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Contribution de la modélisation
Le choix de la capacité et du genre d’accumulateurs sont des éléments importants lors de la conception du système,
surtout s’il s’agit d’un système sans source d’énergie d’appoint.
La plupart des systèmes photovoltaïques sont équipés d’accumulateurs acide-plomb (lead-acid battery en anglais).
Trois technologies sont privilégiées selon deux catégories :
L’annexe n°1 décrit les raisons pour lesquelles l’utilisation de batteries automobiles
Production de sulfate de plomb PbSO4
est à proscrire.
La capacité d’une batterie est la quantité d’énergie électrique qu’elle est capable de
restituer après avoir reçu une charge complète, pour un régime de courant de décharge donné, une tension d’arrêt
et une température définies. Elle s’exprime usuellement en ampère-heure (Ah)
𝐶𝑡𝑑
Ainsi par définition, nous obtenons la relation suivante : 𝐼𝑡𝑑 =
𝑡𝑑
La capacité indiquée (capacité nominale) est 𝐶120 = 1320 𝐴ℎ pour une tension d’arrêt par élément à
1,85 V et une température de 25°C.
Cette information doit être traduite comme suit : cette batterie, selon les indications du fabricant, peut
𝐶𝑡𝑑 1320
fournir un courant constant de 𝐼𝑡𝑑 = 𝑡𝑑
= 120
= 11 𝐴 pendant 120 h à sa tension nominale (2 V) et à
une température de 25°C jusqu’à une tension de 1,85 V par cellule.
A - Objectif
Pour mettre en œuvre une gestion batterie destinée à maintenir la batterie dans sa plage d’utilisation normale
(tension, état de charge, température…), il est nécessaire de s’appuyer sur deux paramètres clé, l’état de charge
(abrégé par S.O.C. pour State Of Charge) et l’état de santé (abrégé par S.O.H. pour State Of Health). Leur
détermination est donc de première importance.
L’étude qui est proposée porte sur l’état de charge (S.O.C.) d’une batterie acide-plomb dans un contexte
énergétique particulier lié à la technique photovoltaïque. La connaissance du S.O.C. est notamment essentielle pour
permettre d’adapter la recharge de la batterie. Elle revêt un intérêt indispensable lorsqu’il s’agit de modéliser la
batterie.
L’état de charge d’une batterie est donc la quantité d’énergie pouvant encore être utilisée, celle-ci est relative à la
capacité totale de l’accumulateur.
Le S.O.C. est lié principalement à la quantité de matériaux encore actifs dans la batterie. Il est à noter que l’on
recherche l’énergie pouvant encore être utilisée et non l’énergie totale se trouvant dans la batterie car il nous faut
un état de charge nous donnant une image de l’énergie réellement exploitable dans la batterie.
Lorsque la batterie est complétement chargée, le S.O.C. vaut 1 ou 100%. Lorsque la batterie est complètement
déchargée, le S.O.C. vaut 0 ou 0 %.
La connaissance de l’état de charge de la batterie conditionne souvent la confiance que l’utilisateur attribue à
l’installation photovoltaïque. Elle permet également d’éviter les décharges profondes et donc d’assurer une longue
vie à la batterie.
1. Méthodes physiques basées sur les changements chimiques et physiques apparaissant dans la batterie,
2. Méthodes électriques basées sur le suivi de grandeurs électriques externes (tension, temps, courant-temps),
3. Méthodes électriques basées sur le suivi de grandeurs électriques internes (impédance),
La méthode destructive citée comme technique possible n’est pas analysée ici.
La démarche
Objectif n°1 : Modéliser l'état de charge S.O.C.
Modélisation à partir des changements chimiques et physiques de l’électrolyte
Modélisation à partir de la mesure ponctuelle de grandeurs électriques externes (tension)
Modélisation à partir du suivi de grandeurs électriques externes (tension, temps, courant-temps).
Objectif n°2 : Appropriation du modèle
Appropriation du composant modèle
Modèle de simulation
Placement et paramétrage des composants du modèle de simulation
Résultats obtenus
Analyse de l'évolution de la tension batterie en fonction du temps
Objectif n°3 : Identification des paramètres influents
Expérimentation de la batterie
Caractéristiques
Tension nominale
C'est la tension d'un élément chargé au repos à 25°C. La tension nominale des éléments varie selon la technologie :
Plomb : Un = 2,1 V par élément (soit 12,6V pour une batterie de 6 éléments).
Capacité nominale
C'est la quantité d'énergie que peut fournir la batterie. Elle est exprimée en ampère-heure (Ah). La capacité
nominale Cn d'une batterie est donnée pour un temps de décharge en h : C10 pour 10 h, C20 pour 20 h ou C100 pour
100 h. Plus la décharge est rapide, plus la capacité de la batterie est faible (loi de Peukert).
Courant maximal
Le courant maximal (pointe de courant) est le courant maximal que peut fournir la batterie sans la détériorer. Il
dépend de la capacité nominale et de la technologie de la batterie.
Lithium-ion : Imax = 15 à 30 Cn
Capacité utile
C'est la capacité d'énergie que peut fournir la batterie sans se détériorer. Elle dépend du taux de décharge
acceptable pour chaque technologie (Cu = Cn x taux de décharge) :
Plomb : le taux décharge est compris entre 30 et 50%. La capacité utile d'une batterie de 100 Ah est de 30 à
50 Ah.
Lithium-ion : le taux de décharge peut atteindre 90%. La capacité utile d'une batterie de 100 Ah est de 90 Ah.
Courant de décharge
Le courant de décharge est le courant constant que peut fournir la batterie pendant un certain temps. Il est calculé à
partir de la capacité utile de la batterie en appliquant la loi de Peukert.
Loi de Peukert
La loi de Peukert exprime la capacité d'une batterie pour un courant de décharge de 1A.
𝑪𝑷 = 𝑰𝒌 ×𝒕
Avec :
𝑪𝑷 : en A.h, capacité de Peukert à courant de décharge de 1A. C’est une constante qui dépend uniquement de
l’accumulateur,
𝑰 : en A, courant de décharge,
𝒕 : en h, durée de la décharge,
𝒌 : constante de Peukert.
Par exemple, on prend une batterie C20 = 100 Ah (capacité de 100 Ah pour une décharge en 𝑡20 = 20ℎ).
Autonomie
Pour calculer l'autonomie d'une batterie, on va tenir compte du courant de décharge et de la capacité utile.
Exemple pour une batterie au plomb C20 = 100 Ah avec un taux de décharge de 50% où l’on cherche à calculer
l'autonomie pour un courant de 5A.
Le courant de décharge correspondant à cette capacité utile et à une durée de décharge de 20 h est :
𝐶𝑢20 50
𝐼20 = 𝑡
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡 = 20ℎ soit 𝐼20 = 20 = 2,5𝐴
La capacité pour 1A est d’après la loi de Peukert : 𝐶 = 𝐼20 𝑘 ×𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡 = 20 ℎ 𝑑′ 𝑜ù 𝐶 = 2,51,1 ×20 = 54,8 𝐴ℎ
𝐶 54,8
𝐶 = 𝐼5 𝑘 ×𝑡 𝑑′ 𝑜ù 𝑡 = 𝑘
= = 9,3 ℎ
𝐼5 51,1
Résistance interne
Auto-décharge
L’auto-décharge est une réaction électrochimique provoquant une réduction progressive du niveau de charge d’une
batterie au repos. Cette auto-décharge dépend de la technologie utilisée et de la température de stockage :
Durée de vie
La durée de vie d'une batterie est le nombre de cycle de charge/décharge avant que ces caractéristiques (capacité,
résistance interne et auto-décharge) ne se dégradent. Le nombre de cycle varie selon la technologie :
Caractéristiques
Tension de floating
C'est la tension à laquelle on peut maintenir en permanence un accumulateur pour qu'il reste chargé.
Plomb, la tension de floating est de 2,25 à 2,28 V à 25°C. Cette tension dépend beaucoup de la température
(coefficient de 0,005 V/°C) : à -10°C c'est 2,36V et à +40°C 2,21V.
Lithium-ion :
Tension de recharge
C'est la tension maximale que l'on peut appliquer pour recharger la batterie.
Plomb, la tension de recharge est de 2,3 à 2,4 V à 25°C. Le coefficient de température est de 0,005V/°C.
Lithium-ion : 4,25V
Courant de charge
C'est le courant maximal que l'on applique pour recharger la batterie. Cette intensité dépend de la capacité
nominale et de la technologie de la batterie :
Plomb : Ic = Cn/10 (pour une batterie 7Ah le courant de charge est de 0,7A).
Mode de charge
Tension d'arrêt
C'est la tension sous laquelle il ne faut jamais descendre sous peine d'endommager la batterie de façon irréversible.
Pour les batteries :
Plomb : la tension d'arrêt est de 1,95 V (Un = 2,1V soit une décharge de 7%).
Lithium-ion : la tension d'arrêt est de 2,5 V (Un = 3,6V soit une décharge de 30%).
Le risque d'une décharge profonde des éléments peut les user prématurément. La tension d'arrêt ne doit donc pas
être dépassée au risque de détruire les éléments (oxydation des électrodes).
Effet mémoire
L'effet mémoire est un phénomène qui affecte les performances des batteries. Le fait de ne pas respecter le cycle
complet de décharge (avant d'être rechargée) entraîne une diminution de la quantité d'énergie que l'accumulateur
peut restituer. L'effet mémoire concerne principalement les technologies Ni-Cd et NiMH. Les batteries plomb et
lithium sont moins sensibles à l'effet mémoire.
La tension de la batterie doit être comprise entre une valeur min (tension d'arrêt) et une tension max au risque de
l'endommager de manière irréversible.
Les conditions typiques d’utilisation d’une batterie solaire sont très différentes de celles d’une batterie de
démarrage. La batterie à décharge profonde oscille lentement entre des niveaux de pleine charge et de
décharge maximale admissible tandis que la batterie de démarrage est rechargée immédiatement après
utilisation par l’alternateur. Les plaques (électrodes) de la batterie à décharge profonde sont plus épaisses
que celles de la batterie de démarrage et sont fabriquées dans un alliage plus dense et plus élaboré. Leur
surface sont aussi plus réduites, elles ne peuvent donc pas produire de forts courants instantanément ; ce
qui justifie l’interdiction d’utiliser même occasionnellement une batterie stationnaire pour démarrer le
moteur d’un véhicule (risque de détérioration dès la première utilisation). Les plaques (toujours planes et
minces) d’une batterie de démarrage se dégradent à une vitesse impressionnante si elles sont soumises à
des décharges profondes. Cette batterie subit des dommages dès que la décharge atteint 50% de la
capacité nominale, c’est pourquoi elles ne conviennent pas aux systèmes photovoltaïques.