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D'URBANISME DE TUNIS
2019 - 2020
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PREFACE
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SOMMAIRE
CONTEXTE ET IDEOLOGIE p3
ART DE LA RENAISANCE P6
ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE p12
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE I : LA RENAISSANCE ITALIENNE du XVème au
XVIème siècle
CONTEXTE ET IDEOLOGIE
INTRODUCTION
La renaissance commença à Florence au début du XVème siècle, vers 1420, moment où le
reste de l’Europe est encore au gothique et atteignit au cours des décennies suivantes
d’autres centres urbains tels que Rome, Venise, Naples, Milan et Gêne. Dès le milieu du
XVème siècle, Florence devient, sous le règne des Médicis, la capitale intellectuelle, le
centre des poètes et des artistes. C’est seulement au XVIème siècle, entre 1500 et 1750,
que le style de la renaissance gagna progressivement le reste de l’Europe, des pays comme
la France, la Hongrie, l’Allemagne, L’Angleterre, la Suisse jusqu’à Moscou. La
renaissance prend place du XVème au XVIème siècle, puis cède la place au maniérisme.
Elle désigne ainsi trois grandes périodes :
- La première période : Le Quattrocento (1400-1480) marqué par des artistes tels que
Masaccio, Piero della Francesca, Ghiberti et Donatello et des architectes tels que Filippo
Brunelleschi, Léon Battista Alberti et Michelozzo Michelozzi.
- La seconde période : le Cinquecento (1480-1525) qui est l’âge d’or de la renaissance,
marqué par des maîtres comme Léonard de Vinci, Donato Bramante et Raphael.
- La troisième période : le Maniérisme (1520-1600) où des architectes comme Michel
Ange, Sebastiano Serlio, Giacomo Vignola et Andrea Palladio représentent les pionniers
de ce mouvement.
I- DEFINITION :
Le terme de Renaissance est employé par GiorgioVasari qui évoque une ‘rinascità’
artistique, opposée à la ‘maniera gotica’, à la barbarie artistique précédente de l’ensemble
de l’époque médiévale. La période de la renaissance réalise une rupture et une remise en
cause des idées et des doctrines qui avaient jusqu’alors dominé au moyen-âge. Elle désigne
un renouveau, le nouvel essor d’un style, d’une façon de penser qui mit en œuvre une
vision et une conception nouvelles du monde.
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b- La découverte de la perspective, par Filippo Brunelleschi vers 1452, allait
apporter des transformations essentielles en peinture, en sculpture et en architecture.
2. Sur le plan idéologique : la philosophie humaniste ou Humanisme.
A partir du XVème siècle, un nouveau système de pensée basé sur une nouvelle
philosophie appelée l’humanisme, est instauré.
a- Un nouveau système de pensée :
- L’humanisme réalise une rupture culturelle avec la tradition médiévale issue de la
pensée dominante de l’Eglise. La critique des idées héritées de la tradition sont remis en
cause au profit de la liberté de la recherche, du droit à la critique.
- L’humanisme prônait l’idée que les sciences physiques et naturelles ne reposent plus sur
des dogmes religieux mais sur la raison et l’expérience rationnelle. On ne recherchait
plus le Beau dans l’idéal divin mais dans la connaissance scientifique et dans la
civilisation antique gréco-romaine.
- Les livres, la lecture et l’écriture, le savoir, les idées se répandirent au-delà de l’église.
Le simple citoyen accéda tout comme le prêtre au savoir : c’est la démocratisation du
savoir.
b- La valorisation de l’Homme :
L’humanisme fait de l’homme et de l’esprit humain les valeurs suprêmes. Les humanistes
défendent l’idée que l’homme a une position centrale dans le monde (alors que, durant le
Moyen Âge, c’était Dieu qui avait cette place). Le poids nouveau accordé à la personnalité,
à sa volonté et sa capacité de choisir incite les artistes à se libérer des canons médiévaux.
C’est la valorisation de l’homme qui devient ‘la mesure de toute chose’.
c- Le retour aux sources de l’antiquité:
Les humanistes considèrent l’antiquité comme le modèle qui doit guider toute activité
culturelle ; Deux références guideront leurs projets artistiques et architecturaux :
- les vestiges de l’antiquité gréco-romains. C’est en interrogeant les méthodes
traditionnelles qu’ils élaborent un nouveau langage architectural qui perdurera jusqu’au
XVIIIe siècle.
- Les dix livres du traité d’architecture de l’architecte et ingénieur militaire romain
Vitruve, rédigé vers 25 av. et qui connaitra une large diffusion grâce à l’invention de
l’imprimerie. Outre des éléments techniques et historiques sur l’architecture, Vitruve y
décrivait également l’architecte et sa formation. Il abordait la planification urbaine, les
effets de couleur, l’utilisation des différents matériaux, les possibilités du génie et de la
mécanique, etc. Les conceptions techniques présentées dans cet ouvrage, sont encore en
usage aujourd’hui.
III- Le mécénat :
Les mécènes sont ceux qui dirigeaient les cités, protégeaient poètes, écrivains, architectes
et artistes. Les princes sont les plus importants mécènes de la renaissance. Il y a, par
ailleurs, les nobles qui sont aussi devenus mécènes. Les plus célèbres furent les Médicis,
mécènes de Florence. Chaque cité-état italienne va avoir sa propre famille régnante et
mécène : Rome : la cité des papes ; Venise : la cité des Doges ; Milan : la cité des Sforza.
Ce que le mécène florentin demande à l’architecte, c’est de créer une œuvre d’art qui soit à
la mesure de sa puissance. Il veut ce qu’il y a de mieux, et pour ce faire, ira jusqu’à
organiser des concours. C’est ainsi que sont découverts Lorenzo Ghiberti et Filippo
Brunelleschi.
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Conclusion :
Florence joua le rôle de précurseur de la renaissance. Grâce à son commerce, à son
artisanat et à ses banques, elle avait trouvé son apogée sous Laurent le Magnifique (1449-
1492). Les Médicis, les Pazzis, et les Pittis soutenaient tous les projets artistiques qui
s’inspiraient de l’histoire glorieuse de l’antiquité gréco-romaine. Le désir de faire naître
une vie moderne sur les fondements du riche héritage des civilisations antiques a conduit à
une rénovation en profondeur des arts. C’est dans ce contexte propice qu’apparut à
Florence et en Toscane l’architecture de la renaissance. La Renaissance est une période de
remise en question des croyances séculaires. C’est une période de bouillonnement
intellectuel, qui a permit l’essor de la science et de la technologie modernes. La
Renaissance reste, avant tout, une grande période artistique ; sa contribution à l’art
occidental est immense.
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ART DE LA RENAISSANCE
A- Caractéristiques Générales :
- Emergence du statut de l’artiste : A partir du XVème siècle, la personnalité de
l’artiste sort de l’anonymat, et devient liée à son œuvre, alors que jusque-là, à l’époque
gothique, les œuvres d’art étaient collectives et souvent anonymes. L’art devient
individualiste, il tendra à s’isoler, à se penser comme la philosophie, à la recherche des
règles du Beau.
- Variation des thèmes artistiques : La renaissance artistique va contribuer à la
glorification du corps humain, un art délaissé durant le moyen-âge au profit des scènes
religieuses. On commença à produire, au-delà des scènes religieuses traditionnelles, des
portraits et des scènes d’après nature, inconnus jusque-là. Les sujets artistiques seront
inspirés de l’antiquité et des thèmes mythologiques issus des sources littéraires, les
fresques sont à nouveau à l’honneur.
- Valorisation de l’objet d’art : Les collections d’œuvres d’art prennent de plus en
plus d’importance chez les riches particuliers qui font appel à des artistes pour décorer
leur palais et se faire représenter en buste. La libre concurrence chez les artistes
commence à se manifester pour la 1ère fois.
1. Le Dessin :
La pratique artistique de la renaissance a accordé une importance considérable à la maîtrise
et aux techniques du dessin. Celle-ci était considérée comme ‘mère de la peinture’ et le
point de départ de toute création artistique, pour la peinture bien sûr, mais aussi pour la
sculpture et l’architecture. Les peintres et sculpteurs florentins ont été qualifiés de maîtres
du dessin et de la composition. Ils ont d’ailleurs laissés, à Florence, l’une des plus belles
collections au monde de dessins et gravures de différentes époques, qui compte plus de
cent mille planches d’artistes italiens et étrangers.
3. Caractéristiques de la Sculpture :
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3.3. Les modèles : l’étude d’un modèle vivant, des modèles de l’antiquité et
l’utilisation des mannequins articulés permettaient d’obtenir toutes les positions souhaitées.
En outre, on utilisait fréquemment dans les ateliers des modèles de cire ou de plâtre pour
l’étude systématique du corps humain ou des vêtements. Cette technique explique le goût
des peintres pour répéter dans une œuvre la même figure ou des parties du corps dans
différentes positions.
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3. ‘La Conversation sacrée’ de Piero Della Francesca :
La quête artistique de P.D. Francesca trouve sa plus belle expression dans ce tableau où
l’architecture ne fait que prolonger l’espace réel qu’occupait l’œuvre à l’origine. Dans ce
tableau, les représentations architecturales jouent un rôle essentiel. Elles constituent
comme un écho des personnages disposés en fonction d’un axe vertical auquel s’oppose
l’horizontalité de la ligne des têtes et du corps de l’Enfant.
La Flagellation du Christ,
P. Della Francesca, peinture à
l’huile sur bois (58,4 x 81,5)
cm ; 1455-1460 ; Palazzo
Ducale, Florence.
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4. La Porte Nord du Baptistère de Florence (1403-1424) de Lorenzo
Guiberti : L’exécution de cette porte fait suite à un concours légendaire que remporte
Ghiberti, face à l’architecte Filippo Brunelleschi. Il s’agit d’une porte en bronze de 4,50 m
de haut, constituée de 28 panneaux en bas relief qui racontent la vie de Jésus. Alors que les
premières scènes se développent encore en 2 dimensions, au fur et à mesure de
l’avancement du travail, l’artiste manifeste, de plus en plus, la structuration de l’espace en
profondeur. Les édifices et les fragments de paysage montrent une première approche des
règles de la perspective centrale telle qu’elle fut développée à Florence à cette période.
5. La Porte du Paradis, (1425-1452) de Lorenzo Guiberti : C’est la
troisième porte du Baptistère de Florence et qui est aussi en bronze, en grande partie dorée
et de 5,21 x 3,21 m. Ghiberti consacra 20 ans de sa vie à l’exécution de ce portail. La porte
est divisée en 10 panneaux carrés, chacun illustrant plusieurs épisodes de la Bible. Elle
raconte l’histoire des scènes principales de l’Ancien Testament, avec au début, au niveau
du 1er panneau, la Création d’Adam et Eve, le péché originel et l’expulsion hors du
paradis. Les paysages et décors architecturaux sont représentés selon les règles de la
perspective et les personnages produisent une impression extrêmement vivante.
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6. ‘David’ en marbre de Donatello, 1408-1409 :
Le David, héros biblique, est célèbre dans le monde littéraire pour son combat légendaire
avec le géant Goliath et sa victoire produite uniquement au moyen d'une fronde. L'attention
accordée au héros a été vraiment importante et, aussi d'un point de vue artistique, de
nombreuses œuvres ont été faites en son honneur et de son exploit, parmi
lesquelles se distinguent des peintures et sculptures. David est représenté victorieux, après
avoir vaincu le géant Goliath, dont la tête est représentée à ses pieds avec la pierre qui l’a
tué encore bloquée sur son front. La pose et l'attitude expriment une fierté consciente.
7. ‘David’ en bronze de Donatello vers 1440 : Donatello exécuta la sculpture,
d’une hauteur de 1,59 m, sur un piédestal en marbre pour le jardin du palais Médicis à
Florence. ‘Le David’ constitue la première sculpture d’un nu en bronze fondu depuis
l’antiquité. Elle représente le jeune David nu coiffé d’un casque et porte des bottes. Une
jambe tendue porte le poids du corps, l’autre est légèrement pliée : cette attitude à la fois
dynamique et stable est appelée contrapposto ou hanchement. Inventée par les sculpteurs
grecs au Ve siècle av. J.-C., elle devient caractéristique de l’art occidental à partir de la
Renaissance.
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ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE
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dimensions de toutes les parties de l’édifice. Ce sont les « mesures réglées » ou
« rationnées » des architectes de la renaissance italienne.
2.6. L’ordre géométrique et la simplicité des formes : La géométrie était la
plus apte à produire la beauté issue de l’harmonie des proportions. Cette géométrie était à
base de formes géométriques simples : carré et cercle pour le plan, cube et cylindre pour
l’édifice. Le cercle et le polygone étaient considérés par Alberti comme les formes idéales
pour la construction des églises mais aussi pour leur couronnement ‘le cercle est la forme
la plus parfaite donc la plus divine’.
2.7. L’échelle humaine : Tandis que le maître d’œuvre gothique cherche à atteindre
la monumentalité des cathédrales, l’architecte de la renaissance, veut définir des espaces à
la mesure de l’homme. La hauteur des églises se rabaisse. L’architecture devient à l’échelle
humaine et s’intéresse à l’homme.
3. Le Langage Architectural :
La renaissance, en architecture, s’exprime par des formes nouvelles qui puisent leur origine
à partir de l’architecture antique.
3.1. La colonne : Elle constitue l’élément caractéristique de l’architecture antique. Elle
reposait sur un piédestal par l’intermédiaire d’une base moulurée et était surmontée d’un
chapiteau qui lui-même portait un entablement horizontal composé de trois éléments, une
architrave (poutre maîtresse), une frise et une corniche saillante.
3.2. Le principe des ordres : G.Vignola présente, en 1562, dans son traité ‘la règle
des cinq ordres’ la codification définitive des ordres qui sont au nombre de cinq :
- L’ordre dorique : de proportion trapue, est le plus robuste et se caractérise par un
chapiteau sans ornement. Il était utilisait au rez-de-chaussée pour porter le poids de
l’édifice.
- L’ordre ionique : est un peu plus élancé et se caractérise par un chapiteau à deux
volutes. Il était utilisé au premier étage des bâtiments.
- L’ordre corinthien : est encore plus élancé, son chapiteau représente une corbeille de
feuilles d’acanthe.
- Le composite : de même proportion n’est qu’une variante décorative qui combine la
corbeille du corinthien avec les volutes de l’ionique. Tout comme le corinthien, le
composite était utilisé au second étage.
- Le Toscan : est une variante, un peu plus trapue et plus sobre du dorique. On l’utilisait
dans des ouvrages à caractère rustique, comme les villas ou à caractère défensif, comme les
portes des remparts.
3.3. L’arc en plein cintre : Le style gothique était basé sur l’emploi de l’arc brisé qui
était considéré plus résistant à la charge du bâtiment. L’architecture de la renaissance
fondée sur l’humanisme, utilise l’arc en plein cintre qui est jugé plus pur et plus proche de
l’échelle humaine.
3.4. La coupole sur pendentifs : constitue un thème essentiel de l’architecture
religieuse et est située généralement à la croisée du transept, dans les églises. Les
pendentifs sont des triangles concaves qui assurent le passage du plan carré à l’ouverture
circulaire de la coupole et décorés par des médaillons peints.
3.5. Le tambour et le dôme :
- A partir du XVème siècle, on se mit à interposer entre les pendentifs et la coupole un
tambour cylindrique afin de pouvoir éclairer la croisée et rehausser la couverture.
- Le dôme est défini par sa forme qui n’est pas forcément hémisphérique et par la
complexité de sa structure. Il s’agit d’une double coques emboitées l’une dans l’autre. La
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couverture intérieure est décorée par les artistes, la couverture extérieure donne l’effet
monumentale à l’ouvrage.
- La coupole ou le dôme est généralement ouvert à son faîte. L’ouverture zénithale est
couverte d’une lanterne qui laissait pénétrer le maximum de lumière.
3.6. La voûte en berceau : Au moyen âge, les maîtres-maçons utilisaient la voûte
d’ogives qui donnait un élan vertical au volume. La renaissance revient à la voûte en
berceau, à une conception statique de la construction s’interdisant ainsi l’élévation
excessive du volume et l’allègement des parois.
3.7. La voûte sur pendentifs : Elle est constituée par la réunion de quatre
pendentifs, ce qui lui donne la forme d’une calotte retombant en pointe dans les angles. Ce
type de construction permet de réaliser une voûte lisse dont la courbure régulière prolonge
celle des arcs en plein cintre.
3.8. Le fronton triangulaire : issue de l’architecture des temples antiques, il va être
réutilisé dans l’architecture de la renaissance, aussi bien dans l’architecture religieuse
(église, chapelle) que dans l’architecture domestique (palais, villa).
3.9. L’ornement : Les ornements antiques furent également réutilisés. Il s’agit soit de
motifs géométriques, soit de motifs naturalistes tracés suivant une régularité géométrique.
Parmi les ornements, il y a la mouluration en relief qui est destiné à encadrer les formes ou
à signaler les niveaux du bâtiment.
3.10.Le bossage : c’est-à-dire l’appareil de la maçonnerie, était réservé, au moyen-âge,
à l’architecture militaire. A la renaissance, le bossage fut introduit dans l’architecture civile
et devient le décor caractéristique des façades du palais florentin.
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4. Les Types Architecturaux:
Avec l’instauration de ces nouveaux principes architecturaux, les églises, les palais ou
château, furent renouvelés et construits. La renaissance a conçu, par ailleurs, des types
nouveaux par rapport à ces programmes de construction : La maison de campagne ou villa
et la place publique à ordonnance uniforme.
a- Le plan basilical :
Dès le début, L’architecture religieuse fut bouleversée par les innovations apportées par
Brunelleschi à Florence. L’architecte reprit le plan traditionnel en croix latine et le fondit
avec l’antique type basilical : il revient au principe de la nef couverte d’un plafond et
bordée de colonnes en lui ajoutant une coupole sur la croisée. Le plan longitudinal est
dynamique et orienté, il induit un mouvement vers le chœur et vers l’autel de l’église.
Exemple de plan basilical : église San Lorenzo de F. Brunelleschi, à Florence.
b- Le plan centré :
Florence s’est couverte d’églises neuves, caractérisées par un plan centré c’est-à-dire un
volume central couvert d’une coupole. Ce type de plan était réservé, à l’époque antique,
aux édifices funéraires et aux baptistères. Durant l’époque de la renaissance, le plan centré
connut un succès et devient le type des chapelles funéraires ainsi que des églises votives,
c’est-à-dire destinées à honorer la Vierge. Le plan centré, symétrique par rapport à un point
central était perçu comme l’expression la plus accomplie de la construction géométrique.
Le cercle, dans sa perfection formelle symbolise la perfection divine, tout en la ramenant à
une dimension humaine. Exemple de plan centré : église San Sébastiano, Alberti.
c- Le type mixte :
Il est caractéristique du XVIème siècle et correspond à l’association des deux types de
plan. Le plan mixte consiste en une nef centrale plus élargie bordée de chapelles. un
sanctuaire conçu à plan centré, couvert d’une coupole et prolongé par une abside. Le
transept est aussi élargies à la dimension de la coupole.
Exemples d’églises à plan mixte: église Sant’Andrea à Mantoue d’Alberti et l’église de
Gesù de G. Vignola.
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4.3. La Planification Urbaine et La place publique :
La renaissance apporta non seulement un nouveau style d’architecture, mais également un
nouveau style de ville. Des principes rationnels furent appliqués à l’urbanisme, les rues
furent élargies, les fortifications devinrent partie intégrante du système, et la planification
mit l’accent sur les monuments et les fontaines. Très vite, la ville idéale conçue selon un
principe de plan quadrillé, radial et en étoile vit le jour dans le paysage italien. Le pouvoir
devint plus centralisé et la forme des villes en Europe commença à refléter ses nouveaux
états plus organisés sur le plan militaire.
Parmi les éléments urbains qui ont participé à cette planification urbaine, la place publique
ordonnée, inventée par l’Italie de la renaissance et qui a peu à peu transformé le visage des
villes. Les plus célèbres sont : la place Saint-Marc à Venise et la place du Capitole à Rome.
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Le QUATTROCENTO (1400-1480) :
A- FILIPPO BRUNELLESCHI (1377-1446)
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Plan de l’église Santa
Maria del Fiore
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2. L’église San Lorenzo (1422- 1442 ) à Florence :
Brunelleschi répéta, avec quelques variantes le schéma du portique de l’hôpital des
innocents. L’intérieur de l’église constitue un espace ordonné par la vision en perspective
et par l’utilisation du carré comme module de base pour le plan. Cela lui donne une
harmonie stricte et rationnelle à laquelle contribue le traitement de la surface et des
éléments architecturaux : colonnes de la nef centrale en correspondance avec les pilastres
cannelés des nefs latérales ; coupoles sur pendentifs, oculi des tympans, fenêtres apportant
la lumière à la nef centrale, plafond à caissons qui souligne la perspective longitudinale.
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B- LEON BATTISTA ALBERTI (1404-1472)
Léon Battista Alberti était un philosophe humaniste, écrivain et poète, scientifique et
urbaniste, artiste et théoricien de l’art. Il développa une réflexion sur la peinture et la
sculpture, auxquelles il consacra des traités fondateur : De pictura, De statua. A Rome, il
s’intéressa intensément et scientifiquement à l’antiquité classique et écrivit une description
systématique de la Rome antique, un traité en architecture ‘De re aedificatoria’ (1452),
lequel compte dix livres comme celui de Vitruve.
Il est le premier à définir le chapiteau composite, qu’il nomme ‘italique’ pour bien
souligner qu’il s’agit d’une création italienne et non grecque. Il va également rénover le
type de la façade de l’église en y appliquant ses principes de composition et son langage.
Alberti le premier eut l’idée d’y utiliser les ordres.
Elle fut la première église de la renaissance à être élaborée selon un plan centré qui
observait les proportions idéales. S’inspirant des modèles de l’antiquité, Alberti conçut une
division de l’espace en deux plans. L’église inférieure, à la façon d’une crypte, possédait
sept nefs séparées par une forêt de piliers ; l’église supérieure, que devait couronner une
grande coupole de 17m de diamètre, surprenait par sa grande austérité.
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2.Eglise Sant’Andrea ( 1471- 1778) à Mantoue:
Utiliser le devant du temple classique comme façade d’église chrétienne fut l’un des motifs
qui inspirèrent la construction de l’église Sant’Andrea. C’est aussi une nouvelle tentative
d’utiliser l’arc de triomphe. L’arc monumental combiné à un fronton de temple couvre les
deux niveaux de l’élévation et donne une monumentalité à la façade.
Alberti voulut imiter la grandeur de l’architecture impériale romaine. Il s’en inspira pour
construire l’énorme voûte en berceau qui recouvre la nef principale. Ce n’est plus la
colonne Brunelleschienne qui crée l’espace en supportant le poids de la toiture plate, mais
le mur ouvrant sur des chapelles.
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C- LES PALAIS URBAINS DE FLORENCE
I- PRINCIPES GENERAUX :
C’est vers le milieu du XVème siècle que débute l’ère du palais renaissance à Florence.
aux dimensions de plus en plus monumentales. On démolit bon nombre de maisons
anciennes afin d’ériger ces nouveaux édifices (‘le palazzo’ ) qui vont doter Florence d’une
nouvelle image urbaine. Malgré toutes les différences de détail, ces palais partagent un
certain nombre de caractéristiques essentielles :
1. En plan : Le cœur du bâtiment est délimité par une cour (cortile) entourée d’un
péristyle. Les pièces d’habitations sont réparties tout autour. La cour régulière,
généralement carrée, est reliée à la rue par un vestibule voûté. Au pourtour de ces palais,
des bancs de pierre semblent avoir été disposés pour accueillir des hôtes qui devaient
patienter avant d’être autorisés à y pénétrer.
2. En façade : Vu de l’extérieur, ces palais ressemblent à de vastes forteresses de forme
cubique qui se développent, généralement sur trois niveaux :
- Le rez-de-chaussée, qui n’ouvre sur la rue que par de petites fenêtres carrées, placées à
la hauteur des portes, contient magasins, bureaux, services et chambres d’hôtes.
- Les pièces d’habitations de la famille se trouvent au premier étage, desservies par un
escalier monumental.
- Au second étage, on trouve des appartements secondaires, des greniers, des garde-
meubles, qui donnent le plus souvent sur des loggias hautes où peuvent sécher le linge et
les grains.
Cette hiérarchie fonctionnelle du plan s’exprime en façade par :
- Le développement des corniches qui marquent nettement chaque étage mais dont la
hauteur ne coïncide pas, cependant, avec la hauteur des planchers qui se trouvent un peu
plus bas. La corniche en saillie qui couronne le bâtiment s’inspire des profils des corniches
antiques.
- La variation esthétique des fenêtres. Outre leur double fonction d’aération et
d’éclairage des pièces intérieures, la typologie des ouvertures varie selon les étages :
fenêtres carrées au rez-de-chaussée, fenêtres à arc unique en plein cintre et fenêtres à baies
géminées aux étages supérieurs.
- Le bossage en relief plus ou moins affirmé selon les étages : bossage très saillant au
rez-de-chaussée, moins saillant ou lisse au premier et au second niveau.
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2. Le palais Médicis de Michelozzo ( 1444-1459) :
Le palais des Médicis est formé de quatre ailes de bâtiments qui entourent une cour carrée,
formant extérieurement un cube massif. Les matériaux soulignent la structure du palais :
ses trois étages, de hauteur décroissante, surmontés d’une épaisse corniche inspirée de
l’antique ; les baies géminées des étages sont réalisées dans des tailles de pierre différentes.
Les fenêtres à double ouvertures renvoient aux habitudes locales florentines.
Cour jardin
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3. Le palais Rucellai , Alberti (1446-1455), Florence
L’édifice se divise en trois étages qui sont verticalement reliés par des pilastres encastrés,
purement décoratifs. Comme dans l’architecture romaine, Alberti utilise la superposition
des ordres classiques ainsi que la corniche pour le couronnement du bâtiment. Au rez-de-
chaussée, c’est l’ordre dorique qui s’exprime, au second étage l’ordre corinthien, mais au
premier, au lieu de l’ordre ionique attendu, il crée un style composite original. Les pilastres
encadrent des arcs en plein cintre aux étages, tandis qu’au rez-de-chaussée les fenêtres sont
simples (carrées).
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4. Le palais Pitti commencé en 1458 d’après un dessin de Brunelleschi :
Le palais Pitti est situé sur la rive ouest du fleuve l’Arno. La conception des plans a été
attribuée à Luca Fancelli qui fut l’élève de F. Brunelleschi. Conçu comme une grande cour
avec façade, et non comme une vraie résidence, le palais intégra, mis à part ses
dimensions, d’importantes variantes dans l’articulation de la façade : notamment, les
balustrades dans les étages, qui accentuent fortement l’horizontalité de la façade. Celle-ci
sera agrandie sur une longueur de 205m. Le travail rustique de la pierre confère au palais
un aspect austère et puissant, impression renforcée par les trois séries de sept ouvertures en
arche, rappelant un aqueduc romain.
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Le CINQUECENTO (1480-1525)
I- CONTEXTE SOCIOCULTUREL DU CINQUECENTO:
Durant le XVIème siècle, Florence ne sera plus à l’avant garde de la création, comme elle
l’a été pendant le XVème siècle. La chute des Médicis mit un terme brutal à
l’épanouissement culturel qui avait trouvé son apogée sous Laurent le Magnifique (1449-
1492). En 1498, Florence devint l’enjeu de puissances rivales jusqu’au retour des Médicis.
C’est surtout la papauté qui entendait à présent restaurer Rome dans sa position de centre
culturel de l’occident. La ville de Rome va se transformer à partir de Jules II puis avec les
papes Médicis, en véritable creuset de la haute renaissance où va s’épanouir l’art de
Bramante, de Raphaël, de Léonard de Vinci et de Michel-Ange. Le principal foyer de
l’évolution architecturale se déplaça ainsi de Florence à Rome. Pour le pape Jules II (1503,
1513), le rayonnement spirituel de Rome, de même que sa puissance politique et militaire,
devaient se refléter dans un cadre urbain digne de la Rome impériale. L’étude des ruines et
des monuments de la ville antique servait encore une fois de modèle pour les constructions
qui allaient faire de Rome, la première ville du monde. Les premiers projets concernèrent
la nouvelle basilique de Saint-Pierre ainsi que l’embellissement de la demeure des papes
du XVème siècle, le palais du Vatican et ses dépendances, avec les Chambres de Raphaël
et la voûte de la chapelle Sixtine confiée à Michel-Ange.
Plan et vue sur le chœur de l’église Santa Maria Presso San Satiro
Bramante, Milan(1482-1486). 27
2. Le Tempietto San Pietro, Donato Bramante (1502-1504) Rome :
Bramante réussit à condenser dans le Tempietto un manifeste du classicisme au XVIème
siècle. Il s’agissait d’ériger un monument, sur le lieu supposé de la mort de l’apôtre Saint-
Pierre. Bramante conçue un temple dorique circulaire (une tholos) surmonté d’un dôme
sur tambour. Il disposa, autour de la construction cylindrique une colonnade circulaire au
sobre style toscan portant un entablement de triglyphes et métopes surmonté d’une
balustrade. Réalisant la synthèse entre le plan gréco-romain et sa signification chrétienne,
le Tempietto, avec ses dimensions modestes, s’érige en symbole du plus pur langage
classique.
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B- Œuvres artistiques de Léonard de Vinci (1452-1519) :
I- SES DESSINS :
Son œuvre artistique est riche d’une somme impressionnante de dessins, croquis, esquisses,
qui montrent ses recherches multiples et inépuisables dans tous les domaines : anatomie
humaine, conception architecturale, études scientifiques et inventions architecturales. Il
nous révèle son génie du trait et sa maîtrise tridimensionnelle. Un grand nombre des
découvertes de la science moderne sont anticipées dans les notes de Léonard. En
mécanique, il inventa un certain nombre de machines dont le principe est toujours en usage
(notamment dans l’industrie textile). Après ses premières études à Florence, entre 1487 et
1490, il dessine des machines volantes en établissant des analogies avec les battements
d’aile des oiseaux. Le vol représente pour lui le sommet de l’utopie mécanique, le rêve
d’un dieu ingénieur de créer une sublime merveille. Au rêve de conquête du ciel
correspond celui de pouvoir s’immerger et se mouvoir dans les eaux profondes ou de
marcher sur la surface des eaux.
L’Homme de Vitruve :
C’est un dessin à la plume sur papier, intitulé Étude des proportions du corps humain
réalisé par Léonard de Vinci aux alentours de 1492. L. de Vinci a dessiné un homme nu les
bras et les jambes écartés d’après le livre de Vitruve où l’architecte et l’ingénieur romain
du Ier siècle av J-C écrivait : « Pour qu’un bâtiment soit beau, il doit posséder une symétrie
et des proportions parfaites comme celles qu’on trouve dans la nature ». D’où l’idée que
l’homme est le modèle géométrique idéal pour l’architecture. Par ce dessin, Léonard de
Vinci a voulu démontrer que les proportions du corps humain peuvent s’inscrire dans un
cercle ou un carré, des formes géométriques qui étaient considérés parfaites durant la
renaissance. Ce dessin est devenu le symbole de la pensée humaniste de la renaissance.
L’homme universel,
L.de Vinci, 1492
29
II- LA PEINTURE
30
La Joconde, , L.de Vinci, 1503-1504
31
La vis aérienne considérée
comme la base de l’hélicoptère,
Machine volante
Le parachute à forme
pyramidale
32
C- Œuvre picturale de Raphaël (1483-1520):
B- Le Maniérisme en Architecture :
C’est le recours aux multiples acquis de la Renaissance, mais librement interprétés, voire
avec fantaisie. Il correspond à l’utilisation, d’une manière différente, des règles, de la
proportion et de la composition ainsi qu’une mise en relation nouvelle des éléments du
langage classique, exemples :
- Utilisation de l’ordre colossale où la colonne part du sol et enjambe deux étages
- Utilisation de colonnes ou pilastres jumelés
- Changement de la position de l’élément décoratif au niveau de la paroi.
C- Architectes Maniéristes :
MICHEL-ANGE (1475-1564)
Michel Ange fut l’un des plus illustres artistes aux talents multiples que le monde ait
connu. Il légua des œuvres parfaites comme peintre, sculpteur et architecte. Son génie
universel a profondément influencé ces trois domaines de l’art pendant des siècles.
I- Michel-Ange Sculpteur :
1. La Pietà : En 1498, il reçut la commande de cette sculpture en marbre pour la
basilique Saint-Pierre. Cette œuvre, haute de 1,74m de haut, pleine d’inspiration et de
symbolisme, représente un accomplissement parfait de l’art chrétien. Le moment
représenté est postérieur à la descente de croix, sur les genoux de la vierge Marie repose le
corps du Christ.
2. David, est un chef-d'œuvre de la sculpture de la Renaissance, réalisé par Michel-Ange
entre 1501 et 1504. Il mesure 4,34 mètres de hauteur et il est tiré d'un bloc de marbre blanc
de Carrare, laissé à l'abandon après l'échec d'autres sculpteurs. Michel-Ange a
représenté David, une fronde (lanière de cuir servant de lance pierre) à la main, juste avant
son combat contre Goliath. La statue terminée, une commission de citoyens et d’artistes
les plus importants de la ville, décida de l’ériger sur la place principale de la ville, devant
le palais de la Seigneurie. C’était la première fois depuis l’antiquité, c’est-à-dire depuis
plus de mille ans, qu’une statue monumentale de nu était exposée dans un lieu public.
34
La pietà, Michel Ange David, Michel Ange,
La Chapelle Sixtine
35
Structure architecturale en trompe-l’œil de la voûte : La voûte se structure en
six lunettes (ou demi-lunes) verticales, situées au-dessus des fenêtres latérales.
Des pendentifs triangulaires et concaves s’articulent au-dessus des lunettes. Au-dessus des
pendentifs reliés par des arcs, se développe la voûte. Sur cette base, Michel-Ange conçoit
une architecture en trompe-l’œil qui servira de structure aux arcs rejoignant les pendentifs.
En faisant courir deux corniches, l'une en haut des lunettes et l'autre à la pointe des
intrados, il divise fortement l'espace de la voûte.
36
III- Michel-Ange Architecte :
2.
37
2. La place du Capitole:
Michel Ange fit œuvre d’urbaniste exemplaire en ordonnançant la place du Capitole.
Celle-ci est l’une des opérations majeures d’urbanisme engagées du XVI è siècle à Rome.
L’espace qui lui fut concédé en 1546 était fort réduit. Il plaça comme un pivot central la
statue équestre de Marc Laurèle, il disposa sur trois dimensions, le palais sénatorial au
fond, avec un double escalier accoté à la façade, et sur les côtés les palais jumeaux des
musées du Capitole et des Conservateurs. Ces palais offrent un profil non pas parallèle,
mais divergent comme les côtés d’un trapèze, et les édifices donnent l’illusion optique
d’une place plus étendue et plus profonde.
38
Basilique Saint-pierre,
Plan de Bramante Basilique Saint-pierre,
1505-1506 Plan de Raphaël
39
Façade de la basilique Saint-Pierre de Rome
40
ANDREA PALLADIO (1508-1580)
Avec Palladio l’architecture de la Renaissance atteignit un équilibre et une maturité qui
s’exprimèrent au XVI è siècle dans la république de Venise, en Vénétie et à Vicence,
soumise à la cité des doges. Après sa mort, le style architectural d’A. Palladio devint
encore plus influent, s’imposa non seulement en Italie, mais partout en Europe, dans des
pays aussi éloignés que la Russie, les Etats-Unis et surtout en Angleterre où de grands
architectes ont repris et ont développé ses idées et ses projets. On vit même l’essor d’un
véritable mouvement architectural, le palladianisme, qui influença durablement
l’architecture des époques suivantes, notamment le classicisme anglais.
41
La serlienne est un motif typique de l'architecture maniériste et vénitienne, cité pour la
première fois dans le traité de Sébastiano Serlio et employé, par la suite et d’une manière
fréquente, par A. Palladio d’où sa dénomination de fenêtre palladienne. La serlienne est
constituée de trois baies : une baie centrale couverte d'un arc en plein cintre soutenu par
des colonnes ou des piliers et deux baies latérales plus étroites et couvertes d'un linteau. La
serlienne constitue une variante de l’arc de triomphe romain.
42
II- LES VILLAS DE PALLADIO :
A- TYPOLOGIE :
Suivant les modèles antiques, deux types d’édifices se fixent au début du XVI è siècle : la
villa suburbaine, complément du palais urbain et située à proximité de la ville, et la villa
rustique située en pleine campagne, et qui fut le centre de gestion d’un domaine agricole.
43
4. Ordonnance de la villa :
- La villa rustique présente une hiérarchie fonctionnelle qui s’exprime à travers
l’ordonnance du bâtiment. Cette hiérarchie distingue la maison seigneuriale ou maison
principale, des communs qui s’étalent de part et d’autre de la maison principale ou se situer
en sous-sol.
- Le corps de la villa repose sur un socle délimité par un bandeau s’étirant sur toute la
largeur de la façade. Ce qui permet de protéger les pièces des communs contre l’humidité
et de mettre en valeur la position du bâtiment qui se détache du paysage environnant.
- Des escaliers monumentaux s’élèvent devant l’étage et conduisent vers la loggia.
- La villa principale est généralement composée de trois niveaux :
- D’un entresol destiné aux domestiques et aux salles des communs,
- D’un étage principal, ‘le piano nobile’, posé sur un socle imposant et d’un 2ème niveau.
- ‘Le piano nobile’ s’articule selon trois bandes verticales : celle du milieu correspondant
au domaine représentatif (position centrale de la salle principale) et les deux autres aux
suites d’habitations.
- Les limites entre les étages sont clairement définies et marquées en façade par une
corniche ou un bandeau double. D’où la fonction structurante de cet élément.
- L’avant-corps saillant et central du bâtiment : la loggia, domine la façade. Cette position
dominante de la loggia est le signe de la partie publique et représentative de la villa qui est
la pièce principale ainsi que du pouvoir et de la dominance des maîtres du lieu.
- Le fronton triangulaire de la loggia fait figure de signe représentatif obligatoire. Il
représente le couronnement de la pièce principale et la partie publique de la villa.
- Le vocabulaire des formes ne joue plus seulement le rôle d’un décor chargé de
significations, mais celui de constituer le signe extérieur de la disposition intérieure.
C- ŒUVRES ARCHITECTURALES:
1. La villa Cornaro :
La villa Cornaro est organisée autour d'une grande pièce de forme carrée ponctuée par
quatre colonnes : C’est la pièce principale, la salle de réception aménagée au cœur de la
maison. Son accès se fait par un étroit vestibule, côté façade principale et à partir de la
loggia, côté façade postérieure.
Les deux niveaux de la villa sont reliés par des escaliers jumeaux situés de part et d'autre
de la loggia donnant sur le jardin ; ils séparent nettement le domaine réservé à la
représentation, situé au rez-de-chaussée où les hôtes et clients sont accueillis et celui
réservé à l'habitation, situé à l'étage, comprenant les deux appartements des époux Cornaro.
Dans un des flancs du bâtiment se trouvent la cuisine et le garde-manger, dans l'autre les
pièces des domestiques. C’est la partie service de la villa.
L’entrée de la villa est marquée par la superposition de deux loggias à colonnes et
couronnées par un fronton triangulaire.
44
Plan et façade Principale Villa Cornaro
45
grande salle s’élève sur toute la hauteur du noyau du bâtiment et est divisée à l’horizontale
par une balustrade qui correspond à la division de l’étage.
- Les quatre façades avancées et identiques, dressent quatre portiques de temples romains
à hauts stéréobates et à colonnes ioniques au milieu des jardins. la Rotonde ouvre sur
quatre perspectives différentes qui offrent une vue panoramique sur l’environnement.
La villa Rotonda représente le point culminant de l’œuvre de Palladio. Elle représente
l’aboutissement de toutes ses recherches sur le plan centré. Cette typologie de villa sera
considérée comme un plan idéal durant trois siècles.
46
3. Le Théâtre Olympique de Vicence 1580 :
Le théâtre était l’un des équipements fondamentaux de la vie urbaine antique, en tant
qu’expression culturelle et architecturale. Le Théâtre Olympique construit par Palladio
représente le premier théâtre couvert permanent depuis l’antiquité.
Destiné à la reprise de pièces de théâtre antiques, Palladio a su ressusciter un ensemble
romain par les tribunes en hémicycle (cavea), couronnées d’une colonnade, face à
l’espace scénique avec son mur de scène très architecturé ; ouvrant en trompe-l’œil sur
trois passages convergents en perspective. Le ciel peint au plafond de la salle est une
référence supplémentaire aux théâtres antiques à ciel ouvert.
Avec cette œuvre, Palladio a marqué une étape capitale dans l’histoire de l’architecture
théâtrale. En rendant hommage à l’Antiquité, il inscrit dans le paysage de la ville du
XVI è siècle un signe de modernité.
47
CHAPITRE II : LE BAROQUE ET LE CLASSICISME
INTRODUCTION
Le baroque désigne le style qui est naît à Rome, Mantoue et Florence entre le XVI è et
XVII è siècle et s’est répandu dans la plupart des pays d’Europe. Il a poursuivi le
mouvement artistique de la Renaissance et a touché tous les domaines artistiques :
sculpture, peinture, littérature, architecture et musique. Il se caractérise par l’exagération
du mouvement et la surcharge décorative.
I- DEFINITION :
Le mot ‘baroque’ est issu du portugais ‘barroco’ qui désigne une perle irrégulière.
C’est en 1885, que, pour la première fois, le mot est utilisé pour décrire la période de l’art
succédant à la Renaissance, sous la plume de l’historien d’art suisse Jacob Burckahrdt.
Celui-ci considérait le baroque comme l’expression décadente de l’art de la renaissance.
On a longtemps perçu le terme baroque péjorativement pour qualifier un style bizarre et
une déviation stylistique des canons architecturaux classiques. Aujourd’hui on reconnaît
que toutes les ressources formelles et architectoniques du baroque résultent d’une volonté
rationnelle et sont apparentés au concept « d’œuvre totale ».
48
imposant et luxueux. Les nefs s’ornent de boiseries, de stucs peints, de sculpture et de
plafonds à caissons, de décorations somptueuses et de statues d’or. Les sujets affirment la
puissance divine dans des grandes compositions picturales tirées de l’Ecriture Sainte et du
Nouveau Testament. Architecture, sculpture et peinture créent l’illusion d’un nouvel
espace ouvert plus complexe que celui de la Renaissance, exubérant et somptueux. C’est la
naissance de l’art Baroque.
49
- L’utilisation en abondance des éléments décoratifs comme les guirlandes, les vases et
les urnes, les putti, les volutes en S, les œil-de bœuf, etc.
- Le chapiteau privilégié est le chapiteau composite et l’ordre préféré est l’amalgame des
ordres antiques.
6. La recherche d’effets spectaculaires :
- Mise en scène de l’espace pour créer des effets d’illusion optique qui estompaient les
limites de l’architecture, de la sculpture et de la peinture jusqu’à les rendre
méconnaissables : prolongement des éléments architecturaux ou décoratifs sur des surfaces
peintes, intégration de sculptures à des fresques.
- Les effets de lumière : La lumière est utilisée pour mettre en scène les effets de
perspectives, les ornements, les stucs, les peintures, la richesse des matériaux.
- La mise en scène baroque incluait également un jeu entre l’architecture et les espaces
urbains ouverts, exemple : la place Saint-Pierre de Rome.
50
2. Œuvres artistiques de Le Bernin :
2.1. Le David (1623-1624) ; 1,70m:
Le Bernin, représente David, quelques instants avant que celui-ci envoie la pierre qui tuera
le géant. D’où la torsion du corps montrant une expression d'effort intense aussi bien
physique que mental. Il sculpte un David en action où ses différents mouvements sont
présentés de façon multiples au spectateur : Du côté droit, celui-ci perçoit les mouvements
de David, sa foulée et comment, presque dans un saut, il tend sa fronde. Vu de devant, c'est
la pose juste une seconde avant le coup mortel qui est privilégiée. Enfin, la diagonale
permet de saisir cet équilibre entre le rythme du mouvement et la pose.
2.2. Le baldaquin du Bernin (1624-1632) : Le baldaquin en bronze de 29m de
haut, surmonte l’autel de l’église Saint-Pierre et crée ainsi sous la coupole un mouvement
ascensionnel. Il est composé de quatre colonnes colossales torsadées, ornées de cannelures
en spirale, de branches d’olivier et de lauriers, et surmontées de chapiteaux composites. Au
niveau inférieur, se trouve le tombeau de Saint Pierre. Ce qui en fait l’un des endroits les
plus vénérés par les chrétiens.
2.3. Eglise Saint André du Quirinal, Le Bernin, (1658-1678), Rome :
Cette église est considérée comme un des bijoux de l'architecture baroque italienne.
Le plan de l’église est une ellipse où l’entrée et l’autel sont placés sur son axe le plus court.
Le portail d’entrée est marquée par un imposant porche d’entrée semi circulaire.
Le contour de la façade concave et convexe est caractéristiques des réalisations du Bernin.
L’intérieur est richement décoré de marbres de couleurs et de stucs. La coupole à caissons
dorés est ornée en stucs surmonte la nef et est surmontée d’une lanterne . L’autel, entouré
de colonnes corinthiennes, des chapelles latérales font le tour de l’église. Les fresques du
plafond furent dessinées par Le Bernin.
51
Plan, porche d’entrée et coupole
de l’église Saint André du
Quirinal, Le Bernin, Rome
52
3. L’église de Saint-Charles des Quatre Fontaines de F. Borromini (1665-
1667) :
L’église Saint-Charles aux Quatre Fontaines est un petit édifice au plan elliptique basé sur
un ovale longitudinal associé à une croix grecque allongée. Les deux formes
s’interpénètrent par un jeu de lignes en ellipse qui créent une ligne ondulante dynamique.
En élévation, les arcs et les entablements sont soutenus par des ordres colossaux et portent
une coupole ovoïde à caissons. L’édifice est éclairé par un lanterneau. Les étages sont
séparés par une puissante corniche. Les verticales sont représentées par l’ordre colossal et
le petit ordre. La façade joue avec les courbes et contre-courbes qui créent un effet de
mouvement. L’ensemble est richement décoré et sculpté.
53
LE CLASSICISME XVIIe siècle
I- Définition :
Classicisme dérive du mot « classique » emprunté au latin classicus, c’est-à-dire « de
première classe ». Le terme a été employé dès le IIème siècle pour désigner un auteur ou
une œuvre d’excellence digne de devenir un modèle. Au Moyen Age, l’adjectif
« classique » est associé aux œuvres de l’Antiquité. A partir du XIXème siècle, le terme
désigne la production architecturale française du XVIIème siècle en opposition du
Baroque.
54
rotonde » constitue une originalité unique dans l'histoire de l'architecture française, due à
sa forme ovale, inhabituelle à l'époque pour une salle de réception.
Les jardins s’étendent à partir du château sur le modèle des jardins à la française.
55
2. Le château de Versailles :
Situé au sud-est de Paris, Le château de Versailles est le plus célèbre d’Europe. Il était à
l’origine un pavillon de chasse construit sous le règne de Louis XIII. Son fils Louis XIV,
qui avait été impressionné par les fastes de Vaux-Le-Vicomte, décida de l’agrandir et de
l’embellir. Le souverain voulait faire de Versailles le manifeste de l’absolutisme royal et
l’un des symboles de sa puissance. Il participa personnellement à la conception de cet
ensemble, dont il confia la réalisation à Le Vau, Le Brun et Hardouint-Mansart. Le château
de Versailles et son immense parc dessiné par Le Nôtre et orné de nombreuses statues
devait devenir, dans l’Europe entière, la plus prestigieuse illustration du classicisme
français.
- La Galerie des Glaces : elle fut conçut par Mansart et décorée par Charles Le Brun qui
réalisa notamment les peintures ornant les plafonds. Longue de 75m et large de 10m, elle
est dotée d’un salon à chacune de ses extrémités. Formée de plusieurs centaines de miroirs,
les quinze panneaux de glaces font face à autant de grandes fenêtres. Egalement salle du
trône, elle sert de salle de réception où sont reçus les ambassadeurs des monarchies
d’Europe. C’est l’occasion de splendides célébrations glorifiant le souverain Louis XIV.
- Les jardins de Versailles : Réalisés par André Le Nôtre, les jardins s’articulent selon
une organisation symétrique avec des terrasses et de grandes allées qui convergent vers la
façade du château. Le parc, d’une superficie de 100 ha, fut doté de parterres fleuris, de
haies taillées et de bosquets et fut agrémenté de bassins, de jets d’eau et de nombreuses
sculptures. Il symbolise la soumission de la nature disciplinée par l’homme.
Le jardin à la française est directement inspiré des jardins à l’italienne mais doté en général
d’une superficie plus grande. Triomphe de l’ordre sur le désordre et du roi sur le monde, il
culmine au XVIIe siècle avec la création des jardins de Versailles bientôt copiés par toutes
les cours d’Europe. Il se caractérise par:
- L’utilisation de formes géométriques où le végétale est taillé, pour former des
parterres, des murs et des topiaires.
- La symétrie axiale : c’est un principe majeure de la composition du château ainsi que
du jardin qui s’étale devant lui. L’axe ordonne les bassins, les terrasses, les bosquets, les
allées, etc.
- La perspective corrigée anticipe les déformations liées aux effets de fuite. Cette
réduction de l’effet perspectif peut se traduire par l’élargissement progressif des allées et
des compartiments pour raccourcir l'échelle du jardin (Vaux-le-Vicomte) ainsi que
l’écartement des alignements d'arbres par rapport à l'axe théorique.
- La terrasse surélevée domine l’ensemble du parc et offre un point de vue général sur
l’agencement du jardin.
- la théâtralité s'exprime par la surprise : le marcheur doit découvrir de nouvelles
perspectives ou des endroits cachés, les terrasses sont étudiées selon des profils qui
masquent des parterres nouveaux, etc.
- le spectaculaire culmine dans des jeux d'eau sous formes de fontaines, de jets, de
rideaux d'eau, de cascades ou de bassins.
- le symbolisme des jardins qui utilise des références mythologiques : les allées sont
rythmées par des statues à l'antique.
- Le jardin français est l'écrin ou le décor de la demeure. Il est dessiné comme un édifice,
en une succession de pièces que le visiteur parcourt, soumis à des surprises, des repos et
des perspectives, des lumières et des ombres. On y parle de salles, de chambres ou
de théâtres de verdure. On se déplace entre des murs de charmilles ou le long
d'escaliers d'eau. On recouvre le sol de tapis de pelouse brodés de buis, les arbres sont
taillés en rideau le long des allées.
Exemples de jardins à la française : Parc du château de Vaux le Vicomte, Parc du
château de Versailles.
I- LE NEOCLASSICISME :
C’est la tendance artistique de la seconde moitié du XVIIIe siècle et du début du XIXème
siècle. Le néoclassicisme est né à Rome, puis se répandit dans tous les pays européens
ainsi qu’aux Etats-Unis. A l’origine de ce mouvement, deux paramètres majeurs :
- Une réaction contre l’art aristocratique : Le néoclassicisme était lié aux évènements
politiques de l’époque (révolution française et le règne de l’empire de Bonaparte). Il fut
retenu comme art officiel par les nouvelles républiques issues des révolutions américaine et
française parce qu’il était associé à la démocratie de la Grèce antique et de la République
romaine.
- Une grande admiration pour l’art antique qui prit encore plus une force de symbole.
Les nouvelles découvertes archéologiques (Herculanum, Pompéi et Athènes) permirent un
élargissement du vocabulaire formel de cette nouvelle architecture et les architectes
commencèrent à prôner le style fondé sur les modèles gréco-romains.
58
montré que le mouvement des objets sur Terre et des corps célestes sont gouvernés par les
mêmes lois naturelles , il développa la loi universelle de la gravitation.
c- Une aspiration à la liberté et à une nouvelle forme de société : Ces grands penseurs
réclamaient aussi des changements politiques radicaux. Ils s’interrogent sur la notion de
droit, sur l’origine du pouvoir et sur les meilleures formes du gouvernement. Montesquieu
dénonce l’absolutisme. Il prône la séparation des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire,
dans lesquels les libertés de penser et d’expression seraient respectées.
Toutes ces réflexions vont aboutir à la révolution française de 1789 qui a provoqué le
renversement de la monarchie et l’établissement de la République. Les droits de l’homme
et d’un Etat démocratique furent ancrés pour la première fois dans le monde occidental
(Amérique du Nord, Etats-Unis), France).
V- ŒUVRE ARCHITECTURALE :
L’église Sainte-Geneviève, (Le Panthéon ) Paris (1757-1790):
- Œuvre de Jacques-Germains Soufflot (1713-1780) qui se voit confier en 1755, la
réalisation de ce projet spectaculaire qui cherche à surpasser les plus importantes églises
d’Europe, comme la basilique Saint-Pierre de Rome ou la cathédrale Saint-Paul de
Londres. Elle marque le début de l’ère néoclassique inspirée par la grandeur de la Rome
antique.
59
- L’église est un corps principal à croix grecque avec un temple néogrec en façade et une
coupole gigantesque à tambour au-dessus du transept. Celle-ci est entourée d’une
colonnade corinthienne circulaire.
- Avec son espace intérieur fortement illuminé, l’édifice prend le caractère d’une œuvre
fondatrice, symbole d’une nouvelle architecture religieuse. Les fines colonnes et les larges
baies pratiquées dans les murs, constituent une prouesse technique grâce à une nouvelle
utilisation des arcs de décharge et des arcs-boutants et à une armature de fer dissimulée au
regard.
- L’église fut transformée en « Panthéon des grands hommes » en 1791.
60
VI- ARCHITECTURE VISIONNAIRE ET UTOPIQUE :
Présentation:
En France, les architectes Etienne-Louis Boullée, Claude Nicolas Ledoux représentent un
courant architectural révolutionnaire à la fin du XVIIIe siècle. Ils réalisent des projets
utopiques modernes selon des formes simples et selon un langage formel classique aux
tracés clairs en rupture avec les procédés formels exubérants du Baroque.
Cette « révolution architecturale » initiée par Boullée et Ledoux, qui voulaient ramener
l’architecture au cercle et au carré, était utopique et en avance par rapport à son temps.
Leurs dessins restaient le plus souvent à l’état de projets en rupture avec les traditions, où
les volumes simples monumentaux cherchent à exprimer directement la symbolique de leur
programme.
Projet de la maison
des inspecteurs de la Loue
62
4- Le cénotaphe de Boullée :
Le plus célèbre des projets de Boullée, le cénotaphe pour le physicien, mathématicien et
astronome anglais Isaac Newton de 1784. C’est un projet qui répond d’une part, à la
vénération grandissante dont les héros du savoir font l’objet depuis le siècle des Lumières,
et constitue, d’autre part, l’exemple le plus significatif du caractère commémoratif de
l’architecture révolutionnaire.
Parmi les corps réguliers, c’était pour Boullée la sphère qui possédait la plus grande valeur,
parce qu’elle réunissait une symétrie complète et un aspect égal. C’est ainsi qu’il conçut
une sphère de 150m de diamètre pour le tombeau du physicien.
63
CHAPITRE IV : LES REVOLUTIONS INDUSTRIELLES DU XIXe
siècle
DEFINITION
On appelle révolution industrielle un changement dans les méthodes de production
industrielle qui a bouleverse la société. Un changement qui s’est réalisé grâce à des
innovations techniques multiples.
Au XIXe siècle, il y a eu deux révolutions de ce type qui ont profondément transformé
l’économie, la société et les paysages des pays industrialisés (l’Europe du Nord-Ouest, les
États-Unis et le Canada).
64
3- Une nouvelle organisation du travail :. Il s’agit de diviser et de chronométrer les
tâches des ouvriers dans les usines. Chaque ouvrier répète sans fin le même geste, le plus
vite possible. Ce travail « à la chaîne » permet de faire appel à une main-d’œuvre peu
qualifiée et de réaliser des gains de productivité importants. Dans le même temps, les
machines-outils commencent à remplacer les ouvriers.
4- De Nouveaux Programmes Fonctionnels : Produits en série, la fonte, le fer, l’acier, le
verre, puis le béton armé se mettent au service de programmes nouveaux : gares (gare du
nord de Paris), usines, édifices culturels (salle de lecture de la Bibliothèque Nationale à
Paris, Henri Labrouste, 1857-1867), marchés couverts (Halles de Paris, Victor Baltard,
1854-1866), ouvrages d’art (Viaduc de Garabit, Gustave Eiffel, 1880-1884), grands
magasins (les Galeries Lafayette, situées Boulevard Haussmann) , hôpitaux et prisons.
A- OBJECTIFS DE L’URBANISATION:
1- Eradiquer les habitats insalubres datant de plusieurs siècles.
2- moderniser la ville.
3- Permettre un meilleur écoulement des flux des hommes et des marchandises pour une
meilleure efficacité économique.
4- Permettre un meilleur écoulement de l'air et de l'eau, en adéquation avec les théories
hygiénistes.
5- Faciliter le maintien de l'ordre et la circulation des troupes.
.
B- PLAN D’URBANISATION
Adopté par le baron Haussmann, le plan d’urbanisation est fondé sur le goût et l'efficacité
de la ligne droite :
- De grands boulevards et de larges avenues furent percés, d'autres artères furent
considérablement élargies. La plus célèbre est l’Avenue des Champs-Elysées.
- Conception de places en étoile. Douze avenues convergent sur la place de l’Etoile,
devenue place Charles-de-Gaulle, en 1969.
- Construction de nouveaux édifices tels que Halles, gares (la Gare de Lyon, la Gare du
Nord) , théâtres tel que l’Opéra Garnier.
- Aération de la ville par l’aménagement de parcs et jardins : le parc Monceau, Les bois
de Vincennes et de Boulogne font l'objet d'un tracé qui transforme des ‘espaces verts’ à
l'état brut en hauts lieux pour la promenade.
- L’immeuble haussmannien s’impose comme modèle de référence : l’immeuble de
rapport et l’hôtel particulier.
65
- Les réseaux d’égouts sont modernisés.
Le Paris d'Hausmann sera cependant une ville pour les bourgeois, composée au centre
d'îlots résultants de larges percées dans l'habitat ancien. La population ouvrière, elle, est
refoulée vers les quartiers périphériques. Les transports urbains sont développés. De grands
axes relient les nouvelles gares créées après l'avènement du chemin de fer.
C- L’IMMEUBLE HAUSSMANNIEN
- Mixité Sociale : Au début du XIXème siècle, la politique de Napoléon III était de
mélanger les différentes classes sociales dans les immeubles. Cependant, la croissance de
la population est si rapide et le coût des logements si élevés que l'on doit construire des
immeubles collectifs de plusieurs étages.
La coupe d'un appartement parisien en 1853 montre encore la mixité sociale : la famille du
concierge au rez-de-chaussée, le couple de riches bourgeois au premier étage, les familles
des classes moyennes, un peu plus haut et un peu plus à l'étroit dans les étages, les pauvres,
les domestiques, les artistes dans les mansardes,
Mais le prix de ces nouveaux logements écarte les ouvriers du centre des villes. Ils
s'installent en banlieue ou dans des quartiers anciens.
- La façade du style Haussmannien : est construite en pierre de taille. L’immeuble type
se compose de la manière suivante :
- Rez-de-chaussée haut de plafond pouvant abriter des commerces avec un premier
étage , dénommé entresol, pour le logement des magasins ou le stockage des marchandises.
Ces deux étages sont le plus souvent striés de manière horizontale.
- Deuxième étage « noble », avec balcons et des encadrements de fenêtres plus riches.
- Troisième et quatrième étages avec des encadrements de fenêtre moins riches.
- Cinquième étage avec balcon filant. Un étage qui n’est pas ‘ noble’, mais dispose d’un
balcon dans un soucis d’équilibre dans l’esthétisme de la façade.
- Dernier étage servant de combles ou d’appartements de service.
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IV- REVOLUTION INDUSTRIELLE ET ARCHITECTURE
1- DEFINITION ET CARACTERISTIQUES :
L'historicisme est un courant artistique du XIXe siècle qui puise ses sources et son
inspiration dans le passé, tout en privilégiant une approche rationnelle. Il correspond à une
phase unique dans l'architecture où de nombreux et différents styles cohabitent. Ce qui a
engendré un art éclectique qui mêle différentes références du passé tels que l’art roman,
byzantin, mauresque, gothique et la renaissance italienne. Cette tendance consiste en
l’utilisation:
- Des formes du passé sur le plan architectonique et ornemental.
- Des ressources du progrès technique (structures métalliques) mais qui étaient
dissimulées par des façades néo-romane, néo-byzantine ou néo-gothique.
Ce procédé d’assemblage du neuf avec du vieux est caractéristique de l’éclectisme
historique.
2- ŒUVRES ARCHITECTURALES :
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Plan et Façades de l’Opéra Garnier, Charles Garnier,
1871-1874, Paris
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b- La Gare du Nord, Jacques Hittorff, 1861-1866, Paris :
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B- DEUXIEME TENDANCE : ARCHITECTURE METALLIQUE OU
ARCHITECTURE DES INGENIEURS
A partir de la fin du 19ème siècle, les architectes prirent conscience que les matériaux
produits industriellement permettaient non seulement des créer des formes et des structures
sans précédents, mais aussi de développer un nouveau langage décoratif. L'architecture du
fer séduit, par ailleurs, les ingénieurs pour la robustesse naturelle du matériau, mais aussi
parce qu'il donne une certaine légèreté aux constructions et autorise la création de
bâtiments plus aériens, plus modernes et plus résistants. Les ingénieurs peuvent enfin faire
preuve d'audace architecturale et libérer leurs envies artistiques.
CARACTERISTIQUES GENERALES :
- L'émergence de l'industrie métallurgique permet d'allier la technique à l'art.
- Le fer s’impose à la fois pour sa rapidité d’exécution, son prix et la facilité de son
transport.
- Les constructions massives sont remplacées par des édifices à ossature métallique, plus
légère, d’une étendue et d’une hauteur inégalés, bâtis dans des délais records grâce à
l’utilisation des matériaux préfabriqués.
- La fonction du bâtiment prime sur son ornementation.
- Architecture nouvelle : formes, structures et langage décoratif nouveaux.
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b- La Tour Eiffel : C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, date qui
marquait le centenaire de la Révolution française qu’un grand concours est lancé dans le
Journal officiel. Le pari est d’étudier la possibilité d’élever sur le Champ-de-Mars une tour
de fer, à base carrée, de 125 mètres de côté et de 300 mètres de hauteur. Choisi parmi 107
projets, c’est celui de Gustave Eiffel, entrepreneur, Maurice Koechlin et Emile Nouguier,
ingénieurs et Stephen Sauvestre, architecte qui est retenu. Idéalement placée à l'entrée de
l'exposition, les visiteurs, venus du monde entier, n'ont d'yeux que pour elle, majestueuse
au-dessus de l'immense foire. La tour, a elle seule, vole la vedette à toutes les autres
attractions de l'Exposition.
La Tour Eiffel
1887-1889
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La Galerie de Machines,
Louis Dutert, 1889.
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CHAPITRE V : MOUVEMENTS D’AVANT-GARDE DU 20e siècle
I- DEFINITION :
C’est un mouvement d'architecture et d'urbanisme nommée ainsi, car les premières
réalisations qui en découlèrent se firent à Chicago, aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.
L'événement catalyseur de ce mouvement fut le grand incendie de Chicago qui eut lieu le 8
octobre 1871 : une grande partie du centre-ville fut détruite, et la nécessité de sa
reconstruction permit l'émergence d'une nouvelle approche de la construction d'immeubles
basée sur l’utilisation des nouveaux matériaux et des techniques constructives.
II- CONTEXTE :
- En 1871, un incendie ravagea la quasi-totalité de la ville de Chicago dont le centre était
construit en bois.
- Augmentation démographique : la population passe de 300 000 habitants en 1870 à
1 700 000 en 1900.
- Essor du capitalisme grâce au développement des industries.
- Naissance de la grande bourgeoisie industrielle qui devient la clientèle des architectes.
Elle se fait construire des maisons somptueuses et des immeubles commerciaux dans le
quartier d’affaires.
- Accroissement du travail tertiaire qui provoque une demande considérable d’immeubles
commerciaux, de grands magasins et d’hôtels.
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V- NOUVELLE ESTHETIQUE DE L’ARCHITECTURE :
- La devise de l’architecte Louis Sullivan ‘form follows function’ (la forme suit la
fonction) devient le principe directeur de l’architecture moderne. La fonction attribuée à
chaque étage de ses bâtiments se lit sur leurs façades organisées sur le modèle classique
‘base, fût et chapiteau’ :
Rez-de-chaussée et 1er étage forment un socle à grandes fenêtres pour les espaces semi-
publics : magasins, banques.
Les étages du fût avec leur trame régulière de fenêtres sont destinés aux bureaux.
Le sommet (chapiteau) abrite les installations techniques et est différencié du reste de
l’immeuble.
- La rationalisation de l’espace intérieur devient plus flexible puisqu’il est indépendant de
la structure porteuse.
- Modernité de l’architecture par le mur rideau, l’absence ou l’économie de décor et la
réflexion de la fonction interne sur l’aspect externe de l’édifice.
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Le First Leiter Building,
William Le Baron Jenney,
Le Home Insurance Building,
Chicago, 1879.
Wiliam Le Baron Jenney,
Chicago, 1885.
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L’ART NOUVEAU, Fin XIXe – début XXe siècle
I- DEFINITION
L'Art nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle
(1890- 1905). Il est né en réaction contre le rationalisme géométrique de l’ère industrielle.
C’est un style essentiellement décoratif qui a cherché à mettre en relief la valeur
ornementale de la courbe, qu'elle soit d'origine florale, animale ou géométrique. Les
artistes de l’art nouveau prônent la théorie de ‘l’art utile’, c'est-à-dire l’art qui doit aller à la
rencontre des masses, se mêler à la vie quotidienne : C’est la fonction sociale de l’art. Ils
rejetèrent les références classiques héritées de la Renaissance (symétrie, canons gréco-
latins, etc.) et refusèrent l'idée d'une séparation entre arts nobles (peinture et sculpture) et
arts mineurs (arts décoratifs). L'Art nouveau a ainsi profondément transformé le décor
intérieur et l'architecture. En rejetant le conformisme et en redéfinissant la relation de l'art
et de l'industrie, ses artistes ouvrirent la voix de l'art et de l'architecture modernes.
II- CARACTERISTIQUES
- Référence à la Nature : l'art nouveau se caractérise par la présence de rythmes, de
couleurs et d’ornementations inspirés de la nature : arbres, fleurs, insectes, animaux.
- Le langage pictural et l’invention des formes s’orientent vers les courbes, les
arabesques, les sinuosités.
- Possibilité de reproduire ces formes industriellement.
- Unité entre art et technique par le rassemblement des maîtres artisans et des architectes.
L’architecture devient la synthèse de tous les arts où l’architecte conçoit les plans des
bâtiments mais aussi les intérieurs, de la poignée de la porte au luminaire, en passant par le
mobilier et les tapis. C'est la naissance d'un Art total.
- Recherche des effets dissymétriques et des compositions en diagonale.
- En Belgique, les principaux représentants de l'Art nouveau sont les architectes Victor
Horta (hôtel particulier pour l'ingénieur Tassel en 1892-1893, à Bruxelles), et Henri Van
de Velde. En 1893, Victor Horta construit à Bruxelles l'hôtel Tassel, considéré comme le
tout premier édifice Art nouveau à exploiter la ligne courbe. La fluidité des espaces fait
référence aux courbes végétales qui investissent ferronneries, mosaïques, fresques et
vitraux, éléments tant structures qu'ornements. La révolution stylistique de Horta se
caractérise par le plan ouvert, la diffusion de la lumière et l’intégration des lignes courbes
de la décoration à la structure du bâtiment. Il conçoit le moindre détail du bâtiment, depuis
la poignée de porte ou la sonnette, jusqu’à la moindre pièce de mobilier.
- En Écosse, Charles Rennie Mackintosh donna à l'Art nouveau un caractère austère et
sobre en appliquant à la fois la courbe d'inspiration florale et la rigueur géométrique à
l'architecture, au mobilier et aux objets pour lesquels il utilisait le verre et l'émail.
- En Espagne, c'est l'architecture, à décor exclusivement floral, d'Antoni Gaudí qui
impose le style Art nouveau. Le parc Güell et la casa Milá de Barcelone donnent
l'impression d'être des organismes végétaux aux courbes ondulantes.
- En France, l'Art nouveau est représenté par Hector Guimard qui dessina notamment
les bouches du métro parisien, 1898-1901.
- En Autriche, Gustave Klimt est la figure viennoise la plus importante de l’Art nouveau.
Il peint des paysages, des allégories (des personnifications de choses abstraites) ou des
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portraits. Ses toiles, au départ inspirées des effets de lumières et d’optique de
l’impressionnisme, deviennent peu à peu plus personnelles, plus abstraites, révélant
toujours l’érotisme et la nudité. L'accumulation de petits motifs décoratifs et l'érotisme sont
deux caractéristiques de l'art de Gustav Klimt.
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.
Détails Rampe et
Poignée de Porte
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Parc Güell, réalisé par Antoni Gaudi, Barcelone, Espagne, 1900-1914
C’est un parc conçut sur le modèle anglais où l’architecte s'est efforcé de conserver le
relief naturel. Laissant libre cours à son imagination, Gaudi a produit une œuvre originale
tout en courbes qui s'intègre à la nature et la reproduit, les colonnes des allées simulant par
exemple des troncs d'arbres. Le parc d'une superficie de 20 hectares, est un jardin, avec
quelques constructions à l'intérieur. Il est composé de :
- Une salle hypostyle aux cent colonnes doriques qui devait servir de marché.
- Une place centrale, à l'image des agoras antiques, intégrant le plus long banc ondulé du
monde (110 m). Ce banc est remarquable: assis dans une boucle, on est à la fois dans un
espace intime et ouvert sur les voisins et sur la place, lieu de rencontres très apprécié.
- Une série de viaducs à marcher qui sont également assez larges pour le passage des
voitures.
- Des fontaines dont la plus célèbre est sous forme de salamandre recouverte de trencadis.
Le trencadis est une technique de mosaïque utilisant des morceaux cassés et dépareillés de
faïence ou de verre de couleur. Elle est abondamment utilisée sur les bâtiments, les
fontaines, le banc principal et d'autres constructions du parc.
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BIBLIOGRAPHIE
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