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Problèmes de concours

et
outils de démonstration en géométrie plane
Cet article est composé de deux parties et une annexe.

Dans la première partie, intitulée « Toutes les pistes mènent à l’orthocentre », on


montre, de plusieurs façons, le concours des hauteurs d’un triangle. Ce qui est important dans cette partie
ce n’est pas le résultat à prouver (résultat classique et connu) mais plutôt la diversité des outils et des
méthodes utilisés pour y arriver.
Parmi les outils utilisés dans cet article, on cite :
* L’outil des configurations de base.
* L’outil vectoriel.
* L’outil analytique.
* L’outil «calcul barycentrique ».
* L’outil des transformations :
* Le théorème de Ceva. 

Dans la deuxième partie, intitulée « Un concours en cache un autre », on montre que,
dans un triangle, de trois céviennes concourantes, peuvent découler trois autres qui le sont aussi.
On traitera comme exemples les symétriques des médianes (ou les hauteurs) par rapport aux bissectrices
ou plus généralement le concours des « sycéviennes » de céviennes concourantes.
Dans cette partie on a eu recours, à plusieurs reprises, au théorème de Ceva sous sa forme classique mais
surtout sous sa forme trigonométrique, forme qui est parfois plus adéquate pour résoudre certains
problèmes comme c’est le cas des problèmes traités dans cette partie.

La partie annexe contient quelques précisions relatives à des notions, des propriétés
ou des théorèmes auxquels on a fait appel dans les deux parties de cet article telles que : coordonnées
barycentriques, théorème de Ceva, puissance d’un point par rapport à un cercle, …

ALI RAHMOUNI

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Première partie : Toutes les pistes mènent à l’orthocentre
Soit ABC un triangle non rectangle. On se propose dans ce paragraphe, de montrer de différentes façons
que ses trois hauteurs sont concourantes. Plusieurs outils seront mis en évidence tels que : Configurations
de base, transformations, calcul vectoriel, calcul barycentrique, triangles semblables, points cocycliques,
théorème de Ceva, puissance d’un point par rapport à un cercle, ...

1ère piste : hauteurs de l’un médiatrices de l’autre.


De chaque sommet du triangle ABC on mène la parallèle au côté opposé de ce triangle. Les
intersections de ces droites nous donnent le triangle A’B’C’. (Les deux figures correspondent aux cas ou le
triangle est acutangle ou obtusangle)
Les hauteurs du triangle ABC sont les médiatrices du triangle A’B’C’, elles sont donc concourantes.

2ème piste : Méthode d’Archimède


Cas où ABC est un triangle acutangle.
Soit H le point de concours des hauteurs (BB’) et (CC’) et A’ le point d’intersection des droites (AH) et [BC].
Le quadrilatère BC’B’C est inscrit dans le cercle C1 de diamètre [BC].
^’ =^
Donc : CBB CC ’ B ’=^HC ’ B’ (1)
Le quadrilatère AC’HB’ est inscrit dans le cercle C2 de diamètre [AH].
Donc :^
HC ’ B’ =^HAB ’=^ A ’ AC (2)
^’ = ^
Les égalités (1) et (2) donnent : CBB A ’ AC
les triangles CBB’ est CAA’ ayant l’angle C commun sont donc deux triangles semblables et par suite
^
CB' B = ^AA ' C = 90° et par suite (AH) et perpendiculaire à (BC).

2
Cas où ABC est un triangle obtusangle.
Si le triangle est obtusangle on procèdera de la même façon en remplaçant le quadrilatère BC’B’C par BB’C’C et en
choisissant convenablement les angles.

Remarque1 : En procédant d’une manière semblable on démontre que les hauteurs du triangle acutangle ABC sont
les bissectrices du triangle orthique A’B’C’.

Remarque 2 : Si le triangle ABC est obtusangle les hauteurs du triangle ABC sont les bissectrices intérieures ou
extérieures du triangle orthique A’B’C’. Plus précisément :
Si l’angle A (respectivement l’angle B, l’angle C) est obtus la hauteur issue de A (respectivement B, C) est une
bissectrice intérieure du triangle A’B’C’ et les deux autres sont deux bissectrices extérieures.

3ème piste : L’outil vectoriel. Première relation vectorielle d’Euler.


Enoncé de la première relation d’Euler. Soit ABC un triangle. Pour tout point M du plan on a :

MA . ⃗
⃗ BC +⃗
MB . ⃗
CA +⃗
MC . ⃗
AB=0

MA . ⃗
En effet : ⃗ BC +⃗ MB . ⃗
CA +⃗
MC . ⃗
AB=⃗ MA . ⃗
¿¿
Utilisons cette relation pour montrer le concours des trois hauteurs.
Soit H l’intersection de deux parmi les hauteurs de ce triangle (par exemple celles issues de A et de B).
Montons que H appartient à la troisième hauteur.
En remplaçons M par H dans la relation d’Euler on obtient :

HA . ⃗
⃗ BC + ⃗HB . ⃗
CA + ⃗
HC . ⃗
AB=0.Or⃗ HA . ⃗BC =⃗ HB . ⃗
CA=0, donc ⃗ HC . ⃗
AB=0
Par suite le point H est un point de la troisième hauteur (celle issue du point C).

4ème piste : L’outil vectoriel. Deuxième relation vectorielle d’Euler


Soit ABC un triangle et soit O le centre de son cercle circonscrit. On désigne par H l’unique point du
OH =⃗
plan tel que :⃗ OA + ⃗
OB +⃗ OC.
Le point H appartient aux trois hauteurs du triangle ABC.
OH =⃗
En effet :⃗ OA + ⃗OB .+ ⃗
OC donne ⃗ OA +⃗AH =⃗ OA + ⃗
OB +⃗ OC donc
'
AH =⃗
⃗ OB+ ⃗OC =2⃗ OA où A’ est le milieu de [BC]. D’où (AH)est perpendiculaire à ( BC ) .
On montre de même que : ⃗ BH =⃗ OA +⃗
OC =2⃗ OB ' où B’ est le milieu de [AC].
CH =⃗
D’où (BH)est perpendiculaire à ( AC ) et que ⃗ OA + ⃗OB =2⃗ OC ' où C’ est le milieu de [AB].
D’où (CH)est perpendiculaire à ( AB ) .
Conclusion : les hauteurs d’un triangle ABC sont concourantes en H, unique point vérifiant la relation
OH =⃗
d’Euler :⃗ OA + ⃗ OB +⃗
OC.

5ème piste : Une relation métrique caractéristique de la hauteur. (Voir Annexe1)


Soit ABC un triangle non rectangle, A’ le pied de la
hauteur issue de A et M un point quelconque du plan.
[ M appartient à la hauteur (AA’) ] ⟺[
MB 2−MC 2=AB 2 −AC 2]
Cette propriété permet de prouver le concours des hauteurs
en effet :
Soit H le point de concours de la hauteur issue de A et de celle
3
issue de B. On a donc :
HB 2−HC 2= AB 2− AC 2 et HC 2−HA 2 =BC 2−BA 2
par addition on aura HA 2−HB 2=CA 2−CB 2 ce qui prouve que le point H appartient aussi à la hauteur issue
de C

6me piste : Calcul Barycentrique.


Soit ABC un triangle non rectangle et soit A’, B’ et C’ les pieds des hauteurs. On a (voir Annexe 2B) :
A´' B tan ( C )
A’ est le barycentre de {(B, tan(B)) , (C, tan(C))} ou encore = −¿ .
AC'´ tan ( B )

B´' C tan ( A )
B’ est le barycentre de {(A, tan(A)) , (C, tan(C))} ou encore = −¿ .
B'´ A tan ( C )

C´' A tan ( B )
C’ est le barycentre de {(A, tan(A)) , (B, tan(B))} ou encore =−¿ .
C´' B tan ( A )
Application aux hauteurs d’un triangle. Soit H le barycentre de {(A, tan(A)), (B, tan(B), (C, tan(C) }.
Montrons que le point H appartient aux trois hauteurs.
D’après l’associativité du barycentre on a :
Le point H est le barycentre de {(A, tan(A)), (A’, tan(B) + tan(C)} donc H appartient à la hauteur (AA’).
Le point H est le barycentre de {(B, tan(B)), (B’, tan(A) +, tan(C)} donc H appartient à la hauteur (BB’).
Le point H est le barycentre de {(C, tan(C)), (C’, tan(B) +, tan(A)} donc H appartient à la hauteur (CC’).
Par suite le point H appartient aux trois hauteurs et par suite c’est l’orthocentre du triangle et on a de plus
montré que L’orthocentre H d’un triangle (non rectangle) ABC est le barycentre des sommets A, B et C
affectés respectivement des coefficients tan(A), tan(B) et tan(C).

7ème piste : Le théorème de CEVA : (voir Annexe 2A).


Par application du théorème de Ceva et des propriétés barycentriques mentionnées
A´' B B´' C C´' A tan ( C ) −tan ( A ) −tan ( B )
précédemment on a : ´' × ´' × ´' = (−¿
AC BA CB tan ( B )
¿(tan (C ) )(
tan ( A ) )
=−1.

Donc les hauteurs sont concourantes.

8ème piste : Puissance d’un point par rapport à un cercle. (Voir annexe3)
On va prouver le concours des hauteurs en utilisant la notion de « puissance d’un point par
rapport à un cercle ».
Soit ABC un triangle et soit C son cercle circonscrit. La hauteur issue de A coupe (BC) en A’ et recoupe le
cercle C en un point D. Désignons par H le symétrique du point D par rapport à A’.
On va montrer que H est le point de concours des trois hauteurs.
Pour cela il suffit de montrer que⃗ BH . ⃗
AC =0 et que ⃗CH . ⃗
AB=0.
AC =(⃗ B A +⃗
' '
BH . ⃗
⃗ A ’ C ¿= ⃗
A H ) . ¿ +⃗ BA ' .⃗
AA '+⃗
BA ' .⃗
A ' C+⃗
A ' H .⃗
AA ' +⃗
A ' H .⃗
A'C

BA ' .⃗
=⃗ A ' C +⃗
A ' H .⃗
AA '= ⃗
BA ' .⃗
A ' C +⃗
A ' D .⃗
A ' A.

Or si on désigne par PC(A’) la puissance du point A’ par rapport au cercle C , on a :

A ' A .⃗
PC(A’)=⃗ A ' D=⃗
A ' B .⃗
A ' C. Par suite⃗
BH . ⃗
AC =⃗
BA ' .⃗
A ' C +⃗
A ' D .⃗
A ' A = - PC(A’)+ PC(A’) = 0.

4
CH . ⃗
De la même façon on montre que⃗ AB=0

Remarque : De cette démonstration et à part le concours des hauteurs on peut déduire deux propriétés
intéressantes :
Première propriété : Pour tout triangle, les symétriques de l’orthocentre par rapport à ses trois côtés
appartiennent au cercle circonscrit à ce triangle.
Deuxième propriété : Pour tout triangle non rectangle ABC si H désigne son orthocentre et A’, B’ et C’
désignent respectivement les pieds des hauteurs issues de A, B et C, on a : HA.HA’=HB.HB’=HC.HC’
En effet : Désignons par D, E et F les symétriques du point H par rapport aux côtés du triangle ABC ( figure
ci-contre). En donnant trois expressions de la puissance du point H par rapport au cercle circonscrit on a :

HA.HD = HB.HE = HC.HF or HD=2HA’, HE=2HB’ et HF= et HC’ d’où le résultat HA.HA’=HB.HB’=HC.HC’

9éme piste : l’outil des transformations (l’homothétie).


Soit ABC un triangle et soit : A’, B’ et C’ les milieux de ses côtés, G son centre de gravité et O le centre e
son cercle circonscrit. L’homothétie de centre G et de rapport (-2) transforme la droite (OA’) en une droite
qui lui est parallèle et qui passe par A qui n’est autre que la hauteur issue de A.
De même les images de (OB’) et (OC’) sont les hauteurs issues respectivement de B et de C.
Comme les droites (OA’), (OB’) et (OC’) sont concourantes en O alors leurs images, les hauteurs du triangle,
sont concourantes au point H image de O par cette homothétie et on a : ⃗ OH= -2 ⃗OG  .
De plus on a : AH= 2 OA '   BH= 2 OB '   ; CH = 2OC '  . La droite (OH) est la droite d’Euler.
⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗

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10ème piste (Reformulation et généralisation de la 7ème
piste) :
Soit ABC un triangle, A’, B’ et C’ les milieux de ses côtés
et G son centre de gravité. Soit P un point du plan.
On considère les droites dA, dB et dC parallèles à (PA’), (PB’)
et (PC’) passant respectivement par A, B et
C.
1) Les droites dA, dB et dC sont concourantes en un point Q
et les trois points P, G et Q sont alignés.
2) Soit O le centre du cercle circonscrit au triangle ABC. Si le point P est en O, on retrouve le concours des
hauteurs et la relation vectorielle classique ⃗GH =−2 ⃗ GO .

Justification: 1) L’homothétie de centre G et de rapport (-2 ) transforme les points A’, B’ et C’ en A, B et C.


Elle transforme donc les droites (PA’), (PB’) et (PC’) respectivement en d A, dB et dC. Comme (PA’), (PB’) et
(PC’) sont concourantes en P alors les droites (PA’), (PB’) et (PC’) le sont aussi et leur point d’intersection Q
est l’image du point P par cette homothétie donc ⃗ GQ=−2 ⃗ GP .
2) Si le point P est en O, les droits (OA’), (OB’) et (OC’) ne sont autres que les médiatrices du triangle ABC et
Les droites dA, dB et dC ne sont autres que ses hauteurs et H est donc l’orthocentre du triangle.
On retrouve ainsi tous les résultats classiques établis dans la piste précédente.

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Deuxième partie : Un concours en cache un autre
Définition 1 : On appelle cévienne d’un triangle, toute droite passant par un somment de ce triangle et
coupant le côté opposé (par exemples les médianes les bissectrices intérieures, les hauteurs, sont des
céviennes et si le triangle n’est pas isocèle les bissectrices extérieures le sont aussi).
Remarque : Parfois, pour un triangle ABC par exemple, on utilise la phrase « une A- cévienne » pour dire
« une cévienne passant par A » (De même pour une B- cévienne, une C- cévienne 

Théorème : Points de Terquem : Soit ABC un triangle et soientd, d’ et d’’ trois céviennes concourantes
passant respectivement par A, B et C et coupant les côtés opposés (ou leurs prolongements)
respectivement en A’, B’ et C’. Soit I le point de concours de ces trois droites.
Si le cercle circonscrit au triangle A’B’C’ recoupe les côtés du triangle en trois autres points M, N et P qui
sont les pieds de trois céviennes, ces trois nouvelles céviennes sont elles aussi concourantes en un point J.
Le point J est appelé conjugué cyclocevien du point I et les six points A’, B’, C, M, N et P sont appelés Points
de Terquem.

Justification du concours des nouvelles céviennes (AM), (BN) et (CP)).


Les droites (AA’), (BB’) et (CC’) étant concourantes ou parallèles on a donc d’après Céva

A´' B B ´' C C '´ A


× × =−1Pour montrer que les droites (AM), (BN) et (CP) sont concourantes (ou parallèles )
A ´' C B ´' A C ´' B
il suffit de monter que
ḾB NC ´ ṔA
× × =−1Si on désigne par P(A) La puissance du point A par rapport au cercle C on a :
ḾC NA ´ PB
´

´ × AB
´ '= AC
´ ' × AP
´ ceci implique C ´' A NA
´
P(A) = AN = (1)
B'´ A PA´

7
´ BC ´ × BA
´ ' = BM ´ ' A ´' B PB ´
De même : P(B) = BP× ceci implique = (2)
C ´' B ḾB

´ ' × CM
´ =CB
´ ' × CN
´ B ´' C ḾC
P(C) =CA ceci implique = (3)
A ´' C NC´
En multipliant ces trois égalités membre à membre on obtient

A´' B B ´' C C ´' A -1


× × =¿ ¿)
A ´' C B ´' A C ´' B
Le premier membre est égal à (-1)par hypothèse donc le deuxième membre est égal à (-1 ), donc son
ḾB NC ´ ṔA
inverse qui est × ×
ḾC NA PB
´ ´ est aussi égal à (-1) et par suite Les droites (AM), (BN) et (CP) sont
concourantes ou parallèles.
Remarque : On peut aussi justifier, et plus rapidement, le concours de ces nouvelles céviennes (AM), (BN)
et (CP)) en utilisant Le théorème de Carnot (voir annexe 4).

Droites Isotomiques de droites concourantes. Quelques définitions et une propriété


).
Définition2 : Soit ABC un triangle, ∆ une « A- céviènne » et A’ le milieu du côté [BC]. On désigne par M
l’intersection de∆ avec le côté opposé et par M’ son symétrique par rapport au milieu A’de [BC]. La droite
(AM’) est appelé droite isotomique de la céviènne ∆ ou de la cévienne (AM).
(Définition semblable pour l’isotomique d’une B-céviènne et d’une C-cévienne ).

Une propriété : Soit ABC un triangle et (AM), (BN) et (CP) trois céviennes concourantes (ou parallèles) de ce
triangle et soit (AM’), (BN’) et (CP’) leurs isotomiques. Les droites (AM’), (BN’) et (CP’) sont aussi
concourantes (ou parallèles).
En effet : Les droites (AM), (BN) et (CP) étant trois céviennes concourantes (ou parallèles) on a donc :

´
PA ´
ḾB NC
× × =−1(Théorème de Ceva ).
PB
´ ḾC NA
´

Or la symétrie centrale de centre A’ échange les couples (M,C) et (M’,B).


La symétrie centrale de centre B’ échange les couples (N,C) et (N’,A)
La symétrie centrale de centre C’ échange les couples (P,A) et (P’,B). Par suite :

8
´
PA ´
ḾB NC P ´' B M ´' C N ´' A
× × = × × = -1.
PB
´ ḾC NA
´ P ´' A M´' B N ´' C

Les droites (AM’), (BN’) et (CP’) sont donc concourantes (ou parallèles).

Cas particuliers : Pour tout triangle les droites isotomiques des hauteurs (respectivement bissectrices) sont
concourantes.
Un cas particulier : cercles inscrit et exinscrit.  Point de Gergonne.
Si on prend trois céviennes concourantes elles définissent un triangle pédal et si on prend leurs
isotomiques elles sont concourantes et elles définissent un deuxième triangle pédal. Ces deux triangles
« pédaux » on la même aire. (Je cherche encore la justification de cette propriété que j’ai vérifiée avec
GeoGebra sur plusieurs cas de figures)

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Concours des symedianes et des sycéviennes. Cas particulier des hauteurs.
Définition d’une symédiane : Soit ABC un triangle. La symédiane en un sommet A (respectivement B, C)
d’un triangle est la droite symétrique de la médiane issue de A (respectivement B, C) par rapport à la
bissectrice intérieure de l’angle ^ ^)
A(respectivement ^B , C
Exemple 1 : Concours des symédianes. Point de Lemoine.
Les trois symédianes d’un triangle sont concourantes.
Pour justifier ceci, on va utiliser la forme trigonométrique du théorème de
Ceva.

Les médianes (AH), (BG) et (CI) sont concourantes donc :


BAH ) sin( ^
sin( ^ ^
ACI) sin( CBG)
× × =1
sin( ^
HAC ) sin( ^
ICB) sin( GBA^ ) .Or :

BAH ) =sin ( ^
sin ( ^ KAC ) ; sin ( ^
HAC ) =sin ( ^
BAK ) ;

sin ( ^
ACI )=sin( ^
LCB) ; sin ( ^
ICB ) =sin( ^
LCA ) ;

^ )=sin ( ^
sin ( CBG ^ )=sin ( JBC)
JBA ) ; sin ( GBA ^

sin( ^KAC ) sin( ^


LCB ) sin ( J^ BA ) sin( ^ BAH ) sin( ^ ^
ACI) sin( CBG)
Par suite : × × × ×
^) .
= =¿
BAK ) sin( ^
sin ( ^ LCA ) sin( ^ JBC) sin( ^ HAC) sin ( ^ICB) sin( GBA
Donc les symédianes sont concourantes. Leur point de concours est appelé point de Lemoine du
triangle.
La caractéristique de ce point, c’est qu’il est le point dont la somme des carrées des distances aux côtés
du triangle est minimale.

Exemple 2 : Concours des « symédianes des hauteurs ». Bien que le mot symédiane est consacré au
symétrique d’une médiane par rapport à la bissectrice de l’angle correspondant, par abus de langage
aussi le mot «  sycévienne » pour désigner le symétrique de toute cévienne par rapport à la bissectrice
de l’angle correspondant.
La sycévienne d’une cévienne est donc le symetrique de celle-ci par rapport à la bissectrice de l’angle
correspondant.

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Les sycévienness des hauteurs sont concourantes.
La justification est la même que celle de l’exemple précédent.

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Généralisation des exemples 1 et 2 :
Plus généralement Les sycéviennes de trois céviennes concourantes sont aussi concourantes.
La démonstration est la même que celle développée dans les deux exemples précédents.
Remarque : Le théorème de carnot affirme l’existence d’une conique (ellipse dans notre cas de figure)
passant par les pieds des trois céviennes concourantes et les pieds de leurs sycéviennes.

Une propriété remarquable :


le conjugué de l’orthocentre est le centre du cercle circonscrit
CBO=CBM= ABI (égalité qui découle de la symétrie par rapport à la bissectrice AD)
CBO=CBM= ABI=ACJ (1) (ICBJ cocycliques)
ACJ = LCB (égalité qui découle de la symétrie par rapport à la bissectrice CE)
ACJ= LCB=OCB (2)
(1) et (2) donnent CBO= OCB donc le triangle OBC est isocèle et par suite : OB = OC.
On démontre de même que les triangles OAB et OAC sont isocèles et par suite : OA=OB =OC. Le point O est donc le
centre du cercle circonscrit à ABC.

Annexes
Annexe1.

Soit ABC un triangle non rectangle, A’ le pied de la hauteur issue de A et M un point quelconque du plan.
[ M appartient à la hauteur (AA’) ] ⟺[ MB 2−MC 2=AB 2 −AC 2]
Justification. Soit I le milieu de [BC].
MB 2−MC 2

MB 2−MC 2=2 ⃗
MI . ⃗
CB ; AB 2− A C2 =2 ⃗
AI . ⃗
CB .

MB 2−MC 2=AB 2 −AC 2 ⟺( MB ¿ ¿ 2−MC 2 )−( AB 2− AC 2 )=0 ¿

⟺ 2⃗
CB . (⃗
MI−⃗
AI ) =0

⟺ 2⃗
CB . ⃗
MA = 0.

⟺ M appartient à la hauteur (AA’)

Annexe 2A.
Le théorème de Ceva sous ses différentes formes.
Soit ABC un triangle et soient A’, B’ et C’ trois points distincts des sommets du triangle et appartenant
respectivement aux droites (BC), (CA) et (AB).
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Chacune des droites (AA’), (BB’) et (CC’) s’appelle une Cévienne.
Le théorème de Ceva. Forme générale.
a) Avec les mesures algébriques :
Les droites (AA’), (BB’) et (CC’) sont concourantes ou parallèles si et seulement si :

A´' B B ´' C C ´' A


× × = -1
A ´' C B ´' A C ´' B

b) Avec les distances :


Dans le plan euclidien, si les points A’, B’ et C’appartiennent respectivement aux segments [BC], [CA] et
[AB], alors le théorème s’énonce avec des distances, comme suit :
Les droites (AA’), (BB’) et CC’) sont concourantes si et seulement si :

A'B B'C C' A


× × =1
A' C B' A C' B

Le théorème de Ceva : forme trigonométrique.

Si les points A’, B’ et C’appartiennent respectivement aux segments [BC], [CA] et [AB], les droites (AA’),
(BB’) et (CC’) sont concourantes si et seulement si :

sin ⁡( ^
BA A' ) sin ⁡( ^
CB B' ) sin ⁡( ^AC C ' )
× × =1
^
sin ⁡( CA A' ) sin ⁡( ^
AB B ' ) sin ⁡( ^
BC C' )

Remarque : Dans certains cas cette forme est plus adéquate pour prouver le concours de trois céviennes
(pour prouver le concours des symédianes par exemple. Ce cas a été étudié dans la deuxième partie de cet
article.).

Annexe2B.
Coordonnées barycentriques des pieds des hauteurs d’un triangle.
Soit ABC un triangle et soient A’, B’ et C’ les pieds des hauteurs issues respectivement de A, B et C.

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Si le triangle ABC n’est pas rectangle on a :
A’ est le barycentre de {(B, tan(B), (C, tan(C))}
B’ est le barycentre de {(A, tan(A)), (C, tan(C))}.
C’ est le barycentre de {(A, tan(A)), (B, tan(B))}.

Justification :
AA '
1er cas : L’angle B est aigu : tan(B)=  ; tan(C) =
A' B
AA ' tan ⁡( B) A ' C
donc =
A' C tan(C ) A ' B

AA ' AA ' tan ⁡( B) −A ' C


2ème cas : L’angle B est obtus : tan(π−¿B) = -tan(B) =  ; tan(C) = donc =
A' B A' C tan(C ) A ' B

tan ⁡(B) A ´' C


Ces deux résultats peuvent se résumer en un seul comme suit : = - ´ ou encore :
tan (C) A'B
tan ( B ) A ' B+ tan ( C ) A ' C=0Par suite A’ est le barycentre de {(B, tan(B)), (C, tan(C))}. On montre de la
⃗ ⃗ ⃗
même façon que :
B’ est le barycentre de {(A, tan(A)), (C, tan(C))} et que C’ est le barycentre de {(A, tan(A)) , (B, tan(B))}

Annexe 3
Quelques rappels relatifs à la notion de «Puissance d’un point par rapport à un cercle » 

Théorème définition : Dans le plan euclidien on considère un cercleC de centre O et de rayon r et un point
M du plan. Soit ∆une droite quelconque passant par M et coupant le cercleC en deux points A et B. le
MA .⃗
produit scalaire⃗ MB est indépendant de la droite ∆choisie. On l’appelle puissance du point M par
rapport au cercle C , et on note PC ( M ) . PC ( M ) =⃗
MA . ⃗
MB

En effet : Soient deux droites passants par M et coupant le cercle C respectivement en A et B et en C et D .

14
.

Dans les deux cas de figure (M à l intérieur ou M à l’extérieur du cercle) les triangles MAD et MCB sont
MA MC
semblables. Donc = et par suiteMA . MB=MC . MD.
MD MB
Les produits ⃗MA .⃗MB et ⃗MC . ⃗
MD ont même valeur absolue. Ils sont positifs tous les deux si M est à
l’extérieur négatifs tous les deux si M est l’intérieur et nuls si M est sur le cercle.
'
MB= MA . MB si M est à l exterieur du cercle .
PC ( M ) =⃗
MA . ⃗
{ '
−MA . MB si M est à l interieur du cercle .

Expression de la puissance du point M par rapport au cercle C .


Puisque PC ( M ) ne dépend pas de la sécante on va considérer une sécante qui passe par M et par le centre
O du cercle. Cette sécante coupe le cercle en deux points P et Q. Désignons par d la distance MO et par r le
rayon du cercle.

MP . MQ=( d−r ) ( d+ r )=d 2 −r 2 ( si Mest exterieur au cercle ) .


PC (M ) =⃗ MP . ⃗
MB =⃗
MA .⃗ MQ=
{−MP . MQ=−( r−d ) ( r +d ) =d 2−r 2 ( si Mestint é rieur au cercle ) .
Si (MT) est une tangente au cercle au point T:PC ( M ) =MT 2=d 2−r 2 .

Annexe 4
Théorème de Carnot. Soit ABC un triangle et soient M et N deux points de [BC], P et Q deux points de [CA]
et R et S deux points de [AB].
Les six points M, N, P, Q, R et S sont sur une même conique si et seulement si :
MB NB PC QC RA SA
( ×
MC NC
¿× (
×
PA QA
×( ×
RB SB)) =1 )
Remarque. Soit ABC un triangle et soit : A’, B’, C’ les milieux de ses côtés et HA, HB, HC les pieds des
hauteurs. En appliquant le théorème de Carnot et celui de Ceva avec les six points A’ et H A, B’ et HB, C’ et HC
on retrouve le fameux cercle d’Euler.

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