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D
urant la vie de son investissement, l’entrepreneur rencontre
énormément de situations dans lesquelles il se trouve obligé de se
comparer à ses concurrents, se situer dans le marché ou tout
simplement s’évaluer pour franchir le pas d’un nouvel investissement ou
l’élargissement d’un ancien.
Présenté ainsi, il est clair qu’il s’agit en fait d’une série de modèles
d’évaluation rattachés à l’activité de l’entreprise et à cette dernière elle-
même. Ceci dit, on verra de manière précise l’objectif, la pertinence et la
méthode de calcul des indicateurs suivants et cela bien évidemment selon
un ordre logique qui implique la relation ou non des indicateurs entre eux :
• Le coût du capital
• Le bêta désendetté
• EBIT et EBITDA
Le coût du capital a été défini comme étant égal au coût pondéré des
fonds permanents. Aussi, la démarche consiste à évaluer le coût des
différentes sources de financement permanentes de l’entreprise. Les deux
principales sources de financement sont les dettes et les capitaux propres.
1) L’endettement
Le coût explicite des dettes est le taux actuariel qui égalise le montant
effectivement emprunté à la valeur actualisée des intérêts et des
Le coût est après impôt pour les entreprises bénéficiaires puisque les
intérêts constituent une charge fiscalement déductible.
D=
Où :
D : le montant emprunté
Le financement à long terme se trouve dans les grands groupes relayé par
des crédits courts (billet de trésorerie) mais renouvelables. Leur
réintégration pose problème, puisque ces derniers sont majoritairement
des revolving donc permanents. Il peut être plus réaliste, dans certains
cas , que le coût du capital prenne en compte l’ensemble du financement,
c'est-à-dire tout le passif.
D’autant plus que le taux actuariel diffère du taux facial d’un emprunt à
long terme, le taux nominal d’un crédit de trésorerie va différer de son
taux de revient, lequel prendra en compte les différents frais, jours de
valeur et commissions qui s’ajoutent à l’intérêt1.
Exemples de calcul
1
Toute la finance d’entreprise en pratique, HERVE HUTIN, Edition d’organisation
2
Unité monétaire
1 500 000= + + +
1 500 000=
= 3.158
= 0.166
10%+0.17%= 10.17%
990= + + + +
a) Présentation et définition
Pour celles qui ne le sont pas, le plan comptable définit les capitaux
propres comme étant le capital, les primes d’émission, de fusion, d’apport,
les réserves, le report à nouveau, les écarts de réévaluation, le résultat
net de l’exercice, les subventions d’investissement, et les provisions
b) Méthodes d’évaluation
La théorie admet que la valeur d’une action est égale à la somme des
valeurs actualisées des dividendes attendus dans le futur. En t0, la valeur
d’une action est de :
P0 = + +…+
Avec :
P0=
P0= + + …+
3
= DIV/cours
C’est pourquoi l’évaluation du coût des capitaux propres se fait par une
autre méthode, qui repose sur la notion de prime de risque.
The Capital Asset Princing Model, établit une relation linéaire entre la
rentabilité à exiger d’un actif financier et son risque, mesuré par le
coefficient bêta. Il permet d’obtenir un coût des capitaux propres qui
intègre un ajustement pour risque.
Les titres peu volatils ont un risque inférieur à celui du marché, donc leur β
est inférieur à 1.
= + × −
Rendem Taux Sensibil Rendem Taux
ent du sans ité du ent sans
titre risque titre au attendu risque
4
Le β est égal à la covariance entre le taux de rentabilité de l’action et le taux de
rentabilité du marché rapporté à la variance du taux de rentabilité des marchés
I : taux d’intérêt sans risque (placement sans risque type bon du trésor)
Soit une société dont le coefficient β du titre est de 0.9%. Le taux d’intérêt
sans risque est de 5% et le taux du marché de 12%. Le taux de rentabilité
requis par les actionnaires est alors de :
De plus certains auteurs ont observé que le bêta n’expliquait pas toujours
de façon satisfaisante les écarts de rendements des titres. D’autres
facteurs entrent en considération, tels la taille de la société déterminée
par exemple par la capacité boursière, le ratio coût/valeur nette
comptable, ou bien cours/bénéfice, ou encore les rendements historiques
du titre.
= +
… Rende +
Taux Sensibil Prime Facteu « Bruit
ment sans ité au de rs »
attend risque facteur risque 2,3,4,5 spécifiq
1) Définition et formule
K0= Ke +Ki
Avec :
C= capitaux propres
D= dettes
2) Limites et illustration
Exercices d’application:
La dette hypothécaire a été émise il y a cinq ans pour une valeur de 875
000 $. Le taux d’intérêt alors en vigueur pour une hypothèque de 25 ans
était de 5,8 %. Comme tous les taux hypothécaire, ce taux est nominal à
capitalisation semestrielle. Les taux d’intérêt en vigueur aujourd’hui en
fonction de l’échéance sont présentés dans le tableau suivant :
QUESTION 2 (CAPM-MÉDAF) :
Questions.
c) Puisque les comptes fournisseurs sont en fait une dette consentie par
les fournisseurs à une entreprise, ils doivent être pris en considération
dans le calcul du CMPC.
SOLUTION:
Question 1:
• Dette hypothécaire:
Calcul de la VM actuelle
• Actions ordinaires :
Calcul du CMPC
Question 2 : MÉDAF
a) FAUX, un bêta peut être plus petit que -1 si la covariance est très
négative.
b) VRAI
d) FAUX, il y a d’autres raisons qui font en sorte que la théorie de M&M sur
la nonpertinence de la structure de capital est irréaliste: probabilité de
détresse financière, marchés non parfaits (coûts de transaction), etc.
Après avoir estimé le coût du capital, il faut savoir que le bêta ayant été
calculé par le modèle d’évaluation des actifs financiers, des capitaux
propres est étroitement lié à la notion du bêta désendetté, ce qui sera
amplement expliqué vers la fin de cette partie.
1) Présentation et formule
Une firme qui investit dans des projets risqués aura un bêta d’action élevé,
vu que la rentabilité espérée sera très variable. Le bêta dit aussi
économique de l’action peut être calculé en sachant qu’il est égal à la
moyenne pondéré par la valeur du bêta des capitaux propres ou du bêta
de l’endettement net.
βd
Où :
Sur ce, la formule de calcul du bêta désendetté devra être plus élaborée
afin d’inclure ces éventuels caractéristique sans oublier l’endettement qui
fait partie intégrante du coût du capital.
5
Taux d’intérêt d’un placement sûr offrant une rentabilité certaine. Il s’agit généralement
des titres émis par l’Etat.
βd = β CP× +βD×
2) Le bêta de l’endettement
Dès lors, prendre pour nul le ß de la dette revient à oublier une partie de
la volatilité de l’actif économique est supportée par les créanciers et est
donc “ absorbée ” par l’endettement sans se retrouver dans le ß des
capitaux propres.
+ βD =
CMPC = Ke × + Ki ×
Où :
Ainsi dans des conditions de marché actuelles, une entreprise qui aurait
un coût de la dette de 5 % (correspondant pour une dette à moyen terme
à une notation BBB), alors que le taux de l’argent sans risque est de 2 %,
Où :
I. EBITDA et EBIT
1) Présentation
Comme son nom l’indique, il met en évidence le profit généré par l’activité
indépendamment des conditions de son financement (les charges
financières), des contraintes fiscales (impôts et taxes), et du
renouvellement de l’outil d’exploitation (amortissements). Il est proche de
l’EBE (excédent brut d'exploitation) utilisé en France, à la différence que
ce dernier est avant écritures relatives aux provisions d'exploitation
(dotations et reprises de provisions sur stocks et créances clients).
2) Méthodes de calcul
L'EBIT est lui aussi utilisé dans les calculs de ratios financiers, mais
l'EBITDA reste bien plus exploité de par la valorisation supplémentaire
qu'elle apporte à l'activité de l'entreprise.
En terme monétaire la valeur d’une entreprise est désignée par ses futurs
résultats.
Certes, il peut exister des cas d’achat de firme qui ne répondent pas à ces
seuls critères économiques et correspondent à d’autres perspectives, par
exemple :
1) Présentation et origines
Le mot cash flow est un mot anglais qui signifie en français les flux de
liquidités que l'entreprise génère de ses activités. En d'autres termes,
c'est de l'argent liquide qui reste dans l'entreprise en déduisant toutes les
charges réellement décaissées. C'est pour cela, Il constitue un bon
indicateur pour les banques de la solvabilité de l'entreprise.
6
Denis NEUVEU « La création de valeur, une nouvelle relation à l'actionnaire ».
L'actualité fiduciaire, n°830, juin 1999
Une première idée qui vient à l’esprit est d’utiliser la notion de bénéfice
net après impôt. En principe, le bénéfice net d’un exercice est exactement
ce que l’entreprise a gagné dans l’année. En principe, le bénéfice net est
d’un usage aisé puisqu’il se lit en direct dans les comptes.
Résultat courant
Toutefois, le bénéfice net peut varier de façon très forte, en fonction des
éléments du « résultat exceptionnel ». Au lieu de se servir du bénéfice net,
il peut donc paraître plus judicieux de prendre en compte le résultat
courant (résultat d’exploitation + résultat financier) diminué de la
participation des salariés et de l’impôt sur les bénéfices, recalculés en
fonction de ce seul résultat courant.
Variation de trésorerie
Dividende
Bénéfice net
+ Annuité d’amortissements
+ Provisions nettes.
Le modèle des « Free Cash Flow » constitue une des méthodes modernes
les plus usitées de détermination normative de valeur actionnariale. Cette
approche relève de la famille des modèles qui déterminent directement la
valeur de marché des entreprises et en déduisent la création de valeur par
solde avec le coût de remplacement des actifs. Elle s'appuie sur un très
grand scepticisme à l'égard des soldes de gestion traditionnellement
utilisés pour valoriser les entreprises .C'est, en particulier, le cas du
bénéfice net : il relèverait d'un arbitraire comptable, variable selon les
législations nationales et rendant difficiles les comparaisons. Ses liens
avec le cours de bourse apparaissent au demeurant tenus. C'est enfin un
mauvais indicateur de gestion dont la croissance n'est pas synonyme de
rentabilité. D'autre part, le concept utilisé pour l'actualisation n'est plus le
coût actuariel de la dette, mais plutôt le coût moyen pondéré du capital,
c'est-à-dire de l'ensemble des ressources : endettement et fonds propres.
Comme cela a été évoqué plus haut, le FCF est la différence entre le
résultat économique minoré de l'impôt corrigé8 et l'investissement de la
période.
7
Vernimmen P., Finance d'entreprise, Dalloz, 4e édition, 2000, p781
8
Modigliani F., Miller M ,«The cost of capital, corporation finance and the theory of investment» The American
Economic Review, vol XLVII(3), p.261 à 297,1958
9
Les charges qu'on déduit comptablement en tant que charges mais qui restent toujours
dans la caisse de l'entreprise telles que les amortissements
10
Produits ne se traduisant pas à une entrée d'argent liquide telle que la production
immobilisée qui n'est pas destinée à la vente mais assimilée à un investissement
Produits :
Charges :
- Première méthode :
- Deuxième méthode :
Compte de résultat
Charges financières
PRAMV CAN
Produits financiers
Marge brute
Totaux intermédiaires Totaux intermédiaires
Marge brute
Charges de personnel
ACE
Résultats financiers
Cash flow
Totaux intermédiaires Totaux intermédiaires
Cash flow
comptables
comptables
Charges
Produits
Réévaluations
Amortissements
Provisions
Bénéfice net
Totaux égaux Totaux égaux
Méthode directe
Cash flow Brut = Produits avec effets monétaires - toutes les Charges
avec effets monétaires
On prend tous les produits avec un effet monétaires moins les charges
avec les effets monétaires c'est-à-dire à l’exclusion des éléments fictifs.
Méthode indirecte
Cash flow Brut = Bénéfice net + Charges sans effets monétaires - Produits
avec effets monétaires
On prend le bénéfice net et on rajoute les charges qui ont été déduites
alors qu’elles n’ont pas réellement un effet monétaire, et on soustrait les
produits sans effets monétaires qui ont été compris dans le résultat net,
mais pour le cash flow ils ne sont pas pris en compte comme produit étant
donné qu’elles n’ont pas de réel effet monétaire.
Degré de
Cash flow * 100
financement =
interne Investissements nets
Rapport cash
Cash flow * 100
flow / Chiffre =
d'affaire Chiffre d'affaire net
C’est donc le cash flow qu'il reste après tout les investissements.
- Impôts
------------------------------------------------------
= NOPAT (RNE)
- Investissement net
------------------------------------------------------
Ce free cash flow prévisionnel est établit à la fois à partir des données du
passé et de celles issues des prévisions ou, pour les grandes firmes, des
plans stratégiques.
Les prévisions, comme on l’a dit, n’ont qu’une valeur incertaine. Par
ailleurs, plus la période envisagée est lointaine, plus ces facteurs
d’incertitude augmentent.
En tout état de cause, les flux à venir étant actualisés, leur valeur au jour
de l’évaluation diminue très rapidement au fur et à mesure que l’on
s’éloigne dans le temps.
Plus le risque est grand et plus le taux d’actualisation est élevé, ce qui
revient à dire que la valeur actuelle d’une recette future est d’autant plus
faible que le taux d’actualisation est plus élevé.
L
e FCF en tant que pure approche économique, montre des limites à
un double point de vue : En premier lieu, les prévisions à mener en
vue d'établir les flux de trésorerie futurs semblent difficiles. Elles
doivent se fonder sur des hypothèses réalistes en termes de croissance,
d'amélioration de marge etc. En l'espèce, elles seront étroitement
corrélées à la détermination précise du coût des fonds propres, c'est-à-
dire de l'exigence de rentabilité des actionnaires. Or, il a été vu qu'une
telle exigence ne semble pas pouvoir être appréhendée en dehors des
données empiriques reposant sur un consensus des investisseurs, les
modèles du type MEDAF ont vite fait de montrer leurs limites en cas de
forte fluctuation du marché boursier.