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BTS électrotechnique 2ème année - Sciences physiques appliquées

CH14 : Le moteur synchrone

Enjeu :
Compensation de l’énergie réactive

Problématique :
On souhaite utiliser un moteur synchrone en
compensateur d’énergie réactive (compensateur
synchrone) tout en gardant constant la puissance
utile qu’il délivre.
En partant de la valeur de la puissance réactive
nécessaire, vous devez déterminer les réglages
correspondants et vous prononcer sur la faisabilité.

Rapport au programme :
E – machine synchrone et convertisseur de fréquence :
E1.1. Constitution
E1.2. Alternateur couplé sur un réseau : transfert des puissances active et réactive

Objectifs :
A l’issue de la leçon, l’étudiant doit :
14.1 Savoir expliquer le principe de fonctionnement du moteur synchrone
14.2 Savoir effectuer le bilan de puissance en calculant les différentes pertes
14.3 Savoir déterminer le rendement d’un moteur synchrone
14.4 Savoir dessiner le diagramme à réactance synchrone pour déterminer la valeur E et
en déduire la valeur du courant d’excitation correspondant à un point de
fonctionnement.
14.5 Savoir placer l’angle de décalage sur le diagramme à réactance synchrone et
connaître la condition sur cet angle pour éviter un décrochement du moteur.
14.6 Connaître le principe du fonctionnement en compensateur synchrone

Travail à effectuer :
 Lire attentivement l’annexe (en essayant de le comprendre).

 Répondre à la problématique au travers des questions suivantes (au brouillon) :


La puissance maximale à compenser est égale 800kVAR. Le moteur devra donc absorber une puissance
réactive 𝑄 = −800 𝑘𝑉𝐴𝑅. On veut cependant garder le point de fonctionnement mécanique tel que
Pu=1MW et I=207A.
Modèle équivalent par phase du stator : ▪ Tension entre phases 3800 V
I X ▪ Couplage Y
▪ Fréquence 50 Hz, 4pôles
V ▪ réactance synchrone 2Ω
E
▪ les résistances statoriques sont négligeables
▪ Essai à vide : 𝐸 = 150 × 𝐼𝑒 dans la partie linéaire
1. Justifier le signe de Q ? Cela correspond-il à un fonctionnement en compensateur synchrone ?
2. Calculer la valeur du sin φ correspondante à cette puissance.
3. En déduire la valeur de cos φ correspondante du moteur en précisant AV ou AR.
4. Déterminer la valeur de E correspondante en passant par une représentation vectorielle d’échelle
1cm200V.
5. Quelle est la valeur de l’angle de décalage θ ? Cette valeur est-elle acceptable ?
6. A quelle la valeur le courant Ie doit-il être réglé en supposant que la machine reste non saturée ?

 En utilisant l’annexe, réaliser la fiche résumée du chapitre. Pour cela, réécrire les différents
objectifs et indiquer pour chacun la relation, la définition ou la méthode permettant de
l’atteindre.
BTS électrotechnique 2ème année - Sciences physiques appliquées

Annexe du CH14 : cours sur le moteur synchrone

1. Rappel sur la constitution de la machine synchrone :


Le rotor est constitué d’un aimant permanent pour les faibles puissances ou d’un bobinage alimenté en
continu pour les plus fortes puissances.
Le stator est identique à celui de la MAS : il est constitué de bobinages qui sont décalés spatialement
2𝜋
d’un multiple de 3 pour les machines triphasées.

2. Rappel sur le fonctionnement en alternateur :


Le rotor entraîné par un dispositif annexe (éolienne, turbine, …) crée un champ tournant au sein de la
machine. Il apparaît aux bornes des bobinages du stator des tensions induites qui du fait de leur
décalage spatial produisent un système de tensions triphasées.
3. Quel est le principe de fonctionnement en moteur ?
Le stator, alimenté par un système triphasé, crée un champ tournant au sein de la machine.
(http://www.physique-appliquee.net/videos/champ_tournant/champ_tournant/champ_frames.htm)
Le rotor est alimenté en continu pour les machines à rotor bobinés.
Les pôles du rotor sont attirés par les pôles du champ tournant : le rotor tourne à la même vitesse que
le champ tournant, c’est-à-dire à la vitesse de synchronisme (d’où le nom de machine synchrone) :

𝟔𝟎𝒇 [Hz]
𝒏 = 𝒏𝒔 =
[tr/min] 𝒑

4. Quel est le modèle équivalent du moteur synchrone ?


C’est le même modèle qu’en fonctionnement alternateur. D’ailleurs, les éléments du modèle se
déterminent en fonctionnement alternateur. Il n’y a que le transfert de puissance qui change de sens :
le stator est alimenté en triphasé (ou monophasé) et le rotor produit de la puissance mécanique.
5. Comment déterminer la valeur de E correspondant à un point de fonctionnement ?
En régime sinusoïdal, on ne peut pas réaliser de loi des mailles directement sur les valeurs efficaces. Il
faut donc passer, comme pour le fonctionnement en alternateur, par une représentation de Fresnel.
On a :
𝑬 + 𝒋𝑿𝑰 + 𝑹𝑰 − 𝑽 = 𝟎
R pouvant être négligée devant X, on obtient :
𝑽 = 𝑬 + 𝒋𝑿𝑰
Le moteur étant alimenté par le
réseau, on connaît V que l’on prend
comme origine des phases.
Connaissant φ, on place jXI en partant
de la pointe de V.
On en déduit E.
L’angle θ entre V et E est appelé angle
interne. Il a une grande importance
dans le fonctionnement en moteur de
la MS.

6. Comment en déduire la valeur de Ie correspondante ?

Connaissant la valeur de E, on déduit la valeur de Ie


par lecture graphique sur la caractéristique à vide
E=f(Ie) (voir cours sur l’alternateur synchrone de 1ère
année).

7. Quelles sont les différentes configurations du diagramme synchrone ?


Dans la zone linéaire, E=kIe. Le courant Ie permet donc de régler la valeur de E, alors que V est fixée
par le réseau (ou le variateur de vitesse).

Il est donc possible, en jouant sur l'excitation, de régler la valeur du déphasage et donc de la puissance
réactive présentée par le moteur : on peut se servir de ce moteur pour faire diminuer la puissance
réactive d'une installation et donc améliorer son facteur de puissance. Le moteur fonctionne alors en
compensateur synchrone.
8. L’angle de décalage peut-il prendre n’importe quelle valeur ?
3𝑉𝐸
On peut démontrer que le couple électromagnétique a pour expression : 𝑇𝑒𝑚 = sin 𝜃
𝛺𝑠 𝐿𝜔
A excitation constante, plus on charge la machine, plus Tem doit augmenter. Ce qui se traduit par une
augmentation de l’angle θ.
Pour θ=90° (sinθ=1), Tem est alors maximum. Si on charge un peu plus la machine, θ augmente est le
couple électromagnétique décroît. Le moteur n’est plus capable d’entraîner la charge : la MS décroche
et il y a arrêt du moteur.
Le décalage θ est transcrit par un angle de décalage du rotor θméca visualisable au stroboscope est tel
𝜽
que 𝜽𝒎é𝒄𝒂 =
𝒑

9. Quel est le bilan de puissance en fonctionnement moteur ?

𝑃𝑢 = 𝑇𝑢 𝛺𝑠
𝑃𝑎 = 3𝑉𝐼 cos 𝜑
(+𝑈𝑒 𝐼𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟𝑠 𝑏𝑜𝑏𝑖𝑛é𝑠)

Pertes mécaniques
Pertes joules
Pm
Pj

Les pertes joules :


 Au stator :
𝑷𝒋𝒔 = 𝟑𝑹𝑰𝟐 si couplage étoile ;
𝑷𝒋𝒔 = 𝟑𝑹𝑱𝟐 si couplage triangle ;
𝟑𝑹𝒎 𝟐
𝑷𝒋𝒔 = 𝑰 quelque soit le couplage avec Rm résistance mesurée entre 2 phases.
𝟐
𝟐
 Si le rotor est bobiné, il faut ajouter 𝑷𝒋𝒓 = 𝑼𝒆 𝑰𝒆 = 𝒓𝑰𝒆
10. Quelle est la caractéristique mécanique d’un moteur synchrone ?
Le moteur synchrone tournant à la vitesse de synchronisme, sa vitesse est fixée par la fréquence du
réseau. A fréquence fixe, la vitesse est constante et le moteur synchrone a une caractéristique
perpendiculaire à l’axe des vitesses :

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