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KPMG AUDIT
IFRS - Instruments financiers 1
Avant-propos
Avant-propos
La collection “Comprendre et appliquer les normes IFRS” est destinée à donner des clés de lecture et
des éléments de réflexion solides face aux problématiques rencontrées par les entreprises.
Dans cette perspective, chaque numéro est dédié à tout ou partie d’un thème spécifique, pour recenser
l’essentiel du savoir tout en donnant les précisions nécessaires à sa compréhension.
Après avoir consacré les trois premiers numéros de la collection aux thèmes de la Consolidation, des
Regroupements d’entreprises, et aux règles relatives à la comptabilisation et à l’évaluation des
Instruments financiers, nous abordons à nouveau, dans ce quatrième numéro, les instruments financiers
mais en nous concentrant cette fois sur les informations à fournir et leur présentation.
Dépréciation
Légende :
AG : Accounting Guidance
IFRS - Instruments financiers 3
Sommaire
Sommaire
Instruments financiers
Introduction 4
2 Compensation 12
9 Développements futurs -
Modifications apportées par IFRS 7 24
9.1 Objectif 24
9.2 Champ d’application 24
9.3 Informations à fournir 25
9.4 Modifications consécutives 27
9.5 Date d’entrée en vigueur 27
4 IFRS - Instruments financiers
Introduction
Introduction
IAS 32.19 Tout instrument financier dont le règlement pourrait obliger l’émetteur à remettre de la trésorerie ou
d’autres actifs financiers est un passif financier et ce, indépendamment de la capacité financière de
l’émetteur à honorer son obligation contractuelle ou de la probabilité pour qu’intervienne le règlement.
[IAS 32.16, Un instrument n’est classé en instrument de capitaux propres que s’il ne contient pas d'obligation
IFRIC 2 contractuelle pour l’émetteur de remettre de la trésorerie ou un autre actif financier à une autre entité ou
d’échanger des actifs ou des passifs financiers avec une autre entité dans des conditions qui lui seraient
potentiellement défavorables.
IAS 32.18 Ces principes de classification s’appliquent même si l’instrument se présente sous la forme juridique
d’une action. Ainsi, des actions de préférence pourraient être classées en tant que dettes (par exemple,
dans le cas d’actions de préférence donnant au porteur le droit de demander leur remboursement après
une date donnée).
IAS 32.18(a), Les instruments classés en tant que passifs conformément à IAS 32 incluent :
32.21, 32.AG26
les emprunts perpétuels (c’est à dire portant intérêt de façon non discrétionnaire) ;
certains instruments remboursables au gré du porteur (par exemple, des actions de préférence
remboursables) ;
les actions de préférence non remboursables à dividendes à taux fixe non discrétionnaires (voir ci-
dessous § 1.3 Obligation de verser des dividendes) ;
les instruments comportant une option de vente (voir ci-dessous § 1.6 Instruments comportant une
option de vente);
les dettes de second rang ;
les obligations contractuelles qui seront éteintes par l'émission d'un nombre variable d'instruments de
capitaux propres ; et
les contrats qui seront réglés par remise de trésorerie lors de la survenance d’un événement futur
incertain, indépendant de la volonté des parties, tel qu’une modification de la législation fiscale ou la
prise de contrôle par une autre société.
IAS 32.AG13, Des exemples d'instruments de capitaux propres sont notamment les actions de préférence non
32.25, 32.26 remboursables ou les actions de préférence remboursables au gré du seul porteur et à dividendes
discrétionnaires (voir ci-dessous § 1.3 Obligation de verser des dividendes) et les actions ordinaires sans
droit de remboursement. Les IFRS pourront évoluer sur ce sujet. (voir § 9).
6 IFRS - Instruments financiers
Cette caractéristique est couramment désignée par l’expression “actions pour une valeur de”. Le
classement en passif résulte du fait que, du point de vue du porteur, le rendement est fixé de la même
façon que si le règlement devait être effectué en trésorerie. Par conséquent, le porteur n’est pas exposé
au risque de capitaux propres comme cela serait le cas si l’émetteur était tenu de livrer un nombre fixe
d’actions.
IAS 32.26, Dans le cas d’instruments dérivés, seul un instrument imposant un règlement par remise d’un nombre
32.16(b) fixe de ses propres instruments de capitaux propres pour éteindre une obligation déterminée est classé
en capitaux propres. Tout autre mode de règlement, même laissé au choix de l’émetteur, conduit à un
classement en tant que passif financier. Par exemple, une option de conversion d’une obligation
permettant au porteur de l’échanger contre un nombre fixe d’actions avec une option pour l’émetteur de
la régler par remise de trésorerie pour la valeur de marché des actions, est classée en passif.
IAS 32.19 Pour certains instruments, le versement de dividendes peut être discrétionnaire (c’est à dire qu’il n’y a
pas d’obligation de versement). Par exemple, les dividendes sur actions ordinaires varient normalement
en fonction du niveau de rentabilité et l’entité décide, en toute liberté, de leur versement et de leur
montant. Bien que l'on puisse s'attendre à une distribution de dividendes si un certain niveau de
rentabilité est atteint, cette attente ne constitue pas une obligation contractuelle. L’entité peut donc éviter
le transfert de trésorerie ou d’un autre actif financier.
IAS 32.AG25 Si les dividendes sont cumulatifs, alors cela donne à penser que l’émetteur peut différer le versement de
dividendes, mais il ne peut l’éviter. Toutefois si l’émetteur peut encore éviter la mise en paiement des
dividendes en tout état de cause jusqu’à la dissolution de l’entité, les dividendes sont alors
discrétionnaires et ne génèrent aucune obligation. Par exemple, si une action de préférence non
remboursable a un dividende cumulatif dont le règlement est discrétionnaire, le classement en capitaux
propres n’est pas exclu. Généralement, lorsque les actions de préférence ne sont pas remboursables, le
classement approprié est déterminé par les autres droits qui leur sont attachés, notamment les
distributions aux porteurs des actions. Le classement se fonde sur une appréciation de la substance des
accords contractuels.
IAS 32.20 Dans certains cas, un instrument peut être remboursable au gré de l’émetteur mais peut, via ses termes
et conditions, établir indirectement une obligation pour l’émetteur de remettre au porteur de la trésorerie
ou d'autres actifs financiers. Par exemple, les termes de l'instrument peuvent comporter une obligation
non financière devant être exécutée si et seulement si l’entité ne distribue pas de dividendes ou si elle
ne rembourse pas l’instrument. Si l’entité ne peut éviter le transfert de trésorerie ou d’un autre actif
financier qu'en exécutant l'obligation non financière, cet instrument financier est un passif financier.
IFRS - Instruments financiers 7
l’éventualité qui imposerait à l’entité de remettre de la trésorerie (ou un autre actif financier) ne soit pas
véritable ; ou bien
le remboursement par remise de trésorerie ou d’un autre actif financier ne puisse être imposé qu’en
cas de liquidation de l’émetteur.
Par exemple, Y émet une obligation qui est automatiquement convertible en un nombre fixe d'actions
ordinaires lors du premier appel public à l'épargne. Celui-ci est prévu dans les deux années suivantes,
mais il est soumis à l’aval du régulateur. L’obligation est remboursable seulement s’il n’y a pas appel
public à l'épargne. Etant donné que l’obligation est potentiellement remboursable en trésorerie et que
l’éventualité est indépendante de la volonté des deux parties, l’obligation est comptabilisée en tant que
passif, indépendamment du degré d’improbabilité selon Y du remboursement par remise de trésorerie.
IAS 32.30 Le classement se fait lors de la comptabilisation initiale ; il n'est pas revu du fait de l'évolution de la
probabilité que l’option de conversion soit exercée.
le montant attribué à l'élément de passif est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs des
intérêts et/ou du principal obtenu en appliquant le taux d’actualisation généralement utilisé pour un
passif semblable qui n'aurait pas une composante de capitaux propres. La valeur de tous instruments
dérivés incorporés, autre que l’élément de capitaux propres est d'abord incluse dans le montant
attribué à l'élément de passif, et
le produit résiduel est attribué à l'élément de capitaux propres.
Par exemple, au début de l’année 1, une entité émet 2 000 obligations convertibles ; ces obligations,
d'une durée de trois ans, sont émises au pair pour une valeur nominale de 1 000 chacune, ce qui donne
un produit total de 2 000 000.
Les intérêts, au taux nominal de 6%, sont payables sur une base annuelle, à terme échu. Chaque
obligation est convertible à tout moment jusqu’à son échéance en 250 actions ordinaires. A l’émission
des obligations, le taux d’intérêt prévalant sur le marché pour des emprunts similaires sans option de
conversion est de 9%.
La valeur actualisée de la composante de passif est calculée à l’aide d’un taux d’actualisation de 9% (qui
est le taux d’intérêt de marché pour des obligations similaires sans droit de conversion) de la manière
indiquée ci-dessous.
Valeur actualisée du principal - 2 000 000 payables à la fin des trois ans 1,544,367
Valeur actualisée des intérêts - 120 000 payables chaque année
à terme échu pendant trois ans 303,755
Total de la composante du passif 1,848,122
Composante capitaux propres (par différence) 151,878
Produits de l'émission obligataire 2,000,000
Comptabilisation de la conversion
Lors de la conversion d’un instrument convertible, l’entité décomptabilise la composante de passif qui est
éteinte au moment de l’exercice du droit de conversion et comptabilise le même montant en capitaux
propres.
IAS 32.AG32 La composante de capitaux propres comptabilisée initialement est maintenue en capitaux propres
(quoique son transfert à un autre poste des capitaux propres soit possible). Aucun profit ou aucune perte
n'est comptabilisé(e) dans le compte de résultat.
IAS 32.AG35 La différence entre la juste valeur de la contrepartie reçue par le porteur lors de la conversion de
l'instrument selon les termes révisés et la juste valeur de la contrepartie qu'il aurait reçue selon les
termes initiaux est comptabilisée en perte dans le compte de résultat lors de la modification des termes
de l’instrument.
IAS 32.18(b) Cela vaut même lorsque le montant de la trésorerie ou des autres actifs financiers est déterminé d’après
un indice ou une autre variable pouvant augmenter ou diminuer, ou lorsque la forme juridique de
l’instrument comportant une option de vente confère à son porteur un intérêt résiduel dans les actifs de
l’émetteur.
IFRS - Instruments financiers 9
IAS 32.18(b), Les considérations concernant la date d’exercice du droit, le mode de calcul du paiement pour l’exercice
32.IE32 et l’échéance de l’instrument n’ont pas d’impact sur le classement des instruments financiers en tant que
passifs financiers. Ces instruments doivent être comptabilisés en passifs financiers, mais peuvent être
inclus dans le sous-total “total intérêts des membres” du bilan.
Par exemple, de nombreux fonds communs de placement, fiducies à capital variable, coopératives et
entités analogues accordent aux investisseurs le droit d’échanger leur participation contre un montant de
trésorerie équivalant à leur quote-part de la valeur d’actif net de l’entité. L’émetteur (“le fonds”) a alors
une obligation contractuelle ; en conséquence, ces instruments doivent être classés en tant que passifs.
C'est à cause de cette disposition que bien souvent ces entités ne présentent pas de fonds propres.
IAS 39.AG31, Selon le type d'instrument, le montant à payer aux investisseurs pour les actions comportant une option
39.AG32 de vente varie en fonction de l’évolution de la valeur de l’actif net sous-jacent. Cela signifie qu'un tel
instrument contient un instrument dérivé incorporé qui n’est pas clairement et étroitement lié au contrat
d’emprunt hôte. Par conséquent, l’instrument composé pris dans sa globalité doit être évalué à la juste
valeur et les profits ou pertes doivent être constatés dans le compte de résultat ; ou l'instrument dérivé
incorporé doit être dissocié et comptabilisé séparément du contrat d'emprunt hôte.
Les parts des sociétaires et instruments similaires qui seraient classées en tant que capitaux propres si
elles ne conféraient pas aux porteurs le droit de demander leur remboursement sont des capitaux
propres si :
IFRIC 2.BC14 Une interdiction inconditionnelle empêche une entité d’encourir un passif au titre du remboursement
même si, par ailleurs les autres critères de comptabilisation d’un passif financier sont satisfaits. En
revanche, une interdiction conditionnelle empêche d’effectuer des paiements si certaines conditions
spécifiées, (contraintes de liquidité, par exemple) ne sont pas satisfaites. Une interdiction conditionnelle
ne peut que différer le paiement d’un passif ayant déjà été encouru, c’est-à-dire que le rachat des actions
des sociétaires n’est possible que lorsque les dispositions en matière de liquidités ou de réserves de la
législation locale sont satisfaites.
IFRIC 2.9 Une interdiction inconditionnelle peut être partielle, en ce sens qu’elle permet le remboursement mais
impose le maintien à tout moment d’un montant minimum spécifié de parts des sociétaires ou de capital
libéré. Dans ce cas, les parts des sociétaires faisant l’objet d’une interdiction inconditionnelle sont
classées en capitaux propres, même si chaque instrument pris individuellement peut être remboursé.
10 IFRS - Instruments financiers
Par exemple, la législation locale régissant les activités des coopératives peut interdire à une coopérative
de rembourser les parts des sociétaires si, en les remboursant, elle réduit le capital versé des parts des
sociétaires en le ramenant au-dessous de 75% du montant le plus élevé jamais comptabilisé de capital
libéré provenant des parts des sociétaires. En supposant que le montant le plus élevé de capital libéré
jamais comptabilisé soit de 100, un montant de 75 devrait être classé en capitaux propres, même si
chaque sociétaire pourrait individuellement demander le remboursement de sa part.
IFRIC 2.9 Une interdiction conditionnelle peut concerner un facteur qui pourrait changer à l’avenir. Par exemple, la
charte régissant l’entité pourrait imposer à l’entité de conserver 25% du nombre le plus élevé de parts
jamais émis ; si l’entité décidait de modifier ses statuts et de ramener ce pourcentage à 20% (tous les
autres facteurs demeurant inchangés), le nombre de parts des sociétaires soumises à l’interdiction
inconditionnelle s’en trouverait réduit. En conséquence, l’entité devrait accroître son passif financier au
titre du remboursement des parts des sociétaires et réduire en contrepartie la proportion de parts des
sociétaires classée en capitaux propres.
IFRIC 2.10 Lors de la comptabilisation initiale, l’entité évalue son passif financier au titre du remboursement à la
juste valeur. Dans le cas de parts de sociétaires assorties d’un mécanisme de remboursement, l’entité
évalue la juste valeur du passif financier à rembourser à un montant qui ne saurait être inférieur au
montant maximal à payer selon les dispositions de remboursement de la charte la régissant ou de la
législation applicable, actualisé à compter du premier jour où le montant pourrait devoir être payé.
IAS 32.22, Un dérivé sur propres capitaux propres qui sera réglé uniquement par remise d’un nombre fixe d’actions
32.AG14, 32.27(a) propres en échange d’un montant fixe de trésorerie ou d’autres actifs financiers (par exemple, une option
émise pour la vente de ses propres actions imposant un règlement physique brut) est classé en capitaux
propres. Le montant initial réglé ou reçu est porté directement en capitaux propres et l'instrument n'est
pas réévalué sur la base de ses variations de juste valeur.
Un instrument dérivé sur propres capitaux propres qui sera ou qui peut être réglé pour son montant net
par remise de trésorerie ou d’un nombre variable d’actions propres correspondant à ce montant net de
trésorerie, est traité comme un dérivé et évalué à la juste valeur, les profits ou pertes résultant des
variations de juste valeur étant comptabilisés directement dans le compte de résultat.
IAS 32.16, 32.26, Ainsi une option d’achat ou un contrat de vente à terme de ses propres actions pouvant être réglé pour
32.AG27(c) son montant net au choix de l’entité ou de l’autre partie sont des exemples de dérivés sur propres
capitaux propres devant être traités comme des instruments dérivés.
IFRS - Instruments financiers 11
Un dérivé sur propres capitaux propres qui contient une obligation (potentielle) pour l’entité de racheter
ses propres instruments de capitaux propres par remise de trésorerie ou d’un autre actif financier (par
exemple, un contrat d’achat à terme de ses propres instruments de capitaux propres ou l’émission d’une
option de vente sur ses propres instruments de capitaux propres) génère un passif financier même si le
dérivé est un instrument de capitaux propres.
Un montant égal à la valeur actualisée du montant à régler (par exemple, le prix d’achat à terme ou le prix
d’exercice de l’option) est reclassé des capitaux propres en passifs.
Si le passif doit être réévalué, il est évalué à la valeur actualisée des flux sortants potentiels et toutes les
variations de valeur sont comptabilisées immédiatement dans le compte de résultat.
IAS 32.23, En fait, la réduction de capitaux propres reflète l’achat futur d’actions propres mais est comptabilisée
32.AG27(b) immédiatement. Les intérêts sont comptabilisés sur le passif lorsqu’ils sont courus (au coût amorti selon
la méthode de l’intérêt effectif). Cela vaut quelles que soient les options de règlement.
IAS 32.AG29 A notre avis, dans le cadre des comptes consolidés, ce principe s’applique également à une obligation
(potentielle) pour l’entité d’acquérir les instruments de capitaux propres d’une filiale. Cette position
résulte de l’obligation pour l’entité de considérer tous les termes et conditions convenus entre les
membres du groupe et, les détenteurs de l’instrument lors de la présentation des intérêts minoritaires ou
du classement d’un instrument financier (ou de l’une de ses composantes) dans les comptes consolidés.
IAS 27.4 Cependant, à notre avis, une obligation (potentielle) de rachat des instruments de capitaux propres d’une
entité sous contrôle conjoint ou d’une entreprise associée, doit être comptabilisée comme un instrument
dérivé dans les comptes consolidés et dans les comptes individuels de l’investisseur. Les entités sous
contrôle conjoint et les entreprises associées ne font en effet pas partie du groupe, tel que le définit
IAS 27.
12 IFRS - Instruments financiers
2 Compensation
IAS 32.42 Un actif et un passif financier doivent être compensés et présentés au bilan pour un montant net lorsque
et seulement lorsque, l’entité a un droit juridiquement exécutoire de compensation et qu'elle a l’intention
soit de régler le montant net soit de réaliser l’actif et de régler le passif simultanément.
IAS 32.49(b) Lorsqu’un actif et un passif financier concernent des contreparties différentes, il est inhabituel qu’il existe
un droit juridiquement exécutoire de compensation à moins que les contreparties n’aient passé un accord
en ce sens.
IAS 32.49(a) Les instruments individuels qui, considérés ensemble, constituent un instrument “synthétique” ne
satisfont généralement pas aux conditions de compensation. Dans le cas, par exemple, d'une dette à
taux fixe combinée à un swap de taux d’intérêt fixe/variable, l'ensemble constituant une dette
synthétique à taux variable, il n'existe en général aucun droit juridiquement exécutoire de compenser les
flux à recevoir au titre du swap et les paiements des intérêts sur la dette, et le remboursement de la
dette et le dénouement du swap ne se produisent pas simultanément.
Les actifs et les passifs correspondants des entités de courtage satisfont souvent aux conditions
imposées pour la compensation en se fondant sur le fait que les accords ont la nature de contrats
d’agents.
IAS 32.42 Lorsqu'un transfert d'actifs financiers ne qualifie pas pour la décomptabilisation, le passif associé et les
actifs correspondants ne doivent pas être compensés.
Les actifs et passifs dérivés sont habituellement présentés au bilan pour leur valeur brute car en général
ils ne satisfont aux critères de compensation. Cela est dû au fait qu’ils sont habituellement conclus avec
des contreparties différentes et qu’en conséquence, la compensation des montants comptabilisés n’est
pas autorisée. Même lorsqu’ils sont conclus avec la même contrepartie, les actifs et passifs dérivés ont
souvent des dates de règlement différentes ou des structures de trésorerie différentes. Il sera donc
normalement difficile d’identifier des flux de trésorerie symétriques qui pourraient être compensés à une
date spécifique de clôture, même lorsque cette possibilité est prévue contractuellement. Par ailleurs, un
droit légal de compensation peut souvent être conditionné à la survenance d’un événement futur spécifié
et, dans ce cas, il n’existe pas de droit actuel de compensation juridiquement exécutoire.
IAS 32.50 Par exemple, une entité qui effectue avec une contrepartie unique un certain nombre de transactions sur
instruments financiers peut passer un accord de compensation globale avec cette contrepartie. Un tel
accord prévoit de régler sur une base nette et unique tous les instruments financiers couverts par
l’accord en cas de défaillance ou de résiliation d’un seul contrat. Un accord de compensation globale crée
habituellement un droit de compensation qui ne devient exécutoire et qui n’affecte la réalisation ou le
règlement des actifs et des passifs financiers individuels que suite à une défaillance ou à d’autres
circonstances qui ne devraient pas se produire dans le cadre d’une activité normale. Un accord de
compensation globale ne constitue une base de compensation que si les deux critères de compensation
(droit juridiquement exécutoire et intention de régler le montant net) sont satisfaits (c’est à dire lorsque la
défaillance spécifiée s’est produite).
IFRS - Instruments financiers 13
La série IFRS Illustrative Financial Statements de KPMG contient des exemples d'informations à
fournir. Ces exemples d'informations à fournir ne sont donc pas présentés dans ce chapitre. La
discussion qui suit porte uniquement sur les problèmes d’application les plus courants relatifs aux
informations à fournir. Le détail complet des informations à fournir est présenté dans les normes elles
mêmes.
IAS 32.53-55 Les dispositions relatives aux informations à fournir sur les risques sont exprimées en termes généraux.
La nature et l'étendue, mais aussi le niveau de détail des informations à fournir sur la gestion des risques
dépendent de l’importance de ces instruments pour l’entreprise présentant les états financiers. Elles ne
prescrivent ni le format des informations qui doivent être fournies ni l'endroit où elles doivent être
présentées dans les états financiers.
IAS 32.53, 32.57 Les informations à fournir doivent comporter à la fois des descriptions narratives et des données chiffrées
spécifiques, adaptées à la nature des instruments financiers. Les entités doivent également commenter
le degré d'utilisation des instruments financiers, les objectifs opérationnels visés et les risques associés.
IAS 32.56 Des informations doivent également être fournies sur les objectifs et les politiques de la direction en
matière de gestion des risques financiers.
IAS 32.52 Les informations à fournir se réfèrent directement au risque de marché (qui englobe le risque de taux
d’intérêt, le risque de change et le risque de prix), au risque de crédit, au risque de liquidité (financement)
et au risque de taux d’intérêt des flux de trésorerie. Si la norme ne donne que la liste des informations
spécifiques à fournir en matière de risque de taux et de risque de crédit, ces dispositions sont
suffisamment vastes pour englober tous les risques. En conséquence, nous pensons que les entités
doivent fournir des informations appropriées concernant tous les risques financiers.
IFRS 4.A IFRS 4 donne une définition du risque financier (pour distinguer le risque financier du risque d’assurance).
IFRS 4 définit le risque financier comme le risque de possible changement futur d’un taux d’intérêt
spécifié, du prix d’un instrument financier, du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice
de prix ou de taux, de la notation d’un crédit ou d’un indice de crédit. Le risque financier englobe
également le risque de changement affectant d’autres variables, sous réserve qu’une variable non
financière ne soit pas spécifique à une partie au contrat.
Si des risques financiers sont incorporés à un instrument financier, ils sont assujettis aux dispositions
d'IAS 32 en matière de fourniture d'informations.
A notre avis, il est également souhaitable de fournir des informations sur l'exposition à des risques non
financiers, tels que les risques opérationnels, si ceux-ci sont importants.
14 IFRS - Instruments financiers
sont exposés au risque de taux d'intérêt sur la juste valeur (autrement dit, les instruments à taux fixe) ;
sont exposés au risque de taux d'intérêt sur les flux de trésorerie (autrement dit, les instruments à taux
variable ou dont le taux d'intérêt est refixé quand les taux du marché changent) ; et ceux qui
ne sont pas exposés directement au risque de taux d’intérêt comme certains placements en
instruments de capitaux propres.
Les dates contractuelles d’échéance ou de re-fixation des prix peuvent être présentées sous une forme
matricielle.
IAS 32.70, Il est recommandé de fournir un échéancier pour les actifs et passifs financiers portant intérêt à un taux
32.74,32.75 fixe tandis que les instruments financiers portant intérêt à un taux variable peuvent être regroupés au
sein d’un calendrier de re-fixation des prix. De surcroît, il est recommandé à l’entité de fournir des
informations complémentaires sur son exposition au risque de taux d’intérêt en présentant une analyse
de sensibilité et/ou en fournissant des informations sur les dates d’échéance ou de re-fixation des prix
attendues lorsqu'elles sont sensiblement différentes des dates contractuelles.
A notre avis, il est également acceptable d'utiliser d’autres évaluations appropriées du risque telles que la
valeur à risque.
IAS 32.72 Les dispositions relatives à la fourniture d'informations sur le taux d’intérêt effectif s'appliquent aux
obligations, aux effets et aux instruments financiers monétaires similaires impliquant des paiements
futurs qui génèrent un rendement pour le porteur et un coût pour l’émetteur reflétant la valeur temps de
l’argent. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux instruments non-monétaires (tels que les titres ou
instruments dérivés de capitaux propres).
A notre avis, pour les instruments à taux variable, les informations fournies sur le taux d’intérêt effectif
doivent indiquer le niveau du taux de base de référence à la date de clôture.
IAS 32.67, 32.72 Les taux d’intérêt effectifs fournis ne prennent pas en compte l’effet des instruments dérivés détenus
pour gérer le risque de taux. Des informations sur cet effet doivent être fournies séparément.
Si une entité est exposée à un risque de taux du fait d'une transaction dans laquelle aucun actif financier
ou passif financier n’apparaît dans son bilan, elle doit alors fournir des informations qui permettront aux
utilisateurs de ses états financiers de comprendre la nature et l’entendue de son exposition. Par exemple,
lorsqu’une banque s’est engagée à prêter des fonds à un taux d’intérêt fixe, les informations à fournir
concernent normalement le montant en principal convenu, le taux d’intérêt, le temps restant à courir
jusqu’à l’échéance du prêt devant être consenti ainsi que les principaux termes de l'engagement
conduisant à l’exposition à un risque de taux d’intérêt.
IFRS - Instruments financiers 15
De notre point de vue, lorsque l’exposition au risque de change est importante, l’entité doit fournir des
informations analogues à celles fournies concernant le risque de taux d’intérêt. Une entité peut
commencer par présenter la position nette de change dans différentes monnaies (par exemple, sous la
forme d’un tableau indiquant la position nette de change pour chacune des devises importantes pour
l'entité) puis présenter une analyse de sensibilité de son exposition au risque de change.
A notre avis, si une entité est exposée à un risque de prix important (tel qu'un risque sur capitaux
propres ou sur marchandises), ce fait doit être révélé et il est fortement recommandé de fournir sur ce
point des données chiffrées.
IAS 32.76(b), De plus, des informations concernant les concentrations éventuelles du risque de crédit doivent être
32.83-85 fournies. Pour se conformer à cette disposition, une entité doit indiquer le montant imputable à des
contreparties présentant des caractéristiques similaires, ainsi que la nature de la caractéristique
conduisant à une concentration du risque (par exemple, le secteur d’activité, la région, la solvabilité ou
l’exposition significative à une contrepartie unique). Par exemple, des concentrations du risque de crédit
peuvent être identifiées pour les opérations de financement par location, les prêts dans un pays
spécifique ou les prêts accordés à des emprunteurs qui ne sont pas de première qualité. De notre point
16 IFRS - Instruments financiers
de vue, les informations fournies doivent distinguer les concentrations relatives à des actifs financiers
comptabilisés et celles relatives à des expositions non comptabilisées, pour permettre de rapprocher les
montants figurant dans les informations fournies des montants présentés au bilan.
IAS 32.77 Bien qu'elle n'y soit pas tenue, une entité peut fournir des informations sur les pertes futures sur
créances qu'elle s'attend à encourir. Ces informations contiennent habituellement des indications
relatives au montant de perte attendue et non attendue sur une base de portefeuille indépendamment
du fait que des pertes aient été ou non déjà encourues. Ces informations sont généralement
déterminées sur une base de produits plutôt que sur la base d'une évaluation globale.
IFRS - Instruments financiers 17
IAS 32.55 En général, les instruments qui sont évalués au coût ou au coût amorti et ceux qui sont évalués à la juste
valeur sont présentés dans des postes distincts. Toutefois, de notre point de vue, des instruments ayant
des bases d’évaluation différentes peuvent, dans certains cas, être regroupés dans le même poste ; c'est
le cas, par exemple, du contrat hôte d’un instrument financier comptabilisé au coût amorti et d'un
instrument dérivé incorporé séparable satisfaisant aux critères de compensation ou d'un instrument
normalement comptabilisé au coût amorti qui constitue l'élément couvert dans une couverture de juste
valeur et d’autres instruments similaires non couverts. Dans ces cas, nous pensons que les notes
annexes aux états financiers doivent identifier les valeurs comptables des instruments comptabilisés à la
juste valeur et des instruments comptabilisés au coût amorti si ceux-ci sont présentés dans le même
poste du bilan.
De notre point de vue, il faut utiliser une description appropriée pour les instruments désignés comme
présentés à la juste valeur par résultat mais qui ne sont pas détenus à des fins de transactions, par
exemple : “Titres d'emprunt comptabilisés à la juste valeur par résultat”. Nous pensons que ces
instruments doivent être présentés séparément des instruments détenus à des fins de transactions dans
le corps du bilan ou dans les notes annexes aux états financiers.
18 IFRS - Instruments financiers
IAS 1.57, 1.60 De notre point de vue, conformément aux principes généraux de la classification au bilan, les instruments
désignés comme présentés à la juste valeur par résultat et les instruments disponibles à la vente doivent
être classés dans l’actif courant si leur cession est attendue dans les douze mois suivant la date de
clôture ; sinon ils doivent être classés en actifs non courants.
IFRS - Instruments financiers 19
IAS 32.63 Aucun niveau de détail n’est imposé pour les informations à fournir et le type d’information à fournir
dépend de la nature des instruments. Il est suggéré, entre autres choses, d'indiquer le montant du
principal, qu’il s’agisse de la valeur nominale ou d'un montant similaire, l’échéance, le montant et
l’échéancier des flux de trésorerie futurs, le taux d'intérêt ou de rentabilité convenu, la monnaie, des
informations sur le règlement et les garanties reçues ou données.
IAS 32.92(c), (d) Lorsque les justes valeurs sont déterminées à l'aide d'une technique d’évaluation, les informations
fournies doivent indiquer si cette technique repose sur des hypothèses qui sont étayées par des prix ou
des taux observables sur le marché. De plus, le montant total de la variation de juste valeur estimée à
l'aide d'une technique d’évaluation et comptabilisée dans le résultat de l’exercice doit être indiqué.
Dans un contexte de taux d’intérêts bas où l’incidence de l’actualisation n’est pas significative, les valeurs
comptables des créances et des dettes commerciales à court terme donnent probablement une
approximation de leur juste valeur. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire de fournir des informations sur la
juste valeur de ces instruments. La juste valeur des créances et des dettes commerciales à long terme
comptabilisées au coût amorti doit toutefois être indiquée.
20 IFRS - Instruments financiers
Par exemple, “X détient une participation de 15% dans I, une start-up opérant dans le secteur de
l'internet. La valeur comptable de cette participation est évaluée à son coût, qui est de 350 000. Il
n’existe aucun marché pour cette participation et il n’y a pas eu de transaction récente susceptible de
donner une indication de sa juste valeur actuelle. De plus, les techniques des flux de trésorerie actualisés
donnent un large intervalle de justes valeurs en raison de l’incertitude des flux de trésorerie futurs fondée
sur la nature très risquée de ce secteur d’activité. En conséquence, les techniques des flux de trésorerie
actualisés ne fournissent pas une évaluation fiable de la juste valeur. Les justes valeurs estimées selon
ces techniques se situent dans une fourchette allant de 300 000 à 450 000.”
IAS 32.90 De même, si des instruments comptabilisés au coût (parce que leur juste valeur ne peut être évaluée de
façon fiable) sont vendus au cours de la période, l’entité doit indiquer le montant pour lequel ils ont été
vendus et leur valeur comptable. Cette information doit être fournie individuellement pour chaque
instrument. Par exemple, “Pendant l’année en cours, Z a vendu sa participation de 12% dans K, start-up
non cotée opérant dans le secteur de l'internet. Cette participation était évaluée à son coût (65 000). Le
produit de la vente a été de 250 000 et un profit de 185 000 a été comptabilisé.”
IAS 32.BC35 Les dispositions indiquant les informations à fournir reflètent le point de vue selon lequel la juste valeur
de tous les instruments financiers, à l’exception des instruments de capitaux propres non côtés et des
instruments dérivés qui s’y rattachent et doivent être réglés par remise de ces instruments de capitaux
propres non côtés, peut être déterminée de façon fiable.
IAS 32.94(c) Lorsqu'une entité a accepté un instrument de garantie qu’elle est autorisée à vendre ou à nantir à
nouveau en l’absence de défaillance du propriétaire de l'instrument, elle doit indiquer :
garantie.
IFRS - Instruments financiers 21
le montant du principal / le montant notionnel (c’est-à-dire le montant sur lequel sont fondés les
paiements futurs) ;
les montants inscrits à l’actif ou au passif du bilan ; et
la période restant à courir, à la date de clôture, jusqu’à l’échéance contractuelle.
IAS 32.56 Une entité doit également fournir des informations en annexe sur les accords de compensation qu’elle a
conclus ou les dérivés qu’elle a donnés en garantie.
Une entité doit fournir des informations sur ses procédures de couverture pour chaque type important de
transaction prévue pour lequel elle utilise la comptabilité de couverture.
IAS 32.58 Une entité doit fournir séparément des informations qualitatives et quantitatives pour les couvertures
désignées comme couvertures de juste valeur, couvertures de flux de trésorerie et couvertures d’un
investissement net dans une entité étrangère, notamment :
Par exemple : “Des contrats à terme en monnaie étrangère d'une juste valeur de 720 000 sont utilisés
pour couvrir les expositions des flux de trésorerie provenant des fluctuations de la parité dollar US / euro
pour les ventes en dollars prévues au cours des six prochains mois. La comptabilité de couverture de flux
de trésorerie est appliquée à ces contrats à terme”.
IAS 32.58(d), De plus, pour les couvertures de flux de trésorerie, une entité doit fournir les informations suivantes :
32.59
les périodes au cours desquelles on s’attend à ce que les transactions futures couvertes, non engagées
mais hautement probables, interviennent et à ce qu’elles affectent la détermination du résultat ;
une description de toute transaction prévue mais qu’on ne s’attend plus à voir se produire pour laquelle
une comptabilité de couverture a été utilisée ; ces informations doivent être fournies dans les états
financiers intermédiaires et dans les états financiers annuels englobant la période au cours de laquelle
la comptabilité de couverture a été arrêtée ; et
IAS 32.57, 32.65 De notre point de vue, lorsque la comptabilité de couverture n’est pas appliquée soit parce qu’une entité
décide de ne pas l’appliquer soit parce que les critères de la comptabilité de couverture ne sont pas
satisfaits, il convient d’expliquer la relation existant entre les instruments dérivés et les transactions pour
lesquelles ils constituent une couverture économique. Nous pensons que cela devrait permettre aux
utilisateurs des états financiers de comprendre dans quelle mesure l’utilisation des instruments dérivés
modifie le risque.
22 IFRS - Instruments financiers
IAS 32.42 Les IFRS ne contiennent aucun développement spécifique sur la présentation des profits et pertes sur
instruments dérivés (y compris les instruments dérivés désignés comme instruments de couverture)
dans le compte de résultat. De notre point de vue, les profits et pertes sur instruments de couverture
qualifiés peuvent être présentés dans la même ligne du compte de résultat que les profits et pertes sur
l’élément couvert. Toutefois, au bilan, l’instrument de couverture et l’élément couvert doivent être
présentés séparément. Les éléments ne peuvent pas être compensés à moins que les critères de
compensation ne soient satisfaits.
De notre point de vue, les éléments différés liés à un swap peuvent être soit inclus dans la valeur
comptable du swap correspondant soit regroupés avec d’autres éléments différés.
7.6 Décomptabilisation
IAS 32.94(a) Si une entité a conclu un accord qui ne peut être qualifié de cession ou si elle a cédé un actif financier,
mais continue à comptabiliser cet actif pour son montant intégral ou à hauteur de son implication
continue, elle doit indiquer :
la nature de l'actif ;
la nature des risques et avantages attachés à la propriété de l'actif auxquels l’entité reste exposée ;
la valeur comptable de l’actif et du passif associé lorsque l’entité continue à comptabiliser l’intégralité
de l’actif ; et
le montant total de l’actif, le montant que l’entité continue à comptabiliser et la valeur comptable du
passif associé lorsque l’entité comptabilise l’actif à hauteur de son implication continue.
IFRS - Instruments financiers 23
De notre point de vue, lorsqu’un instrument dérivé incorporé ne doit pas être comptabilisé séparément, il
doit être présenté sur la même ligne que le contrat hôte. Cependant, des informations doivent être
fournies sur les dérivés incorporés qui ne sont pas présentés séparément au bilan..
Lorsqu’un instrument dérivé incorporé est comptabilisé séparément, la question se pose de savoir s’il
faut le présenter sur la même ligne que le contrat hôte du fait que les deux instruments font l’objet du
même contrat ou s’il faut le présenter séparément avec d’autres instruments dérivés. De notre point de
vue, si le contrat hôte est un instrument financier, l’instrument dérivé incorporé séparable et le contrat
hôte doivent être présentés pour un montant net car ils satisfont aux critères de compensation (voir § 2),
incluant le règlement net (c’est-à-dire que le contrat hôte et l’instrument dérivé incorporé séparé font
partie d’un contrat qui prévoit un seul règlement -pour un montant net-).
24 IFRS - Instruments financiers
9 Développements futurs -
Modifications apportées par IFRS 7
Ce document reflète les IFRS publiées au 1er août 2005. Les principaux changements résultant des
développements observés jusqu’au 1er juillet 2005 inclus sont présentés ci-dessous. On trouvera
ci-après des informations sur les développements intervenus après cette date et sur leur impact potentiel.
L’IASB a publié le 18 août 2005 IFRS 7 “Instruments Financiers : informations à fournir”. Cette Norme
annule et remplace IAS 30 “Informations à fournir dans les états financiers des banques et des
institutions financières assimilées” et IAS 32 “Instruments financiers : informations à fournir et
présentation” (les obligations de présentation de celle-ci restant inchangées). IFRS 7 doit être appliquée
aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2007, une application anticipée étant toutefois encouragée.
9.1 Objectif
L’objectif de la nouvelle Norme est d’imposer des informations à fournir pour aider les utilisateurs des
états financiers à évaluer l’importance des instruments financiers dans la situation financière d’une entité
et dans sa performance, ainsi que la nature et l’ampleur des risques générés par l’utilisation
d’instruments financiers par l’entité, et les méthodes utilisées par l’entité pour les contrôler.
Ainsi la nouvelle Norme doit être appliquée à la fois par les entreprises qui ont peu d’instruments
financiers (par exemple : un fabricant qui n’a pour instruments financiers que des créances et des dettes
commerciales) et par celles qui ont un grand nombre d’instruments financiers (par exemple : une
institution financière dont la plupart des actifs et des passifs sont des instruments financiers).
Toutefois, l’étendue des informations à fournir imposée par la Norme dépend de l’importance de
l’utilisation par l’entité d’instruments financiers et de son exposition aux risques.
les participations dans des filiales, des entreprises associées et des coentreprises comptabilisées selon
IAS 27 “Etats financiers consolidés et individuels”, IAS 28 “Participations dans des entreprises
associées” ou IAS 31 “Participation dans des coentreprises” ;
les droits et obligations des employeurs découlant de plans d’avantages au personnel auxquels
la part de l’acquéreur dans des contrats au titre d’une contrepartie éventuelle dans le cadre de
actions”.
La Norme s’applique aux instruments financiers entrant dans le champ d’application de IFRS 7, qu’ils
soient comptabilisés ou non, et même s’ils n’entrent pas dans le champ d’application de IAS 39 (par
exemple certains engagements de prêt).
IFRS - Instruments financiers 25
l’importance relative des instruments financiers pour la situation financière d’une entité et sa
performance et
des informations qualitatives et quantitatives sur la nature et l’ampleur des risques relatifs aux
instruments financiers.
Un grand nombre des informations à fournir ont été reprises, sans modification, de IAS 32. Elles sont
reprises aux paragraphes 7 à 29 de la nouvelle Norme (“Importance relative des instruments financiers
pour la situation financière d’une entité et sa performance”).
- Informations spécifiques à fournir sur les créances et dettes comptabilisées à la juste valeur par
résultat : exposition maximale au risque de crédit, couverture économique du risque par un instrument
dérivé de crédit, variations de juste valeur pendant la période générées par le risque de crédit et
méthodes utilisées pour déterminer ces montants, de même que la variation de juste valeur (sur la
période et cumulée) de tous les instruments dérivés associés depuis la désignation de la dette ou la
créance (à la juste valeur par résultat).
- L’information sur les pertes et profits nets doit être fournie séparément pour les investissements
détenus jusqu’à l’échéance, les prêts et créances, les actifs financiers disponibles à la vente, les
passifs financiers évalués ultérieurement au coût amorti, les instruments financiers détenus à des fins
de transaction, et les instruments financiers désignés à la juste valeur par résultat ;
- L’information sur les revenus ou charges de commissions est également requise, sauf en ce qui
concerne les montants inclus dans le taux d’intérêt effectif.
26 IFRS - Instruments financiers
- En ce qui concerne les relations de couverture, des informations supplémentaires sont imposées sur :
ii) pour les couvertures de juste valeur, l’ajustement par résultat de l’élément couvert et la variation de
juste valeur de l’instrument de couverture.
- Des informations doivent également être fournies sur le profit ou la perte du premier jour : i) la
méthode d’amortissement du profit ou de la perte du premier jour (défini comme la différence entre
le prix de la transaction assimilé à la juste valeur pour la comptabilisation initiale et le montant
déterminé à la même date en utilisant la méthode d’évaluation qui sera utilisée pour l’évaluation
ultérieure), et ii) la différence non amortie à la date de la clôture, avec un rapprochement de la variation
avec l’exercice précédent.
- IFRS 7 introduit un allègement des informations à fournir sur la juste valeur par rapport à IAS 32
i) les informations sur la juste valeur ne sont plus requises pour les instruments financiers dont la
valeur comptable constitue une approximation raisonnable de la juste valeur (par exemple les
créance et dettes commerciales à court terme), et
ii) les informations concernant la juste valeur ne sont plus requises pour les instruments de capitaux
propres non cotés ou pour des dérivés liés à ces instruments de capitaux propres, ainsi que pour
les contrats comportant un élément de participation discrétionnaire, lorsqu’ils sont évalués au coût.
Cependant, des informations sont requises sur les instruments et leurs marchés pour “aider les
utilisateurs des états financiers à former leur propre jugement sur l’importance des différences
possibles entre la valeur comptable de ces actifs et passifs financiers et leur juste valeur”.
La modification de “l’information qualitative minimum à fournir sur les risques” apportée par IFRS 7 a
pour objectif de simplifier les obligations en matière d’information sur les risques de crédit, de liquidité et
de marché. IFRS 7 dresse une liste concise d’obligations minimales qui doivent être appliquées par
toutes les entités et fournit un guide d’application.
Les informations à fournir pour chaque catégorie de risque doivent s’appuyer sur le niveau des
informations fournies en interne aux dirigeants de l’entité (Conseil d’administration, Directeur général).
IFRS - Instruments financiers 27
Des informations quantitatives minimales doivent être fournies sur les risques de crédit, de liquidité et de
marché :
les informations sur le risque de crédit incluent principalement : l’exposition maximale hors garantie, les
garanties ou rehaussement de crédit mis en place, la qualité de crédit des actifs financiers non arrivés à
l’échéance et non dépréciés, les actifs financiers renégociés (parce qu’échus), une information
complète sur les actifs financiers échus et dépréciés et les garanties obtenues pendant la période.
les informations sur le risque de liquidité incluent principalement : une analyse de l’échéance
contractuelle ;
les informations sur le risque de marché incluent principalement : une analyse de la sensibilité de
chaque type de risque de marché (définis par la Norme comme étant les risques de change, de taux
d’intérêt ou autres risques de prix) ainsi que les méthodes et hypothèses retenues et les variations par
rapport à la période antérieure. L’analyse de sensibilité est nécessaire pour montrer l’impact sur le
résultat et les capitaux propres d’une variation raisonnablement possible du risque à la date de clôture.
Une entité qui met en évidence par une analyse de sensibilité telle que la valeur à risque des
interdépendances entre des variables de risques, peut fournir cette analyse de sensibilité en même
temps qu’une explication de la méthode utilisée, les principaux paramètres et hypothèses utilisés et
ses objectifs et limites.
lorsque IFRS 7 est appliquée par anticipation dans les premiers états financiers établis selon les IFRS
avant le 1er janvier 2006 ;
le paragraphe 38 de IFRS 4 “Contrats d’assurance” est modifié pour obliger l’assureur à fournir des
informations permettant aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer la nature et l’ampleur des
risques associées aux contrats d’assurance. Les obligations supplémentaires en matière d’informations
à fournir par les assureurs concernent en particulier : les politiques et les procédures mises en oeuvre
pour gérer les risques relatifs aux contrats d’assurance et les méthodes et hypothèses utilisées pour
préparer l’analyse de sensibilité, l’information sur le risque de crédit, le risque de liquidité et le risque de
marché qu’imposerait IFRS 7 si les contrats d’assurance entraient dans son champ d’application (avec
certaines dérogations).
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