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Signification (philosophie)
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Les problèmes commencent très vite. D'abord, la notion de signification forme constellation avec
d'autres notions, mais lesquelles ? le choix est vaste : sens, non-sens, référence, signifiance,
expression, représentation, vérité, contexte, etc. Ensuite, les théories s'opposent. Deux grandes
tendances se dégagent : les partisans de la logique (dont Bertrand Russell, le premier
Wittgenstein, Rudolf Carnap) sont tentés par la réduction et la polarité « vrai/faux » ou « dénué
de sens/doué de sens », le modèle des mathématiques, tandis que les partisans de l'interprétation
(dont Roland Barthes) sont tentés par la liberté de juger, la polysémie, le modèle des mythes.
Sommaire
[masquer]
"La dissociation des concepts de sens et de signification est fréquente dans les théories
sémantiques. Cependant, il n'y a pas de consensus et les deux mots recouvrent des
définitions différentes selon les écoles linguistiques. Pour certains, qui fondent la
distinction sur l'opposition de l'intension et de l'extension, le sens d'un signe correspond à
l'aspect intensionnel du concept alors que 'la signification (...) d'un signe représente
l'aspect extensionnel d'un concept (...). Si (...) on parle des significations possibles (des
denotata) du signifiant ville ou town, on pense précisément à une certaine ville, ou à
plusieurs villes, ou à toutes les villes' (H.-E. Breckle, Sém., 1974, pp. 44-45). Pour
d'autres, plus nombreux, la distinction repose sur des oppositions telles que
langue/discours ou type/instance. Ainsi : 'La signification relève de l'énonciation et de la
pragmatique ; elle est toujours liée à la phrase' (Alain Rey, Sémiot., 1979), ou : 'L'énoncé:
Donne-le-moi a toujours la même signification, mais son sens varie pour chaque énoncé,
selon le lieu, le temps, les interlocuteurs, l'objet visé' (Georges Mounin, 1974, s.v. sens),
ou encore, en permutant les termes de l'opposition : 'La phrase 'C'est réussi' véhicule l'idée
de « résultat favorable ». Pourtant, prononcée dans certaines circonstances et avec une
intonation particulière, le sens littéral de « réussite » disparaît totalement au profit de la
« signification », exactement contraire de « revers » ou d'« échec »: c'est réussi ! (Robert
Martin, Inférence, antonymie et paraphrase, 1976, pp. 16-17)."
Pour Ferdinand de Saussure, la signification est une relation interne au signe qui réunit le
signifiant (image acoustique, suite de phonèmes, par exemple le son /soer/) au signifié (concept,
par exemple le concept de sœur). C'est une relation de présupposition réciproque et
d'interdépendance qui fait que chacune des faces du signe (signifiant, signifié) ne peut se
concevoir isolément. Pour Ferdinand de Saussure (1916), le sens d'un signe linguistique est
constitué par la représentation suggérée par ce signe lorsqu'il est énoncé. La langue est comme
une feuille de papier qui a la pensée pour recto et le son pour verso. Le sens réside dans la
concomitance entre pensée et sons. D'autre part, à côté de cette perspective interne, Saussure
distingue signifié et référent ; ses disciples distinguent la relation sémantique (interne au signe,
entre signifiant et signifié, c'est-à-dire phénomène matériel et concept) et la relation référentielle
(externe, entre signe global et objet). Enfin, la valeur d'un terme n'est qu'un élément de sa
signification. La valeur linguistique est le sens d'une unité définie par les positions relatives de
cette unité à l'intérieur du système linguistique. La valeur s'oppose à la signification définie par
référence au monde matériel. Par exemple, la signification de l'anglais sheep et du français
mouton est identique, mais leur valeur est différente, car le mot sheep suppose, à côté de lui, un
second terme, mutton (la viande de mouton), alors que le terme français est unique.
Qu'est-ce que la signifiance ? C'est le sens d'une expression dans la mesure où ce sens n'est pas
identifiable ni réductible à la référence. Par exemple, un syncatégorème ("tous", "ne pas", "et",
"si", les connectifs, les auxiliaires du verbe exprimant les modalités logiques...) est un terme qui
n'a de signification autonome, mais seulement quand il relie ou se rapporte à d'autres termes
appelés catégorèmes (noms, verbes, adjectifs), il ne désigne pas de référé, il n'a de sens que dans
le flux du discours. De même un type, selon Russell, a de la signifiance, un sens syntaxique, pas
de la signification.
Oswald Ducrot présente la signification comme le sens sémantique, et le sens comme le sens
pragmatique.
Pour François Rastier, la signification est une propriété du signe, elle concerne les relations entre
le signifiant et le signifié ou entre le concept et le référent, alors que le sens est une propriété du
texte, il concerne le parcours entre contenu et expression.
"La parole [1] est un ensemble d'éléments symbolisant les états de l'âme [2], et l'écriture
un ensemble d'éléments symbolisant la parole. Et, de même que les hommes n'ont pas
tous le même système d'écriture, ils ne parlent pas tous de la même façon. Toutefois, ce
que la parole signifie immédiatement, ce sont des états de l'âme qui, eux, sont identiques
pour tous les hommes; et ce que ces états de l'âme représentent, ce sont des choses [3],
non moins identiques pour tout le monde» (1,16 a, 3-8)." (Aristote, De l'interprétation).
Avec Frege, Peirce, le problème du langage, du sens, de la signification l'emporte sur le problème
de la connaissance. C'est le linguistic turn dont a parlé R. Rorty.
En 1892, le logicien Frege, sans distinguer sens et signification, distingue sens et référence (Sinn
und Bedeutung). Chaque nom propre, chaque expression possède une signification composée de
deux composantes, de deux valeurs sémantiques : le sens, la dénotation (référence). Deux
expressions sont synonymes si elles ont même sens et même dénotation. Deux expressions
peuvent avoir des sens différents et cependant avoir un même référé. Exemple de Frege : les deux
expressions "l'étoile du matin" et "l'étoile du soir" ont le même référent, qui est la planète Vénus,
il y a identité, mais pas tautologie, puisqu'une information est là. Le sens est la pensée exprimée,
"le mode selon lequel l’objet est donné" par le nom, ce qui permet de connaître (Frege ne pense
pas en psychologue, à quelque chose de mental, mais il pense en logicien, à un procédé, à un
système de règles ou de critères) ; le référent (appelé aussi "dénoté") est l'objet désigné, la réalité
visée, ce sur quoi porte l'expression. « L'étoile la plus éloignée de la terre » a un sens (Sinn) mais
n'a pas de référent, pas de dénotation (Bedeutung). Frege distinguait le sens d'un signe de la
représentation qu'il évoque : le sens est objectif et invariable, la représentation est subjective et
fluctuante d'un individu à l'autre. - Pour Frege, à tout concept pourvu de sens correspond un
objet, un ensemble : son extension. Mais Russell, lui, écrit en 1902 que cela conduit à une
contradiction. Si l'on suit Frege, il existe des ensembles qui appartiennent à eux-mêmes et
d'autres non ; ainsi, l'ensemble de tous les ensembles est un ensemble qui appartient à lui-même,
mais l'ensemble de tous les hommes n'est pas un homme, il n'appartient pas à lui-même. C'est le
paradoxe de Russell. - Frege distingue sens et idée. "Le sens réel d'une proposition est le même
pour tout le monde ; mais les idées qu'une personne associe avec la proposition lui appartiennent
à elle seule... Personne ne peut avoir les idées de quelqu'un d'autre" (lettre à Wittgenstein, 1919).
Dès 1897, le logicien Charles Peirce estime que le signe est une triade : representamen, objet,
interprétant. [1] Un representamen (signe matériel) dénote [2] un object, un objet (un objet de
pensée) grâce à [3] un interpretant, un interprétant (une représentation mentale de la relation
entre le representamen et l'objet, un sens). Le représentamen est premier (c'est la pure possibilité
de signifier), l'objet est deuxième (c'est ce qui existe et dont on parle), mais ce processus
s'effectue en vertu d'un interprétant (c'est ce troisième terme qui donne à la relation de
signification son caractère dynamique). Par exemple, le mot « chat » est le representamen, l'objet
est ce qui est désigné par ce mot, et le premier interprétant est la définition reçue de ce mot : le
concept de chat. (Encyclopédie de la philosophie, Le livre de poche, 2002, p. 1503).
"Un Signe, ou Representamen, est un Premier, qui entretient avec un Second, appelé son
Objet, une telle véritable relation triadique qu'il est capable de déterminer un Troisième,
appelé son 'Interprétant', pour que celui-ci assume la même relation triadique à l'égard du
dit Objet que celle entre le Signe et l'Objet."
"Considérez comment nous concevons les effets de l'objet de nos conceptions, effets qui
ont de manière concevable une portée pratique. Alors la conception que nous avons de ces
effets constitue la totalité de notre conception de ces objets."
Bertrand Russell a développé dès 1903, dans Principles of Mathematics, une théorie du sens,
référentielle et antipsychologique. Tout mot possède une référence sous forme de terme. Les
noms propres (grammaticaux) ont une signification (meaning) en ce qu'ils se réfèrent directement
à une chose : personne ou objet : "Scott" signifie l'individu Walter Scott ; les noms généraux ont
une signification en ce qu'ils se réfèrent directement aux concepts au sens large : prédicats et
relations. "Le sens se déploie chez Russell en trois modalités".
1. le sens dans sa modalité signification (meaning). Ici le sens est une notion ontologique.
Cette modalité est référentielle : la signification est une relation référentielle directe et
immédiate. La signification des noms authentiques assure la référence immédiate à des
entités réelles, qu'elles existent comme les choses (la baleine particulière) ou subsistent
comme les concepts (la baleine générique). Russell, contre Frege, défend une conception
strictement référentielle du sens.
2. le sens dans sa modalité dénotation (denoting). Ici le sens est une notion logique. La
dénotation est aussi référentielle, mais elle inaugure un processus indirect et proprement
logique d'inférence. Les descriptions définies ("L'auteur de Waveley" pour désigner
Walter Scott) ne dénotent plus par elles-mêmes, mais seulement contribuent à la
signification, c'est-à-dire à la référence de la phrase qui les contient. En plus des noms
propres et généraux, les expressions dénotantes sont des constructions linguistiques
complexes qui mettent en jeu les mots logiques : "le", "tous les", "chaque".., elles réfèrent
indirectement à des choses 'cas particulier de "le") ou à des objets logiques..
3. le sens dans sa modalité signifiance (significance). Ici le sens est une notion
syntaxique. La signifiance est seule garante de la bonne formation des formules du
discours. On est là dans la dimension syntaxique du sens, celle de l'usage catégorématique
ouvert par le principe de la dénotation. À cette analyse des règles d'usage des signes
complexes du langage naturel, il convient d'ajouter celle des contraintes syntaxiques de
sens imposées à la construction de la langue logique elle-même.
Pour le Wittgenstein du Tractatus (1921), la pensée s'identifie au langage, le sens est calcul de
vérité (d'où des tables de valeurs de vérité) et il renvoie à la question de la référence (les
propositions doivent représenter des faits et leurs liaisons, de façon extra-linguistique). En
modifiant Frege, Wittgenstein, soutient que seule la proposition (Satz) a un sens, et seul un nom
ou un signe primitif a une dénotation (Bedeutung) et représente (vertreten) l'objet.
La méthode va donc consister à distinguer entre les propositions dotées de sens (elles proviennent
de la science) et les propositions qui en sont dépourvues (elles proviennent de la métaphysique).
Wittgenstein classe toute idée en l'une de ces trois catégories de propositions (Wittgenstein,
Tractatus, 4.11-4.116).
En 1947, dans Meaning and Necessity, Carnap soutient l'existence de deux composantes de la
signification : l'extension et l'intension. L'extension est la référence objectale externe ; l'extension
d'un terme individuel (comme "Carnap") est l'individu concret désigné, l'extension d'une
propriété est est la classe ou l'ensemble des objets qui ont cette propriété, l'extension d'une
proposition est sa correspondance ou non aux faits. L'intension est le concept que la construction
linguistique tente de susciter ou suscite chez l'auditeur ou le lecteur. Dans un prédicat comme
"être maréchal d'Empire", l'extension - comme la référence (Bedeutung) selon Frege - désigne
une classe d'individus ayant le même prédicat : l'ensemble de ces maréchaux. L'intension -
comme le sens (Sinn') selon Frege - désigne la propriété, "être maréchal est une dignité, et non un
grade". L'extension et l'intension - contrairement à ce qui se passe chez Frege - ne varient pas
avec le contexte, qu'il soit ordinaire ("Ney est un maréchal d'Empire") ou oblique ("Je crois que
Ney est un maréchal d'Empire").
"S'il n'existe aucun moyen pour dire quand un énoncé est vrai, alors l'énoncé n'a pas de
sens, car le sens d'un énoncé est la méthode de sa vérification."
Après 1932, Wittgenstein modifie sa philosophie, il insiste sur l'utilisation effective du langage.
La signification (Bedeutung) d'un mot ne réside pas dans sa référence concrète, mais dans son
emploi dans le langage. Wittgenstein, Investigations philosophiques (1936-1949, 1ère éd. 1953, §
9-11) :
"L'usage des mots... Que désignent dès lors les mots de ce langage ? Ce qu'ils désignent,
comment cela doit-il se montrer, si ce n'est dans la manière de leur usage ? (...) Songez
aux outils d'une boîte à outils : il y a là un marteau, des tenailles, une scie, un tournevis,
un mètre, un pot de colle, de la colle, des clous et des vis. Autant les fonctions de ces
objets sont différentes, autant le sont les fonctions des mots. (...) Ce qui nous égare, c'est
l'uniformité de leur aspect. Car leur utilisation n'apparaît pas si clairement."
Le logicien polonais Kazimierz Ajdukiewicz (1890-1963), célèbre par l'article Sprache und Sinn
(Langue et sens) (1934) a donné la "théorie juridique de la signification", empiriste. Les énoncés
portant sur le sens sont normatifs (de jure). Signifier, ce n'est ni dénoter ni connoter. Le sens
d'une expression est déterminé dans le langage donné par les règles qui gouvernent son usage :
règles axiomatiques, règles déductives, règles empiriques.
L'imagerie cérébrale a établi certains faits. Les images cérébrales obtenues avec une caméra à
positons montrent que lorsqu'un sujet entend un discours sans le comprendre, l'activité du cerveau
est limitée au système auditif, mais, lorsqu'il comprend, un nombre important d'aires cérébrales
dans les régions frontales et temporales de l'hémisphère gauche s'activent. Ainsi, un signifiant
peut être produit et perçu sans que lui soit automatiquement associé un signifié.
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27 juin 2016
1922 et 1953
Langage
par Ludwig Wittgenstein
Extrait de « Tractatus logico-philosophicus » et de « Investigations
philosophiques »
***
1. PREMIÈRE
PHILOSOPHIE
Le monde
1.12 - Car la totalité des faits détermine ce qui a lieu, et aussi tout ce qui n'a
pas lieu.
1.13 - Les faits dans l'espace logique sont le monde. [voir 2.063]
1.21 - Quelque chose peut isolément avoir lieu ou ne pas avoir lieu, et tout
le reste demeurer inchangé. [voir 2.061 et 2.062]
[...]
2.0121 - Il apparaîtrait pour ainsi dire comme accidentel qu'à une chose qui
pourrait subsister seule en elle-même, une situation convînt par
surcroît.
[...]
[...]
2.0251 - L'espace, le temps et la couleur (la capacité d'être coloré) sont des
formes des objets.
2.026 - Ce n'est que s'il y a des objets qu'il peut y avoir une forme fixe du
monde.
[...]
[...]
[...]
[...]
3.001 - « Un état de choses est pensable » signifie : nous pouvons nous en
faire une image.
3.03 - Nous ne pouvons rien penser d'illogique, parce que nous devrions
alors penser illogiquement.
3.031 - On a dit que Dieu pouvait tout créer, sauf seulement ce qui
contredirait aux lois de la logique. - En effet, nous ne pourrions pas
dire à quoi ressemblerait un monde « illogique ».
3.04 - Une pensée correcte a priori serait telle que sa possibilité détermine sa
vérité.
3.05 - Nous ne pourrions savoir a priori qu'une pensée est vraie, que si sa
vérité pouvait être reconnue dans la pensée même (sans objet de
comparaison).
[...]
3.144 - Les situations peuvent être décrites, non nommées. (Les noms sont
comme des points, les propositions comme des flèches, elles ont un
sens.)
[...]
3.221 - Je ne puis que nommer les objets. Des signes en sont les
représentants. Je ne puis qu'en parler, non les énoncer. Une
proposition peut seulement dire comment est une chose, non ce
qu'elle est.
[...]
3.261 - Chaque signe défini dénote par-delà les signes qui servent à le
définir ; et les définitions montrent la direction.
3.263 - Les significations des signes primitifs peuvent être expliquées par
des éclaircissements. Les éclaircissements sont des propositions
contenant les signes primitifs. Ils ne peuvent donc être compris que
si les significations de ces signes sont déjà connues.
3.3 - Seule la proposition a un sens ; ce n'est que lié dans une proposition
que le nom a une signification.
3.312 - Elle est donc figurée par la forme générale des propositions qu'elle
caractérise.
[...]
3.32 - Le signe est ce qui est perceptible aux sens dans le symbole.
[...]
3.332 - Aucune proposition ne peut rien dire à son propre sujet, puisque le
signe propositionnel ne saurait être contenu en lui-même (c'est là
toute la « théorie des types »).
[...]
4.003 - La plupart des propositions et des questions qui ont été écrites
touchant les matières philosophiques ne sont pas fausses, mais sont
dépourvues de sens. Nous ne pouvons donc en aucune façon
répondre à de telles questions, mais seulement établir leur non-
sens. La plupart des propositions et questions des philosophes
découlent de notre incompréhension de la logique de la langue.
[...]
[...]
[...]
5.1 - Les fonctions de vérité peuvent être ordonnées en séries. Tel est le
fondement de la théorie des probabilités.
[...]
[...]
5.1361 - Les événements futurs, nous ne pouvons les conclure à partir des
événements présents.
[...]
5.23 - L'opération est ce qui doit arriver à une proposition pour que l'autre
en résulte.
[...]
5.251 - Une fonction ne peut être son propre argument, tandis que le
résultat d'une opération peut fort bien devenir sa propre base.
[...]
5.43 - Qu'à partir du fait p doivent s'ensuivre une infinité d'autres faits, à
savoir ~~p, ~~~~p, etc., voilà qui est au premier abord à peine
croyable. Et il n'est pas moins remarquable que le nombre infini des
propositions de la logique (de la mathématique) suivent d'une
demi-douzaine de « lois fondamentales ».
[...]
Ceci explique bien aussi que l'on puisse voir de deux manières la
figure ci-dessous comme un cube ; et de même pour tous les
phénomènes analogues. Car nous voyons alors réellement deux
faits distincts.
(Si je regarde tout d'abord les
sommets marqués a, et
seulement marginalement les
sommets marqués b, a paraît
être en avant ; et
inversement.)
[...]
[...]
5.6 - Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde.
5.61 - La logique remplit le monde ; les frontières du monde sont aussi ses
frontières.
Nous ne pouvons donc dire en logique : il y a ceci et ceci dans le
monde, mais pas cela.
[...]
[...]
[...]
[...]
[...]
[...]
6.36311 - Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse, et cela veut dire
que nous ne savons pas s'il se lèvera.
6.37 - Rien ne contraint quelque chose à arriver du fait qu'autre chose soit
arrivé. Il n'est de nécessité que logique.
6.371 - Toute la vision moderne du monde repose sur l'illusion que les
prétendues lois de la nature sont des explications des phénomènes
de la nature.
6.372 - Aussi se tiennent-ils devant les lois de la nature comme devant
quelque chose d'intouchable, comme les Anciens devant Dieu et le
Destin.
Et les uns et les autres ont en effet raison et tort. Cependant les
Anciens ont assurément une idée plus claire en ce qu'ils
reconnaissent une limitation, tandis que dans le système nouveau il
doit sembler que tout est expliqué.
[...]
6.41 - Le sens du monde doit être en dehors de lui. Dans le monde, tout est
comme il est, et tout arrive comme il arrive; il n'y a en lui aucune
valeur - et s'il y en avait une elle serait sans valeur.
6.422 - La première pensée qui vient en posant une loi éthique de la forme :
« Tu dois... » est la suivante : et qu'en sera-t-il donc si je ne fais pas
ainsi? Il est pourtant clair que l'éthique n'a rien à voir avec le
châtiment et la récompense au sens usuel. Cette question touchant
les conséquences d'un acte doit donc être sans importance. Du moins
faut-il que ces conséquences ne soient pas des événements. Car la
question posée doit malgré tout être par quelque côté correcte. Il
doit y avoir, en vérité, une espèce de châtiment et une espèce de
récompense éthiques, mais ils doivent se trouver dans l'acte lui-
même.
(Et il est clair aussi que la récompense doit être quelque chose
d'agréable, le châtiment quelque chose de désagréable.)
Notre vie n'a pas de fin, comme notre champ de vision est sans
frontière.
6.44 - Ce n'est pas comment est le monde qui est le Mystique, mais qu'il soit.
6.45 — La saisie du monde sub specie aeterni est sa saisie comme totalité
bornée.
6.5 - D'une réponse qu'on ne peut formuler, on ne peut non plus formuler la
question.
(N'est-ce pas la raison pour laquelle les hommes qui, après avoir
longuement douté, ont trouvé la claire vision du sens de la vie,
ceux-là n'ont pu dire alors en quoi ce sens consistait?)
6.54 - Mes propositions sont des éclaircissements en ceci que celui qui me
comprend les reconnaît à la fin comme dépourvues de sens, lorsque
par leur moyen – en passant sur elles – il les a surmontées. (Il doit
pour ainsi dire jeter l'échelle après y être monté.)
Il lui faut dépasser ces propositions pour voir correctement le
monde.
2. DEUXIÈME PHILOSOPHIE
Jeux de langage
Rapporter un événement.
Jouer du théâtre.
[
[4]
= Fait (non pas le dessin qui en est l'image, mais la maison elle-même). Le
mot « MAISON » en est le symbole. Le fait est vu comme une vérité dans le sens de
vérifiable avec nos sens (senseurs, sondes). La chose est vue comme le symbole qui
nomme les faits.]
Il y a trois définitions du monde : les faits dans l'espace logique (1.13), la totalité des
[5]
états de choses subsistants (2.04), la totalité de la réalité (2.063), qui doivent coïncider.
[6]
Auteur de Contributions à une critique du langage (1903). Son influence sur Wittgenstein
apparaît néanmoins clairement dans cette citation : « Sitôt que nous avons vraiment
quelque chose à dire, il faut nous taire » (Contributions I, p. 111), à rapprocher de
l'aphorisme 7 du Tractatus.
[Les symboles des opérations sont ceux de l'édition citée. Nous savons, par exemple,
[7]