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Introduction

Le BCR offre une nouvelle alternative pour la cousu-notion des barrages en béton dont le nombre
n'a cessé d'augmenter lors des trente dernières années, et dont les coûts reliés à la construction
poussaient les concepteurs de barrages à explorer de nouvelles avenues. Les barrages en
enrochement nécessitent beaucoup de matériaux fins afin d'assm'er leur étanchéité. Aux endroits
où tous ces matériaux ne sont pas disponibles à proximité du site. ces ouvrages en terre
devenaient très rapidement onéreux. C'eSt ainsi qu'est apparu un nouveau matériau, le béton
compacté au rouleau (BCR), qui réunit les avantages des enruchements (économie, rapidité et de
mise en place) et des bétons conventionnels (durabilité, imperméabilité, propriétés mécaniques).
On estime que le coût approximatif du BCR est 25 96 à 50% plus faible que celui du béton de
masse conventionnel. Pour pouvoir profiter pleinement des avantages offerts par ce matériau, il
est absolument nécessaire d'effectuer un contrôle serré de la qualité des matériaux, de la
granulométrie et, en particulier, des granulats qui représentent environ 85% du volume. Aussi par
souci d‘économie et afin de limiter le dégagement de chaleur dans les barrages, les matériaux fins
de diverses origines sont de plus en plus sollicités en remplacement du ciment dans la confection
des BCR pour barrages.

Dans le cadre de cette recherche, nous étudierons donc la possibilité d'employer des matériaux
fins de diverses origines (cendres volantes. laitier de haut fourneau. OPP et filler calcaire) en
remplacement du ciment pour fabriquer des BCR. Nous verrons. entre autres, l'effet de la
granulométrie du squelette granulaire, de la proportion de particules plates et allongées sur
l’indice des vides intergranulaires. Car l’indice des vides du mélange granulaire est un paramètre
important de formulation d'un BCR parce qu'il influence plusieurs de ses propriétés dont
notamment sa compacité, sa maniabilité et ses propriétés mécaniques. il peut être avantageux
économiquement parlant, de trouver dans un premier temps une courbe granulométtique
optimale avant de fabriquer les BCR , ce qui parait entrainer des economies considerables en liant
mais aussi limiterait le degagement de chaleur dans les barrages
Chap1
barrage bcr
Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau et destiné à en réguler le
débit et/ou à stocker de l'eau, notamment pour le contrôle des crues, l'irrigation, l'industrie,
l'hydroélectricité, la pisciculture, une réserve d'eau potable,

Un barrage permet de réguler le débit de l'eau, au profit du trafic fluvial, de l'irrigation, d'une
prévention relative des catastrophes naturelles (crues, inondations), par la création de lacs
artificiels ou de réservoirs. Il permet souvent la production de force motrice (moulin à eau) et
d'électricité — on parle alors de barrage hydroélectrique —, à un coût économique acceptable, le
coût environnemental étant plus discuté pour les grands projets (source de fragmentation
écopaysagère, d'envasements à l'amont du barrage, de dégradation écopaysagères et de l'eau. Les
« grands barrages» sont tous recensés par la Commission internationale des grands barrages
(CIGB).

Les conséquences environnementales et sociales d'un barrage varient selon le volume et la


hauteur d'eau retenue et selon le contexte biogéographique4 : en noyant des vallées entières, un
barrage artificiel peut forcer des populations entières à se déplacer, et bouleverser les
écosystèmes locaux. Certains s'intègrent dans un plan d'aménagement de bassin, et font l'objet de
mesures conservatoires et compensatoires. Souvent la loi ou le droit coutumier imposent un débit
réservé (débit minimal réservé aux usagers de l'aval et pour le maintien de l'écosystème aquatique
et des espèces en dépendant).

Les Barrages BCR peuvent être classés en trois catégories:

 Les faibles BCR qui sont les barrages avec moins de 100 kg / m³ de ciment et de
matériaux de liaison type ciment.
 Les moyens BCR qui sont les barrages avec 100 à 149 kg / m³ de ciment et de matériaux
de liaison type ciment.
 Pâte dure BCR qui sont les barrages avec plus de 150 kg / m³ de ciment et de matériaux
de liaison type ciment.

Les Avantages du BCR et des barrages en BCR


Faible Prix: Les matériaux BCR sont de niveau relativement pas cher et flexible du contenu du
mélange avec une grande vitesse pour la construction des barrages BCR, et est une alternative
intéressante pour les différents projets de barrage.

Meilleure maniabilité: Le contenu du ciment est réduit et la facilité de mise en place et du


compactage conduit les barrages BCR à construire d'une façon qui est plus économique. D'autre
part, il permet un grand avantage aux barrages BCR par rapport aux barrages en remblai qui
provient de la construction du déversoir dans le corps du barrage, plutôt que de l'excavation et de
la structure séparée.

Vitesse de construction: Pour avoir une meilleure maniabilité, le BCR peut être placé pour
apporter plus rapidement ainsi les trois avantages principaux: début de l'exploitation de
l'installation, le risque réduit d'inondation et les exigences réduites correspondantes pour les
structures et les batardeaux détournement. À ce stade, la qualité de l'usine de béton et son
fonctionnement continu joue un rôle très important. Le placement du BCR doit être aussi rapide
et continue que possible afin de maintenir l'intégrité structurelle et de haute qualité commune.
L'offre globale et, de l'emplacement de l'usine de béton, le transport, le pavage et le traitement
doivent être ajustées en fonction de la vitesse du taux de placement des centrales à béton et du
béton BCR

La technologie des barrages en BCR (Béton compacté au rouleau) s’est imposée dans le monde
au cours des vingt dernières années. Depuis 1980, pas moins de 250 grands barrages ont été
construits en faisant appel à cette technologie. Cette nouvelle technique s’est imposée rapidement
en raison des économies réalisées sur les matériaux, sur la main d’oeuvre, et sur la rapidité de
construction. Par ailleurs la technologie du BCR, en favorisant une forte industrialisation des
processus de construction, améliore la qualité et contribue à réduire les aléas, notamment vis-à-
vis des crues de chantier

Conclution
La technologie des barrages en BCR (Béton compacté au rouleau) s’est imposée dans le monde
au cours des vingt dernières années. Depuis 1980, pas moins de 250 grands barrages ont été
construits en faisant appel à cette technologie. Cette nouvelle technique s’est imposée rapidement
en raison des économies réalisées sur les matériaux, sur la main d’oeuvre, et sur la rapidité de
construction. Par ailleurs la technologie du BCR, en favorisant une forte industrialisation des
processus de construction, améliore la qualité et contribue à réduire les aléas, notamment vis-à-
vis des crues de chantier
chapitre 2 :
Formulation
du BCR
introduction:

Un BCR est essentiellement un béton de ciment dont le dosage volumique en pâteest maintenu
volontairement faible pour produire un béton frais ayant la consistance d’un sol humide non
compacté

I)les principes de base


*La formulation d’un BCR doit se faire selon une approche volumique
-La démarche de formulation d’un BCR ressemble beaucoup à celle d’un enrobé bitumineux
(méthode Marshal)

*La consistance très «sèche» du BCR requiert toujours l’application d’un effort de compactage
-Rapprocher les particules du granulat pour permettre à la pâte de ciment de combler les vides du
squelette granulaire

*Un BCR bien formulé et bien compacté est en mesure de développer des propriétés
mécaniquessemblables à celles d’un béton conventionnelfabriqué avec le même rapport E/L

*Un BCR optimal devrait comporter à peu près la quantité de pâte nécessaire pour remplir les
vides du squelette granulairecompacté et pour obtenir la maniabilité désirée
-Pas assez de pâte
•Faibles propriétés mécaniques, maniabilité trop faible, durabilité plus faible
-Trop de pâte
•Pas ou peu de gains de résistance, maniabilité trop élevée, dégagement thermique plus
important, coût de production plus élevé
*La maniabilité (temps de consolidation Vebe) est une propriété très importante du BCR

*La qualité du BCR en place est étroitement liée à la maniabilité du BCR frais
-Les techniques de mise en place exigent que le temps Vebe soit compris à l’intérieur de certaines
plages optimales
•Barrages: 10 à 20 secondes
•Pavages: 30 à 90 secondes

*Consistance trop humide –surplus de pâte


-Remontée d’eau en surface
-Déformation excessive sous le poids des équipements de mise en place

*Consistance trop sèche –déficit de pâte


-Risque de ségrégation
-Diminution de l’adhérence entre les couches
-Surface mal «fermée»

*La maniabilité peut aussi influencer les propriétés mécaniquesdu BCR


*BCR trop «sec»
-Volume de pâte trop faible pour enrober et combler les vides du squelette granulaire
-Diminution des propriétés mécaniques
-Augmentation de la perméabilité
-Diminution de l’adhérence entre les couches
-Moins bonne durabilité

*BCR trop «humide»


-Surplus de pâte
-Augmentation des coûts de production
-Ne permet généralement pas d’augmenter les propriétés mécaniques
-Dégagement thermique plus important

II) les materiaux

1 :Granulats(barrage)
*Les granulats occupent entre 80% et 85% du volume d’un BCR compacté
*Il est très important de bien choisir la distribution granulométrique des granulats (comme dans
le cas enrobés bitumineux ou des matériaux de fondation)
•Compacité
•Maniabilité du BCR frais
•Propriétés mécaniques
•Coûts de production
*Le choix de la courbe granulométrique du squelette granulaire est un élément cléde la
formulation d’un BCR
*Diamètre maximal de 40 mm ou moins
•25 mm dans certains barrages
*Augmentation du diamètre maximal:
•Risque de ségrégation augmente
•Diminution du dosage en liant
*Un contenu élevé en fines (< 80 μm) peut avoir des effets favorables (3 à 8% du total
granulaire)
•Gain de maniabilité
•Diminution du dosage en liant

2 :Liant
*Le choix du liant est surtout gouverné par les exigences concernant le dégagement thermiqueet
les propriétés mécaniques
*En général:
•Type 20M, Type 20BA (anciennes dénominations)
•Liants contenant de 40% à 60% de cendres volantes
•Ciment ternaire (cendres volantes et FS)
•ROLAC®
*Le choix du liant est aussi basé sur des critères économiques
•Disponibilité et coûts des ajouts
•Coûts de transport, etc.

3 :Air entraîné
*On peut mesurer la teneur en air dans les BCR frais
•Procédure «pressiomètre» adaptée au BCR
*Certaines familles d’entraîneurs d’air sont nettement plus efficaces(BCR)
•Hydrocarbures sulfonatés
•200 à 400 ml / 100 kg de liant
*Dosages plus élevés que dans les bétons conventionnels (5 à 10 fois)
•Peu d’eau, faible dosage volumique de pâte
•Interactions AEA -cendres volantes

conclusion :
Peu importe la méthode de formulation, un mélange de BCR doit généralement se
conformer à
certaines exigences. Par exemple, la teneur en liant doit être optimale afin d’atteindre les
propriétés
mécaniques spécifiées à un coût minimum. Le rapport eau/liant du mélange doit aussi être ajusté
de
manière à permettre une maniabilité optimale menant à l’obtention d’une densité en place
optimale
avec le rouleau compacteur.
Chapitre 3 :
propriétés du
BCR
I Propriétés mécaniques des BCR pour ouvrages massifs.

Les propriétés mécaniques des BCR obtenus à partir de carottes prélevées dans les
barrages sont considérées plus représentatives des propriétés effectives du matériau
que celles mesurées à partir d'éprouvettes fabriquées au laboratoire.

1\ resistance a la compression
La résistance à la compression des BCR est surtout fonction de la quantité des
matériaux cimentaires. du degré de compaction et de la teneur en eau comme on peut
le constater sur les figures suivant
Comme aussi , ces figures montrent qu'une fois la teneur en eau et le degré de compaction fixés
, la resistance a la compression augmente avec la quantité des matériaux cimentaires .
Les essais et les évaluations réalisés lors de la construction du barrage Willow Creek aux
E.U. ont confirmé que la méthode de fabrication des cylindres peut avoir un effet significatif sur
la densité et surtout sur la résistance à la compression de mélanges contenant peu de matières
cimentaires et plus de granulats. Les données ont montré qu'il existe une faible corrélation entre
les résultats obtenus à partir des cylindres fabriqués au laboratoire et ceux obtenus sur des
carottes prélevées dans le barrage de BCR. On doit porter une attention particulière au choix des
moules et équipements utilisés pour la fabrication des échantillons au laboratoire. La résistance à
la compression moyenne sur cylindres de 150 x 300 mm. à l’âge de 9l jours, pour le barrage
Willow Creelt est de 16.4 MPa. et de 20 MPa à 180 jours [l-Iansen et 001L. 1993].

2\résistance a la traction :
La force de traction en pourcentage de la force de compression est généralement moins élevée
pour les BCR de barrage que pour les bétons conventionnels. La résistance à la traction du BCR,
mesurée à partir de l'essai brésilien représente approximativement [2 à 14% de la résistance à la
compression. dépendant de la qualité des granulats, de l’âge et de la teneur en liant [Hansen et
coll., 1993]. La résistance à la traction du BCR peut varier considérablement d'un mélange à un
autre .

3\ résistance au cisaillement
La résistance au cisaillement du BCR dépend de sa cohésion et de son angle de frottement
interne. La résistance au cisaillement minimale est généralement mesurée au niveau des joints de
construction et le long de l’interface entre les couches successives de BCR (entre 0.3 et 0.6 m
d'épaisseur). Pour le concepteur. la résiStance au cisaillement à l'interface entre deux couches est
plus importante que la résistance au cisaillet propre du matériau. Dans ce sens, les concepteurs
choisissent généralement d'augmenter le plus possible le rapport pâte/mortier afin d'assurer une
meilleure adhérence inter couches et de diminuer les infiltrations à u'avers le barrage en service.

4\module élastique
Le module d'élasticité (module de Young) longitudinal esr le rapport entre l’effort et la
déformation élastique du béton On le détermine en mesurant la pente à l'origine de la courbe
effort-déformation dans sa partie linéaire. Dans le cas des BCR les principaux facteurs qui
influencent le module élasfique sont : le type de granulats, l'âge, et la teneur en matière
cimentaire.
Cependant. le contrôle du module élastique des granulats est le moyen le plus simple pour
contrôler celui du BCR. Les granulats tels que le quartz et l'argilite peuvent produire un module
élastique très élevé. Alors que. de faibles modules sont donnés par l'utilisation de roches comme
le grès.
Les BCR fabriqués avec les granulats des bétons conventionnels et une teneur relativement
élevée en ciment ou un remplacement du ciment par une pouzzolane de l'ordre de 20% peuvent
développer des modules élastiques à ceux obtenus avec un béton conventionnel.
Plus la masse du BCR est importante, plus un faible module élastique est souhaité afin de les
contraintes thermiques qui par la Suite vont occasionner les fissures dans l'ouvrage. Les modules
élastiques typiques pour BCR sont compris entre 6 et 20 GPa [Hansen et Timothy.
1993].

II proprietés physique du bcr


Le peu de recherches sur la durabilité des bétons compactés au rouleau est quelque
peu compréhensible puisque la plupard des ouvrages faits avec ce type de béton ont
été réalisés dans des pays aux températures clémentes. En raison de la facilité avec
laquelle il peut être mis en place et ses avantages économiques. le BCR subit un grand
développement à travers le monde. Les pays nordiques s'y intéressent de plus en plus
mais pour cela, il convient de produire des bétons compactés au rouleau qui ne se
détérioreront pas dès les premières gelées.

1\perméabilité :
La perméabilité du béton compacté au rouleau est une propriété qui fait à ce jour
l'objet de plusieurs recherches. Les résultats démontrent que ce type de béton est
généralement plus perméable que les bétons conventionnels. La perméabilité des BCR
est très variable en fonction des caractéristiques de formulation (BIC, volume de pâte) et
de mise en place (compaction). La perméabilité des bétons est un facteur important
puisqu'il donne des indications quant à la facilité avec laquelle le béton peut se samrer.
ce qui permet de juger quelque peu de sa sensibilité au gel.
Dans les barrages déjà existants, la perméabilité du BCR varie généralement de 10'4
m/s àIO—12 m/s. comme on peut le voir sur la figure

Quoique la perméabilité des bétons compactés au rouleau semble plus importante


que celle des bétons usuels, elle apparaît toutefois acceptable dans plusieurs cas.
Malgré les bons résultats obtenus jusqu'à présent concernant l'étanchéité des barrages.
des essais de perméabilité doivent toujours êne effectués lors de la réalisation de tels
ouvrages. Une bonne imperméabilité peut être obtenue en augmentant la teneur en
matériaux le degré de compaction et en utilisant des particules fines ayant une
granulométrie bien étalée.

2\retrait et fluage :
Dans les structures massives. on doit bien contrôler les changements volumén'iques
afin de minimiser la fissuration et les problèmes d'étanchéité et de stabilité qui en
découlent.
On peut minimiser le dégagement thermique en cours d'hydratation en utilisant des
ciments à faible chaleur d'hydratation (type ZOM). des cendres volantes. les laitiers et
les fillers inertes comme particules fines [ACI Committee Report, 1988]. On doit aussi
viser une teneur en matériaux cimentaires la plus faible possible.
Le retrait du BCR est principalement fonction de la quantité d'eau de gâchage, de la
teneur en matériaux cimentaires et des propriétés élastiques des granulats [Steven et
Kosmatlra. 1991].
Le fluage est une fonction des propriétés. de la granulométrie et du volume du ciment
dans le mélge de BCR. Généralement les granulats ayant un faible module d'élasticité
pourraient produire un BCR avec un fluage élevé. Les valeurs typiques de coefficient de
fluage pour BCR sont comprises entre 0,01 et 0,20 [Hansen et Timothy, 1993].

3\resistance au gel
Si un BCR contient beaucoup de vides de compactage et que ceux—ci forment un
réseau interconnecté. on peut supposer que la résistance aux cycles de gelodégel ne
sera pas très bonne. particulièrement si ces vides se saturent rapidement en présence
d'eau. Mais ces mêmes vides de compactage, s'ils sont bien distribués et ne sont pas
connectés, peuvent-ils contribuer au même titre que les bulles à la protection du béton
contre le gel? La réponse à cette question est oui. La forme des vides d'air dans le
béton a peu d'influence sur les mécanismes de protection contre le gel. Seul
l’espacement de ces vides a de l'importance. Donc, si ces vides sont suffisamment
proches les uns des autres (l'espacement exact requis étant fonction de l'homogénéité,
de la porosité et de la perméabilité de la pâte), le béton peut être durable au gel.
Le problème de l'évaluation de l'influence des vides de compactage sur la durabilité au
gel des BCR est double. Il faut non seulement déterminer de façon adéquate
l'espacement de ces vides. mais aussi la valeur de l'espacement qui assurera une
bonne protection contre le gel. Il existe malheureusement peu de résultats dans la
documentation technique sur ce sujet. De plus, il n'est pas certain que les valeurs
utilisées couramment pour les bétons conventionnels (par exemple la limite habituelle
de 200 um pour le facteur d'espacement) soient applicables aux BCR.
Quelques études récentes tendent à démontrer que les vides de compactage offrent
la même protection contre le gel que les bulles d'air entraîné. Ragan [1986] effectue des
prélèvements sur des routes en béton compacté au rouleau et soumet les éprouvettes à
des essais de gel-dégel conformément à la procédure A de la norme AS‘I’M C 666.
Il démontre que ces bétons sont résistants au gel et que les vides de compactage
agissent comme des bulles d'air sphériques puisque ces mélanges avaient été fabriqués
sans aucun agent entraîneur d'air.
Marchand et coll. [1990] arrivent à la même conclusion que Ragan suite à une étude
similaire. Dans les deux cas, le facteur d'espacement des vides d'air est de l'ordre de
250 à 300 nm. Ils démontrent aussi que la répartition des vides de compactage au sein
d'une pâte de béton compacté au rouleau est aléatoire et peut significativement varier
d'un endroit à l’autre et ce, à l'intérieur. Cela a donc effet de créer, à l'intérieur d'un
mélange, des zones plus Sensibles que d'autres au gel.
L'influence de paramètres tels la teneur en eau et en liant sur la résistance au gel sont
encore à ce jour assez mal connues, mais font l'objet de plusieurs recherches. Malgré
les résultats de Ragan et Marchand [1990], il convient de continuer l'investigation dans
ce domaine avant d'entreprendre la construction systématique d'ouvrages en béton
compacte au rouleau dans les pays nordiques.
CONCLUSION du projet
Le béton compacté au rouleau est un matériau qui, de par sa mise en œuvre, ne
ressemble à aucun autre matériau que l’on est habitué de retrouver sur les chantiers de
génie civil: à l'état frais, il est plus déformable qu'un sol, un sol bitumineux ou un béton
sec, il est plus raide qu'un béton ordinaire (capable de supporter le poids du rouleau
vibrateur lors de la mise en place).

Certes, la plasticité du béton compacté au rouleau est fonction de la quantité de liant


(ou de fines) qu'on y incorpore, mais aussi, ce que l'on oublie trop souvent, de la forme
et de la rugosité des particules de granulat. En effet, nous avons montré que, d'une part,
pour une granulométrie donnée, le temps Vebe pouvait varier du simple au double selon
que le BCR était fabriqué avec des granulats ayant des particules cubiques ou arrondies
ou bien plates et allongées et que d'autre part la maniabilité du béton compacté au
rouleau est une fonction linéaire du taux de remplissage des vides du granulat (VP/Vcc)
qui dépend directement de la forme et de la rugosité des particules).

La corrélation entre la maniabilité du BCR et le taux de remplissage des vides du


granulat peut apporter, entre autres, deux éléments d'information très importants sur le
volume de pâte qu'on doit incorporer a un mélange granulaire pour atteindre le niveau
de performance visé et sur l'intérêt d'investir dans un procédé de concassage plus
sophistiqué afin d‘obtenir des granulats ayant une forme cubique ou arrondie.
Évidemment, c'est le coût des produits cimentaires sur le chantier qui détermine l'intérêt
d'investir dans le concassage des granulats. Par exemple, si le prix de revient des
matériaux cimentaires sur le chantier est de 300$/tonne, l'utilisation d'un granulat
cubique ou arrondi peur se traduire par des économies de matériaux cimentaires de
l’ordre de 8$à10$/m3 par rapport au cas ou l’on aurait utilisé des granulats riches en
particules plates et allongées. Aussi, nous avons pu démontrer que la maniabilité du
BCR est surtout influencée par la forme et la rugosité du granulat fin. Par conséquent.
l'utilisation d'un mélange granulaire composé d'un sable naturel et d'un gros granulat,
dont la forme des particules est cubique, facilite la fabrication de BCR de très bonne
maniabilité.

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