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Correction question de synthèse

marché du pétrole

I. Travail préparatoire

1.
Même si le marché du pétrole n’est pas en cpp, il en respecte cependant quelques conditions.
• La concurrence sera dite pure lorsque 3 conditions sont simultanément réunies
o l’atomicité, c’est à dire qu’aucun agent économique (offreur ou demandeur) ne dispose d’un
poids suffisant sur le marché qui lui permette d’influencer son mode de fixation des prix. C’est
aujourd’hui le cas puisqu’il y a « des offreurs et des demandeurs suffisamment nombreux »
sur le marché du pétrole
o l’homogénéité du produit, c’est à dire que les produits sont substituables, ils ne se
concurrencent que par les prix, ils présentent les mêmes caractéristiques et qualités. Même si
les caractéristiques du pétrole peuvent varier d’un gisement à un autre, il a toutefois les mêmes
qualités et utilisations
o libre-entrée sur le marché, c’est à dire qu’il n’existe pas de barrière à l’entrée qui freine la
concurrence et empêche l’arrivée d’un produit sur le marché. Le marché du pétrole réunit
aussi cette condition puisque « c’est un marché authentiquement mondial et unifié »

• La concurrence sera dite parfaite quand deux conditions supplémentaires seront


réunies simultanément :
o la transparence du marché, c’est à dire que l’information est gratuite et accessible à tous sans
limite. Ainsi « 3000 traders interconnectés peuvent arbitrer rapidement entre les différents prix
proposés », car ils disposent de toutes les informations nécessaires.
o la mobilité parfaite des facteurs de production, c’est à dire qu’il n’existe pas de
réglementations qui entravent la liberté de déplacement du travail et du capital. Le pétrole est
ainsi très mobile car « les coûts de transports sont faibles »

2.
La fixation du prix depuis le début des années 80 relève d’une logique de l’offre et de la demande. On
se rapproche alors du modèle de cpp puisque le prix du pétrole est flexible et réagit à la confrontation
entre l’offre et la demande de pétrole.
Si par exemple, les quantités offertes sur le marché sont supérieures aux quantités demandées par le
marché, les producteurs qui aimeraient bien écouler leur production à un prix élevé vont être obligés
de consentir une baisse de leur prix. Mais alors, certains producteurs dont la production s’avérait
rentable pour le prix précédent n’acceptent plus de produire ou réduisent leur production, parce que,
suite à la baisse du prix, la production du bien ne s’avère plus rentable. On assiste donc, puisque le
prix baisse, à une réduction des quantités offertes.
Au contraire, à la suite de la baisse du prix, des consommateurs qui ne souhaitaient pas acquérir le
bien, parce que son prix leur semblait trop élevé, vont se présenter sur le marché de ce bien pour
accroître la consommation de ce bien, suite à la baisse de son prix.
Ainsi, grâce à la baisse du prix, les quantités demandées augmentent ; le prix diminuera tant que les
quantités demandées demeureront inférieures aux quantités offertes. Dès lors que l’on obtiendra un
équilibre entre quantité offerte et quantité demandée, le prix se stabilisera et sera un prix d’équilibre.

Le document B vérifie en partie cette phrase :


• Entre 91 et 99, la capacité excédentaire mondiale de pétrole augmente : en 90, l’offre
était quasi égale à la demande ; en 99 l’offre de pétrole est supérieure de 4 millions de
barils/jour à la demande. Cet excédent d’offre sur la demande se traduit par une
élévation du prix : le prix est multiplié par 4, passant de 5$ le baril à 20$.
• Entre 2002 et 2006, la capacité excédentaire de pétrole diminue : alors que l’offre
était supérieure de 6 millions de barils /jour en 2002 à la demande de pétrole, elle est
quasi identique en 2006.Le prix est lui divisé par 3.5, passant de 70$ le baril à 20$
Cependant, des exceptions sont à noter. La période 98-2000 est exceptionnelle : la capacité
excédentaire augmente (de 2 à 6 millions de barils/jour) et le prix augmente ( de 10 à 40$ le baril) ,
preuve que d’autres variables que l’offre et la demande de pétrole jouent sur la fixation du prix. La
spéculation sur le pétrole explique alors cette relation

3. La hausse rapide du prix du pétrole génère deux crises, une à court terme et une à long terme :
• La crise de court terme :
o Constat : les plus fragiles sont dans l’impossibilité de faire face à cette hausse des
dépenses. Deux exemples : les pêcheurs qui utilisent beaucoup de gazoil voient
leurs coûts de production augmenter et la rentabilité de leur entreprises diminuer ;
les ménages les plus pauvres qui vivent loin de leur lieu de travail voient leurs
dépenses contraintes s’accroître.
o Causes : la hausse du pétrole est très rapide ; les consommateurs ne peuvent
adapter leurs consommations, car il n’existe pas de produits substituables, du fait
de la lenteur de l’apparition des innovations
o Solution : une intervention de l’Etat qui permettrait de réduire le prix à la pompe
pour le consommateur. « Confronté à une situation analogue au début des années
2000, le gouvernement de Lionel Jospin avait mis en place une "TIPP flottante".
Passé un certain seuil de prix, le niveau de la TIPP, taxe forfaitaire sur le litre de
carburant, baissait pour compenser la montée de la TVA. »

• La crise de long terme :


o Constat : épuisement des ressources de pétrole
o Causes : le pétrole est une ressource non renouvelable et la demande de pétrole est
croissante pour deux raisons : le pétrole est à la base de la croissance des
économies, un grand nombre de pays (Asie, Inde) sont devenus émergents
o Solution : trouver des sources d’énergie de substitution, en commençant dès
aujourd’hui à opérer des recherches donnant lieu à des innovations

4.
• Prix plancher : prix minimum en-dessous duquel le prix ne peut descendre

prix du pétrole demande de pétrole offre de pétrole

prix d’équilibre

prix plancher

Quantités d’équilibre Quantités de pétrole


• Prix plafond : prix maximum que le prix ne peut dépasser

prix du pétrole demande de pétrole offre de pétrole

prix plafond

prix d’équilibre

Quantités d’équilibre Quantités de pétrole

5.
Un prix-plancher et un prix-plafond du pétrole auraient pour objectif de satisfaire à la fois les
producteurs ou distributeurs de pétrole et les consommateurs, en luttant contre les effets indésirables
de la régulation par les prix :
• Le prix-plancher a pour but d’améliorer la situation des producteurs. En effet, la loi de l’offre
et de la demande peut déboucher sur un prix trop bas qui ne couvre pas l’intégralité des coûts
de production. Fixer un prix minimum permet d’assurer la rentabilité de la production, donc la
survie des entreprises

• Le prix-plafond souhaite améliorer la situation des consommateurs. En effet, la loi de l’offre et


de la demande peut déboucher sur un prix trop élevé qui empêche une partie de la population
d’acquérir du pétrole qui est un bien indispensable. Ainsi, aujourd’hui, on parle de « précaires
du chauffage », des personnes qui ne peuvent plus se chauffer correctement, du fait de la
hausse brutale du prix du pétrole. Fixer un prix maximum permet à tous l’accès à un bien jugé
aujourd’hui comme indispensable

6.
L’instauration de prix plancher et de prix plafond peut avoir l’effet inverse de celui souhaité, sil e prix
n’est pas bien fixé : au lieu d’améliorer le sort de la population, elle le détériore.
• L’instauration d’un prix plancher peut être préjudiciable si celui-ci est fixé au-dessous du
prix d’équilibre

prix du pétrole demande de pétrole offre de pétrole

prix d’équilibre

prix plancher

offre Quantités d’équilibre demande Quantités de pétrole


Dans ce cas, le prix du pétrole est trop faible, ce qui crée une pénurie (offre inférieure à la demande),
car :
o Le prix est trop faible pour assurer la rentabilité de la production ; les entreprises ne lancent
pas de nouveaux gisements coûteux
o En revanche, la demande est très importante. Comme le prix est faible, les consommateurs ne
tentent pas de réduire leur consommation, un gaspillage se crée alors, d’autant plus
préjudiciable que le pétrole est une ressource rare non renouvelable.

• L’instauration d’un prix plafond crée aussi des effets négatifs s’ il est fixé au-dessus du
prix d’équilibre

prix du pétrole demande de pétrole offre de pétrole

prix plafond

prix d’équilibre

demande quantités d’équilibre offre Quantités de pétrole

Dans ce cas, le prix est trop élevé, ce qui génère un surplus car :
o Comme le prix est élevé, il est intéressant pour les entreprises de forer pour augmenter la
production et donc leur profit
o En revanche, les consommateurs ne peuvent plus acheter autant de pétrole car il est devenu
beaucoup trop coûteux
Selon , l’association canadienne des automobilistes, la seule conséquence de cette mesure serait
« qu'elle semble destinée à garantir des marges de profits à l'industrie plutôt qu'un juste prix pour les
consommateurs ».

Ainsi, l’instauration de réglementation sur les prix empêche le fonctionnement .de la main invisible
d’A .Smith. Cette intervention de l’Etat qui a pour but d’améliorer le sort de la population aboutit à
l’effet inverse : elle favorise un groupe au détriment d’un autre

7.
Effet externe : lorsque l’activité d’un agent a des répercussions sur l’utilité ou le profit d’autres agents
sans qu’il y ait transaction sur un marché
L’entreprise BP a agi en homo oeconomicus :
• elle a des objectifs : une entreprise souhaite obtenir le maximum de profit
• des moyens pour l’atteindre :
o elle peut augmenter ses recettes. Or, comme le prix du pétrole est fixé par la loi de
l’offre et de la demande, elle ne peut qu’augmenter ses quantités. Ainsi, elle a
construit des forages dans le Golfe du Mexique
o elle peut réduire ses dépenses : elle a ainsi sous-traité la construction et la gestion du
puits à deux entreprises qui ont « pris des décisions visant à épargner du temps et de
l’argent »
• la solution la plus rationnelle consistait alors à forer dans le Golfe du Mexique en limitant les
dépenses liées à la protection du site.
La conséquence est alors « la marée noire provoquée dans le Golfe du Mexique (…) par l'explosion de
la plateforme Deepwater Horizon qui a été qualifiée de pire catastrophe environnementale aux États-
Unis. Le coût de la dispersion du pétrole dans la mer et du nettoyage des côtes de la Floride, souillées
par quatre millions de barils de pétrole selon certaines estimations, a été évalué à quelque 700 millions
$. »
Il ne peut y avoir transaction sur le marché car « les océans n'appartiennent ni au gouvernement chargé
de les protéger, ni aux entreprises qui les exploitent ». Il n’y a donc pas de prix de la pollution des
océans ; les entreprises ne l’intègrent donc pas dans leur calcul rationnel.

II. Question de synthèse

Le Peak Oil qui désigne le moment où la production mondiale de pétrole plafonne avant de
commencer à décliner du fait de l'épuisement des réserves de pétrole est situé au cours des années
2010.La peur est alors manquer de pétrole.Cette crainte s’explique par le rôle essentiel du pétrole dans
la croissance économique et la caractéristique des ressources en pétrole. D’un côté la demande pétrole
est élevée et augmente rapidement, car le pétrole est à la fois source d’énergie et matière première
indispensable à la fabrication de nombreux produits. De l’autre, l’offre est limitée car le pétrole est une
ressource non renouvelable.
Selon les libéraux, cette inquiétude est sans fondement, car depuis le début des années 1980, le marché
du pétrole est en cpp. Or, le modèle de cpp assure une gestion optimale du marché, ce qui rend
l’intervention de l’Etat inutile voire néfaste. Cependant, l’optimisme des libéraux doit être relativisé.
En effet, la régulation par les prix du marché du pétrole génère des situations de crise que le marché ne
peut résoudre et qui rend l’intervention de l’Etat indispensable.

A. La régulation par le marché est optimale dans le cas du pétrole

Jusqu’au milieu des années 1970, le marché du pétrole était marqué par la présence de quelques
grands producteurs organisés au sein de l’OPEP ; le marché du pétrole était donc un oligopole. Depuis
le début des années 80, le marché du pétrole se rapproche de la cpp.

1. Le marché du pétrole se rapproche d’un marché de cpp

En effet, il en respecte les conditions.

a. Le marché du pétrole est en concurrence pure

Le marché du pétrole respecte d’abord les conditions de la concurrence dite pure.


La première est l’atomicité, c’est à dire qu’aucun agent économique (offreur ou demandeur) ne
dispose d’un poids suffisant sur le marché qui lui permette d’influencer son mode de fixation des prix.
C’est aujourd’hui le cas puisqu’il y a « des offreurs et des demandeurs suffisamment nombreux » sur
le marché du pétrole
La deuxième est l’homogénéité du produit, c’est à dire que les produits sont substituables, ils ne se
concurrencent que par les prix, ils présentent les mêmes caractéristiques et qualités. Même si les
caractéristiques du pétrole peuvent varier d’un gisement à un autre, il a toutefois les mêmes qualités et
utilisations
Le troisième correspond à libre-entrée sur le marché, c’est à dire qu’il n’existe pas de barrière à
l’entrée qui freine la concurrence et empêche l’arrivée d’un produit sur le marché. Le marché du
pétrole réunit aussi cette condition puisque « c’est un marché authentiquement mondial et unifié »

b. Et parfaite
La concurrence sera dite parfaite quand deux conditions supplémentaires seront réunies simultanément
D’abord, la transparence du marché, c’est à dire que l’information est gratuite et accessible à tous sans
limite. Ainsi « 3000 traders interconnectés peuvent arbitrer rapidement entre les différents prix
proposés », car ils disposent de toutes les informations nécessaires.
Ensuite, la mobilité parfaite des facteurs de production, c’est à dire qu’il n’existe pas de
réglementations qui entravent la liberté de déplacement du travail et du capital. Le pétrole est ainsi très
mobile car « les coûts de transports sont faibles »

2. Ce qui le rend efficace

Or, d’après les libéraux le marché de cpp est la meilleure organisation économique possible, car il
assure l’égalité entre offre et demande, ce qui permet la satisfaction de tous, offreurs comme
demandeurs.

a. Grâce à la régulation par les prix, le marché du pétrole assure l’égalité entre offre et
demande

Comme le marché du pétrole se rapproche de la cpp depuis le début des années 80, la fixation du prix
relève d’une logique de l’offre et de la demande. Le prix du pétrole est flexible et réagit à la
confrontation entre l’offre et la demande de pétrole, ce qui assure l’égalité entre l’offre et la demande
de pétrole.
Si par exemple, les quantités offertes sur le marché sont supérieures aux quantités demandées par le
marché, les producteurs qui aimeraient bien écouler leur production à un prix élevé vont être obligés
de consentir une baisse de leur prix. Mais alors, certains producteurs dont la production s’avérait
rentable pour le prix précédent n’acceptent plus de produire ou réduisent leur production, parce que,
suite à la baisse du prix, la production du bien ne s’avère plus rentable. On assiste donc, puisque le
prix baisse, à une réduction des quantités offertes. C’est ce qui se passe entre 91 et 99, la capacité
excédentaire mondiale de pétrole augmente : en 90, l’offre était quasi égale à la demande ; en 99
l’offre de pétrole est supérieure de 4 millions de barils/jour à la demande. Cet excédent d’offre sur la
demande se traduit par une élévation du prix : le prix est multiplié par 4, passant de 5$ le baril à 20$.
Au contraire, à la suite de la baisse du prix, des consommateurs qui ne souhaitaient pas acquérir le
bien, parce que son prix leur semblait trop élevé, vont se présenter sur le marché de ce bien pour
accroître la consommation de ce bien, suite à la baisse de son prix.
Ainsi, grâce à la baisse du prix, les quantités demandées augmentent ; le prix diminuera tant que les
quantités demandées demeureront inférieures aux quantités offertes. Dès lors que l’on obtiendra un
équilibre entre quantité offerte et quantité demandée, le prix se stabilisera et sera un prix d’équilibre.
Ainsi, entre 2002 et 2006, la capacité excédentaire de pétrole diminue : alors que l’offre était
supérieure de 6 millions de barils /jour en 2002 à la demande de pétrole, elle est quasi identique en
2006.Le prix est lui divisé par 3.5, passant de 70$ le baril à 20$

b. Ce qui permet la satisfaction de tous les acteurs du marché du pétrole

Cette autorégulation par les prix permet alors aux acteurs du marché du pétrole d’agir rationnellement
comme des homo oeconomicus qui présentent deux caractéristiques essentielles. Il recherche sa
satisfaction personnelle et il est le seul à connaître ce qui est bon pour lui. Pour cela, il détermine des
buts à atteindre et qu’il va mettre en oeuvre des moyens qui sont les plus aptes pour atteindre les
objectifs que l’individu s’est fixé. L’individu va donc être capable d’opérer une maximisation sous
contraintes, c’est-à-dire qu’il va utiliser au mieux les ressources dont il dispose comte tenu des
contraintes qu’il subit, afin d’assurer un bien-être maximum.
Ainsi, si la population souhaite consommer du pétrole, la demande augmente plus rapidement que
l’offre, le prix s’accroît, ce qui incite les producteurs de pétrole à lancer de nouveaux gisements,
puisque la production devient plus rentable. L’offre augmente donc, ce qui permet de satisfaire la
demande croissante. On retrouve alors la main invisible d’A.Smith : l’intérêt individuel sert l’intérêt
collectif. En recherchant son propre profit, les individus arrivent à satisfaire l’intérêt de la collectivité.
3. Car l’intervention de l’Etat est inutile voire inefficace

Dans ces conditions, toute intervention de l’Etat qui empêche le fonctionnement du marché du pétrole
en cpp sera préjudiciable. On peut le voir avec la réglementation sur les prix, comme le prix-plancher
ou plafond

a. Les effets négatifs du prix plancher

L’instauration d’un prix plancher c’est-à-dire d’un prix minimum en-dessous duquel le prix ne peut
descendre, peut être préjudiciable si celui-ci est fixé au-dessous du prix d’équilibre

prix du pétrole demande de pétrole offre de pétrole

prix d’équilibre

prix plancher

offre Quantités d’équilibre demande Quantités de pétrole

Dans ce cas, le prix du pétrole est trop faible, ce qui crée une pénurie (offre inférieure à la demande),
car le prix est trop faible pour assurer la rentabilité de la production ; les entreprises ne lancent pas de
nouveaux gisements coûteux. En revanche, la demande est très importante. Comme le prix est faible,
les consommateurs ne tentent pas de réduire leur consommation, un gaspillage se crée alors, d’autant
plus préjudiciable que le pétrole est une ressource rare non renouvelable.

b. Les effets négatifs du prix plafond

L’instauration d’un prix plafond, c’est-à-dire d’un prix maximum crée aussi des effets négatifs s’ il est
fixé au-dessus du prix d’équilibre

prix du pétrole demande de pétrole offre de pétrole

prix plafond

prix d’équilibre

demande quantités d’équilibre offre Quantités de pétrole


Dans ce cas, le prix est trop élevé, ce qui génère un surplus. En effet, comme le prix est élevé, il est
intéressant pour les entreprises de forer pour augmenter la production et donc leur profit. En revanche,
les consommateurs ne peuvent plus acheter autant de pétrole car il est devenu beaucoup trop coûteux
Selon, l’association canadienne des automobilistes, la seule conséquence de cette mesure serait
« qu'elle semble destinée à garantir des marges de profits à l'industrie plutôt qu'un juste prix pour les
consommateurs ».

Ainsi, l’instauration de réglementation sur les prix empêche le fonctionnement .de la main invisible
d’A .Smith. Cette intervention de l’Etat qui a pour but d’améliorer le sort de la population aboutit à
l’effet inverse : elle favorise un groupe au détriment d’un autre. Le marché de cpp et la régulation par
les prix semble donc être les solutions les plus efficaces pour régir le marché du pétrole.

B. Les limites de la régulation marchande du pétrole

Les libéraux semblent cependant très optimistes. En effet, la régulation par les prix n’est pas toujours
optimale, car le prix peut dépendre de la spéculation. Ainsi, entre 98-2000,la capacité excédentaire
augmente (de 2 à 6 millions de barils/jour) et le prix augmente ( de 10 à 40$ le baril) , preuve que
d’autres variables que l’offre et la demande de pétrole jouent sur la fixation du prix. La spéculation sur
le pétrole explique alors cette relation : des traders achètent du pétrole à bas prix pour le revendre
quand le cours est au plus haut.
Le marché de cpp ne peut donc résoudre les crises du pétrole, ce qui rend l’intervention de l’Etat
indispensable.

1. Des situations de crise

Le marché ne peut résoudre deux grandes crises : celle liée à la consommation et celle liée à la
pollution.

a. Une crise liée à la consommation

La hausse du prix du pétrole génère deux crises de la consommation, une à court terme et une à long
terme.

i. La crise de court terme

Comme la hausse du pétrole est très rapide (en deux ans, entre 2002 et 2004, il a été multiplié par 2) ;
les consommateurs ne peuvent adapter leurs consommations, car il n’existe pas de produits
substituables, du fait de la lenteur de l’apparition des innovations. Ainsi, l’élasticité de la
consommation de pétrole par rapport à son prix est très forte ; la demande de pétrole est rigide par
rapport à son prix. Quand le prix du pétrole augmente, l a consommation ne diminue que très peu.
Or tout le monde n’est pas touché de la même manière. Ce sont les plus fragiles qui payent le prix fort,
car ils sont dans l’impossibilité de faire face à cette hausse des dépenses. Deux exemples : les pêcheurs
qui utilisent beaucoup de gazoil voient leurs coûts de production augmenter et la rentabilité de leur
entreprises diminuer ; les ménages les plus pauvres qui vivent loin de leur lieu de travail voient leurs
dépenses contraintes s’accroître.

ii. La crise de long terme

A cette crise de court terme s’ajoute une crise de long terme liée à l’écart croissant entre offre et
demande de pétrole. On assiste en effet à un épuisement des ressources de pétrole. En effet, l’offre de
pétrole est limitée, car le pétrole est une ressource non renouvelable. Or, la demande de pétrole est
croissante pour deux raisons : le pétrole est à la base de la croissance des économies, un grand nombre
de pays (Asie, Inde) sont devenus émergents
b. Une crise liée à la pollution

Pour répondre à ces demande croissante, les producteurs de pétrole cherchent de nouveaux gisements
jusque là inexploités comme dans les fonds sous-marins.
Par exemple, BP est allé faire des forages dans le Golfe du Mexique. L’entreprise BP a alors agi en
homo oeconomicus. Elle a un objectif : une entreprise souhaite obtenir le maximum de profit. Pour
l’atteindre, elle dispose de deux moyens.Elle peut augmenter ses recettes. Or, comme le prix du
pétrole est fixé par la loi de l’offre et de la demande, elle ne peut qu’augmenter ses quantités. Ainsi,
elle a construit des forages dans le Golfe du Mexique. Elle peut aussi réduire ses dépenses : elle a ainsi
sous-traité la construction et la gestion du puits à deux entreprises qui ont « pris des décisions visant à
épargner du temps et de l’argent ». La solution la plus rationnelle consistait alors à forer dans le Golfe
du Mexique en limitant les dépenses liées à la protection du site.
Or, ce calcul rationnel de BP crée un effet externe : l’activité d’un agent a des répercussions sur
l’utilité ou le profit d’autres agents sans qu’il y ait transaction sur un marché. En effet, le fait d’avoir
minoré les coûts liés à la protection ont entraîné une marée noire provoquée dans le Golfe du Mexique
(…) par l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon qui a été qualifiée de pire catastrophe
environnementale aux États-Unis. Le coût de la dispersion du pétrole dans la mer et du nettoyage des
côtes de la Floride, souillées par quatre millions de barils de pétrole selon certaines estimations, a été
évalué à quelque 700 millions $. »
Cette pollution résulte donc des lacunes du marché. Le marché ne peut lutter contre la pollution, car il
ne peut y avoir transaction sur le marché car « les océans n'appartiennent ni au gouvernement chargé
de les protéger, ni aux entreprises qui les exploitent ». Il n’y a donc pas de prix de la pollution des
océans ; les entreprises ne l’intègrent donc pas dans leur calcul rationnel.

2. Nécessitent une intervention de l’Etat

La pollution ne peut donc être résorbée par le marché, l’intervention de l’Etat est donc indispensable.

a. Une réglementation étatique

i. Pour lutter contre la pollution

Pour éviter une catastrophe comme celle du Golfe du Mexique, l’Etat peut instaurer des règles fixant
les techniques de production et opérer un contrôle strict des exploitations pétrolières.

ii. Une réglementation des prix

L’Etat peut aussi réguler les prix pour éviter des variations trop brusques et la spéculation.Des
propositions ont ainsi été faites au Canada pour instaurer un prix-plancher et un prix-plafond du
pétrole ce qui aurait pour objectif de satisfaire à la fois les producteurs ou distributeurs de pétrole et les
consommateurs.
Le prix-plancher a pour but d’améliorer la situation des producteurs. En effet, la loi de l’offre et de la
demande peut déboucher sur un prix trop bas qui ne couvre pas l’intégralité des coûts de production.
Fixer un prix minimum permet d’assurer la rentabilité de la production, donc la survie des entreprises.
Le prix-plafond, quant à lui, souhaite améliorer la situation des consommateurs. En effet, la loi de
l’offre et de la demande peut déboucher sur un prix trop élevé qui empêche une partie de la population
d’acquérir du pétrole qui est un bien indispensable. Ainsi, aujourd’hui, on parle de « précaires du
chauffage », des personnes qui ne peuvent plus se chauffer correctement, du fait de la hausse brutale
du prix du pétrole. Fixer un prix maximum permet à tous l’accès à un bien jugé aujourd’hui comme
indispensable. Ainsi, une intervention de l’Etat qui permettrait de réduire le prix à la pompe pour le
consommateur. « Confronté à une situation analogue au début des années 2000, le gouvernement de
Lionel Jospin avait mis en place une "TIPP flottante". Passé un certain seuil de prix, le niveau de la
TIPP, taxe forfaitaire sur le litre de carburant, baissait pour compenser la montée de la TVA. »
Cependant pour éviter les effets pervers de surplus ou de pénurie, cette réglementation ne peut jouer
qu’à court terme.

b. Des aides à l’innovation

A long terme, une autre forme d’intervention de l’Etat sera nécessaire. En effet, jouer sur le prix sera
insuffisant car le pétrole va peu à peu manquer. La solution est alors de trouver des sources d’énergie
de substitution, en commençant dès aujourd’hui à opérer des recherches donnant lieu à des
innovations. Or, ces recherches sont coûteuses et nécessitent des fonds importants, alors que leur
rentabilité n’est pas certaine. L’Etat, en aidant au financement, favoriserait l’apparition de produits
remplaçant le pétrole.

Le marché du pétrole actuel se rapproche aujourd’hui du marché de cpp, ce qui assure d’après les
libéraux une autorégulation du marché et la satisfaction de tous les acteurs du marché. Les libéraux
oublient cependant les limites de cette régulation : les inégalités face à l’accès au pétrole et la pollution
générée par le forage de gisements de pétrole, qui nécessitent alors l’intervention de l’Etat.
Le débat entre marché et intervention de l’Etat est ouvert et ne concerne pas seulement le pétrole, mais
l’ensemble des éléments indispensables à la vie. La question de l’eau est ainsi d’actualité : l’eau doit-il
être considérée comme un bien comme les autres qui doit alors relever d’une gestion marchande, ou
bien comme le défend D.Mitterrand l’eau est-elle un bien commun, essentiel à l’homme et qui doit
être géré par le biais de régies publiques

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