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Résumé :
Les changements climatiques sont déjà une réalité. Les observations scientifiques montrent
que les émissions passées de gaz à effet de serre (GES) ont déjà une incidence sur le climat
mondial. Si les évolutions actuelles se poursuivent et si les politiques menées présentement
sont maintenues, il faut s’attendre à un réchauffement rapide de la planète. Des actions
s’imposent dès aujourd’hui pour réduire les émissions mondiales de GES dans les décennies à
venir.
Si les pouvoirs publics n’agissent pas ou s’ils reportent à plus tard l’adoption des mesures
qui s’imposent, les conséquences et les coûts d’une telle inaction seront considérables.
Summary :
The climate change is already a reality. The scientific observations show that the past
broadcasts (emissions,issues) of greenhouse gas already have an incidence on the world
climate. If the current evolutions continue and if the politics(policies) led at present are
maintained, it is necessary to expect a fast reheating of the planet. Actions(shares) are
imperative(lead) from today to reduce the world broadcasts(emissions,issues) of GES in them
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Sommaire :
I)-Introduction.
VII-1) Introduction.
VII-2) Différence entre la sobriété et l’efficacité énergétique.
VII-3) Consommer mieux en consommant moins.
VIII)-conclusion.
IX)-bibliographie.
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I-Introduction :
L’un des défis majeurs auquel l’humanité devra faire face au XXIè siècle est de parvenir
à freiner le réchauffement climatique et des émissions de gaz à effet de serre toujours
croissantes. Les deux derniers rapports du GIEC ont confirmé que ce réchauffement était
essentiellement dû à l’activité humaine (combustion de charbon, de pétrole, de gaz naturel…).
Ses effets dévastateurs sont visibles partout dans le monde mais de manière totalement
injuste, ce sont les pays en voie de développement, les moins responsables de cet état des
lieux et les moins à même de s’y adapter, qui subiront les pires conséquences du
réchauffement climatique. Ce phénomène planétaire menace insidieusement la paix et la
stabilité internationales en aggravant l’une des causes principales de mortalité, de la pauvreté
et des conflits: le manque d’eau potable, l’équilibre hydrologique de la planète étant
directement altéré. Le réchauffement du climat exacerbe les sécheresses et les inondations,
provoque le déplacement de millions de personnes et est responsable de la hausse sensible des
feux de forêts.
II -L’effet de serre :
II -1 Qu’est ce que l’effet de serre ?
S'il vous est déjà arrivé de vous trouver à l'intérieur d'une voiture laissée plusieurs
heures en plein soleil, vous avez dû observer que la température s'y élève très vite, le volant et
les sièges deviennent même très brûlants. Les rayons du soleil traversent les vitres de la
voiture. Une fois à l'intérieur, ces rayons sont absorbés par les fauteuils, le volant, qui
réémettent à leur tour de la chaleur. Cette chaleur est composée de rayons infrarouges que les
vitres de la voiture ne laissent pas sortir : la chaleur est donc enfermée dans l'habitacle de la
voiture où la température peut augmenter énormément tant que personne ne vient l'aérer.
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A l'échelle de la Terre, l'atmosphère joue ce rôle de " vitre " indispensable à la présence de la
vie. Cela permet d'avoir à la surface de la Terre une température moyenne de 15°C qui serait
sans cela de –18°C ! L'effet de serre en fait ainsi une planète habitable, il fait ni trop chaud ni
trop froid. C'est donc un phénomène naturel rendu possible grâce à la présence de gaz dans
l'atmosphère, comme la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane. Le
problème est que l'homme, par ses activités industrielles et l'utilisation abusive de véhicules,
rejette des gaz à effet de serre qui se rajoutent aux gaz à effet de serre naturels. Ceci accentue
l'effet de serre. Plusieurs conférences internationales ont rappelé depuis les années 1980 que
ce rôle de l'homme dans l'accentuation de l'effet de serre semble contribuer à l'augmentation
de la température à la surface de la Terre. [3]
4. Atmosphère : L’énergie solaire atteint l'atmosphère. Une partie des radiations est réfléchie
et renvoyée dans l'espace. Une autre partie traverse l'atmosphère et est absorbée par le sol.
5. Surface terrestre : L’énergie solaire qui atteint la surface est absorbée par le sol, les
réservoirs d'eau (océans, lacs..) et autres objets. Ces objets absorbent une partie puis
réémettent une fraction de cette énergie dans l'infra rouge.Une autre partie de l'énergie solaire
qui atteint le sol n'est pas absorbée. Elle est réfléchie par la glace, la neige ou les océans.
6. Chaleur et gaz : Les infrarouges émis par les objets sur Terre ou par le sol sont absorbées
par les gaz à effet de serre qui se trouvent dans l'atmosphère et réchauffent le sol et l'air .Ce
sont les infrarouges qui sont piégées par la vapeur d'eau et par le dioxyde de carbone et non
pas les autres radiations comme la lumière visible.
7. Dans l'espace : Une partie des infrarouges quittent la terre et part dans l’espace
La Terre reçoit du soleil 343 Watts/an/ mètre carre et 240 Watts retourne dans l'espace. [4]
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Ø Gaz à effet de serre « naturels » : Ce sont des gaz déjà présents dans l'atmosphère
avant l'apparition de l'homme :
· la vapeur d'eau (H2O) 55%
· le dioxyde de carbone (CO2) 39%
· le méthane (CH4) 2%
· le protoxyde d'azote (N2O) 2%.
· l'ozone (O3) 2%.
Ø Gaz à effet de serre « artificiels » : Ce sont des gaz industriels qui ne sont présents
dans l'atmosphère qu'à cause de l'homme : les halocarbures (parmi lesquels les CFCs)
et l’hexafluorure de soufre (SF6)
Sources des principaux GES d'origine humaine par secteur d'activité (*)
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positif provoquant un réchauffement de la surface de la terre, et un forçage négatif entraînant
un refroidissement de celle-ci. Il est très probable (probabilité supérieure à 90%) que, dans
l’ensemble, les activités humaines aient eu un effet de réchauffement sur la planète depuis
1750, avec une augmentation de l’énergie, ou forçage radiatif, de l’ordre de 1,6 Watt au mètre
carré sur l’ensemble de la surface terrestre.
Les gaz à effet de serre (GES) ne contribuent pas tous de la même façon à l’effet de serre.
Leur contribution relative peut être estimée grâce à un indice appelé « pouvoir de
réchauffement global » (PRG). Il définit la capacité d’un gaz à absorber les rayons infrarouges
émis par la Terre, sur une durée de 100 ans. Le PRG d’un gaz se mesure par rapport à celui du
CO2, gaz de référence : combien de fois plus, ou combien de fois moins, un gaz « fait »
d’effet de serre sur 100 ans, par rapport à la même quantité de CO2 émise au même moment.
On parle donc de "PRG relatif". [*]
Le réchauffement observé depuis 50 ans est dû pour l’essentiel aux activités humaines ;
en particulier à la production et à la consommation de combustibles fossiles, au
développement de l’agriculture et aux changements d’affectation des terres. Ces activités ont
provoqué une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui s’est traduite par
une modification de l’atmosphère terrestre.
Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane dans l’atmosphère n’ont jamais
été aussi élevés au cours des 650 000 dernières années. Du fait de l’accroissement des
émissions de CO2 au cours du siècle dernier, les concentrations de ce gaz dans
l’atmosphère sont passées de 280 à 379 parties par million (ppm).
Les concentrations de méthane ont quant à elles augmenté encore plus rapidement,
passant de 715 à 1 774 parties par milliard (ppb). Le dioxyde de carbone prédomine,
puisqu’il représentait 76 % des émissions de GES dans le monde et environ 83 % de celles
des pays de l’OCDE en 2005. La combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz
naturel) est de loin, à l’échelle mondiale, la principale source d’émissions de
CO2, et provoquait 66 % des émissions mondiales de GES en 2005.
Cette même année, environ un quart du total des émissions mondiales de GES était imputable
à la production d’électricité. Importantes elles aussi, les émissions mondiales de CO2 liées aux
transports routiers atteignaient 11 % du total des émissions mondiales de GES en 2005
également. En 2005, les concentrations atmosphériques de CO2 (379 ppm) et de CH4
(1774ppb) ont largement excédé l’intervalle de variation naturelle des 650 000 dernières
années. Comme les deux graphiques le montrent, le taux de CO2 et de CH4 ont atteint des
valeurs terrifiantes. [5]
6
Taux du CO2 dans l’atmosphère taux du CH4 dans l’atmosphère
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· Des millions de personnes risquent d’être touchées par des maladies liées au
changement climatique
· . modification des régimes de précipitations pouvant entraîner inondations et
sécheresses, augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements
climatiques extrêmes comme les ouragans ou les cyclones
a)-Les inondations : Les variations climatiques ont une influence sur la fréquence des
inondations. Ainsi, une augmentation de température de quelques degrés à la surface de la
planète risque de rendre dangereuses des régions jusqu’alors épargnées par les inondations, à
travers une nouvelle répartition des précipitations et une montée globale du niveau des océans
due à la fonte des glaces polaires et à la dilatation thermique des eaux. Cependant, l’année
2007 a surtout été marquée par une augmentation des inondations et du nombre de personnes
affectées par ce type de catastrophe : “sur les 197 millions touchés par des catastrophes, plus
de 164 l’ont été par des inondations.
c)-Les canicules : La canicule correspond à une élévation de température importante dans une
zone plus ou moins localisée de la planète. Elle est considérée comme catastrophe naturelle
lorsqu’elle provoque une sécheresse telle que les quantités d’eau disponibles dans les sols et
les rivières ne peuvent plus couvrir les besoins des populations environnantes, entraînant ainsi
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des ralentissements ou des arrêts des productions de certaines entreprises (par exemple, les
centrales nucléaires qui nécessitent une source d’eau froide pour refroidir leur réacteur).
En juillet 2003 une grave sècheresse a touché plusieurs pays européens dont l'Autriche,
la Roumanie, la Hongrie, la République Tchèque, l'Italie et la France, et a perturbé
la circulation fluviale notamment sur le Danube et la production d'électricité.
Les études réalisées depuis de nombreuses années indiquent une diminution de la neige et de
la glace, surtout depuis 1980, ainsi qu’une accélération de cette diminution au cours de la
dernière décennie. Selon le GIEC, la plupart des calottes glaciaires et des glaciers des
montagnes rétrécissent (depuis 1850, environ), la couverture de neige fond plus tôt au
printemps, les glaces de mer de l’Arctique rétrécissent à toutes les saisons (particulièrement
en été) et il est fait état d’une réduction du permafrost, du gélisol saisonnier, et des glaces
fluviales et lacustres.
e)- la montée du niveau des mers et océans : Ce phénomène viendrait de deux éléments :
la fonte des glaciers qu’on a cité précédemment et la dilatation de l’eau par réchauffement,
qui provoquerait une montée du niveau des eaux. Des espaces seraient très exposés, comme
les atolls de l’Océan Pacifique (exemple à Tuvalu), l’essentiel du territoire du Bangladesh,
mais aussi par exemple les Pays-Bas. Le risque est aussi de voir disparaître des étangs de bord
de mer (avec notamment la submersion des flèches littorales).
f)-Augmentation de la température et co2 dans l'atmosphère : Les températures et les
concentrations de CO2 dans l'atmosphère augmentent, ce qui influe directement ou
indirectement sur les espèces végétales et animales et, à leur tour, sur les écosystèmes.
L’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère et dissous dans les
océans, ce qui accentue l’acidification des mers.
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VI)-2 Impacts sur la biodiversité terrestre :
Pour les répartitions d’espèces :
· Réactions d'espèces individualistes dans des conditions plus chaudes/plus fraîches et
plus sèches/plus humides
· Variation géographique de l'ampleur des réactions des espèces face aux nouvelles
conditions
· Déplacements/pertes d’espèces du fait de l'expansion, la contraction et l'élimination
des aires de répartition
· Déplacements des aires de répartition des espèces par rapport aux limites des
réserves : perte /gain net d’espèces dans les réserves
· Extinctions d'espèces à l’échelon local, régional et mondial, du fait de nouvelles
conditions
· Migration d’espèces exotiques envahissantes et/ou pathogènes et parasitaires
· Les récifs coralliens se décolorent.
Pour la composition et la configuration des communautés :
· Modifications dans la présence/absence et l'abondance relative/absolue (bon
équilibre/richesse)
· Formation de communautés non analogues (assemblages de nouvelles espèces)
Pour le fonctionnement, les services et les états d’écosystèmes :
· Modifications de la phénologie (événements biologiques saisonniers comme la
floraison)
· Modifications des cycles des nutriments et de l'approvisionnement en ressources
naturelles (ex. eau)
· Modifications des relations prédateur-proie, parasite-hôte, plante-pollinisation et
plante-dispersion
· Conversions d’écosystèmes suite aux changements de fonctionnement des
écosystèmes et des régimes de perturbation
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microscopiques dont le réservoir naturel se trouve à l’extérieur. Toutefois les matériaux de
construction des habitats constituent un support de choix pour leur croissance. Concernant la
qualité des aliments, le risque est probable d’avoir une contamination microbiologique accrue
des produits alimentaires d’origine animale ou végétale, un développement de champignons
sur les végétaux et le développement de certains risques émergents dans les produits de la mer
ou aquatique.
Ø Agriculture :
La plupart des travaux concluent à un impact négatif du changement climatique sur
l’agriculture lorsque les événements extrêmes sont pris en compte, alors que cet effet est
faible et ambigu lorsque seule une tendance moyenne est introduite. S’agissant des extrêmes,
on peut relever par exemple l’impact des mouvements de terrain sur les terres cultivées et sur
les vignobles ; une fragilisation de l’agriculture littorale du fait de l’accroissement des risques
côtiers (salinisation des terres arables et des pâturages, submersion des terres et vignobles) ; et
enfin, les conséquences néfastes de canicules sur l’ensemble des productions.
Ø Alimentation :
Selon les projections, en cas d’augmentation de la température moyenne au plan local
de 1 à 3 °C au maximum selon la culture considérée, les rendements agricoles s’accroîtront
légèrement aux moyennes et hautes latitudes, puis diminueront au-delà de ces valeurs dans
certaines régions (degré de confiance moyen) Aux latitudes plus basses, en particulier dans les
régions à saison sèche ou dans les régions tropicales, on anticipe que le rendement agricole
diminuera même si la température locale n’augmente que faiblement (de 1 à 2 °C), entraînant
ainsi un risque accru de famine (degré de confiance moyen).
À l’échelle mondiale, on anticipe que le potentiel de production alimentaire augmentera tant
que la hausse des températures moyennes locales sera de l’ordre de 1 à 3 °C, mais qu’il
diminuera au-delà (degré de confiance moyen).
IV-4)-Impacts économiques :
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carbone et de l'incertitude dans la modélisation, Stern aurait sans doute pu prévenir les
objections dont il est victime sans renverser le sens de ses conclusions.
La validité de ces conclusions est largement tributaire de notre capacité à maîtriser les
coûts de l'atténuation de l’effet de serre. D'après le rapport, une baisse de 25% des émissions
de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à aujourd'hui ne devrait entraîner que de faibles
perturbations pour l'économie mondiale, de l'ordre de 1% du PIB mondial en 2050. Ce
résultat optimiste repose sur un modèle qui suppose que les options les moins coûteuses pour
réduire les émissions de carbone seront exploitées en priorité grâce à des politiques de prix
correctement calibrées. Les pouvoirs publics ont donc la responsabilité de créer un cadre
incitatif privilégiant le recours aux instruments économiques pour minimiser le coût global de
l'effort de prévention du risque climatique.
Parmi les industries, les établissements humains et les sociétés les plus vulnérables
figurent ceux qui sont situés dans les plaines d’inondation côtières ou fluviales, ceux dont
l’économie est étroitement liée aux ressources sensibles aux conditions climatiques et ceux
qui sont situés dans des zones connaissant des phénomènes météorologiques extrêmes, en
particulier en cas d’urbanisation rapide. Les populations défavorisées peuvent être
particulièrement vulnérables, en particulier lorsqu’elles sont concentrées dans des zones
particulièrement menacées.
Afrique :
Ø Selon les projections, d’ici 2020, 75 à 250 millions de personnes seront exposées à un
stress hydrique accentué par les changements climatiques.
Ø Dans certains pays, le rendement de l’agriculture pluviale pourrait chuter de 50 %
d’ici 2020. On anticipe que la production agricole et l’accès à la nourriture seront
durement touchés dans de nombreux pays, avec de lourdes conséquences en matière
de sécurité alimentaire et de malnutrition.
Ø Vers la fin du XXIe siècle, l’élévation anticipée du niveau de la mer affectera les
basses terres littorales fortement peuplées. Le coût de l’adaptation pourrait représenter
5 à 10 % du PIB.
Ø Selon plusieurs scénarios climatiques, la superficie des terres arides et semi-arides
pourrait augmenter de 5 à 8 % d’ici à 2080.
Asie :
Ø Les quantités d’eau douce disponibles devraient diminuer d’ici les années 2050 dans le
centre, le sud, l’est et le sud-est de l’Asie, en particulier dans les grands bassins
fluviaux.
Ø Les zones côtières, surtout les régions très peuplées des grands deltas de l’Asie du
Sud, de l’Est et du Sud-est, seront exposées à des risques accrus d’inondation marine
et, dans certains grands deltas, d’inondation fluviale.
Ø Les changements climatiques devraient amplifier les pressions que l’urbanisation
rapide, l’industrialisation et le développement économique exercent sur les ressources
naturelles et l’environnement.
Ø Les modifications du cycle hydrologique devraient entraîner, dans l’est, le sud et le
sud-est de l’Asie, une hausse de la morbidité et des mortalités endémiques dues aux
maladies diarrhéiques qui accompagnent les crues et la sécheresse.
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Australie et Nouvelle-Zélande :
Ø Certains sites d’une grande richesse écologique, dont la Grande Barrière de corail et
les « WetTropics » (tropiques humides) du Queensland, devraient subir une perte
importante de biodiversité d’ici 2020.
Ø D’ici 2030, les problèmes d’approvisionnement en eau devraient s’intensifier dans
l’est et le sud de l’Australie ainsi que dans le Northland et certaines régions orientales
de la Nouvelle-Zélande.
Ø D’ici 2030, la production agricole et forestière devrait décroître dans une bonne partie
du sud et de l’est de l’Australie ainsi que dans plusieurs régions orientales de la
Nouvelle-Zélande, en raison de l’accentuation de la sécheresse et de la fréquence
accrue des incendies. Au début toutefois, les changements climatiques devraient se
révéler bénéfiques dans d’autres secteurs de la Nouvelle-Zélande.
Ø D’ici 2050, dans certaines régions de l’Australie et de la Nouvelle- Zélande,
l’aménagement progressif du littoral et la croissance démographique devraient
accroître les risques liés à l’élévation du niveau de la mer et à l’augmentation de
l’intensité et de la fréquence des tempêtes et des inondations côtières.
Europe :
Ø On s’attend que les changements climatiques amplifient les disparités régionales en
matière de ressources naturelles et de moyens économiques. Au nombre des
incidences négatives figurent un risque croissant d’inondations éclair à l’intérieur des
terres, une plus grande fréquence des inondations côtières et une érosion accrue
(attribuable aux tempêtes et à l’élévation du niveau de la mer).
Ø Les régions montagneuses devront faire face au recul des glaciers, à la réduction de la
couverture neigeuse et du tourisme hivernal ainsi qu’à la disparition de nombreuses
espèces (jusqu’à 60 % d’ici 2080 dans certaines régions, selon les scénarios de fortes
émissions).
Ø Dans le sud de l’Europe, région déjà vulnérable à la variabilité du climat, les
changements climatiques devraient aggraver la situation (températures élevées et
sécheresse) et nuire à l’approvisionnement en eau, au potentiel hydroélectrique, au
tourisme estival et, en général, aux rendements agricoles.
Ø Les risques sanitaires liés aux vagues de chaleur et à la fréquence accrue des incendies
devraient être amplifiés par les changements climatiques.
Amérique latine :
Ø D’ici le milieu du siècle, les forêts tropicales devraient être progressivement
remplacées par la savane dans l’est de l’Amazonie sous l’effet de la hausse des
températures et du desséchement des sols. La végétation de type semi-aride aura
tendance à laisser place à une végétation de type aride.
Ø La disparition de certaines espèces risque d’appauvrir énormément la diversité
biologique dans de nombreuses régions tropicales de l’Amérique latine.
Ø Le rendement de certaines cultures importantes et de l’élevage du bétail devrait
diminuer, au détriment de la sécurité alimentaire.
Ø On anticipe en revanche une augmentation du rendement des cultures de soja dans les
zones tempérées. D’un point de vue général, on anticipe une augmentation du nombre
de personnes exposées à la famine
Ø La modification des régimes de précipitations et la disparition des glaciers devraient
réduire considérablement les ressources en eau disponibles pour la consommation
humaine, l’agriculture et la production d’énergie.
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Amérique du Nord :
Ø Selon les projections, le réchauffement du climat dans les régions montagneuses de
l’ouest du continent diminuera l’enneigement, augmentera la fréquence des
inondations hivernales et réduira les débits estivaux, avivant la concurrence pour des
ressources en eau déjà surexploitées.
Ø L’évolution modérée du climat au cours des premières décennies du siècle devrait
accroître de 5 à 20 % le rendement des cultures pluviales, mais avec de nets écarts
d’une région à l’autre. De graves difficultés risquent de surgir dans le cas des cultures
déjà exposées à des températures proches de la limite supérieure de leur plage de
tolérance ou qui dépendent de ressources en eau déjà fortement utilisées.
Ø Au cours du siècle, les villes qui subissent actuellement des vagues de chaleur
devraient faire face à une hausse du nombre, de l’intensité et de la durée de ces
phénomènes, ce qui pourrait avoir des incidences défavorables pour la santé.
Ø Dans les régions côtières, les établissements humains et les habitats naturels subiront
des pressions accrues découlant de l’interaction des effets du changement climatique
avec le développement et la pollution [*]
Le nucléaire ? Le nucléaire est une autre option, dont la généralisation est cependant freinée
par son coût d’investissement très important, par les risques liés à la radioactivité ainsi que
par la prolifération de l’arme atomique qu’il pourrait favoriser
Energie propre : Modifier les modes de production de l’électricité. L’électricité est encore
largement produite dans le monde par des centrales thermiques fonctionnant au charbon ou au
gaz, qui rejettent des gaz à effet de serre. Il sera difficile de se passer du charbon, dont les
réserves sont encore abondantes, mais il est possible de développer un "charbon propre". Les
Etats-Unis ont lancé un programme dit FuturGen qui vise à réaliser une centrale thermique à
émission zéro par la capture du carbone et son enfouissement sous le site de la centrale. Ce
projet n’en est qu’à ses prémisses. Les énergies nouvelles, éoliennes, solaires et
géothermiques, sont beaucoup plus avancées et approchent progressivement du stade de la
rentabilité, d’autant plus avec la hausse du prix du pétrole. Elles paraissent bien adaptées aux
pays du Sud : le Maroc vient ainsi de lancer un programme d’électrification rurale de 16 000
ménages par l’énergie solaire.
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La biomasse Les ressources de la biomasse. La capacité des arbres à absorber le carbone en
fait une arme précieuse pour limiter la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Quelques
boisements commencent à s’opérer dans ce but, comme celui qu’a réalisé Peugeot dans le
Mato Grosso, au Brésil. La conservation de la nature est aussi un enjeu essentiel du
changement climatique. Eviter la déforestation est un moyen de limiter les émissions de gaz à
effet de serre. On redécouvre, par ailleurs, les avantages du bois comme source d’énergie,
tandis que la fabrication de carburant automobile à partir de la biomasse connaît un succès
croissant : le Brésil est particulièrement avancé dans ce domaine, tandis que la Suède
envisage, grâce aux biocarburants, de se passer de pétrole en 2020..
L’énergie hydraulique :’énergie mécanique de l'eau qui entraîne la roue d'une turbine qui à
son tour entraîne un alternateur, ce dernier transforme l'énergie mécanique en énergie
électrique. La puissance disponible dépend de deux facteurs : la hauteur de la chute d'eau et le
débit de l'eau. Deux types de solutions sont possibles pour augmenter la puissance:
· sur les grands fleuves ou au bas des montagnes, on construit un barrage, le passage de
l'eau fait tourner les hélices qui entraînent un alternateur.
· sur les petites rivières, on met en place des micros centrales, un petit canal construit
où une partie d'eau s'engouffre et va faire tourner les turbines de la centrale au fil de
l'eau.
L’énergie solaire : La filière solaire thermique est l'une des filières de production de chaleur
renouvelable les plus prometteuses et les plus dynamiques. Afin de fixer un ordre de
grandeur, 1 m² de capteurs permet d'économiser en métropole en moyenne 0,064 tpe (tonne
équivalent pétrole) par an, soit une quantité d'énergie égale à 800 kWh.
un panneau solaire ou capteur solaire est un dispositif destiné à récupérer une partie du
rayonnement solaire pour le convertir en énergie solaire utilisable par l'homme. On distingue
essentiellement deux types de panneaux solaires :
L’éolienne : Cette électricité peut être utilisée sur place par une maison, une entreprise, une
ferme, etc. Elle peut aussi être « pompée » vers un réseau électrique voisin pour son stockage
et son transport vers d'autres entités qui en ont besoin. L’utilisation d’éolienne : en dix ans, la
puissance éolienne installée dans le monde est passée de 7584 à 93 678 MW, soit la
consommation d'électricité spécifique d'environ 180 millions de personnes. L'Europe possède
61% des moyens de production mondial d'énergie éolienne. La France compte 4.3% de la
puissance installée en Europe avec les 340 centrales.
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ils ont produit 14,8 TWh d'énergie électrique en 2007. Les Etats-Unis sont en train de forer et
de construire 500MW supplémentaires et ont en demande d'autorisation 700MW de plus. La
puissance installée en 2010 devrait atteindre 2,8GW soit le quart de la puissance mondiale
prévue à 11 GW. L'autre grand pays producteur est les Philippines avec 1,85 GW de
puissance active qui devrait tendre vers 2GW en 2010. [7]
Stockage de CO2 :
C’est une filière largement étudiée depuis quelques années au niveau international,
surtout aux Etats-Unis et au Japon. Le principe consiste à capter le CO2 à son point d’émission
(centrale électrique, cimenteries, aciérie …), de le concentrer et le transporter vers un site
géologique adéquat pour son stockage. Le stockage géologique est a priori adapté aux sources
importantes de CO2 qui représentent environ un tiers des émissions en France. Cette
technologie est complémentaire des puits biologiques qui sont adaptés aux sources
d’émissions diffuses (transports, habitat…).
Transport : Le mode de transport du CO2 le plus pratique reste le transport par gazoducs. Il
fait appel à des technologies relativement bien connues, et est actuellement employé aux
Etats-Unis où plus de 1 000 km de pipelines sont installés pour le transport de dioxyde de
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carbone utilisé pour la production assistée d’hydrocarbure. Le coût du transport en grande
quantité de CO2 est d’environ 2 à 7 €/t de CO2 par 100 km de gazoducs. Des navires peuvent
également être utilisés pour transporter le CO2 sous forme liquide sur de longues distances :
ces bateaux ont des caractéristiques proches de ceux utilisés pour le transport du Gaz de
Pétrole Liquéfié (GPL).
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Vue d'ensemble du système de séquestration géologique du CO2 (**)
Au total, la variété des procédés et des mesures est très large. Aucun ne peut à lui seul
résoudre le problème mais leur conjugaison pourrait le permettre, à condition qu’existe une
volonté politique. Elle n’est guère présente. En témoigne le fait que, dans la quasi totalité des
pays développés, les émissions de gaz à effet de serre augmentent inexorablement au lieu de
décroître. Les solutions pour éviter le changement climatique existent. Il reste à trouver les
responsables politiques qui veuillent, de par le monde, les mettre en oeuvre. (2)
Même si les changements climatiques ont des répercussions locales très différentes
suivant la géographie de la région affectée, l'augmentation de la concentration des gaz à effet
de serre atteint, via le brassage des masses d'air, toute la planète et donc tous les écosystèmes.
Il s'agit donc d'un problème planétaire qui réclame des réponses claires et engagées au niveau
international. Lorsqu'on a découvert l'impact que pouvait avoir une trop grande émission de
gaz à effet de serre sur notre planète et sur son climat, les scientifiques, les médias, l'opinion
publique se sont appropriés le problème. Les politiques s'en sont eux aussi préoccupés, assez
rapidement, contrairement à ce que l'on pourrait penser en organisant une série de conférences
internationales.
Rio (1992)
En juin 1992, les représentants de 150 pays se retrouvent à Rio pour la Conférence des
Nations Unies pour l'Environnement et le Développement, appelée aussi "Sommet de la
Terre". Celui-ci a vu l'adoption d'une charte de la Terre comportant 27 principes, par exemple
l'Agenda 21 (un ensemble de 2500 recommandations pour un développement durable
précisant ses conditions dans différents domaines ainsi que les moyens à mettre en place pour
y parvenir) et un programme d'action sur dix ans intitulé "Action 21" a été prévu. En outre, il
a vu la signature d'une "Convention cadre sur le changement climatique" qui a pour objectif
la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la préservation de la biodiversité et la
sauvegarde des forêts.
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1994 : entrée en vigueur :
La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)
qui a été ratifiée par 153 pays après de longues et difficiles négociations, est entrée en vigueur
en mars 1994. Elle prévoyait entre autres comme "objectif ultime de stabiliser les
concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute
perturbation anthropique dangereuse du système climatique" (article 2). Cette Convention
énonçait également comme objectif de ramener en 2000 les émissions de dioxyde de carbone
à leurs niveaux de 1990, théorie soutenue par la Communauté Européenne mais refusé par les
USA. Il faut par ailleurs savoir que sa mise en oeuvre était basée sur le volontariat er que tous
les Etats s'engageaient à rendre compte des niveaux d'émissions de CO2 au travers de
rapports. Les signataires, essentiellement composés de pays industrialisés, ont pris
l'engagement de limiter les émissions de ces gaz (cette réduction n'étais pas chiffrée).
En 1997, la convention a dès lors été élargie en intégrant le Protocole dit de Kyoto qui,
pour la première fois, fixe un objectif contraignant en matière de réduction d’émissions
imposé aux pays industrialisés. Le protocole fixe des objectifs contraignants de réduction
d’émissions de gaz à effet de serre pour 37 pays industrialisés. Certains pays ayant ratifié la
CCNUCC n’ont pas ratifié le Protocole de Kyoto, au premier chef les Etats-Unis.Le Protocole
de Kyoto établit des objectifs pour les émissions sur la période 2008-2012.
Dans le cadre du Protocole de Kyoto, les pays industrialisés et les pays en transition qui ont
ratifié le protocole se sont engagés à réduire leurs émissions de GES. Chacun de ces pays s’est
engagé à atteindre un objectif de réduction de GES exprimé en pourcentage de ses émissions
de l’année 1990, pour la période 2008-2012. Le tableau ci-dessous rapporte les objectifs des
principaux pays concernés :
Objectifs de
réduction pour la
Pays période 2008-2012
(par rapport aux
émissions de 1990)
Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France,
Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays Bas,
Portugal, Espagne, Suède, Royaume Uni, Bulgarie, -8%
République tchèque, Estonie, Liechtenstein, Lituanie ,
Monaco, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suisse
Canada, Hongrie, Japon, Pologne -6%
Croatie -5%
Nouvelle Zélande, Fédération de Russie, Ukraine 0%
Norvège +1%
Islande +10%
TOTAL -5.2%
19
2007 : Conférence de BALI :
Plusieurs centaines d'experts mondiaux du climat se sont réunis en mars 2009 pour débattre
du réchauffement, de son amplitude et de ses impacts, à Copenhague, qui accueillera en
décembre le "rendez-vous de la planète" pour un nouvel accord mondial contre le changement
climatique. En décembre 2009, la communauté internationale se réunira dans la capitale
danoise pour tenter de trouver un accord global au-delà de 2012 sur les réductions des
émissions de gaz à effet de serre, afin d'enrayer le réchauffement et de limiter ses effets
dévastateurs annoncés. L'un des objectifs affichés de ce Congrès est de faire un point de l'état
des connaissances depuis les dernières conclusions du Groupe international d'experts sur le
changement climatique (GIEC), en 2007. [8]
Les gouvernements doivent adopter rapidement des solutions technologiques, certaines déjà
disponibles, d'autres en cours de développement, pour simplement limiter le réchauffement à
deux degrés. Ralph Sims, de l'Agence internationale de l'énergie, l'un des 33 co-auteurs du
rapport, explique que "les occasions et la technologie existent, et il s'agit maintenant
d'encourager l'utilisation accrue de ces technologies."
20
Tout comme le développement durable qui peut aider les sociétés à réduire leur vulnérabilité,
même si le changement climatique lui même peut devenir un obstacle au développement.
Quelles sont les actions possibles d’atténuation et à quel coût ? Les études indiquent qu’il
existe un potentiel économique* significatif de mesures qui pourrait être suffisant pour
compenser d’ici à 2030 la croissance des émissions mondiales de GES, voire les ramener à
cette échéance en dessous de leur niveau actuel. Quelque 6 milliards de tonnes d’équivalent
CO2 pourraient être évitées à l’atmosphère par des mesures à coût négatif d’ici à 2030, soit 7
à 12% des émissions tendancielles attendues à cet horizon. Mais attention : plus les mesures
seront prises tardivement, plus elles seront coûteuses et contraignantes, quel que soit l’objectif
de stabilisation choisi.
Pour des objectifs ambitieux (contenir le réchauffement entre 2°C et 2,5°C d’ici 2100),
le GIEC a estimé que le produit intérieur brut (PIB) diminuerait de moins de 3% en 2030 et de
moins de 5% en 2050 par rapport à la valeur qu’il atteindrait sans politique climatique. Pour
un objectif moindre (un réchauffement à 3,5 °C), le PIB reculerait de 0,2% en 2030 et de
0,5% en 2050. Dans tous les cas, tous les secteurs, dont le bâtiment, l’industrie, la production
d’énergie, l’agriculture, les transports, la gestion des forêts et celle des déchets, doivent
contribuer aux actions d’atténuation. Des changements de modes de vie et de modes de
gestion favorisent également l’atténuation du changement climatique. Efficacité énergétique
et chasse au gaspillage d’énergie sont les plus grandes sources de réduction des émissions. Le
secteur du bâtiment offre un potentiel de réduction important, réalisable en partie à coût
négatif. Les pratiques agricoles peuvent aussi, pour un faible coût, apporter une contribution
significative à l’augmentation des « puits » (stockage du CO2 par les végétaux et les sols),
aux réductions des émissions de GES et aux réserves de biomasse à finalité énergétique.
Les énergies renouvelables joueront un rôle croissant après 2030 tout comme le
stockage géologique du CO2. Le nucléaire devra jouer un rôle accru. Enfin même si le
transport offre de multiples options d’atténuation, ces dernières s’avéreront assez limitées du
fait des résistances de la population et de politiques insuffisantes.
* Le potentiel économique ne prend pas en compte les imperfections du marché, les
résistances des institutions ou des populations.
Quel est le cadre politique nécessaire pour l’atténuation ? Une large palette de mesures est
à la disposition des gouvernements pour maîtriser et réduire les émissions, parmi lesquelles
figurent la taxation, la réglementation, les mécanismes de projets et les permis négociables
ainsi que les accords volontaires avec l’industrie. Le choix dépend bien sûr des circonstances
nationales mais l’expérience montre que chaque instrument présente des avantages et des
inconvénients. Ainsi les taxes peuvent-elles encourager l’atténuation mais ne permettent pas
de fixer un niveau d’émissions spécifique. A l’opposé, la réglementation et les normes
permettent de viser un objectif d’émissions donné mais ne favorisent pas les innovations et la
recherche technologique.
La CCNUCC et le protocole de Kyoto ont eu le mérite de créer une « réponse à l’échelle
mondiale au problème du climat » et de lancer de nombreux mécanismes novateurs. Les
politiques de développement durable ont mis en exergue les synergies possibles entre
politiques climatiques et économiques. [*]
21
VI) Les pays d’Afrique le changement climatique :
Le changement climatique représente une grande menace pour la croissance et le
développement durable en Afrique, ainsi que pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour
le développement. L’Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions globales
de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, elle est particulièrement vulnérable aux effets du
changement climatique, notamment à cause de sa dépendance à l’égard des rendements de
l’agriculture sous pluie, de la pauvreté et du manque de capacités. Les effets du changement
climatique (réduction de la production agricole, détérioration de la sécurité alimentaire,
incidence accrue des inondations et de la sécheresse, propagation des
maladies et augmentation du risque de conflits en raison de la
raréfaction des terres et de l’eau) sont d’ores et déjà évidents. Une
réaction urgente est nécessaire. D’autres mesures doivent être
prises pour réduire à l’avenir les niveaux d’émissions et permettre
à l’Afrique de s’adapter au changement climatique. Elles
doivent tenir compte non seulement de la grande
vulnérabilité de l’Afrique, mais également de ses besoins
légitimes en matière de développement ainsi que de
l’important surcoût financier créé par cette adaptation – soit entre 5
et 10 % du PIB du continent selon le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat
(GIEC). Les efforts doivent désormais porter en priorité sur l’intégration de l’adaptation dans
la planification nationale et la mobilisation du soutien en faveur de la gestion du risque
climatique en Afrique. Le continent doit également contribuer aux efforts en matière
d’atténuation et promouvoir le développement d’énergies propres. [9]
.
VI-1) L'Algérie est aussi menacée :
L’avenir sur le plan climatique n’augure rien de bon pour l’Algérie. Des experts dans le
domaine de la météorologie ont dressé un tableau noir de ce que seront les prochaines années
dans notre pays. Du fait qu’elle soit située dans le bassin méditerranéen, l’Algérie reste une
région très vulnérable aux changements climatiques et catastrophes naturelles.
S’appuyant sur des études scientifiques, les mêmes experts qui ont animé une journée
d’étude météorologique au siège du ministère des Transports estiment que des pluies et des
orages comme ceux qui ont caractérisé les régions de Ghardaïa ou Bechar seront de plus en
plus fréquents. Mohamed Senouci, ingénieur en chef à l’Institut hydrométéorologique de
formation et de recherche (IHFR), à Oran, et expert intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC), soutient qu’il faut s’attendre à l’accentuation de ces phénomènes
météorologiques, qui seront de plus en plus violents et dangereux. « Des études ont démontré
qu’il y aura une aggravation de la désertification, des orages, de la pollution et autres
phénomènes sur notre planète », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de l’Algérie, « il faut s’attendre
à une réduction de l’ordre de 20% en termes de précipitation dans les prochaines années », a-
t-il précisé.
22
Le développement durable en Algérie ?
Ø L’économie d’énergie :
Les ministères de l'environnement et de l'aménagement du territoire, de l'industrie et de la
Pme/Pmi ont lancé en collaboration avec l'ONUDI, l'UGP MEDA et autres dés 2001, un vaste
programme de mise à niveau des entreprises algériennes ce programme de conférences
ponctuera aussi les 5 jours du salon « Alger Eco Expo 2009 ». L’enjeu est de présenter les
conférences thématiques autour des secteurs d’activités représentées dans le salon : énergie,
déchet, eau, transport, BTP, agriculture, chimie, services…
Cette conférence abordera les différents aspects de la mise à niveau des sociétés Algériennes.
Le transport terrestre est l’un des moyens de transport le plus usuel en Algérie. Que ce soit
pour les voyageurs ou pour les marchandises, pas moins de 90% empruntent quotidiennement
la route. Le schéma sectoriel routier et autoroutier repose, notamment, sur l'ensemble des
données et projections des différents paramètres socio-économiques ainsi que sur les
orientations identifiées par le Schéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT) en
matière de répartition géographique et de croissance de la population. La concrétisation des
grands axes d'aménagement proposés par le schéma directeur routier et autoroutier générera
des infrastructures routières pour un linéaire globale de 13.428 Km à l'horizon 2025 qui
viendront compléter le réseau actuel. L'ensemble de ces programmes requiert la mobilisation
d'une enveloppe financière totale estimée à 3013 milliards de DA.
Le secteur ferroviaire connaît lui aussi une véritable relance avec 16,6 milliards de dollars
alloués par l’Etat dans le cadre des programmes d’investissements en cours, Le schéma
directeur sectoriel ferroviaire montre que l’Algérie a résolument opté pour un transport propre
en misant sur le transport électrique.
La collecte, le tri sélectif et le recyclage des déchets ménagers demeurent toujours un casse-
tête pour les pouvoirs publics algériens. L’Algérie pourrait économiser plus de 300 millions
d’euros par an en misant sur le développement du recyclage. Chaque habitant génère
quotidiennement 1,5 kilo de déchets. Ce qui est important eu égard à son impact sur le plan
économique. Dans le cadre de l’application d’un plan national de gestion des déchets solides
ménagers (PROGDEM), il est prévu l’installation de 80 centres d’enfouissement techniques
dont 20 sont, d’ores et déjà, exploitables et l’aménagement de 76 décharges dans les
agglomérations de moindre importance (5 sont achevées, 14 en cours de réalisation et 57 en
phase d’étude). C’est le fruit de la politique environnementale instaurée dans une logique de
concrétiser un développement durable.
23
VII) La sobriété énergétique :
VII-1) Introduction :
Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que tout progrès dans le domaine de la
maîtrise de l'énergie et la promotion des énergies renouvelables permet de diminuer le
potentiel d'émissions de gaz à effet de serre et contribue à réduire la dépendance de l'activité
économique par rapport à l'énergie. L'efficacité énergétique apparaît cependant comme le
parent pauvre des politiques énergétiques nationales. L'amélioration de l'efficacité énergétique
est souvent un objectif phare des politiques énergétiques, mais manque souvent de cadre
chiffré, précis et de moyens suffisants, ce qui à terme nuit à la crédibilité de cet objectif.
C’est quoi la sobriété énergétique ? La sobriété énergétique est une démarche de maîtrise de
l'énergie ; elle consiste à réduire les gaspillages par des comportements rationnels et par des
choix individuels et sociétaux. En un mot : éviter toute utilisation abusive de l'énergie due à
un comportement non réfléchi issu de l'adoption de mauvaises habitudes vis-à-vis de la
consommation d'énergie.
Au titre de l’efficacité on trouve la plupart des mesures concernant les performances des
outils qui, pour un type d’infrastructure donné, permettent d’obtenir un service déterminé
(transport, alimentation, confort thermique, confort visuel, etc.).
Bien entendu la frontière entre ces deux domaines n’est pas précise d’autant que le progrès
d’efficacité, s’il n’est pas accompagné d’un effort de sobriété peut se traduire par un « effet
rebond » qui peut remettre en cause les effets de ce progrès. Ainsi, la diminution de
consommation unitaire d’un véhicule peut se traduire, sans effort accepté de sobriété, par une
augmentation des parcours annuels de l’usager de cette voiture et annuler les conséquences a
priori positives de ce progrès sur la consommation d’énergie. * *
24
Le monde est actuellement très dépendant des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).
Or ces énergies sont à l’origine de 74% des émissions mondiales de CO2, gaz qui joue un rôle
majeur dans l’augmentation de l’effet de serre et dans le réchauffement actuel. Avec la loi
Grenelle 1, la France s’est engagée à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à
2050. L’énergie représente en outre un poste de plus en plus important dans nos dépenses
(près de 8% de notre budget est consacré à l'énergie pour notre habitat et nos transports),
dépenses qui vont encore croître en raison de la raréfaction et de l’inéluctable montée des prix
des énergies fossiles. Nos efforts doivent donc s’orienter vers une sobriété énergétique,
bénéfique pour la planète… et également pour notre portefeuille ! Comment faire ?
Pour réduire l’énergie nécessaire au chauffage et à l’éclairage des domiciles et des bureaux,
on peut remplacer les vieilles fenêtres, améliorer l’isolation thermique de son domicile et le
calfeutrer pour éliminer les courants d’air et les pertes de chaleur, installer des gradateurs
d’éclairage et des minuteries pour réduire sa consommation d’électricité.
· L’Habitat :
Les bâtiments participent pour 43% à l’énergie consommée en France et contribuent à hauteur
de 22% aux émissions de gaz à effet de serre du pays. Il est donc très important d’agir pour
limiter leurs impacts. L’État se fixe comme objectif, dans le cadre du Grenelle de
l’Environnement, de réduire les consommations d’énergie du parc des bâtiments existants
d’au moins 38% d’ici à 2020.
Froid :
Ø Installé dans une pièce à 23°C, le réfrigérateur consomme 38% de plus que dans une
pièce à 18°C.
Ø Privilégier les appareils dits classiques aux réfrigérateurs/congélateurs de type
américain qui consomment 3fois plus d’électricité.
25
Ø Un dégivrage régulier prévient l’accumulation de glace dans les appareils : 4cm de
givre = une consommation électrique doublée.
Ø Attendre que les plats cuisinés aient refroidi avant de les placer dans le réfrigérateur.
· Economiser l’eau :
Prendre une douche rapide de 4 à 5 minutes plutôt qu’un bain, c’est diviser au minimum par 4
sa consommation d’eau et d’autant l’énergie nécessaire pour la chauffer. Il en est de même
pour la vaisselle qui, faite avec un peu de méthode – du moins sale au plus sale et sans laisser
couler l'eau en continu pour laver et rincer – peut être économe en eau comme en énergie.
Pensez également à bien fermer les robinets. Un robinet qui goutte, c’est une perte de 4 litres
d’eau par heure (soit 35 000 litres sur une année), mais également une incidence sur votre
facture d’électricité s’il s’agit d’eau chaude.
Exemple : Pour un individu prenant une douche courte (50 l) à la place d’un bain (200l)
pendant une année, à raison d'une douche par jour et chauffant l'eau à l'énergie électrique :
Economie d’eau : 162 € / Economie de chauffage : 241 € / Total gain financier : 403 €
Le domaine des transports est le plus important contributeur aux émissions de gaz à effet de
serre. Pour améliorer la qualité de l’air et freiner le réchauffement du globe, on peut aller au
travail à bicyclette, en autobus ou à pied, établir un système de covoiturage avec ses collègues
et, en général, utiliser moins son véhicule. 70% des Français utilisent leur véhicule personnel
pour aller travailler, et 80% d’entre eux voyagent seuls.
Le taux moyen de remplissage des voitures françaises est par conséquent faible (1,25). Pour
l’augmenter, rien de tel que le covoiturage qui met en relation des personnes effectuant seules
tout ou partie d'un trajet identique, afin qu'elles voyagent à plusieurs. Si chacun de nous
partageait une voiture ne serait-ce qu'une seule fois par semaine, ce serait 20% de trafic en
moins pour les trajets réguliers. Donc moins de pollution, deCO2, d'embouteillages… et de
frais. Car le covoiturage permet de partager certains coûts liés au déplacement.
26
Rouler moins vite :
Une conduite agressive en ville peut augmenter la consommation de carburant de 40% soit
autant de dépenses inutiles. Démarrer en douceur, adopter une conduite sans à-coups (fluide),
anticiper pour réduire les freinages et changements de vitesse inutiles .Enfin, pensez à couper
le moteur en cas d’arrêt prolongé (conversation téléphonique, livraison, gros bouchons).
Exemple : Passer d’une conduite agressive à une conduite souple réduit de 5 à 25% la
consommation de carburant des véhicules, et entraîne une économie annuelle de l’ordre de
200 €.
· Consommer judicieusement :
Il est tout à fait faux de considérer que si un pays a une faible consommation d'énergie
par habitant, la maîtrise de la demande d'énergie ne le concerne pas. C'est d'ailleurs un
argument que l'on ne rencontre plus dans les pays concernés mais par contre encore parmi les
promoteurs de l'offre d'énergie qui l'utilisent de façon hypocrite pour défendre leur cause.
En effet, c'est dans les pays les plus pauvres que l'énergie disponible – bois de feu, déchets –
est utilisée de la façon la moins efficace et que le peu d'énergie commerciale qu'ils peuvent se
procurer (à prix fort) est consommée par des équipements de faible rendement (voitures et
camions de seconde main, électroménager et éclairage peu performant, fortes déperditions
d'énergie dans les réseaux de transport et distribution). L'adoption de techniques performantes
pour l'utilisation des ressources locales, tant pour la production que pour la consommation de
l'énergie, permet de réaliser des sauts qualitatifs et quantitatifs considérables, même et
presque surtout dans les pays les plus démunis. ****
27
IX) Conclusion :
S'il est de la responsabilité de l'Etat, des entreprises et des industriels d'atteindre les
objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par le Protocole de Kyoto, il
est du devoir de chacun de contribuer à l'effort collectif qui doit être fait pour lutter contre le
changement climatique. La réduction de nos émissions est donc plus que primordiale pour
agir contre le réchauffement global de la planète dont les conséquences nous menacent tous.
La solution la plus évidente consiste à réduire notre consommation des énergies fossiles qui
émettent des quantités importantes de CO2. Les premières voies de réduction de la
consommation sont la modération de la demande grâce à l'efficacité énergétique et l'utilisation
rationnelle de l'énergie.
Cependant, on ne peut remettre à plus tard les gestes que l’on peut poser immédiatement sous
prétexte que nous n’avons pas encore établi des cibles et des stratégies complètes à long
terme. Nous savons déjà que les transformations requises sont majeures. Or, les possibilités de
réduction immédiates sont nombreuses, mais plusieurs sont perdues à chaque mois.
Il faut opérer des changements dès maintenant tout en continuant d’élaborer des plans à plus
long terme et de peaufiner les stratégies de coopération mondiale.
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Bibliographie :
[1] : http://web.mac.com/luchardy/Greenland_2007/Rechauffement_(F).html
[*] : 4eme rapport du GIEC
[2]: http://www.afrik.com/article14920.html
[3] :http://www.espace-sciences.org/science/10081-questions-de-sciences/17174-la
nature/17183-generalites/17184-c-est-quoi-l-effet-de-serre/
[4] : http://terre.haplosciences.com/rechauffement.html
(*) : [Ademe, Guide Pratique, la production d'électricité raccordée au réseau, 2003]
[7]: www.leblogenergie.com/gothermie/
(**) :www.japex.co.jp/english/technology/co2.html
[8] :http://www.goodplanet.info/goodplanet/index.php/fre/Contenu/Depeche/Le-gratin-du-
climat-a-Copenhague-a-neuf-mois-du-rendez-vous-de-la-planete2/(theme)/289
[10] : les journaux : el watan (28 octobre 2008) ; le jeune indépendant (samedi 22
novembre2008)
** : http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC21p57-65.pdf
**** : http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC21p57-65.pdf
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