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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE REPUBLIQUE DU MALI

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ************


******************* Un Peuple – Un But – Une Foi
DIRECTION NATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*******************

ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS ABDERHAMANE BABA TOURE


DE BAMAKO (ENI – ABT)

DÉPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE


DE GENIE CIVIL

Cours d’Organisation et
Gestion des Chantiers
Harounada A. DICKO

Bamako, 2008
Chapitre 1. GENERALITES SUR L’ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU
TRAVAIL DANS LE GENIE CIVIL

1. La construction comme phénomène social


Depuis l’apparition de l’homme sur la Terre, il n’a cessé même un instant de réaliser des
constructions; cela, soit pour faire face aux forces de la nature, soit pour utiliser ces forces à ses fins.
Ces constructions varient selon le milieu géographique et reflètent les structures socio-économiques
de la société. L’esprit d’organisation en construction s’est manifesté, développé, affirmé au cours des
âges et au fur et à mesure que les conditions d’existence humaine se sont progressivement améliorées.
Les monuments et les édifices du passé témoignent de cet esprit d’organisation et nous laissent
deviner à quel point le travail collectif devait être organisé à une époque où les moyens techniques
étaient bien rudimentaires. Donc la notion d’organisation n’est pas nouvelle, mais aussi vieille que le
travail lui - même. Au XIXe siècle, avec la Révolution Scientifique et Technologique, l’apparition et
la multiplication des entreprises industrielles et la concentration des moyens de production, l’homme
a encore une fois de plus pris conscience de la notion d’organisation et l’étendue de son domaine
d’application.

2. Facteurs influant sur l’individu dans le processus du travail


L’homme, en travaillant, doit exécuter ce travail:
- dans un milieu environnant bien déterminé imposant ses conditions et exerçant une
certaine influence sur l’homme;
- en fournissant de l’énergie musculaire et nerveuse, donc en faisant une certaine activité
physique et intellectuelle; la valeur de ces activités dépendent des particularités
psychologiques, physiologiques et anthropométriques de l’homme;
- en tenant compte des particularités du travail et des moyens existant pour exécuter ce dit
travail.

Donc, on a (voir schéma ci-après):


L’activité productive de l’homme = unité du physique et du psychique (énergie physique et nerveuse)
↓ ↓
Les particularités psychophysiologiques de l’activité Les particularités psychophysiologiques de
productive (activité physique et intellectuelle) l’organisme de l’homme

Particularités physiologiques Particularités anthropométriques Particularités psychiques


↓ ↓ ↓

force, ouïe, vue, système taille, poids, forme, tempérament, caractère,


nerveux, respiration, circulation intelligence, émotion, volonté,
du sang, température. réflexion, mémoire.

L’homme exécute un travail


↓ ↓ ↓
Qui? Comment, quand, où, avec quoi? Quoi?
(capacité de l’homme) (organiser, planifier et gérer selon les (particularités du travail)
moyens et le milieu)

Aujourd’hui, il existe beaucoup de sciences qui étudie les conditions et les particularités des
différents travaux, les rapports homme - machine - environnement, etc ... Parmi ces sciences on peut
2

citer la psychologie du travail, la psychologie technique ou psychologie de l’ingénieur, l’ergonomie.


La psychologie du travail est branche de la psychologie qui étudie les particularités de différents
types d’activités, leur relation en fonction des conditions du milieu et les manières d’apprentissage.
La psychologie de l’ingénieur étudie les questions de concordance des machines, équipements,
boutons de commande et des informations issues de ces points avec les possibilités psychiques de
l’homme.
L’ergonomie étudie le fonctionnement du système « homme - machine - environnement » et, sur la
base des données issues des recherches, donne des recommandations pour le fonctionnement efficace
des systèmes.

3. Particularités sur les conditions de travail en chantier


Il est à noter que les conditions de travail sur chantier diffèrent fondamentalement des conditions de
travail dans l’atelier (usines). Cette différence peut être illustrée sur le tableau 1.

DESIGNATION ATELIER CHANTIER


Installations Permanentes temporaires
Milieu environnant en local clos et couvert (conditions sous à l’air libre en général (conditions pas sous
contrôle) contrôle)
Outillage fixe (immobile) mobile
Production Mobile fixe
Technologie Adaptée adaptée, mais en fonction du milieu
extérieur
Organisation valable pour plusieurs ateliers semblables valable pour un seul chantier
Tableau 1

Cette différence des conditions de travail entre l’atelier et le chantier implique une différence entre
l’organisation du travail dans l’atelier et l’organisation du travail en chantier. Ainsi, la préparation
du travail en chantier est beaucoup plus délicat qu’à l’atelier, car dans le premier cas (en chantier), il
faut bien, en plus, tenir compte du milieu extérieur, des conditions géologiques, etc...

4. Modalités de réalisation d’une construction. Participants et personnel


4.1. Etapes de réalisation d’un projet

Toute construction, que ce soit la construction d’un bâtiment à usage industriel, publique, d’habitation
ou que ce soit la construction de ponts, d’ouvrages d’art, de routes, de génie rural, etc..., passe par
trois étapes successives de réalisation:
1ère étape: Etude technique et financière préalable en vue de la soumission;
2ème étape: Etude technique préparatoire à l’exécution;
3ème étape: Exécution des travaux et leur réception.

Qui ? désire avoir quoi ? fait par qui ?

↓ ↓ ↓
Etat, Société, Organisation, bâtiment, usine, ouvrage d’art, un groupe de spécialistes
Particulier routes, entretien, aménagements

Existence de plusieurs étapes

Quelle étape doit être faite par qui ?

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Conception et étude technique : Maître d’œuvre (Architecte, ingénieur conseil).


Etude financière : Etude financière d’estimation du coût des travaux par le maître d’oeuvre ; étude financière en
vue de la soumission par l’Entrepreneur et son personnel (techniciens et métreurs).
Etude technique et organisation des travaux : l’ingénieur conseil, l’entrepreneur, le maître d’œuvre, le
géomètre, le conducteur des travaux, le chef de chantier.
Exécution des travaux : L’entrepreneur avec ses ingénieurs, techniciens, ouvriers qualifiés et manœuvres.

4.2. Les participants dans l’acte de construire

Les différents intervenants dans l’acte de construire sont les suivants :


- Le Maître de l’Ouvrage = la personne physique ou morale pour le compte de laquelle
les travaux sont exécutés ; le Maître d’Ouvrage peut déléguer ses pouvoirs à un service
technique qui devient alors le Maître d’Ouvrage Délégué (MOD).
- Le Bénéficiaire = la personne physique ou morale qui va bénéficier de l’ouvrage.
- Le Maître d’œuvre = la personne physique ou morale chargée de la conception de
l’ouvrage.
- Les Bureaux d’Etudes Techniques (BET) sont chargés de faire les études techniques
spécifiques à leurs compétences.
- Le Bureau de suivi technique (BST) est chargé de suivre la réalisation de l’ouvrage pour
que ce dernier soit exécuté comme conçu, avec toutes les qualités requises et dans les
meilleurs délais.
- Le Bureau de contrôle (BC) est chargé de contrôler les études techniques et la
réalisation si tout se passe conformément aux règles et normes en vigueur, il est agréé par
les services d’assurance.
- L’Entreprise = la personne physique ou morale chargée de l’exécution de l’ouvrage
conformément aux documents contractuels et réglementaires.

Le schéma ci-après illustre certaines de leurs actions.

Le Besoin La conception Les études


+ + +
le financement les études la réalisation

Suivi et Contrôle Exécution


des travaux des travaux

Le Maître
Le Maître de l’Ouvrage
d’œuvre
Le Maître d’Ouvrage Les Bureaux
et les
Délégué Bureaux de suivi
Les
Le Bénéficiaire d’études technique Entreprises
techniques Les Bureaux
(BET) de contrôle

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4.3. Le personnel de maîtrise

L’architecte - urbaniste:
- veille à l’application des lois de modalités de la construction et leur emplacement sur le plan
de lotissement;
- fait respecter les formalités pour obtenir le permis de construire;
- délivre le certificat d’urbanisme et donne conseil sur le choix et l’achat d’un terrain, le mode
de construction à édifier;
- délivre le certificat de conformité lorsque la construction sera terminée (permis d’occuper).

L’architecte :
- conçoit les plans;
- dirige et surveille l’exécution des travaux selon les règles de l’art;
- guide, conseille et défend les intérêts de son client dans tous les cas.

L’architecte doit inspirer pleine confiance aux entrepreneurs et les guider. Il prélève sur le montant
des travaux des honoraires qui sont justifiées par son travail de maître d’œuvre et de son rôle de
surveillance et de coordination des travaux et pour la défense des intérêts des propriétaires dans le
contrôle des mises à prix.

L’ingénieur des travaux:


Il est le représentant du maître d’œuvre sur le chantier ; il est ainsi, chargé de :
- régler les problèmes techniques: étude de résistance des matériaux, calcul des dimensions
d’après les charges à supporter;
- seconder l’architecte dans sa tâche;
- régler les différends existant entre l’architecte et les ingénieurs attachés aux entreprises
spécialisées.

Les ingénieurs conseil :


Ce sont des ingénieurs qui ont l’agrément pour exercer des fonctions de consultations techniques
relatives à leur domaine de spécialisation.

L’entrepreneur:
- traite et veille à organiser l’accomplissement des travaux;
- dirige le personnel chargé de la mise en oeuvre des travaux.

L’entrepreneur a une grande responsabilité morale, financière et administrative. Il doit


posséder de grandes qualités de techniciens et d’organisateurs.

Les ingénieurs spécialisés:


Dans une construction où il existe plusieurs travaux variés, chaque travail doit être traité par
des ingénieurs spécialisés (ingénieur en béton armé, en charpentes métalliques, électriciens, etc ...)

Le géomètre:
Il intervient le premier dans un projet et a pour rôle de :.
- délimiter le terrain suivant les coordonnées décrites par les plans et d’effectuer le
jalonnement;
- déterminer les bases des assises verticales de l’ouvrage en fonction du nivellement.

Le métreur et le vérificateur:
L’évaluation des travaux, les devis estimatifs, les situations de travaux sont effectués par les métreurs
attachés au bureau des entreprises contrôlés par les vérificateurs attachés à un bureau d’architecte ou
d’étude.

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Le conducteur des travaux:


Attaché à une entreprise, il:
- suit la marche des travaux sur plusieurs chantiers à la fois;
- établit les plannings;
- supervise, dirige et surveille les chefs de chantiers;
- entretient des rapports avec les bureaux d’étude et les clients;
- assure l’approvisionnement des chantiers;
- effectue les tracés et relève les attachements (relevés journaliers des travaux et des
dépenses);
- rassemble les éléments permettant l’établissement des prix de revient;
- rédige les rapports de chantiers hebdomadaires ;
- sert d’intermédiaire entre le chef de chantier et l’entrepreneur.

Le chef de chantier
Il dirige la comptabilité du chantier
- organise et dirige l’ensemble des travaux sur un chantier;
- recherche la main d’œuvre;
- assure l’implantation des ouvrages;
- prévoit ses besoins en matériaux, matériel de chantier et outillage;
- transmet les ordres donnés et en assure l’exécution;
- assure la police et la sécurité du chantier;
- établit la liaison entre les différents corps d’état;
- effectue le contrôle des ouvriers;
- doit pouvoir prodiguer les premiers soins en cas d’accident et avoir connaissance des lois.

Le chef d’équipe:
Il dirige les manœuvres et ouvriers spécialisés.

Les ouvriers qualifiés


Il s’agit des maçons, ferrailleurs, électriciens, plombiers, carreleurs et autres ouvriers exerçant un
travail qui exige un certain professionnalisme ; ils forment avec les manœuvres le personnel
d’exécution.

Le personnel d’exécution:
Ce sont les ouvriers spécialisés et les manœuvres.

5. Constitution des dossiers « Construction » et « Permis de construire »


Le dossier « Construction » est constitué par le Maître d’œuvre et a pour but:
- d’obtenir le permis de construire;
- de fixer le choix de l’entrepreneur par l’adjudication;
- de servir à l’exécution des travaux.

Ce dossier comprend les plans d’exécution et les différents devis. Les plans d’exécution
comprennent les plans d’ensemble (plans, coupes, façades) et les détails particuliers. Les différents
devis sont :
- le devis descriptif qui indique la qualité, le mode de construction, les caractéristiques des
matériaux à utiliser, les normes de résistance imposées, les dosages, les conseils sur les
conditions de mise en oeuvre;
- le devis quantitatif qui donne les quantités des matériaux employés et des ouvrages
élémentaires nécessaires à la réalisation de la construction;

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- le devis estimatif qui donne l’évaluation du coût des matériaux et de leurs mise en
oeuvre.

Le « permis de construire » doit être obligatoirement obtenu pour pouvoir entreprendre une
quelconque construction. Pour l’obtenir, il faut faire une demande de permis de construire et joindre à
cette demande un dossier comprenant:
- un plan de situation (1/5000 ou 1/10 000) comportant l’orientation, les voies de desserte
avec indication de leur nature, de leur dénomination et des points de repère permettant de
localiser le terrain;
- un plan de masse (1/200, 1/500) comportant l’orientation, les limites du terrain,
l’indication de sa superficie, le tracé des voies publiques de desserte avec indication de
leur largeur;
- une notice descriptive et estimative des travaux projetés;
- les plans d’exécution des travaux indiquant les surfaces, volumes, hauteurs, détails des
alimentations en eau, des évacuations des eaux pluviales, l’emplacement des
canalisations, des fosses, des conduites de fumées et de ventilation.

Si la construction se trouve en bordure d’une voie publique, une demande d’alignement et de


nivellement accompagne les pièces. Le dossier doit être déposé chez le Maire qui le transmet aux
services techniques pour accord; cet accord ne sera obtenu que si les conditions d’alignement,
d’orientation, de gabarit, de règlement sanitaire sont respectées.

Pour les ouvrages techniques et industrielles, une étude professionnelle doit être menée pour éclaircir
tous les avantages et inconvénients d’une telle réalisation. C’est seulement après cette étude spéciale
sur la portée des conséquences écologiques qu’une telle construction peut être autorisée.

6. Le Marché et les obligations contractuelles


Quiconque (Etat, Société, Organisation, Particuliers) désire faire une construction doit tout d’abord
s’adresser aux spécialistes (urbanistes, architectes, ingénieurs BTP, topographes). Ces spécialistes
chargés de la conception doivent élaborés les dossiers suivants:
- les devis descriptifs, quantitatifs et estimatifs;
- le cahier des charges ;
- les plans d’exécution;

Ces dossiers sont remis aux entrepreneurs par voie d’appel d’offre et ces derniers doivent les étudier
et faire les mises à prix. Après cela, les entrepreneurs intéressés sont invités à fournir concurremment
leur juste prix, c’est-à-dire à soumissionner.
L’attribution du marché ou l’adjudication, c’est-à-dire le choix de l’entrepreneur qui va exécuter
les travaux peut se faire de deux façons:
- soit on choisit l’entrepreneur ayant fait la meilleur offre (meilleurs références techniques
et prix);
- soit l’entrepreneur est désigné d’office pour son meilleur travail à un prix forfaitaire.

Après achèvement des travaux, un certificat de conformité assurant la conformité des travaux avec
les dispositions du permis de construire doit être obtenue. Cette conformité est certifiée par le Maître
d’œuvre ou, à défaut, par l’entrepreneur. Tous les travaux des parties importantes de l’ouvrage
doivent être couverts des gros risques par une garantie de temps déterminé. La garantie (décennale)
est l’engagement pris par l’entrepreneur sur la tenue de l’ouvrage après la réception définitive sur une
durée déterminée (de dix ans). La réception définitive se fait, en général, un an après la réception
provisoire qui précède directement la fin des travaux.

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Le cahier des charges: C’est le document juridique du Marché; il est contresigné par le Maître
d’ouvrage et a pour but de définir avec précision:
- l’obligation, pour toutes les parties, de respecter rigoureusement ledit cahier;
- les droits et les devoirs des parties en présence (entrepreneurs, maître d’œuvre, maître
d’ouvrage);
- les obligations, les contraintes particulières imposées par le chantier considéré;

Ainsi, le contenu de ce cahier:


- laisse au maître d’œuvre tous les pouvoirs pour surveiller les travaux et les modifier si
besoins en est;
- donne le détail de l’organisation du chantier;
- fixe la durée des travaux et prévoit des amendes pour retard;
- énumère les conditions de réception des travaux;
- laisse la responsabilité à l’entrepreneur pour tout vice de construction dû à une malfaçon
et en cas d’accident.

MAITRE DE L’OUVRAGE MAITRE D’OEUVRE ENTREPRENEURS

appel
Etude technique et financière d’offre

Etablissement du cahier des charges

Etude technique et
soumission financière

COMPARAISON DES OFFRES DES


ENTREPRISES

attribution ENTREPRENEUR

FINANCEMENT Surveille, dirige, modifie et défend Exécution des travaux


les intérêts du Maître de l’ouvrage

R E C E P T I O N
G A R A N T I E

Ainsi, un marché de travaux définit le cadre d’un contrat passé entre deux personnes qui sont :
- le Maître de l’Ouvrage (ou le Maître d’Ouvrage Délégué) ;
- l’Entrepreneur.

Les pièces constitutives d’un marché de travaux sont (par ordre de priorité, sauf indication
contraire) :
- le Marché ou le Contrat ;
- le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) ;

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- le Cahier des Prescriptions (ou Clauses) Techniques Particulières (CPTP ou CCTP) ;


- le Devis descriptif ;
- les plans d’ensemble et les plans d’exécution ;
- le bordereau des prix unitaires et le devis estimatif ;
- le Cahier des Prescriptions (ou Clauses) Techniques Générales (CPTG ou CCTG) ;
- le Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG).

Le Marché = Contrat passé entre l’Entrepreneur et le Maître de l’Ouvrage (ou le MOD)


en vue de la réalisation de l’ouvrage
Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) définit les conditions
administratives de gestion du contrat.
Le Cahier des Prescriptions (ou Clauses) Techniques Particulières (CCTP ou CPTP) définit les
conditions techniques de réalisation des travaux
Le Devis descriptif = l’ensemble des documents écrits (et graphiques) qui définissent les conditions
de réalisation des différents ouvrages.
Les plans d’ensemble et les plans d’exécution = l’ensemble des documents graphiques et écrits
permettant à l’entrepreneur de faire le travail dans les règles de l’art.
Le bordereau des prix unitaires et le devis estimatif permettent d’une part, de savoir les prix
unitaires appliqués aux différents ouvrages et, d’autre part, de définir le montant (initial) du marché
en appliquant ces prix unitaires aux quantités estimées.
Le Cahier des Prescriptions (ou Clauses) Techniques Générales (CPTG ou CCTG) définit les
conditions techniques de réalisation de travaux applicable, par défaut, aux marchés publics de travaux
Le Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG) définit les conditions administratives
de gestion des contrats applicables, par défaut, aux marchés publics de travaux.

7. Objectifs de l’organisation scientifique du travail


Procédés et méthodes générales
L’origine des études visant à l’organisation rationnelle du travail humain remonte des temps anciens.
L’organisation du travail consiste à chercher constamment la meilleure façon d’utiliser, avec
économie, la main d’œuvre et autres moyens mis en oeuvre pour assurer l’efficacité de l’action
entreprise. Elle est ainsi liée à la cybernétique qui est l’art d’assurer l’efficacité du travail. Pour
atteindre cet objectif, le rôle des responsables dans l’organisation sera:
- de définir avec précision les méthodes d’exécution, les modes opératoires permettant la
mise en pratique de techniques modernes de construction avec un outillage, un
équipement de haut rendement;
- d’arrêter en quantité et en qualité le personnel à employer, le coût de la main d’œuvre
ayant une incidence importante sur le prix de revient ;
- de répartir et de coordonner les tâches par la concentration d’une main d’œuvre
spécialisée, par la mise en ordre des opérations élémentaires, par l’institution de cycles de
travail ;
- d’agencer convenablement les postes de travail stabilisés pour lesquels il adoptera une
mécanisation de plus en plus poussée.

Partant de là, le problème de l’organisation scientifique du travail est devenu donc un problème
d’efficacité et d’économie, c’est-à-dire d’efficience.

L’organisation scientifique du travail est à la fois une science et un art. Elle révèle de la science
appliquée en ce sens qu’elle s’appuie sur l’observation et la mesure des phénomènes qu’elle étudie,
sur l’expérimentation lorsque cela est possible et en ce qu’elle cherche à dégager par voies inductives
et déductives des règles et des principes. D’autre part, elle emprunte à d’autres sciences (sciences
physiques, physiologie, psychologie, etc...) des données acquises dont elle devrait usages.

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Elle tient à l’art en ce sens qu’en se basant sur des résultats expérimentaux et s’inspirant des réalités,
elle dégage les techniques qui lui permettent de guider et conduire l’entreprise à son but.

Les raisons qui militent en faveur de l’organisation scientifique du travail

Ce sont en premier lieu: la concurrence; l’évolution rapide des techniques; les exigences des clients :
- La concurrence: l’entreprise doit être compétitive sur le marché de l’offre, ce qui
l’oblige à réduire ses frais, son prix de revient.
- L’évolution rapide des techniques: elle l’oblige à revoir périodiquement un certain
nombre de notions acquises; rien n’est définitif: ni le prix, ni les temps unitaires, ni les
rendements; ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui; tout évolue et très rapidement,
même les professions.
- Les exigences du client: ce sont: délai court; qualité de finition accrue; coût non élevé
des travaux.
- Alors qu’on constate: d’une part la rareté de la main d’œuvre qualifiée et, d’autre part
l’accroissement des dépenses indirectes (conception, direction, ...). Tout cela condamne
l’entreprise à réduire les dépenses directes d’exécution. De plus, on assiste au désir
justifié, d’un côté, de l’entrepreneur d’augmenter son bénéfice, de l’autre, de l’ouvrier
d’accroître son salaire et son temps de loisirs.

La doctrine de Henri Fayol (1841 - 1925)


Il est né en 1841 à Constantinople et mort en 1925 à Paris, il est ingénieur de l’Ecole des mines de
Saint Etienne, il étudia l’organisation au niveau de la direction (il n’a jamais été ouvrier). Les
principes définis dans sa doctrine sont considérés comme les règles fondamentales de l’organisation
rationnelle du travail.
Les six (6) fonctions de Fayol. Comme l’être vivant que pour ne pas périr doit avoir des fonctions
digestives, respiratoires, sensitives (de sens) saines, l’entreprise aussi doit disposer de fonctions
saines. Ces fonctions sont:
- la fonction technique: elle assure le fonctionnement technique de l’entreprise, de ses
ressources, son équipement technique, etc ...;
- la fonction commerciale: savoir acheter et vendre + savoir fabriquer → connaître le
marché et savoir interpréter la conjoncture ;
- la fonction financière: aucune affaire ne peut marcher sans capitaux; ces capitaux
nécessitent une bonne gestion ;
- la fonction de sécurité: protection des biens et des personnes (services juridiques et
assurances);
- la fonction comptable: organe de vision de l’entreprise qui permet de savoir où l’on est
et doit présenter les résultats sous forme claire, nette et exacte ;
- la fonction administrative: la plus importante de toutes les fonctions; c’est le système
nerveux de l’entreprise; elle imprègne toutes les autres fonctions dans tous les domaines
et à tous les échelons de la hiérarchie.

Le tableau récapitulatif de répartition des fonctions suivant la théorie de Fayol

DESIGNATION Directeur Conducteur Chef de Ouvrier


Général des travaux Chantier
Fonction administrative 50% 40% 25% 5%
Fonction financière et comptable 20% 15% 5% 0%
Fonction commerciale 10% 10% 15% 5%
Fonction de sécurité 10% 10% 10% 5%
Action technique 10% 25% 45% 85%
TOTAL 100% 100% 100% 100%

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Ainsi Fayol considère la fonction administrative (gestion) comme prépondérante, elle incombe à tous
les niveaux aux chefs qui assument des responsabilités. Il a définit cette fonction administrative à
l’aide de cinq (5) infinitifs qui sont devenus la règle d’or de l’activité des cadres, des chefs à tous les
échelons. Ces 5 infinitifs sont: prévoir - organiser - commander - coordonner - contrôler
(POCCC). Un chef doit être un vrai POCCC

Donc selon Fayol, administrer c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler :
- La prévoyance: prévoir c’est penser à l’avenir pour le préparer: « prévoir, c’est déjà agir ».
Le signe sensible de la prévoyance, son instrument le plus efficace, c’est le programme
d’action du chef.
- L’organisation: organiser l’entreprise, c’est le munir de tout ce qui est utile à son
fonctionnement (matériaux, outillages, personnel).
- Le commandement: le commandement du corps social, après que ce dernier soit constitué,
doit être continu. En l’absence du chef, quelqu’un doit s’occuper de ses fonctions.
- La coordination: coordonner c’est mettre de l’harmonie entre tous les actes d’une
entreprise de manière à en faciliter le fonctionnement et le succès (organiser des séances de
travail, etc...).
- Le contrôle: contrôler consiste à vérifier que tout se passe conformément aux prévisions,
aux ordres, aux principes admis. Pour que le contrôle soit efficace, il faut qu’il soit exercé à
temps utile et qu’il soit suivi de sanctions. Le contrôleur constate et émet un avis, mais il n’a
pas à donner d’ordre au service qu’il contrôle. Les qualités de base du contrôleur sont:
l’impartialité et la compétence.

Fayol a aussi énoncé quatorze (14) principes généraux d’administration qui sont: la division du
travail; l’autorité; la discipline; l’unité de direction; l’unité de commandement; la rémunération du
personnel (intérêt); la centralisation; la hiérarchie; l’ordre; l’équité; la stabilité du principe;
l’initiative; l’union du personnel.

L’organisation scientifique du travail repose ainsi sur l’analyse préalable des conditions de travail et
pour cela:
- il faut comprendre (savoir) afin de prévoir, d’organiser, de préparer avant d’agir;
- il faut bien exécuter, ordonner (commander) et coordonner les programmes d’actions;
- il faut contrôler pour savoir si nos prévisions étaient valables et pouvoir les exploiter à
bon pour un chantier futur.
L’organisation scientifique du travail pourra se traduire ainsi:

PREPARER AGIR

SAVOIR CONTROLER

Schéma du cycle de l’organisation scientifique du travail.

L’organisation rationnelle du travail nous permet d’obtenir un meilleur rendement des capitaux
investis et d’accroître la productivité du travail. La productivité: elle est la faculté de produire
avec économie et une meilleure efficacité et cela en mettant en oeuvre des moyens scientifiques. Cela
suppose, soit:
- de produire plus avec les mêmes moyens et sans efforts supplémentaires humains;
- de produire autant avec des moyens moindres, mais plus efficaces et tout en améliorant la
qualité du produit concerné.

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En général, l’expression de la productivité se fait sous forma du rapport suivant:

Nombre d’unité de production (quantité de produits) R (résultat obtenu)


Productivité = =
Nombre d’unités de travail nécessaire pour cette production M (moyens mis en oeuvre)

En effet, à une époque encore récente d’une économie de production, nous avons l’équation:

COUT DE REVIENT + BENEFICE = PRIX DE VENTE

Actuellement, avec l’économie de « marché » issue de la concurrence entre une multiplicité de


producteurs, nous avons l’équation

PRIX DE VENTE = COUT DE REVIENT + BENEFICE

Le marché impose son prix comme contrainte au producteur, lequel, s’il veut se réserver un bénéfice,
doit s’arranger pour minimiser ses coûts de revient et ainsi demeurer compétitif. Les objectifs visés
par la productivité sont:
- produire d’avantage;
- réduire la fatigue et le risque d’accident;
- abaisser le prix de revient de l’ouvrage;
- améliorer la qualité;
- accroître le pouvoir d’achat du salarié et le bénéfice de l’entrepreneur;

Les moyens pour y parvenir sont:


- amélioration des modes opératoires;
- utilisation rationnelle de l’équipement, des matériaux, du personnel;
- aménagement rationnel des postes de travail et des voies de circulation;
- utilisation de nouveaux matériaux, leur préfabrication;
- contrôle constant;
- réduction des dépenses indirectes;
- mécanisation des travaux et optimisation du système « homme - machine -
environnement »;
- paiement d’un salaire stimulant;
- application des règles d’hygiène et de sécurité;
- spécialisation de la main d’œuvre;
- exploitation des résultats des recherches scientifiques et technologiques; etc...

Pour appliquer efficacement ces moyens, les techniciens responsables doivent:


- connaître les principes, assimiler les idées maîtresses de l’organisation scientifique du
travail;
- savoir pratiquer l’étude du travail selon les méthodes scientifiques d’observation,
d’analyse et de synthèse ;
- avoir l’esprit ouvert pour être prêt à s’adapter à tout moment, être au courant des derniers
progrès des techniques et de la science ;
- se rappeler que l’accroissement de la productivité n’est possible qu’en tenant compte du
facteur humain.

L’homme doit tirer de son travail une satisfaction croissante. Ainsi, une véritable organisation du
travail doit tendre à libérer l’homme et non l’asservir.

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8 Etude d’un projet


8.1. Etapes de réalisation d’un projet
L’étude de tout projet passe par les quatre (4) étapes suivantes:
- l’étude préliminaire;
- l’avant projet;
- le projet;
- l’étude d’exécution

8.1.1. L’étude préliminaire

Son objet est de définir les conditions essentielles imposées. Ces conditions sont d’ordre :
- géologique (nature et qualité du sol, relief, etc...);
- climatique (climat, végétation, température, etc...);
- socio - économique (traditions, financement, etc ...) ;
- techniques et technologiques (existence de matériels et équipements, technologie adaptée,
etc...);
- fonctionnel (conditions imposées par la nature et la fonction de l’ouvrage, exigences du
client).

8.1.2. L’avant projet (ou avant projet sommaire – APS)

Son objet est d’exposer et de comparer les différentes solutions acceptables compte tenu des données
de l’étude préliminaire. Le maître d’œuvre, dans ce premier travail, doit présenter des esquisses et
dessins d’ensemble. A ce stade, l’objectif principal est de tenir compte des goûts et des aspirations du
client et de réfléchir aux avantages et aux inconvénients des travaux projetés, d’harmoniser son
ensemble de construction avec l’environnement. Lorsque le travail est de très forte importance, il est
exécuté en équipe. A ce stade on fait une mise à prix approximative, évaluée au mètre carré, au mètre
linéaire, au mètre cube, etc... compte tenu des matériaux employés, des fondations, et autres éléments
importants. On consultera également les services techniques (urbanisme, assainissement, topographie,
Energie et autres) en vue de connaître les conditions imposées et l’emplacement des réseaux existants.
Après une étude comparative de différentes solutions, le maître d’ouvrage se met d’accord
avec l’équipe des spécialistes sur une solution finale qui sera le projet définitif pour lequel on
constituera le dossier « construction ».

8.1.3. Le projet (ou avant projet détaillé – APD)

C’est l’étude approfondie et détaillée de la solution retenue. A ce stade, on passe à une étude détaillée
et approfondie de toutes les parties de l’ouvrage projetée. L’étude technique sera définitive et
complète. Cette phase s’appelle, généralement l’avant projet détaillé - APD

8.1.4. L’étude d’exécution (ou phase exécution du projet)

Après l’étude technique du projet et son admission, on passe à l’étude de l’exécution des travaux de
réalisation. On déterminera les différents travaux, adoptera la technologie appropriée, choisira la
méthode d’organisation des travaux, fixera les délais de construction, c’est-à-dire qu’on dressera un
planning d’exécution des travaux. On déterminera également l’équipement (matériel) nécessaire, les
quantités de matériaux et la composition de la main d’œuvre spécialisée.

12
13

8.2. Etude qualitative d’un projet


C’est l’étude qui concerne la composition du dossier projet, c’est-à-dire toute la documentation
nécessaire à faire et à fournir pour réaliser un ouvrage. Ce dossier comprend:
- les plans de situation et de masse;
- les dessins d’ensemble ;
- le planning d’exécution des travaux ;
- les devis descriptifs des différents travaux accompagnés des cartes technologiques de
montage des éléments importants de l’ouvrage et les méthodes de réalisation ;
- les besoins en matériaux et éléments de construction ;
- les besoins en équipement (matériel de chantier et outillage);
- les besoins en main d’œuvre;
- les mesures de protection et de sécurité sur le chantier;
- les informations sur les méthodes de contrôle de qualité et les conditions de réception des
travaux;
- le cahier des charges qui est le document administratif et juridique du projet (contrat);
- le devis estimatif des travaux et le plan de financement (document financier);
- une notice explicative contenant les informations suivantes: les conditions de travail; les
méthodes de réalisation des travaux spéciaux et complexes; le calcul des besoins en
équipement, en engins de transport, en énergie, en vestiaires, en ouvrages et autres
installations provisoires pour les travailleurs; les indices techniques et économiques du
projet; les mesures pour protéger les réseaux existants et autres mesures nécessaires
imposées par le projet considéré; etc...

8.3. Etude quantitative d’un projet


C’est l’étude qui permet de mesurer les réalisations du projet dans l’espace, dans le temps et sur le
plan financier. Elle se propose de quantifier et d’analyser les éléments suivants:
- les prix unitaires (prix de revient unitaires);
- les rendements et les temps unitaires;
- les tâches, le personnel d’exécution et les durées d’exécution;
- le délai d’exécution des travaux;
- le programme d’exécution des travaux;
- le plan de financement qui doit être en concordance avec le planning d’exécution des
travaux;
- la composition du personnel et son effectif sur le chantier.

13
Chapitre 2. LE METRE

1. Définition et importance du métré


Le métré est l’ensemble des diverses opérations qui débutent par des calculs des mesures des ouvrages se
rapportant à l’art du bâtiment (longueur, surface, volume, nombre, etc…) et normalement s’achèvent par
l’estimation du prix des ouvrages compte tenu de leur nature, des conditions d’exécution, des prix des
fournitures et des travaux. Le métré est ainsi une comptabilité à laquelle on a recourt à tous les stades de
conception et de réalisation des ouvrages, depuis l’établissement des projets jusqu’à la réception et le règlement
des factures afférentes. La principale finalité du métré es l’estimation de la construction, c’est-à-dire la
détermination des ^prix des ouvrages.

Aussi, les techniciens du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), quel que soit leurs fonctions, sont appelés :
- soit à fournir les éléments nécessaires pour établir un métré ;
- soit à faire eux-mêmes le métré ;
- soit à exploiter les renseignements d’un métré.

Cela montre ainsi, d’une part, l’importance du métré, d’autre part, l’importance de la connaissance du métré.

2. Le mode du métré
Le mode du métré est la manière d’opérer et de détailler les ouvrages, la détermination de l’ordre dans
lequel cela doit s’effectuer et la façon de rédiger les caractéristiques qui définissent les ouvrages
élémentaires ; ces caractéristiques sont souvent appelées articles.

2.1. Ouvrage élémentaire


Un ouvrage élémentaire est une partie constituante d’une construction ayant des caractéristiques bien
précises (matériaux utilisés, dimensions, formes, dosages, mises en œuvre, fonctions) et qui sont
définies dans les documents dont on se sert pour la mise à prix.
Exemple : fouilles ;
Maçonneries d’agglomérés creux hourdés au mortier de ciment ;
Béton armé pour poteaux ;
Maçonnerie d’agglomérés creux ;
Enduits sur maçonneries ; etc…

Tout changement dans l’une quelconque de ses caractéristiques transforme la nature de cet ouvrage
élémentaire et nécessite qu’on le considère comme un nouvel ouvrage élémentaire.

Exemple :
Béton de forme dosé en ciment à 200 kg/m3 sont deux ouvrages élémentaires différents
Béton de forme dosé en ciment à 250 kg/m3 (différence de dosage en ciment)

Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 pour sont deux ouvrages élémentaires différents
chaînages (différence de ferraillages)
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 pour
poutres

14
Chapitre 2. Le métré

2.2. Ordre des articles


Les articles doivent suivre l’ordre d’exécution des travaux qui est aussi celui du devis descriptif et du
devis estimatif. Ce mode opératoire a pour but :
- d’éviter les omissions ou la double comptabilisation d’une portion d’ouvrage ;
- de rendre le métré facilement exploitable ; on y trouve aisément ce que l’on cherche
puisque le classement est toujours le même.

Par exemple, pour l’exécution d’un bâtiment à un niveau, on aura :


1. Terrassements
2. Fondations
3. Elévation
1. Couverture et étanchéité
2. Electricité
3. Menuiseries
4. Plomberie sanitaire
5. Enduits et revêtements
6. Peinture, etc…

2.3. Evaluation des quantités des ouvrages élémentaires


2.3.1. Unités de mesures des quantités d’ouvrages élémentaires

Les quantités des ouvrages élémentaires sont évaluées en utilisant soit les plans quand l’ouvrage n’est
pas encore exécuté, soit en utilisant les résultats des mesures sur l’ouvrage lui-même quand il est déjà
exécuté.
Selon la nature de l’ouvrage élémentaire, ses quantités sont exprimées soit :
- en mètre cube (m3) pour quantifier les volumes ;
- en mètre carré (m2) pour quantifier les surfaces ;
- en mètre linéaire (ml) pour quantifier les longueurs ;
- en kilogrammes (kg) pour quantifier les poids ;
- en unité (U) pour quantifier les nombres ;
- au forfait (FF), ce qui correspond à un ensemble de travaux et prestations.

Dans le tableau 1 ci-après sont donnés des exemples d’ouvrages élémentaires dont les quantités sont
exprimées en volume, surface, longueur, unité et au forfait.

2.3.2. Evaluation des quantités d’ouvrages élémentaires

• Les travaux de terrassements


Les quantités des travaux de terrassement sont, généralement exprimées en volume (mètre cube –
m3) : V = L*l*h, où, L est la longueur ; l – la largeur ; h – la hauteur.

Fouilles : Q = V = L*l*h
L – longueur totale des fouilles ; l – largeur moyenne des fouilles ; h – hauteur moyenne des fouilles.

15
Chapitre 2. Le métré

Tableau 1.
N° Unités des Obtention des quantités Exemples d’ouvrages élémentaires
quantités
La quantité est un volume V qui Terrassements : fouilles, déblais, remblais ;
1 Mètre cube est obtenu par multiplication Béton : forme, dallage, radier, fond ;
m3 des trois mesures Béton armé : fondations, superstructure ;s
V = L*l*h Maçonnerie de moellons ;
Démolitions d’ouvrages en béton, en béton armé, en
maçonnerie de moellons.
La quantité est une surface S Travaux de nettoyage et de préparation de terrain ;
2 Mètre carré qui est obtenue par nivellement ; implantation ; compactage ; maçonnerie de
m2 multiplication des deux briques ; enduits ; revêtements, habillage ; plafonnage ;
mesures : plancher ; couverture ; étanchéité ; peinture ; espaces verts ;
S = L* l ou L*h ou l *h aménagements ; dallage ; démolition de maçonnerie de
briques.
La quantité est une longueur L Ouvrages linéaires de VRD (caniveaux, pistes, voies, réseaux
3 Mètre linéaire qui équivaut à la somme des divers) ; charpentes métalliques ou en bois ; gainage et
ml mesures des différentes fileries ; garde corps ; curage, réhabilitation ou démolition
longueurs constituantes : d’ouvrages linéaires.
L = ∑Li
Kilogramme La quantité est un poids P qui Charpentes métalliques en acier ;
4 kg équivaut à la somme des Fers à béton ;
mesures des différents poids Liants.
constituants :
P = ∑Pi
La quantité est un nombre qui Eléments (produits) de menuiseries ; appareils d’équipements
5 Unité est obtenu en comptant le électriques, sanitaires, téléphoniques et de sécurité ;
U nombre d’ouvrages charpentes ; éléments isolés ; démolition d’éléments isolés.
élémentaires :
N= 1+1+1+…
La quantité est prise égale à Installation de chantier
6 Forfait l’unité (1), équivalant à Repli et nettoyage des lieux
FF l’ensemble des opérations et Démolition d’ouvrages
prestations Ragréage

Déblais et remblais

Q =V = ∑ Vi =∑ Li* l i*hi Plate forme à obtenir (ligne rouge)


Li – longueur moyenne des
déblais/remblais Déblais à faire (enlèvement des
terres)
li – largeur moyenne des
déblais/remblais ;

hi – hauteur moyenne des Niveau terrain naturel


déblais/remblais.
Remblais à faire (remblaiement)

16
Chapitre 2. Le métré

• Les travaux de fondations


Béton de propreté : Q = V = A*B*h, où, A – une dimension des fouilles (de l’ouvrage à asseoir +
débordements); B – l’autre dimension des fouilles (de l’ouvrage à asseoir + débordements); h –
épaisseur couche de béton de propreté.
Semelle isolée à hauteur constante: Q = V = A*B*h ; A – une dimension de la semelle ; B – l’autre
dimension de la semelle ;h – hauteur de la semelle.
Semelle isolée à hauteur variable (avec glacis): Q = V = A*B*e + 0,25(A+a)*(B+b)*(h-e) ;
A – une dimension de la semelle ; B – l’autre dimension de la semelle ; h – hauteur totale de la
semelle ; e – hauteur de rive de la semelle ; a, b – dimensions du poteau.
Semelle filante à hauteur constante : Q = V = A*B*h où, A – une dimension de la semelle ; B –
l’autre dimension de la semelle ; h – hauteur de la semelle.
Semelle filante à hauteur variable (avec glacis): Q = V = [B*e + 0,5(B+b)*(h-e)]L ; L – longueur
totale de la semelle filante; B – largeur de la semelle filante ; h – hauteur totale de la semelle ; e –
hauteur de rive de la semelle ; b – épaisseur du mur.
Maçonnerie de moellons : Q = V = A*B*h ; L – longueur de la maçonnerie ; B – largeur de la
maçonnerie ; h – hauteur de la maçonnerie.

• Les travaux d’élévation


Poteaux : La quantité Q de l’ouvrage est égale au volume V obtenu en multipliant la surface de la
section transversale S par la longueur (hauteur du poteau) H : Q = V = S*H
Voiles : Q = V = e*L*H, où, e = épaisseur du voile ; L = longueur développée du voile ; H = hauteur
moyenne du voile.
Dalles : Q = V = e*S; où, e = épaisseur de la dalle ; S = surface de la dalle.
Poutres : Q = V = h*b*L ; où, h = hauteur de la section ; b = largeur de la section ; L = longueur
totale de la poutre. N.B. : les volumes de béton armé des poutres sont évalués sur toute leur hauteur,
en tenant compte de la partie noyée dans le plancher.
Escalier (escalier en paillasse) :
Q = V = Vpaillasse + Vmarche où Vpaillasse = E*hp*L, avec, E = emmarchement ; hp – épaisseur paillasse ;
L = longueur développée de la paillasse ; et Vmarche = Stm*E, avec, E = emmarchement ; Stm =
surface transversale d’une marche : Stm= 0,5*g*h, où g est le giron et h est la hauteur marche.
Maçonneries de briques d’épaisseur donnée : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S
obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes de la maçonnerie : longueur développée L et
hauteur moyenne H : Q = S = L*H

• Les travaux de planchers et de couverture


Plancher à hourdis creux : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S obtenue en multipliant
les deux dimensions moyennes dans le plan du plancher (ou de la couverture) : longueur L et largeur l :
Q = S = L* l
Plancher de dalle pleine d’épaisseur donnée : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S
obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes du plancher dans le plan : longueur moyenne L
et largeur moyenne l: Q = S = L* l
Plancher de dalle pleine sans spécification de l’épaisseur : La quantité Q de l’ouvrage est égale au
volume V obtenue en multipliant l’épaisseur e par la surface S dans le plan : Q = V = e*S

• Charpentes métalliques
Les charpentes métalliques sont évaluées soit :
- en unité (U), c’est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des caractéristiques
géométriques données ;

17
Chapitre 2. Le métré

- en kilogramme (kg), c’est-à-dire en évaluant le poids des charpentes.

Dans le premier cas (évaluation en unité), on spécifie la nature de la charpente en donnant, par
exemple la portée, les hauteurs, le type de treillis, le type d’assemblage, parfois le poids et autres
paramètres spécifiques. Dans le deuxième cas (évaluation en kilogramme), il s’agit d’évaluer les poids
des différents éléments constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage. L’évaluation
du poids des charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique de l’acier égal à
7,85 t/m3. Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètre linéaire.

• Les travaux d’enduit, de revêtement et de peinture


Les quantités sont exprimées au mètre carré (m2) et sont obtenues en évaluant les surfaces offertes
aux dits travaux. Dans l’évaluation des surfaces, il faut tenir compte :
- des retombées des poutres ;
- des plans transversaux offerts par les baies (portes, fenêtres, impostes) ;
- éventuellement, des surfaces limites supérieures de l’ouvrage ;
- des surfaces qui doivent être enduites, situées en dessous du terrain naturel.

Dans l’évaluation des quantités de revêtement (en particulier le carrelage), il faut tenir compte :
- des seuils des portes ;
- des contre marches, en cas de différence de niveau.

• Les menuiseries
Les éléments de menuiseries sont évaluées :
- soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles, cales,
etc… ; les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas courant ;
- soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par
exemples.

• L’équipement : électricité, plomberie sanitaire, téléphonie,


sécurité incendie
Les travaux d’équipement (électricité, plomberie sanitaire, téléphonie, sécurité incendie, etc…) sont,
généralement évalués en nombre, quelques fois mètre linéaire (longueur).

2.3.2. Evaluation des quantités de matériaux


• Ouvrages de terrassement

Quand on fait une fouille d’un volume de 1 m3, la terre mise en dépôt occupera un volume supérieur à
1 m3 : de 1,00 à 1,40 m3 en moyenne selon la nature du sol ; c’est le foisonnement. Aussi, pour
remplir un espace de 1 m3 de volume par remblais compacté, il faut plus de 1 m3 de remblais mis en
dépôt ou provenant des carrières : aussi de 1,00 à 1,40 m3 selon la nature du remblais et le degré de
compactage. Ainsi, dans l’évaluation des quantités de terrassements, il faut tenir compte de ce
phénomène de foisonnement, en particulier au niveau des remblais d’apport où les quantités à
commander doivent dépasser le volume à remplir. Couramment, les métreurs prennent un coefficient
de foisonnement égal à 1,2, ce qui correspond à majorer de 20% les quantités à commander par
rapport au volume à remplir.

18
Chapitre 2. Le métré

• Ouvrages en béton et en béton armé

a) Ouvrages en béton
Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E. Soit G/S le
rapport gravier-sable en volume (N.B. Couramment, pour les bétons, surtout armés, on utilise un
rapport G/S = 2,0) ; le dosage en ciment, exprimé en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3)
de béton est noté C. Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60
(en moyenne 1,20 …1,35). Pour avoir un volume de 1 m3 de béton, il faut, approximativement les
quantités suivantes de gravier G et de sable S, en fonction du rapport G/S (voit tableau 2). N.B. Ces
volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une évaluation prévisionnelle des quantités
de gravier et de sable nécessaires pour la réalisation des travaux dans les conditions de chantier. Pour une
évaluation exacte des volumes de gravier et de sable, il faut utiliser les résultats des essais de formulation du
béton fournis par un laboratoire.

Dans le tableau 3 sont données les mesures (volumes) de gravier et de sable pour 1 m3 de béton selon
le rapport G/S.

Tableau 2.
G/S Gravier G, en litres Sable S, en litres Quantité G+S, en litres Volume mélange obtenu, en litres
0,50 350 700 1 050 1 000
1,00 550 550 1 100 1 000
1,50 700 460 1 160 1 000
2,00 800 400 1 200 1 000
2,50 900 360 1 260 1 000

Tableau 3. Mesures des volumes pour 1 m3 de béton


Gravier Sable
G/S Volume, en litres Nombre de brouettées Volume, en litres Nombre de brouettées
0,50 350 5,83 700 11,67
1,00 550 9,17 550 9,17
1,50 700 11,67 460 7,67
2,00 800 13,33 400 6,67
2,50 900 15,00 360 6,00

Considérons les dosages suivants en ciment en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3) de
béton : 150 ; 200 ; 250 ; 300 ; 350 ; 400 ; 450 ; 500 kg/m3 . Par exemple, un dosage de 250 kg/m3
signifie : prendre 250 kg de ciment pour fabriquer 1 m3 de béton. Le dosage en ciment est fonction de
la destination de l’ouvrage et des conditions d’exploitation. Dans le tableau 4 sont données les mesures
des matériaux (gravier, sable et ciment) pour obtenir 1 m3 de béton.

Tableau 4. Mesures des matériaux pour 1 m3 de béton


Nombre de brouettées de 60 Nombre de sacs de ciment de poids 50 kg pour un dosage en ciment
G/S litres égal à, en kg/m3
Gravier Sable 150 200 250 300 350 400 450 500
0,50 5,83 11,67
1,00 9,17 9,17
1,50 11,67 7,67 3 4 5 6 7 8 9 10
2,00 13,33 6,67
2,50 15,00 6,00

19
Chapitre 2. Le métré

Les quantités de matériaux pour une gâchée (mélange pour 1 sac de ciment) sont données dans le
tableau 5.

Tableau 5. Mesures des matériaux pour 1 sac de ciment (gâchée)


Dosage en Rapport Nombre de brouettées de 60 litres
ciment, G/S Gravier Sable Utilisation/Observations
kg/m3
0,50 1,94 3,89
1,00 3,06 3,06 Béton de propreté
1,50 3,89 2,57
150 2,00 4,44 2,22
2,50 5,00 2,00
0,50 1,46 2,92 Briques, hourdis
1,00 2,29 2,29
1,50 2,92 1,92
200 2,00 3,33 1,67
2,50 3,75 1,50
0,50 1,17 2,33
1,00 1,83 1,83 Béton de forme
1,50 2,33 1,53
250 2,00 2,67 1,33
2,50 3,00 1,20
0,50 0,97 1,95
1,00 1,53 1,53 Dallage
1,50 1,95 1,28
300 2,00 2,22 1,11
2,50 2,50 1,00
0,50 0,83 1,67
1,00 1,31 1,31 Ouvrages en béton armé en
1,50 1,67 1,10 milieux non agressifs
350 2,00 1,90 0,95
2,50 2,14 0,86
0,50 0,73 1,46
1,00 1,15 1,15 Ouvrages en béton armé
1,50 1,46 0,96 fortement sollicités ou en
400 2,00 1,67 0,83 milieux agressifs
2,50 1,88 0,75
0,50 0,65 1,30
1,00 1,02 1,02 Ouvrages en béton armé
1,50 1,30 0,85 fortement sollicités ou en
450 2,00 1,48 0,74 milieux agressifs
2,50 1,67 0,67
0,50 0,58 1,17
1,00 0,92 0,92 Ouvrages en béton armé
1,50 1,17 0,77 fortement sollicités ou en
500 2,00 1,33 0,67 milieux agressifs
2,50 1,50 0,60

La quantité d’eau E nécessaire pour la fabrication du béton dépend :


- de la consistance désirée ;
- de l’humidité des constituants (gravier et sable) ;
- de la capacité d’absorption d’eau par les constituants, le coffrage, l’air, etc…

Dans le tableau 6 sont données les quantités approximatives qu’il faut pour obtenir un béton de
consistance donnée.
20
Chapitre 2. Le métré

Tableau 6.
Consistance du Quantité d’eau, en litres pour
béton 1 m3 de béton une gâchée de béton (pour 1 sac de ciment)
Très ferme 100 … 240 17 … 50
Ferme 110 … 255 18 … 53
Plastique 120 … 270 19,5 … 56
Mou 130 … 285 21 … 60
Très mou 140 … 300 22 … 63

Dans l’évaluation des quantités de matériaux, il faut tenir compte des pertes de matériaux lors du
transport, des manipulations, des mélanges, de fabrication et de mise en œuvre. Dans le tableau 7 qui
suit sont données les valeurs moyennes approximatives des coefficients de perte sur certains
matériaux de construction en fonction de types de travaux à exécuter. Ce coefficient de perte sert à
pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir des volumes théoriques d’ouvrages ; la valeur
corrigée des quantités de matériaux est donc obtenue en multipliant cette quantité théorique par ce
coefficient de perte.

Tableau 7. Valeurs des coefficients de perte sur certains matériaux de construction


Matériaux Types de travaux Valeurs moyennes du
coefficient de perte
Maçonnerie de pierres taillées 1,05 … 1,20
Moellons Maçonnerie de moellons 1,01 … 1,10
Béton cyclopéen 1,01 … 1,10
Gravier Béton de propreté, béton de forme 1,02 … 1,10
Béton armé 1,05 … 1,15
Maçonneries exécutées dans coffrages 1,03 … 1,15
Maçonneries d’agglomérés et de pierres taillées 1,05 … 1,20
Béton armé ou non 1,03 … 1,15
Enduits verticaux 1,06 … 1,20
Sable Enduits horizontaux 1,10 … 1,25
Carrelage 1,03 … 1,10
Raccordements 1,08 … 1,25
Béton de propreté, béton de forme 1,03 … 1,15
Béton armé 1,05 … 1,22
Maçonnerie exécutées dans coffrages 1,03 … 1,15
Maçonnerie d’agglomérés et de pierres taillées 1,05 … 1,20
Ciment Enduits verticaux 1,06 … 1,20
Enduits horizontaux 1,10 … 1,25
Carrelage 1,03 … 1,10
Raccordements 1,08 … 1,25
Fer à béton Travaux de béton armé 1,05 … 1,20

b) Ouvrages en béton armé

Pour les ouvrages en béton armé (béton + armatures), on utilise, généralement, sur les chantiers un
rapport G/S = 1,5 … 2,5, couramment G/S = 2 et un dosage minimal en ciment égal à:
- 300 kg/m3 pour les milieux non agressifs ;
- 350 kg/m3 pour les milieux exposés aux intempéries et
- 400 kg/m3 pour les milieux agressifs et très agressifs.

21
Chapitre 2. Le métré

Les quantités des différents constituants du béton sont déterminées comme précédemment ; les
quantités des armatures, en principe sont évaluées dans les tableaux de nomenclature (ou de
spécification) des armatures.

Cas des planchers à hourdis creux

Les planchers à hourdis creux sont composés des éléments suivants (voir fig. ci-après) :
- la dalle de compression DC en béton armé ;
- les nervures N en béton armé » ;
- les hourdis H ou corps creux en béton.

La dalle de compression est armée


d’un quadrillage de maille
rectangulaire déterminé à partir d’un
calcul. Couramment, on utilise des
fers de diamètre 6 mm (HA6) de
maille 20x33 cm :
Perpendiculairement aux nervures :
e = 20 cm ;
Parallèlement aux nervures :
e = 33 cm.

On a ainsi : 3*1 + 5*1 = 8 m.


Donc, dans 1 m2 de dalle, on a 8 m
de HA6. En supposant un coefficient
de perte 1,1 pour tenir compte des
recouvrements, on obtient dans 1 m2
de plancher à hourdis creux :
1,1*8 = 8,8 m ≈ 9,0 m

Pour une épaisseur de 5 cm, on a un volume de béton égal


à : 1*0,05 = 0,05 m3.

Dans 1 m2 de plancher à hourdis creux, la longueur totale


des nervures est égale à 2,0 m pour des hourdis de
longueur 50 cm. Les nervures peuvent avoir des dimensions
différentes selon la destination du plancher.
On a ainsi : longueur des nervures dans 1 m2 de plancher =
2,0 m

Aussi, les hourdis peuvent avoir des dimensions différentes, donc dans 1 m2 de plancher, on peut avoir
différents nombres de hourdis selon leurs dimensions. Pour les hourdis couramment confectionnés au
Mali, les dimensions dans le plan sont les suivantes : largeur l = 20 cm ; longueur L = 50 cm. Selon les
largeurs des nervures, on peut ainsi avoir de 7 à 9 hourdis dans 1 m2 de plancher. Quand les nervures
ont une largeur de 10 cm, on a 8 hourdis par m2 de plancher.

On peut ,ainsi, récapituler : dans 1 m2 de plancher à hourdis creux, on a en moyenne :

22
Chapitre 2. Le métré

- 9,0 mètres linéaires de HA6 pour la dalle de compression avec le volume de béton
correspondant ;
- 2,0 mètres linéaires de nervures avec ses armatures et le volume de béton correspondant ;
- 7 à 9 hourdis de béton avec l = 20 cm et L= 50 cm.

Les hourdis sont confectionnés en béton avec un rapport G/S variant de 0 à 1,0, couramment 0… 0,5.
Le dosage en ciment varie de 200 à 350 kg/m3, couramment 250 … 300 kg/m3. Le tableau 8 donne le
nombre de hourdis d’épaisseur donnée (largeur l = 20 cm et longueur L = 50 cm) par sac de ciment
selon le dosage et le dosage correspondant à un nombre donné de hourdis à confectionner par sac de
ciment. Le calcul se fait de la manière suivante.

Tableau 8.
Hauteur des hourdis, cm

Détermination du nombre de hourdis à


Détermination du dosage à partir du nombre
confectionner par sac de ciment à partir du dosage
de hourdis par sac de ciment
en ciment
Volume d'un
hourdi, m3 Nombre de
Volume total
hourdis Dosage en ciment Volume béton obtenu Nombre de
des hourdis Dosage en
confectionnés correspondant, 3 pour 1 sac de ciment, hourdis obtenu par
confectionnés, ciment, kg/m
par sac de kg/m3 m3 sac de ciment
m3
ciment
1 2 3 4 5 6 7 8
15 0,0975 513 350 0,1428571 22
20 0,13 385 325 0,1538462 24
25 0,1625 308 300 0,1666667 26
10 0,0065 30 0,195 256 275 0,1818182 28
35 0,2275 220 250 0,2 31
40 0,26 192 225 0,2222222 34
45 0,2925 171 200 0,25 38
10 0,077 649 350 0,1428571 19
15 0,1155 433 325 0,1538462 20
20 0,154 325 300 0,1666667 22
15 0,0077 25 0,1925 260 275 0,1818182 24
30 0,231 216 250 0,2 26
35 0,2695 186 225 0,2222222 29
40 0,308 162 200 0,25 32
5 0,0445 1124 350 0,1428571 16
10 0,089 562 325 0,1538462 17
15 0,1335 375 300 0,1666667 19
20 0,0089 20 0,178 281 275 0,1818182 20
25 0,2225 225 250 0,2 22
30 0,267 187 225 0,2222222 25
35 0,3115 161 200 0,25 28

♦ En choisissant la hauteur des hourdis (10 cm, 15 cm ou 20 cm, voir colonne 1), on connaît le
volume d’un hourdis (colonne 2). En prenant un nombre de hourdis confectionnés par sac de ciment
(colonne 3), on peut déterminer le volume total V des agglomérés (colonne 4 = colonne 3 * colonne 2).
Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en

23
Chapitre 2. Le métré

ciment C, en kg pour 1 m3 de béton correspondant (colonne 5) est déterminé en divisant les 50 kg par
le volume V :
V 50 kg
1 m3 C = 1*50
V
♦ On peut également déterminer le nombre de hourdis à confectionner par sac de ciment à partir
d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 6) donne
la quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3. Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il
faut un volume V (colonne 7) qui, divisé par le volume d’un hourdi choisi (colonne 2) donne le nombre
de ce type de hourdi (colonne 8) à confectionner par sac de ciment :
C 1 m3
50 kg = 1 sac V = 1*50
C
Nombre de hourdis = V/ (Volume d’1 hourdis)

• Ouvrages en maçonneries
a) Maçonnerie de moellons
Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels :
- les moellons qui sont des pierres de forme irrégulière ;
- le mortier de joint qui lie ces pierres entre elles ; nous envisagerons ici les mortiers en
ciment seulement.

Dans 1 m3 de maçonnerie de moellons, ces constituants occupent les proportions suivantes de


volume :
- moellons : 0,5 … 1,0 m3 ; en moyenne 0,75 … 0,95 m3 ;
- mortier : 0,10 … 0,50 m3; en moyenne 0,20 … 0,30 m3.
Les mortiers en ciment sont composés de sable et de ciment. Le sable occupe le volume total du
mortier, quant au ciment, il remplit les vides laissés entre les grains de sable qu’il lie entre eux. Le
dosage des mortiers varie très largement : de 50 à 600 kg/m3 et même plus selon la nature de la
maçonnerie, la destination et les conditions d’exploitation. Donc dans 1 m3 de mortier, ce qui va
correspondre à 1 m3 de sable ou 1000/60 = 16,67 brouettées de sable (capacité de la brouette = 60
litres), on peut mettre de 1 à 12 sacs ( 1 sac = 50 kg) de ciment et même plus. Dans le tableau 9 sont
données les quantités de sable et de ciment selon les dosages en ciment et le nombre de brouettées
de sable. Le calcul se fait de la manière suivante.
♦ Pour un dosage en ciment donné (voir colonne 1), on détermine le nombre de sacs de ciment (1
sac = 50 kg) pour 1 m3 de mortier en divisant le dosage par 50 kg (colonne 2). Sachant que pour 1 m3
de sable, c’est-à-dire pour 16,67 brouettées de sable, on a un dosage donné (colonne 1), on calcule
ainsi le nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment, c’est-à-dire pour 50 kg de ciment
(colonne 3) :
16,67 brouettées de sable C (colonne 1)
16,67*50
Sable ? 50 kg =
C
ou encore

16,67 brouettées de sable Nombre de sacs de ciment (colonne 2)


16,67*1sac
Sable ? 1 sac =
Colonne2

24
Chapitre 2. Le métré

♦ Si on se fixe un nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment (colonne 4), on peut
déterminer le dosage en ciment correspondant. Pour cela, on calcule le volume de sable
correspondant au nombre de brouettées en multipliant le nombre de brouettées par 60 litres = 0,06 m3
(colonne 5). Sachant que ce volume de sable correspond à 1 sac, c’est-à-dire à 50 kg de ciment, donc
pour 1 m3 de sable (donc pour 1 m3 de mortier), il faut une quantité de ciment (colonne 6) égale à :

Nombre de brouettées de sable = S 50 kg (1 sac)


1 m3 C = 1*50
S

Tableau 9.
Détermination de la quantité de sable à partir d'un dosage Détermination du dosage en ciment du mortier à partir de la
en ciment donné du mortier quantité de sable pour 1 sac de ciment

Nombre de sacs Nombre de brouettées Dosage du mortier en


Dosage en ciment, Nombre de brouettées de Volume de sable
de ciment pour 1 de sable correspondant ciment
en kg/m3 sable pour 1 sac de ciment correspondant, m3
m3 de mortier pour 1 sac de ciment correspondant

1 2 3 4 5 6

100 2 8,34 8 0,48 104


125 2,5 6,67 7,5 0,45 111
150 3 5,56 7 0,42 119
175 3,5 4,76 6,5 0,39 128
200 4 4,17 6 0,36 139
225 4,5 3,70 5,5 0,33 152
250 5 3,33 5 0,3 167
275 5,5 3,03 4,5 0,27 185
300 6 2,78 4 0,24 208
325 6,5 2,56 3,75 0,225 222
350 7 2,38 3,5 0,21 238
375 7,5 2,22 3,25 0,195 256
400 8 2,08 3 0,18 278
425 8,5 1,96 2,75 0,165 303
450 9 1,85 2,5 0,15 333
475 9,5 1,75 2 0,12 417
500 10 1,67 1,5 0,09 556
550 11 1,52 1 0,06 833
600 12 1,39 0,5 0,03 1667

Tableau 10.
Nature des Dimensions des agglomérés Volume d’un
agglomérés Epaisseur, en cm Hauteur, en cm Longueur, en cm aggloméré,
en m3
Agglomérés pleins 10 20 40 0,0080
15 20 40 0,0120
20 20 40 0,00160
Agglomérés creux 10 20 40 0,0053
15 20 40 0,0070
20 20 40 0,00834

25
Chapitre 2. Le métré

Tableau 11.
Détermination du nombre d'agglomérés à
Détermination du dosage à partir du
confectionner par sac de ciment à partir du
agglomérés, cm
Epaisseur des nombre de briques par sac de ciment
agglomérés
Nature des

Volume d'un dosage en ciment


aggloméré, Nombre
Volume total Dosage en Volume béton Nombre
m 3 d'agglomérés
des agglomérés ciment Dosage en obtenu pour 1 d'agglomérés
confectionnés
confectionnés, correspondant ciment, kg/m3 sac de ciment, obtenu par sac
par sac de
m3 , kg/m3 m3 de ciment
ciment
1 2 3 4 5 6 7 8 9
30 0,24 208 250 0,2 25
35 0,28 179 225 0,2222222 28
40 0,32 156 200 0,25 31
10 0,008 45 0,36 139 175 0,2857143 36
50 0,4 125 150 0,3333333 42
55 0,44 114 125 0,4 50
60 0,48 104 100 0,5 63
20 0,24 208 250 0,2 17
Agglomérés pleins

25 0,3 167 225 0,2222222 19


30 0,36 139 200 0,25 21
15 0,012 35 0,42 119 175 0,2857143 24
40 0,48 104 150 0,3333333 28
45 0,54 93 125 0,4 33
50 0,6 83 100 0,5 42
15 0,24 208 250 0,2 13
20 0,32 156 225 0,2222222 14
25 0,4 125 200 0,25 16
20 0,016 30 0,48 104 175 0,2857143 18
35 0,56 89 150 0,3333333 21
40 0,64 78 125 0,4 25
45 0,72 69 100 0,5 31
40 0,212 236 250 0,2 38
45 0,2385 210 225 0,2222222 42
50 0,265 189 200 0,25 47
10 0,0053
55 0,2915 172 175 0,2857143 54
60 0,318 157 150 0,3333333 63
65 0,3445 145 125 0,4 75
30 0,21 238 250 0,2 29
agglomérés creux

35 0,245 204 225 0,2222222 32


40 0,28 179 200 0,25 36
15 0,007
45 0,315 159 175 0,2857143 41
50 0,35 143 150 0,3333333 48
55 0,385 130 125 0,4 57
30 0,2502 200 250 0,2 24
35 0,2919 171 225 0,2222222 27
40 0,3336 150 200 0,25 30
20 0,00834
45 0,3753 133 175 0,2857143 34
50 0,417 120 150 0,3333333 40
55 0,4587 109 125 0,4 48

26
Chapitre 2. Le métré

b) Maçonnerie d’agglomérés
Les maçonneries d’agglomérés sont constituées :
- d’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10 cm, 15 cm et 20 cm) ;
- de joints en mortier de ciment.

Les agglomérés
Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les agglomérés
sans alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou briques pleines ; ils sont d’épaisseur
10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les agglomérés avec alvéoles sont couramment appelés agglomérés creux
ou briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les volumes des différents
agglomérés pleins et creux sont donnés dans le tableau 10.

Pour les agglomérés, le rapport G/S varie de 0 à 1,5, couramment entre 0,0 et 0,50. Les dosages en
ciment varient de 80 à 300 kg/m3, couramment de 150 à 200 kg/m3. Dans le tableau 11 sont donnés les
dosages correspondant à différents nombres d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (1 sac =
50 kg). Le calcul se fait comme suit :
♦ En choisissant la nature des agglomérés (pleins ou creux, voir colonne 1) et leur épaisseur (10 cm,
15 cm ou 20 cm, voir colonne 2), on connaît le volume d’un aggloméré (colonne 3). En prenant un
nombre d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (colonne 4), on peut déterminer le volume total
V des agglomérés (colonne 5 = colonne 4 * colonne 3). Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac
de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en ciment C, en kg pour 1 m3 de béton
correspondant (colonne 6) est déterminé en divisant les 50 kg par le volume V :
V 50 kg
1 m3 C = 1*50
V
♦ On peut également déterminer le nombre d’agglomérés à confectionner par sac de ciment à partir
d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 7) donne
la quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3. Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il
faut un volume V (colonne 8) qui, divisé par le volume d’un aggloméré choisi (colonne 3) donne le
nombre de ce type d’aggloméré (colonne 9) à confectionner par sac de ciment :
C 1 m3
50 kg = 1 sac V = 1*50
C
Nombre de briques = V/ (Volume d’1 aggloméré)

Les joints

Il s’agit d’évaluer la quantité de mortier contenue dans les joints horizontaux et verticaux d’1 m2 de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Les joints horizontaux ont une épaisseur eh qui varie de 1 à 4
cm, couramment de 2 … 3 cm. Quant aux joints verticaux, leur épaisseur ev varie de 1 à 3 cm,
couramment 1…2 cm. Les largeurs des joints sont égales aux épaisseurs des murs (10cm, 15 cm ou
20 cm).
Evaluons maintenant les longueurs développées des joints horizontaux et verticaux dans 1 m2 de
surface de maçonnerie (voir fig. ci- à côté).
Joints horizontaux : Lh = 5*100 = 500 cm = 5,0 m.
Joints verticaux : Lv = 3*2,5 + 2*20 + 3*20 + 2*20 + 3*20 + 2*2,5 = 212,5 cm = 2,125 m.
Les volumes sont déterminés par les formules suivantes :
27
Chapitre 2. Le métré

Joints horizontaux :
Vh = l *eh*Lh.
Joints verticaux :
Vv = l *ev*Lv ;
où, l est la largeur des joints
qui est égale à celle de la
maçonnerie.
Le volume total est égal à :
V = Vh + Vv
Dans le tableau 12 sont
donnés les volumes du
mortier de joints (horizontaux
et verticaux) contenu dans 1
m2 de surface de
maçonneries d’agglomérés
de dimensions (épaisseurs)
différentes en fonction de
l’épaisseur des joints.

En tenant compte de l’épaisseur des joints, on peut déterminer le nombre de briques dans 1 m2 de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Pour cela, supposons qu’on a des joints verticaux et horizontaux,
tous d’épaisseur égale à 2 cm. Les dimensions faciales de la brique étant de 20 cm et 40 cm, on
obtient, en ajoutant par 1 cm pour tenir compte du joint entourant la brique, des dimensions effectives
de 22 cm et 42 cm pour l’élément constitutif ; d’où le nombre de briques dans 1 m2 égal à :
(100*100)/(22*42) = 10,825 ≈ 11 briques.
N.B. Dans le cas où les dimensions faciales diffèrent de 20 cm et de 40 cm, par exemple 18
cm et 38 cm, on obtient des dimensions effectives de 20 cm et 40 cm, donc le nombre de briques dans
1 m2 sera égal à : (100*100)/(20*40) = 12,5 briques.

• Charpentes métalliques

Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les caractéristiques
géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul:
- des profilés normalisés ou reconstitués avec leurs caractéristiques géométriques qui sont,
couramment, évalués par mètre linéaire (ou rarement en poids) ;
- des platines d’assemblages d’épaisseur donnée qui sont évaluées en unité avec
spécification des dimensions, parfois en mètre carré avec spécification de l’épaisseur ;
- des boulons ou rivets de caractéristiques géométriques et mécaniques données qui sont
évalués en unité.
La quantification des éléments de charpente peut être fait dans un tableau (voir tableau 13).

• Couverture et bardage
L’évaluation des quantités de matériaux doit tenir compte :
- des dimensions utilisées des éléments de couverture et de bardage (tôles, tuiles, etc…) ;
- des recouvrements et des dépassements nécessaires pour assurer une exploitation et un
service fiable.
28
Chapitre 2. Le métré

Tableau 12.
Epaisseur Epaisseur Longueur Volume mortier de joints
Epaisseur joints Longueur joints
maçonnerie, joints joints dans 1 m2 de surface, en
horizontaux, cm verticaux, m
cm verticaux, cm horizontaux, m m3

1 2 3 4 5 6
1 5,0 2,125 0,012125
2 1,5 5,0 2,125 0,0131875
2 5,0 2,125 0,01425
1 5,0 2,125 0,014625
10 2,5 1,5 5,0 2,125 0,0156875
2 5,0 2,125 0,01675
1 5,0 2,125 0,017125
3 1,5 5,0 2,125 0,0181875
2 5,0 2,125 0,01925
1 5,0 2,125 0,0181875
2 1,5 5,0 2,125 0,01978125
2 5,0 2,125 0,021375
1 5,0 2,125 0,0219375
15 2,5 1,5 5,0 2,125 0,02353125
2 5,0 2,125 0,025125
1 5,0 2,125 0,0256875
3 1,5 5,0 2,125 0,02728125
2 5,0 2,125 0,028875
1 5,0 2,125 0,02425
2 1,5 5,0 2,125 0,026375
2 5,0 2,125 0,0285
1 5,0 2,125 0,02925
20 2,5 1,5 5,0 2,125 0,031375
2 5,0 2,125 0,0335
1 5,0 2,125 0,03425
3 1,5 5,0 2,125 0,036375
2 5,0 2,125 0,0385

Tableau 13.
Nature des éléments Identification des Unité de mesure Quantité
éléments
Profilés UPN N°
IPN N°
Cornières N°

Platines d’assemblage Epaisseur 12 mm
Epaisseur 10 mm

Boulons N°

Le nombre d’unité d’éléments de couverture ou de bardage est calculé par la formule suivante :
n = Stot/Sunit, où, Stot est la surface totale de couverture ou de bardage ; Sunit est la surface utile de
l’élément en tenant compte des recouvrements et des dépassements nécessaires.
29
Chapitre 2. Le métré

En plus des élément de couverture, parfois, il faut quantifier les supports de ces éléments (pannes pour
les couverture, lisses pour les bardages) ; à noter qu ces supports sont le plus souvent évalués à part
en mètre linéaire en spécifiant leur caractéristiques géométriques.

• Plafonnage, habillage
Le plafonnage et l’habillage comprennent, en général :
- le matériau du plafond ou de l’habillage dont la quantité est évaluée, généralement en
mètre carré , parfois en unité en spécifiant les dimensions géométriques ;
- les éléments supports du plafond ou de l’habillage qui sont évalués en mètre linéaire tout
en précisant leurs caractéristiques géométriques.

L’évaluation des surfaces des matériaux de plafonnage ou d’habillage doit tenir compte des
recouvrements et des joints nécessaires pour assurer un fonctionnement et un service fiable.

• Enduits, revêtements, peinture


a) Enduits

Il s’agit des enduits intérieurs et extérieurs qui sont exécutés en mortier de ciment. Le dosage en
ciment des mortiers varie de 200 kg/m3 à 600 kg/m3 selon la destination et les conditions d’exploitation
de l’ouvrage. L’épaisseur des enduits varie de 0,5 cm à 5 cm et même plus en cas d’enduits décoratifs
à plusieurs plans. Les matériaux de l’enduit sont couramment le sable et le ciment , éventuellement des
adjuvants. Le volume de l’enduit Vend est obtenu en multipliant la surface Send à enduire par
l’épaisseur moyenne e de l’enduit : Vend = Send * e.
Ce volume correspond à celui du sable : Vsable = Vend.
La quantité de ciment dépend du dosage du mortier. Par exemple, pour un dosage en ciment du
mortier de 300 kg/m3, dans un volume d’enduit Vend, on a une quantité de ciment Cend égale à :
1 m3 300 kg
300kg*Vend
Vend Cend = 3
1m

b) Revêtements
Les revêtements couramment exécutés au Mali sont :
- les revêtements en carreaux (carrelage des sols et des murs) ;
- les revêtements en dallettes de béton pour les cours des bâtiments d’habitation et
d’hébergement ;
- les revêtements en pierres plates pour les cours des bâtiments d’habitation et parfois
publics ;
- les pavages en béton ou en pierres pour les cours des bâtiments civils et industriels, les
trottoirs, les passages piétons, les voies de circulation de véhicules, etc…
Quelques soit le type de revêtements, les éléments constitutifs sont :
- la couche d’assise ;
- le matériau de revêtement ;
- le jointoiement.

30
Chapitre 2. Le métré

Dans le tableau 14 sont données la nature et la quantité de matériau pour les différents types de
revêtements.

Tableau 14.
Lit de pose Matériaux de revêtement Matériaux de jointoiement
Type de Nature Quantité pour 1 Nature Quantité pour 1 m2 Nature Quantité pour 1 m2
revêtement m2
Mortier deVolume mortier : Volume coulis : V =
V =0,03…0,10 m3
ciment dosé 0,00001 … 0,0005
à 200…500 pour une 1 m2. Coulis de m3 selon les
Revêtement kg/m3 ; épaisseur de 3 à Carreaux Coefficient de ciment dimensions des
poudre ou 10 cm. perte : 1,05…1,10 (barbotine) carreaux et des joints
en carreaux
coulis Sable :
de (soit 0,01 ..0,5 litres).
ciment pour 0,03…0,10 m3. Ciment :
renforcer le
Ciment : 0,0125…0,625 kg
collage 6 … 50 kg
Volume sable : Volume mortier :
Sable : V =0,03…0,05 m3 Mortier de V = 0,01… 0,04 m3
Revêtement 0/5 mm pour une 0,80…0,95 m2. ciment selon les dimensions
en dallettes épaisseur de 3 à 5 Dallettes Coefficient de dosé à des dallettes et des
cm. perte : 1,03…1,10 250…500 joints.
de béton
Sable : kg/m3 Sable :
0,03…0,05 m3. 0,01… 0,04 m3
Ciment :
0,0125…0,625 kg
Volume sable : 0,80…1,00 m2. Sable. Volume mortier :
Sable : V =0,03…0,06 m 3 Coefficient de Mortier de V = 0,02… 0,08 m3
Revêtement 0/5 mm pour une Pierres perte : 1,05…1,10 ciment selon les dimensions
en pierres épaisseur de 3 à 6 plates de (soit un volume de dosé à des pierres et des
cm. carrières 0,03 … 0,06 m3) 250…500 joints.
plates
Sable : kg/m3 Sable :
0,03…0,06 m3. 0,02… 0,08 m3
Ciment :
05…40 kg
Volume sable : Pavés en Volume sable :
Revêtements Sable : V =0,03…0,05 m3 pierres 1 m2. Sable fin V = 0,001… 0,10 m3
en pavés de 0/5 mm pour une taillées ou Coefficient de (sable 0/3 selon les dimensions
béton ou de épaisseur de 3 à 5 en béton perte : 1,01…1,05 mm ou de des pavés et des
cm. dosé à carrière) joints et le type de
pierres
Sable : 300…400 pavé.
0,03…0,05 m3. kg/m3 avec Sable :
G/S = 0,001… 0,10 m3
1,5…2,5.

c) Peinture

Les peintures sont appliquées sur plusieurs types de supports : enduits, menuiseries métalliques ou en
bois, sur charpentes, etc… Elles sont appliquées en une ou plusieurs couches selon la destination et
les conditions d’exploitation de l’élément. Les dosages, le nombre de couches et les consommations
au mètre carré (m2) sont, en général, donnés dans les fiches techniques élaborées et fournies par les
fabricants de peinture.

31
Chapitre 2. Le métré

• Menuiseries

Les ouvrages de menuiseries sont, en général, fabriqués dans les ateliers spécialisés qui fournissent
en même temps les quantitatifs des éléments simples entrant dans la confection de l’ouvrage de
menuiserie. Toutefois, il est important pour un technicien de BTP de se faire une idée afin de vérifier ou
de pouvoir évaluer approximativement le coût des éléments entrant dans la confection de certains
ouvrages de menuiseries couramment utilisés (portes, portails, fenêtres, grilles de protection, etc…).

• Equipements

Les quantitatifs des éléments entrant dans les différents ouvrages d’équipement (électricité, sécurité,
téléphonie, plomberie sanitaire, etc…) relèvent des compétences des spécialistes des domaines
correspondants.

3. Les corps d’état


Les professionnels dans le domaine du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) sont le plus souvent
spécialisés, mais certains sont généralistes. Les différentes spécialités dans le domaine du BTP,
appelées corps d’état . Ainsi, un corps d’état est un domaine d’activités pour exécuter des travaux
spécifiques correspondant à des disciplines spécialisées. On peut citer certains corps d’état du BTP,
les plus couramment rencontrés :
- la topographie;
- terrassements ;
- les ouvrages souterrains ;
- les VRD (voiries et réseaux divers)
- le béton armé et précontraint ;
- les maçonneries ;
- charpentes et menuiseries métalliques ;
- charpentes et menuiseries en bois ;
- couverture et étanchéité ;
- l’installation sanitaire et la plomberie sanitaire ;
- l’électricité ;
- revêtements – peinture – vitrerie – miroiterie ;
- le Génie thermique ;
- l’acoustique et l’isolation phonique ;
- l’éclairagisme ;
- paysage et espaces verts ; etc….

4. Les techniciens du métré


Parmi les différents techniciens du métré, c’est-à-dire ceux qui exercent la profession ou qui sont
chargés d’établir le métré, on peut citer :
- les métreurs ;
- les vérificateurs ;
- les réviseurs.

Ils exercent cette fonction en qualité de :

32
Chapitre 2. Le métré

- salariés (salariés dans une société privée, cabinet d’architecture, bureau d’études
techniques) ;
- fonctionnaires (dans les services techniques de l’état, dans les communes) ;
- patentés (en profession libérale : les agréés, experts immobiliers).

Les métreurs établissent les différents actes de métré et plus particulièrement les devis et les
mémoires. Ils sont, généralement spécialisés dans un corps d’état, mais peuvent être parfois
polyvalents.
Les vérificateurs vérifient les travaux des métreurs, mais peuvent aussi établir des actes de
métrés. Ils sont tout corps d’état, parfois spécialisés. A la demande du maître de l’ouvrage ou du maître
d’œuvre, ils sont chargés de corriger les mémoires de l’entreprise en vue d’une réclamation sur
règlement.
Les réviseurs sont aussi tout corps d’état et sont chargés d’un deuxième contrôle de mémoire des
travaux effectués pour le compte des administrations ou des collectivités.

5. Les actes du métré


Les actes tels qu’ils sont énumérés, sont données non pas par ordre d’importance, mais par ordre dont
ces actes sont, généralement établis au fur et à mesure des besoins du métier, même si ces actes ne
sont pas obligatoirement établis par un métreur. Ainsi, on peut citer les actes suivants de métré :
- l’estimation sommaire ;
- le devis descriptif ;
- le cahier des charges ;
- le devis quantitatif ;
- le devis estimatif ;
- les plannings ;
- les attachements ;
- l’état de situation ;
- la révision du marché ;
- la réclamation sur règlement ;
- le compte prorata ;
- le compte de mitoyenneté ;
- l’évaluation des propriétés construites ;
- la surface corrigée ;
- l’état des lieux.

L’estimation sommaire
L’estimation sommaire est faite au moyen du « prix au mètre carré construit » et très rarement au prix
du mètre cube construit. Ce type d’estimation du coût de l’ouvrage se fait, en général, avant l’estimation
détaillée du projet et a pour but d’indiquer au maître de l’ouvrage le prix approximatif du coût de la
construction qu’il a l’intention de réaliser, afin qu’il puisse juger si le montant de l’opération envisagée
correspond à ses moyens financiers. Le montant du prix au mètre carré est déterminé par l’expérience
acquise à l’occasion des constructions déjà réalisées. Aussi, pour évaluer le prix d’une construction
déjà réalisée, en vue de sa vente par exemple, on utilise ce mode d’estimation au mètre carré construit.

33
Chapitre 2. Le métré

Le devis descriptif
Le devis descriptif est, généralement dressé par le maître d’œuvre (architecte pour les bâtiments,
ingénieurs pour les autres types de construction) et aucune mise à prix ne figure dans ce devis
descriptif. Le devis descriptif complète les dessins d’ensemble (plans, façades, coupes) donnant les
renseignements sur les formes et les dimensions des ouvrages. Dans le devis descriptif, chaque
ouvrage élémentaire est décrit en indiquant les matériaux à employer, les spécifications qui les
concernent, les conditions particulières de l’exécution de l’ouvrage. Le devis descriptif permet de
s’assurer d’une part, que quelque soit l’entreprise qui va réaliser l’ouvrage, on aura la qualité exigée,
d’autre part que le prix de l’entreprise (ou des entreprises en concurrence) doit bien correspondre à
cette qualité des travaux. Aussi, le devis descriptif doit être particulièrement précis et explicite pour
éviter toute confusion ou fausse interprétation. Pendant toute la durée de l’exécution des travaux et au
moment de la réception des travaux, le devis descriptif sert de base pour juger de la conformité des
différents ouvrages aux prescriptions techniques qu’il contient.

Le cahier des charges


Le cahier des charges a pour but de définir avec précisions :
- les droits et les devoirs des parties en présence, c’est-à-dire des différents intervenants
dans l’acte de construire : l’entrepreneur, le maître d’œuvre, le maître de l’ouvrage. Ces
charges sont applicables à tous les chantiers (cahier des conditions des charges générales
– CCCG ; normes Françaises) ;
- les obligations, les contraintes particulières à un chantier déterminé. Ces charges sont,
généralement consignées dans un cahier des conditions des charges particulières
(CCCP) ; ce cahier complète le CCCG en précisant les charges particulières au chantier
considéré.

Ces deux cahiers peuvent être confondus en un seul document appelé cahier des charges. Au Mali, on
utilise, généralement les concepts suivants :
- le Cahier des Clauses Administratives Générales – CCAG pour le CCCG ;
- le Cahier des Clauses Administratives Particulières – CCAP pour le CCCP.

Le CCAP est le document juridique du Marché; il est contresigné par le Maître de l’ouvrage et a pour
but de définir avec précision:
- l’obligation, pour toutes les parties, de respecter rigoureusement ledit cahier;
- les droits et les devoirs de toutes les parties en présence (entrepreneurs, maître d’œuvre,
maître d’ouvrage);
- les obligations, les contraintes particulières imposées par le chantier considéré.

Ainsi, le contenu de ce cahier:


- laisse au maître d’œuvre tous les pouvoirs pour surveiller les travaux et les modifier si
besoins en est;
- donne le détail de l’organisation du chantier;
- fixe la durée des travaux et prévoit des amendes pour retard;
- énumère les conditions de réception des travaux;
- laisse la responsabilité à l’entrepreneur pour tout vice de construction dû à une malfaçon et
en cas d’accident.

34
Chapitre 2. Le métré

Le devis quantitatif
Le devis quantitatif donne, par catégorie, les quantités d’ouvrages élémentaires nécessaires à la
réalisation de la construction. Ces quantités sont données au mètre linéaire (ml), au mètre carré (m2),
au mètre cube (m3), en unités (nombre), en kilogrammes (kg), etc… Le cadre du devis quantitatif se
présente, généralement, comme suit (voir tableau 15 ci-après).

CADRE DU DEVIS QUANTITATIF


Tableau 15.

N° Désignation des ouvrages Unité Quantité

1. TERRASSEMENTS
1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche végétale m2 589,00
1.2. Fouilles en rigoles m3 45,87
1.3. Remblais + compactage m3 59,65
2. FONDATIONS
2.1. Béton de propreté m3 1,83
2.2. Fondations en béton armé m3 18,32
2.3. Longrines en béton armé m3 16,14

Le devis estimatif
CADRE DU DEVIS ESTIMATIF
Tableau 16.
Prix
N° Désignation des ouvrages Unit Quantité Unitaire Montant
é (PU)
1. TERRASSEMENTS
1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche m2 589,00 1 500 883 500
végétale
1.2. Fouilles en rigoles m3 45,87 3 500 160 545
1.3. Remblais + compactage m3 59,65 4 800 286 320
Sous total 1 1 330 365
2. FONDATIONS
2.1. Béton de propreté m3 1,83 95 000 173 850
2.2. Fondations en béton armé m3 18,32 180 000 3 297 600
2.3. Longrines en béton armé m3 16,14 192 000 3 098 880

Le devis estimatif est le document sur lequel s’effectue le calcul du prix de la construction (voir tableau
16). Sur ce document, chaque quantité Q d’ouvrages élémentaire déterminée au devis quantitatif est
reprise et est multipliée par le prix unitaire (le prix unitaire – PU d’un ouvrage élémentaire est le prix de

35
Chapitre 2. Le métré

réalisation d’une unité de cet ouvrage) de l’ouvrage élémentaire considéré pour trouver le prix (coût ou
montant) de réalisation de cette quantité d’ouvrage élémentaire. Le total des prix des ouvrages
élémentaires donne le montant du devis estimatif, c’est-à-dire le prix de l’ouvrage à construire.

Les plannings
Le métré nous donne les quantités (ou volumes) des différents ouvrages, ce qui nous permet de
planifier dans le temps la réalisation de ces ouvrages ; c’est le planning des travaux. Ce planning va
nous donner dans le temps :
- de fractionner l’avancement des travaux ;
- de déterminer les moyens à mettre en œuvre ;
- de prévoir les approvisionnements en matériaux ;
- de prévoir la main d’œuvre à employer et les qualifications nécessaires.

Les attachements
Les attachements sont des documents qui constatent des services ou des travaux appelés à
disparaître, soit par cessation d’utilité (démolition), soit à être cachés du fait de l’avancement de la
construction pour ce qui est des travaux (démolition imprévisible dans les fouilles, étaiements,
pompage, etc…). Les attachements doivent être très détaillés et particulièrement précis, car ils
permettent de demander par la suite le règlement des services ou des travaux sans contestation. Les
attachements doivent être toujours visés par le maître d’œuvre. On peut distinguer deux types
d’attachements :
- les attachements écrits ;
- les attachements figurés.

Les attachements écrits se présentent sous forme d’un texte (avec éventuellement des
tableaux) qui donnent tous les éléments nécessaires en vue de la détermination ultérieure du prix des
services ou des travaux en cause : nombre d’ouvriers, nombre d’heures de travail, quantité de
matériaux utilisés, matériels utilisés, etc…
Les attachements figurés sont rédigés comme des attachements écrits, mais sont
accompagnés de croquis, de vues, plans, coupes, élévation, le tout coté pour permettre les calculs
ultérieurs pour déterminer le prix.

L’état de situation
Ce sont des métrés des travaux exécutés ou des approvisionnements sur chantier à une date
déterminée. Ces états peuvent être établis dans les circonstances suivantes :
- demande d’acompte ;
- variation de prix ;
- arrêt de chantier ;
- défaillance de l’entreprise.

Demande d’acompte
Il arrive que l’entreprise ne dispose pas de réserves financières suffisantes pour continuer les travaux ;
dans ce cas, elle établit un état de situation périodique qui fait apparaître les travaux réalisés depuis

36
Chapitre 2. Le métré

l’état de situation précédent et demande ainsi un acompte sur ces derniers travaux au maître de
l’ouvrage qui doit les régler.

Variation de prix
En cas de variation de prix, il y a lieu d’établir un état de situation afin de déterminer avec précision ce
qui doit être réglé aux anciens tarifs.

Arrêt de chantier
En cas d’arrêt du chantier pour des raisons quelconques (grève, etc…), des variations de prix peuvent
se produire au moment de la reprise des travaux ; afin de connaître avec précision les travaux
effectués à la date de l’arrêt du chantier, on établit au moment de l’arrêt, un état de situation qui fera
ressortir tous les travaux exécutés à cette date.

Défaillance de l’entreprise
Il peut arriver que l’entreprise soit défaillante (pour des raisons quelconques) et ne peut plus poursuivre
les travaux. Il faut alors faire appel à une autre entreprise. Un état de situation permet ainsi de
déterminer les travaux réalisés et les approvisionnements fournis par l’entreprise défaillante avant que
la nouvelle entreprise ne prenne la suite des travaux.

La révision du marché
Les variations fréquentes des prix des éléments qui entrent dans la constitution du prix d’un ouvrage
élémentaire (salaire des ouvriers, prix des matériaux, transport, etc…) ne permettent pas de déterminer
à l’avance, avec exactitude, le prix de l’ouvrage ; les prix indiqués au devis estimatif sont ceux en
vigueur au moment de l’établissement de ce document. Aussi, en vue de tenir compte des variations
ultérieures, il est prévu dans certains marchés une formule de révision de prix applicable au devis
estimatif. Le métreur devra en tenir compte chaque fois qu’une variation sur l’un quelconque des
éléments constitutifs d’un prix.

La réclamation sur règlement


Il arrive qu’au moment du règlement définitif d’une construction, le maître de l’ouvrage ou le maître
d’œuvre trouve que la facture (appelée le mémoire) présentée par l’entreprise est trop élevée ; afin
d’en obtenir la réduction, il remet ce mémoire à un métreur vérificateur. Ce dernier contrôle du
mémoire se fait poste par poste (c’est-à-dire par ouvrage élémentaire) et lorsqu’il juge le montant d’un
poste trop élevé, il reprend les calculs, corrige le montant et rétablit ce qu’il considère comme juste
valeur de l’ouvrage ; ce montant est, généralement, inférieur au montant du mémoire. Si le maître de
l’ouvrage est une administration, généralement le mémoire subit une deuxième correction effectuée par
un métreur réviseur. Le document corrigé est remis à l’entreprise pour obtenir de lui un nouveau
mémoire tenant compte des modifications portées par le vérificateur. Si l’entreprise accepte les
corrections, elle établit un nouveau mémoire tenant compte des corrections et le présente au maître de
l’ouvrage pour règlement. Par contre, si l’entreprise considère que la réduction du mémoire est trop
importante, elle demande à son métreur d’établir un mémoire de réclamation (ou facture de
réclamation) dans lequel, argument à l’appui, le métreur reprend tous les postes à estimation globale
(généralement dans un but de simplification) et demande la prise en considération du détail exact des
travaux. Cela va entraîner obligatoirement une augmentation de l’estimation des travaux en cause, car
chaque sous-poste (détail) sera facturé.
37
Chapitre 2. Le métré

Si ce mémoire de réclamation ne permet pas à l’entreprise d’obtenir les résultats escomptés, il faut
alors avoir recourt à l’arbitrage à l’amiable et si elle n’obtient pas satisfaction, faire appel à un tribunal
compétant.

Le compte prorata
Si sur un chantier travaillent plusieurs entreprises, les frais que doivent supporter toutes les entreprises
qui y travaillent sont répartis proportionnellement au montant de leurs travaux respectifs.
Le compte prorata est la comptabilisation d tous ces frais ; il est tenu par l’entreprise qui a le lot
le plus important et est arrêté par le maître d’œuvre.

Le compte de mitoyenneté
La mitoyenneté est la distance qui sépare deux propriétés (deux parcelles) et qui appartient aux
deux propriétaires. La législation concernant les mitoyennetés détermine les droits et devoirs des
propriétaires d’un mitoyen. Il arrive qu’un des propriétaires décide d’abandonner ou de vendre sa
mitoyenneté au profit de l’autre propriétaire ; dans ce cas, le métreur est chargé, sous les directives
d’un architecte, de déterminer les comptes (ou actes) de mitoyenneté. Il est évident que de telles
opérations, à tous les niveaux, nécessitent une parfaite connaissance de la législation en la matière.

L’évaluation des propriétés construites


L’évaluation des propriétés déjà construites est faite, en général, par des évaluateurs immobiliers ou
experts immobiliers, parfois cette tâche peut être confiée à un métreur. La valeur d’une construction
est déterminée en prenant en considération :
- la valeur propre de la propriété (= valeur du terrain + valeur construction comme si elle était
neuve – sa vétusté) ;
- la valeur des revenus produits par la propriété ;
- la valeur marchande (valeur comparée à des propriétés vendues dans la zone).

La surface corrigée
Le décompte du prix d’un loyer d’un local d’habitation est établit en tenant compte :
- de la surface réelle de chaque pièce de l’habitation multipliée par un coefficient suivant la
nature de cette pièce ;
- de la nature des matériaux qui constituent l’habitation ;
- de l’entretien courant des parties communes et des espaces verts ;
- des éléments d’équipements ;
- de divers coefficients tenant compte de la situation, etc…

Ces évaluations sont effectuées à l’équivalence de surface, leur résultat donne la surface dite
corrigée. Le métreur peut être sollicité, soit par le propriétaire, soit par le locataire pour établir la
surface corrigée d’un local d’habitation et déterminer ainsi le montant du loyer.

38
Chapitre 2. Le métré

L’état des lieux


Un état des lieux est un constat donnant l’état de la construction (état des murs, de la toiture, peinture,
etc…) et de ses équipements (menuiseries, installations sanitaires et électriques, mobiliers, etc…) à un
moment donné, généralement quand un autre locataire doit prendre possession de cette construction.
Ainsi, lors de la location d’un local, propriétaires et locataires ont tous deux intérêt à dresser un constat
de l’état des locaux au moment de la location. Grâce à ce constat, le propriétaire peut demander aux
locataires réparation des dégradations dont ce dernier serait l’auteur. De même, en vertu de ce constat,
le locataire aura la certitude de ne pas se voir demander réparation de dégradations dont il ne serait
pas l’auteur.

A noter que, faute d’état des lieux, on suppose que tout local en location est considéré comme ayant
été en parfait état au moment de l’entrée du locataire.

39
Chapitre 3. Etudes de prix 12

Chapitre 3. ETUDE DE PRIX

1. Composition du prix d’un ouvrage

1.1. Principes d’estimation du coût des travaux


Le coût des travaux est estimé :
- soit sommairement en utilisant un prix au mètre carré construit, au mètre linéaire construit
ou rarement au mètre cube construit ;
- soit par application des prix unitaires aux quantités des différents ouvrages.

Dans le premier cas, il s’agit de multiplier le prix de l’unité de mesure (mètre carré, mètre
linéaire ou mètre cube) par la quantité totale (surface, longueur, volume) pour trouver le coût total de
réalisation des travaux.
Le montant de l’unité de mesure construite, c’est-à-dire du mètre carré construit (pour les
bâtiments civils et industriels), mètre cube construit (bâtiments industriels) et du mètre linéaire (pour les
routes, caniveaux, canaux, chemins de fer, etc…) est estimé à partir des expériences des ouvrages
analogues déjà construits. Donc, plus des ouvrages analogues sont réalisés dans des conditions
identiques, plus ce prix est proche du montant réel.

Dans le deuxième cas, on évalue d’abord le montant du prix de l’unité (prix unitaire) de
chaque ouvrage élémentaire, puis, on multiplie ce prix par la quantité de l’ouvrage élémentaire pour
trouver le montant de réalisation de ce dernier. En faisant la même opération pour tous les ouvrages
élémentaires constitutifs des travaux et après la somme de ces montants, on obtient le coût de
réalisation des travaux.
Le montant du prix unitaire de chaque ouvrage élémentaire est estimé, soit :
- par l’expérience des ouvrages analogues déjà réalisés ;
- par intuition professionnelle ;
- par calcul en faisant le sous détail des prix.

1.2. La composition du coût des travaux


Sans entrer en détail d’explication ou de démonstration, on peut donner, ici, la composition du coût des
travaux de réalisation d’un ouvrage :
- le déboursé sec ;
- les frais divers ;
- les différentes marges ;
- les taxes.

Coût = déboursé sec + frais divers + différentes marges + taxes


(1)
Le déboursé sec est constitué par
- le coût des matériaux entrant dans la confection de l’ouvrage, rendus sur chantier ;
- le coût de la main d’œuvre productive pour la réalisation de l’ouvrage ;

Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 13

- le coût de tous les équipements et matériels utilisés pour la réalisation de l’ouvrage (outils,
matériels de chantier et autres équipements).

Les frais divers sont constitués par :


- les frais de fonctionnement du chantier ;
- les frais spéciaux d’études techniques, d’essais de laboratoire et de contrôle ;
- les frais d’encadrement ;
- les frais généraux pour le fonctionnement de l’entreprise (location bureaux, véhicules,
consommation d’eau, d’énergie, personnel administratif, impôts, etc…).

Les marges sont constituées par les éléments suivants :


- le bénéfice (marge bénéficiaire);
- le risque sur l’évolution des prix, les erreurs de quantification, etc… (marge de sécurité),
- les investissements et autres.

Les taxes sont constituées par la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), les frais d’enregistrement
pour les marchés publics ; ce sont des taxes sur le marché.

1.3. Le déboursé sec


Le déboursé sec est le montant qu’on débourse pour réaliser les travaux sans tenir compte des
frais divers liés à l’encadrement, à l’organisation et au fonctionnement, des différentes marges
(bénéfice, sécurité), des taxes et impôts.
Le déboursé sec DS se compose des éléments suivants :
- le coût des matériaux entrant dans la confection de l’ouvrage Mtx, rendus sur chantier;
- le coût de la main d’œuvre affectée directement à la réalisation de l’ouvrage Mo;
- le coût des produits, des équipements, outils et matériels utilisés pour la réalisation de
l’ouvrage Mel.

Ainsi, on a :
Déboursé sec = coût matériaux + coût main d’œuvre + coût matériel utilisé
(2)

ou encore DS = Mtx + Mo + Mel (3)

Le coût des matériaux Mtx comprend, ainsi, le coût de tous les matériaux entrant dans la
confection de l’ouvrage, rendus sur chantier, y compris transport et manutention. Dans le tableau 1 sont
donnés quelques exemples d’ouvrages avec leurs matériaux composants.

N° Ouvrages Matériaux entrant dans la confection de l’ouvrage


1 Fouilles Néant
2 Remblais Remblais, eau
3 Maçonnerie de moellons Moellons, sable, ciment, eau
4 Maçonnerie d’agglomérés Agglomérés, sable, ciment, eau
5 Béton armé Gravier, sable, ciment, eau, adjuvant, armatures, fil d’attache
Tableau 1.

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-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 14

Le coût de la main d’œuvre Mo se compose des charges (salaires et autres) des ouvriers
qualifiés et non qualifiés qui interviennent directement dans la réalisation de l’ouvrage.
Dans le tableau 2 sont donnés quelques exemples d’équipe de main d’œuvre.

N° Ouvrages Composition de la main d’œuvre productive


1 Implantation Equipe de topographes, maçons, manœuvres
2 Maçonnerie de moellons Maçons, manœuvres
3 Béton armé Maçons, ferrailleur, menuisiers, manœuvres
Tableau 2.

Le coût des produits, équipements, outils et matériels Mel comprend les éléments
suivants :
- le coût des produits ( qui n’entrent pas dans la confection de l’ouvrage) utilisés pour la
réalisation de l’ouvrage ;
o par exemple : les produits pour le traitement des surfaces des coffrages et les
pointes pour l’exécution des ouvrages en béton armé ;
- le coût des équipements utilisés pour l’exécution de l’ouvrage ;
o par exemple : les échafaudages, les coffrages, les échelles utilisés pour
l’exécution de certains ouvrages ;
- le coût des outils utilisés pour l’exécution de l’ouvrage ;
o par exemple : les brouettes, les pelles, les pics, les pioches, les serre-joints pour
l’exécution de certains ouvrages ;
- le coût du matériel de chantier utilisé pour l’exécution de l’ouvrage ;
o par exemple : les grues, les bétonnières, les bulldozers, les compacteurs pour
l’exécution de certains ouvrages.

Dans le tableau 3 sont donnés quelques exemples de produits, équipements, outils et matériel
utilisés pour l’exécution de certains ouvrages.

N° Ouvrages Composition de la main d’œuvre productive


1 Compactage remblais Compacteurs
2 Béton armé Bétonnières, coffrages, pointes, pelles, brouettes, vibreurs, serre-
joints, seaux, etc…
3 Fermes Grues, échafaudages, cordes.
4 Maçonnerie de moellons Coffrages, pointes, pelles, brouettes, serre-joints, etc
5 Maçonnerie d’agglomérés Echafaudages, pelles, brouettes, vibreurs, etc
6 Carrelage Brouettes, pelles, niveau, carrelettes, scie à carreaux, raclettes,
règle, etc…
Tableau 3.

1.4. Les frais


En dehors du déboursé sec, le coût d’un ouvrage comporte un autre élément constitué par
divers frais. Parmi ces frais, on peut citer :
- les frais de chantier
- les frais spéciaux ;
- les frais généraux.

Cours d’Organisation et de gestion des chantiers de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, par H.A. DICKO, Ph.D
-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 15

Les frais de chantiers et les frais spéciaux sont des frais liés au marché considéré. Ce sont :
- les frais d’encadrement (personnel d’encadrement des ouvriers, assistance technique d’un
bureau d’étude) si ceux-ci ne sont pas intégrés dans les frais généraux ; ce sont des frais
de chantiers ;
- les frais de gardiennage, d’installation et d’aménagement du chantier, de fonctionnement
du chantier (eau, électricité, téléphone) ; ce sont des frais de chantiers aussi ;
- les frais se rapportant à certains chapitres du projet si ceux-ci ne sont pas désignés pour
être chiffrés (par exemple les frais d’élaboration des dessins d’exécution, frais de contrôle,
frais pour les essais de laboratoire, etc…) ; ce sont les frais spéciaux ;
- des frais liés à certaines clauses du marché ; ce sont aussi des frais spéciaux.

Dans ce qui va suivre, les frais de chantier et les frais spéciaux seront ensemble désignés sous
le vocable frais liés au marché (FM).
On appelle déboursé total (DT) la somme du déboursé sec (DS) et des frais liés au marché
(FM) ; on a ainsi :

Déboursé total = Déboursé sec + Frais liés au marché (4)

ou encore
DT = DS + FM (5)

Les frais généraux (FG) sont les dépenses, non directement liées à l’exécution de l’ouvrage
et couvrant les frais administratifs de l’entreprise : location des bureaux, entretien véhicules, salaire
personnel administratif (comptables, secrétaires, chauffeurs), les frais de service des bureaux
(électricité, téléphone, eau), les impôts et les taxes (patentes et autres) de l’entreprise, etc…
Les frais généraux sont répartis sur différents marchés de l’entreprise ; une partie seulement de
ces frais est affectée à un marché donné, c’est-à-dire prise en charge par le marché. Si l’on ajoute le
montant des frais généraux affectés au marché (FGM) (partie des frais généraux prise en charge par
le marché considéré) au déboursé total (DT), on obtient le prix de revient hors taxes (PR HT) de
l’ouvrage ; on a ainsi :

Prix de revient hors taxes = Déboursé total + Frais généraux affectés au marché (6)

ou encore PR HT = DT + FGM (7)

1.5. Les marges


Les marges sont destinées à couvrir un certain nombre de facteurs comme le bénéfice de
l’entreprise (objectif principal de l’entreprise), les risques, les imprévus, les investissements, le
remboursement des intérêts et autres. Ainsi, on peut séparément envisager :
- la marge bénéficiaire couvrant le bénéfice que l’entreprise se propose d’obtenir sur le
marché ;
- la marge de sécurité pour tenir compte des risques et imprévus (inflation, erreur dans
l’évaluation des quantités des ouvrages, etc… ;

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-2006-
Chapitre 3. Etudes de prix 16

- la marge forfaitaire d’entreprise pour tenir compte des prêts de capitaux, des
investissements et autres.

Toutes ces marges sont couramment regroupées sous le nom de marge globale forfaitaire
(MGF). Si l’on ajoute le montant de la marge globale forfaitaire (MGF) au prix de revient hors taxes (PR
HT), on obtient le prix de vente hors taxes (PV HT) de l’ouvrage. Ce montant est l’offre hors taxes
de l’entreprise pour réaliser l’ouvrage. Ainsi, on a :

Prix de vente hors taxes = Prix de revient hors taxes + marge globale forfaitaire (8)

ou encore PV HT = PR HT + MGF (9)

1.6. Les taxes sur le marché


Les taxes sur le marché sont, en général :
- la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui représente à peu près 18% du montant hors taxes
du marché (de l’offre hors taxe de l’entreprise) ;
- les frais d’enregistrement du marché qui représente à peu près 3% du montant hors taxes
du marché.

Au total, ces taxes représentent 21% du montant total hors taxes du marché. Ce sont des taxes
sur le marché considéré.
En ajoutant les taxes sur le marché (TM) au prix de vente hors taxes PR HT, on obtient le prix
de vente toutes taxes comprises PV TTC. . Ce montant est l’offre toutes taxes comprises de
l’entreprise pour réaliser l’ouvrage. Ainsi, on a :

Prix de vente toutes taxes comprises = Prix de vente hors taxes + taxes sur le marché (10)

ou encore PV TTC = PV HT + TM (11)

1.7. Formules de calcul du prix d’un ouvrage


L’offre toutes taxes comprises que l’entreprise propose pour la réalisation d’un ouvrage
représente ainsi le prix toutes taxes comprises de l’ouvrage :

Prix de l’ouvrage toutes taxes comprises = Prix de vente toutes taxes comprises (12)

ou encore Prix TTC = PV TTC (13)

En décomposant progressivement le prix de vente toutes taxes comprises PV TTC, on


obtiendra successivement :

Prix TTC = PV HT + TM (14)

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Chapitre 3. Etudes de prix 17

Prix TTC = PR HT + MGF + TM


(15)
Prix TTC = DT + FGM + MGF + TM (16)

Prix TTC = DS + FM + FGM + MGF + TM (17)

En décomposant le déboursé sec DS selon la formule (2), on obtient l’expression suivante


pour le prix toutes taxes comprises pour un ouvrage :

Prix TTC = Mtx + Mo + Mel + FM + FGM + MGF + TM (18)

Le prix hors taxes d’un ouvrage sera donc égal à :

Prix HT = Mtx + Mo + Mel + FM + FGM + MGF (19)

ou encore Prix HT = DS + FM + FGM + MGF (20)

Schématiquement, on peut représenter la structure du prix d’un ouvrage comme suit :

Coût matériaux
Coût main Déboursé
d’ouvre sec Déboursé Prix de Prix de vente Prix de vente
Coûts matériel total revient hors hors taxes (= toutes taxes
utilisé taxes offre hors comprises (= offre
Frais liés au marché taxes = prix toutes taxes
Frais généraux pris en charges par le marché hors taxes) comprises = prix
Marge globale forfaitaire (bénéfice, risque, etc…) toutes taxes
Taxes sur le marché comprises)

Prix Toutes Taxes Comprises = Déboursé sec + Frais liés au marché + Frais généraux pris en
charge par le marché + Marge globale forfaitaire + Taxes sur le marché

1.8. Le coefficient d’entreprise


On appelle coefficient d’entreprise ke le rapport du prix de l’ouvrage hors taxes (prix de
vente hors taxes PV HT) sur le déboursé sec (DS) :

Prix de vente hors taxes


Coefficient d’entreprise = (21)
Déboursé sec

ou
PV HT (22)
ke =
DS

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Chapitre 3. Etudes de prix 18

ou encore ke = DS + FM + FGM + MGF (23)


DS
ou bien en développant un peu :

ke = 1 + FM + FGM + MGF (24)


DS

Donc, le coefficient d’entreprise ke :


- est supérieur à l’unité (voir formule (24)) ;
- montre le dépassement du prix de l’ouvrage par rapport au montant directement affecté
pour la réalisation de l’ouvrage (déboursé sec) ; ce dépassement est lié aux montants des
frais (frais liés au marché et frais généraux affectés au marché) et de la marge globale
forfaitaire ;
- montre que plus le montant de la marge globale forfaitaire est élevé, plus il est grand : on
doit ainsi, chercher à minimiser son bénéfice et les risques pour faire une offre moins
chère ;
- montre que plus les frais sont élevés, plus il est grand ; cela sous entend que le coefficient
d’entreprise des grandes entreprise est supérieur à celui des moyennes entreprises, qui, à
son tour est supérieur à celui des petites entreprises ; en général, on a :
o pour les grandes entreprises : ke = 1,70 … 2,00 ;
o pour les moyennes entreprises : ke = 1,40 … 1,70 ;
o pour les petites entreprises : ke = 1,20 … 1,40.

Petites entreprise Moyennes entreprise Grandes entreprises


ke

1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,8 2,0

Quel est l’intérêt de ce coefficient d’entreprise ? En effet, il sert à :


- déterminer les prix de vente hors taxes des différents ouvrages en multipliant pour cela le
montant du déboursé sec de ces ouvrages par ce coefficient ;
- inviter les entreprises à évaluer les déboursés secs des différents ouvrages et à élaborer
un bordereau de déboursés secs des ouvrages, ce qui va entraîner les entreprises à
une maîtrise des prix sur le marché, garant pour faire une meilleure offre.

Il est très important pour chaque entreprise :

• d’évaluer son coefficient d’entreprise


• d’élaborer un bordereau de déboursé sec pour les différents ouvrages élémentaires.

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Chapitre 3. Etudes de prix 19

2. Le sous détail d’un prix unitaire

2.1. Le prix unitaire d’un ouvrage élémentaire


Le prix unitaire d’un ouvrage élémentaire est le prix de l’unité de cet ouvrage élémentaire ;
cette unité peut être :
- le mètre cube (m3) ;
- le mètre carré (m2) ;
- le mètre linéaire (ml) ;
- le kilogramme (kg) ;
- l’unité (U) ;
- le forfait (dans ce cas, c’est l’ensemble et la quantité est prise égale à 1).

Par exemple, le prix unitaire :


- du béton armé est le prix de 1 m3 de béton armé ;
- du remblais est le prix de 1 m3 de remblais ;
- de fouilles est le prix de 1 m3 de fouilles ;
- de maçonnerie d’agglomérés est le prix de 1 m2 de maçonnerie d’agglomérés creux ;
- d’enduit est le prix de 1 m2 d’enduit ;
- de garde corps est le prix de 1 ml de garde corps ;
- de fourniture et pose d’une porte est le prix de 1 porte ;
- du nettoyage des lieux au forfait est le prix de l’ensemble du nettoyage, y compris toutes
sujétions.

Pour trouver le prix unitaire (PU) d’un ouvrage élémentaire, il faut diviser le prix de cet ouvrage
(prix de vente PV) par la quantité de cet ouvrage Qoe :

Prix de vente de l’ouvrage


Prix unitaire d’un ouvrage = (25)
Quantité de l’ouvrage

ou
PU = PV
Qoe (26)

Le prix unitaire (PU) est exprimé en unité de monnaie (Francs CFA). La nature du prix unitaire
va dépendre de celle du prix de l’ouvrage ; ainsi, on a :
- le prix unitaire toutes taxes comprises (PU TTC) est égal à :

Prix de vente toutes taxes comprises


Prix unitaires toutes taxes comprises = (27)
Quantité ouvrage

ou encore
PV TTC (28)
PU TTC =
Qoe

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Chapitre 3. Etudes de prix 20

- le prix unitaire hors taxes (PU HT) est égal à :

Prix de vente hors taxes


Prix unitaires hors taxes = (29)
Quantité ouvrage

ou encore
PV HT (30)
PU HT =
Qoe

Le déboursé sec unitaire est le déboursé rapporté à l’unité d’ouvrage élémentaire ; il est obtenu
en divisant le déboursé sec de l’ouvrage par la quantité de l’ouvrage :

Déboursé sec de l’ouvrage


Déboursé sec unitaire =
Quantité ouvrage

ou encore DSoe
DSuo =
Qoe (31)

où, DSoe est le déboursé sec de l’ouvrage élémentaire ; Qoe est la quantité de l’ouvrage
élémentaire.
On peut ainsi voir que :

PVoe TTC PVoe TTC +TMoe


PU TTC = =
Qoe Qoe (32)

ou encore PU TTC = DSoe+ FMoe+ FGMoe+ MGFoe+TMoe (33)


Qoe

ce qui peut être écrit sous la forme suivante :

PU TTC = DSoe + FMoe + FGMoe + MGFoe + TMoe


Qoe Qoe Qoe Qoe Qoe (34)

ou encore PU TTC = DSuo + FMuo + FGMuo + MGFuo + TMuo


(35)

où, DSuo - est le déboursé sec rapporté à l’unité d’ouvrage : DSuo = DSoe (36)
Qoe
FMuo - sont les frais liés au chantier rapportés à l’unité d’ouvrage : FMuo = FMoe (37)
Qoe
avec FMoe - les frais liés au marché sur l’ouvrage élémentaire ;
FGMuo - sont les frais généraux pris en charge par le marché rapportés à l’unité d’ouvrage :
FGMuo = FGMoe (38)
Qoe
avec FGMoe - les frais généraux pris en charge par le marché sur l’ouvrage élémentaire ;

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Chapitre 3. Etudes de prix 21

MGFuo – est la marge globale forfaitaire rapportée à l’unité d’ouvrage : MGFuo = MGFoe (39)
Qoe
avec MGFoe - la marge globale forfaitaire sur l’ouvrage élémentaire ;
TMuo – sont les taxes sur le marché rapportées à l’unité d’ouvrage : TMuo = TM (40)
Qoe
avec TMoe - les taxes sur le marché sur l’ouvrage élémentaire
On peut constater que le coefficient d’entreprise ke est tel que :

PV HT
Prix ouvrage Hors Taxes PVoe HT Qoe Qoe PU HT (41)
ke = = * = =
Déboursé sec DSoe Qoe DSoe DSuo
Qoe

Ainsi, on a : PU HT (42)
ke =
DSuo

ou encore ke = 1 + FMuo+ FGMuo+ MGFuo (43)


DSuo

2.2. Evaluation et sous détail du prix unitaire d’un ouvrage


élémentaire
La détermination du montant du prix unitaire d’un ouvrage élémentaire passe par l’évaluation
de chacun de ces composants. Pour ce faire, on passera successivement par :
- quelques définitions de certains concepts nécessaires à l’évaluation ;
- l’évaluation du coût des matériaux ;
- l’évaluation du coût de la main d’œuvre ;
- l’évaluation des frais liés au marché ;
- l’évaluation des frais généraux affectés au marché ;
- l’évaluation de la marge globale forfaitaire ;
- l’évaluation des taxes sur le marché.

2.2.1. Définitions

a) Equipe organique

Une équipe organique est le nombre d’ouvriers qualifiés et non qualifiés, strictement nécessaire
pour l’exécution normale d’un ouvrage élémentaire. La composition de l’équipe organique doit répondre
aux critère de meilleur rendement et de moindre coût. En effet, l’équipe organique est celle qui donne
le coût minimal de main d’œuvre par unité d’ouvrage élémentaire, c’est-à-dire celle qui fourni le coût
minimal de main d’œuvre du m3 exécuté, du m2 exécuté, du ml exécuté, etc…

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Chapitre 3. Etudes de prix 22

Exemple : Laquelle des trois équipes différentes de maçonneries d’agglomérés est plus
rentable ? Voir les données dans le tableau ci-après.

N° Composition équipe Quantité de maçonnerie exécutés dans la


journée, en m2
1 1 maçon + 1 manœuvre 10
2 1 maçon + 2 manœuvres 15
3 2 maçon + 3 manœuvres 25

Salaire journalier d’un maçon : Sc = 2 500 F CFA


Salaire journalier d’un manœuvre : Sv = 1 000 F CFA

L’équipe la plus rentable est celle qui donnera le coût minimal de main par m2 de maçonnerie.
On obtient, ainsi, les montants suivants pour le coût de la main d’œuvre des équipes :
Equipe 1 : Mo1 = Sc + Sv = 2 500 + 1 000 = 3 500 F CFA
Equipe 2 : Mo2 = Sc + 2Sv = 2 500 + 2x1 000 = 4 500 F CFA
Equipe 3 : Mo3 = 2Sc + 3Sv = 2x2 500 + 3x1 000 = 8 000 F CFA

Evaluons maintenant le coût de la main d’œuvre pour 1 m2 dans pour chaque équipe :
Equipe 1 : Quantité exécutée par jour = Q1 = 10 m2 pour un montant de 3 500 F CFA
Pour une quantité de 1 m2, il faut donc un montant Mu1 éagl à :
2
Mu1 = 1m *35002 = 350 F CFA/m2
10m
Equipe 2 : Quantité exécutée par jour = Q2 = 15 m2 pour un montant de 4 500 F CFA
Pour une quantité de 1 m2, il faut donc un montant Mu2 éagl à :
2
Mu2 = 1m *45002 = 300 F CFA/m2
15m
Equipe 3 : Quantité exécutée par jour = Q3 = 25 m2 pour un montant de 8 000 F CFA
Pour une quantité de 1 m2, il faut donc un montant Mu3 égal à :
2
Mu3 = 1m *8000 2 = 320 F CFA/m2
25m
Donc, la deuxième composition de l’équipe est la meilleure, car elle fournit le montant minimal
de main d’œuvre au mètre carré.

b) Faction

La faction est la durée de travail des ouvriers dans une journée ; elle est égale à huit (8)
heures. Ainsi, dans la journée, on a trois (3) factions :
1ère faction : de 8 h 00 à 16 h 00 ;
2ème faction : de 16 h 00 à 24 h 00 ;
3ème faction : de 0 h 00 à 8 h 00.

Couramment, au Mali comme dans la plus part des pays, on travaille seulement pendant la
première faction, c’est-à-dire de 8 h 00 à 16 h 00 ; pendant les deuxième et troisième factions, on ne
travaille pas. Aussi, ces 8 heures de travail (faction) correspond à la durée de travail d’un homme dans

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Chapitre 3. Etudes de prix 23

une journée (24 heures de temps) ; c’est la raison pour laquelle, on assimile très souvent la faction à la
journée de travail.

c) Rendement

Le rendement Rd est la quantité d’ouvrage élémentaire exécutée par une équipe


organique en une unité de temps. On a, ainsi,
- un rendement horaire si l’unité temps est prise égale à l’heure ;
- un rendement journalier si l’unité de temps est prise égale à la journée de travail ;
- un rendement mensuel si l’unité de temps est prise égale au mois ; etc…

A titre d’exemple :
Le rendement journalier d’une équipe de maçonnerie : Rd = 15 m2 /jour;
Le rendement journalier d’une équipe de Béton armé : Rd = 3,2 m3 /jour;
Le rendement journalier d’une équipe d’enduits : Rd = 20 m2 /jour;

d) Temps unitaire

Le temps unitaire Tu est le temps nécessaire à une équipe organique pour exécuter une
unité d’ouvrage élémentaire. Le temps unitaire est généralement exprimé en heures.

A titre d’exemple :
Pour une équipe de maçonnerie, il faut, pour exécuter 1 m2 de maçonnerie, un temps :
Tu = 0,53 heures;
Pour une équipe de béton armé, il faut, pour exécuter 1 m3 de béton armé, un temps :
Tu = 2,50 heures;
Pour une équipe d’enduits, il faut, pour exécuter 1 m2 d’enduits, un temps :
Tu = 0,40 heures;

Le temps unitaire est très important et est impérativement utilisé dans l’évaluation du prix
unitaire d’un ouvrage élémentaire. En effet, une des composantes du prix unitaire est le déboursé sec
de l’unité d’ouvrage élémentaire qui renferme en lui :
- le coût de la main d’œuvre productive pour une unité d’ouvrage élémentaire, donc pour un
temps égal au temps unitaire, et
- le coût du matériel utilisé pour exécuter une unité d’ouvrage élémentaire, donc pour un
temps égal au temps unitaire.

Il faut donc connaître le temps unitaire pour pouvoir évaluer les coûts de la main d’œuvre et du
matériel utilisé pendant le temps de production de l’unité d’ouvrage élémentaire (= temps unitaire).

e) Relation entre le rendement et le temps unitaire

Le rendement Rd et le temps unitaire Tu sont des quantités inverses l’une par rapport à
l’autre ; on a :
Rd = 1 (44)
Tu
ou Tu = 1 (45)
Rd

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Chapitre 3. Etudes de prix 24

Ainsi, le temps unitaire peut être déterminé si l’on connaît le rendement ; de même le rendement
peut être déterminé si l’on connaît le temps unitaire.

A titre d’exemple :
Rendements d’équipes
Rendement journalier Rendement horaire (en
N° Equipe organique Nature des travaux (en 8 heures de travail) 1 heure de travail)
1 2 3 4 5
1 Equipe de maçons Maçonnerie d’agglomérés creux 15,0 m2 1,875 m2
2 Equipe de fouilleurs Fouilles à la main sur terrain 1,60 m3 0,20 m3
ordinaire
3 Equipe d’ouvriers Epandage de remblais à la main 14,0 m3 1,750 m3
épandeurs
4 Equipe de béton armé Exécution d’un ouvrage en béton 3,20 m3 0,40 m3
armé
N.B. : colonne (5) = colonne (4) / 8 heures

Rendements horaires et temps unitaires


Rendement horaire (en Temps unitaire,
N° Equipe organique Nature des travaux 1 heure de travail) en heures
1 2 3 4 5
1 Equipe de maçons Maçonnerie d’agglomérés creux 1,875 m2 0,533 heure
2 Equipe de fouilleurs Fouilles à la main sur terrain 0,20 m3 5 heures
ordinaire
3 Equipe d’ouvriers Epandage de remblais à la main 1,750 m3 0,572 heure
épandeurs
4 Equipe de béton armé Exécution d’un ouvrage en béton 0,40 m3 2,5 heures
armé
N.B. : colonne (5) = 1 / colonne (4)

2.2.2. Evaluation du prix unitaire

Comme la formule (35) le montre, le prix unitaire d’un ouvrage élémentaire est déterminé par
l’expression suivante :

PU TTC = DSuo + FMuo + FGMuo + MGFuo + TMuo (46)

où, DSuo - est le déboursé sec rapporté à l’unité d’ouvrage élémentaire ; FMuo - sont les frais
liés au chantier rapportés à l’unité d’ouvrage élémentaire ; FGMuo - sont les frais généraux pris en
charge par le marché rapportés à l’unité d’ouvrage élémentaire ; MGFuo – est la marge globale
forfaitaire rapportée à l’unité d’ouvrage élémentaire ; TMuo – sont les taxes sur le marché
rapportées à l’unité d’ouvrage élémentaire.

Le déboursé sec rapporté à l’unité d’ouvrage élémentaire DSuo est égal à :

DSuo = Mtx,uo + Mo,uo + Mel,uo (47)


où,
Mtx,uo - est le coût des matériaux entrant dan la confection d’une unité d’ouvrage élémentaire ; Mo,uo
- est le coût de la main d’œuvre productive pour la réalisation d’une unité d’ouvrage élémentaire ;

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Chapitre 3. Etudes de prix 25

Mel,uo - est le coût des produits, outils, équipements et matériels pour exécuter une unité d’ouvrage
élémentaire.

Il y a deux méthodes courantes de détermination de ces coûts :


- l’évaluation directe du coût pour une unité d’ouvrage élémentaire ;
- l’évaluation du coût par estimation ramenée à l’unité d’ouvrage élémentaire.

Dans le premier cas (évaluation directe du coût ), on évalue pour une unité d’ouvrage
élémentaire :
- le déboursé sec DSuo, comprenant :
o le coût des matériaux Mtx,uo ;
o le coût de la main d’œuvre productive Mo,uo ;
o le coût du matériel utilisé Mel,uo ;
- les frais liés au marché sur l’unité d’ouvrage élémentaire FMuo ;
- les frais généraux affectés au marché sur l’unité d’ouvrage élémentaire FGMuo ;
- la marge globale forfaitaire sur l’unité d’ouvrage élémentaire MGFuo ;
- les taxes sur le marché sur l’unité d’ouvrage élémentaire TMuo.

On obtient le prix unitaire de l’ouvrage élémentaire, toutes taxes comprises, par sommation :

PU TTC = DSuo + FMuo + FGMuo + MGFuo + TMuo (34)

Dans le deuxième cas (évaluation par estimation ramenée à l’unité d’ouvrage élémentaire), on
évalue pour toute la quantité Qoe de l’ouvrage élémentaire :
- le déboursé sec DSoe, comprenant :
o le coût des matériaux Mtx,oe ;
o le coût de la main d’œuvre productive Mo,oe ;
o le coût du matériel utilisé Mel,oe ;
- les frais liés au marché sur l’ouvrage élémentaire FMoe ;
- les frais généraux affectés au marché sur l’ouvrage élémentaire FGMoe ;
- la marge globale forfaitaire sur l’ouvrage élémentaire MGFoe ;
- les taxes sur marché sur l’ouvrage élémentaire TMoe.

On obtient le prix de la quantité de l’ouvrage élémentaire, toutes taxes comprises, par


sommation :
Prix,oe TTC = DSoe + FMoe + FGMoe + MGFoe + TMoe (48)

Ce prix est ensuite ramené à l’unité d’ouvrage élémentaire en le divisant par la quantité de
l’ouvrage Qoe :

PVoe TTC (49)


PUoe TTC =
Qoe

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Chapitre 3. Etudes de prix 26

2.2.3. Evaluation du déboursé sec

Par la première méthode de détermination du coût (évaluation directe du déboursé sec pour
une unité d’ouvrage élémentaire ), on évalue pour une unité d’ouvrage élémentaire :
- le coût des matériaux Mtx,uo;
- le coût de la main d’œuvre productive Mo,uo ;
- le coût du matériel utilisé Mel,uo.

La somme de ces coûts donne le montant du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSuo :

DSuo = Mtx,uo + Mo,uo + Mel,uo (50)

Par la deuxième méthode de détermination du coût (évaluation par estimation ramenée à


l’unité d’ouvrage élémentaire ), on évalue pour toute la quantité Qoe d’ouvrage élémentaire :
- le coût des matériaux Mtx,oe;
- le coût de la main d’œuvre productive Mo,oe ;
- le coût du matériel utilisé Mel,oe.

Le montant de ces coûts donne le montant du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSoe :

DSoe = Mtx,oe + Mo,oe + Mel,oe (51)

Le montant du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSuo est déterminé comme le quotient
du déboursé sec de l’ouvrage élémentaire DSoe par sa quantité totale Qoe :

DSuo = DSoe
Qoe (52)

ou encore
Mtx,oe + Mo,oe + Mel,oe
DSuo = = Mtx,uo + Mo,uo + Mel,uo
Qoe (53)

a) Evaluation du coût des matériaux

Evaluation directe pour une unité d’ouvrage élémentaire


On considère une unité d’ouvrage élémentaire et on détermine les quantités de matériaux
Qmu entrant dans cette quantité (unité) d’ouvrage élémentaire. On évalue, ainsi, le prix de ces
matériaux qu’on désigne par Mtx,uo.
Si Pu,i est le prix d’une unité de matériau i, alors le prix d’une quantité Qmu,i de ce
matériau sera :
Mtx,mu,i = Pu,i * Qmu,i (54)

Le coût des matériaux pour l’unité d’ouvrage sera égal à la somme des coûts des différents
matériaux entrant dans la confection de l’unité d’ouvrage :
Mtx,uo = ∑Mtx,mu,i (55)

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Chapitre 3. Etudes de prix 27

Evaluation par estimation ramenée à l’une unité d’ouvrage élémentaire


Soit un ouvrage élémentaire de quantité Qoe à exécuter, pour son exécution, on détermine
les quantités des différents matériaux et on évalue le prix de ces matériaux Mtx,oe.
On ramène ce prix à l’unité de l’ouvrage élémentaire en divisant le prix évalué par la quantité
d’ouvrage élémentaire Qoe :
Mtx,oe
Mtx,uo = (56)
Qoe

b) Evaluation du coût de la main d’œuvre

Evaluation directe pour une unité d’ouvrage élémentaire


On considère une unité d’ouvrage élémentaire et on détermine le temps nécessaire pour son
exécution, c’est-à-dire le temps unitaire Tu. En connaissant le coût de la main d’œuvre par unité de
temps (par exemple, dans une journée de travail), on évalue aisément le coût de cette main d’œuvre au
temps unitaire Mo,uo.
Si Pou,i est le coût de la main d’œuvre par unité de temps d’un travailleur i, alors le coût de la
main d’œuvre de ce travailleur au temps Tu, exprimé dans cette unité, sera égal à :
Mo,tu,i = Pou,i * Tu (57)

Le coût de la main d’œuvre pour l’unité d’ouvrage sera égal à la somme des coûts de main
d’œuvre des différents travailleurs exécutant l’unité d’ouvrage :
Mo,uo = ∑Mo,tu,I (58)

Evaluation par estimation ramenée à l’une unité d’ouvrage élémentaire


Soit un ouvrage élémentaire de quantité Qoe à exécuter, pour son exécution, on détermine le
temps nécessaire et on évalue le coût total de la main d’œuvre Mo,oe. On ramène ce prix à l’unité de
l’ouvrage élémentaire en divisant le prix évalué par la quantité d’ouvrage élémentaire Qoe :
Mo,oe (59)
Mo,uo =
Qoe

c) Evaluation du coût du matériel utilisé

Evaluation directe pour une unité d’ouvrage élémentaire


On considère une unité d’ouvrage élémentaire et on détermine le temps nécessaire pour son
exécution, c’est-à-dire le temps unitaire Tu. En connaissant le coût d’amortissement des différents
matériels par unité de temps (par exemple, amortissement horaire, journalier) ou encore le coût de
location par unité de temps (par exemple, par journée de travail), on évalue aisément le coût de ce
matériel au temps unitaire Mel,uo.
Si Pelu,i est le coût d’amortissement par unité de temps d’un matériel i, alors le coût de ce
matériel au temps Tu, exprimé dans cette unité, sera égal à :
Mel,tu,i = Pelu,i * Tu (60)
Le coût de l’ensemble du matériel pour l’unité d’ouvrage sera égal à la somme des coûts des
différents matériels utilisés dans l’exécution de l’unité d’ouvrage :
Mel,uo = ∑Mel,tu,i (61)

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Chapitre 3. Etudes de prix 28

Evaluation par estimation ramenée à l’une unité d’ouvrage élémentaire


Soit un ouvrage élémentaire de quantité Qoe à exécuter. Pour son exécution, on détermine le
temps nécessaire et on évalue le coût de tout le matériel utilisé (produits, outils, équipements, matériels
de chantier) Mel,oe. On ramène ce prix à l’unité de l’ouvrage élémentaire en divisant le prix évalué par
la quantité d’ouvrage élémentaire Qoe :
Mel,oe
Mel,uo =
Qoe (62)

2.2.4. Evaluation des autres composantes du prix unitaire

Les autres composantes du prix unitaire (c’est-à-dire les frais liés au marché rapportés à l’unité
d’ouvrage élémentaire FMuo, les frais généraux pris en charge par le marché rapportés à l’unité
d’ouvrage élémentaire FGMuo, la marge globale forfaitaire rapportée à l’unité d’ouvrage élémentaire
MGFuo et les taxes sur le marché rapportées à l’unité d’ouvrage élémentaire TMuo) sont évalués par
estimation rapportée à l’unité d’ouvrage élémentaire (c’est-à-dire par la deuxième méthode). Dans
l’hypothèse que les autres composants (FM, FGM, MGF et TM) du prix de l’ouvrage sont répartis
entre les différents ouvrages élémentaires proportionnellement à la part de chacun dans le projet, il
faut, successivement, dans ce cas :
- évaluer d’abord le montant total de la composante C ;
- évaluer la part du montant de la composante revenant à l’ouvrage élémentaire considéré
Coe ;
- évaluer ensuite la part du montant de la composante revenant à l’unité de l’ouvrage
élémentaire Cuo.

Donc, on évalue en un premier temps, compte tenu des circonstances, des contraintes et
exigences le montant total de la composante pour le projet, notamment :
- l’ évaluation du montant total des frais liés au marché FM ;
- l’évaluation du montant total des frais généraux pris en charge par le marché FGM ;
- l’évaluation du montant total de la marge globale forfaitaire MGF ;
- l’évaluation du montant total des taxes sur le marché TM.

En un deuxième temps, on évalue la part du montant de la composante revenant à l’ouvrage


élémentaire. Pour cela, il faut d’abord déterminer la part de l’ouvrage élémentaire dans le marché.
Cette part de l’ouvrage élémentaire dans le marché, qu’on peut appeler encore coefficient de l’ouvrage
élémentaire dans le marché (koem) est déterminé comme le quotient du déboursé sec de l’ouvrage
élémentaire DSoe par le montant total des déboursés secs du marché (c’est-à-dire le déboursé sec
de tous les ouvrages élémentaires) TDSm :

Déboursé sec de l’ouvrage élémentaire


Part ouvrage élémentaire dans le marché = (63)
Total des déboursés secs du marché

koem = DSoe
ou encore TDSm (64)

La part du montant de la composante revenant à l’ouvrage élémentaire sera ainsi évaluée :

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Chapitre 3. Etudes de prix 29

Coe = koem *C (65)


ou encore Coe = DSoe xC (66)
TDSm
On déterminera ainsi la part des différentes composantes revenant à chacun des ouvrages
élémentaires ; on aura donc, pour chaque ouvrage élémentaire :
- la part des frais liés au marché FMoe : FMoe = koem x FM; (67)

- la part des frais généraux pris en charge par le liés au marché FGMoe :
FGMoe = koem x FGM; (68)

- la part de la marge globale forfaitaire sur le marché MGFoe : MGFoe = koem x MGF; (69)

- la part des taxes sur le marché TMoe : TMoe = koem x TM. (70)

Il s’agit, enfin, en troisième temps, d’évaluer la part de ces composantes dans une unité de
l’ouvrage élémentaire Cuo. Cela s’obtient en divisant le montant des parts de ces composantes
revenant à chaque ouvrage élémentaire par la quantité de cet ouvrage élémentaire Qoe :
Cuo = Coe (71)
Qoe
Ainsi, on aura dans une unité de chaque ouvrage élémentaire :
- la part des frais liés au marché FMuo : FMuo = FMoe ; (72)
Qoe
- la part des frais généraux pris en charge par le liés au marché FGMuo :
FGMuo = FGMoe ; (73)
Qoe
- la part de la marge globale forfaitaire sur le marché MGFuo : MGFuo MGFoe ; (74)
Qoe
- la part des taxes sur le marché TMuo : TMuo = TMoe . (75)
Qoe

Le prix unitaire de chaque ouvrage élémentaire peut être ainsi récapitulé :

Sous détail du Prix Unitaire


Désignation de l’ouvrage élémentaire : ………………………………………………
Unité de mesure: ……………………………………………………………………..

Désignation Montant, en Francs CFA


Coût matériaux
Déboursé sec Coût main d’œuvre
Coût matériel utilisé
Total déboursé sec
Part frais liés au marché
Part frais généraux affectés au marché
Part marge globale forfaitaire
Part taxes sur le marché
Montant Prix Unitaire Toutes Taxes Comprises
N.B. Cette procédure de décomposition du prix unitaire est interne aux entreprises pour évaluer le montant du
prix unitaire d’un ouvrage élémentaire.

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Chapitre 3. Etudes de prix 30

A noter que chaque composante du prix unitaire peut être encore détaillée, par exemple pour le
déboursé sec, on obtient un sous détail de type ci-après.

Sous détail du déboursé sec


Désignation de l’ouvrage élémentaire : ………………………………………………
Unité de mesure : …………………………………………………………………….

Désignation Montant, en Francs CFA


Matériau 1
Matériau 2
Matériau 3
Matériaux Matériau 4
……
Total Matériaux Mtx
Equipe 1
Equipe 2
Main d’œuvre Equipe 3
……
Total main d’œuvre Mo
Matériel 1
Matériel 2
Matériel Matériel 3
……
Total matériel Mel
Montant déboursé sec pour l’unité d’ouvrage élémentaire DS= Mtx + Mo + Mel

2.3. L’importance du sous détail du prix


Faire le sous détail du prix unitaire est très important pour plusieurs raisons ; en effet, le sous-
détail des prix unitaires permet :
- d’évaluer avec plus de précisions et sans tâtonnement le prix unitaire d’un ouvrage
élémentaire ;
- de voir l’influence des différents composants du prix sur le montant ;
- de pouvoir rectifier, sans tâtonnement, le prix unitaire en cas de variation du prix d’un
élément du sous détail (matériaux, équipements, main d’œuvre) ;
- de pouvoir régler les ouvrages élémentaires inachevés, comme par exemple :
o le règlement sur approvisionnement ;
o le règlement des travaux inachevés (gainage avec ou sans filerie et sans
appareils) ;
o le règlement du coffrage d’un élément avec ou sans ferraillage et sans bétonnage,
etc…
- de voir la part des charges non productives au niveau de l’entreprise et prendre les
dispositions qui s’imposent afin d’être plus compétitive.

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Chapitre 3. Etudes de prix 31

2.4. Exemples de sous détails de prix


Exemple : Sous détail du déboursé sec du béton armé

Sous détail du déboursé sec


Désignation de l’ouvrage élémentaire : Béton armé pour poutres
Unité de mesure : 3
Mètre cube (m )

Désignation Montant, en F CFA


Gravier 14 000
Sable 5 000
Ciment 30 000
Matériaux
Eau 500
Armatures 54 000
Total matériaux 103 500
Equipe maçon: maçon
4 000
manœuvres 3 000
Equipe menuiseries: menuisiers 3 000
Main d'œuvre
aide menuisiers 1 000
Equipe ferraillage: ferrailleur 3 500
aide ferrailleur 1 000
Total main d'œuvre 15 500
Bétonnière: location 5 000
Carburant 1 500
mécanicien 1 500
Coffrage : planches 2 400
étais 400
pointes 450
Matériel
serres-joints 250
Bétonnage: brouettes 250
pelles 50
seaux 50
vibreurs 500
Total matériel 12 350
Montant déboursé sec pour 1 m3 de BA pour poutres 131 350

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Chapitre 3. Etudes de prix 32

Exemple : Sous détail du prix unitaire du béton armé

Sous détail du Prix Unitaire


Désignation de l’ouvrage élémentaire : Béton armé pour poutres
Unité de mesure: Mètre cube (m3)
Désignation Montant, en F CFA
Matériaux 103 500
Déboursé Main d'œuvre 15 500
sec Matériel 12 350
TOTAL Déboursé sec 131 350
Part frais liés au marché 3 500
Part frais généraux affectés au marché 8 750
Part marge globale forfaitaire 15 762
Montant Prix Hors Taxes 159 362
Part taxes sur le marché 33 466
Montant Prix TTC 192 828
N.B. Cette procédure de décomposition du prix unitaire est interne aux entreprises pour évaluer le montant du
prix unitaire d’un ouvrage élémentaire.

Le sous détail du prix unitaire d’un ouvrage élémentaire peut être présenté aussi sous la forme suivante

Prix
Coût main Coût Déboursé Prix unitaire
N° Désignation des Coût d’œuvre matériel sec Unitaire toutes
ouvrages matériaux utilisé (3)+(4)+(5) hors taxes taxes
(6)*ke comprises
1 2 3 4 5 6 7 8
Remblais
Maçonnerie de
moellons
Béton armé pour
fondations

La détermination des parts des composantes comme les frais liés au marché, les frais
généraux affectés au marché, la marge globale forfaitaire est, généralement, une cuisine interne à
l’entreprise ; ce genre de détail peut ne pas être demandé dans le sous détail des prix. Dans ces
conditions, pour tenir compte de ces composantes, on utilise le coefficient d’entreprise ke. Il s’agit,
dans ce cas, de multiplier le montant du déboursé sec par ce coefficient.

Dans l’exemple précédent, le coefficient d’entreprise ke est égal à :


Prix Hors taxes
ke = = 159362 = 1,2133
Déboursé sec 131350
A bien retenir :
La valeur de ce coefficient peut varier d’un marché à l’autre ; il convient chaque fois de le
déterminer en tenant compte :
- des frais liés marchés ;

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Chapitre 3. Etudes de prix 33

- des charges de l’entreprise ;


- de la marge globale forfaitaire fixée.

On obtient pour tous les ouvrages élémentaires :


PU HT = DS*ke (76)

Pour pouvoir utiliser le coefficient d’entreprise pour déterminer les prix unitaires, on
procède comme suit :

1. Avoir un bordereau des déboursés secs des différents ouvrages élémentaires courants. Il s’agit
ici d’actualiser les déboursés secs unitaires pour tenir compte des particularités du marché
2. Appliquer les quantités Qoe de chaque ouvrage élémentaire du marché son déboursé sec
unitaire DSuo pour trouver le montant pour la réalisation de l’ouvrage :
DSoe = DSuo*Qoe ;
3. Faire la somme des déboursés secs de tous les ouvrages élémentaires du marché pour trouver
le montant total des déboursés secs du marché : DS = ∑DSoe
4. Evaluer les frais liés au marché : le montant total pour le marché : FM
5. Evaluer les frais généraux affectés au marché : le montant total pour le marché : FGM
6. Evaluer la marge globale forfaitaire pour le marché : le montant total pour le marché :
MGF
7. Déterminer le prix de vente (l’offre) hors taxe (HT) :
PV HT = DS + FM + FGM + MGF
PV HT
8. Déterminer le coefficient d’entreprise pour le présent marché : ke =
DS
9. Multiplier ce coefficient d’entreprise ke par les déboursés secs unitaires des différents
ouvrages élémentaires pour trouver les prix unitaires hors taxes : PU HT = ke*DSuo
10. Evaluer le taux des taxes liées au marché : %TM (le taux sur le prix unitaire est le même que
pour le marché en entier)
11. Multiplier les prix unitaires hors taxes par ce taux pour trouver les prix unitaires toutes taxes
comprises (TTC) : PU TTC = (PU HT)*(%TM)
12. Appliquer ces prix unitaires toutes taxes comprises aux quantités du marché pour trouver les
montants TTC des différents ouvrages élémentaires :
PVoe TTC = Qoe *(PU TTC)
13. Faire la somme des montants TTC de tous les ouvrages élémentaires du marché pour trouver
le montant total TTC du marché : PV TTC = ∑PVoe TTC
14. Ce montant représente l’offre de l’entreprise pour exécuter le présent marché en TTC.
15. Dans ce cas où l’on a un marché hors taxes, l’offre de l’entreprise pour exécuter le marché est
déterminée sans tenir compte des taxes, c’est-à-dire que les quantités du marché sont
appliquées au prix unitaire hors taxes PU HT.

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Chapitre 4. METHODES D’EXECUTION DES TRAVAUX

1. Formes d’exécution des travaux


Les travaux peuvent être exécutés sous les formes suivantes:
- marché par corps d’état;
- entreprise générale;
- entreprise pilote

1.1. Marché par corps d’état

Cette forme consiste à traiter séparément tous les travaux (terrassement; béton armé, maçonnerie,
charpente métallique, plomberie, menuiserie, électricité, peinture, etc...). Chaque entreprise traite les
travaux qui lui sont propres.
Avantages: entreprises spécialisées (travail de qualité)
Inconvénient: plusieurs entreprises (difficulté dans la coordination)

1.2. Entreprise générale

Une seule entreprise a pour charge l’édification totale de la construction. Cette entreprise peut
demander des spécialistes pour les travaux particuliers
Avantage: une seule entreprise (facilité de coordination dans l’exécution des travaux)
Inconvénient: entreprise généralement non spécialisée dans tous les types de travaux.

1.3. Entreprise pilote

Lorsque les travaux sont très importants et dépassent le cadre des possibilités d’une seule entreprise,
on a recourt à un groupe d’entrepreneurs qui sont invités à coordonner leurs activités. Les
entrepreneurs sont connus du maître d’ouvrage qui traite avec eux le marché. L’entreprise pilote est
généralement celle qui effectue les travaux les plus importants (travaux du gros oeuvre par exemple)
et touche de ce fait un pourcentage très bas sur le montant des travaux des autres corps d’état
représentant ses frais de pilotage.

2. Formules pour traiter les travaux


Il y a différentes formules pour traiter les travaux; ce sont:
- les travaux à forfait;
- les travaux sur bordereau;
- les travaux réglés à la série des prix;
- les travaux en régie.

2.1. Travaux à forfait

L’entrepreneur propose un prix global pour effectuer le travail; le mode de règlement est proposé dans
le marché et fait l’objet de versements effectués suivant l’état d’avancement des travaux.

2.2. Travaux sur bordereau

Les entrepreneurs établissent sur un bordereau, fourni par le maître d’œuvre, les prix unitaires à
appliquer pour chaque ouvrage élémentaire.

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2.3. Travaux réglés à la série des prix

On se base sur une série des prix (d’un service ou d’une grande société) précisée à l’adjudication
pour régler les travaux. Les prix unitaires peuvent être majorés ou rabaisser par l’entrepreneur au
moment de la soumission.

2.4. Travaux en régie

Ce sont en général des travaux difficilement réalisables ou difficiles à métrer pour des anomalies de
construction. Ils sont réglés compte tenu du temps pour leur exécution et de la quantité de matériaux
utilisés. Sur ce prix de revient ( décompte des frais réels), l’entrepreneur majore un certain
pourcentage correspondant aux frais généraux de l’entreprise et à la marge bénéficiaire pour tenir
compte des capitaux immobilisés et des risques commerciaux propres à chaque entreprise. Le contrôle
de ces travaux est effectué par des attachements qui sont présentés au maître d’œuvre. Le paiement se
fait comme suit:
- 85% du montant total au cour des travaux;
- 5% à la réception provisoire quand le maître d’ouvrage prend possession de l’ouvrage;
- 10% à la réception définitive, un an après le réception provisoire.

3. Méthodes d’organisation des travaux


Il existe trois méthodes d’organisation des travaux:
- les travaux exécutés successivement (travaux successifs);
- les travaux exécutés simultanément (travaux simultanés ou travaux en parallèle);
- les travaux exécutés à la chaîne.

Supposons qu’on veut construire quatre (4) ouvrages (4 bâtiments B1, B2, B3 et B4) identiques pour
lesquels il faut exécuter les travaux suivants:
- les travaux de terrassements et fondations (temps d’exécution tf pour un bâtiment);
- les travaux d’élévation (temps d’exécution te pour un bâtiment);
- les travaux d’équipement intérieur et finitions (temps d’exécution ti pour un bâtiment).

Ces travaux peuvent être exécutés soir successivement, soit simultanément, soit à la chaîne.

B4 B4 B4
B3 B3 B3
B2 B2 B2
B1 B1 B1
Durée tf te ti tf te ti tf te ti tf te ti Durée tf te ti Durée tf ti

temps temps temps


Ress. Ressources.
i
i i

Ressources (utilisation des ressources)

Travaux successifs Travaux Travaux à la chaîne


simultanés

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Avantages Inconvénients

Travaux successifs faible intensité d’utilisation des


ressources (ne demande pas temps de réalisation très long
beaucoup de moyens pendant
une très courte durée)
grande intensité d’utilisation des
Travaux parallèles temps de réalisation très court ressources (exige de grands
moyens en une très courte durée)
intensité moyenne d’utilisation
Travaux à la chaîne des ressources et temps de -
réalisation moyen

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Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
15

Chapitre 5. PLANNING D’EXECUTION DES TRAVAUX


1. Définition

Le planning d’exécution des travaux est le programme d’exécution des travaux; il


indique la date, la durée et l’ordre d’exécution des différents travaux.

2. Données nécessaires pour faire le planning


Pour faire le planning, il faut:
- la liste de tous les travaux à exécuter avec leur caractéristiques (quantités ou
volumes, contraintes techniques et technologiques);
- les ressources (humaines et matérielles) à mettre en oeuvre pour leur exécution avec
leurs caractéristiques (rendements, nombre; temps de travail, etc...).

Ces éléments doivent permettre de déterminer les dates de début Tid et de fin Tif de
toutes les taches i, donc les ensembles  Tid , Tif  sont désignés par P =  Tid , Tif  (P =
planning = plan ou programme d’exécution des travaux). Ce plan P doit répondre à certaines
conditions, par exemple:
- l’exécution de certains travaux dans un délai déterminé;
- continuité dans l’exécution des travaux;
- suivre un certain ordre d’exécution des travaux imposé par les techniques de
construction;
- respecter certaines conditions technologiques;
- avoir certains paramètres économiques satisfaisants, etc...

Ainsi, si ti est la durée d’exécution de la tâche i , on a: T i f = T i d + ti


Il s’agit, maintenant, de trouver parmi les ensembles P, le plus optimal qui répond le
mieux aux conditions citées en haut.
La détermination de la durée de réalisation des différentes tâches s’effectue dans un
tableau approprié (voir tableau 3.1).

3. Planning à barres (planning GANT)


C’est un planning d’exécution des travaux, se présentant sous forme de tableau,,
permettant une très facile lecture et compréhension. Il se présente comme le montre le tableau
3.2, mais peut aussi se trouver sous une forme très détaillée ou sous une forme très simplifiée.

4. Graphique de visualisation « effectif - temps »


Supposons qu’on doit réaliser un ouvrage et pour cela, on doit exécuter différentes
tâches selon le planning ci - dessous. Les tâches sont conventionnellement désignées par A, B,
C, D, E et F (voir tableau 3.3). On demande de tracer le graphique montrant comment est
répartie la main d’œuvre dans le temps, c’est-à-dire comment varie le nombre d’ouvriers sur
le chantier dans le temps. Un tel graphique est appelé graphique de visualisation effectif-
temps ou courbe de main d’œuvre ou encore graphique de mouvement de la main
d’œuvre dans le temps sur le chantier. Pour notre cas, ce graphique est représenté sur la fig.
3.1.

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Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux

N° Mesures des Equipe- EQUIPE QUANTITE DE Du- PROGRAMM


tâches ment ORGANIQUE TRAVAIL A rée, E D’EXECU-
TACHES (TRAVAUX) EXECUTER en TION
NE/f NF/j jour
Unité Compositio R Année, mois,
de Quan- n de (ou en H.j en m.j jours
mesure tité l’équipe Tu)
organique
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 Préparation du terrain
2 Implantation
3 Fouilles
4 Fondations
5 Remblais
6 Béton armé en élévation
7 Maçonnerie en élévation
8 Charpente métallique
9 Couverture
10 Enduit
11 Menuiserie
12 Electricité
13 Plomberie sanitaire
14 Revêtement
15 Téléphone
16 Aménagements
17 Nettoyage et repli
Tableau 3.1. Détermination des durées des travaux. NE/F = nombre d’équipe organique par faction (1 faction = 8 heures de travail); NF/j = nombre de faction par jour. R
= rendement (quantité de travail produit en une unité de temps (faction ou heure) par une équipe organique ou un ouvrier moyen; Tu = temps unitaire (temps, en faction ou
en heure, nécessaire pour une équipe organique ou un ouvrier moyen pour produire une unité de produit Tu = 1/R ); h.j = homme - jour(quantité de travail en h.j pour les
travaux exécutés manuellement); m.j = machine - jour (quantité de travail en m.j pour les travaux exécutés avec des engins).

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Désignation Durée, PROGRAMME D’EXECUTION


des en
tâches jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Tâche A 2
Tâche B 5
Tâche C 4
Tâche D 8
Tâche E 5
Tâche F 3
Tableau 3.2. Planning à barres.

Désignation Nombre PROGRAMME D’EXECUTION


des d’ouvri
ers
tâches 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Tâche A 3
Tâche B 6
Tâche C 4
Tâche D 7
Tâche E 12
Tâche F 3
Tableau 3.3. Planning d’exécution des travaux.

effectif
20 19
18
16
14
12 10 11
10
8 6 7
6
4 3 3
2
0 temps
Fig. 3.1. Graphique de visualisation effectif-temps (ou courbe de main d’œuvre).

Ce graphique permet de voir au clair le nombre d’ouvriers sur le chantier à n’importe quel
moment de l’exécution des travaux. On connaîtra aussi le nombre maximal de travailleurs
pouvant être présent sur le chantier, ce qui permettra de calculer les besoins en ouvrages et
installations provisoires. De plus, un tel graphique permet de calculer certains indices
économiques (par exemple le nombre de travailleurs par unité de temps) et si possible, éviter
les très fortes concentrations de la main d’œuvre en un très bref temps

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5. Méthodes d’ordonnancement (Programmation par chemin


critique. Réseaux PERT)
5.1. Généralités
L’organisation scientifique du travail étant la science qui définit les méthodes
d’exécution d’un projet, doit pouvoir aussi dégager les techniques lui permettant d’atteindre
son but. C’est ainsi qu’en 1954, aux Etats Unis d’Amérique (USA), lors de la construction des
fusées, fut née une nouvelle méthode d’ordonnancement appelée méthode PERT (Programm
Evaluation and Review Technics = Techniques d’ordonnancement des tâches et contrôle des
programmes). Cette méthode est aussi connue sous le nom de méthode de programmation des
travaux par chemins critiques ou planning type « chemins de fer ».

Un réseau PERT est constitué par des étapes et des tâches

Etape: C’est le début ou la fin d’une tâche.


Tâche: C’est le déroulement dans le temps d’une opération. Une tâche demande toujours une
certaine durée et des moyens, elle coûte de l’argent.

Il existe deux façons de faire les réseaux correspondant à deux types de réseaux:
- le type « tâches par vecteurs » où l’étape est représentée par un cercle numéroté et la
tâche est représentée par un vecteur (d’où son nom) sur lequel on porte l’action à effectuer et
le temps de réalisation (fig. 3.2);
- le type « tâches aux sommets » ou « tâches aux cercles » où l’étape est représentée
par un vecteur et la tâche est représentée par un cercle numéroté avec le temps de réalisation
de cette tâche (fig. 3.3).

Fig. 3.2. Réseau type « tâches aux vecteurs ».

Fig. 3.3. Réseau type « tâches aux sommets.

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Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
19

Le type de réseau le plus utilisé est le type « tâches par vecteurs ». Dans ce cas, comme
on l’a déjà dit, l’étape est représentée par un cercle et la tâche par un vecteur (fig. 3.4.)

Fig. 3.4.

Comme une tâche relie toujours deux étapes (une étape de départ et une étape
d’arrivée), elle a toujours un code; par exemple sur la fig. 3.4. , on a : tâche A = tâche (1, 2) et
tâche B = tâche (2, 3), où (1, 2) est le code de la tâche A et (2, 3) est le code de la tâche B.

Les tâches peuvent être:


- successives (fig. 3.5, a);
- simultanées (fig. 3.5., b);
- convergentes (fig. 3.5, c).

Fig. 3.5. a - tâches successives (tâches a, B, C); b - tâches simultanées (tâches K, L M);
c - tâches convergentes (tâches R, S, T).

Les étapes sont le résultat d’une ou plusieurs tâches donnant la possibilité de


commencer une ou plusieurs tâches suivantes.

Si l’étape n’a pas de tâches antérieures (précédentes), alors, elle s’appelle étape de
début et les tâches qui la suivent directement sont appelées tâches de début. Si l’étape n’a
pas de tâches suivantes, alors, elle s’appelle étape de fin et les tâches qui la précèdent
directement sont appelées tâches de fin (fig. 3.6).

Fig. 3.6.

Une tâche fictive est une tâche qui ne demande pas de temps de réalisation (sa durée
de réalisation est égale à zéro) et qui exprime une liaison de contrainte. C’est quand par

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20

exemple une tâche F ne peut commencer sans qu’une tâche B ne soit terminée. La tâche D est
appelée tâche fictive (fig. 3.7). En effet, il faut finir les fondations d’abord du bâtiment 2 avant
de commencer son élévation. De même la tâche H est une tâche fictive.

Fig. 3.7.

5.2. Règles de construction du réseau PERT


En construisant un réseau PERT, il est conseillé de diriger les vecteurs de gauche à
droite, si possible horizontalement sans croisement et tenir compte du fait que chaque
tâche ne peut débuter que lorsque toutes les tâches qui lui sont antérieures soient finies.
De plus, pour correctement refléter les interdépendantes entre les différentes tâches sur le
réseau, il faut observer les règles suivantes.

1ère règle: Deux tâches différentes ne doivent pas avoir le même code (les mêmes numéros).
Ainsi, des tâches A et B qui se déroulent parallèlement sont désignées de la façon suivante
voir fig. 3.8).

Fig. 3.8.

2e règle: Si des tâches B, C, D, ... doivent commencer après l’exécution partielle de la tâche
A, lors cette dernière doit être divisée en tâches A1 , A2 , A3 , etc... (voir fig. 3.9).

Fig. 3.9.

3e règle: Si pour le début d’une tâche C il faut l’exécution des tâches antérieures A et B et
pour le début d’une autre tâche D il faut l’exécution d’une des tâches A, alors on introduit une
étape supplémentaire (9) et la liaison de contrainte est montrée sur la fig. 3.10.

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21

Fig. 3.10.

4e règle: Si après la fin de la tâche A, on peut commencer la tâche B et après la fin de la tâche
C commencer la tâche D, de plus la tâche E peut débuter seulement après la fin des tâches A et
C, alors cela est représenté par deux liaisons de contraintes comme l’indique la fig. 3.11
(tâches fictives (8, 9) et (7, 9).

Fig. 3.11.

5e règle: Sur le réseau, il ne doit pas y avoir des contours fermés (cycles fermés) avec des
longueurs positives (voir fig. 3.12).

6e règle: Sur le réseau, il ne doit pas y avoir des étapes de cul-de-sac, c’est-à-dire des étapes
desquelles ne partent aucune tâche si elles ne sont pas des étapes de fin; de même que des
étapes de queue, c’est-à-dire des étapes auxquelles ne viennent aucune tâche si elles ne sont
pas des étapes de début (voir fig. 3.13).

Fig. 3.12 fig. 3.13.

7e règle: Un groupe de tâches peut être représenté par une seule tâche si ce groupe a une seule
étape de départ et une étape d’arrivée et si ces tâches sont exécutées par une même équipe. La

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22

durée d’exécution de cette nouvelle tâche est égale à la durée du plus long chemin du début à
la fin du groupe (voir fig. 3.14).
Si dans le groupe, il y a des tâches qui « entrent » et qui « sortent », il faut garder l’étape de
rentrée et de sortie (voir fig. 3.15).

Fig. 3.14.

8e règle: L’approvisionnement en matériaux de construction, en éléments préfabriqués, en


équipements technologiques, en documentations et autres sont des tâches extérieures par
rapport au processus d’exécution et sont représentés par des flèches sur l’étape e début de la
tâche pour laquelle cet approvisionnement est nécessaire (voir fig. 3.16).

Fig. 3.15.

Fig. 3.16.

9e règle: Pour les travaux exécutés à la chaîne, il ne doit pas avoir sur le réseau de fausses
interdépendances des tâches des différentes équipes (surtout les tâches des premières équipes
par rapport à celles des dernières) (voir fig. 3.17, a). Par exemple la tâche (8, 11), c’est-à-dire
les finitions et équipement du premier bâtiment, ne doit pas dépendre de la tâche (5, 6), c’est-
à-dire de l’élévation du deuxième bâtiment; de même la tâche (11, 12) (finitions et
équipement du deuxième bâtiment) ne doit pas dépendre de la tâche (6, 7) (élévation
du troisième

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Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
23

Fig. 3.17.
bâtiment). Pour éviter cela, il faut introduire des tâches fictives (voir fig. 3.17, b). Ainsi, grâce
à la tâche fictive (5, 6), la tâche (11, 17) (finitions et équipements bât. 1) ne dépend plus de
la tâche (6, 7) (élévation bât. 2); de même grâce à la tâche fictive (13, 14), la tâche (17, 18)
(finitions et équipements bât. 2) ne dépend plus de la tâche (8, 9) (élévation bât. 3).

5.3. Construction d’un réseau PERT

Pour construire un réseau, il convient d’effectuer chronologiquement les opérations suivantes:


- Etablir la liste des tâches;
- Déterminer les tâches immédiatement antérieures (T.I.A.) à chaque tâche;
- Construire les graphes partiels;
- Regrouper les graphes partiels;
- Déterminer les tâches de début et de fin du projet;
- Construire le réseau du projet.

Exemple: On donne les tâches suivantes: A, B, C, D, E, F, G, H, I, J.


Les tâches A et B n’ont pas de T.I.A.;
les tâches C et D peuvent s’exécuter seulement après la tâche A;
la tâche E se réalise après la tâche B;
la tâche F se réalise après les tâches D et E;
la tâche G se réalise après la tâche B;
la tâche H se réalise après les tâches D et E;
la tâche I se réalise après les tâches C et F;
la tâche J se réalise après les tâches G et H.

On demande de construire le réseau PERT pour ce projet.

Pour cela, déterminons les T.I.A. de chaque tâche et construisons les graphes partiels;
faisons cela dans le tableau ci- dessus.

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24

Tâches T.I.A. Graphes partiels


A - A

B - B

C A A C

D A A D

E B B E

D F
F D, E E

G B B G

D H
H D, E E

C I
I C, F F

G J
J G, H H

En analysant les graphes partiels, il s’en suit que les tâches A et B sont les tâches de
début de projet et les tâches I et J sont les tâches de fin de projet. En regroupant les graphes
partiels, on obtient le réseau ci-après.

Fig. 3.18.

5.4. Les paramètres temps du réseau

5.4.1. Chemins

Chaque tâche (i, j) demande un certain temps tij (en jours, semaines, mois, heures,
minutes, etc...). La durée tij de la tâche est indiquée sous le vecteur.
Toute succession de tâches sur le réseau dont l’étape de fin de la tâche précédente
(antérieure) coïncide avec l’étape de début de la tâche suivante est appelée chemin. Il y a
quatre (4) types de chemins:

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25

- le chemin complet;
- le chemin qui précède une étape donnée;
- le chemin qui suit une étape donnée;
- le chemin entre deux étapes.

Le chemin complet. C’est tout chemin entre l’étape de début et l’étape de fin du projet (du
réseau).
Le chemin précédant une étape donnée. C’est tout chemin entre l’étape de début du projet
et l’étape donnée.
Le chemin suivant après une étape donnée. C’est tout chemin entre l’étape donnée et
l’étape de fin du projet.
Le chemin entre deux étapes. C’est tout chemin qui lie deux étapes quelconques différentes
de l’étape de début et de fin du projet.

La durée de n’importe quel chemin L est égale à la somme des durées des tâches
composant (constituant) le chemin. Ainsi la durée t des chemins complets Lc est égale à :
t(Lc) = to + ... + tij + tjk + ... + tmn .
Exemple: Déterminer sur tableau la durée de tous les chemins complets du réseau donné ci-
après.

Fig. 3. 19.

On fera un tableau dans lequel on va déterminer tous les chemins complets possibles;
on calculera la durée de chaque chemin comme étant la somme des durées des différentes
tâches qui composent le chemin en question (voir tableau ci-après). On constatera qu’il y a au
total 13 chemins complets différents. Les durées des chemins complets varient de 8 à 17.
Le chemin complet ayant le maximum de durée s’appelle chemin critique. Il est le
chemin dont la succession des tâches donne la plus longue durée et fourni le délai
d’achèvement le plus court. Sa durée détermine ainsi le délai de réalisation de la
construction (du projet). Elle est notée tcr . Les tâches qui sont sur le chemin critique sont
appelées tâches critiques. Dans l’exemple précédent, la durée maximale est 17, c’est la durée
du chemin N°5 , c’est-à-dire le chemin 1-2-3-5-7 constitué par les tâches (1, 2), (2, 3), (3, 5)
et (5, 7). Ces tâches sont par conséquent des tâches critiques. En général le chemin critique est
particulièrement indiqué sur le réseau (double trait, en rouge, ligne plus foncée, etc...) (voir
fig. 3.20).

Il arrive qu’après avoir déterminer la durée du chemin critique, on se propose de


prévoir un certain de possibilités, à savoir:
- possibilité d’effectuer les travaux dans un délai inférieur à la durée du chemin
critique d’une grandeur δ;
- pour des raisons imprévisibles, il y a eu arrêt d’un certain nombre de travaux pouvant
entraîner une prolongation de la durée du projet d’une grandeur δ.

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N° Chemins Calcul des durées des chemins Durée des


chemins t
1 1-2-6-7 2+5+1 8
2 1-2-5-6-7 2+6+1+1 10
3 1-2-5-7 2+6+4 12
4 1-2-3-5-6-7 2+3+8+1+1 15
5 1-2-3-5-7 2+3+8+4 17
6 1-3-5-7 4+8+4 16
7 1-3-5-6-7 4+8+1+1 14
8 1-3-4-5-6-7 4+0+2+1+1 8
9 1-3-4-5-7 4+0+2+4 10
10 1-3-4-7 4+0+9 13
11 1-4-5-6-7 7+2+1+1 11
12 1-4-5-7 7+2+4 13
13 1-4-7 7+9 16
Tableau 3.2.

Fig. 3. 20.

Dans ce cas, tous les chemins complets dont les durées sont différentes de celle du
chemin critique de la grandeur δ sont appelés chemins sous-critiques et les tâches
correspondantes sont appelées tâches sous-critiques.
L’ensemble des chemins critiques et sous-critiques forme la zone critique dont la
détermination donne la possibilité:
- de diminuer non seulement la durée du chemin critique, mais aussi des chemins sous-
critiques;
- de contrôler l’exécution de toutes les tâches situées dans cette tâche.

Il arrive qu’on impose une durée directive tdir pour l’exécution des travaux; cette durée
peut être inférieure à celle du chemin critique tcr ; en ce moment, on désigne par δ la
différence des durées, c’est-à-dire que δ = tcr - tdir . Dans ce cas, tous les chemins complets
dont les durées t ≥ tdir forment ensemble la zone critique. Tous les travaux doivent être
exécutés en ce moment durant ce temps directif tdir = tcr - δ. Dans l’exemple précédent si on
prend δ = 1, on obtient tdir = 17 - 1 = 16; donc il faut réduire la durée du chemin critique et
les chemins N°5, N°6 et N°13 deviennent tous des chemins critiques.

5.4.2. La date de l’avènement au plus tôt d’une étape i (Titôt) (ou Avènement au plus tôt)

C’est le minimum des moments possibles de son avènement sans tenir compte du délai
directif de fin des tâches. Il est égal à la durée du chemin maximal allant de l’étape de début
du projet jusqu’à l’étape considérée:

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Titôt = max  t [ L (o, i) ] 

Par exemple, dans l’exercice précédent l’avènement au plus tôt de l’étape 3 est égal à:
T3tôt = max  t (1-2-3), t(1- 3)  = max  (2+3), 4  = max  5, 4  = 5.

5.4.3. La date de l’avènement au plus tard d’une étape i (Titard) (Avènement au plus tard)

C’est le maximum des moments admissibles de son avènement pour lequel la durée du
chemin critique ou du délai directif (s’il est donné) ne change pas. Il est égal à la différence
entre les durées du chemin critique et du chemin maximal allant de cette étape jusqu’à celle de
fin de projet:
Titard = tcr - max  t [ L (i, n) ] 

Par exemple, dans l’exercice précédent l’avènement au plus tard de l’étape 3 est égal à:
T3tard = 17 - max  t (3-5-6-7), t(3-5-7), t (3-4-5-6-7), t (3-4-5-7), t (3-4-7=
= 17 - max8+1+1; 8+4; 0+2+1+1; 0+2+4; 0+2+9= 17 - max10; 12; 4; 6; 11= 17 - 12 = 5.

Pour les étapes appartenant au chemin critique (étapes critiques), on a: T3tôt = T3tard
Pour les autres étapes n’appartenant pas au chemin critique, on a: T3tôt < T3tard
La différence entre ces deux délais s’appelle battement (Bi ) de l’étape:
Bi = T3tard - T3tôt

5.4.4. La date de début au plus tôt de la tâche (i, j) (tijd,tôt) (Début au plus tôt de la tâche)

C’est le minimum des moments possibles de début de la tâche. Il est égal à la date de
l’avènement au plus tôt de l’étape de départ de cette tâche:
tijd,tôt = Titôt = max  t [ L (o, i) ] 

La date de début au plus tôt des tâches partant de l’étape de début du projet (tâches de début
du projet) est supposée égale à zéro.
Par exemple, dans l’exercice précédent le début au plus tôt de la tâche (3, 5) est égal à:
tijd,tôt = T3tôt = max  t (1-2-3), t(1- 3)  = max  (2+3), 4  = 5 = max  5, 4  = 5.

5.4.5. La date de fin au plus tôt de la tâche (i, j) (tijf,tôt) (la fin au plus tard de la tâche)

C’est le minimum des moments possibles de fin de la tâche. Elle est égale à la somme
du début au plus tôt de la tâche et de sa durée:
tijf,tôt = tijd,,tôt + tij

5.4.6. La date de fin au plus tard de la tâche (i, j) (tijf,tard) (la fin au plus tard de la tâche)

C’est le maximum des moments admissibles de fin de la tâche pour lequel la durée du
chemin critique (ou du délai directif s’il est donné) ne change pas. Elle est égale à la date de
l’avènement au plus tard de l’étape d’arrivée de cette tâche:
tijf,tard = Tjtard = Tcr - max  t [ L (j, n) ] 

Par exemple, dans l’exercice précédent la fin au plus tard de la tâche (3, 5) est égale à:

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t3,5f,tard = T5tard = Tcr - max  t [ L (5, n) ]  = 17 - max  t (5-6-7), t(5-7)=


= 17 - max1+1; 4= 17 - max2; 4= 17 - 4 = 13.

La date de fin au plus tard des tâches de fin du projet (du réseau) est égale à la durée
du chemin critique (si un délai directif n’a pas été donné).

5.4.7. La date de début au plus tard de la tâche (i, j) (tijd,tard) (le début au plus tard de la
tâche)

C’est le maximum des moments possibles de début de la tâche pour lequel la durée du
chemin critique ne change pas. Il est égal à la différence entre la fin au plus tard de la tâche et
sa durée:
tijd,tard = tijf,tard - tij

Par exemple, dans l’exercice précédent le début au plus tard de la tâche (3, 5) est égale à:
t3,5d,tard = t3,5f,tard - t3,5 = 13 - 8 = 5

Pour les tâches critiques, les dates de début au plus tôt tijd,tôt et au plus tard tijd,tard
sont égales, de même que les dates de fin au plus tôt tijf,tôt et au plus tard tijf,tard :

tijd,tôt = tijd,tard et tijf,tôt = tijf,tard

5.4.8. Les marges (ou réserves) de temps

Les tâches qui ne sont pas sur le chemin critique ont des réserves (ou marges) de
temps. Il existe deux types de marges de temps:
- les marges totales ou complètes;
- les marges partielles ou libres.

a) La marge totale (ou complète) Rij de la tâche (i, j): C’est le temps maximum qu’on peut
ajouter à la durée de la tâche ou bien reporter (c’est-à-dire transférer) son début sans
augmenter la durée du chemin critique. Elle est égale à la différence entre les dates de début
ou de fin au plus tard et au plus tôt de la tâche:
Rij = tijd,tard - tijd,tôt = tijf,tard - tijf,tôt

Si on augmente la durée de la tâche d’une valeur égale à la réserve totale, on obtient un


nouveau chemin critique de même parcours et passant par cette tâche.

b) La marge partielle (ou libre) rij de la tâche (i, j): C’est le temps maximum qu’on peut
ajouter à la durée de la tâche ou bien reporter son début sans changer les dates de début au

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29

plus tôt des tâches qui suivent. Elle est égale à la différence entre la date de début au plus tôt
de la tâche suivante et la date de fin au plus tôt de la tâche considérée:

rij = tjkd,tôt - tijf,tôt

5.5. Calcul du réseau

Le calcul du réseau PERT consiste à déterminer les paramètres temps de ce réseau. On


peut faire ce calcul soit dans un tableau, soit sur le réseau lui même.
Le calcul du réseau peut se faire ainsi dans le tableau ci-après.

N° des Code Durée Délais au plus tôt Délais au plus Réserves de temps
étapes de de la des tard
départ
immédiate- tâche tâches Début Fin de Début Fin de totale libre
ment (i, j) tij de la la tâche de la la tâche Rij rij
antérieures à tâche tâche
la tâche
1 2 3 4 5 6 7 8 9

Pour les Colonne N.B. Les N.B. Les


tâches de 5 est colonnes colonnes
départ, égale à 6 et 7 se 6 et 7 se
cela est la rempliss rempliss 8 = 7 - 5 9 = 4 des
Don- Don- égal à colonne ent de ent de ou bien tâches
Données nées nées zéro; 4 plus la bas en bas en 8 = 6 - 4 suivante
sur le pour les colonne haut. haut. s-5
réseau autres 3: Pour les Pour les
tâches, 5=4+3 tâches de tâches de
cela est fin, on a: fin, on a:
égal à N.B. Les 6 = tcr - 3 7 = tcr
max. de colonnes Pour les Pour les
5 4 et 5 se autres autres
(colonne rempliss tâches, tâches,
5) des ent en on a: on a:
tâches même 6 = 7-3 7= min.6
antéri- temps. des
eures tâches
suivante
s

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30

Par exemple, le calcul du réseau de l’exercice précédent est ainsi fait dans le tableau ci-après.

N° des étapes Code Durée Délais au plus tôt Délais au plus tard Réserves de temps
de départ de la des
immédiate- tâche tâches Début de Fin de la Début de Fin de la totale libre
ment (i, j) tij la tâche tâche la tâche tâche Rij rij
antérieures à
la tâche
1 2 3 4 5 6 7 8 9
- (1, 2) 2 0 2 0 2 0 0
- (1, 3) 4 0 4 1 5 1 1
- (1, 4) 7 0 7 1 8 1 0
1 (2, 3) 3 2 5 2 5 0 0
1 (2, 5) 6 2 8 7 13 5 5
1 (2, 6) 5 2 7 11 16 9 7
1, 2 (3, 4) 0 5 5 8 8 3 2
1, 2 (3, 5) 8 5 13 5 13 0 0
1 (4, 5) 2 7 9 11 13 4 4
1 (4, 7) 9 7 16 8 17 1 1
2,3,4 (5, 6) 1 13 14 15 16 2 0
2,3,4 (5, 7) 4 13 17 13 17 0 0
2,5 (6, 7) 1 14 15 16 17 2 2

Le calcul du réseau sur lui-même est la méthode la plus simple et la plus utilisée. Pour
faire cela, on divise chaque cercle d’étape en quatre (4) secteurs (ou cases) comme indiqué ci-
après
Numéro de l’étape

Tâche A ou (i, j) i Tâche B ou (j, k)

tBd,tôt ou tjkd,tôt tAf,tard ou tijf,tard (Fin au plus tard de la


tôt
(Début au plus tôt de la tâche B (j, k)) tâche A ou (i, j))

N° de l’étape antérieure
de laquelle est venue le
chemin maximum
ou bien encore

Ainsi, on détermine tout d’abord les dates de début au plus tôt des tâches (c’est-à-dire
emplissage des secteurs gauches); ce calcul se fait de gauche à droite. Pour cela on prend la
date de début au plus tôt pour l’étape de début du projet égale à zéro. On peut ainsi calculer
les dates de début au plus tôt pour toutes les autres tâches. Puis on calcule les dates de fin au

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Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
31

plus tard (remplissage des secteurs droits); ce calcul se fait de droite à gauche. Pour cela, on
reporte la durée du chemin critique dans le secteur droit de l’étape de fin du projet. A partir de
cela, on peut calculer les dates de fin au plus tard pour toutes les autres tâches.
Le calcul se présente comme suit:

1 = N° de l’étape.
2 = N° de l’étape qui a le maximum de td,tôt .
3 = tjkd,tôt (calcul de gauche à droite): tjkd,tôt = maxtijd,tôt + tij; (pour l’étape
de départ, on a zéro).
4 = tijf,tard (calcul de droite à gauche): tijf,tard = mintjkf,tard - tjk; (pour l’étape
de fin du projet tmnf,tard = Tntôt .

Pour les réserves Rij et rij , on a:

R = D - A - t
r = C - A - t

Par exemple le calcul du réseau de l’exercice précédent sur le réseau lui-même est
donné ci-après.

Il existe aussi une autre méthode de calcul appelée méthode des potentiels d’étapes.
Dans ce cas, dans la case du bas (secteur 2), on écrit non pas le numéros de l’étape antérieure
de laquelle est venue le chemin maximal, mais le potentiel de l’étape qui est la valeur de la
durée du chemin maximal de cette étape jusqu’à l’étape de fin du projet.

4.6. Représentation du réseau sur « fuseaux ». Lissage des courbes

De façon général, dans le concept de « représentation sur fuseaux », on fait allusion


aux « fuseaux horaires », ce qui est purement conventionnel, car les durées des tâches ne sont
pas toujours exprimées en heures, mais en jours, semaines, etc... Il s’agit ici de prendre la
longueur (ou durée) d’un fuseau égale à l’unité de temps considéré et de représenter sur ce
fuseau tracé en conséquence, les différentes étapes; chaque tâche aura une longueur sur le
fuseau égale à sa durée, exprimée en unités de temps.
Par exemple pour l’exercice précédent, en supposant que les durées sont exprimées en
unités de temps quelconques (heures, jours, semaines, ...), on peut représenter ledit réseau
calculé sur fuseaux et, cela se présentera comme suit:

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Fig. Représentation du réseau sur « fuseaux horaires »

Supposons maintenant qu’on connaît le nombre de travailleurs (ou d’ouvriers) pour


chaque (voir tableau ci-après):

Tâches (1, 2) (1,3) (1, 4) (2, 3) 2, 5) (2, 6) (3, 5) (4, 5) (4, 7) (5, 6) (5, 7) (6, 7)
Nombre
de 3 4 2 7 4 5 4 5 2 6 3 5
travail-
leurs

On demande ainsi de tracer le graphique de visualisation effectif-temps. Cette courbe


de variation de la main d’œuvre sur le chantier est représenté sur la fig. ci-après. Sur cette
courbe, on remarquera que le nombre maximal d’ouvriers présent sur le chantier est de 22.

Supposons qu’on exige à ce que le nombre maximal d’ouvriers travaillant en même


temps sur le chantier ne doit pas dépasser 15 personnes. Pour résoudre un tel problème, on
peut utiliser les réserves de temps pour reporter les dates de début de certaines tâches ayant
des marges de temps. Ainsi, on assistera à une certaine translation dans le temps de ces tâches.
Par cette méthode, on peut arriver à diminuer le nombre d’ouvriers sur le chantier. Ce
processus de correction des paramètres du réseau sur la base de leur analyse dans le but de
leur amélioration porte le nom d’optimisation du réseau. Ainsi, sur la fig. ci-après, on a
obtenu, en utilisant seulement les réserves libres de temps, un graphique de visualisation avec
un maximum d’ouvriers égal à 15. Cette opération est appelée lissage ou optimisation de la
courbe de visualisation effectif-temps.

Le lissage ou optimisation peut concerner d’autres paramètres comme les ressources


financières, l’utilisation des matériels de chantiers, etc...

Une fois le réseau optimisé pour tenir compte de toutes les contraintes imposées, on
peut le représenter sous forme de planning à barres pour faciliter sa lisibilité. C’est, en
général, la procédure habituelle qui consiste à optimiser d’abord le réseau avant de le mettre
sous forme de planning à barres pour son utilisation sur le chantier. Ainsi le réseau précédent
optimisé est représenté ci-après sous forme de planning à barres.

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Fig. Graphique de visualisation effectif-temps

Fig. Lissage du graphique de visualisation effectif-temps

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Chapitre 5. Planning d’exécution des travaux
34

Tâches Durée Planning d’exécution des tâches


(codes en
de la unité
tâche) de 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
temps
(1, 2) 2
(1, 3) 4
(1, 4) 7
(2, 3) 3
(2, 5) 6
(2, 6) 5
(3, 4) 0
(3, 5) 8
(4, 5) 2
(4, 7) 9
(5, 6) 1
(5, 7) 4
(6, 7) 1

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Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
35

Chapitre 6. PREPARATION ET AMENAGEMENT DES CHANTIERS

1. Préparation du chantier
La préparation du chantier consiste à:
- clôturer le chantier;
- faire un coin sanitaire;
- placer les panneaux d’indication;
- débroussailler et nettoyer le terrain;
- décaper la terre végétale;
- niveler le terrain;
- matérialiser le niveau de référence;
- implanter les ouvrages.

1.1. Clôturer le chantier

La clôture du chantier a pour rôle de matérialiser les limites du chantier (limites pouvant
déborder en dehors du terrain dont les bornes sont bien indiquées ou matérialisées) et en
même temps de sécuriser le chantier. Les limites du chantier sont fonction de l’espace
environnant disponible, de la nature du chantier, de l’importance des travaux et des ouvrages
environnant existants.

1.2. Faire un coin sanitaire

L’installation du coin sanitaire est la première opération précédant le début des


travaux. Le coin sanitaire est placé dans un coin un peu à l’écart des aires de travail et des
mouvements des ouvriers et des engins. Son emplacement est indiqué sur le plan d’installation
du chantier.

1.3. Placer les panneaux d’indication

Il y a deux panneaux d’indication:


- le panneau du permis de construire;
- le panneau de chantier.

1.3.1. Le panneau de permis de construire


Ce panneau est relatif à la publicité du permis de construire et doit être installé sur le
chantier dès l’obtention du permis de construire. Ce panneau indique:
- le nom du bénéficiaire;
- la date et le numéro du permis de construire;
- la nature des travaux et de l’ouvrage;
- l’adresse de l’autorité où le dossier peut être consulté.

1.3.2. Le panneau de chantier


Ce panneau est relatif à la publicité des divers intervenants sur le chantier
(éventuellement avec leurs coordonnées), à savoir:
- le maître de l’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué;

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Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
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- les sources de financement et le montant des travaux par lot;


- le maître d’œuvre;
- les bureaux conseil (bureau de suivi technique, bureau de contrôle);
- les entreprises chargées de la réalisation de l’ouvrage par lot;
- les délais d’exécution;

1.4. Débroussaillage et nettoyage du terrain

Cette opération consiste à:


- l’enlèvement de buissons, d’arbustes, la coupe d’arbres et le désherbage;
- l’arrachage des souches et des racines;
- évacuation des produits en dehors du terrain;
- remblayage et compactage des cavités produites par l’enlèvement des souches et des
racines.

1.5. Décapage de la couche végétale

Il s’agit de décaper la couche végétale sur une profondeur variant de 20 à 50 cm


suivant la nature du sol du terrain. Cette opération consiste à:
- enlever la couche végétale de très faible portance et les débris végétaux;
- l’évacuation des terres décapées en dehors des limites de l’emprise de l’ouvrage;
- la mise en dépôt des terres arables.

1.6. Niveler le terrain

Après le décapage des terres végétales, on passe au nivellement du terrain par


déblayage et/ou remblayage jusqu’à la formation de la plate-forme générale d’implantation
des ouvrages aux côtes et pentes indiquées sur les plans. Pour les bâtiments, on demande, en
général une plate-forme horizontale. Les opérations du nivellement consistent, en général:
- au déblayage et transport des terres;
- au remblayage des terres par couches successives d’épaisseur n’excédant pas 20 cm
(10 cm pour un compactage manuel) et leur compactage jusqu’à l’obtention du degré de
compactage exigé par les prescriptions techniques du marché;
- le réglage, le nivellement et le talutage de la surface.

1.7. Matérialiser le niveau ± 0,00

Après le nivellement, on matérialise le niveau de référence ± 0,00, conformément aux


indications des plans, par des bornes en béton parfaitement scellées dans le sol et en nombre
suffisant. Pour les bâtiments, ce niveau peut être, soit le niveau du sol fini du Rez de chaussée,
soit la cote du sol sous revêtement, soit un autre niveau.

1.8. Implanter les ouvrages du projet

Il s’agit tout d’abord de l’implantation et du piquetage de l’emprise des plates-formes


des bâtiments, des voiries et des réseaux.

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L’implantation des ouvrages se fait conformément aux plans d’implantation fournis


par le maître d’œuvre, et, un procès-verbal de réception de l’implantation constatera
l’opération.

2. Equipement des chantiers


Après la préparation du chantier, le premier travail à faire pour l’ingénieur, chef de
chantier, est de bien équiper son chantier. De ce travail de mise en place de cet équipement
dépendent le rendement et la rapidité d’exécution des différentes tâches.
Equiper un chantier suppose l’approvisionner en:
- matériaux et éléments de construction (agrégats, ciments, fer, bois, éléments
préfabriqués, remblais, etc...);
- outillages et instruments de travail (pelles, piques, truelles, niveaux, vibreurs,
échafaudages, malaxeurs, etc...);
- matériels de chantiers (grues, bulldozers, niveleuses, etc...);
- énergie et eau (énergie électrique, gaz, solaire, ...) pour différents besoins;
- main d’œuvre spécialisée (manœuvres, ouvriers qualifiés, techniciens et ingénieurs
spécialisés;
- placer toutes les installations provisoires de bonne marche du chantier, c’est-à-dire
les postes pour travaux spécialisés (fabrication de béton, coffrage, ferraillage), les dépôts de
matériaux, les magasins, les bureaux, les vestiaires, les installations sanitaires, les routes
provisoires pour la circulation des engins, etc...

La quantité, le nombre, la qualité, la puissance et la nature de tous ces éléments pour


l’équipement du chantier sont fonction du lieu, de la qualité, de la nature et de la grandeur de
la construction à réaliser, des surfaces disponibles pour le stockage et les installations
provisoires, du délai imposé, du climat et de beaucoup d’autres facteurs.

Ainsi, l’ingénieur chef de chantier est amené à faire les calculs suivants:
- le calcul des quantités de stockage de matériaux pour éviter toute rupture dans
l’exécution des travaux pour manque d’approvisionnements;
- la détermination de l’outillage nécessaire et les besoins en matériels de chantier pour
la bonne exécution des travaux dans les délais imposés;
- le calcul des besoins en énergie, en eau, en main d’oeuvre, en installations
provisoires, y compris vestiaires, sanitaires, bureaux, postes de travail, etc...

3. Aménagement des chantiers


L’aménagement d’un chantier consiste à bien installer et positionner (selon les
normes) tous les postes de stockage de matériaux, de fabrication et de travail, l’équipement et
toutes les installations provisoires pour une meilleure exécution des travaux en évitant les
déplacements inutiles, les mouvements non productifs, les accidents, la perte et la
détérioration des matériaux et tout ce qui est contraire aux objectifs d’une organisation
rationnelle du travail.

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Le chef de chantier doit, ainsi, mettre tout en oeuvre pour une meilleure organisation
du chantier et coordonner les travaux des différents corps d’état pour éviter les travaux après
coups, toujours onéreux et de nature à retarder l’avancement du chantier.

4. Conduite des travaux


Le chef de chantier, après les travaux de préparation, d’équipements et
d’aménagements du chantier, aura pour tâche principale de conduire les travaux d’exécution
de l’ouvrage dans les règles de l’art. Pour mener à bien cette tâche d’organisation et de
direction du chantier, le chef de chantier doit diriger, coordonner, contrôler, prendre des notes,
remplir périodiquement des états, en un mot tenir une certaine comptabilité de chantier
comportant les pièces suivantes:
- un cahier journal de chantier;
- un carnet de renseignement sur les ouvriers;
- un carnet de réception des plans d’exécution;
- un carnet de réception des matériaux et éléments de construction;
- un carnet de consommation de matériaux;
- un carnet d’utilisation des équipements;
- un cahier d’attachement;
- un carnet des travaux en régie;
- une fiche de paiement des travailleurs;
- un carnet de commande de matériaux;
- un carnet de rendez vous;
- le rapport de chantier;
- un carnet de marche des travaux;
- un carnet de suivi des ouvrages en béton armé;
- un carnet de menues dépenses;
- la déclaration d’accidents; etc...

Le cahier journal de chantier

Dans ce cahier, le chef de chantier doit écrire chaque jour tout ce qui se passe sur le
chantier: le nombre de travailleurs, le matériel utilisé, les quantités de matériaux consommées,
les travaux exécutés, les visites, les incidents, etc....

Carnet de renseignement sur les ouvriers

Le chef de chantier doit établir pour chaque ouvrier une fiche signalétique avec tous
les renseignements nécessaires sur l’ouvrier: nom et prénoms; qualification; assurance;
adresse; etc... En plus de la fiche signalétique, une liste de tous les travailleurs doit être tenue
tous les jours.

Carnet de réception des plans d’exécution

Le carnet doit comporter les dates de réception avec les numéros d’ordre par arrivée
sur le chantier, les dates de modification des plans, etc...

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Exemple de modèle
Date de N° Observations relatives
réception d’or- Titre du plan aux plans aux travaux
dre

Carnet de réception des matériaux et éléments de construction

Ce carnet doit comporter les dates de réception, le nom du fournisseur, les quantités et
les qualités des matériaux et éléments de construction, etc...

Exemple de modèle
N° Date de Nom du Désignation des Classe/ca- Quanti- Observations
d’ordr réception fournisseur matériaux et éléments ractéristiqu tés
e e

Carnet de consommation de matériaux et d’éléments de construction

Ce carnet doit comporter la date, la désignation du matériau, les quantités


consommées, etc...

Exemple de modèle
N° Date Désignation des matériaux et Quantités Travaux Observa-
d’ordr éléments + consommées ciblés tions
e classe/caractéristique

Carnet d’utilisation des équipements

Ce carnet doit comporter la date, la désignation du matériel, les travaux pour lesquels
le matériel a été utilisé, etc...

Exemple de modèle
N° Date Désignation du matériel et Travaux Observa-
d’ordr équipements + Quantités ciblés tions
e classe/caractéristique

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Cahier des attachements

Ce cahier comporte un relevé journalier des quantités de travaux exécutés. Les


attachements servent de base pour regler les travaux.

Carnet des travaux en régie

Ce carnet est établit pour les travaux en régie. Il doit comporter les renseignements sur
les ordres d’exécution, les détails des travaux à exécuter, le visa du maître d’œuvre, etc...

Exemple de modèle
Date de l’ordre N° Détails des travaux (avec Visa du maître
(N° d’ordre de d’ordre quantités, temps de d’œuvre et date de Observations
service, P.V.) réalisation, équipe) contrôle

Fiche de paiement des travailleurs

Cette fiche doit comporter les noms des travailleurs, leurs professions, le mode de
rémunération et le montant des salaires.

Exemple de modèle
N° Nom et Prénoms du Profession Mode d’évaluation du coût Mont net à Emarge-
travailleur de la prestation payer ments

Carnet de commande de matériaux


Ce carnet comporte la nature des matériaux à commander avec leurs caractéristiques et
les quantités demandées, les travaux pour lesquels les matériaux sont demandés, etc...

Exemple de modèle
Chantier ......................................................................................................................
Date de commande .....................................................................................................

N° Matériaux à commander Travaux Observa


Désignation classe/caractéristique Quantité ciblés tions

Carnet de rendez vous


Tous les problèmes devant trouver leurs solutions au cours des rendez-vous de chantier
avec le maître d’œuvre doivent être inscrits par le chef de chantier dans un carnet spécial. Les
réponses du maître d’œuvre doivent être datées, puis, il faut noter tous les ordres verbaux et, si
nécessaire, compléter cela par des croquis.

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Chapitre 6. Préparation et aménagement des chantiers
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Exemple de modèle
Renseignements demandés Réponses du maître d’œuvre
Date par le chef de chantier (solutions préconisées) avec date Observations
(problèmes) et signature du répondant

Rapport de chantier
Le chef de chantier doit faire un rapport journalier de chantier mentionnant très
succinctement tous les travaux exécutés, de même que les prévisions des besoins en matériaux
et éléments de construction, les plans d’exécution nécessaires, etc... Ce rapport doit aussi
comporter le nombre total d’ouvriers sur le chantier, leur nombre par spécialités, les
interruptions de travail et leurs causes, les incidents et accidents de travail, les travaux
exécutés en régie, etc...

Carnet de marche et des travaux


Ce carnet donne l’état d’avancement des différentes tâches en mentionnant, chaque
fois, les dates d’exécution des différentes opérations (par exemple les dates de coulage du
béton pour en déduire les dates de décoffrage pour les éléments en béton armé).

Exemple de modèle
Date Travaux Etat d’avancement des Observations
travaux

Carnet de suivi des ouvrages en béton armé


C’est pour connaître les dates de décoffrages des éléments en béton armé coulés sur
place.
Exemple de modèle
Date de mise en Désignation de Temps de Date de Observations
oeuvre du béton l’ouvrage durcissement décoffrage

Carnet de menues dépenses


Ce carnet doit comporter les menues dépenses faites par le chef de chantier pendant
l’exécution des travaux. Ces dépenses sont, en général relatives au déplacement, à l’achat de
matériaux et produits, à de petits travaux, aux pourboires, etc...

Exemple de modèle
N° Date Dépenses Motifs Observa
Libellé Quantité Montant tions

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