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11/08/2019 :

Endettement des entreprises: La cote


d’alerte!
Les entreprises non financières ont cumulé une dette financière de 759 milliards de
DH en hausse de 1,8% à fin 2018. La réalité de leur endettement est bien différente en
intégrant le crédit interentreprises qui culmine à plus de 420 milliards de DH (ce
chiffre englobe aussi celui des entreprises financières). En combinant les dettes
financières et commerciales, l’on dépasse le PIB. Hors dettes commerciales, l’encours
a augmenté de 2,3% pour le secteur public et 1,5% pour les entreprises privées. Dans
les deux cas, le rythme de progression a ralenti et est davantage le symptôme d’une
économie atone qu’une volonté des entreprises de renforcer leur solidité financière.
Les situations diffèrent selon les secteurs. Les entreprises immobilières poursuivent
l’assainissement de leur bilan, ce qui a un impact sur l’endettement global. Par ailleurs,
la conjoncture dans certains secteurs et les difficultés de trésorerie voilent l’horizon
pour de nombreuses entreprises, ce qui affecte leurs investissements. La banque
centrale dans son dernier rapport annuel s’est à nouveau inquiétée du ralentissement de
l’investissement privé. Une situation qui fait peser des risques sur la croissance et
l’emploi. La progression de la valeur ajoutée non agricole tourne autour de 2,3%
depuis 2013, un score deux fois inférieur au niveau observé sur la période 2000-2012.
«Si cette situation perdure, l’ambition de l’émergence serait difficile à concrétiser
même sur un horizon lointain», a prévenu Bank Al-Maghrib.

Même si les autres sources de financement gagnent du terrain, la part du financement


bancaire dans l’endettement des entreprises reste élevée à 64% (485 milliards de DH).
Le taux d’endettement de certaines entreprises pourrait expliquer la prudence des
banques à s’exposer davantage sur ces contreparties. L’enquête de Bank Al-Maghrib
sur un échantillon de 74.400 entreprises non financières privées et publiques laisse
ressortir un taux d’endettement (dette financière et commerciale) moyen de 62%. Il
s’établit à 65% pour les TPE, 57% pour les PME et 62% pour les grandes entreprises.

En excluant les dettes courtes terme, le taux d’endettement long terme est inférieur à
50% pour les PME et les grandes entreprises et ressort à 54% pour les TPE. Pour ces
dernières, il a augmenté de 4 points en un an. L’indicateur a diminué de 3 points à
43% pour les PME. Par secteur, les industries extractives et les activités immobilières
affichent les ratios les plus élevés avec respectivement 77% et 70%.

Par ailleurs, le ralentissement de la croissance de la dette des entreprises non financière


tient pour une partie à l’arrivée à échéance des programmes d’investissement de
quelques entreprises publiques. De plus de 12% en moyenne annuelle entre 2013 et
2017, la hausse de leurs dettes a été divisée par 5 en 2018 à 270 milliards de DH.

Note de cadrage: le PLF 2020 visera une croissance de 3,7%

Le projet de loi de Finances 2020 sera élaboré sur la base de l’hypothèse d’un prix du
gaz butane à 350 dollars la tonne, d’une récolte céréalière moyenne (70 millions de
quintaux), avec pour objectif un taux de croissance de 3,7%. Hors agriculture, le taux
de croissance visé est de 3,6%.
La facture du dialogue social sera de 6 MMDH supplémentaires en 2020 contre 5,3 MMDH
en 2019. En 2021, elle s’élèvera à 2,9 MMDH, soit un coût global de 14,2 MMDH pour le
budget de l’Etat. A compter de 2021, le coût du dialogue social sera donc supérieur à 1% du
PIB.
Autre contrainte budgétaire : les dépenses de compensation sont estimées à 13,6 milliards de
DH pour l’exercice 2020.
Les transferts budgétaires au profit des régions s’élèveront à 9,5 MMDH en 2020, soit un

Cette
milliard de DH de plus qu’en 2019. En 2021, ils se stabiliseront à 10 MMDH.

enveloppe est financée notamment par 5%


de l’IS, 5% de l’IR et 20% de la taxe sur les
contrats d’assurance. La différence est
comblée par le budget de l’Etat, pour 3,7
milliards de DH en 2020.
Les grandes orientations sont directement inspirées du discours du Trône et notamment la lutte
contre les inégalités sociales et territoriales, la mise à niveau de la santé, de l’éducation et des
services publics…

Le Chef du gouvernement demande donc de:

-rationaliser les propositions de création de nouveaux postes budgétaires pour les limiter au strict
nécessaire susceptible de contribuer à l’amélioration des prestations publiques.

-rationaliser les dépenses de fonctionnement, maîtriser le train de vie de l’Etat. L’exemple de la


consommation d’eau et d’électricité est donné, en encourageant le recours aux énergies
renouvelables et à l’efficacité énergétique. Il cite également les dépenses de transport, les télécoms,
les frais de réception, les conférences, les dépenses d’études, les achats ou al location de véhicules.

-pour ce qui concerne les investissements :

*rationaliser les demandes d’engagements budgétaires en accordant la priorité aux projets nationaux
ou internationaux ayant fait l’objet de conventions signées devant le roi Mohammed VI.

*les investissements publics doivent devenir plus efficaces, grâce à la mise en place progressive d’une
nouvelle approche permettant de sélectionner les projets les plus rentables sur le plan économique
et social.

*recourir aux mécanismes évolués de financement grâce au nouveau cadre juridique des PPP
(partenariat public privé).

*la situation juridique du foncier doit être assainie avant le lancement des investissements publics.

*une gestion dynamique du patrimoine foncier de l’Etat en consacrant les ressources financières
ainsi mobilisées aux réformes sectorielles.

La note de cadrage fixe également les plafonds de dépenses par secteur et institution, pour le
fonctionnement, le matériel et les investissements.

Tous les départements et institutions publiques sont invités à fournir leurs propositions pour le
budget 2020 au plus tard le 30 aout 2019.

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