Sie sind auf Seite 1von 124

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


‫وزارة السكن و العمران و المدينة‬
Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville

‫الوكالة الوطنية للتعمير‬


AGENCE NATIONALE DE L’URBANISME

AVANT-PROJET DE LOI PORTANT REFONTE DU CADRE


JURIDIQUE RELALIF A L’URBANISME
ET LA POLITIQUE DE LA VILLE

Avant-projet de LOI

« COHESION TERRITORIALE ET DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE »

Septembre 2019
EXPOSE DES MOTIFS

Avant-projet de loi - Version Septembre 2019

A. Belkhatir
Expert- Consultant MHUV
L’Algérie a connu des mutations profondes ces vingt dernières années sur tous les plans,
notamment démographique, territorial, économique, social, sociétal et institutionnel, qui ont
radicalement transformé ses milieux de vie urbains et ruraux très peu préparés aux conséquences
d’une urbanisation massive et fulgurante.

Parallèlement, de nouvelles exigences émergent à l’échelle mondiale, caractérisées par l’ouverture et


l’internationalisation des échanges économiques, faisant des villes des pôles d’innovation, de
compétitivité et d’attractivité. Dans le même temps, elles sont contrebalancées par un nouveau
paradigme de développement durable à l’échelle planétaire auquel l’Algérie adhère, fondé sur la
transition écologique et énergétique. Celle-ci renouvelle nos façons de consommer, de produire, de
travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux du
changement climatique, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité et de la
multiplication des risques sanitaires et environnementaux.

I- LES MOTIVATIONS POUR UNE REFONTE DES LOIS URBANISME ET VILLE

L’Etat a engagé dés le début des années 2000, un processus et un dispositif de mise en place de
nouvelles mesures législatives et règlementaires pour accompagner et maîtriser ces mutations. Elles
sont appréhendées, dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement durable initiés
par l’ONU en 2000 (OMD 2000). ,

Elles concernent notamment les lois thématiques relatives à l’aménagement du territoire (2001,
2010), la protection de l’environnement (2002), le littoral (2003), la montagne (2004), l’eau (2005), la
ville (2006), l’agriculture (2008), l’efficacité énergétique (2004)..

Le nouveau cadre d’action de l’ONU relatif aux objectifs du développement durable posé en 2015
(ODD 2015), en remplacement de l’OMD 2000, ouvrit une nouvelle phase permettant d’orienter, de
façon plus opérationnelle, vers les transitions économique, urbaine, environnementale, écologique et
énergétique nécessaires.

A l’instar des pays signataire de l’ODD 2015, l’Algérie engagea la révision de la constitution en 2016
qui a permis d’intégrer et d’allier progrès économique, écologique et humain. Elle offre le nouveau
cadre de développement durable à notre pays, relance et donne force de loi à la stratégie nationale
de transition écologique dans le cadre du développement durable.

L’ensemble des lois prises dans ce sens, converge vers la création d’un élan d’écologie positive,
lèvent les freins au développement durable des territoires et de la société, mobilise les acteurs,
libèrent les initiatives et donne à chacun le pouvoir d’agir dans le cadre d’une gouvernance
responsable.

La refonte des cadres d’actions législatifs et règlementaires de l’urbanisme et de la politique de la


ville, doit participer de ce renouvellement des concepts, des fondements et des méthodes d’actions,
de gestion et de redéploiement des politiques publiques nationales dans le sens des transitions
écologiques et énergétiques. Elle permet d’accompagner les mutations sociales, économiques,
urbaines et environnementales en cours dans notre pays.

Les lois de l’urbanisme et de la ville, aujourd’hui limité et en décalage avec la stratégie nationale de
développement doivent se renouveler pour apporter des réponses plus adaptées aux défis et aux
enjeux des grandes mutations.

3
Il s’agit d’actionner et de transformer davantage et en profondeur les leviers existant de la gestion
des villes et de l’organisation des espaces urbains et ruraux pour assurer ainsi la cohérence des
actions publiques en faveur de la cohésion territoriale et du développement urbain durable.

Les motivations et la volonté stratégique de l’Etat qui plaident de la nécessité d’une refonte de
l’urbanisme et de la politique de la ville dans un corpus législatif enrichi et renouvelé reposent sur
cinq piliers :
- le cadre d’actions onusien des objectifs de développement durable (ODD-2015) et le nouvel
Agenda Urbain mondial (NAU),
- la révision constitutionnelle,
- la stratégie nationale et le programme d’action en cours des pouvoirs publics,
- la mise en cohérence avec les objectifs et le cadre d’action du SNAT,
- l’évaluation et les bilans mitigés sur l’état de l’urbanisme et de la politique de la ville à la
lumière des lois 90-29 et 06-06

1°-le cadre d’actions onusien des Objectifs du Développement Durable (ODD 2015) et
le Nouvel Agenda Urbain Mondial (NAU)

Signataire des nouveaux objectifs de l’ODD en 2015, l’Algérie est classée parmi les pays qui ont
satisfait sur le plan humain, social, économique et environnemental aux objectifs onusiens en la
matière. Mais le développement urbain algérien et la qualité du cadre de vie dans les villes
nécessitent encore des efforts pour intégrer davantage le facteur environnemental, de
l’urbanisme durable et de d’aménagement du territoire dans les objectifs de développement
durable algérien.

Pour combler ce déficit, notre pays a promulgué, dès 2006, la loi sur la ville, et, en 2010, la loi
approuvant le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT).

Le bilan de la loi sur la ville est mitigé et n’a pas connu ni profité d’une mise en application effective
de ses instruments contractuels de développement de la ville. Par contre, le cadre d’action du SNAT,
a permis de lancer et de mettre en œuvre sa stratégie, ses projets et ses programmes d’équipement
et de développement des territoires urbains et ruraux, dans le cadre du développement durable.

En parallèle au SNAT, et en phase avec les objectifs de l’ODD-2015., l’Algérie intégra dans sa
stratégie urbaine et de l’Habitat, le cadre d’action de la conférence mondiale Habitat III de Quito
(2016) et les objectifs de son « Nouvel Agenda Urbain » (NAU) issus du 09ème forum urbain mondial
(février 2018) sur le développement urbain durable.

Ces nouveaux cadres de développement urbain durable, correspondant au SNAT et au NAU,


favorisent et incitent, dans leurs contenus et leurs objectifs stratégiques et opérationnels, à la
nécessite de refonder la législation de l’urbanisme et de la ville pour l’inscrire résolument dans
la voie de la cohésion urbaine et de la solidarité des territoires.

Le Nouvel Agenda Urbain assortis d’engagements, oriente et offre un cadre d’élaboration et de mise
en œuvre des politiques de développement urbain pour les 20 prochaines années. Il s’inscrit dans la
dynamique des 17 objectifs de l’ODD dont l’objectif 11 dédié à la ville– « Faire en sorte que les villes
et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».

4
« Le rapport national volontaire2019 » portant « progression de la mise en œuvre des ODD »,
confirme l’engagement de l’Algérie dans la voie de la refonte des lois urbanisme et ville : « Afin
d’introduire les exigences de développement durable notamment celles liées à l’environnement, aux
énergies renouvelables, et à une large implication des acteurs et de l’action participative, le
Gouvernement envisage une refonte du cadre juridique relatif à l’urbanisme et à la politique
de la ville. Les textes concernés par cette refonte sont notamment la loi relative à
l’aménagement et à l’urbanisme et ainsi que la loi relative à l’orientation de la ville. Celles-ci
sont appelées à tenir compte expressément du nouvel agenda urbain mondial et des résultats de la
conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Quito 2016) qui
présente une vision partagée de la ville de demain via des actions à mener sur les 20 ans à venir »

Dans le sillage du NAU mondial, il convient de procéder à la révision des cadres juridiques de
l’urbanisme, de l’aménagement et de la politique de la ville tout autant dans leurs fondements et
leurs principes que leurs instruments et leurs outils pour coller aux nouvelles aspirations et exigences
humaines, sociales, économiques et environnemental des ODD-2015 :
- Le développement urbain durable et résilient pour bâtir des villes sûres et adaptables aux
changements climatiques, aux risques et catastrophes naturelles, technologiques et
humaines.
- Adapter l’urbanisme et l’aménagement des espaces, des quartiers et des villes aux nouvelles
approches et démarches de l’éco-urbanisme pour réussir la transition écologique :
généralisation de la conception et du développement des quartiers durables, viables et
vivables écologiquement, sobre économiquement et énergétiquement, une mobilité plutôt
choisie que subie, de proximité, apaisée, pacifiée et partagée, intégration de la nature en
ville : milieux naturels et biodiversité, continuités écologiques, parcs, espaces verts et liaisons
douces, empreinte écologique renforcée, déchets urbains recyclés etc.
- La bonne gouvernance des villes et des territoires fondée sur la participation citoyenne à
l’œuvre urbaine, aux projets urbains et de territoire et à la gestion urbaine de proximité, le
développement du numérique et de la ville intelligente pour performer les services urbains, la
transparence, le partage et l’échange solidaire des connaissances et des prises de décisions
entre les différents acteurs de la ville.
- La solidarité, la cohésion et la mise en cohérence des territoires fondées sur la cohésion
urbaine, du quartier à la ville, pour éradiquer la pauvreté et la précarité socio-spatiale, la
marginalité écologique et les fractures sociales, économiques, territoriales et numériques.
- Le saut qualitatif du cadre de vie, du cadre bâti et des modes de production et d’occupation
plus durable des espaces urbains, rurbains et ruraux.

2°-La révision constitutionnelle de 2016

Le préambule de la Constitution rappelle d’emblée l’attachement du peuple à ses choix pour la


réduction des inégalités sociales, l’élimination des disparités régionales et la mise en place d’une
économie productive et compétitive dans le cadre du développement durable et de la
préservation de l’environnement.

Les objectifs de l’ODD de 2015, ayant un impact sur l’urbanisme, l’environnement et le


développement urbain durable, sont clairement transposés dans la constitution algérienne révisée
que ce soit à travers le préambule ou certains articles qui disposent :

5
 De l’utilisation rationnelle des ressources naturelles ainsi que leur préservation au profit des
générations futures, notamment les terres agricoles et le domaine public hydraulique (art. 19
nouveau)
 de l’encouragement de l’Etat à la réalisation des logements et de son rôle à faciliter l’accès
des catégories défavorisées au logement. (Art. 67),
 du droit à un environnement sain qui constitue la consécration de la 3ème génération des
droits de l’homme (art 68), en indiquant la responsabilité de l’Etat dans la préservation de
l’environnement. La loi détermine les obligations des personnes physiques et morales pour la
protection de l’environnement. (art. 68),
 de «garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales,
conformément à la législation nationale et aux accords internationaux (sous objectif 16.10),
(art 51)
La nouvelle constitution algérienne révisée en Février 2016, rénovée et enrichie dans ses principes et
ses dispositions, nécessite, par conséquent, leur transposition dans la législation intéressant
l’Urbanisme, l’Habitat et la Ville. Elle incite de ce fait à la refonte des textes législatifs et
règlementaires en la matière pour les mettre en phase avec ses dispositions rénovées et enrichies.

3°- la mise en cohérence de l’urbanisme et de la politique de la ville avec le cadre


d’actions et les objectifs du Schéma National d’Aménagement du Territoire

L’approbation du schéma directeur d’aménagement du territoire en 2010 par la loi n° 10-02 du 29


juin 2010, Repose sur des objectifs « d’équilibre, d’équité, de compétitivité et d’attractivité » des
territoires urbains et ruraux.

 Sur le plan urbain

Le schéma plaide pour un renouvellement de méthodes et des cadres d’action dans le domaine de
l’urbanisme et de la politique de la ville pour régénérer, revivifier et restructurer les villes et le
système urbain algérien.

« L’Algérie est de plus en plus urbaine, à un moment où il faut rattraper les retards du rural, tout en
concentrant de grandes ressources pour la maîtrise de la croissance urbaine et du développement
qualitatif des villes ». C’est en ces termes que le SNAT livre ses conclusions, ses enjeux et ses objectifs
pour un développement urbain durable et de qualité.
Le schéma affiche sans détour son diagnostic sur les pathologies urbaines de la ville algérienne en
crise : 71% de la population totale vit dans les villes et les agglomérations urbaines en général. Sur le
plan spatial, cette concentration se traduit par un étalement urbain hors norme et démesuré, un
développement capillaire de la périurbanisation rampante, la formation d'un tissu urbain débridé et
composite et l'induction de déséquilibres intra et interurbains préoccupants.

« Cette transition urbaine rapide, mal maitrisée et encore inachevée engendre de nombreux
dysfonctionnements auxquels la gestion urbaine actuelle ne fait que partiellement face (…) Non
seulement le développement urbain n’est pas durable mais il conduit à des risques graves. Le
problème est double : l’urbanisation assèche le rural et stérilise l’environnement, les villes croissent sans
centralité et sans qualité. Elle est un danger pour la cohésion sociale et son évolution dépend
l’accès des villes à la compétitivité internationale.

L’enjeu essentiel du SNAT est de rétablir la ville dans sa dimension fonctionnelle et de réunir les
conditions favorables pour l’amorcer vers une ville durable. »

6
 Sur le plan environnemental

Le projet de loi de refonte de l’urbanisme et de la politique de la ville s’appuie sur des réalités
spécifiques et des contraintes caractéristiques de la sévérité du cadre et des conditions naturelles,
physiques, climatiques et anthropologiques de notre pays. Elles ont pétris et façonné le territoire
algérien et les modes vie de notre société. Elles conduisent, à l’épuisement de ses ressources,
principalement de l’eau et du terroir agricole. Elles conditionnent et dictent le développement du
territoire, des villes et des agglomérations urbaines rurales.
Conséquences logiques de notre territoire en contraction, l’Algérie fait face à de nombreux défis
écologiques qui s’imposent à toute volonté de gestion et de régulations techniques, juridiques et
politiques des villes et des agglomération urbaines. Les changements climatiques, la sécheresse, la
pauvreté des sols, la rareté de l’eau, la faiblesse du potentiel agricole, la dégradation de la diversité
biologique et la désertification, la survenance des risques et des aléas climatiques et naturels, de plus
en plus, brutaux sont des menaces graves pour le développement durable. Elles nécessitent des
actions coordonnées au niveau national et local pour adapter les politiques publiques à la rudesse
des conditions naturelles, physiques et climatiques.

Le SNAT tire les conséquences et les enjeux d’une « Algérie qui se trouve à des points de rupture,
pour certains irréversibles », à l’exemple de :
- la rareté de la ressource en eau et la pauvreté en ressources hydriques, combinées avec un
réchauffement climatique qui implique des difficultés à satisfaire les besoins humains, urbains,
agricoles et industriels. Un stress hydrique qui porte atteinte aux conditions de vie ;
- la faiblesse des précipitations et la sécheresse généralisée qui se traduisant par des pluies
torrentielles courtes mais violentes et des tempêtes localisés générant de fortes inondations avec
des conséquences dévastatrices et graves sur le territoire national, ses villes et ses agglomérations
urbaines et rurales, ce qui limitent et compliquent les perspective de gestion et de régulation des
espaces ;
- la faiblesse de la ressource agricole
.- la désertification rampante et inéluctable
- la fragilité des sols (soumis à l’érosion), et des écosystèmes,
- le surpâturage associé au pastoralisme effréné qui se traduit par une dégradation de la steppe.
- l’exposition aux risques majeurs, liée à une urbanisation incontrôlée,
- le délaissement du patrimoine culturel

Le projet de loi relative à l’urbanisme et à la politique de la ville fait sens avec les particularités
naturelles, physiques, climatiques et anthropologiques sévères de notre pays pour bien référencer et
adapter ses mesures et ses préconisations.

Les lois d’orientation foncière, agricole, relative à l’eau, aux aires protégés, à la gestion des risques, le
SNAT le rappellent et agissent dans ce sens pour réguler et atténuer les effets climatiques et
physique négatifs sur le territoire

L’urbanisme et la politique de la ville doivent sérieusement adopter des approches et des


démarches plus globales et systémiques d’appréhension de la fragilité des ressources et des
patrimoines dans l’acte d’urbaniser, d’aménager et de bâtir.

Le SNAT invite, l’ensemble des politiques publiques à « trouver des réponses durables, à la fois
opérationnelles dans le temps et supportables par l’économie, la société et l'environnement ».
Ce à quoi l’urbanisme et la politique de la ville doivent s’y atteler pour renouveler leur
7
dispositions et cadre d’action législatifs et règlementaires antérieurs au SNAT afin de relever ses défi
et de s’inscrire dans ses enjeux et ses objectifs stratégiques et opérationnelles.

D’emblée, il convient de noter que, le cadre législatif et règlementaire défini par les lois 01-90
relative à l’urbanisme (1990) complété en 2004 et la loi 06-06 relative à la ville (2006), sont
aujourd’hui anachroniques. Elles ont laissé se développer, au fil de l’eau l’urbanisation désordonnée
et désarticulée des villes et des agglomérations urbaines. Elles ont montré leur limites face aux
mutations socio-économique et territoriales en cours et au processus d’urbanisation fulgurante qui
leur est lié, non maîtrisé.

Ainsi, les fondements et les enjeux d’un véritable développement urbain durable inscrits dans la loi
nécessitent une refonte des règles et des instruments d’urbanisme et de la politique de la ville pour
mettre en œuvre les nouvelles dispositions du SNAT, de la constitution et des recommandations du
nouvel agenda urbain mondial.

4°- La stratégie nationale et le programme d’action des pouvoirs publics

Le cadre de référence stratégique et programmatique des pouvoirs publics préconise la réforme


législative et règlementaire de l’urbanisme et de la politique de la ville pour faire levier avec le
programme de développement du gouvernement et les objectifs mondiaux de l’ODD 11 : « Faire en
sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et
durables »

Le rapport national algérien relatif au bilan 2019 de l’ODD atteste que « l’Algérie et consciente
que l’expansion urbaine rapide et continue pose des défis importants. Elle contribue à la congestion des
infrastructures, aux tensions sur l’habitat et le transport, à l’accroissement de consommation du
carburant et de la pollution atmosphérique. Ainsi, l’évolution du nombre des ménages et du taux
d’urbanisation à l’horizon 2030 engendrera des besoins annuels en logements compris entre 230.000 et
260.000 logements sans compter les opérations nécessaires de renouvellement du patrimoine existant
notamment celui construit avant 1962.
Les conséquences de cette urbanisation peuvent être encore d’autant plus dommageables que plusieurs
régions d’Algérie à forte concentration urbaine sont vulnérables et particulièrement exposées aux
risques majeurs (séismes, inondations, glissements de terrain, …) et à la limitation des ressources en
eau. Enfin, le changement climatique, qu’il soit mû par les facteurs naturels ou anthropogéniques,
accélère l’exposition des personnes et des villes à ces catastrophes naturelles ».

L’Algérie se trouve ainsi, comme bien d’autres pays dans le monde, face au défi d’une meilleure
gestion et planification urbaines pour rendre les espaces urbains moins vulnérables, plus inclusifs et
dotés de services d’infrastructures adéquats.
Le rapport national relatif au bilan 2019 de l’ODD livre les objectifs stratégiques et opérationnelles
en matière d’urbanisme et de politique de la ville : « Le gouvernement est conscient de ces enjeux et
s’attache à mettre en œuvre une stratégie d’urbanisation qui améliore le cadre de vie dans les espaces
urbains et les villes et permet en particulier à un nombre accru d’Algériens d’avoir un chez-soi décent.
Les objectifs recherchés visent dans ce cadre :
- Une plus grande disponibilité de logements de qualité à un coût abordable et un meilleur accès
aux services de base, en particulier les services de transport dans les espaces urbains ;
- La satisfaction des besoins en logements dans un cadre urbanistique planifié à travers la
résorption du déficit en logements au profit des ménages à faibles revenus (logements publics
locatifs) ;

8
- Une politique nationale de la ville qui promeut un cadre de vie de qualité pour le citoyen ;
- Une urbanisation organisée et contrôlée incluant un rééquilibrage au niveau national de l’armature
urbaine ;
- Un renforcement de la résilience des espaces urbains face aux risques de catastrophes naturelles et
technologiques;
- La réduction de l’impact environnemental négatif des villes.
- Le développement de l’alternative aux modes constructifs énergivores en inscrivant la stratégie du
secteur dans le cadre du développement durable notamment par le recours aux matériaux isolants et
le respect des spécificités locales dans le choix des matériaux.

Au titre de l’urbanisme et à l’échelle des villes, le programme d’action du Gouvernement fait


valoir que « les villes et les zones urbaines connaitront la mise en œuvre d’une politique d’urbanisme
appuyée sur une application de la législation pertinente (…) L’amélioration et l’entretien des
ensembles urbains sera promue également avec en parallèle, un attachement à la préservation de
l’hygiène et à la propreté.(…).Le Gouvernement s’attèlera à la refonte du cadre juridique et
réglementaire relatif à l’urbanisme et à la politique de la ville, pour l’adapter notamment aux
exigences liées à l’environnement et aux énergies renouvelables. Il veillera également à
poursuivre la réalisation des instruments d’urbanisme. »

En outre, le Gouvernement poursuivra l’amélioration des tissus des villes, par la restructuration et la
réhabilitation urbaines. Il encouragera également l’apport de l’investissement privé dans la réalisation
et l’aménagement des villes nouvelles et des pôles urbains.
Par ailleurs, le Gouvernement réhabilitera et renforcera les capacités d’inspection et de contrôle
publics dans le domaine de l’urbanisme. Dans le même sillage, il veillera à la valorisation et à
l’encadrement de la production architecturale. »

Les principales lignes directrices de la stratégie de développement urbain et des territoires


contenues dans le programme d’action du Gouvernement dans les domaines de l’urbanisme et de la
ville, impactent le cadre législatif et règlementaire existant. Celui-ci doit être renouvelé pour le
mettre en cohérence et en adéquation avec les objectifs du programme d’action du Gouvernement
afin de mieux accompagner son déploiement sur le territoire.

5° Evaluations et bilans mitigés sur l’état de l’urbanisme et de la politique de la ville à la


lumière des lois 90-29 et 06-06

Les lois actuelles relatives à l’urbanisme et la politique de la ville ont été dévoyés de leurs objectifs et
de leur mission de régulation de la ville et des espaces urbains et périurbains. Parallèlement, elles
ont perdu de leur impact et sont devenus obsolètes et anachronique au regard des évolutions qui
ont marqué les modes d’organisation et de gestion des villes devenus plus globale et durable. Ces
décalages imposent de revisiter en profondeur les principes et les objectifs législatifs et
règlementaires de l’urbanisme et de la politique de la ville.

Les acteurs publics et privés de l’urbanisme et de la politique de la ville partagent les mêmes
constats et reconnaissent « les problèmes liés entre autres à la qualité du cadre de vie, aux inégalités
sociales entre les quartiers et les territoires, à l’absence de maîtrise foncière dans l’organisation, la
production et l’utilisation des espaces urbains et ruraux et à une gestion urbaine de proximité peu
efficiente».

9
Des effets pervers de l’urbanisation non maîtrisée

L’urbanisation brutale, à caractère plus démographique et physiologique que réellement urbaine, a


inondé et dénaturé les territoires urbains et ruraux et précipité le déséquilibre et la désarticulation
structurelle, morphologique et fonctionnelle des villes. Elles cristallisent l’ensemble des crises, des
tensions foncières et des pressions urbaines dérivant vers des problématiques, de marginalisation
des milieux agricoles et naturels, de précarité et d’exclusion socio-spatiale, d’environnement
inhospitalier, de risques, de nuisances urbaines et de pollutions de toutes natures.

Les villes sont restées figées dans leurs structures urbaines vieillissantes et délabrées faute
d’entretien, dévorées par l’étalement et l’extension périurbaine anarchique. Les tissus urbains se
sont distendus et dégradés, ne permettant pas aux villes d’assumer l’ensemble de leurs
fonctions et de développer les services et équipements nécessaires à leur bon fonctionnement
et à leur rayonnement.

La négligence du concept de «

- projet urbain et de territoire »

Le cadre juridique actuel de l’urbanisme et de la ville reste muet sur la dimension « projet urbain ».
Dans la pratique, faute d’une véritable référence et assise juridique dédiée au projet urbain et de
territoire, celui-ci est tout simplement marginalisé et relayé, derrière le formalisme juridique des
règles géométriques et foncières presque « hors-sol » établis à travers les Plans d’occupation des
sols 5POS), les Plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme (PDAU), les lotissements...

Conséquence de cette inversion, une logique de fragmentation urbaine apparait dans la composition
des villes algériennes, assez composites. Elles se traduisent par :

 un étalement urbain avec de faibles densités peu structurées, et la difficulté de faire émerger
des pôles,
 des formes urbaines appauvries, uniformisées sans recherche et sans cachet d’intérêt culturel,
paysager, urbain, naturel, topographique
 des friches urbaines et industrielles, des zones vacantes, des terrains vagues abandonnés
sans affectation précise.
 des cités d’habitat de type dortoir avec peu de services et d’équipement, uniformes, sans
entretien et qui se délabrent dans le temps,
 des espaces publics, sans traitement, abandonnés, déclassés, considérés comme de simples
vides résiduels entre les constructions, le plus souvent entièrement dédiés à la voirie et à
l’automobile, pauvre en matériaux de revêtement de sols, carencés en végétalisation, en
réseaux de parcs ouverts et hiérarchisés, en piétonisation, en lieux de rencontre et du vivre-
ensemble.
o des déchets déposés à ciel ouvert et à même le sol, sans considération des lieux, au
mépris de l’hygiène et de la salubrité publique,
o des transports en commun déficients et notamment les réseaux de bus qui évoluent,
au coup par coup, de façon capillaire et non par stratégie, privilégiant par réflexe
les relations avec le centre, se mêlant à la jungle de la circulation automobile,
o un stationnement anarchique sans plan ni régulation,

10
- Le non-respect des actes, des plans d’urbanisme et des règles minima en la matière.

Le non-respect des règles d’urbanisme et d’aménagement est une pathologie à l’échelle nationale
depuis des décennies. Elle a fait naitre une gestion urbaine d’adaptation menée localement en
accordant des dérogations et des autorisations exceptionnelles.

A signaler les efforts menés par l’Etat en matière de démolitions ou, par endroits, de restructuration
urbanistique des bidonvilles et des quartiers irréguliers avec des indus occupants. Les pouvoirs
publics ont adopté, des mesures coercitives lorsque les irrégularités deviennent criante et atteignent
profondément le cadre urbain.

Le recours à la dérogation est dicté par la rigidité bloquante des instruments d’urbanisme ou leur
absence par rapport à un contexte économique et social mouvant et leur incapacité à intégrer les
besoins imprévisibles tant des habitants que des investisseurs. C’est ainsi qu’il a été question
d’introduire plus de souplesse et de célérité dans l'instruction des dossiers « irréguliers » soumis à
l’examen de l’administration.

C’est surtout les attitudes permissives qui se trouvent posées. Le contrôle et l’application de la
règlementation urbaine méritent d’être revus et sévèrement contrôlés. Il faut réhabiliter la fonction
de contrôle et de police urbaine et de l’environnement pour sensibiliser et mobiliser à la gestion
rationnelle des espaces urbains.

Il convient de « sacraliser » les instruments et les actes d’urbanisme et de planification urbaine pour
éviter leur violation.

En synthèse de ce bilan, les instruments d’urbanisme, d’aménagement urbain et de gestion des villes
sont restés inopérants et muets, s’affairant à gérer et accompagner techniquement et à minima les
modalités de production et d’utilisation des espace sans vision d’ensemble sans faire sens avec les
valeurs et les objectifs de cohésion territorial et de développement urbain durable.

Face aux dysfonctionnements urbains, force est de constater que le cadre législatif et règlementaire
actuel, dédié à l’urbanisme et à la ville, malgré les efforts et les résultats réalisés, n’a pas résisté aux
pesanteurs, aux tendances et contraintes lourdes du territoire et n’a pu suffisamment réconcilier
développement urbain, avec la qualité urbaine, la politique de la ville, l’aménagement
durable et la cohésion des territoires.

II- PRESENTATION DES PRINCIPALES MESURES DU PROJET DE LOI COHESION


TERRITORIAL ET DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE

Le projet de loi « cohésion territoriale et développement urbain durable » a bénéficié de larges


concertations engagées avec les institutionnels, les acteurs politiques, les universitaires, les
représentants de la société civile et les professionnels de l’urbanisme, de la politique de la ville, de
l’aménagement, de l’immobilier, du foncier, du notariat etc.

Avant d’être un projet de gestion et de régulation des espaces, du cadre de vie et du cadre bâti des
territoires urbains et ruraux, la refonte des lois urbanisme et ville, se définit comme un objectif de
politiques publiques porteuses d’un projet de société qui repose sur une vision de l’avenir qu’il
importe de concrétiser. Cette vision de l’avenir se nourrit d’une approche et d’une démarche

11
holistique et globale, assise sur des complémentarités locales et nationales qui se nourrissent de
leurs interactions, de leurs potentialités mutuelles et de l’insertion dans l’échange international.

Le projet de loi trace les champs d’application de ce qui relève de la politique de la ville et de
l’urbanisme dans le cadre de la cohésion territoriale et du développement urbain durable: « la
capacité à intégrer l’équité socio-urbaine et la solidarité entre territoires, l’efficience économique, la
sobriété écologique et la performance environnementale, la cohérence dans l’utilisation et la
production des espaces, l’équilibre, la mixité la diversité et l’intégration des usages et des fonctions
urbaines, la prudence et la bonne gouvernance. »

- Des principes et des fondements de l’urbanisme et de la politique de ville

Le projet de loi définit les huit principes fondamentaux de gestion et d’organisation des espaces via
l’urbanisme et la politique de la ville

1. Celui qui relève du principe de constructibilité limité en dehors des parties urbanisées d’une
commune en l’absence d’instruments d’urbanisme ;
2. celui qui relève du principe de cohérence, en termes de compatibilité ou de conformité, entre
les différents instruments d’aménagement du territoire, de planification urbaine, de
protection de l’environnement, du patrimoine, des sites et des paysages et de gestion des
villes ;
3. Celui qui relève du principe d’équilibre entre la volonté d’aménagement et de
développement économique et urbain, et celle de protection de la biodiversité, des milieux
naturels et agricoles ;
4. Celui qui relève de la poursuite d’une gestion économe, qualitative et rationnelle dans
l’utilisation et l’exploitation des espaces urbains et des ressources naturelles, écologiques et
biologiques des villes et à la rencontre des champs de la politique de la ville et de
l’urbanisme
5. Celui qui relève de la cohésion territoriale en termes de raffermissement du lien social et de
la solidarité entre les citoyens et entre les territoires par la remise à niveau et la
redistribution équilibrées, équitables sobres et durables des ressources et des moyens, des
infrastructures, des équipements et des services ;
6. Celui qui relève du principe d’équité et de mixité socio-spatiale et fonctionnelle ;
7. Celui qui relève du principe de prééminence du projet urbain et de territoire dans l’acte
d’urbaniser, d’aménager, de bâtir et d’améliorer la qualité du cadre de vie et du cadre bâti
des villes et des agglomérations urbaines et rurales ;
8. Celui qui relève du principe de proximité des services urbains ;
9. Celui qui relève de la protection de la biodiversité, des milieux agricoles et naturel et du
respect de l’environnement en général, de la lutte contre les émissions de gaz à effet de
serre, de l’atténuation des changements climatiques sur les fondements de la transition
écologique et énergétique ;
10. Celui qui relève de la concertation préalable avec le public sur les projets urbains et de
territoire, les instruments d’urbanisme et de la politique de la ville, les opérations et les
actions d’aménagement ;

12
 Des références méthodologiques prises en compte pour renouveler l’urbanisme et la
politique de la ville

Le projet de loi priorise dans ses objectifs le renouvellement des approches et des démarches en
urbanisme, aménagement et politique de la ville pour les mettre en phase avec la vision globale du
développement urbain durable. Sont ainsi « pris en compte » :

1. Le renouvellement urbain orientant la politique d’urbanisme vers d’avantage


d’intensification urbaine et de « reconstruction de la ville sur la ville » en se fondant sur la
cohésion territorial et le développement urbain durable ;
2. Le projet urbain et de territoire en tant que référence orientant la planification et la gestion
urbaine vers la prise en compte de la logique de projet en amont, qui guide les schémas
directeurs de cohésion territoriale, les plans d’urbanisme communaux et leur zonage
règlementaire, les contrats cohésion urbaine et sociale ainsi que les opérations et les actions
d’aménagement et non l’inverse.
3. L’évaluation environnementale au préalable de tout projet ou processus de planification.
Elle consiste à développer une démarche environnementale de l’urbanisme, de
l’aménagement et de la gestion urbaine, fondée sur la transition écologique et énergétique ;
4. L’aménagement d’ensemble partenarial en établissant l’outil opérationnel d’aménagement
d’ensemble partenarial d’initiative publique pour mener des opérations d’aménagement
substantielles conséquentes permettant d’initier les démarche de l’urbanisme négocié entre
différents acteurs publics et privés.
5. L’encadrement de l’élaboration des instruments d’urbanisme et de la politique de la ville et
des projets urbains et de territoires par des études « systémiques et holistiques »
permettant d’avoir une vision global, amont-aval, de la petite maille du territoire au
système urbain et à l’aménagement du territoire en intégrant toutes les composantes
urbaines, historiques, sociales, sociétales, économiques et numériques, environnementales et
écologiques, temporelles...
6. La concertation au préalable de tout opération ou action d’aménagement, de gestion
urbaine, de confection des instruments d’urbanisme, d’aménagement (Lotissement, ZAEP) et
de la politique de la ville (contrat de cohésion urbaine et sociale).
Le projet de loi exprime la claire volonté d’un développement urbain durable conformément aux
objectifs visés et aux principes retenus et notamment :

- faire sens avec l’urbanisme et la politique de la ville de façon interactive pour développer et
pérenniser le vivre ensemble, le lien social et le lien de ville,
- favoriser le développement urbain durable et le renouvellement urbain en s’appuyant sur le
concept de « ville compacte », de telle sorte que la ville, plutôt que de continuer de s’étaler,
se reconstruise sur elle-même en intensifiant l’urbain tout en respectant l’équilibre des
densités urbaines, adaptées et mesurées, la qualité des services urbains pour tous, la
cohésion socio-urbaine et les solidarités entre les villes et leurs territoires urbains, périurbain
et ruraux.;

- ériger le « projet urbain » et le « projet de territoire » en tant que références pour construire
la règlementation de l’urbanisme et de la gestion des villes et non l’inverse comme c’est le
cas avec l’actuelle loi 86-29 de l’urbanisme datant de 1990

13
- Instituer un urbanisme de partage conduisant à introduire une simplification et un
« désarmement » réglementaire, pour éliminer les entraves aux projets de construction et
d’aménagement, à la qualité urbaine, d’accompagner les citoyens dans leur projet
d’aménagement et de construction par le conseil en architecture, urbanisme et paysage.

- protéger, sécuriser et stabiliser l’instruction et la gestion des instruments et des actes


d’urbanisme et de gestion des villes des différentes transgressions et atteintes qui les
mettent à découvert les rendant inutilisables et inefficaces.

- Sacraliser les instruments d’urbanisme et de la politique de la ville en protégeant leur rôle de


référence unique dans la gestion des actes d’urbanisme et d’aménagement et dans toute
décision d’utilisation du sol.

- Renforcer le contrôle, la sanction et la réparation à l’égard des actes d’urbanisme et des


servitudes d’utilisation du sol.

- Mobiliser les acteurs privés de réserver dans le cadre des opérations privées de construction
de plus de 100 logements, un quota de 30% pour leur affectation, en logements publics aidé,
pour le compte de l’OPGI.

Dans sa partie dédiée à l’urbanisme, le projet de loi «cohésion territoriale et développement


urbain durable» rénove en profondeur les instruments, les actes et les outils de l’urbanisme
prévisionnel, opérationnel et réglementaire. Il introduit de substantielles modifications aux pratiques
antérieures et met en place de nouveaux outils au service des communes ou des groupements de
communes dont on retiendra:
- le schéma directeur de cohésion territoriale (SDCT), instrument stratégique du développement
urbain durable fondé sur le projet urbain et de territoire;
- le plan d’urbanisme communal, instrument règlementaire de planification fondée sur le projet
urbain et de territoire;
- le plan communal d’urbanisme simplifié (PCUS) pour les communes rurales ;
Ainsi que deux nouveaux outils d’aménagement, de construction et de gestion urbaine:
 la zone d’aménagement d’ensemble partenarial (ZAEP);
 la déclaration préalable de construction et de travaux (DPCT)

Une nouvelle section sur l’aménagement opérationnel est introduite dans le projet de loi. Elle vient
combler un vide juridique de l’acte d’aménagement et ses différents processus.

Le projet de loi innove en mettant en place l’établissement d’une zone d’aménagement


d’ensemble partenarial (art. 144) qui permet de conduire et de réaliser une opération
d’aménagement d’ensemble substantiel. Elle se définit comme un périmètre de mise en œuvre d’une
opération d’aménagement substantiel. La ZAEP est un outil essentiel dans le pilotage et la réalisation
des opérations d’aménagement. Elle permet à la collectivité ou son représentant, public ou privé, de
maîtriser avec précision le programme d’urbanisation et notamment le contenu, la densité, la forme
et la typologie des logements, les équipements etc.
A l’équivalent du règlement général d’urbanisme et d’aménagement, le projet de loi présente un
chapitre dédié à la règlementation général de construction, applicables aux bâtiments. Elle est
caractérisée par l’intégration des objectifs de performance environnementale, sanitaire et
énergétique favorisant la transition écologique et énergétique.

14
Une section renouvelée concernant le contrôle des travaux, les infractions et les sanctions est
intégrée dans le projet de loi. Celui-ci organise avec plus de fermeté et de sévérité les irrégularités
et les violations des règles d’urbanisme, d’aménagement et de construction.

2- Pour la partie dédiée à la politique de la ville, celle-ci s’appuie sur le cadrage du SNAT et
notamment son programme d’action territoriale 18, dédie à la politique de la ville et au
renouvellement urbain. Elle met en avant les principes de cohésion territoriale, d’équité et de
développement urbain durable.
Elle passe par la mise en place de mesures territorialisées permettant de réduire et de compenser les
disparités. Il s’agit ainsi d’éviter les ruptures, les ségrégations et le décrochage des espaces et des
quartiers fragiles.

Cinq domaines d’intervention fondent le développement de la politique de la ville : le


développement humain, le développement urbain durable, la performance environnementale, le
développement et l’attractivité économique et numérique, la bonne gouvernance locale des villes et
des agglomérations urbaines.

Tout particulièrement les actions suivantes sont prises en charges par le projet de loi dans le cadre
de la politique de la ville :
• la rénovation urbaine, la réhabilitation et la résorption de l’habitat précaire et/ou insalubre;
• l’accès pour tous aux équipements collectifs et aux services urbains ;
• l'amélioration de l’intégration urbaine et notamment le rattrapage et l’intégration des zones
urbaines à handicaps dans le cadre des quartiers d’initiatives urbaines nécessitant un rattrapage,
• la participation des habitants à l'élaboration des projets, et plus globalement, la réforme de la
gestion et du management urbains

Le projet de loi, définit et délimitent les quartiers d’initiatives urbaines. Ce sont des quartiers de la
ville en décrochage, sous équipés et marginalisés, caractérisés par l’exclusion sociale et territoriale,
avec un indice de cohésion urbaine et sociale faible à très faible, défini par la présente loi. Ils
constituent l’échelle optimale de gestion urbaine de proximité, permettant d’inscrire et de
mettre en œuvre les opérations et les actions d’intégration urbaine, économique et sociale,
notamment le renouvellement urbain, la réhabilitation et la résorption de l’habitat précaire et
insalubre, l’amélioration de la qualité du cadre de vie et du cadre bâti, la mise à niveau des fonctions,
des services, et des équipements, dans le cadre du contrat de cohésion urbaine et sociale.
Ils intègrent les zones urbaines à handicaps, définies et créées par la loi n° 10-02 du 29 juin
2010 portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire.

Le projet de loi définit de nouveaux instruments de la politique de la ville à caractère contractuel et


programmatique :
1. le contrat de cohésion urbaine et sociale. Il porte sur l’ensemble des quartiers d’initiatives
urbaines et des zones urbaines à handicaps créées par le SNAT.
2. le programme de modernisation et de mises à niveau urbaines. Il regroupe de manière
cohérente et intégrée les actions et les opérations communales d’aménagement, d’équipement et de
construction en cohérence et en complémentarité avec le PAWT.
3. le programme partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité, permettant d’améliorer
le cadre de vie et le cadre bâti à l’échelle des quartiers.
4. l’Observatoire National de la Ville. C’est une structure de connaissance, de veille, d’expertise,
d’évaluation, de conseil des problématiques et des enjeux de la ville.

15
AVANT-PROJET DE LOI
COHESION TERRITORIALE ET
DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE
PARTIE I

PRINCIPES ET OBJECTIFS GENERAUX DE COHESION TERRITORIALE


ET DE DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE

SECTION - I

PRINCIPES FONDATEURS DE L’URBANISME,


ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

TITRE PREMIER
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES

Chapitre 1
Des définitions et des qualifications des concepts, des enjeux et des principes généraux

Article 1er.- La présente loi a pour objet de définir et d’édicter les règles et les instruments
d’urbanisme, d’aménagement et de la politique de la ville qui concourent à la transformation et
l’amélioration du cadre de vie et du cadre bâti, à la gestion de l’utilisation du sol, à l’aménagement
des espaces, dans le cadre de la cohésion territoriale, du développement urbain durable et de la
transition écologique.

Art. 2. - est qualifié au sens de la présente loi de cohésion territoriale,la capacité à intégrer par
l’urbanisme, l’aménagement et la politique de la ville, l’équitéet la solidarité entre territoires, la
cohésion urbaine et sociale,l’équilibre, la mixité, la diversité et l’intégration des usages et des
fonctions urbaines.

Au sensdu schéma national d’aménagement du


territoire auquel la présente loi fait référence, l’équité n’est pas l’égalité sociale, c’est l’égalité des
chances d’accès pour l’ensemble des citoyens du territoire national :
• à un logement répondant aux moyens d’hygiène, eau, assainissement, énergie, sécurité,
• à l’emploi,
• aux services publics notamment les transports,
• à la santé,
• à l’éducation et la formation.

En référence au schéma national d’aménagement du territoire et notamment sa ligne directrice 3 : « Créer


les conditions de l’attractivité et de la compétitivité des territoires » et 4 : « Réaliser l’équité territoriale », la
présente loi, conditionne et encadre le développement urbain et la promotion compétitive et attractive des
villes des agglomérations urbaines et de leurs quartiers et plus globalement des espaces urbains et
périurbains, par les objectifs d’équilibre et d’équité, garants de la solidarité et de la cohésion de ces
territoires. Ils permettent d’optimiser les effets du développement urbain sur les territoires susvisés et
d’éviterà ceux-ci une organisation sous un angle strictement utilitariste et productiviste générant des
inégalités et des disparités.

17
Dans ce sens, l’équilibre et l’équité territoriale, consubstantiels à sa cohésion, constitue la contrepartie d’une
politiqued’attractivité et de compétitivité aux effets pervers. Elle constitue un gage d’équilibre et de
solidaritéterritoriale et elle contribue à la durabilité du système urbain, du quartier à la métropole.

Art. 3. - relève de la cohésion territoriale, la définition et la mise en œuvre de procédures et de


règles poursuivant les objectifs :

- de lutte contre la pauvreté et de diminution des inégalités et des disparités entre citoyens, en
favorisantl’égalité et l’accès à tous aux services urbains;
- de réduction des écarts et des déséquilibres entre les quartiers, les villes, les agglomérations
urbaines et les territoires urbains et ruraux, en encourageant leur développement intégré et
humain;
- d’amélioration de la qualité du cadre de vie et du cadre bâticonsidérés comme des espaces
et des milieux de vie des citoyens avant d’être des espaces simplement support technique et
fonctionnel;
- de promotion de la coopération et des solidarités territoriales,à travers une coordination
intersectorielle, décloisonnée, globale des politiques publiques;
- de bonne gouvernance à plusieurs niveaux, de l'échelon local à l'échelon national;
- d’amélioration de la connaissance des territoires, à travers l’observation et la veille actives
afin de maîtriser leur développement humain.
- de rattrapage et de mise à niveaudes quartiers et des zones à handicaps qui peuvent se voir
distancer par le jeu de l’attractivité et de la compétitivité.

.Art. 4. – est qualifié au sens de la présente loi de développement urbain durable, la capacité à
articuler et intégrer, de façon interdépendante, et selon une approche différenciée de l’urbanisme,
de l’aménagement des espaces et de la politique de la ville, les5 objectifs suivants :
- d’équilibre et de cohérence dans l’utilisation et la production des espaces,
- d’équité socio-urbaine,
- d’efficience économique,
- de sobriété écologique et de performance environnementale,
- de prudence et bonne gouvernance.

Art. 5 - relèvent du développement urbain durable, la définition et la mise en œuvre de procédures


et de règles visant à :
- produire et gérer les instruments et les actes d’urbanisme, d’aménagement et de la politique
de la ville sur la base et en référence au projet urbain et de territoire et son approche globale
et durable fondée sur la cohésion territoriale et la transition écologique;
- veiller à l’utilisation rationnelle et économe des espaces, maitriser la croissance urbaine,
l’étalement urbain et protéger les milieux naturels et agricoles ;
- assurer et prioriser le renouvellement urbain et l’intensification urbaine avec la
restructuration et la requalification des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains
et ruraux, la réhabilitation de l’habitat et des zones d’activité économique ;
- identifier, mettre en valeur et préserver le patrimoine naturel, architectural, paysager, culturel
et historique d’intérêt local, régional, national et mondial
- apporter du soin à la qualité urbaine et architecturale des aménagements et des
constructions, des paysages et du voisinage.

18
Art. 6. –Afin de satisfaire aux objectifs et aux enjeux de la cohésion territoriale, du développement
urbain durable et de la transition écologique et énergétique, les règles d’urbanisme,
d’aménagement, et de politique de la ville édictées par la présente loi ont pour fondement les
concepts et les principes généraux suivants :

1° Le principe de la hiérarchiedes instruments et des règles d’urbanisme et de politique de la


ville, en vertu duquel le rapport normatif exprime le degré d’autorité de la norme juridique
supérieure sur la norme inférieure.En matière d’urbanisme, d’aménagement et de politique de la
ville, le droit s’est doté de toute une armature d’exigences graduelles et hiérarchique, allant de la
« conformité » à la « compatibilité » en passant par la « cohérence ». Les instruments d’urbanisme,
de la politique de la ville, les projets urbains et les opérations d’aménagement de l’espace et de
gestion urbaine ne peuvent être envisagés indépendamment de leur environnement normatif. La
complexité des fonctions de la ville, la décentralisation de l’urbanisme et de la politique de la ville et
la nécessité croissante de leur intégrer des préoccupations connexes comme celles liées à
l’aménagement du territoire, l’environnement, la transition écologique et énergétique, au
développement humain, conduit le législateur à distinguer différents niveaux d’exigence normative.
Ces derniers sont appréhendés dans divers rapports normatifs entourant le droit de l’urbanisme et
de la politique de la ville, indispensables à la sécurisation juridique de leurs actes et instruments ainsi
que des projets urbains et des opérations et actions d’aménagement de l’espace et de gestion des
villes qu’ils véhiculent.

2° Le principe de compatibilité selon lequel les orientations et les objectifs de planification


stratégique, d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’environnement, d’économie, d’habitat, de
politique de la ville, contenues dans les instruments d’aménagement du territoire,d’environnement,
de la politique de la ville d’urbanisme stratégique, tels que le schéma directeur des aires
métropolitaines ou le schéma directeur de cohésion territorial,s’imposent et cadrent les plans
d’urbanisme communaux, le projets urbains, les opérations et les actions d’aménagement,
d’équipement, de construction et de gestion urbaine,sans figer de façon précise et détaillée leur
contenu définitif. Elles leur sont opposables dans un rapport normatif de compatibilité qui gère ainsi
la relation hiérarchique entre les différents instruments précités par l’obligation de respecter de
façon essentielle la norme supérieure. Elles doivent donc être prises en considération et
respectées dans l’esprit, en tolérant une certaine souplesse mais non au pied de la lettre ni dans un
rapport de conformité. Elles permettent d’imposer les grandes lignes d’un projet, tout en laissant
une marge de manœuvre nécessaire à l’enrichissement de celui-ci,pour gérer les aléas des phases
opérationnelles à venir et éviter les blocagesdans la hiérarchie desinstruments et des règles
d’urbanisme et de la politique de la ville. Elles se distinguent du règlement d’urbanisme ou des
servitudes d’utilité publiques qui, au contraire, s’imposent, dans un rapport de conformité tel que
défini dans la présente loi, à tout projet urbain ou opération d’aménagement et pour lesquelles tout
pétitionnaire est tenu de se conformer de façon rigoureusement précise.

3° Le principe de conformité sur la base duquel le règlement d’urbanisme du plan d’urbanisme


communal et les servitudes d’utilité publique sont pris en compte et s’imposent aux projets urbains
et aux opérations d’aménagement, de construction et de gestion urbaine dans un rapport normatif
qui fixe, de façon rigoureusement préciseet détaillée,leur contenu définitif sans y déroger. Il se
définit par la reproduction et la transposition rigoureusement similaire de la norme supérieure à la
norme inférieure. Sur le plan hiérarchique, les servitudes d’utilité publiques s’opposent à l’ensemble
des instruments d’urbanisme, d’aménagement et de politique de la ville dans un rapport de
conformité qui ne tolère aucune souplesse à l’exception des adaptations mineures rendues
nécessaires par la nature du sol, la configuration des parcelles ou le caractère des constructions
avoisinantes.De la même manière, le règlement d’urbanisme et son plan de zonage sont opposables

19
à tout acte d’urbanisme et à toute opération d’aménagement ou de gestion urbaine dans un rapport
normatif de conformité.Dans le cas d’une exigence de conformité, l’autorité compétente, pour
édicter la norme inférieure, ne pourra rien faire qui ne lui soit pas autorisé par la norme supérieure.

4° Le principe de cohérence selon lequel il existe une connexion et un cheminement logique entre
les contenus des documents constitutifs d’un instrument d’urbanisme. Le rapport normatif de
cohérence s’apprécie comme un lien interne à un instrument d’urbanisme. Il permet d’appréhender
l’absence d’incohérence, de contradiction ou d’erreur d’appréciation entre le « projet territorial de
développement durable » du schéma directeur de cohésion territorialeet les dispositions de la
« carte des orientations et de destination générale des sols » ou entre le « projet territorial de
développement durable » du plan d’urbanisme communalet les dispositions de son « règlement et
de son plan de zonage ». Par ce principe de cohérence, le projet territorial de développement
durabledu schéma directeur de cohésion territoriale ou du plan d’urbanisme communal est consacré
comme un outil et un moyen de contestation contentieuse des dispositions d’une carte d’orientation
et de destination générale des solsou du règlementd’un plan d’urbanisme communal et son plan
zonage.D’où l’utile enseignement à tirer pour que leurélaborationsoit menée en accord et en
cohérence avec ces documents.

5° Le principe de constructibilité limitée, hors instruments d’urbanisme, en vertu duquel,les


communes non dotées d'un plan d'urbanisme communal, ou d'un plan communal d’urbanisme
simplifié, et dans lesquelles s’applique donc le règlement général d’urbanisme,les travaux et
constructions en dehors des parties urbanisées de la commune sont interdits.Le principe de
constructibilité limitée et le règlement général d’urbanisme qui lui est lié visent les objectifs de lutte
contre l’habitat dispersé, de mitage des espaces agricoles d’urbanisation diffuse, de préservation des
espaces naturels, agricoles et forestiers, d’utilisation rationnelle et économe des sols.

6° Le principe du projet urbain sur la base duquel toute planification urbaine, règlementation
locale d’urbanisme, opération ou action d’aménagement, ne peut être élaborée ni établie, sans un
projet urbain et de territoire, qui se définit, à la fois, comme la mise en œuvre des orientations et des
choix d’urbanisme, assortis de mesures d’aménagement du cadre bâti et du cadre de vie sur un
territoire urbain donné, selon un processus concerté et partenarial, avec tous les acteurs publics et
privés concernés, intégrant les différentes échelles territoriales et le long terme, en vue d’un
développement urbain durable.

7° Le principe du renouvellement urbain selon lequel le redéveloppement de la ville sur la ville,


se définit par la reconquête et la revalorisation des territoires et des espaces urbains délaissés qui
subissent une déqualification physique, sociale et économique. Le principe du renouvellement
urbain est consubstantie là la maîtrise de la croissance urbaine dans le cadre de la transition
écologique et énergétique dont l’objectif est d’économiser l’espace afin de limiter la consommation
de terrain agricole, de mieux protéger les espaces fragiles et de développer et mettre en valeur les
espaces à dominante naturelle et récréative. La stratégie de développement urbain durable est de
prioriser fortement le renouvellement urbain sur l’extension et l’étalement urbain à travers le schéma
directeur de cohésion territorial et le plan d’urbanisme communal.

8° Le principe d’intensification urbaine qui est consubstantiel au renouvellement urbain et qui


consiste à identifier et localiser au sein d’une agglomération urbaine, les polarités et les centralités
urbaines ou les espaces urbanisés disposant d’une certaine intensité urbaine par le jeu de leur
attractivité, soit économique, commerciale, de mobilité ou culturelle, qu’il s’agit d’exploiter pour les
intensifier davantage de façon optimale et compatible en mettant en œuvre leur régénération
urbaine et en visant la qualité du cadre de vie et les objectifs de la transition écologique et
énergétique. Pour ce faire il s’agit de combiner de façon qualitative, équitable et attractive les
20
déterminants de l’intensification urbaine que sont : « les densités, la compacité du bâti, les formes
urbaines, la qualité des espaces publics et des paysages urbains et naturels, le milieu naturel en
ville, la mobilité, la mixité sociale, la diversité des fonctions urbaines».
En tant que composante essentielle du renouvellement urbain, l’intensification urbaine permet de
limiter les tendances à l'étalement urbain et de lutter contre les villes éclatées, fragmentées et les
quartiers enclavés, dévalorisés. Elle renouvelle, valorise et consolide la qualité du cadre de vie et
l’attractivité des pôles et des espaces urbains existants.

9° Le principe de concertation en vertu duquel les citoyens et les administrés ou leurs


représentants sont associés à l’élaboration ou la révision des instruments d’urbanisme, des projets
urbains et des opérations ou des actions d’aménagement ayant pour effet de modifier de façon
substantielle le cadre de vie et le cadre bâti. La concertation est un mode de gouvernance qui repose
sur un dialogue coopératif entre toutes les parties prenantes ,qu'elles aient des intérêts
convergents, complémentaires ou divergents afin d’obtenir une vision majoritairement collective
commune et partagée. Elle est un processus de prise de décision cherchant à obtenir le meilleur
compromis parmi des objectifs contradictoires.

10° Le principe de cohésion urbaine et sociale qui est consubstantiel à la politique de la ville,
sur la base duquel sont visés les objectifs du vivre ensemble, de l’intégration et du
raffermissement du lien social et la solidarité entre les citoyens dans un territoire donné. La
réalisation de ces objectifs est atteinte par la remise à niveau qualitative et l’accès à tous aux services
urbains, la redistribution équilibrées, équitables, sobres et durables des ressources et des moyens
afin de résorber les inégalités et les injustices socio-économiques, urbaine et environnementales
entre les citoyens et lutter contre toutes les formes de marginalité et d’exclusion sociale,
économique, urbaine et territoriale, environnementale, numérique, sanitaire, éducationnelle,
culturelles à l’échelle des quartiers, des villes et des pôles métropolitains.

11° Le principe d’équilibre entre aménagement et protection selon lequel les instruments
d’urbanisme doivent rechercher et respecter un équilibre entre la volonté d’aménager et de
développer des activités économiques et urbaines et celle de préserver les espaces naturels et
agricoles, les sites, les paysages et l’équilibre écologique. Ce principe met en avant l’objectif d’une
gestion économe du sol permettant de maîtriser l’urbanisation en privilégiant le renouvellement
urbain et l’intensification urbaine sur l’extension et l’étalement urbain, de prévenir les atteintes à
l’environnement et de s’inscrire dans une démarché d’utilisation rationnelle et sobre des ressources
naturelles. Il permet la réalisation de projets de développement urbain proportionnés et adaptés
aux enjeux économiques et environnementaux.
Ce principe d’équilibre doit être sévèrement contrôlé. La loi n° 10-02 du 29 juin 2010 portant
approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire en fait un principe sacré : « Les insuffisances de
la gestion environnementale montrent la faible prise de conscience des problèmes de protection et de mise en
valeur de ce patrimoine. La question environnementale est une problématique nouvelle, qui nécessite une
véritable mutation intellectuelle et politique, permettant d’en dégager les enjeux propres à nos espaces (…) La
protection et la mise en valeur des milieux de l’espace national répondent autant à des considérations
économiques qu’à la nécessité d’assurer aux populations présentes et futures, une qualité de vie et un patrimoine
naturel irremplaçables.
Entre 1960 et 2006, la SAU (Surface Agricole Utile) a fortement baissé passant de 1ha/hab. en 1960 à 0,52 ha en
1970 ; 0,34 ha en 1985 et 0,24 ha en 2008. Ce sont 250.000 ha de terres agricoles qui ont été perdus au profit de
constructions. Fragiles et limitées, les ressources en sols et en couvert végétal sont en dégradation constante. Tout
le territoire est concerné et la conquête de nouveaux espaces de mise en valeur apparaît de plus en plus difficile
(…) La surface boisée a perdu 21% de son étendue depuis 1955, en raison des incendies, du surpâturage et des
coupes de bois. Les initiatives institutionnelles freinent difficilement cette tendance et, si d’importantes
campagnes de reboisement ont concerné près de 1 450 000 ha de forêt depuis 1962, leur faible efficacité

21
contribue à faire de la préservation et la réhabilitation du capital forestier, une des principales priorités de la
protection environnementale. »

L’ensemble de ces principes sont opposables directement aux instruments et aux actes
d’urbanisme et de la politique de la ville ainsi qu’aux opérations et/ou actions d’aménagement.

Chapitre 2

Des définitions des notions et des termes généraux

Art. 7. - au sens de la présente loi, on entend par :

- Aménagement : se définit par un projet urbain substantiel, un périmètre foncier à aménager en


lots viabilisés et constructibles en fonction du projet urbain, des équipements infrastructurels à
réaliser et un aménageur. L’acte d’aménager recouvre un ensemble d’actions et/ou d’opérations
d’aménagement qui consiste à maitriser le foncier, le remembrer ou le lotir, réaliser des équipements
d’infrastructure et de superstructures, construire des bâtiments nouveaux, réhabiliter les
constructions, renouveler les espaces et les tissus urbains anciens et/ou dégradés, mettre en œuvre
un projet urbain, intervenir sur l’habitat insalubre, indigne ou dangereux, mettre en valeur les
espaces et les paysages naturels en milieu urbain ou rural, le patrimoine et les sites d’intérêt naturel,
architectural, culturel, historique, urbain et paysager.

-Opération d’aménagement : désigne les opération de lotissement, de ZAEP, de restauration


immobilière, de remembrement foncier, Une opération d’aménagement type consiste à délimiter un
périmètre de l’opération, maîtriser, libérer et aménager le foncier en lot en vue de construire, réaliser
les équipements d’infrastructure : voirie, réseaux divers, éclairage, espace vert, parking, mobilier
urbain, construire ou faire construire par un constructeur des équipements de superstructure et/ou
de l’immobilier résidentiel, économique, des services et bureaux. Les outils d’une opération
d’aménagement peuvent être la procédure du lotissement ou de la zone d’aménagement
d’ensemble partenarial (ZAEP).

- Action d’aménagement : désigne des actions d’amélioration de l’habitat, un programme de


gestion urbaine de proximité, un programme de mise à niveau urbain, la résidentialisation etc.
L’action d’aménagement à une connotation socio-urbaine permettant la mise en œuvre du
développement social des quartiers d’initiatives urbaines et des zones urbaines à handicaps, les
interventions sur l’habitat insalubres, indignes ou dangereux.

- proto-aménagement : ce sont des opérations préliminaires de recyclage et de réutilisation du


foncier déjà urbanisé, devenu obsolète, hors d’usage.C’est un processus de pré-aménagement qui
intervient particulièrement dans les opérations de renouvellement urbain et concerne des sites et
des espaces désagrégés, déshérités comme les friches urbaines, industrielles, ferroviaires, portuaires,
militaires, les quartiers anciens dégradés ou insalubres permettant de les remettre en état et à
nouveau dans le circuit de l’aménagement. Il désigne des opérations, ex-ante, de préparation du
foncier encombré, pollué, désagrégé, en vue de l’assainir et de le réutiliser pour la réalisation d’une
nouvelle opération d’aménagement. C’est une phase préliminaire et préalable qui consiste en la
démolition du bâti ancien ou insalubre, la dépollution des sols, le démantèlement des voiries et
réseaux anciens, etc. Le proto-aménagement est un passif lourd et financièrement couteux. Il risque
d’annuler ou de rendre très onéreux le processus normal d’aménagement qui doit intégrer des
surcoûts important de portage du foncier et sa libéralisation avant de le remettre dans le circuit
classique, prêt à l’emploi, de l’aménagement.
22
- Renouvellement urbain : un aménagement d’ensemble permettant la mise en œuvre de la ville
renouvelée sur elle-même, sur la base de l’établissement d’un projet urbain et de territoire intégré et
inscrit dans son environnement. Cette mise en œuvre consiste à conduire de façon coordonnée et
harmonieuse un ensemble d’opérations et d’actions d’aménagement visant un ou plusieurs des
objectifs suivants : l’intensification urbaine, la requalification et la restructuration des tissus urbains
anciens, dévalorisés, le réaménagement et la requalification des friches urbaines, industrielles,
ferroviaires, militaires, la réhabilitation de l’habitat ancien, dégradé ou insalubre ainsi que des zones
d’activité et de l’immobilier économique, l’introduction de la mixité urbaine, sociale et fonctionnelle.
Les espaces à renouveler ainsi identifiés doivent faire l’objet : • d’une aération du tissu urbain et
d’une végétalisation importante ; • d’un aménagement qualitatif du bâti et des espaces publics en
intégrant au mieux les fonctions et les formes urbaines; • d’une valorisation « culturelle » du
patrimoine bâti dans un souci de préservation et de requalification ; • d’une politique volontariste
favorisant la mixité, la diversité et l’intégration de l’habitat, du commerce, des services, des
équipements et des activités, permettant la réhabilitation et la résorption de l’habitat ancien,
dégradé ou insalubre ; • d’une meilleure intégration des territoires et des espaces enclavés dans
l’agglomération urbaine, où le décloisonnement par les transports en commun constitue un enjeu
essentiel ; • d’incitations à la reconquête de ces secteurs par l’immobilier résidentiel, commercial, de
bureaux et de services.

Le schéma directeur de cohésion territorial, le plan d’urbanisme communal et leur projet territorial
de développement durable respectif, organisent de façon cohérente et compatible, le
renouvellement urbain et la croissance urbaine équilibrée entre la ville à reconquérir, à renouveler
prioritairement et les extensions urbaines nécessaires mais d’importance réduite et très limitée pour
éviter l’étalement urbain.

Zone d’aménagement d’ensemble partenarial : est une opération d’aménagement d’initiative


publique. Une collectivité publique ou un établissement public décide d’intervenir pour réaliser ou
faire réaliser en son nom l’aménagement et l’équipement de terrains.
La mise en place d’une ZAEP consiste à définir un périmètre, puis constituer le dossier
d’établissement. Ce dossier comprend l’évaluation environnementale, la faisabilité technique,
économique et financière. Il énonce les raisons pour lesquelles le projet a été retenu.
En raison des enjeux urbains, financiers et politiques, des études préalables sont conduites en amont
pour mener à bien le projet de ZAEP.
Ces études aident à définir les besoins et les objectifs, et apportent à la personne publique qui a pris
l’initiative du projet de ZAEP une meilleure connaissance des différentes contraintes. Pendant toute
la durée du projet, habitants, associations locales et autres personnes concernées sont associées
dans le cadre de la concertation et l’organisation de réunions publiques.
L’acte établissant la ZAEP permet de délimiter le périmètre, indique le programme global
prévisionnel des constructions à édifier à l’intérieur de la zone.

La ZAEP présente l’avantage pour la collectivité de transférer en totalité ou en partie le coût réel des
équipements publics à réaliser à l’aménageur ou aux constructeurs. La ZAEP offre, à la collectivité qui
en est à l’initiative, la possibilité d’établir un projet parfaitement adapté aux objectifs visés et de
développer des programmes alternatifs.

Résidentialisation : se définit comme l’objectif d’amélioration et de sécurisation du cadre de vie et


du cadre bâti des ensembles résidentiels et notamment les grands ensemble et leur environnement
constitué des espaces communes et des espaces publics, au statut mal définis, peu structurés, à
l’abandon et à la vocation peu claire, anarchiquement utilisés et occupés, caractérisé par des
23
appropriations négatives et illégales de la part de la population, générant des incivilités et des
tensions d’usage. Il s’agit d’éloigner les immeubles des circulations piétonnes et des voitures,
résorber le désordre spatial, contrôler, organiser et maitriser les accès, en réaménageant les espaces
résidentiels et les espaces publics autour des immeubles d’habitation, des rues, des allées et voies
piétonnes, des espaces de stationnement, des squares, parcs, jardins et espaces verts, de mettre fin
aux occupations de halls d'immeubles, aux dégradations, aux mésusages, de mettre en pratique des
outils de prévention situationnelle comme la vidéo protection, les dispositifs de dissuasion,
les contrôles d'accès, de délimiter des ensembles résidentiels à taille humaine par la matérialisation
de clôture végétales ou minérales pour donner une échelle plus réduite aux ensemble d’habitation.
La résidentialisation est intégrée et liée à la gestion urbaine de proximité.et au renouvellement
urbain.

Schéma directeur de cohésion territoriale : c’est un instrument d’urbanisme qui se substitue au


PDAU. Il consiste à élaborer une planification stratégique, à long terme, à travers son projet
territorial de développement durable, à l’échelle d’une wilaya ou d’un groupement de commune qui
constitue un large bassin de vie, d’emploi et d’habitat. A ce titre, il conçoit un projet de territoire qui
anticipe les conséquences du changement climatique, les transitions écologique, énergétique,
démographique et numérique, dans le respect des principes et des objectifs du développement
durable et de la cohésion territoriale.Il sert de cadre de référence aux différentes politiques sectoriels
en termes d’organisation de l’espace, d’aménagement et d’urbanisme, d’environnement, d’habitat,
de politique de la ville, de mobilité, de développement culturel, économique et numérique, de
préservation des milieux naturels et des paysages, du patrimoine et des sites d’intérêt historique,
culturel, architectural, urbain et paysager. Le schéma directeur de cohésion territoriale s’impose aux
plans d’urbanisme communal ou intercommunal dans un rapport de compatibilité. Il respecte et
intègre les instruments d’aménagement du territoire, notamment, le schéma national
d’aménagement du territoire, le schéma de l’espace de programmation territoriale et le plan
d’aménagement du territoire de wilaya ainsi que les schémas territoriaux d’aménagement du littoral,
des massifs montagneux, l’ensemble des schémas des grandes infrastructures et des services
collectifs d’intérêt national.

Plan d’urbanisme communal :c’est un instrument d’urbanisme qui se substitue au POS. Il consiste
à élaborer le projet urbain et de territoire (le projet territorial de développement durable), à l’échelle
d’une commune ou d’un groupement de communes, à moyen terme. Il anticipe les conséquences du
changement climatique, les transitions écologique, énergétique, démographique, numérique,dans le
respect des principes et des objectifs du développement durable et de cohésion territoriale. Le
projet urbain et de territoire sert de cadre de référence permettant d’établir le règlement communal
ou intercommunal d’urbanisme et son plan de zonage d’occupation et d’utilisation du sol. Celui-ci
consiste à diviser le territoire communal ou intercommunal en zones urbaines, agricoles et naturelles
et leurs possibles subdivisions (plan de zonage), assortis d’un règlement local d’urbanisme pour
chaque zone, en cohérence avec le projet urbain et de territoire de la commune. Tout acte
d’urbanisme, autorisation ou déclaration de travaux, de constructions et/ ou d’installations diverses,
est instruit en fonction du règlement d’urbanisme de la zone du plan d’urbanisme communal ou
intercommunal concerné et des plans graphiques de toutes les servitudes d’utilité publique et leurs
documents règlementaires spécifiques qui lui sont annexés, selon un rapport de conformité. A
défaut de plan d’urbanisme communal c’est le règlement général d’urbanisme qui s’y applique. Le
plan d’urbanisme communal ou intercommunal, notamment son règlement et son plan de zonage,
est opposable aux tiers.Il respecte et intègre les instruments d’aménagement du territoire et
d’urbanisme, notamment, le schéma national d’aménagement du territoire, le schéma de l’espace de
programmation territoriale, le schéma directeur d’aménagement des aires métropolitaines et le plan
d’aménagement du territoire de wilaya, le schéma directeur de cohésion territoriale lorsqu’il existe,

24
ainsi que les schémas territoriaux d’aménagement du littoral, des massifs montagneux, l’ensemble
des schémas des grandes infrastructures et des services collectifs d’intérêt national.

Le projet territorial de développement durable est une composante des deux instruments
d’urbanisme que sont le schéma directeur de cohésion territorial et le plan d’urbanisme communal. Il
désigne, décrit et développe le projet urbain et de territoire dans sa globalité, ses options et ses
principes d’action, d’aménagement et de programmation. Il comprend, dans le cas du schéma
directeur de cohésion territoriale, une carte d’orientation etde destination générale des espaces par
secteur géographique pertinent et, dans le cas du plan d’urbanisme communal, un schéma
d’urbanisme et d’aménagement durable synthétisant les options et choix d’urbanisme et
d’aménagement

- Développement humain : consiste à accroître les possibilités de choix des personnes dans tous
les domaines économiques, sociaux, environnementaux, culturels et politiques et l’accès à tous, sans
distinction ni discriminations, à l’ensemble des équipements et des services urbains et non urbains,
particulièrement les services sanitaires, socio-éducatifs et culturels. Il s’agit d’une approche où les
personnes sont mises en premier, La lutte contre la pauvreté, la promotion de la santé, la formation
et l’éducation, l’amélioration des capacités de chacun, l’emploi et l’insertion professionnelle en sont
les principales composantes. Les stratégies de développement urbain durable et de cohésion
territoriale doivent les prioriser.

- Cohésion urbaine et sociale : définit le vivre ensemble, l’intégration et le raffermissement du lien


social et de la solidarité entre les citoyens dans un territoire donné par la remise à niveau et la
redistribution équilibrées, équitables sobres et durables des ressources et des moyens, des
infrastructures, des équipements et des services urbains, culturels, sociaux, économiques, de
transport et de mobilité, d’éducation, de santé, de sport et de loisirs, afin de résorber les inégalités et
les injustices socio-économiques, urbaines et environnementales et lutter contre toutes les formes
de marginalité et d’exclusion sociale, économique, urbaine et territoriale, environnementale,
numérique, sanitaire, éducationnelle, culturelles.

- Politique de la ville : est une politique de cohésion urbaine et sociale, nationale et locale. envers
les communes et les quartiers en décrochage, peu développés et leurs habitants nécessitant une
remise à niveau des équipements et des services urbains et non urbains ainsi qu’une redistribution
équilibrée, équitable, sobre et durable des ressources et des moyens. Elle se déploie sur des
territoires infra-urbains dénommés « quartiers d’initiative urbaine », caractérisés par un écart de
développement humain, économique, social et environnemental important avec le reste des
quartiers de la commune où ils sont situés.

- L'innovation sociale et sociétale : se définit comme la rénovation de nos modes de pensée et de


notre socle culturel pour les adapter aux enjeux planétaire de la transition écologique et notamment
la limitation de l’urbanisation accéléré, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la
réduction des risques sanitaires et environnementaux, la cohésion sociale. Cela suppose de
développer la résilience sociale, de faire émerger de nouvelles gouvernances, de nouveaux
comportement et de nouvelles manières d’agir, de produire, de nouvelles pratiques de
consommation plus sobres et qui soient construites et partagées par l'ensemble des acteurs pour
constituer progressivement de nouvelles références collectives.

- L’innovation technologique et la recherche et développement en matière d'organisation et


de procédés techniques et industriels : implique la nécessité de travailler et d’agir sur toutes les
modalités permettant d’économiser les ressources naturelles et de réduire les impacts

25
environnementaux, notamment dans les secteurs nécessitant un rythme de renouvellement des
infrastructures et des équipements (production d'énergies, bâtiment, transports, etc.), pour lesquels
les choix sont déterminants pour accélérer la transition écologique et pour infléchir la trajectoire de
long terme.

- Cadre de vie : est défini par l’environnement urbain, paysager et naturel, ses milieux et ses
ressources. Sa qualité est conditionnée par :

1°- un accès facilité aux différents services et équipements urbains, en mettant en avant les
questions de propreté, de qualité des espaces extérieurs, de proximité des services et d’amélioration
du sentiment de sécurité. Ces préoccupations des habitants et la question des services sont prises en
compte dans la gestion urbaine et sociale de proximité (GUSP).

2°- l’absence de nuisance et de pollution de toute nature. Parmi ses constituant on relève : la
présence de la nature en ville qui contribue à la formation et à la valorisation du paysage et de la
biodiversité, l’accès à des espaces d’aménité, un air sans nuisance ni pollution olfactive ; une eau de
qualité, et des milieux aquatiques accessible permettant la pratique des loisirs comme la baignade,
la pêche, la randonnée et la chasse, la limitation des ondes sonores et électromagnétiques , un
cadre bâti et architectural de qualité, maîtrisé, fonctionnel et bioclimatique, un climat sans excès de
chaleur et un confort thermique pensé dans l’ordre de la transition énergétique. .

Gestion urbaine et sociale de proximité : c’est l’ensemble des actions ou opérations qui
contribuent au bon fonctionnement d’un quartier et à l’amélioration de son cadre de vie, et son
cadre bâti
Elle vise par des actions programmées de mise à niveau, à améliorer le fonctionnement des quartiers
et notamment les quartiers d’initiatives urbaines et de leurs zones urbaines et des zones urbaines à
handicap qui y sont intégrées, lorsqu’elles existent, en mettant en place une gestion concertée des
besoins et des usages des habitants et notamment :
1. la gestion immobilière et la qualité de service dans les résidences et les ensembles
immobiliers publics et privés, assurées par tout organisme public ou privé de Gestion
Immobilière, par les propriétaires eux même ou les bailleurs privés ;
2. la propreté des immeubles, des parties communes et la qualité des espaces urbains, du cadre
de vie, de la résidentialisation et des aménagements ;
3. la tranquillité et la sécurité urbaine et résidentielle, le vivre-ensemble et notamment le rôle
des gardiens d’immeubles et de résidences immobilières, la médiation, les manifestations
culturelles, festives et sportives;
4. les services aux habitants et notamment, l’entretien et la maintenance des immeubles, des
équipements, la signalétique, la gestion des ordures ménagères, la mise à disposition de
locaux, l’égal accès pour tous aux services.

Risques technologiques : sans préjudice de la loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la


prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement
durable et notamment son article 10 qui définit les risques majeurs pris en charge par des dispositifs
de prévention, les risques technologiques désignent, au sens de la présente loi, les risques d’origine
anthropique, liés aux activités humaines. Ils regroupent les risques définis par la loi précitée : risques
industriels et énergétiques, radiologiques et nucléaires, biologiques portant sur la santé humaine et
ceux portant sur la santé animale et végétale, auxquels on ajoutera les risques miniers, les risques de
transport et stockage de matières dangereuses, les risques numériques, les silos et installations de
stockage de céréales, grains, produits alimentaires ou autres produits organiques dégageant des
poussières inflammables,

26
Risques naturels :sans préjudice de la loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des
risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable et
notamment son article 10 qui définit les risques majeurs pris en charge par des dispositifs de
prévention, les risques naturels désignent au sens de la présente loi, les risques liés aux
phénomènes naturels. Ils regroupent les risques définis par la loi précitée : risques d’inondation, les
séismes et les risques géologiques, les risques climatiques, les feux de forêt, auxquels on ajoutera les
avalanches, les risques de mouvement de terrain tels que les éboulements, les affaissements, les
risques d’érosion, les éruptions volcaniques, les invasions d’insectes nuisible, les ras de marée.

Résilience urbaine : La résilience urbaine ou territoriale se définit comme la capacité d'un système
urbain à supporter, résister, absorber une perturbation et à rebondir pour retrouver ses nouvelles
fonctions évolutives et adaptables dans le nouveau système post-perturbation. L’opérationnalité du
concept de résilience est liée, en amont, à la capacité d’anticipation et de prévention de toutes les
formes de perturbations des systèmes urbains, quelques soient leur importance et leur fréquence et
notamment les risques majeurs, et en aval, à disposer d’une capacité d’absorption et de rebond pour
gérer les crises et reconstruire le système urbain dans sa complexité, avec ses réseaux matériels et
immatériels, ses services, ses fonctions, ses usages, ses structures physiques et matérielles, ses
différents milieux pour retrouver sa robustesse, sa cohésion territorial et ses objectifs de durabilité.,

Continuité écologique : se définit par un maillage et une connectivité des milieux et des
écosystèmes naturels permettant d’assurer un fonctionnement durable des habitats et des espèces
qui y vivent (sites de reproduction, d’alimentation, de repos, d’hivernage, circulations et
déplacements). Pour ce faire, la continuité écologique est intimement liée à la connectivité et la
continuité des milieux naturels et des paysages qui préservent les habitats et les circulations des
espèces, ainsi qu’à la richesse des réservoirs de biodiversité leur permettant devivre et de se
reproduire et la fonctionnalité des corridors écologiques qui leur permetde circuler et de se déplacer
ainsi que de relier entre eux les réservoirs de biodiversité.
La préservation des continuités écologiques permet de lutter contre la fragmentation des milieux
naturels qui porte atteinte à l’intégrité et la richesse de la biodiversité et précipite leur déclin.

Art. 8. -Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement
et au développement durable du territoire, en vigueur et son article 3 définissant la "métropole": l’"aire
métropolitaine "; la "grande ville" ; la "ville nouvelle" ; la "zone urbaine sensible",il est entendu au sens de la
présente loi par:

Espace urbain : la limite de parties urbanisées d’une commune ou de plusieurs communes, en


faisant abstraction des limites administratives, définies par la continuité du bâti formant une
agglomération de plus de 100 constructions, telle qu'aucune d'elles ne soit séparée de la plus
proche, de plus de 200 mètres, à l’exception des espaces publics formés de parcs, jardins et de
places ainsi que les zones d’activités et d’équipements,raccordées aux réseaux d’alimentation en eau
potable, d’électricité et d’assainissement. .

Une agglomération urbaine: c’est un milieu urbain qui recouvre un espace urbain abritant une population
agglomérée d’au moins cinq milles habitants. L’agglomération où est situé le siège de l’assemblée populaire
communal définit l’agglomération urbaine chef-lieu.Les autres agglomérations d’une même commune sont
des agglomérations secondaires. L’agglomération urbaine intercommunale (AUIC) recouvre plusieurs
communes caractérisées par la continuité du bâti et une utilisation collective des équipements disponibles.

la ville : une agglomération urbaine ou vit une population formant un milieu de vie urbaine et collective,
matérialisé par un cadre bâti urbain et une morphologie urbaine composée de constructions en continu,
d’espaces publics naturels et artificiels, de réseaux de voirie et où se trament, via des nœuds de relations
27
sociales, culturelles et économiques connexes et interdépendantes, un système d’échanges et de flux de
personnes, de biens et de communications matériels et immatériels.
La ville est organisée en quartiers caractérisés par une relative homogénéité de leur morphologie liée à
l’évolution historique de leurs tissus urbains et de leurs constructions.Les villes sont classées en fonction de
leur poids démographique qui leur confère une taille donnée, et de l’importance de leur rayonnement
économique, culturel, patrimonial historique et scientifique.
Lorsque la ville est située sur le territoire d’une seule commune, c’est une agglomération urbaine
chef-lieu, administrée par l’assemblée populaire communale. Lorsqu’elle s’étend sur plusieurs
communes, elle forme une agglomération urbaine intercommunale administrée par le conseil
populaire de la ville.
-Une grande ville : la taille de l’agglomération urbaine dont la population est d’au moins 100000 habitants
-Une ville moyenne: la taille de l'agglomération urbaine dont la population est comprise entre vingt milles
(20.000) et cinquante milles (50.000) habitants.
-Une petite ville: la taille de l'agglomération urbaine dont la population est comprise entre dix mille (10.000)
et vingt milles (20.000) habitants.
-Ville Nouvelle : Agglomération urbaine programmée dans sa totalité, sur un site vierge ou à partir d'un ou
de plusieurs noyaux d'habitat existants
-Métropole : sans préjudice de la loi n° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au
développement durable du territoire qui définit la métropole comme : « une agglomération urbaine dont la
population totalise au moins trois cent mille (300.000) habitants et qui a vocation, outre ses fonctions
régionales et nationales, à développer des fonctions internationales », son importance et son rayonnement
social, économique, culturel, scientifique, historique, patrimonial repose au sens de la présente loi sur la
présence :
- D’une place financière importante, primordiale au soutien et au financement du développement
économique,
- D’une accumulation de capital et d’implantations d’entreprises multinationales,
- D’une représentation importante des actifs dans le service tertiaire supérieur : services aux
entreprises, recherche et développement,
- D’une grande accessibilité : mobilité et réseau de transport efficace et dense,
- Des infrastructures d’accueil de congrès ou d’évènements scientifique, culturels, sportifs d’envergure
nationale et internationale.
-Aire métropolitaine: Sans préjudice de la loi n° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire qui définit une aire métropolitaine
comme : «le territoire qu'il faut prendre en considération afin de maîtriser et organiser le
développement d'une métropole », et de la loi 10-02 du 29 juin 2010 portant approbation du
schéma national d’aménagement du territoire, l’aire métropolitaine constitue, au sens de la présente
loi, une formulation de coopération intercommunale destinée aux agglomérations importantes
formant un ensemble de plus de 300000 habitants et que l’agglomération centre compte plus de
200000 habitants. L’Aire métropolitaine est crée afin de promouvoir un modèle de transition
écologique et de développement humain durable, de développer et de renforcer la compétitivité et
l’attractivité de son territoire et son rayonnement national et international. A ce titre, elle conduit des
actions d’intérêt métropolitains en matière de développement urbain, économique, social,
environnemental, culturel, touristique, sportif, d’éducation, de mobilité et de transport, de santé,
d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, de réduction des risques sanitaires et
environnementaux par la reconquête de la biodiversité et la sobriété dans l’utilisation des ressources,
de développement des infrastructures et des services de transport propre, d’impulsion et de
promotion de l’enseignement supérieur, de l’innovation et de la recherche scientifique,
d’aménagement et de planification urbaine par la conduite et la coordination des schémas directeurs
d’aménagement des aires métropolitaines, des schémas directeurs de cohésion territoriale, des plans
d’urbanisme communaux et intercommunaux, des contrats de cohésion urbaine et sociale.
Conformément à l’article 7 de la loi susvisée, les aires métropolitaines sont fixées par le schéma

28
national d’aménagement du territoire et « les schémas directeurs d'aménagement d'aires
métropolitaines se substituent aux plans d'aménagement des territoires de wilaya, pour les aires
métropolitaines définies par le schéma national d'aménagement du territoire ».

Armature urbaine: sans préjudice de la loi n° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à


l'aménagement et au développement durable du territoire et notamment son articles 4 qui vise «le
rééquilibrage de l'armature urbaine et la promotion des fonctions régionales, nationales et
internationales, des métropoles et des grandes villes», son article 6 qui « assure la maîtrise et
l’organisation de la croissance urbaine », son article 7 qui attribue au plan d’aménagement du
territoire de wilaya la compétence de préciser « la hiérarchie et seuils relatifs à l’armature urbaine du
territoire de la wilaya », la structure hiérarchique des villes et son armature urbaine consiste en la
classification des villes, par strate et par niveau, selon leurs caractéristiques démographiques, leurs
diverses fonctions et leur rayonnement au niveau local, régional, national et international. L’approche
des villes par l’armature urbaine ne peut avoir de sens sans la doteret la compléter par une vision
holistique et systémique de l’organisation urbaine des villes permettant d’appréhender la notion
d’écosystème urbain. L’écosytème urbain est caractérisé par ses interactions avec les réseaux de
villes et de territoires proches et lointains et leurs différents milieux. Il est définis à travers une
batterie de critères structurels et fonctionnels, urbains, économiques, culturels, sociaux,
démographiques, environnementaux, patrimoniaux,, de mobilité, d’échanges et de communications
matériels et immatériel

Ecosystème urbain est un milieu de vie territorial évolutif et dynamique, composée d’un ensemble
de villes et de territoires sous-influence qui tissent et entretiennent des réseaux de relations à
caractère urbain, social, économique, culturel, scientifique, historique, patrimoniale, connexes,
interactives et interdépendantes, physiques, matérielles et/ou immatérielles, proches ou lointaines.
L’écosystème urbain intègreles conséquences du changement climatique, les transitions écologique,
énergétique, démographique, numérique,dans le respect des principes et des objectifs du
développement durable et de cohésion territoriale. Il permet d’appréhender le niveau d’intégration
des villes et leurs logiques d’urbanisation, d’organisation et de développement via les réseaux
urbains et les interfaces qu’elles génèrent, les niveaux de développement des villes, les scénarios
d’aménagement du territoire: développement polarisé, hiérarchique, emboîtement, degré de
spécialisation, relations de concurrences et/ou de synergies, d’encadrement ou de subordination,.
Parmi les objectifs de la classification des villes et du système urbain qui les sous-tend, celui de
mieux appréhender le cadre stratégique ainsi que les interventions du programme de modernisation
et de mise à niveau urbain qui contribue à une meilleure fonctionnalité des villes et à l’amélioration
de la qualité de leur cadre de vie.

Un quartier: désigne une partie de la ville délimitée sur la base d'une combinaison de données
relatives à l'état du tissu urbain, de sa structure, de sa morphologie, de sa composition. Il
est caractérisé par une relative homogénéité de sa morphologie liée à l’évolution historique de ses
tissus urbains et de ses constructions.

Le quartier d’initiative urbaine : Sans préjudice des dispositions de la loi n° 10-02 du 29 juin
2010 portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne
directrice 4 portant « réalisation de l’équité territoriale » et qui se décline en trois programmes
d’action territoriale dont le programme 18, dédié au renouvellement urbain et à la politique de la
ville qui définit et établit les zones urbaines à handicaps, sont qualifiés de quartiers d’initiatives
urbaines, les quartiers de la ville en décrochage, sous équipés et marginalisés, caractérisés par
l’exclusion sociale et territoriale, avec un indice de cohésion urbaine et sociale faible à très faible,
défini par la présente loi. Ils constituent l’échelle optimale de gestion urbaine de proximité,
29
permettant d’inscrire et de mettre en œuvre les opérations et les actions d’intégration urbaine,
économique et sociale, notamment le renouvellement urbain, la réhabilitation et la résorption de
l’habitat précaire et insalubre, l’amélioration de la qualité du cadre de vie et du cadre bâti, la mise à
niveau des fonctions, des services, et des équipements urbains, culturels, sociaux, éducatifs et de
formation, économiques et commerciales, de transport et de mobilité, de santé, de sport et de
loisirs, l’accompagnement social pour assurer l’emploi et l’insertion professionnelle, l’éducation et la
formation, l’accès à la culture, au sport et aux loisirs dans le cadre du contrat de cohésion urbaine et
sociale.
Ils intègrent les zones urbaines à handicaps, définies et créées par la loi n° 10-02 du 29 juin
2010 portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire. L’article 218 de la
présente loi définit les modalités d’élaboration et de création.

La zone urbaine à handicaps (ZUH ) est un outil de programmation urbaine pour le développement des
quartiers de la ville, en décrochage, sous équipés et marginalisés. C’est une délimitation de périmètres
urbains, au sein des villes et des agglomérations urbaines, établis par le schéma national d’aménagement du
territoire (SNAT), adopté par la loi n° 10-02 du 29 juin 2010 portant approbation du Schéma National
d'Aménagement du Territoire et qui définit la zone urbaine à handicaps. Les zones urbaines à handicaps sont
caractérisées par « l’exclusion sociale et le sous-équipement ». Elles sont dotées d’un programme de
rattrapage et d’intégration défini par le SNAT dans le cadre de sa ligne directrice 4 de son plan d’action
territorial 18 portant « renouvellement urbain et politique de la ville ».

Comme le dispose le SNAT : « Ce programme vise la réduction des disparités pour assurer une cohérence et
l'intégration des différents quartiers de la ville. Afin de donner une meilleure lisibilité à ce phénomène, un
outil a été mis en place à travers l’élaboration d’une carte nationale de l’exclusion sociale. Cette carte a
permis d’identifier les zones urbaines sous équipées et qui nécessitent la mise en œuvre de programmes
destinés à l’amélioration des conditions de vie de la population dans les zones marginalisées.
Les interventions sur les Zones Urbaines à Handicap (ZUH) mettent en place différentes actions :
— La résorption de l’habitat précaire et la réalisation de logements sociaux.
— L’équipement de base des quartiers est réalisé ou complété afin d’assurer la santé et l’hygiène publique. —
L’accès aux équipements collectifs (éducation, santé, sports, culture ...).
— L’intégration urbaine des quartiers est améliorée, tant sur le plan du fonctionnement et de la forme urbaine
que de l’intégration sociale et économique des habitants :
• La desserte des quartiers par les infrastructures et réseaux de transports en commun est améliorée afin d’assurer
leur intégration au reste de la ville,
• Des équipements de proximité de type "Maisons de Quartiers" permettent l’accompagnement social et culturel
et la promotion d’une culture urbaine,
• La participation des habitants aux projets les concernant permet de mieux les ajuster aux besoins et d’en assurer
une meilleure gestion.
Les zones urbaines à handicap font l’objet d’interventions dotées de moyens spécifiques. Les
interventions concernent dans un premier temps les villes de plus de 100 000 habitants, soit une
quarantaine de villes, avant leur généralisation sur l’ensemble des villes. »

Zone urbaine sensible : définie par la loi n° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire, «caractérisé par la présence de grands
ensembles ou de quartiers d'habitat dégradé et par un déséquilibre accentué entre l'habitat et
l'emploi». L’article 18 de la loi susvisée donne la compétence au «schéma national d'aménagement
du territoire de fixer des dispositions et prescriptions pour le développement renforcé et différencié
des zones urbaines sensibles. Conformément à la loi susvisée, la détermination desdites zones à
promouvoir, leur classification et les mesures spécifiques à leur consacrer sont à préciserpar voie
règlementaire». Le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), approuvé par la loi 10-02
du 29 juin 2010 privilégie la notion de « zone urbaine à handicaps » caractérisé par l’exclusion
sociale et le sous équipement. Une carte nationale de l’exclusion sociale a été établie dans le cadre

30
du SNAT et qui a permis d’identifier lesdites « zones urbaines à handicaps »nécessitant la mise en
œuvre de programmes destinés à l’amélioration des conditions de vie de la population dans les
zones marginalisées.

Chapitre 3
Des fondements, des objectifs et du champ d’application

Art 9.- La politique nationale de cohésion territoriale et de développement urbain durable concourt
à l’unité nationale et confère au territoire national le caractère de patrimoine naturel commun de la
collectivité nationale dont l’Etat et les collectivités territoriales sont l’émanation. Il intègre les
impératifs d’identité, de souveraineté nationale, de défense, de justice, de libre circulation et
établissement des personnes, des activités et des biens, de durabilité, d’équité, d’équilibre et
d’attractivité, dans le respect des lois et règlements en vigueur.

Les objectifs et les modalités de la gestion urbaine et de l’utilisation du sol qui en découlent, dans le
cadre de l’urbanisme, de l’aménagement et de la politique de la ville, sont des prérogatives des
pouvoirs publics. L’Etat en relation avec les collectivités territoriales en sont les responsables et les
garants dans le cadre de leurs compétences et de leurs attributions respectives.

Art 10.- Afin de satisfaire aux objectifs de la cohésion territoriale, du développement urbain durable
et de la transition écologique, l’Etat en relation avec les collectivités territoriales agissent de manière
concertée, en matière d’urbanisme, d’aménagement, d’habitat et de politique de la ville, dans le
respect de leurs compétences, de leurs attributions et des objectifs visés par les articles 11 et 12,
ci-dessous, en concertation avec les opérateurs économiques, sociaux et scientifiques, et en
associant les citoyens et les associations agréées dans les conditions définies par la présente loi et
ses textes d'application.

Art 11.- des objectifs de l’urbanisme


Les objectifs poursuivis par les règles d’urbanisme et d’aménagement dans le cadre de la
cohésion territoriale et du développement urbain durable visent à :

1°aménager durablement le cadre de vie et le cadre bâti et non bâti des territoires urbains et ruraux,
rationaliser et justifier leurs prévisions, leurs planifications.

2°maîtriser et justifier les décisions de production et d’utilisation de l’espace, d’aménagement et de


gestion qualitatifs des villes et des agglomérations urbaines en veillant à l’équilibre entre les espaces
et les milieux urbains et ruraux, gérer de façon sobre et économe le sol pour limiter l’étalement
urbain,
3°maitriser la croissance urbaine quantitative et qualitative, dans le respect des capacités
d’aménagement, de renouvellement urbain, de construction et d’équipement des sites, de cohésion
urbaine et sociale, en tenant compte :
a- des besoins en matière d’habitat, de mobilité, d’activité économique, commerciale,
touristique, culturelle, d’éducation, de formation, sportive et de loisirs, d’équipements et de
services publics et d’intérêt général,
b- de la répartition juste et équilibrée entre démographie, emploi, habitat, commerces et
services, mobilité et déplacements
c- de la maîtrise de la qualité urbaine des aménagements, des équipements et des
constructions notamment dans le secteur de l’habitat en encourageant les procédés
constructifs permettant la réduction de l’effet de serre et plus généralement la performance

31
énergétique à travers l’amélioration de la production des énergies renouvelables, l‘utilisation
des éco-matériaux, la préservation et l’utilisation rationnelle des ressources de l’atmosphère,
du sol et du sous-sol et notamment les ressources énergétiques, l’eau, l’air.
4°veiller à la protection, la préservation, la restauration, la mise en valeur, la remise en état et la
création des écosystèmes, des milieux naturels et agricoles, de la biodiversité et des continuités
écologiques, des sites et des paysages, de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol,
5° veiller à la sauvegarde, la protection, la conservation et la restauration du patrimoine d’intérêt
historique, culturel, cultuel, architectural, urbain et paysager

6°contribuer dans le cadre de l’urbanisme et la gestion des villes à la sécurité et à la salubrité


publique, à la gestion et à la prévention des risques naturels, climatiques, technologiques prévisibles,
ainsi qu’à la prévention des pollutions et des nuisances de toute nature,
7°lutter contre le changement climatique tout en développant les mesures d’atténuation et
d’adaptation à celui-ci en favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la maîtrise
de la consommation des énergies, en prônant les sources renouvelables et en limitant le recours à
l’usage des ressources fossiles,.

Art 12. – Des objectifs de la politique de la ville


Les objectifs poursuivis par les règles en matière de politique de la ville dans le cadre de la
cohésion territoriale et du développement urbain durable visent à :

1°assurer aux différentes populations le droit au logement dans des conditions d’habitat décent et
digne, l’équité, la mixité sociales et l’équilibre du peuplement, la diversité et l’intégration des usages
et des fonctions urbaines, l’accès pour tous aux services urbains et non urbains pour faire disparaitre
les inégalités et les disparités d’équipements et d’infrastructuresau seins des villes et des
agglomérations urbaines en général, entre les villes et entre les territoires urbains et ruraux,

2°restaurer et garantir la cohésion urbaine et sociale, les solidarités, l'améliorationdu cadre de vie
dans les quartiers par :
a- l’accès pour tous à l’éducation, la formation, la culture, la santé publique et à l’ensemble
des équipements et des services urbains ;
b-lamise à niveau des villes en encourageant la réhabilitation, le renouvellement urbain, la
modernisation des tissus urbain,l’harmonie et la qualité architecturale, paysagère et urbaine
des villes, des agglomérations urbaines, des quartiers et des ensembles d’habitat et en
préservant l’hygiène et la salubrité ;

3° développer la mobilité et l’aménagement numérique du territoire par :


a- le développement des réseaux de communication numérique, selon la diversité de leurs
besoins présents et futurs et en adéquation avec leurs ressources.
b- l’offre de services de mobilité variés, intégrés et de qualité en priorisant la diminution des
déplacements motorisés tout en développant les transports en commun et les transports
alternatifs à l’usage individuel de la voiture particulière.
4° promouvoir la démocratie locale et la participation citoyenne au développement urbain durable
par
- la promotion de la bonne gouvernance locale, en organisant la transparence et la bonne
circulation de l’information, la concertation publique et citoyenne, la coordination et le
partenariat entre les différents acteurs privés et publics ainsi que la participation des citoyens
à la gestion des villes et notamment à l’élaboration des instruments d’urbanisme, et de la
politique de la ville,des opérations et des actions d’aménagement et de gestion urbaine et
sociale de proximité.
32
SECTION II
CHAMPS DE COMPETENCE ET COHERENCE DES INSTRUMENTS D’URBANISME,
D’AMENAGEMENT, ET DE POLITIQUE DE LA VILLE

CHAPITRE PREMIER

COMPETENCE SUR LES INSTRUMENTS D’URBANISME ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

Art 13.-Compétence des communes Ou groupement de communes


Les communes ou groupement de communes, élaborent, révisent, modifient, dans le cadre de leurs
compétences et de leurs attributions, en association avec l’Etat et en coordination avec les autres
collectivités publiques, les instruments d’urbanisme, d’aménagement et de cohésion urbaine et
sociale suivants :
1° Le plan d’urbanisme communal ou intercommunal
2° Le plan communal d’urbanisme simplifié
3° le programme de modernisation et de mise à niveau urbaines
4° le programme partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité

Art 14.- Compétence des wilayas


Sans préjudice des disposition de la loi relative aux collectivités territoriales (loi en cours révisant la
loi 12-07 du 21 février 2012 relative à la wilaya), la wilaya élabore, révise, modifie, dans le cadre de
ses compétences et de ses attributions, sous l’égide du wali et en association avec l’assemblée
populaire de wilaya, les communes ou les groupements de communes concernés, les instruments
d’urbanisme, d’aménagement, de programmation, et de la politique de la ville suivants :

1° Le schéma directeur de cohésion territoriale, défini par la présente loi, établis à l’échelle de la
wilaya ou d’un groupement de communes qui constitue un large bassin de vie, d’emploi et
d’habitat au sein de la wilaya
2° Le programme wilayal de l’habitat,
3° Le contrat de cohésion urbaine et sociale défini par la présente loi et établis à l’échelle d’une
wilayaou d’un groupement de communes,associés dans le cadre de la coopération inter-
collectivités.

Sans préjudice des dispositions de la loin° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à


l'aménagement et au développement durable du territoirequi définit les zones urbaines
sensibles et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010 portant approbation du Schéma National
d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne directrice 4 portant « réalisation de l’équité
territoriale » et son programme 18, dédié au renouvellement urbain et à la politique de la ville et qui
définit le zones urbaines à handicaps, des « quartiers d’initiatives urbaines» sont définis par la
présente loi dans le cadre du contrat de cohésion urbaine et sociale, de la gestion urbaine et sociale
de proximité et des programmes de modernisation et de mise à niveau urbains. Ils intègrent, les
zones urbaines à handicaps.

Art 15. – Gestion de la transition des instruments d’urbanisme et de la politique de la


ville
-. Les Plan d’Occupation des Sols existant ou approuvés à la date de publication de la présente loi de
meurent en vigueur et continueront à produire leur effet dans l’attente de leur révision.

33
-. Les Plans Directeurs d’Aménagement et d’Urbanismeexistant ou approuvés à la date de
publication de la présente loi demeurent en vigueur et continueront à produire leur effet dans
l’attente de leur révision.
-. « Les Contrats de Développement de la Ville », défini par la loi 06-06-2006 de la ville, sont abrogés
et remplacés par les « Contrats de Cohésion Urbaine et Sociale » définis par la présente loi.

Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux projets de construction,
d’aménagement ou d’équipement, en vue de l'obtention d’un permis de construire, d’une
déclaration de travaux, d’un permis de lotir, qui, à la date de sa publication, ont fait l'objet d'une
demande régulièrement constitué et déposée auprès de l’administration compétente, et en cours
d’instruction.

CHAPITRE 2
HIERARCHIE DES INSTRUMENTS ET REGLESEN URBANISME ET POLITIQUE DE LA VILLE

Art. 16.- Hiérarchie des instruments et règles en urbanisme et en politique de la ville, Principes
de compatibilité (prise en considération) et de conformité (prise en compte)
I-Sans préjudice des dispositions de la loin° 2001-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement
et au développement durable du territoireet notamment ses dispositions sur la hiérarchie des
instruments et des règles d’aménagement du territoire, de programmation, et d’urbanisme et du
décretexécutif n° 16-83 du 1er mars 2016 fixant les modalités d’élaboration du plan d’aménagement
du territoire de wilaya, notamment son article 3 relatif à la cohérence des instruments hiérarchisés
d’aménagement du territoire,les schémas directeurs de cohésion territoriale, les programmes
wilayaux de l’habitat, les plans d'urbanisme communaux ou intercommunaux, les plans communaux
d’urbanisme simplifiés et les contrats de cohésion urbaine et sociale doivent être compatibles
avec :

1- le schéma national d’aménagement du territoire ;


2- Les schémasd'aménagement de l'espace de programmation territoriale (SEPT)
3- Les schémas directeurs de protection des terres agricoles et de lutte contre la désertification ;
4- Les dispositions particulières de protection, de préservation et de gestion des eaux,
notamment les objectifs de qualité et de quantité définis par les plans et schémas
d’aménagement et de gestion de l’eau ;
5- Les schémas directeurs d’aménagement du littoral (SDAL),les orientations fondamentales et
les directives relatives à la protection et à la valorisation du littoral prévues par la loi n°02-02
du 05 février 2002,
6- Les schémas directeurs d’aménagement du territoire des massifs montagneux et son
règlementet les orientations fondamentales, les directives et les dispositions particulières
définies dans les plans et schémas d’aménagement, de protection et de gestion du
patrimoine et des ressources montagnardes prévues par la loi n°04-03 du 23 juin 2004
7- Les schémas directeurs des grandes infrastructures et des services collectifs d’intérêt national ;
8- Les schémas directeurs d’aménagement des grandes villes ;
9- Les schémas directeurs d’aménagement des aires métropolitaines (SDAAM)
10- Les plans d’aménagement du territoire de wilaya.
11- Le règlement général d’urbanisme et d’aménagement,

Art 17.- Hiérarchie des instruments et des règles en urbanisme et en politique de la ville,
Principes de compatibilité (prise en considération) et de conformité (prise en compte)

34
II-Les schémas directeurs d’aménagement des aires métropolitaines,les schémas directeurs de
cohésion territoriale, les programmes wilayaux de l’habitat, les plans d'urbanisme communaux ou
intercommunaux, les plans communaux d’urbanisme simplifiés, les contrats de cohésion urbaine et
sociale et les programmes de modernisation et de mise à niveau urbaines prennent en compte s’il
y’a lieu :

1- Les servitudes d’utilité publiques définies aux articles 26 et 27 de la présente loi et


notamment ;
a. Les orientations fondamentales, les directives et les dispositions particulières aux
zones d’exposition au bruit des aérodromes, notamment, les plans de servitudes
aéronautiques prévus par la Loi n° 98-06 du 27 juin 1998 fixant les règles générales
relatives à l'aviation civile ;
b. Les orientations fondamentales, les directives et les dispositions particulières aux
zones d’exposition au bruit des routes, autoroutes et des voies de chemins de fer
prévues parla législation en vigueur ;
c. Les orientations fondamentales, les directives et les prescriptions particulières définies
dans les plans généraux de prévention des séismes et des risques géologiques, des
risques d’inondations,des aléas climatiques, des risques de feux de forets, des risques
industriels et énergétiques, des risques radiologiques et nucléaires, des risques pour
la santé humaine, des risques pour la santé animale et végétale, des risques dus à des
regroupements humains importants,s’il y’a lieu et prévus par la loi n° 04-20 du 25
décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des
catastrophes dans le cadre du développement durable.
d. Les orientations fondamentales, les directives et les prescriptions particulières
définiespar décret 07-206 du 30 juin 2007 fixant les conditions et les modalités de
construction et d’occupation du sol sur la bande littorale, de l’occupation des parties
naturelles bordant les plages et de l’extension de la zone objet de non-aedificandi ;
2- Les projets d’intérêt national et les projets d’intérêt local définis aux articles 24 et 25 de la
présente loi.
3- Les orientations fondamentales, les directives et les prescriptions particulières définies par les
zones d’expansion et sites touristiques et leurs plans d’aménagement touristique qui
s’inscrivent,au sens de la loi 03-03 du 17 février 2003 relative aux zones d’expansion et sites
touristiques, dans le cadre des instruments d’aménagement du territoire et d’urbanisme et
valant à ce titre actes d’urbanisme, en tant que permis de lotir, telles que prévues par l’article
13 de la loi susvisée ; la délivrance du permis de construire est soumise à l’avis préalable du
ministère chargé du tourisme, telle que prévue par l’article 24 de la même loi ;
4- Les plans et schémas de carrière ;
5- Les dispositions particulières de protection, de préservation et de gestion des espaces verts
prévues parla loi n° 2007-06 du 13 mai 2007 portant gestion, protection et développement
des espaces verts;
6- Les dispositions particulières de protection et de préservation des aires protégéesdéfinies et
prévues par la Loi n°11-02 du 17 /02/2011 relative aux aires protégées dans le cadre du
développement durable ;

Art. 18.- Mise en compatibilité, mise en conformité


L’approbation ou la révision d’un des instruments mentionnés aux articles 17 et 18 engage, si
besoin, la mise en compatibilité ou la mise en conformité du schéma directeur de cohésion
territoriale, du programme wilayal de l’habitat, du plan d'urbanisme communal ou intercommunal,

35
du plan communal d’urbanisme simplifié, du contrat de cohésion urbaine et sociale, du programme
partenarial de modernisation et de mise à niveau urbaines avec celui-ci dans un délai d’un an.

Art 19.- Compatibilité, conformité


Les plans d'urbanisme communaux ou intercommunaux, les plans communaux d’urbanisme
simplifiés, les programmes wilayaux d’habitat, les contrats de cohésion urbaine et sociale, les
programmes partenariaux de modernisation et de mise à niveau urbainesdoivent être compatibles
avec les schémas directeurs de cohésionterritoriale

Art L20. -Compatibilité, conformité


Les plans d'urbanisme communaux ou intercommunaux, les plans communaux d’urbanisme
simplifiés doivent être compatible avec les programmes wilayaux d’habitat,

Art 21. -Compatibilité, conformité


L’approbation ou la révision d’un schéma directeur de cohésion territoriale engage, si besoin, la mise
en compatibilité du plan d’urbanisme communal ou intercommunal ou du plan communal
d’urbanisme simplifié avec celui-ci dans un délai d’un an.

Art 22. –Compatibilité, conformité


L’approbation ou la révision d'un projet public ayant le caractère de projet d’intérêt local ou national,
comme définis aux articles 24 et 25, nécessite la mise en compatibilité des schémas directeurs de
cohésion territoriale, des plans d’urbanisme communaux et intercommunaux ou des plans
communaux d’urbanisme simplifié.

Art23.- mise à jour des instruments d’urbanisme, d’aménagement et de politique de la ville


L’approbation ou la révision d’un plan général de prévision des risques majeurs définis par la loi n°
04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des
catastrophes dans le cadre du développement durable, ou l’établissement d’une nouvelle servitude
d’utilité publique engagent, la mise à jour des instruments d’urbanisme, d’aménagement et de
politique de la ville dans un délai de six mois.

CHAPITRE 3
PROJET D’INTERÊT GENERAL

Art 24.- Projet d’intérêt public ou général de niveau local (PIPGL) et National( PIPGN)
Sans préjudice de la règlementation en vigueur, pour être qualifié de projet d’intérêt public ou
général, de niveau local ou national, celui-ci doit satisfaire aux conditions suivantes :

1. - avoir le caractère d’utilité publique;


2.- porter sur toute opération ou action d’aménagement et d’urbanisme, tout projet d'ouvrage, de
travaux, d’équipement, d’installation nécessaire au fonctionnement d’un service public,
d’aménagement rural et agricole, de préservation, de mise en valeur ou de protection du patrimoine
historique, culturel, naturel, urbain et paysager, des ressources naturelles, de la biodiversité et des
continuités écologiques, de lutte contre le changement climatique et les mesures d’adaptation à
celui-ci, de prévention contre les risques et les nuisances de toute nature, et qui satisfait aux deux
conditions suivantes ;
3. - être porté par l’Etat ou une collectivité territoriale et leurs services;
4.– être inscrit et reporté dans les instruments d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de
planification, et notammentle schéma directeur d’aménagement des aires métropolitaines lorsqu’ils
existent, le schéma de l'espace de programmation territorial,le plan d’aménagement du territoire de
36
wilaya, le schéma directeur de cohésion territoriale, le plan d’urbanisme communal, ou le plan
communal d’urbanisme simplifié.

L'Etat a seul la compétence de qualifier tout projet d’intérêt public ou général, de projet d’intérêt
local ou national :

Art 25. - Projet d’intérêt national


Lorsqu’un projet d’intérêt général dépasse le contexte local ou a une importance pour l’économie
nationale, il est qualifié de projet d’intérêt national.
Les projets d’intérêt local et national s’imposent de plein droit aux schémas directeur et
d’aménagement des aires métropolitaines, aux schémas directeurs de cohésion territoriale, aux plans
d’urbanisme communaux et intercommunaux, aux plans communaux d’urbanisme simplifié, aux
contrats urbains de cohésion sociale, aux programme de modernisation et de mise à niveau
urbaines.

Un décret détermine, en tant que de besoin, les conditions et les modalités du présent article ainsi
que la liste à jour des projets d’intérêt national.

CHAPITRE 4
Servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol

Art.26. - Servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol.


Les servitudes d’utilité publique s’imposent à toute utilisation du sol, qu’elle soit couverte ou non par
un plan d’urbanisme communal, intercommunal ou un plan communal d’urbanisme simplifié.

Les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol sont opposables aux instruments et
actes d’urbanisme, ainsi qu’à tout instrument ou document de planification, d’aménagement, de
programmation ou de gestion affectant directement ou indirectement l’utilisation du sol.

Art.27.-Servitude d'utilité publique affectant l'utilisation du sol et instruments d’urbanisme.


Le schéma directeur de cohésion territoriale, le plan d'urbanisme communal ou intercommunal et le
plan d’urbanisme communal simplifié disposent en annexe des plans graphiques et des documents
règlementaires de toutes les servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol et
notamment les servitudes instituées en matière :

1°de voirie ;
2°d'hygiène, de salubrité et de sécurité publiques ;
3°d’embellissement et d'esthétique ;
4°d’archéologie ;
5°d’utilisation de certaines ressources et équipements :

- les schémas des réseaux d’eau, d’assainissement, des systèmes d’élimination des déchets,
existants et programmés, des zones de captage et de stockage de l’eau destinée à la
consommation, les stations d’épuration, les usines de traitement des déchets.
- Les schémas de réseaux de transports et de distribution de l’énergie ainsi que leurs zones
d’exploitation, de stockage et leur périmètre de protection.

- les zones agricoles, forestières, pastorales, alfatières protégées,


- les infrastructures terrestres, ferroviaires et aériennes de transport et de circulation

37
6°de réserves naturels et de parcs nationaux et régionaux, des aires protégées, des continuités
écologiques ;
7°de monuments historique, de patrimoines, de sites et des paysages,
- l’inventaires des sites, milieux naturels, monuments et patrimoines d’intérêt historique,
culturel, architectural, urbain et paysager, classés et inscrits à protéger,
8°de la défense nationale ;

9° de sécurité des activités à risque et notamment l’inventaire des installations classées pour la
protection de l’environnement, leurs définitions, leurs règles et leurs localisations précises ;

10°de bruit et notamment les schémas, plans et prescriptions d’isolement acoustique des
infrastructures terrestres, ferroviaires et aériennes, les plans d’exposition au bruit des aérodromes ;

11°de protection et de prévention des risques et notamment les prescriptions et dispositions


particulières des plan de prévention des différents risques définis et prévus par la loi n° 04-20 du 25
décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le
cadre du développement durable. ;

12° de non-aedificandi instaurée par la loi 02-02 du 05 février 2002 relative à la protection et à la
valorisation du littoral et le décret exécutif 07- 206 du 30 juin 2007 fixant les conditions et les
modalités de construction et d’occupation du sol sur la bande littorale, de l’occupation des parties
naturelles bordant les plages et de l’extension de la zone objet de non-aedificandi.

Le wali dresse la liste des plans de l’ensemble des servitudes d’utilité publique et l’adresse au
président de l’assemblée communal à l’occasion de l’élaboration, de la révision ou de la modification
du plan d’urbanisme communal ou intercommunal ou du plan communal d’urbanisme simplifié ainsi
que le président de l’assemblée de wilaya à l’occasion de l’élaboration, de la révision, de la
modification ou de la mise à jour du schéma directeur de développement territorial. Les servitudes,
ainsi annexées aux instruments d’urbanisme susvisés,sont opposables aux tiers et à tout acte
d’urbanisme et à toute action ou opération d’aménagement.

(Précision toute fin utile, hors loi)


[Liste des servitudes d’utilité publique :]
Conservation du patrimoine (culturel, naturel, sportif)
Terrains riverains des cours d'eau et oueds
Protection bois, forêts, oasis et dunes
Protection des sites, monuments et patrimoines historiques inscrits et classés
Protection des sites, monuments et patrimoineculturels, naturels inscrits et classés
Zone de protection des Aires protégées des réserves naturelles, Parcs nationaux, biotope
Zone de Protection des bâtiments, des sites et des paysages culturel, Architectural, Urbain et Paysager
Périmètres de protection des eaux potables et minérales
Protection des installations sportives privées
Défense nationale
Champ de vue des postes de défense des côtes et de la sécurité de la navigation
Polygone d'isolement des magasins à poudre, munitions, artifices ou explosifs
Terrains d'atterrissage destinés en partie ou en totalité à l'armée de l'air
Ouvrages de défense : fortifications, places fortes, postes et ouvrages militaires terrestres
Abords des champs de tir
Salubrité et sécurité publique
Zones submersibles
Voisinage des cimetières
Plans d’exposition aux risques naturels et technologiques prévisibles
38
Installations classées
Utilisation de certaines ressources et équipements (Canalisations, Communications, Energie, Mines et
carrières, Télécommunications)
Canalisations souterraines d'irrigation
Terrains riverains des canaux d'irrigation et émissaires d'assainissement des terres
Canalisations publiques d'eau potable et d'assainissement
Ecoulement des eaux nuisibles
Champ de vue des postes électro-sémaphoriques, des amers et phares
Périmètre de protection autour des établissements de conchyliculture et d'aquaculture
Protection des bords de mer (réserves de terrains)
Halage et de marchepied
Stations classées de sports d'hiver et d'alpinisme
Visibilité sur les voies publiques
Terrains nécessaires aux routes nationales et autoroutes
Alignements
Alignements lumineux et non lumineux (phares et amers)
Servitude de Passage des piétons le long du littoral (bande de 3 mètres)
Interdictions d’accès grevant les propriétés limitrophes des routes, autoroute et des déviations d’agglomération
Transport des hydrocarbures liquides ou liquéfiés sous pression
Servitudes relatives à l'utilisation de l'énergie hydraulique
Canalisations de transport et de distribution de gaz et d’hydrocarbures ( gazoduc, oléoduc)
Lignes de transport électrique moyenne et haute tension > à 50Kv : (63Kv, 90Kv, 225Kv, 400Kv) réseau
Canalisations de transport de produits chimiques
Mines et carrières - permis exclusif de recherche -concession de mines
Protection des stockages souterrains de gaz dans les formations naturelles
Protection des stockages d’hydrocarbures liquides dans les cavités étanches naturelles ou artificielles
Servitudes relatives aux canalisations de transport et de distribution de chaleur
Protection des centres de réception radioélectriquecontre les perturbations électromagnétiques Protection contre
les obstacles des centres d'émission et de réception radioélectrique
Protection des câblesenterrés de télécommunication
Servitude de visibilité sur les voies ferrées
Servitudes relatives à la pose, la dépose et l'entretien des câbles téléphériques
Aéronautique de balisage (protection)
Aéronautique de dégagement (protection)
Aéronautique - Réservation de terrains pour les besoins du trafic aérien
Aéronautique - Obstacles hors zones de dégagement (couvre le territoire national)
Protection des installations radioélectriques de navigation aérienne et d'atterrissage

Art. 28 - Principe de non indemnisation des servitudes

Les servitudes d’utilité publique ne donnent droit à aucune indemnité.

Lorsqu’une servitude induit une transformation de l’état antérieur des lieux faisant subir un préjudice
ou un dommage réel et matériel, direct, certain, anormal et spécial ou une atteinte à des droits
acquis, une indemnité est due. A défaut d’accord amiable, cette indemnité est fixée par le tribunal
administratif.

39
CHAPITRE 5
Sursis à statuer

Art. 29- Le sursis à statuer

Le sursis à statuer peut être opposé à toute demande d'autorisation concernant des travaux,
constructionsou, installations qui sont susceptibles de compromettre ou de rendre plus onéreuse :
1° l'exécution de travaux publics,
2°la réalisation d'une opération ou action d'aménagement public, ou des opérations d'intérêt
général ou national,
3°l’élaboration ou la révision d’un plan d’urbanisme communal ou intercommunal.

Le sursis à statuer peut être opposé à toute demande d’autorisation visée au premier alinéa, dès
lors que la mise à l'étude des projets de travaux publics, d’opération d'aménagement public, ou des
opérations d'intérêt général ou national et des instruments d’urbanisme, mentionnés au premier
alinéa, est engagée.

Art 30 Sursis à statuer


La décision de prise en considération du sursis à statuer à l’encontre d’une demande d’autorisation
cesse de produire son effet si, dans un délai de dix ans à compter de son entrée en vigueur,
l'exécution des travaux publics ou la réalisation de l'opération d'aménagement n'a pas été engagée.

Art 31 Sursis à statuer


Le sursis à statuer doit être motivé et ne peut excéder deux ans. A l'expiration de ce délai de validité
il ne peut être opposé un nouveau sursis justifié par le même motif que le sursis initial. Dans tous les
cas, la durée totale du sursis à statuer ne peut en aucun cas excéder trois ans

Une fois le délai du sursis expiré, l'autorité compétente devra délivrer l’autorisation dans les deux
mois suivant la date d’expiration. A défaut de notification de la décision dans ce délai, l'autorisation
est considérée comme accordée dans les termes où elle avait été demandée.

Le sursis à statuer ne peut être prononcé que si l'acte décidant la prise en considération a été
publiéavant le dépôt de la demande d'autorisation.

CHAPITRE 6
LA CONCERTATION

Art 32- CONCERTATION


La concertation a pour objectif d’apporter une information au public sur les études préalables des
projets envisagés, visés par les deux derniers alinéas du présent article, lui permettant de participer à
leur élaboration.

Sont soumis à la concertation préalable visée au premier alinéa


1. Le schéma directeur d’aménagement des aires métropolitaines,
2. Le schéma directeur de cohésion territoriale,
3. le plan d’urbanisme communal ou intercommunal ou le plan communal d’urbanisme
simplifié,
4. le programme wilayal de l’habitat,
5. le Contrat de Cohésion Urbaine et Sociale,
6. l’établissement d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial,
40
7. la mise en œuvre de tout projet, programme, actions ou opération d’aménagement,de
construction ou d’équipement, de gestion urbaine qui, par leur importance et leur nature,
modifient de façon substantielle le cadre de vie, le cadre bâti, l’activité économique, les
transports et la mobilité, les services urbains.
8. les plans de prévention et de gestion des risques naturels, technologiques et miniers,

Toute élaboration, modification ou révision de ces projets doit faire l’objet, au préalable, etpendant
toute leur durée, d’une concertation.

Art 33- Organisation de la concertation


L’organisation de la concertation relève de la responsabilité de l’Etat ou de la collectivité locale qui a
pris l’initiative de la mise en œuvre des instruments d’urbanisme, de la politique de la ville, des
projets, programmes, actions ou opérations d’aménagement, de construction ou d’équipement visés
à l’article 32.

A ce titre, la collectivité territoriale responsable de la concertation délibère sur les objectifs


poursuivis et les modalités de la concertation. La délibération est notifiée au wali qui prend un
arrêté précisant l’ouverture de la concertation, ses objectifs et ses modalités.

Art 34- Modalités de la concertation


Les modalités et les moyens de la concertation doivent être suffisants et adaptés à l’importance du
projet. Sa durée ne doit pas être inférieure à 30 jours à compter de l’arrêté du wali visé à l’article
33
.
L’Etat ou les collectivités locales qui sont à l’origine de la concertation, doivent au préalable:

1°- informer le public en organisant un affichage du projet concerné par ladite concertation,
d’informer et de publier par voie de presse et à traverstoutmoyen d’information notamment
électronique et numérique, et de mettre à disposition du public les éléments de ce projet au fur et à
mesure de son avancement.

2°- organiser des réunions publics et une exposition du projet en présence du maître d’ouvrageet de
l’aménageur s’il y’a lieu.

Les observations et les avis du public sont consignés dans un registre et conservés par l’autorité
publique compétente.

Art 35 -Modalités de la concertation

Un dossier de présentation du projet est réalisé par le maître d’ouvrage, Il comporte au moins :
1° une présentation synthétique du diagnostic territorial, sur le plan démographique, social,
d’habitat, économique, naturel, environnemental, intéressant le projet,
2° Une description synthétique du projet, de ses orientations, ses objectifs et ses enjeux de
développement urbain durable,de ses composantes architecturales, urbaines, paysagères, sociales,
naturelles, environnementales, écologiques et juridiques, la mise en perspective de l’organisation des
espaces, leurs destinations, leurs usages, les modes d’implantation, les caractéristiques des
constructions ou aménagements envisagés, comprenant un avant-projet architectural dans le cas où
le projet comporte des bâtiments, ainsi que la desserte du projet par les équipements publics et
l'aménagement de ses abords, les protections édictés.

41
3° Un résumé non technique destiné à en faciliter sa compréhension par le public. Il doit être
compréhensible par des lecteurs non-initiés. Il doit reprendre sous forme synthétique les éléments
essentiels, illustrations et cartographies et les conclusions de chacune des parties de l’étude du
projet, énumérées ci-dessus.

Art 36 –Modalités de la concertation


A l’issue de la tenue de la concertation avec le public, l’autorité publique compétente arrête par
délibération le bilan de la concertation.
Le bilan de la concertation est joint au dossier de l’enquête publique s’il y a lieu.

CHAPITRE 7
Dispositions diverses

Art. 37- Obligation de réserver 30% de logements publics aidés dans les opérations privées ;
(VEFA pour le bailleur OPGI)

Dans toute opération de construction d'immeubles collectifs de plus de 100 logements, au moins 30
% des logements doivent être réservés à des logements promotionnels aidés. Le Wali, peut
déroger à cette obligation pour tenir compte de la typologie des logements situés à proximité de
l'opération et à l’échelle du quartier.

Art. 38- Reconstruction et restauration à l’identique après démolition

La Restauration ou la reconstruction à l'identique d'un bâtiment régulièrement édifié, détruit ou


démoli n’est autorisée que si :
une des caractéristiques suivantes liées à l’intérêt architecturale, urbanistique, paysager, culturel ou
historique est réunie et sous la double réserve que les caractéristiques du bâtiment soient respectées
et que le plan communal ou intercommunal d’urbanisme ou le plan d’urbanisme communal simplifié
ou les règles générales d’urbanisme et d’aménagement ou toutes dispositionspermettant de garantir
la sécurité et la salubrité, ainsi que la prévention et la protection contre les risques naturels et
technologiques prévisibles ne s’y opposent.

42
PARTIE II
URBANISME, DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE

SECTION - I
REGLES GENERALES D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT

CHAPITRE 1
Règles Générales d’Urbanisme et d’aménagement en l’absence d’un instrument
d’urbanisme

Art. 39- RGUA

En l’absence d’un plan d’urbanisme communal, intercommunal ou d’un plan communal d’urbanisme
simplifié et sous réserve des dispositions législatives et règlementaires particulières ou spécifiques,
les règles générales d’urbanisme et d’aménagement, ci-après mentionnées aux articles 40 à 55 du
présent chapitre, s'appliquent au territoire communal.

Art. 40- Principe de Constructibilité limitée

I-Adéfaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal d’urbanisme


simplifié, seuls sont autorisés, en dehors des limites de parties urbanisées de la commune :

1° Les modifications et les extensions limitéesapportées aux constructions et installations existantes.


Elles peuvent se traduire par l'adaptation, la réfection, la réhabilitation, le changement de destination
ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation en harmonie avec l’environnement
architectural, urbain, naturel et paysager existant;

2° Les constructions à usage agricole pastorale, alfatière, forestière ou d’habitation liés à ces mêmes
usages et les installations répondant aux besoins des exploitations agricoles, pastorale, alfatière ou
forestière,

3° Les équipements collectifs,nécessaires ou compatibles avec l'exercice d'une activité


agricole,pastorale, alfatière, forestière,

4° les équipements, aménagements, constructions ayant le statut de projet d'intérêt national ou


local,

5° les équipements d’intérêt public et général, et ceux liés à l’exploitation et à la mise en valeur des
ressources naturelles ;

6° Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées dès lors
qu'elles ne portent pas atteinte à la salubrité et à la sécurité publiques,à la conservation, la
sauvegarde et la mise en valeur des espaces et milieux naturels, écologiques, agricoles, des paysages
et des vestiges archéologiques,

43
La limite de parties urbanisées d’une commune est définie par la continuité du bâti formant une
agglomération de plus de 100 constructions telle qu'aucune d'elles ne soit séparée de la plus
proche de plus de 200 mètres, à l’exception des espaces publics formés de parcs, jardins et de places
ainsi que les zones d’activités et d’équipements. La délimitation de l’agglomération sera arrêtée par
le wali territorialement compétent.

Art 41-
A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal d’urbanisme
simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions, aménagements, installations et travaux
faisant l'objet d'un permis de construire, ou de lotir ou d'une déclaration préalable de construction
et de travaux peut être refusé, si par ses caractéristiques liés à la situation et la destination des
constructions, l’implantation, la localisation, les aménagements envisagés, les dimensions, les
gabarits, densités, il induit une dispersion de l’urbanisation, un mitage des terres agricoles, une
atteinte à la vocation naturelle, agricole, pastorale ou forestière des espaces et des milieux, qui
compromet la mise en valeur et l’exploitation des richesses biologiques et minérales du sol et du
sous-sol,qui porte atteinte à l’environnement.

Art. 42 - Sans préjudice des dispositions de la loi no 90-25 du 18 novembre 1990 portant
orientation foncière et de la loi n° 08-16 du 3 août 2008 portant orientation agricole, la construction
de bâtiments nouveaux et de tout projet d’installation, d’aménagement et de travaux mentionnée au
1° et 2° de l’article 40 visé ci-dessus ne peuvent se réaliser qu’après avis conforme desservices du
ministère de l’agriculture.

Dans tous les cas, les constructions et installations nécessaires à des équipements d’intérêt public ou
collectif peuvent être autorisées dans les zones naturelles, agricoles ou forestières lorsqu’elles sont
compatibles avec leur usage et qu'elles ne portent pas atteinte à leur protection et à leur
préservation.

Art. 43 -A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal


d’urbanisme simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions, aménagements, installations
et travaux faisant l'objet d'un permis de construire, de lotir ou d'une déclaration préalable de
construction et de travaux peut être refusé, si par ses caractéristiques et son importanceliés à la
situation et la destination des constructions, l’implantation, la localisation, les aménagements
envisagés, les dimensions, les gabarits, densités, est incompatible, avec les dispositions du
schéma national d’aménagement du territoire.

Il ne peut être accordé que sous réserve du respect de prescriptions spéciales visant à le rendre
compatible conformément aux dispositions du décret exécutif n° 87-91 du 21 avril 1991 relatif à
l’étude d’impact d’aménagement du territoire.

Art. 44 -A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal


d’urbanisme simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions, aménagements, installations
et travaux faisant l'objet d'un permis de construire, de lotir ou d'une déclaration préalable de
construction et de travaux, peut être refusé, si par ses caractéristiques, liés à la situation et la
destination des constructions, l’implantation, la localisation, les aménagements envisagés et
notamment les voies et les accès, les dimensions, les gabarits et densités, est susceptible
d’engendrer des impacts et des conséquences dommageables pour l’environnement.

44
Il ne peut être accordé que sous réserve du respect de prescriptions spéciales visant à le rendre
compatible, conformément aux dispositions du décret exécutif n° 18-255 du 9 octobre 2018
modifiant et complétant le décret exécutif n° 07-145 du 19 mai 2007 déterminant le champ
d'application, le contenu et les modalités d'approbation des études et des notices d'impact sur
l'environnement.

Art. 45– localisation, implantation des constructions,, aménagements, installations et travaux


A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal d’urbanisme
simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions, aménagements, installations et travaux
faisant l'objet d'un permis de construire, de lotir ou d'une déclaration préalable de construction et
de travaux peut être refusé, si par ses caractéristiques et son importance liés à la situation et la
destination des constructions, l’implantation, la localisation, les aménagements envisagéset
notamment les voies et les accès, les dimensions, les gabarits, densités:
1°- il est susceptible d’être exposé à des nuisances et des pollutions de toute nature, notamment les
pollutions olfactives, acoustiques, lumineuses, électromagnétiques, aux risques naturels et
technologiques.
2°-il porte atteinte à l’hygiène, la salubrité et la sécurité publique,
3°-il porte atteinte à la protection et à la conservation des sites et du patrimoine, d’intérêt historique,
culturel, archéologique, naturel, agricole, biologique, écologique, architectural et urbain, au caractère
et à l’intérêt des sites et des lieux situés dans le voisinage,
4°-il perturbe la circulation et présente un risque pour la sécurité routière

Il ne peut être accordé que sous réserve du respect des prescriptions spéciales contenues dans les
lois et règlements en vigueur.

Art. 46 - desserte des constructions, aménagements, installations et travaux

A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal d’urbanisme


simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions, aménagements, installations et travaux
faisant l'objet d'un permis de construire, d’un permis de lotirou d'une déclaration préalable de
construction et de travaux peut être soumis par l’autorité compétente, à l’exigence de réaliser :

1°-des voies privées nécessaires à l’accès et la desserte de la construction dans le respect des
conditions de sécurité requises ;
2°-desplacesdestationnement privé suffisantes au regard de l’importance du projet et aux besoins
de l’immeuble ou d’un ensemble d’immeubles à construire. Dans le cas des établissements et des
installations abritant des bâtiments publics, des bureaux, des commerces, des entreprises, les
surfaces de stationnements propres doivent être suffisantes et adaptées aux besoins du
personnel,de l’activité, des usagers ou des clients qui les fréquentent. Des aménagements
particuliers doivent être prévus pour les accès dans le respect des conditions de sécurité requises ;
3°-des espaces verts et des plantations dans le périmètre du projet adaptés aux facteurs climatiques
locaux bien étudiés pour créer des ombrages sur le sol, les façades et les parois des
bâtimentsexécutée conformément à la réglementation en vigueur, relative à l’aménagement des
espaces verts et plantations ;
4°-des aires de jeux, de détente, de rencontre et de convivialité et de loisirs dans le périmètre du
projet au regard de l’importance du projet et aux besoins de l’immeuble ou d’un ensemble
d’immeubles à construire.

45
Art. 47 - Accès et desserte par les voiries
A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal d’urbanisme
simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions de bâtiment, faisant l'objet d'un permis
de construire, de lotir ou d'une déclaration préalable de construction et de travaux doit être
desservis par une voie publique ou privée, répondant aux conditions et besoins d’accès, de
circulation et de sécurité.

Tout accès aux constructions doit remplir les exigences de sécurité des usagers des voies publiques
et des personnes utilisant l’accès. Elle doit être appréciée compte tenu notamment de la position des
accès, de leur configuration ainsi que de la nature et de l’intensité de la circulation

Art. 48 -Les voies spécifiques


Les propriétés riveraines des voies non ouvertes à la circulation générale et notamment, les
autoroutes, les voies de services et de sécurité, les déviations d’agglomération, les sentiers de
randonnées, les pistes cyclables ne jouissent pas des droits reconnus aux riverains des voies
publiques.

Art. 49 -Zone non-aedificandi de part et d’autre des routes, autoroutes, voies express et
Construction en limite de voie publique

Sans préjudice aux dispositions du décret n° 68-06 du 11 janvier 1968 fixant les conditions
d’implantation des constructions le long de certaines voies routières, et eu égard aux nécessités de
l’hygiène, de la sécurité et de la tranquillité publiques, en dehors des limites des parties urbanisées
de la commune, les constructions ou installations sont interdites :
- dans une bande de cent mètres, de part et d'autre, de l'axe des autoroutes, telles que définies par
la législation en vigueur sur la voirie routière
- de soixante-quinze mètres, de part et d'autre de l'axe des autres routes des grands itinéraires
ainsi que de l’axe de voies inscrites sur une liste établie par décret pris sur rapport du ministre
chargé des travaux publics pour la voirie nationale et sur rapport conjoint dudit ministre et du
ministre chargé des collectivités locales pour les autres voies.

L’alinéa, ci-dessus, ne s'applique pas aux constructions, installations ou réseaux liées ou nécessaires
aux infrastructures routières et aux services publics.

Il ne s'applique pas, non plus, à l'adaptation, au changement de destination, à la réfection ou à


l'extension mesurée et limitée de constructions existantes.

Les dispositions ci-dessus cessent de s’appliquer dans les parties urbanisées de la commune telles
que définie à l’article 40. L’implantation des constructions doit respecter les servitudes imposées par
le plan d’alignement approuvé lorsqu’il existe. A défaut de plan d’alignement, et sauf prescriptions
techniques contraires, les constructions ou mur de clôture doivent s’implanter au minimum à six
mètres de l’axe de la voiequi la dessert.

Au cas où des constructions ou clôtures en dur existent déjà sur un côté de la voie, l'axe de la voie
est considéré comme étant à six mètres de la limite des clôtures ou constructions existantes.

46
Art. 50 - Accès et Desserte par les voiries et réseaux divers

A défaut de plan d'urbanisme communal, intercommunal ou de plan communal d’urbanisme


simplifié opposable aux tiers, tout projet de constructions de bâtiment, faisant l'objet d'un permis
de construire, de lotir ou d'une déclaration préalable de construction et de travaux doit assurer :

1°-la desserte en eau potable par un réseau de distribution sous pression raccordé aux
réseauxpublics.
2°-la collecte des eaux usées raccordé aux réseaux publics d’assainissementainsi que la collecte de
déchets de toute nature.

A défaut deréseau d’assainissement public, le projet doit prévoir un système d’assainissement non
collectif qui respecte les prescriptions techniques et assure l’hygiène générale et la protection
sanitaire.

Dans tous les cas, la desserte et l’alimentation en eau potable, la collecteet l’assainissement des eaux
usées domestiques, la collecte et l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement, la collecte, le
traitement, l’évacuation, le rejet des eaux résiduaires industrielles doivent être conduits dans le
respect des conditions et des prescriptions d’hygiène, de santé et de sécurité fixées par les lois et
règlements en vigueur.

Art.51- Terrain constructible et conditions de raccordement eau, électricité, gaz

Un terrain est constructible que s’il :


- est classé en zone urbanisée du plan d’urbanisme communal, intercommunal ou du plan
communal d’urbanisme simplifié, ouà défaut, situé dans une partie actuellement urbanisée d’une
commune ne disposant pas d’un instrument d’urbanisme maisvérifie les dispositions des règles
générales d’aménagement et d’urbanisme.
- qu’il dispose d’un accès carrossable, de la desserte en eau potable et en électricité ainsi que d’un
dispositif d’assainissement public ou non collectif.

Art 52-
Les bâtiments, locaux ou installations, ne peuvent, être raccordés définitivement aux réseaux
d'électricité, d'eau, de gaz ou de téléphone si leur construction ou leur transformation n'a pas été,
selon le cas, autorisée ou agréée en vertu des lois et des règles d’urbanisme et de construction en
vigueur.

Art 53
Le permis de construire ne peut être accordé que si les services publics en charge des travaux
nécessaires pour assurer la desserte du projet et portant sur les réseaux publics de distribution
d'eau, d'assainissement et d'électricité sont en mesure de confirmer de façon certaine leur
réalisation.

Art 54 - Hauteur des constructions


Dans les parties urbanisées de la commune, la hauteur des constructions ne doit pas être supérieure
à la hauteur moyenne des constructions avoisinantes et ce, dans le respect des dispositions prévues
par la législation en vigueur, notamment pour ce qui est de la protection des sites historiques.

La hauteur des constructions à l'extérieur des parties urbanisées doit être en harmonie avec

47
l'environnement.
Les modalités d'application du présent article ainsi que les termes d'occupation des sols et de la
surface bâtie seront déterminées par voie réglementaire.

Art. 55
Le décret 91-175 du 28 mai 1991 définissant les règles générales d’urbanisme et de construction , à
l’exception de ses articles de 2 à 8 modifiés et intégrés dans la présente section et l’arrêté
interministériel du 13 septembre 1992fixant les prescriptions urbanistiques, architecturales et
techniques applicables aux constructions situés dans les wilayas du sud demeurent en vigueur.

SECTION – II
Dispositions particulières applicables à certaines parties du territoire

Art 56
Sans préjudice des dispositions législatives en vigueur, le littoral, les territoires présentant un
caractère historique, culturel,naturel, ou paysagerremarquable ainsi que les terres agricoles sont
soumis aux dispositions particulières ci-après.

CHAPITRE - 1
LE LITTORAL

Art 57. Littoral maritime.


Conformément à la loi 02-02 du 05 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral
et sans préjudice des dispositions règlementaire du décret exécutif 07-206 du 30 juin 2007 fixant
les conditions et les modalités de construction et d’occupation du sol sur la bande littorale, de
l’occupation des parties naturelles bordant les plages et de l’extension de la zone objet de
non-aedificandi, le littoral, au regard de la présente loi, englobe toutes les iles et îlots, le plateau
continental ainsi qu'une bande de terre d'une largeur minimale de huit cents mètres (800 m)
longeant la mer et incluant :
- les versants de collines et montagnes, visibles de la mer et n'étant pas séparés du rivage par une
plaine littorale,
- les plaines littorales de moins de trois kilomètres (3 km) de profondeur à partir des plus hautes
eaux maritimes,,
- l'intégralité des massifs forestiers dont une partie est en littoral tel que définie ci-dessus,
- l'intégralité des zones humides et leurs rivages dont une partie se situe dans le littoral à partir des
plus hautes eaux maritimes,,
- les sites présentant un caractère paysager, culturel ou historique.

Il comprend une zone spécifique qui fait l’objet de mesures de protection et de valorisation,
dénommée zone côtière, qui comprend :
- le rivage
- les îles et les îlots,
- les eaux intérieures maritimes,
- le sol et le sous-sol de la mer territoriale.

Art 58. - Urbanisation limitée et interdite


Dans le littoral, et sous réserve de la préservation ou de l’organisation du libre accès du public au
rivage, sont autorisées:

48
1° l'extension mesurée et limitée de l'urbanisation dans les parties urbanisées de manière diffuse ou
en continuité avec les agglomérations de construction existantes
2° la création mesurée et limitée d’entités urbaines ou rurales nouvelles sous la forme d’opérations
d'aménagement prévues dans le cadre du plan d’urbanisme communal

Art. 59 -
Les terrains nus insérés dans les parties urbanisées du littorale définie à l'article 57, sont préservés
de toute urbanisation lorsqu'ils sont à l'usage de plages, d'espaces boisés, de parcs, d’espaces verts,
de jardins publics ou privés, d’espaces naturels

Art. 60 -
L’étude d’aménagement du littoral, instituée par les dispositions de l’article 2 du décret 07-206 du
30 juin 2007 fixant les conditions et les modalités de construction et d’occupation du sol sur la
bande littorale, de l’occupation des parties naturelles bordant les plages et de l’extension de la zone
objet de non-aedificandi, s’impose aux schéma directeur d’aménagement des aires métropolitaines,
aux schémas directeur de cohésion territoriale, aux plans d’urbanisme communal ou intercommunal
et aux plans communaux d’urbanisme simplifiés.

Art 61 - Protection des écosystèmes du littoral


Sans préjudice des dispositions de la loi 02-02 du 05 février 2002 relative à la protection et à la
valorisation du littoral et des dispositions règlementaire du décret exécutif 07- 206 du 30 juin 2007
fixant les conditions et les modalités de construction et d’occupation du sol sur la bande
littorale, de l’occupation des parties naturelles bordant les plages et de l’extension de la zone
objet de non-aedificandi, toute ouverture à l’urbanisationdéfinie dans le cadre de l’étude
d’aménagement du littoral et des instruments d’urbanisme ou, à défaut, du règlement général
d’urbanisme doit :
-préserver les espaces et les écosystèmes du littoral,
-mettre en valeur les sites et les paysages caractéristiques du patrimoine national, naturel, culturel et
historique du littoral et les milieux nécessaires aux équilibres biologiques,
-ménager et préserver des coupures d’urbanisation ouvertes sur le rivage entre les zones
urbanisables. Les schémas de cohésion urbaine et territoriale et les plans d'urbanisme communaux
doivent prévoir ces espaces naturels présentant le caractère d'une coupure d'urbanisation.
-prendre en compte l'existence de risques littoraux, notamment ceux liés à la submersion marine
-prendre en considération la fréquentation par le public du littoral, des espaces du rivage et des
équipements et services qui y sont liés.(pour info :ex- Art. 45. –de la 90-29)

Art 62 - Servitude non-aedificandi.


Sans préjudice des disposition légales en vigueur en matière de servitude non-aedificandi et des
disposition de la loi 02-02 du 05 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral,
tous travaux, aménagements, constructions, installations, occupation sur une bande de territoire de
trois cents mètres de large à partir du rivage est frappée de servitude de non aedificandi. Cette
distance est calculée horizontalement à partir du point des plus hautes eaux.

Peuvent être toutefois autorisées, les constructions ou activités exigeant la proximité immédiate de
l'eau, notamment les activités industrielles et portuaires exigeant la proximité immédiate de l'eau,
les équipements et les installations d’intérêt collectif et services publics autorisés sous réserve d’une
justification d’intégration au site urbain ou de contraintes fonctionnelles ou de sécurité.

49
Art 63. Servitude de passage piéton
Il est institué sur le littoral une servitude de passage destinée exclusivement aux piétons, d’une
largeur de 3 mètre
Cette servitude ouvre droit à indemnité au bénéfice des propriétaires privés impactés que s'il en
résulteun dommage direct, matériel et certain.

Art 64. Services publics


Les installations, constructions, travaux, aménagements routiers et ouvrages nécessaires à la
sécurité, à la défense nationale et ceux nécessaires au fonctionnement des services publics ne sont
pas soumis aux dispositions du présent chapitre.

CHAPITRE 2

Les territoires présentant un caractère historique, culturel, naturel, scientifique, écologique,


biologique, archéologique, architectural, pittoresque, touristique ou paysager remarquable

Art 65.– Sans préjudice aux dispositions de la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 portant
orientation foncière, les territoires qui recèlent des monuments, des sites, des paysages d’intérêt
naturel, historique, culturel, scientifique, écologique, biologique, archéologique, architectural,
pittoresque, touristique, soit des avantages résultant de leur situation géographique, climatique,
géologique ou hydro-minéralogique, telles que les ressources thermales ou balnéaires, les zones de
montagnes, les médinas, les casbahs, les oasis, les ksours, sont inventoriés, délimités et classés
conformément aux dispositions législatives qui leur sont applicables et reportés dans les schémas
directeurs de cohésion territoriale et les plans d’urbanisme communaux ou intercommunaux.

Art. 66. –Gestion dans le cadre des instruments d’urbanisme


Dans les territoires visés par l’article 65, toute urbanisation définie dans le cadre des instruments
d’urbanisme ainsi que du règlement général d’urbanisme doit :

-préserver le patrimoine, les espaces et les écosystèmes d’intérêt historique, naturel, culturel,
architectural, scientifique, paysager, écologique, biologique, pittoresque
-mettre en valeur les sites et paysages caractéristiques du patrimoine national, historique, culturel,
naturel, culturel, architectural et paysager et les écosystèmes et milieux nécessaires aux équilibres
biologiques et écologiques.

Les règles et les prescriptions d’aménagement et d’urbanisme contenues dans le décret exécutif n°
14-27 du 1er février 2014 fixant les prescriptions urbanistiques, architecturales et techniques,
applicables aux constructions dans les communes des wilayas du Sud demeurent en vigueur.

Art 67
les schémas directeurs et d’aménagement des aires métropolitaines, de cohésion territoriale, les plan
d’urbanisme communaux, les plans communaux d’urbanisme simplifié préciseront les obligations
particulières applicables aux territoires visés à l'article 65, en matière d'utilisation et gestion du sol,
notamment en ce qui concerne la construction, la localisation, la desserte, l'implantation des
constructions, l'architecture, le mode de clôture, l'aménagement, la sauvegarde et la mise en valeur
de l'environnement du patrimoine naturel, culturel et historique.

50
CHAPITRE 3
Les terres agricoles, pastorales, alfatières, forestièresà protéger

Art 68 –protection des terres agricoles, pastorales, alfatières


Sans préjudice des dispositions de la loi n°90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière,
et de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, tous travaux, constructions,
aménagements, ou installations sont strictement interdits sur desterresclassées agricoles, pastorales
ou alfatières, à l’exception de ceux nécessaires à la viabilité des exploitations agricoles, à l’habitation
des exploitants et aux constructions d'utilité publique.

Elles doivent être classées en secteur de protection des terres agricoles, pastorales, alfatières,
interdites à la construction et à l’aménagement dans le schéma directeur de cohésion territoriale,et
en zone de protection des terres agricoles, pastorales, alfatières, interdites à la construction et
l’aménagement dans le plan d'urbanisme communal ou le plan communal d’urbanisme simplifié.

Toute ouverture de terres agricoles à l’urbanisation doit être précédé au préalable de son classement
en secteur d’urbanisation future dans le schéma directeur de cohésion territoriale et en zone à
urbaniser dans le plan d'urbanisme communal ou le plan communal d’urbanisme simplifié, au titre
du classement en zonage de protection des terres agricoles, pastorales, alfatières interdites à la
construction et l’aménagement.

Art 69 Ouverture à l’urbanisation


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière,
et notamment ses articles 36 et 37 et de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole et
notamment ses articles 13 à 15, tout classement des terres agricoles ou à vocation agricole, autres
que les terres à potentialité élevé ou bonne, en secteur d’urbanisation future des schémas directeurs
de cohésion territoriale ou en zone urbanisable des plans d’urbanisme communal ou intercommunal,
ne peut se réaliser que par décret pris en conseil des ministres.

Pour la catégorie des terres agricoles classées à potentialité élevé ou bonne, leur classement en
secteur d’urbanisation future des schémas directeurs ou en zone urbanisable des plans d’urbanisme
communaux ou intercommunaux ne peut se réaliser que par une disposition législative qui fixe,
conformément à l’article 36 susvisé, les contraintes techniques et financières qui doivent
impérativement accompagner la réalisation de l'opération de transfert ou déclassement en vue de
leur urbanisation.

Le déclassement pour l’ouverture à l’urbanisation, de terres agricoles ou à vocation agricole, est


conditionnée, au préalable, et à peine de nullité, par l’accomplissement des procédures de
classement, d’enregistrement et d’inscription aux instruments institués par l’articles 13 de la loi
d’orientation agricole, que sont :
- Le fichier foncier déterminant et classant les potentialités du patrimoine foncier agricole ou à
vocation agricole et servant de base pour l’intervention de l’Etat ;
- La carte de délimitation des terres agricoles ou à vocation agricole.

Conformément à l’article 37 susvisé, le transfert et le classement des terres agricoles et à vocation


agricole, en terre urbanisable, donne lieu au versement au profit de l'Etat et des collectivités locales
d'une indemnité compensatrice de la moins-value induite par ce transfert.

51
Art 70.-Sans préjudice des dispositions de la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation
foncière, et de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, le projet de classement des
terres d’origine agricole et à vocation agricole, autre que celles à potentialité élevée ou bonne, en
secteur d’urbanisation future, à court, moyen et long-terme, des schémas directeurs de cohésion
territoriale, est conditionné :
- au préalable par leur classement en secteur d’urbanisation future, à court, moyen et long terme
dans le cadre de la phase d’arrêt du projet de schéma directeur, avant son approbation,
- après avis conforme, du ministère de l’agriculture, avant d’être soumis ensuite au conseil des
ministre qui décidera, par décret, du déclassement ou, à défaut d’accord, désignera un comité
restreint d’arbitrage, composé des ministres de l’urbanisme, de l’agriculture, de l’aménagement du
territoire et de l’environnement pour rendre un avis sur ledit projet, tel que mentionné à l’article 105
de la présente loi.

Une fois le classement en secteur d’urbanisation future validé par décret au conseil des ministres, le
schéma directeur de cohésion territoriale est arrêté, puis approuvé dans les formes prévus à l’article
106, le plan d’urbanisme communal et le plan communal d’urbanisme simplifié peuventclasser, à leur
tour, ces terres agricoles en zone à urbaniser, à court, moyen ou long terme, sans requérir à nouveau
l’avis du ministèrechargé de l’agriculture.

Art 71 -
En l’absence du schéma directeur de cohésion territoriale, l’ouverture à l’urbanisation de terres
classées agricoles, autres que celles à potentialité élevée ou bonne, est conditionnée :
- au préalable, par leur classement en zone à urbaniser, à court, moyen, long terme dans le cadre de
la phase d’arrêt du projet de plan d’urbanisme communal, ou intercommunal ou du plan
communal d’urbanisme simplifié, avant son approbation,,
- après avis conforme du ministère de l’agriculture avant d’être soumis au conseil des ministres qui
décidera, par décret, du déclassement ou,à défaut d’accord, désignera un comité restreint
d’arbitrage, composé des ministres de l’urbanisme, de l’agriculture, de l’aménagement du territoire
et de l’environnement pour rendre un avis sur ledit projet, tel que mentionné à l’article 126 de la
présente loi.

Art.72 -
En l'absence de plan d'urbanisme communal ou de plan communal d’urbanisme simplifié approuvé
et après consultation du ministère chargé de l'agriculture, toute construction, travaux,
aménagement, installation est soumise aux règles générales d’urbanisme et d’aménagement après
l’accomplissement des formalités de transfert des terres agricoles conformément à l’article 69.

Dans tous les cas les constructions suivantes sont autorisées :


- les constructions et installations nécessaires à l'hydraulique et à l'exploitation agricole,
- les constructions et installations d'intérêt national ou local ou nécessaires aux équipements
collectifs,
- les modifications de constructions existantes.

Les conditions et modalité d'application des dispositions du présent article seront définies, en tant
que de besoin, par voie réglementaire.

52
SECTION III
URBANISME PREVISIONNEL ET REGLEMENTAIRE

REGLES COMMUNES AUX INSTRUMENTS D’URBANISME

CHAPITRE 1
Orientations communes aux instruments d’urbanisme

Art. 73- Principes et Orientations des SDCT, PUC, PCUS

Les schémas directeurs de cohésion territoriale, les plans d'urbanisme communaux ou


intercommunaux et les plans communaux d’urbanisme simplifiédéfinissent les principes, les
orientations et les options d’urbanisme et d’aménagement dans le cadre des projets urbains et de
territoires retenus ainsi que les conditions et les modalités d’occupation des espaces urbains et
ruraux, permettant de poursuivre et de réaliser dans le respect des objectifs du développement
durable et de la cohésion territoriale visés aux articles 2 à 5 et aux articles 11 et 12 de la présente loi
:
1°l’équilibre et la cohérence entre, une utilisation économe et rationnelle des espaces,la
préservation, la protection et le développement des activités et des espaces agricoles, des sites, des
milieux naturels, des paysages et des aires protégés, la sauvegarde, la mise en valeur des ensembles
architecturaux, urbanistiques, paysagers et du patrimoine bâti remarquable, la qualité urbaine,
architecturale et paysagère, d’une part, , le renouvellement urbain, le développement urbain et
économique maîtrisé, permettant la satisfaction des besoins présents et futurs en matière d’habitat,
de transport et de mobilité, d’activités économiques et commerciales, de services et d’équipement,
d’autre part.

2° l’équité territoriale, fondée sur la mixité sociale, la diversité des fonctions urbaines et rurales,
l’intégration des usages urbains et non urbains, la satisfaction sans discrimination des besoins des
populations présentes et futures en matière d’habitat, d’emploi, de commerces, d’équipements, de
services, de mobilité en promouvant les transports alternatifs à l’usage individuel de la voiture,
d’activités économiques, culturelles, touristiques, de loisirs, sportives, de développement du
numérique et des communications électroniques,

3° l’amélioration et la maîtrise des performances énergétiques en promouvant la production


etl’utilisation des sources renouvelables,

4°la maîtrise des préoccupations environnementales, fondée sur la réduction des émissions de gaz à
effet de serre et l’usage des ressources fossiles, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes,
des continuités écologiques, des ressources naturelles, la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-
sol,la lutte contre le réchauffement climatique et les mesure d’atténuation et d’adaptation à celui-ci,

5° la prise en compte, dans les objectifs d’aménagement, de construction et d’équipement, de la


sécurité, la salubrité publique, la gestion etla prévention des risquesnaturels et technologiques
prévisibles, des pollutions et des nuisances de toute nature.

53
Art. 74 -Porter à Connaissance
L’Etat est garant du respect des principes définis aux articles 2 à 5, 11, 12 et 73 et de l’ensemble des
règles d’urbanisme, d’aménagement et d’utilisation du sol ainsi que de la prise en compte des
projets d'intérêt local et national.

A l’occasion de l’élaboration, de la révision ou de la modification des instruments d’urbanisme et de


planification urbaine, notamment le schéma directeur d’aménagement des aires métropolitaines, le
schéma directeur de cohésion territoriale, le plan d’urbanisme communal ou intercommunal ou le
plan communal d’urbanisme simplifié, des instrument contractuels de cohésion urbaine et sociale,
notamment le contrat de cohésion urbaine et sociale, le wali transmetà la personne publique
responsable,l’ensemble des éléments d’information et de connaissance sur le territoire,à prendre en
compte et à respecter, notamment :

1° les projets en cours ou existants d’intérêt local ou national,


2°les servitudes d’utilité publiques,
3°les dispositions législatives et règlementaires en vigueur,
4°les études, plans et programmes d’actions.

A l’exception des informations classées confidentielles de défense nationale et de sécurité publique,


l’ensemble des informations et des connaissances porté par l’état aux communes et aux wilayas est
tenu à la disposition du public pendant toute la durée de l’élaboration, de la révision ou de la
modification des instruments d’urbanisme et de planification urbaine. Ces informations et ces
connaissances sont annexées aux dossiers de concertation et d’enquête publique.

Art. 75- association et consultation de personnes publiques


L'Etat, les wilayas et les wilayas voisines, les communes et les communes voisines, les organismes de
gestion des parcs naturels régionaux etnationaux, les chambres de commerce et d'industrie, les
chambres de l’artisanat et des métiers, les chambres d'agriculture, les organismes publics de
transport en commun, sont associés à l'élaboration des schémas directeurs des aires métropolitaines,
des schémas directeurs de cohésion territoriale et des plans d’urbanisme communaux ou
intercommunaux.

Les associations locales d'usagers agréées sont consultées pour l'élaboration des schémas directeurs
de cohésion territoriale, des plans d’urbanismecommunaux ou intercommunaux et des plans
communaux d’urbanisme simplifié. Elles ont droit à la consultation du projet des schémas directeurs
de cohésion territoriale et des plans d’urbanisme communaux ou intercommunaux.

Art.76 – Commission de conciliation

Une commission de conciliation relative à l’élaboration, la révision, la modification des schémas


directeurs de cohésion territoriale, des plans d’urbanisme communaux et des plans communaux
d’urbanisme simplifié est instituée. Elle est présidée par le Wali ou le wali délégué. Elle est composée
du président de l’assemblée populaire de wilaya, de deux (02) membres de l’assemblée populaire de
wilaya, élus par leurs pairs,de deux présidents d’APC et d’un chef de daïra choisis par le wali.

Des membres invités sont associés en tant que de besoin et notamment le conservateur foncier
territorialement compétent, l’inspecteur d’urbanisme, le chef d’inspection des domaines, les
représentant des services de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction, de l’environnement,

54
de l’hydraulique, de l’agriculture, des travaux publics, de l’énergie, de l’industrie, du tourisme, de la
culture, de la santé de la wilaya.

Art 77- Commission de conciliation


La commission peut être saisie par le Wali, les élus communaux et de la wilaya, le citoyens et les
associations agréés sur toute question litigieuse ou différents relatifs au projet de schéma directeur
de cohésion territoriale ou de plan d’urbanisme communal ou intercommunal ou de plan communal
d’urbanisme simplifié arrêtés.
Après avoir entendu les différentes parties, la commission rend public son avis dans un délai de 30
jours à compter de la saisine de la commission.

Art –78
Toute personne physique ou morale est recevable à agir, par voie d’exception, auprès de la
juridiction administrative, pour vice de forme ou de fond, contre les instruments d’urbanisme et la
zone d’aménagement d’ensemble partenarial.
L’illégalité par voie d’exception pour vice de forme ou de procédure des instruments d’urbanisme ou
des zones d’aménagement d’ensemble partenarial n’est plus recevable après l’expiration d’un délai
de 6 mois, à compter de leur publication, sauf lorsqu’il s’agit de :
-l’absence d’un des documents composant l’instrument d’urbanisme suivants : le rapport
d’orientation et d’objectif, le projet territorial de développement durable, la carte de destination
générale des sols pour les schémas de cohésion territoriale, le plan de zonage pour le plan
d’urbanisme communal ou intercommunal ou le plan communal d’urbanisme simplifié.
- l’absence d’un des documents constitutif de la zone d’aménagement d’ensemble, partenarial visés
à l’article 144 de la présente loi,
- une enquête publique entachée d’illégalité,
-l’absence d’une concertation avec le public telle que défini par la présente loi.

Art 79annulation d’un instrument d’urbanisme


Toute annulation ou illégalité frappant un schéma directeurd’aménagement d’une aire
métropolitaine, un schéma directeur de cohésion territoriale, un plan d’urbanisme communal ou
intercommunal ou un plan communal d’urbanisme simplifié a pour effet de remettre en vigueur le
schéma directeur de l’aire métropolitaine, le schéma directeur de cohésion territoriale, le plan
d’urbanisme communal ou intercommunal ou le plan communal d’urbanisme simplifié antérieur, s’il
existe. A défaut de ces instruments d’urbanisme c’est le règlement général d’urbanisme et
d’utilisation du sol qui est remis en vigueur.

CHAPITRE 2
Evaluation environnementale

Art. 80 – L’évaluation environnementale et sociale


Sont soumis à une évaluation environnementale et sociale

1-. toute action ou opération d’aménagement, de construction ou d’équipement qui génère des
impactsnotables sur l’environnement en raison de l’importance des projets qu’ils mettent en
œuvre,qui modifient substantiellement le cadre de vie et le cadre bâti des habitants.

2-. Les schémas directeursd’aménagement des aires métropolitaines, les schémas directeurs de
cohésion territoriale, les plans d’urbanisme communal ou intercommunal,les plans communaux
d’urbanisme simplifié et les zones d’aménagement d’ensemble partenarial, compte tenu des effets

55
sur les territoires concernés, du point de vue de l’environnement et de la sensibilité des milieux et
du cadre de vie.

Art 81- Contenu général de l’évaluation environnemental des instruments d’urbanisme


L’évaluation environnementale est établie et détaillée en fonction des spécificités de chaque projet
urbain et de territoire et de ses objectifs dans le respect des phases d’études et d’évaluation
suivantes :
1.elle décrit, inventorie et analyse l’état initial des différentes composantes de l’environnement ;
2.elle évalue les incidences notables prévisibles, sur le projet urbain et de territoire ;
3.elle justifie les choix retenuset argumente les raisons du choix du projet urbain retenu parmi les
options et les partis d’aménagement et d’urbanisme identifiés et proposés ;
4.elle présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, dans la mesure du possible,
compenser ces incidences négatives.
5. un résumé non technique

CHAPITRE3
Des zones d’entités patrimoniales locales d’intérêt architecturale, urbains, naturel, écologique,
paysager

Art. 82 -création d’une protection des zones d’entités patrimoniales locales d’intérêt
architecturale, urbains, naturel, écologique, paysager via le SDCT et le PUC

Le schéma directeur de cohésion territoriale et le plan d’urbanisme communal ou intercommunal


peuvent identifier et créer un zonage de protection au titre de la valorisation des entités
patrimoniales locales d’intérêt architectural, historique, urbain, naturel, écologique et
paysager, non classées ni inscrites à l’inventaire des sites et des monuments historiques,
culturels, architecturaux, naturels tels que :

1°-Des espaces naturels et paysagers et tout élément de paysage, naturel remarquable d’intérêt
local, de type parcs, jardins, forêts, bois, plantations d’alignements, cœurs d’ilots verts, espaces
cultivés, ensemble d’arbres isolés, à protéger ou des espaces nouveaux à créer à ce titre,

2°-des espaces, des sites, des immeubles des ilots ou quartier et tout élément de paysage, minéral
remarquable d’intérêt architectural, historique, culturel, urbain et paysager local à identifier et à
inventorier,de type monuments, sites, immeubles, places et placettes, espaces publics, murs anciens
de clôtures, nécessitant une préservation et une mise en valeur, en raison de leur intérêt
architectural, culturel, historique, naturel, écologique, paysager, identifiant, des bâtiments, des ilots
ou quartier interdits à tout autre nature et type d’occupation ou changement d’affectation.

Toute intervention sur les zones d’entités patrimoniales locales d’intérêt architecturale, urbain,
naturel, écologique, paysagerest soumise à autorisation du wali et à l’avis de l’architecte territorial,

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas lorsque des espaces naturels et paysagers
d’intérêt local ainsi protégés recèlent des gisements et des richesses minérales, naturelles d’un très
grand intérêt pour l’économie nationale. Leur exploitation est soumise aux dispositions
règlementaires de l’évaluation environnementale et sociale. Le pétitionnaire s’engage, après
exploitation, à respecter l’obligation de remise en état du site et de son réaménagement dans
l’intérêt public.

Un décret en précisera les modalités d’application du présent article de loi


56
Art 83 -. Du suivi des entités patrimoniales locales par les services de l’architecture
Afin d’assurer le suivi et le contrôle de la qualité architecturale, urbaine et paysagère des projets
urbains, d'infrastructures et d'équipements et de proposer, aux acteurs publics et privés et à tout
pétitionnaire d’une demande de permis de construire, de lotir, de démolir ou d’une déclaration
préalable de construction et de travaux, les ajustements nécessaires, les services de l’architecture du
ministère de l’urbanisme, territorialement compétent au niveau des wilayas et des daïras sont
chargés :
- de la sauvegarde, la protection, la mise en valeur et la surveillance des entités patrimoniales
locales visées à l’article 82,

- D’émettre des avis motivés sur les différents projets d’aménagement, d’équipement, de
construction et de renouvellement urbain, situés aux abordsdes entités patrimoine, d’intérêt local,
visées au premier alinéa, dans un rayon de 300 m et qui font l’objet d’un permis de construire, de
lotir, de démolir ou de la déclaration préalable de construction et de travaux.
Ils assurent,à travers leurs expertises et leurs avis, le contrôle, la protection, la conservation, la mise
en valeur et la promotion de la qualité architecturale, urbaine, naturelle, historique, culturelle,
paysagère et écologique qui s'intègre harmonieusement dans le milieu environnant, dans le respect
des lois et règlements en vigueur.

- De la maîtrise d’œuvre et du suivi des travaux d’entretien et de réparation du patrimoine privé, en


cas de situation de péril ou de carence de l'offre privée.

- D’émettre, en tant que personne publique associée au sein des services de l’Etat, des avis sur les
projets d’élaboration des schémas directeurs de cohésion territoriale, des plans d’urbanisme
communaux, dans un souci de maîtrise du développement urbain, de protection des paysages
emblématiques et de valorisation des caractéristiques propres à chaque territoire.
Plus généralement, les architectes territoriaux, participent aux réflexions liées aux problématiques
urbaines, environnementales, économiques et sociales, à la lutte et à l’adaptation au changement
climatique, au développement des énergies renouvelables et à la réduction de l’effet de serre dans le
cadre de la transition écologique.

L'avis de l'architecte territorial est réputé favorable s'il n'est pas rendu par écrit dans un délai de 30
jours après la transmission du permis de construire, de lotir, de démolir ou de la déclaration
préalable de construction et de travaux.

SECTION IV
MAÎTRISE FONCIERE ET CONSISTANCE FONCIERE
DES ZONAGES REGLEMENTAIRES DES SDCT ET DES PUC

CHAPITRE 1
Du foncier urbain et constructible

"Art. 84. — Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation
foncière, et de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, seules sont constructibles,
les parcelles :
— qui respectent l’économie urbaine lorsqu’elles sont situées à l’intérieur des parties urbanisées de
la commune,
57
— dans les limites compatibles avec la viabilité des exploitations agricoles lorsqu’elles sont situées
sur des terres agricoles,
— dans les limites compatibles avec les objectifs de protection et de sauvegarde des équilibres et
des continuités écologiques, et plus globalement des sites et des milieux naturels,
— dans les limites compatibles avec la nécessité de protection et de sauvegarde des monuments, et
des sites archéologiques, historiques, culturels, pittoresques
— qui ne sont pas exposées directement aux risques naturels et technologiques

Les modalités d’application du présent article seront fixées par voie réglementaire”.

Art.85 - Des secteurs d’urbanisation future des schémas directeurs et des zones à urbaniser
des PUC
Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière, et
de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, les secteurs d’urbanisation future
définis par la carte des orientations et de destination générale des sols des schémas directeurs
de cohésion territoriale et les zone à urbaniser, définies dans le plan de zonage et le règlement
des plans communaux d’urbanisme sont constitués de terres urbanisables telles que défini par
l’article 20 de la loi susvisée. Elles comprennent des terrains nus au sein des parties urbanisées des
territoires communaux ou en leurs limites, classifiées par la législation en vigueur selon leur nature
juridique. Leur urbanisation nécessite la mise en œuvre d’une opération d’aménagement
d’ensemble sous forme de lotissement ou de zone d’aménagement d’ensemble partenarial dans le
cadre du plan d’urbanisme communal.( ex Art. 39. –loi 90-29)

Art. 86. – Des secteurs urbanisés des schémas directeurs:


Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière,
les secteurs urbanisés définies par la carte des orientations et de destination générale des sols des
schémas directeurs de cohésion territoriale sont constitués des terres urbanisées telles que défini
par l’article 21 de la loi susvisée.

Art 87. - Des zones urbaines des PUC


Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière,
les zones urbaines définies dans le plan de zonage et le règlement des plans d’urbanisme
communaux sont constituées des terres urbanisées telles que définies par l’article 21 de la loi
susvisée. Elles sont délimités dans le plan de zonage selon les destinations et les catégories de
constructions dominantes à usage d’habitat, d’activité, de commerces, de services et de bureaux ou
mixte ou de tout affectation du sol compatible avec la zone urbaine définie, de type central, selon le
niveau de centralité, péricentral, ou périurbaine, ou à caractère spécifique d’équipements, d’activités
économiques ou de sport et de loisirs.

Art. 88..- Des secteurs de protection d’espaces naturels, des milieux et des sites des schémas
directeurs et des zones naturelles de protection d’espaces naturels, des milieux et des sites des
PUC
Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière, les
espaces naturels définis par la carte des orientations et de destination générale des sols des
schémas directeurs de cohésion territoriale et les zones naturelles, définies par le règlement et le
zonage des plans communaux ou intercommunaux d’urbanisme sont constitués de périmètres et de
sites de préservation et de protection de la nature, des paysages, de la faune, de la flore, des terres
forestières et à vocation forestière, des espaces boisés, du patrimoine historique, culturel,
58
scientifique, archéologique, architectural, touristique tels que définis par les articles 13 à 15 et 22 de
la loi susvisée, ainsi que des sites vulnérables impactés par des nuisances et des pollutions de toute
nature, des risques et des aléas naturels ou technologiques défini par les législations en vigueur en
matière de protection de l’environnement et de prévention des risques majeurs, interdits à
l’urbanisation

Art. 89.-Des secteurs d’espaces agricoles, pastorales, alfatiers, de richesse biologique,


minéraux des schémas directeurs et des zones agricoles, pastorales, alfatières, de richesse
biologique, minérales des PUC

Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière, et
de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, les secteurs agricoles, pastorales,
alfatiers, de richesse biologique, minéraux définis par la carte des orientations et de
destination générale des sols des schémas directeurs de cohésion territoriale et les zones
agricoles, pastorales, alfatières, de richesse biologique, minérales, définies dans le plan de
zonage et le règlement des plans communaux ou intercommunaux d’urbanisme, sont constitués
des terres agricoles et à vocation agricole, pastorales et à vocation pastorale, des nappes alfatières,
sahariennes telles que définies respectivement par les articles 4 à 12 et 16 à 19 de la loi d’orientation
foncière susvisée. Elles sont interdites à toute urbanisation.

Chapitre 2
De la Maitrise et du Portage foncier

Art. 90–De la Maîtrise foncière et du portage foncier


Dans le cadre de la mise en œuvre des opérations ou actions d’aménagement d’ensemble ou d’un
programme de constructions d’un ensemble immobilier, l’Etat et les collectivités locales, engage la
maîtrise foncière nécessaire à ces opérations et programmes d’aménagement et de construction. A
cet effet, elles peuvent se constituer un portefeuille foncier aux fins de satisfaction de ses besoins en
terres pour la construction.
Le portefeuille foncier de l’Etat et des collectivités locales est constitué des:
- terres, propriété de la commune ou de l’Etat
- terres, acquises au marché foncier,
- terres acquises par l'exercice du droit de préemption ou de l’expropriation pour cause d’utilité
publiqueconformément à la législation en vigueur.

La gestion de ce portefeuille foncier est soumise aux dispositions législatives et réglementaires en


vigueur. (ExArt. 40 et 41 –loi 90-29)

Art.91- du Plan d’acquisition foncière


Afin de mettre en œuvre et de réaliser leurs programmes d'investissement ayant le caractère de
projet d’intérêt général, inscrits et prévus par le plan d’aménagement du territoire de wilaya, le plan
communal de développement, le schéma directeur de cohésion territoriale, le plan d’urbanisme
communal et/ou le schéma d’équipement et de programmation territorial, le contrat de cohésion
urbaine et sociale, le programme de modernisation et de mise à niveau urbain, le programme de
gestion urbaine et sociale de proximité, l’Etat et les collectivités territoriales établissent leurs plans
d'acquisition des terres, en cohérence avec les orientations et les objectifs des projets et
programmes de développement prévus par lesdits plans, schémas et contrats( ex- art 42 loi 90-29)

59
Chapitre 3
Des emplacements réservés

Art. 92 - Des emplacements réservés

La création d’un emplacement réservé permet à son bénéficiaire de grever une ou plusieurs
parcellesd’une servitude d’intérêt public ou général, dans l’attente de son utilisation pour les besoins
prévus, dans le respect des objectifs visés par le présent article.

Toute construction, aménagement ou installation est interdite sur les parcelles, bâties ou non,
inscrites en emplacement réservé.

Le plan d’urbanisme communal et le plan communal d’urbanisme simplifié sont habilités, dans le
cadre de leur règlement d’urbanisme et en cohérence avec leur projet territorial de développement
durable, à délimiter et à justifier, de façon précise, des périmètres particuliers sur lesquels sont
établis des emplacements réservés assortis de leur justification précise :
1° aux ouvrages et équipements d’infrastructure et de superstructure, d’intérêt public national ou
local, nouveaux ou à modifier ;
2° aux projets de services, d’équipements ou d’installations d’intérêt général, collectif ou public
nouveaux ou à modifier ;
3° dans les zones urbaines ou à urbaniser,aux projets d’aménagement d’ensemble, en cours
d’élaboration, dans l’attente de leur validation par l’Etat ou la collectivité territoriale qui en a pris
l’initiative et sous réserve d’une durée n’excédant pas trois ans,aux programmes de logements
sociaux définis;
4°à la création, la modification, l’adaptation ou l’extension d’espaces naturels.

Art. 93
Sans préjudice des dispositions législatives en vigueur, les bénéficiaires de ces emplacements
réservés sont :
- l’Etat et ses établissements publics administratifs, industriels ou commerciaux, ses sociétés, ses
entreprises et ses concessionnaires, de statut public ou privé, chargées de la gestion de services
publics ou d’intérêt général,
- les collectivités territoriales, leurs groupements et leurs établissements publics administratifs,
industriels ou commerciaux,

En contrepartie de cette servitude d’intérêt général et public, le propriétaire concerné par un


emplacement réservé bénéficie d’un droit de mise en demeure de la collectivité au profit de laquelle
le terrain a été réservé, de l’acquérir dans les 18 mois, à défaut, d’obtenir l’inopposabilité de la
réserve et de l’interdiction du droit à construire.

SECTION V
URBANISME PREVISIONNEL ET REGLEMENTAIRE
LE SCHEMA DIRECTEUR DE COHESION TERRITORIAL

Chapitre 1
Contenu du schéma directeur de cohésion territoriale

60
Art. 94- Contenu du schéma directeur de cohésion territoriale

Le schéma directeur de cohésion territoriale est constitué


1° d’un rapport d’orientations et d’objectifs comprenant
a- un diagnostic du territoire,
b-
c- une évaluation environnementale et sociale mentionnée aux articles 80, 81 et 96
2° d’un volet des enjeux, des orientations et des objectifs retenus
3° d’un projet territorial de développement durables comprenant une carte des orientations et de
destination générale des espaces.
4° des annexes, notamment les plans graphiques et documents règlementaire des servitudes d’utilité
publique mentionnées à l’article 27, le décret de classement en zone d’urbanisation future des terres
agricoles et à vocation agricole déclassées

Chacun de ces quatre documents doit comprendre des plans et des représentations graphiques.

La durée de validité du schéma directeur de cohésion territoriale est de quinze ans au minimum.

Art. 95 - Le rapport d’orientations et d’objectifs


Le rapport d’orientation et d’objectif dresse une description et un diagnosticglobaldu territoire sur
les plans géographique, historique, géotechnique, géologique, climatique, démographique,
économique, social, environnemental, urbain et paysager,établis dans le respect des principes
énoncés à l’article 2 à 6, 11 et 12, et sur la base des ressources, des besoins et des prévisions en
matière :

1°de démographie, d’habitat, d’équilibre de peuplement et de mixité social,


2°d’emploi et d’activité économique, d’équipements, de transport, de développement du numérique
et des communications électronique, de commerces et de services,
3°de développement des activités et des équipements sociaux, culturels, d’éducation, de formation,
de santé, touristiques, sportives et de loisirs,
4°d’aménagement et d’organisation cohérente et économede l’espace urbain, rural, naturel et
paysager,
5° d’environnement et de développement durable, de préservation et de mise en valeur de la qualité
des sites et des paysages, de préservation et de pérennité de la biodiversité et des continuités
écologiques, d’activité agricole et des potentialités agronomiques, de performance énergétique,
6° de lutte contre la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’usage des ressources
fossiles, la maîtrise de la consommation des énergies en prônant les sources renouvelables,

la lutte contre le réchauffement climatique et les mesures d’atténuation et d’adaptation à celui-ci,


7°de sécurité et de salubrité publique, de gestion et de prévention des risques naturels, climatiques,
technologiques et miniers prévisibles, de défense contre les pollutions et les nuisances de toute
nature,
8°des ouvrages et des infrastructures de production, de distribution, de transport et d’utilisation de
certaines ressources et équipements notamment en matière d’énergie, d’eau, de mines et carrières,
de télécommunications, de canalisations, d’ouvrages d’art, de routes et voies ferrées, de plateformes
portuaires et aéroportuaires

Sur la base du diagnostic de l’évolution de la consommation des espaces naturels, agricoles et


boisés pour les besoins urbains, sur une période de 10 ans, et, en prenant en compte la qualité

61
architecturale, urbaine, naturelle et paysagère des sites et des espaces bâtis et non bâtis, les résultats
de l’évaluation environnementale, le rapport d’orientations et d’objectifs analyse et évalue les
capacités de densification, d’intensification et de renouvellement urbain du tissu urbain
existant permettant ainsi de limiter le recours systématique à l’étalement urbain et justifie ainsi
les objectifs quantitatifs de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et
boisés.

Le rapport d’orientations et d’objectifs décrit, analyse et justifie l’articulation du schéma directeur de


cohésion territoriale avec les autres documents de planification et de programmation avec lesquels il
doit être compatible ou conforme dans le respect des articles 16 et 17.

Art. 96- Contenu de l’évaluation environnementale et sociale

Le schéma directeur de cohésionterritorialedoit faire l'objet d'une évaluation environnementale et


sociale dans le respect des dispositions des articles 2 à 5, 12 et 13, 80 et 81 de la présente loi.
Celle-ci s’appuie sur le diagnostic du rapport d’orientation et d’objectifs prévu à l'article 95 ci-dessus
et :

1°décrit, inventorie et analyse l'état initial des différentes composantes de l'environnement :les
écosystèmes naturels, agricoles, ruraux et urbains et notamment la faune et la flore, l’eau, l’air, le sol,
le sous-sol, le climat, la biodiversité, les sites et les paysages, la commodité du voisinage, l’hygiène,
la santé, la sécurité et la salubrité publique en vue de leur préservation et de leur mise en valeur. Elle
établit les perspectives de leur évolution en exposant, notamment, les caractéristiques des zones
susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du plan ;

2°Analyse et évalue les incidences notables prévisibles directs et indirects, proches et lointaines,
immédiates ou différées, temporaires ou pérennes du projet d’aménagement et de développement
durable des schémas directeurs de développement territorial et de sa mise en œuvre, notamment
sur la santé humaine et animale, les territoires et les milieux naturels et agricoles, la biodiversité, les
sites et les paysages,

3°Explique et justifie en tenant compte des objectifs et du contexte territorial du schéma


directeur,les choix retenus pour établir le volet des enjeux, des orientations et des objectifs ainsi que
le projet territorial de développement durables, au regard notamment des objectifs de protection et
de mise en valeur de l'environnement et, les raisons qui justifient le choix opéré et des solutions de
substitution.

3°-bis justifie la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations
d'aménagement.

4°Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les
conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement ;

5°Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière
dont l'évaluation a été effectuée.

Art. 97-Le volet « enjeux, orientations et objectifs » de développement territorial durable

62
Sur la base du diagnostic global réalisé et de l’évaluation environnementale, le rapport d’orientations
et d’objectifs développe le volet des « enjeux, orientations et objectifs » de développement territorial
durable. Celui-ci :

1° identifie, les problématiques et les enjeux du territoire,


2°détermine les orientations et les objectifs stratégiques et opérationnels de développement urbain
durable du territoire tels que précisés à l’article 98,
3°fixe et justifie les choix retenus en matière d’urbanisme, d’aménagement, d’environnement,
d’équipements et d’infrastructures, de transport et de mobilité, de développement économique et
de développement social urbain, permettant d’établir le projet territorial de développement durable.

Art.98– le volet « enjeux, orientations, objectifs » - la détermination des objectifs stratégiques


et opérationnels

Les orientations et les objectifs stratégique et opérationnels de développement urbain durable du


territoire, visées au 2° de l’article 97, doivent porter notamment sur :

1° l’équilibre social de l’habitat, la mixité sociale et la diversité des fonctions urbaines, l’offre de
nouveaux logements et les projets d’amélioration et de réhabilitation du parc de logements existant,

2°l’équilibre et l’évolution de la destination générale des sols entre espaces urbains, à urbaniser à
court, moyen et long terme, agricoles et naturels,

3°l’offre d’équipement, de transport collectifs, de commerces et de services, du numérique, de


développement des activités et des équipements sociaux, culturels, d’éducation, de formation, de
santé,touristiques, sportifs et de loisirs,

4°la valorisation des sites et des paysages, la protection et la mise en valeur de la biodiversité, des
écosystèmes et des continuités écologiques, la prévention des risques et des nuisances de toute
nature,

5°les secteurs de revitalisation des quartiers anciens, des noyaux et des centres urbains et ruraux en
décrochage,

6° les préconisations de haute qualité environnementale des aménagements et des constructions,


assorties, en tant que de besoin, de normes ou de recommandations allant dans le sens de la qualité
architecturale, urbaine, paysagère et environnementale, de la lutte contre l’étalement urbain, de la
limitation de la consommation énergétique, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et
plus généralement de la lutte contre les changements climatiques et les mesures d’adaptation à
celui-ci.
Art. 99- Le projet territorial de développement durable

Le projet territorial de développement durable précise et organise, dans le respect du volet des
enjeux, des orientations et des objectifs contenues dans le rapport d’orientations et d’objectifs et,
dans le respect des principes des articles 2 à 6 et 73,le projet urbain et de territoire dans sa globalité,
ses options et ses principes d’action, d’aménagement et de programmation. Il comprend,à ce titre,
une carte d’orientation etde destination générale des espaces par secteur géographique pertinent.

63
Il arrête, à ce titre,la structuration, l’organisation et le fonctionnement spatial du territoire de la
wilaya et sa sectorisation géographiquepertinenteassortiedes choix, des options et des
règles retenues en matière:

1° d’urbanisme, d’habitat, d’urbanisme, d’aménagement, de renouvellement urbain, de limitation de


l’étalement urbain,

2°de développement de la haute qualité environnementale des aménagements et des constructions,


de la qualité des villes, des sites et des paysages,

3°de mobilité et de déplacement, d’aménagement et de développement numérique du territoire

4°de développement économique, de commerces et de services,

5°de développementdes activités et des équipements sociaux, culturel, d’éducation, de formation, de


santé, touristique, sportif et de loisirs,

6°de préservation, de pérennité et de mise en valeur des milieux naturels et agricoles,de la


biodiversité et des écosystèmes, des ressources naturelles,

7°de protection et de prévention de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique, de


prévention contre les risques et les nuisances de toute nature.

Il établit et arrête,par secteur géographique pertinent de la wilaya, des objectifs quantitatifs


d’aménagement, de programmationurbaineet de consommation économe des espaces,dans le
temps,pour contenir l'étalement urbain et assurer la protection et la préservation des espaces
agricoles et naturels.

Art 100 -La Carte d’orientation et de destination générale des espaces

Une carte d’orientation et de destination générale des espaces est établie à l’échelle du périmètre du
schéma directeur de cohésion territoriale. Elle est déclinée aussi par secteur géographique pertinent.
Elle transcrit et reporte les orientations et les objectifs quantitatifs et qualitatifs du projet de
développement durable du territoire. A cet effet, la carte de destination générale des espaces et ses
déclinaisons par secteur géographique pertinent définissent et délimitent graphiquement:

1°l’organisation et la destination générale des espaces entre :


-. secteurs urbanisés,
-. Secteurs d’urbanisation future, à court, moyen et long terme ,
-. secteurs de protection et de mise en valeur des terres agricoles, pastorales, des nappes alfatières,
de richesse biologique et minérale,
-. secteurs de protection et de mise en valeur des terres naturels et forestières, des continuités
écologiques,
-. secteurs de protection et de mise en valeur des sites et des monuments historiques,
archéologiques, culturels, architecturaux, paysagers,
-. Secteurs délimitant des sites vulnérables impactés par les pollutions et les nuisances de toute
nature, les risques naturels et technologiques.

64
2°les orientations et les objectifs généraux d’une organisation spatiale, urbaine, périurbaine et rurale
maitrisée et notamment
a- les périmètres généraux d’aménagement, de restructuration et de renouvellement urbain et
rural,
b- les quartiers, les noyaux et centres urbains et ruraux, les entrées de ville en décrochage
nécessitant une revitalisation et une mise en valeur, en fonction de leurs spécificités et de
leurs qualités et intérêts urbain, architectural, paysager, historique, culturel, patrimonial,
naturel, sitologique, géographique et climatique.

3°l’organisation et le développement cohérent et équilibrés des usages et des activités urbaines et


rurales entre habitat, activité économique, commerciale, de services et artisanale, activité agricole, les
transports, la protection, la mise en valeur des milieux naturels et de la biodiversité, la lutte contre le
changement climatique et l’adaptation à celui-ci, l’utilisation raisonnée des ressources notamment
énergétiques.
4° les zones de protection et de prévention de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique, de
prévention contre les risques naturels et technologiques, les pollutions et les nuisances de toute
nature.

5° la transposition et l’intégration des orientations des plans, schémas, documents et instruments


supracommunaux, régionaux et nationaux avec lesquels le schéma doit être compatible ou conforme
dans le respect des articles 16 et 17 de la présente loi.

Art 101 -la carte d’orientation et de destinations générales des espaces


Afin de concourir à la lutte contre l’étalement urbain, la carte d’orientation et de destination
générale des espaces peut privilégier préalablement à toute ouverture à l’urbanisation d’un secteur,
l’utilisation des potentialités foncières déjà existantes en secteur urbanisée et équipée permettant
ainsi de favoriser le renouvellement urbain et la consommation économe des espaces.

A ce titre, dans les secteurs géographiques caractérisés par une urbanisation intensifiée au regard de
la présence d’équipements, de voies urbaines et d’axes principaux de circulation, de desserte par les
transports collectifs, la carte d’orientation et de destination générales des espaces peut encourager
les plans d’urbanisme communaux à fixer des densités de construction minimales, dans le respect de
l’ensemble des règles d’urbanisme, afin de permettre une intensification de l’urbanisation desdits
secteurs.

Art 102- Carte d’orientation et de destinations générales des espaces


La carte d’orientation et de destination générale des espaces a valeur de référence à une échelle
suffisamment lisible. Elle assure la cohérence d’ensemble des orientations arrêtées avec lesquelles les
plans d’urbanisme communaux et intercommunaux, le programme de wilaya de l’habitat, le contrat
de cohésion urbaine et territoriale, le programme partenarial de modernisation et de mise à niveau
urbainsdoivent être compatibles conformément aux dispositions de articles 16 et 17 de la présente
loi.
Chapitre 2
Procédure d’élaboration des SDCT

Art.103 - Procédure d’élaboration


Le schéma directeur de cohésion territoriale est élaboré à l'initiative du wali en association avec
l’assemblée populaire de wilayaet en coordination avec les communes ou groupement de
communes de la wilaya. Il porte sur l’ensemble du territoire de wilaya ou sur un groupement de

65
communes, dans le cadre de la coopération inter-collectivités, qui constitue un large bassin de vie,
d’emploi et d’habitat.

Les services déconcentrés, habilitésde l'Etat, sous la responsabilité du wali, sont associés d’office à
l'élaboration du projet de schéma.
Les services de la wilaya en charge de l’urbanisme, l’agence nationale de l’urbanismeapportent leur
concours pour la réalisation et la gestion de l’élaboration, la modification ou la révision,
duprojetdeschéma directeur dans les conditions définies par la législation et la règlementation en
vigueur.

Willaya ou le groupement de communes, les services déconcentrés de l’Etat associés, l’agence


nationale d’urbanisme peuvent se faire assister d’un bureau d’études ou société d’ingénierie privé,
agréé ou d’un cabinet d’architecture et d’urbanisme qualifié en développement urbain, en
urbanisme, aménagement du territoire, environnement, dans les conditions définies par la législation
et la règlementation en vigueur.

Dès la délibération prescrivant l’élaboration ou la révision du schéma directeur de cohésion


territoriale, le wali transmet au président de l’assemblée de wilaya, aux services déconcentrés de
l’Etat ainsi qu’aux communes, le porter à connaissance défini à l’article 74 de la présente loi.

Les présidents des assemblées populaires communales sont consultés, au cours de l'élaboration du
schéma.
Il en est de même des walis, des présidents des assemblées populaires de wilaya et des assemblées
populaires communales voisins.

Le wali etle président de l’assemblée populaire de wilaya associé peuvent recueillir l'avis de tout
organisme ou association ayant compétence en matière d'habitat, d'urbanisme, de politique de la
ville, de mobilité et déplacements, d'aménagement ou d'environnement.

Les modalités d’application du présent article seront précisées par décret.

Art. 104 – Débat sur le projet territorial de développement durable

Un débat a lieu au sein de l'organe délibérant de l’assemblée de wilaya sur « le volet des enjeux des
orientations et des objectifs » ainsi que sur « le projet territorial de développement durable », avant
l’arrêt du projetde schéma.

Art. 105– phase d’Arrêt du SDCT et avis du ministère de l’agriculture

Avant l’arrêt du projet de schéma, celui-ci est adressé au ministère chargé de l’agriculture afin de
requérir son avis et son choix porté sur une parmi trois options de classement des terres agricoles ou
à vocation agricole en secteur d’urbanisation future proposées, dans le respect des articles 69 et 70
relatifs aux terres agricoles ou à vocation agricole et leur classement en secteur d’urbanisation
future.

Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière et
de la loi 08-16 du 03 août 2008 et notamment ses article 13 à 15 et 21 à 22, portant orientation
agricole, après avis du ministère chargé de l’agriculture statuant sur une des trois options de

66
classement en secteur d’urbanisation future proposées, un décret pris au conseil des ministres
validera et entérinera la propositionde déclassement des terres agricoles concernées.

Le projet de schéma est ensuite arrêté par délibération de l’assemblée populaire de wilaya, puis
transmis pour avis, aux personnes publiques associées mentionnées à l’article 75.

A défaut d’accord ou en cas d’avis défavorable du ministère chargé de l’agriculture sur les
propositions de classement en secteur d’urbanisation future, le conseil des ministres désignera un
comité restreint composé des ministres de l’agriculture, de l’urbanisme, de l’environnement et de
l’aménagement du territoire qui rendra son avis dans un délai de deux mois. Le comité restreint
arbitrera sur l’une des trois options proposées de classement en secteur d’urbanisation future, il
pourra en proposer une autre option alternative, sur le fondement de l’expertise agricole, urbaine,
environnementale, d’aménagement du territoire, technique, scientifique et politique du projet de
schéma directeur de cohésion territoriale,

Les associations ayant compétence en matière d'habitat, d'urbanisme, de déplacements,


d'aménagement ou d'environnement sont consultées, sur le projet de schéma.

Les personnes publiques associées ont un délai de deux mois pour rendre un avis, chacun dans son
domaine de compétences; à défaut, ces avis sont réputés favorables.

Les modalités d’application du présent article seront précisées par décret.

Art. 106– Procédure enquête publique et approbation du SDCT

Le projet de schéma directeur de cohésion territoriale, avec les avis des personnes publiques
associées et consultées, des associations et des citoyens, est soumis à enquête publique de 45 jours
par le Wali en association avec l'assemblée populaire de wilaya.

Les modalités d’application du présent article seront précisées par décret.

Art. 107 -Phase d’approbation du SDCT


A l'issue de l'enquête publique, le projet de plan directeur de cohésion territoriale est susceptible de
modification pour tenir compte des avis et des observations du public, du rapport du commissaire-
enquêteur, des personnes publiques associées et consultées et des associations.

A l’issue des modifications apportées par les services de la wilaya, le wali notifie le projet du schéma
directeur à l’assemblée populaire de wilaya pour avis et approbation.

Le plan ainsi modifié et


approuvé par l'organe délibérant de l’assemblée populaire de wilaya,est arrêté et publiépar :

- le wali pour les communes ou groupements de communes de moins de 200000 habitants.

- Le ministre chargé de l’urbanisme pour les communes ou groupement de communes de plus de


deux cents mille habitants et moins de cinq cents mille habitants

- par décret exécutif pris sur rapport du ministre chargé de l’urbanisme pour les communes ou
groupement de communes de plus de cinq cents mille habitants

67
Le plan d’urbanisme communal n’est rendu exécutoire qu’à l’issue d’un délai de deux mois à partir
de la date de publication du plan d’urbanisme communal, permettant d’exercer le droit de
recours des tiers.

Durant toute la procédure d’élaboration du schéma directeur de cohésion territoriale, le wali veille
au contrôle de légalité et de conformité de son contenu et de sa conduite procédurale

A ce titre, le wali veille que les dispositions du schéma directeur de cohésion territoriale ne portent
pas atteinte aux principes énoncés aux articles 2 à 6, 11, 12 et 73 de la présente loi,sont compatibles
avec les orientations d'aménagement et de développement du territoire contenues dans le schéma
national d’aménagement du territoire, le schéma d'aménagement des espaces et de programmation
territoriale (SEPT), le plan d’aménagement du territoire de wilaya, le schéma directeur
d’aménagement des aires métropolitaines, le schéma directeur de cohésion territoriale, avec les
dispositions législatives et règlementaires particulières aux zones de montagnes et du littoral, ainsi
qu’avec les dispositions législatives et règlementaires des lois en vigueur sur le territoire national.

Les modalités d’application du présent article seront précisées par décret.

Art. 108– Révision, du SDCT

Le schéma directeur de cohésion territoriale est révisé à l’initiative du wali et en concertation avec
l'organe délibérant de l’Assemblée Populaire de Wilaya et du groupement de communes lorsque le
schéma porte sur le périmètre de celles-ci. A ce titre, l’Assemblée Populaire de Wilaya, assisté des
services de la wilaya en charge de l’urbanisme procède au préalable, sous l’égide du wali, à une
évaluation des résultats du schéma directeur de cohésion territoriale telle que précisée à l’article 112
ci-dessous.

Il peut être procédé à une évaluation partielle ou totale du schéma directeur de cohésion territoriale.

La révision du schéma est menée dans les mêmes conditions et formes que son élaboration prévue
aux articles 103 à 107.

Les modalités d’application du présent article seront précisées par décret.

Art. 109- : Conditions de Révision du SDCT


La révision du schéma directeur de cohésion territoriale est rendu possible lorsqu’une des conditions
suivantes est remplie remettant en cause l’économie générale du plan
1- Un changement fondamental dans le volet des enjeux, des orientations et des objectifs
contenus dans le rapport d’orientations et d’objectifs qui remettent en question l’économie
générale du schéma ;
2- Un changement fondamental dans les objectifs assignés au projet territorial de
développement durable modifiant de façon substantielle l’économie générale du schéma
directeur
3- Un changement dans la politique de l’habitat induisant une forte augmentation ou une
diminution de l’offre de nouveaux logements ;
4- Un changement notabledans la destination des sols, notamment l’ouverture des espaces à
l’urbanisation modifiant de façon substantielle l’économie générale du schéma directeur ;

68
De, plus, en dehors des cas susvisés, la révision du schéma directeur de développement territorial est
rendue possible pour toute réduction des espaces naturels ou agricole, de la qualité des sites et des
paysages

1- ;
2- modification dans la protection contre les risques et les nuisances de toute nature même si
elles ne remettent pas en cause l’économie générale du plan.

Un décret précisera et déterminera les conditions d’application du présent article

Art. 110-Modification du SDCT

Sous réserve des cas où la révision s’impose, la procédure de modification peut être décidée à
l’initiative du wali en concertation avec l’assemblée populaire de wilaya.

La modification du schéma directeur de cohésion territorialene doit pas porter atteinte à son
économie générale.

La durée de modification du schéma ne doit pas dépasser6 mois à compter de sa mise en révision
par l’instance délibérante de la wilaya.

Plusieurs modifications peuvent être envisagées portant à la marge sur le programme ou la


destination générale des sols.

Le projet de modification est adressé par le wali à l’assemblée populaire de wilaya, aux communes et
aux personnes publiques associées et consultés mentionnées à l’article 75. Les personnes publiques
associées et consultées ont un mois pour émettre leurs avis et observations sur le projet de
modification avant l'ouverture de l'enquête publique d’une durée de 45 jours.

A l'issue de l'enquête publique, le projet de plan directeur de cohésion territoriale est susceptible de
modification pour tenir compte des avis et des observations du public, du rapport du commissaire-
enquêteur, des personnes publiques associées et consultées et des associations.

A l’issue des modifications apportées par les services de la wilaya, le wali notifie le projet du schéma
directeur à l’assemblée populaire de wilaya pour avis et approbation.

Le plan ainsi modifié et approuvé par l'organe délibérant de l’assemblée populaire de wilaya, est
arrêté par le wali et publié. Il n’est rendu exécutoire qu’à l’issue d’un délai de deux mois à partir de la
date de publication du plan d’urbanisme communal, permettant d’exercer le droit de recours des
tiers.

Dans les casde rectifications d’erreurs matérielles, celles-ci sont simplement portées à la
connaissance du wali qui ordonne la mise en œuvre de ces rectifications. Elles sont ensuite
entérinées par l’assemblée populaire de wilaya et publiées par arrêté du Wali.

Un décret précisera et déterminera les conditions d’application du présent article.

Art.111-Mise en compatibilité du SDCT

69
Lorsqu'un schéma directeur de cohésion territoriale doit être rendu compatible avec un ou plusieurs
des documents, schémas, plans et projets prévus par les autres lois et règlements en vigueur, visés
aux articles 16 et 17, le wali le notifie au président de l’assemblée populaire de wilaya et aux
services déconcentrés de l’Etat chargés de l’urbanisme et de la conduite technique de la mise en
compatibilité. Il leur adresse un dossier les avisant des motifs et de la nécessite de la mise en
compatibilité avec les modifications nécessaires qu’il y’a lieu d’apporter.
Le projet de mise en compatibilité est conjointement examiné par l’Etat, l’assemblée populaire de
wilaya, les communes et les personnes publics associées. Celles-ci ont deux mois pour émettre leur
avis et leurs observations.
Il est ensuite soumis à une enquête publique d’une durée de 45 jours.

A l'issue de l'enquête publique, le projet de mise en compatibilité est susceptible de modification


pour tenir compte des avis et des observations du public, du rapport du commissaire-enquêteur, des
personnes publiques associées et consultées et des associations.

A l’issue des modifications apportées par les services de la wilaya, le wali notifie le projet du schéma
directeur à l’assemblée populaire de wilaya pour avis et approbation.

Le plan ainsi modifié et approuvé par l'organe délibérant de l’assemblée populaire de wilaya, est
arrêté par le wali et publié. Il n’est rendu exécutoire qu’à l’issue d’un délai de deux mois à partir de la
date de publication du plan d’urbanisme communal, permettant d’exercer le droit de recours des
tiers.

Les conditions d'application du présent chapitre sont définies, en tant que de besoin, par décret.

Art 112 -Evaluation du SDCT

L’assemblée populaire de wilaya procède à une évaluation, tous les deux ans,du schéma directeur de
cohésion territoriale, sous l’égide du Wali. Elle est assistée par les services déconcentrés de l’Etat en
charge de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de la ville et de l’environnement. Celle-ci
porte sur les résultats de l’application du schéma directeur de cohésion territoriale, notamment
l’atteinte de ses objectifs quantitatifs et qualitatif dans le respect du volet des enjeux, des
orientations et des objectifs d’urbanisme et d’aménagement ainsi que du projet territorial de
développement durable, des dispositions de l’article 2 à 6, 11, 12 et 73, sa bonne gouvernance.

L’assemblée populaire de wilayadélibère sur l’évaluation ainsi réalisé et sur l’opportunité de modifier
ou de réviser le schéma après avis conforme du wali.

Un décret précisera et déterminera les conditions d’application du présent article

SECTION VI
URBANISME PREVISIONNEL ET REGLEMENTAIRE
LE PLAN D’URBANISME COMMUNAL

Chapitre 1
Contenu du Plan d’Urbanisme Communal

70
Art. 113- Contenu du Plan d’Urbanisme Communal

I.-Le plan d'urbanismecommunalou intercommunal est constitué :

1°d’un rapport d’orientations et d’objectifs comprenant


-un diagnostic du territoire,
-une évaluation environnementale et sociale mentionnée à l’article 80, 81 et 116,
-un volet des enjeux, des orientations et des choix d’urbanisme et d’aménagement,
2°d’un projet territorial de développement durables qui s’appuie sur le volet « enjeux,
orientations et choix d’urbanisme et d’aménagement » pour préciser les objectifs, les choix et le
contenu du projet urbain et de territoire et des différents programmes d’actions territoriale et
sectorielles de développement urbain durable ;
3°d’un règlementétablis pour chaque zone définie et d’un plan graphique de zonage du territoire
communal faisant figurer notamment les zones urbaines, à urbaniser à court, moyen et long terme,
les zones agricoles, pastorales, alfatière, de richesse biologiques et minérales, les zones de
protection et de mise en valeur des milieux naturels et forestiers,des sites vulnérables impactés par
les pollutions et les nuisances de toute nature, les risques naturels et technologiques,les zones
spécifiques et les différents périmètres spécifiques institués par les lois et règlements en vigueur
ayant une incidence sur l’urbanisme, l’aménagement et l’utilisation du sol en général, les
emplacements réservés ;
4° des annexes contenant notamment les planset documents graphiques et règlementaires de
chaqueservitude d’utilité publique opposable, les différents périmètres spécifiques institués par les
lois et règlements en vigueur, les emplacements réservés.

Chacun de ces quatre documents doit comprendre des documents graphiques et cartographiques.

La durée de validité du plan local d’urbanisme est de six ans maximum.


Le plan d’urbanisme communal, ou intercommunal est opposable aux tiers.

Art. 114 -Contenu du rapport d’orientations et d’objectifs

Le rapport d’orientations et d’objectifs établit une description et un diagnostic du territoire sur les
plansgéographique, historique, géotechnique, géologique, climatique, démographique, économique,
social, environnemental, urbain et paysager, dans le respect des principes énoncés aux articles 2 à 6
et 73 et sur la base des ressources, des besoins et des prévisions en matière de :

1° démographie et de peuplement,

2°d’habitat,d’équilibreet de mixité sociale,

3°d’emploi et d’activité économique, de transport, de commerces et de services


4°d’aménagement et de développement numérique du territoire et des communications
électroniques,
5°de développement des activités et des équipements culturels, d’éducation, de santé, touristiques,
sportifs et de loisirs,

6°d’aménagement et d’organisation cohérente et économe de l’espace urbain, rural et paysager,

71
7°de qualité des sites et des paysages, de préservation, et de mise en valeur de l’activité agricole et
des potentialités agronomiques, des milieux naturels, de la biodiversité, des écosystèmes, des
continuités écologiques et des ressources naturelles,

8°de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’usage des ressources fossiles, de
performance énergétique, notamment la maîtrise de la consommation des énergies en prônant les
sources renouvelables, la lutte contre le changement climatique tout en développant les mesures
d’adaptation à celui-ci.

9° de protection et de prévention de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique ; la


prévention contre les risques naturels, climatiques, technologiques et miniers prévisibles, la défense
contre les pollutions et les nuisances de toute nature.

10° des ouvrages et des infrastructures de production, de distribution, de transport et d’utilisation


de certaines ressources et équipements notamment en matière d’énergie, d’eau, de mines et
carrières, de télécommunications, de canalisations, d’ouvrages d’art, de routes et voies ferrées, de
plateformes portuaires et aéroportuaires

Art 115 – Rapport d’orientations et d’objectifs


Sur la base du diagnostic global, des objectifs déterminés par le schéma directeur de cohésion
territorial et de l’évolution de la consommation des espaces naturels, agricoles et boisés pour les
besoins urbains sur une période de 10 ans, et en prenant en compte les dynamiques
démographiques, économiques et urbaines, les caractéristiques des formes urbaines, la qualité
architecturale, urbaine et paysagère des sites et des espaces bâtis et non bâtis, le rapport
d’orientations et d’objectifs analyse et évalue les capacités de densification, d’intensification, de
mutation et de renouvellement du tissu urbain existant, permettant ainsi de limiter le recours
systématique à l’étalement urbain et justifie ainsi les objectifs quantitatifs de limitation de la
consommation des espaces naturels, agricoles et boisés. Il peut disposer à cet effet d’un plan
prévisionnel d’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser.

Le rapport d’orientations et d’objectifs s’appuie sur le diagnostic et décrit, analyse et justifie la


cohérence de l'articulation duplan avec les autres documents et instruments d'urbanisme,
d’aménagement et de programmation supracommunaux avec lesquels il doit être compatible ou
conforme dans le respect des articles 16 et 17.

Le rapport d’orientations et d’objectifs identifie et justifie sur la base du diagnostic réalisé et de


l’évaluation environnementale, les problématiques et les enjeux du territoire, définit le volet des
orientations et choix d’urbanisme et d’aménagement, contenant les orientations, les objectifs
d’urbanisme, d’aménagement et de programmes d’actions tels que précisés à l’article 117

Art. 116-Contenu de l’évaluation environnementale et sociale


Le plan d'urbanisme communal doit faire l'objet d'une évaluation environnementale et sociale dans
le respect des dispositions des articles 2 à 6, 73, 80 et 81. Celle-ci s’appuie sur le diagnostic du
rapport d’orientation et d’objectifs prévu à l'article 114 et 115 et conformément et :

1°décrit, inventorie et analyse l'état initial des différentes composantes de l'environnement : les
écosystèmes naturels, agricoles, ruraux et urbains et notamment la faune et la flore, l’eau, l’air, le sol,
le sous-sol, le climat, la biodiversité, les sites et les paysages, la commodité du voisinage, l’hygiène,
la santé, la sécurité et la salubrité publique en vue de leur préservation et de leur mise en valeur. Elle

72
établit les perspectives de leur évolution en exposant, notamment, les caractéristiques des zones
susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du plan ;

2° Analyse et évalue les incidences notables prévisibles directs et indirects, proches et lointaines,
immédiates ou différées, temporaires ou pérennes du projet d’aménagement et de développement
durable du plan d’urbanisme communal ou intercommunal et de sa mise en œuvre, notamment sur
la santé humaine et animale, les territoires et les milieux naturels et agricoles, la biodiversité, les sites
et les paysages,

3° Explique et justifie en tenant compte des objectifs et du contexte territorial du )plan


d’urbanisme communal, les choix retenus pour établir le volet des enjeux, des orientations et des
objectifs ainsi que le projet territorial de développement durables, au regard notamment des
objectifs de protection et de mise en valeur de l'environnement et, les raisons qui justifient le choix
opéré et des solutions de substitution.

3°-bis justifie la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations
d'aménagement.
4° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les
conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement ;

5° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière
dont l'évaluation a été effectuée.

Art. 117-le volet « enjeux, orientations et choix d’urbanisme et d’aménagement »

Le volet, « orientations et choix d’urbanisme et d’aménagement » du rapport d’orientation et


d’objectifs définit :

1°des orientations et des directives concertées, à respecter et à atteindre en matière


d’urbanisme, d’aménagement, d’environnement, d’habitat, d’équipements, de commerces et de
services, de mobilité, de transport et de déplacement, de développement économique et numérique.
Chacune de ces orientations peut disposer d’un schéma graphique spécifique

2° des choix et des préconisations justifiés de programmes d’actions et d’aménagement,


permettant d’établir le projet territorial de développement durable.

I.Lesorientationset les choix en matière d’urbanisme et d’aménagement définissent, sur la base des
besoins résultant du diagnostic global, les projets urbains et les opérations et actions
d’aménagement, de renouvellement urbain, de réhabilitation du bâti et des quartiers anciens ou
dégradés, d’équipements, d’infrastructures, de développement économique et numérique, de
développement culturel, touristique, sportif et de loisirs. Elles déterminent les prévisions de
l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser.

II.Les orientations et les choix en matière d’environnement définissent les projets, les actions et les
opérations de mise en valeur de l’environnement qui concernent la protection et la valorisation du
patrimoine, l’amélioration de la qualité du cadre de vie, des sites et des paysages, la préservation et
la mise en valeur des milieux naturels et agricoles, de la biodiversité et des écosystèmes, des
continuités écologiques, des ressources naturelles et des potentialités agronomiques, le
développement de la performance énergétique et environnementale des bâtiments et des

73
aménagements, la réduction de l’effet de serre et plus généralement la lutte contre le changement
climatique par des mesures d’atténuation et d’adaptation à celui-ci, la protection la prévention de
l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique, la prévention contre les risques naturels et
technologiques prévisibles et les nuisances et pollutions de toute nature.

III.Les orientations et les choix en matière d’habitat de commerces et de services, définissent, au


regard des besoins démographiques et sociaux, les programmes de logements sociaux et privés à
l’échelle des quartiers et des secteurs, la typologie de la taille des logements à prévoir à l’échelle
communale, les services et les commerces à intégrer, les densités, formes urbaines et d’habitat à
développer pour assurer un cadre de vie et un cadre bâti harmonieux, les programmes de
réhabilitation et de résorption de l’insalubrité et de la précarité.

IV. Les orientations et les choix en matière de transports et de déplacements :

1°définissent, au regard des besoins, l’équilibre durable entre mobilité et accessibilité, d’une part, et
protection de l’environnement et de la santé, d’autre part, et notamment :

 l’amélioration et le partage sécurisé et équilibré de la voirie en différents modes de


déplacement et de transport et différentes catégories d’usagers,
 la diminution du trafic automobile,
 le développement des moyens de déplacement et de transport collectifs les moins polluants
et moins consommateurs d’énergie.

2° établissent le choix de l’organisation du stationnement public et privé,

3° définissent les conditions et les modalités d'approvisionnement nécessaires aux activités


commerciales et artisanales, en planifiant l’activité et les services des véhicules de livraisons et
d’approvisionnement en fonction du temps de passage, de leur poids et leurs gabarits afin d’éviter
l’usage anarchique et la congestion des voies et aires de stationnement.

4° définissent les capacités de stationnement existantes et à développer des différents types de


véhicules : motorisés, de type hybrides ou électriques, vélos.

V.Les orientations et les choix en matière de développement économique et numérique

définissent, au regard des besoins, l’équilibre entre emploi, activités et résidences, les actions et les
opérations de développement des zones et des parcs d’activités intégrés dans le paysage urbain et
rural, le développement et l’aménagement des réseaux numériques et électronique sur le territoire.

Art. 118- Le projet territorial de développement durable (PTDD)

Le projet territorial de développement durable précise, organise, dans le respect du volet des enjeux,
des orientations et des choix d’urbanisme et d’aménagement contenues dans le rapport
d’orientations et d’objectifs et, dans le respect des principes des articles 2 à 6 et 73, le projet
urbain et de territoire dans sa globalité, ses options et ses principes d’action, d’aménagement et de
programmation. A ce titre :

1° Il arrête la structuration et le fonctionnement spatial du territoire communal ou intercommunal,

74
2° Il établit le schéma d’urbanisme et d’aménagement durable synthétisant les options et choix
d’urbanisme et d’aménagement retenus dans le volet « enjeux, orientations et choix d’urbanisme
et d’aménagement »,en matière :

a- d’urbanisme, d’habitat, d’aménagement et de renouvellement urbain, de limitation de


l’étalement urbain,
b-de développement de la haute qualité environnementale des aménagements et des
constructions,
c-de mobilité et de déplacement,
d-de développement économique, de commerces et de services, d’aménagement et de
développement numérique du territoire,
e-de développement des activités et des équipements culturels, d’éducation, de formation,
de santé, touristiques, sportifs et de loisirs,
f-de préservation, de pérennité et de mise en valeur des milieux naturels et agricoles, de la
biodiversité et des écosystèmes, de la qualité des sites et des paysages, des ressources naturelles,
g-de réduction de l’effet de serre et plus généralement de la lutte contre le réchauffement
climatique et l’adaptation à celui-ci,
h-de protection et de prévention de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique, de
prévention contre les risques et les nuisances de toute nature.

3°Il détermine des objectifs quantitatifs d’aménagement et de programmation et fixe des objectifs
de limitation de la consommation de l'espace pour contenir l'étalement urbain.

Art. 119: plan de zonage du PUC

Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation
foncière, le règlement du plan d’urbanisme communal délimite les différentes zones de la
commune en :
1- zones urbanisées selon les destinations et les catégories de constructions dominantes à
usage d’habitat, d’activité de commerces, de services et de bureaux ou mixte ou de tout
affectation du sol compatible avec la zone urbaine définie, de type central, selon le niveau de
centralité, péricentral, ou périurbaine,
2- zones urbanisées à caractère spécifique d’équipements, d’activités économiques,
3- zones à urbaniser, nécessitant un projet urbain et l’équipement de la zone
4- zones urbaniséde loisirs, réservés aux sports, aux loisirs et activités culturelles
5- zones agricoles, pastorales, alfatières, de richesse biologique, minérale
6- zones de protection de la nature, des paysages, de la faune, de la flore, des forêts, des
secteurs boisés,
7- zones délimitant les sites vulnérables impactés par les pollutions et les nuisances de toute
nature, les risques naturels et technologiques.

Il fixe les règles applicables à l'intérieur de chacune de ces zones dans lesconditions prévues à
l'article 120 de la présente loi.
Le plan de zonage comprend des documents graphiques et cartographiques porté à une échelle du
1/2000, suffisamment claire et détaillé permettant d’identifier le parcellaire foncier, la délimitation
du zonage règlementaire et le repérage des servitudes d’utilité publique.

Art. 120 -Le règlement du PUC : une modernisation des principes du règlement

75
Le règlement du plan d’urbanisme communal ou intercommunal détermine et précise, pour
chaque zone, en cohérence avec le projet territorial de développement durable et en fonction des
situations et des spécificités locales :

1°L’affectation des sols, en fonction de la nature et des conditions de leurs usages principaux ainsi
que des activités qui peuvent s’y exercer. Il précise également les interdictions d’utilisation du sol et
de construire.

2°la destination, les catégories, la nature et les conditions des constructions qui peuvent s’y
implanter;

3° la part, dans les zones urbaines ou à urbaniser, des programmes de logements dans le respect de
la mixité sociale, de l’intégration et de la diversité de l’offre de transport et de déplacement et de
l’offre commercial et de services de proximité ;

4° des secteurs d’extension de bâtiments existants, de nouvelles constructions limitées, de


changement de destination ou d’installation de camping, de résidence démontable et de mobil-
home, dans les zones naturelles, agricoles ou forestières ou touristiques.

5° des règles relatives aux conditions de desserte, par les voies et réseaux divers, des terrains
susceptibles de recevoir des constructions ou de faire l'objet d'aménagements ;

6° des règles relatives à l’implantation des constructions par rapport aux voies publics et privés,
7°des règles relatives à l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives,
8°des règles relatives à l’implantation des constructions entre elles sur une même parcelle,
9°des règles relatives à l’implantation des constructions par rapport à leur emprise au sol,
10°des règles relatives à l’implantation des constructions par rapport à leur hauteur et gabarit,
11°des règles relatives à l’implantation des constructions par rapport la densité autorisée,
12°des règles relatives à l’aspect extérieur des constructions, l’aménagement de leurs abords, leur
insertion dans le site, permettant ainsi de garantir la qualité urbaine, architecturale et paysagère.

13°des règles et des caractéristiques techniques liées aux constructions, aménagements, travaux,
installations dans les zones urbaines et à urbaniser, en matière d'infrastructures et réseaux
numériques et de communications électroniques.

14° une part minimale de surface non imperméabilisée, aménagée en espace vert, plantations ou
cultivée garantissant le maintien de la biodiversité.

15°des règles minimales de stationnement dans la parcelle ou dans un rayon maximum de 300
mètres pour les véhicules motorisées et les vélos, pour les immeubles à destination d’habitation,
d’équipements, de bureaux, de services et commerces.

Pour chacune des règles ci-dessus, dans toutes les zones du plan d’urbanisme communal, ou
intercommunal et du plan communal d’urbanisme simplifié, le règlement peut édicter des
prescriptions ou des recommandations de qualité et de performance environnementale des
constructions et des aménagements et notamment celles relatives aux procédés constructifs, à la
réduction de l’effet de serre et des nuisances, aux mesures d’atténuation du changement climatique
et l’adaptation à celui-ci, à la performance énergétique des constructions, aménagements, travaux et
installations dans

76
A ce titre, le règlement précise les caractéristiques techniques, les conditions d'implantation, de
hauteur, et de densité des constructions et des installations dans le respect de la préservation et de
la pérennité des milieux naturels et agricole et forestière, de la biodiversité, des continuités
écologique, de la qualité des sites et des paysages, des conditions d’hygiène et de sécurité et de la
protection ainsi que de la prévention contre les risques naturels et technologiques prévisibles, les
nuisances et les pollutions de toute nature ;

Le règlement et ses documents graphiques sont opposables à toute personne publique ou privée,
quels que soient les travaux entrepris, constructions d’immeuble ou d’ouvrages, plantations,
affouillements ou exhaussements des sols, opération d’aménagement, installations classées,
installations divers.

Art. 121 - Le règlement peut définir et déterminer des zones spécifiques qui portent sur :

1°lesentités patrimoniales local d’intérêt architectural, urbain, naturel, écologique et paysager,


minéral et naturel remarquables telles que mentionnées à l’article 82 de la présente loi, à identifier
et à inventorier, nécessitant une préservation et une mise en valeur.

2°les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt public et
général, aux équipements publics, aux espaces verts ainsi qu'aux espaces nécessaires aux continuités
écologiques, à prévoir.
3° Les zones d’aménagement d’ensemble partenarial établies conformément aux articles 144 à 147

4° les lotissements existant, en cours de réalisation ou prévus


Art. 122 – Adaptations mineures
Aucune dérogation aux règles et aux servitudes d’urbanisme définies et contenues dans le plan
d’urbanisme communal n’est autorisée en dehors de quelques adaptations mineures et limitées qui
peuvent s’imposer en raison de la topographie et de la nature des sols, de la configuration des
parcelles, des caractéristiques paysagères et de formes urbaines existantes dans le voisinage proche
et lointain.

Le permis de construire peut être accordé par dérogation, à une ou plusieurs règles du plan
d'urbanisme communal ou intercommunal pour permettre :
 la reconstruction partielle ou totale de bâtiments détruits ou endommagés à la suite d'une
catastrophe naturelle ou technologique rendant impossible ou difficile le respect de ces
règles pour assurer la sécurité des personnes et biens;
 La restauration ou la réhabilitation d’immeubles ;
 la reconstruction d'immeubles protégés ou classés au titre des monuments historiques ou de
leur intérêt architectural, urbain et paysager.
 des travaux d’’adaptation d’immeubles existants pour les rendre accessibles à des personnes
handicapées.
Art.123 – Annexes du PUC
Les annexes du plan d’urbanisme communal ou intercommunal comprennent, dans le respect de
l’articles 27, les plans graphiques et les documents règlementaires des servitudes d’utilité
publiques suivantes :

1°de voirie,
2°d'hygiène, de salubrité et de sécurité publiques,

77
3°d’embellissement et d'esthétique,
4°d’archéologie,
5°d’utilisation de certaines ressources et équipements,
- les schémas des réseaux d’eau, d’assainissement, des systèmes d’élimination des déchets,
existants et programmés, des zones de captage et de stockage de l’eau destinée à la
consommation, les stations d’épuration, les usines de traitement des déchets.
- Les schémas de réseaux de transports et de distribution de l’énergie ainsi que leurs zones
d’exploitation, de stockage et leur périmètre de protection.
- les zones agricoles et forestières protégées,
6°de réserves naturels et de parcs nationaux et régionaux,
7°de monuments historique, de patrimoines, de sites et des paysages,
- l’inventaires des sites, milieux naturels, monuments et patrimoines historiques, culturels,
paysagers, architectural et urbain classés et protégés, ou simplement identifié dans le cadre
du PUC en tant qu’élément du patrimoine d’intérêt local à préserver et leurs localisations
précises,

8°de la défense nationale


9° de sécurité des activités à risque et notamment l’inventaire des installations classées pour la
protection de l’environnement, leurs définitions, leurs règles et leurs localisations précises,
10°de bruit et notamment les schémas, plans et prescriptions d’isolement acoustique des
infrastructures terrestres, ferroviaires et aériennes, les plans d’exposition au bruit des aérodromes,
11°de protection et de prévention des risques et notamment les schémas, prescriptions et
dispositions d’un plan de prévention des risques naturels, technologiques ou minier,
12° de non-aedificandi instaurée par la loi 02-02 du 05 février 2002 relative à la protection et à la
valorisation du littoral et le décret exécutif 07- 206 du 30 juin 2007 fixant les conditions et les
modalités de construction et d’occupation du sol sur la bande littorale, de l’occupation des parties
naturelles bordant les plages et de l’extension de la zone objet de non-aedificandi.

L’ensemble de ces servitudes constitue des contraintes techniques limitant l’utilisation et


l’occupation du sol et s’impose à l’urbanisme dans le respect.

Chaque servitude est définie par son intitulé, ses références législatives et règlementaires qui en
constituent le fondement,son plan cartographique, la référence de l’acte qui l’a institué sur le
territoire communal couvert par le PUC, le service gestionnaire de la servitude.

Figurent également en annexe du plan d’urbanisme communal, les périmètres en cours des zones
d’aménagement d’ensemble partenarial et les périmètres de lotissement, les périmètres
spécifiques et les emplacements réservés définis à l’article --- de la présente loi.

Chapitre 2
Procédure d’élaboration des PUC

Art. 124 - Elaboration du PUC


Le plan d’urbanisme communal est élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de l’assemble
populaire communal en association étroite avec le wali et porte sur le territoire communal. Dans le

78
cas d’un plan d’urbanisme intercommunal, l’initiative de l’élaboration revient au groupement de
communes constitué, dans le cadre de la coopération inter-collectivités.

Les services déconcentrés, habilitésde l'Etat sont associés d’office à l'élaboration du projet de plan
d’urbanisme communal ou intercommunal.

Dès la délibération communale ou intercommunale prescrivant l’élaboration du plan d’urbanisme


communal ou intercommunal, le wali notifie au président de l’assemblée communale ou au
président du conseil populaireet aux services déconcentrés de l’Etatle porter à connaissance défini à
l’article 74 de la présente loi.

Les services de la wilaya en charge de l’urbanisme, l’agence nationale de l’urbanisme apportent leurs
concours pour la réalisation et la gestion de l’élaboration, la modification ou la révision, du plan
d’urbanismecommunal ou du plan d’urbanismeintercommunal, du plan communal d’urbanisme
simplifié, dans les conditions définies par la législation et la règlementation en vigueur.

La commune ou le groupement de communes, les services déconcentrés de l’Etat associés, l’agence


nationale d’urbanisme peuvent se faire assister d’un bureau d’études ou société d’ingénierie privé,
agréé ou d’un cabinet d’architecture et d’urbanisme qualifié en développement urbain, en
urbanisme, aménagement du territoire, environnement, dans les conditions définies par la législation
et la règlementation en vigueur.

Le président de l’assemblée populaire de wilaya, les walis et les présidents des assemblées
populaires de wilaya voisins, les présidents des assemblées populaires communales des communes
voisines sont consultés, au cours de l'élaboration du schéma.

Le président de l’assemblée populaire communale ou du conseil populaire et le walipeuvent


recueillir l'avis de tout organisme ou association agréé qui a compétence en matière d'habitat,
d'urbanisme, de déplacements, d'aménagement ou d'environnement.
La délibération de l’assemblée populaire communale ou du conseil populaire qui prescrit
l’élaboration du plan d’urbanisme communal ou intercommunalprécise les orientations et les
objectifs retenus assignés à celui-ci, dresse la liste des personnes publiques associées et consultées.
La délibération est adressée au wali, ainsi qu’à l’ensemble des personnes publiques associées.

Un décret exécutif précisera les modalités d'application de cet article

Art. 125 - Débat sur les enjeux et les orientations du Projet Territorial de Développement
Durable

Un débat a lieu au sein de l'organe délibérant de l’assemblée populaire communal ou du conseil


populaire sur le « volet enjeux, orientations, objectifs » et le« projet territorial de développement
durable »avant l’arrêt du projet de plan d’urbanisme communal ou intercommunal.

Art 126 -Arrêt du PUC


En l’absence d’un schéma directeur de cohésion territoriale et avant l’arrêt du projet de plan
d’urbanisme communal ou intercommunal, celui-ci est adressé au ministère chargé de l’agriculture
afin de requérir son avis et son choix porté sur une parmi trois options de classement des terres
agricoles en zone à urbaniser proposées, tels que visé aux articles 69 à 71 relatifs aux terres agricole
et leur classement en zone à urbaniser.

79
Sans préjudice des dispositions de la loi 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière et
de la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, et notamment ses article 13 à 15 et 21 à
22, après avis du ministère chargé de l’agriculture statuant sur une des trois options de classement
en zone d’urbanisation future proposée, un décret pris au conseil des ministres validera et entérinera
la proposition de déclassement des terres agricoles concernées.

Le projet de schéma est ensuite arrêté par délibération de l’assemblée populaire communale ou du
conseil populaire, puis transmis pour avis, aux personnes publiques associées mentionnées à
l’article 75.

A défaut d’accord ou en cas d’avis défavorable du ministère chargé de l’agriculture sur les
propositions de classement en zone d’urbanisation future, le conseil des ministres désignera un
comité restreint composé des ministres de l’agriculture, de l’urbanisme, de l’environnement et de
l’aménagement du territoire qui rendra son avis dans un délai de deux mois.
Le comité restreint arbitrera sur l’une des trois options proposées de classement en zone
d’urbanisation future. Il pourra en proposer une autre option alternative, sur le fondement de
l’expertise agricole, urbaine, environnementale, d’aménagement du territoire, technique, scientifique
et politique du projet de schéma directeur de cohésion territoriale, Le conseil des ministres
entérinera la proposition retenue par le comité restreint.

Les associations ayant compétence en matière d'habitat, d'urbanisme, de déplacements,


d'aménagement ou d'environnement sont consultées, sur le projet de plan.

Le wali et les personnes publiques associées ont un délai de deux mois pour rendre un avis chacun
dans son domaine de compétences; à défaut, ces avis sont réputés favorables.

Un décret exécutif précisera les modalités d'application de cet article

Art. 127 - enquête publique


Le projet de pland’urbanisme communal ou intercommunal, avec les avis des personnes publiques
associées et consultées, des associations et des citoyens, est soumis à enquête publique de 45 jours
par le président de l'assemblée populaire communale.

Art. 128 – phase d’Approbation du PUC


A l'issue de l'enquête publique, le projet de plan d’urbanisme communal ou intercommunal, est
susceptible de modifications pour tenir compte des avis et des observations du public, du rapport du
commissaire-enquêteur,des personnes publiques associées et consultées et des associations.

Il est ensuite adressé au wali qui à deux mois pour émettre son avis avant d’être approuvé par
délibération de l’assemblée populaire communal ou du conseil populaire. Celle-ci est notifiée au wali
qui arrête son approbation et sa publication.

Si dans ce délai le wali notifie au président de l’assemblée populaire communale ou du conseil


populaire les modifications motivées à apporter au plan d’urbanisme communal, la commune
procède à sa modification pour tenir compte des avis du wali, avant de délibérer sur l’approbation
du projet de plan d’urbanisme communal modifié.

80
Le plan ainsi modifié, arrêté par le wali et publié, n’est rendu exécutoire qu’à l’issue d’un délai de
deux mois à partir de la date de publication du plan d’urbanisme communal ou intercommunal,
permettant d’exercer le droit de recours des tiers.

Les observations du wali peuvent concerner notamment les dispositions du plan d’urbanisme
communal ou intercommunal qui portent atteinte aux principes énoncés aux articles 2 à 6 et 73 de la
présente loi ou lorsqu’elles ne sont pas compatibles avec les orientations d'aménagement et de
développement du territoire contenues dans le schéma national d’aménagement du territoire,le
schéma d'aménagement des espaces et de programmation territoriale (SEPT),le plan
d’aménagement du territoire de wilaya, le schéma directeur d’aménagement des aires
métropolitaines, le schéma directeur de cohésion territoriale,avec les dispositions législatives et
règlementaires particulières aux zones de montagnesetdu littoral,ainsiqu’avec les dispositions
législatives et règlementaires des lois en vigueur sur le territoire national.

La durée d’élaboration d’un plan d’urbanisme communal ou intercommunal est de douze mois au
maximum, entre la délibération prescrivant son élaboration et la délibération qui l’approuve.

Un décret exécutif précisera les modalités d'application de cet article

Art. 129- Révision et modification


Le plan d’urbanisme communal ou intercommunal est révisé ou modifié par l'organe délibérant de
l’assemblée populaire communale ou du conseil populaire. A ce titre, l’assemblée populaire
communale ou le conseil populaire procède au préalableà une évaluation des résultats du plan
d’urbanisme communal telle que précisé à l’article 134 ci-dessous.

Dans le cas d’une révision ou d’une modification, celle-ci est menée dans les mêmes conditions et
formes que son élaboration prévue aux articles 124 à 128.

Dans le cas d’une modification du plan d’urbanisme communal ou intercommunal, celle-ci ne doit
pas porter atteinte à son économie générale.

La durée de modification du plan d’urbanisme communal ou intercommunal ne doit pas dépasser 6


mois à compter de sa mise en révision par l’instance délibérante de la wilaya.

Un décret exécutif précisera les modalités d'application de cet article

Art. 130- Révision


La révision du plan d’urbanisme communal ou intercommunal est rendu possible lorsqu’une des
conditions suivantes est remplie remettant en cause l’économie générale du plan
1- Un changement fondamental dans le volet des enjeux, des orientations et des objectifs
contenus dans le rapport d’orientations et d’objectifs qui remettent en question l’économie
générale duplan d’urbanisme communal ou intercommunal ;
2- Un changement fondamental dans les objectifs assignés au projet territorial de
développement durable modifiant de façon substantielle l’économie générale du plan
d’urbanisme communal ou intercommunal;
3- Si les projets urbains inscrits dans le projet territorial de développement durable n’ont été
réalisé qu’à 50% du volume des constructions projetés pour son achèvement ;

81
4- Un changement dans la politique de l’habitat induisant une forte augmentation ou une
diminution de l’offre de nouveaux logements ;
5- Une modificationsubstantielle dans le zonage etl’affectation des solsmodifiant de façon
substantielle l’économie générale du plan d’urbanisme communal ou intercommunal ;

De, plus, en dehors des cas susvisés, la révision du plan est obligatoire :
1-pour toute réduction des espaces naturels ou agricole de la qualité des sites et des paysages
2-pour toute réduction de protection contre les risques naturels et technologiques, les pollutions et
les nuisances de toute nature.
3-lorsque les effets et les conséquences des risques naturels et technologiques se manifestent par la
détérioration du cadre bâti et des milieux naturels, la dégradation et la transformation des sols et du
relief,
4- pour toute création d’un projet d’intérêt public ou général de niveau national ou local

Entre deux révisions du plan d’urbanisme communal, des modifications peuvent être décidées.

Un décret exécutif précisera les modalités d'application de cet article

Art. 131-Modification
Sous réserve des cas où la révision s’impose, la procédure de modification peut être décidée à
l’initiative de l’assemblée populaire communale ou du conseil populaire.
La procédure de modification est menée dans les mêmes conditions que son élaboration prévue aux
articles 124 à 128.

Dans les cas de rectifications d’erreurs matérielles, celles-ci sont simplement portées à la
connaissance du président de l’assemblée populaire communal ou du conseil populaire et du wali
qui ordonnent la mise en œuvre de ces rectifications. Elles sont ensuite entérinées par l’assemblée
populaire communale et publiées.

Un décret exécutif précisera les modalités d'application de cet article

Art. 132 -Mise en compatibilité


Lorsqu'un plan d’urbanisme communal ou intercommunal doit être rendu compatible avec un ou
plusieurs des instruments, documents, schémas, plans et projets prévues par les autres lois et
règlements en vigueur,lewalilenotifie au président de l’assemblée populaire communale. Il lui
adresse un dossier l’avisant des motifs et de la nécessite de la mise en compatibilité avec les
modifications nécessaires qu’il y’a lieu d’apporter. L’assemblée populaire communale ou le conseil
populaire a trois mois pour engager la procédure de mise en compatibilité duplan d’urbanisme
communal ou intercommunal. L’Etat y est associé.

Le projet de mise en compatibilité est conjointement examiné par l’Etat, l’assemblée populaire
communale ou le conseil populaire et les personnes publics associées. Celles-ci ont deux mois pour
émettre leur avis et leurs observations. Il est ensuite soumis à une enquête publique d’une durée de
45 jours.

A l'issue de l'enquête publique, le projet de plan directeur de cohésion territoriale est susceptible de
modification pour tenir compte des avis et des observations du public, du rapport du commissaire-
enquêteur, des personnes publiques associées et consultées et des associations.

82
A l’issue des modifications apportées au plan d’urbanisme communal ou intercommunal, il est
transmis au wali qui a un mois pour rendre son avis motivé.Le wali notifie ses observations et son
avis au président de l’assemblée communal. La commune ou le groupement de communes procède
à la modification du plan d’urbanismecommunal ou intercommunalpour tenir compte des avis du
wali, avant de délibérer sur son. La délibération communale ou intercommunaleest notifiée au wali
qui arrête son approbation et sa publication.

Le plan ainsi modifié par l'organe délibérant de l’assemblée populaire communale ou du conseil
populaire, est arrêté par le wali et publié. Il n’est rendu exécutoire qu’à l’issue d’un délai de deux
mois à partir de la date de publication du plan d’urbanisme communal ou intercommunale,
permettant d’exercer le droit de recours des tiers.

Art. 133- Mise à jour


La mise à jour du plan d'urbanismecommunal ou intercommunalest rendue nécessaire pour le
mettre en conformité avec les servitudes d’utilité publiques.

Le Wali porte à la connaissance du président de l’assemble populaire communal ou du conseil


populaire la nécessité de procéder à lamise à jour du plan d’urbanismecommunal ou intercommunal.
La mise à jour est ensuite constatée par arrêté du maire ou du président du groupement de
communes.

La mise à jour consiste à intégrer la nouvelle servitude d’utilité publique dans le rapport de
présentation, le règlement d’urbanisme et ses plans de zonage règlementaires et spécifiques.

Si la mise à jour n’a pas été réalisée dans le délai de trois mois suivant le porter à connaissance du
wali adressée à la commune, celui-ci procède d'office par arrêté.

Les arrêtés mentionnés aux deux alinéas précédents sont affichés pendant un mois en mairie.

Les conditions d'application du présent chapitre sont définies, en tant que de besoin, par décret
exécutif.

Art. 134- Evaluation du PUC


Chaque année, la commune ou le groupement de communes procèdeà une évaluation portant sur
les résultats de l’application du plan d’urbanisme communal ou intercommunal, notamment
l’atteinte de ses objectifs quantitatifs et qualitatif dans le respect du volet des enjeux, des
orientations et des objectifs d’urbanisme et d’aménagement, du projet territorial de développement
durable sa bonne gouvernance etdes dispositions des articles 2 à 6 et 73

La commune ou le groupement de communes délibère sur l’évaluation ainsi réalisé et sur


l’opportunité de modifier ou de réviser le plan.

83
SECTION VII
PLAN COMMUNAL D’URBANISME SIMPLIFIE

Art. 135 – le PCUS


A défaut d’un plan d’urbanisme communal, les communes rurales en association avec l’Etat, peuvent
élaborer un plan communal d’urbanisme simplifié qui définit les conditions d’application des
règles générales d’urbanisme.

Art. 136 – contenu du PCUS


Le plan communal d’urbanisme simplifié est constitué des mêmes documents que le plan communal
d’urbanisme. Il comprend

1°-un rapport simplifié d’orientations et d’objectifs,


2°-une évaluation environnementale et sociale,
3°-un règlement pour chaque zone définie et un plan de zonage faisant figurer les zones urbaines, à
urbaniser, agricole et naturelle,les différents périmètres spécifiques institués par les lois et
règlements en vigueur ayant une incidence sur l’urbanisme, l’aménagement et l’utilisation du sol en
général, les emplacements réservés, les servitudes d’utilité publique,
4°-des annexes, faisant figurer notamment les plans et documents graphiques et règlementaires de
chaque servitude d’utilité publique, les différents périmètres spécifiques institués par les lois et
règlements en vigueur, les emplacements réservés.

Leurs contenus sont simplifiés et adaptés au contexte rural des petites agglomérations
communales concernées.

Sans préjudice des dispositions de la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière,
le plan communal d’urbanisme simplifié et son plan de zonage déterminent les zones urbaines
comprenant les parties actuellement urbanisées de la commune, des zones à urbaniser très limitées,
en continuité des parties urbanisées de la commune ou à l’intérieur de celles-ci,et celles où toute
urbanisation est interdite dans le respect des articles 2 à 6, 73 et les zones agricoles, naturelles,
vulnérables soumises aux risques, les monuments, les sites et les paysages d’intérêt historique,
culturel, touristique à protéger

Chacun de ces quatre documents doit comprendre des documents graphiques et cartographiques.

Le plan communal d’urbanisme simplifié est opposable aux tiers. Sa durée de validité est de six
ansmaximum.

Art. 137 – Procédure du PCUS


La procédure d’élaboration, de révision, de modification ou de mise à jour du plan communal
d’urbanisme simplifié obéit aux mêmes règles de procédure que celle relative au plan d’urbanisme
communal prévues aux articles 124 à 128 de la présente loi.

84
SECTION VIII
URBANISME ET AMENAGEMENT OPERATIONNEL
Chapitre 1
Définition de l’aménagement et du champ de compétence

Art. 138 - Définition de l’aménagement


L’aménagement est une prérogative des pouvoirs publics, qui consiste, dans le cadre de leurs
compétences et de leurs attributions à conduire et mettre en œuvre de façon harmonieuse et
coordonnée des opérations ou actions d’aménagement définies à l’article 139 ci-dessous ou
permettre à toute initiative privée de le faire en leur nom et pour leur compte.

Art. 139– Opération ou action d’aménagement d’ensemble


Une opération ou action d’aménagement se définit par la volonté publique d’un aménagement
d’ensemble substantiel inscrit dans les orientations d’aménagement du projet territorial de
développement durable du plan d’urbanisme communal ou d’une zone d’aménagement d’ensemble
partenariale ou d’un lotissement. Elle vise à mettre en œuvre et réaliser un ou plusieurs projets
urbains ayant un ou plusieurs des objectifs suivants :

1° le renouvellement urbain, l’offre de nouveaux logements, l’amélioration et la réhabilitation du


parc de logements existant, la revitalisation et la restructuration des noyaux, centres urbain et
quartiers, avec pour objectif, l’intégration et l’harmonie dans la composition des formes urbaines,la
mise à niveau et la qualité des services urbains, l’équilibre social de l’habitat, la diversité, l’équilibre et
l’intégration des fonctions urbaines, l’offre d’équipements publics ou collectifs, de commerces et de
services de proximité.
2° la création ex-nihilo ou par transformation de l’existant de nouvelles entités urbaines et quartiers
durables, dans le cadre d’une gestion économe des espaces, limitant l’étalement urbain et
optimisant les mobilités et d’une utilisation rationnelle, durableet raisonnée des ressources.
3° le développement des activités économiques, commerciales, touristiques, sportives et de loisirs,
des équipements collectifs.
4° la mise en valeur des milieux naturels, des sites d’intérêt urbain, architectural, patrimonial, culturel,
historique et paysager

Art. 140 - Opération d’aménagement d’ensemble, (ancrage maîtrise d’ouvrage public)


Conformément à l’article 138 du présent chapitre, l’Etat, les collectivités locales et les établissements
publics d’aménagement, conduisent, dans le cadre de leurs compétences respectives, des opération
ou actions d’aménagement d’ensemble ayant pour objectif de réaliser ou faire réaliser en leur
nom et pour leur compte, par un aménageurprivé ou public, la maîtrise foncière, l’aménagement,
l’équipement et la viabilisation des terrains, avant de procéder par la suite à leur cession à des
opérateurs immobiliers et des constructeurs publics ou privés pour réaliser le projet urbain défini et
son programme immobilier.

Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par décret.

85
Chapitre 2
Des études préalables à la conduite de l’aménagement

Art. 141 – Etudes Préalable


Toute opération ou action d’aménagement telle que définie au précédent article est soumise au
préalable à

1° une étude de faisabilité du projet urbain visée à l’article 142,


2° une évaluation environnementale et sociale visée à l’article 143
3° une étude préalable de sécurité publique visée aux articles 154 à 157
4° une étude de faisabilité sur la maîtrise de l’énergie visée à l’article 186
3° une concertation préalable avec le public réalisée visées aux articles 32 à 36

Toute opération ou action d’aménagement d’ensemble peut être conduite et réalisée selon une
procédure d’établissement d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial ou de
lotissement ou de permis de construire un « ensemble immobilier groupé »

Art. 142 – Etude de faisabilité du projet urbain


L’étude de faisabilité du projet urbain comporte :

1° une description générale du projet, sa localisation, son périmètre, les orientations et les objectifs
poursuivis conformément au volet des orientations et des objectifs du Plan d’urbanisme communal
2° un avant-projet sommaire architectural, urbain et paysager, avec les unités foncières impactées, sa
conformité aux règles du plan d’urbanisme communal ou intercommunal en vigueur, ses
aménagements,
3° une analyse des incidences démographiques, sociales, économiques, environnementales et leurs
impacts sur les transports, la mobilité et le stationnement, l’utilisation et la desserte par les
équipements publics, collectifs et les services urbains existant ou à projeter, la prise en compte des
recommandation et des préconisations de l’étude préalable de sécurité publique, de l’évaluation
environnementale et sociale, de l’étude de faisabilité relative à la maîtrise de l’énergie et notamment
le potentiel de développement des énergies renouvelables et de récupération,
4° un bilan financier prévisionnel de l’opération d’aménagement d’ensemble

Art. 143 -Contenu de l’évaluation environnementale et sociale


Une zone d’aménagement d’ensemble partenarial doit faire l'objet, au préalable de son
établissement, d'une évaluation environnementale et sociale conformément aux dispositions de
l’article 80 et 81. Celle-ci :
1° s’appuie sur une description générale du projet, sa localisation, son périmètre, les orientations et
les objectifs poursuivis conformément au volet des orientations et des objectifs du Plan d’urbanisme
communal, un avant-projet sommaire architectural, urbain et paysager, ses aménagements, ses
incidences démographiques, sociales et économiques. Elle décrit l'articulation du projet urbain avec
les autres documents et instruments d'urbanisme, d’aménagement et de programmation avec
lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en considération ;
2° Analyse l'état initial de l'environnement et les perspectives de son évolution en exposant,
notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la
mise en œuvre du de la zone d’aménagement d’ensemble partenarial ;
3° Analyse les incidences notables prévisibles directs, indirects, immédiates ou différées, temporaires
ou pérennes de la mise en œuvre du projet urbain sur l'environnement et notamment sur la santé

86
humaine et animale, les territoires et les milieux naturels et agricoles, la biodiversité, les sites et les
paysages,
4° Explique les choix retenus, au regard notamment des objectifs de protection et de mise en valeur
de l'environnement et, les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution
tenant compte des objectifs et du contexte territorial du projet.
5° justifie la délimitation du projet de zone d’aménagement d’ensemble partenarial, des règles qui y
sont applicables et des orientations d'aménagement.
6° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les
conséquences dommageables de la mise en œuvre du projet urbain et de la zone d’aménagement
d’ensemble partenarial sur l'environnement ;
7° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière
dont l'évaluation a été effectuée.

Chapitre 3
Etablissement de la Zone d’aménagement d’ensemble partenarial

Art. 144 - Etablissement d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial (ZAEP)


Afin de conduire et de mettre en œuvre une opération d’aménagement d’ensemble, l’Etat, les
collectivités territoriales et leurs établissements publics peuvent établir des zones d’aménagement
d’ensemble partenariale, en leur nom et pour leur compte ou pour le compte d’un maître
d’ouvrage public ou privé, afin de réaliser ou faire réaliser par un aménageur la maîtrise foncière,
l’aménagement, l’équipement et la viabilisation desdites zones avant de procéder par la suite à la
cession des terrains ainsi viabilisés, équipés en infrastructures et aménagés à des opérateurs et des
constructeurs publics ou privés pour réaliser le projet urbain et son programme immobilier.

Art. 145 - Phase d’établissement : Procédure, dossier d’établissement de la ZAEP


L’établissement d’une « zone d’aménagement d’ensemble partenarial » est approuvé par
délibération de l’assemblée populaire communale ou du conseil populaire du groupement de
communes compétent ou par arrêté du wali si c’est l’Etat qui en a pris l’initiative. Elle est
conditionnée par la présentation d’un dossier comprenant :
1° une étude de faisabilité visée à l’article 142
2° une évaluation environnementale visée à l’article 143
3° une étude de sécurité publique visée aux articles 154 à 157
4° une étude de faisabilité sur la maîtrise de l’énergie visée à l’article 186
5° un bilan de la concertation préalable visée aux articles 32 à 36
6° le programme de la zone d’aménagement partenarial (ZAEP) et son bilan prévisionnel.

Dans le cas de l’établissement de la zone d’aménagement d’ensemble partenarial par la commune


ou un groupement de commune, le dossier visé au présent article est soumis à l’avis du wali avant
d’être approuvé par délibération de l’assemble populaire communale délibérante ou du conseil
populaire du groupements de communes.
Les modalités d’application de cet article seront précisées, par voie de décret.

Art. 146 - Procédure phase d’établissement par l’Etat


Lorsqu’un projet d’établissement d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial est à l’initiative
de l’état ou d’un de ses établissements publics compétents, le wali communique pour avis le projet
en question aux assemblées communales ou au conseil populaire du groupement de communes
impactées par le périmètre de zone avant de décider par arrêté de son établissement création.

87
Les communes concernées par la zone d’aménagement d’ensemble partenarial établie par l’Etat ou
un de ses établissements publics compétents sont associés à toutes ses phases de mise en œuvre et
de réalisation.

Art. 147 -Effet de l’établissement d’une ZAEP


L’établissement d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial ouvre droit à l’expropriation
immobilière pour cause d’utilité publique prévue par la législation en vigueur, au bénéfice de
l’autorité publique compétente qui a pris l’initiative de l’établissement de ladite zone
Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par voie de décret

Les modalités d’application de cet article seront précisées, par voie de décret

Art. 148 - Phase de Mise en œuvre de la ZAEP


Afin de faciliter la mise en œuvre des aménagements programmés, l’autorité publique compétente
procède à l’élaboration d’un dossier comprenant :

1° un plan et un programme d’aménagement d’ensemble du périmètre de la zone avec ses lots


soumis au régime juridique du plan d’urbanisme communal, compatible avec le programme
présenté lors de la phase de concertation,
2°un bilan foncier, immobilier et financier prévisionnel détaillé de l’opération d’aménagement,
échelonnée dans le temps.
3° un cahier des charges détaillé et par phase de l’opération échelonnée dans le temps, fixant, par
lot, le nombre de mètre carré de plancher à construire, les prescriptions architecturales, techniques,
urbanistiques, paysagères et de haute qualité environnemental.

Le plan et le programme d’aménagement doivent respecter l’économie générale de la zone


d’aménagement d’ensemble partenarial créée et vérifier sa compatibilité avec ladite zone.

Dans le cas de la mise en œuvre de la zone d’aménagement d’ensemble partenarial par la commune
ou un groupement de commune, le dossier visé au présent article est soumis à l’avis du wali avant
d’être approuvé par délibération de l’assemble populaire communale délibérante ou du conseil
populaire du groupements de communes.

Les modalités d’application de cet article seront précisées, par voie de décret

Chapitre 4
Réalisation de la ZAEP

Art. 149- Mode de réalisation de la ZAEP – (ancrage délégation Maîtrise d’ouvrage)


Une fois la zone d’aménagement d’ensemble partenarial établie, et afin d’élaborer le plan et le
programme d’aménagement ainsi que de mettre en œuvre et réaliser ou faire réaliser le programme
d’aménagement, d’équipement et de construction de ladite zone, l’autorité publique compétente qui
a pris l’initiative de son établissement décide, soit de mettre en œuvre et de réaliser directement en
régie l’opération d’aménagement, soit de confier à une personne publique ou privée, y ayant
vocation, ladite réalisation dans les conditions prévues par le code des marchés publics.

Les modalités d’application de cet article seront précisées, par voie de décret

88
Art 150- Convention d’aménagement
Une convention d’aménagement est établie entre l’autorité publique compétente et l’autorité
publique ou privée retenu, en charge de la réalisation du programme d’aménagement,
d’équipement et de construction de la zone d’aménagement d’ensemble partenarial. Celle-ci fixe
1° l’objet du contrat et les conditions techniques, administratives et financières de la réalisation de
l’opération d’aménagement,
2° la responsabilité du mandataire pour garantir et assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux et
équipements concourant à l’opération d’aménagement, à la conduite et la réalisation des études et
de toute mission nécessaires à l’exécution de l’opération,
3° les conditions et les modalités de suivi et de contrôle techniques, administratifs et financiers de
l’exécution des travaux jusqu’à leur réception, exercées par l’autorité publique compétente,
4° la possibilité, assortie de conditions, offerte au mandataire de contracter et de conclure des
marchés nécessaires à l’exécution de la convention au nom et pour le compte de l’autorité
compétente responsable,
5° la possibilité assortie de conditions de permettre au mandataire de disposer d’un fonds mis à sa
disposition par l’autorité publique compétente avec un échéancier de remboursement des dépenses
engagées par celui-ci.

Toute opération ou action d’aménagement d’ensemble conduite par l’Etat ou une collectivité
territoriale est soumise à la passation d’une convention d’aménagement.

Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par voie de décret

Art 151- Modification


La modification d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial est soumise à l’avis du wali
avant d’être prononcée par délibération de l’autorité publique compétente.
Le dossier de modification comprend les pièces suivantes :
1° un rapport de présentation exposant les motifs et les justifications des modifications apportées et
leurs incidences techniques, urbanistiques, environnementales et financières
2° le plan et programme d’aménagement modifié
3° le planning et le bilan financier modifié

Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par voie de décret

Art. 152 - Suppression de la ZAEP


L’autorité compétente qui est à l’initiative de l’établissement de la zone d’aménagement d’ensemble
partenarial est seule habilitée à procéder à sa modification ou sa suppression.

Art. 153–Suppression de la ZAEP


La suppression d’une zone d’aménagement d’ensemble partenarial est soumise à l’avis du wali avant
d’être prononcée par délibération de l’autorité publique compétente.
Le dossier de suppression comprend les pièces suivantes :
1° un rapport de présentation exposant les motifs et les justifications de la suppression
2° le planning et le bilan financier arrêté à la date présumée de la suppression

Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par voie de décret

89
Chapitre 5
Etude de sécurité publique

Art. 154- Nécessité d’une étude préalable de sécurité publique (EPSP)


Tous projet d'aménagement, de construction et d’équipement collectif d’importance au regard de
son programme, de son site d’implantation et de ses caractéristiques propres est soumis à une étude
préalable de sécurité publique permettant d'appréhender les conséquences sur la protection des
personnes et des biens contre les risques de malveillance, les troubles à l’ordre public, les incivilités,
la délinquance, les menaces et les agressions et les mesures envisagées pour les prévenir

L’étude préalable de sécurité publique peut être conduite par un bureau d’études spécialisé ou par
les services de police ou de gendarmerie.

Un décret précisera les modalités d'application du présent article et notamment :


-la fixation des seuils pour les projets et les programmes d'aménagement, de construction et
d’équipements collectifs
-les possibilités pour le Walide délimiter des secteurs justifiant l'application de seuils inférieurs ;
- de financement desdites études de sécurité

Art. 155 – Conditions d’une étude de sécurité publique


L’étude préalable de sécurité s’impose dans toute agglomération urbaine de plus de 10000
habitants au sens du recensement statistique de la population effectué par l’ONS et concerne :

-toute opération d’aménagement d’ensemble créant plus de 30 000 m² de surface de plancher ainsi
que toute opération de renouvellement urbain
-la création, l’aménagement, la modification ou l’extension d’un établissement recevant du public de
première ou seconde catégorie
-la création, l’aménagement, la modification ou l’extension des équipements scolaires, et
universitaires
-la création, l’aménagement, la modification ou l’extension des équipements commerciaux de type
galerie commerciale, centre commerciale
-la création d’une gare de transport ferroviaire, routier ou maritime

Art. 156 - Caractéristique d’une étude de sécurité publique


L'étude préalable de sécurité publique est composée :
1° d’un diagnostic du territoire :
 qui décrit et évalue les caractéristiques du territoire communal sur le plan urbain, social,
économique, technique en lien avec la sécurité publique.
 Qui présente et analyse le projet et l’opération d’aménagement, de construction ou
d’équipement dans son environnement socio-urbain en mettant en évidence les risques
qu’ils engendrent sur la sécurité publique.
2° d’un ensemble de moyens pour assurer la sécurité publique
 Qui identifie les mesures à mettre en œuvre pour éviter ou réduireles risques encourus, et
portant sur les constructions projetées, leur destination, leur implantation, leur gabarit, leur
voisinage, l’aménagement des abords, l’opportunité d’installer un système de vidéo-
protection,

90
Les mesures proposées ont pour objectifs d’assurer la sécurité publique des personnes en facilitant
les missions et les interventions des forces de l’ordre ainsi que des services de la protection civile et
de secours

Art. 157 – Confidentialité de l’étude de sécurité publique


L'étude de sécurité publique constitue un document non communicable. Les Président de
l’assemblée populaire communale ou le président du conseil populaire s’il s’agit d’un groupement
de communes et de l’assemblée populaire de wilaya peuvent obtenir communication de cette étude
auprès du wali.

SECTION IX
DES ACTES D’URBANISME

Les actes d’urbanisme applicables aux constructions, aménagements,


équipements et démolition

CHAPITRE 1
Dispositions communes aux actes d’urbanisme

Art. 158 - Actes urbanisme, droit des sols


Le droit de construire et d’utiliser le sol est attaché à la propriété du sol. Il s'exerce dans le strict
respect des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'utilisation du sol.
Il est soumis au permis de construire, de lotir, à la déclaration préalable de construction et de travaux
ou de démolir. (ex-Art. 50. Loi 29-90-)

Art. 159- Certificat d’urbanisme


Toute personne physique ou morale intéressée peut, avant d'engager les études, demander un
certificat d'urbanisme qui indique les droits à construire et servitudes affectant le terrain concerné.
(exArt. 51. Loi 90-29)

CHAPITRE 2 :
Du Permis de construire

Art. 160 - Le Permis de Construire


Nonobstant les cas de construction soumises au régime de la déclaration préalable de construction
et de travaux ou exempt de toute formalité de permis de construire et de déclaration préalable de
construction et de travaux, toute construction d’un bâtiment avec ou sans fondation est
conditionnée par l’obtention d’un permis de construire.

Ne sont pas soumises à permis de construire, les constructions couvertes par le secret de défense
nationale, pour lesquelles le maître d'ouvrage doit veiller à leur conformité avec les dispositions
législatives et réglementaires en matière d'urbanisme et de construction. ( ex-Art. 53. –loi 90-29)

Art. 161 - Certificat de conformité


- Le propriétaire ou le maître de l'ouvrage doit signaler au président de l'assemblée populaire
communale, l'achèvement de la construction pour la délivrance d'un certificat de conformité. (ex-
Art. 56. Loi 90-29)

91
Art. 162- Obligation d’un architecte et d’un ingénieur
Les projets de construction soumis à permis de construire doivent être élaborés conjointement par
un architecte et un ingénieur agréés, dans le cadre d'un contrat de gestion de projet.
Le projet architectural comprend des plans et des documents renseignant sur l'implantation des
ouvrages, leur organisation, leur volumétrie, l'expression des façades ainsi que le choix des matériaux
et des couleurs qui mettent en valeur les spécificités locales et civilisationnelles de la société
algérienne.
Les études techniques comprennent notamment le génie civil des structures ainsi que les lots d'état
secondaires.
Les modalités de mise en œuvre des dispositions du présent article sont fixées, par voie
réglementaire".(ex-Art. 55.loi 90-29)

CHAPITRE 3 :
Déclaration Préalable de Construction et de Travaux (DPCT)

Art. 163 - Déclaration Préalable de Construction et de Travaux (DPCT)


Les constructions, aménagements, installations et travaux divers de moindre importance, en raison
de leur dimension, de leur nature et de leur implantation, ne sont pas soumis à l’exigence du permis
de construire. Il nécessiteune déclaration préalable de construction et de travaux.

Un décret précisera et arrêtera la liste des constructions, aménagements, installations et travaux


soumis à la déclaration préalable de construction et de travaux.

CHAPITRE4 :
Permis de lotir

Art. L 164- définition Permis de lotir


Un lotissement comprend deux ou plusieurs lots à bâtir, des voies de desserte, des équipements et
éventuellement des espaces communs à ces lots ainsi que des bâtiments existant au sein de l'unité
foncière ou des unités foncières loties.

Le permis de lotir est exigé pour toute opération de division en deux ou plusieurs lots à bâtir, d'une
ou plusieurs unités foncières, quelle qu'en soit la localisation. (Art. 57. Loi 90-29)

Art. 165 - Demande de permis de lotir


Le lotisseur présente à l'appui de sa demande de permis de lotir, un dossier incluant un cahier des
charges définissant les travaux éventuels d'équipement et de viabilisation que le ou les propriétaires
s'engage à réaliser dans les délais impartis ainsi que les conditions de cession des lots et les
prescriptions urbanistiques, architecturales et autres auxquelles devront satisfaire les constructions à
édifier. ( Art. 58. –loi 90-29)

Art. 166 - Certificat de morcellement


A la demande du propriétaire d'une propriété foncière bâtie, il est délivré un certificat de
morcellement pour toute opération de division en deux ou plusieurs lotsà condition que les lots
résultants soient bâtis et que les bâtiments concernés aient une existence légale justifié par un acte
de propriété et un certificat de conformité.

Le certificat de morcellement ne vaut pas certificat d'urbanisme.

92
Le certificat de morcellement est instruit et délivré dans des formes, conditions et délais déterminés
par voie réglementaire. (Art. 59. Loi 90-29)

CHAPITRE 5
Permis de démolir

Art. 167- Le Permis de Démolir


Tout bâtiment existant à démolir, en totalité ou partiellement, nécessite un permis de démolir

CHAPITRE 6
Constructions, Aménagement, Installation, Travaux exempts d’actes d’urbanisme

Art. 168- Constructions, Aménagement, Installation, Travaux exempts de Permis de construire,


et de Déclaration préalable de Construction et de travaux (DPCT)

Les constructions, aménagements, installations et travaux projetés sont exempts de permis de


construire, et de déclaration préalable de construction et de travaux lorsqu’ils sont de très faible
importance ou présentant un caractère temporaire ou pour des raisons de secret lié à la sécurité à la
défense nationale ou en raison de leur soumission à d’autres législations.

Un décret précisera les modalités d’application de cet article

CHAPITRE 7
Règles d’instruction des actes d’urbanisme

Art. 169 - les règles de référence pour l’instruction des PC,PL, DPCT
La délivrance des actes d’urbanisme, n’est possible que si les travaux projetés sont conformes avec
les servitudes d’utilités publiques,le règlement du plan d’urbanisme communal ou du plan
communal d’urbanisme simplifié lorsqu’il existe, ou à défaut,le règlement général d’urbanisme,
respectent les projets d’intérêt local et national, les différentes législations en vigueur relatives à
l’environnement, la protection et la mise en valeur du patrimoine historique, archéologiques,
culturel, la préservation des milieux naturels, des sites et des paysages, la sécurité, l’hygiène et la
salubrité, la protection et la prévention contre les risques majeurs et les nuisances et pollutions de
toute nature et si elle ne compromet pas les principes et les objectifs du projet de développement
durable du territoire du plan d’urbanisme communal.

Art. 170 – Permis de construire, de lotir, déclaration préalable de construction et de travaux


tacite

A l’issue du délai d’instruction, si aucune décision n’est notifiée au pétitionnaire à sa demande d’un
acte d’urbanisme, celle-ci est réputée favorable.

Art 171 - recours gracieux


Toute décision négative à une demande d’acte d’urbanisme, notifiée au pétitionnaire doit être
motivée par l’autorité compétente. Celui-ci peut contester la légalité de la décision dans les deux
mois qui suivent la date de sa notification. A cet effet Il peut saisir d’un recours gracieux l’autorité
compétente qui a pris la décision ou d’un recours hiérarchique le ministre chargé de l’urbanisme ou
le wali pour les actes d’urbanisme délivrés au nom de l’Etat, conformément à l’arrêté du 25 juillet
2015 fixant les modalités de traitement des recours liés aux actes d’urbanisme. Il peut également

93
saisir le tribunal administratif territorialement compétent d’un recours contentieux si les recours
gracieux et hiérarchiques n’ont pas donnée une suite favorable à sa contestation.
(ex -Art. 63. – loi 90-29)

CHAPITRE 8
Dispositions diverses

Art. 172 - Sous réserve des dispositions prévues aux articles 173 et 174 ci-après, le permis de lotir, le
permis de construire, la déclaration préalable de construction et de travaux sont délivrés par le président
de l'assemblée populaire communale :

- en tant que représentant de la commune, pour tous les lotissements ou constructions dans un secteur
couvert par un plan d'urbanisme communal, le président de l'assemblée populaire communale transmet,
dans ce cas, au wali un exemplaire de la demande de permis considérée,

- en tant que représentant de l'Etat en l'absence d'un plan d’urbanisme communal, et après avis
conforme du wali. (Art. 65. – loi 90-29)

La demande de tous acte d’urbanisme est déposée au siège de l'assemblée populaire communale
concernée. (Art. 61. – loi 90-29)

Art. 173 - Le permis de lotir, le permis de construire ou la déclaration préalable de construction et de


travaux sont délivrés par le wali pour :
- les constructions et installations réalisées pour le compte de l'Etat, de la wilaya et de leurs
établissements publics,
-les ouvrages de productions, de transport, de distribution et de stockage d'énergie ainsi que de matières
stratégiques,
dans les territoires non couverts par un plan d'urbanisme communal ou un plan communal d’urbanisme
simplifiéapprouvé. (Art. 66. – loi 90-29)

Art. 174 - Le permis de lotir ou de construire est délivré par le ministre chargé de l'urbanisme, après
avis du ou des walis concernés, pour les projets structurants d'intérêt national ou local. (Art. 67. – loi
90-29)

Art. 175 - Le permis de démolir est délivré par le président de l'assemblée populaire communale. (Art.
68. – loi 90-29)

Art. 176 - Toute travaux, construction ou démolition pouvant porter atteinte à un patrimoine naturel,
historique ou culturel ou constitue un risque, n'est autorisé qu'après avis conforme des services
compétents en la matière conformément aux lois et règlements en vigueur.
Les modalités d'application du présent article seront précisées par voie règlementaire. (Art. 69. – loi 90-
29)

Art.177- PC et recours à l’architecte

Tout projet de construction soumis à la demande de permis de construire ou de déclaration


préalable de construction et de travaux doit faire appel à un architecte pour concevoir et réaliser le
projet architectural, urbain et paysager

94
Chapitre 9
Des Règles Générales de Construction

Art. 178 -.( modifiant et complétant ex-Art. 54. – loi 90-29),


Sans préjudice des dispositions législatives en vigueur en matière de construction, d'aménagement
et d'urbanisme, les règles générales de construction applicables aux bâtiments et locaux
techniques destinées à l'habitation, aux équipements, à l'hébergement hôtelier, aux bureaux, aux
services, au commerce, à l'artisanat, à l'industrie, à l'exploitation agricole ou forestière ou à la
fonction d'entrepôt permettant d’assurer leur stabilité, leur solidité, leur sécurité, leur durabilité et
leur bon fonctionnementsont déterminées par voie réglementaire.

Art. 179- Règles de construction – Bruit, Eclairage, Chauffage, Aération, ventilation,


accessibilité
Sans préjudice des dispositions législatives en vigueur en matière de construction, d'aménagement,
d'urbanisme, d’environnement, sont déterminées par voie réglementaire :

- les normes et les mesures acoustiques permettant de limiter les bruits à l'intérieur des bâtiments,
par une isolation acoustique appropriée, vis-à-vis de l'extérieur et entre locaux, par la recherche des
conditions d'absorption acoustique et par la limitation des bruits engendrés par les équipements des
bâtiments ;
- les mesures d’éclairage, d’aération, de ventilation, de chauffage, d’accessibilité ;
- les mesures de communication et de connexion électroniques à très haut débit en fibre optique
nécessitant une adduction d'une taille suffisante pour permettre le passage des câbles de plusieurs
opérateurs depuis la voie publique jusqu'au point de raccordementsont par voie réglementaire.

Art 180 – Règles de construction –Sécurité et prévention des Risques


Sans préjudice des dispositions législatives en vigueur en matière de construction, d'aménagement
d'urbanisme, de prévention des risques majeurs et de protection de l’environnement, sont
déterminées par voie réglementaire :
- les normes et les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des
personnes notamment leur évacuation rapide ou différé, compte tenu de la destination des
bâtiments, leur dimension, la nature de leur exploitation, leur mode de construction, le nombre de
personnes pouvant y être admises et leur aptitude à se soustraire aux différents risques courus,
naturels et technologiques prévisibles, prévus par la législation en vigueur, leurs différents effets et
leurs conséquences, ainsi qu’aux nuisances et pollutions de toute nature;
-les mesures d'entretien et les modalités de justification de leur exécution destinées à assurer le
respect des règles de sécurité.

Sont également fixées par voie réglementaire, les règles de construction et d'aménagement des
bâtiments et des locaux techniques permettant d’assurer la qualité, la durabilité, la résistance et la
réaction des matériaux et des éléments de construction employés, notamment leur comportement
aux différents risques courus, naturels et technologiques, prévisibles prévus par la législation en
vigueur, leurs différents effets, et leurs conséquences, ainsi qu’aux nuisances et pollutions de toute
nature, les mesures d'entretien et les modalités de justification de leur exécution destinées à assurer
le respect des règles de sécurité.

95
SECTION X
La performance environnementale, énergétique et sanitaire des constructions et des
aménagements

Chapitre 1
Performance environnementale, énergétique et sanitaire des constructions

Art. 181 - La performance environnementale, des constructions


L’objectif de lutte contre le changement climatique par des mesures d’atténuation et d’adaptation à
celui-ci passe nécessairement par l’obligation de performances environnementales, énergétiques
et sanitaires des constructions nouvelles ou existantes à réhabiliter. Elles visent notamment :
- l’économie d’énergie et l’efficacité énergétique par l’usage des ressources renouvelables et une
consommation sobre de celle-ci,
- une limitation de l’empreinte carbone évalué sur l'ensemble du cycle de vie du bâtiment,
- l’usage de matériaux provenant de ressources renouvelables et du recyclage,
- l’amélioration de la qualité de l’air intérieur,
- la limitation des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation d'eau ainsi que de la
production de déchets lors de leur édification,
- leur entretien, leur réhabilitation et leur démolition.

Un décret précisera les modalités d’application du présent article de loi:

Art. 182 - La performance énergétique des constructions


Afin de viser la performance énergétique, les constructions doivent :
1° respecter une consommation conventionnelle d'énergie thermique inférieure au moins de 20 % à
la consommation conventionnelle d'énergie d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement, la
production d'eau chaude sanitaire, l'éclairage, les auxiliaires de chauffage, de refroidissement, d'eau
chaude sanitaire et de ventilation.
2°être définies à énergie positive en ciblant l'atteinte d'un équilibre entre leur consommation
d'énergie non renouvelable et leur production d'énergie renouvelable,
3° réaliser un bilan énergétique portant sur l'ensemble des usages énergétiques dans la construction
et qui doit être inférieur à une valeur défini par arrêté. Cette valeur tient compte de la localisation,
des caractéristiques, de la destination et de l'usage de la construction. Ce bilan est défini par la
différence, exprimée en énergie primaire, entre la quantité d'énergie qui n'est ni renouvelable, ni de
récupération, consommée par le bâtiment et la quantité d'énergie renouvelable ou de récupération
produite par la construction et ses annexes.

Un arrêté conjoint du ministre chargé de l’énergie, de l’urbanisme, de la ‘habitat et de la construction


précisera les modalités d'application du présent article, définira et fixera en fonction des catégories
de bâtiment et de leur destination les caractéristiques techniques, thermiques, intervenant dans la
performance environnementale, énergétique et sanitaire des bâtiments, les méthodes de calcul de la
consommation conventionnelle d’énergie d’un bâtiment et ses valeurs maximales pour les différents
usages : chauffage, refroidissement, éclairage, eau chaude sanitaire, ventilation, les températures
conventionnelles atteintes en été.

Art. 183 – De performance environnementale et sanitaire des constructions


Afin de viser la performance environnementale et sanitaire, les constructions doivent

96
1° respecter une quantité des émissions de gaz à effet de serre inférieure à une valeur exprimé en
kilogrammes d'équivalent dioxyde de carbone par mètre carré au cours de l'ensemble du cycle de
vie de la construction et défini par arrêté
2° respecter une quantité de déchets de chantier valorisés pour la construction du bâtiment est
supérieure à une valeur fixée par arrêté ;
3° contenir une part de matériaux faiblement émetteurs en composés organiques volatils fixée par
arrêté et disposer d’une ventilation de qualité prévue par arrêté ;
4° contenir une part de matériaux biosourcés
5° assurer la qualité de l’air intérieur, améliorer son renouvellement
6°assurer un niveau de confort hygrométrique en visant l’équilibre entre température d’air,
température de paroi, vitesse d’air, pourcentage d’humidité.
6° respecter un niveau optimum permettant d’assurer le confort visuel en visant l’équilibre entre
lumière, chaleur, ensoleillement et qualité de l’air
7° respecter un niveau optimum permettant d’assurer la qualité sonore et acoustique,

Un arrêté conjoint du ministre chargé de l’énergie, de l’urbanisme, de la ‘habitat et de la construction


précisera les modalités d'application du présent article, définira et fixera en fonction des catégories
de bâtiment et de leur destination les caractéristiques techniques, environnementales et sanitaires,
intervenant dans la performance environnementale, énergétique et sanitaire des bâtiments, les
méthodes de calcul de la quantité des émissions de gaz à effet de serre, de déchets de chantier
valorisés, de la part des matériaux faiblement émetteurs en composés organiques volatils et des
matériaux biosourcés, des niveaux de confort hygrométrique, de la qualité de l’air, visuel et
acoustique.

Chapitre 2
Performances environnementale, énergétique et sanitaire des constructions
et règles d’urbanisme et d’aménagement

Art. 184 - Eco-matériaux et éco-construction


Nonobstant les règles relatives à « l'aspect extérieur des constructions et procédés constructifs » des
plans d'urbanisme communaux, le permis de construire, de lotir ou la déclaration préalable de
constructions et de travaux doivent encourager et ne pas s’opposer à des procédés et des modes de
construction encourageant les performances environnementales, énergétiques et sanitaires visées
par la présente section, permettant d'éviter l'émission de gaz à effet de serre et plus généralement la
lutte et l’adaptation au changement climatique, notamment l'utilisation de matériaux écologiques,
biosourcés, l'installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales, la performance
énergétique par la production d'énergies renouvelables, correspondant aux besoins de la
consommation domestique des occupants de l'immeuble ou de la partie d'immeuble concerné, ainsi
que la lutte contre les nuisances de toute nature.
Art. 185 - prescriptions des PC, PL et DPT
Le permis de construire, de lotir ou la déclaration préalable de travaux peut contenir des
prescriptions de qualité environnementale destinées à assurer la bonne intégration et l’adaptation
architecturale et environnementale du projet dans le bâti existant et dans le milieu environnant,
notamment l’utilisation de matériaux renouvelables ou de procédés constructifs permettant de
réduire ou d’éviter les émissions de gaz à effet de serre, de maîtriser et d’améliorer le confort
thermique d’une construction, l’installation de dispositifs de retenue des eaux pluviales ou la
production d’énergie renouvelable pour satisfaire les besoins de la consommation en eau et en
énergie des occupants d’un bâtiment, de mise en place d’un système de végétalisation des toitures

97
sûr et performant sur le plan de l’isolation et de l’étanchéité du bâtiment et sur le plan thermique,
qui participe au développement de la biodiversité.

La liste des dispositifs, procédés de construction et matériaux en faveur de la performance


environnementale, énergétique et sanitaire peut être intégrée dans le règlement du plan
d’urbanisme communal, intercommunal ou de tout autres documents s’y substituant et définissant
l’aspect extérieur des constructions et procédés constructifs.

Art. 186 - La performance environnementale, énergétique et sanitaire des constructions


Afin de favoriser la construction de bâtiments avec des performances environnementales,
énergétiques et sanitaires ou contenant un dispositif de production d’énergie renouvelable ou de
récupération, le règlement du plan d’urbanisme communal ou intercommunal peut autoriser le
dépassement jusqu’à 30% des règles de gabarit ou de densité dans les zones urbaines ou à
urbaniser, dans le respect des autres règles.
Ce dépassement est limité à 20 % dans les secteurs et sites protégés, classés ou inscrits au titre des
monuments historiques, du patrimoine naturel ou urbain, des sites et des paysages.

Art. 187 - étude de faisabilité maîtrise de l’énergie


Afin de satisfaire aux exigences d’efficacité et de performances environnementales, énergétiques et
sanitaires, visées dans la présente section, toute opération ou action d’aménagement ou de gestion
urbaine, tout projet de construction d’un ensemble immobilier est soumis au préalable à une étude
de faisabilité technique, économique et environnementale sur :
1°l’économie de ressources fossiles,
2°la maîtrise de l’énergie,
3°l’opportunité et les potentialités de produire et de développer les énergies renouvelables et de
récupération au sein du périmètre de l’opération.

L’étude de faisabilité évaluera les avantages et les inconvénients des différentes solutions
d’approvisionnement en énergie par:
1. l’utilisation des énergies renouvelables dont notamment l’énergie solaire et/ou éolienne,
2. l’utilisation de pompes à chaleur et de chaudières à condensation,
3. le raccordement à un réseau de chauffage ou de refroidissement collectif ou urbain,
4. l’usage du gaz naturel

L’analyse comparative des coûts et des avantages des solutions envisagées s’appréciera du point de
vue des conditions d’approvisionnement et de gestion des dispositifs et procédés énergétiques
identifiés, des coûts d'investissement et d'exploitation, de la durée d'amortissement de
l'investissement et de l'impact attendu sur les émissions de gaz à effet de serre.

L’étude précise les raisons pour lesquelles la solution d'approvisionnement énergétique a été choisie
et retenue.
Un décret en précisera les modalités d’application du présent article de loi

Cette étude de faisabilité technique et économique permettra de viser la sobriété et l’efficacité


énergétique pour les différentes solutions d’approvisionnement en énergie envisagées pour
l’éclairage, le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la ventilation, et le refroidissement

Un décret en précisera les modalités d’application du présent article de loi

98
Art. 188 - Exploitation des carrières, installations stockage de déchets : réhabilitation
et remise en état pour la protection de l’environnement naturel

Sans préjudice de la loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs
et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable.et de la loi n° 03-10 du 19
juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable,
l’exploitation des installations présentant des risques importants de pollution ou d'accident,
notamment des carrières, des décharges et des installations de stockage de déchets,doivent être
organisées de façon à assurer l'élimination des déchets et la récupération des matériaux, la
surveillance du site et le maintien en sécurité de l'installation, les interventions éventuelles en cas
d'accident , avant, pendant ou après la fermeture du site, les mesures propres à prévenir et à réduire
les risques d'accident ou de pollution de toute nature susceptibles d'intervenir ainsi que les
conditions d'insertion dans l'environnement de l'installation et de remise en état du site et des
terrains utilisables, après arrêt de l'exploitation.

Afin d’assurer le respect des dispositions du premier alinéa, l’exploitation de ces installations est
subordonnée à la constitution de garanties financières déterminées suivant la nature des dangers ou
inconvénients de chaque catégorie d'installations. Un décret détermine la nature des garanties et les
règles de leur mise en œuvre.

SECTION XI
CONTRÔLE DES TRAVAUX, INFRACTIONS ET SANCTIONS

CHAPITRE 1 : DE L’INFRACTION

Art. 189 - Infraction


Constitue une infraction aux règles d’urbanisme, d’occupation et d’utilisation du sol en
vigueur toute construction, installation divers ou travaux en cours ou réalisés :

1°ne bénéficiant pas d’un acte d’urbanisme,


2°bénéficiant d’un acte d’urbanisme, mais ne respectant pas les prescriptions règlementaires ni les
préconisations qu’ils édictent.

Constitue également une infraction aux règles d’urbanisme, d’occupation et d’utilisation du sol en
vigueur, toute construction, installation divers ou travaux en cours ou réalisés caractérisée par :
1° une implantation illégale sur une partie du domaine public ou privé de l’Etat ou des collectivités
territoriales sans autorisation,en méconnaissance ou en violation des prescriptions qu’ils édictent
ainsi que des obligations et des exigences portés par les lois et les règlements en vigueur et
concernant l’occupation et l’utilisation du sol de celui-ci.
2°une violation d’une ou plusieurs servitudes d’utilité publique établies, telles que définie aux
articles 26 à 28 de la présente loi.
3° une atteinte à la vocation et à l’intégrité des terres agricoles, forestières, pastorales ou alfatière,
des milieux naturels et de la biodiversité
4° une implantation sur un terrain d’autrui, sans autorisation du propriétaire légal,
5°une implantation sur un terrain classé inconstructible par les règles d’urbanisme et d’utilisation du
sol en vigueur
6°un défrichement, coupes et/ou d'abattages d'arbres, sans autorisation, en infraction avec les
règlements en vigueur.

99
7°une atteinte aux monuments historiques, aux milieux naturels, aux sites patrimoniaux
remarquables d’intérêt culturel, cultuel, archéologique, architectural, urbain, au site et au paysage.

Art. 190 - Responsabilité de l’infraction


Toute infraction constaté engage la responsabilité du propriétaire du terrain, du bénéficiaire des
travaux, de l’architecte, des entreprises ou des personnes responsables de l’exécution des travaux
ainsi que de tout utilisateur du sol concerné directement ou indirectement par les travaux contre
lesquels les peines prévues au premier alinéa du présent article peuvent être prononcés.

Art. 191 - Constat des infractions


Les infractions aux dispositions des lois et règlement de l’urbanisme, de l’aménagement et visées
dans la présente section Sont constatées par :
1° le président de l’assemblée populaire communale du lieu où l’infraction a été commise
2° par un agent de la commune assermenté et commissionné à cet effet
3°par un représentant de l’Etat, assermenté commissionné par le ministre chargé de l’urbanisme et
représentant le Wali territorialement compétent
4° par un officier ou agent de police judiciaire, de la Gendarmerie nationale ou de la Police nationale
5° par les agents commissionnés par les ministres chargés des Monuments historiques, du
patrimoine et des sites d’intérêt architectural, culturel, naturel, urbain et paysager et assermentés.

Ils doivent intervenir afin de constater et faire cesser l’infraction aux règles d’urbanisme et
d’utilisation du sol en vigueur, ou bien signaler celle-ci au service compétent pour faire dresser un
procès-verbal dans les meilleurs délais afin de permettre la poursuite des auteurs par la juridiction
territorialementcompétenteavant le terme du délai de prescription,quel que soit le degré de
l’infraction et les possibilités de mise en conformité, afin d’éviter l’écueil de la prescription de l’action
publique.

La méconnaissance de l’obligation de constater rapidement l’infraction constitue une faute de nature


à engager la responsabilité de l’administration

L’agent verbalisateur, légalement habilité, relate avec précision lesfaits constatés et les déclarations
reçues.Le procès-verbal est signé par l'agent verbalisateur etpar l'auteur de l'infraction. En cas de
refus de signature ducontrevenant, ce procès-verbal fait foi jusqu'à preuve ducontraire.
Le procès-verbal est transmis, selon le cas, au waliterritorialement compétent et/ou à la
juridictioncompétente dans les plus brefs délais à compter du jour de la constatation de l'infraction.

L’autorité administrative ne dispose d’aucun pouvoir d’appréciation, même si elle peut demander au
contrevenant de régulariser l’illégalité commise en sollicitant une autorisation d’urbanisme, si les
règles d’urbanisme le permettent.

La commune, la wilaya peuvent exercer les droits reconnus à la partie civile, en ce qui concerne les
infractions prévues aux articles L101 à L103 commises sur leur territoire.

Art. 192–Associations –partie civile,


Toute association agréée compétente conformément à son statut, dans les domaines de l’urbanisme,
de l’habitat, de l’architecture, du paysage, de la protection de l’environnement, des sites et des
monuments historiques, culturels, archéologiques, touristiques, peut se porter partie civileet exercer
les droits reconnus à la partie civileen ce qui concerne les infractionsportant un préjudice direct ou
indirect aux intérêts collectifs qu'elle a pour objet de défendre.

100
Un décret fixe les conditions et les modalités d’application du présent article

Toute personne, autre que l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, ne peut former un
recours pour excès de pouvoir contre un acte d’urbanisme et d’aménagement que si la construction,
l’aménagement, les travaux portent atteinte aux conditions d’occupation ou de jouissance du bien
qu’elle détient, en tant que propriétaire, ou bénéficiaire d’un bail de location.

Art. 193 – saisi de la juridiction en cas de violation grave


En cas de travaux de construction entrepris en violation grave des dispositions de la présente loi,
l'administration chargée de l’urbanisme peut saisir la juridiction compétente à l'effet de prononcer,
selon les voies d'urgence prévues par l'ordonnance n° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée,
portant code de procédure civile, l'interruption des travaux.

La juridiction compétente saisie se prononce, soit sur la mise en conformité des ouvrages réalisés
avec le plan d’urbanisme communal ou intercommunal, soit sur la démolition des ouvrages en
ordonnant le rétablissement des lieux dans leur état antérieur.

CHAPITRE 2
Du contrôle

Art. 194 - Brigade de contrôle


Une brigade mixte de contrôle et d’investigation de l’urbanisme est constituée au niveau de chaque
Daïra pour constater et relever les infractions aux lois et règlement d’urbanisme et d’aménagement.
Elle dépend de l’autorité du wali. Elle est composée :

- du président de l’assemblée populaire communale, ou son représentant ;


- de l’inspecteur de l’urbanisme ou d’un agent habilité ;
- d’un représentant de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement
- d’un représentant de la gendarmerie nationale

Les personnes invitées peuvent être associées ou représentés le cas échéant :

-l’inspecteur des domaines ou son représentant ;


-le conservateur foncier territorialement compétent ou son représentant;
-le subdivisionnaire des travaux publics ou son représentant ;
-le subdivisionnaire du tourisme ou son représentant
-le subdivisionnaire de l’hydraulique ou son représentant.
-le représentant de la protection civile;
-le représentant de la direction de l’environnement de wilaya;
-le subdivisionnaire de l’agriculture ou son représentant;
-le représentant de la direction du tourisme de wilaya;
-le représentant de la direction de la culture de wilaya;
-le représentant de la santé et de la population;
-le représentant de la Sonelgaz.

101
Pour l'accomplissement de leurs missions, les membres de la brigade de contrôle et les personnes
invitées ou associées prêtent serment devant lajuridiction territorialement compétente dans les
termessuivants :
"‫" اقسم باهلل العلي العظيم أن أقوم بأعمال وظيفتي بأمانة وصدق وأن أراعي في كل االحوال الواجبات التي تفرضها علي‬

Art 195 -Indemnité financière


Une partie des ressources financière provenant du paiement des infractions est affectée au paiement
d’une indemnité de contrôle et d’investigation au bénéfice de chaque membre permanent de la
brigade de contrôle et d’investigation de l’urbanisme.
Les modalités d’application de cet article seront définies par décret

Art 196 -Moyens de contrôle


Les opérations de contrôle et de surveillance des travaux et constructions en cours ou achevés sur le
territoire de chaque wilaya, sont effectuées par la brigade de contrôle mentionnée à l’article 194.
Elles donnent droit, à tout moment, de visite, de communication de tous documents techniques et
administratifs s’y rapportant, de contrôle et de vérification, à la brigade de contrôle.

la brigade mixte de contrôle et d’investigation de l’urbanisme devra renforcer ses capacité de


prévention et de détection des constructions en infraction en se dotant d’images aériennes ou
satellitaires permettant un contrôle efficace de leur repérage en temps réel.

CHAPITRE 3
Des Sanctions

Art. 197 –Sanctions


Toute construction et tout exécution de travaux en cours ou achevé, constitutive d’une ou de
plusieurs infractions définis à l’article 189, entraine :

1°le paiement d’une amende de 500000 dinars fixé par arrêté pris conjointement par les ministres
chargé de l’urbanisme et des finances et la démolition de la construction en infraction, au frais du
contrevenant.

Pour les constructions antérieures à la date de promulgation de la présente loi, le contrevenant


dispose de 6 mois à compter de cette date

pour introduire une demande de mise en conformité. A défaut, de la demande de mise en


conformité, il est procédé à la démolition totale ou partielle de la construction ou partie de
construction en infraction, selon les irrégularités commises, au frais du contrevenant et le paiement
d’une amende de 250000 dinars.

Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoins, par décret

Art. 198 - Infraction Permis de lotir


Toute personne qui vend ou loue des terrains bâtis ou non-bâtis compris dans un projet de
lotissement sans avoir obtenu le permis de lotir ou sans s'être conformé aux prescriptions imposées
par ledit permis de lotir encourt une peine d’amende de 300000 DA par lot

Dans le cas de non-respect des prescriptions imposés par un permis de lotir, le tribunal peut en
outre impartir un délai au lotisseur pour mettre les travaux en conformité avec lesdites prescriptions,

102
sous peine d'une astreinte prononcée et exécutée dans les conditions prévues par les articles 181 et
suivants.

Si, à l'expiration du délai fixé par le jugement, les travaux n'ont pas été mis en conformité, l'autorité
compétente peut faire effectuer les travaux d'office, aux frais de l'aménageur ou du lotisseur.

Art. 199 – Droit de visite


Toute personne qui aura entravé l'exercice du droit de visite prévu à l'article 196 encourt une peine
de prison d’un mois assortie d’une peine d’amende de 50000 DA.

Art. 200 - Personnes morales


Les personnes morales peuvent être déclarées responsables des infractions définies aux articles ci-
dessus,dans les conditions prévues par le code pénal.
Les peines encourues par les personnes morales sont les suivantes :

Art. 201. –arrêt des travaux, sanction


En cas de non interruption des travaux décidée par l’autorité judiciaire ou par arrêté du président de
l’assemblée populaire communale, une amende de 200000 DA et une peine d'emprisonnement de
deux mois pourra être prononcée à l’encontre des personnes visées à l’article 168

Ces peines sont également applicables en cas de non-respect de la décision de la juridiction


administrative prononçant la suspension ou le sursis à exécution de l'autorisation d'urbanisme.

Art. 202- procédure d’interruption des travaux


Dès que l’infraction est constatée et le procès-verbal dressé relevant l’une des infractions prévues à
l’article 189, l’interruption des travaux peut être ordonnée selon l’état d’avancement de la
procédure, par le juge d’instruction ou le tribunal correctionnel qui statuent sur réquisition du
procureur de la République à la requête du Président de l’assemblée populaire communale, du wali,
du fonctionnaire compétent des services de l’urbanisme au niveau de la wilaya, des agents relevant
des ministères de la culture, du tourisme ou de l’environnement, de l’une des associations agréés
compétente en urbanisme, architecture, paysage, environnement.
Après avoir convoqué et entendu dans les 48 heures le bénéficiaire des travaux, l’autorité judiciaire
statue et prend une décision immédiatement exécutoire, nonobstant toute voie de recours.

Si l'autorité judiciaire ne s'est pas encore prononcée, Le wali ou le Président de l’Assemblée


Populaire Communale, agissant au nom de l’Etat, après avoir avisé le wali, peut également sur le
fondement du procès-verbal constatant l’infraction ordonner par arrêtémotivé l'interruption des
travaux ainsi que, l'exécution, aux frais du constructeur, des mesures nécessaires à la sécurité des
personnes ou des biens. Copie de cet arrêté est transmise sans délai au ministère public.
Après une mise en demeure adressée au Président de l’assemblée populaire communale par le wali
resté sans effet durant vingt-quatreheurespour prescrire par arrêté les mesures d’interruption des
travaux, celui-ci peut s’y substituer en adressant copie de son arrêté sans délai au ministère public.

Le Président de l’assemblée populaire communaleou le Wali peuvent prendre des mesures


coercitives nécessaires en saisissant notamment les matériels et les matériaux présents sur le
chantier ou en apposant des scellés permettant d’assurer l'application immédiate de la décision
judiciaire ou de leur arrêté

103
L'autorité judiciaire peut à tout moment, d'office ou à la demande, soit du Président de l’assemblée
populaire communale, du wali, soit du bénéficiaire des travaux, se prononcer sur la mainlevée ou le
maintien des mesures prises pour assurer l'interruption des travaux.

En cas de décision de non-lieu ou de relaxe l'arrêté du maire ou du wali cessed'avoir effet.

Art. 203 - Condamnation


En cas de condamnation par l’autorité judiciaire d'une personne physique ou morale pour violation
des dispositions de l’article 189, celle-ci statue, sur la base des observations écrites et des auditions
des différentes parties au procès et notamment, le wali et le Président de l’assemblée populaire
communale ou leurs représentantset le bénéficiaire des travaux, voire même en l’absence de ces
observations, sur des mesures de restitution réelle et matérielle assorties d’un délai d’exécution et
d’une astreinte au plus égal à 4000 DA par jour de retard, en complément des peines d’amende ou
de prison et qui consistent en :
-la mise en conformité des lieux ou des ouvrages avec les règlements, le permis de construire,
l’autorisation de travaux ou la déclaration préalable de construction et de travaux ;
-la remise en état des lieux tels qu’ils étaient antérieurement aux travaux exécutés en infraction ;
-la démolition totale ou partielle des ouvrages ;

Le tribunal ordonnera la publication de tout ou partie du jugement de condamnation, aux frais de la


personne physique ou morale condamnée, dans deux journaux régionaux.

La décision de condamnation du titulaire d’un acte d’urbanisme ainsi que du propriétaire du terrain,
du bénéficiaire des travaux, de l’architecte, des entreprises ou des personnes responsables de
l’exécution des travaux ainsi que de tout utilisateur du sol concerné directement ou indirectement
par les travaux, du fait de la violation des règles d’urbanisme et d’utilisation du sol en vigueur, ne
peut intervenir sans décision préalable d’annulation pour excès de pouvoir ou d’illégalité dudit
acte d’urbanisme par la juridiction administrative

Art. 204 -
Le Président de l’assemblée populaire communale liquide, sur la base du jugement définitif, le
produit de l’astreinte qui est recouvrée par l'Etat, au bénéfice de la commune, après prélèvement de
5 % de celles-ci au titre des frais d'assiette et de recouvrement.

Art. 205 - Expiration du délai de restitution


Si, à l'expiration du délai fixé par le jugement, la décision de justice n’est pas complètement
exécutée, le wali ou le Président de l’APC peut faireprocéder à l’exécution d’office et faire réaliser
aux frais du bénéficiaire des travaux ou de l'utilisation du sol en infraction, les mesures de restitution
ordonnées.

Dans le cas où ces mesures de restitution porteraient atteinte à des droits acquis par des tiers,
l’exécution d’office par le wali ou le maire n’est possible qu’après que le tribunal de grande instance
d’instance a ordonné, le cas échéant, l’expulsion des occupants.

Art. 206 Continuité de l’action publique


Toute circonstance nouvelle mettant fin à l’action publique, résultant du décès de la personne
physique poursuivie ou de la dissolution de la personne morale mise en cause ou d’une amnistie,
n’éteint pas l'application des dispositions de la présente section

104
Art 207 -Mise en conformité
La mise en conformité des constructions, installations et travaux réalisés en violation ou en
méconnaissance des règles d’urbanisme et d’utilisation du sol en vigueur ne peut être délivrée si la
construction en infraction :

1°-ne respecte pas les normes de constructions ni de sécurité des bâtiments, notamment la sécurité
de la structure, la sécurité incendie.
2°- est susceptible d’engendrer des effets négatifs sur l’intégrité, la fonctionnalité et l’économie du
domaine public ou privé de l’Etat et des collectivités territoriales,
3°-est susceptible de nuire à la santé humaine, l’hygiène, la salubrité et la sécurité des personnes et
des biens,
4°-porte atteinte aux servitudes d’utilité publique établies telles que définis aux articles 26 à 28, aux
terres agricoles, forestières,pastorales ou alfatière
5°-porte atteinte aux monuments historiques, aux sites patrimoniaux remarquables protégés,
d’intérêt culturel, cultuel, archéologique, architectural, aux sites et aux paysages, aux zones du
littoral, aux zones d’expansion et sites touristique,
6°-ne permet pas d’envisager ni de prévoir des mesures proportionnées pour éviter, réduire et
lorsque c’est possible compenser les désagréments, les nuisances et les effets négatifsengendrés par
ladite construction en infraction.

Dans ce cas, il est procédé à la démolition de la construction en infraction et au frais du


contrevenant avec remise en état initial du site.

Les modalités d’application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par décret

Art. 208
Toute personne qui effectue, à la demande et pour le compte d'une collectivité publique, les études
dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat, de l’aménagement, de l’architecture et du paysage
est tenue au secret professionnel.

DISPOSITIONS FINALE

CHAPITRE FINAL
Art. 209

Sont abrogées les dispositions de la loi n° 90-29 du1er décembre 1990 relative à l’urbanisme et
l'aménagement. Les textes pris en application de la loi susvisée demeurent en vigueur jusqu'à la
publication des textes réglementaires prévus par la présente loi.

les dispositions législatives et règlementaires suivantes demeurent en vigueur jusqu'à


la publication des textes réglementaires prévus par la présente loi :

1° le décret exécutif n° 15-19 du 25 janvier 2015 fixant les modalités d’instruction et de délivrance
des actes d’urbanisme demeure.

2°-. la loi N° 08-15 du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions et
leur achèvement à l’exception de la section « sanction, contrôle et infraction » qui est annulée et
remplacé par les nouvelles dispositions inscrites dans la présente loi à la section XII portant sanction,
contrôle et infraction.
105
3° le décret exécutif n° 14-27 du 1er février 2014 fixant les prescriptions urbanistiques,
architecturales et techniques applicables aux constructions dans leswilayas du Sud

4°- Le décret 91-175 du 28 mai 1991 définissant les règles générales d’urbanisme et de construction,
à l’exception de ses articles de 2 à 8 modifiés et intégrés dans la présente section.

5°- le décret exécutif n°11-76 du 6février2011f 1ixant les conditions et modalités d'initiation,
d'élaboration et d'adoption du plan d'aménagement de la ville nouvelle

PARTIE III
POLITIQUE DE LA VILLE

SECTION I

OBJECTIFS, ACTEURS, COMPETENCES ET CADRE D’ACTION

CHAPITRE 1
Objectifs, compétences et domaines d’intervention de la politique de la ville

Art. 210 - Politique de la ville


La politique de la ville est une politique territorialisée de mise à niveau et de mise en cohérence
dans les villes des politiques publiques locales et nationales.

Elle a pour objectif de réduire les écarts et les inégalités de développement et des situations sociales,
urbaines, économiques, environnementales, entre territoires et entre les habitants. Elle coordonne,
redistribue et redéploye plus équitablement, au niveau des villes et des quartiers, les politiques
publiques sectorielles,

Elle est élaborée et mise en œuvre par l’Etat et les collectivités territoriales, dans le cadre de la
déconcentration et la décentralisation des politiques publiques sectoriels, au moyens des contrats de
cohésion urbaine et sociale prévus aux articles 218 à 223,.
Elle s’appuie sur la concertation et la participation des habitants, des associations et de l’ensemble
des acteurs publics et privés locaux représentant les différentes activités et domaines d’intervention,
économiques, urbaines, sociales, environnementales, éducatives, culturelles, santé, sportives et de
loisirs.

Art. 211 - Sans préjudice des dispositions de la loin ° 10-02 du 29 juin 2010 portant approbation du
Schéma National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne directrice 4 portant
« réalisation de l’équité territoriale » et son programme 18, dédié au renouvellement urbain et à la
politique de la villeet de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement
et au développement durable du territoire, la politique de la ville intègre notamment les objectifs
de développement et d’aménagement durable du territoire inscrites dans le plan d’aménagement du
territoire de wilaya qui assure la cohérence entre les instruments hiérarchisés d’aménagement du
territoire, qui lui sont situés en amont et en aval conformément à l’article 2 du décretexécutif n16-
83 du 1er mars 2016 fixant les modalités d’élaboration du plan d’aménagement du territoire de wilaya.

106
Art. 212 – domaines d’intervention
La politique de la ville agit et coordonne, dans le respect des articles 2 à 6, et des articles 11 et 12
ainsi que des articles 210 et 211susvisés, les cinq domaines d’interventions suivants et leurs
objectifs : le développement humain, le développement urbain durable, la performance
environnementale, le développement et l’attractivité économique et numérique, la bonne
gouvernance locale des villes et des agglomérations urbaines.

Art. 213 - Développement humain


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne
directrice 4 portant « réalisation de l’équité territoriale », le domaine d’intervention de la politique de
la ville relatif au développement humain vise :

1° la poursuite au niveau local de la politique de solidarité nationale et le renforcement de la


cohésion urbaine et des liens de solidarité sociale pour réduire les fractures et les disparités sociales,
territoriales et numériques ;
2° lutter contre la pauvreté, l’exclusion, les inégalités de toute nature et promouvoir l’égalité entre
les femmes et les hommes ;
3° la valorisation du capital humain en améliorant la qualité du cadre de vie et du cadre bâti des
quartiers et des villes en tenant compte des spécificités géographiques du territoire national, en
garantissant aux habitants le droit réel à un accès pour tous, juste et équitable, à la santé et aux
soins, à l’éducation, à la culture, aux ressources, à un environnement sain, aux services urbains et aux
équipements publics ;
4°la promotion du droit au logement digne et décent. Plus globalement et plus largement la
promotion du droit à la ville solidaire, équitable, accueillante, résiliente et pour tous, garantissant un
développement humain harmonieux, tenant compte, sans discrimination, des dynamiques et des
spécificités territoriales ainsi que de la cohésion et de l’inclusion socio-spatiale.

5° garantir la tranquillité urbaine et résidentielle des habitants,

- en accentuant la prévention et la lutte contre les phénomènes de la radicalisation, des dérives


sectaires, des extrémismes, des crispations, des discriminations, des incivilités, des crimes et de la
délinquance de toute nature qui menacent l’éthique, les valeurs républicaines et les principes du
vivre ensemble,
- en favorisant la médiation sociale, l’éducation et la sensibilisation citoyenne aux enjeux de justice,
de solidarité nationale, de sécurité et de cohésion sociale et urbaine
- en mobilisant l’ensemble des acteurs locaux et nationaux sur des dispositifs locaux et partenariaux
de prévention afin de privilégier les actions préventives aux réponses répressives permettant de
garantir le respect des libertés individuelles et de renforcer la résilience des individus et des groupes
faces aux risques sociaux
-en prenant en compte la sécurité et la salubrité publique, la gestion des risques naturels et
technologiques, la protection de la population contre les nuisances de toute nature définies par les
législations en vigueur

107
Art. 214 - développement urbain durable
Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne
directrice 4 portant « réalisation de l’équité territoriale », le domaine d’intervention de la politique de
la ville relatif au développement urbain durable vise à :

1° corriger les déséquilibres et les disparités urbaines et intra-urbaines, sociales, écologiques,


économiques, énergétiques et numériques en favorisant la cohérence et la complémentarité entre
les territoires ;

2° promouvoir l’intégration des quartiers et notamment les quartiers qui présententdes


dysfonctionnementsurbains, sociaux, environnementaux et économiques, en développant la
mobilité, l’équité et la mixité sociale en veillant à l’équilibre du peuplement en matière notamment
d’habitat, l’accès à tous aux services urbains, notamment aux transports en commun, aux commerces
et aux services de proximité, la diversité et l’intégration des usages et des activités urbaines dans
l’espace urbain, la sobriété écologique ;

3°favoriser le développement de l’habitat et la requalification des quartiers qui révèlent


desdysfonctionnements urbains en priorisant les opérations de rénovation urbaine, les actions
d’amélioration et de réhabilitation de l’habitat, de résidentialisationetde résorption de l’habitat
insalubre, de lutte contre la précarité énergétique, de promotion et de préservation de l’hygiène et
de la santé publique, l’équilibre social de l’habitat,

4°agir, dans le cadre des projets urbains et de la gestion urbaine de proximité, pour renforcer la mise
à niveau des villes, la qualité urbaine, architecturale et paysagère des espaces publics, des
constructions, des équipements et garantir la modernisation et la fonctionnalité des tissus urbains,

5°garantir la viabilitéet la résilience des infrastructures urbaines de base et vitale, notamment les
différents réseaux urbains, et la voiriepour leur rôle de structuration des espaces urbains

6°faciliter, apaiser et pacifier la circulation etla mobilité dans la ville en favorisant le partage raisonné
de la voirie entre les différents modes de déplacement, mettre l’accent sur le développement, la
généralisation et l’efficacité de la signalétique et l’éclairage, optimiser la maîtrise des plans et
schémas de transport, et de déplacement urbains, périurbains et interurbains,

7° maitriser et rationaliser le foncier :


-par une gestion anticipée et une utilisation économe des espaces en vue de limiter l’étalement
urbainet garantir l’équilibre entre les usages urbains et non urbains ;
-en développant les outils fonciers stratégiques et opérationnels : développement du cadastre et de
l’observationfoncière, constitution de réserves foncières, institution des emplacements réservé, du
droit de préemption, des zones d’aménagement d’ensemble partenarial, pour réguler son utilisation
et appréhender très en amont les projets de développement urbain et de territoire

Art. 215 - performance environnementale


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010

108
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire, le domaine d’intervention
de la politique de la ville relatif à la performance environnementale vise à :

1° favoriser la transition écologique à l’échelle des villes et des quartiers en mettant en avant la
maîtrise des préoccupations environnementales, fondée sur la sobriété écologique, la réduction des
émissions de gaz à effet de serre l’usage des ressources fossiles, la lutte contre le changement
climatique, son atténuation et l’adaptation à celui-ci,

2° favoriser la transition énergétique et la maîtrise de l'énergie en développant la sécurisation et la


diversification des ressources énergétiques, notamment, par la promotion des énergies
renouvelables, la performance et l’efficacité énergétique des équipements et des installations, des
constructions et des bâtiments, des transports et de l’ensemble des activités économiques;

3° préserver et rationaliser l’utilisationdes ressources naturelles et agricoles : énergie, eau, sols,


milieux naturels et agricoles et rationaliser leur usage en limitant l’étalement urbain ;

4° protéger et préserver la biodiversité, l’équilibre des écosystèmes, la remise en bon état des aires
protégés, des corridors et des continuités écologiques, les ressources et les espacesnaturels et
agricoles, la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol,

5° agir dans le cadre des projets urbains pour une inscription raisonnée et ménagée des
constructions dans le site, du soin apporté à la qualité des paysages, et du voisinage,

6° prévenir et protéger contre les risques naturels, technologiques, les pollutions et les nuisances de
toute nature, tels que prévus par les législations et règlements en vigueur

7° la prise en compte de la sécurité, de l’hygiène, de la salubrité publique, du traitement des déchets


de toute nature, de l’approvisionnement en eau potable, de la gestion et du traitement des eaux
pluviales et usées, tels que prévus par les législations et règlements en vigueur,

Art. 216 - développement et attractivité économique


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire, le domaine d’intervention
de la politique de la ville relatif au développement et l’attractivité économique vise à :

1° Favoriser le développement et l’attractivité économique et numérique du territoire, en mettant


l’accent sur l’accès à l’emploi, la formation et l’insertion professionnelle, les nouvelles technologies
de l’information et de la communication ;

2°Promouvoir la création d’entreprises et l’investissement industriel et technologique productif

3° développer le foncier industriel en priorisant le renouvellement industriel et économique des


anciennes zones d’activités industrielle ;

4° favoriser l’émergence de parcs d’activités technologiques, scientifiques dans les différentes filières
des sciences et technologies, dédiés au numérique intégrant les activités urbaines, commerciales, de
services, de détente, de sport et de loisirs, de bureau,

109
5° promouvoir l’économie circulaire et les circuits courts pour encourager la gestion sobre et efficace
des ressources et limiter le gaspillage, et les impacts environnementaux négatifs

Art. 217- gouvernance

Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à


l'aménagement et au développement durable du territoire,le domaine d’intervention de la
politique de la ville relatif à la gouvernance vise à :

1°garantir l’accès public pour tous et partager de façon transparente l’information avec les habitants
et les usagers de la ville sur les projets urbains, le quotidien urbain et les services urbains, la sécurité,
l’hygiène, la salubrité publique, l’insertion par l’économique, la mobilité et les transports en commun,
la prévention et la gestion des risques et des nuisances de toutes natures, des crises, des incidents,
des presqu’accidents, des accidents et des catastrophes en renforçant la résilience territoriale,
urbaine et sociale, la préservation et la mise en valeurs des paysages, des sites, et des milieux
natures, la transition et l’efficacité énergétique, l’urbanité, la culture, l’éducation, la formation, la
santé, l’événementiel, le tourisme, les loisirs et les sports, l’écodéveloppement, les solidarités locales,
nationales et internationales et la coopération décentralisée ;

2°promouvoir le partage,la participation citoyenne et l’échange solidaire des connaissances et des


prises de décisions entre les différents acteurs, privés et publics, de la ville ;

3°développer les outils numériques partagés d’anticipation et de supervision, permettant


d’appréhender en temps réel, de façon interactive et dynamique, la gestion de proximité des services
urbains et de rendre plus efficace et plus effective la concertation avec le public et sa participation ;

4° soutenir les démarches collectives, favoriser la coopération, le partenariat, la mutualisation et la


contractualisation dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvrecompétitivesdes projets, des
missions et des actions de développement urbain,

5° réaffirmer la responsabilité des pouvoirs publics et la participation du mouvement associatif et du


citoyen dans la gestion de la vile

6°renforcer la coopération, les complémentarités et les solidarités entre les villes

Un décret précisera les modalités d’élaboration des bilans, des évaluations et leurs contenus.

SECTION II
LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

CHAPITRE 1 : LE CONTRAT DE COHESION URBAINE ET SOCIALE

Art. 218 – Quartier d’initiatives urbaines


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 10-02 du 29 juin 2010 portant approbation du Schéma
National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne directrice 4 portant « réalisation de
l’équité territoriale » et son programme 18, dédié au renouvellement urbain et à la politique de la
ville qui définit et établit les zones urbaines à handicaps, sont qualifiés de quartiers d’initiatives
urbaines, les quartiers de la ville en décrochage, sous équipés et marginalisés,caractérisés par

110
l’exclusion sociale et territoriale, avec un indice de cohésion urbaine et sociale faible à très faible,
défini par la présente loi.

Les quartiers d’initiatives urbaines constituent l’échelle optimale de gestion urbaine de proximité,
permettant d’inscrire et de mettre en œuvre :
1° les opérations et les actions d’intégration urbaine, économique et sociale, notamment le
renouvellement urbain, la réhabilitation et la résorption de l’habitat précaire et insalubre,
l’amélioration de la qualité du cadre de vie et du cadre bâti,
2° la mise à niveau des fonctions, des services, et des équipements urbains, culturels, sociaux,
éducatifs et de formation, économiques et commerciales, de transport et de mobilité, de santé, de
sport et de loisirs,
3°l’accompagnement social pour assurer l’emploi et l’insertion professionnelle, l’éducation etla
formation, l’accès à la culture, au sport et aux loisirs dans le cadre du
contrat de cohésion urbaine et sociale.

Ils intègrentles zones urbaines à handicaps, définies et créées par la loi n° 10-02 du 29 juin 2010
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire.

L’observatoire nationale des villes initie et élabore sur la base de l’indice de cohésion urbaine et
sociale, une proposition d’identification, de qualification et de classement des quartiers d’initiatives
urbaines à l’échelle de chaque wilaya, en association avec le wali et les communes concernées.

L’identification, la délimitation et le classement des quartiers d’initiatives urbaines sont approuvés et


entérinés par décret pris en conseil de ministres.

Les modalités d’initiation, d’élaboration du projet de qualification et de classement en quartier


d’initiatives urbaines et de leur adoption, sont fixées par voie règlementaire.

(extrait du SNAT : L’exclusion dont ils font l’objet est donc non seulement un état mesurable statistiquement,
par exemple en fonction du niveau de revenu ou du seuil de pauvreté, mais aussi un processus de
déclassification économique, sociale et politique.Les quartiers des espaces de la marginalisation relégation
sociales, économiques et culturelles.)

Art. 219- Le contrat de cohésion urbaine et sociale (CCUS) : Contenu et conduite

Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à


l'aménagement et au développement durable du territoire et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne
directrice 4 portant « réalisation de l’équité territoriale » et son programme 18, dédié au
renouvellement urbain et à la politique de la ville, le contrat de cohésion urbaine et sociale
comprend :
1°Un diagnostic partagé des agglomérations urbaines communales et intercommunales de la wilaya
et de leurs territoires urbains et périurbains en ciblant les quartiers d’initiatives urbaines et les zones
urbaines à handicaps qui leur sont intégrées;
2°Un volet des orientations et des objectifs stratégiques et opérationnels
3° Un Projet de cohésion urbaine et sociale qui se décline par agglomération urbaine communale et
intercommunale, et qui porte sur les quartiers d’initiatives urbaines et les zones urbaines à
handicaps qui leur sont intégrées.

111
4° Un bilan financier prévisionnel consolidé tenant compte des apports et des efforts de
mutualisation entre les acteurs publics et privés signataires du contrat

Le contrat de cohésion urbaine et sociale est initié par le wali en association avec l’Assemblée
Populaire de la wilaya, les communes et avec la participation des partenaires publics et privés
signataires du contrat. Il est institué à l’échelle d’une wilaya ou d’un groupement de commune qui
constitue un large bassin de vie, d’emploi et d’habitat au sein de la wilaya. Il porte sur l’ensemble des
quartiers d’initiatives urbaines et des zones urbaines à handicaps qui y sont intégrées.

Le contrat de cohésion urbaine et social est conclu pour une durée de cinq ans

Art. 220 – CCUS, coordination, hiérarchie des normes juridiques


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001 du 20 du 12 décembre 2001 relative à
l’aménagement du territoire et de son décret exécutifn° 16-83 du 1er mars 2016 fixant les modalités
d’élaboration du plan d’aménagement du territoire de wilaya, le contrat de cohésion urbaine et
sociale, assure la coordination, au niveau de la wilaya, des objectifs et des domaines d’intervention
de la politique de la ville, mentionnés aux articles 2 à 6, 11 et 12, 212 à 217, avec l’ensemble des
outils et des instruments d’aménagement du territoire, de politique de la ville, d’urbanisme, de
schémas de programmation sectoriels des biens, des ressources, des services, des équipements et
des infrastructures dans les domaines économique, social, culturel, environnemental, historique et
archéologique, sportif, de l’éducation, de la formation, de la santé, du tourisme, des transports et de
la mobilité.

Le contrat de cohésion urbaine et sociale est élaboré dans le respect de la hiérarchie des instruments
d’aménagement du territoire , d’urbanisme, et de la politique de la ville, établis en termes de
compatibilité, de conformité ou de cohérence et visée aux articles 16 à 17 de la présente loi.

Art. 221 –Diagnostics partagé


Un diagnostic partagé des territoires urbains et périurbains de la wilaya, des quartiers d’initiatives
urbaines et des zones urbaines à handicaps, lorsqu’elles existent, est élaboré :

1°en tenant compte des différents objectifs et des cinq domaines d’intervention de la politique de
la ville tels que visés aux articles 212 à 217 : développement humain, développement urbain durable,
développement et attractivité économique, performance environnementale, gouvernance.

Le diagnostic ciblera les territoires communaux, notamment les villes et les quartiers d’initiatives
urbaines avec les zones à handicaps urbains lorsqu’elles existent, nécessitant un développement
intégré et solidaire et une cohésion sociale, urbaine, environnementale et économique.

2°en s’appuyant sur les objectifs du SNAT, du SEPT, le projet et le programme d’aménagement du
territoire de wilaya, sur le projet urbain et de territoire défini à l’échelle de la willaya, par le schéma
directeur de cohésion territoriale et sur les projets urbains locaux définis par les plans d’urbanisme
communaux lorsqu’ils existent.

Un état des lieux et une analyse sont réalisés recensant les atouts et les faiblesses, les opportunités
et les menaces du territoire à l’échelle de la wilaya, des communes, des villes et de leurs quartiers
d’initiatives urbaines avec les zones à handicaps urbains lorsqu’elles existent.
Le diagnostic partagé par l’ensemble des acteurs identifiera ensuite les enjeux du territoire.

112
Art. 222 – Volet des orientations et des objectifs
Un volet des orientations et des objectifs stratégiques et opérationnels du contrat et qui engagent
les signataires, est établis sur la base des différents domaines d’intervention de la politique de la ville
visés aux articles 212 à 217. Il cible le territoire de la wilaya, des communes et des villes dans leur
globalité ainsi que les quartiers d’initiatives urbaines et les zones à handicaps urbains qui s’y
trouvent lorsqu’elles existent.

Art. 223 – Projet de cohésion urbaine et sociale


Un projet de cohésion urbaine et sociale de la wilaya, qui se décline par agglomération urbaine
communale et intercommunale, et qui porte sur les quartiers d’initiatives urbaines et les zones
urbaines à handicaps qui leur sont intégrées, est établi. Il décrit les différentes actions retenues par
les signataires du contrat et leurs domaines d’intervention.

Les opérations et les actions identifiés dans le projet de cohésion urbaine et sociale sont définis
selon leur nature, les modalités opérationnelles de leur mise en œuvre, leur planning de réalisation,
les moyens humains, techniques, juridiques et financiers mobilisée ou à mobiliser, l’ingénierie et le
mode de conduite, de pilotage et d’évaluation préconisés;
Les modalités d’initiation, d’élaboration, de conduite du projet
de cohésion urbaine et sociale et de son adoption sont fixées par voie règlementaire.

CHAPITRE 2
- Procédure d’élaboration des CCUS

Art. 224 - Procédure d’élaboration des CCUS


Le contrat de cohésion urbaine et sociale est élaboré à l'initiative du wali en association avec
l’Assemblée populaire de wilaya, le conseil populaire du groupement de commune et/ou les
Assemblée populaires communales de l’ensemble des communes de la wilaya. Il porte sur
l’ensemble des villes et desagglomérations urbaines de la wilaya et cible particulièrement les
quartiers d’initiatives urbaines, objet du contrat, dont l’indice de cohésion urbaine et sociale est
inférieur à la moyenne telle que défini à l’article 226.

Les services de l'Etat, sous la responsabilité du wali, ainsi que les services communaux de chaque
commune sous la responsabilité du président de l’assemblée communale, ou du groupement de
communes sous la responsabilité du président du conseil populaire sont associés d’office à
l'élaboration du projet de contrat de cohésion urbaine et sociale.

Les entreprises, publiques et privées, les offices publiques de gestion immobilière, les associations
agréées,les partenaires économiques et sociaux ancrés dans le territoire, quelques soient leurs
domaines de compétence, sont associées à l’élaboration du contrat de cohésion urbaine et sociale.

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Art. 225 – Phase élaboration – Programme d’actions, compétences CCUS


Le wali saisit l’Assemblée populaire de wilaya, le conseil populaire dans le cas d’un groupement de
communes et les Assemblée populaires communales des communes impactées par le projet de
contrat de cohésion urbaine et sociale en vue de prescrire par délibération l’élaboration dudit
contrat et des objectifs attendus. Celle-ci est notifiée au wali.

Le wali lance par arrêté l’élaboration du contrat de cohésion social et urbaine.

113
Dès l’arrêté du wali prescrivant l’élaboration du contrat de cohésion urbaine et sociale, celui-ci
engage auprès des services de l’Etat l’élaboration du porter à connaissance défini à l’article 74 de la
présente loi. Il le transmet au président de l’Assemblée de wilaya ainsi qu’aux présidents des
Assemblées communales et/ou du conseil populaire.
Les services déconcentrés, habilités de l'Etat sont associés d’office à l'élaboration du projet de
contrat de cohésion urbaine et sociale.

Les services de la wilaya en charge de la politique de la ville, de l’urbanisme et de l’aménagement


du territoire apportent leurs concours pour la réalisation et la gestion de l’élaboration, la
modification ou la révision, du contrat de cohésion urbaine et sociale, dans les conditions définies
par la législation et la règlementation en vigueur.

La commune ou le groupement de communes, les services déconcentrés de l’Etat associés peuvent


se faire assister d’un bureau d’études ou société d’ingénierie privé, agréé qualifié en politique de la
ville, en développement urbain, économique et social, en urbanisme, aménagement du territoire et
en environnement, dans les conditions définies par la législation et la règlementation en vigueur.

Un décret précisera les modalités d’élaboration des bilans, des évaluations et leurs contenus.

Art. 226 - équipe projet et instance de pilotage


Les services déconcentrés de l’Etat, compétents en matière de politique de la ville, d’urbanisme et
de d’aménagement du territoire de la wilaya, en association avec les services communaux, sont
chargés, sous l’autorité du wali, de la conduite des études, de l’animation et de la coordination des
acteurs et des signataires du contrat de cohésion urbaine et sociale. Le wali meten place, à ce titre,
une équipe projet et deux instances de pilotage du contrat de cohésion urbaine et sociale.

1°- Une équipe projet avec un chef de projet en charge du pilotage des études, des diagnostics, de
l’animation et de la conduite de la concertation entre les différents acteurs et de la construction des
enjeux, des orientations, des objectifs, des projets et des programmes d’action. L’équipe projet
anime et pilote les instances de pilotage technique et stratégique sous la responsabilité du wali.

2°- Une instance de pilotage technique et opérationnelle d’élaboration, de concertation,


d’animation et d’évaluation du contrat de cohésion urbaine et sociale. Elle est composée des
communes ou groupement de communes et des représentants des services déconcentrés de l’Etat,
des chambres de commerce et de l’industrie,de l’artisanat et des métiers, de l’office public de
gestion immobilière, la protection civile, les représentants des forces de l’ordre, des établissements
de gestion des services urbains.

3°- Une instance de pilotage stratégique, en charge de la validation des différentes phases
d’élaboration et de construction du contrat de cohésion urbaine et sociale, ainsi que de la conduite
des politiques publiques au niveau wilaya et communal. Elle est composée :
Du wali, du Président de l’Assemblée Populaire de wilaya, du président du conseil populaire lorsqu’il
existe, des Présidents des Assemblées Populaires Communales, des Présidents des chambres de
l’artisanat et des métiers, du commerce et de l’industrie, des responsables de l’office public de
gestion immobilière, des représentants du ministère de la l’habitat, de l’urbanisme et de la ville, de
l’aménagement du territoire, de l’observatoire national de la ville.

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

114
Art. 227 - Instance de pilotage technique et stratégique
L’instance de pilotage technique coordonne et met en cohérence l’ensemble des projets
communaux et de wilaya selon leur pertinence et leur importance en fonction des enjeux, des
orientations et des objectifs retenus, dans le cadre du projet de contrat de cohésion urbaine et
sociale en cours d’élaboration.

L’instance de pilotage technique établit une priorisation des projets et des actions à entreprendre
dans les différents domaines d’intervention de la politique de la ville, sur la durée du contrat de
cohésion urbaine et sociale.

L’instance de pilotage stratégique valide le projet et le soumet à l’avis conforme des assemblées
populaires communales, ensuite de l’assemblée populaire de wilaya.

Le wali approuve par arrêté lecontrat de cohésion urbaine et sociale.

La commune et/ou le groupement de communes sont chargés de la mise en œuvre, à l’échelle de


son territoire, des actions du contrat de cohésion urbaine et sociale approuvées et qui engagent
l’ensemble des signataires.

Les modalités d’application de cet article seront précisées par décret.

Art. 228 – Phase de concertation avec le public


Une concertation avec le public, d’une durée d’un mois, est organisée par la wilaya sous l’égide du
wali et en association avec l’Assemblée Populaire de Wilaya, les Commune et les groupements de
communes, conformément aux articles 32 à 3. Celle-ci porte sur le diagnostic, les enjeux, les
orientations et les objectifs ainsi que sur les projets identifiés. Un bilan de la concertation est dressé
par le wali à l’ensemble des partenaires publics et privés associés à l’élaboration du contrat de
cohésion urbaine et sociale.

Un décret précisera les modalités d’élaboration des bilans, des évaluations et leurs contenus.

Chapitre 3
Du quartier d’Initiatives Urbaines

Art. 229 - Définir les quartiers d’initiatives urbaines et rationaliser leur financement -
Elaboration d’un indice de cohésion urbaine et sociale.
Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001-20 du 27 du 12 décembre 2001 relative à
l'aménagement et au développement durable du territoire et de la loi n ° 10-02 du 29 juin 2010
portant approbation du Schéma National d'Aménagement du Territoire et notamment sa ligne
directrice 4 portant « réalisation de l’équité territoriale » et son programme 18, dédié au
renouvellement urbain et à la politique de la ville, et afin d’établir la liste, par wilaya, des quartiers
d’initiatives urbaines et de rationaliser le financement des contrats de cohésion urbaine et sociale, un
indice de cohésion urbaine et sociale est élaboré, par l’observatoire nationale de la ville, à l’échelle
de la wilaya et de chaque agglomération urbaine communale et intercommunale et leurs quartiers
permettant de :

1° prévenir les déficits à l’échelle des quartiers, des communes et de la wilaya par le
renforcement des politiques sectorielles et la mise en place, à l’échelle des quartiers ou groupe de
quartiers d’initiative urbaine, des programmes de développement dans les cinq domaines

115
d’intervention de la politique de la ville tels que visés aux articles 212 à 217 permettant de favoriser
l’accès pour tous aux services socio-urbains et économiques, d’assurer la mise à niveau des villes et
des quartiers et la qualité urbaine, de développer la résilience humaine, urbaine et territoriale et de
limiter ainsi les facteurs de risque urbains, sociaux, économiques et environnementaux ;

2° corriger les déficits par la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la précaritéafin d’élargir les
possibilités offertes à chaque personne en matière de capacités, de droits et d’opportunités.
L’indice de cohésion urbaine et sociale synthétique s’appuiera sur l’évaluation du niveau de
vulnérabilité de chaque critère, ci-après, au niveau des quartiers, des communes et des wilayas :
1° Vulnérabilité sociale du capital humain
2° Vulnérabilité urbaine et écologique du capital humain
3° Vulnérabilité économique et numérique du capital humain

Les modalités d’initiation, d’élaboration et d’adoption de l’indice de cohésion urbaine et sociale et


des critères qui le définissent seront fixées par voie règlementaire

CHAPITRE 4
Mises à niveau des villes

Art. 230 – P2MNU


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001 du 20 du 12 décembre 2001 relative à
l’aménagement du territoire et de son décret exécutif n° 16-83 du 1er mars 2016 fixant les
modalités d’élaboration du plan d’aménagement du territoire de wilaya, et afin d’améliorer la
qualité et l’attractivité des villes et notamment la qualité des services publics rendus aux citoyens, et
d’aménager durablement leur cadre de vie et leur cadre bâti et non bâti, un programme de
modernisation et de mises à niveau urbaines est élaboré et mis en œuvre par les communes ou
groupement de communes sous l’égide du Wali avec le concours des services de la wilaya, des
opérateurs et des acteurs urbains, économiques et sociaux, publics et privés,

Les communes et les groupements de communes, doivent rationaliser et justifier leurs prévisions et
leur planification du programme de modernisation et de mises à niveau des villes.
Un décret précisera les modalités d’élaboration des bilans, des évaluations et leurs contenus.

Art. 231 - P2MNU


Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001 du 20 du 12 décembre 2001 relative à
l’aménagement du territoire et de son décret exécutif n° 16-83 du 1er mars 2016 fixant les
modalités d’élaboration du plan d’aménagement du territoire de wilaya, le programme de
modernisation et de mises à niveau urbaines regroupe de manière cohérente et intégrée les actions
et les opérations communales d’aménagement, d’équipement et de construction. Qui visent :
1° le renforcement et l’amélioration des infrastructures et des équipements urbains, notamment en
matière d’espace public, de voiries et de réseaux, d’équipements publics;
2° le renforcement et l’amélioration de la qualité des services urbains et non urbains rendus à la
population et notamment de l’offre d’équipement, de transport collectifs, de mobilité, de
commerces, de services du numérique et de connexions, de développement des activités et des
équipements sociaux, culturels, d’éducation, de formation, de santé, touristiques, sportifs et de
loisirs,
3°l’amélioration du cadre de vie et du cadre bâti par des opérations d’aménagement et de
renouvellement urbain, de réhabilitation du parc de logements existant, de résorption de l’habitat
insalubre, de rénovation urbaine, de restructuration et de mise à niveau des quartiers carencés en

116
équipement, caractérisés par des dysfonctionnements urbains et des secteurs de revitalisation des
quartiers anciens, des noyaux et des centres urbains et ruraux en décrochage ;
4°la protection et la prévention de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique, des risques
naturels et technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;
5°la protection, la préservation, la restauration, la remise en état, la mise en valeur et la création des
écosystèmes, des milieux naturels et agricoles, de la biodiversité et des continuités écologiques, des
sites et des paysages, de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol,
6°la sauvegarde, la protection, la conservation et la restauration du patrimoine d’intérêt historique,
culturel, cultuel, architectural, urbain et paysager

Les modalités d’initiation, d’élaboration et d’adoption ainsi que le contenu du programme de


modernisation et de mise à niveau urbaine sont fixés par voie règlementaire.

Art. 232 – P2MNU

Le programme de modernisation et de mise à niveau urbaine ainsi défini devra :

1° favoriser la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’usage des ressources fossiles, la
lutte contre le changement climatique en développant les mesures d’atténuation et d’adaptation à
celui-ci, la performance et l’efficacité énergétique à travers l’amélioration de la production des
énergies renouvelables, l‘utilisation des éco-matériaux, la préservation et l’utilisation rationnelle des
ressources de l’atmosphère, du sol et du sous-sol et notamment les ressources énergétiques, l’eau,
l’air.

2°encourager les préconisations de performance environnementale des aménagements et des


constructions, assorties, en tant que de besoin, de normes ou de recommandations allant dans le
sens de la qualité architecturale, urbaine, paysagère et environnementale des aménagements, des
équipements et des constructions en encourageant les procédés constructifs permettant la réduction
de l’effet de serre,
3° renforcer la lutte contre l’étalement urbain, la limitation de la consommation énergétique, la
réduction des émissions de gaz à effet de serre et plus généralement la lutte contre les changements
climatiques et les mesures d’atténuation et d’adaptation à celui-ci.
Afin d’établir son programme partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité, la commune
élabore un diagnostic partagé avec le concours de l’Etat et de la Wilaya et de l’ensemble des acteurs
publics et privés sur l’état des quartiers, assortis dans le cadre du projet urbain, d’objectifs précis.

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Art. 233 - P2MNU : Diagnostic partagé

Afin d’établir son programme partenarial de modernisation et de mise à niveau urbaine, la commune
élabore un diagnostic partagé portant sur:
1. les infrastructures et des équipements urbains,
2. les dysfonctionnements urbains,
3. le niveau de la qualité des services urbains et non urbains,
4. le cadre de vie et le cadre bâti.
5. l’hygiène, la sécurité et la salubrité publique, les risques, les pollutions et les nuisances de toute
nature

117
6.la protection, la préservation, la restauration, la remise en état, la mise en valeur es écosystèmes,
des sites et des paysages, des milieux naturels et agricoles, de la biodiversité et des continuités
écologiques, des sites et des paysages, de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol,
6°la sauvegarde, la protection, la conservation et la restauration du patrimoine d’intérêt historique,
culturel, cultuel, architectural, urbain et paysager

Le diagnostic mettra en évidence les enjeux à retenir et les objectifs précis à poursuivre pour
élaborer le programme partenarial de modernisation et de mise à niveau urbains.

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Art. 234 – Convention partenariale P2MNU

Le programme partenarial de modernisation et de mise à niveau urbaine est conclue par la signature
d’une convention partenarialepluriannuel entre les acteurs formalisant les engagements de
chacun

La convention partenariale pluriannuelle du programme de modernisation et de mise à niveau


urbains comporte six grands volets

1. Cadre général
2. Rappel du contenu du programme de modernisation et de mise à niveau urbains,
3. Synthèse du diagnostic partagé, enjeux et objectifs attendus
4. Axes d’intervention prioritaires retenus localement ;
5 .Programme d’actions et d’opérations précisant le ou les périmètres concernés par la convention
(l’ensemble de la ville, plusieurs quartiers) et sa durée de validité, les actions à décliner et leurs fiches
techniques, ainsi que leurs coûts, leurs modalités précises de gestion, le calendrier prévisionnel de
réalisation et l’état d’avancement des travaux, les acteurs et les opérateurs concernés ;
6. Modalités de pilotage en mode projet du programme de modernisation et de mise à niveau
urbains;
7. Outils de suivi et évaluation prévus

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Art. 235 - Le P2MNU : comité de pilotage


Afin de mieux coordonner les interventions des acteurs qui concourent à l’élaboration et à la mise en
œuvre du programme de modernisation et de mise à niveau urbaine, le wali met en place pour
chaque commune un comité de pilotage dudit programme.
Celui-ci est composé
 - du wali qui préside le comité, coordonne les services et les acteurs publics et privés et mobilise les
moyens de l’État, des collectivités territoriales et des partenaires financiers publics et privés pour le
programme.
 - du président de l’APC qui mobilise et coordonne les services communaux ;
 -des services de la wilaya et les services centraux de l’Etat qui assiste le wali dans le suivi de la
réalisation des actions programmées et qui agissent dans les périmètres définis dans la convention,
par des investissements nouveaux ou un renforcement de leurs interventions ;
 - des partenaires et opérateurs économiques et sociaux, publics et privés, qui participent par leur
investissement humain, technique et financier.

118
Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE 5 :
La Gestion Urbaine et Sociale de Proximité

Art. 236 - Définitions GUSP

La gestion urbaine et sociale de proximité est l’ensemble des actions ou opérations qui contribuent
au bon fonctionnement d’un quartier et à l’amélioration de son cadre de vie, et son cadre bâti
Elle vise par des actions programmées de mise à niveau, à améliorer le fonctionnement des quartiers
et notamment les quartiers d’initiatives urbaines et de leurs zones urbaines sensibles lorsqu’elles
existent, en mettant en place une gestion concertée des besoins et des usages des habitants et
notamment :
5. la gestion immobilière et la qualité de service dans les résidences et les ensembles
immobiliers publics et privés, assurées par tout organisme public ou privé de Gestion
Immobilière, par les propriétaires eux même ou les bailleurs privés ;
6. la propreté des immeubles, des parties communes et la qualité des espaces urbains, du cadre
de vie, de la résidentialisation et des aménagements ;
7. la tranquillité et la sécurité urbaine et résidentielle, le vivre-ensemble et notamment le rôle
des gardiens d’immeubles et de résidences immobilières, la médiation, les manifestations
culturelles, festives et sportives;
8. les services aux habitants et notamment, l’entretien et la maintenance des immeubles, des
équipements, la signalétique, la gestion des ordures ménagères, la mise à disposition de
locaux, l’égal accès pour tous aux services.

Le projet de gestion urbaine et sociale de proximité est élaboré par la commune à l’échelle des
quartiers ou de groupes de quartiers d’initiatives urbaines et de leurs zones urbaines à handicaps qui
y sont intégrées, retenus, avec le concours des services de la wilaya et des différents signataires du
contrat. Il est annexé au contrat de cohésion urbaine et sociale

Un décret précisera en tant que de besoin les modalités d’élaboration du projet et du programme
de gestion urbaine et sociale de proximité et leur contenu.

Art. 237 -Le programme partenarial de gestion urbaine et social de proximité

La commune élabore avec le concours des acteurs et des opérateurs urbains, économiques et
sociaux, publics et privés, un programme partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité,
décliné par quartier d’initiative urbaine et ses zones urbaines sensibles lorsqu’elles existent. Son
objectif est de coordonner les interventions de chaque acteur ou opérateur signataire de la
convention de gestion urbaine et sociale de proximité qui concourent à la qualité du cadre de vie et
des services urbains offerts aux habitants.

Afin d’établir son programme partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité, la commune
élabore un diagnostic partagé avec le concours des services de la Wilaya, assortis dans le cadre du
projet urbain, d’objectifs précis.

Le programme partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité est composé d’un ensemble
d’actions et d’opérations d’entretien, d’amélioration technique, socio-éducative, environnementale,
culturelle, économique, de santé, la qualité urbaine et résidentielle et le fonctionnement cohérent du

119
quartier tels que mentionnés à l’article 237, ainsi que la mise en place d’un suivi et d’une évaluation
de la gestion dans la durée des projets et des actions programmées retenues à l’échelle des
immeubles, des espaces résidentiels et urbains.

Elle est conclue par la signature d’une convention partenariale entre les acteurs formalisant les
engagements de chacun.

Les modalités d’application du présent article seront fixées par voie règlementaire.

Art. 238–La convention partenariale de gestion urbaine et sociale de proximité

La convention partenariale de gestion urbaine et sociale de proximité comporte six grands volets :

1. Cadre général
2. Rappel du contenu du projet urbain,
3. Synthèse du Diagnostic partagé, enjeux et objectifs attendus
4. Axes d’intervention prioritaires retenus localement ;
5 . Programme d’actions précisant le ou les périmètres concernés par la convention (l’ensemble de la
ville, un quartier, plusieurs quartiers) et sa durée de validité, les actions à décliner, ainsi que leurs
coûts, leurs modalités précises de gestion, le calendrier prévisionnel de réalisation et l’état
d’avancement des travaux, les acteurs et les opérateurs concernés ;
6. Modalités de pilotage en mode projet de la démarche de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité ;
7. Outils de suivi et évaluation prévus

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Art. 239 – Evaluation et contrôle

Les contrats de cohésion urbaine et sociale déterminent les outils et les moyens d'ingénierie pour
l'élaboration, la conduite et l'évaluation du contrat,

Afin de renforcer le suivi et le contrôle du contrat de cohésion urbaine et sociale, le programme de


modernisation et de mise à niveau urbain, la convention de gestion urbaine et sociale de proximité,
les instances compétentes de leur exécution sont chargées annuellement, de l’évaluation :
1°- des bilans annuels de chacun des instruments susvisés dans les cinq domaines d’intervention de
la politique de la ville.
2°- de la mise en œuvre de leurs programmes d’actions arrêtés et de la contribution de chaque
acteur,
3° de la gouvernance au regard des orientations et des objectifs retenus.

Elles élaborent, à ce titre, avec le concours de l’observatoire national de la ville, des indicateurs
quantitatifs et qualitatifs issus de l'observation locale permettant de mesurer et d’apprécier les
résultats obtenus.

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Art. 240 – instance de pilotage des instruments de la politique de la ville

L’instance de pilotage stratégique acte et valide l’évaluation de chaque instrument de la politique de


la ville avant de les présenter pour avis et validation aux instances concernées suivantes :
120
2°- L’assemblée populaire de wilaya
3°- Les assemblées populaires communales

L’ensemble des données quantitatives et qualitatives, servira à alimenter la base de données du


système d’information géographique de l’Observatoire Nationale de la Ville.

Un décret précisera les modalités d’élaboration des bilans, des évaluations et leurs contenus.

Art. 241- Evaluation

A l’issue de l’évaluation annuelle du contrat de cohésion urbaine et sociale, du programme de


modernisation et de mise à niveau urbaine, de la convention de gestion urbaine et sociale de
proximité, des modifications peuvent être apportées à ces instruments pour tenir compte des
résultats et des bilans de ladite évaluation.

Chapitre 6
Du financement de la Politique de la ville

Art. 242 –Source de financement et Bilan financier prévisionnel

Le financement de la politique de la ville est réalisé par les ressources publiques locales dans le cadre
du concours du budget de l’Etat qui font l’objet de lois de programmation pluriannuelles, des
finances locales, des dotations allouées sur le fonds de solidarité des collectivités territoriales, les
ressources mutualisées issues de la solidarité et de la coopération inter-collectivités ainsi que des
mécanismes novateurs tels que l’investissement et le crédit, le recours à l’emprunt conformément à
la politique économique nationale.

Les modalités d’application de cet article seront fixées par voie règlementaire

Art. 243 - En vue d'assurer le développement des villes et des quartiers d’initiatives urbaines, en
conformité avec les instruments d'aménagement du territoire approuvés, les instruments
d’urbanisme et de la politique de la ville, des mesures incitatives sont définies dans le cadre des lois
de finances.
En outre, dans le cadre des dispositions légales en vigueur, des aides et subventions financières
peuvent être accordées:
- au soutien des programmes intégrés de développement visant la remise à niveau des services
urbains ;
- à la promotion des initiatives publiques et privées de développement promouvant l’efficacité
énergétique, le renouvellement urbain, la qualité du cadre bâti et du cadre de vie;
- à la création, l'extension et la reconversion d'activités;
- à la promotion de l'ingénierie du développement.

A ce titre, sont financés l’ensemble des études et actions programmées et engagées par les pouvoirs
publics dans le cadre du contrat de cohésion urbaine et sociale, du programme de modernisation et
de mise à niveau urbaine et du projet de gestion urbaine et sociale de proximité.

Ce financement public est consolidé par l’apport du financement privé des acteurs et opérateurs
économiques et sociaux, signataires du contrat de cohésion urbaine et sociale conformément aux
lois et règlements en vigueur.

121
Les investisseurs et les agents opérateurs économiques participent à la réalisation des objectifs de la
politique de la ville, inscrits dans le cadre du contrat de cohésion urbaine et sociale, en matière de
développement urbain et économique, de promotion immobilière, et de compétitivité des villes, de
gestion urbaine de proximité dans le respect des compétences et des prérogatives des pouvoirs
publics et des lois et règlements en vigueur

Les modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE 7 :
L’Observatoire National de la Ville

Art. 244
- l’Observatoire national de la ville

En cohérence avec la présente loi et des lois en vigueur, l'Observatoire nationale de la ville contribue
à une meilleure connaissance des villes et des quartiers de la politique de la ville. Il participe à
l’évaluation des politiques publiques menées en leur faveur.

Chaque année, l’Observatoire nationale de la ville procède à un bilan de ses activités et publie un
rapport scientifique qui croise observations statistiques et analyses thématiques, stratégiques et
opérationnelles.

Art. 245 - Missions de l’ONV


L'observatoire national de la ville est rattaché au ministère chargé de la ville et a pour missions de:

1°- suivre la mise en œuvre de la politique de la ville;


2°-analyser la situation et les trajectoires des résidents des quartiers prioritaires ;
3°- mesurer l'évolution des écarts de développement entre quartiers et entre villes, en lien avec
l’office nationale de la statistique
4°- participer et assister techniquement, statistiquement et méthodologiquement les communes et
les wilayas dans l’élaboration de leurs contrats de cohésion urbaine et social et leurs projet de
gestion urbaine et sociale de proximité.
5°- assurer de manière indépendante le suivi et l’évaluation de de la mise en œuvre de la politique
de la ville à l’échelle des villes et des quartiers.
6°- évaluer la gouvernance locale et notamment les marges de progrès de la participation citoyenne
des habitants aux instances décisionnelles de la politique de la ville et apporter son concours aux
structures locales d'évaluation
7°-élaborer une méthodologie nationale d’élaboration et de suivi des contrats de cohésion urbaine
et sociale.
8°-élaborer un rapport annuel sur l'évolution des quartiers prioritaires de la politique de la ville,
remis au ministère de l’urbanisme et de la ville pour publication au gouvernement et au parlement et
rendu public.
9°- élaborer des études sur le développement des villes dans le cadre de la politique nationale
d'aménagement du territoire;
10°- de produire et de tenir à jour une nomenclature des villes, fondée sur des indicateurs de la
politique de la ville;
11°- proposerauministère de tutelle, de toutes mesures de nature à promouvoir la politique
nationale de la ville;
12°- participer à la promotion de la coopération internationale dans le domaine de la ville;

122
13°- proposerau ministère de tutelle, un cadre d'actions permettant de promouvoir la participation
et la consultation des citoyens;
14°- suivre toute mesure prise par le Gouvernement dans le cadre de la promotion de la politique
nationale de la ville.

Art. 246 - Charte de Déontologie

Pour organiser et faciliter l'accès à l'information et aux études sur les villes, les quartiers d’initiatives
urbaines et les zones urbaines sensibles, l’observatoire national des villes rassemble les documents
de travail, d’étude, d’analyse, de diagnostic, d’expertise et de recherche publiés par les différents
organismes et établissements publics de gestion des services urbains, de traitement d’information,
des observatoires nationaux, et de tous organismes publics ou privés ayant un rôle dans la politique
de la ville et notamment l’urbanisme, l’environnement, l’économie, l’emploi, l’aménagement du
territoire, les laboratoires et les centres d’études et de recherche.

Afin d’assurer la crédibilité et la reconnaissance de ses études, ses analyses, ses diagnostics, ses
expertises, ses avis et propositions dans le champs de la politique de la ville, du développement
urbain durable et de la cohésion des territoires, l’observatoire nationale des villes se dotera d’une
charte de déontologie qui met en avant, d’une part, la garantie d’indépendance et d’objectivité,
d’autre part, la qualité des procédures et des résultats statistiques.

Le ministère de tutelle, veillera au respect de l’indépendance professionnelle et scientifique de


l’observatoire à l’égard des autres instances et services politiques, réglementaires ou administratifs.

Les publications scientifiques de l’observatoire sont clairement identifiées et distinguées de la


communication institutionnelle et diffusées séparément.

Chaque agent de l’observatoire doit faire preuve de responsabilité et de loyauté envers


l’observatoire nationale des villes. Il doit s’engager à respecter la charte déontologique, rendre
compte objectivement à ses responsables des résultats obtenus, et participer aux démarches
collectives allant dans le sens de l’amélioration de la qualité des productions de l’observatoire.

La composition, l'organisation et le fonctionnement de l'observatoire national sont fixés par voie


réglementaire.

Art. 247 - Chaque année une journée est consacrée et appelée "Journée nationale de la ville". Un
prix annuel intitulé "Prix national de la ville".
Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE 8

Dispositions Finales

Art. 248 -Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001 du 20 du 12 décembre 2001 relative à
l’aménagement du territoire et de son décret exécutif n° 16-83 du 1er mars 2016 fixant les
modalités d’élaboration du plan d’aménagement du territoire de wilaya, outre les dispositions
prévues par la présente loi, des mesures spécifiques peuvent être arrêtées pour la métropole d'Alger,
d’Oran, de Constantine et d’Annaba par le Gouvernement, en coordination avec les collectivités
territorialement compétentes.
123
Art. 249. - Sans préjudice des dispositions de la loi n° 2001 du 20 du 12 décembre 2001 relative à
l’aménagement du territoire et outre les dispositions de la présente loi, des mesures incitatives
particulières peuvent être prises au bénéfice des villes, dans le cadre de la politique nationale
d'aménagement du territoire, et notamment celles implantées dans des zones à promouvoir, dans
les régions du Sud et des Hauts Plateaux.
Sont abrogées les dispositions de la loi n° 90-29 du1er décembre 1990 relative à l’urbanisme et
l'aménagement. Les textes pris en application de la loi susvisée demeurent en vigueur jusqu'à la publication
des textes réglementaires prévus par la présente loi.

Art. 250

Sont abrogées les dispositions de la loi n° 06-06 du 20 février 2006 portant loi d’orientation de la
ville. Les textes pris en application de la loi susvisée demeurent en vigueur jusqu'à la publication des
textes réglementaires prévus par la présente loi.

124

Das könnte Ihnen auch gefallen