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 L’économie de la Chine 

:
La civilisation chinoise repose sur des données démographiques et technologiques qui vont
influencer les deux bastions de son économie que sont l’agriculture et le commerce. Du
surplus accumulé, de la richesse ainsi produite et surtout de sa redistribution vont dépendre
l’art et l’enseignement.

 La démographie :
La Chine a de tout temps été le pays le plus peuplé du Monde, malgré des éclipses dues aux
famines et aux guerres. Cette trop grande richesse en hommes a forcément sa contrepartie.
Elle a probablement été un frein à l’investissement technologique, la multitude, rendant
inutile l’emploi des machines, comme l’esclavage dans l’Antiquité gréco-romaine. En
conséquence, la Chine longtemps en avance sur le plan scientifique, ne franchira pas le seuil
de la science moderne. Elle laissera ce privilège et ce bénéfice à l’Europe

 Les technologies et inventions :


La science chinoise est pourtant riche, précoce, ingénieuse et même moderne, comme
en témoignent deux des plus grandes prouesses techniques de l’Antiquité et du Moyen-
Âge : la Grande Muraille construite, étendue et restaurée du 4ième s. avant notre ère
jusqu’au 17ième siècle, et le Grand 5 Canal creusé sous les Sui (au 6 ième s.) et poursuivi
sous les Ming (au 15ième s.) pour atteindre 7000 km de long. Leurs inventions sont
nombreuses, parmi les plus connues citons simplement : le gouvernail, la pâte à papier,
le sismographe, l’anesthésie générale et la valeur de Pi tous découverts sous la dynastie
Han (aux 1 er et 2 ième s), l’imprimerie au début de la dynastie Tang (au 7 ième s, soit
800 ans avant Gutenberg), le canon et la poudre à canon sous les Song (aux 10ième et
11ième s).

 Agriculture et commerce :
L’agriculture fut jusqu’à ces dernières années l’activité fondamentale de l’économie
chinoise. De nombreuses réformes agraires ponctuent l’histoire du pays du 5ième
siècle avant notre ère jusqu’à la fin du 20ième siècle, preuve que les gouvernements
successifs se sont intéressés au monde rural aussi bien pour des raisons fiscales et
économiques que parfois morales. La vie paysanne fut cependant de tout temps
entravés par les intempéries, extrêmement fréquentes en Chine, par les corvées et
par le taux usuraire des emprunts, qui transforment rapidement un paysan libre en
un journalier ou pire en un esclave. Le commerce, quand à lui, a beaucoup souffert
de ce mode de relation de soumission entre les commerçants et l’administration, qui
explique l’absence en Chine d’un capitalisme marchand du même type que celui qui
a fleuri en Europe au Moyen-âge et surtout à la Renaissance. Cette dépendance aussi
bien financière des marchands, jamais à l’abri d’une razzia fiscale, que morale a trop
souvent éloigné les meilleurs éléments du métier pour les destiner à l’administration.
Malgré ces obstacles majeurs, les chinois sont toujours passé pour un peuple
commerçant tant à l’intérieur de l’Empire qu’à l’étranger.

 L’art et l’enseignement :
Si la stabilisation dès le 3ième s. avant notre ère des formes de l’écriture est sans
doute pour beaucoup dans la continuité de la civilisation chinoise, c’est la vie
économique créatrice de surplus qui a permis le développement de l’art. Comme le
souligne fort justement Fernand Braudel le gaspillage des surplus est l’une des
conditions indispensables au luxe des civilisations, et la Chine n’échappe pas à cette
exigence. En sont témoins les trésors artistiques dont le pays regorge. Il faut
malheureusement souligner que la redistribution de ces richesses n’a intéressé
qu’une frange très limitée de la population chinoise, l’essentiel de 6 la vie littéraire et
artistique ne touchant que le cercle restreint de la Cour et des potentats de province.
Il faudra attendre la fin du 20ième siècle pour que se démocratise l’accès à la culture
et à l’enseignement.

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