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Introduction aux circuits logiques

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail

OFPPT Direction de la Recherche et Ingénierie de formation


CDC Electrotechnique

SEMINAIRE
LOGIQUE COMBINATOIRE

Perfectionnement de formateurs des Filières Electriques

CDC ELECTROTECHNIQUE
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Introduction aux circuits logiques

I – Introduction:

I.1 - Quelques définitions:


a) Qu’est-ce qu’un système :

C’est un ensemble constitué d’entrées d’une part et de sorties d’autre part. Pour un certain état
des entrés correspond un certain état des sorties.

Exemple: Représentation d’un système à ‘n’entrées et ‘n’sorties

e1 S1
e2 SYSTEME S2
Σ

en Sn

Le but de la logique combinatoire est donc de définir une équation logique des sorties en
fonction des entrées.

S1= ƒ(e1,e2,…,en)
S2= ƒ(e1,e2, …,en)
.
.
.
Sn= ƒ(e1,e2,…,en)

b) Définitions entrées / sorties :

L’entrée : correspond à une information qui peut être électrique, pneumatique


( exemple du contact électrique , capteur de température , d’une sonde…)

La sortie : correspond à un ordre ou commande et peut être aussi de différents types


( exemple de la lampe , vérins , contacteur …)

c) Variable binaire :

Les entrées et sorties en logique combinatoire peuvent avoir seulement 2 états :


On représentera l’état d’une entrée ou d’une sortie par ‘0’ quand elle est inactive et par ‘1’
quand elle est active. Le ‘0’ et le ‘1’ représentent les 2 états que peut prendre une variable
binaire.

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Introduction aux circuits logiques

I.2 - Conventions des états logiques:

a) Cas d’une entrée:


a
contact électrique à fermeture:

C’est un contact qui est normalement ouvert quand il est au repos le contact se ferme quand il
est actionné. On le désignera généralement par une lettre en minuscule.

Le contact a n’est pas passant à l’état ‘0’ mais est passant à l’état ‘1’
a
contact électrique à ouverture:

C’est un contact qui est normalement fermé quand il est au repos et qui s’ouvre quand
l’actionne.
On le désignera généralement par une lettre en minuscule avec une barre au-dessus de celle-
ci. On lira donc ‘ a barre ‘ dans cet exemple.
Le contact a barre est passant à l’état ‘0’ mais n’est pas passant à l’état ‘1’

b) Cas d’une sortie :

Etat d’une sortie ( exemple de la lampe ) Une sortie est fermée quand elle est active ( lampe
allumée ) et ouverte quand elle est inactive ( lampe éteinte ).

Un récepteur est à l’état ‘0’ lorsqu’il n’est pas alimenté ( lampe éteinte … )
Un récepteur est à l’état ‘1’ lorsqu’il est alimenté ( lampe allumée, résistance qui chauffe,
moteur qui tourne …)

I.3- Représentation des fonctions logiques :

a) On représente généralement une fonction logique par :

- Une représentation électrique ( schéma développé )


- Une représentation algébrique ( équation )
- Une représentation arithmétique ( table de vérité )
- Une représentation logique ( symbole logique )

b) Exemples :

Fonction ET :
L
a b
• schéma :

• équation : L= a . b
L= a ET b = a & b
L= a x b

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• table de vérité :

Pour une table de vérité à ‘n’ entrées on a ‘n’ colonnes et 2n lignes ( correspond au
nombre 2n combinaisons des n entrées ).

a b L
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

• symbole logique:

Représentation européenne Représentation Américaine


a

a L
L
b & b

• Fonction OU:

• Schéma
: L
a

• équation : L= a+b
L= a OU b = a OR b

• table de vérité:

a b L
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
• symbole logique :
Représentation européenne Représentation Américaine

a a
L
b 1 L

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c) Les fonctions logiques de base :

Symboles
Fonction NFC03-212 Américain

OUI : F= A A F F
1 A

NON : F= A A F
A F
1

ET : F = A• B A A
F
(AND) & F
B
B

OU : F = A+ B A A
F
(OR) 1 F
B
B

NON ET : F = A• B A
F
A

(NAND) B & B
F

NON OU : F = A+ B A A
F
(NOR) 1 F
B B

OU exclusif : A A
F = A⊕ B F F

B =1 B

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II – Algèbre de Boole :

a) But de l’utilisation de l’algèbre de Boole :

Avoir la représentation la plus simple possible d'une fonction est avantageux. Premièrement,
les équations les plus simples sont plus faciles à manipuler et le risque de faire des erreurs est
réduit. Deuxièmement, une équation simplifiée implique un nombre réduit de composants
électroniques, ce qui a l'avantage d'augmenter la fiabilité et de réduire les coûts de fabrication.

La première méthode de simplification consiste à utiliser intuitivement les propriétés


définies par l'algèbre booléenne en effectuant des mises en facteurs ou autres manipulations
pouvant conduire à la simplification de la fonction. Pratiquement, l’utilisation de cette
méthode
est limitée par la complexité des équations à manipuler lorsque le nombre de variables est
grand.

b) Les lois de l’algèbre de Boole :

Lois
Commutativité L1 A•B =B •A
L2 A+B=B+A
Associativité L3 (A • B ) • C = A • ( B • C )
L4 ( A + B ) + C = A +( B+ C )
Distributivité L5 A • ( B +C )= A • B + A • C
L6 ( A + B ) • ( A + C )= A+ B• C
Absorption L7 A + ( A• B ) = A
L8 A • ( A+ B ) = A
Expansion L9 ( A• B )+ ( A • B )= A
L 10 ( A + B ) • (A + B ) = A
L 11 A •B = A + B
De Morgan
L 12 A+B = A • B
L 13 A + B = A• B
L 14 A • B = A+ B
Similitude L 15 A+ A• B = A+ B
L 16 (
A • A +B =A • B)

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c) Les Théorèmes de l’algèbre de Boole :


Théorèmes
Invariance T1 A• 0= 0
T2 A + 1 =1
Élément neutre T3 A • 1= A
T4 A+0 = A
Idempotence T5 A • A= A
T6 A+ A = A
Complémentarité T7 A• A = 0
T8 A + A =1
Involution T9 A=A

d) Postulats de l’algèbre de Boole :


Postulats
P1 0 •0=0
P2 0 •1 =1• 0 = 0
P3 1 •1 =1
P4 0 +0 = 0
P5 1 + 0 = 0 + 1 =1
P6 1 + 1 =1
P7 0 =1
P8 1= 0

e) Simplification algébrique des équations booléennes :


La simplification d’une équation revient à appliquer les règles de l’algèbre de Boole et à
utiliser, éventuellement, comme moyens de simplification le tableau ou diagramme de
Karnaugh.

Exemple : simplifier : z = ( a + b ) ( b + c ) ( a + c )
z = ( a b + a c + b b + b c ) ( a + c)
Or, b b= 0
z = ( a b + a c + b c ) ( a + c) développons, on aura :
z = a b a +a b c + a c a + a cc + b c a + b c c
Or, a a=0
a ba=0 et a a c =0
Mais c c=c
z= a b c + abc + a c + b c
z = c [ a ( b + 1) + b ( a +1) ]
Or, a + 1 = b +1=1 z = (a + b ) c

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III – Table de vérité :


De nombreux circuits logiques possèdent plusieurs entrées mais seulement une sortie. Une
table de vérité nous fait connaître la réaction d’un circuit logique (sa valeur de sortie) aux
diverses combinaisons de niveaux logiques appliqués aux entrées.

Pour une table de N entrés il y a 2N lignes

On peut construire un tableau de ces combinaisons comportant autant de colonnes que de


variables d’entrées et autant de lignes que de combinaisons.

Pour le remplir, il suffit d’écrire pour chaque ligne l’équivalent binaire des nombres décimaux
à compter de 0 à 2 N – 1.

- Si on a 2 variables A et B donc on a 2 2 = 4 combinaisons à compter de 0 à 3.

A B
0 0 L’équivalent binaire de 0
0 1 L’équivalent binaire de 1
1 0 L’équivalent binaire de 2
1 1 L’équivalent binaire de 3

- Si on a 3 variables A, B et C donc on a 2 3 = 8 combinaisons à compter de 0 à 7.

A B C
0 0 0 0
1 0 0 1
2 0 1 0
3 0 1 1
4 1 0 0
5 1 0 1
6 1 1 0
7 1 1 1

• Exemple de table de vérité :

a) Fonction ET à 2 variables :

A B F
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

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b) Fonction OU à 2 variables :

A B F
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

• Equation :
L’équation d’une fonction exprime la relation conditionnelle qui existe entre cette fonction
(récepteur) et les variables qui la commandent. Cette expression, qui utilise des symboles
mathématiques de l’algèbre logique, est déterminée à partir d’une table de vérité.

• Exemple: soit la table de vérité suivante :

B3 B2 B1 R1
(0) 0 0 0 0
(1) 0 0 1 0
(2) 0 1 0 0 B1, B2, B3 : thermostat
(3) 0 1 1 1
(4) 1 0 0 0 R1: élément chauffant
(5) 1 0 1 1
(6) 1 1 0 1
(7) 1 1 1 1

D’après les conventions d’écriture :


- Si la variable B1 = 1 elle s’écrit B1 et si B1 = 0, elle s’écrit B1 .
- B1 est « un contact ouvert au repos » et B1 est « un contact fermé au repos ».
- L’élément chauffant est sous tension lorsque R1 = 1 et hors tension lorsque R1 = 0.

Pour que l’élément chauffant soit sous tension, il faut :


R1 = (B1 et B2 et B3 ) ou (B1 et B 2 et B3) ou ( B1 et B2 et B3) ou (B1 et B2 et B3)

(3) (5) (6) (7)


Lignes de la
table de vérité

Pour écrire mathématiquement cette équation, il faut remplacer :


- et par un point (.)
- ou par le signe (+).

Le signe (.) se prononce « et » ; il s’appelle produit logique et correspond à des « contacts »


en série.
Le signe (+) se prononce « ou » ; il s’appelle somme logique et correspond à des « contacts »
en parallèle.

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L’équation devient :
( )( )( )
R1= B1⋅.B2 ⋅ B3 + B1⋅ B2 ⋅ B3 + B1 ⋅ B2 ⋅ B3 + (B1⋅.B2 ⋅ B3)

En résumé, pour obtenir l’équation d’un récepteur, il faut :

- Repérer dans la table de vérité toutes les lignes dans lesquelles le récepteur est sous
tension.
- Chaque ligne nous donne un produit logique ; les variables sont séparées par des
points.
- La liaison entre chaque ligne est une somme logique qui est représentée par un signe
+.
- Si la variable d’entrée est égale à 1, écrire son repère d’identification (exemple : B1).
- Si la variable d’entrée est égale à 0, écrire son repère d’identification avec une barre
horizontale au-dessus (exemple : B1 )

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IV – Le tableau de Karnaugh:
Pour un cahier des charges d’un système donné on peut représenter les sorties en fonctions
des entrées dans un tableau de Karnaugh ( autre représentation de la table de vérité ).
Ce tableau permet de simplifier les expressions logiques du système.

IV.1 – Codes :
Avant de poursuivre les explications de la table de Karnaugh, il faut introduire quelques
concepts sur lesquels Karnaugh s'est basé pour développer ses tables. Le premier concept est
l'utilisation d'une représentation particulière de l'information, il s'agit des codes.

a) Code binaire naturel:

Permet de représenter 2n nombres en utilisant n bits (variables binaires). Avec quatre bits, il
est donc possible de représenter 16 nombres allants de 0 à 15. Le tableau suivant donne les
combinaisons possibles pour un mot binaire naturel de 4 bits, A3, A2, A1 et A0.

Nombre décimal A3 A2 A1 A0
0 0 0 0 0
1 0 0 0 1
2 0 0 1 0
3 0 0 1 1 Nombre décimal = A3•23+ A2•22 + A1•21 + A0•20
4 0 1 0 0
5 0 1 0 1
6 0 1 1 0
7 0 1 1 1
8 1 0 0 0
9 1 0 0 1
10 1 0 1 0
11 1 0 1 1
12 1 1 0 0
13 1 1 0 1
14 1 1 1 0
15 1 1 1 1

Code binaire naturel.

Le code binaire naturel est utilisé pour énumérer toutes les combinaisons possibles d'entrées
lors de la création de la table de vérité d'une fonction.

b) Le code de Gray :

Le code de Gray, quant à lui, a été élaboré à partir des deux caractéristiques suivantes:

- La transition d'un mot au mot suivant implique qu'un, et seulement un bit


change d'état.
- Le code est cyclique.

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Ces deux caractéristiques ne sont pas présentes dans le code binaire naturel. Par exemple, en
passant du nombre 7 au nombre 8, tous les bits doivent changer d'état. De plus, le code binaire
naturel n'est pas cyclique puisque le nombre suivant 15 est 16 et qu'il n'est pas possible de
représenter ce nombre avec le code binaire naturel à 4 bits.

La table suivante montre les codes de Gray à 1, 2 et 3 bits.

Gray à 1 bit Gray à 2 bits Gray à 3 bits


0 00 000
1 01 001
11 011
10 010
110
111
101
100

IV.2 – Théorème d'adjacence :


Le deuxième concept nécessaire à la compréhension des tables de Karnaugh est l'adjacence
logique. Deux mots binaires sont dits adjacents s'ils ne diffèrent que par la complémentarité
d'une, et seulement une, variable. Si deux mots sont adjacents sont sommés, ils peuvent être
fusionnés et la variable qui diffère est éliminée. Par exemple, les mots ABC et AB C sont
adjacents puisqu'ils ne diffèrent que par la complémentarité de la variable C. Le théorème
stipule donc que AB C + AB C = AB. La preuve est simple:

AB C + A B C = A B ( C + C ) = A B

La première caractéristique du code de Gray spécifie que deux mots consécutifs ne diffèrent
que par l'état d'un bit, ils sont donc adjacents.
La méthode de Karnaugh consiste à indiquer dans la table les cases correspondantes aux états
de variable d'entrées produisant une sortie vraie. Cela peut être déterminé à partir de
l'équation de la fonction ou sa table de vérité. Il faut toutefois porter une attention particulière
lors du transfert d'information de la table de vérité puisque celle-ci utilise un code binaire
naturel qui est sensiblement différent du code de Gray de la table de Karnaugh.

IV.3 – Diagramme de Karnaugh:

Le nombre de cases est égal au nombre de lignes de la table de vérité ou encore au nombre de
combinaisons des variables d’entrée.

a) Exemples :

a) 1 variable d’entrée A 21 combinaisons = 2 cases.


A

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b) 2 variables d’entrée A et B 22 combinaisons = 4 cases.

A
B

c) 3 variables d’entrée A, B, et C 23 combinaisons = 8 cases.

AB
C

d) 4 variables d’entrée A. B. C. et D 24 combinaisons = 16 cases.

AB
CD

b) Disposition des combinaisons à l’intérieur du diagramme de Karnaugh :

Pour pouvoir simplifier par suite l’équation à partir du diagramme de Karnaugh, il faut qu’une
seule variable change d’état pour deux cases adjacentes. On utilise donc le code Gray au lieu
du code binaire.

Exemples :

1.

A B S A
1- 0 0 B 0 1
1 3
2- 0 1 00 10
0
3- 1 0 AB AB
2 4
4- 1 1 01 11
1
AB AB

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2.

A B C S
1- 0 0 0
2- 0 0 1
3- 0 1 0 AB
4- 0 1 1 C 00 01 11 10
1 3 7 5
5- 1 0 0 0 000 010 110 100
6- 1 0 1 ABC ABC A BC ABC
2 4 8 6
7- 1 1 0 1 001 011
101 111
8- 1 1 1 ABC A BC A BC ABC

3.

A B C D S
1- 0 0 0 0
2- 0 0 0 1
3- 0 0 1 0
4- 0 0 1 1
5- 0 1 0 0
6- 0 1 0 1
7- 0 1 1 0 AB
8- 0 1 1 1 CD 00 01 11 10
9- 1 0 0 0 1 5 13 9

00 0000 0100 1100 1000


10- 1 0 0 1 A BC D A B C D A B C D A B C D
11- 1 0 1 0 2 6 14 10

12- 1 0 1 1 01 0001 0101 1101 1001


A B C D ABC D A B C D A B C D
13- 1 1 0 0 4 8 16 12

14- 1 1 0 1 11 0011 0111 1111 1011


15- 1 1 1 0 A B C D A B C D A BC D AB C D
3 7 15 11
16- 1 1 1 1 10 0010 0110 1110 1010
A B C D A BC D A B C D A B C D

c) Transposition d’une équation logique dans un diagramme de Karnaugh

Exemples :

Soit l’équation : S = A+ B

- Table de vérité - Diagramme de Karnaugh

A B S
1 0 0 0
2 0 1 1
3 1 0 1
4 1 1 1

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A
B 0 1
1 3

0 0 1
2 4

1 1 1

d) Simplification d’une équation par le diagramme de Karnaugh

• Cases adjacentes
Deux cases sont adjacentes lorsqu’elles sont situées côte à côte, que ce soit à l’horizontale ou
à la verticale. De plus, une seule variable doit changer d’état pour que deux cases soient
considérées comme adjacentes

Exemples :
AB
CD 00 01 11 10
00

01
Cases adjacentes
11

10

Cases adjacentes Cases non adjacentes

• Règles de regroupement

Le regroupement des cases adjacentes permet de réduire une équation logique le plus
simplement possible. Pour ce faire, certaines règles doivent être respectées :

Règle 1 : Le regroupement des cases adjacentes doit se faire par puissance de deux :
20, 21, 22, 23, ….(1, 2, 4, 8 ….)

Exemples :

a) b)
A A
B 0 1 B 0 1
0 1 0 0 1 1

1 0 0 1 0 0

Case unique Groupement de deux

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c)
AB
C 00 01 11 10
0 1 1 0 0

1 1 1 0 0

Groupement de quatre

d)
AB
CD 00 01 11 10
00 0 1 1 0

01 0 1 1 0

11 0 1 1 0

10 0 1 1 0

Groupement de huit

Règle 2 : Les cases appartenant au même groupement doivent avoir la même valeur binaire de
la variable de sortie. (voir les exemples précédents).

Règle 3 : La longue et la hauteur des groupements doivent être des puissances de deux.

Exemple :
AB
CD 00 01 11 10
00 1 0 0 0

01 1 0 0 0
2
2 ou 4
11 1 0 1 1

10 1 0 1 1

2 0 ou 1 2 1 ou 2

Règles 4 : Les regroupements de quatre casses ou plus doivent être disposés symétriquement
par rapport à l’un des axes du diagramme.

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Exemples :

A faire A ne pas faire


AB AB
CD 00 01 11 10 CD 00 01 11 10
00 0 1 1 0 00 0 1 1 1

01 0 1 1 0 01 0 1 1 1

11 0 1 1 0 11 0 1 1 0

10 0 1 1 0 10 0 0 0 0

Règles 5 : Les cases des extrémités de gauche peuvent être regroupées avec celles de droite,
avec celles des bords hauts ou encore avec celles du bas.

Exemples :
a) b)

AB AB
CD 00 01 11 10 CD 00 01 11 10
00 0 0 1 1 00 1 0 0 1

01 0 0 0 0 01 1 0 0 1

11 0 0 0 0 11 1 0 0 1

10 0 0 1 1 10 1 0 0 1

Règle 6 : Les quatre cases des 4 coins d’un diagramme de Karnaugh peuvent être regroupées.

Exemples :

A faire A ne pas faire

AB AB
CD 00 01 11 10 CD 00 01 11 10
00 1 0 0 1 00 1 0 0 0

01 0 0 0 0 01 0 0 0 0

11 0 0 0 0 11 0 0 0 0

10 1 0 0 1 10 0 0 0 1

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• Écriture des équations à partir de regroupement

1. Somme de produits :

Chaque regroupement de 1 donne le produit logique des variables d’entrée qui n’ont pas
changé d’état. L’ensemble de ces regroupements est une somme logique.

Règle : B = 1 ⇒ On la représente par B ;


B=0 ⇒ On la représente par B .

Exemples :
Groupement 2

AB
CD 00 01 11 10
00 0 1 1 0
Groupement 1
01 1 1 1 1

11 0 0 0 0

10 1 0 0 0

Groupement 3

Groupement 1 : A et B changent d’état


L’équation du groupement :
C• D
C = 0 et D = 1 ne changent pas d’état

Groupement 2 : A et D changent d’état


L’équation du groupement :
B•C
B = 1 et C = 0 ne changent pas d’état

Groupement 3 : A = 0, B = 0, C = 1 et D = 0
ne change pas d’état L’équation du groupement :
A• B•C • D

D’où l’équation finale : S =C • D + B•C + A• B•C • D

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2. Produit de sommes :

Chaque regroupement de 0 donne la somme logique des variables d’entrée qui n’ont pas
changé d’état. L’ensemble de ces regroupements est un produit logique.

Règle : B = 1 ⇒ On la représente par B ;


B=0 ⇒ On le représente par B.

Exemples :

AB
CD 00 01 11 10
00 0 1 0 1

01 0 1 0 1

11 0 1 0 1

10 0 1 0 1

Groupement 1 Groupement 2

Groupement 1 : A, B ne changent pas d’état (A = 0, B = 0)


L’équation du
C et D changent d’état groupement :
A+ B

Groupement 2 : A, B ne changent pas l’état (A = 1, B = 1)


L’équation du
C et D changent groupement :
A+ B

(
D’où l’équation finale : S =( A+ B ) • A+ B )

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V – Aperçu sur les circuits logiques intègres :

Série TTL :

Conçue essentiellement à partir de transistors bipolaires qui présentent l’avantage d’être


rapides en temps de réponse, cependant, elle est caractérisée par une forte consommation de
courant.

a) Suivant la gamme de température d’utilisation, on distingue deux séries des C.I. TTL :

- La série 5400 : gamme de température d’utilisation militaire indiquée par 5 (-55°,


+125°C);
- La série 7400 : gamme de température d’utilisation générale indiquée par 7
(0°,+70°C).

b) La famille TTL se subdivise en sept sous-groupes, dont chacun possède ses propres
caractéristiques de fonctionnement.

TTL standard 74XX


TTL low power (faible consommation) 74LXX
TTL schottky 74SXX
TTL fast 74FXX
TTL low power schottky 74LSXX
TTL advanced schottky 74ASXX
TTL advanced low power schottky 74ALSXX

Série CMOS :
Réalisée par l’emploi de transistors MOS qui présente une faible consommation, mais, très
lent.

Exemples de circuit intégrés :

1. Circuit intégré portes «NON» : Six portes NON : 7404 (TTL) [SN74LSD4]

V CC 6A 6Y 5A 5Y 4A 4Y

14 13 12 11 10 9 8

1 2 3 4 5 6 7
1A 1Y 2A 2Y 3A 3Y GND

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2. Circuit intégré Portes «ET» : Quatre portes «ET» à deux entrées : 7408 (TTL)
[SN74LSD8]
V CC 4B 4A 4Y 3B 3A 3Y
14 13 12 11 10 9 8

1 2 3 4 5 6 7
1A 1B 1Y 2A 2B 2Y GND

3. Circuits intégrés portes «OU» : Quatre portes «OU» à deux entrées : 7432 (TTL)
[SN74LS32]
VCC 4B 4A 4Y 3B 3A 3Y
14 13 12 11 10 9 8

1 2 3 4 5 6 7
1A 1B 1Y 2A 2B 2Y GND

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Introduction aux circuits logiques

VI – Les systèmes de numération :

VI.1 – Base d’un système de numération :


La base d’un système de numération est le nombre de chiffres différents qu’utilise ce système
de numération. En électronique numérique, les systèmes les plus couramment utilisés sont :
le système binaire, le système octal, le système décimal et le système hexadécimal.

Se rappeler que : a0 = 1.

a) Système décimal :

C’est le système de numération décimal que nous utilisons tous les jours. C’est le
système de base 10 qui utilise donc 10 symboles différents : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.
Un nombre N (entier positif) exprimé dans le système de numération décimale est défini par
la relation ci-dessous :

N = an * 10n + an-1 * 10n-1 .............. + a0 * 100 (où an est un chiffre de rang n)

Exemple : N = (1975)10
N = 1 * 103 + 9 * 102 + 7 * 101 + 5 *100

Les puissances de 10 sont appelées les poids ou les valeurs de position. Le poids est égal à la
base élevée à la puissance de son rang.

Unité Dizaine Centaine Milliers 10*Milliers 100*Millier


s
Chiffre a0 a1 a2 a3 a4 a5
Rang 0 1 2 3 4 5
Poids 100 101 102 103 104 105

Exercice :
* N = (6281)10 =

* N = (1967)10 =

* N = 2 * 104 + 8 * 103 + 4 * 102 + 2 * 101 + 9 *100 =

b) système binaire :

Le système binaire est le système de base 2, c’est à dire qui utilise deux symboles différents :
le 0 et le 1. Chacun d’eux est appelé bit (contraction de binary digit) ou élément binaire.

Dans ce système, le poids est une puissance de 2.

Exemple : N = (10110)2
N = 1 * 24 + 0 * 23 + 1 * 22 + 1 * 21 + 0 * 20
N = (22)10

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• Puissance de 2 :

n 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
2n 1 2 4 8 16 32 64 128 256 512 1024 2048 4096 8192 16384 32768

• Définitions :

- Triplet : nombre binaire formé de 3 éléments binaires.


- Quartet : nombre binaire formé de 4 éléments binaires.
- Octet (byte) : nombre binaire formé de 8 éléments binaires.
- Mot (word) : nombre binaire formé de 16, 32 ou 64 éléments binaires.
- L.S.B. : bit le moins significatif ou bit de poids faible (élément le plus
à droite d’un nombre binaire).
- M.S.B. : bit le plus significatif ou bit de poids fort (élément binaire le
plus à gauche d’un nombre binaire)

• Notations des valeurs binaires :

Un nombre binaire peut être précédé du signe % ou suivi de l’indice de base (2) ou d’un B.

Exemple : % 01000110
(1000110)2
01000110 B.

• Cadrage d’un nombre :

C’est le nombre d’éléments binaires pris pour représenter un intervalle de valeurs. Les
éléments binaires les plus significatifs sont situés à droite, les valeurs les moins significatives
sont situées à gauche et sont toutes à 0.

Exemple : % 00011011 nombre représenté sur un octet (8 bits)


% 0000000000011011 nombre représenté sur 16 bits.

• Valeurs maximum et minimum représentées sur n bits :

En utilisant n bits, on peut former 2n nombres différents et le plus grand d’entre eux est égal à
(2n-1).

Exemple : si n = 8 alors : on peut former 256 nombres différents et Nmax = (28 -1) = 255.

La valeur minimum d’un entier représenté sur n bits est 0 quel que soit le nombre d’éléments
binaires.

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c) système octal :

Le système de numération octal est de base 8, ainsi il utilise 8 symboles différents : 0, 1, 2, 3,


4, 5, 6 et 7.
Dans ce système, le poids est un puissance de 8.

Exemple : N = (6543)8
N = 6 * 83 + 5 * 82 + 4 * 81 + 3 * 80
N = (3427)10

La succession des nombres par ordre croissant est le suivant :

- 1 chiffre : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 0, 1, 2.......etc.
- 2 chiffres : 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 20, 21......, 27, 30, 31....etc.

• puissance de 8 :

n 0 1 2 3 4 5
8n 1 8 64 512 4096 32768

• notation d’un nombre octal :

Un nombre octal peut être précédé du signe @ ou suivi de l’indice de base (8) ou d’un Q.

Exemple : @ 1672
(1672)8
1672 Q

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d) système hexadécimal :

Le système hexadécimal est de base 16 et utilise 16 symboles différents : les dix premiers
chiffres décimaux : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et les 6 premières lettres de l’alphabet : A, B, C,
D, E, F.

La succession des nombres hexadécimaux par ordre croissant est la suivante :

- 1 chiffre : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F, 0, 1, 2, 3.....etc.
- 2 chiffres : 00, 01, 02 ....., 09, 0A, 0B,....., 0F, 10, 11, 12,....., 19, 1A, 1B.....etc.

Les lettres A à F correspondent respectivement aux nombres décimaux 10 à 15.

Dans ce système, le poids est une puissance de 16.

Exemple : N = (AC53)16
N = A * 163 + C * 162 + 5 * 161 + 3 * 160
N = 10 * 163 + 12 * 162 + 5 * 161 + 3 * 160
N = (44115)10

• puissance de 16 :

n 0 1 2 3 4 5
16n 1 16 256 4096 65536 1048576

• Notations des valeurs hexadécimales :

Un nombre hexadécimal peut être précédé du signe $ ou suivi de l’indice de base (16) ou de la
lettre H.

Exemple : $F6B1
(F6B1)16
F6B1 H

Exercice : N = (F5D3)16 =

N = (1F0B)16 =

N = F * 163 + 0 * 162 + 8 * 161 + A * 160 =

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VI.2 – Changement de base :

a) Tableau de correspondance entre nombre de différentes bases :

Décimal (base 10) Binaire (base 2) Octal (base 8) Hexadécimal (base


16)
24 23 22 21 20
0 0000 0 0
1 0001 1 1
2 0010 2 2
3 0011 3 3
4 0100 4 4
5 0101 5 5
6 0110 6 6
7 0111 7 7
8 1000 10 8
9 1001 11 9
10 1010 12 A
11 1011 13 B
12 1100 14 C
13 1101 15 D
14 1110 16 E
15 1111 17 F
16 10000 20 10
17 10001 21 11

b) Conversion d’un nombre décimal en un nombre d’un système d’une autre


base

Problème : un nombre N étant donné en base 10, cherchons à l’écrire dans un système de
base b.

méthode :

Nous divisons le nombre décimal à convertir par la base b et nous conservons le reste. Le
quotient obtenu est divisé par b et nous conservons le reste. S’il y a un reste, le résultat est
égal à 1 sinon il est égal à 0. Il faut répéter l’opération sur chaque quotient obtenu. Les restes
successifs sont écrits, en commençant par le dernier, de la gauche vers la droite pour former
l’expression de N dans le système de base b.

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Exemple : conversion de N = (3786)10 en un nombre du système binaire (b=2).

3786 2 1893 2

0 1893 1 946

946 2 473 2

0 473 1 236

236 2 118 2

0 118 0 59

59 2 29 2
1 29 1 14
14 2 7 2

0 7 1 3

3 2 1 2

1 1 1 1

Le nombre binaire ainsi obtenu est : N = % 010100110111

VI.3 – Autres conversions :

a) Conversion d’un nombre octal en un nombre binaire :

Chaque symbole du nombre écrit dans le système octal est remplacé par son équivalent écrit
dans le système binaire à trois bits (voir tableau de correspondance ).

Exemple : N = (257)8 = % 010 101 111


2 5 7
b) Conversion d’un nombre binaire en un nombre octal :

C’est l’opération inverse de la précédente. Il faut regrouper les 1 et 0 du nombre trois par trois
en commençant par la droite, puis chaque groupe est remplacé par le chiffre octal
correspondant.

Exemple : N = % 11001101111 = 11 001 101 111


3 1 5 7

N = @ 3157

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c) Conversion d’un nombre hexadécimal en un nombre binaire :

Chaque symbole du nombre hexadécimal est remplacé par son équivalent écrit dans le
système binaire.

Exemple : N=$BF8

N = % 1011 1111 1000


B F 8
d) Conversion d’un nombre binaire en un nombre hexadécimal :

C’est l’inverse de la précédente. Il faut donc regrouper les 1 et 0 du nombre par quartet en
commençant par la droite, puis chaque groupe est remplacé par le symbole hexadécimal
correspondant.

Exemple : N = % 100001101111

N = % 1000 0110 1111


8 6 F
N = $ 86F

VI.4 – Opérations arithmétiques avec la base binaire :


a) Addition Binaire :

Les règles de base sont :


0+0=0
0+1=1
1+0=1
1 + 1 = 0 reporte 1

Exemple : 111 Reports


1101 0
+
1011 1
11000 1

b) Soustraction Binaire :

Les règles de base sont :


0-0=0
0 - 1 = 1 Emprunte 1
1-0=1
1-1=0

Exemple : 0 Emprunt
11011 1
-
110 1
10101 0

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c) Multiplication Binaire :

Les règles de base sont :


0*0=0
0*1=0
1*0=0
1*1=1

Exemple :
101
*
110
000
101
101
11110

d) Division Binaire :

Les règles de base sont :


0 / 0 = Indéterminé
0/1= 0
1 / 0 = Impossible
1/1= 1

Exemple :

1010 / 10
- 10 101
001
- 00
10
- 10
00

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VII – Circuits logiques de base :

VII.1 – Additionneur :
C’est un circuit logique qui permet d’effectuer l’addition des nombres binaires.
a) Demi-Additionneur :

Il ne peut additionner que deux bits ou entrées. On l’identifie par DA.

Schéma logique - Représentation simplifiée

Table de vérité

Entrées Sorties
A B S C
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1

S donne la somme (Σ )= A⊕ B
Le montage possède 2 sorties
C donne le report (C )= A• B
Exemples d’addition :
1
° 1 1
+ 0 + 1
01 10

Report (C) Somme(∑) Report (C) Somme(∑)

Pour pouvoir additionner de plus grands nombres binaires, on doit combiner plusieurs DA
pour former des additionneurs complets, qu’on identifie par AC.

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b) Additionneurs complets :

C’est une évolution du DA, il possède 3 entrées

Table de vérité :

Entrées Sorties
A B Co Σ C1
0 0 0 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 1
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1

Il est possible de refaire le même travail en combinant plusieurs AC et en utilisant le report du


premier étage en guise d’entrée «C» du second et ainsi de suit. La figure ci joint traite
l’addition de deux nombres de 4 bits en utilisant des AC

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Les familles CMOS et TTL comportent des additionneurs sous la forme des C.I pour éviter de
manipuler une quantité énorme de portes logiques.

Exemple :

Additionneur complet 4 bits TTL (7483A)

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VII.2 – Multiplicateur
Exemple de multiplicateur de 2 bits par 4 bits

Le montage à partir des portes logiques de base serait très difficile et coûteux. On utilise donc
des C.I qui contiennent tous les composants nécessaires à la réalisation de l’opération.
Voici un tableau qui énumérer les divers C.I qui servent à la multiplication

Fonction Numéro
2 bits par 4 bits 74LS261
TTL 4 bits par 4 bits 74284, 74285, 74S274
4 bits 40181, 4057
CMOS Multiplicateur BCD 4527
Multiplicateur binaire 4089

VII.3 – Comparateur binaire


Le principe consiste à comparer d’abord les bits les plus significatifs. S’ils sont différents, il
est inutile de continuer la comparaison. Par contre s’ils sont égaux, il faut comparer les bits de
poids immédiatement inférieur et ainsi de suite.

Exemple : comparaison de nombres à un bit

Tableau d’analyse.

a b E S I
Pour A = B : E = a b + a b = a ⊕ b
0 0 1 0 0
0 1 0 0 1 Pour A > B : S = a b

1 0 0 1 0 Pour A < B : I = a b
1 1 1 0 0
E= S+ I = a •b + a •b = a ⊕ b

Remarque : On peut donc réaliser un comparateur à l’aide de circuits logiques.

Le circuit intégré TTL 7485 permet de comparer deux mots de 4 bits ( A3 à A0 et B3 à B0).
Ce circuit possède trois sorties :

- A supérieur à B : QA>B
- A inférieur à B : Q A<B
- A égal à B : O A=B

Trois entrée d’extension ( I A>B , I A<B , I A=B ) permettent la mise en cascade de plusieurs
circuits afin d’effectuer une comparaison sur des mots plus grands.

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VII.4– Codeur - Décodeur

a) Les codes :
Code décimal Code binaire pur Code DCB (BC D) Code binaire réfléchi
0 0000 0000 0000
1 0001 0001 0001
2 0010 0010 0011
3 0011 0011 0010
4 0100 0100 0110
5 0101 0101 0111
6 0110 0110 0101
7 0111 0111 0100
8 1000 1000 1100
9 1001 1001 1101
10 1010 1111
11 1011 1110
12 1100 1010
13 1101 1011
14 1110 1001
15 1111 1000

Le code DCB ( décimal codé en binaire )est limité aux dix premiers chiffres de 0 à 9

b) Etude d'un codeur ou Encodeur

C'est un circuit à N entrées dont une seulement est active et qui délivre sur n sorties (en code
binaire ou autre) le numéro de l'entrée.
Exemple :
N D C B A
Codeur N <2n
0 0 0 0 0 0 D
1 0 0 0 1 C
2 0 0 1 0 B
A
3 0 0 1 1 9
4 0 1 0 0
5 0 1 0 1
A= 1 + 3 + 5 + 7 + 9. .
6 0 1 1 0
7 0 1 1 1 B= 2 + 3 + 6 + 7. .
8 1 0 0 0 C= 4 + 5 + 6 + 7. . .
9 1 0 0 1 D= 8 + 9. .
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Introduction aux circuits logiques

La figure suivante montre une simplification du composant 74148 qui contient un encodeur 8
à 3. Le signal supplémentaire GS (Got Something) est un signal qui indique qu'une des entrées
est active dans le but de faire la différence entre l'entrée 0 active et lorsque aucune entrée n'est
activée.

Caractéristiques du 74148.

c) Etude d'un décodeur. (sélecteur de sortie)

C'est un circuit à n entrées qui permet de sélectionner une sortie parmi N ( avec N ≤ 2n ).

Exemple :

1)
n=2 → N≤ 4

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2) Afficheurs à sept segments et décodeurs correspondants

Le terme afficheur ou «display» désigne tout circuit permettant d'afficher en clair une valeur
numérique ou alphanumérique. La diode LED est l'élément le plus simple des afficheurs, il
permet en effet de visualiser un seul bit.

Il existe également des afficheurs spécialisés tels que les cadrans de montres numériques. Les
écrans vidéo permettent également d'afficher des informations.

Toutefois, il existe un type de circuit permettant d'afficher des informations en code décimal
ou hexadécimal au moyen d'une matrice de 7 segments constitués de 7 diodes LED, c'est
pourquoi nous appellerons ces afficheurs, afficheurs 7 segments.

L'afficheur à 7 segments permet de reproduire les signes 0 à 9 et A à F, il comporte


également un point appelé DP (de «Decimal Point» en anglais) qui n'est autre que
l'équivalent de notre virgule décimale.

Chaque segment est désigné par une lettre a, b, c, d, e, f, g et le point par D.P. La figure
suivante montre la disposition de ces segments.

La figure ci-dessous représente un afficheur 7 segments complet dans son boîtier.

En commandant convenablement l'allumage de certains segments, on visualise les nombres


désirés.

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Pour visualiser un zéro, on allumera les segments a, b, c, d, e, f. Pour visualiser un 1, on


allumera les segments b, c et pour un 2, les segments a, b, g, e, d par exemple.
Les combinaisons utiles sont représentées pour un circuit décodeur décimal à la figure
suivante.

Le circuit interne d'un afficheur 7 segments est très simple. La figure ci-dessous illustre les
deux cas existants.

Figure a), les 8 LED sont reliées entre elles par leur anode, il s'agit d'un afficheur à anode
commune, alors que la figure b), les 8 LED sont reliées par leur cathode, l'afficheur est dit à
cathode commune.
Dans les afficheurs à cathode commune pour allumer un segment, il est nécessaire
d'appliquer sur les anodes correspondant au signe choisi une tension positive afin que les
diodes correspondantes s'allument.

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Introduction aux circuits logiques

A titre d'exemple, la figure suivante donne le brochage d'un afficheur à anodes communes de
marque Monsato, ainsi que son schéma équivalent.

Il est clair que l'on ne peut commander un afficheur de ce type directement avec les sorties
d'un compteur binaire ; en effet, celui-ci requiert une commande spéciale pour faire apparaître
le chiffre décimal choisi. Il convient donc d'intercaler entre ces deux circuits un décodeur 4
vers 7 comme vous pouvez le voir dans le synoptique de la figure suivante.

Nous avons à faire à un décodeur 4 vers 7 pour lequel nous pouvons dresser la table de
vérité.
Sachant que les entrées correspondant aux segments a, b, c, d, e, f, g seront par exemple, à 0
(cas d'un afficheur à anode commune) pour un segment illuminé et 1 pour un segment éteint,
nous pouvons établir une correspondance entre le code binaire représentatif du chiffre décimal
choisi et la combinaison nécessaire pour le visualiser.
Ainsi, par exemple pour afficher le code 410 soit 01002, il faut éclairer les segments f, g, b, c.

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Introduction aux circuits logiques

Nous pouvons dire que dans ce cas, les entrées d, e, a sont égales à 0 et les entrées f, g, b, c
sont égales à 1.
La figure ci-dessous représente la table de vérité d'un décodeur BCD vers 7 segments
nécessaires pour commander un afficheur à anodes communes (sortie active à l'état 0).

On note ici les sorties ON et OFF car ce sont des sorties à collecteur ouvert (ON allume le
segment, OFF l'éteint) d'où l'usage de résistances extérieures.
Il existe également des décodeurs (7448 TTL par exemple) dont les sorties sont actives à 1
pour commander les afficheurs à cathode commune.
Généralement, les 4 bits du code BCD sont indiqués par les lettres A, B, C, D où D est le bit
le plus significatif de poids 23, tandis que celui le moins significatif a un poids de 20. Nous
pouvons voir figure suivante un décodeur 7447 commandant un afficheur 7 segments.

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Introduction aux circuits logiques

Ce décodeur dispose de sorties à collecteurs ouverts autorisant une liaison directe avec des
afficheurs à anode commune. Des entrées supplémentaires sont aussi prévues :
LT ou «lamp test» qui permet de vérifier le fonctionnement de l'afficheur en allumant
tous les segments si BI est à l'état 1.
BI / RBO ou «blanking input» qui permet l'effacement des segments de l'afficheur
quelque soit l'état des autres entrées.
RBI ou «ripple blanking input» qui permet l'effacement des 0 à gauche si A, B, C, D
sont à 0.
La table de vérité du décodeur 7447 est donnée par la figure suivante ainsi que son
logigramme interne qui est un réseau combinatoire, et son brochage.

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Introduction aux circuits logiques

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Introduction aux circuits logiques

La figure ci-dessous montre comment on peut utiliser les entrées et les sorties
pour supprimer les 0 non significatifs sur un ensemble de décodage à 3 chiffres.

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Le du décodeur des centaines est à 0 en permanence. A chaque fois qu'un 0 se présente


sur le décodeur des centaines, ce 0 est effacé et la sortie passe à 0 validant du
décodeur suivant.
Si un 0 se présente sur le décodeur des dizaines, il est à son tour effacé et l'on va valider
du décodeur des unités

3) Exemple de circuits intégrés :

- décodeurs 3 vers 8 du type 74 LS 138


- décodeur 4 vers 16 du type 74 LS 154
- décodeur DCB en 7 segments 74LS47
- décodeur DCB en 7 segments 74LS48

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VII.5 – Multiplexeurs et démultiplexeurs

a) Multiplexeurs

Un multiplexeur est un circuit logique à N entrées dites de données (ou d’informations) et une
sortie qui transmet les informations parvenant à l’entrée sélectionnée.
Pour sélectionner une entrée, le multiplexeur doit recevoir un ordre qui provient de n entrées
complémentaires appelées entrée d’adresse.
Ces entrées aiguillent les données d’entrée choisies vers la sortie. Les nombres n et N sont liés
par la relation : N = 2n.
E1

E2

S
E3

En

b0 b1 b2 ... bM

Mot de commande

Schéma de principe d’un multiplexeur


Intérêt
- Un multiplexeur joue le rôle d’un commutateur à plusieurs positions qui aiguillerait vers
la sortie les informations de n’importe quelle entrée,
- Les entrées d’adressage permettent de connaître à chaque instant l’état d’une entrée de
données,
- Par une utilisation cyclique des entrées d’adressage, les données des entrées, qui sont en
parallèle à l’entrée du multiplexeur, se retrouvent en série à la sortie.
La figure suivante montre le composant 74153 qui contient deux MUX 4 à 1. Le signal
supplémentaire G (Strobe) est un signal d'activation du composant. Si G est inactif, la sortie
du MUX sera obligatoirement inactive.

Caractéristiques du 74153.
Exemple de circuits intégrés :
- Multiplexeur 8 lignes en 1 : 74151

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Introduction aux circuits logiques

b) Démultiplexeurs

Un démultiplexeur est un circuit logique à une entrée de données ou d’informations et N


sorties qui reçoivent les informations d’entrée.
Pour sélectionner la sortie qui doit être active, le démultiplexeur reçoit un ordre de n entrées
d’adresse, comme dans le cas du multiplexeur. Ces sorties orientent les données d’entrée vers
la sortie sélectionnée. Les nombres n et N sont liés par la relation : N = 2n.

S1

S2
E
S3

Sn

b0 b1 b2 ... bM

Mot de commande

Schéma de principe d’un démultiplexeur

Intérêt
- Un démultiplexeur joue le rôle d’un commutateur à plusieurs positions qui oriente les
informations d’entrée vers la sortie choisie,
- Les entrées d’adressage permettent de connaître à chaque instant l’état d’une sortie,
- Par une utilisation cyclique des entrées d’adressage, les données des entrées, qui sont en
série à l’entrée du démultiplexeur, se retrouvent en parallèle à la sortie.

La figure suivante montre un DEMUX 1 à 4. Le signal supplémentaire G (Strobe) est un


signal d'activation du composant. Si G est inactif, toutes les sorties du DEMUX seront
obligatoirement inactives.

Caractéristiques d'un démultiplexeur.

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