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Raison présente

L'usage des termes «race, ethnie, nation» dans le contexte des


conquêtes coloniales françaises
Claude Liauzu

Résumé
L'auteur propose une réflexion sur le poids et le pouvoir des mots «nation, ethnie et race» dans le contexte de la conquête
coloniale. La colonisation et l'immigration sont en effet les deux grands défis historiques que la conception républicaine de la
nation n'a pas su assumer de manière cohérente. Dans la conception républicaine de la nation tout homme, résidant en France
depuis un an, y travaillant, adoptant un enfant ou recueillant un vieillard, peut intégrer la nation. Mais la nation (genos, gens), et
davantage encore la patrie, renvoient également à une dimension identitaire où la communauté d'origine et la parenté ont une
force considérable.

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Liauzu Claude. L'usage des termes «race, ethnie, nation» dans le contexte des conquêtes coloniales françaises. In: Raison
présente, n°174, 2e trimestre 2010. Racisme, race et sciences sociales. pp. 13-20;

doi : https://doi.org/10.3406/raipr.2010.4224

https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_2010_num_174_1_4224

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L'usage des termes « race, ethnie,
NATION »

DANS LE CONTEXTE DES CONQUÊTES


COLONIALES FRANÇAISES

Claude Liauzu 1

La nation et son parent pauvre, l'ethnie2.

dans la« nation


Le principe
» : l'article
de toute 3souveraineté
de la Déclaration
réside essentiellement
des droits de
l'Homme et du citoyen de 1789 lie de manière indissoluble citoyen¬
neté,
la modernité
nation etoccidentale.
État. Nation est donc un des termes fondateurs de

Aussi, a-t-il été longtemps réservé à l'Europe et aux nou¬


velles Europes, avant de s'étendre à l'ensemble de la planète dans
la deuxième moitié du XXe siècle, quand l'Occident a été contraint,
par les mouvements de libération, de reconnaître le droit des peu¬
ples du tiers-monde à disposer d'eux-mêmes. Il faudra attendre
1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie, pour que le
géographe Jean Dresch marque une prise de distance dans La Pen¬
sée , la revue théorique marxiste, avec la thèse officielle du parti
communiste posant l'Algérie comme une « nation en formation »,
creuset de toutes les « races » y cohabitant, et toujours inachevée
(Dresch 1956). Aujourd'hui encore, le continent africain est perçu
dans l'opinion courante comme un monde d'ethnies, de nations
au rabais, (ethnos en grec désigne les peuples qui n'ont pas accès
à l'intégration politique dans la cité, qui ne sont pas parvenus à
ce stade). Au début du processus en chaîne ouvert par l'implosion
de la Yougoslavie, François Mitterrand employait la formule de
tensions
dans les Balkans.
ethniques pour minimiser les affirmations nationalistes

On mesure les responsabilités des chercheurs en sciences


sociales face au poids et au pouvoir des mots. « Amour sacré de
la patrie » dit Le chant de l'armée du Rhin, La Marseillaise. Ce
sentiment, inculqué à des générations de Français, place la patrie
13
Raison Présente

au-dessus de tout et de toute critique. En 1924, contre les surréa¬


listes qui condamnaient l'impérialisme colonial, « les intellectuels
au côté de la patrie » défendaient dans une pétition la conquête
française du Maroc. Il est certain que, ici (comme désormais dans
les pays du tiers-monde), les intellectuels, les universitaires, et les
historiens tout particulièrement, ont eu et ont tendance à se faire
les chantres des nationalités et les idéologues de leurs conflits.
Objet de vénération ou de contestation, la nation n'a guère
suscité de réflexion des sciences sociales à la hauteur des passions
cette
qu'elle
réflexion3.
soulève. Mais les remontées identitaires actuelles imposent

Dans la langue française le terme renvoie à deux registres


Il est bien une invention de la Révolution de 1789 (et de l'améri¬
caine aussi). Renan lors de sa conférence « Qu'est-ce que la
nation? » en 1882 affirme qu'elle est « un plébiscite de tous les
jours ». C'est en fonction de cette conception que la Constitution
de 1793 a considéré comme pouvant accéder à la citoyenneté (le
mot ayant alors le pas sur nationalité) tout homme résidant en
France depuis un an, y travaillant, adoptant un enfant ou recueil¬
lant un vieillard. C'est en fonction d'elle aussi que les juifs éman¬
cipés en 1791 deviennent citoyens, de même que les esclaves en
1794 et 1848. C'est encore cet esprit qui explique la naturalisa¬
tion des juifs indigènes d'Algérie en 1870 et, plus généralement,
ce qu'on appelle l'assimilation républicaine.
Mais par leur étymologie, la nation (genos , gens), la patrie
(pater), renvoient également à une dimension identitaire où la com¬

munauté d'origine
controverse des années
et la 1870
parenté
sur ont
la définition
une forcede
considérable.
la nation entre
La

historiens français et allemands, dont l'objet porte sur l'annexion


de l'Alsace-Lorraine, autant sinon plus que sur les principes, impu¬

tant aux
tive, du volk
seconds
comme
uneune
conception
réalité soumise
de la nation
à un déterminisme
comme âme collec¬
cultu¬

rel, voire biologique, éclipsant la volonté individuelle et le libre

choix,
tion dene
cedoit
côté-ci
pas du
faireRhin.
oublier
Ellequ'on
est en
retrouve
effet inhérente
aussi cette
à l'idée
concep¬
de

nation, et selon les options politiques, selon les moments, notre


culture varie entre deux pôles, celui de la citoyenneté et celui de
la communauté, constituée par des liens d'origine quasi organi¬

ques.
le
par
queplus
Renan
vous
Il souvent
serait
êtes
—plus
»« —
ces
nous
juste
est-il
deux
sommes
de
siréférences.
dire
loin que
ce que
de celui
la définition
Le
vous
de
culte
Barrés
fûtes,
des
« moyenne
? nous
ancêtres
serons
»prôné
mêle
ce
L'usage des termes « race, ethnie, nation

A cet égard, la fin du xixe siècle marque un infléchissement


conservateur de l'idée de nation, un renforcement du poids du
passé : Vidal de la Blache, en ouvrant la série des volumes de L'His¬
toire de France, de Lavisse, insiste sur la symbiose entre l'homme
et le milieu, l'harmonie avec le sol, assurée de temps immémorial
par un peuple de paysans.
Son programme, quand il affirme que « l'étude attentive
de ce qui est fixe et permanent dans les conditions géographiques
de la France, doit être et devenir plus que jamais notre guide »
(Vidal de la Blache 1908 : 351), a été celui d'une longue lignée
d'historiens.
lical. FernandEntre
Braudel
eux leetmontre
l'Etat, la
bien
nation,
dans ilL'identité
y a un cordon
de la France
ombi¬

(Braudel 1986). Comment ne pas voir aussi dans les Lieux de


mémoires de Pierre Nora un magnifique hommage à une nation
que l'on sait désormais mortelle ?
Si l'immigration a été « un non-lieu d'histoire », a été igno¬
rée par notre discipline, selon la formule de Gérard Noiriel, cela
tient au fait que les grands flux humains, qui s'amorcent au milieu
du 19e siècle et s'amplifient jusqu'aux années 1970, durant plus
d'un siècle donc, et qui seront appelés à s'amplifier dans les années
qui suivent, ne trouvent pas place dans une telle vision de la France,
celle-ci
bien avant.
étant considérée comme achevée avec la Révolution, voire

Un jeune Beur, ethnologue non professionnel mais fin obser¬


vateur, note cette particularité quand il désigne les Français comme
les « gens du terroir » (Bouzid 1983). L'étranger, même si l'on
admet qu'il ne vient pas voler le pain des Français, qu'il peut être
un mal nécessaire compte tenu de nos besoins économiques et de
notre faible natalité, menace l'identité, l'intégrité du pays. En pre¬
nant pour cible la notion de Français de souche, Hervé Le Bras a
soulevé le voile recouvrant certains présupposés de la démogra¬
phie (Le Bras 1998). Jean Dupâquier, qu'inquiète l'immigration
provenant du tiers-monde, souligne que cet afflux vient briser une
longue homogénéité de la population française et se surimpose à
une souche millénaire. Heureusement, « le vieux fond ethnique est
toujours là : il s'est constitué à partir du 6e millénaire avant Jésus-
Christ » et il peut résister à l'invasion (National Hebdo,4 septem¬
bre 1997). On n'a pas de mal à comprendre qu'il s'agit là des Indo-
Européens. Dans une telle formulation, ethnie n'a pas le sens
« d'ensemble linguistique culturel et territorial », selon la défini¬
tion du Dictionnaire d'anthropologie et d'ethnologie de Bonté et
Izard, mais renvoie à une entité de type quasi biologique. De l'eth-
15
Raison Présente

nie à la race il n'y a qu'un pas. On n'a peut-être pas assez prêté
attention au fait que le terme est réinventé par Vacher de Lapouge
— un des théoriciens du racisme le plus extrême — dans Les sélec¬
tions sociales en 1896, manifeste scientifique qui cherche à fonder
une opposition à l'école durkheimienne en cours de constitution.

La notion de race

Elle renvoie aussi à une pente de l'ethnographie africaine.


Jean-Loup Amselle et Elikia M'Bokolo ont montré que la défini¬
tion de l'ethnie, la création de catégories de populations posées
comme des personnalités collectives inscrites dans la permanence,
dotées de caractéristiques culturelles — voire physiques — pro¬
pres, étaient en fait le résultat de la politique et de la science colo¬
niales (Amselle & M'Bokolo 1985).

La colonisation est, en effet, avec l'immigration, le second


grand défi historique que la conception républicaine de la nation
n'a pas su assumer de manière cohérente. Le principe qui a été
appliqué aux esclaves libérés ne l'a pas été à la population autoch¬
tone d'Algérie ni à celle du nouvel empire conquis au XIXe siècle.
Déclarés nationaux par un senatus consulte de 1865, les musul¬
mans algériens n'ont pas accédé au statut de citoyen avant 1958,
quand il était à l'évidence trop tard. Le prétexte opposé à leur natu¬
ralisation a été l'antinomie entre leur statut personnel, lié au Coran,
et notre code civil. Pourtant, ce qui a été refusé en Algérie a été
accordé aux
ailleurs, le mauvais
musulmans
vouloir
desde
comptoirs
l'administration
de l'Indecoloniale
et au Sénégal.
face aux
Par

demandes des rares individus qui ont osé franchir le Rubicon et


braver le scandale dans leur communauté d'origine est évident
(Blévis 2000).

Comment ne pas voir dans cette attitude une des explica¬


tions de la ségrégation qui a frappé les immigrés algériens quand
ils ont été soumis, par exemple, à un couvre-feu au faciès en 1961,
et du massacre perpétré contre leur manifestation pacifique de pro¬
testation le 17 octobre ? Massacre sans équivalent dans notre his¬
toire des manifestations de rues, et qui n'a guère ému la société

française.
tions politiques
Comment
sur le
ne code
pas voir,
de lalà nationalité,
aussi, une des
des
origines
tentatives
des varia¬
de la

droite de mettre en cause le jus soli et de restreindre les naturali¬


sations automatiques des enfants nés en France de parents étran¬
gers dans lesles
comprendre années
difficultés
1980-1990
qu'a représenté
? On n'a et
pasque
dereprésente
mal, non encore
plus, à
L'usage des termes « race, ethnie, nation

aujourd'hui pour les immigrés d'origine algérienne, voire pou


leurs descendants, l'adoption de la nationalité française.

a été et A
demeure
l'évidence,
le nationalisme.
l'un des ressorts
Même les s'il
plus a des
puissants
antécédents
du racism
dan

le passé le plus lointain, même si aucune société n'est épargnée,


racisme a pris sa forme avec la modernité. La genèse de la notio
de race au sens contemporain — variété constante de l'espèc
humaine de nature biologique — le montre bien.
C'est à partir du XVIe siècle, dans l'Espagne de la Recon
quête et dans l'Espagne de la conquête des Amériques, que l'idé
de limpiezza del sangre, de pureté du sang s'impose. Si l'on peu
imputer à l'intolérance religieuse l'expulsion des juifs et les Mau
res, il descendants,
leurs faut ajouter que
sontles
écartés
« nouveaux
de nombreuses
chrétiensfonctions
», les convertis
réservée

à l'élite en raison de leur tâche originelle.


On retrouve cette obsession de la pureté dans l'aristocra
tie française. Au XVIe siècle, un Du Bellay reprochait au roi, qu
favorisait les mésalliances
tardissement de la noblesse.
avec
Boulainvilliers
les roturiers,ade
donné
contribuer
sa forme
à l'abâ
clas

sique à la théorie justificatrice des privilégiés, en les dotant d'un


origine raciale différente de celle de la plèbe, en les présentan
comme les héritiers des conquérants germains (Boulainvillier
1727).
À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, de nombreu

penseurs
tout en maintenant
et historiens
le principe
républicains
d'une
renverseront
lutte des races.
cette
Pour
hiérarchi
Augus

tin Thierry, « la race gauloise incarne l'égalité et la race germani


que l'aristocratie ». Cette idée a été soumise à une critique scien
tifique
Elles tiennent
à partiràde
la Michelet
conscience
surtout.
des contradictions
On en comprend
entre les
l'univers
raison

lisme de 1789 et la référence aux luttes ethniques. Mais l'impor


tance attribuée aux ancêtres est une façon de réintroduire l'impor
tance des clivages d'origine. Le culte de la terre et des Gauloi
établi par Vichy, confirmera les dangers de telles conceptions.
Une autre source de la pensée raciale a été le « darwinism
social », qui a promu une vision hiérarchique du monde en inter
prétant les inégalités sociales comme naturelles et les tentatives d
remédier comme une menace de submersion des supérieurs par l
inférieurs, un risque de dégénérescence. Telle est l'origine de l'eu
génisme. Ces exemples illustrent l'existence d'une matrice com
Raison Présente

ques de la société et montrent le poids — très sous-estimé — de la


fin du xixe siècle dans l'élaboration de ce corpus idéologique.

Avec Darwin, avec Galton, on se trouve au cœur de la cul¬


ture du siècle, à la jonction de la vision bourgeoise du monde et
de la science. Le terme de race se fixe alors dans son sens biologi¬
que et devient l'objet d'une discipline scientifique, l'anthropolo¬
gie. Paul Broca crée une école, dotée de sa méthodologie — la
mesure la plus exacte possible des caractères physiques, du crâne
en particulier — et de sa théorie — le polygénisme niant que les
diverses espèces humaines proviennent de la même souche.

Caractéristique des objectifs de cette école, une grande


enquête est lancée en 1908 mobilisant médecins, instituteurs et
fonctionnaires, avec pour terrain l'empire colonial tout entier, pour
résoudre « l'un des problèmes les plus obscurs et les plus graves »
de l'anthropologie, celui du métissage. Si la figure du métis était
l'objet de répulsion et de stéréotypes négatifs depuis le xvr siècle,
si un Gobineau a trouvé dans cette répulsion le ressort de sa phi¬
losophie de l'histoire (philosophie « de haras » disait Tocqueville)
la science du XIXe siècle a fourni une caution scientifique, une légi¬
timité à ces préjugés. Ce que la Société d'anthropologie espérait
prouver — cela transparaît dans les questions sur la moralité et la
fécondité des métis — c'est le caractère dysgénique du métissage

Bien sûr, elle n'y est pas parvenue. Les résultats de l'enquête
font ressortir les réserves de nombreux instituteurs (qui se distin¬
guent des médecins) face aux préjugés hostiles aux métis et, par¬
fois, les protestations des intéressés eux-mêmes, traités ainsi comme
cobayes à leur propre charge. Mais après l'abandon de la cranio
métrie, l'hématologie, puis les découvertes de Mendel et la géné¬
tique seront aussi utilisées pour justifier les thèses inégalitaires
Celles-ci sont réaffirmées de manière récurrente, en fonction des
transformations de la science. Aujourd'hui, elles prétendent trou¬
ver des arguments dans la mesure du quotient intellectuel qui, aux
Etats-Unis, a été le prétexte d'une attaque contre la politique de
« discrimination positive », destinée à aider la population noire
C'est qu'elles constituent l'un des pôles de notre culture.

L'expansion coloniale, la traite des noirs et l'esclavage à


partir
La découverte
du XVIe siècle
d'autres
leur
natures
ont fourni
et d'autres
un domaine
humanités
de prédilection
a favorisé la

passion du classement, assortie d'une interprétation hiérarchique


L'usage des termes « race, ethnie, nation

l'Afrique le racisme est devenu l'une des principales idéologi


européennes (Arendt 1982 : 70, 72).
Pour Renan, « le but poursuivi par le monde, loin d'êt
l'aplanissement des sommets, doit être au contraire de créer d
dieux, des êtres supérieurs, que le reste des êtres conscients ad
rera et servira, heureux de les servir ». Contre quiconque s'oppo
serait à ce but « une autorité pourrait bien un jour avoir à sa di
position l'enfer, non un enfer chimérique, de l'existence duquel o
n'a pas de preuve, mais un enfer réel [...] Quiconque y résistera
c'est-à-dire ne reconnaîtrait pas le règne de la science, l'expiera
sur le champ [...] Toute méconnaissance de sa force (celle de
raison) sera punie de mort immédiate [...] Par l'application de pl
en plus étendue de la science à l'armement, une domination un
verselle deviendra possible... » (Renan 1877).
La prédiction n'a pas manqué d'être réalisée, et elle l'e
encore aujourd'hui. On comprend que la pensée anticolonialis
ait répudié dans les années 1950-1960 l'eurocentrisme et entr
pris une critique rigoureuse du nationalisme et du racisme. Cepen
dant, elle n'a pas été exempte de manichéisme, et a parfois idé
lisé le
elle aussi.
colonisé, en oubliant que la victime pouvait devenir bourre

fier. Ce que les pépins de la réalité n'ont pas manqué de vér

Bibliographie :

Amselle J.-L. & M'Bokolo E. (1985), Au cœur de l'ethn


Ethnies, tribalisme et État en Afrique, Paris, La Découverte.
Arendt H. (1982), L'impérialisme, Paris, Fayard.
Blévis L. (2000), « Droit colonial algérien de la citoyen
neté », in La guerre d'Algérie au miroir des décolonisations fra
çaises, Actes du colloque en l'honneur de Charles-Robert Agero
Sorbonne, novembre 2000, Société française d'histoire d'Outr
mer.

Boulainvilliers H. de (1727), Histoire de l'ancien gouve


nement de la France , La Haye, Amsterdam, Aux dépens de la com
pagnie.
Raison Présente

Braudel F. (1986), L'Identité de la France, Paris, Arthaud-


Flammarion.

Dresch J. (1956), La Pensée , juillet-août.

Le Bras H. (1998), Le démon des origines, Démographie


et extrême droite , La Tour d'Aiguës, éditions de l'Aube.

Noiriel G. (2001), État, nation et immigration. Vers une


histoire du pouvoir,
losophiques , Paris, Calmann-Lévy.
Paris, Belin. Renan E. (1876), Dialogues phi¬

Vidal de la Blache (1908), La France. Tableau géographi¬


que , Paris, Hachette (lère édition 1903)

Maghreb
Il
nisation
Gérard
2005
mer?
1. aClaude
Une notamment
anthologie
prônant
». Noiriel,
française,
les
Liauzu
plus
l'enseignement
àcritique,
publié
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(1940-2007)
Paris,Race
Larousse,
Paris,
Il était
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Syros,
civilisation.
professeur
pétition
« 2007.
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rôle
1992
Historien
des
positif
contre
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L'autre
l'université
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etculture
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colonisation
la loi du
française
occidentale.
de
il25
fut,
lafévrier
outre¬
et
colo¬
avec
du
7.

2. Communication présentée lors de la table-ronde « Rapports interethniques à


Madagascar et construction nationale (xixe-xxe siècles) » organisée sous la direc¬
tion de Françoise Raison à l'Université Denis-Diderot-Paris 7, les 4 et 5 décem¬
bre 1998. Elle a été publiée dans Claude Liauzu, Colonisations, migrations, racis-
mes. Histoires d'un passeur de civilisations, Paris, Syllepse, collection « Histoire,
enjeux et débats », 2009, p. 329-335. Les coordinateurs du numéro remercient
Caroline Baudinière directrice de la collection et les éditions Syllepse d'avoir auto¬
risé la reprise de ce texte.
3. Il faut signaler comme exemple d'effort en ce sens le dernier ouvrage de Gérard
Noiriel (2001) auquel on a beaucoup emprunté ici.
4. Ce livre, méconnu, est le récit de la marche de protestation contre les crimes
racistes, sorte de Tour de la France par deux enfants inversé, qui a conduit les
jeunes beurs et fils de harkis de Marseille à Paris en 1983 et a signalé l'affirma¬
tion d'un mouvement nouveau dans le paysage politique français.
5. Histoire des Gaulois, 1828. L'un des auteurs les plus populaires de la même
époque, Eugène Sue, publie en feuilleton la saga de la famille Lebren.
6. Bulletin de la Société d'anthropologie, 15 octobre 1908.

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