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La productivité

Contribution de la modélisation

EdC07 - Modélisation d’une batterie acide-plomb


Quantification de l’état de charge - Application aux systèmes photovoltaïques
État de charge (S.O.C. pour State Of Charge)
Loi de Peukert
Appropriation du modèle
Identification des paramètres influents

Filière Scientifique - Option Sciences de l’Ingénieur


LYCEE PAPE-CLEMENT - PESSAC

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La plupart des systèmes photovoltaïques non connecté à un réseau de distribution d’électricité (alimentation en site
isolé : bateau, camping-car…) comportent des accumulateurs qui emmagasinent l’énergie en prévision soit de
périodes où il n’y a pas ou peu de soleil soit de périodes de déplacements.

Le choix de la capacité et du genre d’accumulateurs sont des éléments importants lors de la conception du système,
surtout s’il s’agit d’un système sans source d’énergie d’appoint.

La plupart des systèmes photovoltaïques sont équipés d’accumulateurs acide-plomb (lead-acid battery en anglais).
Trois technologies sont privilégiées selon deux catégories :

1. Les accumulateurs à électrolyte liquide


 La batterie acide-plomb antimoine liquide flottante (batterie à décharge profonde),
2. Les accumulateurs à électrolyte stabilisé
 La batterie acide-plomb antimoine scellée et stabilisée appelée AGM pour Absorbant Glass Material,
 La batterie acide-plomb antimoine scellée et stabilisée appelée VRLA pour Valve Regulated Lead Acid,
 La batterie acide-plomb antimoine scellée et gélifiée GEL Cell (électrolyte gélatineux).

Les caractéristiques de ces batteries sont les suivantes :

Type Cycles Durée de vie Entretiens


Acide plomb liquide 200 à 550 3 à 5 ans 4 fois / an
Acide plomb liquide stationnaire 1800 à 5500 8 à 12 ans 3 fois / an
Acide plomb AGM ou VRLA 500 à 1500 4 à 6 ans 1 fois /an
Acide plomb GEL 600 à 1550 4 à 7 ans 1 fois / an

L’annexe n°1 décrit les raisons pour lesquelles l’utilisation de batteries automobiles
Production de sulfate de plomb PbSO4
est à proscrire.

Lors du dimensionnement d’un système photovoltaïque, l’AUTONOMIE, période


comptée en jours durant laquelle les besoins énergétiques doivent être couverts
même par mauvais temps, est à déterminer précisément. Une autonomie excessive
non justifiée par les conditions météorologiques aboutit typiquement à la
préconisation soit d’un parc de batteries, soit d’un champ photovoltaïque
surdimensionné. Avec dans le premier cas, le risque que l’état de pleine charge ne soit
jamais atteint d’où une sulfatation rapide des batteries
et dans le deuxième cas la certitude que le parc
batteries soit toujours à l’état de pleine charge ce qui
limite l’intérêt des batteries à décharge profonde.

La capacité, le courant de décharge et l’autonomie de la batterie sont trois grandeurs


étroitement liées.

La capacité d’une batterie est la quantité d’énergie électrique qu’elle est capable de
restituer après avoir reçu une charge complète, pour un régime de courant de décharge donné, une tension d’arrêt
et une température définies. Elle s’exprime usuellement en ampère-heure (Ah)
𝐶𝑡𝑑
Ainsi par définition, nous obtenons la relation suivante : 𝐼𝑡𝑑 =
𝑡𝑑

Avec… 𝑡𝑑 : le temps de décharge de la batterie,

𝐶𝑡𝑑 : la capacité de la batterie associée à l’autonomie 𝑡𝑑 ,

𝐼𝑡𝑑 : le courant de décharge de la batterie associée à l’autonomie 𝑡𝑑 .

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Exemple de la gamme OPzS Solar le modèle 1320 :

La capacité indiquée (capacité nominale) est 𝐶120 = 1320 𝐴ℎ pour une tension d’arrêt par élément à
1,85 V et une température de 25°C.

Cette information doit être traduite comme suit : cette batterie, selon les indications du fabricant, peut
𝐶𝑡𝑑 1320
fournir un courant constant de 𝐼𝑡𝑑 = 𝑡𝑑
= 120
= 11 𝐴 pendant 120 h à sa tension nominale (2 V) et à
une température de 25°C jusqu’à une tension de 1,85 V par cellule.

A - Objectif
Pour mettre en œuvre une gestion batterie destinée à maintenir la batterie dans sa plage d’utilisation normale
(tension, état de charge, température…), il est nécessaire de s’appuyer sur deux paramètres clé, l’état de charge
(abrégé par S.O.C. pour State Of Charge) et l’état de santé (abrégé par S.O.H. pour State Of Health). Leur
détermination est donc de première importance.

L’étude qui est proposée porte sur l’état de charge (S.O.C.) d’une batterie acide-plomb dans un contexte
énergétique particulier lié à la technique photovoltaïque. La connaissance du S.O.C. est notamment essentielle pour
permettre d’adapter la recharge de la batterie. Elle revêt un intérêt indispensable lorsqu’il s’agit de modéliser la
batterie.

B - L’état de charge S.O.C.


La batterie peut être vue comme un réservoir d’énergie dont la quantité évolue constamment. L’idée de pouvoir
connaître la quantité disponible à tout moment a fait l’objet de nombreuses recherches, afin de trouver des jauges
fiables et précises. Il existe différentes techniques pour estimer la quantité d’électricité restante.

Technique Inconvénients Avantages


Risque d’erreur si l’électrolyte est hétérogène. Sans déconnexion, donne une information sur
Propriétés physiques de l’électrolyte Sensible aux impuretés et à la température. l’état de santé (grandeurs chimiques)
Peut nécessiter une déconnexion, risque
Tension en circuit ouvert d’erreur si l’électrolyte est hétérogène.
Simple et direct
Nécessite une déconnexion.
Test de décharge Test long et perte d’énergie
Simple et assez précis
Nécessite un modèle des pertes, celui-ci devra Simple, sans déconnexion, assez précis si les
Ampères-heures rechargés être re-calibré régulièrement. Coût élevé pour courants des réactions secondaires sont bien
une bonne précision. connus.
Connaissance de l’utilisation réelle de la matière
Destruction de la batterie
Mesure des taux de sulfate de plomb Mesure longue (24h).
active par électrode. Informations sur l’état de
santé.

L’état de charge d’une batterie est donc la quantité d’énergie pouvant encore être utilisée, celle-ci est relative à la
capacité totale de l’accumulateur.

Le S.O.C. est lié principalement à la quantité de matériaux encore actifs dans la batterie. Il est à noter que l’on
recherche l’énergie pouvant encore être utilisée et non l’énergie totale se trouvant dans la batterie car il nous faut
un état de charge nous donnant une image de l’énergie réellement exploitable dans la batterie.

Lorsque la batterie est complétement chargée, le S.O.C. vaut 1 ou 100%. Lorsque la batterie est complètement
déchargée, le S.O.C. vaut 0 ou 0 %.

La connaissance de l’état de charge de la batterie conditionne souvent la confiance que l’utilisateur attribue à
l’installation photovoltaïque. Elle permet également d’éviter les décharges profondes et donc d’assurer une longue
vie à la batterie.

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Il existe trois grandes familles de méthodes pour déterminer l’état de charge, la troisième étant récente.

1. Méthodes physiques basées sur les changements chimiques et physiques apparaissant dans la batterie,
2. Méthodes électriques basées sur le suivi de grandeurs électriques externes (tension, temps, courant-temps),
3. Méthodes électriques basées sur le suivi de grandeurs électriques internes (impédance),

La méthode destructive citée comme technique possible n’est pas analysée ici.

La démarche
Objectif n°1 : Modéliser l'état de charge S.O.C.
 Modélisation à partir des changements chimiques et physiques de l’électrolyte
 Modélisation à partir de la mesure ponctuelle de grandeurs électriques externes (tension)
 Modélisation à partir du suivi de grandeurs électriques externes (tension, temps, courant-temps).
Objectif n°2 : Appropriation du modèle
 Appropriation du composant modèle
 Modèle de simulation
 Placement et paramétrage des composants du modèle de simulation
 Résultats obtenus
 Analyse de l'évolution de la tension batterie en fonction du temps
Objectif n°3 : Identification des paramètres influents
 Expérimentation de la batterie

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Quelques caractéristiques importantes des principales batteries
Types de batteries
Plomb, Ni-Cd, Ni-MH, lithium-ion (li-ion), lithium-ion polymère (li-po), lithium fer phosphate (LiFePO4)

Caractéristiques
Tension nominale

C'est la tension d'un élément chargé au repos à 25°C. La tension nominale des éléments varie selon la technologie :

 Plomb : Un = 2,1 V par élément (soit 12,6V pour une batterie de 6 éléments).

 Lithium-ion : Un = 3,6V par élément

Capacité nominale

C'est la quantité d'énergie que peut fournir la batterie. Elle est exprimée en ampère-heure (Ah). La capacité
nominale Cn d'une batterie est donnée pour un temps de décharge en h : C10 pour 10 h, C20 pour 20 h ou C100 pour
100 h. Plus la décharge est rapide, plus la capacité de la batterie est faible (loi de Peukert).

Courant maximal

Le courant maximal (pointe de courant) est le courant maximal que peut fournir la batterie sans la détériorer. Il
dépend de la capacité nominale et de la technologie de la batterie.

 Lithium-ion : Imax = 15 à 30 Cn

Capacité utile

C'est la capacité d'énergie que peut fournir la batterie sans se détériorer. Elle dépend du taux de décharge
acceptable pour chaque technologie (Cu = Cn x taux de décharge) :

 Plomb : le taux décharge est compris entre 30 et 50%. La capacité utile d'une batterie de 100 Ah est de 30 à
50 Ah.

 Lithium-ion : le taux de décharge peut atteindre 90%. La capacité utile d'une batterie de 100 Ah est de 90 Ah.

Courant de décharge

Le courant de décharge est le courant constant que peut fournir la batterie pendant un certain temps. Il est calculé à
partir de la capacité utile de la batterie en appliquant la loi de Peukert.

Loi de Peukert

La loi de Peukert exprime la capacité d'une batterie pour un courant de décharge de 1A.

𝑪𝑷 = 𝑰𝒌 ×𝒕
Avec :

𝑪𝑷 : en A.h, capacité de Peukert à courant de décharge de 1A. C’est une constante qui dépend uniquement de
l’accumulateur,
𝑰 : en A, courant de décharge,
𝒕 : en h, durée de la décharge,
𝒌 : constante de Peukert.

Par exemple, on prend une batterie C20 = 100 Ah (capacité de 100 Ah pour une décharge en 𝑡20 = 20ℎ).

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On cherche à calculer la capacité et le courant pour une décharge en 10 h.
𝐶20 100
Avec une capacité de 100 Ah et une décharge d’une durée de 20 h, le courant vaut 𝐼20 = 𝑡20
= 20
= 5𝐴

Par définition, la capacité de Peukert correspondant à 1A est :

𝐶𝑃 = 𝐼20 𝑘 ×𝑡20 = 51,1 ×20 = 117 𝐴ℎ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 (𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑃𝑒𝑢𝑘𝑒𝑟𝑡) = 1,1


Avec une capacité de Peukert de 117 Ah, quel est le courant correspondant à 10 h de décharge :
117
𝑙𝑛( )
10
𝐶𝑃 = 𝐼10 𝑘 ×𝑡10 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡10 = 10 ℎ 𝑑′ 𝑜ù 𝐼10 = 𝑒 1,1 = 9,35 𝐴
et 𝐶10 = 𝐼10 ×𝑡10

La capacité pour une décharge en 10 h est de 93,5 Ah pour un courant de 9,35 A.

Autonomie

Pour calculer l'autonomie d'une batterie, on va tenir compte du courant de décharge et de la capacité utile.
Exemple pour une batterie au plomb C20 = 100 Ah avec un taux de décharge de 50% où l’on cherche à calculer
l'autonomie pour un courant de 5A.

La capacité utile est Cu20 = 100 x 0,5 = 50 Ah

Le courant de décharge correspondant à cette capacité utile et à une durée de décharge de 20 h est :
𝐶𝑢20 50
𝐼20 = 𝑡
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡 = 20ℎ soit 𝐼20 = 20 = 2,5𝐴

La capacité pour 1A est d’après la loi de Peukert : 𝐶 = 𝐼20 𝑘 ×𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡 = 20 ℎ 𝑑′ 𝑜ù 𝐶 = 2,51,1 ×20 = 54,8 𝐴ℎ
𝐶 54,8
𝐶 = 𝐼5 𝑘 ×𝑡 𝑑′ 𝑜ù 𝑡 = 𝑘
= = 9,3 ℎ
𝐼5 51,1

La batterie pourra fournir 5 A pendant 9,3 h

Résistance interne

Elle détermine la possibilité de fournir un courant de décharge important.

Auto-décharge

L’auto-décharge est une réaction électrochimique provoquant une réduction progressive du niveau de charge d’une
batterie au repos. Cette auto-décharge dépend de la technologie utilisée et de la température de stockage :

 Plomb : 1 à 5% par mois environ

 Lithium-ion : 10% par mois environ

Durée de vie

La durée de vie d'une batterie est le nombre de cycle de charge/décharge avant que ces caractéristiques (capacité,
résistance interne et auto-décharge) ne se dégradent. Le nombre de cycle varie selon la technologie :

 Plomb : 500 cycles - 5 ans

 Ni-Cd : 2000 cycles - 2 à 3 ans

 NiMH : 500 à 1000 cycles - 3 à 4 ans

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 Li-on : 1000 cycles - 2 à 3 ans

Charge des batteries

Caractéristiques

Tension de floating

C'est la tension à laquelle on peut maintenir en permanence un accumulateur pour qu'il reste chargé.

 Plomb, la tension de floating est de 2,25 à 2,28 V à 25°C. Cette tension dépend beaucoup de la température
(coefficient de 0,005 V/°C) : à -10°C c'est 2,36V et à +40°C 2,21V.

 Lithium-ion :

Tension de recharge

C'est la tension maximale que l'on peut appliquer pour recharger la batterie.

 Plomb, la tension de recharge est de 2,3 à 2,4 V à 25°C. Le coefficient de température est de 0,005V/°C.

 Lithium-ion : 4,25V

Courant de charge

C'est le courant maximal que l'on applique pour recharger la batterie. Cette intensité dépend de la capacité
nominale et de la technologie de la batterie :

 Plomb : Ic = Cn/10 (pour une batterie 7Ah le courant de charge est de 0,7A).

 Lithium : Ic = 0,5Cn à 1Cn

Mode de charge

La charge des batteries plomb se déroule en 3 temps :

 Phase à courant constant : on va appliquer un fort


courant (courant de charge) jusqu'à ce que les éléments
atteignent la tension nominale.

 Phase à tension constante : quand les éléments ont


atteint leur tension nominale, on applique la tension de
recharge.

 La troisième phase consiste à appliquer la tension de


floating quand la batterie est complètement chargée.

Décharge des batteries

La décharge d'une batterie plomb doit se faire à C/20.

Tension d'arrêt

C'est la tension sous laquelle il ne faut jamais descendre sous peine d'endommager la batterie de façon irréversible.
Pour les batteries :

 Plomb : la tension d'arrêt est de 1,95 V (Un = 2,1V soit une décharge de 7%).

 Lithium-ion : la tension d'arrêt est de 2,5 V (Un = 3,6V soit une décharge de 30%).

Risques pendant la décharge

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Sous-tension (Décharge profonde)

Le risque d'une décharge profonde des éléments peut les user prématurément. La tension d'arrêt ne doit donc pas
être dépassée au risque de détruire les éléments (oxydation des électrodes).

Effet mémoire

L'effet mémoire est un phénomène qui affecte les performances des batteries. Le fait de ne pas respecter le cycle
complet de décharge (avant d'être rechargée) entraîne une diminution de la quantité d'énergie que l'accumulateur
peut restituer. L'effet mémoire concerne principalement les technologies Ni-Cd et NiMH. Les batteries plomb et
lithium sont moins sensibles à l'effet mémoire.

Protections des batteries

La tension de la batterie doit être comprise entre une valeur min (tension d'arrêt) et une tension max au risque de
l'endommager de manière irréversible.

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Annexe n°1
POURQUOI LES BATTERIES AUTOMOBILES NE PEUVENT PAS ÊTRE UTILISÉES ?

Les conditions typiques d’utilisation d’une batterie solaire sont très différentes de celles d’une batterie de
démarrage. La batterie à décharge profonde oscille lentement entre des niveaux de pleine charge et de
décharge maximale admissible tandis que la batterie de démarrage est rechargée immédiatement après
utilisation par l’alternateur. Les plaques (électrodes) de la batterie à décharge profonde sont plus épaisses
que celles de la batterie de démarrage et sont fabriquées dans un alliage plus dense et plus élaboré. Leur
surface sont aussi plus réduites, elles ne peuvent donc pas produire de forts courants instantanément ; ce
qui justifie l’interdiction d’utiliser même occasionnellement une batterie stationnaire pour démarrer le
moteur d’un véhicule (risque de détérioration dès la première utilisation). Les plaques (toujours planes et
minces) d’une batterie de démarrage se dégradent à une vitesse impressionnante si elles sont soumises à
des décharges profondes. Cette batterie subit des dommages dès que la décharge atteint 50% de la
capacité nominale, c’est pourquoi elles ne conviennent pas aux systèmes photovoltaïques.

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