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FICHE TECHNIQUE : ELEVAGE DES POULETS DE CHAIR

Rédigé par Faustin MBOBDEN ESSAM Zootechnicien/ Biochimiste

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INTRODUCTION

L’élevage des poulets de chair est une activité économique rentable à condition de bien
maîtriser un certain nombre de paramètres notamment le logement, la reproduction, l’alimentation, la
santé et la gestion technique et économique des animaux.

Un bon éleveur doit :

- être calme et aimer les animaux,


- être un bon observateur,
- savoir bien tenir un registre des performances des animaux,
- pouvoir se plier à des décisions strictes.

I) Choix du site d’une exploitation de poulet de chair

Le choix du site est sine qua non pour la réussite de l’élevage des poulets de chair. Si celui-ci est
mal choisi, cela aura des répercussions sur les résultats escomptés. Il faudra donc choisir un endroit
calme et entouré de plantations et de couvert végétal pour procurer l’ombre et la fraicheur. L’accès
à l’eau pour l’abreuvement des sujets et pour le nettoyage du poulailler doit être facile.
On recherchera avant toute chose à favoriser une ventilation naturelle optimale en saison
chaude. A cet effet, il faut orienter le bâtiment perpendiculairement aux vents dominants en
saison chaude. On recommande souvent d’orienter l’axe du bâtiment en Est-Ouest pour limiter la
pénétration des rayons du soleil dans le bâtiment. Cet ensoleillement excessif entraîne du picage et
du cannibalisme.
II) Mise en place des bâtiments d’élevage et matériels
II-1) Mise en place du bâtiment d’élevage
Le bâtiment permet de créer un environnement propice à l’élevage des volailles, c’est à dire
répondant à leurs besoins physiologiques. Ces besoins sont déterminés par : la température, la
vitesse de l’air, l’humidité. Il a aussi un rôle de protection (pluies, vent, voleurs etc).
a) Normes de construction et plan de masse
 Densité :
 50 poussins / m2 au démarrage,
 10 sujets/m² en finition

La largeur du bâtiment est de 5 mètres pour les petits bâtiments à 8-10 mètres au maximum pour
la simple raison qu’un bâtiment trop large est mal ventilé (Voir tableau 1)
Tableau 1 :
SURFACE NOMBRE DE SUJETS DIMENSIONS DES BATIMENTS
EN M² Longueur Largeur
50 500 5 10
100 1000 6 17
200 2000 107 30
500 5000 8 62,5
750 7500 10 75
1000 10000 10 ou 12 83-100
 Mûr
 De préférence en parpaing,
 Un mûr de 0.8 m de hauteur sur la longueur et le reste en grillage pour une
meilleure ventilation
 Toiture
Hauteur et inclinaison voir figure 1 ci-après :

 Sol
 Il faut prévoir un terrain suffisamment plat pour éviter les remblais Le terrain ne doit pas être
inondable lors des pluies ; il faut creuser des tranchées ou des canaux d’évacuation des eaux
de pluies autour du bâtiment. Il est préférable d’implanter le bâtiment sur une plate forme
surélevée par rapport au niveau du sol pour éviter les risques d’inondations en cas d’orage et
améliorer la ventilation ;
 Couvert de copeaux de bois sec (de préférence le copeau blanc car il facilitera la détection de
la Coccidiose et d’autres pathologies) pour réduire la chaleur réfléchie.
II-2) Matériel d’élevage
 Litière :
Pour éviter l'humidité et donner de la chaleur, la litière est constituée par des copeaux de bois.
L’épaisseur de celle-ci doit être d’environ 4 à 5 kg/m². Le copeau doit être bien séché.
Changer la litière après sortie d’une bande.
 Abreuvoirs et mangeoires :
Ils doivent être mis à la disposition des animaux en nombre suffisant.

Pour ce qui est des abreuvoirs, on peut utiliser soit les pipettes, les seaux ou les abreuvoirs 1er et

2ème âge selon l’âge des animaux.

Pour les mangeoires au démarrage il s’agit d’utiliser les petits plateaux ou des
alvéoles, ou encore des mangeoires linéaires. Pendant la finition, on utilisera les seaux
siphoïdes , les trémies suspendues ou les chaînes linéaires. Le tableau 2 ci-dessous
nous présente le type de mangeoires et d’abreuvoirs en fonction de l’âge des sujets.
Tableau 2 :

Nombres d’abreuvoirs et Démarrage Croissance-Finition


mangeoires
Abreuvoirs siphoïdes(3l) 1 pour 50 poussins Abreuvoirs siphoïdes 20l 1 pour 50 poulets
Mangeoires linéaire 1 pour 50 poussins Trémies 1 pour 75 poulets

Exemple de mangeoires et d’abreuvoirs

Abreuvoir siphoïde Mangeoire


III) Description des phases dans la conduite d’élevage

Chez les poulets de chair, la phase du démarrage des poussins débute du 1er au se termine au

21ème jour. Cette phase est suivie par croissance-finition qui dure de 3 à 8 semaines (45 à 50
jours).
a) Démarrage
Tout d’abord, il faut contrôler la qualité des poussins à la livraison : le poussin doit résister à
la pression d’écrasement entre les mains. Après les différents contrôles physiques des poussins, il
faut délicatement sortir les poussins du carton pour les poser au sol afin d’éviter de leur briser les
reins Il faut veiller à bien chauffer le local de démarrage de sorte que la surface de la litière soit à
27-28 °C pour éviter aux poussins les déperditions thermiques par les pattes. Les normes de
Températures sont :
Tableau 3 : Normes de température

Age Température sous le chauffage Température de l’aire de vie

Premiers Jours 38 >28


1ère semaine 35 28
2ème semaine 32 28
3ème semaine 29 28
4ème semaine 25 25

Les poussins arrivent « fatigués » et déshydratés à la ferme ; ils doivent


immédiatement être réhydratés. On peut améliorer la consommation d’eau en ajoutant 20
grammes de sucres et 1 gramme de vitamine C par litre d’eau. Pour faciliter la
consommation d’aliment au démarrage, on le distribue sur des feuilles de papier pendant 3
à 5 jours. Celles-ci doivent être changées quotidiennement. Les abreuvoirs doivent être en
nombre suffisant et propres. L’aliment est servi plusieurs heures après la mise en place
des poussins (2 à 3 heures en général). La distribution se fera en petite quantité dans les
assiettes de démarrage ou sur des papiers journaux ou de sacs d’emballage des aliments.
L’aliment souillé doit être remplacé. La première pesée a lieu entre le 7 et le 10 ème jour. On
pèse alors un échantillon de 100 sujets par lot de 10 ou 20. Le réglage des abreuvoirs et
mangeoires à la hauteur du dos des animaux doit être réajusté toutes les semaines. L’entretien
de la litière sera réalisé par le retrait fréquent des parties mouillées et croutées autour des
abreuvoirs .La période de démarrage est considérée comme terminée lorsque les animaux
sont bien emplumés. Il intervient généralement à 3-4 semaines d’âge.
b) Croissance – Finition

Pendant cette phase, les poussins précédemment élevés sont soit transférés dans les
bâtiments d’élevage (s’il est différent de la poussinière). Dans le cas contraire, il faut agrandir
la surface de vie en enlevant les gardes Au cours de cette phase, en plus des soins quotidiens
aux animaux et la vaccination, il faut veiller au contrôle de la consommation d’aliment, la
consommation d’eau. Des pesées doivent être organisées toutes les semaines. L’éleveur doit
faire attention durant cette phase à l’apparition du picage (mauvais transfert des sujets,
température ambiante très élevée, ventilation insuffisante, luminosité trop importante, trop de
poussière, aliment mal distribué ou mal conservé, infestations parasitaires , etc.) et aux
mortalités dues aux crises cardiaques (lorsque la température ambiante est autour de 30°C, le
poulet entre rapidement dans un état d’alcalose respiratoire avec une augmentation des sa
température corporelle qui peut monter jusqu’à 46-47°C. Il se met en place une hypoxie et
l’alcalose qui en résulte entraine la mort par arrêt cardiaque et cela particulièrement chez les
sujets les plus gros).
Quelques conseils sine qua non pour l’éleveur
 Réception des poussins
 Qualité du poussin
Il faut éviter les lots composés (population). Il faut plutôt avoir les lots homogènes (même
âge historique et physiologique).
 L’emballage
L’emballage contenant les poussins doit être pourvu de trous à diamètre conventionnel. Il doit
contenir tous les éléments nécessaires.
 L’accueil
Chaque camion de transport est spécifique à chaque type d’animaux : il faut vérifier si le
camion est réglementaire et que les poussins sont bien disposés.
 L’identification des poussins
La masse du poussin (futur poulet de chair) doit envoisiner les 52g et avoir des pattes grasses.
La loi recommande qu’on fasse toujours un surplus de 2% dans chaque boîte (100 + 2).
 Installation
- Aliment et eau servis quelques heures avant l’arrivée des poussins,
- Thermomètres et hygromètres disposés
- Système d’éclairage installé
- Poussinière évaluée (vérifier la pression de l’air, l’hygrométrie, la température,
la disposition des équipements et des abreuvoirs)
 Technique de contrôle au démarrage
 Contrôle physique
- État de cordon ombilical
Si chez les poussins, le cordon ombilical pendant, absent ou humide, on en déduit que le
poussin est prématuré. Dans ce cas, il faut maintenir la T° à 30°C (température de l’air de vie)
pendant 2 jours.
- État du duvet (plumage)
À partir de l’état du duvet on peut savoir s’il s’agit d’un lot hétérogène ou homogène
- Les malformations
Bec mal formé, pattes absentes, œil touché (on peut en déduire que les poussins n’ont pas été
bien triés).
- Poids à la sortie du carton
Si le poids moyen se trouve à l’extérieur de la borne inférieure, on peut en déduire plusieurs
hypothèses :
 Soit les poussins ont utilisé leurs réserves dues au stress thermique lors du
transport
 Soit les poussins ont été issus des petits œufs
 Soit le tri n’a pas été effectué
- Poids après 2 heures de repas
Il permet de savoir si la prise alimentaire est effective. On doit aussi vérifier aussi l’état du
jabot (estomac). Cela doit être effectué sur plusieurs poussins.
- Test du jabot
On vérifie l’état du jabot.
- Éthologie des poussins (permet d’avoir une idée de l’ambiance qui règne dans
le bâtiment)
Activités : scoring
 À la mangeoire
Combien de poussins se trouvent à la mangeoire 1 heure après l’installation ?
 À l’abreuvoir
Combien de poussins se trouvent à l’abreuvoir ?
 À l’aire de vie
Quelle est l’ambiance qui règne sur l’aire de vie ?
NB : il faut effectuer le scoring (les mêmes activités) après chaque heure
- Occupation de l’aire de vie
Vérifier si l’occupation de l’aire de vie est régulière et uniforme. Cette information nous
renseigne sur le confort (l’ambiance).
 Type de chauffage (avantages et inconvénients)
 Radian à gaz : coût élevé
 Four à charbon : bon prix mais pénible, ce type pollue moins
 Four à bois : bon prix mais fastidieux (car pollue plus et il faut chaque fois allumer)
 À air chaud (gaz oil) : bon prix, non disponible sur le marché
 À électricité

 Attention au chauffage !
Il faut faire très attention lors du chauffage des poussins à cause de :
 L’immaturité du système de thermorégulation du jeune poussin
 Stade physiologique de forte croissance
 Besoins accrus : nutriments et O2
 Halètement : respirer avec force et fréquemment
 Polypnée : accélération du rythme respiratoire
NB :
 une température artificielle de 30°C est plus nocive qu’une température naturelle
(issue du soleil). Le chauffage artificiel modifie la pression partielle des gaz se
trouvant dans l’air et le mouvement de l’air.
 La période de forte croissance se situe chez le poussin entre le J1 et J8. Il faudrait
donc que le confort soit vraiment adéquat afin de protéger l’immunité et maintenir la
croissance.
 L’hyperthermie a pour conséquence la modification de l’affinité de l’hémoglobine
sur l’oxygène par conséquent la perturbation des réactions métaboliques (catabolisme
et anabolisme).
 Le chauffage ne doit-être effectué que si la température du milieu ambiant est en
dessous de la température demandée par le poussin. C’est-à-dire (29-30°C au J1, 28-
29°C au J2 … jusqu’à l’obtention de 25°C. l’idéal sera de maintenir la température du
milieu ambiant à 25°C après une semaine.
 La température centrale du poussin d’un jour est comprise entre 41 et 42°C.
 Une température supérieure à 41°C pendant longtemps induire hyperthermie ce qui a
pour conséquence une perte de 2 à 5g d’eau (déshydratation) pendant 24h.
 De J1 au J14, l’organisme du poussin est incapable de réguler sa température
(homéostasie). Il faut donc le chauffer de façon minutieuse.
 La litière doit être préchauffée avant l’arrivée des poussins car le poussin au contact
d’une litière humide perd sa température par conduction pour réchauffer la litière.

 Attention au froid !
Il faut faire très attention au froid car il pour conséquence :
 Les pertes hydriques (déshydratation) par évaporation pulmonaire
 Le stress thermique
 La mort
IV) Alimentation
Un aliment est une combinaison de matières premières visant à couvrir les
besoins nutritionnels des animaux à un stade détermine et dans le but d’assurer un certain type et
niveau de production. Un aliment bien équilibré et fabriqué à partir de matières premières de
qualité est indispensable à la réussite de l’élevage. Les souches de volailles actuelles ont des
besoins nutritionnels très précis. Par soucis d’économie sur les prix des aliments, ces besoins ne
sont pas toujours respectés, ce qui entraîne une sous productivité dans les élevages. Le moindre
déséquilibre alimentaire entraine un retard de croissance chez le poulet de chair.
NB : il faudrait qu’il ait une adéquation entre les ingrédients disponibles dans la localité et la
formule alimentaire établie. Autrement dit, il faut prendre en compte les ingrédients disponibles
dans la localité avant d’élaborer la formule alimentaire.
Tableau 4 : Besoins nutritionnels de poulet de chair

Besoins nutritionnels de poulet de chair Démarrage (1 Finition (1 mois à


jour à 4 l’abattage)
semaines)
Energie Métabolisable KCAL 2900-3100 2900-3100
Protéines 20-22 18-21
Lysine 1-1,2 0,8-1
Méthionine 0,4-0,5 0,4-0,5
Calcium 0,9-1,2 0,8-1
Phosphore 0,3-04 0,3-0,8
Sodium 0,2-0,3
Tableau 5 : Formule alimentaire en fonction du stade physiologique ( formule 1)

Du jour 1 au jour 5 Pré-démarrage Démarrage Croissance Finition Total


Maïs (Kg) 0,234 0,64 1,035 0,72 2,611
Soja (Kg) 0,116 0,26 0,3 0,18 0,856
Belgofox (Kg) 0,08 0,02 0,015 / 0,043
Concentré(Kg) 0,04 0,01 0,15 0 ,1 0,39
Qté/poulet (Kg) 0,1 de Chick Booster 0,4 1 1,5 1 3,9

Tableau 6 : Formule alimentaire en fonction du stade physiologique ( formule 2)


Ingrédients Aliment 1er âge (0-21 Aliment 2ème âge (22-45)
jours)
Maïs 65 63
Tourteau de soja 18 13
Tourteau de coton 10 12
Concentré chair 5% 5 5
Farine d’os 2 2
Sel de cuisine - _
Total 100 100

NB : Il sine qua non de respecter les quantités de chaque ingrédient afin d’obtenir les résultats
escomptés. L’alimentation est une charge non compressible donc mérite d’être gérée avec beaucoup
de pincette. Faites en bon usage !

V) Mise en œuvre d’un plan de prophylaxie


La prophylaxie est définie comme l’ensemble de méthodes et moyens mis en œuvre pour prévenir
l’apparition des maladies infectieuses, arrêter ou limiter leur extension, les éradiquer ou renforcer les
capacités de défenses de l’organisme. Il existe deux types de prophylaxie : sanitaire et médicale. En
outre les deux peuvent aussi être mises ensemble, on parle alors de prophylaxie mixte. La
prophylaxie médicale est l’acte qui confère l’immunité à l’animal : vaccination, anti infectieux etc.
La prophylaxie sanitaire est le fait de détruire le germe pathogène partout où il se trouve ou
simplement empêcher son entrée dans une aire géographique donnée.

V-1) prophylaxie sanitaire

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Les véhicules de livraison
Les camions et autres véhicules de transports d’aliment et de poussins doivent
systématiquement être désinfectés. Une bonne rotiluve à l’entrée de l’exploitation est
vivement recommandée pour décontaminée tes roues des véhicules.
Personnel et visiteurs
Les visites à la ferme sont une vraie source de contamination. Aussi, elles doivent être
réduites au maximum : « la ferme n’est pas un zoo ».Les employés ne doivent pas aller d’u
poulailler à un autre. Si cela est absolument nécessaire, il faut impérativement passer par les
pédiluves installées devant chaque bâtiment d’élevage.

La désinfection :
Elle a pour objectif de réduire la présence des germes. Elle doit permettre de passer d’un
milliard de germes par m² à une centaine. Les
principales étapes sont :

Etape 1 : le nettoyage : enlèvement des aliments, de la litière, désinsectisation,


dépoussiérage, détergence (lavage).
Etape 2 : 1ère désinfection . Il faut bien choisir son désinfectant et bien connaitre la surface réelle
à désinfecter.

Etape 3 : vide sanitaire : le vide sanitaire ne débute que lorsque le bâtiment est sec. Il dure
environ 10 à 15 jours.

Etape 4 : 2ème désinfection ou désinfection terminale :il est préférable de changer de

molécule par rapport à celle utilisée lors de la 1ère désinfection.

Le canalisation d’eau doit aussi faire l’objet de détartrage (biofilm) et de désinfection une fois
que le bâtiment est vide. Les pédiluves doivent être entretenues et les solutions doivent être
renouvelées tous les 5
Jours.

V-2 ) Prophylaxie médicale


Deux types de vaccins sont utilisés : les vaccins vivants atténués (HB1, LASOTA, …) et les
vaccins tués (Gumbopest, Coryimune 7k….)
Les vaccins vivants sont simple d’utilisation (eau de boisson ou trempage du bec) et la
protection vaccinale apparait rapidement elle est cependant de très courte durée. Elle est

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utilisée préférentiellement chez les jeunes sujets. Les vaccins tués induisent une immunité
lente mais longue, c’est la raison pour laquelle ils sont indispensables chez les pondeuses et de
plus en plus chez les chairs notamment contre la Gumboro et la Newcasle, les sujets restant
parfois jusqu’à 60 jours dans l’élevage !!!!
La vaccination par injection ou par eau de boisson doit être faite par un personnel qualifié qui
respecte la procédure (chaine de froid, lieu d’injection, matériel d’injection etc.).

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Tableau 7 : Programme de prophylaxie

JOUR PRODUIT POSOLOGIE INDICATIONS


-15 jours Vide sanitaire
-1jour Préparation de la poussinière (mettre la litière, installation des équipements et chauffage de la salle)
A l’arrivée, les poussins ont soif. Donner de l’eau légèrement sucrée, l’aliment 2 à 3 h plus tard.
er
1 jour Vaccinations : Newcastle Trempage de bec Maladie de Newcastle
2ème jour Bronchite infectieuse ou goutte à goute Bronchite infectieuse
3ème jour Gumboro Gumboro

COVIT ou VITAFLASH 1 g par litre d’eau Prévention du stress


de boisson pendant 3 (adaptation).
jours Prévention des monocytoses
aviaires.
Amélioration des
performances.

Jour 5 ; BICALPHOS 1ml/L Métabolisme osseux


6 et 7
7ème jour Vaccinations : Newcastle Eau de boisson Rappel de la Newcastle ; de la
Bronchite infectieuse Bronchite ; Gumboro
Gumboro

Vaccin inactivé ( Gumbopest*) Dans la cuisse


COVIT ou VITAFLASH 1 g par litre d’eau Prévention du stress
(adaptation).
de boisson pendant 3
jours Prévention des monocytoses
aviaires.
Amélioration des
performances.

8ème jour MILICOLI/TTS/ENROSOL/TIAM 05 jours Lutte contre les maladies


9ème jour OSOL* bactériennes
Stimulant – stress-
convalescence- croissance-
carences- anémie
Jours 11, TONISELEN 1ml par litre d’eau Muscle
12 et 13
12ème jour ANTICOC SUPER 1 g dans 4 litres d’eau Coccidioses
au 16ème + COVIT* de boisson pendant 3 Prévention du stress
jour jours (adaptation)
1g par litre d’eau de
boisson pendant 3
jours
17ème jour VITAFLASH 1 g par litre d’eau Anti-stress – convalescence –
au 18ème de boisson pendant 3 carences - anémie
jour jours

13
21ème jour VACCINATION GUMBORO Eau de boisson Rappel vaccin Gumboro
19èmejour LIVORAL/ ANTITOX ou 1ml/L d’eau de boisson Le foie et l’appétit
au 25ème CARTINOL Hépatoprotecteur, lutte contre
jour stéatose hépatique (graisse au
niveau du foie).
Atténuation du stress
30ème jour LEVASOLE 20 0,5 g /L d’eau de Déparasitage
boisson
32ème jour MILICOLI/TTS/ENROSOL/TIAM Lutte contre les maladies
au 34ème OSOL/ DOXORAL* bactériennes
jour Stimulant – stress-
convalescence- croissance-
carences- anémie
36ème jour VITAFLASH 1 g par litre d’eau Anti-stress – convalescence –
au 38ème de boisson pendant 3 carences - anémie
jour jours
*voir votre Dr Vétérinaire
NB : - Utiliser C-VET lors de vos vaccinations et ASPI/ CARNITOL L pour lutter
efficacement contre le stress thermique
- Pour vos désinfections, TRIPURICIDE reste la meilleure offre ( Gumboro, Newcastle
, Coccidioses, MRC)
- Du 30ème au 45ème jour , surveiller l’arrière train des sujets et leurs déjections afin de
déceler un cas de Coccidiose et la traiter efficacement .

VI- Quelques Pathologies Récurrentes

VI-1 Coccidioses
Protozooses infectieuses, d’allure contagieuse, dues à la multiplication dans la muqueuse
intestinale des coccidies appelées Eimeria. Le cycle du parasite commence par l’ingestion
d’une forme particulière appelée ookyste sporulé. Puis les coccidies se multiplient dans la
paroi intestinale et entrainent des lésions et symptômes caractéristiques des coccidioses. Les
œufs des coccidies sont rejetés sur les fientes. La coccidiose se développe en présence des
facteurs favorisants suivant : Forte densité des animaux, le passage des maladies comme la
Gumboro qui diminue l’immunité des animaux ; le non-respect de vide sanitaire, L’élevage en
bande de différents âges….
Les principaux symptômes sont : abattement et plumage ébouriffé, l’anoxie, chute de
croissance et de la ponte, la diarrhée sanguinolente. La lutte contre les coccidioses repose sur
l’utilisation des anticoccidiens curatifs et préventifs et sur les mesures sanitaires.
Les principaux médicaments couramment utilisés chez nous sont l’association Diavéridine-
Sulfamide (Anticoc Super, Vetacox..) ou l’amprolium. Le traitement doit durer 5 jours. Il
est aussi important d’utiliser les anticcocidiens (ionophore ou de synthèse) dans l’aliment
chez les poulettes pour permettre le développement de l’immunité pendant la période de

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production. En règle générale il est les sujets sont préventivement traités autour du 10ème
jours puis autour de 23ème jours d’âge.

VI-2 Helminthes
Ce sont les vers du tube digestifs. Il s’agit des ténias, des ascaris et hétérakis. Ces vers
vont avoir une action traumatisante sur la paroi intestinale, vont « voler » les nutriments
destinés à la poule et seront à l’origine des diarrhées, de l’amaigrissement et de la baisse de
production.

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Le traitement fait appel aux vermifuges : levamisole, pipérazine, albendazole( Ex LEVASOL
20, LEVALAP …).Attention à bien calculer la posologie qui le plus souvent tient compte du
poids vifs des sujets.

VI-3 Maladie de Gumboro


C’est une maladie due à un virus (Birnavirus). C’est une affection grave qui touche les
jeunes sujets et qui induit une immunodépression. La maladie se manifeste par des troubles
généraux aigus : anorexie, prostration, soif intense, diarrhée aqueuse d’urate blanc-jaune
caractéristique. Les lésions sont très caractéristiques elles aussi : hypertrophie de la bourse de
Fabricius, hémorragies musculaires et proventriculaires, néphrite. Il n’y a pas de traitement, en
revanche on administre les antibiotiques et les vitamines dans l’eau de boisson pour prévenir
les complications bactériennes. Il faut mettre un accent particulier sur la prophylaxie sanitaire
(hygiène, bande unique, vide sanitaire). La vaccination est très efficace lorsqu’elle est bien
faite. Les vaccins vivants sont utilisés dès la première semaine du fait de manques
d’information sur le statut immunitaire des reproducteurs. Les vaccins tués peuvent être
administrés à la demi-dose pour amplifier l’immunité acquise par le biais des vaccins vivants.
VI-4 Maladie de Newcastle
Encore appelée pseudo-peste, c’est une affection virale contagieuse (paramyxovirus) très
grave. Les malades présentent une atteinte grave de l’état général, associée à des troubles
digestifs (diarrhée), respiratoires (catarrhe ocolo-nasal) et nerveux (paralysies, trouble de
l’équilibre). Le taux de mortalité est très élevé (100 %). Les lésions hémorragiques et
congestives sont localisées au niveau du ventricule succenturié, du coaque.
Il n’ya pas de traitement. Les mesures de prophylaxie sanitaires doivent être appliquées pour
empêcher la maladie de pénétrer l’exploitation. La vaccination est efficace et se fait à base
des vaccins vivants (HB et LASOTA) et des vaccins tués type Impest.
VI-5 Bronchite infectieuse
Maladie virale, due à un Coronavirus, cette affection occasionne des pertes économiques
en provoquant des signes respiratoires à l’origine des retards de croissance chez le poulet de
chair et une chute de ponte chez les pondeuses.
Il n’ya pas de traitement, la vaccination à l’aide de H120 est efficace malgré l’apparition des «
variantes ».
VI-6 Colibacilloses
Les colibacilloses sont sans doute les infections bactériennes les plus fréquentes et les
plus importantes en pathologie aviaire. Elles peuvent entrainer de la mortalité, des baisses de
performances. Contrairement aux infections des mammifères, lescolibacilloses aviaires
prennent des formes générales, avec une voie d’entrée respiratoire ou génitale. La plupart des

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colibacilloses sont des surinfections, à la suite d’infections virales ou bactériennes
(mycoplasmes respiratoires notamment). L’agent étiologique de la colibacillose est la
bactérie Escherichia coli (E.coli). Il s’agit d’une bactérie Gram-, non sporulée, de la famille
des Entérobactéries. Les manifestations cliniques de la maladie sont :

Formes localisées : la mortalité est variable.


Omphalite et infection du sac vitellin : On note une mortalité variable. L’ombilic est
oedémateux et inflammé, avec présence de croûtes. Le sac vitellin est mal résorbé, avec une
paroi opacifiée et congestionnée, un contenu verdâtre à jaunâtre. Une aérosacculite et une
péricardite sont quelquefois associées à ce tableau.
Tête enflée : C’est une forme de cellulite localisée au niveau de la tête, qui commence en
région périorbitale.
Formes génitales : Salpingite et ovarite : On observe un exsudat caséeux parfois lamellaire
dans l’oviducte, souvent associé à une ponte intra-abdominale.
Entérite : Les intestins, surtout les caeca, sont pâles et dilatés par un contenu liquide.
Formes respiratoires : Les oiseaux sont indolents et anorexiques. Ils présentent des
symptômes respiratoires non spécifiques : râles, toux, éternuements, jetage, sinusite.
Au niveau lésionnel, on observe des lésions d’inflammation des séreuses viscérales :
péricardite, périhépatite, aérosacculite, plus ou moins exsudatives.
Forme systémique aiguë ou colisepticémie
On constate une morbidité et une mortalité (subite) variables. Les lésions sont non
exsudatives. Le foie est hypertrophié, avec quelques zones de dégénérescence. La rate est
hypertrophiée avec des points de nécrose. On observe des lésions inflammatoires multiples :
péricardite, périhépatite, aérosacculite, pneumonie, infection du sac vitellin, arthrite,
ostéomyélite, ténosynovite, etc…
Formes chroniques
On peut rencontrer différentes formes de lésions : méningite, endophtalmite, arthrite,
Ostéomyélite, ténosynovite. La mortalité peut être élevée.
Le traitement est basé sur une antibiothérapie. L’antibiogramme est nécessaire du fait des
nombreuses antibiorésistances observées sur les isolats de terrain.
Si le choix est possible, il est préférable d’utiliser des molécules comme les quinolones par
voie orale (acide nalixidique, ac. Oxolinique, fluméquine, enrofloxacine), les tétracyclines.
Attention : certains antibiotiques, comme les aminosides, la colistine ne franchissent par la
barrière intestinale : il sont donc inactifs s’il sont administrés par voie orale sur les
colibacilloses systémiques !
La prévention sanitaire est fondée sur la maitrise des facteurs de risque : alimentation et

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conditions environnementales, qualité de l’eau, plus globalement le respect des règles de
biosécurité.
VI-7 Salmonelloses
Maladies contagieuses des oiseaux domestiques, due à des salmonelles telles que
Salmonella gallinarum-pullorum, Salmonella typhimurium, Salmonella anatum, Salmonella
enteritidis, Salmonella virchow, facilement transmises à l'homme. Chez le poussin on parle
de Pullorose et elle se manifeste par une septisémie rapidement mortelle, une entérite
d’évolution fatale. C’est une maladie de couvoir. Chez les adultes, cette affection est appelée
thyphose, et se caractérise par une entérite, des chutes de pontes, des pontes intra-
abdominales, d’ascite. Il faut respecter les règles d’hygiène (désinfection, qualité de l’eau de
boisson, vides sanitaires, lutte contre les rongeurs et surtout l’hygiène au couvoir).
Le traitement à base d’antibiotique par voie orale pendant au moins 5 jours « blanchi » les
sujets, la guérison bactériologique étant difficile à obtenir. Parmi les antibiotiques efficaces,
on peut citer la colistine (Ex Milicoli), les quinolones( Ex Enrosol) les sulfamides
potentialisés( Trisul) et les tétracycline (OTC ).

VI-8 Mycoplasmoses
Les mycoplasmoses aviaires sont des infections respiratoires, génitales ou articulaires.
Elles entraînent de lourdes pertes économiques. L’agent étiologique de la mycoplasmose est
un mycoplasme. C’est une petite bactérie sans paroi. Il existe de nombreuses espèces, dont la
pathogénicité et le spectre d’hôtes sont variables. Les principales espèces d’intérêt en
pathologie aviaire sont : Mycoplasma gallisepticum (MG), M. meleagridis (MM) et M.
synoviae (MS). La phase d’incubation est de 6 à 21 jours. Les signes cliniques persistent
souvent longtemps et sont provoqués par un changement (ex passage d’une saison à une
autre) . Ils sont plus sévères chez les jeunes.
Chez les poules pondeuses, on observe une diminution de la consommation alimentaire et de
la ponte.
Lésions : cachexie, inflammation catarrhale des sinus, de la trachée, des bronches,
opacification des sacs aériens avec exsudat spumeux ou caséeux (forme chronique),
péricardite et périhépatite fibrineuses, salpingite (dinde

Le traitement des mycoplasmoses fait appel aux antibiotiques. Du fait de l’absenc e de pa


roi de ces mycoplasmes, les antibiotiques inhibant la synthèse de la paroi (pénicilline) et
ceux inhibant la synthèse de la membrane sont évidemment inefficaces. Il faut utiliser
plusieurs antibiotiques inhibant la synthèse de protéines en association (macrolides

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comme le TTS, doxycycline, quinolones 3ème génération). L’éradication et la prévention des
mycoplasmoses reposent sur laméliorer les conditions d’ambiance, faire principalement
attention aux facteurs de stress, aux teneurs en ammoniac et à la présence de poussière.

VII- Les principaux indicateurs de performance et méthodes de calcul


Tous les jours, on note le nombre de poulets morts, la quantité d’aliment consommé,
la quantité d’eau bue, les observations éventuelles (maladies, accidents, traitements, . . .),
les dépenses effectuées (poussins, aliment, médicaments, ),les ventes de poulets et fumier.

À la fin de la bande, on fait le bilan technique et économique de la bande. Les indicateurs


techniques clefs sont :
L’indice de consommation(IC) : quantité d’aliment nécessaire pour produire un kilo de
poulet vif (poids total d’aliment consommé divisé par le poids vif total de poulets
vendus). Il renseigne sur la qualité de l’aliment. La norme acceptable est de 2,l à 2,3.
Pour la pondeuse, il s’agit de la quantité d’aliment divisé par le poids d’œufs pondus.

b) Gain moyen quotidien (GMQ): c’est le poids moyen du jour de pesée moins le poids
moyen de la pesée précédente, divisé par le nombre de jours entre les deux pesées.
c) Taux de mortalité : C’est le nombre total de morts sur l’effectif de départ.

d) Taux de consommation moyenne journalière : Quantité totale d’aliment


consommée dans la semaine x 1000 (pour convertir en gramme) sur l’effectif de
poulet en début de semaine multiplié par 7.
Consommation moyenne journalière (g/j)= Total aliment(kg)x1000

Effectif en début de semaine x 7

e) Le chargement :c’est la densité(par m²) x viabilité x poids vif x rotation. Il


s’exprime en kg de poulet/m²/an. Il est un critère synthétique de mesure de la
productivité de la ferme.des animaux vivants.

La viabilié : c’est le nombre d’animaux vivants sur 100 mis en place.


C’est le pourcentage

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La rotation : c’est le nombre de bande élevée par an.

360………………………………

Durée d’élevage+ durée vide sanitaire

NB : Pour rentabiliser une bande de production, il faut :


Appliquer les règles d’hygiène et de biosécurité autour et dans l’exploitation,*
S’approvisionner en aliment et médicaments de qualité (attention le moins cher coûte très
cher !!!) ce qui vous permettra de
Former continuellement son personnel dans la conduite de l’élevage.
Avoir recours à l’encadrement d’un vétérinaire qui va sur le terrain

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VIII- Les outils de suivi des performances
Fiche Suivi journalier des aspects sanitaires de l’exploitation par le producteur
Date Cas cliniques observés par le producteur Raisons probables (selon le Mesures prises par le
(mortalités ou autres) producteur) producteur

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Fiche de suivi journalier d’un élevage de volailles
Période du………… au…………..
Effectif en début de semaine (EDS) :
BATIMENT N°
Age : ……………………
Mortalités Aliment (kg) Eau (litres) Remarques/Observations
LUNDI

MARDI

MERCREDI

JEUDI

VENDREDI

SAMEDI

DIMANCHE

TOTAL

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Fiche de Synthèse des données zootechniques de l’exploitation
Troupeau Surfa e Durée Nombre Nombre Taux de Poids Poids total Rendement Consommation Indice de Gain Moyen
utilisée d’élevage de de sujets mortalité moyen d’un des sujets obtenu au totale d’aliment Consommation Quotidien (g/jr)
(jours) sujets en fin enregistré sujet en fin en fin m² en fin
stockés d’élevage (%) d’élevage d’élevage (kgpv/m²) d’élevage (kg)
(kgpv) (kgpv)

Batch n°

Batch n°

Batch n°

Batch n°

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Tableau de performances techniques et économiques de référence
Indicateurs Normes
 Poids moyen poussin d’un jour (g) 50-60

 Poids moyen à 3 semaines (g) 880

 Poids moyen à 45/50 jours (kg) 1,8

 Indice de consommation 1,8-2

 Gain Moyen Quotidien (g :j) 50

 Taux de mortalité 5%

 Nombre de bande par an 6.3

 Rendement en kgpv/m²/an* 58

*densité=10, mortalité=5%, poids moyen 2kg, vide sanitaire 21 jours, durée d’élevage 60
Jours

Cette fiche technique a été élaborée à l’aide de la synthèse de plusieurs documents.

L’élevage des poulets de chair requiert les conseils ou l’assistance pratique d’un spécialiste.

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