q1

+Q 2 C1 −Q +Q −Q

2

C2 C
+Q 3 −Q 3

C3

Q = Q1 + Q 2 + Q 3

C V = C1 V + C2 V + C3 V  C = C1 + C2 + C3

Généralisation à n condensateurs en ⫽ :

V = Vi
n

Q= Qi
i
n

C= Ci
i

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 Association série.


+Q1 −Q1 +Q 2 −Q 2 +Q 3 −Q 3 +Q −Q

C1 C2 C3 C

Q1 = Q2 = Q3 = Q
Q Q1 Q2 Q3 1 1 1 1
= + +  = + +
C C1 C2 C3 C C1 C2 C3

Généralisation à n condensateurs en série :


n

V= Vi
i

Q = Qi
n
1 1
=
C Ci
i

4. Conduction électrique.
4.1. Courant électrique.
 Définition.

On considère 2 conducteurs A et B portés respectivement à des potentiels VA et VB (VA VB)

A B
VA > VB
VA , QA VB , QB

Si on les relie par un fil conducteur, il y a transfert de charges jusqu’à ce que VA′ = VB ′ (les
nouvelles charges sont Q’A et Q’B).

A B VA′ = VB ′

V’A , Q’A V’B , Q’B

Pendant le transfert de charges, il y a un courant électrique temporaire dans le fil.

Si on veut prolonger cet état, il faut maintenir une


différence de potentiel entre A et B grâce à un 
générateur  courant permanent. A B

Cela revient à définir le courant électrique comme


une circulation de charges positives de A à B. + -
G
Représentation d’un générateur :

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 Sens conventionnel du courant électrique.

Les effets du courant électrique sont :


- l’effet Joule,
- l’effet chimique ;
- l’effet magnétique.
Les effets chimique et magnétique sont inversés si on inverse les 2 pôles du générateur 
le courant électrique a un sens.

Sens conventionnel : le courant circule de la borne + à la borne - à l’extérieur du générateur


et du – au + l’intérieur du générateur.

 Intensité du courant électrique.

Soit S, une section d’un conducteur.


L’intensité du courant est la quantité de charge qui traverse
S par unité de temps : S
dq
I = dt Unité : l’Ampère (A).

4.2. Loi d’Ohm

Relation entre la ddp appliquée à un conducteur et l’intensité du courant qui le traverse.


I
VA − VB = V = R I . A B

La constante de proportionnalité R est appelée la résistance du conducteur. Elle s’exprime


en Ohm ().

Représentation : ou
R R
4.3. Association de résistances.

Une résistance ne peut pas supporter n’importe quel courant (Imax à ne pas dépasser). On est
donc amené à faire des associations de résistances.

 Association série.

R1 R2 R3
 R
I I

V = V1 + V2 + V3

R I = R1 I + R 2 I + R 3 I  R = R1 + R 2 + R 3

Généralisation n résistances en série :

I = Ii
n

V= Vi
i
n

R= Ri
i
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 Association ⫽.
I1

I2
 R
I
I3

V = V1 = V2 = V3 , I = I1 + I2 + I3
V V V V 1 1 1 1
= + +  = + +
R R1 R 2 R 3 R R1 R 2 R 3

Généralisation n condensateurs en ⫽ :

V = Vi
n

I= Ii
i
n
1 1
=
R Ri
i

5. Transferts d’énergie dans un circuit électrique. Loi de Joule


I
Soit un générateur relié à une « boite noire ». Cette boite noire A
peut contenir un ou des éléments de circuit mais, pour le moment, +
on ne s’intéresse pas à ce contenu. ?
On s’intéresse au comportement de cette boite noire -
indifféremment de son contenu. B

Le générateur maintient une ddp (différence de potentiel) entre les 2 points A et B.


Un courant d’intensité I circule dans les fils de connexion.

VA > VB  chaque charge dq  0 traversant la boite noire subit une variation d’énergie
potentielle :
dEp = dq VB − VA = − dq VA − VB  dEp = − VA − VB I dt
Chaque charge dq subit donc une perte d’énergie potentielle quand elle traverse la boite
noire.
L’énergie dW = −dEp = VA − VB I dt est transmise à la boite noire.
dW
En termes de puissance, (puisque P = ), la puissance reçue par la boite noire est :
dt
P = VA − VB I
- Si la boite contient un moteur, cette énergie apparait, en partie, sous forme
d’énergie mécanique.
- Si la boite contient un accumulateur, cette énergie apparait, en partie, sous forme
d’énergie chimique.
- Si la boite contient une résistance, cette énergie apparait, en totalité, sous forme de
chaleur.

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Dans ce dernier cas, puisque VA − VB = R I :

VA − VB 2
P = RI 2 =
R
Ou, en termes d’énergie :
dW = RI 2 dt (loi de Joule)

D. BOURDACHE ( email : dj.guellati@hotmail.com)


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