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DU BÂTIMENT
Cours
GC3 - Semestre S3
Dr. A.KHALED
Département de G.Civil
ENSAH
2015/2016
Table des matières
2
2.2 Conservation de l’énergie acoustique . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.3 Correction acoustique des salles . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3.1 Réverbération sonore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.3.2 Correction acoustique : Utilisation des résonateurs . . . 31
2.3.3 Isolation acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.3.4 Association de parois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.4 Réglementation Acoustique : Normes Européennes . . . . . . . 37
2.4.1 Isolation aux bruits aériens . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.5 Quelques solutions techniques d’isolation . . . . . . . . . . . . 38
2.5.1 Isolement aux bruits d’impacts . . . . . . . . . . . . . 38
2.5.2 Isolement aux bruits d’équipements : Plomberie . . . . 40
Annexe 44
Bibliographie 46
3
Table des figures
4
2.8 Exemple de panneau rigide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.9 Résonateur d’Helmholtz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.10 Exemple de résonateurs perforés dans le mur . . . . . . . . . . 33
2.11 Résonateur poreux : effet de frottement . . . . . . . . . . . . . 34
2.12 Transmission sonore entre deux salles adjacentes . . . . . . . . 35
2.13 Isolation par revêtement du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.14 Isolation : faux plafond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.15 Dalle flottante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.16 Isolation : Raccord flexible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.17 Isolation : support de fixation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.18 Bruits aérien et d’impact causés par la chute d’eau . . . . . . 42
2.19 Désolidarisation d’une baignoire . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.20 Plaques d’amortissement du bruit rayonné . . . . . . . . . . . 43
21 Coupe transversale du système auditif . . . . . . . . . . . . . 44
22 Cochlée ou limaçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
5
Liste des tableaux
6
Chapitre 1
1.1 Introduction
L’acoustique est la branche de la physique qui a pour objet l’étude des
phénomènes sonores. Le son est le nom que l’on donne à toutes sensations
auditives dues à l’arrivée sur l’oreille d’une onde dont la fréquence est com-
prise entre 20 Hz et 20.000 Hz. Cette plage spectrale délimite, dans le champ
plus général de la physique des mondes mécaniques dans un milieu continu,
le domaine d’application de l’acoustique. Au dessous des 20 Hz se trouve les
infrasons et au dessus des 20.000 Hz se trouvent les ultrasons.
En architecture, l’acoustique est utilisée pour la conception d’enceintes douées
de qualités acoustiques déterminées. Par exemple, les salles d’audition doivent
posséder un temps de réverbération optimal. Elle sert également à amélio-
rer l’isolation phonique des bâtiments. Ainsi, des matériaux nouveaux et des
structures toutes aussi nouvelles ont vu le jour grâce à des recherches pous-
sées dans ce domaine.
L’acoustique englobe aussi bien les aspects physiques que ceux physiolo-
giques, c’est à dire, ceux en relation avec l’ouïe. Chacune des grandeurs
physiologiques est définie à partir de grandeurs et de phénomènes physiques.
7
Les premières études des phénomènes sonores remontent à la Grèce Antique.
Pythagore (né vers 580 et mort vers 490 av. J.C) et ses disciples réalisent les
premières expériences sur les cordes vibrantes, et ils remarquent l’existence
d’un lien entre la longueur de la corde, sa tension et la note qu’elle produit.
Ils considéraient le monde comme une Harmonie Universelle, exprimant ainsi
que l’univers est une musique comme le déclarait Hermès : la musique est la
connaissance de l’ordre des choses.
Aristote (384-322 av. JC) et Chrysippe (240 av. JC) sont parmi les pre-
miers qui avaient émis l’hypothèse, le son est une onde provenant du
mouvement d’un corps et transmise par un mouvement de l’air. Cette
hypothèse provient de l’observation des vagues : une onde est une va-
riation "oscillante" d’un milieu qui part d’une source et est transmise
tout le long d’une distance de propagation.
Au 16me siècle, Galilée (1564-1624),établit les relations entre la hauteur
d’un son, la longueur de la corde vibrante émettant ce même son et le
nombre de vibrations par seconde de la corde.
Au 17me siècle, Huygens interprète les phénomènes sonores et lumineux en
terme d’onde.
Au 19me siècle, Fourier (1768-1830) permet une meilleure compréhension de
la théorie de l’audition grâce à sa décomposition des fonctions pério-
diques. Ensuite, Helmholtz (1821-1894) développe la théorie de l’acous-
tique.
Rayleigh (1824-1919) publie un livre en 1877, intitulé La théorie du son qui
reste toujours un livre de base en acoustique.
8
Figure 1.1 – Mesure de la vitesse du son sous l’eau par Colladon et Sturm
sur le Lac de Genève en 1826.
mise en vibration des molécules d’air autour d’une position initiale. Le son a
besoin d’un milieu pour se propager, c’est pour quoi il ne peut pas se propager
dans le vide. Afin de mettre en vibration les molécules d’air, il est nécessaire
qu’une structure entre en contact avec ces molécules, se mette en vibration
et transmette ses vibrations. La molécule au contact de la structure se met
9
alors en vibration puis transmet ses vibrations aux molécules voisines et ainsi
de suite (Fig 1.3). C’est ainsi que le son se transmet à l’environnement. Ce
processus est appelé une onde acoustique, ou ondes sonore. (Rappel : une
onde est une vibration dont l’amplitude est une fonction du temps et/ou de
l’espace).
10
– Dans les fluides (air, eau,...), les ondes sont de type longitudinales : le
mouvement des particules s’effectue dans le sens de la propagation.
Quand cette onde arrive à l’oreille, le son est alors perçu. Le son a deux
caractéristiques essentielles :
♠ sa fréquence,
♠ sa pression acoustique.
11
Figure 1.7 – Variation de la pression acoustique en fonction du temps
L’oreille est sensible aux sons entre 20 et 20000 Hz (voir tableau 1.2).
12
√
c0 = 20, 05 T (1.2)
Température [C ◦ ] c0 [m.s−1 ]
-10 325.2
0 331.4
10 337.3
20 343.2
30 349.0
Note très importante : Dans les solides, les deux types d’ondes (longitu-
dinales (L) et transversales (T)) ont des vitesses différentes.
λ=c·T (1.3)
13
T est la période, son unité est la seconde (s) (fig.1.8.B ). On a :
1
T (s) = (1.4)
f
La pulsation, notée ω est reliée à la fréquence f par ω = 2π ∗ f . L’unité
de la pulsation est le rad.s−1 . On utilise parfois la pulsation plutôt que la
fréquence pour des raisons pratiques, mais elles différent uniquement par un
facteur 2π. Le nombre d’ondes, note k, est définit par :
ω 2π
k= = (1.5)
c0 λ
L’unité du nombre d’ondes est le mètre (m). On peut aussi l’exprimer sous
la forme :
2πf
k= (1.6)
c0
14
Dans le cas d’un son pur (une seule fréquence), on montre que la pression
efficace est :
pmax
pef f = √ (1.10)
2
On exprime alors la pression acoustique par :
√
Pac (t) = pef f 2sin(ωt + ϕ) (1.11)
Remarque :
– Au voisinage de la source sonore, à l’instant t : Pac (t) = pmax sin(ωt)
– Au point M, à un instant 4t plus tard : Pac (t) = pmax sinω(t + 4t)
On en déduit :
2π d 2πd
ϕ = ω4t ⇔ ϕ= ⇒ ϕ= (1.12)
T c λ
15
paramètres de l’onde, période et amplitude, mais également des caractéris-
tiques du milieu traversé, masse volumique et vitesse du son. Son expression
est :
2 (2πf )2
W = ρA c0 S W att[W ] (1.15)
2
où S est la surface traversée,A l’amplitude et c0 la vitesse du son
L’oreille présente une surface de réception qui ne laisse pénétrer qu’une petite
quantité de la puissance rayonnée par une source. L’emploi de l’intensité,
pour mesurer la puissance perçue par l’oreille, est alors plus commode. Cette
grandeur n’est autre que la puissance par unité de surface. Son expression
est obtenue en supprimant S dans la formule :
W (2πf )2
I= = ρA2 c0 [W.m−2 ] (1.16)
S 2
Seuils d’audition et de douleur La fréquence seuil ou de référence à partir de
laquelle l’oreille humaine commence à percevoir est choisie conventionnelle-
ment pour 1kHz. L’intensité correspondante appelée intensité de référence
I0 :
I0 = 10−12 [W.m−2 ] (1.17)
La puissance de référence W0 correspond à I0 :
W0 = 10−12 [W ] (1.18)
p2ef f
Lp = 10Log( ) (1.19)
p20
16
Erstens, pour une raison pratique. Les pressions acoustiques tolérées par
l’oreille humaine couvrent une large étendue. Du son le plus faible (seuil
d’audibilité, typiquement 10−5 P a) au son le plus fort (seuil de douleur,
typiquement 20P a) il y a un rapport de 106 . L’intérêt d’une échelle
logarithmique est de compresser la gamme de valeurs utilisées. Ainsi
du son le plus faible (0dB) au son le plus fort (120dB), on reste dans
un intervalle réduit plus simple à manipuler.
Zweitens, pour des raisons physiologiques : l’échelle logarithmique est plus
proche du ressenti que l’échelle linéaire :1dB correspond à la plus petite
variation détectable par l’oreille humaine.
De même on peut définir des niveaux d’intensité acoustique et de puissance
acoustique sous cette forme :
I
LI = 10Log (1.20)
I0
W
LW = 10Log (1.21)
W0
♣ Addition de niveaux sonores :
Si nous avons ”n” sources sonores qui ne sont pas corrélées (il n’y a pas de
phénomènes d’interférence entre les différents signaux ; les sources n’ont pas
de liaison harmonique entre elles), nous avons alors pour le niveau résultant :
Lp1 Lp2 Lpn
LI = 10Log 10 10 + 10 10 + ... + 10 10 (1.22)
Exemples :
– Deux sources de 50 dB produisent un niveau sonore résultant de 53
dB.
– Une seule source de 40 dB et une autre de 50 dB donnent un niveau
de pression sonore résultant de (environ) 50 dB.
17
Différence entre 2 Correction à ajouté au Différence entre 2 Correction à ajouté au
niveaux sonores niveau le plus élevé niveaux sonores niveau le plus élevé
0 3 7 0.78
0.5 2.54 8 0.63
1 2.32 9 0.51
1.5 2.12 10 0.41
2 1.94 12 0.27
3 1.74 14 0.17
4 1.45 16 0.11
5 1.2 18 0.07
6 0.97 20 0.05
p2ef f
Ief f = (1.24)
ρ 0 · c0
La relation entre les niveaux LI et Lp est donc simple dans ce cas là.
2
pef f
Ief f pef f
LI = 10Log = 10Log = 20Log √
I0 ρ0 c0 I0 ρ0 c0 I0
or, p √
ρ0 c0 I0 = 400 · 10−12 = 2 · 10−5 = p0 .
on trouve donc :
Lp = LI (1.25)
18
Noter Bien : La plupart du temps on ne considère que des ondes du type
onde plane (on se place suffisamment loin des sources pour être localement
dans ce cas), la relation Lp = LI est donc générale. Cependant en milieu clos,
cette relation cesse d’être vraie à cause du champ réverbéré (Cf. Chapitre II).
Lp = LI :
On a vu dans la définition d’un plan d’onde sphérique, que lorsque on se situe
à une distance très supérieure à la longueur d’onde acoustique, on pouvait
considérer localement la surface d’onde comme plane. De plus, nous avons vu
dans la définition de la puissance acoustique d’une source d’ondes sphériques
la relation entre I et W. Nous pouvons donc en déduire la relation entre les
niveaux LI et LW .
19
1.10 Onde plane, onde sphérique et front d’onde
Les sources sonores produisent le plus généralement ce qu’on appelle une
ondes sphérique. Il s’agit d’une onde qui se propage en trois dimensions que
l’on peut se représenter, en deux dimensions, par l’onde créée lorsque l’on
jette un caillou dans l’eau (des vagues "circulaires" se forment autour du
point d’impact puis se propagent vers l’extérieur). Loin de la source sonore,
cette onde devient une onde plane, de la même façon que la vague devient
plane loin du point d’impact. On considère généralement qu’une source sonore
émet tant une onde sphérique, dans un milieu homogène et libre, peut être
considérée comme plane après 2 ou 3 mètres.
On définit le front d’onde, la surface virtuelle d’un champ sonore sur laquelle
tous les points vibrent en phase.
20
ρ : densité volumique du milieu de propagation (kg/m3 )
c : vitesse ou célérité dans le milieu (m/s)
Z : Impédance (P a · s/m) ou (M Ra)
♣ La conservation de la masse :
∂ρ
+ ρ0 div(→
−
u)=0 (1.31)
∂t
♣ Équation d’Euler :
∂→
−u −−→
ρ0 + grad(p) = 0 (1.32)
∂t
♣ Équation d’état :
p = ρc20 (1.33)
En manipulant ces différentes équations on obtient l’équation de propagation
ainsi :
À l’aide de l’équation (1.33) on remplace l’expression de ρ dans (1.30) :
1 ∂p
2
+ ρ0 div(→
−
u)=0
c0 ∂t
puis il suffit de faire la divergence de l’équation (1.32) (div(1.32)) :
∂→
− →
∂− ∂div(→−
u −−→ u −−→ u)
div ρ0 + grad(p) = ρ0 div +div grad(p) = ρ0 +∆p = 0
∂t ∂t ∂t
Dérivons maintenant par rapport au temps l’équation (1.30) :
1 ∂ 2p
∂ 1 ∂p →
− ∂
2
+ ρ0 div( u ) = 2
+ ρ 0 div(→
−
u)=0
∂t c0 ∂t c0 ∂t2 ∂t
L’équation de propagation (équation d’onde) est de la forme suivante :
1 ∂ 2p
∆p − =0 (1.34)
c20 ∂t2
21
1.13 Coefficient de réflexion R et de transmis-
sion T
On suppose l’onde plane, de direction de propagation perpendiculaire au
plan du dioptre (c’est-à-dire à la surface de séparation des deux milieux). Le
premier milieu possède une impédance acoustique spécifique Z1 = ρ1 c1 et le
deuxième une impédance acoustique spécifique Z2 = ρ2 c2 .
On prend compte les équations de continuité suivantes :
Continuité des vitesses : la vitesse des molécules à gauche du dioptre
doit être égale à celle à droite du dioptre. Cela revient à supposer qu’il
n’y a pas de décollement entre les deux milieux.
Continuité des pressions : On suppose que les pressions à droite et à
gauche de l’interface sont égales.
Lorsque une onde acoustique provenant de l’infini, se propageant dans le
premier milieu (milieu de propagation) dans la direction de l’axe des x arrive
à la surface de séparation, elle donne naissance à deux ondes :
– une onde réfléchie qui se propage dans le premier milieu dans le sens
des x<0 décroissants.
– une onde transmise qui se propage dans le second milieu dans le sens
des x>0 croissants.
22
Le coefficient de réflexion et de transmission en pression :
pr pt
R= et T = (1.35)
pi pi
Les équations de continuité s’écrivent (on oriente l’axe des x dans la direction
de propagation) :
vt = vi + vr et p t = pi + pr (1.36)
D’autre part on a :
pi pi pt pt pr pr
vi = = ; vt = = ; vr = − =−
ρ 1 c1 Z1 ρ 2 c2 Z2 ρ 1 c1 Z1
Démonstration : Partons des équations de continuité
p i + pr = pt
pi + p r = pt
vi − vr = vt ⇒ pi
pr pt
− =
Z1 Z1 Z2
Z2
p t = pi + p r (pi − pr ) = pi + pr
Z1
⇒
Z2 Z
Z2
pt = (pi − pr )
2
Z1
− 1 pi = 1 + pr
Z1 Z1
Après calcul intermédiaire, on trouve :
Z2 − Z1
pr = pi (1.37)
Z2 + Z1
Injectons l’équation (1.37) dans l’équation (1.36) (continuité des pressions),
on obtient l’expression des coefficients R et T en amplitude :
pr Z2 − Z1 pt 2Z2
R= = et T = = (1.38)
pi Z2 + Z1 pi Z2 + Z1
L’expression des coefficients R et T en terme d’énergie sont :
Z1 2
R = R2 et T = T (1.39)
Z2
Étant données les deux définitions ci-dessus (1.39), on peut aisément vérifier
(en absence d’absorption) la conservation de l’énergie :
R+T =1 (1.40)
Les coefficients de réflexion et de transmission énergétiques sont souvent ex-
primés en décibel, en écrivant :
RdB = 10LogR et TdB = 10LogT (1.41)
23
Chapitre 2
Préambule :
24
2.1.1 Bruits aériens
On appelle bruit aérien le bruit produit par une source sonore dont toute
l’énergie est transmise uniquement à l’air qui l’entoure : c’est le cas de la
voix, d’une sirène, d’un avion. On distingue deux types de bruit aérien :
Bruit rose : bruits aériens émis dans le bâtiment ou par les avions.
Bruit routier ou de route : bruits aériens émis par le trafic routier ou
ferroviaire.
Les vibrations sont au départ créées sur ou dans les solides. Elles se trans-
mettent directement par la structure du bâtiment (isolation acoustique). Ce
25
sont les bruits de choc (coup de marteau, talon, etc) ou encore certains bruits
d’équipement du bâtiment (chasse d’eau, TV, etc). On distingue deux types
de bruit solidien :
Bruit d’impact : émis par une paroi mise en vibration (pas, chutes ou
déplacement d’objet, etc)
Bruit d’équipement : émis par des appareils et installations situés soit
dans le logement récepteur (chauffe-eau, machine à laver, etc), soit en
dehors (ascenseurs, ventilations, etc)
26
Figure 2.2 – Propagation acoustique par une paroi simple
27
– Lutter contre le bruit dans un local.
– Améliorer les qualités acoustiques d’une salle ou d’un local :
La principale amélioration porte sur la réverbération de la salle (les ondes
sonores se réfléchissant de façon répétitive sur les parois provoquent la persis-
tance du son qui ne s’affaiblit que progressivement).Suivant le but recherché
on peut :
• Favoriser la réflexion vers les auditeurs dans une salle de spectacle, théâtre,
cinéma
• Limiter la réflexion par l’introduction de matériaux dits absorbants.
• Créer une acoustique spécifique selon les exigences demandées (salle de
sports, restaurants)
Quand, dans un local, l’émission d’un bruit cesse, on remarque que le bruit
demeure pendant un certain temps. Cette persistance, appelée réverbération,
est due aux réflexions multiples sur les parois du local. Un auditeur dans une
salle perçoit alors deux types de sons provenant de la source sonore :
• Le son direct qui n’a pas subi de réflexion sur les parois.
• Un ensemble de sons ayant subi une ou plusieurs réflexions sur les
parois.
28
Figure 2.4 – Réverbération sonore dans une salle
29
La durée de cette persistance est appelée durée de réverbération. Cette traî-
née sonore est d’autant plus longue que le volume de la salle ou local est
important et que les parois sont réfléchissantes.
La définition retenue par la convention internationale pour la durée de réver-
bération d’un local, est le temps que met le son pour que son niveau d’inten-
sité diminue de 60 dB après interruption de la source sonore. Une expression
30
2.3.2 Correction acoustique : Utilisation des résonateurs
♣ Résonateurs mécaniques
Panneaux de mousse :
On utilise ces panneaux, possédant des reliefs pour casser la réflexion. Il faut
pourtant que les dimensions du motif soient du même ordre de grandeur que
la longueur d’onde à diffuser : Panneaux rigides :
Panneau rigides pour absorber les graves (< 300Hz) : le panneau et la masse
d’air située derrière celui-ci entrent en vibration et absorbe l’énergie de l’onde
incidente. Cet ensemble forme une masse relativement lourde qui oscille sur
des fréquences basses. La fréquence propre d’un panneau situé à la distance
d d’un mur et de masse surfacique σ (en kg/m2 ) vaut :
60
f0 = √ (2.3)
σ·d
31
Figure 2.8 – Exemple de panneau rigide
♣♣ Résonateurs acoustiques
L’onde acoustique qui atteint le résonateur est capturée et dissipée par lui.
Généralement un résonateur acoustique est couplé avec un matériau poreux
qui permet d’augmenter la dissipation de l’énergie acoustique capturée sous
forme de chaleur. Un exemple typique de résonateur acoustique :
Résonateur d’Helmholtz :
Ce résonateur absorbe les médiums (300Hz à 1000Hz ). Il est constitués de
cavités de différentes tailles qui piègent et absorbe l’énergie. Il est formé
d’un goulot et d’une cavité. L’énergie acoustique fait vibrer le résonateur
(absorption acoustique). Une fraction de l’énergie acoustique est transformée
en chaleur par dissipation sur les parois du goulot (ou dans le matériau poreux
placé à l’intérieur).
La fréquence fondamentale de résonance est :
r
c0 S
f0 = (2.4)
2π V · l
(Une paroi possède une fréquence propre de vibration ; si un son est émis
à cette fréquence, il se produit un phénomène de résonance, les vibrations
de la paroi sont amplifiées et celle-ci perd de sa résistance à la transmission
du son). Dans le cas des panneaux perforés, chaque trou joue le rôle d’un
petit résonateur qui absorbe une partie de l’énergie acoustique incidente au
32
Figure 2.9 – Résonateur d’Helmholtz
33
par les frottements de l’onde acoustique sur les fibres. Le matériau sera d’au-
tant plus efficace qu’il sera poreux à l’air et présentera beaucoup de surfaces
de contact à l’air.
♦ Isolement brut : Db
34
Figure 2.12 – Transmission sonore entre deux salles adjacentes
1 A 1 A
Db = 10Log + 10Log = 10Log +
T S T S
A
Db = 10Log (2.5)
T ·S
♦♦ Isolement normalisé : Dn
35
Ii
= 10Log
It
1
R = 10Log (2.7)
T
T : Coefficient de transmission.
R : Caractérise la qualité acoustique d’une paroi de construction (mur, cloi-
son, plancher, plafond,
fenêtre, porte, etc), est sans unité.
Remarque : Plus R est grand, plus la paroi a un isolement acoustique élevé.
♠ Parois juxtaposées
♠♠ Parois superposées
36
Indice d’affaiblissement total :
Pour des parois juxtaposées, théoriquement (c’est-à-dire si on a des parois
totalement désolidarisées), le coefficient de transmission total est alors égal
à:
T = T1 × T2 × T3 × ... × Tn (2.9)
37
♥ Isolation acoustique des bruits d’impact LnTw
Les textes limitent la réception des bruits d’impacts sur le sol aux seules
pièces principales des logements lorsque la machine à chocs normalisée fonc-
tionne à l’extérieur du logement testé. Les valeurs maximales des niveaux de
pressions acoustiques sont de 65 dB.
38
Figure 2.13 – Isolation par revêtement du sol
39
Dans la pièce située sous le local (salle) où se produit le bruit d’impact
(plaque de plâtre + vide d’au moins 5 cm bourré de fibre minérale.
La transmission directe (1) sera réduite mais le système n’empêche pas
les transmissions latérales (2).
3. Intercaler entre la dalle et le plancher porteur un matériau
résilient :
40
Figure 2.16 – Isolation : Raccord flexible
41
Figure 2.18 – Bruits aérien et d’impact causés par la chute d’eau
42
• En collant des plaques amortissantes qui limitent le bruit rayonné
dans la salle d’eau.
43
Annexe : Aspect physiologique de l’acoustique
Les ondes sonores sont collectées par le pavillon de l’oreille qui les mo-
difie différemment selon leur direction d’entrée dans le pavillon. Puis, elles
atteignent le tympan via le conduit auditif, dans lequel les fréquences dans
la gamme de 3000 Hz sont fortement amplifiées par résonance du conduit au-
ditif. La transmission s’effectue ici uniquement par l’air. A la manière d’une
membrane de microphone, le tympan réagit à la différence de pression entre
le conduit auditif et la cavité de l’oreille moyenne, dont la pression demeure
égale à la pression atmosphérique grâce à la trompe d’Eustache qui va à la
partie supérieure de la gorge. Les vibrations du tympan sont répercutées par
les trois osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier) et ainsi transmises à la
fenêtre ovale (transmission mécanique), qui est reliée à la Cochlée, remplie
de fluide. La Cochlée ou limaçon, qui est divisée dans le sens de la longueur
par la membrane basilaire, a environ la taille d’un petit pois (figure 2.21).
Les vibrations de la fenêtre ovale se transmettent au fluide de l’oreille interne
44
Figure 22 – Cochlée ou limaçon
45
Bibliographie
46