Sie sind auf Seite 1von 17

Les maçonneries

Plan du cours
1- Définition - Généralités

2- Les maçonnerie de moellons

3- Les maçonnerie de pierre de taille

4- Les maçonnerie de pierre de taille

5- La pierre pelliculaire

6- La maçonnerie de briques pleines

7- Les maçonneries légères

8- Les maçonneries composites

Nicolas REMY - ENSAM

1- Les maçonneries
Définition
On désigne sous le nom de maçonnerie, les techniques de construction permettant
de réaliser des ouvrages à l’aide d’éléments solides de petites dimensions (pierres
de construction, briques, blocs agglomérés, …) assemblés par des joints en mortier.

Sources : laboratoire Craterre - ENSA


de Grenoble
www.craterre.archi.fr

Vue sur arrière cour, Grenoble.

Les ouvrages réalisés en maçonnerie sont des murs, des cloisons, des piliers
et colonnes, des voûtes et coupoles, des dallages, etc…

1
1- Les maçonneries
Conception générale des murs en maçonnerie
Exigences réglementaires

1. Stabilité mécanique : 1ère exigence du Code de la construction


- norme XP P 10-202-2 (référence DTU 20-1)
- norme EN 1996 (Eurocode 6)

2. Choix des murs en fonction de l’exposition


pour les façades (murs extérieurs)
- caractérise leur étanchéité à la pluie (type I, II, III et IV)
- épaisseur minimale (en façade)

1- Les maçonneries
Etanchéité à la pluie - mur type I

Etanchéité à la pluie - mur type II

Sources : Duthu H., La technique du bâtiment.

2
1- Les maçonneries
Etanchéité à la pluie - mur type III

Etanchéité à la pluie - mur type IV

Sources : Duthu H., La technique du bâtiment.

1- Les maçonneries
Conception générale des murs en maçonnerie
Exigences réglementaires

2. Choix des murs en fonction de l’exposition


pour les façades (murs extérieurs)
- épaisseur minimale (façade)

nature du mur type I (cm) type II,III


.brique pleines ou perforées 22 22
. blocs pleins ou creux de béton
de granulats courant 20 à 32,5 20
. Blocs pleins ou creux de béton
de granulats légers 22,5 à 27,5 20
. Briques creuses de terre cuite
à perforation horizontale 22,5 à 27,5 20
. Blocs perforés de terre cuite
à perforations verticales 20 à 37,5 20
. Blocs pleins de béton cellulaire
autoclvé 20 à 27,5 20

3. Isolation thermique et acoustique (RT2005 et NRA)

4. Tenue au feu : M0 matériaux incombustible + résistance au feu.

3
2- Les maçonneries de moellons ou limousinage
Terminologie

2- Les maçonneries de moellons ou limousinage


Terminologie
. Le parement désigne la face visible du moellon

. Une assise est l’ensemble des pierres placées


entre 2 lits de mortier

. Le parpaing est un moellon qui a l’épaisseur


même du mur (visible sur les 2 faces du mur).

. Une boutisse est un moellon dont l’épaisseur et


la largeur sont visible au parement du mur

. Une panneresse est un moellon disposé de


façon que sa plus grande dimension de se
trouve au parement du mur

. On désigne par carreau un moellon dont la


largeur au parement du mur est plus grande que
la queue.

. L’appareillage c’est la disposition des pierres


les unes par rapport aux autres dans une
maçonnerie (résistance et esthétique)

4
2- Les maçonneries de moellons ou limousinage
Règles d’appareillage

. Les pierres sont disposées à l’intérieur et en parements de la maçonnerie de telle sorte


qu’aucun joint vertical ne passe à travers 2 assises

. On doit trouver un nombre de parpaings suffisant pour assurer la solidarisation des 2 parements
du mur (30%)

2- Les maçonneries de moellons ou limousinage


Règles d’appareillage

. Il faut placer les pierres les plus importantes dans les angles : c’est le harpage, afin de
constituer un chaînage.

. La fonction des joints entre les pierres est de permettre une transmission uniforme des efforts
d’une assise à l’autre, malgré les irrégularité des pierres.
- épaisseur des joints est proportionnel aux irrégularités de la pierre
- il faut réduire cette épaisseur au maximum < à 3cm

5
2- Les maçonneries de moellons ou limousinage
Différentes sortes d’appareillages

Tous nos appareillages modernes proviennent de ceux de l’antiquité grecque et romaine, avec
quelques variantes et peuvent se regrouper en 2 grandes familles :

• l’opus incertum
L’opus incertum est surtour employé pour les fondations (grès, granit, meulière).
Les moellons sont pratiquement bruts de carrière

Les mosaïques

2- Les maçonneries de moellons ou limousinage


Différentes sortes d’appareillages

Tous nos appareillages modernes proviennent de ceux de l’antiquité grecque et romaine, avec
quelques variantes et peuvent se regrouper en 2 grandes familles :

• la maçonnerie de moellons : mosaïque moderne et appareillages assisés

6
3- Les maçonneries de pierres de taille
Définition

. On appelle pierres de taille des blocs de pierre appareillés, de fortes dimensions donnant des
hauteurs d’assises de 30 à 80cm (voire +)

. Ces éléments sont de forme géométriques régulière, le parement (plan ou courbe) peut être
traité (sculptures décoratives)

On distingue :
- la pierre massive traditionnelle pour l’architecture monumentale
- la pierre préfabriquée en éléments standards en carrière
sciage dans la masse - parpaings de 40x30x20 ou 200x60x30cm
pierre tendre ou 1/2 ferme
-la pierre pelliculaire : plaques de pierre demi-équarries de 2à 6cm d’épaisseur (habillage de
murs traditionnels ou dallages)

Appareillage de la pierre de taille : stéréotomie

4- Les maçonneries de pierres sèches


Définition

. Ces maçonneries sont caractérisées par une absence de joints

. On utilise une pierre dure pouvant supporter des efforts d’écrasement important (compression)

. Un empilage grossier : constructions de faibles hauteur (techniques primitives)

. Si la taille et le dressage des faces de lit et les joints sont très précis, les pressions sont ainsi
mieux réparties.

Exemples
- les habitations primitives du midi de la France
- les maçonneries antiques, abbayes cisterciennes
-Etc.

Pour en savoir plus :


POUILLON Fernand, Les pierres sauvages. Editeur : Paris : Ed. du Seuil; 1964

7
4- Les maçonneries de pierres sèches
Exemple

Macchu-Picchu, www.tera-inca.c om

Macchu-Picchu, www.tera-inca.c om

8
5- La pierre pelliculaire
Définition

Le béton armé étant plus économique, la pierre est souvent utilisée en placage

On utilise essentiellement 2 procédés :


. Le revêtement accroché : il comprend un vide d’air et la fixation s’effectue par agrafes ou
chevilles

. Le revêtement plaqué ou coffrant servant de banche : la pierre est collée contre le gros œuvre
sans vide. La liaison entre la pierre et la structure est double (mortier + agrafes)

6- La maçonnerie de briques pleines


Définition

Les règles d’appareillage sont les mêmes que pour les maçonneries de moellons
Aucun joint vertical ne doit passer au travers de 2 assises.

Les différentes sortes d’appareillage dépendent donc :


. De l’épaisseur à donner à l’ouvrage
. De l’esthétique recherchée en parement

Règles d’assemblage
. Veiller à ce que les joints verticaux soient bien remplis de mortier
. Mouiller les briques pour augmenter leur adhérence au mortier

Source illustrations : Duthu Henri et alii, La technique du bâtiment

9
6- La maçonnerie de briques pleines
Appareillages

Source illustrations : Duthu Henri et alii, La technique du bâtiment

6- La maçonnerie de briques pleines


Appareillages

Source illustrations : Duthu Henri et alii, La technique du bâtiment

10
7- Les maçonneries légères
Définitions
Les maçonneries légères désigne par convention toutes les maçonneries dont le poids ne
dépasse pas 600kg/m2 et constituant des ouvrages porteurs ou non

Pratiquement, ces maçonneries sont réalisées :


. Soit avec des blocs creux de terre cuite ou agglomérés de liants et de granulats divers
(« briques creuses si Surface de trous > 40% section totale de la brique)
. Soit avec des bloc pleins de bétons légers

. La brique isolante est aussi appelée monomur


. La brique à rupture de joint améliore le comportement
thermique et hygrothermique de la brique courante.

Source illustrations : Duthu Henri et alii, La technique du bâtiment

7- Les maçonneries légères


Définitions
Pratiquement, ces maçonneries sont réalisées :
. Soit avec des blocs creux de terre cuite et briques de parement

Les briques plâtrières sont utilisées pour les cloisons intérieures

Source illustrations : Duthu Henri et alii, La technique du bâtiment

11
7- Les maçonneries légères
Définitions
Pratiquement, ces maçonneries sont réalisées :
. Soit avec des bloc pleins de bétons légers

Source illustrations : Duthu Henri et alii, La technique du bâtiment

7- Les maçonneries légères


Avantages
La légèreté des produits permet d’utiliser des blocs de dimensions plus importantes maniables
malgré tout par les artisans

On construit donc :
- en utilisant uniquement des parpaings (moellons ayant l’épaisseur du mur)

- en diminuant le nombre de joints et par conséquent la main d’œuvre associée nécessaire au


montage.

Inconvénients
Faible épaisseur des nervures porteuses (8mm pour une brique) entraîne :

. Une faible résistance mécanique du matériau (DTU-20-11)

. Fragilité du matériau ainsi mise en œuvre : risques de fissuration, de dilatations différentielles en


façade, des retraits hygrothermique (béton), gonflements hygrothermiques (terres cuites)
Ces fissurations amènent des venues d’eau … respecter les règles de mise en œuvre.

. Porosité permettant une migration aisée de l’eau au travers des ces nervures de faibles
épaisseur. Ainsi, en parement extérieur, l’enduit est obligatoire.

12
7- Les maçonneries légères
Association de matériaux entre eux
Dans les techniques de construction contemporaines, le béton armé est très souvent associé aux
maçonneries légères

Source illustrations : Duthu Henri et alii,


Le béton armé a une résistance et une élasticité bien supérieure aux autres matériaux de
maçonnerie.
. Il fait figure d’intrus
. Il provoque des fissuration en façade dues aux dilatations différentielles entre le BA et la
maçonnerie

Il faut donc qu’il y ait le moins possible de béton armé en façade d’une construction à murs de
maçonnerie légère.

7- Les maçonneries composites


Définition
On peut aussi réaliser des murs à structure mixte. Le plus souvent, il s’agît de mettre une couche
de maçonnerie décorative sur la face externe du mur. Cette couche sert d’ailleurs de coffrage à
l’autre partie du mur.

13
Exemples
Maison semi-enterrée sur le
Gausse de Gramat, France
Architectes
Laurent Gouwy, Alain Grima, Jean-Luc
Rames

Sources
Dominique Gauzin-Müller, 25 maisons
écologiques
Groupe Le Moniteur, Ed. du Moniteur :
Paris, 2005

Maison de ville avec atelier à


Montréal, Canada
Architectes
Scheme / Marc Blouin

Sources
Dominique Gauzin-Müller, 25 maisons
écologiques
Groupe Le Moniteur, Ed. du Moniteur :
Paris, 2005

14
Maison de bourg en pierre à
Cannero, Italie
Architectes
Pietro Carmine

Sources
Dominique Gauzin-Müller, 25 maisons
écologiques
Groupe Le Moniteur, Ed. du Moniteur :
Paris, 2005

Villa en pierre près de


Valence, Espagne
Architectes
Ramon Esteve

Sources
Dominique Gauzin-Müller, 25 maisons
écologiques
Groupe Le Moniteur, Ed. du Moniteur :
Paris, 2005

15
Maison et atelier en terre
crue à Bangaore, Inde
Architectes
Hitra Wishwanath

Sources
Dominique Gauzin-Müller, 25 maisons
écologiques
Groupe Le Moniteur, Ed. du Moniteur :
Paris, 2005

Maison en bouteilles de
plastiques, Honduras
Architectes
Andreas Froese

Sources
www.eco-tecnologia.com

16
Bibliographie du cours

. Duthu Henri, Montharry Daniel, Platzer Michel. La technique du bâtiment - Tous corps d’état.
Editions le Moniteur, 3ième édition : Paris, 2004.

. Paulin Michel. Vocabulaire illustré de la construction, Editions du Moniteur : Paris, 2001.

. Dominique Gauzin-Müller, 25 maisons écologiques, Editions du Moniteur : Paris, 2005

. A. Chassagnoux, cours de matériau, polycopié de l’ENS d’Architecture de Nantes : Nantes.

. Francis D.K. Ching et alii, Guide pratique et technique de la construction, Modulo Editeur :
Mont-Royal (Québec), 2003.

. René Vittone, Bâtir - manuel de la construction, Presses polytechniques et universitaires


romandes : Lausanne (Suisse), 1996.

Nicolas REMY - ENSAM

17

Das könnte Ihnen auch gefallen