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2019/2020
Également appelé flambement, le flambage est un
phénomène physique relevant des principes de la résistance des matériaux.
Lorsqu'une structure est compressée dans le sens de la longueur, elle a tendance
à fléchir perpendiculairement à l'axe de la force appliquée, en raison d'un
phénomène d'instabilité élastique. Plus la structure (une poutre, par exemple) est
longue et étroite, plus elle est se plie facilement, mais d'autres facteurs
interviennent comme le système d'attache de la structure au niveau des points
de compression.
Flambage : le calcul grâce à la formule d'Euler
La formule d'Euler permet de calculer la charge critique à partir de laquelle une
structure est susceptible de se briser. F= ?²EI/(l_k^² ) où E est le module de
Young du matériau, I est le moment quadratique de la structure, et l_k est la
longueur de flambement de la poutre. l_k dépend du type d'attache de la
structure (rotulée, encastrée, encastrée-rotulée, etc.) Dans le cas d'une poutre
rotulée aux deux bouts, l_k est égal à une fois la longueur de la poutre. Le
flambement est un phénomène que l'on prend en compte lors du
dimensionnement des pièces en génie civil et en mécanique.
où
Schéma
x^{2}}}} .
Cette relation s’écrit (voir Etude de la déformation d'une poutre fléchie) :
Démonstration
soit en posant :
2. C’est donc {\displaystyle \sin \omega L=0} , ce qui n’est possible que
ce qui donne
Étant donné que nous avons posé plus haut pour alléger l'écriture {\displaystyle
^{2}={\frac {I}{S}}}
_{\text{rel}}^{2}}}}}\leqslant 1}
_{\text{rel}}^{2}}{2}}}
Dans cette formule, {\displaystyle \alpha } est le facteur d'imperfection du
matériau ; il dépend de la direction de flambage considérée et du procédé de
Géologie
En géologie, on trouve aussi le phénomène de flambage, mais à une échelle bien
plus grande qu'en Résistance des matériaux. La compression d'une masse
continentale importante provoque à l'échelle locale ou régionale la formation
d'une chaine de montagne. À l'échelle d'un continent entier, le flambage
provoque des séries de « creux » et de « bosses » secondaires[réf. nécessaire].
Par exemple, la collision alpine, en Europe occidentale, est responsable de la
formation ou réactivation d'autres reliefs secondaires dont l'importance diminue
à mesure que l'on s'éloigne des Alpes : Massif central (« bosse »)
et Limagne (« creux »), la Sologne (« creux »), le Massif Armoricain et les Alpes
Mancelles (« bosse », bien que liée aussi à l'ouverture de l'Atlantique), la mer du
Nord (« creux », dont l'autre facteur explicatif est aussi l'ouverture de
l'Atlantique), le Pays de Caux et le Pays de Bray (« bosses »), les marais
et polders de la région de Calais et du Nord de la Picardie (« creux »),
le Boulonnais, l'Artois, les Ardennes et l'Eifel (« bosses »), la Flandre (« creux »).
On pourrait décrire de la même façon le contrecoup himalayen : plateau du
Tibet (« creux »), Altaï (« bosse »), lac Baïkal (« creux »).
Cependant, le consensus actuel chez les géologues est que la Limagne, et d'une
manière plus générale les fossés d'effondrement comme le graben du Rhin, ne
relèvent pas de phénomènes de type flambage, mais plutôt à la fusion partielle
d'une plaque de croute océanique (subduction) et une érosion thermique de la
croute au niveau du futur fossé, un affaiblissement mécanique et la création de
fissures[réf. nécessaire].