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Chapitre 1: Généralités- Matériaux du

Béton Armé

Module Béton Armé - 2AGC - ENIT

1
Sommaire

I. Aperçu historique

II. Règlement

III. Méthode des états limites

IV. Vérifications selon le BAEL

V. Association acier béton Béton


2
Béton
Composition du Béton
– Ciment Portland Artificiel: CEMI 42,5 ou 42,5R ou CEMI 52,5
ou 52,5R, Ciment HRS 42,5 ou 52,5.
– Eau => Résistance en compression augmente quand (E/C)
diminue.
– Granulats (sable et gravier) => choisir un squelette
granulaire compact et des granulats de bonne qualité
– Adjuvants:
- malaxage facile et bonne ouvrabilité: plastifiants et super-
plastifiants
- temps de prise: retardateurs et accélérateurs de prise et de
durcissement.
– Ajouts: filler, fumée de silice, etc. => améliorer la compacité
de la pâte cimentaire et du squelette granulaire=> augmenter
3
la résistance du béton
Béton Armé
Définition
Le Béton armé est une association entre
béton et armatures en acier ayant une
très bonne résistance à la traction et une
bonne ductilité.
Principe
– Béton reprend les efforts de compression
– Acier reprend les efforts de traction
4
Avantages du B.A.
• Bonnes résistances à la compression, à la
traction, au feu et à l’agression d’eau
• Bonne rigidité
• Prix bon marché (surtout par rapport à l’acier)
• Entretien minimal et longue durée de vie
• Facilité de mise en œuvre: plusieurs formes
(coques, arcs, etc.)
• Seul matériau disponible pour la plupart des
fondations
5
Inconvénients du B.A.
• Résistance à la traction très faible du béton
=> le béton tendu ne travaille pas
• Retrait empêché du béton => Fissuration
• Fluage du béton => Déformations différées
• Matériau polluant (1 tonne CO2/ 1 tonne de
ciment)
• Variabilité de ses propriétés mécaniques
selon la formulation et la mise en œuvre
• Nécessité du coffrage 6
Compatibilité entre béton et acier
• Coefficient de dilatation thermique proches
– Béton ≈ 7 à 12 x10-6 / C
– Acier ≈ 11 x10-6 / C
• Adhésion parfaite entre les 2 matériaux:
– Adhésion chimique
– Rugosité des armatures
– Présence des nervures sur les armatures
• Corrosion des armatures empêchée par la
présence du béton qui est un milieu basique
7
I. Aperçu historique
Vicat (1818) élabore la théorie de l’hydraulicité: mélange de calcaire et de
silice conduit à l’obtention d’un ciment artificiel par cuisson
J. Lambot (1847) : renforcement du mortier de ciment avec des aciers.

brevet de la barque imputrescible. Grand succès à l’exposition


8
universelle de 1855
Joseph Monier, ingénieur civil français, est considéré souvent
comme le père du béton armé. En 1867, il dépose le brevet de la
caisse horticole réalisé en mortier de ciment armé.

9
Caisses horticoles en mortier de ciment armé (Monier, 1867)
Joseph Monier proposa ensuite un système de construction de
maison, de ponts et de réservoirs en B.A.

10
11
F. Hennebique (1892) : placement des fers selon la direction des
contraintes (fers longitudinaux et étriers)

Entre 1892 et 1909, plus de 20 000 ouvrages en B.A. sont construits


sur plusieurs continents et notamment en Europe.
12
La construction en B.A. aujourd’hui
Taipei 101 Petronas Towers
Taipei,Taiwan, Kuala Lumpur,
509 m Malaisie, 452 m

Aujourd'hui, le béton est le


matériau de construction
le plus consommé dans le
monde (environ 1 m3/an
par habitant)

Jin Mao Tower


Sears Tower
Shanghai,
Chicago, Etats-Unis, 13
Chine, 421 m
442 m
Perle de l’orient à Shanghai,
Chine, 468 m
Construite en 1995

14
Shanghai, juin 2009

15
Encore plus haut !

Burj Dubai ou Burj


Khalifa, 850 m (2009)

16
Viaduc Rion-Antirion, Grèce, 2004
Longueur de franchissement 2252 m

Les pylônes de 227m de hauteur en BHP (fc28= 82 MPa) 17


Viaduc du Millau, Aveyron, France, 2004
Longueur de franchissement 2460 m, hauteur 343 m

18
7 piles en BHP (fc28= 60 MPa), hauteur de la pile la plus haute 245 m
Règlements de calcul B.A.
En 1906 parait la première réglementation s'appuyant sur une méthode de
calcul dite aux contraintes admissibles, on y introduit le coefficient
d’équivalence n= Ea/Eb.

La circulaire de 1906 sera remplacée par les règles BA45 puis BA60, BA68,
BAEL80, BAEL83, BAEL90 et enfin BAEL91 (et BAEL91mod.99). Actuellement
les règles EUROCODES sont en phase de remplacer le BAEL.

Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes
admissibles.

Ces contraintes admissibles étaient définies sur la base des contraintes de


rupture ou de limite élastique des matériaux et ensuite on les multipliait par un
coefficient de sécurité. Le coefficient de sécurité pris sur le béton est longtemps
resté égal à 28% de la limite de rupture à 90 jours, le coefficient de sécurité de
l'acier à 60% de sa limite élastique.
Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet
le plus défavorable des charges et de vérifier que l'on ne dépassait pas ces
19
contraintes admissibles.
Règlements de calcul B.A.
• C.C.B.A. 68 (méthode aux contraintes admissibles: lim)

• Code Français: Béton Armé aux Etats Limites B.A.E.L. 1983


révisé en 1991 puis en 1999 => règlement adopté pour ce
cours

• EUROCODE 2 (Code Européen)

• ACI (American Concrete Institute code)

• British Standard (B.S.)


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bases du calcul B.A.
La conception des structures est l’art de mouler des matériaux que
l’on ne connaît pas très bien selon des formes que l’on ne sait
guère analyser, pour résister à des efforts que l’on ne sait pas
vraiment évaluer, et tout ceci à un degré que le public est loin de
soupçonner.
Dr. E.H. Brown
Ancien maître de
conférences en résistance
des matériaux
Imperial College
College,, Londres
Structural engineering is the art of
moulding materials we do not really
understand into shapes we cannot
really analyse, so as to withstand
forces we cannot really assess, in
such a way that the public does not
really suspect.
La sécurité des constructions : un bref historique
r
Le premier principe moderne de sécurité    adm 
K
Mais la résistance à rupture d’un matériau n’est pas
forcément la grandeur la plus significative

3
L’inéquation précédente ne tient pas compte des phénomènes
d’adaptation plastique dans une section, dont l’importance varie
selon la nature du mode de sollicitation et de la forme de la dite
section.

Comment couvrir les problèmes de fatigue ? Comment distinguer les


ouvrages selon leur degré de tolérance vis-
vis-à-vis d’un
endommagement local ?
Comment tenir compte des redistributions d’efforts (par exemple dans
les structures en béton) ?

4
« La cheminée de Caquot »
Toute la sécurité
ne peut porter
sur un seul membre
de l’inégalité

r
 G   V   adm 
K

G V  0

5
Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories
scientifiques. Les formules de calcul et les nombreux
coefficients utilisés ont souvent un caractère empirique Exemples simples
mais il est essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de d’incertitudes
nombreux essais et que les résultats de calcul soient
conformes à l'expérience.

14
BAEL & Eurocodes : approches semi-probabilistes

• Définir le phénomène à éviter (rupture, fissuration…)

• Évaluer la gravité du risque qui lui est lié

• Déduire les dispositions pour que la probabilité


d’occurrence de ce phénomène soit ramenée à une
valeur suffisamment faible pour être acceptée

« Cela suppose une bonne connaissance du comportement des matériaux et


nécessite un effort de recherche permanent » 26
Le format semi-
semi-probabiliste
de vérification des constructions

La démarche semi-
semi-probabiliste se traduit par des règles, en partie
forfaitaires, qui introduisent la sécurité par :

des valeurs représentatives des diverses grandeurs aléatoires (actions


et résistances),
résistances),

des coefficients partiels,


partiels,

des marges, plus ou moins apparentes, dans les divers modèles


(modèles des actions, des effets des actions et des résistances).

6
La méthode des États-limites:

État-limite: état pour lequel une condition


requise est strictement satisfaite et cesserait
de l’être en cas de modification défavorable
d’une action.

États limites Ultimes


(ELU)
2 types d’états limites à vérifier
États limites de service
(ELS) 28
États Limites Ultimes (ELU)
• Ils mettent en jeu la sécurité des biens et des personnes:

- ELU de Résistance (ELUR): Rupture de sections par


déformation excessive.

– ELU de l’équilibre statique: Perte d’équilibre statique: par


exemple transformation de la structure en un mécanisme

– ELU de Stabilité de Forme (ELUSF): Instabilité de forme


(flambement par exemple)
29
États Limites de Service (ELS)
• Ils sont liés aux conditions normales d’exploitation et de
durabilité:

– ELS d’ouverture des fissures: Ouverture excessive des fissures.

– ELS de compression du béton: Compression excessive du béton.

– Déformation excessive des éléments porteurs (exemple: limitation


de la flèche)

– Vibrations excessives.
30
Que représentent les états-
états-limites ? (1)

7
Que représentent les états-
états-limites ? (2)
Exemple d’état-
d’état-
limite de service

8
Quand l’aptitude au service Age : 6 ans
devient ultime !

Age : 30 ans
Exemple d’état-
d’état-limite ultime de résistance

10
d’état-limite ultime accidentel (Avalanche rocheuse)
Exemple d’état-

11
Exemple d’état-
d’état-limite ultime accidentel (?)

12
Bad Reichenhall – Munich – 2 janvier 2006
Bad Reichenhall – Munich – 2 janvier 2006
Situation sismique (Boumerdes, 2003)

13
Exemples simples
d’incertitudes

14
DEFINITIONS
• Variable aléatoire X
Grandeur pouvant prendre, lors d'une expérience, telle ou telle
valeur x, inconnue à l'avance, avec une probabilité donnée.

15
Caractéristiques statistiques des variables
aléatoires continues

Fonction de
répartition

Densité de
probabilité

17
Quelques grandeurs utiles (1)
 n
Valeur moyenne E ( X )     xf ( x )dx ou µ   pi x i
 i 1

18
29
Vérification aux coefficients partiels

Rk
 F Ek 
M 33
PROBABILITES ASSOCIEES AUX ETATS
ETATS--LIMITES (EC)
Actions de calcul
• Action ou force extérieure: toute cause
produisant un état de contrainte dans la
structure
• Les actions sont les forces et couples dus aux
charges appliquées et aux déformations
imposées (variations de température,
tassements d'appuis, etc.).

Remarque: La nature et l'intensité des actions à introduire dans les calculs


sont fixées par le marché, soit par référence à des normes, codes ou
règlements en vigueur soit directement lorsqu'elles sont propres à
l'ouvrage.
48
49
• Charges:
1- Charges permanentes , G
• Poids propre, poids des superstructures
• Poussée des remblais, etc.
Q1: Action variable de
2- Charges variables, Qi base

Qi (i>1): Action variable


d’accompagnement
• Charges d’exploitation (définies par des textes réglementaires
ou normatifs comme la norme française NF P06-001 pour les
bâtiments).

• Charges climatiques: vent W, neige S et température


T (définies par des textes réglementaires ou normatifs comme le DTU
P06-002 dit aussi Règles Neige et Vent définissant l’action de la neige
et du vent).

3- Actions accidentelles, FA: Séisme, choc, etc. 50


Valeurs des actions
• Valeur nominale A

• Valeur caractéristique Ak
pour les actions variables Qi , elles sont représentées par 3
autres valeurs
- Sa valeur de combinaison 0iQik
- Sa valeur fréquente 1iQik
- Sa valeur Quasi-permanente 2iQik

• Valeur de calcul  F Qk
• Gmax: l’ensemble des actions permanentes défavorables
• Gmin: l’ensemble des actions permanentes favorables51
Valeurs nominales des charges d’exploitation
NF P06-001

NF P06-001

• Locaux d’habitation et d’hébergement: 1.5 kN/m2


• Bureaux et salles de travail et de réunion: 2.5 kN/m2
• Locaux publics, halls, salles de réunion: 4 à 5 kN/m2
• Archives: 10 kN/m2
• Terrasse:
– Inaccessible: 1 kN/m2
– Accessible: 1.5 kN/m2
• Escalier: 2.5 kN/m2
• Balcon: 3.5 kN/m2
• Parking: 2.5 kN/m2
52
Valeurs nominales des charges d’exploitation EC1

53
Valeurs nominales des charges d’exploitation EC1

54
Valeurs nominales des charges d’exploitation EC1
Classification des bâtiments: catégories d’usage

55
Valeurs nominales des charges d’exploitation EC1
Classification des bâtiments: catégories d’usage

56
Valeurs nominales des charges d’exploitation EC1

57
Valeurs nominales des charges d’exploitation pour les garages et
les aires de circulation

58
Valeurs nominales des charges d’exploitation pour les toitures

59
Sollicitations agissantes de calcul
• Sollicitations S: Efforts intérieurs (forces et
moments) produits par les actions
– Effort normal, N
– Effort tranchant, V
– Moment fléchissant, M
– Moment de torsion, T

=> Règles B.A.E.L.: Les sollicitations agissantes


doivent êtres calculées selon des combinaisons
d’actions bien définies.
60
Combinaisons vis à vis des ELU
1) Combinaisons fondamentales

S f  1,35 Gmax  Gmin  1.5Q1k  1.5 0i Qik 


i 1

2) Combinaisons accidentelles
S a  Gmax  Gmin  Ad  11Q1k   2i Qik 
i 1 61
Combinaisons vis à vis des ELS
1) Combinaisons caractéristique
S r  Gmax  Gmin  Q1k   oi Qik 
i 1

2) Combinaisons fréquentes
S fr  Gmax  Gmin  11Q1k   2i Qik 
i 1

3) Combinaisons quasi-permanentes
S qp  Gmax  Gmin   2i Qik  62
i 1
EC0 Bases de calcul des structures

63
EC0 Bases de calcul des structures

64
EC0 Bases de calcul des structures
Annexe Française

65
EC0 Bases de calcul des structures

66
Bases de calcul des structures exemple
combinaison/ELU/fondamentale

67
Exemple
P2
P1

L1 L2

P1 et P2: charges permanentes d’origine et de nature différentes


68
Exemple
P1

P2

69
Exemple
Diagrammes des moments

2
P1 L1
8
2
P2 L2
P2 L2
2 + 
2

4

70
Exemple

2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p max    1,35 
2 8 4
2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p min     1,35
2 8 4

71
Exemple
A.N: P1=2T/m , P2=1T/m, L1=5m, L2=2m

2 2
P1 L1 P2 L2
 6,25T .m  1T .m
8 4
2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p max    1,35   7,44T .m
2 8 4
2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p min     1,35  4,9T .m
2 8 4
=> Armatures inférieures pour résister à 7,44 T.m
72
=> Armatures supérieures de construction
Exemple
A.N: P1=1,5T/m , P2=4T/m, L1=5m, L2=2m
2 2
P1 L1 P2 L2
 4,68T .m  4T .m
8 4
2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p max    1,35   2,32T .m
2 8 4
2 2
 L1  P1 L1 P2 L2
M p min     1,35  0,72T .m
2 8 4
=> Armatures inférieures pour résister à 2,32 T.m

=> Armatures supérieures pour résister à 0,72 T.m 73


Exemple
Si P1 et P2 sont des charges permanentes de même origine
(poids propre par exemple)

2 2 2 2
L
 1  P L
1 1 P2 L 2 P L
1 1 P2 L2

M p max    Sup 1,35(  );  
2  8 4 8 4 

2 2 2 2
 L1   P1 L1 P2 L2 P1 L1 P2 L2 
M p min    Inf 1,35(  );  
2  8 4 8 4 

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