Terminale voie générale - Épreuve de spécialité de SVT

Sujet B

EXERCICE 1 - Rédaction d’un texte argumenté (reconstituer et comprendre les

variations climatiques du passé)
Sujet : présenter les outils permettant de reconstituer les climats passés en expliquant leur
intérêt, leurs limites et en montrant leur lien avec la géodynamique du globe à partir d’un
exemple de période de votre choix​.

EXERCICE 2 - Pratiquer une démarche scientifique (la plante productrice de

matière organique)
Sujet : montrer, en exploitant les documents expérimentaux suivants que la photosynthèse
dans les parties aériennes de la plante permet la fabrication de molécules organiques réparties
ensuite dans différents organes.
Document 1​. Mesure des échanges gazeux de chlorelles placées à la lumière.

Document 2.​ Observation de chloroplastes au microscope dans deux conditions après coloration au
lugol (révélateur de la présence d’amidon) x100.
 

 
Document 3.​ Une expérience historique sur la photosynthèse : l’expérience de Calvin- Benson (prix
Nobel en 1961).    

Des algues unicellulaires (chlorelles) sont mises à barboter à la lumière et en présence de CO2 puis
s’écoulent dans une tubulure étroite.
Le long de cette tubulure, des seringues permettent d’injecter du CO2 radioactif plus ou moins tôt, ce
qui permet un temps de contact avec ce CO2 radioactif plus ou moins long. Les chlorelles sont
récupérées dans de l’alcool bouillant qui stoppe les réactions biochimiques de la photosynthèse.
On identifie les molécules radioactives produites en les séparant par chromatographie (exp. 3b). 
 

   
Document 3​ : les résultats
Les molécules sont séparées par radiochromatographie : cela consiste à séparer les molécules en
fonction de leur solubilité sur un support, puis de révéler la présence de radioactivité dans les
molécules séparées. 

Document 4.​ Mise en évidence d’amidon dans un organe souterrain : la pomme de terre​.
 

 
 Correction

EXERCICE 1 - Corrigé et compétences évaluées

Texte scientifique complet et cohérent Texte scientifique cohérent avec la Construction scientifique incomplète
par rapport à la question posée question mais incomplet pour le et peu cohérente avec la question
contenu scientifique
Complet Quelques Connaissances Connaissances Notions Pas de notions
pour les notions imprécisions dans presque complètes moyennes ; parcellaires, apportées ; pas
et démarche les notions et la mais pas toujours manque incomplètes ; de démarche
pertinente démarche argumentées d’arguments manque de
démarche claire
8 7 6 5 4 3 2 1 0

​Sujet : présenter les outils permettant de reconstituer les climats passés en expliquant leur intérêt, leurs
limites et en montrant leur lien avec la géodynamique du globe à partir d’un exemple de période de votre
choix​.

Le plan suivant indique les notions dont le développement peut être attendu.
Le climat alterne des périodes glaciaires froides et des périodes interglaciaires plus chaudes ; ces
variations s’observent avec une relative régularité à l’échelle des temps géologiques. Quels outils
permettent de retrouver ces variations et quel lien peut être établi avec la géodynamique ?

Exemples d’outils développés :

I. Les indices
1. Des indices géologiques

Expliquer que des évènements liés à des périodes chaudes ou froides laissent dans les paysages
actuels des traces/indices (évaluer la précision des supports développés).

● Traces de glaciers (moraines, vallées en U...) = permet de caractériser des

périodes froides
● Évaporites pour des périodes chaudes…

2. Indices paléo-écologiques

Là encore, valoriser la diversité des exemples développés ainsi que la précision des explications (lien
entre l’indice et les indications sur le climat)

● Exemples : pollen, foraminifères, en précisant le lien entre caractéristiques

écologiques des espèces trouvées et milieu de vie (T° atmosphère, océan).

3. Les indices physico- chimiques

Développer l’existence de paléothermomètres dans les glaces, à partir de l’air emprisonné à partir
duquel il est possible de connaître :

● Le taux de CO2 d’une époque donnée = indicateur de l’effet de serre ;

 ● Le rapport 018/016, permettant également de suivre les variations
climatiques du passé en prenant en compte la valeur de ce rapport basé sur la
quantité d’isotope 18 de l’oxygène, lourd donc peu mobile lors des
phénomènes d’évaporation liées aux périodes chaudes par exemple.

Transition possible : comment utiliser ces indices ?

II. Les rétroactions

Développer l’existence de rétroactions + ou - liées aux variations notamment de CO2 :

● Une période de glaciation est caractérisée par une couverture de glace/neige

importante, ce qui augmente la valeur de l’albédo (% d’énergie solaire
réfléchie). La Terre reçoit donc moins d’énergie et se réchauffe moins ;
● Le refroidissement augmente la solubilité des eaux océaniques qui
solubilisent plus facilement le CO2 ; cela accélère aussi le refroidissement du
fait de la diminution de l’effet des serre.

La conséquence est donc une accélération du refroidissement (rétroaction +).

Ce type d’explication sur les rétroactions doit donc être pris en compte dans l’évaluation =
capacité à expliquer ainsi l’amplification des changements climatiques, que ce soit au début d’une
glaciation ou d’une période de réchauffement.

Transition possible : quel lien peut-on établir entre ces variations climatiques et la géodynamique
du globe ?

III. Les liens avec la géodynamique

1. Un lien établi avec la tectonique des plaques

Expliquer le lien entre les grands évènements géodynamiques (orogénèses, phases de

distension….) et les variations climatiques

● Exemple : le regroupement des masses continentales = périodes de

convergence type « Pangée » il y a – 250 MA correspond à des orogénèses
(chaines de collision) soumises à l’érosion. L’altération des silicates, principaux
minéraux des roches érodées, piège du CO2, ce qui diminue sa teneur
atmosphérique, donc l’effet de serre : cela favorise donc le refroidissement
(entrée dans une période glaciaire).
● Les périodes de séparation continentales, à l’inverse, favorisent le volcanisme
(dorsales) et l’émission de CO2 vers l’atmosphère, ce qui favorise l’effet de
serre et donc le réchauffement.

Remarque : l’une ou l’autre des explications, dans la mesure où le lien entre dynamique du globe et
les conséquences climatiques est clairement établi, correspond à ce qui est attendu dans cette
partie du devoir.

2. Un exemple significatif dans l’histoire de la Terre

Là encore, valoriser la précision du lien fait entre la période choisie et les paramètres climatiques.
Exemples possibles :
 ● le Crétacé (- 135 MA à – 65 MA), période la plus chaude répertoriée dans les
archives géologiques. Absence de dépôts glaciaires, taux atmosphérique de
CO2 et donc effet de serre important : cela est à relier à une ouverture
continentale importante (ex. : ouverture de l’océan Atlantique à cette
période) et donc à une importante activité volcanique de type « dorsale »;
● Le permo-carbonifère (-360 MA à – 250 MA), période froide enregistrée dans
les archives géologiques, liée à l’altération de la chaine hercynienne.

Conclusion

Conclure par le bilan des outils qui ont enregistré les climats passés, en indiquant que cela est aisé
pour des périodes récentes. L’actualisme permet de relier les périodes climatiques
chaudes/froides aux évènements tectoniques liés à la dynamique des plaques lithosphériques.

EXERCICE 2 - Corrigé avec compétences évaluées

Qualité de la démarche :
Cohérente, en lien avec la Manque de cohérence Pas de démarche ou sans
problème posé cohérence avec le problème posé
2 1 0
Analyse doc et mobilisation de connaissances :
Informations pertinentes, Informations tirées et connaissances Peu d’infos précises ; manque de
complètes incomplètes connaissances pour expliquer
4 2 1/0
Relation établie entre docs et connaissances :
Argumentation complète Argumentation incomplète Manque d’argumentation
3 1 0

Sujet :​ ​montrer, en exploitant les documents expérimentaux suivants que la photosynthèse dans
les parties aériennes de la plante permet la fabrication de molécules organiques réparties
ensuite dans différents organes.
Le document 1​ ​met en évidence la consommation de CO2 et le rejet d’O2 à la lumière par les
plantes chlorophylliennes. L’incorporation du CO2 est la source de carbone nécessaire à la
photosynthèse.
Le document 2​ montre que des chloroplastes placés à la lumière produisent de l’amidon (révélé
par le lugol).
L’amidon est une molécule carbonée et on doit donc montrer que c’est le carbone du CO2 qui
intervient dans sa synthèse. La nécessité de la lumière dans les deux expériences (doc 1 et 2)
semble montrer une relation.
Le document 3​ = expérience historique de Calvin montre :
● que les molécules carbonées issues de la photosynthèse (condition dans lesquelles
sont mises les chlorelles…lumière, CO2) ;
● que les molécules organiques synthétisées contiennent toutes du carbone radioactif,
ce qui valide comme source de carbone le CO2 ;
● que ces molécules sont diversifiées et semblent être produites à partir d’une
première molécule retrouvée dès 5 sec de contact : l’acide phosphoglycérique ;
● qu’il y a donc synthèse de glucides, mais aussi d’acides aminés qui sont les molécules
constitutives des protéines, molécules constituant et assurant le métabolisme des
êtres vivants (enzymes par ex).
Le document 4​ montre que ces molécules carbonées sont retrouvées dans tous les territoires de la
plante et sont donc impliquées dans la mise en réserve et la construction, le métabolisme de la
plante (réserve dans un organe souterrain, la pomme de terre).

Synthèse
La photosynthèse permet aux végétaux chlorophylliens de produire des molécules organiques
avec le CO2 comme source de carbone ; ces molécules produites sont réparties dans l’ensemble de
la plante et participent à la mise en réserve.