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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE

THERMIQUE DE MARIA GLETA II DANS LE SYSTEME


ELECTRIQUE DU BENIN

MÉMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME D’INGÉNIEUR 2IE AVEC GRADE DE


MASTER EN GÉNIE ÉLECTRIQUE ET ÉNERGÉTIQUE
SPÉCIALITÉ : RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

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Présenté et soutenu publiquement le 17 Janvier 2020 par

TETE Komlan Hector Seth (2016 0070)

Encadreur 2iE : Ing. Justin BASSOLE, Enseignant au département Génie Electrique


Energétique et Industriel de 2iE

Maître de stage : Ing. Eméric TOKOUDAGBA, Chef Unité de production d’énergie


électrique à la SBEE et Coordonnateur du projet 120 MW de Maria-Gléta II

Structure d’accueil du stage : Société Béninoise d’Energie Electrique (S. B. E. E)


Jury d’évaluation du stage :
Président : Pr. Moussa Y. SORO

Membres et correcteurs : Ing. Madieumbe GAYE


Ing. Justin BASSOLE

Promotion [2019 / 2020]

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO


Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
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DEDICACES

Je tiens à dédier ce modeste travail :

A mes parents Raphaël et Elisabeth TETE ainsi qu’à


mes frères Rudy, Amédéo et Marvin TETE pour leur
soutien, leur confiance et leur amour infini au
quotidien.

A M. et Mme Charles et Félicienne GAGNON ainsi


qu’à M. Gutenberg KAKPO qui ont grandement
œuvrés pour mon passage au sein de l’Institut 2iE.

A mon grand-père paternel Pierre TETE et ma


grand-mère maternelle Anne-Marie EBAH
malheureusement rappelés à Dieu peu de temps avant
la fin du travail.

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CITATION

« Sois avare de tes paroles, et les choses


s’arrangeront d’elles-mêmes »

LAO-TSEU

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REMERCIEMENTS
Je ne saurais débuter cette rubrique sans remercier L’Eternel Dieu tout puissant, lui sans qui
rien n’est, et sans la bénédiction ainsi que la grâce de qui, mon parcours à l’institut 2iE ainsi
que ce travail n’auraient jamais étés accomplis.

Je souhaiterais adresser mes remerciements, les plus sincères à l’endroit de toutes les équipes,
aussi bien pédagogiques qu’administratives de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et
de l’Environnement (2iE) pour m’avoir accueilli et intégré dans un environnement multiculturel
au sein duquel j’ai pu m’épanouir et acquérir à la fois savoir-faire et savoir-vivre.

Par le biais du chef de département, le Dr Y. Moussa SORO, je profite également pour


remercier particulièrement, tout le département « Génie Électrique, Énergétique et Industriel »,
pour tout le savoir ainsi que les vertus qu’ils m’ont transmis tout au long de cette formation,
dans les domaines de l’énergie et de l’électricité.

J’adresse également l’expression de ma profonde gratitude et ma haute reconnaissance à :

M. Justin BASSOLE, mon encadreur académique, pour sa disponibilité ainsi que le soutien et
la patience dont il a fait preuve dans le suivi et l'encadrement, et cela malgré la distance.

M. Laurent TOSSOU, Directeur de la Société Béninoise d’Energie Electrique, pour m’avoir


offert l’opportunité de faire ce stage au sein de son entreprise.

M. Eméric TOKOUDAGBA, mon encadreur professionnel, pour son suivi et ses conseils, lui
qui malgré ses nombreuses responsabilités en tant que coordinateur de projet, m’a accordé dès
qu’il en avait, du temps et surtout de la confiance tout au long du travail.

M. Kristian DALGAARD de la société BWSC pour m'avoir intégré dans toutes ses activités
sur le chantier de construction sans oublier son soutien et sa contribution dans la rédaction du
document ainsi que les échanges fructueux au cours des 6 moins passés ensemble.

Toute l’équipe de l’Unité de Gestion du Projet 120 MW, pour m’avoir accueilli, intégré et
permis de vivre cette aventure incroyable à ses cotés sur le site de construction de la centrale
de Maria-Gléta 2.

Que toutes les personnes non citées, qui m’ont soutenu et continuent de me soutenir de près ou
de loin, trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.

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RESUME
La construction de la centrale thermique « Dual-Fuel » de Maria-Gléta 2 est la première
phase d’exécution d’un projet du Gouvernement béninois visant la mise en place d’installations
de production d’énergie électrique cumulant une puissance de 400 MW à l’horizon 2022 avec
un but final de rendre énergétiquement indépendant, le Benin d’ici 2025. L’objectif principal
du travail qui est présenté dans ce document est donc d’étudier l’influence de l’introduction de
cette centrale dans le système électrique du Benin. Trois principaux paramètres ont donc été
soumis à une étude, il s’agit des performances de la centrale, son opérationnalité sur le réseau
HTB et les changements économiques induits par cette dernière dans le système électrique.

La centrale est capable de fonctionner aussi bien avec le gaz que le fioul lourd. L’étude
de ses performances avec ces deux combustibles a montré qu’avec le gaz, la centrale est plus
performante avec une puissance nette minimum de 127,205 MW ainsi qu’une consommation
spécifique nette de 8110 kJ/kWh. Avec de telles performances, elle représente 33,3% de la
puissance utile du parc alimentant actuellement le Benin, peut contribuer jusqu’ à 47 % de
l’appel de puissance sur le réseau en situation de pointe et à 70% de la demande énergétique en
2020. Pour ce qui est de l’opérationnalité de la centrale sur le réseau électrique, le logiciel
Neplan a été utilisé pour étudier le niveau des défauts au sein de la centrale ainsi que sa stabilité
transitoire sur le réseau. Cette étude a révélé que le matériel d’exploitation est adapté pour
supporter les situations de défaut et que les générateurs sont capables de maintenir le
synchronisme avec le réseau lors de défauts sur les jeux de barre 161,15 et 0,4 kV au sein de la
centrale pour des durées allant de 150 à 660 ms. Enfin, les résultats obtenus pour ce qui est du
coût de production de l’énergie au sein de la centrale sont de 44,5 FCFA/kWh avec le gaz et de
78,7 FCFA/kWh avec le HFO. Ces résultats montrent qu’avec le gaz, la centrale peut devenir
la source de production offrant le coût le plus abordable parmi les sources du système électrique
du Benin. Ce qui aiderait à optimiser le dispatching économique déjà à l’étage de la production.

Mots clés
1 - Indépendance énergétique du Benin

2 - Centrale thermique

3 - Performances

4 - Opérationnalité

5 - Coût de production

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ABSTRACT
The construction of Maria-Gléta 2's "Dual-Fuel" thermal power plant is the first part of
a project initiated by the Beninese Government in order to set up electric power generation
facilities for a capacity of 400 MW by the horizon of 2022 with the ultimate goal of making
Benin energetically independent by 2025. The main objective of the work that is presented in
this document is therefore to study the influence of the introduction of this plant into the electric
system of Benin. Three main parameters were thus subjected to a study, we are here talking
about the performances of the power plant, its operability on the transmission grid and the
economic changes induced by the introduction of the plant in the electric system.

The plant is capable of operating with both gas and heavy fuel oil. The study of its
performance with these two fuels has shown that with gas, the plant is more efficient with a
minimum net power of 127.205 MW and a specific net consumption of 8110 kJ / kWh. With
such performances, it represents 33.3% of the useful power of the fleet currently supplying
Benin, can contribute up to 47% of the power demand on the grid in peak situations and 70%
of the energy demand in 2020. For the operability of the power station on the grid, the Neplan
software was used to study the level of the faults inside the plant and its transient stability on
the network. This study revealed that the operating equipment is suitable for supporting fault
situations and that the generators of the plant are able to maintain synchronism with the grid
during faults on the 161, 15 and 0.4 kV busbars inside the plant for durations ranging from 150
to 660ms. Finally, the results obtained with regard to the cost of producing energy within the
plant are 44.5 FCFA / kWh with gas and 78.7 FCFA / kWh with HFO. These results show that
with gas, the plant can become the most affordable source of energy generation among all the
sources of Benin's electricity system. This would help optimize the economic dispatching yet
on the production floor.

Key Words

1 - Energetic independence of Benin

2 - Thermal power plant

3 - Performances

4 - Operability

5 - Cost of Energy

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BENIN

SOMMAIRE
DEDICACES .............................................................................................................................. i

CITATION ................................................................................................................................. ii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii

RESUME ................................................................................................................................... iv

ABSTRACT ............................................................................................................................... v

SOMMAIRE ............................................................................................................................. vi

LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................. x

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ xii

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ xiii

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

I. PRESENTATIONS DU PROJET ET DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .................... 3

1. Présentation de la structure d’accueil : la SBEE ............................................................ 3

1.1. Historique et statut ....................................................................................................... 3

1.2. Organisation................................................................................................................. 3

1.3. Mission ........................................................................................................................ 4

1.4. Service d’accueil : l’UGP / 120 MW........................................................................... 4

2. Présentation du projet ..................................................................................................... 5

2.1. Localisation ................................................................................................................. 5

2.2. Contexte et justification ............................................................................................... 6

2.3. Objectifs de l’étude ...................................................................................................... 7

2.3.1. Objectif principal ..................................................................................................... 7

2.3.2. Objectifs spécifiques ................................................................................................ 7

II. LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN ET LA CENTRALE DE MARIA-GLETA 2


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1. Le système électrique ..................................................................................................... 8

1.1. Définition et généralités............................................................................................... 8

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BENIN

1.1.1. Premier étage : la production d’énergie ................................................................... 8

1.1.2. Deuxième étage : le réseau électrique ...................................................................... 8

1.2. Le système électrique du Benin ................................................................................... 9

1.2.1. La production ........................................................................................................... 9

1.2.2. Le transport ............................................................................................................ 10

1.2.3. La distribution ........................................................................................................ 11

2. La centrale thermique diesel ........................................................................................ 12

2.1. Les centrales thermiques : définition et typologies ................................................... 12

2.2. La centrale diesel : définition et éléments principaux ............................................... 13

2.3. La centrale thermique diesel : cas de Maria-Gléta 2 ................................................. 13

2.3.1. Présentation de la centrale ..................................................................................... 13

2.3.2. Mode de fonctionnement des moteurs ................................................................... 15

III. PERFORMANCES DE LA CENTRALE MARIA-GLETA 2 .................................... 17

1. Etude des performances de la centrale ......................................................................... 17

1.1. Conditions de références et performances garanties ................................................. 18

1.1.1. Données principales liées à la performance ........................................................... 18

1.1.2. Performances garanties .......................................................................................... 18

1.2. Performances obtenues sur site.................................................................................. 19

1.2.1. Productions nettes théorique et réelle .................................................................... 19

1.2.2. Consommation spécifique nette ............................................................................. 20

1.3. Analyse des performances ......................................................................................... 22

2. Contributions de la centrale dans le système électrique ............................................... 23

2.1. Apports dans le parc de puissance ............................................................................. 23

2.2. Taux de pénétration dans le système électrique ........................................................ 24

2.2.1. Apports dans la satisfaction de la charge maximale .............................................. 24

2.2.2. Apports dans la consommation totale d’énergie .................................................... 25

3. Conclusion .................................................................................................................... 25

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

IV. OPERATIONNALITE DE LA CENTRALE .............................................................. 26

1. Modélisation de la centrale .......................................................................................... 26

1.1. Modèles des éléments de la centrale.......................................................................... 26

1.1.1. Modèles des éléments actifs................................................................................... 27

1.1.2. Modèles des éléments passifs ................................................................................ 29

1.2. Modèle de la centrale jusqu’au poste source 161 kV ................................................ 31

2. Etude du niveau des défauts au sein la centrale ........................................................... 34

2.1. Définition et typologies de court-circuit .................................................................... 34

2.2. Calcul des courants de défauts dans la centrale ......................................................... 34

2.2.1. Hypothèses de calculs et méthodologie employée................................................. 34

2.2.2. Résultats obtenus et analyses ................................................................................. 36

2.2.2.1. Résultats ............................................................................................................. 36

2.2.2.2. Analyse des résultats : sécurité du matériel ....................................................... 37

2.2.2.3. Analyses : limitation des courants de défaut ...................................................... 38

2.2.3. Conclusion ............................................................................................................. 40

3. Stabilité transitoire de la centrale sur le réseau HTB ................................................... 41

3.1. Généralités sur la stabilité transitoire ........................................................................ 42

3.1.1. Définition ............................................................................................................... 42

3.1.2. Approche graphique du problème de la stabilité transitoire .................................. 43

3.1.3. Temps critique d’isolement de défaut .................................................................... 45

3.2. Etude de la stabilité transitoire de la centrale sur le réseau ....................................... 46

3.2.1. Configuration et modes d’exploitation du réseau HTB ......................................... 46

3.2.2. Hypothèses de simulation et méthodologie employée ........................................... 47

3.2.2.1. Hypothèses et conditions initiales ...................................................................... 47

3.2.2.2. Méthodologie employée ..................................................................................... 49

3.2.3. Résultats et analyses .............................................................................................. 49

3.2.3.1. Résultats ............................................................................................................. 49

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

3.2.3.2. Analyse des résultats .......................................................................................... 52

3.2.4. Conclusion ............................................................................................................. 54

V. INFLUENCE ECONOMIQUE DE LA CENTRALE DANS LE SYSTEME


ELECTRIQUE ET IMPACTS DU PROJET ........................................................................... 54

1. Influence économique de la centrale ............................................................................ 54

1.1. Coût actualisé de l’énergie produite : « le LCOE » ................................................... 55

1.1.1. Définition et méthodologie de calcul ..................................................................... 55

1.1.2. Hypothèses de calcul.............................................................................................. 55

1.1.3. Résultats et analyses .............................................................................................. 56

1.2. Nouveau dispatch économique induit par la centrale ................................................ 57

1.3. Conclusion ................................................................................................................. 57

2. Impacts environnementaux et sociaux du projet .......................................................... 58

2.1. Identification des impacts positifs et négatifs du projet ............................................ 58

2.1.1. Impacts positifs du projet ....................................................................................... 58

2.1.2. Impacts négatifs du projet ...................................................................................... 58

2.2. Proposition d’un plan de gestion environnemental et social ..................................... 58

CONCLUSION ........................................................................................................................ 60

RECOMMANDATIONS / PERSPECTIVES ............................................................................ I

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... II

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... IV

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LISTE DES ABREVIATIONS


2iE : Institut International de l’Eau et de l’Environnement
Ω : Ohm
A : Ampère
ANSI : American National Standard Institute
ABB : Asea Brown Boveri
AVR : Automatic Voltage Regulator
BCP : Busarello Cott and Partner
BO : Boucle Ouverte
BT : Basse Tension
BWSC : Burmeister and Wain Scandinavian Contractor
CEB : Communauté Electrique du Benin
CEI : Commission Electrotechnique Internationale
DCS : Distributed Control System
GEEI : Génie Electrique Energétique et Industriel
GWh : Giga Wattheure
HFO : Heavy Fuel Oil
HTA : Haute Tension Catégorie A
HTB : Haute Tension Catégorie B
Hz : Hertz
IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers
kA : kilo Ampère
kV : kilo Volt
kVAr : kilo Volt Ampère réactif
kVA : kilo Volt Ampère
kW : kilo Watt
kWhe : kilo Wattheure électrique
kWhm : kilo Wattheure mécanique
LCOE : Levelised Cost of Energy
LFO : Light Fuel Oil
MG1 : Maria-Gléta 1
MG2 : Maria-Gléta 2
MRI : Maurice Réalisations Internationales

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MW : Méga Watt
PAC : Port Autonome de Cotonou
PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur
SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique
SUT : Setup Transformer
SAT : Supply Auxiliary Transformer
TCID : Temps Critique d’Isolement de Défaut
TCN : Transmission Company of Nigeria
THT : Très Haute Tension
V : Volt
VRA : Volta River Authority
W : Watt

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Légende des installations de production situées dans la zone du projet ................................ 6
Tableau 2: Classification des réseaux par niveaux de tension et puissance transitée .............................. 9
Tableau 3: Installations de production de la SBEE et la CEB................................................................. 9
Tableau 4: Puissances importées grâce aux interconnexions ................................................................ 10
Tableau 5: Installations en location sur le territoire béninois ................................................................ 10
Tableau 6: Longueurs et niveaux de tension des lignes du réseau de transport de la CEB ................... 11
Tableau 7: Capacités de transformation des postes de la CEB au Benin .............................................. 11
Tableau 8: Infrastructures du réseau de distribution de la SBEE par régions ....................................... 12
Tableau 9 : Puissances nettes de la centrale au gaz et au HFO ............................................................. 20
Tableau 10: Consommations spécifiques nettes de la centrale au gaz et au HFO ................................. 22
Tableau 11: Constitution du parc de puissance utile avec et sans la centrale MG2 .............................. 23
Tableau 12: Evolution de la charge de pointe et la possible contribution de la centrale ....................... 25
Tableau 13: Evolution de la demande en énergie et la possible contribution de la centrale MG2 ........ 25
Tableau 14: Caractéristiques du réseau amont à la centrale .................................................................. 28
Tableau 15: Courants maximums de court-circuit ................................................................................ 36
Tableau 16: Récapitulatif des TCID par niveau de tension et configuration du réseau HTB ............... 54
Tableau 17: LCOE et ventilation des coûts pour les 2 scénarii ............................................................. 56
Tableau 18: Coût de production des sources d’alimentation du Benin en électricité ............................ 57
Tableau 19: Plan de gestion environnemental et social de la phase d’exploitation du projet ............... 59

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LISTE DES FIGURES


Figure 1: Carte du site retenu pour le projet de la centrale...................................................................... 5
Figure 2: Vue aérienne de la centrale thermique de Maria-Gléta 2....................................................... 17
Figure 3: Configuration du parc de puissance utile avec et sans la centrale MG 2 ............................... 23
Figure 4: Modèle simplifié du réseau .................................................................................................... 27
Figure 5: Modèles électromécanique (à gauche) et simplifié (à droite) de l’alternateur ....................... 28
Figure 6: Modèle équivalent ramené au stator du moteur asynchrone .................................................. 29
Figure 7: Modèle équivalent du transformateur réel en charge ............................................................. 29
Figure 8: Modèles simplifiés d'une ligne HT (à gauche) et d'un câble BT (à droite) ............................ 30
Figure 9: Modèle de la centrale (sections HTB et HTA : 161 et 15 kV) ............................................... 32
Figure 10: Modèle de la centrale (section BT : 400V) .......................................................................... 33
Figure 11: Détecteur d'arc dans une cellule 15 kV (à gauche) et son module de connexion au niveau du
contrôleur de travée (à droite) : le SIPROTEC 7SJ85 ........................................................................... 39
Figure 12: Le SIPROTEC 7SJ85 (à gauche) et le disjoncteur 3AH 3819-7 débrochable avec coupure
sous vide (à droite) dans une cellule 15 kV dans la salle HTA de la centrale ....................................... 40
Figure 13: Classification des types de stabilité [11] .............................................................................. 41
Figure 14: Instabilités de première oscillation (à gauche) et multi-oscillation (à droite) ; δ=f(t) ......... 42
Figure 15: Générateur connecté à un bus infini (réseau) ....................................................................... 43
Figure 16: Evolution de la puissance électrique en fonction de l’angle du rotor Pe = f(δ) [12] ........... 45
Figure 17: Boucle du réseau 161kV sur laquelle est raccordée la centrale ........................................... 46
Figure 18: Modèle de l'étude de la stabilité transitoire dans NEPLAN................................................. 48
Figure 19: Courbes de la tension et du courant au niveau du transformateur et du coupleur de barres 50
Figure 20: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau des générateurs 1 et 5 .......... 51
Figure 21: Angle du rotor et fréquence au niveau des générateurs 1 et 5 ............................................. 51
Figure 22: Graphique comparatif des coûts de production des sources ................................................ 57

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

INTRODUCTION
L’énergie électrique s’est imposée au fil des années à l’homme à tel point que ce dernier
ne peut plus se passer d’elle dans son quotidien. Cette place indétrônable qu’elle occupe vient
notamment du fait qu’elle est la plus facile à transformer en énergie directement utilisable et donc
à l’origine de plusieurs applications dans le monde d’aujourd’hui au point où sa disponibilité et
son accessibilité sont perçues comme des indicateurs majeurs de développement. En Afrique
où sont présents 17% de la population mondiale, la consommation d’énergie électrique
représente seulement 3,3% de celle du monde [1]. L’Afrique sub-saharienne est la plus exposée
à ce déficit où le taux d’électrification est de 43% contre un taux de 99% pour l’Afrique du
Nord, ce qui implique un effectif de 621 millions de personnes n’ayant pas accès à l’énergie
électrique et donc à certains des besoins de l’homme (santé, eau saine, éducation etc.) [2].

En tant que pays de l’Afrique occidentale, le Benin avec sa population estimée à environ
11 496 140 habitants n’est pas épargné par cette crise énergétique avec un taux d’électrification
de 43,1% malgré les ressources disponibles et une croissance de la demande de 5% par an [3].
Cette situation préoccupante menace donc les activités économiques de la population depuis le
début des années 2000. Conscient de l’importance de l’énergie électrique, et décidé à faire du
secteur de l’énergie un de ses principaux axes de développement, le gouvernement a donc
entrepris quelques réformes visant à entre autres, d’accroitre les capacités de production, de
transport et de distribution de l’énergie mais aussi à renforcer les ressources humaines dans le
secteur de l’électricité. La première partie de la phase d’accroissement de la production visant
une puissance installée de 400 MW d’ici 2022 est le projet de construction d’une centrale
thermique Diésel de 120 MW. Cette centrale en construction sur le site de Maria-Gléta dans la
commune d’Abomey-Calavi, est donc le fruit de la collaboration entre la Société Béninoise
d’Energie Electrique et le consortium formé par les sociétés Burmeister and Wain Scandinavian
Contractor (B.W.S.C) du Danemark et MAN Diesel & Turbo de l’Allemagne.

Le principal but de ce travail effectué est donc de procéder à une étude de type technique
et économique sur l’influence de cette nouvelle centrale dans le système électrique national à
sa mise en service, d’où son intitulé : « Influence de l’introduction de la centrale thermique de
120 MW de Maria-Gléta II dans le système électrique du Benin ». Le document est pour ce
faire, structuré principalement en 5 parties que nous résumons comme suit :

• Une première partie abordant une présentation générale du projet ainsi que celle de la
SBEE, structure d’accueil du stage et maitre d’ouvrage du projet.

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

• Une seconde présentant le système électrique du Benin ainsi que la centrale thermique
de Maria-Gléta II.
• Une troisième dans lequel est effectué, l’étude des performances de la centrale et une
quantification de ses apports / contributions dans le système électrique du Benin.
• Une quatrième abordant une étude de l’opérationnalité de la centrale sur le réseau, une
modélisation de la centrale y est donc faite afin d’étudier le niveau des défauts au sein
de la centrale et sa stabilité transitoire lorsqu’elle évolue sur le réseau HTB 161 kV.
• Une cinquième destinée à quantifier les coûts de production de la centrale et à analyser
le nouveau dispatching économique induit par celle-ci. Il s’agira ensuite d’évaluer les
impacts socio-environnementaux du projet et d’établir un plan de gestion palliatif.

Nous terminons enfin le travail par une conclusion générale et des perspectives et
recommandations ainsi que des annexes ou plusieurs données et résultats peuvent être trouvés.

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

I. PRESENTATIONS DU PROJET ET DE LA STRUCTURE


D’ACCUEIL
1. Présentation de la structure d’accueil : la SBEE
1.1. Historique et statut
Les premières installations électriques au Dahomey remontent dans les années 1920
avec l’installation de deux groupes électrogènes dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo.
Cette situation va ensuite évoluer grâce à la convention du 30 Septembre 1955 par laquelle la
distribution de l’électricité est confiée à la Compagnie Coloniale de Distribution d’Energie
Electrique (CCDEE), une société anonyme française qui étendra par la suite, ses activités au
niveau des autres grandes villes du Benin comme Abomey, Ouidah, Lokossa et Parakou.

Le 30 décembre 1970 le gouvernement du Dahomey nationalise la CCDEE qui devient


alors la Société Dahoméenne de l’Energie et de l’Eau (SDDE) grâce à l’ordonnance N° 73-13
du 07 février 1973, puis Société Béninoise d’Eau et d’Electricité (SBEE) à la suite du
changement de nom du pays passant de Dahomey à République populaire du Benin en 1975.
La branche électricité va ensuite se séparer de la branche eau grâce au décret du 1er mars 2004
(N° 2004-098) et devenir Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE). La SBEE est donc
jusqu’à ce jour, une société d’état à caractère commercial et industriel doté d’une personnalité
juridique, inscrite au registre de commerce et de crédit mobilier sous le numéro R/C Cotonou
N° 736-B. Elle jouit d’une autonomie financière avec un capital estimé à 10.000.000.000 de
FCFA répartis en 1 million d’actions de 10.000 FCFA.

1.2. Organisation
La SBEE est sous la tutelle du Ministère de l’Energie et administrée par un conseil
investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la société. Le
Directeur Général de la société est nommé par décret pris en Conseil des Ministres sur la
proposition du Ministre de tutelle et il a à sa charge, la gestion quotidienne de la société. A cette
Direction Générale sont alors rattachées pour cette gestion quotidienne, plusieurs branches
principales dont la Direction de l’Inspection Générale (DIG), la Direction de la Gouvernance
de l’Entreprise, du Contrôle de Gestion et des Procédures (DGECGP), la Direction de l’Audit
Interne (DAI), le Secrétariat Général (SG) ainsi que les huit Directions Centrales ci-dessous :

✓ La Direction du Patrimoine et de la Gestion des Stocks (DPGS)


✓ La Direction des Ressources Humaines (DRH)

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BENIN

✓ La Direction de la Comptabilité et des Finances (DCF)


✓ La Direction des Etudes et du Développement (DED)
✓ La Direction des Systèmes d’Information (DSI)
✓ La Direction Commerciale et de la Clientèle (DCC)
✓ La Direction de la Distribution (DD)
✓ La Direction de la Production, des Mouvements d’Energie et Energies Renouvelables
(DPMEER)
L’Ensemble de la structure organisationnelle de la SBEE est donné avec plus de détails au
niveau de l’Annexe 13.

1.3. Mission
La SBEE a pour mission principale de concevoir et de mettre en application toute
opération concernant directement ou indirectement la production, et la distribution de l’énergie
électrique. Son champ d’action s’étend sur l’ensemble du territoire de la République du Bénin
et elle détient le monopole intégral du sous-secteur de l’électricité, elle n’a donc pas à subir la
concurrence d’aucun autre producteur ou distributeur d’énergie électrique et par conséquent,
est libre de fixer les prix de vente de ses produits ainsi que ses prestations de services.

1.4. Service d’accueil : l’UGP / 120 MW


Le stage a été donc effectué au sein de la SBEE et plus précisément au niveau de l’Unité
de Gestion du Projet de construction de la centrale de Maria-Gléta 2 (UGP/120 MW), une unité
montée sous la tutelle du Ministère de l’Energie en collaboration avec la DED. Elle a à sa tête,
un coordonnateur de projet qui est chargé de coordonner toutes les activités depuis la phase de
signature des accords jusqu’à l’aboutissement du projet. Il constitue également le relais entre la
SBEE, le Ministère de l’Energie et le consortium de contractant (MAN et BWSC) pour le bon
déroulement des activités. En plus du coordinateur de projet, l’UGP/120 MW est constituée des
éléments suivants :

✓ Un responsable génie-Civil
✓ Un responsable en électricité
✓ Un responsable en mécanique
✓ Un responsable en hygiène sécurité et environnement
✓ Une Secrétaire
✓ Un service relais avec le Ministère de l’Energie

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

2. Présentation du projet
2.1. Localisation
La centrale thermique de 120 MW est localisée à Maria-Gléta dans la commune
d’Abomey-Calavi qui est géographiquement localisée par la latitude 6°25'40.75"N, et par la
longitude 2°18'14.45"E. La zone qui abrite le projet est une zone industrielle spécifiquement
dédiée à la production d'énergie électrique d’origine thermique car elle abrite déjà à son niveau,
plusieurs installations de production situées à proximité des unes et des autres.

Le site choisi pour la construction de la nouvelle centrale dite de maria-Gléta 2 est


comme indiqué par la figure 1 ci-dessous, situé précisément en face de celui abritant les autres
installations de production thermique ainsi qu’un poste source HTB 161 kV de la Communauté
Electrique du Benin (CEB) que l’on appelle « site de Maria-Gléta 1 ». C’est un site d’une
superficie totale de 20 hectares destiné à abriter d’autres projets de centrales thermiques. Une
telle localisation a été choisie afin de ne pas avoir encore à construire un nouveau poste source
et des lignes HTB pour le transport de l’énergie produite, le poste source de la CEB étant déjà
présent. Le site présente également l’avantage d’être à proximité d’un gazoduc, et la distance
d’environ 20 km séparant ce dernier du centre-ville de Cotonou et plus précisément du Port
Autonome de Cotonou (PAC), permettra un approvisionnement en combustible relativement
aisé pour une puissance de 120 MW.

Site de 20ha déclaré


DUP pour les nouveaux
projets S0
Projet
BAD
S1
S5

S3 S2

S4

Figure 1: Carte du site retenu pour le projet de la centrale

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BENIN

La légende de la zone ainsi choisie pour le projet est fournie dans le tableau 1 suivant :
Tableau 1: Légende des installations de production situées dans la zone du projet

Numéros Description
S0 Centrale thermique du projet de 120 MW sur un financement BID / BIDC
/ BOAD / Gouvernement Béninois
S1 Centrale thermique temporaire (en location chez Aggréko) constituée de
55 moteurs conteneurisés de 0.9MW (à mettre hors service)
S2 Central thermique de 50 MW constituée de deux turbines « dual fuel »
25 MW dans des conteneurs (déjà démantelée)
S3 Centrale thermique temporaire 80 MW (turbines fonctionnant au Jet A1).
S4 Site abritant la centrale thermique à gaz de 20 MW de la CEB ainsi que
son poste source 161 kV à Maria-Gléta.
S5 Site prévu pour une nouvelle centrale de 25 MW (négociations avec le
Gouvernement et mobilisation de fonds terminées).

2.2. Contexte et justification


Au Benin comme dans la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, l’accès à l’énergie
est un problème qui bride le développement économique et social de la population. On évalue
en effet à ce jour le taux d’accès à l’électricité au niveau du territoire béninois à 43,1% réparti
entre 55% en milieu urbain et 7% en milieu rural alors que à la croissance de la demande en
énergie est environ de 5% par an (source : SBEE / DPMEER), ce qui veut dire qu’à ce jour,
encore plus de 6 millions de béninois n’ont pas accès à l’énergie électrique et l’autre partie
ayant accès à cette énergie fait face à de fortes périodes de délestage (78 à 97 min par jour)
menaçant ainsi donc leurs activités économiques mais également leur sécurité et leur santé.

En tant que gestionnaire national de l’énergie électrique, la SBEE dispose à ce jour d’un
parc personnel de production d’une puissance installée est de 61,5 MW dont 30 MW utiles, ce
qui est largement inférieur aux 240 MW appelés par la charge aux heures de pointe à ce jour.
Le Benin dépend donc quasi-exclusivement des importations d’énergie depuis le Nigéria à
travers la TCN ainsi que Ghana à travers la VRA (environ 190 MW importés depuis les deux
pays). Pour sécuriser cet approvisionnement en énergie, le Benin a ensuite recours à la location
d’installations thermique d’une puissance totale de 130 MW chez des opérateurs privés. Une
telle situation plonge ainsi donc depuis le début des années 2000, la population béninoise dans
une crise freinant le développement économique et social du pays.

Le projet de construction de la centrale « Dual-Fuel » d’une puissance de 120 MW sur


le site de Maria-Gléta 2 est donc la première partie des objectifs nationaux prévoyant dans le

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BENIN

but de rendre énergétiquement indépendant le Benin, une production personnelle de 400 MW


d’ici l’horizon 2021. Il est ici donc question pour nous d’étudier l’influence de l’introduction
d’une telle centrale dans le système électrique du Benin qui depuis de lancement des opérations
de sa construction, est considérée comme un soulagement dans le camp de la population.

2.3. Objectifs de l’étude


2.3.1. Objectif principal
La disponibilité d’une centrale de 120 MW constitue le plus grand apport personnel du
Benin au niveau de son parc de puissance électrique et par conséquent, la première pierre de
l’ère d’indépendance et de sécurité énergétique que le gouvernement désire instaurer d’ici 2025.
L’objectif principal de notre travail est ici donc de réaliser une étude technico-économique
quantifiant l’influence de l’introduction de cette nouvelle centrale dans le système électrique.

2.3.2. Objectifs spécifiques


L’objectif principal ne peut être atteint sans l’obtention de résultats probants au niveau
des objectifs spécifiques qui lui sont étroitement associés. Il s’agit ici des objectifs suivants :

✓ Evaluer de façon sommaire les performances de la centrale dans le style « Dual-Fuel »


et étudier ensuite ses apports / contributions dans le système électrique.
✓ Modéliser la centrale et étudier son opérationnalité sur le réseau 161 kV : étudier le
niveau des défauts en son sein (afin de vérifier l’adéquation des éléments de protection
et la coordination entre eux pour la sécurité des installations) et sa stabilité transitoire
sur le réseau 161 kV.
✓ Evaluer le nouveau dispatch économique (du point de vue production d’énergie) induit
par la centrale avec son entrée parmi les sources d’alimentation du Benin en électricité.
✓ Identifier les impacts environnementaux et sociaux du projet et proposer un plan de
gestion palliatif vis-à-vis des impacts négatifs.

II. LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN ET LA


CENTRALE DE MARIA-GLETA 2
Dans cette seconde partie, il est question pour nous de présenter le système électrique
dans sa structure globale avant la centrale Maria-Gléta 2 et ensuite la centrale elle-même. Il
s’agira donc dans les deux cas, de se familiariser respectivement avec les termes qui sont relatifs
au système électrique et aux centrales thermiques Diesel de façon générale avant de se pencher
de façon plus précise sur les contextes du Benin et de la centrale de Maria-Gléta 2.
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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

1. Le système électrique
1.1. Définition et généralités
Le système électrique désigne un ensemble d’appareillage mis en place dans le but de
produire et faire ensuite transiter l’énergie électrique depuis les centres de production vers des
lieux d’utilisation. Il est en effet organisé en deux grandes parties (les centres de production et
le réseau électrique) faisant subir diverses transformations à l’énergie avec l’objectif final
d’assurer les trois fonctions clés que recherche généralement le consommateur final : la qualité,
l’accessibilité du cout d’achat et la continuité de service.

1.1.1. Premier étage : la production d’énergie


Il s’agit d’usines, plus connues sous le nom de « centrales électriques » dont le rôle est
de convertir les énergies primaires en énergie électrique (le kWh), qui constitue la véritable
source d’énergie directement utilisées par les consommateurs. Cette énergie est généralement
produite sous moyenne tension (HTA : 5,5 à 20 kV) au niveau de sites plus ou moins distants
des lieux de consommation. Les sources d’énergie primaire à partir de laquelle est produite
l’électricité sont multiples et afin de les distinguer, on attribue généralement leurs noms aux
centres de production : centrales hydrauliques, nucléaires, thermiques, solaires, éoliennes etc.

1.1.2. Deuxième étage : le réseau électrique


Le réseau électrique est un ensemble d’appareillage mis en place pour faire transiter
l’énergie électrique des centres de production vers les lieux diverses consommation. Il est pour
la cause, organisé en deux principaux niveaux : le réseau de transport et celui de la distribution.

Le réseau de transport assure grâce aux lignes électriques, le transport sous haute / très
haute tension d’une grande quantité d’énergie (jusqu’à 1500 MVA par lignes) des lieux de
production et d’interconnexion vers les grands postes régionaux pour la répartition. La tension
de l’énergie sortant des centres de production est comme le montre la figure 2 ci-dessus, élevée
au moyen de transformateurs élévateurs installés à la sortie des générateurs avant son départ
pour les lignes de transport.

Le réseau de distribution assure alors quant à lui, à partir des postes régionaux ou de
répartition, la connexion vers la clientèle qui selon la puissance et la configuration de ses
installations, est raccordée au réseau basse tension via les postes de distribution publics ou
directement au réseau moyenne tension via les postes privés / clients.

Le tableau 2 suivant nous donne la classification des réseaux par niveau de tension et puissance.

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Tableau 2: Classification des réseaux par niveaux de tension et puissance transitée

Catégorie de réseau BT HTA HTB 1 HTB 2 THT


Type Distribution Distribution Répartition Transport Transport
Puissance (MVA) Environ 0,25 10 à 15 100 à 150 500 à 1500 1500 à plus
Niveau tension (kV) U≤1 1 < U ≤ 50 U > 50
Valeurs usuelles (kV) 0,22/0,23/0,38/0,4 10/15/ 20/33 63/90 150/225/400 400 à plus

1.2. Le système électrique du Benin


1.2.1. La production
La production d’énergie électrique au Benin est encore à ce jour, fortement dominée par
l’énergie de nature thermique et est principalement assurée par la SBEE mais également par la
CEB qui le fait de façon occasionnelle. Cette production qui reste insuffisante pour satisfaire la
totalité de la demande, est suppléée par les importations depuis le Nigéria et la Ghana mais
aussi par la location de centrale sur le territoire national auprès de producteurs privés.

➢ Productions personnelles : SBEE et CEB

La SBEE, dont les principales responsabilités sont la production et la distribution de l’énergie


électrique aux populations du Benin, dispose d’un parc de production à forte dominance
thermique d’une puissance installée qui est estimée à ce jour à 61,5 MW dont 30 MW utiles. Il
s’agit en effet de centrales thermiques de puissances allant de 12 à 22 MW installées dans les
villes de Natitingou, Cotonou, Porto-Novo et Parakou, et d’une microcentrale hydroélectrique
d’une puissance de 0,5 MW installée à Yéripao (Natitingou). La CEB dispose quant à elle de 2
turbines de 20 MW installées chacune dans les deux pays et d’une centrale hydraulique installée
au Togo de puissance 2 × 32,8 MW dont 15 MW utiles. Soit le tableau 3 ci-dessous.

Tableau 3: Installations de production de la SBEE et la CEB

Localisation Nature Puissance Puissance Possession / Etat de


de la source installée (MW) utile (MW) Opération l’installation
Natitingou Thermique 12 8 SBEE / SBEE Disponible
Akpakpa Thermique 22 0 SBEE / SBEE Indisponible
Yéripao Hydroélectrique 0,5 0 SBEE / SBEE Indisponible
Maria-Gléta Thermique 80 0 GdB1) / SBBE Indisponible
Porto-Novo Thermique 12 10 SBEE / SBEE Disponible
Parakou Thermique 15 12 SBEE / SBEE Disponible
Maria-Gléta Thermique 20 20 CEB / CEB Disponible
Nangbéto Hydroélectrique 2 × 32,8 15 CEB / CEB Disponible
Sources : DPMEER / SBEE et CEB ; 1) : Gouvernement du Benin

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

➢ Interconnexions

Les installations personnelles à la SBEE, même combinées à celles de la CEB, demeures


insuffisantes pour satisfaire la demande qui ne cesse d’évoluer contrairement aux installations
nationales de production. Le Benin importe alors une grande partie de l’énergie utilisée depuis
l’extérieur. Il s’agit d’interconnexions réalisée avec la TCN et Paras Energy au Nigéria depuis
la ville de Ikéja jusqu’à un poste de la CEB à Sakété (330 kV) et la VRA au Ghana depuis la
ville d’Akosombo jusqu’à un poste de la CEB au Togo (161 kV). Soit le tableau suivant.

Tableau 4: Puissances importées grâce aux interconnexions

Nature de la source Localisation Niveau de tension Puissance (MW)


Interconnexion Nigéria 330 kV 170
Interconnexion Ghana 161 kV 20 extensible
Source : DPMEER / SBEE et CEB

➢ Locations

Pour sécuriser son approvisionnement en énergie, le Benin a également recours à la location de


centrales auprès de producteurs privés comme Maurice Réalisations Internationales (MRI) et
Aggréko pour une puissance de 130 MW répartie sur plusieurs sites sur le territoire national. Il
s’agit d’installations, toutes thermiques dont les puissances varient de 20 à 50 MW, qui sont
installées dans les villes comme Cotonou, Parakou et Abomey-Calavi. Soit le tableau
récapitulatif suivant donnant les puissances des sources en location par le Benin.

Tableau 5: Installations en location sur le territoire béninois

Localisation Nature Puissance Utile (MW) Possession Etat


Gbégamey Thermique 15 MRI Disponible
Akpakpa Thermique 35 Aggréko Disponible
Vèdoko Thermique 50 Aggréko Disponible
Parakou Thermique 20 MRI Disponible
Maria-Gléta Thermique 50 Aggréko Disponible
Source : DPMEER / SBEE

1.2.2. Le transport
Le transport de l’électricité est principalement assuré par la CEB qui dispose d’un réseau
de transport exploité avec les niveaux de tension allant de 330 kV à 20 kV avec une domination
des lignes de niveau de tension 161 kV. Au Benin, le réseau de la CEB est en effet d’une
longueur totale de 779 km (dont 674 km pour les lignes 161 kV) avec une capacité totale de
transformation de 911,5 MVA répartie sur 9 postes. Ce système de transport électrique forme

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

avec le Togo, un réseau interconnecté constitué de lignes majoritairement gérées par la CEB et
de quelques segments de lignes 63 kV du réseau de répartition qui sont sous la tutelle de la
SBEE pour la livraison de l’énergie de la CEB vers la SBEE et l’interconnexion entre les postes
régionaux. Le tableau 6 suivant donne un récapitulatif des longueurs et niveaux de tension des
lignes du réseau du transport exploité par la CEB au Benin.

Tableau 6: Longueurs et niveaux de tension des lignes du réseau de transport de la CEB

Niveau de tension (kV) 330 161 63 20 Total (km)


Longueur lignes (km) 16 674 87 2 779
Source : CEB

Nous avons également renseigné la capacité de transformation des postes sources dont
dispose la CEB sur le territoire béninois dans le tableau 7 ci-dessous.

Tableau 7: Capacités de transformation des postes de la CEB au Benin

Localisation du Poste Capacité (MVA) Transformation(s) effectuée(s)


Cotonou 194 161 / 63 kV et 161 / 15 kV
Avakpa 19 161 / 20 kV
Bohicon 40 161 / 63 kV et 161 / 20 kV
Onigbolo 70 161 / 20 kV
Lokossa 32 63 / 20 kV
Sakété 412,50 330 / 161 kV
Djougou 20 161 / 20 kV
Parakou 20 161 / 20 kV
Maria-Gléta 104 161 / 15 kV
Source : CEB

La figure XIV de l’Annexe 14 donne la structure entière du réseau de transport de la CEB.

1.2.3. La distribution
La distribution de l’énergie au Benin est placée exclusivement sous la tutelle de la SBEE
qui est donc chargé de la gestion et la maintenance quotidiennes du réseau de distribution. Ce
dernier est en effet constitué dans son ensemble, d’un réseau moyenne tension pour la desserte
entre postes régionaux et la distribution de l’énergie aux clients ou abonnés HTA/BT et d’un
réseau basse tension pour la distribution aux abonnés basse tension.

La distribution moyenne tension s’effectue avec le niveau de tension 15 kV dans les


villes de Cotonou Ouidah et Porto-Novo et sur 20 / 33 kV dans les autres alors que la
distribution basse tension s’effectue en 400V pour les abonnements en triphasés et 230V pour
les abonnements en monophasé.

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

➢ Le réseau moyenne tension HTA

Le réseau moyenne tension s’étend sur une longueur totale de 7.627 km qui est répartie de façon
régionale pour assurer la desserte des postes régionaux (13 postes HTA/HTA) mais également
l’alimentation de 1216 postes clients HTA/BT.

➢ Le réseau BT

Le réseau BT s’étend quant à lui sur une longueur totale de 6.761 km et assure la distribution
de l’énergie aux consommateurs basse tension à partir de 2295 postes HTA / BT publics.

Le tableau suivant nous donne un récapitulatif par région, de la longueur totale des
lignes HTA et BT ainsi que le nombre total de postes HTA/BT de la SBEE.

Tableau 8: Infrastructures du réseau de distribution de la SBEE par régions

Longueur des lignes (km)


Régions BT HTA Postes HTA / BT
Littoral 1 + 2 1 178 482 650
Atlantique 1 273 651 578
Ouémé - Plateau 1 238 969 448
Mono - Couffo 808 950 431
Zou - Collines 977 1 418 406
Borgou - Alibori 721 1 724 504
Atacora - Donga 566 1 432 494
Total 6 761 7 626 3 511
Source : SBEE

Le système électrique est ainsi présenté dans sa disposition avant la centrale de Maria-Gléta 2.

2. La centrale thermique diesel


2.1. Les centrales thermiques : définition et typologies
Une centrale thermique est un type de centrale électrique dans lequel l’électricité est
produite grâce à une source de chaleur selon le principe de fonctionnement des machines
thermiques (moteur / turbine). Cette source de chaleur provient généralement de la combustion
contrôlée d’un type donné de combustible (charbon, gaz naturel, fioul, gasoil, biomasse etc.),
de la fission de noyaux d’uranium, de la récupération d’eau souterraine à haute température, ou
encore du soleil. Quelle que soit la nature de la source de chaleur, l’énergie thermique issue de
celle-ci est d’abord transformée en énergie mécanique à partir de la machine thermique puis en
énergie électrique grâce à un générateur synchrone couplé sur le même arbre que cette dernière.

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Selon la nature de la source de chaleur, du mode de transfert de chaleur ou encore la


machine thermique employée, il existe différentes typologies de centrales thermiques. On peut
en effet, dénombrer de façon générale 7 types ; il s’agit en effet des centrales thermiques à
combustion, à vapeur, à cycle combiné, nucléaire, géothermique, solaire à concentration ou
thermodynamique et enfin la centrale thermique diesel qui fait ici l’objet du document.

2.2. La centrale diesel : définition et éléments principaux


Il s’agit des centrales qui utilisant les groupes « moteur diesel + générateur » pour la
production d’énergie électrique. Dans ce type de centrale, le moteur diesel est donc la machine
thermique et son rôle est de procéder la conversion de l’énergie chimique issue du combustible
en énergie mécanique et de la transmettre au générateur qui est couplé sur le même arbre que
lui pour la génération d’énergie électrique à partir de l’énergie mécanique reçue.

La conversion de l’énergie chimique en énergie mécanique se déroule en deux étapes,


une première étape au cours de laquelle l’énergie chimique provenant du combustible est
convertie en énergie thermique à travers un processus de combustion qui est interne au moteur.
L’énergie thermique est ensuite convertie en énergie mécanique grâce à la mise en mouvement
des éléments du moteur à cause de l’explosion engendrée lors de la combustion. Cette énergie
mécanique est enfin transférée au générateur synchrone où elle est convertie en énergie
électrique grâce aux lois de l’électromagnétisme régissant sa conception.

Les détails sont fournis au niveau de la partie II.1.1 de l’Annexe 2 sur les deux éléments définis.

2.3. La centrale thermique diesel : cas de Maria-Gléta 2


2.3.1. Présentation de la centrale
La centrale de Maria-Gléta 2 est une centrale thermique diesel construite sur une surface
utile d’environ 1 ha dans une zone cumulant une surface totale de 20 ha qui a été choisie pour
abriter d’autres projets. Elle est principalement constituée d’une salle des machines, d’un poste
de transformation 15 / 161 kV, d’une salle moyenne tension 15 kV, d’une salle basse tension
400V et d’une salle de contrôle commande. Nous décrivions ici ces principaux éléments.

➢ Une salle des machines « Power house »

La salle des machines abrite les groupes de production (moteur diesel + générateur synchrone)
ainsi qu’un nombre conséquent de leurs auxiliaires. Ces groupes de production sont au nombre
de 7 au total et constitués chacun :

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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D’un moteur diesel « Dual-Fuel » à 4 temps, le MAN 18V51/60 DF d’une puissance nominale
de 18,9 MW tournant à une vitesse de 500 tr/min. Il démarre grâce à de l’air comprimé à 30
bars et dispose d’un turbocompresseur, le MAN TCA 88 pour la suralimentation

D’un générateur synchrone, le AMG 1600 WV 12 DES du fabricant ABB, d’une puissance
nominale de 23,153 MVA avec un facteur de puissance nominale de 0,8 et une tension de
génération de 15 kV. Il dispose d’un système d’excitation avec courant continu qui est sous le
contrôle d’un régulateur de tension, l’UNITROL 1020 (112V ; 10,2A).

➢ Une salle moyenne tension 15 kV

La salle moyenne tension permet d’organiser sur un jeu de barre 15 kV, les arrivées de l’énergie
produite depuis les générateurs, les départs d’énergie pour le poste de transformation ainsi que
les départs vers les auxiliaires de la centrale pour leur alimentation. Le jeu de barre 15 kV est
donc organisé en deux demi-rames de 15 kV qu’il est possible de coupler grâce à un coupleur
de barres en fonction de la configuration dans laquelle la centrale est exploitée. La salle
moyenne tension est ainsi donc constituée de 14 cellules de types 4b réparties comme suit : 7
cellules destinées aux arrivées des générateurs depuis la salle des machines, 2 cellules pour les
départs vers les transformateurs élévateurs, 2 cellules pour les départs vers les transformateurs
des auxiliaires de la centrale, 1 cellule d’élévation de jeu de barre, 1 cellule pour le couplage
des deux demie-rames et une dernière cellule pour les mesures sur le jeu de barre.

➢ Une salle basse tension 400V

La salle basse tension permet d’organiser sur trois demie-rames (A, B et C) formant un jeu de
barre principal 400V, l’arrivée d’un générateur de secours dit « Black-Start », les arrivées des
transformateurs auxiliaires 15 / 0,4 kV depuis leurs secondaires et les principaux départs basse
tension vers les auxiliaires propres aux moteurs, ceux du traitement de combustible liquide, les
auxiliaires communs, ceux des blocs administratifs pour le personnel exploitant mais également
les départs continus 110 / 24V de la centrale. La salle moyenne tension abrite enfin le serveur
principal de la centrale et deux transformateurs isolateurs pour les régimes de neutres différents.

➢ Une salle de contrôle / commande

La salle de contrôle abrite un système de contrôle distribué (DCS) organisé autour de panneaux
mimiques, d’unités de mesures / synchronisation ainsi que des moniteurs qui permettent d’avoir
le contrôle sur les groupes de production mais également un maximum d’éléments la centrale.

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➢ Un poste de transformation 15 kV/ 161 kV

L’énergie des groupes est produite sous 15 kV alors que le poste source (de la CEB) d’injection
et les lignes de transport sont à un niveau de tension de 161 kV. Le poste de transformation, de
type AIS, c’est-à-dire à isolation à air, est donc chargé de ramener cette énergie au niveau de
tension 161kV et vice-versa. Il est organisé pour la cause, en 5 travées autours de 2 jeux de
barre 161 kV qu’on peut décrire ici comme suit : Une travée de couplage des 2 jeux de barres,
2 travées lignes pour le transport de l’énergie produite vers les points de connexion avec le
poste source de la CEB situé à environ 800m de la centrale et enfin de 2 travées transformateurs
qui abritent des transformateurs 15 kV / 161 kV d’une puissance de 122 MVA chacun.

En plus de ces principaux éléments, la centrale est également constituée d’éléments non
moins importants comme :

✓ Une salle de compression d’air respectivement à 30 et 8 bars pour le démarrage des


groupes de production et l’instrumentation sur le site.
✓ Une zone de traitement des combustibles : fioul lourd (HFO) et gas-oil (LFO)
✓ Une station de dépotage pour les combustibles liquides
✓ Une surface abritant les tanks de stockage de HFO (3 × 3500 m3), de réserve journalière
de HFO (500 m3), de stockage de LFO (300 m3) et d’huile (2 ×50 m3).
✓ Un skid de filtrage et de régulation du combustible gazeux
✓ Un tank ainsi qu’une unité de gestion associée pour la lutte contre l’incendie
✓ Des réservoirs (2 × 30 m3) et unités associées pour le forage et le traitement d’eau
✓ Un bloc administratif et des ateliers pour le personnel exploitant
✓ Les aéroréfrigérants (radiateurs) pour le refroidissement des moteurs
✓ Trois chaudières pour la production de vapeur d’eau dont deux dites « de récupération »

2.3.2. Mode de fonctionnement des moteurs


La centrale est constituée de moteurs dits « Dual-Fuel », c’est-à-dire que ces derniers
ont la capacité de fonctionner avec deux types distincts de combustibles. Il s’agit dans notre
cas, du gaz naturel et du fioul lourd (HFO). On définit donc, compte tenu de la légère différence
située au niveau des cycles décrit par les moteurs lorsque ces derniers fonctionnent avec chacun
des combustibles, deux modes de fonctionnement. Il s’agit du mode gaz pendant lequel, les
moteurs décrivent un cycle qui s’apparente à celui d’Otto avec le gaz comme combustible
principal et du mode diesel ou ils fonctionnent selon le cycle diesel classique avec le HFO.

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➢ Mode Gaz

En mode gaz, les moteurs fonctionnent avec du gaz comme combustible principal ; il s’agit du
gaz naturel liquéfié avec une prédominance au méthane (CH4) dans sa composition. Lors de ce
mode, le cycle décrit par les moteurs se rapproche un peu plus du cycle d’Otto que de celui de
Diesel car la compression effectuée dans les cylindres ne permet pas d’obtenir comme dans le
cas du cycle Diesel, les conditions d’auto-inflammation du gaz. Une fois ce dernier admis donc
dans la chambre de combustion grâce à un solénoïde où il est vaporisé en quantité nécessaire
avec l’air, on a alors recours à une petite quantité de gas-oil qui est également injecté dans le
cylindre, pour enflammer le mélange air-gaz (en lieu et place de l’utilisation d’une bougie
d’allumage) ; on attribue alors au gasoil, le nom de « combustible pilote » car il aide à
provoquer combustion. Les proportions de gaz naturel et de gas-oil ainsi utilisés sont
respectivement de 99% et 1% dans la composition totale de combustible injecté.

Pour une bonne combustion du mélange air-gaz, on définit ainsi donc un ratio λ donné par :

𝑴𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅′ 𝒂𝒊𝒓 𝒊𝒏𝒕𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆


𝝀=
𝑴𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅′ 𝒂𝒊𝒓 𝒓𝒆𝒒𝒖𝒊𝒔𝒆

La masse requise est celle qui doit être introduite pour la combustion complète du combustible.
Pour une performance stable du moteur avec le gaz, il est important pour le ratio λ d’être
maintenu dans une fenêtre réduite définie par les valeurs suivantes : 1,9 < λ < 2,4. En effet :

✓ Lorsque λ < 1,9, alors la combustion est incomplète. On observe le phénomène de


cognement « knocking » au niveau du moteur qui dégage donc plus de CO et de suie.
✓ Lorsque λ > 2,4, alors la combustion commence au mauvais moment et aux mauvais
endroits à cause de l’excès d’air dans la chambre. On parle alors d’un « misfiring ».

➢ Mode Diesel (HFO + LFO)

En mode Diesel, le moteur fonctionne selon le cycle normal de Diesel avec le HFO comme
combustible principal. Celui-ci est en effet injecté en quantité nécessaire grâce aux injecteurs
(munis de pompes) et avec l’air qui est admis, le mélange peut contrairement au cas précédent,
s’enflammer grâce à la forte compression exercée dans les cylindres mais on utilise malgré tout,
la petite quantité de « combustible pilote », cette fois-ci dans le but d’améliorer les
performances de la combustion. Les proportions injectées sont ici également, de 99% pour le
HFO et 1% pour le gas-oil. Pour une performance stable du moteur, le ratio λ se situe ici dans
une fenêtre un peu plus étendue avec les mêmes conséquences. On a en effet : 1,4 < λ < 4.
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Pour les deux modes de fonctionnement ainsi décrits, on peut retenir les caractéristiques
générales suivantes pour l’évolution des groupes de la centrale :

✓ Puissance mécanique nominale (moteur) : 18.900 kWm


✓ Puissance électrique nominale (générateur) : 18.541 kWe
✓ Tension et fréquence de génération : 15 kV et 50 Hz
✓ Tension nominale du réseau : 161 kV
✓ Type de carburant (mode gaz) : Gaz naturel + carburant pilote
✓ Type de carburant (mode diesel) : HFO + carburant pilote
✓ Type de refroidissement : Aéro-refroidissement (radiateurs)

Figure 2: Vue aérienne de la centrale thermique de Maria-Gléta 2

III. PERFORMANCES DE LA CENTRALE MARIA-GLETA 2


La performance est l’un des premiers objectifs visés en construisant une centrale
électrique. Le but de cette troisième partie est donc d’étudier les performances de la centrale de
Maria-Gléta afin d’évaluer la contribution de cette dernière dans le système électrique du Benin.

1. Etude des performances de la centrale


Notre étude des performances de la centrale repose sur deux paramètres. On s’intéresse
en effet ici à deux principaux paramètres définissants les performances au niveau des groupes.

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Il s’agit de la puissance nette produite qui permet de caractériser l’efficacité de la centrale et la


consommation spécifique nette en combustible qui caractérise son efficience.

1.1. Conditions de références et performances garanties


1.1.1. Données principales liées à la performance
Selon les conditions d’évolution des groupes les performances de ces derniers peuvent
varier. Le constructeur définit toujours donc, des conditions de référence sur lesquels il se base
pour garantir les performances de ses machines. Dans notre cas il s’agit de :

✓ Température de l’air ambiant : 30°C


✓ Pression barométrique ambiante : 1014 mbar
✓ Humidité relative : 81,7%
✓ Température de l’air refroidi en entrée des cylindres : 55 au gaz et 51°C au HFO
✓ Cosφ aux terminaux de l’alternateur : 0,85 au minimum
✓ Indice de méthane du gaz naturel : référence : 80 ; minimum : 70 ; maximum : 90
✓ PCI du gaz naturel : 28 MJ / Nm3 minimum (à 1013 mbar et 0°C)

1.1.2. Performances garanties


Sur la base des conditions de références fournies par le contractant et qui sont énumérées
ci-dessus, les performances suivantes ont été garanties par ce dernier pour la centrale :

➢ Puissance nette de la centrale

La puissance nette de la centrale, mesurée aux points de connexion avec le poste source HTB
161 kV, en configuration normale et après déduction de la consommation auxiliaire essentielle
est respectivement de 127,205 kWe au gaz et 127,155 kWe au HFO. Cette production nette est
garantie sans tolérance et jusqu'à une température de l’air ambiant de 39°C sur site.

➢ Consommations spécifiques nette de la centrale

La consommation spécifique nette de la centrale garantie (sur base du PCI), avec les moteurs
opérant à 100% de charge y compris la déduction de la consommation auxiliaire essentielle est
respectivement de 8.110 kJ/kWhe au gaz et 8.455 kJ/kWhe au HFO. La consommation en
pilote (LFO) sera alors estimée à environ 1% de la consommation totale et limitée à des valeurs
maximums respectives de 1,3% au gaz et 1,4 % au HFO.

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1.2. Performances obtenues sur site


1.2.1. Puissances nettes théorique et réelle
La puissance nette de la centrale est définie comme la puissance qu’elle est capable de
fournir après déduction de la consommation auxiliaire essentielle, lorsqu’elle est à pleine charge
sur le réseau 161 kV. Nous proposons donc afin de déterminer cette puissance de façon
théorique (par calcul), le raisonnement ci-dessous.

Soit Pb la puissance brute active d’un groupe et respectivement Pn et Paux la puissance


nette de la centrale et celle de ses auxiliaires. De façon générale, c’est-à-dire que ce soit au gaz
ou au HFO, on a les relations suivantes en considérant que les auxiliaires sont uniquement
alimentés par un seul transformateur d’alimentation des auxiliaires (voir les figures 9 et 10).

✓ Au niveau de la première demi-rame 15 kV, on a donc : 𝑃1 = 𝑃𝑏1


✓ Au niveau de la deuxième demi-rame 15 kV, on a : 𝑃2 = 𝑃𝑏2 − 𝑃𝑎𝑢𝑥
Où : 𝑃1 et 𝑃2 sont les puissances quittant le jeu de barre 15 kV pour les transformateurs
élévateurs et 𝑃𝑏1 et 𝑃𝑏2 les puissances brutes produites par l’ensemble des générateurs au niveau
des deux demie-rames 15 kV. Ces puissances brutes 𝑃𝑏1 et 𝑃𝑏2 sont en effet données par :

𝑃𝑏1 = 4 × 𝑃𝑏 et 𝑃𝑏2 = 3 × 𝑃𝑏

Les transformateurs élévateurs 15/161 kV étant identiques, au niveau des 2 transformateurs,


nous avons la relation 𝑃𝑛𝑖 = 𝜂 𝑇 . 𝑃𝑏𝑖 où 𝜂 𝑇 est le rendement du transformateur et 𝑃𝑛𝑖 la puissance
nette à un point de connexion de la centrale avec le poste source 161 kV.

La puissance nette totale est alors donnée sachant que la centrale a deux points de connexion
avec le poste source par : 𝑃𝑛 = 𝑃𝑛1 + 𝑃𝑛2 , ce qui nous permet de retenir, de façon générale :

𝑃𝑛 = 𝜂 𝑇 (7𝑃𝑏 − 𝑃𝑎𝑢𝑥 ) (1)

Les puissances ainsi obtenues en appliquant la relation ci-dessus sont en effet de 127,
27 MW et 127, 19 MW respectivement au gaz et HFO (voir le tableau II.2.7 en Annexe 2). Ces
valeurs ainsi obtenues sont théoriques car le système est soumis à des variations de puissances.
Pour obtenir la valeur réelle de la puissance nette produite par la centrale, le contractant a donc
défini la procédure suivante, inspirée de la partie 3 de la norme ISO 3046 :

✓ Lecture de l’énergie a affichée par le compteur au point de connexion x à un instant 𝒕𝟏


✓ Lecture de l’énergie b affichée par le compteur au point de connexion x à un instant 𝒕𝟐

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✓ Calcul et normalisation à l’unité horaire de la différence entre les deux lectures


La différence ainsi obtenue étant normalisée à l’unité horaire, elle correspond à la puissance
nette de la centrale au point de connexion x considéré. Soit la relation suivante :

𝑏−𝑎
𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒−𝑥 = × 60 (2)
𝑡1 −𝑡2

Où les énergies a et b lues au niveau du point de connexion de la centrale avec le poste source
son en kWh et leurs instants de lectures t1 et t2 sont en décimal minutes.

Au niveau des deux points de connexion avec le poste source 161 kV, la puissance nette de la
centrale correspond ainsi donc à la somme des puissances nettes mesurée.

𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 = 𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒−1 + 𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒−2 (3)


Le tableau suivant nous donne le récapitulatif des valeurs de la puissance nette réelle de la
centrale obtenue au niveau de la centrale pour les deux modes de fonctionnement :

Tableau 9 : Puissances nettes de la centrale au gaz et au HFO

Mode Pnette-1 (MW) Pnette-2 (MW) Pnette (MW)


Gaz 55,03 74,05 129,08
Diesel 54,17 73,88 128,05

Les valeurs obtenues pour la puissance nette sont donc de 129,08 MW au gaz et 128,05 MW
au HFO contre des valeurs garanties respectives de 127,205 et 127,155 MW. Les détails sur les
calculs donnant ces résultats sont donnés au niveau des tableaux II.2.8 a II.2.10 en Annexe 2.

1.2.2. Consommation spécifique nette


La consommation spécifique d’un groupe de production se définit généralement comme
la quantité de combustible associée à un pouvoir calorifique (PCI) qui est nécessaire à ce groupe
pour la production d’une unité d’énergie électrique. En d’autres termes, elle traduit la capacité
du groupe à transformer une énergie primaire (kJ / Btu) en énergie électrique (kWh). Il s’agit
donc d’un facteur que l’on utilise généralement pour caractériser l’efficience d’une centrale
thermique. Soit la relation générale suivante avec laquelle, elle peut être déterminée.

𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏
𝐶𝑠 = (4)
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒

𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃 : La quantité de combustible consommée en unité de volume, masse ou énergie

𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 : L’énergie électrique nette produite (en kWh) qui est à l’origine de la consommation.

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Dans notre cas de figure, le contractant définit cette consommation en kJ/kWhe avec le
calcul de l’énergie nette produite grâce à la procédure définie plus haut pour le calcul de la
puissance nette. Quant au calcul de la quantité de combustible, la procédure suivante, également
inspirée de la partie 3 de la norme 3046 et qui s’apparente à la précédente, a été utilisée :

✓ Lecture de la quantité c de combustible entré dans le groupe x à un instant 𝒕𝟏


✓ Lecture de la quantité d de combustible entré dans le groupe x à un instant 𝒕𝟐
✓ Calcul et normalisation à l’unité horaire de la différence entre les deux lectures

La relation suivante traduit donc la quantité de combustible consommée par un groupe


selon la procédure décrite ci-dessus :

𝑑−𝑐
𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑥 = × 60 (5)
𝑡1 −𝑡2

Où les quantités de combustible c et d mesurées sont en l/h (au HFO), en m3/h (au Gaz) ou en
kJ/h (en incluant le PCI du combustible) et les instants de mesure t1 et t2 en décimal minutes.

Sachant que les moteurs consomment deux types distincts de combustibles (principal et
pilote) lors de leur fonctionnement, la quantité totale de combustible consommée par un groupe
est donc la somme des quantités de ces deux types de combustibles, soit :

𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 = 𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙 + 𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑝𝑖𝑙𝑜𝑡𝑒 (6)

La quantité totale de combustible consommée par la centrale est donc donnée par la
somme des quantités consommée par chaque groupe, soit la relation suivante :

𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = ∑7𝑖=1 𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒𝑖 (7)

La consommation nette de la centrale correspond enfin donc, au rapport entre la quantité


totale de combustible consommée par la centrale et l’énergie nette qu’elle a produite, soit :

𝑄𝑐𝑜𝑚𝑏−𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
𝐶𝑠𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 = (8)
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒−1 +𝐸𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒−2

𝑪𝒔𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 : La consommation spécifique nette de la centrale en kJ / kWh

𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆−𝐱 : L’énergie produite à un point x de connexion 161 kV de la centrale en kWh/h

𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃−𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 : La quantité totale de combustible consommée par la centrale en kJ/h

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Le tableau suivant nous donne donc le récapitulatif des valeurs des consommations spécifiques
nettes obtenues pour la centrale :

Tableau 10: Consommations spécifiques nettes de la centrale au gaz et au HFO

Mode Qcomb (kJ/h) Ep (kWh/h) Cs (kJ/kWhe) Part de LFO


Gaz 1 046 038 263,45 129 079,94 8 103,80 0,814 %
Diesel 1 071 824 774,81 128 049,38 8 370,10 0,728%

Les valeurs de la consommation spécifique nette obtenues sont donc de 8103,8 kJ/kWhe au gaz
et 8370,1 kJ/kWhe au HFO avec des parts de LFO respectives de 0,73% et 0,81%. Les détails
sur ces résultats sont également donnés au niveau de la partie II.4 de l’Annexe 2.

1.3. Analyse des performances


Après analyses des résultats de performances obtenus lors du fonctionnement de la
centrale nous pouvons apporter les déductions suivantes :

➢ Les garanties de production et de consommation sont respectées

Les valeurs de puissance nette garanties pour un fonctionnement à pleine charge de la centrale
sont de 127,205 MW au gaz et 127,155 MW et au HFO alors que celles qui ont été obtenues
sont de 129,08 MW et 128, 05 MW respectivement. On remarque donc ici, une différence en
faveur des valeurs obtenues (1,875 MW au gaz et 0,895 MW au HFO), ce qui nous permet de
retenir par conséquent, le respect des garanties de production apportées par le contractant. Il en
est de même pour la consommation spécifique nette de la centrale où les valeurs obtenues sont
respectivement de 8103,8 kJ/kWhe avec 0,81% de LFO au gaz et 8307,1 kJ/kWhe avec 0,73%
de LFO au HFO contre des valeurs garanties de 8110 et 8455 kJ/kWhe respectivement avec 1%
de LFO ; ce qui équivaut ici également à des différences de 6,2 kJ/kWhe au gaz et 147,9
kJ/kWhe au HFO en faveur des valeurs obtenues et donc à moins de combustible consommé.

➢ La centrale est plus performante au gaz

Les valeurs de la puissance produite par la centrale lorsque les groupes fonctionnent au gaz et
au HFO sont respectivement de 129,08 et 128,05 MW ; cela équivaut à une légère différence
de 1,03 MW en faveur du gaz. En regardant cependant cela d’un point de vue énergétique, un
fonctionnement en base (8000 heures) de la centrale engendrerait une production énergétique
de 1032,64 GWh au gaz contre 1024,40 GWh au HFO soit un gain d’énergie de 8,24 GWh en
plus en fonctionnant au gaz ; la centrale est donc plus efficace au gaz. De même, au niveau de
la consommation spécifique nette, les valeurs enregistrées sont de 8103,8 kJ/kWhe au gaz et

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8307,1 kJ/kWhe au HFO, cela veut donc dire que pour produire la même quantité d’énergie
électrique, la centrale consomme 203,6 kJ d’énergie primaire en moins au gaz qu’au HFO soit
un gain de 141793 GJ/an en base. Elle est dans ces conditions, plus efficiente au gaz.

2. Contributions de la centrale dans le système électrique


2.1. Apports de la centrale dans le parc de puissance
Le parc de puissance actuellement exploité, est constitué comme nous l’avons vu, des
installations la SBEE et la CEB, des installations en location et des interconnexions pour les
importations depuis l’extérieur. Avec la mise en service de la centrale de Maria-Gléta 2 et la
disponibilité de toute sa puissance sur le réseau électrique, il est prévu le départ des installations
en location. Le tableau suivant donne la constitution du parc de puissance utile au Benin avant
et après intégration de la centrale Maria-Gléta 2 dans le système électrique.

Tableau 11: Constitution du parc de puissance utile avec et sans la centrale MG2

Parc de puissance utile avant MG 2 Parc de puissance utile avec MG2


Sources P utile (MW) Part (%) Sources P utile (MW) Part (%)
SBEE 30 7,79% SBEE 30 7,85%
CEB 35 9,09% CEB 35 9,16%
Location 130 33,77% Centrale MG2 127 33,29%
Importation 190 49,35% Importations 190 49,71%

L’intégration de la centrale dans le système électrique équivaut comme nous pouvons


le voir ici à un apport de puissance d’une part d’environ 33% qui réduira donc pour le moment,
la part des sources extérieures dans le parc de puissance. Leur part passera en effet de 83 % à
50%. Soit la figure 3 suivante qui nous permet d’illustrer graphiquement ces analyses.

P a rc d e p u is s an ce u t ile a v a nt la P a r c d e p u is s an ce u t ile a v e c la
ce n t r a le d e M a r ia -Glé ta 2 c e n t r a le d e M a r ia -Glé ta 2
8% 8%
9% 9%

50%
33%
83%

SBEE CEB Centrale MG2 Importations


SBEE CEB Location et Importaion

Figure 3: Configuration du parc de puissance utile avec et sans la centrale MG 2

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2.2. Apports concrets de la centrale au sein du réseau électrique


Dans la gestion du système électrique, plusieurs dispositions sont prises sur le réseau
pour satisfaire la demande et nécessitent donc de façon alternée, l’utilisation des différentes
sources disponibles pour assurer un bon dispatch économique. On s’intéresse dans notre cas de
figure, à l’influence de l’introduction de la centrale parmi les sources d’énergie alimentant le
Benin. Il s’agit donc pour nous, de déterminer la contribution de la centrale dans la satisfaction
de la charge maximale ainsi que le taux de pénétration de cette dernière dans la demande
énergétique totale du Benin sur une période de 10 ans où ces paramètres sont appelés à évoluer.

L’évolution de la puissance de la charge est estimée à 8 %, alors que celle de la demande


en énergie est de 4,72%. On définit ici donc ici deux méthodes de prévisions qui ont été suivies
compte tenue de la tendance observée au niveau des valeurs des années antérieures.

➢ La méthode de la régression linéaire


Elle donne les variables étudiées (ici la puissance et l’énergie) comme une fonction affine du
temps : Y = a X + b, ou a représente le coefficient de corrélation entre la variable étudiée et le
temps et b le coefficient caractérisant l’erreur.

➢ La méthode du facteur moyen d’évolution


Cette méthode tient compte des valeurs observées sur une certaine durée pour déterminer leur
facteur moyen d’évolution. Pour les prévisions, les variables sont alors calculées pour une année
n grâce à la relation 𝒀𝒏 = 𝒀𝟎 × (𝟏 + 𝜸)𝒏 où 𝒀𝒏 représente la variable à l’année n, 𝜸 son facteur
moyen d’évolution moyen sur la période d’étude et 𝒀𝟎 la variable à l’année 0.

Ces Deux méthodes ont été départagées grâce à des paramètres d’analyses de précision
et nous avons retenu l’utilisation de la moyenne des valeurs issues des deux méthodes. Les
détails sur l’étude prévisionnelle sont fournis au niveau des parties XII.4 et 5 en Annexe 12.

Nous présenterons ici les résultats basés sur les prévisions de la puissance et l’énergie
sur une période de 10 ans afin de rester dans une marge de précision des méthodes utilisées.

2.2.1. Apports dans la satisfaction de la charge maximale


Pour un fonctionnement à pleine charge de la centrale afin de contribuer à la satisfaction
de la demande en puissance sur le réseau en situation de pointe, le tableau suivant nous donne
un récapitulatif de l’évolution de la charge et à chaque fois, la contribution (en %) de la centrale.

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Tableau 12: Evolution de la charge de pointe et la possible contribution de la centrale

Années
Puissances charge et source 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
Charge à la pointe (MW) 270 286 302 319 337 356 375 395 416 438
Apports MG 2 (MW) 127 127 127 127 127 127 127 127 127 127
Part de MG2 (%) 47,0 44,5 42,1 39,8 37,7 35,8 33,9 32,2 30,6 29,0

On remarque ici donc que seule, la centrale ne peut suffire à alimenter la charge lors de
la pointe sur le réseau. On peut voire en effet, qu’elle ne peut contribuer qu’à 47% de l’appel
de puissance lorsqu’on est à la pointe sur le réseau à l’année 1 (2020). Cette part maximale de
contribution que peut assurer la centrale, est encore appelée à chuter due à l’évolution de la
charge jusqu’à 29% en 2029.

2.2.2. Apports dans la consommation totale d’énergie


Pour un fonctionnement en base de la centrale afin de contribuer à la satisfaction de la
demande totale en énergie du Benin, la même procédure décrite ci-dessus a été employée. Le
tableau suivant nous donne un récapitulatif de l’évolution de la demande totale en énergie et à
chaque fois également, la contribution (en %) de la centrale.

Tableau 13: Evolution de la demande en énergie et la possible contribution de la centrale MG2

Energies Années
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
Energie totale (GWh) 1448 1507 1567 1629 1692 1758 1825 1894 1966 2040
Apport de MG2 (GWh) 1018 1018 1018 1018 1018 1018 1018 1018 1018 1018
Apport de MG2 (%) 70,3 67,6 65,0 62,5 60,2 57,9 55,8 53,7 51,8 49,9

On remarque donc ici qu’en fonctionnant en base, la centrale peut dès sa première année
de service, contribuer à 70,3% de la demande totale en énergie ; cette part de contribution est
susceptible avec l’évolution de la demande, de passer sous la moyenne à l’année 2029 avec une
valeur de 50% ce qui équivaudrait aussi en ce moment à un apport de 50% des autres sources.

3. Conclusion
Cette étude des performances de la centrale ainsi que celle de ses apports dans le système
électrique a donc révélé que les performances attendues de la centrale ont été atteintes avec un
léger avantage au niveau du gaz naturel, ce qui contribuera à une réduction non-négligeable de
la dépendance du Benin vis-à-vis de l’extérieur ; cependant cet apport reste insuffisant pour

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BENIN

assurer à lui seul une indépendance totale car il ne représente actuellement que 47% de la
charge de pointe sur le réseau et 70,3% de la consommation énergétique totale. Ces paramètres
étant encore appelés à évoluer au fil des années, il est alors indispensable que les sources
personnelles du Benin évoluent avec la charge pour ne pas retomber dans la dépendance quasi-
totale vis-à-vis de l’extérieur qu’il y avait auparavant. Pour ce qui est de la centrale, il est
important que cette dernière soit opérationnelle sur le réseau et offre un coût de production
abordable ; ce qui constitue l’objet d’étude dans les autres parties du document.

IV. OPERATIONNALITE DE LA CENTRALE


La centrale ayant montré ses performances, ce qui est recherché après la performance
est l’opérationnalité qui fait l’objet de cette quatrième partie. La modélisation étant devenue
l’un des meilleurs outils que l’on ait pour analyser le comportement de beaucoup de système,
la centrale sera dans un premier temps modélisé. Il s’agira ensuite d’étudier les niveaux des
défauts et donc la coordination de la protection au sein de la centrale ainsi que sa stabilité
transitoire sur le réseau, tout cela grâce au logiciel de simulation Neplan de BCP.

1. Modélisation de la centrale
La modélisation d’un système mettant en jeu un ensemble de composants est devenue
l’un des outils les plus surs que l’on ait de nos jours pour étudier le comportement de ce système.
Son importance réside dans la simplification de l’étude que l’on a à faire par une traduction
mathématique des phénomènes physiques observés. Les équipements que l’on inclut dans la
modélisation sont donc ceux qui ont une influence mesurable sur le comportement du système
et leurs modèles que l’on utilise dépendent alors de la précision voulue et des moyens de calcul
disponibles. Pour le cas de notre centrale, les éléments nécessaires pour une modélisation
complète de la centrale sont essentiellement : les lignes et câbles, les transformateurs, les
moteurs synchrones, les alternateurs, les organes de coupures etc...

Le Logiciel utilisé pour les simulations d’opérationnalité est le logiciel Neplan ; un outil
très convivial pour les utilisateurs de système de planification et d’information pour les réseaux
électriques mais aussi de gaz, d’adduction d’eau et de chauffage qui est présenté avec plus de
détails en Annexe 3.

1.1. Modèles des éléments de la centrale


La modélisation de la centrale passe comme nous l’avons dit par celle de ses éléments.
Ceux-ci sont classés en deux groupes : les éléments dits « actifs » et ceux dits « passifs ». Les

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éléments du second groupe permettent en effet de faire le lien entre ceux du premier groupe qui
ont une influence non négligeable sur le système étudié. Faire la modélisation la centrale revient
par conséquent à mettre en place une certaine synergie entre les deux types d’éléments évoqués.

1.1.1. Modèles des éléments actifs


La centrale, selon sa description précédemment effectuée, est constituée des éléments
actifs suivants : les machines asynchrones et les alternateurs des groupes de production. Le
réseau amont au poste d’injection (poste source 161kV de la CEB) de l’énergie produite sera
également inclus pour les différentes études à effectuer car il a une influence sur notre système.
On s’intéresse donc dans cette partie aux modèles des éléments actifs de la centrale.

➢ Le réseau amont

La théorie des circuits nous propose de représenter le réseau en amont de notre système par un
équivalent de Thévenin ou Norton. À partir d'une barre omnibus, le reste du réseau est alors
équivalent à une source avec une impédance en série.

Figure 4: Modèle simplifié du réseau

La capacité de court-circuit de la barre (SCC) est une indication de la grandeur du courant


de court-circuit que peut livrer cette barre, c’est donc une donnée très importante pour les études
de niveau de défaut. Elle se définit dans la littérature par :

𝑆𝐶𝐶 = 𝑉𝑛𝑜𝑚 × 𝐼𝑠𝑐 (9)


Avec :
Vnom : la tension nominale du système
Isc : le courant de court-circuit livrable par la barre omnibus
Sur le jeu de barre du poste de raccordement de la centrale, le niveau de court-circuit
défini pour les études est de 31,5 kA. Il est défini en considérant les données obtenues de la
CEB et en ajoutant celles des projets à venir directement (projets IPP) ainsi qu’une marge pour
les futurs projets. Soit la répartition suivante :

✓ 6.087 kA est le niveau en amont à MG1

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✓ 2.4 kA est le niveau des 2 projets IPP


✓ 2.3 kA est le niveau du projet EPC
✓ 18,30 kA est enfin la marge pour de futurs projets

Le niveau de court-circuit du réseau amont qui sera considéré et maintenu durant les
études du niveau des défauts est donc de 24,39 kA.

Tableau 14: Caractéristiques du réseau amont à la centrale

Réseau Amont 161 kV


Sk’’max Ik’’max R1/X1 Z0/Z1 Sk’’min Ik’’min R1/X1 Z0/Z1
(MVA) (kA) max max (MVA) (kA) min min
6801,40 24,39 0,1 1,7 356,94 1,28 0,1 1

➢ Le générateur synchrone ou alternateur

Les alternateurs ou générateurs synchrones sont représentés de façon générale par un


modèle électro-mécanique constitué : d’une source d'énergie mécanique produisant un couple
moteur [Tm] qui détermine le sens de rotation du système ; la génératrice produisant un couple
résistant [Tr] qui s'oppose au couple moteur ; le courant continu [Icc] assurant la magnétisation
de la carcasse ; une tension générée [Eg] supposée sinusoïdale et d'amplitude proportionnelle à
𝜑 = f (Icc) ; la tension aux bornes extérieures de la génératrice [Vb] supposée elle-même
sinusoïdale et enfin l'impédance de la génératrice [Zg] ou impédance synchrone.

Figure 5: Modèles électromécanique (à gauche) et simplifié (à droite) de l’alternateur

➢ Le moteur asynchrone

Le moteur asynchrone est une machine tournante dont le rôle est donc de convertir
l’énergie électrique qu’elle reçoit d’une source à courant alternatif en énergie mécanique pour
des applications diverses. Elle est constituée d’une partie fixe ou stator qui est alimentée
(l’inducteur) et d’une partie mobile ou rotor (l’induit) en court-circuit et non alimentée.

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Figure 6: Modèle équivalent ramené au stator du moteur asynchrone

Im et I'2 : courants respectifs de magnétisation et de charge

R1, R’2, X1 et X’2 : résistances ohmiques et réactances de fuite respectivement des enroulements
du stator et du rotor ramené (linéaires) ;

Rc : résistance représentant 1/3 de la charge mécanique (fonction du glissement s)

Rm et Xm : résistance et réactances représentant respectivement les pertes de fer du noyau et


la magnétisation de la carcasse (non linéaires).

L’ensemble des caractéristiques des éléments actifs de la centrale ainsi définis sont
fournis en détails au niveau de la partie I.1 de l’Annexe 1.

1.1.2. Modèles des éléments passifs


On s’intéresse ensuite ici donc aux éléments passifs. Il s’agit dans notre cas, des lignes
et câbles, les éléments de coupures / de sectionnement, les transformateurs et des jeux de barre.

➢ Le transformateur

Le transformateur est une machine électrique, l’une des plus utilisées d’ailleurs, aidant
à faire transiter l’énergie électrique alternative d’un point à un autre en modifiant les valeurs de
l’intensité et de la tension du courant délivré pour diverses applications.

Figure 7: Modèle équivalent du transformateur réel en charge

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R1, R2 et l1, l2 : résistances et réactances des enroulements du primaire et du secondaire

V1 et V2 : les tensions au primaire et au secondaire du transformateur

Rm et Xm : résistance et réactance du circuit magnétique (symbolisant les pertes fers et la


puissance magnétique)

Ep et Es : tensions aux enroulements primaires et secondaires

I1, I2 et I1v : Courants des enroulements primaire et secondaire et courant de de magnétisation.

n1 et n2 : Nombre de spires des enroulements du primaire et du secondaire.

➢ Les lignes et câbles

Les lignes électriques et les câbles sont des systèmes à constantes réparties, c'est à dire
que les grandeurs physiques (résistances, inductances, capacités) sont réparties sur toute la
longueur de la ligne et ne sont donc pas localisées. Ils permettent le transport de d'énergie entre
deux barres omnibus ou entre une barre et un composant.

Figure 8: Modèles simplifiés d'une ligne HT (à gauche) et d'un câble BT (à droite)

R : Résistance longitudinale de la ligne/du câble

G : Conductance transversale de la ligne

L : Inductance longitudinale du câble/de la ligne

C : Capacité transversale de la ligne

➢ Les Jeux de barres

Les jeux de barres sont de conducteurs de faibles impédances auxquels peuvent être
reliés plusieurs circuits en différents points. Ils possèdent 4 grandeurs caractéristiques : la
tension (V), les puissances active et réactive injectées (P et V) et la phase de la tension (δ) [4].

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Deux de ces grandeurs sont généralement connues et les 2 autres à déterminer, ce qui fait qu’on
distingue 3 types de jeu de barres :

✓ Jeu de barre de référence (SL)

Le jeu de barre de référence est choisi parmi ceux où un générateur est connecté. Le rôle de ce
jeu de barres est de fournir la puissance supplémentaire nécessaire pour compenser les pertes
de transmissions, car celles-ci ne sont pas connues d’avance. En plus, ce jeu de barres sert de
référence pour les phases des tensions (V = 1pu et δ = 0°). Par conséquent, les puissances active
P et réactive Q ne sont pas spécifiées d’avance [4].

✓ Jeu de barres de contrôle (PV)

Chaque jeu de barres du système dont le module de tension est maintenu constant est considéré
comme un jeu de barres à tension contrôlée ou jeu de barres générateur. Ce type de jeux de
barres est connecté à un générateur. Au niveau de ce jeu de barres, P et V sont des grandeurs
spécifiées. Donc, Q et δ ne le sont pas [4].

✓ Jeu de barres de charge (PQ)

Tous les jeux de barres du réseau dont l’injection des puissances active et réactive est
donnée, sont considérés comme des jeux de barres de charge. Pour ce type de nœud, les
puissances active P et réactive Q sont connues et la procédure de l’écoulement de puissance
donne les valeurs de V et δ auparavant inconnues. Ces types de jeux de barres sont directement
connectés à la charge du réseau [4].

L’ensemble des caractéristiques des éléments passifs de la centrale est également fourni
avec détails au niveau de la partie I.1 de l’Annexe 1.

1.2. Modèle de la centrale jusqu’au poste source 161 kV


Le choix des modèles des éléments énumérés dans la méthodologie et la mise en
relations de ces derniers donnent le modèle de la centrale dans son intégralité jusqu’au poste
source 161 kV de raccordement comme indiqué par les figures suivantes.

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External Grid
MG1 sub-station Busbar
161 kV

Line 1 Bay 03 to Bay 11 Line 2 Bay 05 to Bay 10 SBEE Buffer

MG 2 Sub-station Busbar
161 kV

Cable 161 kV SUT 1 Cable 161 kV SUT 2

HV Connexions (SUT 1)
161 kV HV Connexions (SUT2)
161 kV

IPP Project 1 IPP Project 2


SUT 1
SUT 2

MV Connexions (SUT 1)
15 kV MV Connexions (SUT 2)
15 kV

Busduct SUT 1 Busduct SUT 2

BBA Section BBB Section


15 kV 15 kV
Bus Coupler (BBB7)

Cable Gen 1 Cable Gen 2 Cable Gen 3 Cable Gen 4 Cabla SAT 1 Cable Gen 6 Cable Gen 7 Cable SAT 2
Cable Gen 5

BBA 7 BBA 6 BBA 5 BBA 2 BBA 3


15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV

BBB 6
BBB 2 BBB 3 BBB 5 15 kV
15 kV 15 kV 15 kV

TR2-1739

SAT 1
GEN 1 GEN 2 GEN 3 GEN 4 GEN 5 GEN 6 GEN 7

Interface BT 2
0,4 kV

Figure 9: Modèle de la centrale (sections HTB et HTA : 161 et 15 kV)

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Interface BT 2 Cable WC 10
0,4 kV 0,4 kV
BSG
Cable SAT BT BFA-BFB-BFC
Cable W1 0,4 kV

Cable WC14 Cable WC15 Cable WC16 Cable WC18 Cable WC38
Cable WC3 Cable WC5 Cable WC22-2
BFC - G6

G5 BGD
G1 BGD Cable WC19
0,4 kV G7 BGD
G3 BGD Cable WC17 Cable WC22
0,4 kV BGF 0,4 kV
0,4 kV
0,4 kV

Cable WC6
BTU
0,4 kV BRB GSA 1
0,4 kV 0,4 kV
Cable WC4
BRA Cable WC39
0,4 kV
G4 BGD
0,4 kV
G2 BGD BGC BHA GSA 2
0,4 kV 0,4 kV 0,4 kV 0,4 kV G6 BGD
0,4 kV

Cable WC27

Cable WC 7-1
Cable WC7-2
BLA
0,4 kV
BGG
0,4 kV

Figure 10: Modèle de la centrale (section BT : 400V)

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2. Etude du niveau des défauts au sein la centrale


Toute installation électrique doit être protégée contre les défauts et ceci, sauf exception,
chaque fois qu’il y a une discontinuité électrique, ce qui correspond le plus généralement à un
changement de section des conducteurs [5]. Faisant partie des défauts les plus récurrents et les
plus dangereux pour une installation, le court-circuit est celui qui détermine les caractéristiques
du matériel d’exploitation. L’intensité du courant de court-circuit doit pour cela être calculée
aux différents étages de l’installation faisant objet de l’étude. Tel est le but de cette section qui
est de calculer à partir du modèle de la centrale, les courants de défaut à chacun des niveaux de
tension mis en jeu à son niveau afin d’évaluer le niveau des défauts et d’analyser par conséquent
l’adéquation et la coordination de la protection qui sont déterminantes aussi bien pour la sécurité
du matériel que pour le personnel d’exploitation.

2.1. Définition et typologies de court-circuit


Le court-circuit se défini comme une liaison accidentelle ou provoquée entre deux ou
plusieurs conducteurs d’impédance nulle (franc) ou non nulle (impédant). Il est principalement
caractérisé par sa durée, ses origines et sa localisation. Ses conséquences peuvent être ressenties
aussi bien au point de défaut qu’au niveau des parties saines du réseau. Il existe plusieurs types
de court-circuit que l’on regroupe en 3 grandes catégories : monophasé, biphasé et triphasé.

2.2. Calcul des courants de défauts dans la centrale


2.2.1. Hypothèses de calculs et méthodologie employée
Le calcul des courants de court-circuit aux trois étages de la centrale a été fait en utilisant
le logiciel Neplan avec l’emploi de la méthode proposée par la CEI 60909-0 : 2001. Cette
méthode est applicable à tous les réseaux triphasés radiaux ou maillés avec un niveau de tension
jusqu’à 550 kV (de fréquence 50/60 Hz). Elle est générale, précise par excès et elle s’inspire
d’autres méthodes comme la méthode des impédances et la méthode de la source de tension
équivalente etc. Nous définissons dans notre cas, les hypothèses et conditions suivantes pour
les calculs des courants de court-circuit.

➢ Hypothèses de calcul

Les résultats recherchés sont les courants de court-circuit maximaux, pour cela les
caractéristiques des conducteurs utilisées sont données à 20°C (Voir partie I.1 de l’Annexe 1).

Les calculs effectués concernent uniquement les défauts triphasés et monophasés compte tenu
des valeurs maximums recherchées et du degré d’occurrence de ces derniers : 80% pour les

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défauts monophasés, 15% pour les biphasés qui dégénèrent en triphasés le plus souvent et 5%
pour les triphasés eux-mêmes.

Le niveau de défaut du jeu de barre du poste de la CEB en MG1 est de 31,5 kA pour les défauts
avec la contribution du réseau amont de 24,39 kA (voir le tableau 14).

Afin d’obtenir à chaque fois les courants maximums, nous définissons les conditions initiales
suivantes de marche de la centrale :

➢ Conditions initiales

Système 161 kV : Les 3 lignes 161kV fonctionnent en parallèles dont 2 pour le projet de la
centrale et la troisième pour accompagner les 2 premières dans le cadre des futurs projets. Les
deux transformateurs élévateurs 15/161 kV sont tous en service alors qu’un seul des
transformateurs auxiliaires est en service (les deux coupleurs de barre BT sont alors fermés).

Systèmes 15 et 0,4 kV : Les 3 lignes 161kV fonctionnent en parallèle, un seul transformateur


15/161kV est en service ; dans ce cas le disjoncteur du groupe 7 est donc ouvert car un seul
transformateur ne peut supporter au maximum que 6 groupes. Un seul des deux transformateurs
auxiliaires est également en service.

Les condition initiales étants ainsi donc définies, nous adoptons la méthodologie suivante :

➢ Méthodologie employée

A partir de la modélisation des éléments dans NEPLAN, il revient alors de faire le choix des
lieux de simulation des défauts, le type de défaut, la méthode de calcul et les paramètres des
éléments de coupure ; la charge des éléments est également choisie. Pour notre cas les
conditions d’entrée suivantes ont donc été utilisées dans Neplan :

✓ Méthode de calcul : CEI 60909-0 : 2001 (le principe est expliqué en Annexe 4)
✓ Défauts simulés : Triphasés et Monophasés
✓ Facteur de tension : c = 1,1
✓ Durée du défaut pour le calcul du courant Ith : 1s
✓ Temps de déclic du disjoncteur : 𝑡𝑚𝑖𝑛 = 0,02s
✓ Charge maximale des éléments : 100%.
✓ Lieux de défauts : jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV (voir figures 9 et 10)

N.B : Pour les calculs de courants monophasés il faut noter ici que le réseau 161kV est
directement mis à la terre via les points en étoile des transformateurs élévateurs. Le système

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15kV quant à lui, est mis à la terre via une grande résistance dont la valeur est de 346,5 Ω.
Enfin, le système 400 V est solidement mis à la terre via les points en étoile des transformateurs
auxiliaires.

2.2.2. Résultats obtenus et analyses


2.2.2.1. Résultats
Les schémas et résultats obtenus dans Neplan pour les simulations des courts circuits
sont donnés dans leur ensemble au niveau des Annexes 5 et 6. Le tableau suivant récapitule les
valeurs des différentes grandeurs caractéristiques des courants maximums de court-circuit
calculés aux trois niveaux de tension de la centrale.

Tableau 15: Courants maximums de court-circuit

Niveau de Localisation du défaut Ik′′ Ip Ib Ith, 1s 3I0


tension (kA) (kA) (kA) (kA) (kA)
161 kV Jeu de barres MG 1 : + E0 AEE 31,49 77,96 31,41 32,03 27,81
Jeu de barres MG 2 : + G0 AEE 31,28 77,43 31,20 31,82 26,67
Section (1) 15 kV : + G0 BBA 64,82 170,61 60,78 66,95 0,165
15 kV Section (2) 15 kV : + G0 BBB 64,81 169,61 60,78 66,78 0,165
Coupleur de barre 15 kV 12,13 31 ,93 10,75 12,53 0,039
Section BT: +G0 BFA-BFB-BFC 63,01 130,87 61,06 57,70 60,24
Jeu de barre : + G1 BGD 18,54 33,06 18,33 18,61 10,00
Jeu de barre : + G2 BGD 17,65 31,41 17,45 17,72 9,41
Jeu de barre : + G3 BGD 17,13 30,26 16,92 17,19 8,90
Jeu de barre : + G4 BGD 16,18 28,65 15,98 16,24 8,44
Jeu de barre : + G5 BGD 15,75 27,53 15,50 15,81 7,78
Jeu de barre : + G6 BGD 14,62 25,83 17,37 14,68 7,34
Jeu de barre : + G7 BGD 14,02 24,71 13,77 14,07 6,96
0,4 kV Jeu de barre : + G0 BGF 19,73 34,84 19,58 19,81 10,55
Jeu de barre : + G0 BRA 20,75 30,06 20,75 20,78 11,30
Jeu de barre : + G0 BTU 20,75 30,06 20,75 20,75 11,30
Jeu de barre : + G0 BGC 48,78 94,96 47,69 44,94 35,80
Jeu de barre : + G0 BRB 29,34 42,87 29,33 29,38 19,28
Jeu de barre : + G0 BHA 37,21 70,24 36,78 37,38 24,97
Jeu de barre : + G0 SGA2 11,41 19,83 10,97 10,48 1,66
Jeu de barre : + G0 BLA 30,15 48,61 30,04 30,23 20,61
Jeu de barre : + G0 SGA1 2,52 3,64 2,52 2,52 1,33
Jeu de barre : + G0 BGG 8,00 11,54 8,00 8,01 4,80

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2.2.2.2. Analyse des résultats : sécurité du matériel


A partir des résultats obtenus, des caractéristiques du matériel d’exploitation et des
réglages de la protection, on peut apporter les analyses suivantes :

➢ Les courants de défauts triphasés sont élevés en 15 kV


Un court-circuit sur le jeu de barre 15 kV, est alimenté en effet par : l’arrivée du réseau amont
et des projets IPP par l’intermédiaire du SUT, les arrivées des 6 générateurs en fonctionnement
et le retour de puissance dû aux machines tournantes BT par l’intermédiaire des transformateurs
auxiliaires. La valeur efficace du courant initial (Ik′′ ) maximum enregistrée dans ces conditions
au niveau des 2 sections du jeu de barre est alors de 64,82 kA ; sachant qu’en pratique, cette
valeur est généralement comprise entre 12,5 et 50 kA en HTA [6], elle est alors un peu élevée
dans notre cas. Pour les autres grandeurs comme Ip et Ith (1s), on enregistre respectivement des
valeurs de 170,61 et 66,95 kA qui sont également élevées. Intéressons-nous ici donc pour la
sécurité du matériel, à leur coupure.

Les équipements de protection présents sur les circuits connectés au jeu de barre en défaut sont
les disjoncteurs SIEMENS 3AH381-7 embrochables dont les pouvoirs de coupure et de
fermeture sont respectivement de 72 kA et 180 kA sous 15 kV. Ils peuvent donc fermer sur le
courant développé à la crête et couper le courant circulant dans les travées. Les temps de
coupure associés à la coupure sont de 80 ms pour la protection principale (détecteur d’arc) et
respectivement de 0,3s, 0,45s et 0,60s pour les protections secondaires (ANSI 50/51) au niveau
des contrôleurs des travées générateurs, coupleur de barre et transformateurs.

Pour la sécurité du matériel passif, la tenue des jeux de barre principaux des tableaux aux
courants de défauts est de 72 kA/1s, ce qui est suffisant pour que ces derniers résistent
suffisamment (sans dégâts) aux sollicitations et contraintes provoquées par le courant de défaut
avant la coupure effective de ce dernier par les disjoncteurs dont les temps de coupures sont
tous inférieurs à 1s.

➢ Le matériel d’exploitation est adapté pour les situations de défaut en BT (400V)


Lors d’un court-circuit au niveau du jeu de barre principal, les courants maximums enregistrés
sont de 63,01 et 130,87 kA respectivement pour Ik′′ et Ip. La Norme CEI 61439-1 définit deux
grandeurs importantes pour la vérification de la sécurité dans un tableau BT lors des défauts :
Le courant de court-circuit présumé (Ik′′ ) et celui de courte durée assigné (Icw). Deux situations
peuvent alors se présenter : la tenue des équipements est supérieure au courant présumé ou alors
elle lui est inférieure. Dans le premier cas (Icw > Ik′′ ), le tableau est adapté pour résister au

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courant sur une certaine durée avant sa coupure par l’équipement chargé de faire la coupure.
Le second cas (Ik′′ >Icw) exige par contre, la connaissance de l’équipement de coupure et le
2
calcul des énergies spécifiques passantes lors du défaut (I²t et 𝐼𝑐𝑤 t) [7]. Dans notre cas, la tenue
des jeux de barre du tableau est de 65 kA/1s et de 143 kA lors de la première crête. Le tableau
est donc adapté dans notre cas, car nous avons Icw > Ik′′ et Icw > Ith. Cela lui permet de résister
aux contraintes provoquées par le défaut en 1s ; intéressons-nous donc aux temps de coupure.

Pour la protection du jeu de barre, elle est assurée sur circuit alimentant le jeu de barre par
l’intermédiaire du SAT, par le disjoncteur ABB E6. 2H 5000 Ekip Hi-Touch LSIG dont le
pouvoir de coupure à 415 V (100 kA) est suffisant pour couper le courant de défaut avec un
temps d’élimination correspondant de 80 ms pour la protection principale et 0,35 s pour la
protection secondaire. La barre est protégée des circuits de retour de puissances dues aux
moteurs asynchrones par les disjoncteurs T6H 800 PR 332 et T7H 1250 PR 222 dont le
pouvoir de coupure de 70 kA est également suffisant pour assurer la coupure.

Les temps d’élimination ainsi que la tenue des conducteurs aux effets thermiques sont donnés
de façon complète respectivement au niveau des parties VII.4 et VII.5 en Annexe 7.

2.2.2.3. Analyses : limitation des courants de défaut


Au sein du réseau 15 kV de la centrale, les courants de défauts enregistrés présentent
comme précédemment constaté, des valeurs élevées. Pour la sécurité du matériel passif, il est
important de limiter de tels courants et plusieurs solutions existent pour le faire. Deux
technologies sont généralement employées : d’abord la technologie passive avec des solutions
comme l’utilisation d’une résistance, une inductance ou d’un fusible de limitation ou encore
l’ouverture séquentielle de disjoncteurs et la technologie active offrant des temps de réaction
plus réduits avec des solutions comme l’utilisation des semi-conducteurs, des dispositifs
pyrotechniques « Is limiter » mais également les supraconducteurs etc.

Deux de ces solutions sont employées ici afin de limiter ces courants de défaut : il s’agit
de l’utilisation de la résistance de limitation et de l’ouverture séquentielle des disjoncteurs.

➢ Utilisation de résistance de limitation


La simulation d’un défaut phase-terre au niveau du jeu de barre 15kV révèle comme indiqué
dans le tableau des résultats (tableau 15), de faibles valeurs pour les courants, notamment 0,165
kA pour la composante initiale (Ik′′ ) et 0,42 kA pour la première crête (Ip). Ces faibles valeurs
ainsi enregistrées viennent de la mise à la terre résistive du réseau 15 kV (grâce à une résistance

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de 346,5 Ω), limitant donc le courant de défaut présumé à une valeur de 0,165 kA ; ce qui
sécurise ainsi donc l’installation sachant que 80% des courts circuits sont du type monophasé.
Malgré l’effet limitatif présenté par cette méthode de mise à la terre, elle ne garantit pas une
bonne continuité de service car les protections doivent réagir vite malgré la faible valeur du
courant [8]. Cette méthode a également comme limite de ne protéger l’installation qu’en cas de
défaut monophasés, ce qui nous amène à la deuxième solution employée.

➢ Ouverture séquentielle des disjoncteurs des circuits alimentant le point de défaut


Cette solution est employée au sein de la centrale afin de limiter les courants grâce à ce qu’on
appelle les « contrôleurs de travées ». Il s’agit de relais intégrés dans une chaine de protection
assurant entres autres, deux types de protection qui nous intéressent ici dans le cadre de la
limitation des courants de défaut ; il s’agit de la protection contre les arcs et celle contre les
maximums de courants (ANSI50/51). Les contrôleurs de travées sont ici des relais 7SJ85 et
7SJ82 de la gamme SIPROTEC du fabricant SIEMENS.

✓ La protection contre les arcs sur le jeu de barre : protection principale


La protection principale des jeux de barre est assurée par la fonction « détection d’arc » (AFD)
que possèdent tous les relais contrôlant les travées d’alimentation des jeux de barres. En effet,
la naissance d’un défaut au niveau d’un jeu de barre provoque un arc qui est détecté par les
capteurs d’arcs (ici optiques) ; ces derniers transmettent alors l’information au contrôleur de
travée qui envoie l’ordre d’ouverture au disjoncteur concerné et relais l’information aux
contrôleurs des autres travées grâce à la fonction de communication « Goose » (conformément
à la norme CEI 61850) entre les relais pour le déclenchement de tous les circuits.

Figure 11: Détecteur d'arc dans une cellule 15 kV (à gauche) et son module de connexion au niveau du
contrôleur de travée (à droite) : le SIPROTEC 7SJ85

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Le temps d’élimination du défaut est donc défini comme la somme de 3 autres temps ; il s’agit
en effet, du temps de relais d’arc, le temps intermédiaire et le temps de pause nominal du
disjoncteur. Soit l’équation suivante :

𝑡𝑐𝑜𝑢𝑝𝑢𝑟𝑒 = 𝑡𝑑𝑖𝑠𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 + 𝑡𝑟𝑒𝑙𝑎𝑖𝑠 𝑑′𝑎𝑟𝑐 + 𝑡𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒

Le temps total de réaction de la protection est de 80 ms dans notre cas et répartit comme 10 ms
pour les temps de relais d’arc et intermédiaire et 60 ms pour le temps de pause disjoncteur.

✓ Protection à maximum de courant (ANSI 50/51) : protection secondaire


La naissance d’un défaut au niveau du jeu de barre engendre en effet la circulation de courants
très grands au niveau des travées ; la mesure de ce courant est effectuée par les TC et les valeurs
communiquées au relais qui selon les réglages prédéfinis en son sein, ordonne le déclenchement
instantanée (ANSI 50) ou temporisée (ANSI 51) du disjoncteur selon l’intensité du courant
circulant. Plus ce courant est grand et plus le temps de déclenchement est réduit. Cette fonction
est par conséquent celle qui justifie donc le plus le terme « ouverture séquentielle ».

Figure 12: Le SIPROTEC 7SJ85 (à gauche) et le disjoncteur 3AH 3819-7 débrochable avec coupure
sous vide (à droite) dans une cellule 15 kV dans la salle HTA de la centrale

2.2.3. Conclusion
Il ressort de cette étude que le matériel d’exploitation choisi est adapté à tous les niveaux
de tension pour résister et couper les courants naissants en cas de défaut. Il faut néanmoins noter
que les valeurs de courants enregistrées en cas de défauts triphasés sur le jeu de barre 15 kV
sont particulièrement élevées, la durée de vie garantie du matériel de coupure se retrouve alors
remise en question. Plusieurs solutions existent cependant pour pallier à cela et celles qui sont
utilisées ici sont : la limitation des courant par mise à la terre résistive qui permet de limiter à
0,02 kA les courants de défauts monophasés et l’ouverture séquentielle des disjoncteurs par

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utilisation des contrôleurs de travées offrant ici un temps d’élimination plus rapide (80 ms)
grâce à la fonction détection d’arc qui y est ajoutée.

3. Stabilité transitoire de la centrale sur le réseau HTB


Pendant des années, des recherches diverses et complexes étaient effectuées pour
comprendre les problèmes de stabilité des systèmes de puissance. Selon le groupe de travail
IEEE, la stabilité d’un système de puissance est la capacité de ce système, pour une condition
de fonctionnement initiale donnée, de retrouver le même état ou un autre état d’équilibre proche
après avoir subi une perturbation physique, tout en gardant la plupart des variables de système
dans leurs limites, de sorte que le système entier reste pratiquement intact. Dans cette étude
donc de la stabilité, on porte alors une grande importance au comportement du système face à
de petites ou de grandes perturbations (variation de charge, défauts, perte du synchronisme d'un
grand générateur du réseau etc…). Après l'élimination d'une perturbation, le système sera alors
dit stable s'il continue à fonctionner en satisfaisant ses limites d'exploitation et en alimentant
ses consommateurs [9], [10].

L'instabilité peut avoir différentes origines et se manifester de plusieurs façons. Selon


la nature et l’amplitude de la perturbation, on classe alors la stabilité des réseaux en 3 principaux
types, soit la figure suivante :

Figure 13: Classification des types de stabilité [11]

Dans cette étude, on s’intéresse à la stabilité de l’angle du rotor et plus précisément à la


stabilité transitoire (encerclé dans la figure ci-dessus). On s’appesantira donc surtout sur de
grandes perturbations étudiées sur une courte durée (5 à 40s maximum).

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3.1. Généralités sur la stabilité transitoire


3.1.1. Définition
On appelle stabilité transitoire, le pouvoir de maintien du synchronisme des machines
d'un réseau électrique en dépit de grandes perturbations au sein de ce dernier. Une analyse de
la stabilité transitoire consiste donc à introduire une perturbation et à observer le comportement
des génératrices pour voir si leur synchronisme sera perdu ou s’il sera repris après le passage
de la perturbation. Ce type de stabilité dépend donc des conditions initiales, de la structure du
réseau et de la sévérité des perturbations [9].

Les génératrices actuelles étant très puissantes, une faute qui enlève par exemple la
charge électrique sans enlever la source d'énergie mécanique produit un effet très rapide sur
l’angle δ du rotor de la machine ; on parle alors d’instabilité de première oscillation car celle-
ci s’est manifestée directement suite à la perturbation. Elle dure dans de telles conditions 3 à 5
secondes. L’instabilité peut également résulter de la superposition des effets de plusieurs modes
d’oscillation lents excités par la perturbation, provoquant ainsi une variation importante de
l’angle de rotor au-delà de la première oscillation on parle alors d’instabilité multi-oscillation
et la gamme de temps associée va alors de 10 à 20 secondes [10].

Figure 14: Instabilités de première oscillation (à gauche) et multi-oscillation (à droite) ; δ=f(t)

Si la génératrice ne perd pas le synchronisme à la première oscillation, elle demeurera


stable dans le temps à moins d'une autre reconfiguration du réseau. On dira alors que le système
est dans un mode transitoire stable et on pourra arrêter l'analyse là. Cependant, si l'on désire
avoir plus de précisions sur le comportement transitoire de la génératrice, il faudra introduire
les effets des régulateurs qui auront le temps d'agir après quelques cycles et étudier donc le
comportement dynamique de l'ensemble source-générateur.

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3.1.2. Approche graphique du problème de la stabilité transitoire


Le concept de la stabilité transitoire peut être expliqué par une approche graphique
simple connue sous le nom de « critère des aires égales ». Cette approche consiste à assimiler
le système de puissance à un générateur synchrone connecté à un jeu de barre infini (le réseau)
via un dispositif de transmission (transformateur et ligne) pour établir l’équation du mouvement
de la machine synchrone et représenter la courbe P = f (δ) donnant la relation entre la puissance
P produite par cette dernière et l’angle du rotor δ [18].

Xe

Figure 15: Générateur connecté à un bus infini (réseau)

La génératrice est modélisée par une source de tension idéale 𝑉𝑔 en série avec une
réactance 𝑋𝑔 , la ligne par 𝑋𝐿 et le transformateur par 𝑋𝑇𝑟 . Ces deux derniers seront représentés
pour simplifier le système par une réactance 𝑋𝑒 comme indiqué sur la figure au-dessus.

✓ Relation entre la puissance produite par le générateur Pe et l’angle δ du rotor

En situation normale, la puissance électrique Pe produite par le générateur est donnée par la
relation suivante :

𝑽𝒈 𝑽𝟐
𝑷𝒆 = 𝒔𝒊𝒏 𝜹 (10)
𝑿𝒈 +𝑿𝒆

En fonctionnement synchrone de la génératrice sur le jeu de barre infini (réseau), l’angle δ du


rotor (angle entre la tension générée et la tension de la barre infinie en degrés électriques) est
constant ; la puissance l’est donc également. Par contre, l’apparition d’une perturbation (défaut)
provoque une baisse de la puissance ; la puissance de la source d’énergie mécanique Pm à
l’entrée de la génératrice n’ayant pas changée, le rotor va donc accélérer. L’angle δ devient
dans ces conditions, une fonction du temps et le système instable.

✓ Equation de mouvement ou de stabilité « Swing Equation »

L’équation régissant la variation de l’angle δ expliquée ci-dessus est connue sous le nom
d’équation de mouvement ou de stabilité « Swing Equation ». Elle montre la liaison entre

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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l’aspect mécanique et électrique de la génératrice ; son établissement part en effet des couples
mis en jeu dans la dynamique liée au fonctionnement de la machine pour aboutir à la traduction
mathématique de la dynamique d’accélération de son rotor.

L’équation de stabilité de la machine est établie avec détails au niveau de la partie VIII.1 en
Annexe 8, son expression finale est en effet donnée par :

𝒅𝟐 𝜹
𝑴 = 𝑷𝒂 = 𝑷𝒎 − 𝑷𝒆 (11)
𝒅𝒕𝟐
Où :

M est la constante d’inertie des masses tournantes en MJ.s / degré électrique

δ est l’angle du rotor de la génératrice en degrés électrique

Pa, Pe et Pm les puissances d’accélération, électrique et mécanique de la génératrice en MW

t est le temps en secondes

Si Pa > 0 alors Pm > Pe ; la machine est en phase d’accélération ; dans le cas contraire (Pa < 0
et donc Pe > Pm), alors elle est en phase de décélération.

2 𝒅𝜹
Multiplions ici ses deux membres par , on obtient :
𝑀 𝒅𝒕

𝑑𝛿 𝑑 2 𝛿 2 𝑑𝛿
2 = 𝑃 (11.1)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝑀 𝑎 𝑑𝑡

Or on sait que :

𝑑𝛿 𝑑 2 𝛿 𝑑 𝑑𝛿 2
2 = [ ] (11.2)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 𝑑𝑡

Donc :

𝑑 𝑑𝛿 2 2 𝑑𝛿
[ ] = 𝑃𝑎 (11.3)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑀 𝑑𝑡

Multiplions ici pour commencer les deux membres de l’équation (11.3) par dt, intégrons-les
ensuite et appliquons-leur la racine carrée pour finir. On obtient :

1⁄
𝑑𝛿 2 2
= [∫ 𝑃𝑎 𝑑𝛿] (11.4)
𝑑𝑡 𝑀

Cette équation (11.4) traduit la variation de l’angle du rotor en fonction du temps, donc par
conséquent la stabilité du système.

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3.1.3. Temps critique d’isolement de défaut


Soit la courbe suivante, représentant la puissance électrique produite Pe en fonction de
l’angle δ avant, pendant et après l’apparition de la perturbation.

Figure 16: Evolution de la puissance électrique en fonction de l’angle du rotor Pe = f(δ) [12]

L’état stable d’évolution de la machine avant la perturbation est représenté par le point
‘‘i’’. A l’apparition de la perturbation, le point de fonctionnement est déplacé en ‘‘o’’ ce qui
correspond à une baisse de la puissance électrique ; il s’en suit une accélération du rotor et par
conséquent, une augmentation de l’angle δ (ici b) jusqu’à ce que la perturbation soit éliminée.
Une fois la perturbation éliminée par les équipements de protection, le point de fonctionnement
de la machine quitte la courbe de perturbation et se retrouve donc en ‘‘c’’au niveau de la courbe
post-perturbation. Ce point est dit point critique car malgré qu’à son niveau on est en
décélération (Pa < 0), l’angle δ continue d’augmenter compte tenu de l’accélération précédente
subie par le rotor. Il va d’ailleurs continuer d’augmenter jusqu’à ce qu’un couple opposé
suffisant soit développé pour arrêter l’accélération du rotor provoquée par la perturbation. Cette
condition est traduite au niveau de la courbe par une égalité parfaite des aires d’accélération
‘‘A’’ et de décélération ‘‘D’’ (équation 11.4) avant qu’on atteigne le point ‘‘m’’ et qu’on ne se
retrouve en situation défavorable. Par contre, si la condition d’égalité est atteinte, alors les deux
membres de l’équation β.4 deviennent nulles et le point de fonctionnement se retrouve en ‘‘f ’’.
On est alors dans ces conditions, en état de stabilité post-perturbation [12].

Le point ‘‘c’’ est de ce fait désigné comme étant le point critique de stabilité du système
car ce dernier est destiné à devenir instable si l’angle 𝛅𝒄 est atteint à un instant 𝒕𝒄 alors que le
défaut n’est pas encore éliminé.

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On définit alors le temps critique d’isolement de défaut (TCID) 𝒕𝒄 comme le temps


maximal durant lequel un système de puissance peut supporter un défaut (court-circuit en
général) sans perdre sa stabilité. Il est le paramètre le plus décisif recherché en étudiant la
stabilité transitoire d’un système.

D’après l’équation 11.4, il peut être donné lorsqu’on connait l’angle critique 𝛅𝒄 par la relation
:

−1⁄
δ δ 2 2
𝒕𝒄 = ∫δ 𝑐 [∫δ 𝑐 𝑃 𝑑𝛿] 𝑑𝛿 (12)
0 0 𝑀 𝑎

La résolution d’une telle équation n’est pas aisée. La plupart du temps elle est résolue
par des logiciels qui utilisent plusieurs méthodes dites méthodes d’évaluation de la stabilité.

3.2. Etude de la stabilité transitoire de la centrale sur le réseau


3.2.1. Configuration et modes d’exploitation du réseau HTB
La Centrale est, comme nous l’avons décrit dans les sections précédentes, raccordée au
réseau au niveau du poste source de la CEB grâce à un jeu de barre 161 kV. Ce jeu de barre est
en effet inclus, avec ceux d’autres villes, dans une boucle 161 kV exploitée par la CEB pour le
transport de l’énergie électrique ; il s’agit en effet des villes : Cotonou (CVE), Sakété (SAK),
Onigbolo (ONI), Bohicon (BOH) au Benin, puis Nangbéto (NAN) et Momé-Hagou (MOM) au
Togo selon la figure suivante :

Figure 17: Boucle du réseau 161kV sur laquelle est raccordée la centrale

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Cette boucle 161 kV du réseau de transport peut être exploitée selon trois configurations ou
modes de fonctionnement. Il s’agit des modes normal, maintenance / boucle ouverte et urgence
qui sont expliqués avec plus de détails au niveau de la partie VIII.2 en Annexe 8.

3.2.2. Hypothèses de simulation et méthodologie employée


3.2.2.1. Hypothèses et conditions initiales
Pour les simulations, le logiciel NEPLAN a également été utilisé. Il permet d’exécuter
l’analyse de stabilité transitoire grâce à la méthode numérique. Les critères suivants sont exigés
par le contrat de construction pour l’évolution de la centrale sur le réseau :

✓ La fréquence du réseau varie entre 48 et 51,7 Hz ; la centrale doit pouvoir fonctionner


sous une des fréquences minimum et maximum de 47 et 52 Hz en 20 secondes
✓ La valeur efficace de la tension est de 161 kV et elle évolue normalement entre les
valeurs 153kV et 169 kV.
✓ Le système d’excitation doit être conçu pour ne pas perdre le synchronisme après
l’apparition et l’élimination au bout de 250 ms d’un court-circuit du coté HTB des
transformateurs élévateurs.
✓ Les générateurs doivent pouvoir évoluer sur le réseau dans les conditions suivantes :
seuil de déclenchement pour fréquence en dessous de 47 Hz, synchronisation à une
fréquence de 50 Hz ± 5% et U = 161 kV ± 10 %, accepter 10 % de déséquilibre de
charge, subir un court-circuit de 3 phases au poste H.T sans perte de synchronisme.

Les conditions initiales et hypothèses suivantes seront donc considérées pour l’étude :

Hypothèse 1 : Les perturbations qui seront introduites seront essentiellement : le court-circuit


pour la détermination des TCID, et une soudaine perte de charge ou de source pour une étude
du comportement des générateurs.

Hypothèse 2 : Les simulations seront effectuées pour les modes d’exploitations « normal » et
« boucle ouverte » (BO) du réseau 161 kV (voir la partie VIII.2 en Annexe 8) et s’agissant des
simulations de court-circuit, elles concerneront uniquement les défauts triphasés. On aura pour
la cause, à s’intéresser à tous les jeux de barres.

Hypothèse 3 : Pour les simulations de pertes de sources et de charges on s’intéressera à la perte


d’un jeu de barre c’est-à-dire la déconnexion des quatre générateurs de la première demi-rame
15 kV et à la déconnection du transformateur élévateur avec quatre générateurs à 100% de
charge.

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Figure 18: Modèle de l'étude de la stabilité transitoire dans NEPLAN

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3.2.2.2. Méthodologie employée


La simulation a été effectuée comme nous l’avons dit dans Neplan qui utilise la méthode
numérique pour les études de stabilité transitoire. Cette méthode est l’une des plus exactes pour
l'évaluation de la stabilité transitoire. Elle permet l'évaluation de la sévérité d'une perturbation
par le calcul de son TCID tout en incluant dans le modèle mathématique, les caractéristiques
dynamiques des générateurs, des charges, les systèmes de régulation, les moyens et les systèmes
de contrôle avancés et en prenant en considération les actions des circuits de protection. La
méthodologie employée pour notre simulation est donc résumée comme suit :

➢ Modélisation de la centrale sur le réseau

A ce niveau il convient de concevoir le modèle de la centrale (voir figure 19). Ici, les postes
sources voisins, c’est-à-dire de Cotonou et de Momé-Hagou, sont représentés par des réseau
amonts. Les renseignements sur ces éléments sont donnés dans la partie VIII.2 en Annexe 8.

➢ Entrées des caractéristiques des éléments

Pour les générateurs, il faut inclure en plus, les caractéristiques dynamiques comme les
constantes de temps transitoires, l’inertie des machines etc. qui sont importants pour l’étude.

➢ Conception et intégration des régulateurs aux générateurs

Trois régulateurs ont été en effet conçus comme indiqué par la figure 19; ces régulateurs
assurent les fonctions d’excitation, de compensation de chute de tension et de régulation de
vitesse (pour la puissance active). Les détails sont donnés sur eux en Annexe 8, partie VIII.3.

➢ Introduction des perturbations (ils sont résumés à la partie VIII.5 de l’Annexe 8)


➢ Désignation des courbes à visualiser et réglages des paramètres de simulation

Il s’agit des courbes des grandeurs électromécaniques (puissance, tension, fréquence etc.). Pour
ce qui est du temps de simulation, il varie de 5 à 40s selon la sévérité de la perturbation.

3.2.3. Résultats et analyses


3.2.3.1. Résultats
Les cas de perturbations introduites étant nombreuses, nous présentons et analysons ici,
les résultats pour un court-circuit sur le jeu de barre 161 kV avec le coupleur 15 kV fermé. Les
courbes des autres perturbations sont néanmoins fournies en Annexes 9 et analysées au niveau
de l’Annexe 10. Pour le cas de figure présenté ici, les groupes maintiennent le synchronisme
pour un TCID de 150 ms.
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Les courbes suivantes sont donc obtenues au niveau des générateurs 1 et 5 sur les deux
demi-rames 15 kV (+G0 BBA et BBB) ainsi que le transformateur élévateur 1 et le coupleur de
barres 15 kV après convergence de la simulation.

➢ Transformateur élévateur et coupleur de jeu de barre

Figure 19: Courbes de la tension et du courant au niveau du transformateur et du coupleur de barres

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➢ Générateurs 1 et 5

Figure 20: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau des générateurs 1 et 5

Figure 21: Angle du rotor et fréquence au niveau des générateurs 1 et 5

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3.2.3.2. Analyse des résultats


Après inspection des résultats obtenus et des paramètres de réglage de la protection, nous
pouvons apporter les analyses suivantes pour l’étude de la stabilité transitoire :

➢ Générateurs

Dans cette configuration de la centrale, les simulations ont montré que les générateurs sont
capables de résister sans perdre le synchronisme pour des défauts d’un temps d’élimination
allant jusqu’à 150ms. Les courbes montrent en effet pour une telle durée, un bon amortissement
des oscillations électromécaniques entre le réseau et les générateurs avec une fréquence
oscillant entre 48,33 et 51,86 Hz, une tension qui oscille entre 5,72 et 16,64 kV et un angle
maximum de 153,64° électrique. Analysons donc les fonctions de protection suivantes au
niveau des relais 7UM85 et 7SJ85 qui protègent respectivement les générateurs et leurs travées.

✓ La protection temporisée contre les surcharges (ANSI 51)

La fonction est commune aux deux relais. A l’apparition du défaut, le courant dans les travées
des générateurs, prend des valeurs de 2,43 kA aussi bien à l’initiation du défaut que durant la
resynchronisation. Pour une telle valeur, le retard au déclenchement correspondant est de 16 s.
Il n’y donc pas de risque de déclenchement du disjoncteur.

✓ La protection contre les courts circuits (ANSI 50/51)

Cette fonction est également assurée par les mêmes relais. Pour ce qui est des réglages en cas
de court-circuit, le réglage au niveau du seuil de déclenchement est de 6 kA avec un retard au
déclenchement de 0,3s. Cette valeur étant supérieure aux valeurs de courant enregistrées dans
les deux cas (2,43 kA). Par conséquent, Il n’y a pas de risque de déclenchement.

✓ La protection contre courts circuits, à seuil dépendant de la tension (ANSI 51V)

Elle est assurée uniquement par le relais 7UM85. A l’initiation du défaut, la tension au niveau
du générateur chute à 5,72 kV ce qui correspond à 38% de la valeur nominale. Le seuil de
réglage du courant dépendant de la tension relative est de 1,34 kA, donc pour une tension
relative de 38%, le seuil devient égal à 0,51 kA. Le retard au déclenchement correspondant au
courant 2,4 kA est alors de 1,5s. Il n’y aura donc pas de déclenchement du disjoncteur.

✓ La protection contre les minimums et maximum de tension (ANSI 27/29)

Les valeurs relatives de la tension à l’initiation du défaut et à la resynchronisation sont


respectivement de 38 et 47%. Les seuils du minimum de tension sont de 80% retardé à 5s et

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90% retardé à 30s (en guise d’alarme) ; la protection sera donc enclenchée mais réinitialisée au
bout de 0,4s. Pour ce qui est du maximum de tension, on observe après recouvrement, une
légère montée de tension à 111% durant 3s. Les réglages de la protection étant de 110% retardé
à 30s et 125% retardé à 5s, on notera l’apparition d’une alarme mais qui disparaitra au bout de
0,5s. Il n’y donc pas de risque de déclenchement dû au maximum/minimum de tension.

➢ Transformateur élévateur

Pour le transformateur élévateur, on s’intéresse aux travées 15 et 161 kV de ce dernier et aux


mêmes fonctions que précédemment pour l’analyse de la réaction des protections :

✓ La protection contre les surcharges (ANSI 51 et ANSI 50/51)

Dans les deux travées 161 et 15kV, cette fonction est assurée par le même SIPROTEC 7SJ85.
A l’initiation du défaut et à la resynchronisation, le courant dans les travées 15kV prend la
valeur 14,53 kA. Pour une telle valeur, le retard au déclenchement est de 9s. Ce qui enlève tout
risque de faux déclenchement. Pour ce qui est des travées 161 kV, la valeur à l’initiation et à la
resynchronisation est de 1,35 kA. Les seuils de réglages du relais sont de 1,4 kA avec 0,8 s de
retard et de 3,75 kA instantané. Il n’y a donc pas de risque de déclenchement.

✓ La protection contre les courts circuits (ANSI 50/51)

Contre les courts circuits cette fonction est assurée par le même relais. Dans les travées 15 kV,
le seuil de réglage est de 10 kA avec un retard au déclenchement de 0,6s. Pour une valeur du
courant de 14,53 kA cette durée est réduite à 0,49s. La fonction sera donc enclenchée mais sera
immédiatement réinitialisée à ces deux valeurs de courant car la durée d’apparition de ces
dernières est inférieure à 0,49s. Dans les travées, 161 kA le seuil d’enclenchement de la fonction
est de 1,4 kA. Il n’y a donc pas de risque de déclenchement de la protection.

✓ La protection contre courts circuits, à seuil dépendant de la tension (ANSI 51V)

Cette fonction est assurée par le même relais. A l’initiation du défaut, la tension au niveau du
transformateur chute à 5,42 kV ce qui correspond à 36% de la valeur nominale. Le seuil de
réglage du courant dépendant de la tension relative est de 7 kA, donc pour une tension relative
de 36% cela correspond à un seuil effectif de 2,53 kA. Pour un courant de 14,53 kA, le retard
au déclenchement correspondant est de 1,4s environ. Encore une fois, Il n’y a pas de risque de
déclenchement de la protection.

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53
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

➢ Le coupleur de jeu de barre 15 kV

On s’intéresse ici à la fonction de protection contre les courts circuits. Dans les travées du
coupleur, cette fonction est assurée par le SIPROTEC 7SJ85. Le seuil de réglage du relais est
en effet de 7,5 kA avec un retard au déclenchement de 0 ,45s. Le courant étant monté à une
valeur supérieure (9,7 kA), ce temps est réduit à 0,32s la protection sera donc activée mais
ensuite réinitialisée car la durée d’apparition du courant de 9,7 kA n’atteint pas les 0,32s requis
pour le déclenchement du disjoncteur. Il n’y a donc pas de risque de déclenchement.

3.2.4. Conclusion
Cette étude de stabilité a été réalisée dans plusieurs configurations du réseau HTB et
nous pouvons dire que les perturbations affectant le plus, le système sont les courts circuits. On
note en effet, qu’en cas de défaut triphasé sur les jeux de barres 161 et 15 kV, les TCID se
situent entre les valeurs 150 à 180 ms, cependant, les protections réagissent plus rapidement
que le temps ainsi requis (80 ms). Pour un court-circuit sur le jeu de barre 0,4 kV BF, la durée
maximale du défaut simulée correspond à 660 ms qui est celle pour laquelle la protection
secours au niveau des travées 15 kV du transformateur des auxiliaires réagissent. Il ressort alors
de cette étude de stabilité que, quel que soit la configuration dans laquelle se trouve la centrale,
les protections principales et secondaires dans certains cas réagissent plus vite que les TCID à
chaque niveau de tension, cela évite aux machines de perdre le synchronisme. Également, les
caractéristiques de la protection sont telles que les risques de faux déclenchement soient évités.

Tableau 16: Récapitulatif des TCID par niveau de tension et configuration du réseau HTB

Localisation du défaut Jeu de barre 161 kV Jeu de barre


(+G0 AEE) 15 kV (+G0 BBA-B)
Configuration du réseau BO 1 ligne Normale BO 2 lignes / CB BO 1 ligne BO 2 lignes
TCID (ms) 160 160 150 165 180

V. INFLUENCE ECONOMIQUE DE LA CENTRALE DANS


LE SYSTEME ELECTRIQUE ET IMPACTS DU PROJET
1. Influence économique de la centrale
Le but de cette partie est de déterminer le coût de l’énergie produite pour les deux modes
de fonctionnement afin de procéder à une analyse de la différence faite par l’introduction de la
centrale parmi les sources de production du système électrique ainsi que l’exploitation la mieux
adaptée pour celle-ci afin d’assurer bon dispatching économique à l’étage de la production.

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54
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

1.1. Coût actualisé de l’énergie produite : « le LCOE »


1.1.1. Définition et méthodologie de calcul
Le cout actualisé de l’énergie (« Levelised Cost of Energy » soit LCOE) est défini
comme le prix complet d’une énergie sur la durée de vie l’équipement qui la produit ; autrement
dit, c’est le prix minimum moyen auquel l’électricité doit être vendue pour atteindre le seuil de
rentabilité pendant la durée de vie du projet. C’est une mesure du coût d’une source d’énergie
permettant de comparer différentes méthodes de production d’électricité sur une base
cohérente ; il constitue par conséquent, un outil qui aide les décideurs à orienter les discussions
et la prise de décision en faveur de tel ou tel système de production d’énergie. Il intègre en effet,
à la fois l’investissement initial (It), les couts de combustible (Ft), de maintenance (Mt) ainsi
que l’énergie produite (Et) sur une longue période avec la technique d’actualisation. Le LCOE
peut être donné par la relation générale suivante :

𝐼𝑡 +𝑀𝑡 +𝐹𝑡
∑𝑛
𝑡=1 𝑡
(1+𝑟)
𝐿𝐶𝑂𝐸 = 𝑛 𝐸 (13)
∑𝑡=1 𝑡 𝑡
(1+𝑟)

On peut donc écrire le LCOE comme étant la somme des rapports entre les valeurs nettes (VAN)
actualisées avec un taux r d’actualisation de ces éléments constitutifs ; soit la relation suivante :

𝑉𝐴𝑁 (𝑟 ;𝐼𝑡 ) 𝑉𝐴𝑁 (𝑟 ; 𝑀𝑡 ) 𝑉𝐴𝑁 (𝑟; 𝐹𝑡 )


𝐿𝐶𝑂𝐸 = + + (14)
𝑉𝐴𝑁 (𝑟; 𝐸𝑡 ) 𝑉𝐴𝑁 (𝑟 ; 𝐸𝑡 ) 𝑉𝐴𝑁 (𝑟 ; 𝐸𝑡 )

Où la valeur nette actualisée d’un élément X à un taux d’actualisation r est donnée par la relation
générale suivante :

𝑿
𝑉𝐴𝑁(𝑟 ; 𝑋) = ∑𝒏𝒕=𝟏 (𝟏+𝒓)𝒕 (15)

1.1.2. Hypothèses de calcul


Les éléments de détermination du LCOE étant ainsi définis, nous partirons ensuite des
hypothèses suivantes pour son évaluation au niveau du projet de la centrale :

✓ Nombre d’années d’études : 20ans


✓ Taux d’inflation considéré : 2%
✓ Taux d’actualisation : 10%
✓ Disponibilité annuelle de la centrale : 8000 heures soit un taux de 91,32 %
✓ Dégradation de la consommation spécifique : 0,10% par an.

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BENIN

✓ Consommation spécifique en huile : 0,0005 l/kWh


✓ Prix du gaz naturel : 6,2 Euros / Million de Btu
✓ Prix du HFO : 11,6 Euros / Million de Btu
✓ Prix du LFO : 22,03 Euros / Million de Btu
✓ Cout de l’huile de lubrification par MWh : 1,46 Euros
✓ Couts variables du service d’opération / maintenance par MWh : 2,57 / 6,86 Euros.
✓ Taux de change de l’Euros en FCFA : 655,957 FCFA.
Contrairement au mode diesel ou le HFO est utilisé à 100%, lors du mode gaz, les groupes
démarrent au HFO jusqu’à 4,6 MW avant leur passage au gaz ; les parts annuelles de
fonctionnement au gaz et au HFO sont donc respectivement de 98 et 2% pour ce mode.

1.1.3. Résultats et analyses


L’évaluation du LCOE a donc été faite pour les deux scénarii précédemment indiqués.
La procédure et les détails de calcul du LCOE et de chacun de ses éléments sont donnés en
détails en Annexe 11. Le tableau suivant nous donne les résultats obtenus après calcul.

Tableau 17: LCOE et ventilation des coûts pour les 2 scénarii

Mode de LCOE Ventilation des coûts constitutifs (FCFA/kWh)


fonctionnement (FCFA/kWh) Investissement Combustible Huile O&M
Valeur Part Valeur Part Valeur Part Valeur Part
Gaz 56,8 12,2 21,6 % 37,3 65,8 % 1,1 2,0 % 6,1 10,7 %
HFO 90,9 12,2 13,5% 71,5 78,6% 1,3 1,2% 6,1 6,7%

Nous obtenons ainsi donc des coûts respectifs de 56,8 et 90,9 FCFA/ kWh lorsque la
centrale fonctionne respectivement en mode diesel et gaz avec le combustible comme élément
pesant le plus dans la composition du coût (voir les figures XI.2.2 et XI.2.3 en Annexe 11). Il
convient ici de noter que ces coûts ainsi obtenus intègrent le remboursement de la dette
contractée pour la construction et une inflation de 2% par an linéarisée à 10% sur les coûts fixes
d’exploitation et du combustible sur les 20 ans d’étude. Le personnel d’exploitation actuel étant
exonéré du remboursement de la dette, on retiendra donc ici des coûts réels de production
respectifs de 44,5 et 78,7 FCFA/ kWh avec le gaz et le HFO pour un taux de charge de la
centrale à 100%. Le LCOE étant inversement proportionnel au taux de charge de la centrale
c’est-à-dire le rapport entre l’énergie produite et le productible total, moins la centrale est
chargée et plus ces coûts seront appelés à augmenter. Il serait alors bon de fonctionner à un taux
de charge proche ou égale à 100% c’est-à-dire en base (voir le tableau XI.3 en Annexe 11).

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1.2. Nouveau dispatch économique induit par la centrale


Dans un étage de la production dominé en effet par les importations, la centrale arrive
avec un coût de production qui est différent ; elle engendrera donc une reconsidération des
sources à prioriser pour assurer un dispatching économique optimum au moins du point de vue
source d’énergie. Le tableau suivant donne à cet effet, un récapitulatif des coûts de production
des sources alimentant le Benin en électricité y compris la centrale de Maria-Gléta 2.

Tableau 18: Coût de production des sources d’alimentation du Benin en électricité

Sources SBEE CEB MG 2 au HFO VRA TCN Paras Energy MG 2 au Gaz


Couts (FCFA/kWh) 116 81,2 78,7 65,54 64,38 64,0 44,5

On remarque donc qu’en mode gaz, la centrale possède le coût de production le plus
abordable parmi les sources d’énergie avec une valeur de 44,5 FCFA/kWh ; ce constat s’inverse
lorsque la même centrale offre le troisième plus grand coût avec une valeur de 78,7 FCFA/kWh.
Pour ce qui est des sources propres à la SBEE et la CEB, ils présentent les coûts de production
les plus élevés avec de valeurs respectives de 116 et 81,2 FCFA/kWh. Enfin, les coûts des
interconnexions s’apparentes avec des valeurs de 64 à 65,54 FCFA/kWh. Soit la figure suivante.

C o u t s d e p r o d uc tion p a r s o u r c e d 'é n e r g ie é le c t r iq u e
130 116
120
110
COUTS (FCFA/KWH)

100
90 81,2 78,7
80 65,54
70 64,38 64,0
60
50 44,5
40
30
20
10
0
SBEE CEB MG 2 au VRA TCN Paras MG 2 au
HFO Energy Gaz
SOURCES

Figure 22: Graphique comparatif des coûts de production des sources

1.3. Conclusion
Cette étude de l’influence économique de la centrale dans le système électrique nous
révèle donc qu’un scénario avec la centrale fonctionnant au gaz à un taux de charge de 100%,
offrira avec une valeur de 44,5 FCFA/kWh, le cout de production le plus abordable parmi les
sources du système électrique, y compris les interconnexions et les installations de la SBEE et
la CEB. Ce coût étant lié au taux de charge de la centrale, nous retiendrons donc que la centrale

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

est la source à prioriser, au moins à l’étage de la « production » pour un dispatching économique


profitable au Benin et cela, à condition de fonctionner au gaz et en base.

2. Impacts environnementaux et sociaux du projet


La construction et l’exploitation de la centrale de Maria-Gléta 2 ne peut se faire sans
engendrer d’impacts aussi bien positifs que négatifs sur les hommes et l’environnement. La
phase de construction étant actée, il s’agit donc pour nous ici, de procéder à une identification
des impacts positifs et négatifs de la phase d’exploitation et de proposer un plan de gestion
palliatif correspondant.

2.1. Identification des impacts positifs et négatifs du projet


2.1.1. Impacts positifs du projet
Ces impacts concernent dans leurs grandes majorités ou quasi-totalité, la composante
humaine. Il s’agit entre-autres de :

✓ La création des opportunités d’emplois directes comme indirectes


✓ Amélioration des opportunités et recettes des activités économiques
✓ Amélioration de la qualité de vie et de la sécurité

2.1.2. Impacts négatifs du projet


Les impacts négatifs concernent la composante environnementale mais également la
composante humaine. On peut en effet, citer entres autres :

✓ Les risques liés à l’utilisation du matériel (Accidents de travail)


✓ Les risques d’irritation de la peau (manipulation des produits toxiques)
✓ Les risques d’affectations respiratoires (CO2 ; CO ; SO2 ; Nox etc.)
✓ Les impacts sur le paysage : (cheminées de 42 m : modification du paysage)
✓ Les impacts sur le sol et l’eau : la contamination par infiltration et ruissèlement
✓ Les impacts sur l’Air : émissions de gaz / pollution de l’air et nuisances sonores

2.2. Proposition d’un plan de gestion environnemental et


social
Face aux potentiels impacts précédemment identifiés, il est important de mener des
actions palliatives pour atténuer ces derniers ; nous proposons donc le plan de gestion
environnemental et social suivant :

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Tableau 19: Plan de gestion environnemental et social de la phase d’exploitation du projet

Activités/ Composante Nature de Intensité Portée Mesures Indicateurs


Sources d’impacts du milieu affecté L’impact de l’impact de l’impact d’atténuation de suivi
Etiquetage des produits dangereux Nombre de produits étiquetés
Nettoyage des espaces Humain Intoxications aux Faible Locale
et verts et locaux produits Equiper les travailleurs avec les EPI Nombres de travailleurs malades
Réduction ou annulation de
Sol Pollution du sol Forte Régionale l’utilisation de produits dangereux Nombre de travailleurs portant
pour l’environnement les EPI
Dommages corporels Forte Locale Former et sensibiliser le personnel Nombre d’accidents de travail
sur les risques et mesures de sécurité
Opérations de dans la centrale
maintenance et Risque Electrique Forte Locale Faire Porter obligatoirement les EPI Taux de travailleurs portants les
dépannages des Humain au personnel exploitant EPI
installations Suivre continuellement la santé du
personnel exploitant
Risque d’incendie Forte Locale Elaboration de procédures distinctes Taux de travailleurs Formés
de maintenance

Pollution de l’air par les Privilégier les combustibles moins Quantités d’agents polluants et de
agents présents dans les polluants gaz de combustion dégagés
gaz de combustion (C02, Forte Régionale Utiliser des filtres à gaz performants
Air CO, NOx, SO2 etc…) et Utiliser si possibles les gaz
les particules. d’échappement dans d’autres Taux de maladies respiratoires
Fonctionnement de la Nuisances sonores dues procédés enregistrés au niveau du
centrale au fonctionnement de la personnel et des habitants
centrale. environnants
-Problèmes respiratoires Forte Régionale Augmenter si possible la hauteur
Humain des cheminées
-Infectons pulmonaires Forte Régionale Construire des centres de santé pour Nombre de personnes soignées
le traitement des personnes malades

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

CONCLUSION
Le but de ce travail ainsi réalisé était d’analyser l’influence de la nouvelle centrale
électrique de Maria-Gléta dans le système électrique du Benin ; trois principaux points ont donc
été étudiés. Il s’agit des performances, de l’opérationnalité et du cout de production qu’offre la
centrale ainsi que l’impact économique engendré par ce coût dans le système électrique.

L’étude des performances a révélé que les garanties de performances apportées par le
contractant ont été respectées et qu’avec le gaz, la centrale était plus performante avec une
production nette de 129,08 MW et une consommation spécifique de 8103,8 kJ/kWh contre des
valeurs de performances de 128,05 MW et 8307,4 kJ/kWh au HFO. L’étude de l’influence de
ces paramètres de performances dans le système électrique, nous a alors montré que
l’introduction de cette nouvelle centrale dans le système électrique réduirait à 50 % contre 83%
avant, la puissance des sources extérieures dans le parc de puissance du Benin. Aussi la centrale
de Maria-Gléta 2 représente 47% de la puissance appelée lors de la pointe sur le réseau et peut
couvrir jusqu’à 70% de la demande énergétique totale du Benin dans première année de service.

S’agissant de l’étude de l’opérationnalité de la centrale sur le réseau de transport, elle a


révélé que les défauts triphasés au niveau des jeux de barres 15 kV engendrerons les courants
les plus élevés au niveau de l’installation (64,82 kA), cependant le matériel d’exploitation est
adapté pour supporter les situations de défauts. Aussi, les temps critiques d’élimination des
défauts les plus sévères (court-circuit) afin de maintenir le synchronisme des générateurs sur le
réseau sont situés entre les valeurs de 150 et 660 ms pour des défauts naissants aux niveaux des
jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV de la centrale jusqu’au poste de raccordement.

Enfin, pour ce qui est du cout de production de la centrale, un fonctionnement au HFO


de la centrale offre un cout de 78,7 FCFA/kWh, au gaz, ce cout est de 44,5 FCFA/kWh et est
actuellement le meilleur cout de génération parmi l’ensemble des sources d’alimentation du
Benin en électricité, y compris les importations.

Les résultats ainsi obtenus nous permettent donc de dire que l’introduction de la centrale
de Maria-Gléta 2 dans le système électrique du Benin constitue un premier pas vers les objectifs
d’indépendance énergétique pour le Benin même si elle reste pour le moment, insuffisante à
elle seule. Aussi, la centrale est actuellement la source d’énergie pouvant déjà aider à optimiser
le dispatching économique au niveau de l’étage « production » du système électrique du Benin
et cela, en fonctionnant au gaz comme combustible principal et en base.

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60
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

RECOMMANDATIONS / PERSPECTIVES
A l’issu du travail ainsi effectué, nous pouvons apporter les perspectives et
recommandations :

✓ La réalisation d’études pour l’implémentation de la fonction de stabilisation de


puissance (PSS) au sein des régulateurs Unitrol 1020 qui contribuera à l’amélioration
de la stabilité transitoire des générateurs sur le réseau.
✓ La réalisation d’étude sur l’inclusion des FACTS dans le réseau pour l’amélioration de
la stabilité des générateurs sur le réseau.
✓ L’étude de la faisabilité de la synchronisation des deux réseaux VRA et TCN pour la
facilité de l’exploitation des postes sources au sein du réseau HTB.
✓ La concrétisation des projets initiés afin d’éviter de retomber dans la dépendance vis-à-
vis de l’extérieur pour l’approvisionnement du Benin en énergie électrique.

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I
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

BIBLIOGRAPHIE
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[2] A. A. Hassan, « Le long chemin de l’électrification de l’Afrique », The Conversation. [En


ligne]. Disponible sur : http://theconversation.com/le-long-chemin-de-lelectrification-de-
lafrique-76904. [Consulté le : 22-nov-2019].

[3] Banque mondiale, « Accès à l’électricité (% de la population) | Data ». [En ligne].


Disponible sur : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/eg.elc.accs.zs. [Consulté le
: 22-nov-2019].

[4] Abdelhak Bencheikh et Derouiche Abdelghani, « Etude de l’écoulement de puissance sur


un réseau électrique en présence des systèmes FACTS », Mémoire de Master, Université
Kasdi Merbah Ouargla, Algérie, 2016.

[5] B. de Metz-Noblat, F. Dumas, et C. Poulain, CT 158 : Calcul des courants de court-circuit,


Groupe Schneider., vol. 158. Paris, France, 2005.

[6] S. Théoleyre, CT 193 : Les techniques de coupure en MT, Groupe Schneider., vol. 193.
Paris, France, 1998.

[7] ABB, Electrical installation handbook : Protection, control and electrical devices, Baioni.,
vol. 6. Bergama, Italy : ABB SACE, 2010.

[8] Merlin Guérin, Protection des réseaux électriques : Guide de la protection, Schneider.
Paris, France, 2003.

[9] S. Seyed Mohammad, « Amélioration de la stabilité transitoire et de l’amortissement des


oscillations d’un réseau électrique à l’aide de SMES et de SSSC », Thèse de Doctorat,
Institut National Polytechnique de Grenoble, Grenoble, 1998.

[10] M. Adjer, « Etude de la stabilité transitoire des réseaux avec intégration des énergies
renouvelable », Université Badji Mokhtar ANNABA, Algérie, Mémoire de Master, juin
2018.

[11] B. Adlane, « Etude de la stabilité transitoire des réseaux électrique », Mémoire de


Master, Université de Constantine I, Algérie, 2014.

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II
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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[12] K. J. Robinson, « Power Stability : Computation of Critical Clearing time », Master


Degree, Lehigh University, Pennsylvania, 1976.

[13] Learning and Knowledge Development Facility, Le Moteur Diesel - Introduction à la


mécanique. Vienne, Autriche : Organisation des Nations Unies pour le Développement
Industriel, 2005.

[14] C. Palermo, L’alternateur Synchrone, UIT de Montpellier. France: Institut


d’Electronique du Sud, 2011.

[15] IEC 60909-0, Short-circuit currents in three-phase a.c. systems part 0 : Calculation of
currents, vol. 1. 2001.

[16] IEEE Standards 421, Recommended Practice for Excitation System Models for Power
System Stability Studies, vol. 5. 2005.

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III
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

LISTE DES ANNEXES


Annexe 1: Données sur les éléments de la centrale ................................................................................ V
Annexe 2: Données sur l’étude des performances de la centrale ........................................................... X
Annexe 3: Présentation du logiciel d’étude : Neplan ...................................................................... XXVI
Annexe 4: Calcul des courants de défauts : méthode « CEI 60909 » ............................................ XXVIII
Annexe 5: Résultats des simulations de court-circuit triphasés .................................................... XXXIII
Annexe 6: Résultats des simulations de court-circuit monophasés .............................................. XXXVI
Annexe 7: Analyses des résultats de simulations de court-circuit................................................ XXXIX
Annexe 8: Données sur l’étude de stabilité transitoire ...................................................................... XLV
Annexe 9: Résultats de l’étude de stabilité transitoire ........................................................................ LVI
Annexe 10: Analyse des résultats de l’étude de stabilité .............................................................. LXXVI
Annexe 11: Procédure et calcul du LCOE ..................................................................................... LXXX
Annexe 12: Evolutions prévisionnelles dans le système électrique du Benin ......................... LXXXVIII
Annexe 13: Organigramme de la SBEE ............................................................................................ XCV
Annexe 14: Réseau HTB de la CEB ................................................................................................XCVI

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IV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Annexe 1: Données sur les éléments de la centrale

I.1. Caractéristiques techniques des éléments de la centrale


Les tableaux suivants donnent les caractéristiques techniques des éléments de la
centrale. Il s’agit des moteurs diesel, les générateurs, les transformateurs, les générateurs de
secours, les moteurs synchrones mais également les éléments raccordés au poste CEB.

Tableau I.1.1 : Caractéristiques techniques des moteurs Diesel MAN

Type : MAN 18V51/60 DF


C A N V PME Pm Nombre Dispo Pm H L l
(mm) (mm) (tr/min) piston (bar) Cyl de sition moteur (m) (m) (m)
(m/s) (MW) Cylindres (MW)
600 510 500 10 20,6 1,05 18 V 18,9 5,4 13,2 4,7

Tableau I.1.2 : Caractéristiques techniques des Générateurs ABB

Type : AMG 1600WV12 DES


Sr Pr Ur I Cos Ƞ f N M C Rfd
(MVA) (MW) (kV) (A) 𝝋 (%) (Hz) (tr/min) (kg.m²) (N.m) (Ohms)
23,153 18,522 15 891 0,80 98 50 500 14900 442.200 0,2147
Rexc Rst XqU Xq’’S X2S X0U XdU Xd’S Xd’’S XdU XI
(Ohms) (Ohms) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
8,6 0,0303 85,0 19,1 17,8 10,2 170,5 28,6 16,5 170,5 15
XP TD’’ TQO’’ TQ’’ TA TDO’ TDO’’ TD’ C Iex Uex
(%) (s) (s) (s) (s) (s) (s) (s) (μF/km) (A) (V)
23,6 0,03008 0,2196 0,0542 0,164 5,329 0,0498 0,982 0,22 10,2 111,9

Tableau I.1.3 : Caractéristiques des transformateurs élévateurs 15 / 161 kV KONČAR

Type : KONČAR TRP 122000-170/A


Sr Pr Ur1 Ur2 Cos f Ir1 Ir2 Ƞ Ukr1 URr1
(MVA) (MW) (kV) (kV) 𝝋 (Hz) (A) (A) (%) (%) (%)
122 97,6 161 15 0,80 50 437 4696 99 17 0.31
Ukr1 URr0 Io Po Pc Pac Nbre Ind Malt Malt Type
(%) (%) (%) (kW) (kW) dB (A) Prises Coupl Prim Sec
14.45 0,24 0.00 37 350 78 17 YNd11 Direct - Huile

Tableau I.1.4: Caractéristiques techniques des transformateurs Auxiliaires SIEMENS

Type : SIEMENS 4GY6558-1EC


Sr Pr Ur1 Ur2 Cos f Ir1 Ir2 Ƞ Ukr1 URr1
(MVA) (MW) (kV) (kV) 𝝋 (Hz) (A) (A) (%) (%) (%)
3,150 97,6 15 0,415 0,80 50 121 4382 99 7 0.79

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V
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Ukr1 URr0 Io Po Pc If Nbre Ind Malt Malt Type


(%) (%) (%) (kW) (kW) (A) Prises Coupl Prim Sec
5,95 0,79 0.30 3,8 22 5,4 6 Δyn11 - Direct Sec
Tableau I.1.5: Caractéristiques techniques des transformateurs TR1 et 3 en MG1

Elément Sr Ur1 Ur2 Ir1 Ir2 Ukr1 f Malt Malt Ind


(MVA) (kV) (kV) (A) (A) (%) (Hz) Prim Sec Coupl
TR3 50 161 15 179 1925 13,7 50 Direct - Δyn11
TR1 25 10,5 161 1375 89,65 11,5 50 - Direct Ynd11

Tableau I.1.6: Caractéristiques techniques du Générateur Black Start

PM ENERGI IV-550
Sr (MVA) Pr (kW) Ur (kV) Ir (A) Cos (phi) N (tr/min) f (Hz)
500 400 3x400/230 722 0,80 1500 50

Tableau I.1.7: Caractéristiques techniques des machines asynchrones

Type de moteur P mec Sr Ur 𝜂 Cos In Id/In


(kW) (kVA) (V) (%) 𝜑 (A)
Moteurs Auxiliaires moteurs 200 241,86 400 96,2 0,86 349 3,5
Moteurs Bâtiments et Ateliers 140 162,92 400 96,1 0,89 235 3
Moteurs Auxiliaires communs DE 650 770,11 400 96,9 0,87 1112 6
Moteurs Unité de traitement de Fuel 110 141,86 400 95,6 0,86 205 4,5
Moteurs pompes lutte contre incendie 220 258,82 400 96,2 0,85 374 7

Les caractéristiques ainsi données pour les machines asynchrones sont des équivalents d’un
groupe de moteurs présent en un lieu et jouant un rôle donné.

I.2. Caractéristiques techniques des autres projets « IPP »


Le site choisit pour la construction de la centrale est un site devant abriter plusieurs
autres projets dans le cadre des prévisions d’une puissance de 400MW d’ici 2021 ; 2 projets de
type IPP sont donc prévus sur le site ainsi qu’une extension de la sous-station de transformation
MG2. Le tableau suivant donne les caractéristiques de ces projets.

Tableau I.2: Caractéristiques techniques des machines asynchrones

Projets IPP 161 kV


Sk’’max Ik’’max R1/X1 Z0/Z1 Sk’’min Ik’’min R1/X1 Z0/Z1
(MVA) (kA) max max (MVA) (kA) min min
669,26 2,4 0,1 2,9 0 0 0,1 2,9

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VI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

I.3. Caractéristiques et longueurs des conducteurs


Au niveau de la centrale, 3 niveaux de tension sont mis en jeu : 161kV, 15kV et 0,4kV.
Les caractéristiques des câbles entrées dans NEPLAN pour les études sont données ici à 20°C
par les constructeurs car elles permettent d’avoir les courants maximums en cas de défaut.

➢ Caractéristiques câbles de niveau de tension 161 kV


Les lignes 161 kV sont celles qui quittent la sous-station du poste de MG2 pour celui de MG1.
Il s’agit de 2 lignes souterraines reliant respectivement les travées +G0 AEE03 et +G0 AEE05
de la sous-station MG2 aux travées +G0 AEE11 et +G0 AEE10 de la sous-station MG1. Il s’agit
de câbles « CABELTE XHIOLE » avec les caractéristiques suivantes :

Tableau I.3.1: Caractéristiques des câbles de la ligne souterraine 161 kV

Tension Type de Courant Section Impédances (Ω/km) C


nominale conducteur admissible (mm²) R1 X1 R0 X0 (μF/km)
(kV) (A)
161 Cuivre 538 1x1200/240 0,0165 0,141 0,08 0,208 0,24

➢ Caractéristiques câbles niveau de tension 15 kV

On distingue parmi les conducteurs inclus dans l’étude, ceux assurant les liaisons entre les 2
sections du jeu de barre 15 kV et les générateurs ainsi que les transformateurs auxiliaires. Il
s’agit des câbles « Eupen 2XYS ».

Tableau I.3.2: Caractéristiques des câbles 15 kV

Courant Impédances
Tension Type de admissible Section (Ω/km) Capacité
(kV) conducteur (A) (mm²) R X (μF/km)
15 Cuivre 1043 2x500/35 0,0037 0,15 0,400

Entre les transformateurs élévateurs et les 2 sections, la liaison est assurée grâce à des barres
isolées les « DURESCA DE 17,5/5000A » dont les caractéristiques sont données dans le tableau
suivant :

Tableau I.3.3: Caractéristiques des barres isolées

Courant Diamètre Impédances


Elément Tension Type de admissible (mm) (Ω/km) Capacité
(kV) conducteur (A) R X (μF/km)
Barre isolée 24 Aluminium 5000 110 0,117 0,15 2,41.10-6

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VII
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➢ Caractéristiques câbles niveau de tension 400V

Les câbles de basse tension inclus dans l’étude sont ceux assurant la liaison entre les 3 sections
principales du jeu de barre 400V destinés aux auxiliaires de la centrale et les tableaux des grands
départs pour ceux-ci. Il s’agit des câbles « Eupen 2XY » avec les caractéristiques suivantes :

Tableau I.3.4: Caractéristiques des câbles 400V (Eupen 2XY)

Tension Courant Section Impédances (Ω/km)


nominale Conducteur Admissible (mm²) R1 R0 X1 X0
(kV) (A)
0,6 / 1 Cuivre 1058 400 0.0482 0,151 0.08 0,392
0,6 / 1 Cuivre 404 95 0,193 0,204 0,085 0,724
0,6 / 1 Cuivre 258 50 0,387 0,856 0,085 1,396

➢ Longueurs des conducteurs


Les longueurs des différents conducteurs de l’étude mentionnées ci-dessus ainsi que les
éléments reliés entre eux par ces derniers sont fournies dans leur ensemble au niveau du tableau
suivant :

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VIII
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Tableau I.3.4: Longueurs des conducteurs et éléments liés

Niveau de Elément Section Longueur Eléments reliés


tension (Câble / Barre) (mm²) (km)
Câble A 1x1200/240 0,869 +G0 AEE03 et +E0 AEE11
161 kV Câble B 1x1200/240 0,842 +G0 AEE05 et +E0 AEE10
Câble C 1x1200/240 0,869 +E0 AEE et +G0 AEE
Câble SAT 1 2 x 500/35 0,03 +G0 BFT10 et +G0 BBA
Câble SAT 2 2 x 500/35 0,03 +G0 BFT20 et +G0 BBB
Barres isolée 1 110 0,150 +G0 BAT10 et +G0 BBA
Barres isolée 2 110 0,150 +G0 BAT20 et +G0 BBA
Câble G1 2 x 500/35 0,105 +G01 MKA10 et +G0 BBA
Câble G2 2 x 500/35 0,095 +G02 MKA10 et +G0 BBA
15 kV
Câble G3 2 x 500/35 0,085 +G03 MKA10 et +G0 BBA
Câble G4 2 x 500/35 0,075 +G04 MKA10 et +G0 BBA
Câble G5 2 x 500/35 0,085 +G05 MKA10 et +G0 BBB
Câble G6 2 x 500/35 0,095 +G06 MKA10 et +G0 BBB
Câble G7 2 x 500/35 0,105 +G07 MKA10 et +G0 BBB
Câble WC3 4 x (1x400) 0,108 +G1 BGD et +G0 BFA
Câble WC4 4 x (1x400) 0,116 +G2 BGD et +G0 BFA
Câble WC5 4 x (1x400) 0,124 +G3 BGD et +G0 BFA
Câble WC6 4 x (1x400) 0,132 +G4 BGD et +G0 BFA
Câble WC7 4 x 95 0,180 +G0 BGG et +G0 BFA
Câble WC14 8 x (1x400) 0,200 +G0 BGF et +G0 BFB
Câble WC15 4 x 50 0,025 +G0 BRA et +G0 BFB
Câble WC16 4 x 50 0,025 +G0 BTU1 et +G0 BFB
Câble WC16 4 x 50 0,025 +G0 BTU2 et +G0 BFB
Câble WC17 8 x (1x400) 0,015 +G0 BGC et +G0 BFB
Câble WC18 5G50 0,025 +G0 BRB et +G0 BFB
400V
Câble WC19 4 x (1x400) 0,03 +G0 BHA et +G0 BFB
Câble WC22 4 x 50 0,250 +G0 SGA1 et +G0 BFB
Câble WC22 4 x 50 0,250 +G0 SGA2 et +G0 BFB
Câble WC38 4 x (1x400) 0,140 +G5 BGD et +G0 BFA
Câble WC39 4 x (1x400) 0,150 +G6 BGD et +G0 BFA
Câble WC40 4 x (1x400) 0,160 +G7 BGD et +G0 BFA
Câble WC37 4 x 95 0,170 +G0 BGG et +G0 BFA
Câble WC36 22 x (1x400) 0,030 +G0 BFT10 et +G0 BFA
Câble WC1 24 x (1x500) 0,020 +G0 BFT20 et +G0 BFC
Câble WC10 8 x (1x400) 0,045 + XKA et +G0 BFB
Câble WC27 5G50 0,025 +G0 BHA et +G0 BLA

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IX
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Annexe 2: Données sur l’étude des performances de la centrale

II.1. Fonctionnement de la centrale Diesel : Eléments principaux

II.1.1 Le Moteur diesel


Le moteur diesel est le résultat des principes de la combustion interne d’abord proposé
par Sadi Carnot au début du 19ème siècle et ensuite exécutés et brevetés par le Dr Rudolf Diesel
dans un cycle ou méthode de combustion est connu sous le nom de « cycle Diesel ». C’est un
moteur alternatif, entrainé par des pistons en mouvement latéral dans deux directions. Il est dit
à combustion car il brule à l’intérieur de ses cylindres, un mélange carburant-oxygène [13].
L’inflammation de ce mélange gazeux est réalisée au sein du moteur grâce à une compression
de l’air admis à l’intérieur des cylindres, à de très grands taux créant ainsi donc au sein de ces
derniers, des conditions extrêmes de température et de pression qui correspondent voire
dépassent celles d’auto-inflammation du carburant employé. Cette particularité fait donc qu’il
est constitué de matériaux plus solides à cause des forces dynamiques plus importantes qu’il
engendre lors de son fonctionnement, contrairement à un autre moteur, le moteur « essence »
dont le fonctionnement est représenté de manière approchée par un cycle dit « cycle d’Otto / de
Beau de Rochas » où l’inflammation du mélange est commandée (avec une bougie d’allumage).

➢ Caractéristiques

La finalité du moteur est son opérationnalité et sa performance. Pour cela on définit quelques
caractéristiques du moteur à l’origine de ses performances. Il est cependant, important de
connaitre pour commencer les éléments suivants avant de définir les caractéristiques du moteur.

P. M. B : il s’agit du point mort bas défini comme la position maximum basse du piston ou sa
fin de course descendante.

P. M. H : il s’agit du point mort haut défini comme la position maximum haute du piston ou sa
fin de course ascendante.

La course c : la course en mètre (m) est la distance parcourue par le piston entre le point mort
bas (P.M.B) et le point mort haut (P.M.H), elle correspond à un demi-tour de vilebrequin soit
un angle total de 180°.

𝒄 = 𝑷. 𝑴. 𝑯 − 𝑷. 𝑴. 𝑩
L’alésage A : l’alésage, donné aussi en mètres (m), représente le diamètre du cylindre.

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X
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La cylindrée (𝒗 et V) : on en définit généralement deux types, la cylindrée unitaire notée v qui


est le volume balayé par le piston entre le point mort bas et le point mort haut exprimé en
centimètre cube (cm3), et la cylindrée totale ou cylindrée du moteur notée V qui est alors le
nombre n de cylindre du moteur multiplié par cylindrée unitaire v.

𝑨𝟐 × 𝒄 × 𝝅
𝑽 = 𝒏 × 𝒗 ; 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒗 =
𝟒

Le taux de compression : il est défini compte tenu du fait qu’il existe un volume restant (ou
volume mort) au-dessus du piston, même en son point mort haut [13]. Il est donné par :

𝒗
𝝉=𝟏+
𝑽𝑪𝑪

Où Vcc est le volume de la chambre de combustion.

La puissance P : elle est de nature mécanique et peut être exprimée de façon générale par la
relation ci-dessous.

𝑷=𝑪×Ω

Où Ω représente la Vitesse de rotation des masses tournantes en rad/s et C le couple transmis


à la machine entrainée en N.m.

II.1.2 L’alternateur
On nomme alternateur ou générateur synchrone, toute machine électrique tournante
fonctionnant en mode génératrice et produisant de l’énergie électrique alternative. Le rôle d’une
telle machine est donc de transformer l’énergie mécanique qui lui est généralement transmise
par une source quelconque d’énergie mécanique en énergie électrique, sous forme de tensions
alternatives grâce à l’application des lois de Faraday et d’Ampère. C’est la technologie à la base
de presque toute la production mondiale d’électricité tant pour de petites que pour de grandes
puissances. La plupart des alternateurs sont donc des machines très puissantes en service dans
les centrales thermiques et hydrauliques ou les constituants des groupes dits électrogènes
destinés à secourir des installations de plus faibles puissances [14].

➢ Parties essentielles de la machine

L’alternateur est une application des lois de Faraday et d’Ampère. En parlant de ces lois,
on aborde donc d’électromagnétisme et par conséquent d’induction. Au sein de l’alternateur,

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XI
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on a donc 2 constituants principaux : le stator jouant le rôle de l’induit et le rotor qui représente
l’inducteur.

Le stator ou partie fixe de l’alternateur, permet de stabiliser la structure de l’alternateur


et est également le siège des forces électromotrices induites ; c’est donc le circuit de sortie du
générateur. Il est pour la cause, composé de cylindres ferromagnétiques entaillés d’encoches
pour assurer une meilleure induction et un empilement de tôles pour limiter les courants de
Foucault qui sont responsables en partie des pertes dites « fers » de la machine [14].

Le rotor ou parie mobile de l’alternateur, est le récepteur de la puissance mécanique


transmise à l’alternateur. C’est le circuit de réglage de la tension produite ce qui lui vaut le nom
d’inducteur [14]. Il peut être à pôles lisse ou à pôles saillants selon l’application.

➢ Principe de fonctionnement

L’alternateur est un générateur de courant alternatif ; il est conçu selon la technologie


standard de production d’électricité avec courant alternatif. Le rotor de l’alternateur est en effet
constitué soit d’un aimant permanent, soit de bobines alimentées par un courant électrique
continu dit courant d’excitation. Ce courant contrôlable crée donc au sein des bobines, un
champ magnétique continu conformément à la loi d’Ampère. Le stator lui, est équipé de bobines
(non alimentées) en chacune des 3 phases du générateur décalées entres elles de 120° (deux au
moins par phases soit une paire de pôles par phase) voit le flux magnétique auquel chacune de
ses bobines est soumise, varier à cause du rotor en mouvement en son centre (le rotor crée grâce
à son mouvement, un champ tournant). Il naît alors une tension alternative sinusoïdale e (t) aux
bornes de chaque enroulement du stator conformément à la loi de Faraday, on parle de f.é.m.
induites. Ces f.é.m. sont de mêmes valeurs efficaces, de même fréquence et déphasées entrent
elles de 120°.

Figure II.1.1.4: Illustration basique du principe de fonctionnement de l'alternateur

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XII
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➢ Principales caractéristiques

L’alternateur comme toute machine électrique possède ses caractéristiques que fournit
généralement le constructeur et qui sont à l’origine de ses performances. Ces caractéristiques
sont en effet très importantes car elles permettent de choisir la machine idéale pour satisfaire
les besoins de l’utilisateur. On peut définir comme principales caractéristiques de l’alternateur :

✓ La fréquence f : elle est imposée par le réseau avec des valeurs conventionnelles qui sont
généralement de 50 et 60 Hz.
✓ La vitesse de rotation Ns : elle dépend de l’environnent et est liée à la fréquence par la
relation : 𝑓 = 𝑁𝑠 × 𝑃 où P est le nombre de paires de pôles de l’inducteur.
✓ La tension : c’est la différence de potentiel induite dans les enroulements du stator à cause
de la variation de flux provoqué au niveau de ces derniers.
✓ Le couplage des enroulements : il est possible en triangle (pour plus de courant et moins
de tension) ou en étoile (plus de tension et moins de courant avec plus de facilité pour le
conducteur du neutre), ce dernier est d’ailleurs le plus utilisé.
✓ La puissance : elle est définie et choisie en fonction de la charge à alimenter
✓ Le rendement : il doit être le haut possible pour éviter beaucoup de pertes de puissance.

➢ Couplage sur le réseau

Sauf les cas dans lesquels il est utilisé comme secours en absence du réseau, l’alternateur
est une machine de production massive d’électricité. Il est par conséquent couplé sur le réseau
où il injecte l’énergie électrique qu’il produit. Cette synchronisation avec le réseau est réalisée
au moyen d’un synchronoscope selon les conditions suivantes pour les deux systèmes de
tension triphasées (le réseau et l’alternateur) :

✓ Ils ont même ordre de succession des phases.


✓ Ils ont même valeur efficace des tensions.
✓ Ils sont de même fréquence.
✓ Deux tensions homologues ont la même phase

Les deux éléments ainsi abordés (le moteur Diesel et le générateur) constituent le cœur
d’une centrale thermique Diesel. On leur donne en effet, le nom de « groupes de production ».

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XIII
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II.1.3 Classification des groupes de production


En fonction de la charge et de la situation sur le réseau, l’utilisation des groupes de
production diffère ; on les classes généralement en trois catégories :

Groupe de base : il est en fonctionnement permanent, à puissance proche de la « puissance


recommandée pour le service continu ». Il est à l’arrêt uniquement pour entretien programmé
ou sur incident.
Groupe d’écrêtage : il fonctionne uniquement pendant les pointes de puissances. Il est en
dehors des heures de fonctionnement, disponible et à l’arrêt. Sa puissance est donc variable.

Groupe de secours : il est en permanence prêt à démarrer, et à monter en puissance de façon


instantanée. Le démarrage et la montée en puissance s’effectuent automatiquement, lors d’une
absence de tension sur le réseau, ce qui lui vaut généralement le nom de « Black-Start ».

II.2. Bilan de puissance des auxiliaires et puissances nettes de la centrale

Le calcul de la puissance nette disponible aux points connexions HTB de la centrale


nécessite la connaissance de la puissance des auxiliaires. Parmi les auxiliaires il y en qui sont
dits « essentiels » c’est-à-dire ceux sans qui les groupes ne peuvent fonctionner voire démarrer.
Les performances garanties par le constructeur ayant été faites sur la base de cette catégorie
d’auxiliaires, nous exécutons ici un bilan de puissance selon la méthode de Boucherot pour
déterminer la puissance des auxiliaires éssentiels de la centrale.

L’ensemble des auxiliaires est réparti sur 3 demi-rames 400V selon la figure I en Annexe 1.

➢ Demie-rame BFA

Cette demi-rame est constituée des auxiliaires des groupes 1 à 4 ; le tableau suivant donne son
bilan de puissance pour les auxiliaires éssentiels selon la méthode de Boucherot :

Tableau II.2.1: Bilan de puissances des auxiliaires de la demi-rame BFA

Départ Circuit P Cos Q ks1 P1 Q1 ks2 P2 Q2 S


(kW) ϕ (kVAr) (kW) (kVAr) (kW) (kVAr) (kVA)
L1 36,59 0,8 27,44
+G1 BGD L10 0,62 0,9 0,30 0,9 62,69 29,13
L6 32,44 0,9 4,62 0,8 308,5 217,0 377,2
+G2 BGD L2 109,07 0,8 81,80 1 109,07 81,80
+G3 BGD L3 106,97 0,8 80,23 1 106,97 80,23
+G4 BGD L4 106,87 0,8 80,15 1 106,87 80,15

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XIV
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➢ Demie-rame BFB
L’ensemble de ces auxiliaires est regroupé en 8 départs au total dont 3 grands : le traitement de
carburant, les départs pour le bloc administratif et le stockage pour le secours de l’éclairage en
cas de black-out. Le tableau suivant donne le bilan de puissances de ces 3 grands départs :

Tableau II.2.2: Bilan de puissance des grands départs de la BFB

Départ Circuit P (kW) Cos ϕ Q (kVAr) Ks P1 (kW) Q1 (kVAr) S (kVA)


L19 24,62 0,80 18,47
+G0 BGF : L20 90,11 0,85 55,85
Traitement L21 7,11 0,85 4,41 0,9 109,96 70,89 130,83
de carburant L23 0,34 0,99 0,05
L41 0,90 1,00 0,00
L42 2,59 1,00 0,00
+G0 BRB : L43 2,19 1,00 0,00
UPS pour L44 2,59 1,00 0,00 0,8 28,48 0,00 28,48
l'éclairage L45 7,56 1,00 0,00
L46 19,77 1,00 0,00
L18 83,26 0,80 62,45
BLA 1,49 0,85 0,92
+G0 BHA : BLB 33,57 0,85 20,80 0,9 163,21 108,43 195,94
Bloc BLC 50,12 0,87 28,30
Administratif BLD 12,90 0,85 7,99

En intégrant ce bilan des gros départs à ceux des autres, on obtient celui de la demi-rame.
Tableau II.2.3: Bilan de puissances des auxiliaires de la demie-rame BFB (au HFO)

Départ P (kW) Cos ϕ Q (kVAr) Ks P1 (kW) Q1 (kVAr) S (kVA)


BGF 109,96 0,84 70,89
BRA 20,62 0,99 2,94
BTU 16,34 0,99 2,33
BGC 451,16 0,85 274,61
SGA 1 15,84 0,90 7,67 0,80 855,85 475,85 979,24
SGA 2 264,20 0,90 127,96
BRB 28,48 1,00 0,00
BHA 163,21 0,83 108,43

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XV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Au gaz, les auxiliaires de traitement de carburant ne sont pas en fonctionnement, le départ


destiné pour cela n’est donc pas inclus dans le bilan de puissance au gaz.
Tableau II.2.4: Bilan de puissances des auxiliaires de la demie-rame BFB (au gaz)

Départs P (kW) Cos ϕ Q (kVAr) Ks1 P1 (kW) Q1 (kVAr) S (kVA)


BRA 20,62 0,99 2,94
BTU 16,34 0,99 2,33
BGC 451,16 0,85 274,61
SGA 1 15,84 0,90 7,67 0,80 767,88 419,14 874,82
SGA 2 264,20 0,90 127,96
BRB 28,48 1,00 0,00
BHA 163,21 0,83 108,43

➢ Demie-rame BFC
Comme la BFA, cette demi-rame est constituée des auxiliaires des groupes ; il s’agit en effet
des groupes 5 à 7. Le tableau suivant donne son bilan de puissance :

Tableau II.2.5: Bilan de puissances des auxiliaires de la demi-rame BFC

Départs Circuits P (kW) Cos ϕ Q (kVAr) Ks1 P1 (kW) Q1 (kVAr) S (kVA)


G5 BGD L51 108,72 0,80 81,54
G6 BGD L52 106,62 0,80 79,97 0,90 291,46 218,59 364,32
G7 BGD L53 108,50 0,80 81,38

➢ Jeu de barre Principal 400 V


Le bilan de l’ensemble des auxiliaires éssentiels de la centrale lors des fonctionnements au gaz
et au HFO est alors donné par le récapitulatif effectué dans le tableau suivant :

Tableau II.2.6: Récapitulatif du bilan des auxiliaires éssentiels

Affectation Demie-rame P (kW) Cos ϕ Q (kVAr) Ks1 Pt (kW) Qt (kVAr) St (kVA)


Bilan BFA 308,48 0,82 217,05
Auxiliaires BFB 855,85 0,87 475,85 0,90 1310,20 820,34 1545,83
HFO BFC 291,46 0,80 218,59
Bilan BFA 308,48 0,82 217,05
Auxiliaires BFB 767,88 0,88 419,14 0,90 1231,03 769,30 1451,64
gaz BFC 291,46 0,80 218,59

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XVI
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On retient donc une puissance active des auxiliaires éssentiels de 1310, 20 kW lorsque les
groupes fonctionnent au HFO et une puissance de 1231,03 kW avec le gaz naturel.

Le tableau ci-dessous nous donne donc les productibles théoriques de la centrale pour les deux
modes de fonctionnement possible en appliquant la relation : 𝑃𝑛 = 𝜂 𝑇 (7𝑃𝑏 − 𝑃𝑎𝑢𝑥 ).

Tableau II.2.7: Productibles théoriques de la centrale au gaz et au HFO

Calcul de la puissance nette théorique de la centrale


Combustibles 𝜼𝑻 𝑷𝒂𝒖𝒙 (𝑴𝑾) 𝑷𝒃 (𝑴𝑾) 𝑷𝒏 (𝑴𝑾) Respect garantie
Gaz 0,99 1,231 18,541 127,270 Oui
HFO 0,99 1,310 18,541 127,192 Oui

Le système de puissance de la centrale étant soumis à plusieurs variations, la production


réelle s’obtient en suivant la procédure indiquée au niveau du document (section II partie 1.2.1).

Les résultats obtenus pour les deux types de combustibles sont donnés ci-dessous.

➢ HFO

En fonctionnement au HFO à 100% de charge et après déduction de la puissance des auxiliaires


éssentiels de la centrale, les tableaux suivants donnent les valeurs des mesures et les puissances
nettes obtenues aux deux points de connexion de la centrale avec le poste source 161 kV :

Tableau II.2.8: Puissance nette au premier point de connexion 161 kV de la centrale avec le HFO

Point de connexion n° 1
Moment Instants de mesures (s) Valeurs mesurées Différences
du test minutes secondes (kWh) kWh minutes
Début 0 0 20 548 000,0 54 200 60,03
Fin 60 02 20 602 200,0
Puissance au point de connexion n°1 : 54,17 MW

Tableau II.2.9: Puissance nette au premier point de connexion 161 kV de la centrale avec HFO

Point de connexion n° 2
Moment Instants de mesures (s) Valeurs mesurées Différences
du test minutes secondes (kWh) kWh minutes
Début 0 36 34 717 500,0 73 900 60,02
Fin 60 37 34 791 400,0
Puissance au point de connexion n°2 : 73,88 MW

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XVII
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La production nette étant la somme des puissances enregistrée aux deux points de connexions,
On retient donc ici, une production nette totale de 128, 05 MW en fonctionnement au HFO.

➢ Gaz naturel

En fonctionnement au gaz à 100% de charge et après déduction de la puissance des auxiliaires


éssentiels de la centrale, les tableaux suivants donnent les valeurs des mesures et les puissances
nettes obtenues aux deux points de connexion de la centrale avec le poste source 161 kV :

Tableau II.2.10: Puissance nette au premier point de connexion 161 kV de la centrale avec le gaz

Point de connexion n° 1
Moment Instants de mesures (s) Valeurs mesurées Différences
du test minutes secondes (kWh) kWh minutes
Début 0 0 19 428 300,0 13 300 14,50
Fin 14 30 19 441 600,0
Puissance au point de connexion n°1 : 55, 035 MW

Tableau II.2.11: Puissance nette au premier point de connexion 161 kV de la centrale avec le gaz

Point de connexion n° 2
Moment Instants de mesures (s) Valeurs mesurées Différences
du test minutes secondes (kWh) kWh minutes
Début 0 25 33 199 600,0 18 100 14,67
Fin 15 05 33 217 700,0
Puissance au point de connexion n°2 : 74,03 MW

On obtient donc ici, une puissance nette totale de 129, 08 MW en fonctionnement au gaz.

Nous retenons par conséquent des puissances nettes réelles respectives de 129,08 MW
et 128,05 MW lorsque la centrale fonctionne au gaz naturel et au HFO.

II.3. Procédure de correction de la consommation spécifique nette


La procédure de consommation ainsi définie dans la section II partie 1.2.2 est sujette à
correction en cas de différence entre les conditions de référence utilisées par le contractant pour
garantir ses performances et ceux dans lesquels ont été réalisés les mesures sur sites. Des
facteurs de corrections sont alors appliqués à la consommation spécifique.

Les étapes suivantes sont suivies selon que le combustible soit le gaz ou le HFO :

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XVIII
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➢ Correction de la consommation spécifique en combustible liquide (HFO/LFO)

Pour le fonctionnement au combustible liquide, 3 facteurs de correction interviennent : les


facteurs de correction de la densité du HFO, du LFO et le facteur de correction ambiant.

✓ Facteur de correction de la densité du HFO

La densité du HFO ou du LFO est corrigée aux conditions d’évolution du moteur grâce à la
relation :

𝝆𝒇𝒂𝒄𝒕−𝒙 = 𝑽𝑪𝑭 × 𝝆𝒇𝟏𝟓

VCF étant le facteur de correction du fuel aux conditions d’évolution du groupe donné par la
relation :

𝑽𝑪𝑭 = 𝑬𝒙𝒑(−𝜶𝟏𝟓 × (𝒕𝒇𝒂𝒄𝒕−𝒙 − 𝟏𝟓) × (𝟏 + 𝟎, 𝟖𝜶𝟏𝟓 (𝒕𝒇𝒂𝒄𝒕−𝒙 − 𝟏𝟓)))

Où : 𝛼15 est un coefficient de densité donné par :

𝑲𝟎 𝑲
𝜶𝟏𝟓 = ⁄𝝆 𝟐 + 𝟏⁄𝝆𝒇𝟏𝟓
𝒇𝟏𝟓

Avec :

𝑡𝑓𝑎𝑐𝑡−𝑥 : La température d’entrée du combustible à l’intérieur du moteur (°C)

𝜌𝑓𝑎𝑐𝑡−𝑥 et 𝜌𝑓15 : Les densités du combustible à la température d’entrée dans le moteur et à 15°C

𝐾0 =186,9696 et 𝐾1 = 0,4862 pour les combustibles dont la densité est comprise entre les
valeurs 839 et 1075kg/m3.

✓ Facteur de correction Ambiant

Le facteur de correction aux conditions ambiantes actuelles est calculé selon les spécifications
du constructeur (MAN) inspirés de la norme ISO 3046-1 : 2002 grâce à la formule :

(𝟏𝟎𝟏𝟒 − 𝑷𝒂𝒎𝒃−𝒙 )
𝜷𝒙 = 𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟔 × (𝒕𝒂𝒎𝒃−𝒙 − 𝟑𝟎) + 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟒 × (𝒕𝒄𝒂−𝒙 − 𝟓𝟏) + 𝟎, 𝟎𝟕 ×
𝟏𝟎𝟎𝟎

Avec :

𝑡𝑎𝑚𝑏−𝑥 : La température à l’entrée du turbocompresseur en °C

𝑡𝑐𝑎−𝑥 : La température de l’air de suralimentation entrant dans le moteur en °C

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XIX
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𝑃𝑎𝑚𝑏−𝑥 : La pression de l’air admis dans le moteur (ambiant) en mbar

Les 3 facteurs de correction étant ainsi calculés, la quantité de combustible consommé par
moteur (en kJ/h) peut être corrigée grâce à la relation suivante :

(𝑸𝑯𝑭𝑶 − 𝑸𝑯𝑭𝑶𝒅−𝒙 ) × 𝝆𝑯𝑭𝑶𝒂𝒄𝒕−𝒙 × 𝑷𝑪𝑰𝑯𝑭𝑶 + (𝑸𝒑𝒐−𝒙 × 𝝆𝒑𝒐𝒂𝒄𝒕−𝒙 − 𝑸𝒑𝒐𝒅−𝒙 ) × 𝑷𝑪𝑰𝑳𝑭𝑶


𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒙 =
𝜷𝒙

Avec :

𝑄𝐻𝐹𝑂𝑑−𝑥 : Le drain de HFO recueilli avant son entrée effective dans le moteur (litres/h)

𝑄𝑝𝑜𝑑−𝑥 : Le drain de LFO recueilli à la sortie du moteur (litres/h)

𝑃𝐶𝐼𝐿𝐹𝑂 et 𝑃𝐶𝐼𝐻𝐹𝑂 : les pouvoirs calorifiques inférieurs des échantillons de HFO et LFO (kJ/kg)

La consommation corrigée en combustible étant à présent connue, la consommation spécifique


(en kJ/kWhe) corrigée de chaque groupe de production est donnée par :

𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒙
𝑪𝒔𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒙 =
𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆−𝒙

Avec 𝐸𝑝−𝑥 l’énergie produite normalisé en unité horaire (kWhe/h) du générateur considéré

Pour calculer enfin la consommation spécifique nette de la centrale elle-même, il est nécessaire
de calculer la consommation en combustible corrigée totale de la centrale qui est donnée par la
relation précédemment définie :

𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 = ∑ 𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒊
𝒊

La consommation spécifique nette corrigée de la centrale est alors obtenu en utilisant la


relation :

𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
𝑪𝒔𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 =
𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆−𝟏 + 𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆−𝟐

Avec : 𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆−𝟏 ; 𝑬𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆−𝟐 les énergies provenant des deux demies-rames 15 kV et mesurées
aux points de connexion de la centrale avec le réseau HTB 161 kV.

➢ Correction de la consommation spécifique en combustible Gazeux

Pour la correction de la consommation spécifique lorsque les groupes fonctionnent au gaz


naturel, seulement deux facteurs de correction interviennent, le facteur de correction de la

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densité du LFO utilisé qui se calcul exactement comme dans le cas précédent et le facteur de
correction ambiant. Ce dernier se calcul grâce à la procédure suivante :

✓ Calcul du facteur de correction ambiant sans la marge d’incertitude

Le facteur de correction ambiant sans marge d’incertitude est également défini par le
constructeur. Il est en effet exprimé par la relation suivante :

𝜷𝒖 = 𝟏 + (𝒂 − 𝟏) + (𝒃 − 𝟏) + (𝒄 − 𝟏)

Avec :

a = facteur dû à l’indice de méthane du gaz et à température de l’air de suralimentation

b = facteur basé sur la température ambiante

c = facteur basé sur l’humidité absolue

Une fois le facteur sans la marge d’incertitude calculé, on peut alors passer au calcul du facteur
ambiant proprement dit qui est donné par :

𝜷 = 𝜷𝒖 + (𝜷𝒖 − 𝟏) × 𝒅

Avec d le facteur tenant compte des incertitudes lors des lectures de paramètres.

Les facteurs b et c précédemment définis sont obtenus grâce aux tableaux suivants donnés par
le constructeur :

Tableau II.3.1: Tableau de choix des facteurs b et c (source : MAN -DIESEL -TURBO)

Facteur (b) de température ambiante Facteur (c) d’humidité relative


t entrée turbocompresseur (°C) Facteur b Humidité relative (g/kg Air sec) Facteur c
20-30 1,000 14-22 1,0000
35 1,004 26 1,0044
40 1,008 30 1,0088

Quant aux facteurs a et d ils sont lus sur les abaques suivants fournis par le constructeur :

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Figure II.3.1: Abaque de lecture du facteur a = f (MN, Tc-a)

Figure II.3.2: Abaque de lecture du facteur d'incertitude : d = f (βu)

Le facteur de correction en fonction des conditions ambiants étant déterminé, la même


procédure que celle de calcul lorsqu’on utilise le combustible liquide est utilisée (HFO et LFO)
avec la quantité de gaz consommé donné par la relation suivante :

(𝑸𝑮𝒂𝒛 × 𝑷𝑪𝑰𝑮𝒂𝒛 ) + (𝑸𝒑𝒐−𝒙 × 𝝆𝒑𝒐𝒂𝒄𝒕−𝒙 − 𝑸𝒑𝒐𝒅−𝒙 ) × 𝑷𝑪𝑰𝑳𝑭𝑶


𝑸𝒄𝒐𝒎𝒃𝒄𝒐𝒓𝒓−𝒙 =
𝜷

La consommation spécifique nette de la centrale est alors calculée comme précédemment.

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II.4. Résultats des calculs de la consommation spécifique nette


L’application des procédures indiquées ci-dessus pour le calcul des consommations
spécifiques en fonctionnement au HFO comme au gaz.

➢ Fonctionnement au HFO

Pour le fonctionnement de la centrale au HFO, le tableau suivant donne avec détails, les
résultats obtenus pour la consommation spécifique au niveau de chaque groupe de la centrale.

Tableau II.4.1: Résultats des consommations spécifiques par groupe de production au HFO

N° E β Qcomb Qcombcorr Qpilote Cs site Cscorr Part


Groupe (MWh) (MJ/h) (MJ/h) (MJ/h) (kJ/ kWhe) (kJ/kWhe) LFO
7 18,58 1,0002 152649,2 152615,0 1087,8 8216,2 8214,4 0,71%
6 18,54 1,0002 153473,4 153435,0 1098,3 8278,3 8239,3 0,72%
5 18,58 1,0011 153269,1 153097,0 1116,2 8248,6 8276,3 0,73%
4 18,60 1,0012 153902,7 153714,5 1138,6 8274,3 8264,2 0,74%
3 18,63 1,0014 153422,7 153204,5 1097,3 8234,8 8223,1 0,72%
2 18,51 1,0018 152343,8 152075,5 1111,0 8231,7 8217,2 0,73%
1 18,57 1,0016 153900,6 153648,0 1150,3 8286,0 8272,4 0,75%

Les performances des groupes nous donnent donc ceux de la centrale. Soit le tableau suivant :

Tableau II.4.2: Valeurs de la consommation nette spécifique de la centrale au HFO

Paramètres Unités Valeurs


Energie produite kWh/h 128 049,4
Consommation en fuel sur site (Qcomb) kJ/h 1 072 961 462,59
Consommation en fuel corrigée (Qcombcorr) kJ/h 1 071 790 589,04
Consommation en fuel Pilote (Qpilote) kJ/h 7 799 427,37
Consommation spécifique sur site (Cs site) kJ/ kWh 8 379,28
Consommation spécifique corrigée (Cscorr) kJ/kWh 8 370,1
Part de LFO % 0,728%

La consommation spécifique nette de la centrale lorsqu’elle fonctionne au HFO est donc de


8370,4 kJ/kWhe avec une consommation du LFO ayant une part de 0,728% alors que celle qui
est garantie par le contractant est de 8455 kJ/kWhe pour 1% de LFO. Les valeurs de garantie
sont donc respectées.

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XXIII
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➢ Fonctionnement au gaz

En fonctionnement au gaz, le tableau suivant donne le récapitulatif des résultats obtenus pour
la consommation spécifique au niveau de chaque groupe de la centrale.

Tableau II.4.4: Résultats des consommations spécifiques par groupe de production au Gaz

N° E β Qcomb Qcombcorr Qpilote Cs site Cscorr Part


Groupe (MWh) (MJ/h) (MJ/h) (MJ/h) (kJ/ kWhe) (kJ/kWhe) LFO
7 18,61 1,0041 149452,9 149441,0 1568,0 8030,4 8029,8 1,05%
6 18,58 1,0041 149117,7 149104,4 1547,0 8027,4 8026,7 1,04%
5 18,51 1,0041 149398,5 149385,7 1508,3 8072,7 8072,0 1,01%
4 18,49 1,0041 149408,8 149396,5 1540,2 8078,8 8078,1 1,03%
3 18,48 1,0041 148979,6 148967,2 1413,5 8017,0 8016,4 0,95%
2 18,51 1,0041 148992,0 148979,7 1433,0 8049,3 8048,6 0,96%
1 18,56 1,0041 149375,3 149360,7 1479,9 8046,5 8045,7 1,00%

Les résultats des groupes conduisent ici aussi à la consommation nette de la centrale donnée en
récapitulatif par le tableau suivant :

Tableau II.4.5: Valeurs de la consommation nette spécifique de la centrale au gaz

Paramètres Unités Valeurs


Energie produite kWh/h 129 079,94
Consommation en fuel sur site (Qcomb) kJ/h 1 050 327 020,33
Consommation en fuel corrigée (Qcombcorr) kJ/h 1 046 038 263,45
Consommation en fuel Pilote (Qpilote) kJ/h 8 512 969,48
Consommation spécifique sur site (Cs site) kJ/ kWh 8 137,03
Consommation spécifique corrigée (Cscorr) kJ/kWh 8 103,80
Part de LFO % 0,814%

Ici également les conditions de garanties sont respectées car la consommation spécifique nette
de la centrale lorsqu’elle fonctionne au gaz est de 8103,8 kJ/kWhe avec une consommation du
LFO ayant une part de 0,814% alors que celle qui est garantie par le contractant est de 8110
kJ/kWhe avec 1%. Soit la figure suivante donnant l’illustration graphique de la comparaison
entre les valeurs de consommations spécifiques garanties et obtenues sur site pour les deux
combustibles.

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XXIV
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Comparaison des valeurs de consommations


spécifiques garantie et obtenu
8 455
8 500 8 370,1

8 300
Cs (kJ/kWhe)
8 103,8 8 110 valeurs
8 100 sur
obtenue
7 900 Valeurs
garantie
7 700
7 500
Gaz HFO
Type de Combustible

Figure II.3.4 : Comparaison des consommations spécifiques garanties et obtenues sur site

On peut ici remarquer que le gaz fonctionne avec un léger excès de LFO par rapport au
HFO (0,814 et 0,728%) ; ce qui peut s’expliquer par le fait qu’en fonctionnement au gaz le
cycle décrit par les moteurs ressemble plus au cycle d’Otto qui nécessite un médium pour
enflammer le mélange « combustible-comburant » ; ce rôle joué ici par le LFO.

II.5. Emissions de gaz d’échappement garanties et obtenues


Pour un taux de charge des groupes de production compris entre 80 et 100% de la
puissance nominale continue pour un fonctionnement en mode gaz ou HFO, le tableau suivant
donne les valeurs garanties par le contractant qui sont inspirées par les spécifications de la
banque mondiale (2007/2008) et celles obtenues sur le site.

Tableau II.5: Valeurs garanties des émissions de gaz d'échappement par les groupes de la centrale

Gaz de combustion Conditions de référence Emissions Emissions


Garanties (mg/Nm3) Obtenues (mg/Nm3)
NOx Mode gaz 0 wt ; %N 400 25,4
Mode HFO 0,3 wt ; %N 2000 1413,6
SO2 Mode gaz 0 wt ; %S Négligeable 167,9
Mode HFO 0,45 wt ; %S 265 131,6
Particules Mode gaz 0 wt ; %N 10 1,4
Mode HFO Cendres ≤ 0,04wt. % ash 50 26,8

Ces valeurs ainsi obtenues sont inférieures à celles garanties par le contractant, on retient par
conséquent, le respect des conditions d’émissions de gaz de combustion par le contractant.

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XXV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Annexe 3: Présentation du logiciel d’étude : Neplan

Le logiciel utilisé pour les études du niveau des défauts et de la stabilité transitoire est
Neplan, un outil très convivial conçu par la BCP pour les utilisateurs de système de planification
et d’information pour les réseaux électriques, de gaz, d’adduction d’eau et de chauffage. Il
dispose d’une multitude d’outils qui permettent en effet, la modélisation, la simulation et
l’analyse de plusieurs systèmes relatifs à ses domaines d’application. Pour les simulations au
niveau des réseaux électriques, son interface se présente comme suit :

1
2
3

5
4
6
5

Figure III : Interface de NEPLAN

Les différentes fenêtres opérationnelles dans son interface sont en effet :

1) Barre de titre
2) Barre des options du menu
3) Barre d’outils
4) Espace de travail (contenant les schémas et les tableaux de données)
5) Fenêtre des symboles
6) Gestionnaire des variantes
7) Fenêtre des messages
8) Barre d’états

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XXVI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Neplan permet donc de réaliser plusieurs études et simulations comme la répartition de


puissance, le court-circuit, la fiabilité les études de stabilité statique, dynamique etc… et même
l’analyse de l’investissent.

Dans notre cas de figure, nous nous intéressons ici au calcul des courants de court-circuit
à tous les niveaux de tension de la centrale (161kV, 15kV, et 0,4 kV) et à sa stabilité dynamique
(transitoire) sur le réseau 161 kV.

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XXVII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Annexe 4: Calcul des courants de défauts : méthode « CEI 60909 »

Pour l’étude du niveau des défauts dans la centrale, le calcul des courants de court-
circuit a été exécutée avec le logiciel Neplan (version 5.5.3) avec la méthode de calcul proposée
par la norme CEI 60909-0 : 2001 qui à définit une procédure exploitant les composantes
symétriques. Cette méthode est en effet applicable aux réseaux électriques d’une tension
inférieure à 550 kV. Elle méthode explique le calcul des courants de court-circuit maximaux et
minimaux. Les premiers sont ceux à qui on s’intéresse car ils permettent de déterminer les
caractéristiques assignées des matériels électriques, ce qui nous permettra d’analyser
l’adéquation du matériel choisit avec le niveau des défauts à tous les étages de la centrale. 4
étapes sont généralement suivies pour le calcul des grandeurs caractéristiques du courant de
court-circuit avec cette méthode [5].

➢ Calcul de la tension équivalente au point de défaut


Le point de défaut est représenté par une équivalente et les autres éléments du réseau par leurs
impédances correspondantes. Cette tension équivalente est donnée au point de défaut par la
relation :

𝑈𝑛
𝑉𝑒𝑞 = 𝑐 ×
√3

Un : La valeur efficace de tension entre phases du système.

c : Un facteur de tension

Le tableau suivant donne les valeurs de c pour différents niveaux de tension :

Tableau IV.1: Facteur de tension c [15]

Tension Nominale Facteur de tension pour le calcul des courants de court-circuit


(Un) Maximum : 𝑐𝑚𝑎𝑥
1) Minimum : 𝑐𝑚𝑖𝑛
Basse tension
100V à 1 kV 1,05 3) ou 1,10 4) 0,95
(Tableau I ; CEI 60038)
Moyenne tension
> 1 kV à 35 kV
(Tableau IIII ; CEI 60038) 1,10 1,00
Haute tension 2)
> 35 kV
(Tableau IV ; CEI 60038)

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XXVIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

(1) : Le produit 𝒄𝒎𝒂𝒙 𝑼𝒏 ne doit pas excéder la tension maximale 𝑼𝒎 pour les équipements des
systèmes de puissance.

(2) : Si aucune tension nominale n’est définie, alors 𝒄𝒎𝒂𝒙 𝑼𝒏 = 𝑼𝒎 ou 𝒄𝒎𝒊𝒏 𝑼𝒏 = 𝟎, 𝟗 ∗ 𝑼𝒎


devrait être appliquée.

(3) : Pour les systèmes de basse tension admettant une tolérance de 6% ; par exemple les
systèmes renommés de 380V à 400V.

(4) : Pour les systèmes de basse tension admettant une tolérance de 10%.

N.B : Le facteur c est un facteur qui tient compte des variations de tension dans l’espace et dans
le temps, des changements éventuels de prise des transformateurs, du comportement
subtransitoire des alternateurs et des moteurs.

➢ Détermination et Sommation des Impédances amont au point de défaut


Il s’agit des Impédances Directes inverses et homopolaire qui sont situées en amont au point ou
le défaut est localisé et présentent au sein de circuits d’alimentation du point de défaut.

2 2
𝑍𝑘 = √(∑ 𝑅𝑘 ) + (∑ 𝑋𝑘 )

Le tableau suivant donne les formules de calcul des impédances de quelques éléments pour un
réseau non maillé, cette configuration est celle qui correspond à la centrale.

Tableau IV. 2: Impédances directes de quelques éléments du réseau [15]

Eléments Impédance Z Réactance X Résistance R


𝑍𝑄
𝑋𝑄 =
Réseau amont 𝑐 × 𝑈𝑛𝑄 𝑅𝑄
√1+(𝑋 )2
𝑍𝑄 = 𝑄 𝑅𝑄 = √𝑍𝑄2 − 𝑋𝑄2
√3 × 𝐼𝑘′′
Si RQ/XQ est connu
2 2
Transformateur avec 𝑢𝑘𝑟 𝑈𝑟𝑇 𝑢𝑅𝑟 𝑈𝑟𝑇 𝑃𝑘𝑇
𝑍𝑇 = × 2
𝑋𝑇 = √𝑍𝑇2 − 𝑅𝑇2 𝑅𝑇 = × 2 = 2
changeur de prises en 100 𝑆𝑟𝑇 100 𝑆𝑟𝑇 3𝐼𝑟𝑇
charge
𝑋𝑑′′ : donnée 𝑅𝐺 : donnée du constructeur
(1)
Générateur Synchrone 𝑍𝐺 = 𝐾𝐺 × (𝑅𝐺 + 𝑋𝑑′′ ) du constructeur

2
1 𝑈𝑟𝑀
𝑍𝑀 = ×
Moteur Asynchrone 𝐼𝐿𝑅 𝑆𝑟𝑀 𝑋𝑀 = 0,922 𝑍𝑀 𝑅𝑀 /𝑋𝑀 = 0,42
⁄𝐼
𝑟𝑀
𝑈𝑛 𝑐𝑚𝑎𝑥 𝑋𝑑′′ 2
𝑈𝑟𝐺
(1) : 𝐾𝐺 = × est un facteur de correction de l’impédance avec 𝑥 ′′ = et : 𝑍𝑟𝐺 =
𝑈𝑟𝐺 1+𝑥 ′′ 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑍𝑟𝐺 𝑆𝑟𝐺

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XXIX
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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➢ Calcul du courant de court-circuit initial 𝑰′′


𝒌

Il est obtenu à l’aide des composantes symétriques (Zd, Zi et Zo). Le tableau IV.1.3 ci-dessus
donne en effet les formules nécessaires pour le calcul des courants de court-circuit.

➢ Détermination des autres grandeurs caractéristiques du court-circuit


Il s’agit de déterminer les autres grandeurs comme la valeur crête (Ip), l’équivalent thermique
(Ith), le courant résiduel (Irsd = 3Io) et la valeur symétrique du courant de court-circuit coupé
(Ib) à partir de la valeur efficace du courant initial 𝐼′′𝑘 .

Tableau IV.1.3: Formules de calcul des grandeurs du courant de court-circuit [15]

Type Courant initial Valeur crête Courant coupé Composante thermique


(𝑰′′
𝒌) (Ip) (Ib ; t) (Ith ; t)

′′
𝑐 × 𝑈𝑛
𝐼𝑘3 =
Triphasé √3|𝑍𝑑 | 𝐼𝑝3 ′′
𝐼𝑏3 = 𝜇 𝐼𝑘3 2) ′′
𝐼𝑡ℎ1 = √𝑚 + 𝑛 𝐼𝑘1
′′
= 𝑘1) √2 𝐼𝑘3
′′
𝐼𝑘3
𝑐 × 𝑈𝑛 ′′ ′′ ′′
Monophasé 𝐼𝑝1 = 𝑘√2 𝐼𝑘1 𝐼𝑏1 ≈ 𝐼𝑘1 𝐼𝑡ℎ1 = √𝑚 + 𝑛 𝐼𝑘1
=
√3|𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜|
(1) : 𝑘 = 1,02 + 0,98𝑒 −3𝑅/𝑋 ; R/X étant le rapport entre la résistance et la réactance totales au point
(2) : m et n peuvent être obtenus sur un abaque ou calculés.

➢ Coefficients m et n pour le calcul de Ith


A partir de valeur efficace de la composante symétrique alternative du courant de court-circuit,
l’équivalent thermique est donné par la relation suivante :

𝐼𝑡ℎ = √𝑚 + 𝑛 𝐼𝑘′′

Avec m et n des facteurs d’effet calorifique calculés ou lus grâce aux abaques suivants fourni
par la norme :

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XXX
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Figure IV.1 : Facteur m pour l'effet calorifique de la composante continue du courant [15]

Figure IV.2 : Facteur m pour l'effet calorifique de la composante alternative du courant [15]

➢ Coefficient 𝜇 pour le calcul du courant Ib


A partir de valeur efficace de la composante symétrique alternative du courant de court-circuit,
le courant coupé (présumé) est généralement donné par la relation suivante :

𝐼𝑏 = 𝜇 𝐼𝑘′′

Où :

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XXXI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

𝝁 : Facteur dépendant du délai minimum 𝑡𝑚𝑖𝑛 de l’équipement de coupure et du rapport des


′′
courants de court-circuit et assigné de la machine synchrone suivant : 𝐼𝑘𝐺 /𝐼𝑟𝐺 .

Lorsqu’il existe un transformateur entre la machine synchrone et le point du défaut, le courant


de court-circuit est d’abord rapporté du côté HT du transformateur avant le calcul du facteur 𝝁
′′ ′′
(en utilisant les équations ci-dessous), soit : 𝐼𝑘𝐺 = 𝑡𝑟 𝐼𝑘𝑠 .

Les équations suivantes sont données en fonction du délai minimum de l’équipement de


coupure pour le calcul de 𝝁 dans les cas où les machines synchrones sont excitées par les
excitateurs rotatifs ou pour des excitateurs à convertisseur statiques.
′′
𝜇 = 0,84 + 0,26𝑒 −0,26𝐼𝑘𝐺 ⁄𝐼𝑟𝐺 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑚𝑖𝑛 = 0,02𝑠
′′
𝜇 = 0,71 + 0,51𝑒 −0,30𝐼𝑘𝐺 ⁄𝐼𝑟𝐺 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑚𝑖𝑛 = 0,05𝑠
′′
𝜇 = 0,62 + 0,72𝑒 −0,32𝐼𝑘𝐺 ⁄𝐼𝑟𝐺 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑚𝑖𝑛 = 0,02𝑠
′′
{ 𝜇 = 0,56 + 0,94𝑒 −0,38𝐼𝑘𝐺 ⁄𝐼𝑟𝐺 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑚𝑖𝑛 ≥ 0,25𝑠

′′
Dans le cas où le rapport 𝐼𝑘𝐺 /𝐼𝑘𝑟𝐺 est inférieur à 2 alors on utilise 𝜇 =1 quel que soit𝑡𝑚𝑖𝑛 . On
peut également utiliser en lieu en place des équations, l’abaque suivant fourni par la norme pour
le calcul de 𝝁 :

Figure IV.3 : Facteur de délai pour le calcul du courant Ib

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XXXII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Annexe 5: Résultats des simulations de court-circuit triphasés

MG1 sub-station Busbar


161 kV
Ik"(L1)=31,490 kA
Sk"(L1)=8781,302 MVA
ip(L1)=77,962 kA
Ib(L1)=31,408 kA External Grid
Ith(L1)=32,034 kA Ik"(L1)=24,390 kA
3*I(0)=0,000 kA Sk"(L1)=6801,400 MVA
ip(L1)=60,384 kA
Ib(L1)=24,390 kA
Ith(L1)=24,812 kA
Line 1 Bay 03 to Bay 11 Line 2 Bay 05 to Bay 10 SBEE Buffer 3*I(0)=0,000 kA
MG 2 Sub-station Busbar Ik"(L1)=2,317 kA Ik"(L1)=2,392 kA Ik"(L1)=2,392 kA
Sk"(L1)=646,238 MVA Sk"(L1)=666,960 MVA Sk"(L1)=666,960 MVA
161 kV ip(L1)=5,737 kA ip(L1)=5,921 kA ip(L1)=5,921 kA
Ik"(L1)=31,278 kA Ith(L1)=2,357 kA Ith(L1)=2,433 kA Ith(L1)=2,433 kA
Sk"(L1)=8722,155 MVA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA
ip(L1)=77,429 kA
Ib(L1)=31,195 kA
Ith(L1)=31,818 kA
3*I(0)=0,000 kA
Cable 161 kV SUT 1 Cable 161 kV SUT 2
Ik"(L1)=1,230 kA Ik"(L1)=1,094 kA
Sk"(L1)=342,890 MVA Sk"(L1)=304,981 MVA
ip(L1)=3,044 kA ip(L1)=2,707 kA
Ith(L1)=1,251 kA Ith(L1)=1,113 kA
3*I(0)=0,000 kA HV Connexions (SUT 1) 3*I(0)=0,000 kA
161 kV HV Connexions (SUT2)
161 kV

IPP Project 1 IPP Project 2


Ik"(L1)=2,400 kA Ik"(L1)=2,400 kA
Sk"(L1)=669,264 MVA Sk"(L1)=669,264 MVA
ip(L1)=5,941 kA ip(L1)=5,941 kA
Ib(L1)=2,400 kA Ib(L1)=2,400 kA
SUT 1 Ith(L1)=2,441 kA Ith(L1)=2,441 kA
SUT 2 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA

MV Connexions (SUT 1)
15 kV MV Connexions (SUT 2)
15 kV
BBA Section BBB Section
15 kV 15 kV Busduct SUT 2
Ik"(L1)=50,953 kA Busduct SUT 1 Ik"(L1)=46,671 kA
Ik"(L1)=27,332 kA Ik"(L1)=27,342 kA
Sk"(L1)=1323,792 MVA Sk"(L1)=710,095 MVA Sk"(L1)=1212,547 MVA Sk"(L1)=710,365 MVA
ip(L1)=130,655 kA ip(L1)=70,084 kA ip(L1)=119,152 kA ip(L1)=69,804 kA
Ib(L1)=48,279 kA Ith(L1)=27,985 kA Ib(L1)=44,667 kA Ith(L1)=27,966 kA
Ith(L1)=52,170 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=47,736 kA 3*I(0)=0,000 kA
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA

Cable Gen 1 Cable Gen 2 Cable Gen 3 Cable Gen 4 Cabla SAT 1 Cable Gen 5 Cable Gen 6 Cable Gen 7 Cable SAT 2
Ik"(L1)=5,905 kA Ik"(L1)=5,908 kA Ik"(L1)=5,911 kA Ik"(L1)=5,914 kA Ik"(L1)=0,000 kA Ik"(L1)=5,911 kA Ik"(L1)=5,908 kA Ik"(L1)=5,905 kA Ik"(L1)=1,631 kA
Sk"(L1)=153,428 MVA Sk"(L1)=153,499 MVA Sk"(L1)=153,571 MVA Sk"(L1)=153,643 MVA Sk"(L1)=0,000 MVA Sk"(L1)=153,571 MVA Sk"(L1)=153,499 MVA Sk"(L1)=153,428 MVA Sk"(L1)=42,384 MVA
ip(L1)=15,143 kA ip(L1)=15,150 kA ip(L1)=15,157 kA ip(L1)=15,164 kA ip(L1)=0,000 kA ip(L1)=15,091 kA ip(L1)=15,084 kA ip(L1)=15,077 kA ip(L1)=4,165 kA
Ith(L1)=6,047 kA Ith(L1)=6,049 kA Ith(L1)=6,052 kA Ith(L1)=6,055 kA Ith(L1)=0,000 kA Ith(L1)=6,046 kA Ith(L1)=6,043 kA Ith(L1)=6,040 kA Ith(L1)=0,441 kA
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA

BBA 5 BBA 2 BBA 3


BBA 7 BBA 6 15 kV 15 kV 15 kV BBB 6
15 kV 15 kV BBB 2 BBB 3 BBB 5 15 kV
15 kV 15 kV 15 kV

TR2-1739

SAT 1
GEN 1 GEN 2 GEN 3 GEN 4 GEN 5 GEN 6 GEN 7

Interface BT 2
0,4 kV

Figure V.1: Courants de court-circuit triphasés (dans la configuration favorable) au niveau des jeux de barres 161 kV

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XXXIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

MG1 sub-station Busbar External Grid


161 kV Ik"(L1)=24,390 kA
Ik"(L1)=30,744 kA Sk"(L1)=6801,400 MVA
Sk"(L1)=8573,263 MVA ip(L1)=60,449 kA
Ib(L1)=24,390 kA
ip(L1)=76,197 kA Ith(L1)=24,815 kA
Ib(L1)=30,711 kA 3*I(0)=0,000 kA
Ith(L1)=31,280 kA
3*I(0)=0,000 kA

Line 1 Bay 03 to Bay 11 Line 2 Bay 05 to Bay 10 SBEE Buffer


Ik"(L1)=2,074 kA Ik"(L1)=2,140 kA Ik"(L1)=2,140 kA
Sk"(L1)=578,347 MVA Sk"(L1)=596,892 MVA Sk"(L1)=596,892 MVA
ip(L1)=5,140 kA ip(L1)=5,305 kA ip(L1)=5,305 kA
MG 2 Sub-station Busbar Ith(L1)=2,110 kA Ith(L1)=2,178 kA Ith(L1)=2,178 kA
161 kV 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA
Ik"(L1)=30,528 kA
Sk"(L1)=8513,011 MVA
ip(L1)=75,654 kA
Ib(L1)=30,495 kA
Ith(L1)=31,060 kA
3*I(0)=0,000 kA

Cable 161 kV SUT 1 Cable 161 kV SUT 2


Ik"(L1)=1,575 kA Ik"(L1)=0,000 kA
Sk"(L1)=439,089 MVA HV Connexions (SUT 1) Sk"(L1)=0,000 MVA
ip(L1)=3,902 kA 161 kV ip(L1)=0,000 kA HV Connexions (SUT2)
Ith(L1)=1,602 kA Ith(L1)=0,000 kA 161 kV
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA
IPP Project 1 IPP Project 2
Ik"(L1)=2,400 kA Ik"(L1)=2,400 kA
Sk"(L1)=669,264 MVA Sk"(L1)=669,264 MVA
ip(L1)=5,948 kA ip(L1)=5,948 kA
Ib(L1)=2,400 kA Ib(L1)=2,400 kA
Ith(L1)=2,442 kA Ith(L1)=2,442 kA
SUT 1 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA
SUT 2

MV Connexions (SUT 2)
MV Connexions (SUT 1) 15 kV
15 kV
BBA Section BBB Section
15 kV Busduct SUT 1 15 kV
Ik"(L1)=64,821 kA Ik"(L1)=29,054 kA Busduct SUT 2 Ik"(L1)=64,814 kA
Sk"(L1)=1684,096 MVA Sk"(L1)=754,843 MVA Ik"(L1)=0,000 kA Sk"(L1)=1683,920 MVA
ip(L1)=76,472 kA Sk"(L1)=0,000 MVA
ip(L1)=170,613 kA Ith(L1)=30,010 kA ip(L1)=0,000 kA
ip(L1)=169,610 kA
Ib(L1)=60,783 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=0,000 kA Ib(L1)=60,777 kA
Ith(L1)=66,954 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=66,784 kA
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA
Bus Coupler (BBB7)
Cable Gen 1 Cable Gen 2 Cable Gen 3 Cable Gen 4 Cable Gen 5 Cable Gen 6 Cable SAT 2
Ik"(L1)=5,905 kA Ik"(L1)=5,908 kA Ik"(L1)=5,911 kA Ik"(L1)=5,914 kA Ik"(L1)=5,911 kA Ik"(L1)=5,908 kA Ik"(L1)=0,329 kA
Sk"(L1)=153,428 MVA Sk"(L1)=153,499 MVA Sk"(L1)=153,571 MVA Sk"(L1)=153,643 MVA Sk"(L1)=153,571 MVA Sk"(L1)=153,499 MVA Cable Gen 7 Sk"(L1)=8,558 MVA
ip(L1)=15,544 kA ip(L1)=15,551 kA ip(L1)=15,558 kA ip(L1)=15,565 kA Ik"(L1)=12,129 kA ip(L1)=15,468 kA ip(L1)=15,461 kA
Ith(L1)=6,108 kA Sk"(L1)=315,125 MVA ip(L1)=0,862 kA
Ith(L1)=6,100 kA Ith(L1)=6,103 kA Ith(L1)=6,105 kA Ith(L1)=6,091 kA Ith(L1)=6,088 kA Ith(L1)=0,098 kA
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA ip(L1)=31,925 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA
Ith(L1)=12,528 kA 3*I(0)=0,000 kA
3*I(0)=0,000 kA
BBA 7 BBA 5
15 kV 15 kV
BBA 6 BBA 2 BBA 3 BBB 2 BBB 3 BBB 5 BBB 6
15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV

TR2-1739
SAT 1

GEN 1 GEN 2 GEN 3 GEN 4 GEN 5 GEN 6 GEN 7

Interface BT 2
0,4 kV

Figure V.2: Courants de court-circuit triphasés (dans la configuration favorable) au niveau des jeux de barres 15 kV

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XXXIV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Interface BT 2 Cable WC 10
0,4 kV 0,4 kV
Cable SAT BT
BFA-BFB-BFC
BSG 0,4 kV
Ik"(L1)=48,306 kA
Sk"(L1)=33,468 MVA Ik"(L1)=63,012 kA
ip(L1)=100,325 kA Sk"(L1)=43,656 MVA
Ith(L1)=48,624 kA Cable W1 ip(L1)=130,867 kA
3*I(0)=0,000 kA Ib(L1)=61,062 kA
Ith(L1)=57,700 kA
3*I(0)=0,000 kA
Cable WC14 Cable WC15 Cable WC16 Cable WC18 Cable WC38
Cable WC3 Cable WC5 Ik"(L1)=0,623 kA Ik"(L1)=20,750 kA Ik"(L1)=20,750 kA Ik"(L1)=29,340 kA Cable WC22-2 Ik"(L1)=14,413 kA BFC - G6
Ik"(L1)=1,099 kA Ik"(L1)=15,979 kA Sk"(L1)=0,432 MVA Sk"(L1)=14,376 MVA Sk"(L1)=14,376 MVA Sk"(L1)=20,328 MVA Ik"(L1)=2,523 kA Sk"(L1)=9,986 MVA Ik"(L1)=12,681 kA
Sk"(L1)=0,761 MVA Sk"(L1)=11,070 MVA ip(L1)=1,294 kA ip(L1)=30,064 kA ip(L1)=30,064 kA ip(L1)=42,873 kA Sk"(L1)=1,748 MVA ip(L1)=25,190 kA Sk"(L1)=8,786 MVA
ip(L1)=2,282 kA ip(L1)=28,224 kA Ith(L1)=0,124 kA Ith(L1)=20,778 kA Ith(L1)=20,778 kA Ith(L1)=29,384 kA ip(L1)=3,640 kA Ith(L1)=14,463 kA ip(L1)=22,346 kA
Ith(L1)=0,220 kA Ith(L1)=16,036 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=2,526 kA 3*I(0)=0,000
G5 BGDkA Ith(L1)=12,726 kA
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 0,4 kV 3*I(0)=0,000 kA
G1 BGD Ik"(L1)=15,752 kA G7 BGD
0,4 kV G3 BGD Cable WC19 0,4 kV
Ik"(L1)=18,538 kA 0,4 kV BGF Cable WC17 Ik"(L1)=36,434 kA Cable WC22 Sk"(L1)=10,914 MVA Ik"(L1)=14,022 kA
0,4 kV Ik"(L1)=45,109 kA Ik"(L1)=9,285 kA ip(L1)=27,530 kA
Sk"(L1)=12,843 MVA Ik"(L1)=17,128 kA Sk"(L1)=31,252 MVA Sk"(L1)=25,242 MVA Sk"(L1)=9,715 MVA
ip(L1)=33,062 kA Sk"(L1)=11,867 MVA Ik"(L1)=19,734 kA ip(L1)=87,832 kA ip(L1)=68,767 kA Sk"(L1)=6,433 MVA Ib(L1)=15,498 kA ip(L1)=24,708 kA
Sk"(L1)=13,672 MVA Ith(L1)=36,600 kA ip(L1)=16,135 kA Ith(L1)=15,807 kA
Ib(L1)=18,334 kA ip(L1)=30,255 kA Ith(L1)=45,340 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=9,317 kA Ib(L1)=13,769 kA
Ith(L1)=18,607 kA Ib(L1)=16,924 kA ip(L1)=34,839 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=14,072 kA
3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=17,190 kA Ib(L1)=19,583 kA 3*I(0)=0,000 kA
3*I(0)=0,000 kA Cable WC6 Ith(L1)=19,805 kA
3*I(0)=0,000 kA BTU
Ik"(L1)=15,031 kA 0,4 kV BRB GSA 1
Sk"(L1)=10,414 MVA 0,4 kV 0,4 kV
ip(L1)=26,615 kA Ik"(L1)=20,750 kA
Ith(L1)=15,085 kA Sk"(L1)=14,376 MVA Ik"(L1)=29,340 kA Ik"(L1)=2,523 kA
Cable WC4 3*I(0)=0,000 kA ip(L1)=30,064 kA Sk"(L1)=20,328 MVA Sk"(L1)=1,748 MVA
Ik"(L1)=1,095 kA BRA Ib(L1)=20,750 kA ip(L1)=42,873 kA ip(L1)=3,640 kA
Sk"(L1)=0,759 MVA 0,4 kV Ith(L1)=20,778 kA Ib(L1)=29,327 kA Ib(L1)=2,523 kA Cable WC39
ip(L1)=2,275 kA Ik"(L1)=20,750 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=29,384 kA Ith(L1)=2,526 kA Ik"(L1)=13,282 kA
Ith(L1)=0,219 kA
Sk"(L1)=14,376 MVA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA Sk"(L1)=9,202 MVA
3*I(0)=0,000 kA G4 BGD ip(L1)=23,464 kA
0,4 kV ip(L1)=30,064 kA Ith(L1)=13,330 kA
Ik"(L1)=16,181 kA Ib(L1)=20,750 kA 3*I(0)=0,000 kA
G2 BGD Ith(L1)=20,778 kA BGC BHA GSA 2
0,4 kV Sk"(L1)=11,210 MVA 0,4 kV 0,4 kV 0,4 kV G6 BGD
Ik"(L1)=17,653 kA ip(L1)=28,651 kA 3*I(0)=0,000 kA Ik"(L1)=48,773 kA Ik"(L1)=37,214 kA Ik"(L1)=11,412 kA 0,4 kV
Sk"(L1)=12,230 MVA Ib(L1)=15,976 kA Sk"(L1)=33,791 MVA Sk"(L1)=25,782 MVA Sk"(L1)=7,907 MVA Ik"(L1)=14,623 kA
ip(L1)=31,412 kA Ith(L1)=16,239 kA ip(L1)=94,966 kA ip(L1)=70,238 kA ip(L1)=19,830 kA Sk"(L1)=10,131 MVA
Ib(L1)=17,449 kA 3*I(0)=0,000 kA Ib(L1)=47,690 kA Ib(L1)=36,784 kA Ib(L1)=10,974 kA ip(L1)=25,833 kA
Ith(L1)=17,718 kA Ith(L1)=44,943 kA Ith(L1)=37,383 kA Ith(L1)=10,477 kA Ib(L1)=14,370 kA
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=14,676 kA
3*I(0)=0,000 kA

Cable WC27
Ik"(L1)=0,000 kA
Sk"(L1)=0,000 MVA
Cable WC 7-1 ip(L1)=0,000 kA
Ik"(L1)=0,000 kA Ith(L1)=0,000 kA
Sk"(L1)=0,000 MVA 3*I(0)=0,000 kA Cable WC7-2
ip(L1)=0,000 kA BLA Ik"(L1)=0,000 kA
Ith(L1)=0,000 kA 0,4 kV Sk"(L1)=0,000 MVA
3*I(0)=0,000 kA Ik"(L1)=30,154 kA ip(L1)=0,000 kA
Sk"(L1)=20,891 MVA BGG Ith(L1)=0,000 kA
ip(L1)=48,612 kA 0,4 kV 3*I(0)=0,000 kA
Ib(L1)=30,039 kA Ik"(L1)=8,002 kA
Ith(L1)=30,231 kA Sk"(L1)=5,544 MVA
3*I(0)=0,000 kA ip(L1)=11,542 kA
Ib(L1)=8,002 kA
Ith(L1)=8,012 kA
3*I(0)=0,000 kA

Figure V.3: Courants de court-circuit triphasés (dans la configuration favorable) au niveau des jeux de barres 0,4 kV

TETE Komlan Hector Seth Promotion 2019-2020 Soutenu le 17 Janvier 2020


XXXV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Annexe 6: Résultats des simulations de court-circuit monophasés

MG1 sub-station Busbar


161 kV
Ik"(L1)=27,948 kA
Sk"(L1)=2597,856 MVA
ip(L1)=69,337 kA
Ib(L1)=27,948 kA External Grid
Ith(L1)=28,439 kA Ik"(L1)=20,300 kA
Sk"(L1)=1886,971 MVA
ip(L1)=50,363 kA
Ib(L1)=20,300 kA
Ith(L1)=20,657 kA
Line 1 Bay 03 to Bay 11 Line 2 Bay 05 to Bay 10 SBEE Buffer
Ik"(L1)=2,496 kA Ik"(L1)=2,576 kA Ik"(L1)=2,576 kA
MG 2 Sub-station Busbar Sk"(L1)=232,009 MVA Sk"(L1)=239,449 MVA Sk"(L1)=239,449 MVA
161 kV ip(L1)=6,192 kA ip(L1)=6,391 kA ip(L1)=6,391 kA
Ib(L1)=2,496 kA Ib(L1)=2,576 kA Ib(L1)=2,576 kA
Ik"(L1)=27,798 kA Ith(L1)=2,540 kA Ith(L1)=2,621 kA Ith(L1)=2,621 kA
Sk"(L1)=2583,875 MVA
ip(L1)=68,958 kA
Ib(L1)=27,798 kA
Ith(L1)=28,286 kA

Cable 161 kV SUT 1 Cable 161 kV SUT 2


Ik"(L1)=2,120 kA Ik"(L1)=2,037 kA
Sk"(L1)=197,043 MVA Sk"(L1)=189,344 MVA
ip(L1)=5,259 kA ip(L1)=5,053 kA
Ib(L1)=2,120 kA Ib(L1)=2,037 kA
Ith(L1)=2,157 kA Ith(L1)=2,073 kA
HV Connexions (SUT 1)
161 kV HV Connexions (SUT2)
161 kV
IPP Project 1 IPP Project 2
Ik"(L1)=1,760 kA Ik"(L1)=1,760 kA
Sk"(L1)=163,558 MVA Sk"(L1)=163,558 MVA
ip(L1)=4,365 kA ip(L1)=4,365 kA
Ib(L1)=1,760 kA Ib(L1)=1,760 kA
Ith(L1)=1,790 kA Ith(L1)=1,790 kA
SUT 1
SUT 2

MV Connexions (SUT 1)
15 kV MV Connexions (SUT 2)
15 kV
BBA Section BBB Section
15 kV Busduct SUT 1 15 kV Busduct SUT 2
Ik"(L1)=0,110 kA Ik"(L1)=0,041 kA Ik"(L1)=0,083 kA Ik"(L1)=0,034 kA
Sk"(L1)=0,953 MVA Sk"(L1)=0,357 MVA Sk"(L1)=0,715 MVA Sk"(L1)=0,290 MVA
ip(L1)=0,109 kA ip(L1)=0,089 kA
ip(L1)=0,292 kA Ib(L1)=0,041 kA
ip(L1)=0,219 kA Ib(L1)=0,034 kA
Ib(L1)=0,110 kA Ith(L1)=0,043 kA Ib(L1)=0,083 kA Ith(L1)=0,035 kA
Ith(L1)=0,114 kA Ith(L1)=0,086 kA

Cable Gen 1 Cable Gen 2 Cable Gen 3 Cable Gen 4 Cabla SAT 1 Cable Gen 5 Cable Gen 6 Cable Gen 7 Cable SAT 2
Ik"(L1)=0,017 kA Ik"(L1)=0,017 kA Ik"(L1)=0,017 kA Ik"(L1)=0,017 kA Ik"(L1)=0,000 kA Ik"(L1)=0,016 kA Ik"(L1)=0,016 kA Ik"(L1)=0,016 kA Ik"(L1)=0,002 kA
Sk"(L1)=0,149 MVA Sk"(L1)=0,149 MVA Sk"(L1)=0,149 MVA Sk"(L1)=0,149 MVA Sk"(L1)=0,001 MVA Sk"(L1)=0,136 MVA Sk"(L1)=0,136 MVA Sk"(L1)=0,136 MVA Sk"(L1)=0,016 MVA
ip(L1)=0,046 kA ip(L1)=0,046 kA ip(L1)=0,046 kA ip(L1)=0,046 kA ip(L1)=0,000 kA ip(L1)=0,042 kA ip(L1)=0,042 kA ip(L1)=0,042 kA ip(L1)=0,005 kA
Ib(L1)=0,017 kA Ib(L1)=0,017 kA Ib(L1)=0,017 kA Ib(L1)=0,017 kA Ib(L1)=0,000 kA Ib(L1)=0,016 kA Ib(L1)=0,016 kA Ib(L1)=0,016 kA Ib(L1)=0,002 kA
Ith(L1)=0,018 kA Ith(L1)=0,018 kA Ith(L1)=0,018 kA Ith(L1)=0,018 kA Ith(L1)=0,000 kA Ith(L1)=0,016 kA Ith(L1)=0,016 kA Ith(L1)=0,016 kA Ith(L1)=0,002 kA

BBA 5 BBA 2 BBA 3


BBA 7 BBA 6 15 kV 15 kV 15 kV BBB 6
15 kV 15 kV BBB 2 BBB 3 BBB 5 15 kV
15 kV 15 kV 15 kV

TR2-1739

SAT 1
GEN 1 GEN 2 GEN 3 GEN 4 GEN 5 GEN 6 GEN 7

Interface BT 2
0,4 kV

Figure VI.1: Courants de court-circuit monophasés au niveau des jeux de barres 161 kV

TETE Komlan Hector Seth Promotion 2019-2020 Soutenu le 17 Janvier 2020


XXXVI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

MG1 sub-station Busbar


161 kV External Grid
Ik"(L1)=25,715 kA Ik"(L1)=19,972 kA
Sk"(L1)=2390,332 MVA Sk"(L1)=1856,421 MVA
ip(L1)=49,404 kA
ip(L1)=63,613 kA Ib(L1)=19,972 kA
Ib(L1)=25,715 kA Ith(L1)=20,314 kA
3*I(0)=19,039 kA
Ith(L1)=26,157 kA
3*I(0)=25,715 kA

Line 1 Bay 03 to Bay 11 Line 2 Bay 05 to Bay 10 SBEE Buffer


MG 2 Sub-station Busbar Ik"(L1)=1,875 kA Ik"(L1)=1,935 kA Ik"(L1)=1,935 kA
Sk"(L1)=174,246 MVA Sk"(L1)=179,833 MVA Sk"(L1)=179,833 MVA
161 kV ip(L1)=4,637 kA ip(L1)=4,786 kA ip(L1)=4,786 kA
Ik"(L1)=25,553 kA Ib(L1)=1,875 kA Ib(L1)=1,935 kA Ib(L1)=1,935 kA
Sk"(L1)=2375,225 MVA Ith(L1)=1,907 kA Ith(L1)=1,968 kA Ith(L1)=1,968 kA
3*I(0)=2,179 kA 3*I(0)=2,249 kA 3*I(0)=2,249 kA
ip(L1)=63,203 kA
Ib(L1)=25,553 kA
Ith(L1)=25,991 kA
3*I(0)=25,553 kA

Cable 161 kV SUT 1 Cable 161 kV SUT 2


Ik"(L1)=2,346 kA Ik"(L1)=0,000 kA
Sk"(L1)=218,111 MVA HV Connexions (SUT 1) Sk"(L1)=0,000 MVA
ip(L1)=5,804 kA 161 kV ip(L1)=0,000 kA HV Connexions (SUT2)
Ib(L1)=0,000 kA
Ib(L1)=2,346 kA Ith(L1)=0,000 kA 161 kV
Ith(L1)=2,387 kA 3*I(0)=0,000 kA
3*I(0)=4,500 kA IPP Project 1 IPP Project 2
Ik"(L1)=1,707 kA Ik"(L1)=1,706 kA
Sk"(L1)=158,710 MVA Sk"(L1)=158,609 MVA
ip(L1)=4,223 kA ip(L1)=4,220 kA
Ib(L1)=1,707 kA Ib(L1)=1,706 kA
Ith(L1)=1,737 kA Ith(L1)=1,736 kA
3*I(0)=1,097 kA 3*I(0)=1,097 kA
SUT 1
SUT 2

MV Connexions (SUT 2)
MV Connexions (SUT 1) 15 kV
15 kV
BBA Section BBB Section
15 kV Busduct SUT 1 15 kV
Ik"(L1)=0,165 kA Ik"(L1)=0,049 kA Busduct SUT 2 Ik"(L1)=0,165 kA
Sk"(L1)=0,427 MVA Ik"(L1)=0,000 kA
Sk"(L1)=1,429 MVA ip(L1)=0,126 kA Sk"(L1)=0,000 MVA
Sk"(L1)=1,429 MVA
ip(L1)=0,422 kA Ib(L1)=0,049 kA ip(L1)=0,000 kA ip(L1)=0,420 kA
Ith(L1)=0,051 kA Ib(L1)=0,000 kA
Ib(L1)=0,165 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=0,000 kA
Ib(L1)=0,165 kA
Ith(L1)=0,169 kA 3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=0,169 kA
3*I(0)=0,165 kA 3*I(0)=0,165 kA
Bus Coupler (BBB7)
Cable Gen 1 Cable Gen 2 Cable Gen 3 Cable Gen 4 Cable Gen 5 Cable Gen 6 Cable SAT 2
Ik"(L1)=0,019 kA Ik"(L1)=0,019 kA Ik"(L1)=0,019 kA Ik"(L1)=0,019 kA Ik"(L1)=0,019 kA Ik"(L1)=0,019 kA Ik"(L1)=0,001 kA
Sk"(L1)=0,166 MVA Sk"(L1)=0,166 MVA Sk"(L1)=0,166 MVA Sk"(L1)=0,166 MVA Sk"(L1)=0,166 MVA Sk"(L1)=0,166 MVA Sk"(L1)=0,005 MVA
ip(L1)=0,049 kA ip(L1)=0,049 kA ip(L1)=0,049 kA ip(L1)=0,049 kA Ik"(L1)=0,039 kA ip(L1)=0,049 kA ip(L1)=0,049 kA Cable Gen 7 ip(L1)=0,002 kA
Ib(L1)=0,019 kA Ib(L1)=0,019 kA Ib(L1)=0,019 kA Ib(L1)=0,019 kA Sk"(L1)=0,337 MVA Ib(L1)=0,019 kA Ib(L1)=0,019 kA Ib(L1)=0,001 kA
Ith(L1)=0,020 kA Ith(L1)=0,020 kA Ith(L1)=0,020 kA Ith(L1)=0,020 kA ip(L1)=0,100 kA Ith(L1)=0,020 kA Ith(L1)=0,020 kA Ith(L1)=0,001 kA
3*I(0)=0,028 kA 3*I(0)=0,027 kA 3*I(0)=0,027 kA 3*I(0)=0,027 kA Ib(L1)=0,039 kA 3*I(0)=0,027 kA 3*I(0)=0,027 kA 3*I(0)=0,000 kA
Ith(L1)=0,040 kA
BBA 7 BBA 5 3*I(0)=0,055 kA
15 kV 15 kV
BBA 6 BBA 2 BBA 3 BBB 2 BBB 3 BBB 5 BBB 6
15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV 15 kV

TR2-1739
SAT 1

GEN 1 GEN 2 GEN 3 GEN 4 GEN 5 GEN 6 GEN 7

Interface BT 2
0,4 kV

Figure VI.2: Courants de court-circuit monophasés au niveau des jeux de barres 15 kV

TETE Komlan Hector Seth Promotion 2019-2020 Soutenu le 17 Janvier 2020


XXXVII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Interface BT 2 Cable WC 10 BFA-BFB-BFC


0,4 kV 0,4 kV 0,4 kV
Cable SAT BT BSG
Ik"(L1)=60,246 kA
Ik"(L1)=50,850 kA Sk"(L1)=13,913 MVA
Sk"(L1)=11,743 MVA
ip(L1)=105,564 kA ip(L1)=125,071 kA
Ib(L1)=50,850 kA Cable W1 Ib(L1)=60,246 kA
Ith(L1)=51,184 kA Ith(L1)=60,642 kA
3*I(0)=60,246 kA
3*I(0)=60,246 kA

Cable WC14 Cable WC15 Cable WC16 Cable WC18 Cable WC38
Cable WC3 Cable WC5 Ik"(L1)=0,397 kA Ik"(L1)=11,297 kA Ik"(L1)=11,297 kA Ik"(L1)=19,282 kA Cable WC22-2 Ik"(L1)=7,335 kA
Ik"(L1)=0,703 kA Ik"(L1)=8,510 kA Sk"(L1)=0,092 MVA Sk"(L1)=2,609 MVA Sk"(L1)=2,609 MVA Sk"(L1)=4,453 MVA Ik"(L1)=1,327 kA Sk"(L1)=1,694 MVA BFC - G6
Sk"(L1)=0,162 MVA Sk"(L1)=1,965 MVA ip(L1)=0,825 kA ip(L1)=16,367 kA ip(L1)=16,367 kA ip(L1)=28,581 kA Sk"(L1)=0,307 MVA ip(L1)=12,818 kA Ik"(L1)=6,512 kA
ip(L1)=1,458 kA ip(L1)=14,933 kA Ib(L1)=0,397 kA Ib(L1)=11,297 kA Ib(L1)=11,297 kA Ib(L1)=19,282 kA ip(L1)=1,915 kA Ib(L1)=7,335 kA Sk"(L1)=1,504 MVA
Ib(L1)=0,703 kA Ib(L1)=8,510 kA Ith(L1)=0,400 kA Ith(L1)=11,312 kA Ith(L1)=11,312 kA Ith(L1)=19,313 kA Ib(L1)=1,327 kA G5 BGD
Ith(L1)=7,360 kA ip(L1)=11,474 kA
Ith(L1)=0,707 kA Ith(L1)=8,540 kA 3*I(0)=11,297 kA 3*I(0)=7,776 kA Ib(L1)=6,512 kA
G1 BGD
3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=8,900 kA 3*I(0)=0,000 kA 3*I(0)=11,297 kA 3*I(0)=19,282 kA Ith(L1)=1,329 kA 0,4 kV Ith(L1)=6,535 kA
G3 BGD 3*I(0)=1,327 kA Ik"(L1)=7,776 kA G7 BGD kA
3*I(0)=6,955
0,4 kV BGF Cable WC17 Cable WC19
Ik"(L1)=9,987 kA 0,4 kV Ik"(L1)=34,006 kA Ik"(L1)=24,629 kA Cable WC22 Sk"(L1)=1,796 MVA 0,4 kV
Ik"(L1)=8,900 kA 0,4 kV Sk"(L1)=7,853 MVA Sk"(L1)=5,688 MVA Ik"(L1)=1,457 kA ip(L1)=13,589 kA Ik"(L1)=6,955 kA
Sk"(L1)=2,306 MVA Ik"(L1)=10,551 kA ip(L1)=66,195 kA ip(L1)=46,168 kA Sk"(L1)=0,336 MVA
ip(L1)=17,607 kA Sk"(L1)=2,055 MVA Ib(L1)=24,629 kA ip(L1)=2,531 kA Ib(L1)=7,776 kA Sk"(L1)=1,606 MVA
ip(L1)=15,618 kA Sk"(L1)=2,437 MVA Ib(L1)=34,006 kA Ith(L1)=24,739 kA Ib(L1)=1,457 kA Ith(L1)=7,803 kA ip(L1)=12,255 kA
Ib(L1)=9,987 kA ip(L1)=18,625 kA Ith(L1)=34,180 kA 3*I(0)=24,970 kA Ith(L1)=1,461 kA
Ith(L1)=10,023 kA Ib(L1)=8,900 kA 3*I(0)=35,800 kA 3*I(0)=1,663 kA 3*I(0)=7,776 kA Ib(L1)=6,955 kA
Ith(L1)=8,932 kA Ib(L1)=10,551 kA Ith(L1)=6,980 kA
3*I(0)=9,987 kA Cable WC6 Ith(L1)=10,588 kA BTU
3*I(0)=8,900Ik"(L1)=8,056
kA kA BRB GSA 1 3*I(0)=6,955 kA
Sk"(L1)=1,860 MVA
3*I(0)=10,551 kA 0,4 kV
ip(L1)=14,108 kA Ik"(L1)=11,297 kA 0,4 kV 0,4 kV
Ib(L1)=8,056 kA Sk"(L1)=2,609 MVA Ik"(L1)=19,282 kA Ik"(L1)=1,327 kA
Cable WC4
Ith(L1)=8,084 kA ip(L1)=16,367 kA Sk"(L1)=4,453 MVA Sk"(L1)=0,307 MVA
3*I(0)=8,442 kA BRA ip(L1)=28,581 kA ip(L1)=1,915 kA
Ik"(L1)=0,700 kA Ib(L1)=11,297 kA
Sk"(L1)=0,162 MVA 0,4 kV Ib(L1)=19,282 kA Ib(L1)=1,327 kA Cable WC39
ip(L1)=1,454 kA Ith(L1)=11,312 kA Ik"(L1)=6,887 kA
Ib(L1)=0,700 kA Ik"(L1)=11,297 kA 3*I(0)=11,297 kA Ith(L1)=19,313 kA Ith(L1)=1,329 kA Sk"(L1)=1,590 MVA
Ith(L1)=0,705 kA G4 BGD Sk"(L1)=2,609 MVA 3*I(0)=19,282 kA 3*I(0)=1,327 kA ip(L1)=12,166 kA
3*I(0)=0,000 kA 0,4 kV ip(L1)=16,367 kA Ib(L1)=6,887 kA
Ik"(L1)=8,442 kA BGC BHA GSA 2 Ith(L1)=6,912 kA
Ib(L1)=11,297 kA 3*I(0)=7,335 kA G6 BGD
Sk"(L1)=1,950 MVA Ith(L1)=11,312 kA 0,4 kV 0,4 kV 0,4 kV
ip(L1)=14,785 kA Ik"(L1)=35,800 kA Ik"(L1)=24,970 kA Ik"(L1)=1,663 kA 0,4 kV
3*I(0)=11,297 kA Ik"(L1)=7,335 kA
G2 BGD Ib(L1)=8,442 kA Sk"(L1)=8,268 MVA Sk"(L1)=5,767 MVA Sk"(L1)=0,384 MVA
Ith(L1)=8,472 kA ip(L1)=69,687 kA ip(L1)=46,807 kA ip(L1)=2,890 kA Sk"(L1)=1,694 MVA
0,4 kV ip(L1)=12,958 kA
Ik"(L1)=9,412 kA 3*I(0)=8,442 kA Ib(L1)=35,800 kA Ib(L1)=24,970 kA Ib(L1)=1,663 kA
Ith(L1)=35,983 kA Ith(L1)=25,081 kA Ith(L1)=1,669 kA Ib(L1)=7,335 kA
Sk"(L1)=2,174 MVA Ith(L1)=7,362 kA
ip(L1)=16,552 kA 3*I(0)=35,800 kA 3*I(0)=24,970 kA 3*I(0)=1,663 kA
Cable WC27 3*I(0)=7,335 kA
Ib(L1)=9,412 kA Ik"(L1)=0,000 kA
Ith(L1)=9,445 kA Sk"(L1)=0,000 MVA
3*I(0)=9,412 kA ip(L1)=0,000 kA
Ib(L1)=0,000 kA
Ith(L1)=0,000 kABLA
3*I(0)=0,000 kA
Cable WC 7-1 0,4 kV
Ik"(L1)=0,000 kA Ik"(L1)=20,609 kA
Sk"(L1)=0,000 MVA Sk"(L1)=4,759 MVA Cable WC7-2
ip(L1)=0,000 kA Ik"(L1)=0,000 kA
Ib(L1)=0,000 kA ip(L1)=35,068 kA Sk"(L1)=0,000 MVA
Ith(L1)=0,000 kA Ib(L1)=20,609 kA ip(L1)=0,000 kA
3*I(0)=0,000 kA Ith(L1)=20,673 kA BGG Ib(L1)=0,000 kA
3*I(0)=20,609 kA 0,4 kV Ith(L1)=0,000 kA
3*I(0)=0,000 kA
Ik"(L1)=4,798 kA
Sk"(L1)=1,108 MVA
ip(L1)=6,969 kA
Ib(L1)=4,798 kA
Ith(L1)=4,805 kA
3*I(0)=4,798 kA

Figure VI.3: Courants de court-circuit triphasés au niveau des jeux de barres 0,4 kV

TETE Komlan Hector Seth Promotion 2019-2020 Soutenu le 17 Janvier 2020


XXXVIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Annexe 7: Analyses des résultats de simulations de court-circuit

VII.1. Courts circuits triphasés


Le tableau suivant donne le récapitulatif des résultats des simulations de court-circuit
aux trois niveaux de tension mis en jeu qui ont été matérialisés ci-dessus par les figures V.1 à
3 de l’Annexe 5 :

Tableau VII.1.1: Courants maximums lors des courts circuits triphasés

Niveau de Point du défaut 𝐈𝐤′′ Ip Ib Ith, 1s


tension (𝐤𝐀) (kA) (kA) (kA)
161 kV Section MG 1 : + E0 AEE 31,49 77,96 31,41 32,03
Section MG 2 : + G0 AEE 31,28 77,43 31,20 31,82
Section 1 : + G0 BBA 64,82 170,61 60,78 66,95
15 kV Section 2 : + G0 BBB 64,81 169,61 60,78 66,78
Coupleur de barre 12,13 31 ,93 10,75 12,53
Section BT: +G0 BFA-BFB-BFC 63,01 130,87 61,06 57,70
Jeu de barre : + G1 BGD 18,54 33,06 18,33 18,61
Jeu de barre : + G2 BGD 17,65 31,41 17,45 17,72
Jeu de barre : + G3 BGD 17,13 30,26 16,92 17,19
Jeu de barre : + G4 BGD 16,18 28,65 15,98 16,24
Jeu de barre : + G5 BGD 15,75 27,53 15,50 15,81
Jeu de barre : + G6 BGD 14,62 25,83 17,37 14,68
Jeu de barre : + G7 BGD 14,02 24,71 13,77 14,07
0,4 kV Jeu de barre : + G0 BGF 19,73 34,84 19,58 19,81
Jeu de barre : + G0 BRA 20,75 30,06 20,75 20,78
Jeu de barre : + G0 BTU 20,75 30,06 20,75 20,75
Jeu de barre : + G0 BGC 48,78 94,96 47,69 44,94
Jeu de barre : + G0 BRB 29,34 42,87 29,33 29,38
Jeu de barre : + G0 BHA 37,21 70,24 36,78 37,38
Jeu de barre : + G0 SGA2 11,41 19,83 10,97 10,48
Jeu de barre : + G0 BLA 30,15 48,61 30,04 30,23
Jeu de barre : + G0 SGA1 2,52 3,64 2,52 2,52
Jeu de barre : + G0 BGG 8,00 11,54 8,00 8,01

➢ Analyse du niveau de défaut en 161 kV

Le courant de court-circuit enregistré au niveau du jeu e barre 161 kV est de 31,28 kA pour un
défaut triphasé. La coupure de ce courant de défaut est assurée au niveau de chacun des circuits
d’alimentation du jeu de barre par des disjoncteurs à gaz SF6 SIEMENS 3AP1FG dont le
pouvoir de coupure de 31,5 kA lui est sensiblement équivalent. Pour ce qui est du temps de
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XXXIX
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coupure d’un tel courant il est de 80 ms pour la protection principale et de 0,38 et 1,3s pour les
protections secours respectivement sur les circuits provenant du réseau et de la centrale. Il faut
cependant noter que cette limite dans la coupure du courant vient en réalité du fait que 2 projets
futurs (4,8 kA) et une grande marge de réserve (18,34 kA) ont été inclus dans les calculs ; le
niveau actuel des défauts est donc en réalité de 8,39 kA, ce qui est en effet inférieur aux 31,5
kA de l’étude ; cela est valable pour le jeu de barre en MG1

VII.2. Courts circuits monophasés


Comme dans le cas précédent, les simulations concernant les défauts de nature
monophasés ont également étés réalisés avec les mêmes hypothèses et conditions initiales que
ceux de nature triphasé. Le tableau suivant donne donc le récapitulatif des résultats des
simulations de court-circuit matérialisés ci-dessus par les figures VI.1 à 3 de l’Annexe VI.

Tableau VII.1.2: Courants maximums lors des courts circuits monophasés

Niveau de Point 𝐈𝐤′′ Ip Ib Ith, 1s 3I0


tension du défaut (𝐤𝐀) (kA) (kA) (kA) (kA)
161 kV Section MG 1 : + E0 AEE 27,81 69,07 27,81 28,31 27,81
Section MG 2 : + G0 AEE 26,67 68,10 26,67 28,16 26,67
15 kV Section 1 : + G0 BBA 0,165 0,42 0,165 0,169 0,165
Section 2 : + G0 BBB 0,165 0,42 0,165 0,169 0,165
Coupleur de barre 0,039 0,10 0,039 0,04 0,039
Section BT: +G0 BFA-BFB-BFC 60,24 125,06 60,24 60,64 60,24
Jeu de barre : + G1 BGD 10,00 17,61 10,00 10,02 10,00
Jeu de barre : + G2 BGD 9,41 16,55 9,41 9,45 9,41
Jeu de barre : + G3 BGD 8,90 15,62 8,90 8,47 8,90
Jeu de barre : + G4 BGD 8,44 14,78 8,44 8,47 8,44
Jeu de barre : + G5 BGD 7,78 13,59 7,78 7,80 7,78
Jeu de barre : + G6 BGD 7,34 12,96 7,34 7,36 7,34
Jeu de barre : + G7 BGD 6,96 12,26 6,96 6,98 6,96
0,4 kV Jeu de barre : + G0 BGF 10,55 18,63 10,55 10,59 10,55
Jeu de barre : + G0 BRA 11,30 16,37 11,30 11,31 11,30
Jeu de barre : + G0 BTU 11,30 16,37 11,30 11,31 11,30
Jeu de barre : + G0 BGC 35,80 69,69 35,80 35,98 35,80
Jeu de barre : + G0 BRB 19,28 28,58 19,28 19,31 19,28
Jeu de barre : + G0 BHA 24,97 46,81 24,97 25,08 24,97
Jeu de barre : + G0 SGA2 1,66 2,89 1,66 1,67 1,66
Jeu de barre : + G0 BLA 20,61 35,07 20,61 20,67 20,61
Jeu de barre : + G0 SGA1 1,33 1,92 1,33 1,33 1,33
Jeu de barre : + G0 BGG 4,80 6,97 4,80 4,81 4,80

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XL
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VII.3. Temps de coupures correspondants aux courants obtenus

Les types de protection étant définis, il s’agit dans cette section, de donner les temps de
déclenchement des disjoncteurs pour l’élimination correspondant aux courants obtenus.

➢ Sections HTA et HTB : 161 et 15 kV


Le tableau suivant donne les valeurs efficaces des courants sur les jeux de barres 161 et 15 kV
et dans les travées avec leurs temps de coupure pour les protections à maximums de courants :

Tableau VII.3.1: Temps d'élimination des défauts pour les courants obtenus en HTA et HTB

Niveau de Localisation du 𝐈𝐤′′ sur le jeu de Travées 𝐈𝐤′′ dans la 𝒕𝒄 (s)


tension défaut barre (kA) d’alimentation travée (kA) correspondant
E03-E11 7,884 0,38
E05-E10 8,137 0,36
161 kV +G0 AEE 31,28 Marge 8,137 0,36
SUT 1 1,230 1,4
SUT 2 1,094 1,4
BBA 1 12,129 0,45
BBA 2 5,914 0,3
BBA 3 - -
+G0 BBA 64,82 BBA 4 29,054 0,6
BBA 5 5,911 0,30
BBA 6 5,908 0,30
15 kV BBA 7 5,905 0,30
BBB 1 - -
+G0 BBB 64,81 BBB 2 5,911 0,30
BBB 3 5,908 0,30
BBB 4 - -
BBB 5 - -
BBB 6 0,329 0,6
BBB 7 12,129 0,45

➢ Section principale BT : 0,4 kV


Le tableau suivant donne comme dans le cas précédent, les valeurs efficaces des courants dans
les travées avec leurs temps de coupure pour les protections à maximum de courant, mais cette
fois ci pour un court-circuit sur le jeu de barre principal 400V (+G0 BFA-B-C)

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XLI
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Tableau VII.3.2: Temps d'élimination des défauts pour les courants obtenus sur le jeu de barre 400V

Niveau de Localisation du 𝐈𝐤′′ sur le jeu de Travées 𝐈𝐤′′ dans la 𝒕𝒄 (s)


tension défaut barre (kA) d’alimentation travée (kA) correspondant
BFT 20 LV 48,306 0,35
WC 3 1,099 2,5
WC 4 1,095 2,5
WC 5 1,093 2,5
0,4 kV +G0 BFA-B-C 63,012 WC 6 1,088 2,5
WC 14 0,623 2,9
WC 17 3,600 0,23
WC 19 0,773 2,79
WC 22 1,773 1,87
WC 38 1,254 2,5
WC 39 1,245 2,5
WC 40 1,239 2,5

VII.3. Tenu des conducteurs aux effets thermiques engendrés


Le grand courant engendré lors d’un court-circuit a pour conséquence thermique,
l’échauffement des conducteurs et peut donc endommager leurs isolants. Ce courant doit donc
être coupé au bout d’un temps suffisamment faible pour que la température du câble n’atteigne
pas une valeur critique. On définit pour ne pas détériorer le câble, la relation suivante :

2
𝑘 2 𝑆 2 ≥ 𝐼𝐶𝐶 𝑡𝐶

Ce qui nous donne la relation suivante devant être vérifier par l’équipement de coupure :

𝑘2𝑆2
𝑡𝐶 ≤ 2
𝐼𝐶𝐶

Avec :

𝑡𝐶 : Le temps de coupure du courant de défaut en secondes (s)

𝐼𝐶𝐶 : La valeur efficace du courant de court-circuit en ampère (A)

S : La section du conducteur en mm²

𝑘 : Un coefficient pratique dépendant de la nature de l’enveloppe isolante du conducteur

La relation ainsi définie est valable pour les temps inférieurs à 5s car les constructeurs
définissent généralement la tenue des courts circuits pour un temps maximum de 5s. Le tableau

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XLII
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suivant (issu de la norme CEI 60364-4-43 : 2001) donne en effet la valeur prise par k en fonction
de la nature des enveloppes de conducteurs :

Tableau VII.3.1: Valeur de k pour un conducteur de phase

Isolation Conducteur
Caractéristiques PVC PVC PR/EP Caoutchouc Minérale
(S≤300mm²) (S>300mm²) 60°C Avec PVC Nue
Température initiale (°C) 70 70 90 60 70 105
Température finale (°C) 160 140 250 200 160 250
Matériau du conducteur :
Cuivre 115 103 143 141 115 135/115
Aluminium 76 68 94 93 - -
Connexions soudées à 115 - - - - -
l’étain pour des
conducteurs en cuivre

On s’intéresse donc dans notre cas de figure à la tenue des conducteurs avec les temps
de coupure obtenus d’après les tableaux précédents, il convient de noter pour cela que les
enveloppes de conducteurs sont en polyéthylène réticulé (PR) et le matériau de l’âme en cuivre.

Le tableau suivant nous donne les temps minimaux de coupure en fonction de la section
′′
des conducteurs et les courants maximums (𝐼𝑘𝑚𝑎𝑥 ) les traversants pour des défauts sur les jeux
de barres des 3 sections de la centrale et ainsi donc la tenue du conducteur.

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XLIII
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Tableau VII.5.2: Tenues des conducteurs aux sollicitations thermiques

Niveau de Câble Section 𝑰′′


𝒌𝒎𝒂𝒙 𝒕𝒄𝒎𝒊𝒏 𝒕𝒄𝟏𝒅𝒊𝒔𝒋𝒐𝒏𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒕𝒄𝟐𝒅𝒊𝒔𝒋𝒐𝒏𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 Tenue
tension (mm²) (𝒌𝑨) (𝒔) (𝒔) conducteur
(𝒔)
Câble A 1200 7,884 5 0,08 0,38 Oui
161 kV Câble B 1200 8,137 5 0,08 0,36 Oui
Câble C 1200 8,137 5 0,08 0,36 Oui
Câble SAT 1 500 1,631 5 0,08 0,6 Oui
Câble SAT 2 500 1,631 5 0,08 0,6 Oui
Câble Gén 1 500 5,905 5 0,08 0,3 Oui
Câble Gén 2 500 5,908 5 0,08 0,3 Oui
Câble Gén 3 500 5,911 5 0,08 0,3 Oui
Câble Gén 4 500 5,914 5 0,08 0,3 Oui
15 kV
Câble Gén 5 500 5,911 5 0,08 0,3 Oui
Câble Gén 6 500 5,908 5 0,08 0,3 Oui
Câble Gén 7 500 5,905 5 0,08 0,3 Oui
Câble WC3 400 17,39 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC4 400 16,50 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC5 400 15,98 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC6 400 15,03 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC7 95 8,00 1,86 0,08 0,11 Oui
Câble WC14 400 19,10 4,65 0,08 0,11 Oui
Câble WC15 50 20,75 0,31 0,08 0,11 Oui
Câble WC16 50 20,75 0,31 0,08 0,11 Oui
Câble WC16 50 20,75 0,31 0,08 0,11 Oui
Câble WC17 400 45,11 0,83 0,08 0,11 Oui
400V Câble WC18 50 29,34 0,15 0,08 0,11 Oui
Câble WC19 400 36,43 1,28 0,08 0,11 Oui
Câble WC22 50 9,29 1,53 0,08 0,11 Oui
Câble WC22 50 2,52 5 0,08 0,23 Oui
Câble WC38 400 14,41 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC39 400 13,28 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC40 400 12,68 5 0,08 0,11 Oui
Câble WC37 95 8,00 1,86 0,08 0,11 Oui
Câble WC36 400 48,31 0,73 0,08 0,11 Oui
Câble WC1 400 48,31 0,73 0,08 0,11 Oui
Câble WC27 50 30,15 0,15 0,08 0,11 Oui

On remarque qu’aussi bien pour la protection principale (𝑡𝑐1𝑑𝑖𝑠𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 ) que la secondaire

(𝑡𝑐2𝑑𝑖𝑠𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 ), les conducteurs peuvent résister aux sollicitations thermiques engendrées par les

différents courants.

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XLIV
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Annexe 8: Données sur l’étude de stabilité transitoire

VIII.1. Equation du principe de la stabilité dynamique « Swing Equation »


Cette équation explique la dynamique liée au générateur synchrone ; elle est donc
étroitement liée à la stabilité des systèmes de puissance. Pour comprendre cette dynamique, on
représente le système de puissance par un générateur alimenté par une source d’énergie
mécanique et connecté à un bus infini (le réseau) grâce à un dispositif de transmission
(transformateur + ligne par exemple). Soit la représentation suivante :

Figure VIII.1: machine synchrone connecté à un bus infini : éléments mis en jeu

Les pertes entre l’arrivée de la puissance mécanique à l’entrée du générateur et


l’injection de la puissance sur le réseau seront négligées pour l’étude car les générateurs
modernes ont un grand rendement (98% dans notre cas). En situation normale, le générateur
tourne à la vitesse synchrone du réseau, les couples mis en jeu permettent alors d’écrire
l’équation suivante sachant que le mouvement du rotor obéit à la deuxième loi de Newton :

𝑑 2 𝜃𝑚
𝐶𝑚 = 𝐶é𝑙 + 𝐶𝑓𝑟𝑖𝑐𝑡 + 𝐶𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡 + 𝐽
𝑑𝑡 2

Avec :

𝑪𝒎 : Couple mécanique transmis au générateur par la source (N.m)

𝑪𝒇𝒓𝒊𝒄𝒕 : Couple de friction de l’ensemble des masses tournantes (N.m)

𝑪𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕 : Couple d’amortissement dû à la cage du rotor (N.m)

𝑪é𝒍 : Couple lié à la puissance électrique injectée dans le réseau (N.m)

𝒅𝟐 𝜽𝒎
𝜶𝒎 = : Accélération des masses tournantes (rad/s²)
𝒅𝒕𝟐

𝑱 : Moment d’inertie des masses tournantes (kg.m²)

L’analyse de la stabilité portant sur quelques secondes et les masses tournantes très
grandes, on considèrera identiques la vitesse synchrone 𝜔𝑠 du champ tournant et celle

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XLV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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mécanique 𝜔𝑚 durant l’analyse. L’expérience montre en effet que le glissement entre ces deux
vitesses est de 2%. On négligera enfin les couples de friction et d’amortissement car ces derniers
sont très inférieurs aux deux autres couples. Ce qui nous l’équation suivante :

𝑑 2 𝜃𝑚
𝐶𝑚 = 𝐶é𝑙 + 𝐽
𝑑𝑡 2

Cette équation exprime en effet le comportement transitoire du système autour du point


de vitesse synchrone, du moins pour les quelques instants qui suivent un changement de la
configuration du réseau.

Multiplions cette équation par 𝜔𝑠 ; on obtient :

𝑑 2 𝜃𝑚
𝑃𝑚 𝜔𝑠 = 𝐶é𝑙 𝜔𝑠 + 𝐽𝜔𝑠
𝑑𝑡 2

Or on sait que : 𝐶𝑚 𝜔𝑠 = 𝑃𝑚 et 𝐶é𝑙 𝜔𝑠 = 𝑃𝑒𝑙 ; ce qui nous donne :

𝑑 2 𝜃𝑚
𝑃𝑚 = 𝑃é𝑙 + 𝐽𝜔𝑠
𝑑𝑡 2

Soit :

𝑑2 𝜃𝑚
𝑃𝑚 − 𝑃é𝑙 = 𝐽𝜔𝑠
𝑑𝑡 2
𝑉𝐺 𝑉 𝑅
Avec la puissance électrique donnée par la relation suivante : 𝑃𝑒 = 𝑠𝑖𝑛 𝛿. Où 𝛿 est l’angle
𝑋𝑇

du rotor c’est-à-dire l’angle entre la tension générée par le générateur et celle du réseau exprimé
en degrés électrique.

Une variation de cet angle 𝛿 en fonction du temps entrainera une variation de la puissance, donc
l’accélération du rotor et par conséquent, l’instabilité du système. Il serait alors dans ces
conditions, de bonne foi d’exprimer l’accélération 𝛼𝑚 du rotor en fonction de l’angle.

On sait pour cela que la position q de l'axe du rotor (pôle nord produisant la fréquence) par
rapport à une référence fixe dans l'espace :
𝜃 = 𝜔𝑡 + 𝛿
Avec :

ω = 2πf : La pulsation angulaire du réseau en rad/s

𝜃 et 𝛿 en degrés électriques

Dérivons une première fois cette équation par rapport au temps, on a :

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XLVI
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𝑑𝜃 𝑑𝛿
= 𝜔+
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Rappelons-nous ici que les pulsations ω et 𝜔𝑠 sont liés entre elle grâce au nombre de pôles du
2
générateur : 𝜔𝑠 = 𝜔.
𝑃

Ce qui nous donne donc :

𝑑𝜃 𝑑𝛿
= 𝜔+
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Appliquons donc le coefficient 2/p à chacun des membres de l’équation, on obtient une équation
en radians mécanique :

2 𝑑𝜃 2 2 𝑑𝛿
= 𝜔+
𝑃 𝑑𝑡 𝑃 𝑃 𝑑𝑡

Ce qui nous donne :

2 𝑑𝛿
𝜃𝑚 = 𝜔𝑠 +
𝑃 𝑑𝑡

Appliquons encore une fois, la dérivée à l’équation, on obtient :

2 𝑑2 𝛿
𝛼𝑚 =
𝑃 𝑑𝑡 2

Cette relation introduite dans l’équation (5) nous donne dans ces conditions :

2 𝑑2𝛿
𝑃𝑚 − 𝑃é𝑙 = 𝐽𝜔𝑠 2
𝑃 𝑑𝑡

Cette équation est en unité S.I ; elle peut cependant être normalisée.

Nous désirons la convertir en valeur Per Unit (pu) ; multiplions pour cela, l’équation par 2𝜔𝑠
en faisant un réaménagement soit :

1
𝐽𝜔𝑠2 𝑑 2 𝛿
𝑃𝑚 − 𝑃é𝑙 = 2 2
𝑃 2
𝜔𝑠 𝑑𝑡
2
2
Or on sait que : 𝜔𝑠 = 𝜔 et également 𝜔 = 2𝜋𝑓 donc on obtient :
𝑃

1
𝐽𝜔𝑠2 𝑑 2 𝛿
𝑃𝑚 − 𝑃é𝑙 = 2
𝜋𝑓 𝑑𝑡 2

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XLVII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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L’expression du numérateur du second membre n’est rien d’autre que l’énergie cinétique des
1 𝐸𝑐
masses tournantes, 𝐸𝑐 = 𝐽𝜔𝑠2 . En posant 𝑀 = on obtient :
2 𝜋𝑓

𝑑2 𝛿
𝑃𝑚 − 𝑃é𝑙 = 𝑀
𝑑𝑡 2

Ce qui nous donne lorsqu’on normalise avec la puissance apparente du générateur :

𝑃𝑚 𝑃é𝑙 𝑀 𝑑2 𝛿
− = [ ]
𝑆𝑔𝑒𝑛 𝑆𝑔𝑒𝑛 𝑆𝑔é𝑛 𝑑𝑡 2

𝑴 𝒅𝟐 𝜹
En posant 𝐻 = et 𝛿 ′′ = on obtient finalement l’équation de la stabilité :
𝑺𝒈é𝒏 𝒅𝒕𝟐

𝑯. 𝜹′′ = (𝑷′𝒎 − 𝑷′é𝒍 ) « Swing-Equation »

Avec :

𝐻 : Constante d’inertie en pu sur la base du générateur

𝑃𝑚′ : Puissance mécanique injectée dans les masses tournantes en pu sur la base du générateur

𝑃é𝑙′ : Puissance électrique dans le réseau en pu sur la base du générateur

VIII.2. Données de simulation sur le niveau des défauts du réseau amont


Soit la figure suivante donnant un extrait du réseau 161 kV de la CEB auquel sera
raccordée la centrale par l’intermédiaire du poste de Maria-Gléta (CMG)

Figure VIII.2.1: Extrait du réseau de transport de la CEB contenant les postes MOM-CMG-CVE

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XLVIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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On définit donc pour le poste 161 kV Maria-Gléta I de la CEB, trois modes d’exploitation que
l’on peut décrire comme suit :

✓ Mode Normal

En mode normal, le réseau est en boucle fermée et toutes les lignes sont en fonctionnement :
L220 et L230 venant de Cotonou (CVE) puis L225 et L235 venant de Momé-Hagou (MOM).
La TAG aussi peut être en fonctionnement.

✓ Mode Maintenance ou boucle ouverte

Le réseau 161 kV peut être occasionnellement exploité en boucle ouverte pour des raisons de
pannes ou d’entretien. Dans ce cas, le poste de Maria-Gléta n’est plus alimenté que par une
seule ligne L220 ou L225.

✓ Mode Urgence

Dans ce mode de fonctionnement, les lignes L220 et L225 ne sont pas en fonctionnement, la
TAG est alors exceptionnellement, la source d’alimentation du poste MG1.

Il s’agit donc ici de définir les configurations donnant les courants maximums et minimums de
court-circuit sur le jeu de barre 161kV du poste MG1.

➢ Contributions maximums de court-circuit des réseaux amonts


La configuration de la boucle donnant les courants maximums de court-circuit sur le jeu de
barre 161 kV est le « mode normal ». Dans ce cas de figure, la contribution du réseau amont
est de 6,087 kA, avec un ratio R1/X1 de 0,44 pour toutes les lignes.

➢ Contributions minimums de court-circuit des réseau amonts


Pour ce qui est de la configuration de la boucle donnant les courants minimums de court-circuit
sur le jeu de barre ; il s’agit du mode « boucle ouverte ». Les courants minimums en cas de
court-circuit au niveau des postes de Cotonou et celui de Momé-Hagou ont été fournis par la
CEB. Ils sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau VIII.2.1: Courants développés des réseaux amont aux courants de défauts

Postes Courants minimums de court-circuit


Monophasé Biphasé Biphasé-terre Triphasé
Cotonou 12,81 13,31 14,43 15,36
Momé-Hagou 7,56 9,42 9,97 10,88

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XLIX
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Dans ce cas de figure, les contributions minimums qui viennent des lignes de Momé-Hagou et
sont de 1,28 kA pour la ligne L225 et de 1,64 kA pour la ligne L235. Pour un fonctionnement
en parallèle des 2 lignes sur le jeu de barre 161 kV de MG1, on a 2,88 kA. On définit alors 2
modes de fonctionnement en boucle ouverte :

✓ Mode « boucle ouverte 1 ligne »


Une ligne 161 kV ayant la possibilité de transporter l’énergie de 4 générateurs fonctionnant à
pleine charge (soit un courant de 331A sous 161 kV), pour les cas d’études avec 4 générateurs,
le courant minimum est de : 1,64 kA.

✓ Mode « boucle ouverte 2 lignes »


Il faut 2 lignes 161 kV pour transporter l’énergie des 7 générateurs fonctionnant à pleine charge
(soit un courant de 581A sous 161 kV), pour les cas d’études avec 6 et 7 générateurs, le courant
minimum est de : 2,88 kA.

N.B : (1) Le mode Urgence voyant Cotonou en ilotage, uniquement alimenté par la TAG, il
n’est pas favorable à l’étude.

(2) L’utilisation des réseaux amont pour inclure leurs contributions dans NEPLAN est
conditionnée par les 3 cas suivant :

′′ ′′ ′′ ′′
- 𝑆𝑘𝑚𝑎𝑥 /𝐼𝑘𝑚𝑎𝑥 > 0 Et 𝑆𝑘𝑚𝑖𝑛 /𝐼𝑘𝑚𝑖𝑛 > 0 ; NEPLAN utilise alors les valeurs minimums
′′ ′′ ′′ ′′
- 𝑆𝑘𝑚𝑎𝑥 /𝐼𝑘𝑚𝑎𝑥 > 0 Et 𝑆𝑘𝑚𝑖𝑛 /𝐼𝑘𝑚𝑖𝑛 = 0 ; NEPLAN utilise les valeurs maximums
′′ ′′
- 𝑆𝑘𝑚𝑎𝑥 𝑒𝑡 𝐼𝑘𝑚𝑎𝑥 sont prises comme étant égales à 0 ; alors Neplan utilise comme dans
le premier cas les valeurs minimums.
Les simulations avec les courants maximums sont faites donc en introduisant des valeurs nulles
′′ ′′
pour𝑆𝑘𝑚𝑖𝑛 𝑒𝑡 𝐼𝑘𝑚𝑖𝑛 .

VIII.3. Données sur les régulateurs utilisés dans la simulation


Lors de l’étude de stabilité, 2 types de régulateurs ont été inclus dans les simulations
avec en tout, 3 fonctions qu’ils remplissent : l’excitation, la compensation de chute de tension
et enfin la régulation de vitesse au niveau des moteurs. Les modèles de régulation les plus
adaptés ont donc été utilisés dans la Bibliothèque de Neplan avec les paramètres calculés et
insérés selon les lignes directrices des constructeurs.

➢ L’excitation : le régulateur de tension (AVR)


L’excitation des générateurs de la centrale est assurée sous le contrôle d’un régulateur
automatique de tension (AVR) d’ABB, l’Unitrol 1020. Ce régulateur est en effet équipé d’un

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L
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BENIN

système de régulation en boucle fermée dans lequel se situe un correcteur PID (comme indiqué
par la figure VIII.3.2). Il est principalement composé, en plus de la partie puissance,
d’entrées/sorties analogiques ; entrées/sorties numériques ; entrées/sorties de mesures et de
contrôle et de l’alimentation de la partie électronique de puissance. Soit la figure suivante :

Figure VIII.3.1: Schéma de raccordement de l'Unitrol 1020

Pour la modélisation de sa fonction de AVR dans Neplan, le modèle de l’excitateur AC7B de


la norme IEEE 421.5 : 2005 a été utilisé car d’après les spécifications du constructeur, sa
boucle de régulation est celle qui se rapproche plus de celle de l’AVR. La boucle est en effet
donnée par la figure suivante :

Figure VIII.3.2: Boucle de régulation de l’AC7B [16]

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LI
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Les constantes et paramètres des fonctions de transfert de la boucle sont fournis par le
fabriquant ou calculés en suivant lignes directrices des manuels d’utilisateur et ensuite rapporté
en unités du model IEEE. Dans notre cas, le tableau suivant donne l’ensemble des constantes
et paramètres de la boucle de l’AC7B.

Tableau VIII.3.2: Valeurs de réglages des constantes et paramètres de l'ACB7

Nom Unité Description Valeur


TR s Constante de temps du filtre 0,02
KPR pu Gain proportionnel du régulateur de tension 1
KIR pu Gain intégral du régulateur de tension 0
KDR pu Gain dérivateur du régulateur de tension 0.22
TDR s Constante de décalage temporel 0.073
VRMIN pu Tension minimale de sortie du régulateur -8
VRMAX pu Tension maximale de sortie du régulateur 8
KPA pu Gain proportionnel du régulateur de tension 34,6
KIA pu Gain intégral du régulateur de tension 15
VAMIN pu Tension maximale de sortie du régulateur 0,04
VAMAX pu Tension minimale de sortie du régulateur 8
KP pu Coefficient de gain de potentiel 1
KL pu Paramètre de limitation de la tension d’excitation 10
TE s Constante temporelle de l’excitateur 0,26
KC pu Facteur de rectification de la charge 0,55
KD pu Facteur de démagnétisation 0,18
KE pu Constante d’excitation liée au champ d’auto excitation 1
KF1 pu Gain du stabilisateur du système de contrôle d’excitation 0
KF2 pu Gain du stabilisateur du système de contrôle d’excitation 0
KF3 pu Gain du stabilisateur du système de contrôle d’excitation 0
TF3 s Constante temporelle du stabilisateur du système de contrôle 1
d’excitation
VEMIN pu Tension minimale de sortie de l’excitateur 0,15
VFEMAX pu Limite de référence du courant d’excitation 13,5
E1 pu Back of de la tension de sortie de l’excitateur de l’alternateur 9,14
SE1 pu Valeur fonction de saturation de l’excitateur à la tension 0,48
correspondante
E2 pu Back of de la tension de sortie de l’excitateur de l’alternateur 6,85
SE2 pu Valeur fonction de saturation de l’excitateur à la tension 0,18
correspondante

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LII
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➢ La compensation de chute de tension : le VDC


L’Unitrol 1020 étant équipé pour le partage de charge réactive entre les générateurs
fonctionnant en parallèles de la VDC, le régulateur VCOMP de l’IEEE a été utilisé car l’AC7B
n’intègre pas cette fonction. Soit la boucle de régulation suivante :

Figure VIII.3.3: Boucle de régulation du VCOMP 1 [16]

Le compensateur est utilisé pour créer un couplage artificiel entre Plusieurs générateur
fonctionnant sur un même jeu de barre sans impédance entre eux afin que ces dernières puissent
partager de façon appropriée la puissance réactive. Cela correspond donc à un point commun
de régulation entre les machines synchrones. Selon l’IEEE 421.5, ce cas de figure correspond
à des valeurs positives de Rc et Xc.

La constante Kq devant être réglée selon les indications du manuel d’utilisation de l’Unitrol
1020 à -5% lorsque le mode VDC est utilisé ; cela correspond ici à Xc = 5%. Le tableau suivant
nous donne les paramètres de la boucle du VCOMP :

Tableau VIII.3.3: Valeurs de réglages des constantes et paramètres du VCOMP 1

Nom Unité Description Valeur


TR s Constante temporelle du filtre 0,02
Rc pu Compensation de chute de courant actif 0
Xc pu Compensation de chute de courant actif 0,05 (5%)

➢ Le régulateur de vitesse : Le Governor control


Pour le contrôle de la puissance active, les sources d’énergie mécanique (les moteurs) sont
munies d’un régulateur de vitesse dont la boucle de régulation est assimilée au type DEGOV 1
de la norme IEEE 421.5 : 2005.

La boucle de régulation du DEGOV 1 est en effet donnée par la figure suivante :

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Figure VIII.3.4: Boucle de régulation du DEGOV 1 [16]

Le tableau suivant, qui est issu du constructeur, donne les valeurs des paramètres et
constantes de boucle de régulation pour les deux modes de fonctionnement des moteurs.

Tableau VIII.3.4: Constantes et paramètres du DEGOV 1

Nom Unité Description Valeurs avec le


Diesel Gaz
SWM Bol Switch de control de feedback 1 1
T1 s Constante temporelle 0,010060 0,010104
T2 s Constante temporelle 0,010002 0,010002
T3 s Constante temporelle 0,713180 0,423082
K10 pu Gain mécanique 4,126832 4,085626
T4 s Constante temporelle 0,723327 0,426415
T5 s Constante temporelle 0,047150 0,049483
T6 s Constante temporelle 0,162589 0,193480
TMIN pu Constante temporelle 1,1 1,1
TMAX pu Constante temporelle 0 0
TD s Constante temporelle 0,010060 0,010104
DROOP pu Gain de feedback 0,05 (5%) 0,05 (5%)
TE s Constate temporelle de puissance 0,100487 0,100487

VIII.4. Calcul de l’inertie des masses tournantes des groupes


Les masses tournantes au niveau des groupes de la centrale sont : Le générateur (le rotor
plus précisément), le moteur et l’accouplement entre les deux machines. L’inertie de l’ensemble
des masses tournantes du groupe est alors la somme des inerties des 3 éléments. Elle sera
exprimée ici normalisée en utilisant comme base avec la puissance du générateur.

Inertie du Générateur : C’est une donnée du constructeur ; elle ici de HGén = 0,88s (MJ/MVA)

Inertie du Couplage : Elle est prise sur indication du constructeur comme étant égale à 2% de
celle du générateur : Hc = 0,02*088 = 0,0018s

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LIV
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Inertie du Moteur : Le MAN 18V51/60 possède une inertie de 10.000 kg.m². Evaluée en MJ
elle nous donne : Hm = ½*JW² ; sachant que W=2𝝅𝑵/60, alors on obtient :

W=2𝜋500/60 = 52,36 rad/s ; ce qui nous donne Hm = ½ * 10.000. (53,36) ² = 13,708 MJ.

On a donc : Hm = 13,708 MJ ; ce qui correspond lorsqu’on normalise en utilisant la puissance


du générateur Sgén (23,153MVA) à : Hm = 13,708/23,153 = 0,59 s (MJ/MVA).

On retient donc finalement pour l’inertie des masse tournantes : H = 0,59 + 0,88 + 0,0018 soit
finalement : H = 1,49 s

VIII.5. Perturbations introduites dans le système pour l’étude


Pour l’étude de la stabilité transitoire des générateurs de la centrale sur le réseau,
plusieurs perturbations ont été introduites afin d’étudier le comportement des machines. Le
tableau suivant donne un récapitulatif des perturbations introduites dans le système :

Tableau VIII.5: Perturbations introduites dans le système

Cas Générateurs TCID Configuration du réseau Description de la perturbation


n° Concernés (ms) HTB 161 kV
1a GEN 1 à 4 160 Boucle ouverte, 1 ligne Court-circuit triphasé sur le jeu de barre
161 kV : +G0 AEE
1b GEN 1 à 7 160 Normale Court-circuit triphasé sur le jeu de barre
161 kV : +G0 AEE
1c GEN 1 à 6 150 Boucle ouverte, 2 lignes avec Court-circuit triphasé sur le jeu de barre
le coupleur 15 kV fermé 161 kV : +G0 AEE
2a GEN 1 à 4 165 Boucle ouverte, 1 ligne Court-circuit triphasé sur le jeu de barre
15 kV : +G0 BBA
2b GEN 1 à 7 180 Boucle ouverte, 2 lignes Court-circuit triphasé sur le jeu de barre
15 kV : +G0 BBA
3 GEN 1 6601) Boucle ouverte, 1 ligne Court-circuit triphasé sur le jeu de barre
0,4 kV : +G0 BFA
4 GEN 1 à 7 - Normale Déclenchement de 4 générateurs à
100% de charge
5 GEN 1 à 7 - Normale Ouverture en HTA du SUT 1 avec 4
générateurs à 100%

1) : Les 660 ms correspondent ici au temps le plus long mis par les protections pour réagir en
cas de défauts sur le jeu de barre principal 400V : +G0 BFA-B-C.

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LV
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Annexe 9: Résultats de l’étude de stabilité transitoire

IX.1. Court-circuit au jeu de barre 161 kV +GO AEE


Nous présentons ici les résultats obtenus pour une simulation de court-circuit sur le jeu
de barre 161 kV (+GO AEE). Les simulations ont été faites pour les trois modes d’exploitation
ou configurations possibles au niveau du jeu de barre du poste source de la CEB.

➢ Cas 1a : Configuration en boucle ouverte, 1 ligne


Les figures suivantes nous donnent le comportement des grandeurs électriques et mécaniques
du générateur 1 au niveau de la demi-rame A 15 kV (+G0 BBA) et du transformateur élévateur
1 (SUT 1) pour un court-circuit éliminé au bout de 160 ms par la protection.

Figure IX.1.1: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau du générateur 1

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LVI
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Figure IX.1.2: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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LVII
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Figure IX.1.3 : Tension (coté 15 kV) et courants (cotés 15 et 161 kV) au niveau du SUT 1

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LVIII
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➢ Cas 1b : Configuration normale


Les figures suivantes nous donnent le comportement des grandeurs électriques et mécaniques
des générateurs 1 et 5 au niveau des demi-rames 15 kV : +G0 BBA et B ainsi que le SUT 1
pour un court-circuit éliminé au bout de 160 ms par la protection.

Figure IX.1.4: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau des générateurs 1 et 5

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LIX
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Figure IX.1.5: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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LX
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.1.6: Tension (coté 15 kV) et courants (cotés 15 et 161 kV) au niveau du SUT 1

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LXI
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IX.2. Court-circuit au jeu de barre 15 kV +GO BBA


Nous présentons ici les résultats obtenus pour une simulation de court-circuit sur le jeu
de barre 15 kV (+GO BBA). Les simulations ont été faites pour les configurations boucles
ouvertes 1 et 2 lignes au niveau du jeu de barre du poste source de la CEB.

➢ Cas 2a : Configuration en boucle ouverte, 1 ligne


Les figures suivantes nous donnent le comportement des grandeurs électriques et mécaniques
du générateur 1 et du transformateur élévateur 1 (SUT 1) pour un court-circuit éliminé au bout
de 165 ms par la protection.

Figure IX.2.1: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau du générateur 1

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LXII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.2.2: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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LXIII
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Figure IX.2.3: Tension (coté 15 kV) et courants (cotés 15 et 161 kV) au niveau du SUT 1

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➢ Cas 2b : Configuration en boucle ouverte, 2 lignes


Les figures suivantes nous donnent le comportement des grandeurs électriques et mécaniques
au niveau des générateurs 1 et 5 pour un court-circuit éliminé par la protection au bout d’un
temps de 180 ms.

Figure IX.2.4: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau des générateurs 1 et 5

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LXV
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Figure IX.2.5: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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LXVI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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IX.3. Court-circuit au jeu de barre 0,4 kV +GO BFA


Nous présentons ici les résultats obtenus pour une simulation de court-circuit sur le jeu
de barre 0,4 kV (+GO BFA). La simulation est pour une configuration en boucle ouverte 1 ligne
au niveau du poste source.

Les courbes suivantes donnent donc les grandeurs électriques et mécaniques au niveau
du générateur 1 et des jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV ainsi qu’au niveau du transformateur
d’alimentation des auxiliaires (SAT 1).

Figure IX.3.1: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau du générateur 1

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LXVII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.3.2: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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LXVIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.3.3: Tensions au niveau des jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV et courant au niveau du SAT 1

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LXIX
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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IX.4. Déclenchement de 4 générateurs à 100% de charge


Nous présentons ici les résultats obtenus pour une simulation de perte de sources, c’est-
à dire le déclenchement des 4 générateurs de la première demi-rame 15 kV (+G0 BBA) alors
que ceux-ci étaient en fonctionnement à 100% de charge.

Les courbes suivantes donnent donc les grandeurs électriques et mécaniques au niveau
des générateur 1 et 5, des jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV ainsi qu’au niveau du SAT 1.

Figure IX.4.1: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau des générateurs 1 et 5

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LXX
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.4.2: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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LXXI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.4.3: Tensions au niveau des jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV et courant au niveau du SAT 1

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LXXII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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IX.5. Déclenchement du SUT Avec 4 générateurs à 100% de charge


Nous présentons ici les résultats obtenus pour une simulation de perte de charge, c’est-
à dire le déclenchement du SUT 1 avec les 4 générateurs de la première demi-rame 15 kV (+G0
BBA) fonctionnant à 100% de charge.

Les courbes suivantes donnent donc les grandeurs électriques et mécaniques au niveau
des générateur 1 et 5, des jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV ainsi qu’au niveau du SAT 1.

Figure IX.5.1: Tension, courant et puissances (active et réactive) au niveau des générateurs 1 et 5

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LXXIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.5.2: Grandeurs électromécaniques au niveau du générateur 1

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INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Figure IX.5.3: Tensions au niveau des jeux de barres 161, 15 et 0,4 kV et courant au niveau du SAT 1

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Annexe 10: Analyse des résultats de l’étude de stabilité

X.1. Court-circuit au jeu de barre 161 kV (+GO AEE) : cas 1a et 1b


Pour un court-circuit sur le jeu de barre 161 kV les générateurs sont capables de
maintenir le synchronisme pour des défauts éliminés au bout d’un temps de 160 ms ; pour une
telle durée, on peut voir au niveau des générateurs, un bon amortissement des grandeurs
électromécaniques avec un angle critique de 165° électrique, une variation de la fréquence entre
48,4 et 52 Hz et une oscillation de la tension entre les valeurs 3,46 et 17,19s avec 1,1s mis pour
le recouvrement.

A l’initiation du défaut et à la resynchronisation les valeurs du courant sont de 3 et 2,6


kA au niveau du générateur qui est protégé par les relais SIPROTEC 7UM85 et 7SJ85. L’on
peut donc s’intéresser en aux fonctions suivantes dont dispose le relais :

➢ Protection contre les surcharges (ANSI 51) : les retards aux courants 3 et 2,6 kA sont
de 9,5 et 13s il n’y a donc pas de risque de déclenchement.
➢ Protection contre les courts circuits (ANSI 50) : Le seuil de réglage dans le cas des
courts circuits est de 6 kA, donc la fonction ne sera même pas enclenchée.
➢ Protection à maximum de courant à retenue de tension (ANSI 51V) : la tension chute
à 27% à l’initiation du défaut le seuil de réglage à 100% étant de 1,34 kA il est ramené
dans ces conditions à 0,36 kA ; il n’y a donc pas de risque de déclenchement.
➢ Protection à minium de tension (ANSI 27) : les valeurs relatives de la tension à
l’initiation du défaut et à la resynchronisation sont respectivement de 27 et 42%. Les
seuils de réglage de la fonction sont de 80% retardé à 5s et 90% retardé à 30s (en guise
d’alarme) ; la protection sera enclenchée mais réinitialisée au bout de 0,4s suffisant pour
éviter le déclenchement du disjoncteur.
Au niveau des transformateurs les courants du côté 15kV sont de 12 et 10,4 kA à
l’initiation du défaut et durant la resynchronisation. Le transformateur est protégé en HTA par
un contrôleur de travée : le SIPROTEC 7SJ85, on s’intéresse donc aux fonctions suivantes à
son niveau :

➢ Protection contre les surcharges (ANSI 51) : les retards aux courants 12 et 10,4kA sont
de 11 et 14s il n’y a donc pas de risque de déclenchement
➢ Protection contre les courts circuits (ANSI 50) : Le seuil de réglage dans le cas des
courts circuits est de 10kA avec une temporisation de 0,6s. Pour des valeurs de 12 et

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10,4 kA la protection sera donc enclenchée mais tout de suite réinitialisée à 9,9kA sans
risque de déclenchement.
➢ Protection à maximum de courant à retenue de tension (ANSI 51V) : la tension chute
à 27%. Le seuil à 100% étant de 7 kA il est alors de 1,89 kA ; il n’y a donc pas de risque
de déclenchement.
Dans les travées 161 kV le transformateur est également protégé par le même relais
7SJ85 dont les seuils de réglage de la fonction ANSI 50/51 sont de 3,75 kA instantané et 1,4
kA retardé à 0,8s. Pour des courants de 1,12 et 0,97 kA, il n’y a donc pas de risques de
déclenchement.

X.2. Court-circuit au jeu de barre 15 kV (+G0 BBA) : cas 2a et 2b


Pour un court-circuit sur le jeu de barre 15 kV les générateurs sont capables de maintenir
le synchronisme pour des défauts éliminés au bout d’un temps minimum de 165 ms ; pour une
telle durée, on peut voir au niveau des générateurs, un bon amortissement des grandeurs
électromécaniques avec un angle critique de 162° électrique, une variation de la fréquence entre
48,4 et 51,8 Hz et une oscillation de la tension entre les valeurs 0,28 et 17,31s avec un temps
de 1,1s mis pour le recouvrement de la tension nominale.

A l’initiation du défaut et à la resynchronisation les valeurs du courant sont de 5,4 et 2,8


kA au niveau des générateurs. On s’intéresse comme précédemment aux fonctions suivantes
pour les relais.

➢ Protection contre les surcharges (ANSI 51) : le retard au déclenchement correspondant


à aux courants de 5,4 et 2,8 kA sont respectivement de 2,5 et 15 s. il n’y a donc pas de
risque de déclenchement.
➢ Protection contre les courts circuits (ANSI 50) : Le seuil de réglage dans le cas des
courts circuits est de 6 kA dont la fonction ne sera même pas enclenchée.
➢ Protection à maximum de courant à retenue de tension (ANSI 51V) : la tension chute
à 2% à l’initiation du défaut. Le seuil de réglage est donc ramené à 25% de 1,34 kA soit
à 0,34 kA ; les retards correspondant à 5,4 et 2,8kA sont alors réduites à : 0,86 et 1,2s.
Il n’y a donc pas de risque de déclenchement.
➢ Protection à minium de tension (ANSI 27) : les valeurs relatives de la tension à
l’initiation du défaut et à la resynchronisation sont respectivement de 2 et 47%. Les
seuils de réglage de la fonction sont de 80% retardé à 5s et 90% retardé à 30s (en guise

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LXXVII
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d’alarme) ; la protection sera donc enclenchée mais réinitialisée au bout de 0,4s ce qui
est suffisant pour éviter le déclenchement du disjoncteur.
Au niveau des transformateurs les courants du côté 15kV sont de 12 et 10,2 kA à
l’initiation du défaut et durant la resynchronisation. Le transformateur est protégé en HTA par
un contrôleur de travée : le SIPROTEC 7SJ85, on s’intéresse donc aux fonctions suivantes à
son niveau :

➢ Protection contre les surcharges (ANSI 51) : les retards aux courants 12 et 10,2kA sont
de 11 et 14s il n’y a donc pas de risque de déclenchement
➢ Protection contre les courts circuits (ANSI 50) : Le seuil de réglage dans le cas des
courts circuits est de 10kA avec une temporisation de 0,6s. Pour ces valeurs du courant
la protection sera donc 2 fois enclenchée mais tout de suite réinitialisée dans les 2 cas
sans risque de déclenchement.
➢ Protection à maximum de courant à retenue de tension (51V) : la tension chute à 27%
à l’initiation du défaut. Le seuil étant de 7 kA à 100%, il est alors ramené à 1, 9 kA et
les retards des courants 12 et 10,2 kA sont alors de 0,9 et 1,4s. Il n’y a donc pas de risque
de déclenchement.
Dans les travées 161 kV le transformateur est également protégé par le même relais
7SJ85 dont les seuils de réglage de la fonction ANSI 50/51 sont de 3,75 kA instantané et 1,4
kA retardé à 0,8s. Pour des courants de 1,12 et 0,98 kA, il n’y a donc pas de risque de
déclenchement.

X.3. Court-circuit au jeu de barre 0,4 kV (+G0 BFA) : cas 3


Pour un court-circuit sur le jeu de barre 0,4 kV, la durée maximale simulée pour le défaut
correspond à celle pour laquelle la protection secours au niveau des travées 15 kV du
transformateur des auxiliaires réagissent. Pour une telle durée, les générateurs ne sont pas
tellement affectés car on peut voir à leur niveau, un bon amortissement des grandeurs
électromécaniques avec un angle maximum 39,13° électrique et une tension évoluant dans une
bande de ± 10% de la valeur nominale. Les jeux de barres BFB et BFC n’étant pas affectés par
le court-circuit, la tension à leur niveau évolue dans une bande de ± 5% alors qu’au niveau du
jeu de barre BFA, affecté par le défaut, elle chute à presque 0% à l’initiation du défaut et met
environ 2,4s avant de retourner à la valeur nominale.

Au niveau du Transformateur des auxiliaires les valeurs prises par le courant à


l’initiation du défaut et à la resynchronisation sont respectivement de 1,67 et 1,69 kA. Ce

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LXXVIII
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BENIN

transformateur est protégé du côté HTA par un contrôleur de travée : le même 7SJ85, on
s’intéresse donc à la fonction ANSI 50/51 conte les courts circuits à son niveau :

➢ Protection contre les courts circuits (ANSI 50/51) : Le seuil de réglage dans le cas des
courts circuits est de 300 A avec une temporisation de 1s et de 2 kA instantanée. Pour ces
valeurs du courant la protection sera donc enclenchée mais réinitialisée au bout de 0,66s,
sans risque donc de déclenchement.
X.5. Déclenchement de 4 générateurs à 100% : cas 4
A la suite du déclenchement des 4 générateurs sur un même jeu de barre (+G0 BBA),
on note comme dans le cas précédent, une petite chute de la tension (légèrement inférieur à 4%)
au niveau de tous les jeux de barres. Au niveau des générateurs ayant subi le déclenchement,
on observe donc réduction rapide de la puissance jusqu’à son annulation et donc à une ascension
de la fréquence qui est limitée par le régulateur de vitesse à une valeur maximale de 58,7 Hz
correspondant à une survitesse de 117,6%. La machine étant capable de résister à une survitesse
de 20%, cela évite d’éventuels dommages à son niveau. Au niveau des générateurs de la
seconde demi-rame la chute de tension provoque une hausse de la puissance réactive qui est
contrôlée par la fonction VDC de l’AVR.

X.7. Ouverture du SUT 1 du côté HTA : cas 5


A l’ouverture du transformateur avec 4 générateurs fonctionnant à pleine puissance, la
tension au niveau des jeux de barres non concernés (+G0 BBB, BFC) connait une légère chute
(moins de 4%) mais reste dans la bande de ± 5% de la valeur nominale. Les jeux de barres
concernés par l’ouverture (+G0 BBA BFA-B et AEE) voit leur tension légèrement augmenter
jusqu’à 7% restant donc dans la bande des 10%. La puissance au niveau des affectés par
l’ouverture est rapidement réduite et cela conduit à une ascension brusque de la fréquence qui
est alors maintenue à une valeur maximale de 58,7 Hz correspondant à une survitesse de
117,6%. Les machines étant capables de résister à une survitesse de 20%, cela évite d’éventuels
dommages à leur niveau. Les générateurs connectés à la demi-rame non concernée connaissent
à cause de la chute de tension, une hausse de leur puissance réactive contrôlée alors par la
fonction VDC de l’AVR.

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LXXIX
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BENIN

Annexe 11: Procédure et calcul du LCOE

XI.1. Procédure de calcul du LCOE


Le cout actualisé de l’énergie (le LCOE), correspondant au prix minimum auquel
l’énergie doit être vendue pour atteindre le seuil de rentabilité du projet sur la durée de vie de
ce dernier est donné comme nous avons déjà vu dans le document par :

𝐼𝑡 + 𝑀𝑡 + 𝐹𝑡
∑𝑛𝑡=1
(1 + 𝑟)𝑡
𝐿𝐶𝑂𝐸 =
𝐸𝑡
∑𝑛𝑡=1
(1 + 𝑟)𝑡

On s’intéresse ici pour commencer, à la définition et la procédure de calcul de chacun de ses


éléments.

➢ L’énergie produite à l’année t


Elle est généralement définie comme le produit entre la puissance nette de la centrale et le temps
de fonctionnement annuel de la centrale. La centrale ayant la possibilité de fonctionner avec
deux types de combustibles différents, on calcul ici l’énergie annuelle produite par la centrale
grâce à la relation générale suivante :

𝐸𝑡 = 𝜏𝐷𝑖𝑠𝑝 [𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝐻𝐹𝑂 (1 − 𝜂𝐻𝐹𝑂 ) + 𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝐺𝑎𝑧 (1 − 𝜂𝐺𝑎𝑧 )]

Avec :

𝜏𝐷𝑖𝑠𝑝 : La disponibilité annuelle de la centrale qui est ici de 91,32% correspondant à 8000 heures
de fonctionnement par an.

𝜂𝐻𝐹𝑂 Et 𝜂𝐺𝑎𝑧 : les parts annuelles (en %) de fonctionnement de la centrale au HFO et au gaz.
Un fonctionnement intégral par exemple de la centrale au gaz correspondrait à des valeurs de
𝜂𝐻𝐹𝑂 = 0% et 𝜂𝐺𝑎𝑧 = 100% et vice-versa.

➢ Les frais de combustible à l’année t


Les frais de combustible sont généralement définis par le produit entre la quantité annuelle de
combustible consommé et le prix unitaire de ce dernier. Ce prix unitaire étant donné ici par
unité de chaleur, nous calculons les frais de combustible grâce à la relation générale ci-dessous.

𝐹𝑡 = (1 + 𝑖)𝑡 × (𝐶𝑓𝑐𝑜𝑚𝑏 × 𝑃𝑢𝑐𝑜𝑚𝑏 )

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LXXX
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Avec :

𝑖 : Le taux d’inflation comme indiqué dans les hypothèses

𝑃𝑢𝑐𝑜𝑚𝑏 : Le prix unitaire du combustible en $/millions de Btu

𝐶𝑓𝑐𝑜𝑚𝑏 : La chaleur fonctionnelle du combustible qui n’est rien d’autre que l’équivalent en
chaleur (millions de Btu) de la quantité de combustible consommé. Elle est donnée par la
relation générale suivante :

𝐶𝑓𝑐𝑜𝑚𝑏 = 𝜏𝐷𝑖𝑠𝑝 × 𝐶𝑠𝑐𝑜𝑚𝑏 × 𝑃𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑏 (1 − 𝜂𝑐𝑜𝑚𝑏 )

Avec 𝐶𝑠𝑐𝑜𝑚𝑏 la consommation spécifique du combustible en kJ/kWh)

➢ Les frais d’exploitation et de maintenance à l’année t


Ils regroupent les charges aussi bien variables que fixe du personnel d’exploitation et ceux de
maintenance de la centrale ; les couts de l’huile de lubrification y sont enfin inclus.

𝑀𝑡 = 𝐶ℎ𝑓𝑖𝑥𝑒𝑠𝑂𝑀 + 𝐶ℎ𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠𝑂𝑀 + 𝐶ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒

Avec :

𝐶ℎ𝑓𝑖𝑥𝑒𝑠𝑂𝑀 : Les charges variables du personnel d’exploitation et de maintenance

𝐶ℎ𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠𝑂𝑀 : Les charges fixes du personnel d’exploitation et de maintenance

𝐶ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒 : Les frais investis dans la consommation de l’huile de lubrification

➢ Les frais d’investissement


Ils regroupent l’ensemble des frais investis pour la mise en place du projet ; il s’agit des frais
investis dans le matériel et les équipements, les services de conception et de réalisation, l’achat
d’éventuels de pièces de rechange et les corrections éventuels. Ils sont donc généralement
investis à l’année 0.

XI.2. Calcul du LCOE et ses éléments constitutifs


Les résultats présentés dans cette section sont ceux obtenus en suivant la procédure
indiquée ci-dessus :

➢ Les frais d’investissement


Pour l’ensemble des 2 scénarii étudiés les frais d’investissements It sont les mêmes et de 106
milliards de FCFA ; le tableau suivant donne les détails sur ces frais investis à l’année 0 :

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LXXXI
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Tableau XI.2.1: Frais d'investissement à l’année 0 du projet

Désignations Investissements Investissements Valeur totale


(Euros) (FCFA) (Milliards de FCFA)
Matériel et Equipement 114 684 000 7 819 459 000 83,05
Pièces de rechange recommandé 1 046 000 0 0,686
Service de conception 7 079 000 0 4,64
Service de réalisation et autres 15 000 000 3 000 000 000 12,84
Corrections 3 985 300 2 200 000 000 4,81
Total 141 794 300 13 019 459 000 106,03

➢ Energie produite et consommation en combustible


Ces deux paramètres sont très étroitement liés car la performance de la centrale suppose de la
consommation en carburant. Pour les deux scénarii, nous partons ici, des consommations et
puissances garanties par le contractant avec une disponibilité de la centrale qui est 91,32% soit
8000 heures par an et une dégradation de la consommation qui est de 0,10% par an.

Les tableaux XI.2.2 et XI.2.3 à la page suivante, donnent les productions annuelles
ainsi que les quantités de combustible consommé en unité de chaleur sur la période d’étude.

On peut donc ici retenir une production énergétique totale de 20 345 GWh électrique
contre une consommation calorifique en combustible de 48 050 GWh sur la période d’étude
avec le fonctionnement au HFO soit un rendement de 42,3% de la centrale. Pour le
fonctionnement au gaz naturel, on retiendra une production énergétique totale de 20 346
GWh électrique pour 45 201 GWh calorifique de combustible consommé soit ici un
rendement de 44,5%. Ce qui veut donc dire que la centrale possède un meilleur rendement au
gaz naturel.

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LXXXII
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Tableau XI.2.2: Energie produite et quantité de combustible consommé sur la période d’étude pour le fonctionnement au HFO

Paramètres Unités Années


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Puissance MW 0 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155
Disponibilité Heures 0 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000
Energie Electrique GWh/an 0 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017
Consommation en fuel GWh/an PCI 0 2 389 2 391 2 394 2 396 2 399 2 401 2 403 2 406 2 406 2 406
Paramètres Unités Années
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Total
Puissance MW 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 127,155 -
Disponibilité Heures 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 160 000
Energie Electrique GWh/an 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 1 017 20 345
Consommation en fuel GWh/an PCI 2 406 2 406 2 406 2 406 2 406 2 406 2 406 2 406 2 406 2 406 48 050

Tableau XI.2.3: Energie produite et quantité de combustible consommé sur la période d’étude pour le fonctionnement au Gaz naturel

Paramètres Unités Années


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Puissance MW 0 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205
Disponibilité Heures 0 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000
Energie Electrique GWh/an 0 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018
Consommation en fuel GWh/an PCI 0 2 247 2 250 2 252 2 254 2 256 2 259 2 261 2 263 2 263 2 263
Paramètres Unités Années
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Total
Puissance MW 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 127,205 -
Disponibilité Heures 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 8000 160 000
Energie Electrique GWh/an 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 1 018 20 346
Consommation en fuel GWh/an PCI 2 263 2 263 2 263 2 263 2 263 2 263 2 263 2 263 2 263 2 263 45 201

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LXXXIII
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➢ Les frais d’exploitation et de maintenance


Ils regroupent comme dit plus haut, les frais du personnel d’exploitation et de l’huile pour la
lubrification. Ils sont aussi sensiblement identiques pour l’ensemble des 4 scénarii étudiés.

Le tableau suivant donne en effet les détails sur les résultats obtenus sur une période de 5 ans.

Tableau XI.2.4: Détails sur les frais d'exploitation et de maintenance (Année 1 à 5)

Désignations Investissement Investissement Total


(Euros) (FCFA) (Milliards de FCFA)
Mobilisation 1 058 514 467 780 714 1,16
Prix fixe O&M annuel 1 236 351 829 538 893 1,64
Prix Variable O&M par MWh 2,57 0,00 1,69
Prix Variable O&M - HFO par MWh 2,57 0,00 1,69
Prix huile lubrification - Gaz par MWh 1,46 0,00 0,96
Prix huile lubrification - HFO par MWh 1,46 0,00 0,96
Pièces de rechange circulantes 796 321 0,00 0,52
Révision 36'000h 1 360 267 0,00 0,89

Les frais du personnel d’exploitation étant susceptible d’être modifiés (augmentation de


salaires, promotions etc…) nous retiendrons alors les frais donnés dans le tableau suivant pour
les années restantes :

Tableau XI.2.5 Total des frais d'exploitation et de maintenance (Année 6 au reste)

Désignations Investissement Investissement Total


(Euros) (FCFA) (Milliards de FCFA)
Prix fixe O&M annuel 1 236 351 829 538 893 1,64
Prix Variable O&M - Gaz par MWh 6,86 0,00 4,50
Prix Variable O&M - HFO par MWh 6,86 0,00 4,50
Prix huile lubrification - Gaz par MWh 1,46 0,00 0,96
Prix huile lubrification - HFO par MWh 1,46 0,00 0,96

Les différents éléments constitutifs du cout de l’énergie étant donc déterminés, on s’intéresse à
présent à son calcul proprement dit.

➢ Le LCOE

En incluant un taux d’actualisation (qui est dans notre cas égal à 10% d’après les hypothèses
de calcul), le LCOE est équivalent à la valeur actuelle nette du rapport des couts calculés par
l’énergie produite. Le tableau suivant nous donne donc la ventilation du LCOE par année pour
les deux scénarii l’ensemble de la période d’étude.

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LXXXIV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Tableau XI.2.6 : Couts des éléments constitutifs du LCOE par année

Paramètres Unités Années


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Coût du combustible - gaz Milliards FCFA 0,00 33,08 33,77 34,48 35,21 35,95 36,70 37,47 38,26 39,03 39,81
Coût du combustible - HFO Milliards FCFA 0,00 63,27 64,60 65,96 67,34 68,76 70,20 71,68 73,19 74,65 76,14
Coût fixes exploitation Milliards FCFA 0,00 1,67 1,71 1,74 1,78 1,81 1,85 1,88 1,92 1,96 2,00
Coût variables exploitation - Gaz Milliards FCFA 0,00 1,75 1,79 1,82 1,86 1,89 5,16 5,26 5,37 5,47 5,58
Coût variables exploitation - HFO Milliards FCFA 0,00 1,75 1,78 1,82 1,86 1,89 5,16 5,26 5,36 5,47 5,58
Coût de l'huile - Gaz Milliards FCFA 0,00 0,99 1,01 1,03 1,06 1,08 1,10 1,12 1,14 1,17 1,19
Coût de l'huile - HFO Milliards FCFA 0,00 0,99 1,01 1,03 1,05 1,08 1,10 1,12 1,14 1,16 1,19
Mobilisations et pièces Milliards FCFA 1,68 0,00 0,00 0,00 0,00 0,89 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Investissement Milliards FCFA 106,3 0,00 0,00 0,00 0,00 0,89 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Coût annuel - Gaz Milliards FCFA 107,72 37,50 38,28 39,08 39,90 41,62 44,81 45,74 46,69 47,63 48,58
Coût annuel - HFO Milliards FCFA 107,72 67,69 69,10 70,55 72,03 74,43 78,30 79,94 81,61 83,24 84,91
Paramètres Unités Années
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Total
Coût du combustible - gaz Milliards FCFA 40,60 41,42 42,24 43,09 43,95 44,83 45,73 46,64 47,57 48,52 808,35
Coût du combustible - HFO Milliards FCFA 77,67 79,22 80,80 82,42 84,07 85,75 87,46 89,21 91,00 92,82 1
546,20
Coût fixes exploitation Milliards FCFA 2,04 2,08 2,12 2,16 2,21 2,25 2,30 2,34 2,39 2,44 40,66
Coût variables exploitation - Gaz Milliards FCFA 5,70 5,81 5,93 6,04 6,17 6,29 6,41 6,54 6,67 6,81 98,32
Coût variables exploitation - HFO Milliards FCFA 5,69 5,81 5,92 6,04 6,16 6,28 6,41 6,54 6,67 6,80 98,25
Coût de l'huile - Gaz Milliards FCFA 1,21 1,24 1,26 1,29 1,31 1,34 1,37 1,39 1,42 1,45 24,16
Coût de l'huile - HFO Milliards FCFA 1,21 1,24 1,26 1,29 1,31 1,34 1,36 1,39 1,42 1,45 24,14
Mobilisations et pièces Milliards FCFA 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,58
Investissement Milliards FCFA 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,58
Coût annuel - Gaz Milliards FCFA 49,55 50,54 51,55 52,58 53,64 54,71 55,80 56,92 58,06 59,22 1080,10
Coût annuel - HFO Milliards FCFA 86,61 88,34 90,11 91,91 93,75 95,62 97,53 99,49 101,47 103,50 1817,86

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LXXXV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Les coûts des éléments du LCOE étant connus, le tableau suivant nous donne le LCOE pour
chacun 2 des modes.

Tableau XI.2.7: valeurs du LCOE pour chaque scénario

Scénario LCOE en FCFA / kWhe


Fonctionnement au gaz 56,8
Fonctionnement au HFO 90,9

Soit le graphique comparatif des couts obtenus pour les deux scénarii de fonctionnement.

C o u t d e p r o d u c tion e n f o n c tion d u m o d e
d e f o n c t ionne e nt

100 90,9
LCOE (FCFA/KWH)

80
56,8
60 Gaz
40 HFO

20

0
MODES DE FONCTIONNEMENT

Figure XI.2.1: Cout de production pour les deux modes de fonctionnment de la centrale

Les deux diagrammes montrant la ventilation du LCOE en ses éléments constitutifs pour
les 2 cas, nous permettent de voir que le combustible est l’élément pesant le plus dans le LCOE
avec des parts respectifs de 66% et 79% pour le gaz et le HFO.

Ventilation du LCOE avec le gaz

2% 11% 21%

66%

Investissement Combustible Huile O&M

Figure XI.2.2 : Ventilation du coût de production pour un fonctionnement au gaz

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LXXXVI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Ventilation du LCOE avec le HFO

1% 7% 13%

79%

Coût du capital Coût du combustible


Coût de l'huile Coût de l'O&M

Figure XI.2.3: Ventilation du coût de production pour un fonctionnement au HFO

XI.3. Evolution du LCOE avec le taux de charge de la centrale


Le LCOE est comme vu précédemment, calculé comme la somme des valeurs nettes de
ses éléments constitutifs par rapport à l’énergie ; ce qui implique une relation de
proportionnalité inverse entre l’énergie et le LCOE. En définissant le taux de charge de la
centrale comme étant le rapport entre l’énergie produite et le productible total, les tableaux
suivants nous donnent l’évolution du LCOE par rapport au taux de charge de la centrale :

Tableau XI.3: Evolution du LCOE en fonction du taux de charge de la centrale

Taux de charge 100% 85% 70% 55% 40% 25% 10%


LCOE avec le gaz (FCFA/kWh) 56,8 59,3 62,9 68,5 78,5 99,9 186,2
LCOE avec le HFO (FCFA/kWh) 90,9 93,5 97,1 102,7 112,5 134,1 220

On remarque ici donc que le LCOE augmente au fur et à mesure que la centrale est
exploitée à une capacité inférieure au productible total. Nous pouvons donc retenir ici qu’une
exploitation à une capacité égale ou tout au moins proche du productible sera plus profitable.
Le gaz offrant des couts de production plus bas que le HFO, une exploitation en base avec le
gaz comme combustible principal serait donc le meilleur scénario pour le fonctionnement de la
centrale.

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LXXXVII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

Annexe 12: Evolutions prévisionnelles dans le système électrique du Benin

XII.1. Fourniture d’énergie électrique au Benin


La fourniture d’énergie électrique au Benin est passée de 589 GWh en 2005 à environ
1024,3 GWh en 2010, et à 1102 GWh en 2013. Ainsi, elle a pratiquement doublé entre 2005 et
2013. Le tableau suivant donne l’énergie fournie au Benin par ses différentes sources
d’alimentation sur une période de 10 ans (2008 à 2018) ainsi que la part de contribution de
chacune d’elle :

Tableau XII.2.1: Evolution de la fourniture d’énergie électrique au Benin sur 10 ans

Energies Années
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Energie totale 837,0 935,9 1024,3 1018,3 1073,8 1102,3 1139,1 1212,6 1233,3 1284,1 1319,5
(GWh)
SBEE 4,35 5,29 7,32 7,43 8,33 5,1 30,1 100,3 162,9 82,0 20,4
(GWh)
Importations 832,6 930,6 1017,0 1010,8 1065,5 1097,1 1109,1 1112,4 1070,3 1202,2 1299,1
(GWh)
Part SBEE 0,52 0,6 0,7 0,7 0,8 0,5 2,6 8,3 13,2 6,4 1,5
(%)
Parts
Importations 99,5 99,4 99,3 99,3 99,2 99,5 97,4 91,7 86,7 93,6 98,5
(%)
Source : DPMEER / SBEE

XII.3. Pointes de puissances sur le réseau Electrique


Le réseau électrique est comme nous l’avons déjà mentionné dans le document, géré par
deux entités : il s’agit de la CEB qui s’occupe du réseau de transport et de la SBEE qui s’occupe
du réseau de distribution. Les tableaux suivant nous donnent les pointes annuelles enregistrées
sur les réseaux de la CEB et de la SBEE sur une période de 10 ans.

Tableau XII.3.3: Pointes annuelles sur le réseau de la CEB

Années 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Pointes (MW) 296,40 301,10 326,70 338,30 357,92 366,71 411,60 414,24 440,34 463,23 476,39
Source : CEB

Tableau XII.3.5 : Pointes annuelles de puissance sur le réseau de la SBEE

Années 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Pointes (MW) 120,45 129,47 143,75 159,00 171,80 187,02 201,68 215,40 222,37 231,62 240,40
Source : DPMEER / SBEE

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LXXXVIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
BENIN

XII.4. Etudes prévisionnelles sur le réseau Electrique : Méthodologie


Afin d’étudier la contribution de la centrale Maria-Gléta 2 dans le système électrique
dans les années à venir, une étude prévisionnelle du réseau électrique est nécessaire. Le but
général de la prévision est d’établir un plan d’investissement précis sur la durée et cela joue un
rôle encore plus important au niveau de pays en voie de développement car une grande
surestimation de la consommation engendrerait par exemple un surplus de capacité et donc un
gâchis en termes de ressources financières alors qu’une sous-estimation engendrerait des couts
d’opération élevés et pourrait causer des délestages, la prévision devient dans ces condition un
outil très important pour éviter des erreurs pouvant entrainer de grands coûts. Dans notre cas
de figure, le but est de voir ici la contribution de la centrale au fil des années avec la charge de
pointe et l’énergie totale qui sont appelées à évoluer.

En reprenant le tableau XII.2.1, nous pouvons tracer la courbe suivante pour l’évolution
de la fourniture d’énergie au Benin de 2008 à 2018.

1600
1319,47
1400 1233,27
1139,09
1200 1024,33 1073,81
1284,14
E (GWH)

1000 836,97 1212,63


1018,27 1102,17
800 935,9
600
400
200
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Années

Figure XII.4.1 : Evolution de la demande en énergie au Benin sur 10ans

Avec cette courbe on peut déjà remarquer une augmentation assez régulière de l’énergie
ainsi que des données qui ne sont pas dispersées. La série chronologique à laquelle nous avons
affaire ici se présence donc sous la forme d’un mouvement général vers le haut de la demande
en énergie dans le temps, on peut donc dire qu’il s’agit d’une tendance. Celle-ci peut être
linéaire, dans ces conditions elle est exprimée sous la forme d’une fonction affine pour les
prévisions futures : Y = a X + b ou elle peut être non-linéaire et exprimée donc sous la forme
exponentielle Y = Co Expo (a X + b) ou au moyen d’un lissage par moyenne mobile. Dans
notre cas de figure, la droite de régression pour une tendance linéaire nous donne la figure
suivante :

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LXXXIX
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BENIN

1600
1319,47
1400 1233,27
1139,09
1200 1024,33 1073,81 1284,14
1212,63
1000
E (GWH)
836,97 1102,17
1018,27
800 935,9
600
400
200
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Années

Figure XII.4.2 : Tendance de l’évolution de la demande en énergie au Benin sur 10ans

Cette droite de régression confirme donc la tendance linéaire soupçonnable au niveau de la série
avec un coefficient de corrélation de 0,9747. Nous définissons donc pour les études de
prévisions deux méthodes qu’il s’agira ensuite de départager avec des paramètres d’analyses
que nous définirons dans la suite.

➢ La méthode de la régression Linéaire

Elle consiste à faire les prévisions en estimant ici la variable énergie sous la forme d’une
fonction affine du temps, soit 𝒀 = 𝒂 𝑿 + 𝒃 où a et b sont les coefficients de régression entre
les deux variables énergie et temps, Y la variable énergie, X la variable temps. En effet, nous
avons les relations suivantes :

𝑪𝒐𝒗 (𝑿; 𝒀)
𝒂=
𝑽(𝑿)

Avec 𝑪𝒐𝒗 (𝑿; 𝒀), la covariance entre les deux variables énergie et temps et 𝑽(𝑿), la variance
de la variable temps. On a en effet :

𝑵
𝟏
̅)
𝑽(𝑿) = ∑(𝑿𝑰 − 𝑿
𝑵
𝒊=𝟏

̅ leur moyenne et enfin :


Avec Xi les données de la variables temps et 𝑿

𝑵
𝟏
̅ )(𝒀𝑰 − 𝒀
𝑪𝒐𝒗(𝑿) = ∑(𝑿𝑰 − 𝑿 ̅)
𝑵
𝒊=𝟏

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XC
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➢ La Méthode du taux moyen d’évolution

Avec cette méthode, la prévision s’effectue en tenant compte de la tendance d’évolution des
valeurs antérieures enregistrées. Elle consiste à déterminer le taux d’évolution annuelle sur les
années d’étude et à définir à partir de ces derniers le taux d’évolution moyen de la variable
considérée. On a donc ici

𝑬𝒏 −𝑬𝒏−𝟏
𝒕𝒏 =
𝑬𝒏−𝟏

Avec 𝑬𝒏 l’énergie à l’année n, 𝑬𝒏−𝟏 l’énergie à l’année n-1 et 𝑡𝑛 le taux d’évolution de la charge
à l’année n. Le taux moyen d’évolution moyen est alors donné par la relation

𝜸 = ∑ 𝑡𝑖
𝑖=1

Avec ce taux moyen d’évolution déterminé, la demande en énergie à une année n quelconque
est alors donnée par la relation :

𝑬𝒏 = 𝑬𝟎 × (𝟏 + 𝜸)𝒏

Avec Eo la demande en énergie à l’année 0 de la période d’étude considérée.

A partir des deux méthodes, nous définissons une troisième qui constituera à faire la
moyenne des deux premières sera également étudiées et ses 3 méthodes ainsi définies seront
départagés grâce aux éléments d’analyses suivants [23] :

➢ L’erreur maximale M.E (" Max Error")

Elle est définie par : M.E = |𝑌𝑟 − 𝑌𝑓 | ou Yr sont les valeurs réelles obtenues ou réalisées et Yf
les valeurs issues de la méthode de prévision.
➢ La moyenne absolue en erreur M.A.P.E (" Mean Absolute percentage Error")

Elle exprime la moyenne des valeurs absolue des erreurs issue de la méthode de prévision. Soit :

𝑌𝑟 − 𝑌𝑓
100 × ∑𝑛𝑘=1 | |
𝑌𝑟
𝑀. 𝐴. 𝑃. 𝐸 :
𝑁

➢ La racine carrée de l’erreur quadratique moyenne (" Root Mean Square Error")

Elle est donnée comme la racine carrée de la moyenne des erreurs quadratiques de la méthode
de prévision. Elle se calcule grâce à la relation suivante :

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XCI
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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1
𝑅. 𝑀. 𝑆. 𝐸 = √ ∑𝑁
𝑘=1(𝑌𝑟 − 𝑌𝑓 )
2
𝑁

➢ La somme des erreur quadratiques ("Sum Square error")

Elle correspond à la somme des erreur quadratiques, soit la relation suivante :

𝑺. 𝑺. 𝑬 = ∑(𝒀𝒓 − 𝒀𝒇 )𝟐
𝒌=𝟏

Les méthodes seront départagées en analysant les résultats de chaque méthodes grâce à ces
paramètres. Elles seront pour cela utilisées dans un premier temps pour voir celle dont les
résultats se rapprochent le plus des valeurs réelles sur la période 2008 à 2017. Il s’agira ensuite
d’utiliser ces valeurs pour prédire la demande en énergie de l’année 2018 afin de faire une
comparaison entre les méthodes pour juger de leur précision.

XII.5. Etudes prévisionnelles sur le réseau Electrique : Résultats


L’application de la méthodologie indiquée ci-dessus nous donne les résultats suivants
pour chaque méthode :

➢ Comparaison des valeurs réelles et calculées de 2008 à 2017

L’application de la régression linéaire sur la série de 2008 à 2017 nous donne une équation dont
l’expression est : Y = 50,09 X – 99721,32. Pour ce qui est de la méthode du taux moyen, un
taux moyen d’évolution de la demande de 𝜸 = 𝟒, 𝟗𝟑% a été obtenu après application de la
méthode.

L’utilisation de ces paramètres nous donne le tableau suivant récapitulant les valeurs réelles et
calculées.

Tableau XII.5.1 : Comparaison entre les valeurs réelles et des valeurs calculées pour les 3 méthodes

Energie Annuelle Années


(GWh) 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Valeurs Réelles 836,97 935,90 1024,33 1018,27 1073,81 1102,17 1139,09 1212,63 1233,27 1284,14
Valeurs Régression 860,65 910,74 960,83 1010,92 1061,01 1111,10 1161,19 1211,28 1261,38 1311,47
Valeurs Taux moyen 836,97 878,27 921,60 967,07 1014,78 1064,85 1117,39 1172,52 1230,37 1291,08
Valeurs moyennes 848,81 894,50 941,21 989,00 1037,90 1087,98 1139,29 1191,90 1245,87 1301,27

A partir de ces valeurs nous calculons donc les 4 paramètres d’analyses pour chaque
méthode. Soit le tableau suivant :

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XCII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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Tableau XII.5.2 : Comparaison de la précision des méthodes de prévisions

Méthodes Taux moyen Régression Moyenne 2 méthodes


M. A. E 102,73 63,50 83,12
M. A. P. E 4,01% 2,01% 2,68%
R. M. S. E 51,11 27,87 36,29
S. S. E 23510,14 6989,30 11851,70

On peut donc constater ici que la méthode de la régression minimise tous les indicateurs de
précision avec une valeur de l’erreur moyenne de 2,01%, arrive ensuite la prévision moyenne
avec une valeur de 2,68% et enfin la méthode du taux moyen avec une valeur de 4,01%.

➢ Comparaison des prévisions pour l’année 2018

L’application des méthodes nous donnes les valeurs de prévision suivantes pour l’année 2018.

Tableau XII.5.3 : Comparaison de la précision des méthodes pour l’année 2018

Energies Valeurs (GWh) Erreurs (GWh) Erreurs (%)


Prévision par régression 1361,56 42,09 3,19%
Prévision par taux moyen 1347,50 28,03 2,12%
Prévision par moyenne des 2 méthodes 1354,53 35,06 2,66%

Pour la prévision de la demande de l’année 2018 on peut voir contrairement à la tendance


précédente que la méthode du taux moyen donne les valeurs minimales d’erreur avec une valeur
en pourcentage de 2,12% arrive ensuite la moyenne des prévisions avec une valeur de 2,66% et
celle de la régression avec 3,19%. On peut donc dire que la méthode du taux moyen est sensible
aux variations brusque de taux alors que celle de régression l’est par rapport à la stabilité sur
une durée.

On retiendra donc pour les prévisions, la moyenne des deux méthodes. Le tableau
suivant nous donne les prévisions sur une période de 10 ans grâce à la moyenne des prévisions
des deux méthodes :

Tableau XII.5.4 : Evolution prévisionnelle de la demande en énergie électrique

Années 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
E (GWh) 1391,1 1448,1 1506,6 1566,8 1628,6 1692,2 1757,7 1825,1 1894,5 1966,0 2039,7

La courbe suivant nous donne alors l’évolution graphique de l’énergie depuis 2008.

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XCIII
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA II DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU
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2400
2200
2000
1800
1600
E(GWH)
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029
Années

Figure XII.5.1 : Evolution de la demande en énergie jusqu’en 2029

La même procédure a été suivie pour les pointes de puissance sur le réseau et le tableau
suivant nous donne les résultats obtenus :

Tableau 20: Evolution prévisionnelle de la puissance de pointe sur le réseau

Années 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
Pointes (MW) 248,3 270 286 302 319 337 356 375 395 416 438

La courbe suivante donne donc l’évolution de la puissance sur le réseau depuis 2008.

600
550
500
450
400
350
E(MW)

300
250
200
150
100
50
0
2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029
Années

Figure XII.5.2 : Evolution de la puissance de pointe sur le réseau jusqu’en 2029

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XCIV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA 2 DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Annexe 13: Organigramme de la SBEE

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XCV
INFLUENCE DE L’INTRODUCTION DE LA CENTRALE DE MARIA-GLETA 2 DANS LE SYSTEME ELECTRIQUE DU BENIN

Annexe 14: Réseau HTB de la CEB

Figure XIV : Structure du réseau HTB de la CEB

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XCVI

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