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Bibliographie
Guide d’imagerie médicale pour l’ostéopathe – Thomas Matthew – ed. Elsevier Masson
2015 – ISBN : 978-2-294-74561-4
Radiologie anatomique – Butler, Mitchell, Healy – Ed. De Boeck 2014 – ISBN : 978-2-
8041-8489-6
Support théorique
Imagerie médicale – généralités
Radiographie
Définition :
La radiographie est une technique d'imagerie de transmission, par rayons X dans le cadre de
la radiographie X, ou par rayons gamma en gammagraphie.
Elle permet d'obtenir un cliché dont le contraste dépend à la fois de l'épaisseur et du coefficient
d'atténuation des structures traversées. Par extension, l'image obtenue et son support portent
aussi le nom de radiographie. L'abréviation du terme radiographie est fréquemment employée,
on parle alors de « radio ». La radiographie est utilisée en radiologie médicale, en radiologie
industrielle et en radiothérapie.
Les radiographies argentiques se lisent idéalement sur un négatoscope.
Les rayons X :
Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute fréquence constitué
de photons dont la longueur d'onde est comprise approximativement entre 10 m et 10 m.
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Ils ont été découverts en 1895 par le physicien allemand Wilhelm Röntgen, qui a reçu pour cela
le premier prix Nobel de physique ; il lui donna le nom habituel de l'inconnue en
mathématiques, X.
Histoire
À la fin du xixe siècle, Wilhelm Conrad Röntgen, comme de nombreux physiciens de
l'époque, se passionne pour les rayons cathodiques. Le 8 novembre 1895, Wilhelm Röntgen
manipulait un tube de Crookes recouvert par un carton noir lorsqu'il remarqua qu'un écran
fluorescent situé à proximité scintillait faiblement.
Principe
Les rayons déplacent en ligne droite. (Les photons X contiennent de l'énergie qui disparaît en
la cédant à la matière) à la vitesse de la lumière.
Ils traversent les corps de manière différente. La lumière ne traverse pas le bois qui est opaque,
et traverse le verre qui est transparent. Contrairement à la lumière les RX ne traversent pas la
matière, ils sont absorbés !
Effet secondaire : modification cellulaire peu importante.
L'image RX dépend du pouvoir d'absorption de l’objet traversé. L'absorption du rayonnement
X est une propriété anatomique : elle dépend de la nature chimique du corps considéré (et non
de son état physique).
De façon générale et schématique, l'absorption du faisceau de rayons X est une propriété
atomique, c'est à dire qu'elle dépend uniquement de la nature chimique du corps
considéré et non de son état physique (solide, liquide ou gazeux). Elle augmente avec le
poids atomique du corps considéré.
Le recueil de l'image :
Le faisceau émergeant (=image radiante) impressionne un film photo dont la couche sensible
est constituée par des cristaux de bromure d'argent qui se transforment, sous l'influence des
photons, en argent métal opaque d’où le noircissement proportionnel au faisceaux incident. Le
film obtenu reste sous forme de négatif.
Inconvénients et limites
La radiographie possède une bonne résolution spatiale, mais une faible résolution en contraste.
Selon le degré d'absorption il y a différentes teintes appelées nuances de gris ou encore densité,
allant du blanc (rayon X complètement absorbé) au noir (pas d'absorption) en passant par le
gris (partiellement absorbé).
Description :
Il existe 4 densités de base :
Densité calcique (métallique) :
l’os ou les autres structures radio opaques (Iode, Baryum produit de contraste) produisent une
opacité (zone blanche ou de forte densité).
Densité hydrique (eau) :
Elle caractérise les structures molles, glandulaire, vasculaire (sang, LCR, parenchyme,
vaisseaux … foie, rate) moins dense que calcique.
Densité graisseuse :
Elle correspond au tissu cellulaire sous cutané.
Densité aérique :
Elle caractérise toute structure avec de l'air (poumon, trachée, sinus, certains contenus digestifs)
et produit une clarté (zone noire).
NB :
ü Pour que l'image apparaissent sur le film il faut un contraste (par exemple : il est difficile
de voir des bronches car le contenu et le contenant sont de même densité, on verra une
différence s’il y a des vaisseaux fins et de densité différente de l'air.)
ü La radiographie est un cliché en 2D de ce qui est en 3D : toutes les structures se trouvent
sur le même plan d'où l'importance de faire des clichés de face et de profil. Il faut
diminuer le plus possible la distance entre le récepteur et l'objet pour éviter
l’agrandissement géométrique : plus l’objet est près de la plaque, moins grande est la
distorsion.
Observation :
Lacune : image de faible densité au sein d’une structure plus dense.
Image hydro-aérique : eau (en bas) + air (en haut), ne s’observe que debout.
Etant donné que la radio n’amène que 4 densités, pour affiner le diagnostic on aura recours au
scanner.
Indication :
-1000 0 1000
Aérique eau osseuse
L’œil ne distingue que 15 nuances de gris. L’ordinateur se cale donc sur une zone de nuances
en fonction de ce que l’on veut analyser pour obtenir une vingtaine de nuances de gris. (Par
exemple si l’on veut analyser l’os, on règlera l’ordinateur vers une fenêtre située entre 800 et
1000 et on aura une vingtaine de nuances captées par l’œil.)
Principes
Coupe axiale :
Par principe, le patient est allongé en décubitus, « coupé » de la tête aux pieds, on obtient donc
une vue inférieure de la coupe.
Définition :
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique d'imagerie médicale permettant
d'obtenir des vues en deux ou en trois dimensions de l'intérieur du corps de façon non invasive
avec une résolution en contraste relativement élevée. L'IRM repose sur le principe de la
résonance magnétique nucléaire (RMN) qui utilise les propriétés quantiques des noyaux
atomiques pour la spectroscopie en analyse chimique. L'IRM nécessite un champ magnétique
puissant et stable produit par un aimant supraconducteur qui crée une magnétisation des tissus.
Des champs magnétiques oscillants plus faibles, dits « radiofréquence », sont alors appliqués
de façon à légèrement modifier cet alignement et produire un phénomène de précession qui
donne lieu à un signal électromagnétique mesurable. La spécificité de l'IRM consiste à localiser
précisément dans l'espace l'origine de ce signal RMN en appliquant des champs magnétiques
de densité protonique.
Les noyaux d’H ont des orientations différentes à l’état naturel (image de gauche), sous l’action
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d’un champ magnétique, ils s’orientent dans la direction du champ (image de droite).
Après excitation, le signal émis par les protons est directement proportionnel à
l’aimantation des tissus et donc à leur densité protonique.
L’image
La vitesse d’aimantation n’est pas constante et varie au cours du temps : c’est le temps
nécessaire à l’aimantation et à la restitution du signal qui sera étudié.
Contrairement à la radiographie, on ne parle plus de clarté ou d’opacité, on a deux façons
d’obtenir l’image en fonction du temps de réponse au signal, en T1 ou en T2, on parle alors
ð D’hyper signal
ð D’hypo signal
ð Selon deux pondérations T1 ou T2
T1 = temps de relaxation longitudinal
C’est le temps nécessaire pour que l’aimantation atteigne 2/3 de sa valeur définitive
Graisse = hyper signal (T1 court = grande quantité de proton)
Eau = hypo signal (T1 long = petite quantité de proton)
T2 = temps de relaxation transversal
C’est le temps nécessaire pour que l’intensité du signal décroisse de 2/3 de sa valeur initiale.
Graisse = hypo signal (T2 court)
Exemples :
Si l’on veut voir :
Contre/indications :
ü La présence d’un corps étranger métallique (pacemaker, clou…) d’où l’utilité de faire
une radio avant un IRM (surtout au niveau des yeux).
ü Des problèmes de claustrophobie.
L’échographie :
L'échographie est une technique d'imagerie employant des ultrasons. Elle est utilisée de
manière courante en médecine humaine et vétérinaire, mais peut aussi être employée en
recherche et dans l'industrie.
Histoire
L’histoire commence par la découverte de l’effet piezzo-électrique par Pierre et Jacques
Curie.
Qu’est-ce que l’effet piezzo-électrique : certains cristaux ont la propriété de se déformer et
d’émettre des vibrations s’ils sont soumis à un courant électrique alternatif. Inversement, la
réception de vibrations par le cristal entraine la production d’un courant électrique.
1917 : en utilisant l’effet piezzo-électrique, Paul Langevin et Constantin Chilowski étudient
la propagation dans l’eau des ultrasons et inventent le système SONAR permettant en
particulier la détection des sous-marins. Le développement de la technique devient alors
« secret défense ».
1947 : Le médecin autrichien Karl Dussik et son frère physicien Friederick, décrivent la
première utilisation des ultrasons pour le diagnostic médical. Ils tentent de visualiser les
ventricules cérébraux et appellent leur technique l’hypersonographie.
Technique ou les rayons voyagent dans le corps et reviennent par réflexion à l’observateur via
une sonde (qui est émettrice et réceptrice). C’est le quartz qui permet la transformation de
l’énergie électrique en énergie mécanique.
Les US ne se déplacent que dans un milieu élastique et déformable, ils sont arrêtés par l’os et
l’air.
ð Les US ne traversent ni l’air ni l’os.
Définitions :
L’impédance :
C’est la résistance du milieu à la propagation des US.
Elle augmente pour les solides, elle baisse dans les liquides, les tissus mous et les gaz.
Interface :
C’est la surface de séparation entre deux milieux d’impédance différente.
Interaction :
Quand les US interagit au niveau de l’interface il y a des phénomènes de transmission,
réflexion, réfraction diffusion
Si l’angle de réfraction est = à 90° il n’y a alors pas de transmission d’énergie des US. On parle
d’angle critique.
Diffusion :
Au niveau des organes, le rayon incident est réfléchi dans toutes les directions, la diffusion
augmente quand la fréquence augmente ce qui permet de reconnaitre la structure.
NB 1 : une image hyperéchogène non suivie d’un cône d’ombre implique des tissus et non un
calcul ou un lipome.
NB 2 : Cet examen est opérateur dépendant c’est à dire que personne mieux que l’échographiste
n’est à même d’analyser les images.
Intérêts :
L’échographie :
ü Permet des coupes dans toutes les directions ;
ü Ne nécessite pas de préparation ;
ü Apprécie le volume et la structure des organes
ü Est particulièrement indiquée dans l’investigation du système uro-gynécologique.
Le Doppler
Présentation
Le doppler est un examen médical qui permet d’étudier le débit sanguin (c’est-à-dire la vitesse
et la direction du sang) dans les artères et les veines.
Il permet de vérifier l’irrigation des organes et quand il est couplé avec une échographie de
visualiser la forme des vaisseaux.
Il peut être utilisé sur les vaisseaux du cou, de l’abdomen ou des membres.
Comment ça marche ?
Le doppler n’utilise pas des rayons X mais des ultra-sons, tout comme l’échographie, à laquelle
il est très souvent associé. Le plus souvent, le doppler est en effet intégré dans l’appareil
Pour étudier l’écoulement du sang dans un vaisseau, on applique une sonde émettant des ultra-
sons sur la zone à examiner. Les ultra-sons se propagent dans les tissus et sont renvoyés sous
forme d’écho par les différents organes.
A noter : cet appareil d’imagerie médicale est fondé sur l'effet Doppler et doit son nom au
physicien Christian Doppler4 qui l’a découvert.
Déroulement de l'examen
Le doppler est un examen complètement indolore. Il ne nécessite aucune préparation (pas
besoin d’être à jeun ni de boire) et ne présente aucun risque.
Il ne présente aucune contre-indication et peut être pratiqué sur les femmes enceintes et les
enfants en bas âge.
Le radiologue étale du gel sur la peau pour permettre une bonne transmission des ultra-sons et
place la sonde en regard des vaisseaux à explorer. Il peut vous demander de changer de position
au cours de l’examen et/ou de bloquer votre respiration.
L’examen dure 10 à 20 minutes environ.
La scintigraphie
La scintigraphie est une méthode d'imagerie médicale de médecine nucléaire qui produit une
image fonctionnelle par l'administration d'un médicament radiopharmaceutique (MRP) dont on
détecte les rayonnements qu'il émet une fois qu'il a été capté par l'organe ou la cible à examiner.
Généralités
Le patient reçoit des molécules ou des isotopes radioactifs qui vont se fixer sur les organes ou
les tissus que l'on cherche à explorer. Ensuite une machine, en général une gamma-caméra,
détecte les rayons émis par le corps. Enfin, on reconstruit l'image obtenue. La dose de
radioactivité est maintenue faible de manière à minimiser les risques liés à l'irradiation. Par
exemple, une scintigraphie osseuse n'irradie pas plus que d'autres examens d'imagerie comme
une radiographie ou un scanner.
Elle peut être utilisée pour visualiser plusieurs parties du corps, selon le traceur utilisé et ce que
l'on veut voir. Elle permet de voir la forme et le fonctionnement de l'organe, la présence de
tumeur primaire ou secondaires, l'origine de douleurs ou de maladies. Elle peut aussi servir à
confirmer un diagnostic incertain.
Principe
La scintigraphie est une imagerie d'émission (c’est-à-dire que le rayonnement vient du patient
après injection du traceur appelé radiopharmaceutique), par opposition à l'imagerie
radiographique qui est une imagerie de transmission (le faisceau est externe et traverse le
patient).
Scintigraphie osseuse révélant une lésion sous le bord inférieur droit de l'orbite.
Utilisation
ü La scintigraphie myocardique ;
ü La scintigraphie pulmonaire ;
ü La scintigraphie osseuse ;
ü La scintigraphie Cérébrale ;
ü La scintigraphie rénale ;
ü La scintigraphie thyroïdienne ;
ü La scintigraphie digestive…
Nobel de physiologie ou médecine en 2003 avec Peter Mansfield pour son travail qui a rendu possible le
développement de l'imagerie par résonance magnétique (IRM). En 1984, il reçoit le Prix Lasker.
Né à Sidney, dans l'Ohio, Lauterbur est diplômé du lycée de Sidney, où une nouvelle aile de chimie, de
physique, et de biologie a été consacrée en son honneur. Il a préparé une licence à l'université occidentale
de Cleveland. Diplômé en 1962 de l'université de Pittsburgh, il attribue l'idée de l'IRM à un éclair de génie
un jour dans un wagon-restaurant suburbain de Pittsburgh, le premier modèle d'IRM étant griffonné sur
une serviette de table. La recherche qu'il a effectuée à l'université de l'État de New York à Stony Brook l'a
mené au prix Nobel. Le Dr Lauterbur a été professeur à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign jusqu'à
sa mort.
2 Sir Peter Mansfield (né le 9 octobre 1933 à Lambeth en Londres) est un physicien britannique qui a reçu
le prix Nobel de physiologie ou médecine 2003 pour ses découvertes concernant l'imagerie par résonance
magnétique (IRM). Le prix Nobel fut partagé avec Paul Lauterbur, qui contribua également au
développement de l'IRM. Sir Peter est professeur à l'université de Nottingham.
Mansfield est crédité pour avoir montré comment les signaux radio de l'IRM peuvent être analysés
mathématiquement, rendant possible la conversion de ces signaux en une image exploitable. Il est aussi
crédité pour avoir démontré que l'imagerie rapide était possible en développant le protocole IRM appelé
echo-planar imaging. Le protocole Echo-planar imaging permet de collecter les images pondérées T2*
beaucoup plus rapidement qu'auparavant. Il a également rendu l'imagerie par résonance magnétique
fonctionnelle (IRMf) réalisable.
3 Raymond Vahan Damadian (né le 16 mars 1936), est un scientifique américain d'origine arménienne
ayant participé au développement de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) dans les années 1970.
En 1970, il rapporte un travail sur les réponses différentes en résonance magnétique entre des tissus sains
et cancéreux dans le journal Science. Il pense pouvoir améliorer le diagnostic du cancer, il a alors mis au
point l'IRM.
Quoique ayant construit, dans des conditions incroyablement difficiles, le premier système d'imagerie
(allant, faute de crédits, jusqu'à usiner de ses propres mains les différentes pièces constitutives de sa
machine avec l'aide de deux étudiants) le jury du Prix Nobel 2003 ne reconnaîtra pas ses travaux, créant un
scandale sans précédent dans l'histoire de ce prix prestigieux.
Sa biographie, émouvante et exemplaire, est relatée dans le livre "A machine called indomitable".
4 Christian Andreas Doppler (Salzbourg, 29 novembre 1803 - Venise, 17 mars 1853) est un mathématicien
et physicien autrichien, célèbre pour sa découverte de l'effet Doppler.
Son travail scientifique est varié : optique, astronomie, électricité… Sa publication la plus célèbre a été
présentée le 25 mai 1842 à l'Académie royale des sciences de Bohème et a pour titre Sur la lumière colorée
des étoiles doubles et d'autres étoiles du ciel, utilisant l'effet Doppler. Ses calculs étaient erronés, le décalage
réel de la fréquence lumineuse étant trop faible pour pouvoir être détecté à l'époque.
En 1846, Doppler publie une correction de son travail initial où il tient compte des vitesses relatives de la
source de lumière et de l'observateur.
En 1850, il fonde l'Institut de Physique de l'Université de Vienne dont il est seul professeur et le premier
directeur. Atteint d'une tuberculose, il quitte ses fonctions en 1852.