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stage
2019
Wilaya de
GHARDAIA
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de notre stage.
Tout d'abord, j'adresse mes remerciements à nos professeurs, Mr ZIANE, Mr LECHAB et Mr CHADLI qui
nous ont permis de découvrir la wilaya de Ghardaïa et les multiples richesses dont celle-ci regorge.
Je tiens à remercier vivement tous les guides présent lors du stage, pour leur aident, le partage de leur
connaissances des lieux ainsi que pour leur bienveillance. Ils furent d'une aide précieuse dans les
moments les plus délicats.
Je remercie également toute la section Master 2 ville et dynamique spatiale et gestion pour leur esprit
d'équipe
Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont conseillé et relu lors de la rédaction de ce
rapport de stage.
Introduction :
Le déroulement du stage :
Jour 1 : samedi 16 novembre 2019
Arrivé à Guerrara à 12h00, visite d’un bureau d’étude ensuite de l’association azmoul avec présentation
de la ville et de ses potentialités
Et par la suite, on est parti visité son Ksar, la grande mosquée de Guerrara et enfin sa palmeraie
Et à 15h, visite des dunes de Sebseb et enfin dernier détour par le souk de Ghardaïa
le but du stage :
- découverte de la wilaya de Ghardaïa et de ses potentialités
- les spécificités de la région
- la protection des patrimoines et les connaissances des différents styles urbanistiques
- les problèmes rencontrés, non seulement au niveau urbanistiques mais aussi par rapport à la
promotion du territoire du Sud
- comment promouvoir le tourisme saharien
- l’agriculture
- la compétitivité des territoires
- la valorisation du Sud
Chapitre 1 : Présentation de la wilaya de Ghardaïa :
2- Caractéristiques climatiques
La région de Ghardaïa se caractérise par un climat saharien, qui se distingue par une grande amplitude
thermique ente le jour et la nuit, d’été et d’hiver. La moyenne pluviométrique est de 74 mm /an et cela
pour une période de 32 ans.
3- Ressources hydriques
Selon A.B.H.S., (2005), les ressources hydriques sont caractérisées par :
Les nappes aquifères : Les nappes aquifères comportent la nappe du continental intercalaire, la
nappe phréatique et le Complexe terminal (mais la région de Ghardaïa à cause de son altitude, ne
bénéficie pas des eaux de cette dernière).
Le réseau hydrographique : Dans la région de Ghardaïa, les Oueds sont très abondants, les plus
importants sont : Oued Zegrir, Oued Ballon, Oued N’Sa, Oued Soudan, Oued Metlili et Oued
M’Zab
4- Le milieu physique de la wilaya :
Au sud de l’Atlas saharien d'une part et d’autre part du méridien de Laghouat s’étend une partie
communément appelée «plateau des dayas» en raison de l’abondance de ces entités physionomiques et
biologiques qualifiées des dayas. Dans la région de Ghardaïa seule la commune de Guerrara, située au
nord-est, occupe une petite partie du pays des dayas. La région des dayas par sa richesse floristique
offre par excellence les meilleures zones de parcours.
L’ensemble géomorphologique dans lequel s’inscrit le M’Zab est un plateau rocheux, la Hamada,
dont l’altitude varie entre 300 et 800 mètres. Le paysage est caractérisé par une vaste étendue
pierreuse où affleure une roche nue de couleur brune et noirâtre. Ce plateau a été masqué par la forte
érosion fluviale du début du quaternaire qui a découpé dans sa partie Sud des buttes à sommets plats
et a façonné des vallées. L’ensemble se nomme la chebka «Filet» à cause de l’enchevêtrement de
ses vallées. L’Oued M’Zab traverse ce filet de 38000 km2 du Nord-Ouest vers le Sud-est.
La vallée du M’Zab atteint à hauteur de Ghardaïa, une altitude de 500 mètres. C’est dans le creux de
l’Oued M’Zab, sur des pitons rocheux, que s’est érigée la pentapole. Chacune des 05 cités est entourée
par des collines ravinées par l’érosion pluviale.
5- le réseau routier et le réseau aéroportuaire :
En plus de l’existence de 10 exploitations minières (carrières), la wilaya de Ghardaïa est dotée d’un
potentiel minier appréciable
Les substances existantes :
Les calcaires et dolomie (industrie des liants)
Les argiles (céramique, produits rouges, ciment)
Le gypse (liants, additifs)
Sables et graviers (matériaux de construction, routes).
Chapitre 2 : Le milieu urbain
I. Ghardaïa et ses Ksour :
1- La ville de Ghardaïa :
Ghardaïa figure parmi les villes sahariennes singulières du point de vue architectural, urbain et
environnemental. Située dans la vallée du M’zab, elle se trouve à 600 km au sud de la capitale Alger
(figure 1). Les Mozabites, après leur installation à Tiaret puis à Ouargla, se sont réfugiés dans la vallée
du M’zab au début du 11ème siècle pour rechercher paix et sécurité. Ce « site est un plateau coupé par une
vallée sablonneuse s’érigeant en couloir ouvert aux côtés nord-ouest et sud-est laissant couler dans le
même sens de la pente un cours d’eau principal, celui de l’oued M’zab » (Benyoucef, 2004). La vallée
du M’Zab est constituée d’un archipel d’oasis dont Ghardaïa est la capitale.
Elle est une Pentapole qui s’est développée à partir de 1010 avec la multiplication des ksour : El Atteuf,
Melika, Bounoura, Beni Izgen, et Ghardaïa. La première a été érigée sur le sommet du plateau au bord de
l’Oued M’zab ; les autres cités se sont ajoutées de la même manière en bordure d’un cours d’eau
secondaire
L’urbanisation s’est faite par la reproduction du modèle du ksar avec la palmeraie, en fonction des
capacités du milieu. Chaque oasis est conditionnée par la présence des ressources d’eau souterraine. La
vallée étant saturée, ce processus s’est poursuivi par la suite dans des sites plus lointains : Guerrera à 85
km au nord-ouest (en 1630) et Berriane à 40 km au nord (en 1690).
C’est dans la vallée du M’Zab où se concentre 60% des établissements humains de la région, où la
vulnérabilité aux inondations est la plus grande. Sa surface topographique est constituée de roches
affleurantes expliquant le degré de recouvrement quasi nulle d’une végétation pauvre, favorisant le
ruissellement de la moindre pluie.
Depuis longtemps la société mozabite s’est accommodée de cet aléa naturel, développant ses activités
en tirant avantages des eaux de crues par l’élaboration d’un système de partage des eaux de crues et de
protection contre les inondations. Mais ces derniers ne suffisent plus car :
La vallée du M’zab est une région inhospitalière ; les Berbères mozabites l’ont choisie comme abri face
aux invasions extérieures, où ils ont pu fonder leurs cités qui ont subsisté à travers les siècles depuis
plus de mille ans. Elle est composée de cinq ksour, des modules reproductibles en plusieurs exemplaires
sur de courtes distances. Chaque module est autonome, auto-gérable et limité.
Le principe d’urbanisation de la vallée du M’Zab est intimement lié au concept du Ksar, qui est le mode
d’implantation agglomérée sur un piton autour d’une mosquée, s’intégrant parfaitement à l’architecture
de la ville et de loin, c’est elle et elle seule, qui se distingue au milieu de l’amoncellement de cubes
parfaitement similaires et s’accrochant à la colline. C’est également la forme urbaine traditionnelle, où
tout est rythme et tout est mesure, les parcours qui mènent à la mosquée sont ponctués d’étapes qui sont
des carrefours, lieu de choix directionnel mais aussi lieu de rencontre. L’installation du ksar dépend
directement de la disponibilité des ressources en eau, condition qui assure la création de palmeraies.
Vue de l’extérieure : Comme dans tout modèle oasien, le
modèle mozabite s’appuie sur trois éléments : l’eau, la
palmeraie, le ksar, réunis en un même lieu :
Cette particularité a inspiré depuis la période coloniale les travaux de plusieurs chercheurs en
architecture et en urbanisme, tels qu’André Ravéreau, Le Corbusier, François Pouillon, …, qui avouent
chaque fois que l’occasion se présente qu’ils se sont inspirés de l’architecture mozabite dans plusieurs
de leurs œuvres. Ces travaux ont mis en valeurs ce patrimoine et ont constitué le moteur de leur
patrimonialisation.
Le périmètre du ksar est délimité par un rempart pourvu de portes et de tours de guet, un
dispositif défensif, mais aussi symbole de fermeture – idéologique – du ksar.
Donc La logique d’organisation des anciens noyaux se base sur trois caractéristiques majeures : la
présence centrale d’une mosquée, l’existence d’un souk et l’aspect labyrinthique du plan
Les ksour et les palmeraies de la vallée du M’Zab, berceau d’une civilisation ksouriènne millénaire,
constituent de nos jours une référence dans la parfaite harmonie entre l’organisation sociale, le système
d’urbanisation, la typologie architecturale, la maîtrise des ressources hydriques et l’équilibre
écologique.
L’harmonie architecturale des villes et un choix de couleurs très discipliné, continuent encore de nos
jours à faire l’objet de beaucoup d’admiration. Ce qui frappe d’ailleurs l’observateur dans les premiers
contacts avec le M’Zab, c’est l’unité générale de caractère. Il n’y a pas deux gestes, que l’on construise
le barrage, la mosquée ou la maison. C’est avec une volonté évidente de simplicité que les Mozabites
ont atteint l’essence même de la beauté dans leurs villes.
Le principe d’urbanisation de la vallée du M’Zab est intimement lié au concept du Ksar, qui est le mode
d’implantation agglomérée sur un piton autour d’une mosquée, s’intégrant parfaitement à l’architecture
de la ville et de loin, c’est elle et elle seule, qui se distingue au milieu de l’amoncellement de cubes
parfaitement similaires et s’accrochant à la colline. C’est également la forme urbaine traditionnelle, où
tout est rythme et tout est mesure, les parcours qui mènent à la mosquée sont ponctués d’étapes qui sont
des carrefours, lieu de choix directionnel mais aussi lieu de rencontre. Principes d’urbanisation de la
vallée du M’Zab : Association homme-culture-climat Donc La logique d’organisation des anciens
noyaux se base sur trois caractéristiques majeures : la présence centrale d’une mosquée, l’existence d’un
souk et l’aspect labyrinthique du plan.
Le ksar est ainsi un écosystème équilibré qui représente la
projection dans l’espace d’un mode de vie particulier, d’une
pensée, d’une idéologie à un moment donné de l’histoire dans
un temps défini, Voici quelques-uns des ksour que nous avons
pu visiter
Ghardaïa, ou la perle des oasis, est la plus grande des villes de Figure 8 : ksar Ghardaïa
la pentapole, fondé en 1048
Le ksar de Ghardaïa présente une configuration géométrique radioconcentrique marquée par des rues
toutes montantes, pour converger en fin de parcours vers la grande mosquée au sommet de la colline ;
ses quartiers sont distincts et hiérarchisés autour de la mosquée.
El masjid el atik parmi les plus importantes mosquées dans la ville grâce à l‘état de
conservation, la valeur historique et symbolique (le noyau centrale du ksar)
La mosquée se trouve dans le sommet de la colline vue que son caractère religieux et son rôle
administrative
La mosquée est composé de deux minaret et plusieurs mihrab qui indiquer qu’elle a connu plusieurs
extensions en plus la topographie de terrain exige de déférant plateforme accessible par des escaliers
Content aussi la salle de prière, cour et Lieu de ablution et d’autre
annexe
Parmi les matériaux utilisé le Gypse, l’Engrenage et la chaux
Le marché : La majorité des marchés se trouve dans la
périphérique de la ville pour facilite les échanges extérieurs, le contrôle
et éviter le bruit loin des habitats et la mosquée
La taille et la forme du marché est tout dépend de leur importance
Le premier marché constituent d’un passage (nommée AMIDOL)
Figure 9 : Souk du ksar Ghardaïa contient des ruelles et après extension du ksar le marchée a été
déplacés vers souk el RAHBA la dernière extension (19 siècle) : la
construction d’une nouvelle place pour le marché, c’est la plus importantes dans la vallée du M’ZAB
grâce à sa surface et son gabarit des échanges économiques
La forme de la place est rectangulaire (44mx75m) entouré avec des arcades contenant des boutiques et
des abris de stockage ramifiée et des ruelles commerciale polyvalente.
Au Nord-Est du ksar et du lit de l’Oued M’Zab s’étend un cimetière
historique avec la mosquée d’Ammi-Saïd.
Le ksar de Béni-Isguen, foyer intellectuel de l’ibadisme, se situe sur le flan d’un piton à équidistance
entre le ksar de Melika et celui de Bounoura, au confluent de l’oued M’Zab et l’oued N’tissa.
Il compte deux portes principales situées au Nord-Est et au Sud-Ouest, reliées par une rue, ainsi que
trois autres portillons menant aux différents cimetières. Toutes les ruelles aboutissent en fin de parcours
à la place du marché. La superficie globale de ce ksar est estimée à 16,5 ha et le nombre total de ses
habitations est de 1010 maisons.
Le marché occupe une place triangulaire, munie d’un puit et entourée de boutiques.
Les remparts de la ville de Beni Izguen sont ceinturés par une grande muraille de 1525m de
longueur et de 3m de hauteur en moyenne avec une épaisseur pouvant
atteindre 1m. Construit au quatorzième siècle, le rempart de Beni Izguen
n’atteint sa forme actuelle qu’a l’issue de la dernière extension en 1880.
Le rempart est parsemé de tours de guet dont la plus grande est Bordj
Boulila et de deux portes principales Est et Ouest ainsi que trois autres
portillons.
Bordj Boulila : est une tour de garde qui fait partie intégrante du système
défensif du Ksar de Beni Izguen. Elle est située sur le point le plus haut
du site, elle permet à partir de sa terrasse, une vue panoramique sur le
ksar de Ghardaïa et sa palmeraie ainsi que le ksar de M’lika. Cette tour
constitue le passage traditionnel incontournable de tous les visiteurs de Figure 11 : tour beni-izguen
Beni Izguen.
La conception de Bordj Boulila Bordj Boulila se compose de quatre étages qui forment chacun une
salle munie de meurtrières. Les étages sont accessibles par des escaliers étroits dont les marches sont de
hauteurs variables.
Il a subi deux extensions, l’une aux 16éme siècle et une autre au 19eme siècle, avec la mise en place
d’une clôture, classée comme patrimoine mondiale par
l’UNESCO
Durant les années 90, il n’y avait plus d’espace pour
l’établissement de nouvelles constructions, ce qui a mis en
danger la palmeraie. C’est pour cela que deux habitants de ce
ksar ont entrepris deux projets de logements, Tafilelt et
Tinemmirine, inspiré de l’ancien Ksar.
Elle fait partie des rares villes de la région ayant conservé la
totalité de sa clôture
En 1970, en sortant de ce ksar aucune construction n’existait
aux alentours jusqu’à Ghardaïa, mais depuis il y a eu la création
de plusieurs tissu urbain. Mais ces derniers continuent à vivre
comme étant une ville à part, avec leurs propres coutumes et Figure 12 : ksar Beni-Izgen vue de haut
traditions
Tout le ksar est pratiquement un espace résidentielle sauf pour ce qui concerne la mosquée (qui remonte
au 14eme siècle) et l’espace d’échange (le marché)
L’espace d’échange se compose de
l’espace principale, qui est le souk (marché)
et l’espace adjacent, représenté par les ruelles
adjacentes, tel que « aghaldh n thouna »
L’espace d’échange doit répondre à deux conditions :
il doit être proche de l’entrée de la ville
il doit être isolé de l’espace résidentielle, les bâtis
entourant le marché sont administratif ; tel que chaque
Figure 13 : place du marché de Beni-Izguen famille à son propre espace.
Initialement, au 14éme siècle, quand le Ksar n’était qu’encore qu’un petit noyau, le marché se situé à
proximité de la mosquée mais avec l’extension du Ksar, il y a eu l’ouverture d’un nouveau marché
(c’était un terrain qui appartenait à une dame s’appelant Lala achou, elle en a fait don à la communauté)
Une ancienne Mosquée avec son minaret pyramidale domine toute la ville. Comme elle est connue par
sa place du marché traditionnel
Il est considéré comme l’un des ksour les plus riches naturellement car il
contient en son sein :
L'oasis (45 000 palmiers) installée au fond d'une daia contre les
dernières maisons de la ville, est presque luxuriante en temps ordinaire.
L'Oued Zegrir, qui vient de la région des daias, la submerge de ses eaux
à intervalles irréguliers et aussi irriguée par le barrage « Foussaâ » qui a
été construit en 1710.
de plus de 1200 puits traditionnels d’une profondeur de 20m
Il y existe 3 usines de productions de laits et ses dérivés, deux 2
huileries mais aussi la production de miel
A 600 km au sud d'Alger, aux portes du Sahara algérien, cette ville de 6.000 habitants surplombe Beni
Isguen
On y entre par une immense porte en bois s'ouvrant sur un entrelacs de ruelles dont l'étroitesse casse les
vents de sable et garde les passants à l'ombre en été.
Mais à Ksar Tafilelt, "personne ne doit cacher à son voisin le soleil" et sa lumière ; aucun des bâtiments
au toit plat ne peut donc dépasser 7,60 m de haut, soit un étage.
Basée sur les principes de l'architecture ksourienne adaptée au confort moderne, la ville compte un
millier de maisons compactes et basses, aux tons uniformément ocre surlignés de blanc.
Ici, "l'ancestral côtoie le moderne afin d'obtenir une cité écologiquement viable".
Les moucharabiehs - grilles de bois ouvragé - aux fenêtres préservent l'intimité du foyer tout en assurant
l'aération et le rafraîchissement des pièces. En été, où le thermomètre grimpe jusqu'à 45 degrés, il en fait
naturellement cinq de moins à l'intérieur des bâtiments.
Près de la moitié des eaux usées sont traitées par des procédés d'épuration biologiques.
Et, bien sûr, les habitants trient leurs déchets. Ksar Tafilelt se veut un modèle de civisme.
Au cœur du projet figure la résurrection des valeurs ancestrales d'entraide et de solidarité prôné par le
rite ibadite - un courant très minoritaire de l'islam, surtout présent à Oman - auquel adhèrent
majoritairement les Mozabites. Ces valeurs furent essentielles pour la survie de la société mozabite dans
un environnement hostile : le travail, notamment la touiza, est un devoir, et la solidarité, une obligation
religieuse.
Tout est codifié à Ksar Tafilelt, des règles de voisinage aux cérémonies de mariage. "La vie y est régie
par une charte que tous les habitants doivent signer", explique Ahmed Nouh. Elle impose diverses
règles de savoir-vivre, de voisinage, de propreté, de participation aux travaux collectifs...
Chaque famille prend ainsi en charge durant une semaine à tour de rôle la propreté de son quartier.
Les habitants de cette ville facile d'accès et dotée d'une école, à quelques minutes seulement de Beni
Isguen, sont toutefois essentiellement des hommes célibataires ou des couples mariés.
Le lieu est aussi doté d'un parc animalier, avec chèvres, moutons et singes nourris notamment grâce aux
déchets organiques. Il a vocation à sensibiliser les jeunes générations à l'écologie.
Les problèmes que rencontrent les ksour :
Classés patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1982, les ksour et les palmeraies de la
Vallée du M'Zab subissent actuellement de fortes pressions urbaines, qui renversent l’équilibre
écologique oasien. L’introduction de nouveaux types d’habitation empruntés à ceux du nord de l’Algérie
a eu des effets négatifs dans le contexte saharien sur le plan environnemental, tels que la remontée d’eau
et la contamination des nappes à cause de la non maîtrise de l’assainissement, l’ensablement par
disparition du couvert végétal et des aménagements de protection contre le vent.
Les nouveaux espaces urbanisés sont distingués par la production d’un habitat qui répond plutôt aux
normes techniques standardisées. Même lorsque le modèle d’habitat mozabite est reproduit socialement
et architecturalement dans les nouvelles expériences, la palmeraie n’y est pas, comme à Tafilelt Tadjdid.
Ces nouveaux espaces répondent plutôt aux besoins en logement, mais les palmeraies en sont totalement
absentes.
Malgré leur classement, ces espaces demeurent exposés et menacés par l’urbanisation. Ceci marque la
rupture du modèle oasien par le mitage des palmeraies et la mutation du modèle d’habitat ksourien
(Kouzmine, Otman, 2011).
La palmeraie perd sa fonction d’espace résidentiel occasionnel d’été (Dar el Ghaba) pour devenir un
espace résidentiel permanent.
Les cultures sous palmiers sont de plus en plus abandonnées au profit du béton. Le cas de Ksar Melika
en témoigne : la palmeraie a totalement disparu. Bien plus, dans certains cas les palmeraies sont
devenues des espaces verts d’accompagnement de l’habitat récent et non plus une source de production
agricole, ni un refuge d’été.
L'aspect compact des constructions minimise l'exposition des Figure 23 : maison traditionnel, Ksar Ghardaïa
murs extérieurs aux aléas climatiques ce qui confère un
microclimat dans les habitations. De même les ombres portés des
niveaux supérieurs, fixés selon des hauteurs précises, se projetant
dans les rues et sur les murs de façades des maisons, contribuent
à la régulation du microclimat local.
Toutes les maisons sont édifiées en R+1 .Le rez-de-chaussée est
introverti sur lui-même et présente deux possibilités de relation
avec l'extérieur, à savoir l'entrée de la maison et le chebek
(ouverture horizontale sur le toit) au niveau du patio .Ceci
procure une relative isolation thermique pour l’ensemble du
niveau.
Le premier étage présente une partie construite réduite en surface
par rapport à la partie découverte qui constitue une terrasse très
utile en été notamment le soir.
2- En temps de crues :
Durant cette période de crue, les mozabites ont développés le système de répartition de ces eaux depuis
huit (08) siècles.
Ce système joue plusieurs rôles :
La répartition des eaux de crue sur les jardins selon leur périmètre, nombre de palmier, la
participation dans les travaux de maintenance. (la partie finale de chaque jardin est estimée par les
gens de la mosquée).
Faire réduire la grande pression de ces eaux en diminuant la charge de ces eaux pour éviter les
dégâts.
Remplir les barrages et les puits profonds qui alimentent la nappe phréatique, pour réutilisés ces
eaux dans les périodes de sécheresse.
Récupérer le maximum de ces eaux pour couvrir le manque d'eau dans les
jours ordinaires.
Conduites souterraines
Elles Sont des canaux souterrains qui commencent juste après les
Tissembades, pour transporter les eaux de crue vers les oasis
Figure 27 : La
sortie d’une
conduite
souterraine au
niveau de l’oasis
Les barrages de captage des eaux : Il y a deux (02) grands barrages dans la ville de Ghardaïa ;
a) Barrage Bouchene : Ce barrage reçoit le surplus des eaux de l'oued Bouchemdjene, et alimente aussi la
nappe phréatique
La commune de Bounoura occupe une place stratégique dans la wilaya de Ghardaïa et l’une parmi les
quatre communes de la vallée du M’Zab.
Elle s’étale sur une superficie de 778.92Km², avec une population de 43192 habitants.
En troisième lieu, ils ont mis en avant : milieu naturel à préserver, Un réseau hydrographique qui cause
un risque d’inondation et les enjeux qui en découlent.
Ensuite, ils ont mis en évidence les orientations du tissu urbain, qui se résume à :
Organiser les réseaux de voirie et assurer des liaisons entre les diverses entités de
l’agglomération
Et enfin, ils ont conclu par des propositions (zones agricoles, d’activités et les voies) ainsi que le
règlement qui régi la commune
Figure 34 :
V. La daïra de Zelfana : Figure 35 : Situation géographique de la commune de Zelfana
1. Situation géographie :
La Wilaya de Ghardaïa se situe dans le Sahara Nord –Central
algérien (Fig.1). Elle comporte 13 communes parmi lesquelles la
commune de Zelfana.
La ville de Zelfana se situe à 64 Km du chef-lieu de la Wilaya
(Ghardaïa), et à 40 Km à l’Est de la route de l’Unité Africaine et
à 5.5 Km au R.N 49.
Elle s’étend sur une superficie de 2220 km², à 480m d’altitude.
Limites de la commune :
- Au Nord : la commune de Guerrara
- Au Sud : la commune de Metlili Chaamba LEGENDE
- A l’Est : la wilaya de Ouargla
- A l’Ouest : la commune d’El Atteuf
La ville est composée de quatre grands quartiers : Zelfana
Centre, Gouifla, Zelfana Oued, Hassi Nour
2. Le climat :
La région de Zelfana se caractérise par un climat saharien de type
sec. Les hivers sont courts et rigoureux et les étés sont longs et chauds.
3. Histoire et urbanisation :
Avec un nombre d’habitant atteignant les 14 000 habitants, dont
la plupart venue de Djelfa
Le noyau initiale de Zelfana était situé à partir d’un pont et s’étendant
sur une petite superficie.
Elle était un point de rencontre et de passage car c’était le seul passage
praticable reliant entre le Sud Est, le Sud-Ouest et le Centre. Et grâce au
forage du premier puit en 1947, elle a connu une grande activité
urbanistique
Et cela se poursuit, quand elle devint une commune et ensuite une daïra,
elle attira plus de résident ce qui lui permis de s’étendre, composés
surtout de fellahs et d’éleveurs pour s’adonner à leur fonctions dont la
principale est la culture des palmiers.
Sa première extension fut établie en direction du CW n°49 vers
Ghardaïa en 1972 ; se composant de 512 habitations rurales ainsi que Figure 36 : Daira de zelfana
Avec 30.200,02 ha, la superficie agricole utile ne représente que 0,35 % de la superficie totale de la wilaya et 2,2
% de la superficie agricole totale. Le tableau suivant détaille les différentes composantes du territoire : (Unité :
ha)
Les exploitations agricoles à Ghardaïa sont souvent de petite taille, en raison de la rareté des terres
arables et de l’importance des investissements nécessaires à la mise en valeur, notamment pour assurer
l’irrigation. En effet, 87% des exploitations ont une taille inférieure à 6 ha (BENKENZOU et al., 2015).
Ceci se traduit généralement par une agriculture manuelle faiblement productive et peu rémunératrice.
Concernant la production animale, deux types d’élevage peuvent être distingués : l’élevage sédentaire et
l’élevage nomade ou semi-nomade. L’élevage sédentaire est pratiqué en permanence dans les
exploitations et concerne l’ovin, le caprin, le bovin et les volailles. Par contre, l’élevage nomade est
basé sur le déplacement au niveau des parcours et qui regagne l’oasis pendant la saison défavorable. Ce
deuxième type est caractéristique de l’élevage ovin et caprin d’assez grande taille et de l’élevage
camelin..
Cas d’étude de la commune de zelfana Elle dispose d’une surface agricole de 15 153 ha, avec
un nombre de palmiers atteignant 83 690 palmiers et avec 31 339 arbres fruitiers
La surface productrice de dattes est de 52 000 ha
- Visite d’une des surfaces d’investissement agricole :
Elle comporte 80 à 90% palmier dattier et le reste représente les plantations d’agrumes principalement.
Ils utilisent principalement la culture intercalaire
En ce qui concerne l’irrigation, il existe un forage collectif, couvrant
110 ha pour 54 bénéficiaires (chaque bénéficiaire à approximativement
de 2 à 5 ha)
Le premier forage de zelfana fut établi en 1948 avec un débit de
100litres/sec
La source de ce dernier est la nappe albienne se trouvant
approximativement à 1000 m de profondeur, et l’eau à zelfana est de
nature thermale
La saison des récoltes commence en septembre et se poursuit jusqu’en
décembre
L’écart idéal entre chaque palmier est de 8 m, car le chevauchement de
ces derniers favorise la création d’un microclimat
Le rendement dépend de plusieurs facteurs, mais essentiellement le
suivie de l’agriculteur ; le choix des périodes d’arrosages, le traitement
des maladies et les conditions saisonnières. Si toutes les conditions Figure 37 : Investissement agricole à Zelfana
2- Le tourisme :
Le secteur du tourisme et de l’artisanat est un secteur stratégique au vu des potentialités touristiques et
artisanales que recèle la région (sites historiques, culturels, sites panoramiques, thermalisme, artisanat,
Pentapole …).
Le thermalisme tend aussi à se développer au niveau de cette Wilaya grâce aux ressources hydriques et
thermales recelées par celle-ci.
L’infrastructurel existant actuellement est important et se chiffre comme suit :
23 hôtels dont 05 classés (capacité d’accueil : 1625 lits) ;
18 agences de tourisme et de voyages ;
03 restaurants classés pouvant servir 146 couverts ;
02 hammams (eau thermale) à Zelfana avec 58 douches individuelles
12 établissements avec des bungalows ayant une capacité d’accueil de 464lits
Hôtel Belvédère :
Figure 42 :
Légende :
Echelle : Source :
Master 2 VDS
Conclusion :
Située dans la partie nord du Sahara Algérien, la wilaya de Ghardaia qui tient sa culture et ses traditions
de sa riche histoire, demeure le deuxième pôle touristique Algérien après le littoral et représente une des
régions les plus visitées du pays. Elle englobe la vallée du Mzab qui fait partie du patrimoine mondial. La
wilaya compte une wilaya déléguée (El Menea), 9 daïras, et 13 communes.
Les ressources agricoles sont caractérisées principalement par la production phoénicicole 590.000
quintaux de datte, toutes variétés confondues, sont attendue chaque année dans la wilaya de Ghardaïa
Les cultures maraîchères et la céréaliculture sont largement répandues dans celle-ci. L’élevage dans cette
Wilaya, qui n’est pas une région agro-pastorale, est assez poussé en viande ovine, caprine, cameline, et
bovine.
Le secteur du tourisme et de l’artisanat est un secteur stratégique au vu des potentialités touristiques et
artisanales que recèle la région (sites historiques, culturels, sites panoramiques, thermalisme,
artisanat…). Par ailleurs, la réputation de la wilaya natale de Moufdi Zakaria tient en grande partie à son
architecture. Le thermalisme tend aussi à se développer au niveau de cette Wilaya grâce aux ressources
hydriques et thermales recelées par celle-ci, dans la ville de Zelfana.
La Wilaya de GHARDAIA est dotée de deux zones industrielles implantées à Guerrara et Bounoura et de
plusieurs zones d’activités.
A l'instar des wilayas du Sud, Ghardaia bénéficie de différents programmes de développement. De plus
elle est concernée par le découpage administratif, et ce, dans le souci d'insuffler une nouvelle dynamique
en matière de développement local et de rapprocher l'administration du citoyen.