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CHAPITRE I : Alimentations électriques Installations électriques en automatique

Chapitre I : Alimentations électriques


I.1 Exigences à respecter

Au-delà du respect de la législation relative à la protection des travailleurs et à la prévention


contre les incendies et les explosions, les alimentations électriques doivent être étudiées, réalisées et
entretenues en respectant les exigences suivantes :
• Respect des tolérances exigées par les constructeurs sur les différents paramètres
caractérisant une alimentation électrique (Tension, Fréquence, Harmoniques, Durée
micro-coupure, etc.)
• Respect des exigences de l’exploitation en cas de coupure de l’alimentation afin de
permettre de conserver le contrôle de processus pendant sa mise à l’arrêt, en prévoyant
par exemple un secours par batteries et onduleur, en précisant l’autonomie de
fonctionnement.

I.2 Niveaux de réseau

L’électricité circule depuis le lieu où elle est fabriquée jusqu’ à l’endroit où elle est
consommée, par l’intermédiaire d’un réseau de lignes électriques aériennes ou souterraines. Il
permet de transporter et de distribuer l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire et même vers
d'autres pays.

FigI.1. : Niveaux de réseau

Niveau 1 : Depuis les centrales électriques et l'étranger, le courant circule avec une tension de 380
kV ou 220 kV vers le réseau de transport. C'est le niveau à très haute tension (THT).
Niveau 3 : Le niveau haute tension (HT) désigne les plages de tension de 36 kV à 150 kV.
Niveau 5 : Le niveau moyenne tension (MT) désigne les plages de tension de 1 kV à 36 kV.
Niveau 7 : Le niveau basse tension (BT) désigne tout ce qui est inférieur à une tension de 1 kV.
C'est avec cette tension que le courant parvient dans les prises de courant des foyers.

Les niveaux 2, 4 et 6 sont considérés comme des niveaux de transformateurs. Ils transforment
le courant au niveau inférieur suivant (ou supérieur en cas de besoin).

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I.3 Conception de la distribution BT

I.3.1 Principe

L’élément de base d’un tel système de distribution est un transformateur HT/BT. Le


transformateur est composé d'un noyau de fer et de deux bobines de cuivre. Le courant passe dans la
bobine primaire puis dans la bobine secondaire, qui contient moins de spires, ce qui permet d’en
diminuer la tension. Le transformateur monophasé est composé d’un noyau et deux bobines, tandis
que le transformateur triphasé comporte 3 noyaux et 6 bobines.
Le réseau de distribution en aval du transformateur principal est en général basé sur une
distribution triphasée 380V-50Hz permettant des alimentations triphasées 380V et monophasées
220V. Ce réseau doit répondre aux dispositions de la norme NFC 15-100.

I.3.2 Régimes de neutre

Régime de neutre ou schémas de liaisons à la terre, la norme NF C 15-100 définit trois


régimes de neutre qui sont caractérisés par deux lettres.
• La 1ère lettre indique le mode de connexion du neutre de la source par rapport à la
terre.
• La 2ème lettre indique le mode de connexion des masses métalliques de l’utilisation par
rapport à la terre.
Ainsi, le T indique que l’élément en question se relie à la Terre.
Le N indique que l’élément en question est relié au Neutre.
Enfin, le I indique que l’élément en question n’est pas relié directement (Isolé ou Impédant) à la
terre.

On distingue, donc, trois différents schémas :


• Le régime TT (Figure I.1) : mise à la terre du neutre, et mise à la terre des masses
métalliques.

FigI.2. : Régime de neutre TT

• Le régime TN (Figure I.2) : le neutre est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre
par un conducteur de protection (PE). Dans ce cas, on distingue deux variantes TN-S et
TN-C :
TN-S, où le conducteur neutre N et le conducteur de protection PE sont séparés.
TN-C, où le conducteur neutre N et le conducteur de protection PE sont confondus (PEN).

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FigI.3. : Régime TNC

FigI.4. : Régime TNS

• Le régime IT (Figure I.3) : neutre impédant ou isolé de la terre, mise à la terre des masses
métalliques.

FigI.5. : Régime de neutre IT

I.3.3 Principe de la protection du personnel selon le régime de neutre

I.3.3.1 Etude d’un défaut d’isolement en régime TT

Lorsqu’une phase touche la masse, il y a une élévation dangereuse du potentiel de cette masse
donc ce qui peut être dangereux en cas de contact avec un organe d'un être humain.
Exemple :

Soit l’installation suivante présente un défaut d’isolement. On considèrera que le défaut est survenu
dans un local sec, la tension limite de sécurité (UL) imposée par la norme NFC est égale à 50 V.

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FigI.6. : Régime TT, lors d'un défaut d'isolement

Où : RT = 80 Ω : résistance de prise des masses ;


RN = 30 Ω : résistance de la prise de terre neutre ;
Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ;
Id : courant de défaut ;
Ud : tension de défaut (c’est la différence de potentielle appliquée à une personne)
UN = 220v : tension entre phase et neutre.

QUESTIONS :
1) Calculer la tension de défaut du régime TT ?
2) Cette tension est-elle dangereuse pour les personnes ?
CORRECTION :
𝑈𝑛 𝑈𝑛 220
1)- Id =
∑ 𝑅𝑖
= = = 2𝐴
𝑅𝑡+𝑅𝑛+𝑅𝑑 80+30+0
Donc Ud =RT*Id = 80*2 =160V
2)-Oui car : Ud>UL, il est, donc, nécessaire de mettre hors tension l’installation.

L’appareil de coupure automatique approprié pour ce défaut d’isolement sera un dispositif


différentiel à courant résiduel (DDR), car le courant de défaut est trop faible pour faire réagir les
protections contre les surintensités (disjoncteur, fusibles).

Remarque :
𝑈𝐿
Pour ne pas mettre en danger les personnes, il faut que la sensibilité I∆n du DDR soit inférieure à
𝑅𝑇
Dans notre exemple, il faut que I∆n ≤ 625mA.

I.3.3.2 Etude d’un défaut d’isolement en régime TN

Dans ce régime, le neutre est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre par un conducteur de
protection. Le régime TNS (Conducteur Terre et conducteur Neutre Séparé) est choisi lorsque les
conducteurs sont inférieurs à 10mm² :

• Le régime TNC (Conducteur Terre et Neutre Confondus) est choisi lorsque les
conducteurs sont supérieurs à 10 mm² en cuivre et 16 mm² en aluminium. Lors d’un
défaut d’isolement le courant suit le sens de parcours comme l’indique la FigI.7. :

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FigI.7. : Régime TNC, lors d'un défaut d'isolement

Dans les deux cas cités ci-dessus, le courant de défaut n’est plus limité que par l’impédance des
𝐔𝐧
câbles et de la source de tension, ce qui donne un courant de défaut très élevé : 𝐈𝐝 = 𝐙𝐝
Où : Un : tension simple ;
Id : courant de défaut ;
Zd : impédance des câbles et de la source ; telle que Zd est la somme de :
• La résistance de défaut d’isolement ;
• La résistance du câble du circuit ;
• L’impédance de l’enroulement secondaire du transformateur.

La coupure est réalisée par le dispositif de protection contre les surintensités (disjoncteurs ou
fusibles). Contrairement au régime TT, le courant de défaut est très fort et dépasse le seuil du disjoncteur
qui coupe. La protection est ainsi gérée par le disjoncteur au lieu du différentiel en régime TT.

I.3.3.3 Etude d’un défaut d’isolement en régime IT

Le neutre de l’alimentation est isolé par une forte impédance (de l’ordre de 10kΩ). C’est le cas de
certaines installations où l’utilisateur possède son propre transformateur HT/BT.

FigI.8. : Régime IT, lors d’un défaut d’isolement

On constate que le courant de défaut Id est faible, en effet :

Vn
Id =
Rd + RT + RN + Zi

RT : résistance de prise des masses ; Zi : Impédance d’isolement ;


RN : résistance de la prise de terre neutre ; Id : courant de défaut ;
Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ; Vd : tension de défaut.
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Exemple :

Soient ; Vn=220V, Rd=0Ω, RT=80Ω, RN=0Ω et Zi=10KΩ ; Id=2.2mA et Vd=RT x Id 0

Conclusion :

Dans ce cas, il se présente un courant de défaut très faible. Ce dernier n’est pas dangereux pour
l’utilisateur, mais il faut être vigilant devant un deuxième défaut.

I.3.4 Choix du régime de neutre

• Le régime TT est, généralement, utilisé pour les particuliers.


• Le régime TN a l'avantage d'être économique car il ne nécessite pas de différentiels ni du
câble de terre. Ce régime est utilisé dans des installations à faible isolement, présentant
des courants de fuite importants comme des moteurs industriels qui peuvent créer des
courants supérieurs à 1 Ampères.
• Le régime IT est le seul choix assurant la continuité du service, à condition que la
recherche du premier défaut soit assurée par du personnel pouvant intervenir rapidement.
Ce régime est, donc, utilisé par des industriels qui ne peuvent se permettre une coupure de
la production en cas de défaut.

I.4 La mise à la terre :

Le but principal de la mise à la terre est de protéger les personnes et les biens. Pour que la prise
de terre remplisse bien cette fonction, les carcasses métalliques des appareils électriques doivent être
connectés à la terre (sauf s'ils sont de classe II, c'est-à-dire à double isolement).
La mise à la terre permet également de disposer d’un potentiel de référence pour les transformateurs et les
systèmes numériques électroniques (SNCC, calculateurs).

I.4.1 Les quatre classes d'isolation électrique

Les appareils électriques sont fabriqués en respectant quatre classes d'isolation électrique. La classe
d'isolation est indiquée par un symbole sur l'étiquette d'identification.

FigI.9. : Classes de protection électrique de la norme IEC 60950-1

Les principales différences entre des appareils de Classe 1 et des appareils de classes supérieures sont
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donc les suivantes :
• Classe 1 : protection via la prise de terre (risques de contact direct)
• Classes 2 et 3 : Aucune partie accessible ne peut être soumise à une tension dangereuse
même à la suite d'un premier défaut (risques de contact direct)

L'avantage des appareils électriques de classes 2 et 3 est une protection accrue de l'utilisateur
quelles que soient les prises secteurs utilisées.

I.5 Réaliser une prise de terre

On traitera dans ce qui suit la réalisation des circuits de mises à la terre, à savoir de :
• La mise à la terre des installations électriques
• La mise à la terre des équipements électroniques

I.5.1 La mise à la terre des installations électriques

Trois techniques sont couramment utilisées. Nous étudierons deux d’entre elles dans ce cours. La
résistance de la prise de terre doit être la plus faible possible, sans toutefois être supérieure à 15 Ω.

I.5.1.1 Boucle à fond de fouille :

Le ceinturage en fond de fouille autour de la maison lors de la construction, est la technique qui
permet la meilleure prise de terre. Elle consiste à placer sous le béton de propreté ou contre les murs
extérieurs à au moins un mètre de profondeur, un conducteur qui peut être :

• En cuivre : Câble (25 mm2)


• En aluminium gainé de plomb : Câble (S  35 mm2)
• En acier galvanisé : Câble (S  95 mm2)

FigI.10. : Exemple de réalisation d’une boucle à fond de fouille

La résistance obtenue (en  ) est :



R=
L
Avec : L = longueur de la boucle (m)
p = résistivité du sol (.m)

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QUESTION :

On place un conducteur en cuivre de 25 mm2 d’une longueur de 20m, dans un terrain présentant une
résistivité de 50 Ω.m, quelle est la résistance R de la prise de terre ?

SOLUTION :

2𝑥50
𝑅= = 5Ω
20

I.5.1.2 Mise à la terre par piquets de terre

Cette disposition est généralement retenue pour les bâtiments existants ou pour améliorer une
prise de terre existante. Elle consiste à enfoncer un piquet métallique, de préférence en cuivre, d’un
diamètre au moins égal à 15 mm et à une profondeur de 2 m ou plus (obligation de le NF C 15-100).

FigI.11. : Exemple de réalisation d’un piquet de terre

II est souvent nécessaire d'utiliser plusieurs piquets. Ceux-ci doivent toujours être distants 2 à 2 de
plus de 2 à 3 fois la profondeur d'un piquet. La résistance résultante est alors égale à la résistance unitaire
divisée par le nombre de piquets

La résistance obtenue est :


1 ρ
R= .
n L

L= longueur du piquet (m)


p = résistivité du sol (.m)
n = nombre de piquets.

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QUESTION :

On utilise 3 piquets de 2 m de long, dans un terrain présentant une résistivité de 50 Ω.m, Quelle est la
résistance R de la prise de terre ?

SOLUTION :

1 50
𝑅= 𝑥 = 8.33Ω
3 2

FigI.12. : Exemple de résistivités en fonction de la nature du terrain

I.5.2 La mise à la terre des équipements électroniques

Les équipement électronique (SNCC, calculateur, automate programmable) doivent d’abord être
raccordés au réseau de protection décrit précédemment car ils sont avant tout des matériels électriques.
Un second réseau de mise à la terre destiné à fournir un potentiel de référence de l’alimentation basse
tension du système (appelée couramment terre électronique) doit être installé.

I.5.2.1 Réalisation de la terre électronique

On réalise la prise de terre électronique par piquets de terre selon la méthode décrite précédemment.
Cependant, certaines exigences supplémentaires sont à respecter :
• La résistance de terre ne doit pas excéder 5 ohms
• La distance entre terres de protection et électronique doit être d’au moins 3m,
• Une liaison d’équipotentialité doit être posée entre la terre de protection et la terre
électronique, par un câble cuivre nu de forte section (au moins 35 mm²).

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FigI.13. : Mise à la terre d’un SNCC

I.5.2.2 Vérifications initiale et périodique d’une installation

La législation stipule que « les installations, quel que soit le domaine, doivent être vérifiées lors de
leur mise en service ou après avoir subi une modification de structure, puis périodiquement » à des
intervalles fixés par arrêté. Ces vérifications doivent être effectuées par un organisme de contrôle agrée et
faire l’objet de rapports tenus à la disposition de l’inspecteur du travail. Elles portent essentiellement sur :
• La valeur de la résistance des circuits de terre
• La valeur des isolements des conducteurs par rapport à la terre
• Le contrôle du réglage ou du calibre des dispositifs de protection
• La conformité du matériel électrique et de son installation avec le classement de zone

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