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SIGLES ET ABREVIATIONS
3
1. Justification du projet proposé
Au Burkina Faso, la majorité des entreprises et des ménages n’ont pas accès au réseau
électrique ; de plus la qualité de fourniture d’électricité reste assez mauvaise.
Ainsi, selon l’EMC-2014, environ 80,7% des ménages consomment des énergies de sources
alternatives provenant notamment des torches à pile (61%) et des lampes chargeables (12,5%)
(graphique 3.2). Ces sources alternatives d’énergie engendrent des coûts élevés pour les
ménages.
Graphique 3.1 : Taux d’accès à l’électricité 2010- Graphique 3.2 : Répartition des populations par
2014 source d’énergie
60
Autres
50
Taux d'accès à l'électricité
Torche à pile
National
40
Rural Lampe chargeable/Battérie
30 Urbain
Groupe électrogène
20
Enerergie solaire
10 Electricité reseaux
0 0 10 20 30 40 50 60
2010 2011 2012 2013 2014
Source : A partir des données de WDI 2017 Source : A partir des données de l’Annuaire statistique
2014, INSD 2015.
En plus des ménages, toutes les entreprises du Burkina Faso n’ont pas accès au réseau
électrique national. Selon l’enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel de 2015
réalisée par l’INSD, seulement 6% des 1,6 millions des micros et petites entreprises (MPE)
que compte le pays ont accès à l’électricité. Le taux d’accès à l’électricité des micros et petites
entreprises varie entre 0,6% et 11,3% selon les régions (graphique 3.3) ; il est de 10,5% en
1
C’est ce chiffre d’accès qui est habituellement utilisé par la SONABEL.
2
INSD 2015. Habitat, assainissement et accès à l’eau potable de la population des ménages. Rapport
thématique 4 de l’Enquête multisectorielle continue (EMC-2014), Ouagadougou, Burkina Faso.
4
milieu urbain et de 1,9% en milieu rural. Ainsi, environ 90% des micros et petites entreprises
du milieu urbain et 98% des micros et petites entreprises du milieu rural n’ont pas accès à
l’électricité. Cela constitue une contrainte à l’utilisation des technologies modernes de
production nécessitant l’accès à l’électricité.
Graphique 3.3 : Taux d’accès à l’électricité des micros et petites entreprises selon les régions et le
milieu de résidence, 2015
10,9 11,3
10,5
7,7
5,9
5,0
4,0 4,5
3,3 3,4 3,4
1,9 2,0 2,3 1,9
0,6
Source : A partir des données de l’enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel de 2015, INSD.
Outre les micros et petites entreprises, certaines grandes et moyennes entreprises n’ont pas
accès au réseau électrique à cause de sa faible extension. Il s’agit notamment des industries
minières (24 permis d’exploitation accordés) dont trois seulement ont accès au réseau
électrique, d’unités d’égrenage de coton (SOCOMA et SOFITEX), des plateformes
multifonctionnelles des groupements féminins, ainsi que de nombreuses unités de
transformation à travers le pays.
Selon l’analyse des causes profondes (UCF-Burkina, 2017), trois principaux facteurs
expliquent la faiblesse de l’accès à l’électricité. Il s’agit (i) du déficit de l’offre d’électricité,
(ii) de la faible extension du réseau de transport et de distribution d’électricité et (iii) du faible
accès économique des ménages et des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) à
l’électricité.
Le déficit de l’offre d’électricité provient de l’insuffisance de la production et des
importations d’électricité, de l’inefficacité énergétique et du niveau de pertes techniques élevé
du réseau électrique.
Les deux principales causes du déficit de l’offre d’électricité sont adressées, d’une part, dans
le projet n°1 à travers les actions de promotion de l’efficacité énergétique et de l’offre des PIE
et, d’autre part, dans le projet n° 2 à travers la construction d’une centrale électrique. Outre les
pertes techniques qui contribuent au déficit de l’offre d’électricité et, ainsi, au faible accès à
l’électricité, le présent projet adresse les deux autres contraintes de l’accès à l’électricité
(faible extension du réseau et faible accès économique des ménages et entreprises).
En effet, la couverture du réseau de distribution d’électricité est faible. A fin décembre 2016,
le réseau de distribution n’arrivait que dans 640 localités sur un total de 8 600 localités que
compte le pays. De plus, la couverture électrique des localités électrifiées est partielle et une
5
grande partie des populations desdites localités n’a pas accès au réseau électrique. Ainsi, en
fin 2016, la densité du réseau de distribution (BTA) correspondait à environ 33,6 m/km².
Aussi, le coût de raccordement au réseau électrique national n’est pas accessible à tous les
ménages et micros et petites entreprises. Le coût moyen par branchement au réseau électrique
est estimé à 218 000 FCFA en 2015, contre un seuil annuel de pauvreté estimé à 154 061
FCFA en 2014. Le coût du mode de branchement le plus courant (1 poteau, câble et compteur
3A) est estimé à 180 000 FCFA.
Par ailleurs, il a été documenté que l’absence et/ou le faible accès à l'électricité empêche
l'éclosion d'un tissu économique productif et génère une faible efficacité des structures socio-
éducatives. Toutefois, les nombreux efforts d’électrification en cours notamment en milieu
rural n’ont pas apporté les effets escomptés. De récents travaux de recherche 3 sur
l’électrification rurale menés au Kenya montrent clairement qu’elle n’a pas eu les impacts
attendus sur le développement économique et social. Le même constat peut être observé au
Burkina Faso en matière d’électrification rurale en raison de la faiblesse des raccordements. Il
importe donc de pouvoir coupler à l’arrivée de l’énergie électrique, des programmes de
formation et d’accompagnement des populations et des micros et petites entreprises afin
qu’elles puissent utiliser de façon productive cette nouvelle opportunité.
Au Burkina Faso, l’offre d’électricité est soumise à des interruptions fréquentes. Sur le réseau
de la SONABEL, le nombre d’interruptions s’est situé à 3352 en 2016 et à 3126 en 2017. Le
temps moyen de coupure correspondant s’est situé à 172 heures en 2016 et 152 heures en
2017, avec une quantité d’énergie non distribuée de 30 GWh pour chacune de ces années. 4
Les interruptions fréquentes d’électricité engendrent des coûts élevés pour les entreprises
privées et les ménages. D’une part, les entreprises et les ménages se voient obliger de recourir
à des sources d’énergie de substitution plus coûteuses (groupes électrogènes). Ainsi, plus de la
moitié (53%) des entreprises enquêtées au cours de la phase de l’analyse des contraintes
utilisent des générateurs électriques pour pallier les interruptions électriques. Le taux
d’utilisation de générateurs électriques est plus élevé pour les industries pour lesquelles
l’électricité est un facteur de production clé. Selon la même enquête, 2/3 des entreprises
industrielles disposent de générateurs électriques. Pour les entreprises qui disposent d’une
source d’électricité de substitution, l’investissement dans l’installation, l’entretien, la gestion
et les frais de fonctionnement (lubrifiant et gasoil) de ce système de substitution constituent
les coûts des interruptions d’électricité. D’autre part, les entreprises/industries ne disposant
pas de sources d’énergie de substitution sont obligées de subir les interruptions fréquentes
d’électricité. Pour ces entreprises, les coûts de ces interruptions sont de plusieurs natures,
notamment le nombre d’heures payées de travail non effectué à cause des coupures
électriques et les pertes de production dues aux coupures électriques (textile, produits frais).
Les interruptions d’électricité liées aux incidents sur le réseau électrique sont les plus
fréquentes. En 2016 et 2017, les interruptions d’électricité dues à des incidents sur le réseau
de transport et distribution représentaient respectivement 74,6% et 74,8% du nombre total des
interruptions. L’énergie non distribuée pour cause d’incidents sur le réseau s’est accru de 15,7
3
K. Lee, E. Miguel, C. Wolfram, 2018
4
SONABEL 2018, Rapport d’activités de la SONABEL, 2017.
6
GWh en 2016 à 21,2 GWh en 2017 ; elle représente 70,7% de l’énergie totale non distribuée
en 2017.
Graphique 3.1 : Evolution du nombre d’interruptions Graphique 3.2 : Evolution de l’énergie non
dues aux incidents sur le réseau électrique distribuée (en MWh) à cause des incidents sur le
réseau électrique
2499 21177
2304 2341 2338
15670
1711
10634 10553 10501
2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017
Source : A partir des rapports d’activité de la SONABEL Source : A partir des rapports d’activité de la SONABEL
En plus de ces interruptions, la SONABEL négocie avec certaines grosses industries pour
qu’elles se déconnectent du réseau électrique en période de forte demande à cause du déficit
de l’offre d’électricité et/ou de la faible capacité de transit du réseau électrique. 5 Ces
interruptions et déconnexions (i) entrainent des baisses de productivité (arrêt de travail, perte
de production), (ii) obligent certaines entreprises privées formelles (53%) à installer,
entretenir et faire fonctionner des générateurs électriques qui leur revient plus cher, (iii)
découragent l’investissement privé, notamment dans les branches d’activités pour lesquelles
la production d’électricité en entreprise n’est pas envisageable (industrie de filature par
exemple). La mauvaise qualité de l’électricité renchérit les coûts de production des entreprises
et limite ainsi la compétitivité du secteur privé national.
La forte instabilité du réseau électrique national est liée au fait que le réseau de transport
électrique du Burkina Faso est très embryonnaire. 7 Le pays ne compte que :
• 10 liaisons 90 kV (Pa-Yaramoko-Wona, Zagtouli-Ouahigouya, Zagtouli-Ouaga2-
Ouaga1-Kossodo, Zagtouli-Komsilga-Patte d’Oie, Zagtouli-Koudougou, Pa-
Houndé) ;
5
L’étude sur l’effacement en période de pointe réalisée par la SONABEL a montré que la déconnexion des gros
clients pouvait permettre de dégager environ 20 MW.
6
L’absence de sécurité n-1 contraint la SONABEL à couper l’électricité pour réaliser les travaux sur le réseau
électrique.
7
En 2017, la couverture du réseau de transport électrique HTB du Burkina Faso correspond à seulement 5,2
m/km², soit 10 fois moins que la densité du réseau routier classé estimé à 56 m/km².
7
• 3 liaisons 132 kV (Bagré-Zano, Ouaga-Zano, Zano-Kompienga) ;
• 2 liaisons 225 kV (Ferké-Kodéni, Kodéni-Zagtouli).
Aussi, des lignes 33 kV sont utilisées sur de longues distances comme des lignes de transport
électrique (lignes 33kV Kossodo-Ziniaré-Kaya-Dori, Kossodo-Kongoussi-Djibo, Ouaga
2000-Manga, Zano-Koupéla-Fada, Pa-Diébougou-Gaoua). 8
Ainsi, pour améliorer la qualité de l’offre d’électricité, le présent projet adresse les problèmes
de surcharge, de vétusté et d’instabilité du réseau de transport et de distribution.
(ii) d’améliorer la qualité de fourniture d’électricité des zones à fortes potentialités socio-
économiques de l’intérieur du pays ;
Ainsi, outre la réduction des coûts d’énergie de substitution au profit des ménages et des
entreprises, le projet devrait contribuer, à moyen et long terme, (i) à accroitre les opportunités
d’investissements et la valeur ajoutée des entreprises privées et des unités de production des
ménages, (ii) à améliorer l’efficience de la SONABEL dans la fourniture d’électricité grâce
notamment à la réduction des pertes techniques.
La logique d’intervention du projet s’inscrit en droite ligne avec l’objectif global du Compact
2, à savoir « atténuer les contraintes à l’investissement privé et à la croissance économique
afin de réduire la pauvreté » et avec les orientations du Plan de développement économique et
social (PNDES) qui vise à « dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ».
Plus spécifiquement, le projet vise à contribuer directement à l’atteinte de deux effets attendus
du cadre de référence national de développement, à savoir, l’effet attendu 2.5.2 «l'accès aux
services énergétiques de qualité et l'efficacité énergétique sont garantis » et l’effet attendu
3.4.2 «la qualité, la fiabilité et l'accessibilité aux infrastructures sont améliorées pour
faciliter la transformation structurelle de l'économie ».
8
Voir PDNPDER 2017-2025 et Carte électrique de la SONABEL, novembre 2016.
8
Pour ce faire, le projet adresse les problèmes qui affectent négativement la qualité de
fourniture d’électricité et l’accès à l’électricité. Il s’agit principalement :
des interruptions fréquentes dues aux incidents, à l’absence de sécurité n-1 sur le
réseau électrique, ainsi que des fortes variations de tension qui, d’une part, obligent les
entreprises et les ménages à recourir aux énergies de substitution plus coûteuses et,
d’autre part, engendrent des pertes de marchandises et d’heures de travail payées pour
les entreprises ;
du faible accès économique des ménages et des micros et petites entreprises lié au coût
élevé du branchement au réseau électrique national et à l’inadaptation des modalités
de paiements du raccordement ;
Etant donné que l’analyse des causes profondes (cf. section 1.1 et rapport de la note
conceptuelle) a montré que ces problèmes sont en grande partie liés aux insuffisances du
réseau électrique, l’intervention du projet est principalement axée sur le renforcement des
réseaux de transport et de distribution des localités/zones à fortes potentialités socio-
économiques ou à forte demande d’électricité. Par ailleurs, compte tenu du faible niveau
d’accès à l’électrique au Burkina Faso, l’intervention du projet est également orientée sur des
mesures spécifiques visant à améliorer l’accès à l’électricité dans les localités concernées ou
traversées par les lignes de transport électrique qui seront réalisées dans le cadre du projet.
Le choix des options de cette logique d’intervention du projet s’appuie sur les études de la
demande d’électricité du réseau national interconnecté (RNI) du Burkina Faso.
Pour plus de cohérence et de pertinence, les propositions du projet sont basées sur les
prévisions de la demande issues des résultats d’études antérieures réalisées par EDF en 2011
et actualisées par l’ARSE avec l’appui de la Facilité d’Assistance Technique de l’Union
Européenne en 2017 10, ainsi que du Plan directeur national production- transport-distribution
9
Par exemple la mine d’or de YOUGA ne serait pas rentable sans sa connexion électrique avec le réseau
électrique du Ghana.
10
Burkina Faso/ARSE-Assistance à la mise en place des conditions technico-économiques pour le soutien au développement
de la filière photovoltaïque raccordée au réseau, mars 2017
9
et électrification rurale 2017-2025 adopté en 2017. Les résultats de la demande de chaque
étude sont synthétisés dans le tableau 3.1.
La demande de pointe du Burkina Faso à l’horizon 2030 a été évaluée à 797 MW par l’étude
de la demande du schéma directeur 2012-2030 de la SONABEL (scénario intermédiaire).
Cette prévision de la demande prévoit à l’horizon 2030 une consommation totale de 3470
GWh, un taux de couverture de 61%, un taux de desserte de 60% et un taux d’électrification
de 36%. Elle prend en compte les besoins de 4 industries minières. Le scénario haut qui
intègre la demande de 9 industries minières donne une pointe de 810 MW à l’horizon 2030.
Pour tenir compte des évolutions récentes du contexte économique du Burkina Faso, l’étude
de la demande du schéma directeur 2012 a été actualisée en 2017 par l’ARSE et l’UE
(Rapport ARSE & UE 2017). La demande de pointe prévisionnelle est évaluée à 853 MW à
l’horizon 2030, avec un facteur de charge de 55%. Ainsi, cette actualisation de l’étude de la
demande donne des résultats proches de l’étude initiale. Donc, elle ne remet pas en cause
fondamentalement les résultats du schéma directeur 2012-2030.
Par conséquent, la proposition de projet s’appuiera sur les résultats du schéma directeur à
l’horizon 2030 réalisé en 2011 qui a l’avantage d’être complète avec tous les schémas cibles
et les justifications de transit de puissance.
Selon les résultats de ce schéma directeur, les provinces du pays devant avoir des taux de
desserte élevés à l’horizon 2030 sont (par ordre d’importance de taux de desserte) celles du
Kadiogo (Ouagadougou), du Houet (Bobo), du Senmatenga (Kaya), du Yatenga
(Ouahigouya), du Boulkièmdé (Koudougou), de la Comoé (Banfora), du Gourma (Fada), du
Poni (Gaoua), du Mouhoun (Dédougou), du Seno (Dori), du Bam (Kongoussi), etc.
10
le renforcement du réseau électrique hors Ouaga et Bobo, à savoir Kongoussi, Ziniaré,
Dédougou, Wona, Banfora, Koudougou, Ouahigouya et Koupèla.
Compte tenu des difficultés financières que la SONABEL a connues entre 2012 et 2015, elle
n’a pas pu exécuter comme il se doit le schéma directeur 2012-2030. L’état de mise en œuvre
du schéma directeur transport 2012-2030 est présenté dans le tableau 3.2.
Il ressort que le schéma directeur transport n’a pas encore connu un début de mise en œuvre à
Bobo-Dioulasso. Sa mise en œuvre est partielle à Ouagadougou, avec des ouvrages
importants prévus non encore réalisés et non en cours de réalisation. Une seule des sept
actions de renforcement prévues pour le réseau de transport hors Ouaga et Bobo a été réalisée,
trois autres actions sont en cours de réalisation. Ainsi, dans la mesure où les résultats
escomptés du schéma directeur transport 2012-2030 (améliorer la qualité de fourniture de
l’électricité et réduire les pertes techniques) entrent dans le cadre de l’objectif du présent
projet, les propositions d’extrants attendus du projet sont basées sur ceux dudit schéma
directeur 11, tout en prenant en compte l’état de sa mise en œuvre, les projets en cours et les
nouvelles opportunités/contraintes éventuelles qui méritent d’être prises en compte.
11
Compte tenu des évolutions du contexte économique du pays entre 2011 et 2017, il parait nécessaire de
réaliser un schéma directeur plus complet et plus approfondi pour améliorer les propositions faites dans ce projet.
11
Tableau 3.2 : Etat de mise en œuvre du schéma directeur transport 2012-2030, décembre 2017.
Réalisé Observations
RENFORCEMENT HORS OUAGA ET BOBO
Renforcement 90 kV vers Kongoussi Non réalisé
Renforcement 90 kV vers Ziniaré En cours
Renforcement 90 kV vers Wona et Dédougou En cours Pâ vers Wona réalisé
Renforcement 90 kV vers Banfora Non réalisé Projet de création d’un poste
225/90 kV en cours d’étude
Exploitation et doublement en 90 kV Zagtouli-KDG Non réalisé
Renforcement 90 kV vers Ouahigouya Réalisé 90 kV simple terne Ouaga-OHGY.
Renforcement 132 kV vers Koupéla En cours 132 kV Zano-Koupèla (PASEL)
RENFORCEMENT A BOBO
Réalisation d’une boucle 90 kV à Bobo-Dioulasso Non réalisé
RENFORCEMENT A OUAGA
Création du poste 90 kV RAS Non réalisé
Création du poste 90 kV Ouaga3 Non réalisé
Création du poste 90 kV Ouaga2000 Non réalisé
Création du poste 90 kV Patte d’Oie Réalisé
Extension du poste Komsilga Réalisé
Extension du poste OuagaNordOuest Non réalisé
Extension du poste OuagaEst En cours Financement BOAD
Construction de la ligne 90 kV OuagaNO-RAS Non réalisé 20 km
Construction de la ligne 90 kV Kossodo-OuagaEst En cours 90 kV double terne (PASEL)
Construction de la ligne 90 kV OuagaEst-Patte d’Oie En cours 90 kV double terne (PASEL)
Construction de la ligne 90 kV Komsilga-Zagtouli Réalisé
Réalisation de la liaison 225 kV Zagtouli-OuagaEst En cours Zagtouli-OuagaSud (réalisée)
OuagaEst-OuagaSud (WAPP)
Source : Schéma directeur 2012-2030, Rapports d’activité 2012 à 2017 de la SONABEL
Le projet vise trois effets à moyen terme : (i) la qualité de fourniture d’électricité est
améliorée et les pertes techniques sont réduites dans les villes de Bobo-Dioulasso et de
Ouagadougou ; (ii) la qualité de fourniture d’électricité dans les zones à fortes potentialités
socio-économique de l’intérieur du pays est améliorée ; (iii) l’accès et l’utilisation productive
de l’électricité sont accrus dans les milieux ruraux et urbains à fortes potentialités socio-
économiques.
1.3.4.1. Effet moyen terme 3.1 : La qualité de la fourniture d’électricité est améliorée et
les pertes techniques sont réduites dans les villes de Bobo-Dioulasso et de
Ouagadougou
12
INSD, 2015. Septième Recensement industriel et commercial (RIC VII).
12
villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou contribuera à réduire les coûts supportés par les
ménages et les entreprises privées à cause de la mauvaise qualité du service d’électricité.
Quant à l’amélioration de la couverture de l’offre d’électricité, elle contribuera à favoriser le
développement des activités et l’amélioration des conditions de vie des ménages des zones
péri-urbaines de ces deux grandes villes. Enfin, la réduction des pertes techniques dans les
réseaux de ces deux grandes villes contribuera à améliorer l’efficience de la SONABEL.
Pour atteindre ce résultat à moyen terme, le projet vise deux effets à court terme : (i) la ville
de Bobo-Dioulasso dispose d’un réseau de transport et de distribution électrique moderne et
fiable, (ii) le réseau de transport et de distribution électrique de Ouagadougou est moderne et
fiable.
Effet court terme 3.1.1 : la ville de Bobo-Dioulasso dispose d’un réseau électrique
moderne et fiable
13
Au regard de la demande de pointe prévisionnelle à l’horizon 2030 qui est de 99 MW (tableau
3.1) et de la non-exécution du plan de renforcement du réseau de transport de Bobo-Dioulasso
prévu dans le schéma directeur 2012-2030 (tableau 3.2), les extrants visés sont : (i) une boucle
90 kV avec 4 postes HTB est construite dans la ville de Bobo-Dioulasso, (ii) les liaisons et les
postes MT surchargés de Bobo-Dioulasso sont renforcés, (iii) la ville de Bobo-Dioulasso
dispose d’un bureau central de conduite fonctionnel.
En effet, d’une part, le réseau de transport de Ouagadougou est partiel (5 postes 90 kV, 2
postes 225 kV, 2 lignes 225 kV). Ainsi, en dépit du fait que Ouagadougou est le principal
centre de production d’énergie électrique (60% de la puissance installée), son réseau se
caractérise par une faible capacité d’évacuation et une surcharge de postes et liaisons HT et
MT existants. Aussi, les ouvrages électriques (postes et liaisons) alimentant les zones
industrielles de ZACA, de Kossodo et de Gounghin sont surchargés. Le taux de charge est de
100% pour le poste Ouaga2000, de 90% pour le poste Ouaga1 et de 75% pour le poste
Ouaga2 (Plan directeur 2017).
D’autre part, certains ouvrages du réseau de distribution sont vétustes et surchargés. Les
boucles 33 kV, des liaisons et des postes 33 kV de la ville de Ouagadougou sont surchargés.
Ces surcharges entrainent des baisses de tensions, des interruptions voire des déclenchements
généralisés de l’électricité dans les zones à forte demande, notamment dans les zones
industrielles. Aussi, l’absence d’un bureau central de conduite du réseau de distribution dans
la ville de Ouagadougou ne permet pas d’assurer une meilleure répartition de l’offre
d’électricité en adéquation avec la demande.
14
Le schéma directeur transport 2012-2030 (schéma 3.2), avec une demande de pointe projetée
à l’horizon 2030 à 413 MW, a proposé la création de 4 nouveaux postes 90 kV et la
construction de ligne 90 kV pour décharger le réseau de transport de Ouagadougou.
Cependant, trois de ces postes proposés et une des lignes proposées n’ont pas été réalisés
et/ou ne sont pas en cours de réalisation (tableau 3.2). Pour ce faire, les extrants visés afin
d’atteindre cet effet court terme sont :
13
Le Plan directeur national 2017-2025 a également proposé la création de ces ouvrages.
15
Source : Rapport du schéma directeur transport 2012-2030
1.3.4.2. Effet moyen terme 3.2 : La qualité de la fourniture d’électricité est améliorée
dans les zones à fortes potentialités socio-économiques de l’intérieur du pays.
L’intérieur du pays (hors Ouaga et Bobo) est faiblement maillé par le réseau de transport
d’électricité (5,2m/100km²). Aussi, des lignes électriques (33 kV) conçues pour la distribution
sont utilisées pour le transport d’électricité à l’intérieur du pays et, souvent, sur de longues
distances. Les conséquences néfastes de cette situation sont nombreuses : (i) 6 des 9 industries
minières en exploitation n’ont pas accès au réseau électrique national et les 15 autres
industries minières en phase de construction n’auront pas, elles aussi, la possibilité de se
connecter au réseau électrique national ; (ii) des unités d’égrenage de SOCAMA et SOFITEX
n’ont pas accès au réseau électrique ; (iii) les agropoles (Bagré, Samandéni, Sourou) et des
chefs-lieux de régions et de provinces sont alimentés par liaisons électriques de capacité
inférieure à leur demande d’électricité ; (iv) les possibilités d’extension du réseau de
distribution en milieu rural sont limitées ; (v) le réseau électrique national est instable avec
des pertes techniques élevées ; toutes choses qui dégradent la qualité de l’offre d’électricité.
Alors, une meilleure desserte des zones à fortes potentialités socio-économiques de l’intérieur
du pays à l’aide d’un réseau électrique fiable contribuera fortement à réduire les coûts
supportés par les ménages et les entreprises privées à cause de la mauvaise qualité ou de
l’indisponibilité du service d’électricité, à inciter l’investissement privé dans ces zones, à
améliorer l’efficience de la SONABEL.
Le schéma directeur transport 2012-2030 (schéma 3.2), avec une demande de pointe projetée
à l’horizon 2030 à 285 MW dans le reste du pays (hors Bobo et Ouaga), a proposé le
renforcement de sept (7) liaisons HT dont une seule, à savoir, le renforcement en 90 kV vers
Ouahigouya, a été réalisé et le renforcement 132 kV vers Koupèla est en cours de réalisation.
16
Cette planification a été faite avec des cibles de taux d’accès moins ambitieux par rapport à
ceux affichés dans le PNDES (45% en 2020, contre 36% en 2030). Alors, pour tenir compte
des ambitions nationales en matière de taux de couverture et d’électrification, ainsi que
l’opportunité de raccorder de nouvelles mines au réseau électrique et d’importer de l’énergie à
un coût bas des pays voisins, le renforcement d’autres lignes de transport est envisagé dans ce
projet.
Pour atteindre cet effet à moyen terme, trois (3) effets à court terme sont attendus : (i) la
capacité de desserte du réseau de transport électrique de la région du Sud-Ouest est accrue,
(ii) la capacité de desserte du réseau de transport électrique du Centre-Nord est accrue, (iii) la
capacité de desserte du réseau de transport électrique du Sahel (option 1), de l’Est (option 2)
ou du Nord-Ouest (option 3) est accrue.
Effet court terme 3.2.1 : la capacité de desserte du réseau de transport électrique Sud-
Ouest est accrue
Pour ce faire, les extrants visés afin d’atteindre cet effet court terme sont :
• Extrant 3.2.1.1 : La liaison 225 kV Diébougou-Gaoua est réalisée. Cet extrant vise à
prolonger la liaison 225 kV Pâ-Diébougou qui existe déjà jusqu’à Gaoua, afin de mieux
desservir toute la région du Sud-Ouest et d’adapter la capacité du réseau de transport
électrique à la demande exprimée et future de cette région. Cet extrant constituera une
opportunité de collaboration entre la SONABEL et la mine de Konkéra pour la
construction d’une ligne de 90 kV ou 132 kV Gaoua-Konkéra et, aussi d’améliorer la
qualité et la couverture de l’offre d’électricité dans la province du Poni.
Effet court terme 3.2.2 : La capacité de desserte du réseau de transport électrique Centre
Nord est accrue
La région du Centre nord constitue un bassin minier important du Burkina Faso. Elle abrite la
mine de Bissa Gold qui a une demande d’électricité de 8 MW. Aussi, ce sont les régions à
fortes potentialités d’élevage et d’artisanat du pays (cuirs et peaux, lait, viande, etc.). En dépit
17
de leur potentiel agro-industriel et minier, le Centre Nord est principalement alimentée par
une ligne 33 kV Ouaga-Kongoussi-Djibo (209 Km). A cause de la faible capacité du réseau
électrique, les provinces de Bam et surtout du Soum enregistrent de fortes baisses de tension
et des interruptions électriques fréquentes qui contribuent à accroitre les coûts d’énergie des
ménages et des entreprises de ces localités. Aussi, l’état actuel du réseau électrique de ces
localités n’offre pas la possibilité de raccorder les industries existantes au réseau électrique et
de développer les opportunités économiques dans l’artisanat et l’agro-industrie.
Pour ce faire, les extrants visés afin d’atteindre cet effet court terme sont :
Effet court terme 3.2.3 : La capacité de desserte du réseau de transport électrique Nord-
Ouest est accrue
En dépit de leur potentiel agro-industriel, les agropoles des régions du Nord et de la Boucle du
Mouhoun sont desservies par des lignes 33 kV. Ainsi, l’état actuel du réseau électrique de ces
localités n’offre pas la possibilité de raccorder de développer les opportunités économiques
dans l’agro-industrie et surtout de valoriser les productions du périmètre irrigué de Di.
Pour ce faire, l’extrant proposé en troisième option pour cet effet court terme est :
• Extrant 3.2.3.1 : La liaison 225 kV Kodéni-Dédougou est réalisée. Cet extrant vise à
augmenter la capacité de desserte des localités du Nord Ouest du pays à partir de
l’énergie importé de la côte d’Ivoire. Cet extrant offre l’opportunité d’augmenter à
moyen terme la capacité d’importation du pays par un renforcement de la liaison Ferké-
Kodéni.
18
Sourou et du Mouhoun. Cet extrant offre l’opportunité à la SONABEL de réaliser à
moyen terme un poste HT à Tougan afin de mieux desservir notamment le périmètre
irrigué de Di. Cet extrant est également proposé dans le Plan directeur national 2017-
2025.
Effet court terme 3.2.4 : La capacité de desserte du réseau de transport électrique Nord-
Est est accrue
La région du Sahel constitue le principal bassin minier du Burkina Faso. Elle abrite 3
industries minières ayant des permis d’exploitation à ce jour (Inata, Essakane, Tambao) qui
ont une demande exprimée d’électricité de 61 MW (hors Tambao). Aussi, elle regorge de
fortes potentialités dans l’élevage. Par ailleurs, la ville de Dori figure parmi les grands centres
de consommation d’électricité du pays. Compte tenu de ce potentiel, la stratégie de
développement de l’Etat du Burkina Faso vise à développer un pôle de croissance minier dans
cette région. En dépit de ce potentiel et des ambitions de développement, la région du Sahel
est principalement alimentée par une ligne 33 kV Kaya-Dori.
A l’instar des autres régions, la région de l’Est constitue un pôle économique important du
Burkina Faso. Selon les données de l’INSD, elle abrite un total de 1196 entreprises
industrielles et commerciales (RIC 2015), 5775 micros et petites entreprises en milieu urbain
(ENSI, 2015). Par ailleurs, la région de l’Est a un fort potentiel agricole et agro-industriel.
Cependant, elle est principalement alimentée par des lignes 33 kV qui sont actuellement
surchargées.
Compte tenu des contraintes budgétaires et des risques d’ordre sécuritaire, deux options sont
envisagées pour cet effet court terme. L’option la plus pertinente sera retenue après un
examen plus approfondi de chaque option en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire
et des avantages technico-économiques respectifs.
L’option 1 vise à résoudre le problème récurrent de la desserte des populations des régions du
Sahel et de l’Est et à répondre à la demande des industries minières de cette zone. Les extrants
proposés pour l’option 1 sont :
• Extrant 3.2.4.1 : La liaison 225 kV Kaya-Dori est réalisée. Cet extrant vise à prolonger
la liaison 225 kV Ouaga-Kaya qui existe déjà par la liaison 225 kV Kaya-Dori, afin de
mieux desservir les provinces du Seno (Dori) et de Loudalan (Gorom-Gorom). Par
ailleurs, cet extrant ouvrira des opportunités de collaboration entre, d’une part, la
SONABEL et la mine d’Essakane et, d’autre part, la SONABEL et la mine d’Inata pour
la construction de lignes de 90 kV ou 132 kV Dori-Essakane et Dori-Inata et, aussi
d’améliorer la qualité et la couverture de l’offre d’électricité dans les provinces du
Soum et de Loudalan.
• Extrant 3.2.4.2 : La liaison 132 kV Koupéla-Fada réalisée. Cet extrant vise à assurer
une meilleure desserte des localités de la région de l’Est (de Fada jusqu’à Diapaga) qui
connaissent actuellement des baisses de tension et des interruptions électriques. Cet
extrant viendra prolonger la liaison 132 kV Zano-Koupèla en cours de réalisation vers la
ville de Fada. Cela permettra de mieux desservir cette région à partir des centrales
hydroélectriques (Bagré et Kompienga) et de réduire la production thermique de Fada
qui reste l’une de plus coûteuse du pays.
19
L’option 2 vise à résoudre le problème récurrent de la desserte des populations des régions de
l’Est et du Centre-Est et à accroitre la capacité du pays à importer de l’énergie du Ghana. Les
extrants proposés pour l’option 2 sont :
• Extrant 3.2.4.3 : La liaison 225 kV Pô-Fada est réalisée. Cet extrant vise à (i) accroitre
la capacité de desserte électrique des régions de l’Est et du Centre-Est, (ii) sécuriser
l’approvisionnement de ces régions en leur permettant d’accéder à l’énergie importée du
Ghana et, ainsi, réduire la production thermique locale. Aussi, cet extrant offrira à
moyen terme l’opportunité au pays d’accroitre sa capacité d’importation d’électricité du
Ghana par le renforcement de la courte liaison Bolgatanga-Pô ou la réalisation d’une
liaison 225 kV Bolgatanga-Youga et l’ouverture de la dorsale nord à Fada.
• Extrant 3.2.4.4 : La liaison 132 kV (ossature 225) Fada-Koupéla réalisée. Cet extrant
vise à assurer une meilleure desserte des localités de la région du Centre-est (Koupéla,
Pouytenga, Boulsa, Bogandé, etc.) qui connaissent actuellement des baisses de tension
et des interruptions électriques.
1.3.4.3. Effet moyen terme 3.3 : L’accès et l’utilisation de l’électricité sont améliorés dans
les localités couvertes par les investissements du Compact 2
Le taux d’accès à l’électricité du Burkina Faso est l’un des plus faibles en Afrique. Aussi, en
la matière, toutes les régions du pays accusent chacune un retard important. Les analyses de la
première section ont montré que le défi est énorme aussi bien pour l’accès des ménages que
pour l’accès des entreprises à l’électricité. Cependant, le rendement économique des
investissements dans l’accès à l’électricité dans le moyen terme s’avère généralement faible
surtout en milieu rural. Alors, pour concilier les exigences de rendement économique du
compact et le défi d’accès à l’électricité, il est proposé de focaliser les actions d’accès dans les
deux grandes agglomérations du pays, ainsi que dans les villes et localités rurales traversées
par les lignes HT du compact. Pour les localités semi-urbaines et rurales concernées, outre
l’accès à l’électricité, le projet vise également le renforcement les capacités des acteurs des
métiers utilisant l’électricité afin d’accentuer l’utilisation productive de l’électricité dans ces
zones.
Ainsi, les effets attendus à court terme sont : (i) la couverture du réseau électrique est
améliorée dans les villes traversées par les lignes de transport réalisées dans le cadre du
compact 2, (ii) l’accès à l’électricité dans les localités rurales des couloirs des lignes de
transport construites dans le cadre du projet est amélioré, (iii) l’utilisation productive de
l’électricité est améliorée dans les localités rurales et urbaines concernées par les actions
d’accès à l’électricité.
Effet court terme 3.3.1 : La couverture du réseau électrique est améliorée dans les villes
traversées par les lignes de transport réalisées dans le cadre du compact 2.
Aussi bien à Ouagadougou qu’à Bobo-Dioulasso, il existe encore de nombreuses zones péri-
urbaines loties à fortes concentration de population et d’activités commerciales qui sont non-
électrifiées ou au mieux partiellement électrifiées (et qui ne sont pas prises en compte dans les
20
projets d’électrification en cours) 14. Par ailleurs, les villes (Diébougou, Dédougou,
Ouahigouya, Kongoussi, Kaya, Koupèla, Fada et Pô) concernées par les ouvrages de transport
proposés dans le cadre du compact sont partiellement électrifiées.
Pour ce faire, les extrants visés afin d’atteindre cet effet court terme sont :
• Extrant 3.3.1.3 : Les réseaux de distribution des autres villes sont densifiés. Cet
extrant vise à étendre le réseau de distribution de chacune des villes moyennes
traversées par les lignes de transport réalisées par le Compact. Il s’agit plus précisément
des villes de Diébougou, Dédougou, Ouahigouya, Kongoussi, Kaya, Koupèla, Fada et
Pô qui sont déjà électrifiées mais où existent encore des poches de demande solvable
non satisfaites.
Effet court terme 3.3.2 : l’accès à l’électricité dans les localités rurales des couloirs des
lignes de transport du Compact 2 dans le cadre du projet est amélioré.
Le projet vise, à travers ce résultat attendu, à améliorer l’accès à l’électricité dans les localités
rurales des couloirs des lignes de transport qui seront construites dans le cadre du Compact 2.
En fonction d’un certain nombre de critères techniques (proximité ou non des lignes MT) et
socio-économiques (taille de la population, potentialités économiques, etc.) qui seront définis,
l’option sera faite pour chaque localité soit de la connecter au RNI, soit de faire un mini-grid
ou du off-grid. Le projet ciblera donc les localités rurales à plus fortes potentialités socio-
économiques, proches des ouvrages de transport qui seront réalisés dans le cadre de ce projet
et qui ne sont pas couvertes par les projets d’électrifications d’autres partenaires techniques et
financiers.
Pour ce faire, les extrants visés afin d’atteindre cet effet court terme sont :
14
Cf. Cartes A3 et A4 en annexes relatives à la couverture électrique des villes de Bobo-Dioulasso et
Ouagadougou.
21
• Extrant 3.3.2.1 : Le réseau de distribution électrique est étendu aux localités rurales à
fortes potentialités proches du réseau de distribution. Cet extrant vise à électrifier via
le réseau de distribution, les localités des couloirs des lignes qui ne sont pas éloignées
dudit réseau.
• Extrant 3.3.2.2 : Les localités rurales situées dans les couloirs des lignes de transport
et éloignées du réseau de distribution bénéficient de mini-grid ou de Kits à base
d’énergie renouvelable. Cet extrant vise à faire bénéficier les localités concernées de
mini-grid ou de Kits à base d’énergie renouvelable suivant leurs potentialités socio-
économiques.
• Extrant 3.3.2.3 : Le raccordement au réseau électrique est facilité pour les ménages
des localités rurales électrifiées dans le cadre du compact 2. Cet extrant vise à faire
mettre en place un mécanisme permettant de faciliter l’accès économique des ménages à
l’électricité dans les localités rurales électrifiées dans le cadre du projet afin d’améliorer
l’accès à l’électricité et réduire les coûts d’énergie des ménages de ces localités.
Effet court terme 3.3.3 : L’utilisation productive de l’électricité est améliorée dans les
localités rurales et urbaines concernées par les actions d’accès à l’électricité.
Ce résultat vise à résoudre le problème lié au fait que les ménages et les PME/PMI en milieu
rural n’arrivent pas à valoriser économiquement les nouvelles opportunités liées à
l’électrification par manque/insuffisance d’accompagnement et de qualification. Il est attendu
à la fin de la mise en œuvre de cette action que les ménages et les entreprises arrivent à
valoriser économiquement les nouvelles opportunités liées à l’électrification à travers le
renforcement de la qualification de la main d’œuvre des acteurs économiques et la
suppression des contraintes liées à l’énergie.
Pour ce faire, les extrants visés afin d’atteindre cet effet court terme sont :
• Extrant 3.3.3.1 : Les groupements féminins et les acteurs des métiers utilisant
l’électricité sont formés dans les localités rurales et semi-urbaines concernées par les
actions d’accès à l’électricité du Compact 2. Cet extrant vise à renforcer les capacités
humaines des groupements féminins et des producteurs des branches d’activités et des
métiers utilisateurs d’électricité afin de leur permettre de mieux profiter des nouvelles
opportunités qu’offre l’électrification de leur localité.
• Extrant 3.3.3.2 : Les acteurs de proximité exerçant dans les métiers de l’électricité des
localités rurales et semi-urbaines concernées par les actions d’accès à l’électricité
sont formés suivant leur besoin. Cet extrant vise à renforcer les capacités des acteurs
(jeunes et femmes) exerçant dans les métiers d’électricité des localités rurales et semi-
urbaines ciblées dans le compact afin notamment d’assurer une bonne prise en charge
de la maintenance et, d’assurer la durabilité des Kits et des installations électriques au
sein des ménages et des entreprises de ces localités.
22
• Extrant 3.3.3.3 : Les groupements féminins, les femmes et les jeunes promoteurs sont
outillés en technologies à base d’énergie renouvelable adaptées à leurs besoins de
production. Cet extrant vise à renforcer les capacités techniques des groupements
féminins et des femmes promotrices des localités rurales et semi-urbaines électrifiées
dans le cadre du projet.
23
1.4. Indicateurs
Tableau 3.4 : Indicateurs de résultat et de produit du projet
26
Résultats Indicateurs Définition Source Référence Cibles
électrique est étendu aux localités rurales à dans les couloirs des lignes de transport du compact 2
fortes potentialités proches du réseau de Longueur des lignes électriques de distribution TBD
distribution construites dans les localités ciblées
Extrant 3.3.2.2 : Les localités rurales Nombre de localités électrifiées via les mini-grid dans TBD
situées dans les couloirs de lignes de les couloirs des lignes de transport du compact 2
transport et éloignées du réseau de Nombre de ménages bénéficiaires de Kits à base TBD
distribution bénéficient de mini-grid ou de d’énergie renouvelable
Kits à base d’énergie renouvelable
Extrant 3.3.2.3 : Le raccordement au Nombre de ménages bénéficiaires de la facilité de TBD
réseau électrique est facilité pour les raccordement au réseau électrique
ménages des localités rurales électrifiées
traversées par les lignes de transport du
compact
Extrant 3.3.2.4 : Les écoles, les centres Nombre d’écoles, de centres médico-sociaux et TBD
médico-sociaux et les infrastructures d’infrastructures économiques électrifiés
économiques des localités des couloirs des
lignes de transport du compact sont
électrifiés
Effet court terme 3.3.3 : L’utilisation Proportion des unités économiques ayant bénéficiées TBD
productive de l’électricité est améliorée d’au moins une formation sur l’utilisation productive de
dans les localités rurales et urbaines l’électricité
concernées par les actions d’accès à Proportion des TBD
l’électricité du compact
Extrant 3.3.3.1 : Les groupements féminins Nombre de groupements féminins ayant bénéficié de TBD
et les acteurs des métiers utilisant formation
l’électricité sont formés dans les localités Nombre d’acteurs des métiers utilisant l’électricité TBD
rurales et semi-urbaines concernées par formés
les actions d’accès à l’électricité du Nombre de femmes artisans individuels formés TBD
Compact 2 Nombre de jeunes artisans individuels formés TBD
Nombre de personnes handicapées formés TBD
Extrant 3.3.3.2 : Les acteurs de proximité Nombre d’acteurs de proximité formés aux métiers de TBD
exerçant dans les métiers de l’électricité l’électricité
des localités rurales et semi-urbaines Nombre de jeunes acteurs de proximité formés aux TBD
concernées par les actions d’accès à métiers de l’électricité
l’électricité sont formés suivant leurs Nombre de femmes actrices de proximité formés aux TBD
besoins métiers de l’électricité
Nombre de personnes handicapées de proximité TBD
formés aux métiers de l’électricité
Extrant 3.3.3.3 : Les groupements féminins, Nombre de groupements féminins bénéficiaires de TBD
les femmes et les jeunes promoteurs facilité d’accès à des technologies à base d’ER
formés sont outillés en technologies à base Nombre d’artisans individuels bénéficiaires de facilité TBD
d’énergie renouvelable adaptées à leurs d’accès à des technologies à base d’ER
besoins de production (technologies Nombre de personnes handicapées bénéficiaires de TBD
27
Résultats Indicateurs Définition Source Référence Cibles
individuelles et/ou plateformes de services facilité d’accès à des technologies à base d’ER
énergétiques)
28
2. Description de la proposition de projet
Composante 3.1 : Renforcement et modernisation des réseaux électriques des villes de Bobo-
Dioulasso et de Ouagadougou ;
Composante 3.2 : Renforcement du réseau de transport électrique vers les zones à fortes
potentialités socio-économiques de l’intérieur du pays ;
Composante 3.3 : Amélioration de l’accès et de l’utilisation de l’électricité dans les localités
concernées ou traversées par les lignes de transport du compact 2.
2.1.1. Composante 3.1 : Renforcement et modernisation des réseaux électriques des villes
de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou
La composante 3.1 du projet consiste, d’une part, à renforcer et moderniser les réseaux de
transport et de distribution respectifs de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et, d’autre part
d’étendre ces réseaux de distribution aux zones péri-urbaines à fortes potentialités socio-
économiques (cartes 3.1 et 3.2 sur la configuration des réseaux transport à réaliser). Cette
composante vise à atteindre l’effet moyen terme 3.1 intitulé « la qualité et la couverture de
l’offre d’électricité sont améliorées et les pertes techniques sont réduites dans les villes de
Bobo et de Ouagadougou ». Elle comprend deux actions : (i) le renforcement du réseau de
transport et distribution électrique de Bobo-Dioulasso, (ii) le renforcement du réseau de
transport et de distribution d’électricité de Ouagadougou.
29
d’améliorer la qualité du service d’électricité et réduire les pertes techniques dans la
distribution. La réalisation de cette activité donne l’extrant 3.1.1.2.
Le développement de cette composante est au stade d’idées de projet. De ce fait, les études
technico-économiques des réseaux électriques de Bobo et de Ouagadougou et les études de
faisabilité sont nécessaires pour murir la composante et déterminer ses coûts d’exécution.
L’étude de restructuration du réseau de distribution d’électricité de la ville de Bobo, financée
par la BAD et actuellement en cours, constitue un input important pour le développement de
cette composante.
30
2.1.2. Composante 3.2 : Renforcement du réseau de transport électrique vers les zones à
fortes potentialités socio-économiques de l’intérieur du pays
Cette composante vise à améliorer la qualité de fourniture d’électricité dans les zones à fortes
potentialités socio-économiques de l’intérieur du pays, à travers le renforcement du réseau de
transport d’électricité. Plus précisément, elle vise à atteindre l’effet 3.2.1 intitulé « la qualité du
service d’électricité des zones à fortes potentialités socio-économiques est améliorée ».
Ainsi, cette deuxième composante est articulée en quatre actions : (i) le renforcement du réseau
de transport électrique Sud-Ouest, (ii) le renforcement du réseau de transport électrique Centre-
Nord, (iii) le renforcement du réseau de transport électrique Nord-Ouest, (iv) le renforcement du
réseau de transport électrique Nord-Est.
Cette action vise à atteindre l’effet court terme 3.2.1, intitulé : « la capacité de desserte du réseau
de transport de la région du Sud-Ouest est accrue ». Pour cette action, la principale activité
envisagée est :
Activité 3.2.1.2 : Réaliser un poste 225 kV à Gaoua. Il s’agit de créer un poste pour la
connexion de ligne 225 kV Diébougou-Gaoua.
Cette deuxième action vise à atteindre l’effet court terme 3.2.2 intitulé « la capacité de desserte
du réseau de transport électrique Centre-nord est accrue ». Pour cette action, l’activité principale
envisagée est :
Cette troisième action vise à atteindre l’effet court terme 3.2.3 intitulé « la capacité de desserte
du réseau de transport électrique Nord-Ouest est accrue ». Pour cette action, les activités
envisagées selon les options sont :
31
Activité 3.2.3.3 : Construire la ligne 225 kV exploitée en 90 kV Dédougou-Ouahigouya. Il
s’agit de construire une ligne 225 kV longue de 184 Km, avec l’extension des postes HT
kV de Dédougou et de Ouahigouya.
Cette quatrième action vise à atteindre l’effet court terme 3.2.4 intitulé « la capacité de desserte
du réseau de transport électrique Nord-Est est accrue ». En rappel, deux options sont envisagées
pour cet effet court terme.
Activité 3.2.4.1 : Construire la ligne 225 kV Kaya-Dori. Il s’agit de construire une ligne 225
kV d’une longueur estimée à 162 Km, avec l’extension du poste 225 kV de Kaya.
Activité 3.2.4.2 : Réaliser un poste 225 kV à Dori. Il s’agit de créer un poste 225 kV à Dori
pour la connexion de ligne 225 kV Kaya-Dori.
Activité 3.2.4.3 : Construire la ligne 132 kV Koupèla-Fada. Il s’agit de construire une ligne
132 kV d’une longueur estimée à 70 Km, avec l’extension du poste 132 kV de Koupéla.
Activité 3.2.4.4 : Réaliser un poste 132 kV à Fada. Il s’agit de construire un poste 132 kV à
Fada pour la connexion de ligne 132 kV Koupéla-Fada.
Activité 3.2.4.5 : Construire la ligne 225 kV Pô-Fada. Il s’agit de construire une ligne 225
kV suivant l’itinéraire Pô-Bitou-Ouargaye-Fada, d’une longueur estimée à 253 Km.
Activité 3.2.4.7 : Réaliser un poste 225 kV à Pô. Il s’agit de créer un poste 225 kV à Pô sur
la liaison 225 kV Bolga-Ouaga pour le départ de ligne 225 kV Pô-Fada.
Activité 3.2.4.8 : Réaliser un poste 225 kV à Fada. Il s’agit de construire un poste 225 kV à
Fada pour la connexion des lignes Pô-Fada et Fada-Koupèla.
Le développement de la composante 3.2 est également au stade d’idées de projet. De ce fait, les
études technico-économiques des tracées proposées pour les boucles à réaliser et les études de
faisabilité sont nécessaires pour murir la composante et déterminer ses coûts d’exécution.
L’étude de préfaisabilité de la liaison Ouaga-Kaya-Dori, cofinancée par IAM GOLD et la
SONABEL, et les études techniques de la dorsale nord (WAPP & ARREC) constituent des
inputs importants pour le développement de cette composante.
32
Carte 3.3 : Carte des ouvrages du réseau de transport du projet
33
2.1.3. Composante 3.3 : Amélioration de l’accès et de l’utilisation de l’électricité dans les
localités concernées ou traversées par les lignes de transport du compact 2
Cette composante vise à atteindre l’effet moyen terme 3.3 qui s’intitule « l’accès et
l’utilisation de l’électricité sont améliorés dans les localités couvertes par les investissements
du compact 2 ». Elle est structurée en principales actions : (i) l’amélioration de l’accès à
l’électricité dans les villes traversées ou concernées par les lignes HT du compact 2, (ii)
l’amélioration de l’accès à l’électricité dans les localités des couloirs lignes de transport du
compact 2, (iii) l’amélioration de l’utilisation productive de l’électricité dans les localités
rurales et semi-urbaines électrifiées dans le cadre du compact.
La première vise à atteindre l’effet court terme 3.3.1 intitulé « l’accès à l’électricité est
amélioré dans les villes traversées ou concernées par les lignes HT du compact 2 ». Pour ce
faire, les activités envisagées sont les suivantes :
Activité 3.3.1.4 : Faciliter les branchements au réseau électrique dans les villes ciblées.
Cette activité consistera à développer des solutions innovantes afin de faciliter les
branchements dans les localités électrifiées. Elle consistera en des campagnes intensives
de branchements subventionnés dans les nouvelles localités électrifiées dans les zones
rurales et péri-urbaines. De plus, la SONABEL et l’ABER bénéficieront d’une ligne de
crédit ou d’un préfinancement en matériel pour financer les travaux de connexion au
réseau électrique et de pause de compteurs. Cette ligne de crédit sera pérennisée par les
remboursements des clients bénéficiaires sur leurs factures d’électricité sur une période
de cinq (05) ans afin d’assurer la continuité du fonds après la fin du Compact 2.
34
• Action 3.3.2 : Amélioration de l’accès à l’électricité dans les localités des couloirs
des lignes HT du compact 2
Cette deuxième action vise à atteindre l’effet court terme 3.3.2 intitulé « l’accès à l’électricité
dans les localités rurales des couloirs des lignes de transport du compact est amélioré ». Pour
ce faire, les activités envisagées sont les suivantes :
Activité 3.3.2.2 : Electrifier les localités rurales des couloirs des lignes de transport du
compact éloignées du réseau de distribution du RNI par mini-grid ou par kits à base
d’énergie renouvelable. Les localités qui ne seront pas éligibles pour une connexion au
RNI pour des raisons techniques ou de coût mais qui représentent des centres de
consommation assez densifiés en termes de population seront concernés par les mini-
réseaux. Celles isolées avec des habitats dispersés sur les couloirs des lignes de
transport se feront par des kits à base d’énergie renouvelable notamment au profit des
femmes et des groupes vulnérables.
Activité 3.3.2.3 : Faciliter les branchements dans les localités rurales des couloirs des
lignes de transport construites dans le cadre du projet. Il s’agira d’étendre l’activité de
facilitation des branchements aux localités rurales électrifiées dans les couloirs des
lignes de transport.
Activité 3.3.2.4 : Electrifier les écoles et les centres médico-sociaux des localités rurales
des couloirs des lignes de transport du Compact 2. Il s’agira d’électrifier les écoles et
les centres médico-sociaux (CSPS, centres d’encadrement et de prise en charge des
personnes défavorisées, etc.) par kit à base d’énergie renouvelable ou par l’énergie
conventionnelle.
Cette troisième action vise à atteindre l’effet court terme 3.3.3 intitulé « l’utilisation
productive de l’électricité est améliorée dans les localités rurales et urbaines concernées par
les actions d’accès à l’électricité ». Les activités envisagées sont les suivantes :
Activité 3.3.3.1 : Former des groupements féminins et des artisans (jeunes et femmes)
des métiers utilisant l’électricité dans les localités rurales et semi-urbaines concernées
par les actions d’accès à l’électricité. Il s’agira à ce niveau du renforcement des
capacités des acteurs organisés (associations, groupements, etc.) notamment les femmes
et les groupes vulnérables à travers une alphabétisation fonctionnelle focalisé sur les
métiers qu’ils exercent et qui utilisent l’électricité (transformation agro-industrielle,
production agricole, élevage, etc.). Cette activité pourra se mener en lien avec les
opérateurs du FONAENF qui sont déjà dans ces localités.
35
Activité 3.3.3.2 : Former des acteurs de proximité exerçant des métiers de l’électricité des
localités rurales et semi-urbaines concernées par les actions d’accès à l’électricité. Il
est indéniable que l’accès à l’électricité va contribuer à accroître des initiatives privées
pour sa valorisation. L’utilisation de l’électricité par les ménages, les entreprises
artisanales, les petites et moyennes entreprises, les petites et moyennes industries, les
industries et autres acteurs va entrainer le développement d’acteurs de proximité que
sont les prestataires de biens et services dans le domaine de l’électricité. Il est clair que
beaucoup de PME évoluent dans le domaine des métiers de l’électricité, conventionnelle
d’abord et depuis quelques années avec le développement des énergies renouvelables
dans l’énergie solaire photovoltaïque. Ainsi, en rapport avec tous les projets proposés
pour apporter des solutions à la contrainte principale liée à l’électricité, il est plus que
nécessaire que le compact prenne en compte le renforcement de capacités des acteurs
déjà opérationnels sur le terrain. Ces entreprises de différents niveaux de capacité sont
des acteurs incontournables pour accompagner le développement de l’accès à
l’électricité. Nous citerons à terme les acquis suivants : développement et consolidation
des PME existantes avec des opportunités créées par les utilisateurs de l’énergie
(conventionnelle et solaire), soutien à la valorisation de l’énergie donc aux activités de
production, création d’emplois pérennes.
Activité 3.3.3.3 : Faciliter de l’accès des groupements féminins, des femmes et des jeunes
promoteurs formés à des technologies à base d’énergie renouvelable adaptées à leurs
besoins de production (technologies individuelles et/ou plateformes de services
énergétiques. Il s’agira à ce niveau de faciliter l’accès à des technologies utilisant des
énergies renouvelables notamment le solaire (séchoirs solaires, chambres froides
solaires, petites unités de transformation de fruits, de tomates, fabrication d’emballages
etc.) en vue d’accroître la productivité des acteurs économiques et de réduire la
pénibilité des tâches pour les femmes. Les plateformes de services énergétiques
serviront à mutualiser les sources d’accès à l’énergie afin de lever cette contrainte qui
inhibe le développement et la rentabilité de nombreuses activités économiques.
Différentes options ont été envisagées pour chacune des composantes du projet. Cependant,
certaines options d’investissement ont été rejetées à cause surtout de leur faible rentabilité
économique et/ou de la faiblesse de la durabilité de leur impact.
36
2.2.1. Approches alternatives de la composante 3.1 : Renforcement et modernisation des
réseaux électriques des villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou
Par rapport au réseau de transport électrique de la ville de Bobo, l’approche alternative serait
de construire la boucle du réseau de transport en 132 kV pour servir de réseau de répartition.
Par rapport à l’option proposée (boucle en 90 kV), cette alternative aurait trois grands
avantages.
Cette alternative n’a pas été proposée à cause de son coût relativement élevé qui limiterait les
possibilités de renforcement du réseau de distribution de Bobo-Dioulasso mais elle reste une
option à détailler pendant les études de faisabilité.
L’avantage de cette alternative réside dans le fait qu’elle permet de résoudre les problèmes de
capacité du réseau de transport et de couloirs au-delà de l’horizon 2050 au moins. Cependant,
cette approche alternative est relativement plus coûteuse mais elle pourrait également être
traitée pendant les études de faisabilité.
37
2.2.2. Approches alternatives de la composante 3.2 : Renforcement du réseau de
transport électrique vers les zones à fortes potentialités socio-économiques de
l’intérieur du pays
Deux approches alternatives ont été envisagées pour la composante 3.2 : (i) réaliser la liaison
330 kV Bolga-Fada au lieu de la liaison Pô-Fada ; (ii) renforcer les ouvrages électriques de
transport existants en privilégiant la délocalisation de la production d’électricité pour
desservir l’intérieur du pays.
Cette alternative met l’accent sur le renforcement des liaisons HT existant à l’intérieur du
pays et la production délocalisée dans les chefs-lieux de région. Elle aurait l’avantage d’avoir
un coût relativement moins élevé que l’option de maillage du pays en réseau de transport.
Cependant, elle comporte des limites sérieuses parce que le Burkina Faso ne dispose pas du
réseau de transport minimum susceptible d’assurer la compensation d’énergie électrique entre
plusieurs sites de production répartis sur le territoire national. Aussi, avec l’arrivée annoncée
de certains PIE avec la clause « take or pay », la réalisation d’un réseau de transport
permettant d’assurer la compensation d’énergie entre les sites de production s’avère
indispensable pour assurer une allocation optimale de l’énergie achetée avec les PIE.
Au regard donc de ces limites, cette seconde approche alternative de la composante 2 n’a pas
été retenue.
38
2.3. Approche géographique
La ville de Bobo-Dioulasso se veut la capitale économique du pays. Elle regroupe les plus
grandes industries du pays (SOFITEX, FILSAH, SAPHYTO, SN-CITEC, etc.) et de
nouvelles industries de cimenteries y sont en cours de création. Elle compte 18% des grandes
et moyennes entreprises du pays. Sa population est estimée à 807 000 habitants environ en
2017. Cependant, elle ne dispose pas encore d’un réseau de transport et le réseau de
distribution est suffisamment surchargé. De plus, au moins 25% de la ville n’est pas couverte
par le réseau de distribution.
Le choix de ces régions pour la réalisation des boucles des ouvrages de transport obéit, d’une
part, à des normes techniques et, d’autre part, à la nécessité de répondre à la demande des
grandes villes du pays, des industries minières et des agropoles. Outre, les mines du Poni
(Gaoua) qui sont en étude, les ouvrages de transport proposés permettront d’intégrer les 6
industries minières au réseau électrique national. Il s’agit de Essakane (45MW), Inata
(16MW), Taparko (15MW), Guiro (5MW), Konkéra (40MW) et Bissa (8MW). La demande
cumulée d’électricité de ces industries est de 129 MW.
39
2.3.3. Approche géographique de la composante 3.3 : Amélioration de l’accès et de
l’utilisation de l’électricité dans les localités couvertes par les investissements du
compact 2
Ce choix se justifie par la nécessité d’accompagner les localités des projets miniers pour
favoriser le développement de complexes d’activités au profit des populations locales. En
effet, les mines offrent des opportunités de développement local notamment en matière de
fournitures de biens et services (produits maraichers, produits agro-alimentaires, restauration,
services et matériels miniers, services aux personnes, etc.). Cependant, la faible couverture de
l’électricité constitue l’une des contraintes majeures au développement des activités de ce
type dans les zones minières. De ce fait, les retombées des projets miniers sur les populations
restent faibles. 15
La sélection des villes et des localités rurales qui seront ciblées dans ces régions interviendra à
l’issue des études de faisabilité.
Pour la composante 3.2 relative aux réseaux de transport électrique, le cadre physique est
dominé par les zones rurales non habitées. Il n’y a pas de forêts classées et de réserves
naturelles sur les tracées envisagées pour les ouvrages de transport. Cependant, les couloirs
des liaisons HT pourraient occasionner des expropriations de champs de certains ménages
ruraux.
Pour la composante 3.3 relative aux réseaux de distribution des villes moyennes et des
localités rurales, le cadre physique et social est dominé par des habitations, des populations
rurales ayant un niveau de vie faible, des petites unités commerciales et souvent une industrie
minière. A priori, cette composante ne devrait pas occasionner de pertes de terres mais elle
pourrait entrainer des pertes de revenus temporairement chez les ménages ce qui devra
nécessiter des compensations.
15
Voir MME & PNUD 2014. Impacts socio-économiques du secteur minier au Burkina Faso. Minitère des
mines et de l’énergie (MME), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
40
2.5. Bénéficiaires potentiels
Tableau 3.6 : Caractéristiques des bénéficiaires
Composante du projet Bénéficiaires potentiels Effectif estimé Groupes pouvant
(Description) être affectés
négativement
Composante 3.1 : Renforcement Les ménages de Bobo et Au moins 2,7 millions Les ménages se situant
et modernisation des réseaux Ouaga connectés au réseau de populations (EMC sur les couloirs des
électriques des villes de Bobo- électrique 2014) liaisons HT
Dioulasso et de Ouagadougou Les grandes et moyennes Environ 2500 GME
entreprises (GME), les Micros (INSD, DSF 2016) et
et petites entreprises (MPE) 61 262 MPE (ENSI,
de Bobo et Ouaga 2015
connectées au réseau
électrique
Les ménages à revenu élevé Environ 150 000
des quartiers non couverts habitants (EMC 2014)
par le réseau de distribution.
Les entreprises à fortes A déterminer
capacités des quartiers non
couverts par le réseau de
distribution.
Composante 3.2 : Renforcement Les ménages connectés au Environ 450000 Les ménages dont les
du réseau de transport électrique réseau électrique des habitants (EMC 2014) champs sont situés sur
vers les zones à fortes localités cibles. les couloirs des lignes
potentialités socio-économiques Les micros et petites 19 807 MPE (ENSI HT envisagées
de l’intérieur du pays entreprises (MPE) utilisant 2015)
l’électricité dans les localités
ciblées
Composante 3.3 : Amélioration Les ménages et entreprises A déterminer Néant
de l’accès et de l’utilisation de des zones péri-urbaines de
l’électricité dans les localités Ouagadougou et de Bobo
concernées ou traversées par les Les ménages et entreprises A déterminer
lignes de transport du compact 2 des villes de Diébougou,
Kaya, Dédougou,
Ouahigouya, Fada, Pô,
Koupèla, Kongoussi
Les ménages ruraux et A déterminer
micros-entreprises des
localités rurales des couloirs
de lignes de transport du
compact 2.
Le projet 3 escompte trois catégories d’avantages : (i) la réduction des coûts engendrés aux
ménages et aux entreprises privées par la mauvaise qualité et la faible couverture de l’offre
d’électricité ; (ii) l’accroissement de l’investissement et de la valeur ajoutée des entreprises
privées et des unités de production des ménages, (iii) l’amélioration de l’efficience de la
SONABEL dans la fourniture d’électricité.
41
2.6.1. La réduction des coûts engendrés aux ménages et aux entreprises privées par la
mauvaise qualité et la faible couverture de l’offre d’électricité
Il s’agit (i) des avantages de substitution de sources d’énergies moins couteuses, (ii) des
avantages de réduction des pertes de marchandises dues à la mauvaise qualité de l’offre
d’électricité, (iii) des avantages de réduction de la consommation d’électricité et, ainsi, de la
facture d’électricité.
Selon les résultats de l’analyse des contraintes (rapport du CA), environ 53% des grandes et
moyennes entreprises du Burkina Faso utilisent des générateurs électriques pour pallier les
coupures d’électricité. Le coût de l’électricité produite dans les entreprises est plus élevé que
le coût de l’électricité via le réseau électrique national. En effet, outre le coût élevé des
produits pétroliers utilisés, les générateurs électriques engendre des coûts supplémentaires
d’investissement, d’entretiens et de gestion pour les entreprises qui les utilisent. Ainsi,
l’amélioration de la qualité de l’offre d’électricité (réduction des interruptions d’électricité)
par le renforcement et la modernisation des réseaux à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou qui
abritent plus de 80% des entreprises du pays, ainsi qu’à l’intérieur du pays permettra de
limiter le recours des entreprises aux générateurs électriques et, ainsi, de réduire les coûts liés
à l’électricité.
Aussi, parmi les 47% des grandes et moyennes entreprises qui ne disposent pas de générateurs
électriques, certaines entreprises notamment les industries subissent des arrêts de travail et/ou
des pertes de production du fait de coupures d’électricité. Par exemple, lors des visites de
terrains de la première phase du processus de formulation du compact, il est ressortit que
l’industrie FILSAH à Bobo-Dioulasso subit des pertes de production lorsque le processus de
production des bobines de files s’arrête. Cette industrie ne dispose pas de système
d’autoproduction d’électricité permettant d’éviter les arrêts du processus de production de
bobines de files en cas de coupures d’électricité. Aussi, en plus des bobines de files perdues,
les coupures occasionnent des heures de travail perdues pour la FILSAH qu’elle doit payer.
C’est le cas des petites et moyennes industries qui n’ont pas les capacités d’installer des
systèmes d’autoproduction d’électricité adaptés à leur demande de puissance électrique.
Outre les grandes, moyennes et petites entreprises, les pertes d’heures de travail liées aux
coupures d’électricité affectent également les acteurs de l’économie informelle (couturiers,
soudeurs, bureautiques, blanchisseurs, etc.) qui regroupe les populations à faible revenu. De
même, les petites unités de transformation de produits alimentaires et de restauration tenues
en grande partie par des femmes subissent des pertes de marchandises à cause des coupures
d’électricité. En effet, ces petites unités de transformation utilisent en général des
congélateurs et/ou réfrigérateurs pour la conservation de leurs marchandises nécessitant une
température basse. Cependant, les coupures d’électricité ne permettent pas à ces équipements
de froid de maintenir en continu la température de ces marchandises au niveau adéquat. Ce
qui occasionne des pertes de marchandises et, par conséquents des pertes de revenu pour ces
femmes. De ce fait, l’amélioration de la qualité de l’offre d’électricité contribuera à réduire
ces types de pertes de marchandises des petites unités tenues par les ménages à faible revenu
et surtout les femmes exerçant des petites activités de transformation.
En plus des coûts liés aux pertes de marchandises, les petites unités de transformation, les
petits commerces et les ménages utilisant des équipements de froid (réfrigérateurs,
congélateurs) voient leur facture d’électricité augmenter en période d’interruptions fréquentes
de la fourniture d’électricité. Cela s’explique par le fait que chaque longue interruption
42
d’électricité entraine une hausse de la température largement au-dessus de la température de
stabilisation de ces équipements de froid et, ainsi, à chaque nouvelle arrivée de l’électricité,
ces équipements de froid demandent beaucoup plus d’énergie pour refroidir et atteindre à
nouveau la température de stabilisation. De ce fait, la consommation d’électricité des
ménages, des petits commerces et des micro-unités de transformation tenues en général par
les femmes augmente pendant les périodes d’interruptions fréquentes et longues d’électricité.
Alors, une amélioration de la qualité de l’offre d’électricité contribuera à réduire ces
consommations supplémentaires d’électricité et, par conséquent, les coûts afférents.
Pour mesurer les avantages de réduction de coûts, une enquête sur la volonté à payer de
l’électricité dans les milieux urbains et ruraux serait nécessaire.
L’extension du réseau électrique national dans les zones à fortes potentialités socio-
économiques contribuera à accroitre l’investissement et la valeur ajoutée des entreprises
privées et des micro-unités des ménages.
En général, l’extension du réseau électrique est une source d’opportunités pour les
populations des zones concernées. Elle favorise le développement et la diversification des
activités dans les localités nouvellement électrifiées car l’exercice des activités qui dépendent
de l’électricité est désormais possible et le solde migratoire des localités électrifiées devient
positif.
Plus spécifiquement, dans les zones visées par le projet 3 qui sont en général des zones
minières, l’extension du réseau électrique offre de réelles opportunités de développement et
de création des micros et petites entreprises dans ces localités. Les achats locaux des
industries minières et des unités d’orpaillage constituent des débouchés importantes pour les
micros et petites entreprises (MPE). Cependant, selon l’étude du PNUD sur l’impact socio-
économique du secteur minier, les achats locaux représentent en général moins de 20% du
chiffre d’affaires des MPE des zones minières, à cause des difficultés rencontrées. Pour
66,4% des MPE des zones minières, l’absence du réseau électrique constitue une contrainte
43
majeure qui limite leur capacité à répondre aux achats locaux des industries minières et des
unités d’orpaillages. Aussi, la contrainte d’électricité limite les possibilités d’investissement
des MPE de ces localités à la demande de biens et services des populations locales. De ce fait,
l’extension du réseau électrique contribuera à accroitre les investissements, le chiffre
d’affaires, la valeur ajoutée et l’emploi des micros et petites entreprises.
En plus des mines, toutes les régions concernées par le projet regorgent d’énormes
potentialités agro-industrielles. L’extension du réseau électrique transformera ses potentialités
en opportunités d’investissements privés dans les localités couvertes par le projet.
Les pannes sur le réseau électrique national mobilisent énormément et régulièrement les
ressources humaines, matérielles et financières de la SONABEL. Aussi, en plus des pertes
techniques élevées (17%), les interruptions d’électricité occasionnent une quantité importante
d’énergie non distribuée. Alors, le renforcement et la modernisation du réseau électrique
permettra de réduire les pannes, les pertes techniques et les interruptions d’électricité, et,
ainsi, améliorer l’efficience de la SONABEL.
16
La petite industrie minière est différente de l’exploitation artisanale (orpaillage)
44
2.7. Coût estimatif du projet
Le coût estimatif du projet s’élève à environ 240 milliards de FCFA 17. Ce montant se
décompose suivant les composantes et les actions comme suit :
Tableau 3.7: Budget estimatif du projet (pour les coûts unitaires, voir Tableau A4 en annexe)
Composante/Action Coût estimatif Observations
(milliards de FCFA)
Option 1 Option 2
Composante 3.1 : Renforcement et modernisation
des réseaux de transport d’électricité de Bobo et 45 45
Ouagadougou
Action 3.1.1 : Construction du réseau de transport d’électricité
13 13
de Bobo-Dioulasso
Action 3.1.2 : Renforcement du réseau de transport électrique
32 32
de Ouagadougou
Composante 3.2 : Renforcement du réseau de
transport électrique vers les zones à fortes
142,6 158,5
potentialités socio-économiques de l’intérieur du
pays
Action 3.2.1 : Renforcement du réseau de transport électrique
13,8 13,8
Sud-Ouest
Action 3.2.2 : Renforcement du réseau de transport électrique
2,7 2,7
Centre-Nord
Action 3.2.3 : Renforcement du réseau de transport électrique
79 79
Nord-Ouest
Action 3.2.4 : Renforcement du réseau de transport électrique
47,1 63
Nord-Est
Composante 3.3 : Amélioration de l’accès et de
l’utilisation de l’électricité dans les localités
52 52
concernées ou traversées par les lignes de transport
du Compact 2
Action 3.3.1 : Amélioration de l’accès à l’électricité dans les
villes traversées ou concernées par les lignes HT du Compact 30 30
2.
Action 3.3.2 : Amélioration de l’accès à l’électricité dans les
10 10
localités des couloirs des lignes HT du Compact 2.
Action 3.3.3 : Amélioration de l’utilisation productive de
l’électricité dans les localités rurales et semi-urbaines 7 7
concernées par les actions d’accès à l’électricité.
Action 3.3.4 : Accompagnement de la valorisation productive
de l’électricité dans les localités rurales et urbaines concernées 5 5
par les actions d’accès à l’électricité
Total 239,6 255,5
Option 1 : Prise en compte du tronçon HT Kaya-Dori
Option 2 : Prise en compte du tronçon HT Fada-Pô à la place de Kaya-Dori
45
3. Dispositions de mise en œuvre du projet
Au cours de ces dernières années, le Burkina Faso a entrepris plusieurs réformes qui
contribueront à accentuer les avantages du projet de renforcement et de modernisation du
réseau électrique national. Les principales réformes sont :
• la mise en place du marché régional d’électricité (WAPP & ARREC) qui permet au
Burkina Faso d’importer de l’énergie électrique dans les pays de la sous-région.
Par ailleurs, des réformes sont envisagées par le Burkina Faso pour améliorer les avantages du
projet. Il s’agit notamment de la mise en œuvre effective de la séparation comptable des
maillons production, transport et distribution consacrée par la loi 014 en son article 54.
L’Agence de mise en œuvre du second compact : à l’image du 1er compact, il est envisagé
la création d’une entité autonome pour assurer, en tant qu’entité responsable, pour le compte
de l’Etat, des missions de maîtrise d’ouvrage liées à la gestion et à la mise en œuvre du projet.
La SONABEL : c’est la principale entité d’exécution du projet car elle détient plus de 90%
du réseau électrique du pays. Elle assure l’exécution des travaux de réalisation des ouvrages
de transport et de distribution, l’exploitation du réseau électrique, ainsi que son entretien et sa
maintenance. Ainsi, pour l’exécution du projet 3, une unité de gestion sera mise en place au
sein de la SONABEL. Elle sera dotée de ressources humaines et matérielles nécessaires au
succès du projet 3.
L’Agence Burkinabè d’Electrification rurale (ABER) : elle est le principal acteur public en
matière d’électrification rurale au Burkina Faso. Elle dispose d’une longue expérience avérée
46
dans la réalisation d’infrastructures d’accès aux services électriques dans les zones rurales à
travers l’extension du réseau national et par les mini réseaux antérieurement alimentés par
groupes diesel. A ce jour, elle compte plus de 250 localités électrifiées et environ 400 localités
en cours d’électrification à travers plusieurs technologies.
Outre ces entités d’exécution, il est prévu la mise en place d’un Comité d’orientation et de
suivi au sein duquel siégeront le Ministère de l’énergie, le Ministère de la formation
professionnelle et de l’insertion, le Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, le
ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, le ministère de la femme, de la
solidarité nationale et de la famille, des représentants du secteur privé et de la société civile
notamment les organisations professionnelles de femmes (FENAFER-B).
47
3.3. Durabilité
La durabilité des effets et impacts du projet dépend de plusieurs facteurs : (i) une bonne
planification du réseau électrique en particulier et des ouvrages publics en général, (ii) la mise
en œuvre d’une bonne stratégie de maintenance des ouvrages du réseau électrique, (iii) une
conduite et une protection efficaces du réseau de transport, (iv) une bonne sécurisation des
ouvrages de transport électrique, (v) la bonne prise en compte des enjeux environnementaux.
48
(biophysique et humain) tout en mettant l’accent sur les impacts positifs qui peuvent
être bonifiés et les impacts négatifs nécessitant des mesures d’atténuation en vue de les
minimiser ou les compenser, (iii) l’élaboration d’un programme d’atténuation et de
bonification des impacts, (iv) l’élaboration des plans d’action de réinstallation et de
plans de gestion environnementale et sociale, (v) la mise en place un système de
management environnemental.
Au plan technique, les risques sont liés aux délais et aux coûts d’exécution des ouvrages, ainsi
qu’à la qualité des ouvrages réalisés.
• Délais d’exécution des ouvrages : ils peuvent être impactés par plusieurs facteurs
notamment (i) le processus de passation des marchés, (ii) les délais d’obtention des
documents administratifs nécessaires à l’exécution des travaux, (iii) les délais de mise
à disposition des terrains pour les nouveaux postes HT à construire, (iv) le retard dans
l’exécution du projet de la dorsale nord (Niamey-Ouaga). Ces risques techniques
devraient être explorés plus tard dans le développement du projet afin de trouver les
solutions permettant de les minimiser.
• Qualité des ouvrages réalisés : elle peut être impactée par (i) les spécifications
techniques des équipements, (ii) la qualité des prestataires sélectionnées, (iii) le
système de contrôle de la qualité des ouvrages.
Le taux de rentabilité économique (TRE) sera évalué par des méthodes différentes selon qu’il
s’agit du réseau de transport ou du réseau de distribution.
Pour les investissements sur le réseau de transport, la méthode d’évaluation du TRE prendra
en compte les effets liés, d’une part, à la réduction des coûts induits par la mauvaise qualité de
l’offre au niveau des ménages et des entreprises connectés au réseau électrique (substitution
de sources d’énergie moins couteuses, pertes de marchandises, réduction des arrêts de travail
et réduction du montant des factures payées) et, d’autre part, à l’amélioration de l’efficience
de la SONABEL. Par ailleurs, étant donné la capacité des industries minières à se connecter
au réseau de transport lorsque celui-ci est relativement proche, les effets de la substitution des
sources d’énergie moins couteuses au niveau des sociétés minières proches des ouvrages de
transports à réaliser seront considérés dans l’évaluation du TRE des investissements dans le
réseau de transport.
49
Pour les investissements sur le réseau de distribution, la méthode d’évaluation du TRE va
privilégier (i) les effets de la substitution des sources d’énergies moins couteuses des
ménages et des entreprises des localités ayant bénéficié de l’extension de réseau de
distribution et susceptibles de se connecter, (ii) l’accroissement de la valeur ajoutée des
entreprises et des activités informelles, (iii) l’accroissement de l’activité de la SONABEL et
/ou des COOPEL.
Pour évaluer le TRE du projet, une enquête de la volonté à payer l’électricité auprès des
ménages et des entreprises s’avère nécessaire. Aussi, une matrice de comptabilité sociale
(MCS) détaillée permettant d’implémenter un modèle d’équilibre général calculable micro-
simulé (MEGC/MS) permettrait d’examiner plus en profondeur ces avantages et notamment
les « effets-redistributifs » du projet sur les différents groupes de populations.
Les projets d’investissements sur le réseau de transport exigent des couloirs d’une largeur de
40 m le long des lignes HT. De ce fait, la construction des boucles HT envisagée à l’intérieur
du pays va impacter la faune et la flore. Comme d’habitude, la construction des lignes HT
devrait éviter de traverser les zones d’habitation afin de minimiser la réinstallation
involontaire des populations. Cependant, les propriétaires des champs situés dans les couloirs
du réseau de transport devraient être dédommagés. Aussi, des reboisements compensatoires
sont exigés.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail mentionne que l’employeur doit prendre les
mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du
travailleur. Un plan d’action en matière de santé - sécurité au travail sera élaboré pour chaque
projet.
Ce plan d’action vise à promouvoir un milieu de travail décent en réduisant au mieux les
risques professionnels (accidents de travail et maladies professionnelles) au cours de la phase
d’exécution des travaux
50
4.4. Problèmes sociaux et genre
Le faible pouvoir d’achat des ménages limite l’accès aux branchements, aux équipements
électriques et aux équipements de cuisson surtout en milieu rural. Ces faiblesses sont
enregistrées au niveau des solutions endogènes à base des énergies renouvelables (Kits solaire
photovoltaïques de types individuels, collectifs et semi-collectifs).
Le refus de certains modes d’électrification tels que le SWER et les poteaux bois par les
populations de certaines localités constitue un risque important pour l’accès à l’électricité.
La fourniture d’électricité dans les zones rurales couplée à des usages productifs aura un
impact transformateur en soulageant le fardeau des tâches répétitives omniprésentes dans la
vie des populations. Ceci fera gagner du temps et réduira la pénibilité de certaines tâches.
Elles (les populations) seront alors en mesure de mieux s’informer, communiquer et se
divertir à travers l’audiovisuel et l’internet. L’éclairage public permettra aux communautés et
en particulier les femmes de profiter des interactions sociales sans crainte du danger.
Cependant, cette prise de conscience peut amener des conflits par une remise en cause des
centres de décision et du pouvoir au sein de la communauté, de la cellule familiale et au
niveau de l’éducation.
De façon indirecte, l’accès à l’électricité va permettre une valorisation des activités par la
transformation et la conservation des produits alimentaires agricoles pour une plus grande
disponibilité. La disponibilité en qualité et en quantité des différents produits locaux en toute
saison va bouleverser les habitudes alimentaires et les modes de cuisson des repas. Le
problème de la sous-alimentation et la malnutrition des populations est principalement lié à
une difficulté d'accès à la nourriture de qualité saine et nutritive. Aussi, ces activités auront un
51
impact certain sur la réduction de la malnutrition, la lutte contre la faim à travers une offre de
produits nationaux transformés de qualité accessibles à tous et à moindre coût.
Il existe des possibilités de nouvelles perceptions du genre par les populations à cause des
rapports inégalitaires entre hommes/femmes au détriment des femmes (féminisme,
discrimination, etc.) et du ciblage des femmes pour certaines activités.
Au regard de la technologie assez simpliste des solutions off-grid de type domestique, il serait
envisageable que les femmes soient majoritairement formées à leur installation et
maintenance. Ce qui peut constituer une importante source de revenu et de valorisation du
statut de la femme.
Les usages productifs de l’énergie électrique toucheront environ 5 000 femmes et jeunes
issues des zones rurales, périurbaines et urbaines du Burkina Faso. Le secteur agroalimentaire
met en relation principalement trois types d’acteurs à savoir les producteurs agricoles, les
transformateurs (entreprises agroalimentaires) et les consommateurs. L’analyse et l’évolution
des données du secteur confirment le rôle des femmes dans la transformation et la
commercialisation des produits locaux. Les femmes contribuent, entre autres, à resserrer le
lien entre l’offre agricole et la demande alimentaire des urbains, à créer des emplois et des
revenus pour les ménages, à valoriser le savoir-faire local. Elles représentent plus de 60% des
acteurs du secteur.
A terme, la mise en œuvre des activités contribuera à l’amélioration des conditions de vie des
ménages, des femmes et des groupes vulnérables en particulier, à accroitre leur pouvoir
économique et à valoriser leur statut social à travers la création de 15 000 emplois au profit
des femmes, des personnes handicapées et des jeunes.
Le développement de ce projet entrainera sans aucun doute des impacts négatifs sur le genre.
La fréquentation de centres de loisirs et les maquis créés à partir des opportunités qu’offre
l’électricité peut développer de nouveaux comportements à risque et des déviances à risque.
Etant donné que les changements de comportement en matière de genre s’inscrivent dans le
long terme, la durée du projet peut être insuffisante pour opérer d’importants changements en
matière de rapports sociaux entre hommes/femmes. Ainsi, des données fiables actualisées sur
les rapports hommes/femmes dans les localités bénéficiaires ainsi que des capacités de
changement positif de comportement des hommes et des femmes en faveur de l’approche
genre peuvent ne pas être disponibles en fin de projet.
Pour contrer ces risques, il faudrait sensibiliser les hommes pour endiguer d’éventuels
comportements violents de leur part et les femmes à bien gérer l’amélioration de leur nouveau
statut social. Une bonne planification des actions permettrait de disposer des indicateurs
d’effet et d’impact.
52
4.4.4. Inégalités significatives homme/femme
(i) de la fréquentation plus accrue des centres de santé surtout par les femmes qui ne
détiennent pas le portefeuille de la famille ;
(ii) du maintien des filles et des garçons dans le système éducatif au-delà du post
primaire par la prise en charge des dépenses liées à leur scolarisation ;
(iii) de s’inscrire massivement aux campagnes de l’alphabétisation qui deviendra de
plus en plus une exigence pour faire les affaires et pour mieux organiser son
entreprise ;
(iv) de l’accès accru aux TIC, la connexion à l’Internet, l’achat des équipements
audiovisuels, téléphones portables, etc.
(v) de réduire l’écart de l’incidence de la pauvreté entre le milieu rural (47,5%) et le
milieu urbain (13,7%).
Au niveau ménage, on note une répartition inégalitaire des rôles, tâches et responsabilités
dans la cellule familiale au détriment des femmes. L’accès à l’électricité permettra aux
ménagères de mieux organiser les tâches quotidiennes, de disposer de plus de temps pour de
nouvelles activités, d’améliorer leurs conditions de travail et même le cadre de vie.
Ces changements auront un impact positif sur la perception des rapports femmes/hommes et
dans certains cas vont changer l’image de la femme avec pour conséquence une allocation
plus équitable des tâches et rôles au sein de la cellule familiale. Grâce au projet, la nouvelle
53
considération de la femme lui permettra de participer progressivement à la prise de décision
dans la cellule familiale et même dans la communauté entière.
L’accroissement des revenus des femmes et surtout des groupes vulnérables sera à la base de
plusieurs changements de comportements positifs dans l’éducation, la santé, etc.
Le maintien des filles à l’école après le post primaire va apparaitre comme un moyen de lutte
contre certaines pratiques néfastes de la société : les grossesses précoces, les mariages
d’enfants, l’excision, les pires formes de travail des enfants, l’exclusion sociale, etc. Par
ailleurs, cette situation va contribuer à accroître la participation des femmes à la gouvernance
politique et aux instances de prise de décision à tous les niveaux et réduira dans le temps, les
rapports inégalitaires entre hommes/femmes dans les différents secteurs d’activités.
• Au plan sanitaire
L’accès accru des femmes aux centres de santé, permettra de diagnostiquer tôt certaines
maladies et de les prévenir. Ces nouveaux réflexes auront un impact positif sur les indicateurs
de santé tels, le taux de mortalité infantile, le taux de morbidité, etc. La réduction de la
pauvreté des populations va leur permettre d’améliorer l’hygiène de vie, de changer de
matériaux de construction des logements, d’utiliser des moyens de déplacement plus adéquats,
de fréquenter plus les centres de santé ; toutes choses qui va impacter sur l’espérance de vie
des femmes.
Cependant, il est à noter que l’ouverture au monde extérieur par les TIC va contribuer à
importer de nouveaux comportements qui peuvent influencer négativement les rapports
hommes/femmes dans les communautés/ société.
Cette manière d’utiliser l’électricité va permettre déjà aux opérateurs (SONABEL, ABER,
etc.) de réaliser des économies de kWh pour les revendre à de nouveaux consommateurs. Cela
permettra aux femmes elles-mêmes d’honorer facilement le règlement de leurs
consommations mensuelles.
Les groupes vulnérables retenus pour bénéficier du projet sont les pensionnaires (i) des
Centres d’accueil des enfants en détresse (CAED), (ii) des centres de prise en charge et
d’encadrement des personnes vulnérables (personnes handicapées et/ou personnes âgées,
exclus sociaux), (iii) des centres d’éducation et de promotion sociale (CEPS). Dans la
perspective de rendre ces centres autonomes, le ministère de tutelle de ces groupes, les a dotés
d’une licence d’affaires. Cette licence récapitule les possibilités d’investissement du secteur
privé et de tous autres partenaires au développement dans lesdits centres. C’est dans ce
54
contexte que le projet intervient pour apporter sa part de contribution au développement de
ces centres.
Les impacts attendus se résument ainsi qu’il suit :
Les centres :
• réaliser des économies sur la consommation de l’électricité ;
• diversifier les sources de revenus des centres ;
• rendre plus visible la contribution des centres à la récupération des personnes
vulnérables ;
Les pensionnaires et les populations pauvres suivies dans leur milieu de vie:
• créer de nouveaux emplois en redéployant les économies réalisées pour le financement
de nouvelles AGR ;
• renforcer les AGR à forts taux de rentabilité économique (TRE) ;
• créer de la richesse ;
• accroître les revenus des pensionnaires ;
• valoriser l’image des personnes admises dans les centres ;
• améliorer leurs conditions de vie ;
• lutter contre la pauvreté ;
• valoriser le statut (personnes vulnérables) pour faciliter leur réinsertion dans la
communauté et ou cellule familiale ;
• valoriser la prise en compte des personnes vulnérables dans le développement
inclusif ;
• etc.
Les femmes et jeunes filles formées aux métiers liés à l’installation et l’entretien des
équipements solaires seront utilisées par les entreprises contractantes. En outre, les entreprises
dirigées par des femmes, des personnes handicapées et jeunes seraient prioritaires et
encouragées dans la mise en œuvre de ce projet.
55
tenu de sa jeunesse, le ministère de l’énergie rencontre des problèmes organisationnels qui se
manifestent par le chevauchement des missions de ses structures et les confusions de rôles.
Le projet 1 adresse ces problèmes institutionnels afin de permettre une mise en œuvre efficace
du projet 3 en particulier et du compact en général.
Outre les impacts potentiels sur l’investissement privé discutés plus haut, le projet va susciter
des co-financements des lignes électriques par la SONABEL et les industries minières
proches des ouvrages de transport qui seront réalisés. En effet, les industries minières sont
disposées à financer entièrement ou en partie les lignes électriques leur permettant de se
connecter au réseau électrique national sur des distances relativement longues. C’est par
exemple le cas de Houndé Gold qui a accès au réseau et de la mine de Gryphon en étude de
faisabilité pour se connecter au poste de Banfora.
En outre, des entreprises telles que ISOMET seront enclines à accompagner les initiatives de
technologies appropriées à base d’énergie renouvelable.
18
Voir Tableau A2 en annexe
56
IRED L’IRED finance la construction de la ligne 90 kV Kossodo-Ouaga est- Patte
d’oie et le passage 90 kV de la ligne Zagtouli-Koudougou
Composante WAPP & Le WAPP finance la construction de la ligne dorsale nord 330 kV Niamey-
3.2 ARREC Ouaga sud, avec l’appui d’un consortium de partenaires. Ceci est une
opportunité de collaboration par rapport à la construction de la liaison Pô-
Fada
Banque La Banque mondiale finance la construction des lignes 225 kV Ziniaré-Kaya
mondiale et Pa-Diébougou et la ligne 90 kV Wona-Dédougou dans le cadre du projet
PASEL. Cette intervention de la Banque mondiale offre une opportunité de
collaboration par rapport à la construction des Diébougou-Gaoua et Bobo-
Dédougou-Ouhagouya
Composante Banque La Banque mondiale, la FED et le projet YELEEN financent l’électrification
3.3 mondiale, rurale. Ce qui constitue une opportunité de collaboration par rapport aux
ZIGO/FED, études de faisabilités et l’exécution des projets respectifs.
YELEEN
57
Annexes
Tableau A1 : Logique de projet
PROBLEMES/CAUSES ACTIVITES EXTRANTS EFFETS A COURT EFFET A IMPACT
PROFONDES TERME MOYEN (5 A 20 ANS)
(2 A 5 ANS)
La mauvaise qualité de l’offre - Construire le réseau de - Une boucle 90 kV Kodéni- - La ville de Bobo- La qualité de la L’investissement
d’électricité transport d’électricité de Bobo- Bobo1-Bobo4-Kua-Kodéni Dioulasso dispose d’un fourniture privé et la
Dioulasso est construite dans la ville réseau électrique moderne d’électricité est croissance
Réseau électrique vétuste, - Construire une boucle 90 kV à de Bobo-Dioulasso et fiable améliorée et les économique sont
insuffisant et saturé dans les Bobo-Dioulasso - Les ouvrages électriques pertes techniques accrus
deux grandes villes, les villes - Renforcer le réseau de surchargés de Bobo- sont réduites dans
moyennes et à l'intérieur du distribution existant de Bobo- Dioulasso sont renforcés les villes de
pays Dioulasso - La ville de Bobo-Dioulasso Bobo-Dioulasso
- Construire un bureau central dispose d’un BCC et de
de conduite à Bobo-Dioulasso fonctionnel Ouagadougou
- Renforcement du réseau de - Les liaisons Zagtouli- - Le réseau de transport et
transport électrique de Komsilga-Ouaga2000-Patte de distribution électrique
Ouagadougou d’Oie-Ouaga Sud Est et de Ouagadougou est
- Renforcer les liaisons Kossodo-RAS sont moderne et fiable
électriques surchargées de renforcées
Ouagadougou - Les liaisons 90 kV
- Construire de nouvelles Ouaga2000-OuagaSud,
liaisons 90 kV à Ouagadougou OuagaNordOuest-RAS et
- Renforcer le réseau de Patte d’oie-ZACA-Ouaga1
distribution existant de sont réalisées
Ouagadougou - Les ouvrages électriques
- Renforcer le bureau central de MT surchargés du réseau de
conduite (BCC) de Ouagadougou sont renforcés
Ouagadougou. - : La ville de Ouagadougou
dispose d’un bureau central
de conduite fonctionnel
- Construire la ligne 225 kV - La liaison 225 kV - La capacité de desserte La qualité de la
Diébougou-Gaoua Diébougou-Gaoua est électrique Sud-Ouest est fourniture
- Réaliser un poste 225 kV à réalisée accrue d’électricité est
Gaoua améliorée dans
58
- Construire la ligne 90 kV - La liaison 225 kV Kaya- - La capacité de desserte du les zones à fortes
Kaya-Kongoussi Kongoussi est réalisée réseau de transport Centre- potentialités
- Réaliser un poste 90 kV à Nord est accrue socio-
Kongoussi. économiques de
- Construire la ligne 225 kV - La liaison 225 kV Kodéni- - La capacité de desserte du l’intérieur du pays
Kodéni-Dédougou Dédougou est réalisée réseau de transport
- Réaliser un poste 225 kV à électrique Nord-Ouest est
Dédougou - La liaison 90kV (ossature accrue
225 kV) Dédougou-
- Construire la ligne 225 kV Ouahigouya est réalisée
exploitée en 90 kV Dédougou-
Ouahigouya
- Construire la ligne 225 kV Option 1 : - La capacité de desserte du
Kaya-Dori. - La liaison 225 kV Kaya- réseau de transport
- Réaliser un poste 225 kV à Dori est réalisée électrique Nord-Est est
Dori. Il s’agit de créer un poste - La liaison 132 kV Koupèla- accrue
225 kV à Dori pour la Fada est réalisée
connexion de ligne 225 kV
Kaya-Dori. Option2 :
- Construire la ligne 132 kV - La liaison 225 kV Pô-Fada
Koupèla-Fada est réalisée
- Réaliser un poste 132 kV à - La liaison 132 kV (ossature
Fada 225 kV) Fada-Koupèla est
- Construire la ligne 225 kV Pô- réalisée
Fada.
- Construire la ligne 225 kV
exploitée en 132 kV Fada-
Koupèla
- Réaliser un poste 225 kV à Pô.
- Réaliser un poste 225 kV à
Fada
Le faible accès des ménages et - Etendre le réseau de - Des zones à fortes - La couverture du réseau L’accès et
entreprises à l’électricité distribution de Bobo-Dioulasso potentialités socio- électrique est amélioré l’utilisation de
- Etendre le réseau de économiques de la ville de dans les villes traversées l’électricité sont
distribution de Ouagadougou Bobo-Dioulasso sont par les lignes de transport améliorés dans les
- Densifier et entendre le réseau nouvellement électrifiées réalisées dans le cadre du localités
de distribution d’électricité des - Des zones à fortes compact 2 couvertes par les
villes traversées par les lignes potentialités socio- investissements
59
de transport économiques de la ville de du compact 2
- Faciliter les branchements au Ouagadougou sont
réseau électrique dans les nouvellement électrifiées
villes ciblées - Les réseaux de distribution
des autres villes sont
densifiés
- Un mécanisme innovant et
durable de facilitation du
paiement du raccordement
au réseau électrique est
fonctionnel
- Etendre le réseau de - Le réseau de distribution - L’accès à l’électricité dans
distribution électrique aux électrique est étendu aux les localités rurales des
localités rurales à fortes localités rurales à fortes couloirs des lignes de
potentialités des couloirs des potentialités proches du transport du Compact 2
lignes de transport et proches réseau de distribution. dans le cadre du projet est
du réseau de distribution du - Les localités rurales situées amélioré
RNI. dans les couloirs de lignes
- Electrifier les localités rurales de transport et éloignées du
des couloirs des lignes de réseau de distribution
transport du compact bénéficient de mini-grid ou
éloignées du réseau de de Kits à base d’énergie
distribution du RNI par mini- renouvelable
grid ou par kits à base - Le raccordement au réseau
d’énergie renouvelable électrique est facilité pour
- Faciliter les branchements dans les ménages des localités
les localités rurales des rurales électrifiées
couloirs des lignes de transport traversées par les lignes de
construites dans le cadre du transport du compact 2.
projet - Les écoles, les centres
- Electrifier les écoles et les médico-sociaux et les
centres médico-sociaux des infrastructures économiques
localités rurales des couloirs des localités des couloirs des
des lignes de transport du lignes sont électrifiés
Compact 2.
- Former les groupements - Les groupements féminins - L’utilisation productive de
féminins et des artisans (jeunes et et les acteurs des métiers l’électricité est améliorée
et femmes) des métiers utilisant l’électricité sont dans les localités rurales et
utilisant l’électricité dans les formés dans les localités urbaines concernées par les
60
localités rurales et semi- rurales et semi-urbaines actions d’accès à
urbaines concernées par les concernées par les actions l’électricité
actions d’accès à l’électricité d’accès à l’électricité du
- Former les acteurs de Compact 2
proximité exerçant des métiers
de l’électricité des localités - Les acteurs de proximité
rurales et semi-urbaines exerçant dans les métiers de
concernées par les actions l’électricité des localités
d’accès à l’électricité rurales et semi-urbaines
- Faciliter l’accès des concernées par les actions
groupements féminins, des d’accès à l’électricité sont
femmes et des jeunes formés suivant leurs besoins
promoteurs formés à des - Les groupements féminins,
technologies à base d’énergie les femmes et les jeunes
renouvelable adaptées à leurs promoteurs sont outillés en
besoins de production technologies à base
(technologies individuelles d’énergie renouvelable
et/ou plateformes de services adaptées à leurs besoins de
énergétiques production.
61
Tableau A2 : Situation des projets du Ministère de l’énergie
1.3 Interconnexions
62
Identifiants Date de Date de fin Prévisions Structures Sources de
Définition du projet
(codes) lancement d'exécution financières Responsables financement
Projets d'extension et de renforcement des réseaux de transport et distribution avec un objection du PNDES de 80% de couverture nationale et 45%
2
d'électrification nationale
63
Identifiants Date de Date de fin Prévisions Structures Sources de
Définition du projet
(codes) lancement d'exécution financières Responsables financement
64
Identi Date fixée
fiants pour le Date de fin Structures Sources de
Définition du projet Coût estimatif
(codes démarrage d'exécution Responsables financement
) des travaux
65
Identi Date fixée
fiants pour le Date de fin Structures Sources de
Définition du projet Coût estimatif
(codes démarrage d'exécution Responsables financement
) des travaux
Projets d'extension et de renforcement des réseaux de transport et distribution avec un objectif du PNDES de 80% de couverture nationale et 45%
2
d'électrification nationale
66
Identi Date fixée
fiants pour le Date de fin Structures Sources de
Définition du projet Coût estimatif
(codes démarrage d'exécution Responsables financement
) des travaux
67
Identi Date fixée
fiants pour le Date de fin Structures Sources de
Définition du projet Coût estimatif
(codes démarrage d'exécution Responsables financement
) des travaux
68
Tableau A3 : Situation des principaux problèmes relevés sur le réseau électrique en avril 2017.
Surcharge du transfo 90/15 kV- 40 La puissance exploitable est seulement de 5 MW. Or la charge du
MVA et de la liaison Poste 15 kV vers poste 15 kV est d'environ 50 MW. Ce qui présage des surcharges en
la centrale à Ouaga1 cas de contraintes d'exploitations
69
Tableau A4 : Coût unitaire des ouvrages électriques
2 Lignes souterraines
3 Transformateurs de puissance
70
Niveau de Coût unitaire
N° Libellé Unité Coût double terne
tension [MFCFA]
102
71
Niveau de Coût unitaire
N° Libellé Unité Coût double terne
tension [MFCFA]
5 Génie civil
Terrassement,Canniveaux,Conduites,Drains,Voies
5.6
d'Accès,Pistes Lourdes 500
6.1 Ligne MT km 20
6.2 Cellule MT 50
6.3 TSA 10
6.4 Equipements BT 50
72
Niveau de Coût unitaire
N° Libellé Unité Coût double terne
tension [MFCFA]
7 Téléconduite
7.2 Tranche 25
73
Carte A1 : Carte du réseau de transport à fin mars 2018.
74
Carte A2 : Carte du réseau de transport cible
75
Carte A3 : Carte de la couverture électrique de Bobo-Dioulasso
76
Carte A4 : Carte de la couverture électrique de Ouagadougou
77