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pouvoir de la musique qui apaise – pour un moment – (for a while) douleurs et souffrances. Mais
c’est aussi de l’éternité dont Purcell souhaite nous entretenir : la basse obstinée, envoûtante et
en propose une évocation encore plus claire. Et c’est cette alliance du texte et de la musique, cet
accord parfaitement juste, qui caractérise le génie de Purcell, qui puise son inspiration auprès de
En 1660 débute la Restauration anglaise. Charles II accède au trône et les vingt-cinq années de
son règne constituent une période singulièrement florissante, notamment pour les arts. Le
monarque rouvre les théâtres, s’entoure d’une pépinière d’artistes et sa cour devient un véritable
centre de création et de mécénat. Pilier du répertoire musical anglais, Henry Purcell est l’un des
compositeurs les plus représentatifs de cette époque. Il consacre sa vie au service du roi et de
l’Église. Il débute comme chantre à la Chapelle royale avec pour maîtres Henry Cook et Pelham
Humfrey. Il est ensuite accordeur d’orgue à Westminster : c’est là qu’il rencontre l’organiste en
titre John Blow, lequel devient son professeur et ami. Il lui succède en 1679. Henry Purcell sera
aussi compositeur des Violons du Roy et chargé de l’entretien des instruments du monarque. Il
gardera ces charges jusqu’à sa mort. Sa courte vie – il meurt à 36 ans – ne l’a pas empêché d’être
C’est cependant son œuvre vocale qui demeure, avant tout, la plus connue. Tout d’abord sa
musique sacrée avec les « anthems » mais aussi les odes, qui célèbrent certains évènements tels que
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les mariages, les couronnements, les funérailles, les naissances… Duke of Gloucester Ode fête par
exemple les six ans du Prince Guillaume, duc de Gloucester et Welcome to all the pleasures est l’une
de ses compositions pour la Sainte-Cécile. Dans le domaine de la musique profane, Purcell écrit
beaucoup pour la scène où trois genres se distinguent. Les incidental music, littéralement les
« musiques accessoires » sont destinées au théâtre. Comme leur nom le sous-entend, ces
compositions viennent accompagner la pièce sans être indispensables au drame. Ce sont des
ouvertures, des chœurs et des songs, telles que Muse for a while (Oedipus, 1692) et Nymphs and
shepherds (The Libertine, 1692). La musique tient un rôle plus important dans le « semi-opéra », ou
« masque ». Bien que le drame reste parlé, elle est beaucoup plus présente et participe à l’intrigue.
Le genre mêle ainsi étroitement théâtre, poésie, musique et danse. Entre 1690 et 1695, Purcell
compose cinq semi-opéras, parmi lesquels les célèbres King Arthur, The Fairy Queen, The Tempest et
The Indian Queen. Un seul opéra véritable, Dido and Aeneas naîtra sous la plume du maitre anglais
texte et à sa traduction musicale : « au lieu d’encadrer le mot, [la musique] le porte, l’enveloppe et
lui donne toute sa charge émotive, quitte à creuser parfois des abîmes par ses frottements,
l’opéra). Et c’est cette alliance du texte et de la musique, cet accord parfaitement juste, qui
de la Restauration anglaise, tels que John Dryden et Thomas Shadwell, mais aussi dans l’univers
poétique riche et complexe de William Shakespeare, dont sont inspirés The Fairy Queen et The
Tempest. La voix est donc au centre de la musique, mais les parties instrumentales n’en demeurent
pas moins originales et colorées par une importante diversité des textures.
Quant à Music for a while, il est un des airs les plus admirables de Purcell. Texte et musique
soulignent le pouvoir de la mélodie qui apaise – pour un moment (for a while) – douleurs et
souffrances. Mais c’est aussi de l’Éternité dont Purcell souhaite nous entretenir : la basse obstinée,
prophétique, en propose une évocation encore plus claire. Et on retrouve cette basse obstinée dans
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Come, all ye songsters, air extrait de The Fairy Queen, Henry Purcell
Dance for Haymakers, danse extraite de The Fairy Queen, Henry Purcell
Seek not to know, air extrait de The Indian Queen, Henry Purcell
A Ground in E, air instrumental extrait de Welcome to all the pleasures, Henry Purcell
Who can from joy refrain air extrait de Duke of Gloucester Ode, Henry Purcell
A Prince of glorious race descended, air extrait de Duke of Gloucester Ode, Henry Purcell
When she came ben, variations sur un air écossais, Turlough O’Carolan
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Emmanuel Comte utilise pour transmettre sa passion auprès d’une large audience qui dépasse
nettement des frontières habituelles du public spécialiste de la musique savante.
Les projets du Concert de l’Hostel Dieu sont soutenus par la DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes,
la Ville de Lyon, l’ADAMI et la SPEDIDAM.
Il est également directeur artistique des festivals Saoû chante Mozart et des Musicales en Auxois,
conseiller musical du Centre Musical J.-S. Bach de Saint-Donat et président de l’association
Baroque à Lyon.
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