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basse obstinée
ou basse contrainte

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».


Procédé de composition consistant à répéter inlassablement une cellule de base, généralement de
quatre ou huit mesures, souvent une descente chromatique, qui demeure inchangée tandis que les
autres parties se modifient.

Le procédé de la basse obstinée est donc différent de celui du « thème varié » (→ VARIATION
(/encyclopedie/musdico/variation/170508)
(/encyclopedie/musdico/variation/170508)), encore que la confusion ait parfois été faite (par
exemple, les Variations Goldberg de J. S. Bach ne sont pas des variations à proprement parler, mais une
suite de compositions distinctes sur une même basse obstinée). Le plus ancien exemple connu est sans
doute le pes ou « pédale » de trois notes qui soutient sans arrêt le canon Sumer is icumen in dans le
« chant du coucou », noté vers 1300 au monastère de Reading en Angleterre. Au xvie siècle, la basse
obstinée devint le signe distinctif de certaines danses, dont chacune possédait son schéma mélodique
propre : passamezzo, romanesca, follia. Au xviie et au xviiie siècle, la basse obstinée fut le terrain
d'élection de la chaconne et de la passacaille. La chaconne servit souvent de cadre, en France, au
« grand ballet » des finales d'opéra ; mais elle y abandonna plus d'une fois son ostinato au cours des
différents couplets, pour ne le retrouver qu'au refrain. Dérivé de la chaconne, le ground anglais fit de la
basse obstinée, notamment dans l'opéra, un emploi pathétique dont l'exemple le plus célèbre est celui
des adieux de Didon dans Didon et Énée de Purcell. Avec ses Variations Goldberg pour clavecin, sa
chaconne pour violon seul et sa Passacaille et fugue pour orgue, J. S. Bach donna à la basse obstinée
une ampleur inconnue jusqu'à lui. À l'époque classique, la basse contrainte tomba quelque peu en
désuétude, mais les romantiques y firent de temps à autre des emprunts de caractère quelque peu
archaïsant (Brahms, finale de la 4e symphonie). Elle semble avoir repris vigueur au xxe siècle (Webern,
Dutilleux, etc.) ; mais la scène de Wozzeck intitulée par Alban Berg Passacaille ne se rattache que d'assez
loin aux normes du genre.
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