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Volaille

La règlementation
pour les poules
pondeuses en
agriculture
biologique

Les élevages de poules pondeuses conduits selon le mode de


production de l’Agriculture Biologique sont soumis depuis le
1er janvier 2009 à la règlementation européenne constituée
du règlement du Conseil (CE) 834 / 2007 et du règlement
de la Commission (CE) 889 / 2008. Le guide de lecture a
été mis à jour en décembre 2018 avec une application
immédiate. Un nouveau cahier des charges européen,
actuellement en cours de préparation, entrera
en vigueur en 2021. Attention, ce document ne
se substitue pas aux textes réglementaires en
vigueur.

L’ORIGINE DES ANIMAUX

OBJECTIFS élevés selon le mode de production AB, des pou-


Les animaux doivent provenir d’unités de produc- lettes non bio et âgées de moins de 18 semaines
tion qui respectent les règles de l’Agriculture Bio- peuvent être introduites dans l’élevage. Elles
logique. doivent être nourries et traitées selon les règles de
Les races locales ou les souches autochtones sont l’agriculture biologique depuis leur naissance (au
à privilégier. Il faut tenir compte de leur capacité à plus tard à 3 jours) et doivent subir une période de
s’adapter aux conditions du milieu, de leur vitalité conversion de 6 semaines à l’entrée sur l’élevage
et de leur résistance aux maladies à l’Agence Bio. bio (attestation de contrôle). Cette dérogation est
MINIMUM RÈGLEMENTAIRE effective jusqu’au 31 décembre 2020.
En l’absence d’une quantité suffisante d’animaux

LA GESTION DES EFFLUENTS

Il y a obligation d’épandre les effluents sur des d’azote d’origine organique ne doit pas dépasser
terres conduites en bio : sur les terres en propre de 170 kg/ha/an (références CORPEN 2006). Les par-
l’exploitation, ou si cela n’est pas possible, sur les cours sont comptabilisés dans la surface dispo-
terres bio appartenant à un tiers. L’utilisation des nible pour l’épandage. Pour un bâtiment de 3 000
effluents d’origine non biologique est possible sous poules pondeuses, cela correspond à une surface
certaines conditions (voir le cahier des charges d’épandage de 6,43 ha.
productions végétales bio).
L’utilisation des effluents d’origine non biologique Nombre maximal d’animaux
Classes ou
par hectare de SAU
est possible sous certaines conditions (voir le ca- espèces
(équivalent à 170 kg N/ha/an)
hier des charges productions végétales bio).
Poules pondeuses
Lors de l’épandage des déjections, la quantité 466
biologiques

LA MIXITE DES PRODUCTIONS ANIMALES


Il n’est pas possible d’avoir simultanément dans un Le pâturage d’espèces non biologiques est possible
même bâtiment des animaux en bio et des animaux sur des parcelles biologiques de cultures pérennes
en conventionnel, même s’il s’agit d’espèces diffé- (châtaigniers, pommiers…) et sur le parcours, dans
rentes. la limite annuelle de 4 mois par parcelle conduite
Les petits élevages familiaux ou de loisirs non des- en bio et dans la mesure où cela n’interfère pas la
tinés à la commercialisation ne sont pas concernés production végétale concernée.
par les exigences de mixité.
LES PARCOURS ET BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE
LOGEMENT verte et accolée au bâtiment principal, close sur 3 côtés
Les conditions de logement doivent répondre aux be- et accessible dans les mêmes conditions que le bâti-
soins physiologiques et éthologiques des volailles, no- ment. Ils ne sont pas considérés comme des espaces
tamment les besoins comportementaux en matière de de plein air. Les trappes de circulation entre le bâtiment
liberté de mouvement et de confort. Il est interdit de et le jardin d’hiver doivent être ouvertes en permanence
garder des poules bio dans des cages. Les espaces de (jours et nuits).
plein air sont à aménager afin d’offrir des protections Une période de conversion du parcours est nécessaire
suffisantes contre la pluie, le soleil, le vent et les tempé- pour obtenir l’appellation « Agriculture Biologique ».
ratures extrêmes. Cette conversion s’étend sur une durée de 12 mois, ou
Les tunnels d’accès au parcours ou «pouloducs» sont de 6 mois si aucun traitement non autorisé en AB n’a été
interdits. utilisé durant l’année écoulée.
•C haque bâtiment ne compte pas plus de 3 000 poules
LIMITES RÈGLEMENTAIRES
pondeuses. Il est possible d’avoir plusieurs bandes de
Les bâtiments doivent remplir les conditions suIvantes :
poules pondeuses du même âge dans des bâtiments
• Au-moins 1/3 de la surface doit être en dur (grilles et
accolés (ou « salles d’élevage »), à condition qu’il y ait :
caillebotis interdits) et être couverte par une litière.
- Une cloison allant du sol au plafond, pleine, étanche
• Etre équipés de perchoirs, en nombre suffisant et de
en partie basse, ne permettant pas la circulation des
dimension adaptée.
animaux d’un lot à l’autre.
• Etre munis de trappes de sortie/d’entrée : 4 mètres
- Des parcours herbeux séparés et dédiés à chacune
linéaires de trappes pour 100 m² de bâtiment + jardin
des bandes.
d’hiver, sur la base de 1 mètre de trappe pour 150 poules.
L’interprofession recommande de ne pas dépasser un
• Surface minimale pour 3 000 poules : 500 m² de bâti-
effectif maximal de 12 000 poules pondeuses par bâti-
ment, jardin d’hiver compris.
ment (réparties en 4 lots) et de 24 000 poules pondeuses
• La présence de jardins d’hiver (ou vérandas) est pos-
par exploitation.
sible. Ceux-ci doivent alors disposer d’une surface cou-

LA PROPHYLAXIE ET SOINS VÉTÉRINAIRES


OBJECTIFS de cette limite, les animaux concernés seront déclassés
La prévention des maladies repose sur : durant 6 semaines.
• Le choix de races ou souches appropriées. L’utilisation d’un antiparasitaire allopathique chimique
• L’application de principes d’élevage adaptés aux de synthèse doit être justifiée par une prescription vété-
besoins des différentes espèces. rinaire et un diagnostic/analyse indiquant la présence de
• L’utilisation d’aliments de qualité. parasites. Après un traitement allopathique chimique,
• Le maintien d’une densité appropriée, de manière à les oeufs pondus par des volailles traitées ne pourront
éviter le surpeuplement et les pathologies qui peuvent être commercialisés en bio durant un délai correspon-
en découler. dant au double du délai d’attente légal, et dans tous les
cas au minimum pendant 48 heures.
Les thérapies utilisées seront prioritairement les méde-
Le doublement du délai d’attente ne s’applique pas dans
cines douces : homéopathie, phytothérapie, oligoélé-
le cas d’un vaccin administré en préventif, car celui-ci
ments, voire minéraux si l’effet thérapeutique est avéré
est considéré comme un médicament vétérinaire immu-
(voir annexes V et VI du règlement (CE) N°889/2008).
nologique et non pas comme un traitement allopathique.
LIMITES RÈGLEMENTAIRES ! L’éleveur de poulettes destinées à la production d’oeufs
Il est interdit d’utiliser à des fins préventives, des médi- bio doit transmettre à l’éleveur de poules pondeuses la
caments vétérinaires allopathiques chimiques de syn- liste des traitements effectués (nombre, nature et date)
thèse ou des antibiotiques. Si les méthodes alternatives sur le(s) lot(s), afin que le maximum de 3 traitements par
se révèlent inefficaces, il est possible d’avoir recours période de 12 mois ne soit pas dépassé (hors antipara-
à un traitement allopathique, dans la limite de 3 trai- sitaires).
tements par an* pour les volailles dont la durée du lot * Vaccinations, traitements antiparasitaires et plans d’éradication
est supérieure à un an (ou un traitement par an pour les obligatoires non compris.
cycles de vie inférieurs à un an). En cas de dépassement

LA BIOSÉCURITE

L’arrêté du 10 juillet 2017, modifiant l’arrêté du 8 fé- • Les véhicules


vrier 2016 et entré en vigueur au 1er septembre 2017, • Les déchets et effluents
renforce les mesures de biosécurité dans les élevages Cela inclut par exemple la mise en place d’un plan
de volailles. Ces mesures concernent l’ensemble de la debiosécurité tenant compte de la détention de basses
filière avicole. cours (volailles non commerciales) ou d’oiseaux cap-
En France, les éleveurs de volailles et les autres déten- tifs ; ou encore la mise en place d’un plan de circulation
teurs de volailles à des fins commerciales ont l’obli- indiqué par une signalétique dans l’élevage.
gation de suivre une formation sur les mesures de
Le dernier arrêté intègre de nouvelles exigences de
biosécurité.
biosécurité relatives notamment à la gestion des mou-
Les mesures mises en place portent sur :
vements de véhicules au sein des exploitations ou en-
• Les bâtiments, enclos et parcours extérieurs
core aux conditions de protection de l’alimentation des
• Les personnes
volailles vis-à-vis des oiseaux sauvages.

Chambres d’Agriculture de Bretagne // Volaille : La réglementation pour les poules pondeuses en AB // Août 2019
RÈGLES À RESPECTER POUR LES BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE ET PARCOURS

À l’intérieur À l’extérieur

m² de superficie disponible au
nombre d’animaux/m² cm perchoir/animal nid
minimum en rotation/tête
4 si bâtiment fixe
6 18 7 poules par nid
2,5 si bâtiment mobile
Superficie nette dont disposent En cas de nid collectif, 120 cm²/poule Soit 1,2 ha pour 3 000 poules. A condition de
les animaux ne pas dépasser la limite de 170 kg N/ha/an.

LA CONDUITE D’ÉLEVAGE

• La durée du vide sanitaire est de 14 jours au mini- • Accès au parcours : les poules doivent avoir accès à
mum pour les bâtiments et de 7 semaines pour les un espace de plein air pendant au-moins 1/3 de leur
parcours (cahier des charges français), afin de per- vie et au plus tard à partir de 28 semaines.
mettre la repousse de la végétation. Les produits Lorsque les volailles sont confinées à l’intérieur, en
utilisables pour le nettoyage et la désinfection sont raison de restrictions ou d’obligations imposées sur
définis dans une liste jointe en annexe II du CCF pro- la base de la législation communautaire, elles doivent
duction biologique – homologuée par arrêté du 5 jan- disposer en permanence de fourrage grossier en
vier 2010. quantité suffisante et de matériel adapté à leurs be-
• Pose de lunettes interdites sur le bec. Seul l’époin- soins éthologiques.
tage du bec des poules pondeuses est toléré (1/3 au
maximum), uniquement s’il est pratiqué avant l’âge de
10 jours. Cet épointage peut être autorisé par l’orga-
nisme de contrôle sur demande justifiée de l’éleveur.
• Lumière : les bâtiments doivent avoir une aération
et un éclairage naturel satisfaisants. La lumière natu-
relle peut être complétée artificiellement pour assu-
rer quotidiennement un maximum de 16 heures de
luminosité, avec une période de repos nocturne en
continu sans lumière artificielle d’au-moins 8 heures.
Les bâtiments doivent avoir une aération et un éclai-
rage naturelle satisfaisants.

L’ALIMENTATION ET LE LIEN AU SOL

OBJECTIFS ration annuelle) de matières premières convention-


• Les animaux d’élevage doivent être nourris avec des nelles, sous forme de :
aliments issus de l’agriculture biologique. • concentrés protéiques
• L’alimentation vise à une production optimale en • gluten de maïs
qualité tout en respectant les besoins nutritionnels • protéines de pommes de terre
des animaux. • soja toastés ou extrudés
• tourteaux d’oléagineux
POINTS CLÉS • insectes vivants (quelque soit le stade de dévelop-
• Les matières premières autorisées pour l’alimen- pement)
tation des animaux en production biologique sont lis- Au-moins 20% de la ration doit être produite sur
tées dans les annexes d’application du règlement (CE) l’exploitation ou sur une exploitation biologique de la
N°834/2007. région.
• Les acides aminés de synthèse sont interdits. Les L’aliment des volailles biologiques peut également
aliments composés d’OGM ou leurs correspondants contenir jusqu’à 30 % de matières premières en C2
non traçables sont exclus. s’il s’agit d’achat extérieur, 100 % s’il s’agit d’autocon-
• Du fourrage grossier, frais, sec ou ensilé, doit être sommation (production sur la ferme).
ajouté à la ration journalière des volailles, notam- De plus, 20% maximum de la quantité totale moyenne
ment via les parcours. d’aliment peut provenir de l’utilisation de prairies ou
protéagineux en C1 de l’exploitation.
MINIMUM RÈGLEMENTAIRE
Néanmoins, le pourcentage combiné total des ali-
En France, jusqu’au 31/12/2020 : en cas d’indispo- ments C1 et C2 ne peut pas dépasser les % maximaux
nibilité en matières premières riches en protéines énoncés précédemment.
issues de l’AB, l’alimentation des poules pondeuses (C2 : aliment issu de parcelles certifiées en 2e année de conversion vers
biologiques peut contenir jusqu’à 5 % (de la MS de la l’AB et C1 : aliment issu de parcelles certifiées en 1ère année de conver-
sion vers l’AB).

Chambres d’Agriculture de Bretagne // Volaille : La réglementation pour les poules pondeuses en AB // Août 2019
LES ÉLEVAGES ET L’ENVIRONNEMENT

Les élevages biologiques sont soumis aux mêmes règlementations que


les élevages conventionnels. Le décret N°2013-814 du 11 septembre
2013 a modifié la nomenclature des installations classées. Ce décret
fixe de nouvelles équivalences animales. Selon le nombre d’emplace-
ments, les élevages seront soumis au Règlement Sanitaire Départe-
mental (RSD) ou aux Installations Classées.

Déclaration
Autorisation
RSD Sans contrôle Enregistrement
Directive IED
périodique
Nombre
< 5 000 5 001 à 30 000 30 001 à 40 000 > 40 000
de volailles

Contact Chambres
d’agriculture de Bretagne : LES RÉFÉRENCES CORPEN
Frédérique MOCZ Les élevages de poules pondeuses biologiques doivent répondre aux
02 96 79 21 89 normes CORPEN publiées en juin 2013, dont les principaux éléments
frederique.mocz@bretagne.chambagri.fr
figurent dans le tableau ci-dessous.

Par poule En bâtiment fixe


Dans le bâtiment Sur le parcours
N 297 g 68 g
P2O5 262 g 87 g

Crédits photographiques : Chambres d’Agriculture - Août 2019


K2O 252 g 84 g

LA CERTIFICATION

La certification biologique n’est possible que lorsque les délais de


conversion des animaux et du parcours sont terminés (6 semaines
pour les animaux et 1 an pour le parcours).
Les animaux dont la production n’est pas encore certifiée bio peuvent
avoir accès à ce parcours pendant sa conversion.

ÉVOLUTION RÈGLEMENTAIRE

A partir de 2021, le nouveau cahier des charges bio européen entrera


en vigueur. Voici quelques unes des évolutions règlementaires qui de-
vraient voir le jour :
• Epointage toléré jusqu’à 3 jours
• Lien au sol 30%
• Dérogation 5% aliment non bio tolérée jusqu’au 31 décembre 2025,
Les fiches ont été réalisées à partir sous réserve que les conditions suivantes soient respectées :
de travaux conduits avec le soutien - matières premières non disponibles en AB,
financier du Conseil Régional
- fabrication sans solvant,
de Bretagne.
- utilisation limitée aux jeunes volailles avec des composés protéiques
spécifiques,
Avec la participation de :
- 5 % autorisés par période de 12 mois
• Une partie suffisante de la surface accessible aux poules destinée à
la récolte des déjections.

POUR EN SAVOIR +
> www.capbio-bretagne.com

• Guide de lecture du RCE N°834/2007 et du RCE N°889/2008

• Arrêté du 8 février 2016 et Arrêté du 10 juillet 2017 modifiant l’arrêté


du 8 février 2016 relatif aux mesures de biosécurité applicables dans
les exploitations de volailles et d’autres oiseaux captifs dans le cadre
de la prévention contre l’influenza aviaire

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