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Le bitumage de la route Yaokro-

Kouassi-Datékro-Sandégué pour
l’essor socio-économique et
davantage de brassage culturel
(Interview)
 ABIDJAN
  21/08/2019 à 15:44

Un des présidents de mutuelle de développement, AGNINI Sylvain Miézan, sollicitant le bitumage


de la route Yaokro-Kouassi-Datékro-Sandégué (région du Gontougo).

La route précède le développement, a-t-on coutume de dire. Si tel est que cet adage est vrai, il
importe de lever un coin de voile sur la dégradation de la route Yaokro-KouassiDatékro-
Sandégué (Région du Gontougo, Nord-Est) et pour laquelle un collectif des présidents de
mutuelles sollicite son bitumage pour créer les conditions d’essor socio-économique des
populations vivant le long et aux alentours de cette voie de même que favoriser davantage de
brassage culturel avec leurs concitoyens des régions du Nord et du Centre, comme le souligne,
dans cette interview, un des présidents de mutuelle de développement, AGNINI Sylvain Miézan.

Des présidents de mutuelle de développement de localités situées le long de la route


Yaokro-Kouassi-Datékro-Sandégué dont la vôtre sollicitent le bitumage de cette voie.
Qu’est-ce qui motive votre démarche ?

Sylvain Miézan : Effectivement, je suis membre d’une plateforme de présidents de mutuelles de


développement des villages d’Assempanayè, Brou-Banouan, Ndakro, Ouangui et Pengakro,
dans la sous-préfecture de Tankessé, département de Koun-Fao. Nos villages sont situés sur
l’axe dont vous parlez, et il se trouve qu’il est très dégradé. Ce tronçon est fortement dégradé et
presque coupé par endroits. En plus, il est rarement pris en compte dans les programmes
d’entretien routier. Ce qui rend la circulation difficile et expose les usagers aux coupeurs de route
et aux accidents réguliers. Vous allez trouver sur cet axe un pont à une voie à Broukro-Banouan
qui date de l’époque coloniale et qui présente aujourd’hui un danger pour les automobilistes qui
l’empruntent à cause de sa vétusté du fait de l’usure du temps. Par endroits la broussaille
rétrécit la voie et empêche la visibilité des usagers. Nous mobilisons nos parents pour
débarrasser les accotements de cet univers broussailleux, afin de la rendre praticable.
Des jeunes du village d’Assempanayé débarrassant volontairement les accotements de la route
qui relie leur localité à celle de Yaokro

Quelle est l’importance de ce tronçon routier?

Sylvain Miézan : Ce tronçon est l’axe principal qui permet de rallier Kouassi-Datekro et
Sandegué à partir d’Agnibilekrou, ce qui permet aux populations de cette zone de joindre leurs
localités. Il est emprunté régulièrement par les grumiers, les camions poids lourds, les véhicules
de transport en commun faisant la liaison Kouassi-Datekro-Agnibilekrou, les véhicules personnels
et les motocyclistes. Pour l’histoire, sachez que le célèbre Rallye Paris-Dakar y est passé en
1986, donc vous voyez son importance.

En sollicitant ce bitumage, vous pensez certainement au confort en y roulant mais


également aux opportunités socio-économiques que cela pourrait offrir?

Sylvain Miézan : Tout naturellement comme vous pouvez l’imaginer. Nous sollicitons le
bitumage de ce tronçon routier pour amorcer le développement des localités, car comme le dit
l’adage, la route précède le développement, aussi permettre l’évacuation facile des récoltes
issues des cultures vivrières (manioc, gombo, igname, banane…) et des cultures de rente
(Cacao, Anarcade, …). Notre zone est grande productrice de ces cultures, et donc je profite de
l’occasion pour y inviter tout opérateur économique désireux de faire de bonnes affaires avec des
facilités très alléchantes; Le bitumage de cette route va permettre l’accès facile des localités
desservies. Par exemple, pour le tronçon Yaokro-Ndakro, long de 22 Km, il faut mettre environ
1h30 au lieu de 20 à 30 min de route s’il y avait du bitume, et contribuer ainsi à une diminution
des pannes récurrentes de véhicules. Il permet de désenclaver en un mot comme en mille les
zones de production en améliorant l’écoulement des marchandises vers les villes, réduisant ainsi
les coûts de transport, améliorer l’accessibilité aux services de base (services de santé, les
écoles), l’accès aux marchés des produits agricoles, la diminution des accidents de la routes
(nombreux accidents de motos), la diminution des braquages sur cet axe.

Au cas où cette route venait à être bitumée, quelles pourraient être les retombées pour les
populations?

Cette route est essentielle à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté dans la
région. Cette région qui manque de routes est reconnue comme l’une des plus pauvres du pays.
Un mauvais réseau routier ou un manque de routes a un effet néfaste sur l’activité économique
et les conditions de vie des populations. Cela entraîne une augmentation du coût de transport qui
conduit à son tour à l’augmentation des prix des produits alimentaires. Ce dernier est source
d’inflation qui a pour conséquence la diminution du pouvoir d’achat des populations. Il est donc
certain qu’investir dans les routes pourrait avoir un impact positif sur les conditions de vie des
populations que ne le ferait une augmentation des salaires.

Des jeunes volontaires à l’ouvrage

Cette voie peut-elle faciliter les échanges commerciaux et culturels entre le Gontougo et
d’autres régions du pays?

Sylvain Miézan : Exactement, cette route permettra le développement des échanges


commerciaux (transport des biens et des marchandises), et la réduction des coûts de transport ;
elle permettra aussi des échanges commerciaux et culturels entre le Gontougo et le Grand Nord,
le Gbekê et l’Indénié-Djuablin.  Avec le bitumage de cette route, pour rallier Bondoukou ou
Agnibilekrou à partir de Bouaké et Yamoussoukro, les populations ne seront plus obligées
de descendre vers Abidjan avant de remonter. Le coût du transport sera réduit et le coût
de la vie sera amélioré.

Le fleuve Comoé à Yabrasso est sans pont. Cela n’est-il pas un obstacle? Et comment le
régler?
Sylvain Miézan : Non ce n’est pas un obstacle, le pont sur le fleuve fera partie des travaux dans
le cadre du bitumage de cet axe. Il en sera de même pour le pont sur la rivière Bâ à Broukro-
Banouan dont la construction d’un nouveau pont sera obligatoire pour coller avec la réalité d’une
route à deux voies.

Interview réalisée par Kouassi Assouman

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