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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DR. YAHIA FARES DE MEDEA

Faculté De La Technologie

Département du Génie Électrique

Projet de Fin de étude


Présenté pour l'obtention du Diplôme
Master en Electrotechnique

Thème

Localisation et diagnostic des défaillances dans les


enroulements d’un transformateur triphasé en régime
BF : Application d’ABC

Proposé et dirigé par :

Dr. ABBADI AMEL


Préparé et présenté par :

M. SETTARI Othmane

M. DEBDABI M’hamed
Année universitaire 2018/2019
Remerciements

Le plus grand Merci revient à dieu qui lui seul nous a guidé dans le bon sens durant notre vie

et qui nous aidé à réaliser ce modeste travail.

Nous remercions vivement notre enseignant Mr. HOUASSINE Hamza, Docteur à l’université

Yahia Farés de Médéa qui a été présent et très actif tout au long de ce travail, n’hésitant pas

à prendre sur son temps pour nous aider du début jusqu’à la rédaction

du mémoire.

Un grand Merci A tous les enseignants de département d’électrotechnique de l’université

Yahia Farés de Médéa qui ont participé à notre formation pendant tout le cycle universitaire.

Nous remercions également les membres du jury qui nous ont honorés de juger et d’enrichir

ce modeste travail. Nos

remerciements sont destinés aussi à nos familles, et tous nos amis pour leur aide et

leur soutien.
Dédicace
Je dédie ce travail,
Mes chers parents qui ont sacrifié leur vie pour

Mon succès et encouragé que dieu

Garde heureux pour toujours

A mon frère et mes sœurs, leurs maris, et leurs enfants

A toute la famille Settari

Sans oublier tous mes enseignants qui ont contribué à ma formation,


depuis le primaire à ce jour,
En particulier :
Dr. ABBADI AMEL et BOUKIRAT SAMIA
A toute mes amis et mes collègues surtout Debdabi M’hamed et à tous
ceux qui m’ont aidé pour réaliser ce mémoire
A l’ensemble des étudiant de ma promotion, particulièrement ceux
d’électrotechnique

Enfin, à tous ceux que j’aime, et qui m’aiment.

Othmane

Dédicace

Je dédie ce travail,
Mes chers parents qui ont sacrifié leur vie pour

Mon succès et encouragé que dieu

Garde heureux pour toujours

A mes frères et a toute la famille

Debdabi et Rebibane

Sans oublier tous mes enseignants qui ont contribué à ma formation,


depuis le primaire à ce jour,
En particulier :
Dr. ABBADI AMEL et BOUKIRAT SAMIA
A toute mes amis et mes collègues surtout Settari Othmane et à tous
ceux qui m’ont aidé pour réaliser ce mémoire
A l’ensemble des étudiant de ma promotion, particulièrement ceux
d’électrotechnique

Enfin, à tous ceux que j’aime, et qui m’aiment.

M’hamed

Introduction Générale
Un transformateur électrique est un convertisseur dont la rentabilité dépend fortement de
………………..
Table des matières
Chapitre I

Transformateur,
fonctionnement et méthode de
diagnostic
Introduction 
Les transformateurs de puissance sont des constituants essentiels de tous les réseaux de
transport et de distribution d'électricité. L'apparition d'un défaut dans le système provoque la
circulation de forts courants de court-circuit dans le transformateur, induisant des champs
parasites dans celui-ci. Ces champs parasites produisent des forces axiales et radiales sur les
enroulements du transformateur. La structure mécanique et les enroulements du
transformateur sont donc soumis à de fortes sollicitations mécaniques. Un transformateur peut
aussi être soumis à des contraintes pendant son transport et son installation ainsi que par suite
des variations cycliques de la température ambiante. Les contraintes imposées aux
transformateurs de puissance peuvent entraîner des déformations mécaniques ou des défauts
dans leurs enroulements et leurs noyaux magnétiques.
Dans ce chapitre, nous avons inclus les composants de base du transformateur et
mentionné les techniques de diagnostic par l’analyse d’huile, mesure diélectriques et mesure
électrique.

I.1 Définition du transformateur


Le transformateur est une machine électrique statique destinée à transformer une tension
(courant) alternative en une autre tension (courant) alternative de même fréquence, et
d’amplitudes généralement différentes afin de l’adapter aux différents besoins d’utilisation
[1].
Dans un transformateur, l'énergie est transférée du primaire au secondaire par
l'intermédiaire du circuit magnétique que constitue la carcasse du transformateur. Ces deux
circuits sont alors magnétiquement couplés. Ceci permet de réaliser un isolement galvanique
entre les deux circuits [2].

I.2 Principe de fonctionnement 


En vertu de la loi de Faraday, lorsqu’un flux d’induction magnétique variable ∅ circule
dans le circuit magnétique, il induit dans chacun des enroulements une force électromotrice

proportionnelle dans le temps aux taux de changement et au nombre de spire que
dt
comporte cet enroulement.

Figure I.1: Circuits magnétique et électrique liés.


Lorsque le primaire est alimenté par une source alternative, il circule dans le circuit
magnétique un flux également alternatif dont l’amplitude dépend du nombre de spires du
primaire et de la tension appliquée. Ce flux induit dans l’enroulement secondaire une tension
proportionnelle au nombre de spires du secondaire [3].
Le noyau magnétique fournit un chemin de canalisation de flux magnétique tel que
montré par la figure I.1.

I.3 Constitution générale d’un transformateur


Le transformateur de puissance (Figure I.2), se compose essentiellement d’un circuit
magnétique et circuit électrique.

Figure. Ι.2 : Transformateur à Cuve à Radiateur


I.3.1 Circuit magnétique 
Le noyau est composé d’un empilage de tôles ferromagnétiques haute perméabilité et à
cristaux orientés, isolées électriquement entre elles. Il doit être conçu de façon à réduire les
pertes par courant de Foucault et par hystérésis qui se produisent lors de la variation
périodique du flux magnétique. On parvient à résoudre ce problème en prenant des mesures à
savoir [4]:
 Emploi d’acier magnétiquement doux ayant une petite surface du cycle d’hystérésis et
de faible perte par hystérésis
 Emploi d’aciers spéciaux présentant, grâce à des additifs, une résistivité élevée
 Emploi de tôles dont l’épaisseur est choisie tel que les courants de Foucault soient
pratiquement sans effet.
Suivant la forme du circuit magnétique, on distingue deux dispositions principales qui sont :
I.3.1.1 Transformateur à colonnes 
Le transformateur à colonnes est constitué de deux enroulements concentriques par
phase. Ces enroulements sont montés sur un noyau ferromagnétique qui se referme à ses
extrémités via des culasses afin d'assurer une bonne canalisation du flux magnétique.
Le transformateur triphasé ainsi constitué est donc composé de trois paires de bobinages
indépendantes et par la suite connectées entre elles selon différents schémas récurrents. Ces
couplages permettent notamment l'adaptation des niveaux de courant et de tension aux
caractéristiques nominales du transformateur au sein de son réseau. On retrouve ainsi des
couplages dits en « étoile", en "triangle", ou en "zigzag", voire d'autres, dérivés de ceux-ci et
permettant la compensation de certains courants harmoniques [5].

Figure I.3 : Transformateur à colonnes.


I.3.1.2 Transformateur Cuirassé 

Pour ce type de transformateur, le circuit magnétique entoure complètement le bobinage,


ce qui lui confère un fonctionnement à "flux libre", la cuve assure le serrage de l’ensemble et
le transformateur ainsi constitué est alors assuré d'une excellente rigidité mécanique associée
à une grande compacité. En contrepartie, le confinement résultant rend plus difficile le
refroidissement de l'ensemble.
Ces transformateurs sont utilisés principalement au sein des réseaux de transport et de
répartition, où les surtensions transitoires sont fréquentes. Dans cet environnement, ils doivent
se prémunir des effets néfastes, voire dévastateurs de ces surtensions sur les enroulements
Pour cela des écrans sont utilisés afin de réduire les contraintes liées aux champs
électriques dans les bobinages [5].
Figure I.4 : Transformateur Cuirassé

I.3.2 Circuit électrique 


Pour les transformateurs de basse tension et faible puissance, les enroulements primaire et
secondaire sont constitués par des bobines en file de cuivre émaillé, chaque couche étant
isolée de la suivante par du papier. Pour les appareils à haute tension et grande puissance, les
bobines, quelque fois fractionnées en galettes, sont constituées par du fil rond ou méplat isolé
au carton imprégné et séparées par des isolants tels que fibre, mica, …etc.[5].
On distingue trois dispositions principales des bobines sur les noyaux :
I.3.2.1 Bobinage concentrique simple 
Le bobinage basse tension est enroulé sur le noyau et après isolement est recouvert par le
bobinage haute tension.

I.3.2.2 Bobinage concentrique double 


La moitié du bobinage basse tension est enroulée sur le noyau et isolée, puis on enroule le
bobinage haut tension et on isole et enfin, on termine par la deuxième moitié du bobinage
basse tension. Autrement dit, le bobinage haut tension est en sandwich entre les deux moitiés
basses tensions.

I.3.2.3 Bobinage à galette


Les bobinages hauts et bas sont fractionnés et constitués par des couronnes ou galettes qui
sont enfilées alternativement sur les noyaux.

Parfois pour les transformateurs à forte intensité, les bobinages sont calés à l'aide de ressorts
permettant de légers déplacements dans le cas de fortes actions électrodynamiques.

En distribution, les transformateurs sont à bobinage concentrique simple.

I.3.3 La cuve 
La constitution de la cuve du transformateur est liée aux calculs thermiques du transformateur
Elle a pour rôles [ CITATION MUF09 \l 1036 ]:

 Réservoir d’huile
 Assurer la résistance au court-circuit (pour les transformateurs Cuirassé uniquement).
 Maintenir à l’intérieur de la cuve la majorité du flux de fuite produit par le courant
dans les enroulements.

Elle sert à la protection de la partie active du transformateur. Elle est ajourée pour permettre la
circulation naturelle de l'air autour du transformateur [ CITATION TNo02 \l 1036 ]. Pour les
transformateurs dont la puissance dépasse 25 kVA, la surface lisse de la cuve devient
insuffisante pour évacuer les pertes dans les conditions normales d’échauffement ; il faut alors
prévoir une cuve de surface ondulée.

I.4 La construction du transformateur


On distingue deux technologies, les transformateurs à diélectrique liquide (ou immergés)
et les transformateurs dits "secs".
I.4.1 Transformateurs immergé
Le circuit magnétique et les enroulements sont immergés dans un diélectrique liquide qui
assure isolation et évacuation des pertes caloriques du transformateur. Ils sont utilisés pour :
 Les postes non surveillés car ils ne nécessitent pas d'entretien
 Les ambiances sévères si le revêtement de la cuve est adapté
Par contre, l'emploi de ces transformateurs posent le problème d'éventuelles pollutions à
la suite de fuites de diélectrique (on utilise donc un bac de rétention) et sont dangereux en cas
d'incendie (fumées toxiques)[8].

Figure I.: Transformateur immerge dans l’huile


I.4.2 Les transformateurs secs 
Le circuit magnétique est isolé dans une matière isolante sèche. Le refroidissement est
assuré par l’air ambiant. Ils sont utilisés dans des locaux où les conditions de poussière,
d'humidité et de température sont maîtrisées. Ils sont notamment utilisés pour les grands
bâtiments car ils présentent peu de risque en cas d'incendie[8].

Figure I.6: Transformateur sec.

I.5 Couplage des transformateurs 


Le couplage se désigne par des lettres majuscules coté haute tension et des lettres
minuscules coté basse tension. La combinaison des trois couplages de base : étoile (Y, y),
triangle (D, d), et zig-zag (Z, z) permet d’obtenir 12 déphasages différents entre les tensions
primaires et secondaires, on les appelle les indices horaires (de 30° en 30°).

 Conditions de couplage 
 La puissance totale disponible est la somme des puissances des transformateurs. Si les
puissances des transformateurs sont différentes, la puissance du plus gros
transformateur ne doit pas dépasser deux fois la puissance du plus petit.
 Les transformateurs sont alimentés par le même réseau.
 Mêmes longueurs de connexion surtout côté BT.
 Même indice horaire de couplage.
 Tensions de court-circuit égales à 10 % près ; tensions secondaires très peu différentes
selon la charge (0,4 %)[CITATION MrR08 \l 1036 ].
I.6 La technique de la défaillance

I.7 Les techniques de diagnostic


L’utilisation des techniques de diagnostic, a une grande utilité car elle permet d'évaluer
l’état des composants du transformateur et de programmer des activités préventives ou
rectificatives, de manière à faciliter la programmation des travaux et réduire les temps
d’indisponibilité.
I.7.1 Analyse d’huile
Le fonctionnement dans de bonnes conditions des transformateurs, dépend dans une large
mesure de la qualité des huiles minérales isolantes utilisées. Les caractéristiques des huiles se
dégradent par l’effet de la contamination, de l’humidité et du vieillissement.
L'huile isolante est l’un des éléments les plus importants dans un transformateur qui
nécessite une surveillance et un entretient car sa fonction est d’assurer l’isolation et le
refroidissement de celui-ci. L’huile est un fluide qui pénètre dans toutes les parties internes du
transformateur, sa circulation permet l’évacuation de la chaleur produite par les enroulements,
par convection à travers la cuve du transformateur [10].
La connaissance de l’état de l’huile et des gaz qui peuvent être dilués dans ce dernier est
d’une importance fondamentale pour assurer un bon fonctionnement des transformateurs, il
est par conséquent nécessaire d’effectuer une vérification régulière de l’état de l’huile [11].
Les aspects les plus significatifs à vérifier sur l’huile, reposent sur un nombre important
d’analyse telle que :
 Les analyses physico-chimiques
 Les analyses des furanes
L’analyse des gaz dissous
I.7.1.1 Les analyses physico-chimique
Ces analyses ont pour but de déterminer la tenue diélectrique de l’huile et son état
d’oxydation à travers[7, 11-14] :
 L’acidité (indice de neutralisation).
 L’aspect et couleur.
 La viscosité.
 Teneur en eau (mg/kg).
 La teneur en soufre.
 Tension de claquage (kV)
 Facteur de dissipation diélectrique (tan δ)
 Tension de claquage (kV)
 Analyse de particules
I.7.1.2 Les analyses des furanes
La dégradation des matériaux cellulosiques qui constitue de l’isolation solide des
enroulements du transformateur, conduit à la formation des dérivées du furane. La présence
des dérivées du furane dans les huiles du transformateur est un bon outil de diagnostic de
l’état de l’isolation [7, 11].
L’analyse des composés des furanes dans l’huile est effectuée par chromatographie
liquide dans le laboratoire [11].
I.7.1.3 L’analyse des gaz dissous
Les analyses des gaz dissous dans l’huile sont présentées ci-dessous :
I.7.1.3.1 Formation de gaz dissous dans l’huile lors de défaut
Cette technique de diagnostic est une méthode prédictive fiable, et présente l’avantage de
pouvoir être effectuée sans laisser le transformateur hors service. Elle permettre [7] :
 De suivre le comportement du transformateur à travers des analyses par
chromatographie en phase gazeuse.
 D’avoir des hypothèses sur le type de défaut (Arc, décharge partielle…etc).
 Détecter la présence d’anomalies dans les transformateurs dès leur premier stade
d’apparition et de suivre leur évolution.
I.7.1.3.2 Méthodes d’interprétation des résultats
Sont des techniques bien connu dans l’industrie, consiste à expliquer les résultats d'une
recherche scientifique. Les méthodes d’interprétation les plus connues sont ceux de Rogers,
Doernenburg et triangle de Duval [15].
I.7.2 Mesures diélectriques
Les isolants électriques des équipements sont soumis à un vieillissement donnant lieu à
une perte progressive de leurs caractéristiques diélectriques pouvant être la cause des défauts
du transformateur.
L’objectif des mesures diélectriques est de déceler d’éventuelle dégradations dans
l’isolement du transformateur afin de pouvoir intervenir avant la survenu d’un incident due à
une avarie [7].
La condition d’isolement est un facteur essentiel de la fiabilité opérationnelle des
transformateurs. Pour évaluer son état on doit effectuer la mesure des paramètres suivants :
 Mesure de capacité.
 Mesure de la résistance d’isolement en courant continu.
 Mesure de facteur de puissance.
I.7.2.1 Mesure du facteur de perte et de la capacité
On applique ce type d’essai aux enroulements et aux bornes, en permettant d’identifier
clairement des sources de problèmes à court terme dans le transformateur.
La mesure du facteur de perte et de la capacité des enroulements est un bon outil pour
déterminer la qualité et l’état de l’isolement des équipements, spécialement ceux qui
incorporent dans leur fabrication de l’isolant papier ou huile.
I.7.2.1.1 Mesure de facteur de perte F.P
L’essai du facteur de perte ou appelé 'tag δ' permet d’évaluer la qualité et l’intégrité de
l’isolement capacitif des enroulements, en indiquant l’existence des détériorations de
l’isolement (un vieillissement du papier, la présence d’eau dans le papier, un mauvais état de
l’huile, décharge électrique) [7].
I.7.2.1.2 Mesure de capacité des enroulements
La capacité fournit des informations générales sur la perte d’isolement dans le noyau ou
les enroulements. La mesure de capacité se fait entre cuve et enroulement ou entre
enroulement.

Figure I.8 : Schéma de capacité de d’isolement d’un transformateur à 3 enroulements


C c-e : capacité entre cuve et enroulement.
C e-e : capacité entre enroulements.
Ainsi, une variation de la capacité d’isolement prouve l’existence de conditions anormales,
comme la présence d’humidité, de sections de conducteurs Court-circuitées ou interrompues,
de déformation de bobinage [7].
I.7.2.1.3 Mesure de capacité des bornes
Les traversées haute tension sont un accessoire important qui peut en cas d’avarie être une
cause d’indispensabilité importante du transformateur ce qui fait une attention particulière
doit être accordée à leur entretient.
La mesure de la capacité des bornes, peut renseigner sur l’état des bornes ce qui permettra
d’éviter des avaries (explosion) de traversées.
Si les bornes sont de type capacitif, elles possèdent normalement une prise de mesure, une
borne capacitive de construction typique possède deux isolements C1 et
C2, la valeur C1 représente la capacité entre le conducteur central de la borne et la prise
capacitive, et C2 indique la capacité entre la prise capacitive et la terre voire Fig I.5[7] .
Figure. I.9: Schéma d’une borne de type capacitif
Les résultats des mesures doivent être comparés aux résultats des tests effectués en usine,
permettant de déterminer les court-circuit dans les galettes capacitives de la traversée et les
détériorations du corps des traversées. Donc il est nécessaire de prendre certaines précautions
pour réduire les causes d’erreurs :
 Réaliser les mesures si l’humidité atmosphérique est faible.
 Veiller sur la dépollution des traversées avant de mesurer.
 Les mesures doivent être effectuées à une température proche de celle de l’essai en
usine [7].
I.7.2.2 Mesure de résistance d’isolement en courant continue
Elle correspond principalement à la mesure de la conductivité superficielle de l'isolement
et utilisé dans la détection d'une faille imminente. Elle consiste à vérifier l’isolement entre
enroulements, entre enroulement et cuve, entre cuve et masse.
I.7.2.2.1 Principe de mesure
Consiste à court-circuité toute les bornes de l’enroulement essayé et y appliquer une
tension de 5000 V avec un appareil de mesure appelé Mégohmmètre et les autres
enroulements sont court-circuités et raccordés à la terre. Il est recommandable de s’assurer
que la cuve et le noyau sont branchés à la terre [16].
I.7.2.2.2 Interprétation
Il existe deux méthodes d’interprétations :
 Le rapport d’absorption
La mesure dure 1 minute, les lectures R15 et R60 sont respectivement prises 15 et 60
secondes après avoir connecté la tension, et pour comparer avec de future mesures il convient
d’enregistrer (outre la résistance) la température, la tension et l’équipement de mesure.
Pour les valeurs de résistance d’isolement obtenues il n’y a pas des critères rigides
d’acceptation, cependant comme règle générale aucun enroulement ne devra avoir moins de
200 MΩ et le rapport d’absorption (R60/R15)[11].
 Indice de polarisation
L’indice de polarisation PI est le rapport entre la mesure de la résistance d’isolement à 10
minutes et la résistance d’isolement à 1 minute [11].
R10 min
R= (II-1)
R 1 min
Les critères d’acceptation pour le PI sont :
Tableau I-1 : Domaine d’interprétation de PI

Indice polarisation (10 min/ 1 min)


Critère

<1 Dangereux

<1.5 Pauvre

1.5 à 2 Douteux

2à3 Acceptable

3à4 Bon

>4 Excellent

I.7.3 Mesures électriques


I.7.3.1 Mesure du courant à vide
Le courant d’excitation d’un transformateur est le courant consommé lorsque l’un des
enroulements est alimenté à une tension alors que le second est ouvert. Ce courant total à vide
à une composante de magnétisation et une composante de perte [7].
L’essai du courant d’excitation permet d’évaluer le circuit magnétisé du transformateur
[11] :
 Problème associé au noyau (des tôles coupées, des joints défectueux).
 Problème associé au bobines (des spires en court-circuité ou en circuit ouvert).
La Technique d’essai consiste à injecter une tension alternative de valeur réduite (jusqu’à
12 kV) de différents niveaux, et réaliser une mesure du courant de magnétisation [11].
I.7.3.2 Mesure de rapport de transformation
Il consiste à mesurer les rapports de transformation dans les différentes prises du régleur
et les comparer avec les valeurs de conception pour valider les connexions intérieures. Des
déviations indiquent des court-circuit entre spires, un circuit ouvert, des problèmes de
connexion ou un défaut dans le régleur [7].
Les mesures sont effectuées :
 A la mise en service.
 Lors d’un entretien détaillé.
 En cas d’une défaillance.
 Après une réparation.
La technique d’essai consiste à injecter des tensions alternes dans le bobinage haut
tension, en mesurant les tensions résultantes dans les autres [11].
I.7.3.3 Mesure de la résistance d’enroulements
La mesure de la résistance a pour objectif de déterminer l’existante des déviations sur les
valeurs de conception des résistances dans chaque bobinage. Entre autre cette mesure
détermine les pertes par effet joule dans les enroulements et les connexions.
La mesure est effectuée par l’application du courant continu sur le bobinage, en mesurant
ensuite la chute de tension par conséquent sa résistance. En prenant le soin de relever la
température des enroulements afin de pouvoir ramener les valeurs mesurées vers des valeurs à
la température référence [7].
La résistance corrigée est calculée par l’équation II-2 suivante :
(θ F +θ ref )
Rcor =Rm (II-2)
(θ F + θm )
Rm: Résistance mesurée
θ F: 235 pour le cuivre et 225 pour aluminium
θref : Température de référence
θm : Température des enroulements
Des valeurs supérieures peuvent indiquer :
 L’existence de court-circuit entre spires.
 Des irrégularités dans les circuits de régulation du transformateur (valeur de la
Résistance par prise).
 Des connexions défectueuses.
 Des échauffements anormaux dans les bobines et les conducteurs.
La mesure de la résistance des enroulements doit être effectuée en dernier lieu, puisqu’elle
produit des problèmes de magnétisation du noyau en étant effectué l'essai avec du courant
continu [11].
I.7.3.4 Mesure de la réactance de fuite
La mesure de la réactance de fuite, permet de détecter des changements importants qui
devraient amenée à des investigations plus importantes, un circuit ouvert ou des courts
circuits entre spires, ou entre enroulements et cuve [7, 11].
Conclusion
Le transformateur est un organe très sensible aux déférentes conditions d’exploitations,
dans ce chapitre nous avons donné un aperçu général sur la constitution du transformateur et
les différentes avaries qui peuvent l’affecter ainsi que les déférentes méthodes des
diagnostiques de pannes dans les transformateurs.
Chapitre II

Modélisation fréquentielle du
transformateur et analyse FRA
Introduction
L'apparition d'un défaut dans le réseau électrique provoque la circulation de forts
courants de court-circuit dans le transformateur, induisant des champs parasites dans celui-ci.
Ces champs produisent des forces axiales et radiales sur les enroulements du transformateur.
La structure mécanique et les enroulements du transformateur sont donc soumis à de
fortes sollicitations mécaniques. Les contraintes imposées aux transformateurs de puissance
peuvent entraîner des déformations mécaniques ou des défauts dans leurs enroulements et
leurs noyaux magnétiques [17]. Le diagnostic efficace de ce type de déformation peut être mis
en évidence grâce à l'analyse de la réponse en fréquence (FRA) des enroulements du
transformateur.
Le présent chapitre a pour objet de présenter les principaux modèles de transformateurs
qui existent dans la littérature et la méthode de diagnostic basée sur la FRA, son principe, les
moyens utilisés, la méthode de mesure et la façon d'interpréter les résultats.

II.1 Définition
L’Analyse de la réponse en fréquence (FRA) est un outil qui peut donner une indication
de mouvement de noyau ou d’enroulement dans les transformateurs. Ceci est fait en
effectuant une mesure simple, tout en regardant a quel point un enroulement de
transformateur peut transmettre un signal de basse tension qui varie en fréquence. Tout cela
est lié à son impédance, dont les éléments capacitifs et inductifs sont intimement distribués
dans la construction physique du transformateur[18].
Les changements de la réponse en fréquence mesurée par des techniques FRA peuvent
indiquer un changement physique à l'intérieur du transformateur, dont la cause doit être
ensuite identifiée et analysée[19].

II.2 Principe de la méthode


Un transformateur comprend un grand nombre de capacitances, d'inductances et de
résistances, un circuit très complexe (Figure II.1) qui génère une empreinte digitale ou
signature unique lorsque des signaux sont injectés à des fréquences discrètes, et que des
réponses sont représentées sous forme de courbe [20].
Figure II.1: Modèle d’un enroulement de transformateur.
La capacitance est déterminée en fonction de la distance entre les conducteurs. Les
mouvements dans l'enroulement seront donc déterminés en fonction des capacitances [21].

II.3 Le principe de fonctionnement


Le principe de fonctionnement est d’injecter un signal d’excitation électrique sur l’un des
enroulements et de mesurer le signal de réponse sur une large plage de fréquence (Méthode de
balayage en fréquence). Le rapport de ces deux signaux donne la réponse exigée. Ce rapport
s'appelle la fonction de transfert du transformateur à partir duquel la grandeur et la phase
peuvent être obtenues[18].

II.4 Détection des défauts par FRA


L’approche FRA est capable de détecter un certain nombre d’état de défauts, à la fois
mécanique et électrique. Le principal rôle de FRA est de détecter des défauts mécaniques, qui
ne peuvent être détectés par d’autres mesures Les principaux défauts détectés par FRA sont :
 Déformation d’un enroulement (axiale et radiale).
 Mouvement et déplacement d’enroulement haute et basse tension.
 Effondrement partiel d’un enroulement.
 Mouvement du circuit magnétique.
 Rupture de spires et desserrage de l’enroulement de la culasse.
 Court-circuit ou circuit ouvert d’enroulement.
 Mauvaise connexion de prise de terre de la cuve du transformateur.
 Problèmes de connexion interne.
Cependant, La mesure par FRA est souvent la seule méthode qui peut détecter les
mouvements axiaux d’enroulements. Elle détecte également les mouvements radiaux, qui
peuvent être aussi vérifiés par les essais de réactance de fuite. Il est utile de mettre en
corrélation les deux méthodes pour augmenter la précision du résultat. Cela est également vrai
pour les autres défauts, notamment mécanique[22].
II.5 Quand faut-il faire un test FRA ?
Les applications typiques de la mesure de la FRA sont [23, 24]:
 Contrôle du transformateur après le test en court-circuit.
 Vérification de l’intégrité des transformateurs après un transport.
 Evaluation de l’état d'un transformateur ayant été soumise à des courants de défaut
transitoires élevés
 Mesures de diagnostic de routine.
 Diagnostic consécutif à une alarme du transformateur ou un déclenchement de
protection
 Test consécutif à des changements significatifs des valeurs contrôlées en ligne (ex :
gaz dissous).
 Inspection approfondie consécutive à l’observation de résultats de tests inhabituels.
 Après un séisme.
 Recherches scientifiques.

II.6 Type d’essais par FRA


Les principaux types d’essais par FRA sont :
II.6.1 Essais entre extrémités
On injecte le signal tour à tour à une extrémité de chaque enroulement et l’on mesure le
signal à l’autre extrémité (Figure. II.2) [20].

Figure II.2 : Essai entre extrémités


L’impédance de magnétisation du transformateur est le principal paramètre caractérisant
la réponse en fréquence basse (en-dessus du premier point de résonance) quand on utilise
cette configuration. Cet essai est celui que l’on utilise le plus communément pour sa
simplicité et la possibilité qu’il offre d’examiner séparément chaque enroulement.
II.6.2 Essais en court-circuit
Cet essai ressemble à la mesure entre extrémités mais avec un enroulement court-
circuite sur la même phase voir (Figure II.3)[20], de telles mesures permettent d’éliminer
l’influence du noyau en dessus de 10-20 KHz environ du fait que la réponse en fréquence
basse est caractérisée par l’inductance de fuite au lieu de l’inductance de magnétisation. La
réponse pour des fréquences plus élèves est similaires à celle que l’ont obtenu en utilisant la
mesure entre extrémité.
L’enroulement en court-circuit peut être laissé au potentiel flottant ou bien être mis à
la terre. Pour les transformateurs triphasés, il ya deux niveaux de variations, soit avec un
court-circuit par phase soit avec un court-circuit triphasé. En outre, les essais de court-circuit
entre extrémités peuvent être réalisés en raccordant la source soit à l’extrémité coté phase, soit
à l’extrémité coté neutre[25].
On peut effectuer cet essai si l’on veut obtenir des informations concernant l’impédance
de fuite à basse fréquence, ou à éliminer certaines incertitudes liées à l’analyse de l’influence
du noyau lorsqu’il existe un magnétisme résiduel[25].

Figure. II.3 : Essai en court-circuit


II.6.3 Essai capacitif entre enroulements
On applique le signal à une extrémité d’un enroulement et l’on mesure la réponse à une
extrémité d’un autre enroulement de la même phase (non relie au premier) (Fig. II.4) [26].

Figure. II.4 : Essai capacitif entre enroulements


II.6.4 Essai inductif entre enroulements
On injecte le signal sur une borne coté HT, et l’on mesure la réponse sur la borne
correspondante coté BT, les autres extrémités des deux enroulements étant reliées à la terre
(Fig. II.5) [26].
Pour cette mesure, la plage en basse fréquence est déterminée par le rapport des nombres
de spires des enroulements.
Figure II.5 : Essai inductif entre enroulements

II.7 Principaux modèles des transformateurs de puissance


La modélisation des transformateurs de puissance, en régimes Hautes Fréquences (HF), et
sous onde de choc, par un procédé expérimental (mesures), quoique précis, est relativement
longue à mettre en oeuvre et coûteux. C'est pourquoi on lui préfère le second modèle, plus
souple, qui utilise un schéma électrique équivalent, avec des paramètres concentrés ou
repartis. La précision des résultats et le coût de la modélisation sont liés au modèle choisi,
ainsi qu'au degré de raffinement du schéma équivalent. Ce paragraphe décrit les différents
types de modèles mathématiques existants dans la littérature [27].
Modèle de Leon

Dans leurs travaux, Leon et Semlyeh, ont présenté le développement d’un modèle du
transformateur de puissance en haute fréquence. Ce modèle permet de modéliser en détail les
enroulements et le noyau. Pour les enroulements, les éléments suivants sont calculés[17, 28] :
 Une matrice d’inductances de fuite entre les paires de spires (ou sections/galettes).
 Une matrice de capacités entre spires (ou sections/galettes) et entre les spires et les
masses.
 Une matrice de résistance, qui dépend de la fréquence et qui tient compte des courants
de Foucault.
Pour chaque colonne du circuit magnétique du transformateur, un système de trois
matrices est calculé et puis transformé sous forme d’une équation d’état. Ensuite un circuit de
Foster en série (Figure.II.6) sera élaboré à partir de cette équation pour approximer la
caractéristique de l’enroulement sur chaque colonne.

Figure II.6 : Circuit de Foster en série


Pour le noyau, l’effet des courants de Foucault est modélisé par un circuit de Cauer,
(figure II.7)[28].
Figure II.7 : Modèle de Cauer pour le noyau de fer.
Ce modèle, qui ne tient pas compte de l’inductance mutuelle dans l’air entre les
enroulements, permet quand même de modéliser le transformateur par un circuit équivalent.
Pourtant, il est encore assez compliqué en raison des calculs analytiques et des
transformations en circuit équivalent.
II.7.1 Modélisation par inductances propres et mutuelles
Heller et Veverka [22] ont montré que le comportement d'un enroulement soumis à une
onde de choc est assimilable à celui d'un système de condensateurs, de résistances, et
d'inductances. C'est le principe du modèle de transformateur de puissance basé sur les
inductances propres et mutuelles. Selon l'étude envisagée, c'est-à-dire selon qu'on s'intéresse
au phénomène de propagation, ou aux modes de résonance du transformateur, ces paramètres
peuvent être répartis ou concentrés.
Cette approche peut être plus ou moins précise, et plus ou moins coûteuse en temps de
calcul, suivant le degré de raffinement atteint dans la représentation des enroulements.
Le transformateur est discrétisé par spires, par galette, ou encore par groupement de
spires, que l'on appellera éléments ou spires équivalentes (Figure II.8).
Au point de vue inductif, chaque élément est représenté par son inductance propre. Cette
dernière est couplée à toutes les autres inductances, par des inductances mutuelles. Entre les
éléments, il existe des capacités de couplages, et pour chaque élément est représenté par son
inductance propre. Cette dernière est couplée à toutes les autres inductances, par des
inductances mutuelles. Entre les éléments, il existe des capacités de couplages, et pour chaque
élément, une capacité par rapport à la masse.
Les éléments de ce modèle sont calculés, en fonction des caractéristiques géométriques et
diélectriques du bobinage, ainsi que des caractéristiques géométriques et magnétiques du
noyau magnétique [29].

Figure II.8 : Modèle équivalent d’un enroulement de transformateur étudié.


Avec :
Cs : capacité série.
Cg : capacité shunt.
r : résistance.
L : l’inductance propre.
M1N : représenté les inductances mutuelles.
II.7.2 Modèle de Chimklai
Dans ce modèle, les auteurs ont proposé une méthode simple pour modéliser un
transformateur de puissance [21]. Ce modèle (Figure II.9) se base sur le modèle classique (à
50Hz) du transformateur.
Ensuite pour modéliser le transformateur en HF, les capacités et les circuits R, L, C,
sont synthétisés par les mesures et ajoutés dans le circuit du modèle classique. En effet,
chaque circuit rajouté représente un phénomène qui se produit en HF. Les capacités
représentent les phénomènes électrostatiques de l’enroulement, les circuits R, L, C,
représentent les phénomènes magnétiques dans le noyau de fer…etc.
Cette idée est la base pour établir plusieurs modèles qui sont développés par la suite.
Cette méthode de modélisation d’un transformateur est à la fois très simple et efficace.

Figure II. 9 : Modèle du transformateur de Chimklai.


a) - circuit d’origine. b) - circuit simplifié.
II.7.3 Modèle d’Andrieu [20, 25]
Andrieu et al ont développé un modèle de transformateur de distribution triphasée à deux
enroulements par des principes comme dans le modèle de Chimklai (Figure II.9) Pour
modéliser un transformateur en HF, les phénomènes suivants sont pris en compte :
 Les capacités.
 Les résonances dans l’enroulement HT.
 L’impédance de l’enroulement de BT, dépendant de la fréquence (Zcc).
Figure II.10 : Modèle d’Andrieu.
Les auteurs ont également proposé une procédure, dans laquelle les mesures nécessaires sont
fixées pour développer un modèle en HF. Ces mesures sont les mesures des capacités, les
mesures des grandeurs électriques en court-circuit et en circuit ouvert. Mais la fréquence
limite dans laquelle le modèle est valable reste inférieure à 1MHz. Pour une fréquence plus
haute on constate des désaccords entre le résultat de la simulation et la mesure.
Le circuit équivalent de l’impédance Zcc est montré dans la figure II.11 :

Figure II.11 : Circuit équivalent de Zcc


II.7.4 Modèle de Morched (modèle universel EMTP) 
Ce modèle est utilisé dans EMTP (Programme des transitoires électromagnétiques) pour
étudier les comportements des réseaux électriques, en régime transitoire. Il est utilisé comme
un standard dans les études temporelles et fréquentielles [31]. L'utilisation de ce code de
calcul, pour modéliser un transformateur consiste à représenter ce dernier par un schéma
électrique équivalent, comprenant [29, 30]:
 Des transformateurs parfaits
 Une branche magnétisante saturable modélisant le noyau de fer
 Des inductances de fuite des groupes (galettes, couches, ou bobines)
 Des résistances des enroulements, et des capacités de couplage
La figure II.12 illustre un exemple de schéma équivalent d'un transformateur de type cuirassé,
avec trois galettes, en vue de traitement par le code de calcul EMTP [29].

Figure II.12 : Schéma équivalent du transformateur en vue de traitement par EMTP [31].
a) Coupe transversale du transformateur. b) Circuit équivalent.
L’avantage d’utilisation du modèle EMTP est qu’on peut effectuer des études
d’interaction du transformateur avec le réseau dans des configurations quasi-réelles, et traite
tous les éléments linéaires et non linéaires tels que les parafoudres [31]. Cependant, ce modèle
ne convient pas aux études internes du transformateur [29].
II.7.5 Modèle en T du transformateur

II.7.6 Modèle en π du transformateur 


La structure de ce modèle est basée sur la théorie du quadripôle en π. Elle établit la
correspondance entre les différentes impédances qui peuvent être mesurées entre les bornes
d'entrée et de la sortie d'une phase du transformateur, les impédances obtenues sont exploitées
pour construire un modèle en π du transformateur illustré dans la figure. II.11 [32].

Figure II. 11 : Structure de modèle d’un quadripôle.


Le circuit équivalent de l’impédance de chacun des phases est montré dans la figure.
II.12[33].
Figure II. 12 : Circuit équivalent de l’impédance de chacun des phases.

Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté les divers modèles actuels de transformateur et la
méthode de diagnostic basée sur la FRA.
Le modèle que nous avons jugé plus approprié à notre étude est celui basé sur la théorie
du quadripôle, car il permet d’établir la correspondance entre les différentes impédances qui
peuvent être mesurées entre les bornes d'entrée et la sortie d'une phase du transformateur, et
les impédances constituant un quadripolaire de type π.
Dans le chapitre suivant on s’intéressera à la méthodologie de mesure et de calcul des
paramètres du modèle adopté, ainsi que son exploitation pour le diagnostic de défaillance
dans les enroulements du transformateur.
Chapitre III
Validation…….
Introduction
III.1 Objectifs de l’étude

Les objectifs de ce chapitre sont de :


 Présenter la procédure de calcul des paramètres.
 Calculer l'impédance de chacune des phases, dans le but d’identifier les paramètres du
modèle proposé.
 Optimiser l’allure de la réponse en fréquence des différentes phases en basses
fréquences (BF), en utilisant deux méthodes : Méthode analytique d’estimation des
paramètres et la méthode de l’algorithme ABC.

III.2 Présenter le modèle

Cette expérience est réalisée par MATLAB Simulink, qui a simulé la bobine du
transformateur triphasé représentée par la branche RLC pour chaque enroulement dans une
plage de fréquences comprise entre 0Hz et 2000Hz, puis nous avons écrit le programme qui
comprend les équations correspondant à la simulation pour calcul les paramètres du modèle
étudié.

Figure III.1 : Modèle en π simplifié d’un transformateur triphasé


Le modèle illustré par la figure III.1 a pour objectif de fournir un outil de simulation et
d’analyse au comportement du transformateur [34]. Ce modèle est basé sur la mesure de la
réponse fréquentielle de l’impédance du transformateur.
Les paramètres LU, LV et LW représentent les inductances de magnétisation des phases
U, V et W respectivement telles exprimées par les équations (III.1 - III.3) où ℜU, ℜV et ℜW
sont les reluctances magnétiques et N1, N2 et N3 sont les nombres de spires sur chaque
enroulement [33].
Les variations des paramètres LU, LV et LW peuvent indiquer des aimantations
résiduelles, ou des défaillances associées au noyau magnétique [33].
N 21
LU = (III.1)
RU
N 22
LV = (III.2)
RV
N 23
LW = (III.3)
RW
Les pertes fer peuvent être représentées en ajoutant les trois paramètres résistifs RU,
RV et RW exprimées en (III.7- III.9) où VU, VV et VW sont les tensions d'essai et P0U, P0V et P0W
sont les pertes fer [33].
Des variations dans les paramètres RU, RV et RW peuvent indiquer des problèmes
associés au noyau magnétique [33].
V 2U
RU = (III.4)
P0 U
V 2V
RV = (III.5)
P 0V
V 2W
RW = (III.6)
P0 W
Enfin, le modèle en BF (Fig.III.1) est complété par l'addition des paramètres C
représentant la capacité d'enroulement du chacune des phases [33].
Des variations dans les paramètres CU, CV et CW peuvent indiquer des problèmes tels
que le mouvement global des enroulements [33].

III.3 Méthodologie de calcul des paramètres

Afin de déterminer les paramètres du modèle adopté en BF pour l’enroulement HT du


transformateur, on propose la méthodologie suivante :
 Une simulation est réalisée sur chacune des trois phases du transformateur.
 L’estimation des valeurs obtenue par la simulation permet de calcul des paramètres du
modèle adopté en utilisant la méthode intelligente (ABC).
 A l’issue de cette méthode utilisée, un circuit composé de cellule RLC est synthétisé
dont sa réponse en fréquences et ensuite comparée à la réponse estimée dans l’objectif
de localisation et la classification de défaillances dans les phases de transformateur.

III.4 Calcul des paramètres du modèle étudié

III.4.1 Calcul des impédances Zu, Zv et Zw par simulation

Le modèle de transformateur triphasé en basses fréquences résultant peut-être construit


par trois impédances (Zu, Zv et Zw) connectées comme montré sur la figure III.2 [33, 35]
FigureIII.2 : Modèle d’un transformateur triphasé représenté par trois impédances.
Les équations (III.7 - III.9) indiquent les impédances simulées et modélisées comme suit:
z U ∗(z V + z W )
z sU =z U ∥ (z V + z W )= (III.7)
z U∗z V ∗z W
z V∗(z U + z W )
z sV =z V ∥( zU + z W )= (III.8)
zU ∗z V∗z W
zW ∗(zU + z V )
z sW =z W ∥(z U + z V )= (III.9)
z U ∗zV ∗z W
Donc, le système d’équation des impédances ZU, ZV et ZW est donnée par les équations
(III.10 - III.12) respectivement.
z 2U + z2V + z2W z U ∗zV + zU ∗z + z ∗z
z sU = − W V W
(III.10)
2∗(z U −z V −z W ) z U −z V −z W
z 2U + z 2V + z 2W z U∗z V + z U∗z +z ∗z
z sV = − W V W
(III.11)
2∗( z V −zU −zW ) zV −z U −z W
z 2U + z 2V + z 2W zU ∗z V + z U∗z + z ∗z
z sW = − W V W
(III.12)
2∗( z W −z U −z V ) z W −z U −z V
III.4.2 Estimation des paramètres du modèle RLC pour chaque phase

Le pic de résonance de l'impédance du modèle est simulé par une seule branche RLC
parallèle dans une bande passante donnée [32].
La courbe de résonance est simulée par une branche RLC parallèle, où la pente
positive est montrée par le comportement inductif de L, la pente négative est principalement
représentée par le comportement capacitif C et le pic de résonance est la valeur du paramètre
R, représenté sur la figure III.3 [33].
Figure III.3 : Modèle de circuit d'une branche de noyau de transformateur.
Les paramètres RLC sont déterminés en utilisant les équations (III.13 - III.15).
m

∑ | 12|
i=1 Y
R= m (III.13)
∑ |G2|
i=1 Y

m
1 2
L=( ∑ 2
) −¿ ¿ (III.14)
i=1 |Y |

C=¿ ¿ (III.15)
Les impédances ZU, ZV et ZW sont calculées de (III.10) à (III.12) en utilisant ZmU, ZmV
et ZmW en tant que données d'entrée. Les figures des trois les impédances obtenues sont
illustrées à la Figure (III.4-6). Enfin, les valeurs du paramètre de modèle L, R et C pour les
phases U, V et W sont calculées de (III.13) à (III.15), en utilisant les impédances Z U, ZV et ZW
en tant que données d'entrée [33].
6
x 10
2.5
Zu

2
Im pedanc e, ohm

1.5

0.5

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
Frequence,HZ

Figure III.4 : Courbes de réponse en fréquence simulées correspondant phase U


Cette figure représente le module d’impédance ZU en fonction de la fréquence avec des
valeurs maximales f=431Hz et Z=2,4MΩ

6
x 10
12
Zv

10

8
Im pedanc e, ohm

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
Frequence,HZ

Figure III.5 : Courbes de réponse en fréquence simulées correspondant phase V


Cette figure représente le module d’impédance ZV en fonction de la fréquence avec des
valeurs maximales f=311Hz et Z=11.81MΩ

6
x 10
2.5
Zw

2
Impedance, ohm

1.5

0.5

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
Frequence,HZ

Figure III.6 : Courbes de réponse en fréquence simulées correspondant phase W


Cette figure représente le module d’impédance ZW en fonction de la fréquence avec
des valeurs maximales f=431Hz et Z=2,3 MΩ
III.4.3 Calcul de La fonction objective (l’admittance de chaque cellule RLC parallèle)

La méthode d'estimation analytique commence à établir l'admittance caractéristique de


chaque phase.[33]
La fonction objective est alors définie par (III.16).
1
=Y i=G i + j∗Bi (III.16)
Zi
1 1 B Li
Avec : G i=  ; BLi =  ; Bi=(ωi∗Ci− )
Ri Li ωi
Où : Gi et Bi sont les parties réelle et imaginaire de la courbe d'admittance à chaque
point de fréquence respectivement.

III.5 Méthode basée sur Algorithme d’optimisation de colonie


d'abeille artificielle (ABC)
L’algorithme de colonie d’abeilles artificielles ou Artificial Bee Colony (ABC) a été
introduit par Dervis Karaboga et développé depuis 2005 par Karaboga et Basturk pour les
problèmes d’optimisation continue. C’est un algorithme à population, d’inspiration
naturaliste, basé sur le butinage des abeilles [37,38].
 Principe
Dans cet algorithme, une solution candidate au problème d’optimisation est représentée
par une source de nourriture. Chaque source de nourriture possède une quantité de nectar qui
caractérise sa qualité (fitness)
La population de la colonie est divisée en trois groupes d’abeilles, parcourant l’espace de
recherche en quête de source de nourriture. Ces groupes d’abeilles ne représentent pas les
solutions mais un ensemble d’itérations. Chaque groupe d’itérations correspond au vol d’un
des trois types d’abeilles : les abeilles ouvrières, les spectatrices et les exploratrices.
Les ouvrières parcourent le voisinage des sources de nourriture afin de trouver une
meilleure source que celle visitée. Elles partagent ensuite la qualité de la source avec les
spectatrices. Ces dernières se concentrent essentiellement sur les sources de nourriture de
meilleure qualité. Lorsqu’une source de nourriture a été suffisamment explorée, elle est
abandonnée et les exploratrices partent aléatoirement à la recherche d’une nouvelle source.
L’algorithme de tableau III.1 résume le processus.
Le nombre d’abeilles ouvrières et de spectatrices correspond au nombre de sources de
nourriture. Il y a généralement une abeille exploratrice. Une source de nourriture est un
vecteur de dimension D, D étant la dimension du problème, le nombre de sources de
nourriture (SN) est un paramètre de l’algorithme[36].
 Initialisation
Premièrement, l’algorithme initialise une population de SN individus, comme d’écrit en
équation (III.17), X min et X max sont les vecteurs des valeurs minimum et maximum de chaque
dimension du problème.
i ∈ {1, . . . , SN}, j ∈ {1, . . . ,D}
X ij= X min +rand [0,1]( X maxj− X minj ) (III.17)
A chaque source de nourriture est associée une quantité de nectar définissant une
attractivité, la fitness. Cette valeur est calculée selon l’équation (III.18), où f est la fonction
objective.
fit ( X ¿ ¿i)=¿ ¿ (III.18)
 Vol des ouvrières
Chaque abeille ouvrière produit une nouvelle solution, au voisinage d’une source de
nourriture existante, selon (III.19). Pour la iieme abeille (i ∈ {1, ..., SN}), j ∈ {1, 2, . . ., D}, une
dimension choisie aléatoirement, φij est un réel aléatoire, uniformément distribué dans
l’intervalle [−1 ; 1] et k ∈ {1, . . ., SN}, une solution choisie aléatoirement (k ≠ i).
N ij=X ij+ ∅ ij ( X ij −N kj ) (III.19)
Si la nouvelle source de nourriture Ni ainsi produite possède un meilleur fitness que Xi,
elle la remplace. Sinon, un compteur de nombre de visites infructueuses est incrémenté.
 Vol des spectatrices
Cette série d’itérations est semblable à la précédente, sauf qu’une abeille spectatrice
visitera une source de nourriture prometteuse, qui possède une bonne quantité de nectar. Cette
information est partagée par les ouvrières en utilisant la valeur de fitness (III.18). Elle permet
de calculer une attractivité potentielle sous forme de probabilité de sélection. Il existe
plusieurs façons de calculer cette probabilité pi, comme d´écrit par l’équations (III.20) où
fit(Xi) est la fitness de la iieme solution et fitmax la valeur de fitness maximale pour toute la
population.
fit (X i)
Pi= SN
(III.20)
∑ fit ( X k )
k=1

Lors d’une itération d’abeille spectatrice, une nouvelle solution N i est générée de la même
manière que lors d’une itération d’abeille ouvrière, en utilisant l’équation (III.19).
 Vol des exploratrices
Lors de ces deux précédentes phases, lorsqu’une nouvelle solution Ni, générée à partir
d’une solution Xi, n’améliore pas cette dernière, un compteur de visites nb Visitesi est
incrémenté pour la solution Xi. Lorsque ce compteur atteint une valeur limite, la solution est
abandonnée et remplacée par une nouvelle solution générée selon (III.17).
L’avantage de cet algorithme est qu’il ne possède que peu de paramètres : le nombre de
sources de nourriture, le nombre d’abeilles exploratrices et le nombre maximal de visites non
améliorantes sur une source de nourriture.
Tableau (III.I) : Algorithme ABC
1: Initialisation des sources de nourriture (III.17) et de leur fitness (III.18)
2: tant que critère de fin non satisfait faire
// Vol des ouvrières
3: pour i = 1 à nb Ouvrières faire
4: génération d’une nouvelle solution (source de nourriture) Ni selon (III.19)
5: si fit( N i) > fit( X i ) alors
6: Xi ← Ni
7: fin
8: sinon
9: nb Visites i ← nb Visites i + 1
10 : fin
11 : fin
12 : Mise à jour de la qualité des sources de nourriture (fitness), selon (III.18).
// Vol des spectatrices
13 : i←1
14 : tant que i ≤ nb Spectatrices faire
15 : k ← rand(SN)
16 : si rand(0, 1) < Pk ,selon (III.20) alors
17 : génération d’une nouvelle solution Nk selon (III.19),
18 : si fit( N k ) > fit( X k) alors
19 : X k ← Nk
20 : fin
21 : sinon
22 : nb Visites k ← nb Visites k + 1
23 : fin
24 : i←i+1
25 : fin
26 : fin
// Vol des exploratrices
27 : pour i = 1 à nb Exploratrices faire
28 : Si la source la plus visitée est abandonnée, remplacement par une nouvelle solution,
selon (III.17).
29 : fin
30 : Sauvegarde de la meilleure source de nourriture.
31 :fin

III.6 Localisation et classification des défauts dans les phases


de transformateur

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