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UNE EDITION DU
CSTC
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION
NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E 1 99 L ES ENDUITS
INTÉRIEURS
1ÈRE PARTIE
Mars 1996
NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E
L ES ENDUITS
INTÉRIEURS
1ÈRE PARTIE
La présente Note d’information technique a été rédigée par un groupe de travail issu du Comité
technique Plafonnage et jointoyage.
Président : R. Rapaille
Membres : M. Allard, F. Armand, K. Craps, J.P. De Muynck, J. De Saedeleer,
R. Hoomans, J.M. Huberty, J. Jacquemin, J.C. Lewin, T. Maes, F. Tavernier,
J. Trefois, J. Van Den Putte, J.P. Van Nieuwenhove
Ingénieur-animateur : W. Van Laecke
Publication à caractère scientifique visant à faire connaître les résultats des études et recherches menées
dans le domaine de la construction en Belgique et à l’étranger.
2 TYPES D’ENDUIT
2.1 Enduits traditionnels ................................................................ 7
2.2 Enduits prédosés ou enduits préparés à sec ............................ 8
2.3 Enduits prêts à l’emploi ........................................................... 8
2.4 Enduits à fonction spéciale ...................................................... 8
2.4.1 Enduits décoratifs .................................................................... 9
2.4.2 Enduits au comportement au feu amélioré .............................. 10
2.4.3 Enduits imperméables à l’eau .................................................. 10
2.4.4 Enduits améliorant les performances d’isolation acoustique
et thermique ............................................................................. 10
2.4.5 Enduits absorbant l’humidité ................................................... 11
2.5 Accessoires pour travaux d’enduisage .................................... 11
2.5.1 Produits de prétraitement ......................................................... 11
2.5.2 Profilés d’angle pour enduits ................................................... 11
2.5.3 Treillis de renforcement métalliques et textiles ...................... 12
2.6 Choix d’un type d’enduit ......................................................... 12
2.6.1 Délai de durcissement .............................................................. 12
2.6.2 Adhérence au support et entre couches ................................... 12
2.6.3 Résistance aux chocs et au poinçonnement ............................ 13
2.6.4 Sensibilité à l’humidité ............................................................ 13
2.6.5 Parachèvement ......................................................................... 13
3 SUPPORT
3.1 Types de support ...................................................................... 14
3.1.1 Béton coulé sur place et éléments préfabriqués en béton ....... 14
3.1.2 Eléments silico-calcaires, en terre cuite et en béton ............... 15
3.1.3 Les supports à base de plâtre .................................................. 16
3.1.4 Bois et dérivés du bois ............................................................ 17
3.1.5 Métal ........................................................................................ 17
3.1.6 Matériaux d’isolation ............................................................... 18
3.2 Raccord de l’enduit à la menuiserie ........................................ 18
3.2.1 Pose de la menuiserie après l’enduisage ................................. 18
3.2.2 Pose de la menuiserie avant l’enduisage ................................. 19
3.2.3 Réalisation du raccord à la menuiserie ................................... 19
3.3 Passage de canalisations .......................................................... 22
3.4 Joints de mouvement dans le support ..................................... 22
3.5 Tolérances sur le support ......................................................... 22
4 ENDUISAGE
4.1 Choix de l’enduit, facteurs restrictifs ...................................... 23
4.1.1 Restrictions imposées par les caractéristiques du support ......... 23
4.1.2 Restrictions imposées par la présence d’humidité .................. 24
4.1.3 Restrictions imposées par la finition ultérieure ...................... 25
4.1.4 Restrictions imposées par la présence de canalisations .......... 26
4.2 Degré de finition de l’enduit ................................................... 26
4.2.1 Degré de finition normale ........................................................ 27
5 RÉCEPTION
5.1 Contrôle du degré de finition .................................................. 31
5.2 Contrôle des caractéristiques géométriques ............................ 31
5.2.1 Planéité d’une surface .............................................................. 31
5.2.2 Aplomb ou verticalité .............................................................. 32
5.2.3 Rectitude des arêtes ................................................................. 32
5.2.4 Angularité ................................................................................ 33
5.3 Essais pour le contrôle des caractéristiques mécaniques ........ 34
5.3.1 Adhérence en surface de l’enduit ............................................ 34
5.3.2 Adhérence de l’enduit au support et adhérence des couches
entre elles ................................................................................. 35
5.3.3 Dureté de surface ..................................................................... 35
5.4 Teneur en humidité et séchage ................................................ 36
ANNEXE Aide-mémoire pour le choix et l’exécution des enduits muraux et plafonnages ........... 39
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................... 47
1.1 DOMAINE
D’APPLICATION
La présente Note d’information technique décrit la
pratique actuelle en matière d’enduits intérieurs pour
murs et plafonds. Elle aborde les enduits de 20 mm
d’épaisseur maximum et non les finitions à base de panneaux de plâtre enrobé de carton,
ni les enduits épais, appliqués par exemple à des fins d’isolation.
Il s’adresse tant aux entrepreneurs de plafonnage qu’aux maîtres d’ouvrages et aux archi-
tectes.
Ne font cependant pas l’objet du présent texte, les techniques de mise en œuvre propre-
ment dites, traitées dans un code de bonne pratique à publier ultérieurement, la méthode
de mesurage des quantités à mettre en œuvre ni la méthode de calcul du prix de revient,
pour lesquelles on se référera aux publications s’y afférant [12, 17].
1.3 COORDINATION
AVEC D’AUTRES
Les travaux de plafonnage ne peuvent commencer :
◆ qu’après durcissement et séchage suffisants du
CORPS DE MÉTIER support
◆ qu’une fois rendue possible la fermeture des
baies de fenêtres et de portes extérieures (voir § 3.2, p. 18)
◆ qu’après la mise en œuvre des conduites à encastrer
◆ que si les mesures de protection nécessaires ont été prises contre la salissure et/ou la
dégradation
◆ qu’une fois réalisés les éventuels travaux d’adaptation du support. A cet égard, l’entre-
preneur de plafonnage contrôle l’état du support, c.-à-d. les salissures éventuelles, la
planéité, l’aplomb et la verticalité.
S’il n’est pas satisfait à ces exigences, l’entrepreneur de plafonnage en informe le maître
d’ouvrage et lui remet une proposition d’adaptation du support et des coûts.
Avant de commencer les travaux, le maître d’ouvrage fournit toutes les indications néces-
saires concernant les niveaux à respecter, les limites inférieure et supérieure d’application
de l’enduit sur les murs ainsi que les surfaces éventuelles à ne pas enduire (voir § 4.3.1,
p. 27).
Les niveaux sont indiqués clairement par le donneur d’ordre, au moyen de repères visi-
bles disposés à un nombre suffisant d’endroits à ne pas plafonner, par exemple dans les
retours des baies de portes.
En cas de gel, il peut s’avérer nécessaire de chauffer les locaux pour réaliser de telles
températures. Par temps chaud et sec, les cimentages seront humidifiés en vue de limiter
le retrait superficiel. Environ 8 heures après l’exécution, les locaux seront ventilés sans
pour autant provoquer des courants d’air.
Il ne peut être dérogé à ces prescriptions que si le fabricant d’enduits fournit d’autres
données ou moyennant son autorisation préalable.
On distingue les trois types d’enduit suivants, qui remplissent chacun des fonctions bien
déterminées :
◆ les enduits traditionnels, dosés et mélangés sur chantier, servent surtout, à l’heure
actuelle, pour les travaux de restauration et les moulures
◆ les enduits prédosés ou préparés à sec sont dosés en usine et livrés à l’état sec sur le
chantier où l’on y ajoute l’eau
◆ les enduits prêts à l’emploi, rarement utilisés dans notre pays, sont livrés sur le chan-
tier, tout à fait prêts à l’usage, par une centrale à mortier.
Remarque : si certains produits existant sur le marché ne figurent pas dans la présente
NIT, cela ne signifie nullement qu’ils ne donnent pas de bons résultats, mais s’explique
par le manque de connaissances ou d’expérience à leur égard.
2.1 ENDUITS
TRADITIONNELS
Ces enduits sont gâchés sur chantier en mélangeant
différents composants, dont :
◆ un liant qui peut être, par exemple, du ciment, de
l’hydrate de chaux grasse (chaux grasse), de la chaux hydraulique ou une combinaison
de ces liants, ou encore du plâtre qui ne peut toutefois être mélangé à de la chaux
hydraulique ou à du ciment
◆ des charges telles que le sable ou des granulats légers (perlite, vermiculite, etc.)
◆ éventuellement des fibres (poils de vache, déchets de lin hachés ou ‘anas’, fibres
synthétiques, etc.)
◆ l’eau nécessaire à l’hydratation et à l’ouvrabilité du mortier
◆ parfois un ou plusieurs adjuvants et/ou résines, en fonction des caractéristiques souhai-
tées.
Les composants précités seront décrits de manière plus détaillée dans une Note d’infor-
mation technique à paraître ultérieurement concernant la mise en œuvre des enduits.
Les adjuvants additionnés en usine sont principalement des réducteurs d’eau, des rétenteurs
d’eau (diminution du retrait), des entraîneurs d’air (meilleure ouvrabilité) et des résines
(adhérence, caractéristiques mécaniques); des hydrofuges peuvent éventuellement être
ajoutés aux mortiers de ciment.
Selon le moment du gâchage, ils relèvent d’un des trois types précités (voir §§ 2.1, 2.2 et
2.3).
L’enduit décoratif est généralement constitué d’un mélange dont le liant est de la chaux
et/ou du ciment (mortier bâtard), des résines synthétiques ou une solution silicatée. S’ils
sont généralement appliqués à l’extérieur, leur utilisation à l’intérieur n’est toutefois pas
exclue.
On distingue notamment :
◆ l’enduit gratté, qui est appliqué en une épaisseur plus importante que celle requise à
l’état fini et qui, après une première phase de durcissement, est gratté en surface, ce qui
lui confère un aspect rugueux. Le crépi ou enduit décoratif rugueux entre également
dans cette catégorie
◆ l’enduit peigné : la surface de l’enduit travaillée au peigne ou au couteau présente un
relief régulier ou non
◆ l’enduit lavé : la surface de l’enduit est lavée à l’eau, faisant ainsi apparaître en surface
les granulats utilisés
◆ l’enduit tyrolien ou mouchetis : l’enduit est projeté en 2 ou 3 couches au moyen d’une
tyrolienne
◆ l’enduit roulé (ribbé) : le parachèvement à la taloche fait rouler les gros grains sur le
support, formant ainsi des stries irrégulières de différentes largeurs
◆ le sgrafitte : après durcissement, l’enduit appliqué en couches de couleurs différentes
est gratté à des profondeurs diverses suivant un dessin déterminé, ce qui donne un
aspect décoratif durable en plusieurs teintes
◆ l’enduit granité ou marbré est un enduit décoratif lié à des résines synthétiques et
contenant un pourcentage élevé de granulats de pierre naturelle; durant le durcisse-
ment, le liant subit un retrait dans le sens de l’épaisseur et enveloppe les granulats dont
la couleur et la texture restent visibles
◆ le stuc (imitation du marbre ou de la pierre polie) : une solution de colle contenant des
composants colorants est additionnée à l’enduit
◆ le staff est utilisé pour la réalisation des moulures, des rosaces, etc. à partir de maté-
riaux adéquats (plâtre, sisal, etc.). Il est appliqué comme ornement sur les plafonds,
cheminées, parois, ...
Bien que tous les enduits à liants minéraux soient ininflammables et favorisent la résis-
tance au feu des éléments de construction, on trouve dans le commerce des mélanges dont
le comportement au feu est amélioré. Il s’agit principalement de mélanges contenant des
granulats légers (perlite, vermiculite) et des fibres minérales. Ils sont appliqués confor-
mément aux prescriptions du fabricant, généralement en une épaisseur déterminée sur la
base d’essais de résistance au feu d’éléments de construction. Ils sont surtout utilisés pour
améliorer la résistance au feu des structures portantes en béton et/ou en acier.
On distingue :
◆ les enduits étanches à l’eau sous pression, appliqués lors de la réalisation de cuvelages
étanches à l’eau
◆ les enduits étanches à l’eau de ruissellement, servant par exemple pour les douches.
Il s’agit soit de mélanges liés au ciment, auxquels sont ajoutés des adjuvants hydrofuges,
soit de mortiers prédosés liés au moyen de résines synthétiques.
Les enduits d’étanchéité à l’eau peuvent obtenir un agrément technique ATG [3].
Ce sont des mortiers à base de plâtre ou des mortiers bâtards dotés de propriétés spéciales
d’absorption acoustique et/ou d’isolation thermique en raison de l’adjonction de certains
granulats ou de leur microstructure (dimension des pores). La plupart des enduits inté-
rieurs normaux ne disposent que d’un pouvoir isolant négligeable du point de vue ther-
mique du fait de leur minceur et de leur coefficient de conductivité thermique λ relative-
ment élevé.
Les propriétés des enduits sont fonction du produit et doivent être déterminées à partir
d’essais.
Tous les enduits liés au plâtre étant des matériaux fortement hygroscopiques, ils peuvent
temporairement faire office d’accumulateurs d’humidité.
Les profilés d’angle servent à protéger le plafonnage au droit des angles vifs, à parachever
une surface enduite ou à protéger les joints de dilatation répercutés dans l’enduit. Ils
peuvent simultanément faire office de guides pour tirer l’enduit. Ils sont réalisés en
matière synthétique (PVC, ...) ou en métal (inox, aluminium ou acier galvanisé, par
exemple de la classe de galvanisation conseillée G275) [19] et peuvent être colorés
(laqués, ...) ou non.
Il existe différents types de profilés variant selon leur forme, leur rigidité et leur longueur.
Fig. 3 Profilés
d’angle et treillis.
On distingue :
◆ les treillis métalliques, protégés contre la corrosion, dont les mailles ont une largeur de
15 à 30 mm et dont l’épaisseur des fils varie de 0,6 à 1,5 mm
◆ les treillis métalliques à dos cartonné, généralement utilisés comme supports d’enduits
(§ 3.1.5, p. 17)
◆ les treillis céramiques, dont les éléments de fil métallique sont sertis dans des plots en
terre cuite et dont les mailles sont de 20 mm x 20 mm, par exemple; ils sont fixés à
l’aide de clous galvanisés et également utilisés comme supports d’enduits
◆ certains métaux déployés
◆ les textiles de fibres de verre, protégés contre les alcalis et résistant à ces derniers,
caractérisés par des mailles d’environ 5 mm de côté et une résistance suffisante en
traction
◆ les treillis en matière synthétique.
Les cimentages et les enduits au plâtre durcissent relativement vite contrairement aux
enduits à la chaux aérienne dont le durcissement progresse lentement par réaction avec le
dioxyde de carbone de l’air ambiant.
Le délai de durcissement peut être déterminant pour les enduits exposés à des sollicita-
tions mécaniques ou destinés à recevoir une finition dans un délai relativement court.
Dans ce dernier cas, la teneur en humidité peut représenter une donnée importante.
L’adhérence entre les couches d’enduit dépend notamment des mortiers utilisés. Ainsi,
l’adhérence initiale des mortiers à la chaux est plus faible. Les enduits au plâtre peuvent
Tous les enduits à base de plâtre et/ou de chaux aérienne étant sensibles à l’humidité, leur
application dans des locaux où ils seront fréquemment exposés à des projections d’eau
pose des problèmes.
2.6.5 PARACHÈVEMENT
La carbonatation des enduits à la chaux doit s’être produite sur une épaisseur suffisante
avant l’application d’un parachèvement étanche à l’air (par exemple, un système de
peinture).
On entend par support la surface sur laquelle l’enduit doit être appliqué. La capacité et la
rapidité d’absorption de l’eau, la stabilité dimensionnelle, la cohésion et l’état de surface
sont des propriétés importantes du support qui influencent le choix de l’enduit et son
comportement dans le temps.
Le béton est sujet au retrait hydraulique et au fluage, qui sont tous deux des déformations
lentes. Le retrait est surtout lié à la composition du béton et aux conditions de séchage,
alors que le fluage dépend des charges reprises par l’élément. Ces déformations peuvent
engendrer des contraintes de compression dans l’enduit, ainsi que des contraintes de
cisaillement à l’interface support/enduit. Pour limiter ces contraintes, le béton doit avoir
atteint un âge suffisant avant d’être enduit, c.-à-d. de préférence trois mois, sauf si le
fabricant de l’enduit autorise un temps d’attente plus court. Si cette exigence ne peut être
respectée, étant donné les délais d’exécution imposés par exemple, l’entrepreneur de
plafonnage a tout intérêt à s’informer auprès du fabricant de l’enduit quant aux possibi-
lités de ses produits.
Des traces de produits de décoffrage peuvent subsister à la surface du béton qui était en
contact avec le coffrage, tandis que d’autres surfaces peuvent avoir été traitées au moyen
de produits de cure destinés à les protéger contre une dessiccation trop rapide. Ces
produits pouvant nuire à l’adhérence de l’enduit au support, des précautions complémen-
taires s’imposent (voir § 4.1.1, p. 23). Il est cependant difficile en pratique de constater
la présence de ces produits et on ne peut généralement se baser que sur les informations
fournies par le donneur d’ordre.
Lorsque l’armature du béton se trouve trop près de la surface, il arrive que des taches de
rouille apparaissent dans l’enduit soumis à une humidité prolongée. Le recouvrement
minimum des armatures du béton est prescrit par la norme NBN B 15-002 [26].
Il s’agit d’un béton léger constitué de cellules générées durant la phase plastique par
l’adjonction au mélange d’un adjuvant moussant. Sa masse volumique varie entre 400 et
600 kg/m3 selon l’application (blocs de maçonnerie, panneaux de toiture, éléments de
façade).
Le béton cellulaire peut également subir un retrait et un fluage, lesquels peuvent provo-
quer une fissuration qui se répercute dans l’enduit.
Les briques et les blocs sont maçonnés à l’aide d’un mortier approprié [33], mais certains
éléments silico-calcaires et les blocs de béton cellulaire peuvent être collés.
En règle générale, la maçonnerie doit toujours être dotée des barrières anticapillaires
nécessaires, entre autres au pied du mur, au droit des linteaux, etc. A défaut de telles
barrières ou en cas de mise en œuvre incorrecte, elle risque d’absorber de l’humidité,
avec, à la clé, une dégradation de l’enduit notamment.
Les efflorescences [32] sont néfastes pour l’adhérence de l’enduit au support. Hormis les
exsudations de chaux, il convient de les éliminer avant de commencer les travaux de
plafonnage. Leur réapparition indique la présence d’un problème d’humidité dans la
construction, problème qu’il convient de résoudre en premier lieu.
Certaines briques ou certains blocs peuvent contenir des nodules de chaux ou de pyrite
qui gonflent sous l’influence de l’humidité et peuvent provoquer la formation de cratères
dans l’enduit. Les sels de fer présents dans le support induisent parfois des taches de
rouille qui se répercutent dans l’enduit.
Les produits liés au plâtre ont des propriétés ignifuges intéressantes; en revanche, ils sont
sensibles à l’humidité, ce qui peut réduire leurs propriétés mécaniques.
Les carreaux et les éléments en plâtre allant jusqu’à une hauteur d’étage [42], éventuel-
lement hydrofugés dans la masse, peuvent obtenir un agrément technique ATG [6, 7],
dont on consultera les prescriptions s’il s’agit d’éléments hydrofugés.
Les carreaux et les plaques subissent un retrait hygrique qui peut entraîner une fissuration.
Ils ne sont de préférence pas utilisés pour la construction de conduits de fumée ni pour les
parois de locaux humides (cabines de douche, cuisines collectives, etc.). Ils doivent
toujours être protégés contre l’absorption d’humidité, induite par exemple par un contact
avec une chape qui n’est pas encore sèche.
Les plaques de plâtre enrobé de carton sont constituées d’une âme en plâtre – éventuelle-
ment renforcée de fibres minérales – enrobée de carton sur les deux faces et sur les
tranches. On en distingue deux types, c.-à-d. celles destinées à recevoir soit une finition
sèche, soit un enduit de finition.
Il existe trois variétés de plaques pour la finition sèche, à savoir le produit standard, les
plaques à dureté élevée et celles à comportement au feu amélioré. Elles peuvent obtenir
un agrément technique ATG.
Les plaques de plâtre enrobé de carton destinées à recevoir un enduit sont recouvertes
d’un carton de qualité spéciale qui assure une bonne adhérence de l’enduit. Elles sont
fixées conformément aux prescriptions du fabricant et enduites assez rapidement après
leur mise en œuvre.
Le dos des plaques est parfois pourvu d’une feuille métallique servant de pare-vapeur,
d’un matériau d’isolation, etc.
Les déformations hygriques des plaques, suite à des variations importantes du taux d’hu-
midité relative de l’air, peuvent provoquer une microfissuration au droit des joints entre
les plaques.
Elles se composent de plâtre renforcé de fibres (par exemple, des fibres de cellulose). La
face avant est lisse et destinée à recevoir une fine couche d’enduit à base de plâtre. Le
matériau peut obtenir un agrément technique ATG [2].
Le lattis, généralement en PNG (pin du Nord), n’est plus utilisé comme support de
plafonnage que dans les travaux de restauration.
Le bois et les produits dérivés du bois (multiplex, panneaux de particules, etc.) ne servent
en général pas de supports pour le plafonnage, principalement en raison des mouvements
hygriques prévisibles (travail du bois).
Si l’on est malgré tout amené à enduire des éléments en bois, on prendra certaines
précautions spéciales (par exemple, pose d’un treillis ou recouvrement complet au moyen
de plaques de plâtre enrobé de carton) afin d’éviter la fissuration et le décollement de
l’enduit, ainsi que des dégâts au bois.
Les panneaux [34, 46], les blocs de construction et les blocs de remplissage en copeaux
de bois agglomérés au ciment sont fabriqués à partir de copeaux de bois minéralisés et
d’un liant minéral (ciment, ciment magnésien ou gypse).
On trouve également dans le commerce des panneaux composites comportant une âme en
mousse synthétique revêtue sur chaque face de copeaux de bois agglomérés au ciment.
Ces produits étant à base de bois, ils sont sujets à des déformations hygriques et éventuel-
lement à un gauchissement, susceptibles de provoquer une fissuration de l’enduit; il est
dès lors impératif de respecter les prescriptions de mise en œuvre de ces plaques quant au
nombre et au type de fixations.
3.1.5 MÉTAL
Les enduits à base de plâtre attaquant la plupart des métaux dans des conditions humides,
il faut protéger le métal afin d’éviter la formation de taches de rouille dans le plafonnage.
On distingue les tôles métalliques et les treillis métalliques. Le métal doit, en tout cas, être
protégé efficacement contre la corrosion. Les treillis métalliques sont galvanisés et la
couche de zinc doit avoir une masse minimale de 60 g/m2 de surface développée.
Si les tôles métalliques ne peuvent pas être considérées comme des supports courants
pour le plafonnage, on les rencontre néanmoins en construction sous forme de profilés de
3.2 RACCORD DE
L’ENDUIT À
Les travaux d’enduisage ne peuvent commencer que
lorsque les baies de fenêtres et de portes extérieures
LA MENUISERIE peuvent être fermées (voir § 1.3, p. 5), soit provisoi-
rement soit par la menuiserie définitive. Cette exi-
gence se justifie pour des raisons de mise en œuvre et de parachèvement corrects ainsi que
pour favoriser le durcissement durant la période nécessaire à cet effet (généralement une
dizaine de jours). Il convient en outre d’assurer l’aération des locaux enduits pendant la
période de séchage.
Lorsque la menuiserie n’est pas encore placée au moment où débutent les travaux
d’enduisage, on prévoit une fermeture provisoire constituée, par exemple, par un film de
polyéthylène fixé dans les baies.
Etant donné que les raccords ultérieurs occasionnent des frais supplémentaires pour
l’entrepreneur de plafonnage, ils feront l’objet d’un poste séparé du métré.
AAAAA
d1
Dans le cas contraire, l’enduit se prolonge contre le
AAAAA
châssis, moyennant l’interposition d’un profilé d’arrêt
AAAAA
de l’enduit (figure 5) ou d’un joint de mousse plastique
1
à cellules fermées. Entre la menuiserie et le profilé d’ar-
AAAAA
rêt, on place un joint de mastic (tous types de menuise- ≥ 20 mm
rie) ou une latte de finition (menuiserie en bois).
AAAAA
3 2
20 mm
A
Avant d’entamer ses travaux, l’entrepreneur de plafon- + tolérance
nage doit prévoir une protection de la menuiserie ainsi
que du vitrage contre l’humidité et les projections d’en- 60 mm
duit, protection qui ne sera pas complètement étanche à
+ tolérance
l’air en cas de menuiserie extérieure en bois traitée, afin
Fig. 5 Raccord du plafonnage à
d’éviter de perturber le séchage du produit de traite- la menuiserie en l’absence d’ébra-
ment des menuiseries. S’il utilise des bandes adhésives sement.
à cet effet, il prendra certaines précautions destinées à 1. Enduit
2. Profilé d’arrêt
éviter la dégradation des profilés ou du vitrage lors de 3. Joint de mastic
l’enlèvement de cette protection, opération qui s’effec-
tuera de préférence le plus rapidement possible après l’achèvement des travaux d’endui-
sage.
Cette dernière solution convient également pour les murs creux à coulisse large (d’une
largeur supérieure à l’épaisseur du profilé de châssis). En effet, si l’on ne prend pas de
précautions, l’enduit, mal soutenu au droit de la coulisse, risque de s’effriter (figures 7 et 8).
châssis seuil
A
AAAAAAAA
AAAAAAAA
AAAAAAAA
AAAAAAAA
d1
d2
AAAAAAAA
plafonnage tablette de
fenêtre
AAAAAAAA
Fig. 6 Raccord de l’enduit à un châssis.
d1 = épaisseur de l’enduit
d2 = épaisseur de l’enduit au droit du retour
d2
AAAA AAAA
d2
d1 d1
1. Plaque de plâtre
AA
AAAA
A AAAA
3 enrobé de carton
2. Bande de mousse 3
AA
AAAA
A AA
AAAA
synthétique
140 mm
140 mm
1 3. Plafonnage 1
AAA
AAAA AA
AAAA
4. Profilé d’angle ≥ 20 mm
≥ 20 mm
AAAA AAAA
2 4 2 4
AA AA
90 mm
90 mm
2 2
20 mm 20 mm
+ +
90 mm
90 mm
tolérance tolérance
60 mm
+ tolérance 60 mm + tolérance
Fig. 7 Raccord perpendiculaire de l’enduit Fig. 8 Raccord oblique de l’enduit à un
à un châssis de fenêtre. Cas d’une coulisse châssis de fenêtre. Cas d’une coulisse
large. large.
A
rieur (figure 9)
◆ la mise en œuvre d’un retour du mur exté-
rieur (figure 10 )
◆ la finition partielle du retour au moyen d’un
ébrasement (figure 11)
◆ l’utilisation de profilés isolants spéciaux.
AAAAA
3
AA
AAAAA
AAAAAA AA
2
1
AA
4
20 mm
A AAAAA
A d1
AA AA
Fig. 11 Finition partielle au moyen Fig. 12 Raccord
d’un ébrasement. possible en cas de
AA
1. Etanchéité à l’air par joint de châssis métallique.
mousse et cordon de mastic 5 1. Remplissage au
AAAA
moyen de
A
2. Raccord enduit - ébrasement
par une latte de finition matériau isolant 5
3. Emplacement suffisant pour 2 2. Plaque de plâtre
AA
1 2
les charnières (≥ 20 mm) enrobé de
AA
4. Panneau isolant carton
AA
5. Plafonnage 3. Joint de mastic
4. Profilé d’arrêt d2
AA
5. Plafonnage
3 4
3 ≥ 20 mm 4 A
AA 1
AAA A
AAA A
20 mm
40 mm
3.4 JOINTS DE
MOUVEMENT
On distingue les joints de structure du gros œuvre
et les raccords entre les supports en matériaux
DANS LE SUPPORT différents, des plaques de plâtre enrobé de car-
ton par exemple, et le gros œuvre.
Pour la réalisation du raccord entre des supports constitués de matériaux différents (par
exemple, plaques de plâtre enrobé de carton-maçonnerie, treillis métallique-maçonnerie,
...), on respectera les recommandations données par le fabricant.
Si les tolérances définies n’ont pas été respectées, des travaux d’adaptation peuvent
s’avérer nécessaires avant de commencer les travaux d’enduisage.
Certains supports sont mis en œuvre par le plafonneur lui-même, par exemple les treillis
métalliques, les plaques à base de plâtre, etc. Dans ce cas, les tolérances applicables à
l’enduit fini sont déterminantes (voir § 5.2, p. 31).
Nous examinons ci-après quelques aspects qui peuvent influencer le choix de l’enduit et
des techniques d’application.
Les travaux de plafonnage sont réalisés sur un support stable et propre, afin d’éviter les
problèmes d’adhérence.
Les particules non adhérentes et les impuretés auront été éliminées avant que le support
ne soit mis à la disposition du plafonneur.
Les supports en béton doivent avoir atteint un âge suffisant avant la mise en œuvre de
l’enduit et ne peuvent présenter aucune trace de produits de décoffrage ou de cure, sauf
lorsqu’une fixation mécanique est prévue (treillis métallique, plaques de plâtre, etc.).
Sur des surfaces de béton lisses, on applique de préférence un enduit pelliculaire, après
un prétraitement au moyen d’un agent d’accrochage si le fabricant le prescrit. En cas
d’enduit d’épaisseur normale, on prévoit au préalable soit un treillis métallique fixé
mécaniquement au support, soit un traitement appliqué conformément aux recommanda-
tions du fabricant de l’enduit.
Lorsqu’un support en maçonnerie présente des efflorescences solubles dans l’eau, celles-
ci doivent être préalablement éliminées à la brosse.
Les supports ou les éléments métalliques qui entrent en contact avec l’enduit doivent
avoir subi un traitement anticorrosion, entre autres pour éviter la formation de taches dans
le plafonnage. Si l’adhérence n’est pas améliorée, par exemple par la présence de perfo-
rations à distances régulières, un treillis métallique est au préalable fixé sur le support.
Les enduits à base de plâtre sont sensibles à l’humidité, dont la présence peut avoir
plusieurs origines, entre autres :
a. la présence d’humidité de construction, c.-à-d. l’eau de gâchage des mortiers et du
béton, ainsi que l’eau de ruissellement absorbée par les éléments de construction
pendant la période où le bâtiment n’est pas protégé. Les mortiers d’enduit apportent
eux aussi une quantité considérable d’eau de construction dans un bâtiment. Une fois
les travaux de plafonnage terminés, un ouvrage doit donc pouvoir sécher et être con-
venablement ventilé
b. l’infiltration d’eau de pluie dans les parois, les joints ouverts, etc.
c. l’absorption capillaire d’eau, par exemple du fait d’un contact avec la nappe aquifère
en l’absence de barrière anticapillaire ou en cas de pose incorrecte de cette dernière
d. l’infiltration d’eau, p. ex. suite à des fuites dans des canalisations, des gouttières, etc.
e. l’absorption de l’humidité présente dans l’air ambiant (matériaux hygroscopiques).
Les enduits à base de plâtre sont des produits fortement hygroscopiques. En cas
d’exposition prolongée à un air ambiant caractérisé par une humidité relative élevée,
ils contiendront une quantité importante d’humidité, pouvant être à l’origine d’un
développement de moisissures à la surface de l’enduit. De tels enduits ne conviennent
donc pas pour une exposition à l’air extérieur
f. la condensation superficielle et interne de l’humidité présente dans l’air. L’enduit
absorbe le condensat qui s’y dépose et peut à la longue s’humidifier, ce qui peut
également donner lieu à la formation de moisissures comme envisagé au point ‘e’ [18].
Pour les parois régulièrement exposées à des projections d’eau (par exemple, piscines,
cuisines collectives, douches, etc.), l’utilisation d’enduits à base de plâtre est exclue, à
moins qu’ils ne soient revêtus d’une protection étanche à l’eau. Signalons qu’un carrelage
ne garantit pas l’étanchéité à l’eau en raison de la présence des joints.
Si l’enduit doit être peint ou pourvu d’un revêtement souple, la surface est lissée ou
parachevée selon les critères du fabricant de la finition ultérieure. Le système de peinture
éventuel doit être compatible avec le plafonnage réalisé.
Si l’enduisage succède rapidement aux travaux de gros œuvre, on évitera les enduits au
plâtre et/ou à la chaux aérienne en tant que supports de revêtements rigides.
Tant dans le cas du carrelage que de la finition au moyen d’un revêtement souple, la
cohésion et l’adhérence de l’enduit au support doivent répondre aux critères suivants :
◆ cohésion et adhérence minimum : 0,1 N/mm2
◆ valeur souhaitée : ≥ 0,2 N/mm2
◆ la valeur souhaitée peut être remplacée par la résistance à la compression, qui ne peut
pas être inférieure à 2 N/mm2
◆ pour les supports déformables (soumis au retrait et au fluage) ou destinés à être
carrelés, des valeurs plus élevées sont requises (voir ATG).
Les canalisations de faible diamètre enchâssées dans le support doivent être préalablement
noyées dans un mortier de ciment d’une épaisseur minimum de 5 mm. Si elles sont
concentrées ou de plus grand diamètre, il est préférable de fermer la gaine ou la saignée
au moyen d’un treillis métallique. Les canalisations encastrées véhiculant des fluides
froids peuvent se marquer en surface du plafonnage par une condensation et un dépôt de
poussière.
Le degré de finition souhaité est défini dans les dispositions contractuelles, mais si tel
n’est pas le cas, on considère que le degré de finition normale est prévu.
La mention “prêt à peindre” ne constitue pas une définition univoque de la finition d’un
enduit, car elle ne renseigne pas sur le degré de finition du parachèvement ultérieur. Le
lecteur se référera à cet effet à la NIT 159 [9].
Le plafonneur doit être averti de la présence éventuelle d’un éclairage indirect ou rasant
qui nécessitent, avant la mise en peinture, des préparations spéciales, dont il doit tenir
compte dans son offre de prix.
Si le plafonnage est destiné à être carrelé, aucun degré de finition n’est prescrit.
Le contrôle se fait avant application des finitions ultérieures éventuelles, sous un éclai-
rage naturel, à l’oeil nu et à une distance de 2 mètres. Il ne peut jamais se faire sous
éclairage rasant ou à contre-jour.
Quel que soit le degré de finition, l’enduit ne peut pas être poudroyant en permanence (en
profondeur). Un simple dépoussiérage est généralement souhaitable ou nécessaire avant
l’application d’une finition.
Pour un degré de finition spéciale, on ne tolère que deux irrégularités (§ 4.2.1) pour 4 m2
de surface et deux ondulations par longueur de 2 mètres.
L’entrepreneur de plafonnage prendra toutes les mesures qu’il juge nécessaires pour
éviter la fissuration des enduits due au séchage, c.-à-d. qu’il assurera, par exemple, la
ventilation souhaitée sans courant d’air, qu’il prévoira une protection contre l’ensoleille-
ment direct, etc. Une fois les travaux terminés, c’est le coordinateur des travaux qui se
chargera de faire ventiler les locaux.
Il incombe au plafonneur de réparer les fissures et autres dégâts dus à son travail, dans la
mesure où ceux-ci se produisent durant la période de garantie et avant la réalisation de la
finition. Les dommages constatés ne peuvent pas résulter de mouvements du support ou
du non-respect des délais d’attente prescrits (voir § 4.4, p. 30). La finition ultérieure du
plafonnage par les entrepreneurs suivants signifie l’acceptation de l’état de la surface. La
planéité et la verticalité sont au préalable contrôlées par le donneur d’ordre.
Les surfaces verticales sont enduites jusqu’aux niveaux prescrits. En l’absence d’infor-
mations à ce sujet, le plafonneur adopte la méthode suivante :
◆ dans le cas de plafonds plafonnés, les enduits muraux sont réalisés à partir du raccord
avec le plafond jusqu’à 0,10 m au-dessus du plancher
◆ dans le cas de faux plafonds non enduits, les murs sont plafonnés à partir de 0,10 m au-
dessus du niveau du faux plafond jusqu’à 0,10 m environ au-dessus du plancher.
En présence d’une membrane anticapillaire au pied du mur, le plafonnage ne peut pas être
prolongé au-delà de cette barrière si celle-ci est visible, en raison du risque de remontées
capillaires par le biais de l’enduit. Si la membrane n’est pas visible, le donneur d’ordre
indiquera le niveau inférieur du plafonnage.
Si le plafonnage doit être exécuté en respectant des niveaux prescrits, ceux-ci doivent être
indiqués clairement sur les surfaces à ne pas plafonner (par exemple, dans les baies de
portes).
La tolérance sur le niveau prescrit est de ± 10 mm par 5 m. Lorsque des tolérances plus
strictes sont imposées, il est conseillé de resserrer le plafonnage contre un profilé d’arrêt.
L’épaisseur est un critère généralement fonction d’autres paramètres, tels que l’aplomb,
la planéité du support, etc.
Si une épaisseur nominale d’enduit a été prescrite, que ce soit pour toutes les parois ou
pour certaines surfaces, elle sera contrôlée à raison de 9 mesures par local. L’épaisseur
moyenne est la moyenne des résultats des 9 mesures, dont les valeurs extrêmes (la plus
élevée et la plus faible) sont à éliminer. Les mesures seront uniformément réparties sur les
surfaces à contrôler, à intervalles d’au moins 0,50 m et réalisées à 0,10 m au moins des
bords de l’enduit.
4.3.3.1 PLANÉITÉ
Les tolérances de planéité ne s’appliquent qu’aux enduits lissés. Les écarts repris au
tableau 1 sont des valeurs admissibles. Si d’autres valeurs sont exigées, elles doivent être
prescrites clairement.
Tableau 1
CONTRÔLE À LA RÈGLE DE
DEGRÉ DE FINITION
Tolérances de
0,2 m 2m planéité (mm).
Le raccord entre deux plans (par exemple, entre un mur et un plafond) se fera dans le
respect des tolérances de planéité précisées ci-avant.
4.3.3.2 APLOMB
Il s’agit ici d’écarts par rapport aux angles prescrits, Tableau 2 Faux d’équerre admissibles
(mm).
qui peuvent être droits ou obliques. Si la forme de
l’angle du tableau de fenêtre n’est pas prescrite, la LONGUEUR l (m) ECARTS
ADMISSIBLES
mise en œuvre droite est d’application.
l ≤ 0,25 0; + 3
Pour les colonnes libres, la tolérance peut jouer dans 0,25 ≤ l ≤ 0,5 0; + 5
les deux sens (+ ou -).
Avant de commencer ses travaux, le donneur d’ordre vérifie de concert avec l’entrepre-
neur chargé de la finition ultérieure si les exigences sont satisfaites. Le fait pour ce dernier
d’entamer ses activités implique que le support répond aux critères imposés.
La réception de l’enduit s’effectue à la fin des travaux de plafonnage et porte sur le degré
de finition et les caractéristiques géométriques.
Les essais éventuels, qui ne concernent que les caractéristiques mécaniques, sont unique-
ment réalisés s’ils ont été prescrits et/ou si les résultats des essais sont nécessaires pour
décider des finitions ultérieures.
Le contrôle de la planéité s’opère sur les murs et les plafonds. La méthode de contrôle
retenue, également utilisée pour les autres parachèvements, est conforme à la norme ISO
7976-1 [45].
On utilise des règles droites et rigides, de 0,2 mètre ou 2 mètres de longueur, munies aux
extrémités de taquets résistant à l’usure (carrés ou cylindriques, de 20 à 40 mm de côté
ou de diamètre) et d’une épaisseur égale à la tolérance admise (figure 15). La règle est en
outre pourvue d’un troisième taquet mobile, de même dimension et d’une épaisseur égale
au double de la tolérance.
A AAAAA A
A
face, tandis que la règle ne la touche
pas; le taquet mobile ne passe pas sous B
la règle. La planéité est dans les
tolérances
◆ cas 3 : les deux taquets touchent la sur- C
face, alors que la règle ne la touche pas; Cas 2
le taquet mobile passe sous la règle. La
planéité n’est pas dans les tolérances. Cas 1
AA
Fig. 15 Contrôle de la planéité
5.2.2 APLOMB OU VERTICALITÉ d’une surface.
B A. Taquet dont l’épaisseur est égale
A à la tolérance
Les mesures sont effectuées conformément B B. Règle de 2 m de long
à la norme ISO 7976-1, à l’aide du clino- C. Taquet mobile (épaisseur égale
AA
mètre (figure 17) ou du fil à plomb. Le cli- au double du taquet A)
A
nomètre représenté ici est une latte droite
d’une longueur ≤ 2 m, munie d’un niveau à bulle d’air réglable et pourvue de deux
taquets. La précision de lecture de cet instrument est de l’ordre de ± 3 mm/2 m. La mesure
peut se faire directement par lecture sur la bulle ou indirectement en mettant la latte à la
verticale et en utilisant notamment des cales d’épaisseur sous un des taquets (figure 16).
L’appareil sera régulièrement vérifié en inversant la position de la latte de 180°.
La rectitude des arêtes, également contrôlée selon la norme ISO 7976-1, peut se mesurer
de la même façon que la planéité, en mettant la règle équipée de taquets sur l’arête à
contrôler.
Selon la norme ISO 4464 [41], l’écart angulaire se définit comme la différence entre un
angle réel et l’angle de référence correspondant. La figure 18 montre les écarts angulaires
exprimés en grades ou en degrés (A) ou par des décalages (B).
écart angulaire
angle de référence L1
angle réalisé
L2
Si l’on choisit d’exprimer la mesure par des décalages, l’écart angulaire doit être déter-
miné à partir du plus petit côté de l’angle et mesuré perpendiculairement au côté corres-
pondant de l’angle de référence.
Les écarts angulaires sont déterminés en utilisant une équerre. Lors du contrôle, on
tiendra compte des aspects suivants :
◆ si nécessaire, les points à mesurer doivent être définis avec des accessoires de repérage
◆ les côtés de l’équerre ne peuvent avoir une longueur supérieure à 300 mm.
point de taquets
mesure
poteau, cale
retour de
baie, ...
équerre taquet
Cependant, comme il n’existe pas d’exigences de performances uniformes pour les trois
caractéristiques précitées, on se basera sur les données spécifiées dans les agréments
techniques et dans la documentation des fabricants. On notera toutefois que les valeurs
reprises dans ces documents sont généralement les résultats de mesures effectuées en
laboratoire, qui sont de ce fait le plus souvent supérieures aux résultats obtenus sur
chantier.
Les essais mécaniques ne sont réalisés qu’après séchage de l’enduit, c.-à-d. lorsqu’il a
atteint sa teneur en humidité d’équilibre.
5.3.3 DURETÉ DE
SURFACE
La dureté de surface est mesurée au moyen de l’appareil Shore C (à droite sur la figu-
re 23). Cet appareil est muni d’une aiguille incorporée qui pénètre dans l’enduit sous une
pression déterminée, la pénétration constituant une mesure de la dureté de surface.
On peut éventuellement utiliser d’autres méthodes d’essai, recourant par exemple à cer-
tains scléromètres (à gauche sur la figure 23) produisant des rayures ou des poinçonnements
de la surface.
Le temps de séchage nécessaire dépend du type d’enduit, de son épaisseur et des condi-
tions ambiantes (humidité relative de l’air). Si le support contient encore beaucoup d’hu-
midité de construction au moment de l’enduisage, l’enduit peut, tout en séchant, absorber
l’humidité du support.
Les deux premières méthodes sont appliquées sur le chantier, tandis que la troisième
s’opère en laboratoire et fournit les résultats les plus précis.
Les humidimètres électriques mesurent de manière non destructive les propriétés électri-
ques de l’enduit et, à partir des résultats obtenus, on peut déterminer sa teneur en humidité
et ce, en différentes zones. On notera toutefois que les résultats des mesures sont influen-
cés par la composition de l’enduit et par la présence éventuelle de sels.
Les enduits influencent les caractéristiques physiques des parois surtout au niveau de la
capacité d’absorption de l’humidité et de l’étanchéité à l’air.
Seuls les enduits thermiquement isolants influencent dans une certaine mesure la résis-
tance thermique de la paroi, du fait, d’une part, de leur épaisseur importante et, d’autre
part, de l’amélioration de leurs propriétés isolantes. Les enduits normaux ne jouent qu’un
rôle mineur à cet égard en raison de leur faible épaisseur et de leur coefficient de
conductivité thermique relativement élevé.
6.1 CAPACITÉ
D’ABSORPTION
Les enduits de plâtre sont généralement des finitions
poreuses fortement hygroscopiques, c.-à-d. qu’en cas
DE L’HUMIDITÉ d’augmentation de l’humidité relative de l’air, par
exemple sous l’influence d’un accroissement de la
production de vapeur (cuisines, salles de bain), ils peuvent absorber une quantité impor-
tante d’humidité, qui peut ensuite être restituée dans le milieu ambiant. La teneur en
humidité de l’enduit ne peut toutefois pas rester élevée pendant une durée prolongée, car
si tel était le cas, il y aurait un risque de dégradation, s’accompagnant éventuellement de
la formation de moisissures.
6.2 ETANCHÉITÉ À
L’AIR DES PAROIS
La présence de joints insuffisamment remplis de
mortier, de petites fissures, etc. rend les murs de
maçonnerie relativement perméables à l’air et
donc aussi au bruit. La pose d’un enduit intérieur peut améliorer sensiblement l’étan-
chéité à l’air de la paroi ainsi que l’isolation aux bruits aériens.
Le tableau 3 reprend le débit d’air Q50 (m3/h.m2) susceptible de traverser certains types de
parois pour une différence de pression de 50 Pa [8]. Les valeurs mentionnées montrent
clairement que les parois plafonnées présentent une perméabilité à l’air plus réduite,
limitant ainsi les pertes de chaleur dues à la ventilation et améliorant donc le confort
thermique.
(*) Il s’agit de valeurs approximatives et provisoires. Pour d’autres types de mur et/ou de matériaux, on
s’informera auprès du fabricant ou on fera procéder à un essai [16].
Les réponses à l’ensemble ou à une partie des questions posées permettront de circonscrire
les désirs et exigences, afin de poser un choix judicieux qui réponde aux souhaits for-
mulés. Les informations demandées ici seront reprises dans le cahier spécial des charges.
Les entrepreneurs de plafonnage consultés doivent disposer des réponses à ces questions
afin de pouvoir, éventuellement après visite sur place, remettre une offre de prix en
parfaite connaissance de cause.
◆ Nouvelle construction/rénovation/extension
– maison d’habitation
– immeuble de bureaux
– immeuble commercial
– immeuble industriel
– autre : .........................................................................................................................
◆ Locaux à plafonner :
– toutes les pièces
– uniquement les pièces suivantes : .............................................................................
– autres indications : .......................................................................................................
◆ Surfaces à plafonner :
– murs et plafonds
– uniquement les murs, sur toute la hauteur : oui/non (*); si non, indiquer sur le plan
– uniquement les plafonds
– autres indications : .....................................................................................................
5. SUPPORT
◆ Briques de terre cuite, béton lourd, béton léger (*), autres : .........................................
◆ Type de brique et type de jointoyage : ............................................................................
◆ Traitement éventuel des briques et/ou du mortier de maçonnerie : ..............................
.........................................................................................................................................
◆ Murs
◆ Plafonds
◆ Moulures
◆ Dispositions spéciales : ....................................................................................................
6. CARACTÉRISTIQUES DU PLAFONNAGE
6.1 FINITION
L’enduit intérieur répond à un ou plusieurs des critères repris au tableau de la page 44.
Les sollicitations pouvant influencer ces critères sont de caractère occasionnel ou fré-
quent (*).
Degré de finition
Comportement au feu
Etanchéité à l’eau
Résistance aux produits chimiques comme les acides, les bases, les solvants, etc. (*)
Isolation thermique
7. POSSIBILITÉS D’EXÉCUTION
◆ Accès aux locaux à plafonner par des moyens de transport normaux : oui/non (*); route
revêtue : oui/non (*)
◆ Stockage (veiller à la répartition des charges) : ............................................................
8. RENSEIGNEMENTS DIVERS
◆ Présence de joints dans le support sur lequel il faut plafonner : oui/non (*); si oui,
annexer le plan
◆ Mur devant contenir des canalisations ou des gaines (*); épaisseur maximale à l’endroit
de leur croisement : .................... mm
◆ Interrupteurs et prises de courant électrique à incorporer dans le plafonnage : oui/non (*);
nombre : ....................
◆ Traversée de vannes d’eau et/ou de canalisations de chauffage central (*)
◆ Dispositifs de sécurité : stockage sur le trottoir (autorisation, signalisation, ...), ...........
.........................................................................................................................................
◆ Possibilité de placer un conteneur de déchets : oui/non (*).
– Si oui, spécifier : ✲ par qui : ...................................................................................
✲ intervention dans les frais : .....................................................
– Si non, emporter les déchets vers le conteneur de l’entreprise.
2. ...
ATG 90/616 Fermacell - Panneaux fibreux de plâtre. Bruxelles, Borsumy Bouwspe-
cialiteiten, Union belge pour l’agrément technique dans la construction, janvier 1990.
3. ...
ATG 92/1727 Couche d’étanchéité hydraulique Thoroseal. Bruxelles, Thoro, Union
belge pour l’agrément technique dans la construction, juin 1992.
4. ...
ATG 94/1672 Stucanet - Support d’enduit intérieur. Bruxelles, Bekaert, Union belge
pour l’agrément technique dans la construction, décembre 1994.
5. ...
ATG 94/1753 Blocs de plâtre Isomur et Hydromur. Bruxelles, Isolava G.C.V., Union
belge pour l’agrément technique dans la construction, mai 1994.
6. ...
ATG 96/1617 Enduits intérieurs Knauf MP 75, MP2, Goldband, Rotband, Fix et
Finish. Bruxelles, Knauf, Union belge pour l’agrément technique dans la construc-
tion, mars 1996.
7. ...
ATG 96/2103 Gipsblokken Promonta Normaal, Zwaar en Promhydro. Bruxelles,
Fabribeton - Promonta, Union belge pour l’agrément technique dans la construction,
janvier 1996.
8. Bossaer A., Wouters P., Vandaele L., L’Heureux D., Schietecat J., Uyttenbroeck J.,
Vangroenweeghe W. et Vandermarcke B.
Schatting van de minimale luchtdichtheid van een woning. Bruxelles, Centre scienti-
fique et technique de la construction - Hoger Architektuurinstituut St.-Lucas, projet
SENVIVV, mars 1996.
50. Wagneur M.
Aspect des parachèvements. Mode de réception des ouvrages. Bruxelles, Centre scien-
tifique et technique de la construction, CSTC-Revue, n° 3, 1983.
51. Wagneur M.
Murs enduits d’un mortier de plafonnage : problème d’humidité au pied du mur.
Bruxelles, Centre scientifique et technique de la construction, CSTC-Magazine, Prin-
temps 1992.
52. Wagneur M.
Travaux d’enduisage avant la mise en peinture. A qui la charge ? Bruxelles, Centre
scientifique et technique de la construction, CSTC-Revue, n° 3, 1987.
direction générale
☎ 02/502 66 90
02/502 81 80
publications
☎ 02/511 33 14
02/511 09 00
Z A V E N T E M
Bureaux
Lozenberg I, 7
B-1932 Sint-Stevens-Woluwe
(Zaventem)
☎ 02/716 42 11
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