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DE GENEVE.
∴ LA SAGESSE ∴
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Avoir la prétention d’aborder ce sujet est déjà, peut-être,
n’en point faire preuve. Mais s’abandonner à une telle
réflexion signifierait derechef faire le lit de la paresse et
s’éloigner alors, des sujets difficiles ou délicats, car n’étant
pas, à priori, être destinés à tous les âges maçonniques.
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Les premiers souvenirs qu’évoque ce mot dans mon esprit
d’enfant sont liés au fait d’être sage et d’avoir, plus tard,
des dents qui portent ce nom de « sagesse » et qui me
feront un mal de chien.
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Etre sage, ce n’est pas ne rien faire pour éviter de
commettre des erreurs, comme on essayait de me le faire
comprendre à l’époque.
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Qu’importe si tu as aimé ou pas, si les sujets t’on intéressés,
si tu as compris les situations, si les gens se montraient
avenants ou désagréables, si tu avais bien mangé ou bien
dormi, l’essentiel était de savoir : est-ce qu’au moins, tu as
été sage ? Tout le reste n’était que baliverne.
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j’ai frappé à la porte du Temple pour me questionner à son
égard.
Mais dans mes quêtes antérieures, je cherchais de
préférence la sagesse des hommes que celle de Dieu. Et je
vous livre ci-après une partie du fruit de ma réflexion.
La sagesse, c’est d’encourager la recherche des solutions,
plutôt que celle des coupables.
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Et si je m’approche de la sagesse, je ne suis plus dans l’égo,
donc éloigné des incontournables buts à atteindre et du
jugement. Je suis qui je suis et ce que je suis et je l’accepte.
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La sagesse, c’est de pourvoir être capable d’accepter sa
propre vie, sans vouloir ressembler aux autres, sans les
envier et sans les copier. La sagesse, c’est de trouver la
force d’accepter qui on est et de suivre son propre chemin.
Sortir des sentiers battus est une chose intéressante et
motivante. Mais avoir le courage d’aller là où il n’y a pas de
chemin et laisser une trace serait une chose merveilleuse.
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A partir de là, l’homme va chercher (ou pas), à percer le
mystère de sa vie. Il va travailler sur lui-même, s’observer,
s’explorer et s’informer, dans le but de comprendre et de
s’améliorer.
9
Pourtant, toute démarche entreprise pour transposer cette
source pure dans nos vies ne peut être que bénéfique et
salutaire, même si les résultats peuvent nous sembler
décevants.
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l’image que nous pouvons véhiculer, par nos possessions et
par nos loisirs.
Tenant compte de ces incontournables éléments, on peut
aisément comprendre pourquoi il nous est si difficile
d’absorber ou d’être envahi par la lumière.
Cet état va nous empêcher d’atteindre, voire même de
s’approcher de la Sagesse. Les exigences physiologiques,
biologiques et matérielles nous en éloignent fortement, tout
comme elles s’opposent au véritable Amour.
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La Sagesse, c’est de pouvoir suivre la voie de son cœur
plutôt que celle de la raison, cette dernière étant par
ailleurs souvent imposée par d’autres. Il s’agit donc d’être
soi-même et d’essayer de vivre en tant que tel, sans jamais
en faire une occasion de se désengager de ses
responsabilités.
Que de belles et profondes paroles viennent ici d’être
exprimées. Et bien qu’elles correspondent en tout point à
mon idéal, je mesure le chemin qui sépare la pensée de sa
réalisation. Car en vérité, je réclame la lumière et l’exige
parfois. Mais dès qu’elle se manifeste, j’ai tendance à fermer
les yeux.
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En Loge, la sagesse est représentée par le VMC. Il lui
incombe d’ouvrir et de conduire les travaux, faute de quoi
ceux-ci ne pourraient s’accomplir. Il invoque cette sagesse
qu’il représente pour qu’elle préside à nos travaux.
Il l’invite en somme à s’immiscer en lui ou du moins à la
laisser éclairer son esprit et son cœur pour que ses paroles
et ses actes soient justes et parfaits et que les Frères
soient ainsi guidés vers le vrai et le beau.
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Bien que repoussant toujours plus ses limites en termes de
connaissances, d’appréhension du monde qui l’entoure, de sa
formation et de son évolution, il n’est pas arrivé au bout de
sa quête.
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Dans tout ce que j’ai pu lire, voir et entendre, l’homme est un
être vivant nanti d’une conscience. Conscience de soi,
conscience du monde qui l’entoure et conscience des autres.
Si au départ, il semble avoir formé des groupes dans un
dessein manifeste de survie, il a bien vite adopté des règles
de vie morales, éthiques, philosophiques et religieuses.
A coup sûr pour des raisons pratiques et organisationnelles,
c’est-à-dire pour ordonner et organiser la vie en société,
mais pas uniquement.
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A contrario, l’humain, conscient de soi et du monde qui
l’entoure, nanti du langage et d’une forme d’intelligence
avancée, s’est très tôt doté de règles morales. Il a défini (ou
du moins tenter de le faire), ce qui est bien et ce qui est
mal, forgeant ses certitudes à la lecture des textes sacrés
et à l’écoute de sages paroles philosophiques. Il se démarque
donc de cette nature animale, végétale et minérale, dans
laquelle il n’y a ni bien ni mal, mais seulement des
conséquences.
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de ce monde. Mais quand Pilate lui demande ce qu’est la
vérité. Il se tait.
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partie appréhendable et compréhensible par l’intelligence
humaine.
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