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Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle

Phénomènes de combustion

ZOUAIRI Saim
Rappel de Thermodynamique
• Un système: un ensemble de corps limité par
une surface à travers laquelle s'effectuent les
échanges d'énergie et/ou de matière avec le
milieu extérieur.
L'ensemble système et milieu extérieur
constitue l'univers.

12/08/2020 IMSI 2
• Système isolé
ne peut échanger
ni énergie ni
matière avec le
milieu extérieur

12/08/2020 IMSI 3
• Système ouvert
peut échanger de
l'énergie et de la
matière avec le
milieu extérieur
• Système isolé
ne peut échanger
ni énergie ni
matière avec le
milieu extérieur

12/08/2020 IMSI 4
• Système fermé
peut échanger de
l'énergie mais pas de
matière avec le
milieu extérieur

12/08/2020 IMSI 5
• Système adiabatique
ne peut pas échanger
d'énergie avec le milieu
extérieur

12/08/2020 IMSI 6
Transformation ou processus
• Si un système S à l'état S1 au temps t1 passe à l'état S2 au
temps t2, on dit qu'il a subi une transformation.
Les transformations peuvent être classées en 2 catégories :
1. Une transformation réversible (lente, idéale,
imaginaire,….): une transformation théorique, constituée
d’une suite continue d’état d’équilibre
2. Une transformation irréversible (naturelle, réelle,
spontanée, rapide, brutale, brusque, ou rapide…..): une
transformation pour laquelle le passage du système de
l‘EI à l‘EF se fait en une (ou plusieurs) étape(s), mais sans
retour à l‘EI.

12/08/2020 IMSI 7
Type de Transformation
Transformations Signification
Isotherme transformation à température constante ( = )
Monotherme transformation pour laquelle ( = )
Isobare transformation à pression constante ( = )
Isochore transformation à volume constant ( = )
transformation sans échange de chaleur avec l'extérieur.
Adiabatique
( = 0)
cyclique Suite de transformation telles que l’EF est identique à l’EI.

12/08/2020 IMSI 8
Principe de la Thermodynamique
• 1er principe de la thermodynamique: principe
de conservation de l'énergie
L’énergie d’un système isolé se conserve. Elle ne
peut être ni crée ni détruite (par
contre elle se transforme). Pour des sous-
systèmes de l’univers (seul système
rigoureusement isolé), l’énergie est échangée
sous forme de transfert thermique et
de travail

12/08/2020 IMSI 9
Principe de la Thermodynamique
• 2ème principe de la thermodynamique: principe
de conservation de l'énergie
• Pour tout système fermé, il existe une fonction
d’état conservative, homogène à une énergie,
appelée énergie interne et notée U,
telle que ΔU = W + Q
• Q : transfert thermique avec le milieu extérieur
W : travail échangé avec le milieu extérieur

12/08/2020 IMSI 10
Principe de la Thermodynamique
• 2ème principe de la thermodynamique:
Entropie
Le 2ème principe de la thermodynamique
traduit l'effet du facteur de désordre pour une
transformation spontanée.
Ce principe affirme que tout système est
caractérisé par une fonction d'état extensive
appelée entropie et notée .

12/08/2020 IMSI 11
Principe de la Thermodynamique
• Signification physique de l’entropie :
L’entropie S mesure le désordre d’un système : plus le
désordre d’un système augmente plus l’entropie croit.
Pour une substance donnée, les particules sont plus
ordonnées à l'état solide qu'à l'état liquide. Le
désordre est maximal à l'état gazeux :

12/08/2020 IMSI 12
Principe de la Thermodynamique
• 3ème principe de la thermodynamique: –
Entropie Absolue
A la température du zéro absolu (T= 0 K),
l'entropie de tout corps pur sous forme d'un
cristal parfait est nulle:
( , )= - . - . -

12/08/2020 IMSI 13
• Le zéro absolu est la
température la plus basse qui
puisse exister. Il correspond à
la limite basse de l'échelle de
température
thermodynamique, soit l'état
dans lequel l'enthalpie et
l'entropie d'un gaz parfait
atteint sa valeur minimale,
notée 0 (-273.15 °C)

12/08/2020 IMSI 14
Combustion
• La combustion est une réaction exothermique
d'oxydoréduction. Lorsque la combustion est
vive, elle se traduit par une flamme ou par
une explosion (déflagration, voire détonation
si le front de flamme dépasse la vitesse du
son).

12/08/2020 IMSI 15
Triangle du feu
La réaction chimique de combustion ne peut se produire
que si l'on réunit trois éléments : un combustible,
un comburant, une énergie d'activation en quantités
suffisantes. C'est pourquoi on parle du « triangle du feu ».

12/08/2020 IMSI 16
Point d'éclair
• Le point d'éclair (en anglais : flash point) correspond à
la température la plus basse à laquelle un corps
combustible émet suffisamment de vapeurs pour
former, avec l’air ambiant, un mélange gazeux qui
s’enflamme sous l’effet d’une source d’énergie
calorifique telle qu’une flamme pilote,
• mais pas suffisamment pour que la combustion
s’entretienne d’elle-même (pour ceci, il faut atteindre
le point d'inflammation). Si l’inflammation ne nécessite
pas de flamme pilote, on parle alors d’auto-
inflammation.

12/08/2020 IMSI 17
Point d'inflammation

• Le point d'inflammation est la température la


plus basse à laquelle une combustion une fois
débutée puisse s’entretenir d’elle-même après
retrait de la source d’allumage. Il est supérieur
au point d’éclair (ou point d'inflammabilité) de
quelques degrés. Entre le point d’éclair et le
point d’inflammation, les vapeurs
s’enflamment mais ne peuvent continuer à
brûler sans apport extérieur d’énergie.
12/08/2020 IMSI 18
Point d'auto-inflammation

• Le point d’auto-inflammation (ou d’auto-ignition)


est la température à partir de laquelle une
substance s’enflamme spontanément en
l’absence de flamme pilote, dans l'atmosphère
normale. L'expression point d’allumage
spontané est aussi utilisée.
• À ne pas confondre avec le point l'inflammation
qui est la température pour laquelle la
combustion une fois amorcée peut continuer.

12/08/2020 IMSI 19
Quelques points d'auto-inflammation
• Tableau de quelques substances avec leurs points d'auto-
inflammation Substance Température (°C)
Phosphore blanc 30
Éther 160
Papier 233
Gazole 257
Butane 287
Acétylène 305
Huile végétale 350
Méthanol 455
Magnésium 473
Benzène 555
Hydrogène 571
12/08/2020 IMSI 20
Détonation
• Une détonation est une oxydation violente telle qu'une onde
de combustion explosive (simple déflagration) mais plus violente
car transmise mécaniquement par onde de choc. Les combustions,
explosives ou non, se transmettent par la chaleur.
• Dans une déflagration, les gaz brûlés se déplacent dans le sens
opposé à celui de la flamme, à une vitesse subsonique. Dans de
nombreux cas, la propagation d'une flamme dans un mélange
gazeux explosif de composition convenable peut s'accélérer
brutalement et se transformer en une détonation.
• La détonation se produit dans un mélange homogène de gaz
combustible et de comburant, ou prémélange, mais aussi dans des
explosifs condensés. Elle est constituée par une onde de choc se
propageant dans le mélange, immédiatement suivie par une zone
de réaction où se produit la combustion.

12/08/2020 IMSI 21
Explosion
• Une explosion est la transformation rapide
d'un ou plusieurs matériaux en une autre
matière ayant un volume plus grand,
généralement sous forme de gaz. Plus cette
transformation s'effectue rapidement, plus la
matière résultante se trouve en surpression ;
en se détendant jusqu'à l'équilibre avec la
pression atmosphérique, elle crée un
souffle déflagrant ou détonant, selon sa
vitesse, et une émission de bruit.
12/08/2020 IMSI 22
Explosion - Classification
• Les explosions peuvent être classées en fonction de la
vitesse de l'onde qu'elles engendrent :
• on emploie le terme déflagration lorsque le front de
décomposition se déplace à une vitesse inférieure à
la vitesse du son dans le milieu local,
• on parle de détonation lorsque le front de flamme
dépasse la vitesse du son des gaz brûlés, ce qui
engendre une onde de choc. C'est ce qui se produit lors
de l'utilisation d'un détonateur ou d'un explosif brisant,
le front de décomposition peut alors se propager à des
vitesses qui dépassent 10 km/s.

12/08/2020 IMSI 23
Explosion - Causes
• Une explosion peut résulter d'une réaction chimique :
le volume occupé par les gaz produits par la réaction
est supérieur au volume des réactifs (Si la réaction est
exothermique, la chaleur provoque une dilatation des
gaz de réaction) :
• les réactifs solides (par exemple poudre) ou liquides
sont donc plus denses que les gaz produits ;
• les réactifs peuvent être aussi des gaz, mais la quantité
de gaz produite (nombre de moles) est supérieure à la
quantité de gaz initiale ;

12/08/2020 IMSI 24
Explosion - Causes
• Une explosion peut aussi résulter d'une vaporisation
très violente, comme dans le cas de l'ébullition-
explosion ou bleve ; il s'agit alors d'une transformation
physique, un changement de phase.
• Une explosion peut aussi résulter d'une augmentation
brutale de température quand un procédé dégage plus
de chaleur (par réaction chimique, frottement,
compression, chauffage par micro-ondes...) que le
système peut en évacuer et perdre vers l’extérieur. Il y
a alors « explosion thermique » due à une libération
brutale et massive d’énergie, souvent (mais pas
toujours) avec émissions importantes de gaz et vapeurs
inflammables ou toxiques.
12/08/2020 IMSI 25
Explosion - Effets
• Les effets les plus visibles et sonores sont ceux de la déflagration et
de l'onde destructrice (Blast) et des retombées qu'elle suscite.
• À distance équivalente de l'explosion, dans l'eau l'onde de choc
peut avoir des effets délétères encore plus importants sur les êtres
vivants que dans l'air.
• L'explosion est aussi source d'infrasons inaudibles pour l'Homme
mais perceptibles par des instruments ou certains animaux à
grande distance.
• Elle a aussi de potentiels effets toxiques et écotoxiques, plus ou
moins différés selon les composants de l'explosif (et de l'amorce
quand elle existe). Les vapeurs et fumées de tir contiennent
généralement des composés toxiques. Les lieux, organismes ou
objets détruits par une explosion peuvent eux-même être à
l'origine de pollution ou contamination biologique, physique,
chimique, radioactive...

12/08/2020 IMSI 26
Implosion
• L'implosion est l'inverse de l'explosion.
• Elle se produit lorsque la pression externe à un
objet est plus grande que celle à l'intérieur et que
cette différence est assez grande pour briser la
résistance mécanique de ce dernier.
• Elle se produit soudainement au point de rupture
de la résistance. Les débris sont initialement
projetés vers l'intérieur de l'objet, et ensuite vers
l'extérieur, par inertie ou par rebond.
12/08/2020 IMSI 27
Implosion
• Exemples:
• Un tube cathodique implose lorsque la pression
externe devient trop grande.
• La bombe A à assemblage par implosion (en
opposition à l'assemblage par insertion) utilise le
principe de l'implosion pour atteindre la
disposition supercritique, qui déclenchera la
réaction de fission et donc l'explosion.
• Un sous-marin peut imploser lorsqu'il plonge à de
trop grandes profondeurs.
12/08/2020 IMSI 28
Types de flammes
• La flamme dite de « diffusion » :
• La flamme dite de « pré-mélange » :

12/08/2020 IMSI 29
Types de flammes
• La flamme dite de « diffusion » :
• La flamme de diffusion est appelée ainsi car, les réactants étant séparés, ils
doivent venir au contact l'un de l'autre, par le phénomène de diffusion. Les cas
typiques sont :
• la combustion des solides (bois, bougie, papier, etc.) ;
• la combustion des liquides (essence, gazole, pétrole, etc.), sous forme « massive »
(flaque, réservoir) ou de brouillard (moteur Diesel) ;
• le moteur-fusée utilise des flammes de diffusion, typiquement hydrogène/oxygène
ou kérosène/oxygène ;
• la combustion des gaz non mélangés à l'air, par exemple un gaz sortant
directement d'une bouteille ne contenant pas d'air, une fuite sur une canalisation
qui s'enflamme tout de suite.
• Dans le cas d'un feu de solides ou de liquides, la combustion produit de la chaleur ;
cette chaleur provoque un phénomène de distillation, de pyrolyse ou simplement
de fusion puis de vaporisation qui produit un gaz inflammable, qui vient alimenter
la flamme. Que ce soit donc un feu de solide, de liquide ou de gaz, on a :
• au centre de la flamme : un gaz combustible ;

12/08/2020 IMSI 30
Anatomie
• La flamme de diffusion se compose de trois parties :
• une partie bleue : c'est là que se déroule principalement la combustion, on a le
combustible d'un côté (la cire qui s'évapore en vapeur de cire),
le comburant (l'oxygène) et les produits de réaction de l'autre ; la température
de luminescence (principalement émission de lumière bleue par le CO2) est
d'environ 1 200 °C ;
• une partie opaque, brillante, plutôt jaune-blanc mais tirant vers le jaune-orangé à
son sommet : les produits de combustion de la zone bleue chassent l'air, la zone
est donc plus pauvre en dioxygène, on atteint une température
d'incandescence de 1 500 °C par combustion incomplète et il y a production
de suie par excès de combustible. À 1 500 °C, les particules de suie émettent une
lumière blanche (rayonnement du corps noir). Puis, en s'élevant, leur température
s'abaisse, et elles émettent une lumière jaune orangé ;
• une zone autour de la mèche quasi transparente et sombre : cette région est
également pauvre en dioxygène si bien que la cire y brûle peu et à une
température assez faible pour qu’elle ne forme pas de suie3.
• La forme de cette flamme est en grande partie due à la gravité et au phénomène
de convection qui en découle : les gaz chauds montent du fait de la poussée
d'Archimède. L'alimentation en comburant ne peut donc se faire que par les côtés.

12/08/2020 IMSI 31
12/08/2020 IMSI 32
Types de flammes
• La flamme dite de « pré-mélange » :
• Dans le cas de la flamme de prémélange, le combustible est toujours un
gaz, parfaitement mélangé au comburant. On parle aussi de flamme
aérée.
• Les exemples les plus courant sont :
• le bec Bunsen et le brûleur de la cuisinière : ces dispositifs présentent une
entrée d'air permettant aux gaz de se mélanger avant de sortir ;
• le chalumeau : il est alimenté en gaz combustible et en dioxygène pur, le
mélange se faisant avant la buse ;
• le moteur à allumage commandé (moteur essence), l'allumage des gaz
prémélangés est réalisé par une bougie ;
• les explosions de gaz, et dans les incendies, les phénomènes
de propagation rapide du feu (explosion de fumées, …).
• Même si le mélange n'est pas parfait, le mélange intime des réactants fait
que la combustion est plus efficace, la flamme est donc plus chaude et
produit peu de particules imbrûlées, elle est donc bleue.

12/08/2020 IMSI 33
• Un bec Bunsen est un
appareil de laboratoire
destiné à produire une
flamme ouverte avec
du gaz combustible afin de
chauffer des préparations,
stériliser du matériel ou
brûler des substances.
• Il fait référence au
chimiste Robert Bunsen.

12/08/2020 IMSI 34
Phase d’évolution et propagation de feu
• on peut distinguer cinq phases successives,
caractérisées par l'élévation de la température
en fonction du temps:
1. Phase d'initiation
2. Phase de croissance
3. Phase d'inflammation généralisée
4. La phase de feu pleinement développé
5. La phase de décroissance
12/08/2020 IMSI 35
Phase d’évolution et propagation de feu
• on peut distinguer cinq phases successives,
caractérisées par l'élévation de la température
en fonction du temps:
1. Phase d'initiation
2. Phase de croissance
3. Phase d'inflammation généralisée
4. La phase de feu pleinement développé
5. La phase de décroissance
12/08/2020 IMSI 36
Phase d’évolution et propagation de feu
1. Phase d'initiation
Sous l'action de sources de chaleur (cigarette,
étincelle, échauffement électrique ou
mécanique...), il y a début de combustion. Il n'y a
pas encore de flammes, mais de la fumée peut être
produite. L'élévation de température du local est
quasiment nulle.
La durée de cette phase est très variable : une
fraction de seconde, quelques minutes, quelques
heures, voire plusieurs jours
12/08/2020 IMSI 37
Phase d’évolution et propagation de feu
1. Phase d'initiation
2. Phase de croissance
3. Phase d'inflammation généralisée
4. La phase de feu pleinement développé
5. La phase de décroissance

12/08/2020 IMSI 38
Phase d’évolution et propagation de feu
Phase de croissance
La première flamme bénéficie généralement
d'une quantité suffisante d'oxygène pour se
développer régulièrement. Si la masse de
combustible est suffisante, la combustion
s'étend. Si le feu se développe dans un local
fermé, il pourra s'éteindre de lui-même par
manque d'air.

12/08/2020 IMSI 39
Phase d’évolution et propagation de feu
Phase de croissance
Dans cette phase, l'échange thermique se produit d'abord par convection des
gaz chauds sur les parois environnantes, puis par rayonnement des
flammes vers les éléments voisins, enfin par conduction au sein des
éléments proches du foyer.
C'est dans cette période un grand nombre de paramètres interviennent,
notamment :
• - la nature du combustible, sa masse et sa capacité d'inflammation ;
• - l'alimentation en air neuf (les conditions de ventilation) ;
• - la position relative des éléments combustibles ;
• - la géométrie du local ;
• - le revêtement des parois ( leur aptitude à rayonner ou non la chaleur) ;
• - la force et la direction du vent ;
• - la température extérieure.
12/08/2020 IMSI 40
Phase d’évolution et propagation de feu
1. Phase d'initiation
2. Phase de croissance
3. Phase d'inflammation généralisée
4. La phase de feu pleinement développé
5. La phase de décroissance

12/08/2020 IMSI 41
Phase d’évolution et propagation de feu
Phase d'inflammation généralisée
• se produit après une abondante émission de gaz
de distillation qui, en mélange avec l'air ambiant
s'enflamment sous l'effet de la chaleur, la
température moyenne des gaz près du plafond
étant de 600 °C.
• Cette phase intermédiaire est généralement
d'une durée très courte, de l'ordre de quelques
minutes, mais c'est la plus importante car le
développement de l'incendie est alors
inéluctable.

12/08/2020 IMSI 42
Phase d’évolution et propagation de feu
1. Phase d'initiation
2. Phase de croissance
3. Phase d'inflammation généralisée
4. La phase de feu pleinement développé
5. La phase de décroissance

12/08/2020 IMSI 43
Phase d’évolution et propagation de feu
La phase de feu pleinement développé
• Sa durée et son intensité varient en fonction du potentiel calorifique du local et
de l'arrivée d'air frais par les issues.
• T s'élève très rapidement, atteignant 1 000 à 1 200 °C, suivant l'importance de la
charge calorifique. L'importance de la masse totale de produits combustibles fait
que l'incendie sera principalement influencé soit par la ventilation, soit par le
combustible.
• La qualité de la ventilation permet de classer les incendies en deux types :
• - si la surface de l'ouverture est réduite, l'apport O2 entrant dans le local sera
insuffisant pour assurer une combustion complète. Le régime de combustion
dépendra uniquement de l'apport d'air neuf. Cet apport limitant la combustion, on
dit que l'incendie est « gouverné par la ventilation » ;
• - si les surfaces d'ouvrants sont importantes et d'une forme permettant un apport
correct d'air neuf (plus hautes que larges), celui-ci sera suffisant pour assurer une
combustion complète. Le régime de combustion sera lié, non plus à la ventilation,
mais au potentiel calorifique du local, notamment à la surface des matériaux
combustibles exposés au feu. On dit que l'incendie est « gouverné par le
combustible ».

12/08/2020 IMSI 44
Phase d’évolution et propagation de feu
1. Phase d'initiation
2. Phase de croissance
3. Phase d'inflammation généralisée
4. La phase de feu pleinement développé
5. La phase de décroissance

12/08/2020 IMSI 45
Phase d’évolution et propagation de feu
La phase de décroissance
En règle générale, plus la phase active d'un
incendie a été longue, plus longue sera sa
phase de décroissance.
Toutefois, on peut constater pendant cette
période la naissance de nouveaux foyers
générés par les phénomènes de conduction
ou de rayonnement des braises.

12/08/2020 IMSI 46
Classe de feux
• Dans le cas d'un incendie, on catégorise les feux
suivant la nature de ce qui brûle en classes de
feux :
• les classes A, B, C, D et F.
• Les classes les plus communes sont les trois
premières A, B, C et les plus faciles à éteindre.
• La classe D caractérise généralement un risque
industriel et est la moins connue, plus
dangereuse et difficile à éteindre : c'est pourquoi
le particulier laissera son extinction aux seuls
spécialistes.
12/08/2020 IMSI 47
Classe A
• La classe A caractérise les feux « secs ». Il s'agit de
matériaux solides dont la combustion forme des braises
(cellulose, bois, papier, carton, tissu, fourrage, coton, etc.).
Ce sont des matériaux particulièrement inflammables.
Leur combustion est :
• vive (avec flammes) ;
• ou lente (sans flamme visible, mais avec formation
de braises incandescentes).
• La phase de combustion lente peut être relativement
longue avant que n’apparaissent les premières flammes,
notamment lorsqu'il y a un manque de comburant.

12/08/2020 IMSI 48
Classe B
• La classe B caractérise les feux « gras ». Il s'agit des liquides et des
solides liquéfiables (hydrocarbures, goudron, bougies,
graisses, huiles, peintures, vernis, alcools, cétones, solvants et
produits chimiques divers).
• Ils flambent ou s’éteignent, mais ne couvent pas. Il n’y a donc pas
de combustion lente et l’abattage des flammes provoque
directement l’extinction. Leur capacité à s’enflammer dépend
du point d'éclair propre à chaque produit (température minimale à
laquelle il émet suffisamment de vapeurs pour former avec l’air
ambiant une atmosphère inflammable).
• FEU COUVANT. Combustion lente d'un matériau, sans flamme ni
émission visible de lumière, et généralement révélée par une
élévation de la température ou par émission de fumée (ou les deux
à la fois). Il correspond à une oxydation lente auto-entretenue de
gaz combustibles, accompagnée d'une faible libération d'énergie.

12/08/2020 IMSI 49
Classe B- suite
• En revanche, il peut y avoir rallumage brutal tant que la
température avoisine celle de « l’auto-inflammation » (température
à laquelle un mélange gazeux combustible peut s’enflammer
spontanément sans la présence de flamme ou d’étincelle).
• C’est pourquoi, l’extinction complète ne peut être obtenue qu’après
une phase de refroidissement.
• Leur combustion provoque un dégagement de gaz toxiques et/ou
corrosifs (chlore, cyanure, monoxyde de carbone, etc.)
particulièrement dangereux pour l’environnement et souvent
explosif à leur tour. Lors de ce type d'incendie les pompiers
s'assurent d'une ventilation efficace.
• De plus, des réactions chimiques imprévisibles peuvent se produire
au contact de l’eau, de la fumée, des gaz chauds ou d’autres
produits.

12/08/2020 IMSI 50
Classe B- suite
• Les liquides inflammables non miscibles à l'eau (essence, huiles,
éthers, pétrole, etc.)
• Il est en général impossible de les éteindre avec de l'eau. Les
liquides en feu surnageant l'eau risquent de porter le feu dans le
voisinage ou dans les égouts. Les deux agents extincteurs les plus
efficaces sont la poudre pour les feux de faible importance et la
mousse pour les nappes de grande superficie.
• Les liquides inflammables miscibles à l'eau (alcool, acides, etc.) Un
feu de faible étendue peut être éteint par les pompiers à l'aide
d'une lance en jet diffusé. Pour les feux plus importants, le CO2 et la
poudre sont les meilleurs agents d’extinction.
• Les solides liquéfiables (plastiques, caoutchoucs,
goudrons, etc.) Ces feux dégagent une grande énergie thermique et
beaucoup de fumées. Ils sont généralement éteints avec de l’eau ou
de la mousse.

12/08/2020 IMSI 51
Classe C
• La classe C caractérise les feux de gaz (gaz naturels, gaz de pétrole
liquéfiés comme le butane ou le propane, ou d'autres produits à
l'état gazeux comme des produits chimiques, etc.). Leur mise à feu
s'accompagne généralement d'une explosion, d'autant plus violente
que le mélange air-gaz s'effectue dans des proportions optimales
entre les limites inférieure et supérieure d'explosibilité.
• Ces feux se présentent sous forme de fuite enflammée, plus ou
moins importante en fonction de la pression de stockage ou de
transport, ainsi que du diamètre de la fuite. Il ne faut pas chercher à
éteindre la fuite. L'accumulation du gaz continuant à s'échapper
peut provoquer une explosion. L'extinction se fait en barrant la
conduite. En cas de nécessité absolue, l'extinction de la fuite
s'effectue avec de la poudre.

12/08/2020 IMSI 52
Classe D
• La classe D caractérise les feux de métaux. Les poudres D sont
spécifiques à chaque type de combustible et se trouvent
principalement dans des environnements industriels très
particuliers. Leur combustion est généralement violente et très
luminescente.
• Au contact de l'eau ces métaux en feu réagissent violemment en
provoquant un dégagement d’hydrogène qui crée un risque
d’explosion.
• Certains métaux, comme le sodium, le magnésium, le potassium
ou encore le phosphore blanc, peuvent s’enflammer
spontanément en présence de l’air, voire exploser. D’autres ne
peuvent le faire que lorsqu’ils sont à l’état de poudre ou de
copeaux (aluminium par exemple).

12/08/2020 IMSI 53
Feu d'équipements électriques (classe
C système américain, ex classe E)
• Jusqu'à il y a quelques années, il existait une classe E qui désignait les
« feux d'origine électrique » provenant d'équipements électriques sous
tension (cette classification existe toujours dans le système américain sous
la classe C).
• Celle-ci servait à attirer l'attention sur le danger et l'approche différente
qu'implique l'électricité. Leur extinction est plutôt réservée aux
spécialistes à cause du danger d'électrocution : l'eau pure est à proscrire.
Le CO2 est très efficace contre les feux des moteurs électriques, relais,
transformateurs, postes techniques, etc. La poudre est également efficace
mais déconseillée sur un tableau électrique. On peut aussi utiliser l'eau
pulvérisée qui est utilisable en présence de courant d'une tension
inférieure à 1 000 V, car l'eau est pulvérisée en gouttelettes, et le jet n'est
ainsi pas conducteur d'électricité. Attention néanmoins à l'eau de
ruissellement qui, elle, est conductrice et risque de mouiller le sol. Si
l'extincteur est défectueux, la pulvérisation peut ne pas être réalisée
correctement et induire un risque mortel.

12/08/2020 IMSI 54
Classe F
• La classe F a été créée récemment (1998 aux États-Unis, la norme
NFPA 10 a nommé cette classe « K ») pour les feux liés aux
auxiliaires de cuisson (huiles et graisses) dans les appareils de
cuisson. En effet, bien que ces feux soient à proprement parler de
classe B, la présence généralement d'appareils sous tension dans le
voisinage du feu et le besoin d'agents extincteurs compatibles avec
la chaîne alimentaire ont nécessité la création de nouveaux
extincteurs plus adaptés. Ceux-ci contiennent des agents chimiques
secs (par ex. acétate d'ammonium) qui ont le même effet que
la mousse : ils étouffent le feu par la création d'un film
(par saponification) à la surface du liquide. De plus, cette classe fait
porter l'attention sur le risque important d'explosion par
vaporisation (en anglais : boil over) liée à l'utilisation d'eau sur ces
feux.

12/08/2020 IMSI 55
12/08/2020 IMSI 56

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