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Unité d'Enseignement
Système immunitaire
1ère Année – S6
DZVET 360
القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
SOMMAIRE
I- L’immunologie au S6
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B) Quelle est l’organisation de l’enseignement ?
Les cours, TD et TP forment un ensemble : les TD et TP sont l’explication des figures et les
illustrations des cours !
Pour chaque cours, nous avons à notre disposition :
- le PDF du diaporama du cours,
- une vidéo YouTube, résumé du cours,
- une version rédigée du cours
- un quizz pour nous entrainer (dont le niveau est plus difficile que le niveau du partiel)
- un lien YouTube sur des animations illustrant le cours
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III- Importance de l’immunologie
Le vétérinaire est une formation scientifique supérieure : il doit savoir répondre à ses
interlocuteurs. Il faut donc savoir comprendre, synthétiser, et décrire un cours complexe !
Face aux clients, il faudra savoir expliquer des cas complexes avec des mots simples.
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1ère année Module S6 : Système Immunitaire (2,5 ECTS)
ANATOMIE Anatomie des organes lymphoïdes 1h CM
1- Histologie des organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse,
1h CM
thymus)
2- Histologie des ganglions lymphatiques 1h CM
HISTOLOGIE
3- Histologie de la rate et des formations lymphoïdes associées aux
1h CM
muqueuses
Etude de lames histologiques des organes lymphoïdes 2h TD
GENETIQUE Génétique des immunoglobulines 1h CM
1- Objectifs du cours - Organisation générale de l'immunité 1h CM
2- Immunité non spécifique et barrières de l'organisme 1h CM
3- Réaction antigène-anticorps; structure des immunoglobulines (Ig);
1h CM
classes d'Ig
4- Fonctions des anticorps (Ac) 1h CM
5- Techniques d'analyse de la réponse anticorps (sérologie) ;
1h CM
variations interspécifiques des Ig
6- Production et distribution des anticorps; dynamique des réponses
1h CM
Ac primaire et secondaire; répertoire
7- Antigènes et épitopes; récepteurs BCR et TCR; réactions croisées 1h CM
8- Cellules de l'immunité : identification/étude; cytokines et
1h30 CM
communication interC ; activités cytotoxiques
9- Lymphocytes T, B et NK : caractérisation et fonctions 30mn CM
10- Complexe majeur d'histocompatibilité (CMH); polymorphisme de
1h CM
l'immunité
11- Production et distribution des cellules immunes; monocytes -
1h CM
macrophages; cellules dendritiques
12- Cellules polynucléaires : neutrophiles, éosinophiles, basophiles et
1h CM
mastocytes
IMMUNOLOGIE
13- Système du complément 1h CM
(20h CM, 4h TD et 6h TP)
14- Anticorps monoclonaux, antisérums et réponse immune poly
1h CM
clonale
15- Cellules présentatrices d'antigène; apprêtement et présentation
des antigènes; coopération cellulaire : immunogénicité, évolution de 1h CM
la réponse anticorps et mémorisation
16- Régulation de l'immunité; Th1-Th2; réponse humorale et
1h CM
cellulaire; immunité systémique, cutanée et muqueuse
17- Education thymique; soi et non soi, tolérance et contrôle de
1h CM
l'auto-immunité
18- Immunité du jeune individu; transfert passif de l'immunité 1h CM
19- Immunité antibactérienne, antivirale et antiparasitaire :
1h CM
mécanismes effecteurs et échappement
20- Immunité anti-tumorale - Bilan 1h CM
TDimm1 : assimilation du cours (Quizz d'autoapprentissage et
2hTD
illustration des concepts par des figures et tableaux issus d'articles)
TDimm2 : assimilation du cours (Quizz d'autoapprentissage et
2hTD
questions de synthèse)
Assimilation du cours (enseignant à disposition!) 4h TDNP
Travaux Pratiques de sérologie : TPimm1 et TPimm2(dont contrôle) -
6h TP
quantification
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction :
Le système immunitaire est l'un des moyens de défense de l'organisme contre les
agressions infectieuses et tumorales. Les lignes de défense de l'organisme sont comparables
aux lignes de défense d'une forteresse : au niveau d'une place forte, la garnison (les
lymphocytes) va aider à défendre l'organisme contre l'envahisseur.
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I- Les systèmes de protection superficielle
En première ligne du système de défense, la peau et les muqueuses forment une
muraille. Cette protection superficielle correspond à un revêtement externe de cellules
jointives composé de plus ou moins de couches en fonction de la localisation (plus le risque
d’infection est élevé, plus le nombre de couches augmente : la peau qui est en contact
permanent avec l’extérieur possède un grand nombre de couches).
Cette réponse s’observe chez vertébrés et invertébrés (de façon moins élaborée). Il
s’agit d'une reconnaissance non spécifique de tout corps étranger.
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B) Les réponses immunitaires spécifiques
L’immunité à médiation cellulaire, présente chez tous les Vertébrés. Elle est mise en
place par les lymphocytes T (LT). Les LT peuvent activer et guider par chimiotactisme les
macrophages afin de mieux cibler l'agresseur (lymphocytes helper LTh), ou encore le
neutraliser eux-mêmes en "injectant" à l'agresseur des cytokines (lymphocytes killer
LTk). Elle est mise en place avant l'immunité humorale.
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A) Les organes centraux
1) La moelle osseuse
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Les lymphocytes proviennent de cellules souches de la moelle osseuse, dans la
cavité centrale des os longs de l'individu. . Ces os sont caractérisés par leur longueur et leur
faible épaisseur mais surtout par leur cavité centrale au niveau du corps de l'os (métaphyse).
Cette cavité est remplie par les cellules souches du système immunitaire, logées dans les
alvéoles dessinées par les trames osseuses.
Ces cellules vont après maturation être distribuées par voie sanguine jusqu'au
thymus pour les lymphocytes T chez les Mammifères (T < Thymus), ou bien poursuivre leur
différenciation en lymphocyte B, dans la moelle osseuse chez les Mammifères (B < Bones)
et dans la Bourse de Fabricius chez les Oiseaux (B < Bourse) - c'est une petite glande du
cloaque.
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L'os est un organe dur mais vivant, vascularisé, afin de permettre la dissémination
des lymphocytes. En histologie, le lymphocyte est caractérisé par un rapport entre noyau et
cytoplasme très élevé : c'est une cellule avec "quasiment que du noyau". La moelle osseuse
est également formée d'adipocytes bien visibles au microscope sous la forme de grandes
tâches claires, juxtaposées aux cellules souches.
Rmq : La greffe de moelle osseuse est essentielle dans certains cas de chimiothérapie, afin de
rétablir le système immunitaire mis à mal.
2) Le thymus
Sur le dessin, la paroi costale droite a été ouverte. Le thymus est situé en avant de la
masse cardiaque, ventralement aux vaisseaux. Il présente deux lobes, gauche et droit,
qui viennent ventralement au contact du sternum et qui dessinent comme une
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gouttière dorsalement pour être moulé par la veine cave. Il fait également une
avancée discrète vers la région cervicale ventrale dans l'encolure (lobe cervical).
Thymus de poulain nouveau-né
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- Chez les Carnivores, il est cantonné en région thoracique au niveau du médiastin
crânial et occupe l'entrée de la poitrine, ce qui conditionne son aspect. Chez le chiot et
le chaton, il est plus lobulé que chez le poulain (car avec une charpente conjonctive
plus marquée) ; il présente un maximum de développement autour de 4 mois pour
disparaître à la puberté vers 1 an. Pour un chien de 20aine de kg, il pèse 50aine de
grammes.
Thymus de chien
1) Le système réticulo-histiocytaire
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Le système réticulo-histiocytaire correspond à des cellules lymphoïdes dispersées
dans le tissu conjonctif. Les fibrocytes=réticulocytes sont l'élément constitutif du tissu
conjonctif dont ils forment la trame fibreuse par production de réticuline. Entre ces cellules
fixes évoluent des cellules libres assurant la défense de la zone : lymphocytes T (gèrent la
réponse cellulaire CF p3), plasmocytes (= stade final de différenciation des LB ; gèrent la
réponse humorale), macrophages ... : ce sont des forces isolées, un système de veille. C'est
une surveillance généralisée et à faible efficacité car réalisée par un nombre restreint
d'acteurs.
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b) Les caractéristiques générales du tissu
Les nodules sont insérés au sein des muqueuses, comme par exemple dans les
tonsilles (amydgales etc) ou de l'iléon (plaques de Peyer). On y retrouve localement des
follicules lymphatiques associés avec des cellules libres du système réticulo-histocytaire et
des réticulocytes pour éventuellement circoncire la zone d'intrusion.
Il s'agit d'un système de défense encore assez généralisé, constituant une première
barrière au niveau des parois. Une fois la peau, les muqueuses, le tissu conjonctif traversés,
le pathogène va essayer de généraliser son infection en utilisant les voies de circulation et
de gagner l'ensemble de l'organisme. Deux types de drainage vont à l'encontre de sa
propagation : un drainage sanguin et un drainage lymphatique.
3) La rate
La rate est un organe situé sur les voies de la circulation, fixé à l'estomac et plaqué
contre la paroi costale gauche. Elle est aplatie transversalement, avec une face pariétale
gauche et une face viscérale profonde droite. Sa silhouette est variable selon l'espèce : en
forme de chaussette chez les carnivores, plutôt triangulaire chez le cheval, plutôt en langue
régulière chez le porc et le lapin, circulaire chez les ruminants.
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Module : Système Immunitaire - Anatomie CM1
LE SYSTEME IMMUNITAIRE
CHIEN
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Taille Poids
CHEVAL 40 à 65 cm 1 à 1,2 kg
8 à 150g (petits CN) 50 à
CHIEN 10 à 25cm
60g (gros CN)
CHAT 10 à 20 cm
BOEUF 40 à 50 cm 300 à 900g
PETITS RUMINANTS / 60 à 80g
PORC 25 à 45 cm /
Sa consistance est relativement ferme, intermédiaire entre solide et liquide ; elle est
peu résistante à la palpation (le pouce peut s'enfoncer légèrement à sa surface). Cette
caractéristique est directement liée à sa double fonction :
Sa vascularisation est importante, puisque c'est une zone de réserve de sang ; c'est
un organe foncé, presque noir. Mais il ne s'agit pas d'un passage important : si une
bactériémie se déclare, elle ne sera pas dans un premier temps sur les voies de drainage
proprement dites : les bactéries passeront d'abord la veine cave, le cœur, la petite
circulation puis arriveront enfin au niveau de la rate dans la grande circulation ; la rate
possède tout de même une position stratégique (mais un grand chemin sera parcouru avant
d'y arriver ...).
Rate de cheval
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La pénétration et l’émergence des vaisseaux sanguins dans la rate se fait par le hile.
La répartition des vaisseaux dans le hile peut se faire de 2 façons différentes :
- par un tronc court où la division est rapide : le hile est ponctuel (petits ruminants)
- par un tronc commun avec des vaisseaux qui se répartissent sur toute la longueur du
hile, qui présente alors une forme très étirée (CN, CT) : le hile est linéaire.
Pour les 9/10 de la volémie, le drainage effectué est un drainage veineux. Le reste
correspond au drainage lymphatique. Il est réalisé par un système vasculaire (vaisseaux
lymphatiques) qui part des extrémités du corps pour confluer et restituer la lymphe dans la
veine cave crâniale. Les vaisseaux lymphatiques ne possèdent pas de média qui assurerait
une vasomotricité propre : la vasomotricité est assurée uniquement par l'activité
musculaire périphérique, les muscles adjacents aux vaisseaux vont les écraser lors de leur
activité et faire progresser la lymphe ; des valvules conditionnent le sens de la lymphe. Il
faut donc avoir une bonne activité physique pour avoir un bon drainage !
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On retrouve sur les voies de drainage des nœuds lymphatiques (NL) (communément
appelés ganglions). Ce sont des structures ultra-conjonctives localisées assurant la filtration
de la lymphe et abritant un grand nombre de lymphocytes. Ils sont formés d'un réseau
conjonctif associé à une capsule fibreuse, et logent de nombreux nodules lymphatiques. Au
cœur du nœud une trame conjonctive peut piéger les agents infectieux drainés.
Ces nœuds assurent donc à la fois une filtration mécanique qui permet
l’identification des particules piégées (agents pathogènes) et la mise en place de la défense
contre ces agents par le biais d’activation de lymphocytes.
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Il existe un sens de circulation au sein du NL : pour l'espèce humaine et la majorité
des Mammifères domestiques, les afférences délivrent la lymphe à la périphérie et les
efférents l'éliminent au centre. ATTENTION C'est l'inverse chez le porc.
Le même système existe au niveau des voies sanguines chez les ruminants et les
rongeurs, avec des nœuds hémolymphatiques placés en dérivation : le sang peut prendre un
bras secondaire et être drainé de la même façon.
Nœud hémolymphatique
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Les capillaires lymphatiques drainent tout l’organisme depuis ses extrémités et
progressent vers la masse cardiaque pour former de véritables troncs. Ils s'organisent
autour de deux conduits principaux, dépourvus de nœuds lymphatiques [cf illu page
suivante]
- le conduit thoracique, qui part de la région caudale, suit l’aorte et la veine cave
caudale jusqu’au diaphragme puis reste en contact avec les corps vertébraux avant de se
jeter dans la veine cave crâniale. Il draine tout le corps hormis la partie droite de la tête,
encolure et thorax. Il prend naissance au niveau des troncs lombaires, qui drainent les
membres pelviens et le bassin, et du tronc viscéral, qui draine la masse viscérale. Le
tronc trachéal GAUCHE draine la partie gauche de la tête, l'encolure, le membre
thoracique gauche et rejoint également le conduit thoracique. Il existe également des
affluents pour drainer la paroi dorsale.
Rmq : dans la partie postérieure, la lymphe est libérée dans la citerne du chyle, et plus
rien ne s'oppose à la circulation jusqu'à la veine cave crâniale : les conduits n'ont pas de NL.
Cela représente un risque de généralisation des infections ; ne pas oublier que la zone de
défense n'est pas en position centrale : là c'est l'autoroute pour la colonisation.
- le conduit lymphatique droit est formé entre autres par le tronc trachéal DROIT qui
draine la partie droite de la tête, l'encolure, le membre thoracique droit, à nouveau par
des troncs lombaires, par le tronc cœliaque qui draine la masse intestinale, estomac,
foie, rate,...
Par rapport aux voies artérielles ou veineuses, l'abord du réseau lymphatique est
très complexe (et son apprentissage l’est de même…). Il existe également une grande
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variabilité interespèce et individuelle, au niveau du trajet des vaisseaux lymphatiques, de la
topographie des NL, de la multiplicité des vaisseaux (parfois doubles ...) ...
Troncs collecteurs de la
lymphe chez le chien
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Cas particuliers et variabilité :
La disposition des nœuds lymphatiques présente des différences en fonction des espèces :
– les carnivores ont des nœuds volumineux mais peu nombreux.
– les ruminantes possèdent un peu plus de nœuds et plus petits.
– les équidés ont des nœuds très petits et très nombreux.
– les porcs présentent une inversion complète du dispositif (la médulla passe en
périphérie…) ce qui ne modifie pas la fonctionnalité.
Mais on aura toujours le même volume de tissus lymphatiques quelles que soient les espèces.
Les voies de drainage lymphatique présentent des variabilités, par exemple au niveau
du membre pelvien, dans lequel les nœuds peuvent se situer soit à proximité du genou, soit
au niveau de la cuisse, soit encore vers l’aine, suivant les espèces. Pour pallier aux difficultés
posées par ces variabilités, on définit le concept de lymphocentre.
Il permet ainsi de situer l’origine du problème lors d’une autopsie par exemple.
Drainage de l'encolure :
- +++ LC cervicaux
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• Drainage de la queue et du membre pelvien :
NB : Seuls quelques NL sont cliniquement palpables, les autres sont trop enfouis. Il
s'agit des NL parotidien, NL mandibulaire et du NL poplité. Ils doivent être examinés dans le
cadre d’un examen clinique lors d’une dissémination d’un phénomène infectieux ou tumoral.
Dans le cas du chien, les nœuds lymphatiques d'un lymphocentre sont toujours
relativement volumineux car ils sont peu nombreux. Chez le cheval, un LC peut parfois
contenir une centaine de NL : c'est un véritable semi microscopique pour lequel il est
beaucoup plus dur d'évaluer sa réactivité.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1
Les organes lymphoïdes
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A.LES ORGANES LYMPHOIDES PRIMAIRES
I. LA MOELLE OSSEUSE
1. Embryogenèse et topographie
L'os et sa moelle ont une origine unique : mésenchymateuse (le mésenchyme est le
tissu conjonctif embryonnaire). La moelle se met en place au niveau de :
- la cavité médullaire des os longs,
- entre les lamelles d’os spongieux situées aux épiphyses de ces os longs
- « au milieu » des os plats (ex : côtes) et des os courts (ex : vertèbres).
Os court
(carpe, tarse)
Os plats (côtes,
crâne, omoplates)
Os long (fémur,
tibia, humérus)
a. Aspects macroscopiques
• La moelle rouge est active : elle produit des cellules telles que les lymphocytes et les
hématies (d'où sa couleur, due à l’hémoglobine) : c'est l'hématopoïèse. Elle est présente
dans tous les os chez le jeune alors qu’elle est essentiellement présente dans les os plats
et courts chez l’adulte.
• La moelle jaune, peu active voire inactive, est obtenue suite à l’envahissement de la
moelle osseuse rouge par des adipocytes. On observe une perte en densité cellulaire.
Elle est présente dans les os longs des membres (dont les phalanges) chez l’adulte.
Ainsi les prélèvements de moelle doivent être effectués dans les zones rouges, lieu
d’activité, où les cellules (autres que les adipocytes) sont plus nombreuses. Le plus souvent,
on prélève dans la crête iliaque du bassin ou dans le sternum si l'individu est jeune. En
effet, avec le temps, la moelle s'appauvrit : elle passe de « rouge à jaune ».
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b. Aspects microscopiques
On ne s'intéresse plus qu'à la moelle osseuse rouge. Elle est divisée en deux
compartiments : un compartiment vasculaire et un compartiment cellulaire.
Compartiment vasculaire
/!\ C'est au niveau des sinus veineux que se font les échanges, en l’occurrence le
passage dans la circulation sanguine des cellules créées dans la moelle rouge. Ces échanges
sont facilités par la finesse des parois de ces sinus (50-75µm), la largeur de leur lumière et
par la lame basale. /!\
On remarque par ailleurs que l'os n'est pas drainé par des vaisseaux lymphatiques
dans cette zone particulière. En effet, il n’y a pas de production de lymphe dans le tissu
osseux.
SINUS VEINEUX
=
Cellules
endothéliales
+
Membrane basale
+
Cellules réticulées
adventitielles
+
Paroi fine (50-75µm)
Zone
d’échange
Compartiment vasculaire5/38
Compartiment cellulaire ou hématopoïétique
- Les cellules de la lignée mégacaryocytaire (en bleu sur le schéma suivant) : cellules de
très grande taille, plurinucléées, dont la maturation/fermentation mène à la
fragmentation du cytoplasme donnant ainsi les plaquettes sanguines. Ces cellules sont
étroitement associées aux sinus veineux, ce qui facilite le passage des plaquettes dans
la circulation sanguine.
- Les cellules de la lignée granulocytaire (en orange sur le schéma suivant) : les
polynucléaires neutrophiles, basophiles et éosinophiles. Ils sont rassemblés en niches
loin des sinus et présentent le même type de différenciation que les hématies.
- Les cellules de la lignée lymphocytaire (en rose sur le schéma suivant) dispersées dans la
moelle. (Pour leur reconnaissance, voir le TP diagnose)
- Les cellules de la lignée des macrophages (en vert sur le schéma suivant) qui sont soit
disséminées dans la moelle, soit dispersées autour des cellules érythroïdes (îlots rouges
d’hématies) pour permettre la digestion et le recyclage des noyaux expulsés par les
futures hématies.
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- Les adipocytes (en noir sur le schéma suivant), grosses cellules contre la paroi des sinus.
Ils sont peu nombreux dans la moelle rouge ; à l’inverse, ils sont présents en grande
quantité dans la moelle jaune.
NB : Plus la moelle osseuse vieillit, plus il y a des adipocytes, moins il y a les autres
cellules !
Compartiment hématopoïétique
L'hématologiste sait reconnaître les différents types cellulaires de la moelle osseuse mais
aussi leur état de maturation. Il réalise pour cela un examen cytologique : il fait des
prélèvements de moelle osseuse (tissu mou presque liquide) qu’il étale sur des lames et qu’il
colore. Mais on voit beaucoup moins de choses en pratique que ce que l’on pourrait voir en
théorie. On pourrait également prélever des carottes de moelle osseuse puis les conserver
dans le formol mais cela les modifierait (altération des prélèvements).
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3. Fonctions
Remarque : Le foie constitue une autre source des précurseurs des lymphocytes B lors de la
vie fœtale et des 1ères semaines de la vie d'un être humain.
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La multiplication nécessite impérativement la présence de cellules réticulées. Le
contact passe par une liaison avec un récepteur spécifique (de type protéine/ligand). Le
premier contact se fait au niveau du récepteur FLT3, puis le contact se renforce et
l’association devient plus étroite, faisant intervenir d’autre molécules (peut importe leur
nom), aboutissant à la production d’IL7. Les cellules sont alors engagées dans la voie B.
La multiplication est contrôlée par des facteurs comme les cytokines produites par
les cellules du maillage. Parmi ces facteurs, on distingue les interleukines 3 (qui agissent sur
toutes les lignées), les interleukines 7 (sécrétées par les cellules réticulaires, elles
interviennent très tôt dans la multiplication des cellules souches à l’origine des lymphocytes
B et T), et la LBCGF (facteur de croissance de faible poids moléculaire) nécessaire à la
maturation des B. On obtient alors des cellules lymphoïdes pro-B. La trame des cellules
réticulaires joue un rôle important en terme de contact entre les cellules. Sans ce contact les
lymphoblastes meurent.
b. ETAPE 2 : La maturation
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Rappel sur la structure des immunoglobulines: les immunoglobulines sont composées de
2 chaînes légères identiques (kappa ou lambda), qui sont les parties hypervariables, de
grande diversité, portant l'épitope, et de 2 chaînes lourdes qui forment la partie constante, et
dont la fraction cristallisable (Fc) transmet l'information de contact (elles permettent de fixer
l’Ig sur la cellule).
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Réarrangement non
fonctionnel
Réarrangement
fonctionnel
c. ETAPE 3 : L’éducation
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des cellules défectueuses par les cellules réticulaires de la partie centrale de la moelle
osseuse.
- Sélection négative : élimination des lymphocytes B immatures (exprimant un IgM) qui
portent un épitope contre le Soi (autoréactifs) et qui peuvent donc conduire à des
maladies auto-immunes. Le test et la destruction des cellules défectueuses (environ 1/5
des cellules entrant dans le sinus veineux) sont réalisés par les macrophages, les cellules
réticulées, et peut-être même les cellules dendritiques.
Au final, 3 cellules sur 4 sont éliminées ! Les cellules qui réussissent toutes les étapes
sont exportées.
d. ETAPE 4 :L’export
Les lymphocytes sont exportés par le sinus veineux puis la veine centrale et emportés
par le torrent circulatoire vers les organes lymphoïdes secondaires associés aux muqueuses.
Remarque : les rôles de la moelle décrits ici sont semblables à ceux de la bourse de Fabricius.
II. LE THYMUS
Son rôle est assez similaire à celui de la moelle osseuse mais pour les lymphocytes T.
1. Embryogenèse et topographie
a. Origine embryologique
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b. Topographie et aspects anatomiques
c. Aspects microscopiques
La charpente conjonctive
On distingue :
- La capsule, qui entoure l'organe. Elle est formée par du tissu conjonctif dense et une
lame basale.
- Les travées, formées par du tissu conjonctif lâche adipeux, qui permettent
d’individualiser les différents lobules.
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Schéma et photographie d’une CT du thymus
Les parenchymes
Chaque lobule possède une partie corticale (sombre car riche en noyaux, en
périphérie) et une partie médullaire (pâle car plus pauvre en lymphocytes et plus riche en
cellules épithéliales, au centre) souvent plus développée. La couleur est surtout due à la
répartition inégale des cellules. A la périphérie, on trouve beaucoup de thymocytes, qui
sont de petits lymphocytes, (à faible volume cytoplasmique), tandis qu’au centre ils sont
bien moins concentrés.
Zone corticale
Zone médullaire
Lobule
La partie corticale
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- La seconde (dans le cortex moyen et profond) est composée de cellules
dendritiques, ramifiées, formant un réseau tridimensionnel (difficiles à voir sans
immuno-marquage).
Le maillage formé est similaire à celui de la moelle mais son origine cellulaire est différente.
Les macrophages (cellules à gros noyaux clairs, plus irrégulières que les épithéliales
et avec un cytoplasme vacuolisé) jouant un rôle dans l'éducation, au niveau de la
corticale profonde et de la jonction cortico-médullaire. Ils phagocytent en effet les
corps apoptotiques issus des thymocytes dont l’éducation a échouée. Ils sont
difficiles à voir et se situent plutôt autour des vaisseaux sanguins.
Les cellules dendritiques non épithéliales possèdent un noyau de grande taille, pâle
et irrégulier et leur cytoplasme est peu visible. Ce sont des CPA (Cellules
Présentatrices d’Ag). Elles s'assemblent en un réseau (visible par immunomarquage
sur la photo ci-dessous) qui se superpose au réseau des cellules dendritiques. Elles
ont aussi un rôle dans la maturation des thymocytes et dans la tolérance.
Remarque : il y a beaucoup plus de cellules dendritiques non épithéliales que ce que l’on
croyait avant, et on peut les classer en plusieurs catégories. Chez l'homme, il y en a au moins
de deux types mais les recherches sont toujours en cours.
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La partie médullaire
Elle est composée des mêmes types de cellules mais en proportions différentes (avec
plus de cellules épithéliales et moins de cellules lymphoïdes comme les thymocytes/ absence
de lymphoblastes) et plus espacées, d'où un aspect plus clair. On distingue tout de même :
Les cellules épithéliales (en très grand nombre) formant un réseau lâche. Elles sont
rassemblées à la jonction corticale/médullaire en amas nommés corpuscules de
Hassal, spécifiques du thymus. Ce sont des empilements concentriques de cellules
épithéliales d'aspect homogène, et ramifié. Au pourtour de ces corpuscules, les
cellules épithéliales entrent en phase de dégénérescence et produisent de la
kératine extracellulaire. La fonction et l'intérêt de ces corpuscules n’ont toujours
pas été découverts.
Les thymocytes complètement matures, en quantité moindre par rapport à la zone
corticale.
Les macrophages et les cellules dendritiques, plus rares (d’après la littérature, mais
en pratique on a quand même pas mal de cellules dendritiques).
Corpuscules de Hassal
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c. Vascularisation
Le thymus est irrigué par une artère thymique qui remonte jusqu’à la jonction
cortico-médullaire pour donner des artérioles allant dans la corticale. Celles-ci se divisent en
capillaires qui donnent des veinules post-capillaires (à la jonction cortico-médullaire) qui se
regroupent en veines.
Les veinules post-capillaires passent à la jonction cortico-médullaire et séparent ces
deux parties. C'est une zone importante car c’est là que se font les passages des précurseurs
et le départ des cellules matures (thymocytes), c’est donc un lieu d’échanges. De plus, c'est
la seule zone du compartiment vasculaire du thymus qui ne possède pas de barrière.
Au niveau des autres
vaisseaux sanguins du thymus,
cette barrière hémato-thymique
est constituée par des cellules
épithéliales plaquées contre la
lame basale des capillaires. Grâce
à cette barrière, seuls les
thymocytes matures pourront
passer dans le sang. D’autre part,
elle bloque les messages et les
substances chimiques ou
organismes étrangers, ce qui est
fondamental pour l'éducation
des thymocytes. Ils peuvent ainsi
différencier le soi du non-soi. La Barrière hémato-thymique dans la corticale
présence de substances
étrangères pourrait entraîner une reconnaissance de ces dernières comme des constituants
du soi et le système immunitaire serait donc inefficace à leur encontre.
Ex : si des bactéries avaient la possibilité d’entrer dans le compartiment des
thymocytes immatures, il y aurait un risque qu’elles soient reconnues comme des éléments
du Soi.
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2. Fonction : multiplication et maturation des lymphocytes T
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o les LTαβ sont les lymphocytes T majoritaires et expriment en plus les gènes CD4
ou CD8, permettant de reconnaître les molécules du CMH à la surface d’autres
cellules.
o Les LTγδ quittent très tôt le thymus et vont dans la muqueuse ou les tissus
lymphoïdes secondaires.
• CD3 : protéine à 4 chaînes « constantes » associée au
récepteur T et qui transmet le signal à l’intérieur de
la cellule (transduction) : quatre chaînes non
polymorphiques et un homodimère. Etant spécifique
des lymphocytes T, la CD3 permet donc leur mise en
évidence. C’est l’équivalent de CD79 (des LB),
permettant la transduction du signal.
Pour les lymphocytes T αβ, les plus nombreux, on
trouve en plus :
• CD4 : protéine de reconnaissance du CMH II
Seule une minorité va réussir à passer cette étape et réussir à quitter le thymus afin
de rejoindre les tissus lymphoïdes secondaires. Ici aussi, on distingue sélections positive et
négative.
Sélection positive
C'est l'élimination des clones T n'ayant pas un TCR capable de reconnaître les
molécules du CMH I ou CMH II. La sélection a lieu dans la partie profonde et moyenne du
cortex, sous le contrôle des cellules épithéliales, et s'effectue en deux étapes :
- La première passe par la mise en contact des thymocytes avec le CMH I via les
cellules dendritiques et/ou épithéliales (en cours de recherche). Si le contact s'effectue
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correctement, cela signifie que le thymocyte possède le CD8. Il arrête alors l’expression de
CD4 et conserve uniquement son phénotype CD8. C'est le cas de 5 % des thymocytes : ce
sont des lymphocytes T CD8. On parle d’un double positif.
- Si le contact est défectueux, le même test avec CMH II est réalisé. Si le contact
provoque une réaction, le thymocyte garde le phénotype CD4 (et oublie CD8). C'est le cas de
12 % des thymocytes : LT CD4 ou helper. Ces lymphocytes n’agissent pas directement pour
éliminer ce qui doit être détruit : ils activent d'autres cellules lymphoïdes qui vont détruire
l'agresseur.
Si aucun des tests n’est concluant (c'est-à-dire que la cellule n’est capable de
reconnaître ni CMH I ni CMH II), les thymocytes sont détruits par apoptose. Remarque : les
phénotypes TCR (récepteur T) et CD3 ne sont pas soumis à cette sélection.
Sélection négative
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Après avoir réussi ces sélections, les lymphocytes T sont libérés dans les veinules
post-capillaires et vont coloniser les organes lymphoïdes secondaires.
Remarque: cette sélection a lieu à des instants variables selon les espèces : elle a lieu au
cours de la vie fœtale chez le lapin et après la naissance chez la souris.
3. Remarques
a. Involution thymique
b. Pathologie du thymus
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dû être obtenu. On parle de syndrome d’immunodéficience congénitale (Exemple : pur sang
arabe).
− Atrophie par déplétion : les cellules sont en quantité normale à la naissance mais sont
détruites par un virus, la malnutrition, des corticoïdes ou le stress. Si l'involution est aigüe
(cas viral surtout) le répertoire de lymphocytes T sera incomplet ; il en résultera un adulte
sensible aux maladies. Il existe également des involutions chroniques qui sont responsables
de cette atrophie.
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B. LES ORGANES LYMPHOIDES SECONDAIRES
1. Embryogenèse
Les ganglions se mettent en place à partir de vaisseaux lymphatiques primaires. Des
tissus mésenchymateux se condensent autour de ces vaisseaux, et un sac lymphatique se
forme. Les vaisseaux se développent, se ramifient donnant un réseau de vaisseaux
lymphatiques. Des cellules lymphoïdes provenant des organes lymphoïdes primaires
s'infiltrent dans les vaisseaux et s'organisent en plages (B ou T, après la naissance),
notamment à la périphérie.
Remarque : à la naissance, il existe un maillage de cellules lymphatiques même dans
la lumière des vaisseaux, et les cellules mésenchymateuses ont une forme allongée. Le réseau
n’est pas encore organisé et on ne parle pas encore de ganglion lymphatique.
2. Topographie
Les ganglions lymphatiques ne sont présents que chez les Mammifères et
Ansériformes et leurs dispositions varient selon les espèces. Il peut y avoir un unique
ganglion, ou bien plusieurs petits ganglions isolés ou groupés. Ils se présentent sous forme
d'amas chez les Galliformes et Colombiformes. On distingue deux types de ganglions:
- les superficiels qui peuvent être palpés. Il faut donc connaître leur taille et consistance
normales. Ex : ganglion submandibulaire, inguinal, ... ( S’entrainer sur nos animaux !)
- les profonds qui drainent la cavité thoracique et abdominale (le foie, l'intestin). Ils sont
accessibles via les techniques d'imagerie médicale comme l’échographie (que lorsqu’ils
sont hypertrophiés, sauf pour les ganglions iliaques profonds) ou à l'abattoir lors de
l'examen des carcasses. Ex : ganglion iliaque médial
Ganglions superficiels Ganglions profonds
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3. Structure
a. Aspects macroscopiques
Les ganglions lymphatiques ont une forme arrondie - ovoïde, et un aspect lisse. La taille
(ou masse) des ganglions varie selon :
- l’espèce
- l’âge des animaux : plus de ganglions chez le jeune que chez l’adulte
- l’état réactionnel (= s’il y a infection ou pas)
Mais elle est toujours proportionnelle à la masse de tissus à drainer.
Un ganglion lymphatique
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b. Aspects microscopiques
La partie centrale (la médullaire) est plus claire que la partie périphérique (la
corticale) qui comporte plus de cellules lymphoïdes (gros noyau, faible cytoplasme donc très
coloré). On distingue tout autour du ganglion, du tissu adipeux plus ou moins abondant. Par
ailleurs, on peut le décomposer en quatre structures : la charpente de tissu conjonctif, la
trame de cellules réticulées, les amas de cellules lymphoïdes, les vaisseaux lymphatiques et
sanguins (cf. diapo suivante).
On parle aussi de capsule conjonctive. Elle est constituée de tissu conjonctif dense
creusé de travées qui partent de la périphérie et confluent vers le centre de l'organe
(nommé hile). Ces travées sont les supports des vaisseaux sanguins et lymphatiques. Il y a
donc une compartimentation incomplète de l’organe.
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Cellule réticulée
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Les amas de cellules lymphoïdes (à savoir : important)
Elles sont surtout réparties dans la corticale, la médullaire servant plus aux voies de
circulation lymphatiques.
Dans la corticale.
Les lymphocytes sont répartis en plages, les uns à côté des autres (surtout les lymphocytes
T) ou en amas circulaires nommés follicules (surtout les lymphocytes B). On distingue deux
types de follicules ayant des aspects différents :
- Les follicules I (primaires), très homogènes et foncés. Ils contiennent les lymphocytes
B immatures c'est-à-dire ceux qui n'ont pas encore rencontré d’antigène.
Follicule primaire
Lymphocytes B naïfs
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- Les follicules II (secondaires, issus de l’évolution des follicules primaires) plus gros et plus
hétérogènes en termes de couleur (la partie centrale est claire). On observe trois parties,
de l’extérieur vers l’intérieur, au sein de ces follicules :
la zone marginale (ou couronne), pas toujours présente, qui est plus ou moins
large. Elle contient des moyennes cellules macronucléolées (M.C.M.N.) ou
cellule de la zone marginale, à gros noyau (et gros nucléole) et petit cytoplasme.
le manteau périphérique de couleur foncée, comportant des petits lymphocytes
B actifs, des petits lymphocytes B mémoire (issu de la rencontre avec un
antigène) et des restes de follicules I.
le centre germinatif divisé en deux zones (l'une sombre, l'autre claire).
La zone sombre du centre est constituée de petits blastes à gros noyau
nommés centroblastes. Il comprend des lymphocytes B immatures qui ont
rencontré leur Ag et donc se transforment en blastes. Leur forte activité
mitotique est très visible via le Ki67. Les cellules issues des mitoses
migrent vers la zone claire.
La zone claire, vers l'extérieur du ganglion est le lieu de l’éducation ; les
cellules non viables sont détruites par les macrophages à corps tingible.
C’est donc une zone de maturation où la nature de l’Ig peut être changé
(Ex : un IgA peut être modifié en IgM mais il reconnaît toujours le même
épitope). Leur maturation s'accompagne d'un changement de
morphologie, elles deviennent de petites cellules à encoches
cytoplasmiques nommées centrocytes. Il y a aussi d'autres cellules dans la
zone claire du centre. On trouve des immunoblastes qui sont de grandes
cellules à cytoplasme développé, nucléoles multiples. On ne connaît pas
leur rôle exact. Enfin, quelques cellules dendritiques à fonction
présentatrice d'antigènes peuvent être observées, visibles par leurs
noyaux en doublet.
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Les LB arrivent dans la zone interfolliculaire sous forme de lymphocytes B naïfs qui
deviennent rapidement des blastes extra-folliculaires ou immunoblastes suite à la rencontre
d’un antigène et interaction avec un LT CD4. Ces immunoblastes peuvent être acheminés
vers différentes destinations. En effet, certains passent directement dans les cordons
médullaires, formant des plasmocytes à IgM à vie courte. Les autres passent vers la zone
marginale et deviennent des cellules mémoires de zone marginale. La dernière partie passe
dans la zone sombre du centre germinatif où se produisent des divisions. Ils passent ensuite
dans la zone claire du centre germinatif, dans le quel se produit une maturation formant des
centrocytes. Au contact du CFD, ces centrocytes subissent une maturation par deux
processus :
Une commutation de classe au cours de laquelle le fragment constant des
Ig produites est changé pour donner des IgG plus efficaces que les IgM (les
Ig changent de classe). Cette étape se fait à l'aide des LT4 helper et des
cellules folliculaires dendritiques. On observe aussi une modification de la
partie variable afin d'augmenter l'affinité de la cellule pour l'Ag concerné.
Une maturation d’affinité qui augmente l’affinité et la spécificité des Ig
pour l’Ag qu’elles reconnaissent.
Ensuite, ces centrocytes peuvent passer dans les cordons médullaires via une zone
interfolliculaire, ils formeront des plasmocytes à IgG à vie longue. D’autre peuvent rester
dans la zone marginale et devenir des cellules mémoire de la zone marginale. Ces cellules
mémoires peuvent néanmoins repasser dans les cordons médullaires à tout moment
formant là aussi des plasmocytes à IgG.
Une population B dans la zone marginale, très particulière, se différencie. Elles sont
capables de reconnaître un Ag et de monter une réponse immunitaire sans interaction avec
les LT CD4.
Elles s’activent toutes seules grâce à un récepteur particulier qui reconnaît un Ag que
l’on retrouve souvent dans la paroi bactérienne. Ces cellules se divisent et donnent des
plasmocytes à IgM et des cellules mémoires. Les Ig ne sont pas très spécifiques mais ces
cellules agissent très rapidement.
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Dans la zone paracorticale.
Outre les voies de circulation que l'on verra après, on observe des éléments colorés
formant les cordons médullaires. Ces cordons riches en cellules sont le prolongement des
zones paracorticales. Les cellules des zones corticales descendent dans ces cordons
médullaires lorsqu'elles sont matures c’est-à-dire de vrais lymphocytes T ayant rencontrés
leur antigène. Ils contiennent des plasmocytes (noyau excentré, acroplasme : zone pâle au
contact du noyau correspondant à l’appareil de Golgi) ainsi que des pré-plasmocytes qui sont
sortis des follicules et ont gagné les cordons où ils subissent leur maturation (ils deviennent
ainsi des plasmocytes). Chez le chien et le chat, ces plasmocytes restent en place au niveau
des cordons et secrètent des Ig. Chez l’homme, les plasmocytes migrent dans la moelle
osseuse avant de produire les Ig.
On retrouve également dans cette médullaire des macrophages.
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Voies de circulation
Vaisseaux lymphatiques
Ceci est valable chez tous les mammifères domestiques sauf le porc.
Les vaisseaux lymphatiques afférents apportent la lymphe qui se forme dans les
territoires périphérique traverse la capsule et se déverse dans les sinus lymphatiques sous-
capsulaires. Ceux-ci ont un diamètre large mais une paroi fine, ils se situent juste au dessous
de la capsule. Les sinus post-capsulaires suivent les travées conjonctives en profondeur
(sinus trabéculaires) puis ils deviennent des sinus médullaires en passant dans la médullaire
et convergent puis fusionnent vers le hile d’où il ressort un ou deux vaisseaux lymphatiques
efférents qui quittent le ganglion.
Entre temps, il y a filtration, épuration de la lymphe. Ceci est possible grâce au
maillage des cellules réticulées présent dans la lumière des vaisseaux et aux macrophages
qui s’y fixent (au contraire de la rate !). Leurs rôles est de ralentir la vitesse de la lymphe, de
permettre la présentation des antigènes (à laquelle s’ensuit une production d’anticorps), de
coincer les impuretés et de servir de support aux macrophages qui les phagocytent. Le tissu
lymphoïde est donc intercalé sur les vaisseaux de la lymphe (au contraire de la rate !).
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Vaisseaux sanguins
Une artère ganglionnaire entre dans le hile, se divise en artérioles qui remontent
dans les travées conjonctives émanant de la capsule, puis forment des capillaires dans la
région médullaire puis corticale. Le réseau capillaire passe dans les cordons médullaires, puis
dans la corticale profonde et enfin dans les follicules de la corticale externe. Ces réseaux
capillaires folliculaires sont drainés par des veinules : les veinules post-capillaires qui
gagnent ensuite à nouveau la corticale externe (zones T et B paracorticales) par les travées
conjonctives puis confluent pour donner les veines plus grosses qui cheminent au contact
des artères et gagnent enfin le hile (veine ganglionnaire). Les veinules postcapillaires sont
des zones de migration des lymphocytes du torrent circulatoire vers la zone médullaire. Ce
passage se fait en sens unique (sauf chez le porc).
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4. Fonctions des ganglions
Ce rôle immunitaire est facilité par la patrouille permanente des lymphocytes dans
l’organisme nommée recirculation lymphocytaire. En effet, un lymphocyte T mature passe
d'un ganglion 1 au sang puis arrive dans la rate, il y reste un peu puis repart par la lymphe
jusque dans un ganglion 2, il repasse dans le sang qui le conduit dans un tissu lymphoïde
associé au muqueuse (comme les plaques de Payer) où il retourne dans la lymphe, etc…
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II. LA RATE
1. Embryogenèse
2. Anatomie
3. Structure microscopique
Les lames de rate sont souvent difficiles à observer car la quantité importante
d'hématies masque les autres cellules. On distingue cependant quatre structures :
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a. La charpente de tissu conjonctif
Le tissu conjonctif forme, au contraire du ganglion, une capsule très épaisse qui
entoure tout l’organe (varie selon les espèces), elle même entourée par le feuillet viscéral du
péritoine sur la face externe (côté estomac), couche de cellules pavimentaires simple qui
sécrètent du liquide permettant aux organes de glisser les uns sur les autres.
Cette capsule est riche en fibres musculaires et en fibres élastiques. Cela autorise la
splénocontraction et permet donc ainsi l’expulsion du sang hors de la rate (stockage et
déstockage du sang dans la rate). Sur la face viscérale ou externe (coté estomac), on observe
une inflexion nommée hile, point de départ et d'arrivée des vaisseaux sanguins.
Le tissu conjonctif crée aussi une charpente de travées conjonctives très épaisses et
très nombreuses issues de la face interne de la capsule et convergeant vers le hile. Là encore,
il est riche en fibres musculaires et élastiques.
Capsule
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b. La trame de cellules réticulées
Le sang entre dans la rate par l'artère splénique, issue de l’aorte, au niveau du hile et
suit la trame de cellules réticulées. Cette artère se divise en artères trabéculaires qui
remontent le long des travées, puis en artères centrales qui quittent les travées autour
desquelles on retrouve les cellules lymphoïdes et passe dans le maillage de cellules
réticulées. Ces artères diminuent encore de diamètre et deviennent des artères pénicillées,
entourées par moins de cellules lymphoïdes, puis des artérioles terminales. Les artères
pénicillées sont entourées par un ellipsoïde c'est-à-dire un groupe de cellules histiocytaires
présentatrices d'antigène et/ou de cellules mastocytaires. La fonction de cet ellipsoïde est
encore mal connue.
36/38
Des artérioles terminales, le sang chemine selon deux voies :
- Cas de la circulation fermée : l’artériole déverse le sang dans les sinus veineux puis
les veines trabéculaires et enfin la veine splénique qui ressort de la rate par le hile. Cette
circulation concerne 98% du sang qui entre dans la rate.
- Cas de la circulation ouverte : l’artériole déverse le sang dans le maillage de cellules
réticulées (« sang libre »). Là encore, les macrophages filtrent le sang en association avec les
cellules lymphoïdes exerçant un contrôle immunitaire (Ex : élimination des globules rouges
défectueux). Le sang peut ensuite retourner dans les sinus veineux du système fermé grâce à
leur paroi perméable. Cette circulation concerne les 5% de sang entré restant dans la rate.
En une journée, la totalité du sang passe plusieurs fois dans la circulation ouverte.
Toutes les structures veineuses sont dépourvues de maillage et donc de filtration.
L'ensemble des cellules réticulées et des macrophages forme avec le sang, les
cordons de Billroth. L'ensemble système vasculaire fermé (capillaires sanguins) et cordons
de Billroth est nommé pulpe rouge. A ceci s'oppose la pulpe blanche formée par les cellules
lymphoïdes.
A 1 4 5
2
V 8 7
Nous avons vu que ces cellules se trouvent autour des artères et artérioles centrales.
Elles entourent ces vaisseaux jusqu'au niveau des artères pénicillées où elles disparaissent.
Les cellules lymphoïdes forment :
- soit un manchon au contact de l’artériole : zone T (gaines péri-artériolaires
composées de lymphocytes T)
- soit des amas excentrés par rapport à l’artériole : corpuscules dits de Malpighi où le
maillage de cellules réticulées est absent et dans lequel se trouve une accumulation de
lymphocytes B. Ces amas sont équivalents aux zones B avec follicules I et II du ganglion : il
existe un centre germinatif, un manteau et une zone marginale.
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Attention ! Il ne faut pas confondre corpuscules de Malpighi et glomérules de Malpighi (qui
se trouvent uniquement dans les reins).
4. Fonctions de la rate
a. Filtration du sang
Cette fonction est plus ou moins importante selon les espèces. Le stockage se fait
dans les sinus veineux et cordons de Billroth (circulation ouverte). Le déstockage est possible
grâce aux structures musculaires (muscles lisses) des travées et de la capsule, et aux cellules
réticulées qui possèdent une activité contractile. On parle de splénocontraction.
Attention ! Lors d'une anesthésie, les produits utilisés provoquent une accumulation
de sang dans la rate. Ainsi, des problèmes évidents se posent lors de splenectomie : il faut le
prévoir car la quantité présente n’est pas anodine. Sur un animal contenant 4-5 litres de sang,
on peut y trouver 1 litre.
Tout antigène circulant dans le sang sera détecté par les cellules de la pulpe blanche
où il y aura alors stimulation des zones B et T, ce qui déclenchera une réponse immunitaire
spécifique.
La rate est le reflet de ce qui se passe dans l’ensemble du corps car elle appartient au
torrent circulatoire alors que les ganglions lymphatiques représentent une région donnée.
d. Hématopoïèse extra-médullaire
La rate joue le même rôle hématopoïétique que la moelle osseuse chez le fœtus en
conditions physiologiques mais s’arrête assez vite.
Elle peut cependant retrouver cette activité chez l'adulte en cas d'anémies graves,
issues d'un mauvais fonctionnement de la moelle (uniquement dans des cas pathologiques).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Cellules endothéliales
+
Membrane basale
+
Cellules réticulaires adventitielles
SV
- compartiment hématopoiétique :
- Maillage de cellules réticulées
- Cellules hématopoiétiques
disposées sur ce maillage
Lignée mégacaryocytaire :
Lignée rouge :
Lignée granulocytaire :
Lignée lymphocytaire :
Disséminée
Lignée macrophagique :
Où ? :
Comment ?
Une partie sort de la cavité thoracique (taille variable selon les espèces)
III- Structure
A- aspect macroscopique
Organe bilobé (lobation difficile à voire), de couleur gris-rose, avec une lobulation visible
B- aspects microscopiques
- Charpente conjonctive
- Parenchyme
Zone corticale :
périphérique,
sombre,
la moins développée
Zone médullaire :
centrale,
pâle,
la plus développée
Zone corticale
- Cellules épithéliales :
cellules nourricières
- Cellules nourricières :
AE1/AE3
- Cellules épithéliales de la trame
morphologie étoilée,
réseau tri-dimentionnel
AE1/AE3
Cellules épithéliales
- Cellules lymphoides :
corticale superficielle,
noyaux de grande taille,
Noyaux pâles
corticale profonde et
jonction cortico-médullaire,
cytoplasme vacuolisé,
Images de phagocytose
macrophages
DC Lamp
- Cellules dendritiques :
BLA 36
réseau de cellules dendritiques
BLA 36
Zone médullaire
- Cellules épithéliales
très nombreuses,
grande taille,
Formation de corpuscules
de HASSAL
AE1-AE3
AE1-AE3
médullaire
corpuscule de Hassal
corpuscule de Hassal
Thymocytes : peu nombreux
Macrophages : rares
médullaire
La vascularisation sanguine : rôle des veinules post-capillaires
veinules post-capillaires
La vascularisation sanguine : la barrière hémato-thymique dans la corticale
IV-Fonction
multiplication et maturation des lymphocytes T
A- colonisation du thymus par les précurseurs lymphoides : les lymphoblastes
Comment ?
Origine : sac vitellin, foie, moelle osseuse puis que moelle osseuse
- Acquisition du récepteur T
2 chaines différentes associées
dont les parties variables sont
codées par des gènes en mosaïque
qui subissent un réarrangement
a + b OU g+ d
- 1 homodimère de chaine z
- pour les lymphocytes T ab, acquisition des molécules de reconnaissance
du CMH : CD4 ou CD8
CD 4 reconnaissance du CMH II
CD 8 reconnaissance du CMH I
Lymphocyte T 8
Lymphocyte T 4
Où : jonction cortico-médullaire
Pathologique :
-Stress
- Corticoides
- Maladies infectieuses (virales)
- Malnutrition
agression agression
Thymus
hypertrophie
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
lymphomes
thymiques
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
lymphomes thymomes
thymiques
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
tumeurs
primitives
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives traumatismes
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives traumatismes
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie
traumatismes
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie
traumatismes
syndromes
lymphomes thymomes d ’immunodéfience
thymiques congénitaux
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie déplétion traumatismes
syndromes
lymphomes thymomes d ’immunodéfience
thymiques congénitaux
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie déplétion traumatismes
syndromes involution aiguë
lymphomes thymomes d ’immunodéfience
congénitaux (virus, malnutrition,
thymiques
Médicaments stress)
petits ganglions mais nombreux ex : cheval 8.000 ganglions mais < 1cm
N.B. : la taille varie avec l’âge (en proportion jeune > adulte) et l’état réactionnel
médullaire
médullaire
Amas de cellules lymphoïdes dans la partie corticale : plages ou follicules
plages
follicules
H.E.
Plages = Zones T
Follicules = Zones B
CD 79a CD 3
Les follicules de la zone corticale :
Follicules II
Follicules I
Follicules I
Lymphocytes B naïfs
Follicules II
Follicules II
Zone marginale
Manteau
Centre germinatif :
zone claire
Centre germinatif :
Zone sombre
Centre germinatif : Zone sombre
immunoblastes
Macrophages à corps tingibles
CD 3 CD 3
Manteau
B naïf +
Centre germinatif
sang
CFD
recirculation
B mémoires
à Ig G
Commutation de classe
Maturation d’affinité
T CD4 TFH Centrocyte
Zone
marginale
Blaste extra-folliculaire
(Immunoblaste)
Ig G
Blaste folliculaire Centroblaste
Zone B mémoires à Ig M
interfolliculaire
Ig M Ig M Ig G Ig G
Cordons médullaires
Plasmocytes à Ig M Plasmocytes à Ig G
Ig M
Vie courte Vie longue
Ig M Blaste extra-folliculaire Plasmocytes
Ig M à Ig M
sang
+ Centre germinatif marginale mémoire
CFD
Cellule de la zone recirculation
marginale B mémoires
à Ig G
Commutation de classe
Maturation d’affinité
T CD4 TFH Centrocyte
Zone
marginale
Blaste extra-folliculaire
(Immunoblaste)
Ig G
Blaste folliculaire Centroblaste
Zone B mémoires à Ig M
interfolliculaire
Ig M Ig M Ig G Ig G
Cordons médullaires
Plasmocytes à Ig M Plasmocytes à Ig G
Ig M
Vie courte Vie longue
Les plages de la zone corticale : zone paracorticale
zone paracorticale
zone paracorticale
Veinule post-capillaire
Petits lymphocytes T Immunoblastes T
H.E. H.E.
Cordons médullaires
plasmocytes et pré-plasmocytes,
lymphocytes T,
macrophages
d- Vaisseaux lymphatiques
Vaisseaux lymphatiques afférents
Veinule post-capillaire
Artériole Veinules
travée conjonctive
Veinules post-capillaires
Veinule post-capillaire
lymphocyte
Veinule post-capillaire
Cellule endothéliale
Veinule post-capillaire
4- fonction : filtration et épuration de la lymphe
Sinus lymphatiques,
Maillage de cellules réticulées
(ralentissement + fixation de macrophage)
Hyperplasie B Hyperplasie T
Ganglion 1 Rate
Mise en place d’une réponse
immunitaire : facilitée par la
recirculation lymphocytaire
VPC
voie
lymphatique
VPC
voie
lymphatique
torrent
circulatoire
voie
lymphatique
VPC
VPC voie
lymphatique
Lymphome B reliquats T
CD 79 a
Lymphome T
cellules T tumorales
reliquats B
La Rate
1- embryogenèse
chat
chien
3- structure : aspects microscopiques
capsule
actine lisse
recouverte sur la face externe par le feuillet invagination sur la face viscérale :
viscéral du péritoine le hile
a- Charpente de tissu conjonctif : les travées conjonctives
issues de la face interne de la capsule et convergeant vers le hile
H.E.
travées : tissu conjonctif dense
riche en fibres élastiques et en
cellules musculaires
H.E.
actine lisse
b- Trame de cellules réticulées
c- Vaisseaux sanguins
artères trabéculaires
artères trabéculaires
artère centrale
artère pénicillée
éllipsoïde
éllipsoïdes
artériole terminale
circuit fermé : sinus veineux
sinus veineux
sinus veineux / veine trabéculaire
veine trabéculaire
circuit ouvert : trame réticulée
la pulpe rouge
cordons de Billroth
d- Amas de cellules lymphoïdes : la pulpe blanche
gaine périartériolaire
corpuscule de Malpighi
corpuscule de Malpighi
manteau
centre germinatif
zone marginale
4- fonctions :
filtration du sang
maillage de fibres de réticuline ralentir le flux
macrophages de la pulpe rouge phagocytose
hématopoïèse extra-médullaire
foetus (physiologique) adulte (pathologique)
CD 3
CD 79 a
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
I- Le lymphocyte B
A) Production
B) Maturation
1) Présentation du BCR
2) Formation de la chaîne lourde
3) Formation de la chaîne légère
II- Le lymphocyte T
A) Production
B) Maturation
Conclusion
Objectif du cours :
Être capable d’expliquer les mécanismes de formation et de variabilité des
Immunoglobulines et du TCR
Objectifs d’apprentissage :
Connaître et expliquer les des lymphocytes B.
Décrire schématiquement les étapes de la biosynthèse d’une molécule
d’immunoglobuline.
Connaître les différents mécanismes à l’origine de la diversité des paratopes des
immunoglobulines : diversité combinatoire, diversité jonctionnelle, hypermutations
somatiques.
Connaître le mécanisme de la commutation isotypique.
Connaître et expliquer les différents stades de maturation des lymphocytes T.
Connaître les différences des étapes de synthèse du BCR et du TCR.
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Introduction
PHYLOGENETIQUE
Les Gnathostomes sont des animaux qui possèdent un système immunitaire, qui les
rend capables de répondre de manière plus ou moins spécifiques aux Ag. Ils possèdent donc
un ensemble d’enzymes, qui peuvent activer l’apparition des cellules immunocompétentes.
L'acquisition de deux gènes marque cette grande étape de l'évolution : le gène RAG
(avec RAG I et RAG II) et le gène CMH, véritable carte d’identité de l’individu, unique (sauf
dans les cas des vrais jumeaux).
L’organisme est alors capable de se défendre contre les Ag. Il peut présenter les Ag à des
cellules immunocompétentes, et mettre en œuvre des moyens de défenses contre les
attaques : ce sont les Anticorps et les Lymphocytes T.
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HEMATOPOIESE
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I- Le lymphocyte B
A) Production
La production a lieu dans la moelle osseuse, qui est située dans les os longs et dans
certains os plats.
/ ! \ Attention : Ne pas confondre Moelle osseuse et Moelle Epinière / ! \
La différenciation des LB est centripète (dirigée vers les vaisseaux sanguins du centre de
la MO). La production des LB peut être divisée en 3 phases :
- une phase de prolifération intense de cellules souches lymphoïdes qui aboutit à la
production du « pool » de cellules
- une phase de production du BCR avec les réarrangements génétiques associés
- une phase de sélection (positive ou négative)
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B) Maturation
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NB : Il y a très peu de LB qui arrivent dans la circulation sanguine.
L'acquisition de
l’immunocompétence dans la moelle
osseuse (capacité à reconnaître l’Ag
grâce au BCR et être stimulé)
1) Présentation du BCR
Structure du BCR
RAPPEL :
Le terme immunoglobuline correspond à une structure protéique
Le terme anticorps décrit quant à lui une fonction, mais toutes les immunoglobulines n'ont
pas fonction d'antigène.
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Rappel : Structure d’une Immunoglobuline et gènes associés aux différentes chaînes
Remarque :
La classe de l'Ig est définie par la partie constante de la chaîne lourde ( A,E,G,M,D) tandis que
le type est défini par la partie constante de la chaîne légère (kappa ou lambda).
ATTENTION : Pour un LB, les deux paratopes du BCR sont identiques : la cellule exprime les
mêmes gènes ! Un LB produit un type de BCR et un type d'Ac.
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Il existe plusieurs gènes V, D et J juxtaposés (tous ne sont pas représentés, on en compte
une dizaine d'exemplaires par exemple pour le gène J), et plusieurs allèles pour chacun
d'entre eux. La diversité combinatoire est donc très importante (cf… probas )
NB : Considérez qu'une recombinaison par exemple entre le gène D et le gène J (étape 1)
consiste en une sélection d’un gène D et d’un gène J, d'un simple « collage » des deux.
Etapes :
1. Recombinaison génique entre le gène D et le gène J | cellule souche > proB
Cette étape a lieu très précocement dans la M.O.
Un gène D est adjoint à un gène J, on aboutit à une jonction D-J. Il y a ainsi une excision de
toute la partie génomique superflue entre D et J. C’est le premier réarrangement
génomique.
2. Recombinaison entre les gènes DJ et le gène V | pro-B > pré-B
De la même façon, V et D-J sont juxtaposés. C’est le deuxième réarrangement génomique.
La partie variable de l’Ac est maintenant définié.
3. Recombinaison entre les gènes VDJ et le gène C | pré-B > L immature
Dans le cas du gène C (pour la partie constante) si l'on sélectionne le gène µ, le gène δ est
également sélectionné. Cela va alors définir la classe de l’Ig (IgG, IgE… IgM). Le lymphocyte
immature possède à la fois des IgM et des IgD mais ATTENTION le lymphocyte mature
fabrique une seule classe d'Ig, M ou D.
4. Coexpression des gènes μ et δ par épissage alternatif
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3) Formation de la chaîne légère du BCR
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Mécanisme d’exclusion génétique
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Bilan
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II- Le lymphocyte T
A) Production
La production des cellules souches a lieu dans la moelle osseuse, puis ces cellules
colonisent le thymus et deviennent des précurseurs des lymphocytes T.
Le thymus est l’organe de de maturation des lymphocytes T. Une fois formés et maturés
dans l'OL I (thymus), les lymphocytes migrent vers des OL II.
B) Maturation
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Maturation du lymphocyte T et formation
du TCR
Tout comme pour les lymphocytes B, il y a
passage par des stades pro-T, puis pré-T
pour aboutir aux lymphocytes T matures
via des réarrangements génomiques.
Ces mécanismes ont lieu très précocement
dans le cortex du thymus.
Au niveau génétique, les mécanismes touchant les gènes du BCR sont les mêmes pour le
TCR mais les gènes sont différents.
La différence entre les lymphocytes B et les lymphocytes T réside dans le fait que toute
la formation des LT est indépendante de l’Ag, alors qu’une partie de la formation des LB,
elle, en est dépendante.
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14/24
Bilan
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III- Les mécanismes génétiques
Remarque : les hypermutations donnent naissance aux « zones rouges » des BCR et TCR
(schémas p7 et p9). Tous ces mécanismes en l’absence et en présence de l’Ag aboutissent à
une spécificité antigénique gigantesque avec une spécificité de reconnaissance supérieure à
1011.
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DIVERSITE GENETIQUE
La diversité génétique est liée à la présence de différents gènes codant pour la chaine
légère et lourde dans l’ADN germinal :
chaine légère : association V J C
chaine lourde : association de gène V D J et C.
Ex. chez l’homme : 51VH , 27D, 6JH, 40Vκ, 5Jκ, 3OVλ, 4Jλ
FLEXIBILITE JONCTIONNELLE
La flexibilité jonctionnelle est liée à la présence d’une séquence SSR (= Séquence Signal
de Recombinaison) présente au niveau des gènes V D J.
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Pour la chaine lourde uniquement, entre les deux parties
coupées, la TdT (=Terminal Desoxynucléotidyl Transferase)
ajoute des paires de bases au hasard ce qui est à l’origine de
la N-diversité.
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LA P-DIVERSITE et la N-DIVERSITE
Dans le cas de la N-diversité, elle concerne uniquement les chaines lourdes et est
réalisé par la Tdt qui rajoute 15 nucléotides au hasard (à priori) entre D et J ou entre V et D-
J.
Ce phénomène est à l’origine d’une très grande diversité pour le CDR3 de la chaine
lourde.
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HYPERMUTATIONS SOMATIQUES
Elles ont lieu dans le centre germinatif des follicules secondaires (mis en place à la suite
d'une stimulation antigénique) pour une réponse T dépendante.
Elles interviennent à une fréquence de 10-3/pb/génération sur tout le fragment VJ ou
VDJ
⇒ 100 000 fois plus fréquent qu’une mutation classique
⇒ Environ 600 pb par région V soit une mutation toutes les 1 ou 2 mitoses
Puis les cellules sont sélectionnées selon si la mutation est bénéfique ou non au système
immunitaire.
Ce mécanisme est peu maitrisé, mais aboutit à la sélection de clones de plus en plus
affins.
Bilan :
L’ensemble de ces mécanismes permet d’obtenir une très grande diversité des paratopes.
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B) Commutation isotypique
Le génome du lymphocyte présente encore une succession des gènes codants pour les
différentes classes ; devant chaque gène codant pour une classe d’Ig, se trouve également
une séquence switch – s – (excepté devant Cδ).
Cette séquence switch fonctionne comme les séquences SSR ; deux séquences switch
s'apparient sous l'induction d'un contact avec les LT et LB ou avec des cytokines. Selon le
type de cytokine, la classe sélectionnée sera différente.
La commutation (ou switch) isotypique a lieu dans un ordre bien défini et propre à
chaque espèce.
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C) Sécrétion des anticorps
Un lymphocyte peut produire soit des IgM sécrétées (qui vont correspondre aux Ac) soit
des IgM membranaires. La transcription et l'épissage alternatif seront différents selon le
type d’IgM synthétisé.
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Conclusion
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I- Généralités
A) Définition de l’immunité
B) Les deux types d’immunité
1) L’immunité non spécifique ou innée
2) L’immunité spécifique ou acquise
Réponse :
6.D
3.A
1.B
5.C
4.E
2.F
Objectifs du cours :
Définir l'immunité et identifier ses cibles ; utiliser les termes décrivant les principales
modalités d'infection
Définir et décrire les principales notions de l'immunité (spécificité, immunité
naturelle/spécifique, immunité humorale/cellulaire...)
Décrire les principales structures et acteurs de l'immunité (organes lymphoïdes,
populations cellulaires immunocompétentes, anticorps…)
Lister et décrire les principales caractéristiques des organes lymphoïdes I et II
Décrire les principaux organes lymphoïdes (localisation, structure, rôle…) (cf immuno-
anat et immuno-histo)
Décrire les principes de la circulation des cellules immunocompétentes (circulation
sanguine et lymphatique, mobilité dans les tissus) (cf immuno-histo et immun1-16)
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I- Généralités
A) Définition de l’immunité
Rôles de l’immunité
L’immunité est une propriété que possède
un organisme de se défendre contre une
agression, un agent pathogène.
Le système immunitaire est l’ensemble des organes, des tissus, des cellules et des
mécanismes impliqués dans l’immunité. Le système immunitaire représente plus de 10% de
l’organisme : il s’agit d’un « budget-défense » considérable mais efficace. Cependant, s’il y a un
disfonctionnement, cela peut être dangereux pour l’organisme, comme dans le cas des
maladies auto-immunes.
L’immunité est organisée en deux grands types, ayant chacun leurs propres composantes :
l’immunité innée
l’immunité spécifique
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B) Les deux types d’immunité
L’immunité non spécifique existe dès la naissance. C’est l’ensemble des mécanismes de
défenses tissulaires contre les infections et les agressions de toute nature.
Elle est immédiate, locale, mais sans mémoire ni spécificité. La plupart des réactions
s’installent rapidement, en quelques minutes, en réponse à des signaux de danger. Elles
disparaissent avec la fin de l’agression.
Chaque tissu possède des barrières et des moyens de défense propres (toux, pH…). Il existe
en parallèle des mécanismes généraux destinés à limiter le processus infectieux, qui sont initiés
à partir du tissu atteint (fièvre, inflammation …).
Les « signaux de danger » ont un rôle essentiel dans l’activation de l’immunité. Cf. II. A.
3/12
La reconnaissance spécifique s'appuie sur 3 principes:
4/12
Principe de la production d’anticorps en réponse à un antigène
Concept « clé-serrure » de
la reconnaissance
spécifique
Rmq : on fabrique à 3 ans 30 000 nouveaux lymphocytes par heures, à 20 ans 3000, et à 60 ans 300.
5/12
BILAN :
6/12
II- Mécanismes intervenant dans l’immunité
Les récepteurs sont classés par famille (ensemble de « TLRs », CD14...) et équipent de
nombreuses cellules tissulaires myéloïdes et lymphoïdes. Ils reconnaissent les molécules
rencontrées au cours des lésions tissulaires :
Signaux de dangers
7/12
BILAN :
principaux
"signaux de immunité spécifique
immunité non spécifique
(anticorps, lymphocytes
danger" activant (inflammation, fièvre..)
cytotoxiques..)
l'immunité:
Des constituants strictement cytoplasmiques (dont
la libération dans l'espace intercellulaire indique une
souffrance cellulaire) et produits de nécrose
tissulaire entraînent l'activation des récepteurs
correspondants exprimés par les phagocytes et les
lésion tissulaire
cellules dendritiques. Une inflammation locale et/ou
(activateurs
générale ± fièvre est entraînée. normalement non activée
endogènes de
par une lésion tissulaire
l'inflammation Cela permet, dans le cas de souffrance tissulaire (risque d'auto-immunité en
et/ou de la fièvre): comme un tendon abimé, la perception de la cas d'activation anormale)
entorse, brulure, douleur évitant que l’individu force sur l’organe lésé
plaie.. et accentue la blessure.
modification physico-chimique dans le tissu lésé
(plaie, pH, O2..): activation des fibres nerveuses
tissulaires --> participation à l'inflammation locale
et/ou générale
molécules microbiennes (endotoxines,
peptidoglycane, sucres caractéristiques du monde
microbien, ARNds..) ou parasitaires : structures
Infection virale, réponse spécifique des
typiquement microbiennes (="PAMPs"..) qui
bactérienne ou lymphocytes aux antigènes
activent une batterie de récepteurs
parasitaire microbiens
antimicrobiens/parasitaires exprimés par les
phagocytes ("Toll-Receptors"=TLRs, CD14..) --
> inflammation locale et/ou générale ± fièvre
protéines normalement non activée si les protéines n'ont pas
étrangères d'activité immune et sont purifiées (les vaccins en réponse spécifique des
(vaccins, produits revanche contiennent des adjuvants qui sont des lymphocytes aux antigènes
biologiques) activateurs de l'immunité)
généralement non activée
particule ou
par les molécules
molécule
normalement non activée d'utilisation
étrangère pharmaceutique (risque
(médicament...) d'allergie ou de rejet)
Au cours d'une infection microbienne on observe une réponse immune complexe, car des
facteurs activateurs des 2 types d'immunité coexistent, et car des stimulations à la fois exogènes
(molécules microbiennes) et endogènes (produits de nécrose tissulaire..) peuvent activer
l'inflammation.
8/12
B) Les cellules immuno-compétentes [cf. cours d’histo]
Ce sont les cellules appartenant à une population cellulaire qui participe à la réponse
immune spécifique.
Les principales populations cellulaires qui interviennent dans l'immunité sont les
lymphocytes (B, T, NK), les granulocytes (neutrophiles, éosinophiles, basophiles, mastocytes),
les cellules dendritiques et les monocytes-macrophages.
Les lymphocytes sont les seules cellules capables de reconnaitre et fixer spécifiquement
les antigènes, tandis que les autres cellules immunocompétentes agissent indirectement en
fixant les complexes antigènes-anticorps (grâce aux RFc).
9/12
BILAN :
cellule appartenant à une population cellulaire qui participe à la réponse immune
spécifique :
lymphocytes B
Reconnaissance directe Ag lymphocytes T
C) Le système lymphoïde
[cf. cours d’histo et anat]
10/12
BILAN :
principales
organes lymphoïdes organes lymphoïdes
caractéristiques des
primaires secondaires
organes lymphoïdes
Réponse à l’Ag: interactions entre
cellules immunocompétentes
production de lymphocytes
(follicules lymphoïdes),
“naïfs” à partir de
production d'anticorps et de
précurseurs -> création et
fonction cytokines…
renouvellement du
Collecte des éléments (antigènes,
répertoire des lymphocytes
particules et cellules) issus du
circulants
drainage des tissus par le système
sanguin et lymphatique
nombre 2 (3 chez les oiseaux) nombreux
moelle osseuse pour les rate, nœuds lymphatiques,
lymphocytes B, thymus pour plaques de Peyer, structures
liste
les lymphocytes T, (+ bourse lymphoïdes associées aux
de Fabricius: oiseaux) muqueuses (ex : amygdales)...
mise en place embryon jeune
efficacité maximale jeune adulte
immunodépression sévère
conséquence de la
(infections graves, généralement sans conséquence
destruction/ablation
récurrentes, par des germes grave (suppléance entre organes)
d’un organe opportunistes)
Vrai ou faux ?
1. L’introduction d’un nouvel AG induit de nouveaux lymphocytes ?
2. La reconnaissance d’une AG dépend de la présence des lymphocytes
correspondants ?
Questions :
11/12
Les relations entre un hôte et un microorganisme sont extrêmement diverses et complexes :
commensal, opportuniste, pathogène; primo-infection et réinfection; hôte naïf ou immun.
Il n'existe pas de limites franches entre ces catégories (de nombreux germes sont identifiés
comme pathogènes "mineurs" ou opportunistes). Une réponse immune efficace assure la guérison des
maladies infectieuses et permet le plus souvent d'éliminer le germe responsable et de prévenir toute
réinfection; dans certains cas, en particulier avec les parasites, un équilibre s'instaure qui aboutit à une
infection persistante mais sous contrôle :
vit au contact d'un hôte sans provoquer d'infection (situation cutanée ou muqueuse,
sans pénétration tissulaire). Plusieurs milliards de bactéries et protozoaires
un micro-organisme commensaux colonisent l'organisme et contribuent à la physiologie normale= flore
commensal commensale (digestion, synthèse de vitamines, contrôle de flore..). Le contrôle de la
flore commensale est effectuée par les barrières immunes naturelles.
exemple: Lactobacillus..
ne provoque pas d'infection chez un hôte normal, ou une infection contrôlée (le
germe peut même se comporter comme un commensal, car l'immunité bloque toute
traversée des muqueuses). Un hôte immunodéprimé exposé à un opportuniste
un micro-organisme
contracte une infection et une maladie qui peut être mortelle. Un opportuniste peut
opportuniste
provoquer une maladie chez un hôte normal en cas de baisse importante de
l'immunité ou lors d'un franchissement accidentel des barrières immunes (plaie
profonde..). exemple: Staphylococcus.
provoque une infection, et une maladie, chez un hôte normal (au moins dans le cas
d'une première exposition: "hôte naïf"). L'acquisition d'une immunité protectrice
un micro-organisme peut permettre la guérison, protéger contre les rechutes et contre les réinfections
pathogène pendant une période de plusieurs années après une primo-infection (mémoire
immune: "hôte immun"). La gravité de la maladie et la perennité de l'infection
dépendent de la virulence de l'agent infectieux et des capacités immunes de l'hôte.
Le "portage sain" est l'état d'un individu qui héberge une infection contrôlée par un germe opportuniste ou
pathogène: le micro-organisme ne provoque pas de maladie (= infection asymptomatique) et la charge
microbienne est limitée par une immunité protectrice, qui est toutefois insuffisante à éliminer totalement
l'infection. Le portage survient avec certains micro-organismes et parasites (mais pas tous!); le portage peut
se faire d'emblée ou suivre un épisode de maladie apparemment guérie. Un porteur sain peut transmettre
l'infection.
12/12
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Objectifs du cours :
1 / 14
I- Les barrières immunes : des mécanismes de l'immunité non spécifique
Ce sont des mécanismes de défense qui sont actifs très rapidement dans les tissus en
réponse à une agression. On parle d’immunité non spécifique car la réaction est similaire même
contre des agressions différentes.
Ces barrières :
limitent la colonisation des surfaces et l'invasion tissulaire par les micro-organismes, les
parasites et les fungi
détruisent les microbes sensibles (enzymes destructrices de la paroi gram+...)
éliminent ou rejettent les corps étrangers (poussières, échardes...)
2 / 14
II- Les barrières permanentes
A) Barrières physico-chimiques
L'organisme possède de très nombreuses barrières qui limitent en permanence la
colonisation microbienne des surfaces. On peut citer comme exemples :
Le renouvellement constant de la peau et des muqueuses par desquamation des
couches épithéliales extérieures.
NB : la surface développée de l'homme représente environ 3m 2 de peau et 400m2 de
muqueuses !
Les flux aériens (respiration) associés à une ciliature bronchique permettant la remontée
des particules inhalées, et les flux liquides (miction, éjection du lait, larmes..) pour lesquels
la rythmicité de l'activité excrétoire (bol alimentaire, mictions..) est importante : des
individus incontinents possèderont une miction moins puissante et donc moins "purifiante" :
ils seront par conséquent plus sensibles aux infections.
NB : des souris OGM sans ciliature bronchique devront être placées dans des conditions
expérimentales non agressives afin de les protéger des infections contre lesquelles elles ne
peuvent lutter.
La sécrétion de mucus (épithéliums) et de substances antimicrobiennes (tous tissus),
que l'on retrouve dans le sang, la salive, les larmes, le lait, les sécrétions des conduits génito-
urinaires ... Les tissus possèdent ainsi des propriétés protectrices (anti-dessication, anti-
O2...) et anti-microbiennes (lysozyme...)
Des caractéristiques tissulaires défavorables aux bactéries (en particulier le pH acide
de l'estomac, qui détruit plus de 90% des bactéries ingérées)
Le contrôle de la flore commensale de surface, ± développée dans les différents territoires
de l’organisme. Cette flore contribue à la protection contre les microorganismes pathogènes
(mécanismes d'écologie microbienne : compétition, équilibres de flore..)
La présence de cellules phagocytaires dans les tissus
NB : on trouve des macrophages dans les alvéoles pulmonaires
B) La flore commensale
3 / 14
La flore commensale joue un rôle majeur dans la digestion et les équilibres des
épithéliums (gestion du pH, formation d'un biofilm, synthèse de vitamines, digestion de la
cellulose ...). Elle assure aussi un rôle très important dans le contrôle des infections et la
régulation de l'immunité. La flore commensale est caractéristique de chaque espèce, et
dépendante de facteurs tels que l'alimentation ; elle est maintenue en équilibre par des
mécanismes internes et par les barrières permanentes de l'organisme. Sa composition précise
est impossible à déterminer : nombreuses espèces anaérobies, non cultivables...
La flore commensale est rapidement acquise par colonisation chez le nouveau-né (en
48h après la naissance), à partir des voies génitales et de la peau de la mère (et un peu à partir
de l'environnement : risque d'infections néonatales). La flore reste ensuite globalement stable
(quelques modifications au moment du sevrage et en fonction de l'alimentation).
4 / 14
La flore commensale contribue à la physiologie digestive (digestion, synthèse de
vitamines..) et à la protection antimicrobienne. Des déséquilibres de la flore peuvent être à
l'origine de troubles :
+/-
voies respiratoires
sang, muscles, cerveau, os et organes
supérieures (avant le +++ -
internes (poumons, foie, rein, uterus..)
larynx)
/ ! \ ATTENTION aux antibiotiques qui détruisent la flore commensale ; s'ils sont donnés par
voie orale des troubles digestifs peuvent survenir (surtout chez certaines espèces) / ! \
5 / 14
III- Les barrières inductibles
Les barrières inductibles sont mises en place en réponse aux signaux de danger
d'origine microbienne ou issus de lésions cellulaires. Elles peuvent être sous forme de
sécrétions de molécules spéciales (interférons) ou de réactions physiques qui activent les
cellules de manière indirecte (activation nerveuse comme éternuement, toux ... ; APR sécrétion
de protéines en réponse à une agression tissulaire.
Ces mécanismes sont en grande partie responsables des symptômes des infections (en
plus des symptômes directement dus aux microbes tels que les effets des toxines).
Les cytokines sont des protéines impliquées dans la communication des cellules
immunocompétentes (entre elles et avec le système neuro-hormonal).
On connait plus de 200 cytokines (on ne les décrira pas toutes) regroupées en familles
selon leur fonction ou le type de cellules productrices. La plupart des cytokines agissent sur la
prolifération, le métabolisme, la mobilité ou la différenciation cellulaire ; quelques-unes ont
des effets cytotoxiques. Il existe une très forte régulation de cette communication : la
production de cytokines aussi bien que l'expression des récepteurs aux cytokines sont contrôlés
en fonction de l'activité cellulaire.
6 / 14
Les interférons constituent un groupe hétérogène de cytokines impliquées dans le
contrôle de l'activité cellulaire. Les interférons de type I ont un effet virostatique important
dès le début de l'infection : ils limitent transitoirement la propagation de l'infection virale dans
les tissus (mécanisme d'interférence virale).
Il faut savoir distinguer les 2 types d'IFN : ils font partie des médicaments commercialisés
en médecine vétérinaire ; ils coûtent cher et il est important de bien savoir les manier : ils sont
très efficaces mais peuvent quelques fois s'avérer dangereux.
type 1 type 2
interférons
autres
(thermorésistant) (thermosensible)
Cellules
productrices
Lymphocytes T
dendritiques, Fibroblastes et
cellules
stimulés par
macrophages et cellules épitheliales
l'antigène
lymphocytes
Signaux de danger
agent
tissus producteurs
récepteur)
sensibles
cellules
b) La phagocytose
Sous l'influence directe des signaux de danger ou par l'intermédiaire des cytokines pro-
inflammatoires et du complément, l'activité et la mobilité des phagocytes, mastocytes et
cellules dendritiques peuvent être augmentées.
7 / 14
La phagocytose est un mécanisme de destruction des bactéries (et de petites
cellules) par des cellules "phagocytaires" (= phagocytes) capables d'ingérer et de digérer des
particules dans des vacuoles contenant des molécules cytolytiques.
Ce mécanisme, très efficace et peu nocif pour l'organisme, est naturel dans les tissus
("travaux de voirie" associés au renouvellement cellulaire). Il peut être fortement amplifié
par des cytokines et des éléments de la réponse immune, qui recrutent les cellules
phagocytaires et augmentent leurs capacités phagocytaires.
WIKI :
L'opsonisation est
un processus
biochimique par
lequel une
molécule (dite
opsonine)
recouvre la
membrane d'une
cellule cible pour
favoriser sa
phagocytose par
une cellule dotée
de récepteurs
pour les
opsonines.
Les étapes de la phagocytose Les Ac sont des
opsonines.
2) Physiques
Des mécanismes nerveux peuvent être déclenchés, par stimulation des fibres
nerveuses locales. La physiologie sécrétoire et motrice sont modifiées, afin d'évacuer l'agent
agresseur (prurit, éternuement, toux, spasme, pleurs, ptyalisme, vomissement, diarrhée..)
8 / 14
B) Barrières inductibles générales = systémiques
1) La fièvre
Certaines cytokines sont dites "pyrogènes" : elles entraînent la fièvre en agissant sur
l'hypothalamus. Ces cytokines sont produites par les cellules immunocompétentes dans les
tissus agressés en réponse à la reconnaissance de "signaux de danger".
La fièvre est une élévation de la température centrale du corps au-dessus des valeurs
physiologiques normales, accompagnée de troubles neuro-végétatifs et comportementaux
(sueurs, frissons, anorexie, apathie, malaise..).
Il ne faut pas confondre les notions de « fièvre » et d'« hyperthermie ». La fièvre est
causée par un décalage à la hausse du thermostat hypothalamique, alors que l'hyperthermie
est causée par l'incapacité d'adapter sa régulation thermique à un environnement chaud ou à
un travail musculaire intense.
2) L'inflammation
1) La phase vasculaire (immédiate) : >> Rincer le tissu, apporter des facteurs activants
augmentation de la perméabilité vasculaire et de l'irrigation tissulaire : œdème (et
exsudation de liquides : rhinite, diarrhée...), rougeur/chaleur, douleur par compression
des fibres nerveuses ...
troubles de la coagulation (formation de micro-caillots...)
2) La phase cellulaire (après quelques heures) : pénétration de cellules immunocompétentes
dans les tissus lésés >> Faire le ménage en profondeur
altération de la physiologie du tissu atteint
lésions et remaniements tissulaires (nécrose, fibrose , ...)
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Les facteurs activateurs de l'inflammation sont des "signaux de danger" auxquels
réagissent les cellules immunocompétentes tissulaires. Au cours de l'inflammation sont
produits de très nombreux médiateurs : cytokines "pro-inflammatoires", , enzymes,
histamine, kinines, "protéines de la phase aigüe de l'inflammation=PAI"...
10 / 14
NB : La plupart des antiinflammatoires sont des inhibiteurs de certains médiateurs
cellulaire récepteurs aux cytokines pro-inflammatoires.
IV - Synthèses et autres
>> A partir de tout ce qu'on a vu, quelles sont les composantes de notre immunité qui vont
réagir avec les microbes ?
Type de microbe
Immunité non spécifique Immunité spécifique
rencontré
Peu impliquée (la flore
Flore commensale Rapide et efficace commensale est externe à
l'organisme)
Opportunistes Insuffisante Rapide et efficace
Insuffisante (symptômes - liés au
microbe par lyse cellulaire, ± rapide ± efficace. Maladie puis
Pathogènes production de toxines ... ou guérison et protection contre
endogène avec fièvre et les infections ultérieures
inflammation - )
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>> On peut employer les termes suivants :
- "portage sain" : l'infection est partiellement contrôlée. Il n'y a pas de maladie, mais
l'infection persiste. Si le système immunitaire a un coup de fatigue, la rechute est possible
(ex : 10% des gens dans l'amphi auraient encore l'Herpèsvirus de la varicelle caché
quelque part ...)
- immunodéprimé : les opportunistes peuvent provoquent des maladies par déficience du
système immunitaire (faibles défenses)
>> Une électrophorèse des protéines plasmatiques permet de regarder où en est l'individu
dans la réponse immune. [cf p10] L'albumine est la protéine la plus abondante (grand pic) et les
autres bosses sont les alpha, bêta, gamma globulines (gammaglobulines = immunoglobulines =
anticorps). Un pic des cytokines est synonyme d'inflammation : on peut suivre la réponse à un
traitement.
>> Ne pas oublier l'importance de la flore commensale ! Un individu avec une flore commensale
de mauvaise qualité a une immunité moins forte.
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>> Quelques éléments d'application :
1) Barrières permanentes
2) Barrières inductibles non spécifiques
3) Réactions qui se généralisent (fièvre ...)
4) Immunité spécifique (humorale et cellulaire)
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Généralités
A) Définition de l’anticorps
B) La réaction antigène-anticorps
II- Les immunoglobulines
A) Définition et structure des immunoglobulines
B) Les trois types de variations
1) Variations isotypiques
2) Variations idiotypiques
3) Variations allotypiques
C) Les classes et sous classes d’immunoglobulines
D) Maturation de l’affinité
Objectifs du cours :
Faire le schéma d'un anticorps en indiquant les régions importantes sur le plan
fonctionnel (domaines, Fc, Fab, paratope); distinguer les notions d'immunoglobulines
(Ig) et d'Anticorps (Ac) ; définir la valence d'un anticorps.
Définir la réaction antigène-anticorps et ses paramètres
Définir les termes d'antigène et d'épitope ; décrire les conséquences biologiques de la
présence de plusieurs épitopes sur un antigène et de plusieurs antigènes sur un micro-
organisme (complexes immuns, réactions croisées...) (cf cours ultérieurs)
Définir les principales variations structurales des immunoglobulines (isotypie,
allotypie, idiotypie)
Décrire les classes d'Ig et leurs principales propriétés biologiques (cf cours ultérieurs)
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I- Généralités
A) Définition de l’anticorps
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B) La réaction antigène-anticorps
C’est une réaction d’équilibre (non covalente), résultant d’un ensemble de liaisons
faibles :
Ag + Ac ↔ Ag-Ac.
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II- Les immunoglobulines
A) Définition et structure des immunoglobulines
Les Ig sont des protéines complexes se caractérisant par une structure globuleuse
polycaténaire contenant des domaines (constants ou variables), c'est à dire des zones de
repliement de la séquence, indépendantes sur le plan structural et fonctionnel (un domaine
= un boudin !).
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On distingue sur les Ig deux régions séparables par clivage enzymatique :
la région Fc : (fragment cristallisable) contenant les domaines constants et donc
assurant des fonctions communes à tous les anticorps
la région Fab : (antigen binding fragment) fragment à domaines variables et
constants constituant le paratope qui fixe l’antigène.
Chaque Ac est une Ig qui possède une séquence unique à l’extrémité de domaines
«variables», ce qui lui confère sa spécificité.
Le paratope est formé par juxtaposition des domaines variables des chaines H et L
NB : Le chameau et le lama n’ont pas de pont disulfure entre les chaines lourdes et les chaines
légères. Leurs Ig sont donc faciles à synthétiser, ce qui constitue un intérêt en immunologie.
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B) Les trois types de variations
1) Variations isotypiques
Chaque clone lymphocytaire peut produire - selon son état de différenciation - plusieurs
isotypes, en utilisant plusieurs allèles différents du gène C qui codent pour les domaines
constants des chaines H (classes et sous classes d'Ig : IgM, IgG, IgA, IgE, IgD) et des chaines L
( kappa ou λ lambda). Les variations porteront sur le nombre de ponts disulfures S-S
assurant la cohésion de l’Ig, le pourcentage de glycosylation, la séquence génétique, le
nombre de domaine...
2) Variations idiotypiques
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3) Variations allotypiques
Chaque espèce possède plusieurs classes d’Ig, qui ont des propriétés physico-
chimiques et biologiques différentes :
Les Mammifères produisent 5 classes d’Ig : IgM, IgG, IgD, IgA, IgE
Les IgG constituent les immunoglobulines de base.
Les IgM et les IgA sont produites sous forme de polymères ; il existe un peptide de
jonction entre Ig. Ainsi, les IgM sont des pentamères mobiles. Les IgA sont quant à elles
produites sous 3 formes : forme monomère, dimère, ou sécrétoire (= ajout d’une protéine
sécrétoire qui forme l’IgAs. On la trouve dans le mucus digestif et respiratoire, la bile, la
salive, les larmes, le lait…). Les IgD sont quand à elles des immunoglobulines non circulante :
elles régulent l’interaction Ag-Ac.
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IgG
IgM
IgE
IgD
IgAs
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L’évolution phylogénétique des gènes codant pour les Ig provoque des grandes
variations interspécifiques (classes, structures, propriétés). Ainsi prudence : on ne peut pas
extrapoler les mêmes vaccins chez différentes espèces d’animaux.
Les poissons ont quant à eux 2 classes d’Ig : IgM tétramères et Ig « T ». Les IgG de
l’homme et du chien n’ont pas les mêmes propriétés.
La concentration et la distribution des Ig sont régulées.
Concentration ½ vie
Valence* Affinité Distribution
sérique (mg/ml) (jours)
IgM 10 + 2 Sang <7
IgG 2 ++ 20 Sang et tissus 21
Sang et
7 à 21
IgA 2 ou 4 (IgAs) + 2 muqueuses
(IgAs)
(sécrétions : IgAs)
IgE 2 ++ 0,002 tissus <7
*La valence est le nombre d'antigènes identiques que peut fixer une molécule d'anticorps (2, 4 ou 10 selon
les classes d'Ig). La valence intervient dans la capacité des anticorps à former des complexes macromoléculaires
composés de nombreux antigènes et anticorps (formation d'un réseau macromoléculaire).
Pour une même spécificité d’un anticorps, la classe d’Ig a un rôle important :
Traversée
Agglutination Activation Activation des
Neutralisation épithélium
Précipitation du C cellules IC
(transcytose)
IgM ++ - ++ - -
IgG ++ + à ++ + ++ Nouveau-né
Muqueuses
IgA + -à+ -
(IgAs)
IgE - - ++
NB : ces deux tableaux sont à connaitre parfaitement. Ils sont le résumé du grand
tableau p.12 et p.13 que l’on peut trouver sur VETOTICE.
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D) Maturation de l’affinité Ces notions ne sont pas au programme, mais
intéressantes à comprendre
Les clones les plus affins sont sélectionnés (ils sont plus activés par l’antigène),
parmi les clones B reconnaissant un même épitope et les clones B reconnaissant
des épitopes différents mais proches.
Certains clones lymphocytaires B peuvent subir des mutations dans la séquence
produisant l’anticorps : la sélection des clones les plus affins évolue.
La réponse anticorps obtenue après plusieurs jours de contact avec l’antigène est plus
affine que la réponse initiale (affinité réponse secondaire > affinité réponse primaire).
La réponse anticorps est souvent plus affine durant la réponse secondaire, ce qui
accroit son efficacité (capacité neutralisante...)
La dose d'antigène a une forte influence (d'où l'importance de bien fixer la dose
et la fréquence d'un vaccin : ni trop, ni trop peu).
Maturation de l’affinité
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CONCLUSION ET ELEMENTS DE REFLEXION
Comment ?
Un Ag peut avoir plusieurs épitopes
Réponse polyclonale : Plusieurs clones lymphocytaires sont susceptibles de reconnaître
chaque épitope
Plusieurs isotypes pour un même Ac
Pourquoi ?
Complémentarité des Ac au cours de la réponse immune
Adaptation de la réponse immune grâce à l’isotype (propriété biologique)
Les anticorps assurent un rôle d'intermédiaire et sont capables de faire réagir l'organisme
contre une multitude de cibles:
La partie variable (Fab) fixe l'antigène. L'anticorps complexé à l'antigène désigne
la cible de la réponse immune. Le très grand nombre d'anticorps différents
répond à l'extrême diversité des microbes.
La partie constante (Fc) transmet le signal, activant les mécanismes effecteurs
de la réponse immune contre la cible désignée. La combinaison des effets de
plusieurs classes d'anticorps permet d'adapter la réponse.
Le terme d'antigène n'est pas une notion structurale mais fonctionnelle (des molécules
de taille et de structure variées sont des antigènes; des molécules de structure différente
peuvent être reconnues par un même anticorps). Un micro-organisme exprime des
dizaines d'antigènes différents qui peuvent donner lieu chacun à une réponse immune
spécifique indépendante.
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Plus généralement, on regroupe au sein d'une superfamille des Immunoglobulines
l'ensemble des protéines qui sont construites sur le modèle des Ig, avec un ou plusieurs
domaines constants ou variables : beaucoup d'autres protéines impliquées dans
l'immunité appartiennent à cette superfamille (Ig, BCR et TCR, récepteurs de surface des
lymphocytes, cytokines..). L'analyse évolutive de ces protéines permet de comprendre
comment l'immunité s'est créée et "complexifiée" depuis les poissons jusqu'aux
mammifères.
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Classes d'Ig IgM IgG IgA IgE IgD
6 ( Les IgAs sont
2 (fragiles
très résistantes
1/2 vie en sous forme
aux variations de
jours 5 21 libre,
pH et aux
(stabilité) thermosensib
enzymes
les)
digestives)
principales
fonctions
propres neutralisation
précipitation,
(hormis la agglutination (IgAs dans les
neutralisation
formation de sécrétions)
complexes Ag-
Ac)
capacité à
+/++ (voie classique)
activer le +++ (voie
variations selon -/+ - -
système du classique)
sous-classes
complément
+/+++ (phagocytose),
capacité à
-/+ (ADCC, +++ (ADCC,
activer les
-/+ dégranulation) -/+ dégranulation -
cellules via le
variations selon )
R-Fc
sous-classes
+++ (colostrum et
transmission
lait); passage uterin + (lait : quantité
au nouveau -
en fin de gestation faible ou
né (transfert - - -
chez les primates, moyenne selon
de l'immunité
carnivores et les espèces)
maternelle)
rongeurs
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Pour le partiel, souvenez-vous qu’il existe 5 fonctions des anticorps ! C’est un bon moyen pour
les retrouver facilement en les listant.
NB : l’opsonisation n’est pas une fonction à proprement parler : c’est plutôt une conséquence
des fonctions indirectes !
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cellules
classes d'Ig immuno- principal effet
concernées compétentes biologique
impliquées
inhibition de l'activité
neutralisation IgG >> IgA biologique d'un Ag
(=possibles avec des anticorps
fonctions propres des Ac
(toxine..)
élimination des
purifiés)
élimination des
précipitation IgG complexes reconnus par
la voirie tissulaire
inflammation et
(=nécessitent des facteurs annexes aux anticorps: complément,
neutrophiles
activation (IgG, IgA) et
aug. de la phagocytose
des cellules opsonisation IgG > IgA monocytes-
anti-bactérienne
cellules)
immuno- macrophages
(IgG)
compétentes
(fixation des Ac
ADCC activité anti-parasitaire
sur les cellules
(= Antibody IgG > IgE éosinophiles
par les Dependant Cell et inflammation
récepteurs de la Cytotoxicity)
partie Fc des Ig= mastocytes et
RFc) dégranulation IgE > IgG basophiles, inflammation
éosinophiles
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I- Fonctions propres des anticorps
A) Neutralisation
:
Balto est un chien de traîneau de race
husky sibérien. Il est célèbre pour sa
La neutralisation peut bloquer de nombreuses participation à la course au sérum de
1925, en Alaska pendant laquelle un
activités biologiques : la toxicité de différentes molécules médicament antidiphtérique dut être
(toxines bactériennes..), la pénétration intracellulaire des transporté sur 1000 km par chemins de
micro-organismes (empêche l'infection), l'activité fer puis par traîneaux à chiens pour
enzymatique... Elle possède des applications combattre une épidémie.
Seule une petite partie des Ac est capable de réaliser une telle neutralisation ; c'est
l'un des premier rôles que l'on a attribué aux Ac (cf Balto). L'efficacité du phénomène
dépend de la spécificité des Ac, car ils doivent rentrer en compétition avec l'épitope
impliqué dans l'action biologique de la toxine. Une très forte affinité associée à une grande
quantité d'Ac est nécessaire (par exemple les IgE ne sont pas en assez grande quantité pour
être efficaces).
La neutralisation peut s'appliquer aux toxines (botuliques, tétaniques, LPS ...) mais
également aux virus (dans le cas du VIH, on essaie de fabriquer des Ac neutralisants qui se
fixent sur CD4 afin de les masquer au virus, pour la rougeole ou la maladie de Carré des Ac-
anti C46...).
" Si elle est neutralisée
NB : La prof a travaillé sur la schistosomiase ou bilharziose. ils arrivent plus à ...
C'est une maladie parasitaire causée par un ver hématophage, enfin bref ils font
le schistosome. Les œufs sont extrêmement pathogènes, pondus dans le foie
ils provoquent de l'inflammation autour d'eux pour "casser le foie" et être plus d'œufs. "
ensuite distribués par les canaux biliaires pour atterrir dans les rivières. Si les
vers adultes sont tués, le système immunitaire ne lutte plus contre eux.
Il existe une enzyme, indispensable pour que le mâle et la femelle restent
collés, la glutathion transférase. On la bloque avec cette technique !
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B) Agglutination
NB : Plus la valence des Ac sera grande, plus l'agglutination sera efficace : les IgM possèdent
une valence de 10 et sont donc très efficaces.
C) Précipitation
ATTENTION C'est presque l'agglutination, mais cela concerne des Ag solubles ! Si l'Ag est
dans le sang le phénomène de précipitation peut être très embêtant : un précipité peut
bloquer la circulation. Si il y en a un petit peu c'est bien, trop c'est pas bien.
4/10
La précipitation correspond à la capacité d'un antisérum à former un précipité en
présence d'antigènes solubles. Ces complexes macromoléculaires ont surtout un rôle
d’élimination des Ag : les précipités sont ensuite phagocytés. In vitro, on les utilisera dans les
techniques d'immunologie [cf CM5].
Le test consiste à placer l'antisérum à étudier dans un puits sur une gélose .Les Ac
diffusent dans le gel autour du puits (en mettant en place un gradient de concentration),
jusqu'à atteindre des puits contenant des Ag en concentrations différentes. L'observation
des précipités entre les puits permet d'évaluer la zone d'équivalence de la précipitation.
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II- Fonctions indirectes des anticorps
A) Activation du système enzymatique du complément[cf CM13]
RAPPEL CM3 :
On identifie Le
2 régions
RFc estdistinctes sur chaque
un récepteur Ac :
membranaire pour la fraction Fc des Ig, permettant à une
cellule immunocompétente de fixer des anticorps ou des complexes Ag-Ac. La cellule
- la région Fc ("fragment cristallisable") contient les domaines constants, et assure des fonctions communes à
développe
tous sa réponse biologique efficace en réponse aux complexes Ag-Ac. : il s’agit d’une
les anticorps.
- laaction
régiondirigée.
Fab ("antigen binding fragment") contient des domaines constants et variables, qui fixe l'antigène.
o Les lymphocytes sont activés grâce à un récepteur spécifique à l’Ag : c'est une
reconnaissance spécifique
o Les autres cellules immunocompétentes peuvent réaliser :
une reconnaissance non spécifique dirigée par l’intermédiaire des Ac (la
cellule peut reconnaitre n’importe quel antigène à condition que l’individu
produise l’Ac correspondant)
une reconnaissance non spécifique des microbes via les TLRs
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ATTENTION Seuls les LB ont des récepteurs transmembranaires capables de reconnaître les
bactéries ; une fois la bactérie reconnue ils produisent des Ac qui se fixent sur la bactérie
pour que les neutrophiles puissent les localiser à leur tour.
Il existe une dizaine de R-Fc différents [cf CM8] : on les distingue principalement par
leur affinité pour les sous-classes d'IgG et/ou les IgE, et par leur expression par tel ou tel type
de cellule immunocompétente (macrophage, neutrophile, éosinophile, mastocyte..).
Certains ne fixent que les complexes Ac-Ag, d'autres des Ac libres. La diversité des R-Fc
assure une réponse de chaque type cellulaire, modulée par la classe et de la quantité des
anticorps produits. Les RFc-γ servent aux Igg, RFc-ε aux IgE ...
NB : C'est crucial au niveau des anti-allergisants : certains agissent sur tous les RFc-ε mais
font dormir, d'autres sont plus sélectifs mais du coup ne neutralisent pas toute la réponse
allergique !
7/10
C) L'opsonisation
NB : l’opsonisation n’est pas une fonction à proprement parler : c’est plutôt une conséquence
des fonctions indirectes !
Les opsonines sont des molécules assurant l'opsonisation, c'est à dire capables de
recouvrir une cible pour augmenter sa phagocytose par une cellule dotée de récepteurs
pour les opsonines.
- les anticorps, qui participent à un complexe RFc-Ac-Ag sur la cible (reconnaissance dirigée
de la cible grâces aux Ag à sa surface).
- les opsonines non spécifiques capables de se fixer
sur les structures microbiennes, tels le facteur C3 du "
Ca fait fermeture-éclair
complément, qui participent à un complexe
substance microbienne activatrice-opsonine- autour de la bactérie "
récepteur pour l'opsonine (exemple: paroi
bactérienne -C3b du complément-RC3b du neutrophile).
8/10
activation du
neutralisation agglutination/précipitation "système du activation cellulaire
complément"
biologique d'un cibles-Ac qui sont insolubles Ac qui cible désignée par des Ag (en
Ag et précipitent provoquent présence d'Ac) par une
(toxine, facteur (provoquant un processus
l'activation des cellule
microbien d'élimination des complexes et
d'activation de l'inflammation)
enzymes du immunocompétente
d'adhésion
cellulaire..) complément exprimant des RFc
épitopes
Ag impliqué (formation de réseaux) Ag à la surface
dans la de membranes Ag à la surface de cibles
virulence (bactéries gram-,
cellulaires, parasitaires ou
(toxine soluble, agglutination: virus
bactériennes
facteur Ag particulaire précipitation: enveloppés,
d'adhésion..) (hématies, parasites..)
Ag soluble
bactéries
entières..)
en quantité
ensemble d'Ac reconnaissant complément différente d'Ac(réponse
suffisante,
plusieurs épitopes sur les intervient variable selon le type de
reconnaissant
cibles (antiserum); souvent stimulation)
un épitope
conditions de concentrations lorsqu'il y a On parle d'opsonisation
impliqué dans
optimales ("zone excès de lorsque les Ac facilitent la
l'activité
d'équivalence"); complexes Ag- phagocytose de la cible par
biologique :
Ac des macrophages ou
très gént IgG
neutrophiles
fréquence d'obtention
fréquents en début-milieu de
non
réponse immune ou lors de fréquents et
systématiques, fréquents mais tardifs
processus de stimulation précoces
souvent tardifs
chronique
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Eléments d'application et de raisonnement
La fonction de l'anticorps est de fixer l'antigène sous forme de complexes Ag-Ac. Des effets
biologiques peuvent en découler de façon directe (neutralisation, agglutination,
précipitation) ou indirecte (activation du complément et des cellules): par souci de
simplification on parle de fonctions biologiques.
Les différentes fonctions des anticorps permettent au système immunitaire d'adapter la
réponse en fonction des stimulations : certains mécanismes sont plus efficaces contre les
bactéries d'autres contre, les virus ou les parasites.
Les différentes fonctions des anticorps ne sont pas toutes exercées en même temps: elles
dépendent de la quantité d'anticorps disponible, et se "concurrencent". La taille des
complexes est un critère important (en présence de beaucoup d'anticorps, les complexes
sont plus petits et n'activent pas les mêmes fonctions).
La classe, l'affinité et la quantité des anticorps produits durant la réponse immune
influencent le type de fonctions exercées. Ces différents paramètres évoluent durant la
réponse immune (différences réponse anticorps primaire et secondaire).
Les fonctions des anticorps ont également des applications in vitro, pour le diagnostic ou
pour purifier des antigènes (par "chromatographie d'affinité").
Antibody binds to
antigen
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
lister les prélèvements vétérinaires utilisables pour les
études immunologiques ; définir sérum et plasma ; lister
les principaux constituants ; décrire les modalités
d’obtention et les avantages et inconvénients
lister et décrire les 3 types de techniques en immunologie,
décrire des exemples (SRID, ELISA, RIA, IFI,
immunochromatographie) (cf Tpratiques)
décrire le principe de réalisation d’un conjugué ; décrire les
principales conséquences découlant des variations
interspécifiques des Ig.
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I- Généralités
A) Définitions
La sérologie est le terme usuel pour désigner l’étude des anticorps à partir du sérum.
Pour étudier les anticorps, il faut tout d’abord les prélever, et donc connaitre la
localisation des immunoglobulines dans le corps. Les immunoglobulines sont réparties un
peu partout dans le corps : on peut les trouver dans les tissus, dans les productions des
muqueuses, dans le sang,… on en trouve également dans le lait (mais en quantités trop
faibles) et dans les œufs.
Le plasma est le liquide dans lequel baignent les éléments figurés du sang (hématies,
leucocytes et plaquettes). Le plasma représente environ 50% du volume sanguin, on trouve
de nombreuses protéines dedans. On l’obtient après centrifugation de sang prélevé avec
anticoagulant.
Le sérum est le liquide résultant de la coagulation du sang (prélèvement sur tube sec),
c’est le plasma sans les protéines telles que la fibrine, il est assez utilisé en immunologie.
Il est difficile d’obtenir un sérum de bonne qualité, car il faut faire attention au
processus d’hémolyse qui libère le contenu cellulaire dans le sérum. Il est encore plus
difficile d’obtenir un sérum de bonne qualité sur de petites espèces à cause de la faible
quantité de sang (On ne peut pas prélever plus de 10% de la quantité de son sang à un
animal !).
Le sérum est préféré au sang ou au plasma car il est plus stable, possède un ratio
Ig/protéines totales supérieur à celui du plasma, s’abîme moins et ne contient pas tous les
facteurs anti-coagulation… Il permet une analyse très fiable des immunosérums.
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On peut regrouper schématiquement les techniques sérologiques selon plusieurs
critères :
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B) Quelques exemples de techniques sérologiques
Les
OBJECTIFS
techniques
sérologiques
Mesurer la quantité totale d’Ig (toutes classes ou une classe/sous classe
Dosage des
constante)
Dépistage :
rechercher un problème Rechercher des Ac (ou tout autre réponse
asymptomatique de l’organisme caractéristique) : ex la
(infection/parasitose : plupart des tests de dépistage des
Méthode indirecte
Utiliser des anticorps pour mesurer la quantité d’un facteur sérique (ou
plasmatique) donné
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II- Les techniques sérologiques
A) Techniques primaires, secondaires et tertiaires
1) Techniques primaires
Principe : observation directe de la réaction antigène-anticorps
Exemples :
Agglutination (identification des groupes sanguins)
Précipitation (très nombreuses techniques) (SRID= single radial
immunodiffusion = technique de Mancini : précipitation en cercle, à partir d’un
puits contenant un Ag, dans un gel contenant un anticorps)
Technique de Mancini
Avantages : facilité de mise en œuvre
Inconvénients : faible sensibilité : 100 µg/ml (sauf techniques modernes utilisant des
appareils de détection très sophistiqués)
2) Techniques secondaires
Principe : observation de fonctions biologiques résultant de la réaction Ag-Ac
Exemples :
Neutralisation (séroneutralisation virale…)
Test de fixation du complément (cf p suivante)
Inhibition de l’hémagglutination (possible pour détecter des agents infectieux
agglutinants : virus grippaux…)
/!\ Attention /!\ : ne pas confondre complément et conjugué ! C’est une faute rédhibitoire : - 2 points en
cas d’erreur !
WIKI : Le terme « complément » fut introduit à la fin des années 1890. Le système immunitaire
constitué de cellules qui possèdent des récepteurs spécifiques à leur surface afin de reconnaître des
antigènes. Après l’immunisation par un antigène, beaucoup de ces récepteurs sont formés, et ils
empêchent ainsi ces cellules de circuler dans le sang. Ces récepteurs sont les anticorps. Ils reconnaissent et
fixent un antigène spécifique, mais ils peuvent aussi être reconnus et être fixé par le composant
antimicrobien thermolabile du sérum, qui prit le nom de complément c’est un élément présent dans le
sang qui « complète » les cellules du système immunitaire.
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"couple hémolytique"= hématies + Ac anti-hématies "couple antigénique" = Ag + sérum de l'individu
L'absence d'anticorps sériques chez l'animal (-) se La formation de complexes Ag-Ac provoque
traduit par l'hémolyse (cupule rouge) s'il reste du l'utilisation du C, et il n'en reste plus pour détruire
complément. les hématies (sédimentation des hématies : point
rouge au fond de la cupule).
3) Techniques tertiaires
Principe : création d’un complexe détectable entre l’élément recherché
(antigène ou anticorps) et un conjugué ; le complexe est détecté par fixation sur
un support (puits, lame histologique, papier de chromatographie, billes..).
Exemples :
ELISA (Enzym Linked Immunosorbent Assay)
IFI
Immunochromatographie
Western-blot (détection de protéines)
Billes recouvertes d’Ag (Multiplex et variantes)
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Test ELISA Test ELISA
Test d’immunochromatographie
Western-blot
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Question : Quelle serait la technique la plus adaptée pour faire ces diagnostics par
immunologie ?
B) Le conjugué
1) Présentation
Dans le cas d’une méthode directe, où l'on recherche un Ag, le conjugué est un
anticorps complémentaire de cet antigène qui sera fixé sur le support. On ajoutera un
substrat se fixant à l’anticorps choisit pour révéler la présence de l’antigène correspondant.
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Dans le cas d’une méthode indirecte, où l'on recherche un Ac, on fixe l’Ag
correspondant sur un support puis on ajoute un sérum (par exemple de vache) contenant un
anticorps reconnaissant l'Ag. On ajoute ensuite le conjugué, un anticorps anti-vache ici, sur
lequel sera accroché un élément détectable. On rince à chaque étape afin d'éliminer les Ac
non fixés (non spécifiques de l'Ag ou excédentaires).
Élément
Exemples Avantages Inconvénients
détectable utilisé
dans le conjugué
nombreuses techniques en recherche et en médecine nucléaire
radio-isotope (immunoprécipitation, scintigraphie..)
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colloïde d'or très sensible; permet une complexité
immunomarquage en
analyse détaillée à l'échelle (applications en
(couleur apparaissant microscopie électronique
cellulaire recherche)
par formation d'un
réticule entre
simple: nombreux "doctor's quantification
molécules de conjugué immunochromatographie
adjacentes) tests" impossible
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Ces variations ont aussi des conséquences sur les techniques vétérinaires:
Les Ig sont considérées comme des antigènes étrangers quand elles sont
transférées entre 2 espèces distinctes : leur immunogénicité provoque l'apparition
d'anticorps anti-Ig qui reconnaissent les éléments dissemblables (domaines constants
de la partie Fc...). Ceci est la base de création d'outils d'étude des Ig.
Le transfert des Ig d'une espèce à l'autre s'accompagne généralement d'une
perte d'une partie des fonctions (selon la capacité de fixation aux RFc de l'espèce
receveuse.).
Le transfert régulier d'Ig entre espèces n'est pas possible (mise en place
d'anticorps anti-Ig qui inhibent l'activité ou provoquent un rejet). [Cf cours sur la
sérothérapie A2 -CM 9]
NB : Considérations identiques en ce qui concerne les autres protéines de l'immunité
(cytokines, facteurs du complément..)
Pour étudier les anticorps dans une espèce donnée, il est souvent nécessaire d'utiliser
un conjugué anti-Ig de cette espèce. Ainsi l'injection d'IgG bovines à un lapin lui fait produire
des anticorps anti IgG bovines (qui reconnaissent les éléments caractéristiques de l'espèce
bovine sur les domaines constants des chaines H et L): les anticorps purifiés anti-IgG bovines
servent à fabriquer un conjugué utilisable dans de nombreuses trousses de diagnostic
indirect des maladies des bovins.
Les laboratoires produisent et commercialisent de nombreux conjugués utilisables en
recherche et en médecine vétérinaire.
Cette technique peut être de plus ou moins bonne qualité (affinité, sensibilité, et
production). Elle devient difficile à mettre en œuvre quand on veut fabriquer un conjugué
pour détecter une classe ou sous classe d’immunoglobuline.
Les chevaux sont très utilisés en recherche : ils sont capables de synthétiser rapidement
des Ac "anti', et ce même si la quantité d'Ac injectés est faible.
Il est également possible de synthétiser certains Ac in vitro.
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4) La protéine A, une alternative intéressante aux conjugués
La protéine A est une des protéines de la paroi des staphylocoques, qui a la capacité de
fixer les IgG (sur la partie Fc) et d’autres protéines (albumine): la bactérie se cache ainsi
derrière les protéines de l'individu et échappe à la réponse immune (limite l'opsonisation...).
On utilise différents variants recombinants de la protéine A au laboratoire pour fixer
les Ig des différentes classes :
pour purifier les Ig par affinité sur une colonne de chromatographie (billes
recouvertes de protéine A).
pour fabriquer des conjugués anti Ig (couplage protéine A-élément
détectable).
Les variants sont plus fiables que la protéine A naturelle (plus affins pour les Ig).
12/16
IV- Principe de quantification et de purification
A) La quantification
1) Tests qualitatifs, semi-quantitatifs, quantitatifs
Il y a 3 principes de quantification :
diagnostic direct : un anticorps est fixé sur le support (pour capturer l'antigène
présent dans le prélèvement)
diagnostic indirect : un antigène est fixé sur le support (pour capturer les
anticorps présents dans le prélèvement)
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Application : Interprétation d’un ELISA classique
(test indirect : Ag-Ac-conjugué anti Ig)
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Principe de la purification par chromatographie d'affinité
Les outils immunologiques sont aussi utilisés dans de très nombreux domaines non-
médicaux, par exemple dans la recherche (caractérisation et purification de molécules),
l'agro-alimentaire (recherche de fraudes : détection de lait de vache dans un fromage
"pur chèvre"...)
Pour chaque diagnostic, il existe souvent plusieurs possibilités techniques, qui ont
chacune leurs avantages et leurs inconvénients: le praticien doit choisir la plus adaptée à
ses besoins médicaux (spécificité/sensibilité, fiabilité..) et ses contraintes pratiques (délai
de réponse, coût).
Questions d’entrainement :
Comment fabriquer un conjugé anti-IgG de lapin pour un ELISA ?
Quel est l'intérêt de la proteine A par rapport à un anticorps anti-Ig?
Reproduire sur un schéma les étapes de la réalisation d'un test immunologique (ex:
ELISA par compétition pour le diagnostic indirect de la brucellose bovine).
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BON STAGE
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Objectifs du cours :
Décrire les classes d'Ig présentes dans les différents tissus et dans les sécrétions et
décrire le mécanisme de transcytose des IgG et des IgA (distribution des classes d'Ig
[cf CM 3],compartimentation [cf CM 16])
Décrire la dynamique générale de la réponse anticorps au cours de stimulations
répétées par un antigène (réponse primaire et secondaire)
Comparer la réponse anticorps primaire et secondaire
Décrire les principes généraux de génétique à l'origine de la diversité des Ig et du
caractère clonal des lymphocytes B et T (librairies, recombinaisons VDJ); décrire les
notions de répertoire B et T [cf. cours de génétique et Biologie moléculaire]
1/12
I- Dynamique de la réponse anticorps
A) Réponses anticorps primaire et secondaire
La réponse anticorps de type secondaire est la réponse anticorps obtenue dans le cas
d'une stimulation répétée ou prolongée par un antigène "immunogène". Il s'agit
généralement d'une réponse de forte intensité, de forte affinité et durable (plusieurs
mois). La réponse anticorps de type secondaire résulte de la production des Ig de
différentes classes par des lymphocytes B différenciés.
NB : Les IgG sont plus stables, d'où une réponse plus durable
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Il existe de nombreuses conditions pour obtenir une réponse secondaire (nature de
l’antigène, contexte d’administration...).
primaire secondaire
Ag susceptible
tout antigène antigène immunogène
d'induire la réponse (essentiellement les antigènes protéiques)
persistance de la
< 1 mois > 1 an
réponse anticorps
(disparition en quelques (plateau puis diminution progressive)
(après disparition de jours-semaines des (persistance longue des lymphocytes
l'antigène) lymphocytes producteurs) producteurs: plusieurs mois)
essentiellement
fonctions agglutination, activation toutes fonctions biologiques des anticorps
biologiques du complément et (selon quantité et classe produites)
précipitation
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La(les) classe(s) d’Ig selon le type de réponse détermine(nt) les fonctions biologiques
obtenues, et donc l'efficacité plus ou moins grande dans la défense immune.
La durée et la qualité de la réponse dépendent du contexte de stimulation par l’Ag
QUESTION :
Quel serait le schéma de la réponse anticorps au cours d'une vaccination (primo injection puis
rappel = vaccin contre tétanos ...) ?
B) Répertoire lymphocytaire
4/12
"vieillissantes". La production sous forme de clones lymphocytaires maintient la
diversité (les lymphocytes possèdent des récepteurs à l’Ag différents, par des
processus génétiques aléatoires).
• les clones lymphocytaires spécifiques prolifèrent en réponse à l'antigène et leur
proportion augmente donc dans le répertoire en réponse aux stimulations immunes :
adaptation du répertoire aux stimulations.
• les lymphocytes différenciés par plusieurs stimulations persistent plus longtemps
(➠ mémoire immune)
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Le génome d’un clone lymphocytaire subit une évolution irréversible, depuis le stade
précurseur jusqu’au stade mature, au cours de laquelle le clone acquiert sa spécificité.
La synthèse d'une chaine d'Ig fait intervenir plusieurs gènes, appelés V, D, J, C, qui
subissent un phénomène particulier de sélection et regroupement, appelé
"réarrangement" [cf cours de génétique et Biologie moléculaire].
9 : IgM, IgG1,
domaine IgG2a, IgG2b,
C 2: kappa, lambda 1 2 4 1
constant IgG2c, IgG3, IgA,
IgE, IgD
6/12
Globalement, la synthèse d'une Ig ou d'un TCR (Récepteur des cellules) se déroule
comme suit :
QUESTION :
Peut-on fabriquer des Ac contre ses propres constituants ?
7/12
Remarque : Des cytokines régulent le renouvellement et le fonctionnement global des
lymphocytes ; si par exemple il y a trop de lymphocytes, des effets feedback viennent exercer une
régulation du système. Les variations peuvent aller du simple au double en fonction du stade sexuel,
de l'âge, de l'environnement : les fluctuations sont physiologiques, et la régulation qui reste floue.
QUESTION :
Comment se fait-il que la réponse immune spécifique augmente le nombre de lymphocytes
alors que l'homéostasie contrôle le nombre total de cellules ? (fréquence des lymphocytes
spécifiques (répondeurs) ?
>> En fonction des Ag en présence, les proportions des différents clones sont modifiés
100%
80%
M. de Carré
60%
Leptospirose
40%
Parvovirose
20% Autres
0%
Avant vaccination V + 1 mois V + 10 mois
B) Diffusion et transcytose
Les RFc sont des récepteurs fixants le Fc des anticorps. Ils permettent aux anticorps
d’activer les cellules immuno-compétentes et de désigner leur cible : il s'agit d'une
reconnaissance indirecte de l’Ag via l'ensemble Ac-RFc (ne pas confondre avec récepteurs de
transcytose). Il existe plusieurs RFc différents :
- effets variables selon la classe/sous classe d’Ig (IgG, IgE) et la concentration d’Ig
- effets variables selon le type de cellule immuno-compétente
8/12
récepteurs de transcytose des Ig
RFc (RFc gamma, epsilon, alpha)
(pIg et FcRn)
cellules immunocompétentes
barrières épithéliales (muqueuses,
expression (plusieurs RFc ≠: effets ≠ selon types
placenta)
cellulaires et classes d'Ig)
activation des cellules par les complexes
Ag-Ac:
transcytose des IgAs (muqueuses)
rôle opsonisation- phagocytose, ADCC,
et des IgG (colostrum, placenta)
dégranulation..
(fonctions différentes selon les espèces)
expression variable selon l'état expression constante, ≠ selon
régulation
d'activation des cellules l'espèce (passage placentaire +/-)
les IgA peuvent passer à travers les épitheliums des muqueuses en se transformant
en IgAs (une partie du récepteur se clive au cours de la transcytose, formant la "pièce
sécrétoire" ; la cellule doit en permanence synthéthiser des récepteurs). On trouve
des IgA dans toutes les sécrétions des muqueuses (mucus, salive, larmes...). La
concentration des IgAs dans la bile est 20x supérieure à la concentration des IgA dans
le sérum : les canaux biliaires ont beaucoup de récepteurs.
NB : On arrive à faire des analyses de la réponse immunitaire en analysant les
fécès et cela se révèle très utile en faune sauvage où on a même pas besoin de
rencontrer l'animal pour avoir une idée de son système immunitaire !
9/12
Transcytose des IgA et transformation en IgAs
• Le taux d'Ig de chaque classe dans un territoire donné est constant (il dépend de
l'homéostasie immune générale et des mécanismes de distribution par diffusion
passive ou transcytose). En revanche, le taux d'anticorps contre un antigène donné est
extrêmement variable, en fonction des modalités d'exposition à cet antigène.
10/12
qu'une spécificité. Des mécanismes d'"éducation" et de régulation vérifient ensuite
que les clones produits ne provoquent pas de réactions auto-immunes [cf CM 17]
Quel intérêt y-a-t-il à rechercher des IgG à la fois dans le sang et dans le liquide
céphalorachidien ? A faire une étude cinétique?
Décrire différentes courbes de dosage des Ig, des classes d'Ig et des anticorps (comparaison
des facteurs de variation du taux des Ig totales, des classes d'Ig et du taux des anticorps
spécifiques d'un Ag donné).
Quels sont les moyens d'étude d'un clone lymphocytaire possédant une spécificité
donnée ?
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Objectifs du cours :
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I- L'épitope
A) Notion d'épitope [RAPPEL DU CM3]
B) Les épitopes T et B
1) Quelques définitions
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Seuls certains critères sont requis pour être un antigène :
- taille > 1kDa (équivalent d'une dizaine de cycles aromatiques). Les petites molécules (eau,
minéraux, hormones stéroïdes, vitamines..) ne sont pas antigèniques. En revanche,
certaines petites molécules (pas toutes ! : certains métaux comme le nickel, certains
médicaments comme la pénicilline...) peuvent s'associer à des protéines cellulaires ou
plasmatiques, les dénaturant au point qu'elles deviennent antigéniques.
- stabilité et biodisponibilité : les molécules facilement détruites dans les tissus (par les
enzymes, le pH..) ne sont pas antigéniques car elles ne persistent pas assez longtemps
pour donner lieu à une réponse. De plus, la capacité de la molécule à diffuser dans
différents tissus et liquides biologiques (hydrophilie..) conditionne sa rencontre avec des
lymphocytes, et donc la possibilité d'obtenir sa reconnaissance spécifique.
Remarque : Ces épitopes sont très courants ; ils sont (hélas) labiles : si la protéine se déforme
pour une raison X ou Y l'Ag n'est plus reconnu... Dans le cas de la vaccination, les protéines
produites en laboratoire à l'aide une bactérie n'ont pas forcément la même conformation que
celles produites par un mammifère à partir de la même séquence d'ADN. En fin de compte, le
vaccin produit ne servira à rien : la réponse II ne sera pas induite chez l'individu vacciné avec une
protéine de conformation différente de l'Ag "naturel".
On trouvera également des épitopes composites : Ils sont obtenus par juxtaposition
et sont utilisés dans la recherche.
3/14
Principe des épitopes conformationnels et séquentiels
4/14
l'antigène peut se fragmenter
l'antigène expose en surface des
pour libérer des
épitopes B
épitopes T
un lymphocyte T (TCR);
un anticorps libre, ou un lymphocyte
reconnu par pas de reconnaissance sur
B (BCR)
l'antigène libre
faible stabilité
(peut disparaitre lors d'un changement de Stabilité variable selon la
stabilité conformation suite à une dénaturation de séquence
l'antigène, par exemple par dissociation de (généralement stable)
dimères)
Propriétés des épitopes B et T
5/14
Généralement les réactions croisées sont incomplètes (l'affinité pour le 2ème
antigène est inférieur à l'affinité pour le 1er), et ne concernent qu'une partie des antigènes
d'un micro-organisme (antigènes communs). Cela peut se produire aussi avec un antisérum
(mélange d'anticorps) ; lorsque la cible de la réponse anticorps possède des antigènes
communs avec d'autres structure/organismes.
La majorité des réactions croisées est due à des homologies entre les antigènes
(=portions de séquence communes..) ou à des parentés entre les organismes ou micro-
organismes (bactéries d'un même genre ou d'une même espèce, comme pour les
Salmonella) : ceux-ci présentent alors une proportion non négligeable d'antigènes communs
ou peu différents. Les réactions croisées ont un rôle biologique important :
Elles provoquent des réactions secondaires inattendues (Ag2 reconnu comme déjà vu à
cause d’un épitope commun avec Ag1 : la réponse immunitaire sera plus importante)
Elles sont impliquées dans le maintien d’une immunité à long terme (la stimulation par
Ag2 conserve immunité vis-à-vis d’Ag1)
6/14
Réactions croisées à l’échelle d’un antigène
7/14
Les réactions croisées permettent donc d'obtenir rapidement une réponse immune
vis à vis d'un agent infectieux, si on a déjà rencontré des antigènes présentant des épitopes
identiques auparavant (vaccin, micro-organisme commensal ou infectieux apparenté). Elles
permettent aussi de prolonger l'immunité contre un agent infectieux au contact d'autres
agents
Elles peuvent poser aussi des problèmes pour le diagnostic et les immuno-marquages
in vitro (par manque de spécificité).
Remarque : Avant les angines étaient toujours traitées avec des antibiotiques : ce sont des
affections la plupart du temps virales mais parfois dues à un Streptocoque (RAA : Rhumatisme
Articulaire Aigu, complication grave d'une angine à Streptocoque) . Cependant il existe un épitope
commun entre le streptocoque et une protéine de l'endocarde : le traitement ATB cause donc
des lésions cardiaques graves ! Maintenant il existe des bandelettes de test, rapides, pour
reconnaitre les Streptocoques : cela permet d'anticiper le problème (et on limite l'usage des
ATBs !)
Flagelle (antigènes H)
Pili (antigènes F)
Membrane
Ribonucléoprotéïnes
Enzymes
Capsule (antigènes K)
Paroi (antigènes O) Antigènes sécrétés-excrétés
(toxines, enzymes)
Antigènes de surface
(paroi, flagelles, capsule, facteurs
d’adhésion…)
Antigènes cytoplasmiques
(libérés en cas de destruction)
8/14
C) Notion de sérotype
On peut ainsi réaliser deux types de diagnostic en utilisant les réactions croisées :
identifier les épitopes communs (diagnostic de groupe) ou particuliers (diagnostic de
souche). On réalise ainsi le sérotypage.
9/14
QUESTION :
Quels Ag sont les plus susceptibles de varier d'une espèce à l'autre ?
Les protéines (le cholestérol c'est le même chez tout le monde etc). +/- effet d'une
modification structurale sur la reconnaissance Ac Une mutation (sélectionnée sous pression de
sélection) peut entrainer une modification structurale et influer sur la reconnaissance Ag-Ac.
Au laboratoire on crée également des haptènes dans le but de doser des Ag trop
petits "ou trop machin : on colle le ptit machin sur une grosse protéine facile à doser".
10/14
B) Les super-antigènes
ATTENTION Le terme est très mal choisi : ils n'ont rien à voir avec un Ag.
Un super-antigène est une molécule capable de provoquer une activation
polyclonale des lymphocytes en se fixant sur le récepteur (TCR ou BCR) sans tenir compte
de sa spécificité (fixation sur les domaines constants).
11/14
Il existe un polymorphisme inter-spécifique et intra-spécifique qui amène
naturellement à rejeter des cellules ou tissus étrangers (groupe sanguin...). Normalement,
des mécanismes de régulation et d'éducation empêchent les antigènes du soi de
déclencher une réponse immune (alors qu'ils peuvent être immunogènes et provoquer des
réactions de rejet s’ils sont administrés à une espèce ou à un individu différent). La
discrimination n’est pas due à la nature des Ag : elle est principalement basée sur des
mécanismes de contrôle qui régulent la production et l’activité des lymphocytes
reconnaissant les Ag du soi [cf CM17].
De très nombreuses molécules sont des Ag, y compris nos propres constituants (groupes
sanguins...). Pour simplifier, on peut considérer qu'un virus correspond à peu près à 20-100
antigènes différents, une bactérie à 200-2000 antigènes différents et un organisme
eucaryote (protozoaire, invertébré ou vertébré) à plus de 5000 antigènes qui peuvent
donner lieu à une reconnaissance spécifique (mais une minorité est immunogène) [cf
tableau page suivante].
Les réactions croisées entre micro-organismes ont un rôle biologique : l'individu qui a
élaboré une réponse immune contre un micro-organisme opportuniste est plus apte à se
défendre contre un micro-organisme pathogène apparenté (réactions croisées contre une
partie des antigènes communs). En revanche, il faut savoir interpréter judicieusement les
tests de diagnostic en fonction des réactions croisées possibles (différentes astuces
techniques sont utilisées pour se débarrasser des réactions croisées, de façon à augmenter
la spécificité des tests).
Les réactions croisées sont des phénomènes fréquents, mais la grande majorité de ces
réactions ont une affinité faible ou ne concernent qu'une partie des épitopes (d'où la
grande spécificité des réponses immunes).
12/14
Il peut paraitre étonnant qu'une protéine du soi puisse induire une réponse anticorps
lorsqu'un haptène y est fixé : on considère que l'haptène apporte l'épitope B et la protéine
l'épiptope T nécessaires à la mise en place d'une forte réponse anticorps. L'ensemble est
immunogène même si la protéine porteuse appartient au soi, car la protéine peut-être
dénaturée par la fixation de l'haptène (d'où la création d'épitopes T inhabituels), ou qu'un
contexte activateur/inflammatoire supprime l'anergie naturelle vis-à-vis des épitopes T de
cette protéine (dans la mesure où tous les clones T auto-réactifs ne sont pas éliminés par
l'éducation thymique).
13/14
micro-organismes, fungi et parasites ; variations inter-spécif variations intra-spécif
invertébrés chez vertébrés chez les vertébrés
Nombreuses molécules
caractéristiques du monde
microbien, des protozoaires et des
fungi : paroi bactérienne,
endotoxines et autres molécules
Ag caractéristiques d'une espèce
Globalement les
(variations concernant quelques épitopes)
protéines sont
similaires : les Quelques protéines
homologies sont plus ou subissent des variations
légèrement différentes
La majorité des molécules organiques simples sont quasi-identiques dans l'ensemble du règne
Ag
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Objectifs du cours :
Lister les types de cellules immunocompétentes: identifier pour chacun la
distribution normale et les principales fonctions ; décrire les principes du
chimiotactisme et de la diapédèse.
Décrire les méthodes d'identification des cellules de l'immunité (frottis, colorations
usuelles et immunohistochimie, numérations-formules: cf.histologie) ; décrire
succinctement le principe des CD et de la cytométrie de flux.
Décrire et comparer les mécanismes de phagocytose/opsonisation, apoptose,
cytolyse, ADCC, dégranulation (cibles, cellules effectrices, effets...) (bilan des
mécanismes effecteurs : cf CM19)
Décrire les principes généraux de la communication entre cellules
immunocompétentes et des cytokines (donner quelques exemples)
1/22
I- Types de cellules de l’immunité
A) Les différents leucocytes
Littéralement, les leucocytes sont les "cellules blanches", par opposition aux cellules
rouges du sang (parce que la centrifugation du sang hépariné sépare ces cellules en une
couche blanche au dessus du culot composé d'hématies et de plaquettes).
Les leucocytes sanguins comprennent 3 populations principales (les autres cellules
étant en quantité très faible) (cf. tableau suivant : les principales cellules immunocompétentes):
les lymphocytes
les monocytes
les granulocytes : neutrophiles, éosinophiles, basophiles.
Ces cellules interviennent ± dans l’immunité spécifique ou non spécifique, dans les
nombreux mécanismes inflammatoires, anti-infectieux, antiparasitaires, anti-tumoraux. Les
activités cytotoxiques contre diverses cibles sont résumées dans le tableau Principaux
mécanismes cytotoxiques (page 19).
sous- distribution
groupe type caractéristiques / fonctions
populations principale
2/22
sous- distribution
groupe type caractéristiques / fonctions
populations principale
monocyte :
cellules "mononuclées" (noyau en
un seul tenant) (=PBMC* dans le
forme
système des phagocytes
sanguine et
monocyte- immature
mononucléés
activité cytotoxique et
éosinophiles tissus >> sang
inflammatoire (dégranulation)
sang activité inflammatoire
basophiles
principalement (dégranulation)
plusieurs types (dans
activité inflammatoire
mastocytes les conjonctifs et les tissus
(dégranulation)
muqueuses)
Principales cellules présentatrices
dendritique
des Ag
cellules
tissus, OL et
plusieurs types (phagocytent les particules et
s
lymphe
micro-organismes dans les tissus et
les transportent aux OL II)
NB : d'autres cellules, dites "accessoires", interviennent pour compléter les réactions immunes en
participant à l'inflammation, au chimiotactisme, à la coagulation: plaquettes, cellules endothéliales...
Les cellules immunocompétentes sont classés en différents types sur des critères
morphologiques (taille et granulosité, aspect du noyau, colorations histologiques..) et en
fonction de leur origine (lymphoïde, myéloïde…); puis subdivisés en sous-populations au
sein de ces types sur des critères structuraux (expression de récepteurs et molécules de
surface, constituants des granules..) et fonctionnels (participation à l'activité cytotoxique,
prodution de cytokines..).
3/22
.
PBMC* = "Peripheral Blood Mononuclear Cells" = ensemble des leucocytes mononucléés
du sang (lymphocytes + monocytes essentiellement).
Un grand nombre de mécanismes immunologiques (in vivo et in vitro) nécessitent la
présence conjointe des lymphocytes et monocytes (ces derniers agissent comme cellules
présentatrices d'antigène). La prolifération in vitro des lymphocytes seuls dans un test TTL
est très inférieure à celle obtenue avec le mélange lymphocytes-monocytes
Les échanges cellulaires entre le sang, la lymphe, les OL et les tissus sont régulés
(=circulation cellulaire)
2) La numérotation formule
Frottis sanguin
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Toutefois, la numération par automate ne renseigne pas sur de possibles anomalies
morphologiques ou fonctionnelles ; le frottis sanguin permet une analyse morphologique
mais le comptage est peu fiable.
B) CD : « Cluster of differenciation »
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Les CD sont aussi utilisés en médecine, par exemple pour l'identification
du type
cellulaire d'une tumeur
ou pour contrôler le taux de leucocytes (rapport CD4/CD8 au cours
de l’infection par HIV...)
La cytométrie de flux
La cytométrie de flux nécessite l’utilisation d’un poste courant (dont le prix varie entre
30 000 et 300 000 €…)
Les cellules passent une à une dans le poste et traverse un faisceau lumineux. Elles sont
comptées et analysées individuellement. La taille et la granulométrie sont mesurées. La taille
est par exemple mesurée en calculant le temps de passage de la cellule devant le signal
lumineux, connaissant sa vitesse.
6/22
Il y a également identification des marqueurs cellulaires (membranaires ou internes) par
des conjugués fluorescents. Il existe 3 types de fluorescence de nos jours : vertes, jaunes, ou
les deux. La fluorescence doublement positive est rarissime chez l’homme et la souris, mais
très courant chez la vache.
La cytométrie de flux
au TCR
chaine associée lymphocytes T (sous-population T CD4); rôle dans la reconnaissance de la
CD4
au TCR voie de présentation de l'antigène
tyrosine kinase
leucocytes (lymphocytes T: plusieurs isoformes de CD45 sont exprimés
(module la
CD45 selon l'état de différenciation: phénotype "naïf"/CD45RA et "mémoire
transduction du "/CD45R0)
signal TCR)
récepteur pour le
CD21 complément type lymphocytes B matures
2 (CR2)
7/22
CD Fonction Cellules - commentaires
lymphocytes T CD4 ; modulation en fonction du ligand présenté par
chaine de co- la cellule présentatrice d'antigène (une CPA exprime B7, dont il
CD28 stimulation des existe plusieurs isoformes). En l'absence de l'association CD28-B7, le
lymphocytes T lymphocyte peut devenir hyporéactif à l'antigène (anergie). D'autres
cellules expriment le CD28, compliquant les mécanismes.
Monocytes-macrophages, neutrophiles (un peu éosinophiles); rôle
RFc gamma 1 dans l'opsonisation ++; forte affinité; inductible par ifngamma; chez
CD64
(IgG) l'homme le rfcgamma1 fixe très bien les IgG3, moyennement les
IgG1 et IgG4, et très peu les IgG2
récepteurs RFc
RFc epsilon 2
CD23 (IgE et autres Nombreuses cellules ; faible affinité; inductible
molécules de
l'immunité)
8/22
II- Cytotoxines et communication cellulaire
A) Communication cellulaire
« Elles se font des petites poignées de mains en permanence, en disant : t’es qui ? Moi je
suis un macrophage… »
La majorité des interactions ont lieu entre les cellules, mais elles peuvent également
interagir avec des cellules des tissus environnants (endothélium vasculaire : diapédèse [cf
CM9]...). On distingue plusieurs types de communication des cellules
immunocompétentes :
Interactions par contact entre cellules adjacentes, par l'intermédiaire de paires
de ligands qui permettent aux cellules de déterminer leur type et leur état
d'activation.
Interactions entre cellules immunocompétentes adjacentes ou lointaines par
l'intermédiaire de cytokines (et récepteurs correspondants)
Interactions par contact avec les matrices extracellulaires, par l'intermédiaire
de paires de ligands qui permettent aux cellules de modifier leur état d'activation
en fonction du tissu où elles se situent
Sensibilité aux hormones et neuromédiateurs produits par d'autres systèmes de
l'organisme.
9/22
B) Cytokines cf. CM2
On connait plus de 150 cytokines, regroupées en famille selon leur fonctions ou le type
de cellules productrices ; elles agissent à très faible dose selon des principes similaires aux
hormones protéiques.
Beaucoup de cytokines ont plusieurs activités, et certaines cytokines agissent sur
d'autres systèmes de l'organisme: hypothalamus/fièvre, TNF/métabolisme
On distingue:
Cytokines pro-inflammatoires (IL1, IL6, IL8, IL11, IL12, TGF-beta, TNFs, IFNs..) et
pyrogènes (IL1, IL6, TNF alpha)
Interférons (distinguer les IFN de type 1 et l'interféron gamma)
Cytokines ayant une activité cytolytique (TNF...)
Cytokines régulatrices de l'activité, de la prolifération et de la différenciation des
lymphocytes
Cytokines régulatrices de l'homéostasie des leucocytes (en situation normale ou
en réponse à l'infection)
Autres cytokines (chimiotactiques = chemokines, inductrices de
vascularisation/cicatrisation...)
10/22
LES EFFETS DES CYTOKINES
Les cytokines ont de nombreux effets, qui peuvent être différents selon les doses. Elles
agissent comme un langage : combinaison d’effets, synergie ou antagonisme lorsque les
cellules sont soumises à plusieurs cytokines
Exemples : ➲interleukines (IL) : rôle majeur dans l’immunité spécifique (sécrétion
surtout par lymphocytes)
➲chemokines : rôle majeur dans le chimiotactisme et le «homing»
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PRODUCTION DE PLUSIEURS CYTOKINES PAR UNE MÊME CELLULE
QUELQUES CYTOKINES
Interleukine :
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TNF = "Tumor Necrosis Factors"
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Les chiens ayant été traités
par IFN réagissent tous
positivement au traitement,
sauf un.
Il n’y a pas d’explication
connue à ce phénomène :
c’est une variation
individuelle.
L’utilisation thérapeutique
des cytokines n’est pas
fiable.
L'utilisation thérapeutique des cytokines est une piste prometteuse mais difficile :
Les essais chez la souris apportent beaucoup d'informations, mais qui sont difficiles à
transposer d'une maladie à l'autre, et d'une espèce à l'autre.
L'administration de cytokines dans la circulation générale ne reproduit pas les doses et
effets obtenus localement. La plupart des cytokines sont toxiques par administration
générale aux doses nécessaires pour l'action locale (d'où l'intérêt des formulations qui
ciblent précisément le site de délivrance ou des traitements des cellules ex vivo avant
réimplantation). Actuellement, seuls les IFN de type 1 sont régulièrement utilisés en
médecine humaine (traitement de l'hépatite B...). Les IFN de type 1 procurent des résultats
intéressants dans différents essais cliniques vétérinaires ; des IFN de type 1 bovins et félin
sont disponibles depuis peu.
De nombreux essais cliniques sur l'administration d'Ac anti-cytokines dans des maladies
inflammatoires graves de l'homme ont apporté des résultats contradictoires selon les
centres d'essais (actuellement sont surtout utilisés des Ac anti-TNF pour traiter les chocs
septiques et certaines maladies auto-immunes...)
L'utilisation de cytokines pour moduler l'immunité in vitro avant réimplantation des
cellules au patient a montré son efficacité dans de nombreux essais cliniques en
cancérologie et greffes.
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Principe de l'utilisation thérapeutique ex vivo des cytokines
La réponse immunitaire est capable de détruire des cibles (bactéries, parasites, cellules
anormales..) de façon ± efficace, ± ciblée.
Les principaux mécanismes sont :
sécrétion de protéines toxiques pour les bactéries, les membranes cellulaires...
phagocytose de bactéries et petites cellules par les macrophages et neutrophiles
activité cytotoxique de plusieurs sous-populations de leucocytes, par ADCC
(Antibody Dependent Cell Cytotoxicity) ou cytolyse
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A) Apoptose et cytolyse
Les lymphocytes T et NK sont les principaux acteurs de la cytolyse, soit par nécrose, soit
par apoptose selon les sous-populations et leur état d’activation :
nécrose : perforines...
apoptose : TNF, Fas...
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Certaines cellules anormales (tumorales, infectées...) peuvent exprimer en même
temps que des antigènes anormaux des récepteurs inductibles (R-TNF/TNF, ligand Fas..) qui
les rendent sensibles à l’activité cytotoxique des lymphocytes T et NK spécifiques. (sans
dommages pour les tissus adjacents).
Apoptose NK-dépendante
L'apoptose est un mécanisme très répandu de contrôle des tissus, qui a été découvert
récemment car les manifestations cliniques et histologiques sont discrètes. De nombreuses
cellules expriment R-TNF ou FasL en cas d'anomalie (infection, tumorisation..), ce qui les
rend vulnérables au TNF/Fas produit par les lymphocytes ou par les tissus lésés.
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B) ADCC
L’ADCC (= Antibody Dependent Cell
Cytotoxicity) est un mécanisme de cytolyse
médié par les anticorps, réalisé par
certaines cellules appelées "cellules
K=Killer" qui possèdent des RFc et des
capacités cytotoxiques (la cible est
reconnue par ses antigènes de surface).
L'ADCC est réalisée principalement
par les PNN éosinophiles (et certaines sous
populations de lymphocytes NK). Les cibles
sont surtout des parasites (et quelquefois
des cellules anormales : tumeurs...). Les anticorps impliqués sont surtout des IgE et des IgG.
➤ La cytolyse est un mécanisme plus fréquent que l'ADCC. La cytolyse est réalisée
principalement par des lymphocytes cytotoxiques (ils possèdent des lysosomes contenant
des composés toxiques). L'ADCC concerne surtout la cytolyse de parasites par des
éosinophiles, et dans une moindre mesure la cytolyse de cellules anormales par d'autres
types cellulaires (ce dernier mécanisme est limité par des interactions inhibitrices d'ADCC
entre cellules).
➤ Il faut généralement plusieurs signaux pour activer les fonctions immunes (ce qui
assure une régulation fine):
les lymphocytes s'activent en réponse à l'antigène ET aux cytokines
la cytotoxicité par les CTL et les NK dépend de la reconnaissance de la cible ET de
paires de molécules membranaires co-stimulatrices qui renforcent la liaison du
lymphocyte avec la cellule cible (CD28-CD40, LFA-ICAM..)
il faut réunir plusieurs complexes Ag-Ac pour activer l'ADCC ou pour activer le
complément
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Acteurs Cibles Principe
(lysozyme…) gram+…)
types cellulaires
divers Formation de pores
complexe (muqueuses...) Bactéries Gram-, virus membranaires sur des
d'attaque du
enveloppés... cibles activant le
complément
complément
LT T ou NK Cellule exprimant un
Auto-destruction des
producteur d'un récepteur pour un
cellules anormales
apoptose signal d'apoptose signal d'apoptose (R- (infectées, tumorales...),
(TNF, Fas); cellules TNF ou Fasl) ;
par fragmentation de
tissulaires l'expression du R est
l'ADN
productrices de TNF régulée
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Eléments d'application et de raisonnement
Les cellules immunocompétentes sont classés en différents types sur des critères
morphologiques (taille et granulosité, aspect du noyau, colorations histologiques..) et en
fonction de leur origine (lymphoïde, myéloïde...), puis subdivisés en sous-populations au
sein de ces types sur des critères structuraux (expression de récepteurs et molécules de
surface, constituants des granules...) et fonctionnels (participation à l'activité cytotoxique,
production de cytokines...).
La cytolyse est un mécanisme plus fréquent que l'ADCC. La cytolyse est produite
principalement par des lymphocytes cytotoxiques : ces lymphocytes différenciés possèdent
des lysosomes contenant des composés toxiques. L'ADCC concerne surtout la cytolyse de
parasites par des éosinophiles, et dans une moindre mesure la cytolyse de cellules
anormales par d'autres types cellulaires (ce dernier mécanisme est limité par des
interactions inhibitrices d'ADCC entre cellules).
Il faut généralement plusieurs signaux pour activer les fonctions immunes (ce qui
assure une régulation fine):
- Les lymphocytes s'activent en réponse à l'antigène ET aux cytokines
- La cytotoxicité par les CTL et les NK dépend de la reconnaissance de la cible ET de
paires de molécules membranaires co-stimulatrices qui renforcent la liaison du
lymphocyte avec la cellule cible (CD28-CD40, LFA-ICAM..)
- il faut réunir plusieurs complexes Ag-Ac pour activer l'ADCC ou pour activer le
complément
20/22
Lister les types cellulaires qu'on trouve normalement dans le sang, dans les tissus, dans
les organes lymphoïdes (préciser au niveau des sous-populations morphologiques ou
fonctionnelles)
Attribuer à chaque type cellulaire ses principales caractéristiques (les éosinophiles sont-ils
capables de phagocytose ?...) Décrire les différents phénomènes de dégranulation.
Comparer les mécanismes d'apoptose, de cytolyse et d'ADCC (cibles, cellules effectrices,
conséquences cliniques...)
Etablir un schéma récapitulatif des types, de la distribution et du renouvellement des
cellules immunocompétentes
Interpréter des exemples simples de cytométrie de flux
21/22
22/22
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Introduction :
Les lymphocytes constituent une population homogène mais aussi très diverse. On
retiendra leur capacité à évoluer sans arrêt selon la dynamique de l'organisme, capables de
se dédifférencier, se multiplier puis se redifférencier à nouveau. L'ensemble des
lymphocytes d'un individu, appelé répertoire lymphocytaire, varie selon les confrontations
de l'individu aux antigènes.
1/14
I- Les lymphocytes = leucocytes ( globules blancs) mononucléés
#LYMPHOCYTE
ROLE : immunité spécifique
Phénotypes :
Lymphocytes
au MO
RAPPEL DU S5 (HISTO)
Noyau rond, à peine plus gros qu’une hématie, rapport Noyau / Cytoplasme élevé. Peu
d’organites, pseudopodes en visibles au ME. Deux morphologies :
des petits lymphocytes (80%): 6-9 μm, rapport N/C élevé. Pas de granules.
des grands lymphocytes (20%): 9-15 μm, rapport N/C moins élevé. Granulation azurée.
2/14
L'activation des lymphocytes requiert à la fois la reconnaissance spécifique de
l'antigène et un ou plusieurs signaux accessoires (cytokines, interactions entre cellules ou
interactions entre le lymphocyte et le tissu environnant). Ceci permet une modulation fine
de la réponse du lymphocyte, selon les facteurs extérieurs et selon son état de
différenciation (expression de récepteurs pour les cytokines, de ligands de reconnaissance
intercellulaire tels que CD28 [cf CM 8] ...).
Alternance prolifération-différenciation
3/14
Les lymphocytes T activés se différencient en nombreuses sous-populations
fonctionnelles selon :
Pour nous, on dira qu'il y a trois types, même si pour les chercheurs il y en a
beaucoup plus (entre ceux qui sont spécifiques à l'Homme, à la souris ...).
régulatrices et sous
JAMAIS ASSEZ !
populations cytotoxiques
("CTL")
ATTENTION : pas de récepteur spécifique pour l'antigène mais des
Lymphocytes NK
récepteurs au CMH : cytolyse des cellules anormales
Lymphocytes T dont le récepteur TCR est de type gamma-delta ;
Autres lymphocytes
Lymphocytes NKT ( récepteur TCR + récepteur CDI)...
NB : Pour ceux qui aiment les vaches, intéressez vous aux gamma delta qui
sont très nombreux chez les ruminants ! Ils ne sont pas forcément passés par
le thymus, mais ce sont quand même des LT (eh oui, encore des exceptions ...)
4/14
Les BCR et TCR sont des complexes associant plusieurs types de protéines :
5/14
Remarque : C'est très souvent l'IgD qui sert à faire les récepteurs : c'est une Ig
rarement libérée, souvent transmembranaire. Mais ce n'est pas un système figé, c'est
un tout bien équilibré ; les allergies et maladies auto immunes constituent un
déséquilibre de ce système.
1) Les CTL
Le CTL (Cytotoxic T Lymphocyte ) est un
lymphocyte T capable de détruire des cellules
anormales (infectées, tumorales..) grâce à la
reconnaissance spécifique d'Ag issus de l’anomalie
(sous forme de complexe CMH-épitope).
Le plus souvent l’activité CTL se déroule par
libération de protéines toxiques qui perforent la
membrane de la cellule cible ; certaines sous-
populations agissent par induction d’apoptose. Les
CTL sont des lymphocytes différenciés, à vie courte,
Reconnaissance d'une cellule anormale
attirés dans les tissus atteints. Ce sont très souvent des
par un CTL
LT CD8 capable de détruire des cellules «anormales».
2) Les cellules NK
Les NK n'ont pas les mêmes récepteurs selon les espèces : rat et souris n'ont pas les
mêmes récepteurs KIR et ne tuent pas les mêmes cellules tumorales, d'où des publications
scientifiques en apparence contradictoires !
QUESTION :
Quelle est la différence entre un lymphocyte T et un NK ?
>> Le lymphocyte T est reconnu par une partie variable (épitope T), le NK par une partie constante
(CMH) ; seul le NK a des RFc reconnaissant les Ac libres.
>> Le LT s'active après la reconnaissance (de l'Ag), tandis que le NK s'inhibe en cas de
reconnaissance (du CMH de la cellule de l'organisme)
8/14
D) Profils de cytokines
Remarque 1 : Pasteur et ses potes ont été les premiers a avoir découvert les cytokines, en
travaillant sur la leishmaniose de la souris dont tout le monde se fiche royalement mais c'est un
super modèle d'immunologie. Certaines souris n'y sont pas du tout sensibles, d'autres très
sensibles mais si on leur donne les lymphocytes des premières, il n'y a plus de problème ! On en a
déduit que les lymphocytes injectés permettaient de produire des substances qui induisaient les
défenses des souris malades.
Remarque 2 : En changeant les adjuvants d'une injection d'Ag etc, on ne stimule pas les même
Th. Th 1 a d'abord été découvert, puis Th2 et Th17 (qui produit l'interleukine 17, Th 3,4,5...
n'existent pas). Les Trég ("régulateur") sont peu nombreux ; ils régulent la réponse immunitaire et
on aimerait bien les connaitre un peu mieux, pour diminuer les rejets de greffe.
9/14
III- Test de Transformation Lymphoblastique
En cas de réponse spécifique, on observe une prolifération qui peut se mesurer par
le rapport entre le nombre de cellules initial et le nombre de cellules final, par exemple en
comptant l'incorporation de thymidine tritiée, ou d'un colorant changeant de couleur
lorsqu'il est métabolisé par les cellules durant la mitose (plus cher). La prolifération est
d'autant plus marquée que les leucocytes non stimulés meurent in vitro en 3 jours.
Différents témoins permettent de vérifier qu'il s'agit d'une prolifération spécifique :
un témoin positif avec un mitogène ie une substance utilisée dans la culture in vitro
des leucocytes pour provoquer la multiplication cellulaire: on connait plusieurs
mitogènes issus de plantes ou de micro-organismes, qui agissent sur différents types
cellulaires. Les mitogènes sont surtout utilisés pour étudier la capacité de
prolifération des lymphocytes. Les mitogènes sont utilisés comme témoins positifs
des TTL (maximum de prolifération possible).
NB : on connaît plusieurs mitogènes issus de plantes ou de micro-organismes, qui sont des
super-Ag qui agissent sur différents types cellulaires : PHA, ConA
un témoin négatif avec un Ag jamais rencontré
Nb cellules spécifiques
Il n'y a plus qu'à déterminer la prolifération : x 100
Nb leucocytes totaux
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IV- Adénomégalie, Splénomégalie, Adénite
La réponse à l’Ag a lieu le plus souvent dans les organes lymphoïdes secondaires
(NL), quelquefois dans les tissus, en particulier dans les muqueuses.
RAPPEL DU S6 (HISTO)
Les lymphocytes se regroupent au sein des muqueuses, comme par exemple dans les
tonsilles (amydgales etc) ou l'iléon (plaques de Peyer), et forment des nodules ou follicules
lymphatiques : la trame conjonctive y est colonisée par les lymphocytes au repos ou activés.
11/14
modification entraine une augmentation de taille des follicules lymphoïdes =
adénomégalie. De même pour la rate = splénomégalie.
RAPPEL DU S5 (HISTO)
Dans le sang, on compte :
12/14
Les lymphocytes NK sont connus depuis des décennies, mais le mécanisme de cytotoxicité
et la diversité des sous types n'ont été découverts que récemment (1992). La recherche sur
les NK est essentiellement liée à leur activité anti-tumorale, bien qu'ils agissent aussi dans
l'immunité anti-infectieuse.
L'immunité cellulaire regroupe un ensemble de mécanismes transférables par les
cellules:
- Capacités cytotoxiques propres des lymphocytes T (CTL) et NK vis-à-vis de cibles
cellulaires: rôle principal dans l'immunité anti-virale et anti-tumorale.
- Capacités régulatrices de la réponse immune via la production de cytokines qui
agissent sur toutes les cellules immuno-compétentes (lymphocytes, monocytes-
macrophages..). L'administration des cytokines seules ne permet généralement
qu'une reproduction partielle des effets.
Il existe de nombreuses variations spécifiques concernant les sous-populations
lymphocytaires chez les mammifères. On connait ainsi des particularités des rongeurs
(récepteurs NK différents chez le rat et la souris), des ruminants (% de TCR gamma delta
très élevé), des porcins (existence de lymphocytes T qui sont à la fois CD4+ et CD8+).. Ces
variations, passionnantes, sont autant de pistes évolutives, qui compliquent la
transposition des études d'une espèce à l'autre.
L'immunologie fondamentale utilise des outils très perfectionnés, en particulier chez
l'homme et la souris, pour identifier les sous-populations lymphocytaires (spécificité, état
d'activation..). Des sondes génétiques permettent même d'identifier quels sont les variants
des gènes VDJ qui sont utilisés dans la synthèse d'un TCR spécifique.
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B T NK
"Bone" "Thymus" "Natural Killer"
moelle osseuse
reconnaiss précurseurs
origine des
reconnaissance de
ance
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
V- Le polymorphisme de l'immunité
A) Valeur adaptative du polymorphisme de l’immunité
B) Identification du CMH : typage et signature corporelle individuelle
Objectifs du cours :
Décrire les principaux éléments du CMH, leur polymorphisme et leur transmission (citer
des conséquences en médecine vétérinaire et productions animales)
Décrire le principe de la restriction syngénique et de la gamme peptidique [cf CM 15] faire
des schémas représentant les différentes modalités de reconnaissance de l'antigène par les
lymphocytes T CD4 et CD8
Décrire le principe de la Réaction Lymphocytaire Mixte (RLM) et son application pour le
typage
Lister les cellules exprimant les antigènes du CMH de classe 1 et de classe 2 et les
conséquences sur les fonctions des lymphocytes
1/18
I- Organisation du CMH
A) Définition
CMH I : CMH II :
1 chaîne 2 chaînes
protéique protéiques
2/18
B) Rôles du CMH
Présentation
des Ag
Antigènes du CMH Membrane de la quasi-totalité (épitopes T)
de classe I des cellules de l'organisme aux Reconnaissance
lymphocytes T des cellules du soi
CD8 par les NK
Présentation (contrôle de
Membrane de cellules de des Ag l'intégrité de
Antigènes du CMH l’immunité «CPA» : cellules (épitopes T) l'organisme
de classe II dendritiques, monocytes- aux
macrophages, lymphocytes B... lymphocytes T
CD4
3/18
Quelques points complémentaires au tableau :
Les Ag du CMH de classe 1 CMH I ont au départ été associés au rejet aigu de
greffes/transplantations, car ils sont exprimés sur la membrane de la quasi-totalité des
cellules de l'organisme.
Les antigènes de classe 3 sont sujet à un polymorphisme important, qui intervient dans la
plus ou moins grande réactivité individuelle (intensité des processus inflammatoires,
activité anti-tumorale...)
La greffe n'est acceptée que lorsque les tissus sont totalement histocompatibles
(même espèce, même CMH, même groupe sanguin...). Dans le cas contraire des
mécanismes de rejet ± sévères ont lieu contre le greffon ou le transplant et aboutissent plus
ou moins vite à sa destruction d'où la nécessité de réaliser un traitement anti-rejet continu).
NB : il existe aussi GVHD (Graft Versus Host Disease : les lymphocytes greffés attaquent
l’hôte [Graft = greffe])
B) Histocompatibilité
4/18
Le rejet des greffes implique surtout des lymphocytes T et NK, mais aussi les
anticorps. De nombreux mécanismes sont impliqués, ce qui explique les nombreuses formes
de rejets ± sévères, aigües/chroniques...
C'est le cas des gènes du CMH, qui sont étroitement imbriqués sur une région
chromosomique courte : un haplotype du CMH comprend l'ensemble des gènes codant pour
les 3 classes.
5/18
La transmission des haplotypes du CMH est de type mendélienne ie de manière
héréditaire par la combinaison des gènes des parents. Des individus d'une même fratrie ont
ainsi 25% de chances d'avoir le même CMH (donc histocompatibles), alors que la probabilité
que 2 individus non apparentés aient le même CMH est inférieure à 1/106 [cf Génétique et
A2 + CM14]
De façon simplifiée, on peut dire que la quasi-totalité des cellules expriment une
dizaine de CMH-I, ce qui donne un code individuel distinctif, et que les Cellules
Présentatrices d'Antigènes expriment une centaine de CMH-2 (dimères formés à partir des
allèles exprimés).
NB : Les cellules embryonnaires n'expriment pas le même type de CMH, elles n'ont donc pas
les même risques de rejet de greffe !
B) Polymorphisme du CMH
Remarque : Dans chacune des 3 classes du CMH, il existe des Ag non polymorphes qui sont
exprimés chez l’embryon/fœtus et/ou chez l’adulte, et des Ag polymorphes. Chez l’homme 6
gènes de CMH I sont exprimés avec plein d'allèles de HLA-A à HLA-F, donc il existe beaucoup de
possibilités ! Les antigènes non polymorphes de classe 1 et 2 interviennent dans le contrôle de la
croissance cellulaire, la régulation des interactions entre cellules.
6/18
Le bonus des preneuses juste pour voir à quel point c'est complexe : assim.refer.org
La nomenclature actuelle (avril 2010) est la suivante :
HLA-A*02:101
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Dans le cas d'une transfusion sanguine, l’histocompatibilité CMH ne pose pas
problème car les hématies n’expriment pas le CMH (polymorphisme des groupes sanguins
seulement).
QUESTION / REFLEXION :
Un chiot parmi cette portée de 5 chiens a besoin d'une greffe. Les parents peuvent-ils être
donneurs ?
étalon lice
A1,5 A1 22
B4,12 B2 12
C7,34 C5 28
>> Les parents ne peuvent pas donner aux chiots, un autre chiot aura plus de chance d'être
histocompatible !
8/18
Chaque molécule du CMH de classe 1 ou 2 a la capacité de fixer des petites
séquences protéiques dans une "poche à peptide" : ces séquences issues du clivage des
antigènes forment les épitopes T reconnus par les lymphocytes T. Le mécanisme qui aboutit
au complexe CMH-épitope T via la poche à peptides est l'apprêtement antigénique [cf CM
15].
Remarque : Un TCR contre un épitope T donné présenté par un CMH x peut ne pas le
reconnaitre avec un CMH y : on parle de polymorphisme individuel de la reconnaissance
spécifique. Un TCR contre un épitope T donné présenté par un CMH de classe 1 peut ne pas le
reconnaitre avec un CMH de classe 2.
NB : Ces molécules ont un rôle clé dans la distinction entre le soi et le non-soi [cf. CM 17]
Remarque :
souche de souris syngéniques : les souris présentent les mêmes allèles du CMH
souche de souris congéniques : les souris présentent un génome identique
9/18
La moelle (AxB) F1
correspond à la moelle
des descendants des
souches A et B.
Les splénocytes
correspondent à tous
les types de cellules
immunitaires de la rate
dont les LT venant du
thymus greffé.
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C) Notion de gamme peptidique [cf CM 15]
Remarque : Dire qu'un "vaccin marche à 80%", c'est dire que parmi l'échantillon testé, on a
observé "80% de bonnes réponses et 20% de médiocres" : le vaccin n'est pas adapté à 20% de la
population. Un Ag très pur donnera une très bonne réponse pour peu de personnes, tandis qu'un
Ag moins pur entrainera une réponse, moins bonne car moins précise, pour plus de personnes.
Les laboratoires fabriquent des vaccins contre les mêmes agents, mais ils n'ont pas le même
type d'efficacité : à vous de choisir !
QUESTION :
Quels sont les facteurs de variation individuelle de la réponse immunitaire à un Ag?
Il existe plein de HLA différents ; les différences structurales entre les Ag sont reconnues par des
chaines accessoires du TCR (CD4/CD8).
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D) Complémentarité des voies de présentation
Présentation
des Ag
(épitopes T)
Membrane de
Antigènes aux
la quasi-totalité
du CMH lymphocytes
des cellules de
de classe I T CD8
l'organisme Reconnaissance
>> cytokines
et activité des cellules du
cytotoxique soi par les NK
(contrôle de
Membrane de l'intégrité de
cellules de Présentation l'organisme)
l’immunité des Ag
Antigènes «CPA» : cellules (épitopes T)
du CMH dendritiques, aux
de classe II monocytes- lymphocytes
macrophages, T CD4
lymphocytes >> cytokines
B...
Les hématies et gamètes n'ont pas de CMH (sinon comment aurait lieu la rencontre
ovule/spermatozoïde si les LT de la femelle tuent les gamètes mâles ?!). Il existe des
mécanismes échappatoires pour les protéger également des cellules NK.
Remarque : Dans le cas des hépatites, ce sont les cellules du foie qui disent qu'elles sont malades
: elles sont dégommées, alors qu'en soit le virus ne fait pas de dégâts ...
QUESTION :
La membrane de la cellule porte en permanence des Ag ; quand la cellule est malade elle présente
des Ag qui ne devraient pas y être. Les LT contre les Ag normaux n'existent pas : l'éducation au sein
du thymus permet d'éliminer dans le processus de maturation les LT tournés contre les Ag du soi !
Sinon il s'agit de maladies auto-immunes.
12/18
V- Le polymorphisme de l'immunité
A) Valeur adaptative du polymorphisme de l’immunité
L'hérédité de l’immunité est liée au polymorphisme des CMH I, CMH II, CMH III. On
trouvera de nombreux exemples chez l’homme et les animaux de compagnie :
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B) Identification du CMH : typage et signature corporelle individuelle
Typage : il existe plusieurs méthodes en médecine humaine ou en recherche pour
déterminer quels sont les antigènes du CMH d'un individu :
Typer permet d'identifier les donneurs potentiels pour une greffe : il existe plein de
méthodes très sophistiquées, qui permettent de donner à la personne l'ensemble de ses
allèles "Vous êtes HLA A1,2 | HLAB 1,5...".
Remarque : Pour faciliter une adoption, on imprègnera les petits à adopter de l'urine de la
mère adoptive. Il existe également des femelles qui urinent sur les petits pour les protéger de
l'agressivité du mâle.
14/18
Très peu développé en cours : La réaction lymphocytaire mixte
INTERPRETATIONS :
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L'analyse du CMH a de nombreuses applications en médecine humaine et vétérinaire
en raison de son polymorphisme extrême (filiation et recherche de paternité, génétique des
populations, génétique de résistance/sensibilité aux maladies..). Certains allèles du CMH
sont associés avec une plus grande résistance aux infections, ou au contraire avec un plus
grand risque de développer une maladie auto-immune ou une allergie.
Des lignées de souris congéniques pour le CMH ont été obtenues dans les années
1950-1970 par croisements consanguins : les souris d'une lignée congénique possèdent les
mêmes allèles pour tous les gènes du CMH. On a défini ainsi une vingtaine d'haplotypes
différents (identifiées H2a à H2z). L'apport des souris congéniques CMH et des souris
syngéniques (totalité du génome identique) à la recherche médicale est considérable :
- les souris qui possèdent le même halotype CMH acceptent sans rejet des greffes de
tissus et des transferts de lymphocytes (=histocompatibles), ce qui permet de
nombreuses études par transfert de tissus (immuns ou non immuns) d'une souris à
l'autre.
- Il est possible de comparer les réactions immunes obtenues dans des lignées qui
possèdent des haplotypes différents (étude de la résistance génétique aux maladies
et des capacités de présentation des antigènes..). Des études plus sophistiquées
utilisent des souris congéniques pour une partie du CMH seulement (classe 1
identique mais classe 2 polymorphe...).
16/18
CMH I CMHII
Chromosome 6
Génome
2 chaines
1 chaine
(possibilité de réaliser de très nombreux dimères
(stabilisée par la ß2 microglobuline)
entre les chaines maternelles ou paternelles)
Il est considérable et la fréquence des allèles très différente d'une population à l'autre.
Polymorphisme du
Cependant, la plupart des allèles codent pour des protéines qui ont une séquence et une configuration 3D
proche ("supertypes"). Par exemple, il y a plusieurs dizaines d'allèles d'hla-DR mais ils correspondent
seulement à une douzaine de supertypes distinguables par sérologie.
CMH
Il y a plusieurs milliers de combinaisons CMH possibles. Toutefois, les antigènes du CMH sont
contigus et transmis sous forme d'haplotype. Il existe donc de forts déséquilibres de liaison dans la
transmission de chaque allèle (d'où une fréquence ≠ des allèles selon les ethnies).
2 individus non apparentés ont moins d'une chance sur 1 million d'être histocompatibles; des
frères et soeurs ont une chance sur 4 d'avoir le même CMH. [cf Génèt et CM14-A2]
Toutes les cellules nucléées (sauf les cellules
germinales et les neurones du SNC...) Lymphocytes, monocytes-macrophages,
Certaines cellules n'expriment pas les formes
cellules dendritiques
polymorphes mais seulement les antigènes HLA-E à I
Expression
Présentation des antigènes (épitopes T) aux Présentation des antigènes (épitopes T) aux
lymphocytes T CD8 lymphocytes T CD4
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"Ton étonnant système immunitaire"
18/18
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Pour les principales cellules immunocompétentes, lister l'origine, les sites de production
chez l'adulte et de distribution
Décrire les principales caractéristiques des monocytes-macrophages et des cellules
dendritiques
Décrire les mécanismes augmentant les capacités cytolytiques des macrophages
(opsonisation et explosion respiratoire)
1/10
I- Renouvellement et circulation des cellules immunocompétentes
A) Circulation des cellules immunes
La traversée des endothélium se fait par diapédèse [cf CM 12]. Cette diapédèse est
régulée par les facteurs d’activation et chémokines. La circulation des cellules entre le sang,
les OL II et les tissus peut se faire en boucle régulée (lymphocytes) ou bien à sens unique : un
monocyte du sang traverse l'endothélium et devient macrophage dans les tissus,
polynucléaires (tissus), cellules dendritiques ...
2/10
lieu de
capacités de distribution
production chez devenir/demi-vie
circulation principale
l'adulte
OL I :
- LB: moelle
circulation
osseuse
régulière via le
- LT: moelle Brève pour les
LB et LT sang et la lymphe OL II et tissus
osseuse puis cellules naïves
(CD4 ou CD8) (possibilité de lymphoïdes
thymus (quelques semaines)
retour dans le disséminés
renouvellement Longue pour les
sang via les OL2) (peau,
rapide du cellules mémoire
muqueuses..)
répertoire (plusieurs mois)
transit rapide dans
autres L
moelle osseuse le sang et la
(NK...)
lymphe
Passage dans
Longue pour les
Moelle osseuse les tissus et
Transit dans le macrophages dans
(et tissus pour différenciation
phagocytes sang et la lymphe les tissus
certains types de rapide en
mononuclés (sous forme de Variable pour les
cellules macrophages
monocytes) cellules dendritiques
dendritiques) (et cellules
apparentées)
Passage dans
Transit et stockage Courte
neutrophiles Moelle osseuse les tissus en cas
dans le sang (quelques jours)
d'inflammation
Transit rapide Essentiellement Longue
éosinophiles Moelle osseuse
dans le sang tissulaires (plusieurs semaines)
Essentiellement sanguins (faible Courte
basophiles Moelle osseuse
quantité) (quelques jours)
Essentiellement
tissulaires Longue
mastocytes Tissus Non
(conjonctifs et (plusieurs mois)
muqueuses)
Production, circulation et renouvellement des cellules IC
3/10
Les macrophages phagocytent et présentent accessoirement des Ag en se déplaçant
peu. Leurs interactions avec les lymphocytes sont essentiellement autocentrées
(activation ou inhibition de l'activité phagocytaire...).
Les cellules dendritiques phagocytent peu et présentent beaucoup en se déplaçant
vers les organes lymphoïdes. Leurs interactions avec les lymphocytes ont un rôle clé
dans la différenciation des sous-populations fonctionnelles lymphocytaires.
B) Explosion respiratoire
4/10
C) Les cellules présentatrices d'antigènes[cf CM15]
Les cellules dendritiques et macrophages sont les principales CPA ; elles vont capter
les antigènes et se déplacer des tissus vers les zones riches en lymphocytes (OL II , follicules
disséminés des muqueuses...) après une activation par les PAMPs (via TLR) associé à un
contexte tissulaire (cytokines, complément...). Elles produiront en même temps des
cytokines qui activent les lymphocytes (IL12, cytokines pro-inflammatoires..).
#MONOCYTE
Les monocytes sont des leucocytes mononucléaires présents dans le sang, formés dans la moelle osseuse à
partir des monoblastes. Ils sont à l'origine des macrophages, cellules dendritiques et apparentés.
DUREE DE VIE : variable de quelques jours à quelques mois, courte pour la "forme transitoire".
IMPORTANCE : 3-10% des leucocytes (CN) " Les monocytes ils savent pas faire grand chose à
LOCALISATION : sang part se promener [...] quand ils phagocytent ils
racontent aux autres ce qu'ils font : Oh, regarde ce
PHENOTYPE : que j'ai trouvé !"
RAPPEL DU S5 (HISTO)
15 à 20 μm = les plus grandes cellules sanguines - Noyau volumineux réniforme plus ou moins
régulier - pas de véritable granulation (Marchal : pas de granulation Grézel : fine granulation)
5/10
#MACROPHAGE
Les macrophages sont des cellules mononuclées tissulaires, avec pseudopodes, mobile et capable de
phagocytose issu du passage des monocytes dans les tissus. Les monocytes-macrophages ont un rôle
important dans l’immunité innée et spécifique.
Après stimulation par les LB et LT (opsonisation ± cytokines) leurs capacités sont accrues, en particulier de
phagocytose.
ROLE :
Etapes de la
phagocytose
[cf CM3]
6/10
#CELLULE DENDRITIQUE
Les cellules dendritiques forment un ensemble de cellules tissulaires, présentant des dendrites, capables
de phagocyter des cibles en présence de signaux de danger (bactéries, cellules anormales..) puis de se
déplacer vers les OL pour les présenter aux lymphocytes. Les dendrites leur permettent de communiquer
entre elles. Elles expriment une dizaine de TLR.
Des cellules d'origine lymphoïde, qui ont des fonctions inhibitrices de la réponse immune (non
migrantes, présentes surtout dans les OL I)
Des cellules d'origine myéloïde (proches des lignées monocyte-macrophages), activatrices de la
réponse immune (surtout dans les OL II). Parmi celles-ci, on distingue plusieurs sous-populations,
selon l'équipement en récepteurs membranaires, les facteurs nécessaires à leur maturation ...
ROLE :
Reconnaissance
microbienne par les
cellules dendritiques
7/10
Monocytes-macrophages Cellules dendritiques
Sang (monocytes)
Tissus
tissus (macrophages et cellules
Distribution organes lymphoïdes
apparentées= cellules du système
lymphe et sang
des phagocytes mononuclées)
Origine Précurseurs communs (sauf cellules dendritiques d'origine lymphoïde)
+ +++
(attraction vers le site d'action et (circulation vers les organes
Mobilité des cellules
circulation vers les organes lymphoïdes après captation des
lymphoïdes) antigènes)
++ : transport des cibles vers les
+++ : Destruction des cibles
organes lymphoïdes
Phagocytose (fortement augmentée par
+++ : capacités de pinocytose des
l'opsonisation et les cytokines)
antigènes solubles
+ A ++ +++
Expression CMH II
(coopération avec les lymphocytes) (forte présentation des antigènes)
Réaction
aux signaux de danger
+++ +++
d'origine microbienne
ou tissulaire
Production de Cytokines pro-inflammatoires (IL1, Cytokines régulatrices de l'activité
cytokines IL6, IL8, TNF..) lymphocytaire (IL12..)
Principales caractéristiques des monocytes-macrophages et cellules dendritiques
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La recherche sur les cellules dendritiques est
actuellement très active, en raison surtout des
progrès dans le traitement des cancers par auto-
greffe de cellules dendritiques sensibilisées in vitro
contre les cellules tumorales. Des méthodes de
culture in vitro des cellules dendritiques ont été
développées à partir de cellules souches (=précurseurs
CD34+) présentes dans le sang en faible quantité, ce
qui rend beaucoup plus facile leur obtention que par
isolement à partir de tissus.
9/10
Nombreux types de cellules dendritiques
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
RAPPEL DU S5 (HISTO)
Pour étudier les cellules du sang, on réalise un frottis + une fixation + une coloration
Hémalun - Eosine
L'hémalun colore les noyaux (ADN + ARN ...) en bleu L'éosine colore le reste en rose
May-Grünwald Giemsa.
WIKI : Elle repose sur l'action de deux colorants neutres : le May-Grünwald, contenant un colorant acide
(éosine), et un colorant basique (bleu de méthylène) et le Giemsa, contenant lui aussi de l'éosine et un
colorant basique (azur de méthylène).
1/12
I- Les Granulocytes
A) Mais c'est qui ?
Selon les types cellulaires, les granulations contiennent des composés toxiques
et/ou inflammatoires, qui sont libérés dans le milieu extra-cellulaire ou stockés et utilisés
dans des vacuoles intracellulaires (phagocytose).
Les granulocytes possèdent tous des RFc qui permettent à ces cellules de s'activer
par l'intermédiaire des anticorps en présence :
A) Les basophiles
GRANULOCYTES = PPN NEUTROPHILES + BASOPHILES + EOSINOPHILES
LEUCOCYTES = LYMPHOCYTES + PNN + MACROPHAGES
CF CM1
Sang Tissus
sang < tissus (PAS dans le sang)
sang > tissus (faible passage
Distribution (diapédèse lors (conjonctifs ou
(diapédèse) tissulaire en cas
d'inflammation) muqueuses selon le
d'inflammation) type)
environ 4000/µl Nb variable selon les espèces
< 800/µl sang
sang (<2% des leucocytes)
Importance (<10% des
50 à 70% des mastocytes nombreux dans les
leucocytes)
leucocytes muqueuses
2/12
Production de mucus
Hypertension pulmonaire
Via les
Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire
récepteurs
(sauf gros vaisseaux : vasoconstriction)
H1
Prurit
Histamine Troubles cardiaques
Production de mucus
Via les
Bronchodilatation
récepteurs
Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire
H2
Rétrocontrôle négatif des mastocytes
Pgd2 Bronchoconstriction
Prostaglandines
Pgf2 Hypertension pulmonaire
Bronchoconstriction
Leucotriènes
Chimiotactisme des cellules immunes
Bronchoconstriction
Hypertension pulmonaire
Paf Prurit
Chimiotactisme des cellules immunes
Augmentation de la perméabilité vasculaire
C) Mais d'où ils viennent ?? >> Pour connaitre toute leur histoire [cf CM1].
La traversée s'effectue dans les jonctions intercellulaires ; elle est contrôlée par des
récepteurs sur les endothéliums, augmentée en cas d'inflammation (par chimiotactisme et
relâchement des jonctions).
3/12
L'attraction des cellules immunitaires vers le lieu de l'inflammation nécessite des
facteurs chimiotactiques et cytokines (IL8...). En cas d'infection, on observera une forte
diapédèse des NEUTROPHILES.
Diapedesis
1) Rolling adhesion 2) Tight binding
3) Diapedesis 4) Migration
(c) 2000 Garland publishing / Elsevier science
- Ig libres (on parle d'Ig cytophiles) : c'est le cas des IgE sur le RFc- ε 1 des basophiles
et mastocytes. L'activation cellulaire a lieu quand la cellule porteuse d'Ig de surface
rencontre un antigène pour lequel elle a déjà fixé des Ac.
NB : La réaction allergique peut survenir immédiatement à l’introduction de l’Ag car les
mastocytes/basophiles portent déjà des IgE spécifiques issues des stimulations
antigéniques précédentes.
4/12
- Complexes Ag-Ac : les RFc autres que ε 1 fixent peu les Ig libres, et
l'activation cellulaire a lieu quand le RFc fixe un complexe Ag-Ac.
- Signaux de danger
microbiens - Anticorps
(via les récepteurs ( RFc : IgE cytophiles> IgG )
- Anticorps CD14, TLR) - Anaphylatoxines
Facteurs
(RFc : IgE > IgG) - Facteur C3 du (via récepteur spécifique)
activateurs - Cytokines complément - Signaux de danger
(via le RC3b) tissulaires (taux de calcium,
- Anticorps ph, protéases...)
(RFc : IgG > IgA)
Autres
Intégrines et facteurs d'adhérence cellulaire ; Récepteurs pour des cytokines
récepteurs
C) La dégranulation
La libération des composés toxiques est soit régulière ("sécrétion") soit violente. La
dégranulation est un mécanisme de libération brutale de composés stockés dans des
granules cytoplasmiques :
5/12
La dégranulation est provoquée par des mécanismes spécifiques (activation par les
IgE sur RFcε>>IgG sur RFcγ) ou non spécifiques (anaphylatoxines*, Ca2+ extracellulaire,
cytokines...).
Les cytokines produites par les LT peuvent expliquer les hypersensibilités de contact
avec par exemple les montres contenant du nickel
Certaines intolérances ressemblent aux allergies, mais ne sont pas issues du même
mécanisme. Par exemple, l’intolérance au gluten est différente de l’allergie au gluten...
6/12
La dégranulation par un mastocyte
NB : A gauche c'est un vieux dessin, il manque les RFc
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#PNN EOSINOPHILE
Les éosinophiles sont des leucocytes polynucléaires dont le cytoplasme contient de nombreux granules
colorables en rose par le MGG. Ils assurent des fonctions inflammatoires et cytotoxiques.
LOCALISATION : sang < tissus (diapédèse lors de l'inflammation) ; surtout dans les muqueuses et la peau
PHENOTYPES :
RAPPEL DU S5 (HISTO) + COMPLEMENT DE LA PROF ( )
*
CHAT CHIEN CHEVAL OISEAU
granules allongés "en granules de granules de grandes granules rouges et
bâtonnets" forme/taille variables taille pouvant masquer noyau bilobé
le noyau * notez l'hématie
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#PNN NEUTROPHILE
Les neutrophiles sont des PNN dont le cytoplasme contient de nombreux granules non colorables par le
MGG. Ils assurent surtout des fonctions de PHAGOCYTOSE : leurs granules sont de type lysosomes. Les
neutrophiles sont attirés dans les tissus en réponse à l’inflammation, en général causée par une infection,
par DIAPEDESE.
IMPORTANCE : environ 4000/µl sang (40 à 70% des leucocytes selon les espèces)
LOCALISATION : sang > tissus (apport aux tissus par diapédèse lors d'inflammation ; impliqués dans la
pyogénèse en cas de bactéries résistantes à la phagocytose)
PHENOTYPES :
RAPPEL DU S5 (HISTO)
12 à 15µm (grandes cellules) - Noyau segmenté à chromatine mottée (dense) avec Corpuscule
de Barr chez la ♀ - Granules peu ou pas visibles au MGG chez CN et CT
Corpuscule de Barr =
appendice nucléaire issu du
chromosome X
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#PNN BASOPHILE
Les basophiles sont des leucocytes polynucléaires dont le cytoplasme contient de nombreux granules
colorables en bleu par le MGG. Ils assurent des fonctions inflammatoires et participent à la régulation de la
réponse immune. Ils sont impliqués dans les réactions parasites et allergies.
PHENOTYPES :
RAPPEL DU S5 (HISTO)
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#MASTOCYTE
#MUQUEUX #CONJONCTIF
On distingue 2 sous-populations :
ROLE : Sécrétion de mucus ; gestion des ROLE : Interactions entre l'immunité et les
flux liquidiens et la mobilité cellulaire dans systèmes neuro-endocrines (vasodilatation,
les muqueuses bronchoconstriction ...)
DUREE DE VIE : COURTE (quelques jours) DUREE DE VIE : LONGUE (quelques jours)
IMPORTANCE : leur nombre et activité sont IMPORTANCE : leur nombre et activité sont
modulés par les cytokines de la réponse stables
immunitaire spécifique
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Eléments d'application et de raisonnement :
Les phénotypes des cellules étant variables selon les espèces, il faudra réaliser en
fonction de l'animal un calibrage des robots d'analyse
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Système du complément
A) Nature et organisation
B) Forme inactive / Forme active : Activité convertase
IV- Régulation
A) Régulation intrinsèque
B) Régulation extrinsèque
Objectifs du cours :
Décrire l'organisation générale et les mécanismes d'activation du complément
Lister les mécanismes effecteurs provoqués par l'activation du complément
Décrire succinctement le principe de la technique de fixation du complément
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I- Système du complément
A) Nature et organisation
Principaux facteurs du C
C1 initiation de la voie classique en présence de complexes Ag-Ac
initiation de la voie alterne par fixation non spécifique à des structures
C3 microbiennes (LPS +++, peptidoglycane+)
opsonisation/phagocytose (via plusieurs RC3b)
C2, C4, C5,
facteurs de la voie classique (C2, C4) et de la voie terminale (C5 à C8)
C6, C7, C8
B, D et P stabilisation du C3b : participation à la voie alterne
anaphylatoxines régulation de la pression sanguine (afflux sanguin au site
C2a
(C5a>C4a>C3a=C2a) de l'inflammation)...
2/12
Principaux facteurs du C
C3a chimiotactiques (neutrophiles,
C4a monocytes...)
activateurs de la dégranulation des
mastocytes
anaphylatoxines
contraction musculature lisse
(C5a>C4a>C3a=C2a)
C5a augmentation de la perméabilité
vasculaire
activateurs des cellules endothéliales
(initiation de la diapédèse)
facteur de la voie terminale formant par polymérisation le complexe
C9 et polyC9 (CAM)
d'attaque membranaire : cytolyse
mannose-binding permettent la fixation indirecte du C3 aux parois microbiennes
lectine et Properdine (reconnaissance de sucres bactériens, de zymosan...)
I, H... facteurs inhibiteurs (déstabilisent les complexes)
L’activation du complément est un phénomène très rapide car ses éléments sont
préexistants, mais très bref car les formes activées sont très fragiles et qu'il existe de
nombreux systèmes pour contrôler son activité.
L’activation du complément est un phénomène étroitement lié aux membranes
cellulaires (qui stabilisent les complexes).
3/12
II- Les voies d’activation
4/12
Activation du C par les anticorps
C3 est l’élément central du complément, activable par les voies classique et alterne.
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Voie alterne du complément (C3-C9) : "boucle d'amplification"
Le complément peut aussi être activé indirectement par des lectines qui reconnaissent
des sucres propres aux µorganismes (les lectines sont des protéines qui sont capables de
s'activer en fixant des sucres). Cela constitue une autre voie d'activation du complément au
cours de la réponse immune non spécifique.
6/12
III- Les effets du complément
Le but des ces trois voies est l’activation d’une protéine zymogène, la C3 convertase, et
la libération de différents composants du complément :
Les molécules C3a, C4a et C5a sont des anaphylatoxines, molécules
responsables de l’activation de l’inflammation.
Les molécules C3b ont une triple action en permettant tout d’abord
l’opsonisation de l’agent pathogène en se fixant directement à sa surface, puis
en activant la suite de la cascade d’activation entrainant la formation du
complexe d’attaque membranaire, et finalement en amplifiant l’activation du
complément par la voie alterne.
Les molécules C5b, C6, C7, C8 et C9 permettent la destruction des agents
pathogènes par la formation du complexe d’attaque membranaire.
7/12
B) Les effets de C3b
C3b est un élément du C (sous sa forme activée C3b obtenue par clivage de la forme
inactive C3) intervenant dans la reconnaissance non spécifique des micro-organismes et
leur opsonisation.
La reconnaissance des micro-organismes peut -être directe (fixation du C3b sur la paroi
bactérienne) ou indirecte (fixation à d'autres éléments du C qui se fixent sur la paroi des
micro-organismes : Mannose Binding Protein, properdine..). La CRP, produite par le foie
durant la phase aigue de l'inflammation sous l'influence des cytokines pro-inflammatoires,
est également un stabilisateur du C3b (CRP= C-Reactive Protein).
Les cellules immunocompétentes possèdent plusieurs types de récepteurs pour le C3b :
ces récepteurs interviennent surtout dans l'opsonisation, mais également dans la régulation
de l'activité cellulaire.
8/12
/!\ Attention /!\ Ce schéma n’est pas celui de la prof, mais vos preneuses trouvent que c’est une bonne
synthèse des pages précédentes. Source : cours-pharmacie.com
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Récapitulatif des effets du complément
IV- Régulation de l’activité du complément
L'action du complément est étroitement contrôlée dans le temps et dans l'espace, pour
éviter une extension nocive :
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ZOOM SUR : Les facteurs de protection membranaire
Remarque 1 :
Des phénomènes immunopathologiques liés au C peuvent survenir en présence de quantités
excessives de complexes antigène-anticorps. Les macro-complexes précipitent et se déposent
sur les membranes (endothéliums des capillaires..): Il est alors possible que du C s'active au
contact des cellules, provoquant l'inflammation et la destruction cellulaire (réactions
d'hypersensibilités).
Remarque 2 :
On peut faire le dosage des facteurs du C :
- diagnostic et suivi des inflammations
- étude des maladies liées aux anomalies du C
Remarque 3 :
Le dosage du C peut être demandé pour vérifier un éventuel déficit ou
dysfonctionnement. Il est possible:
- de doser certains des composés (par ELISA...)
- de vérifier et doser l'activité hémolytique du plasma frais en présence
d'hématies sensibilisées (hématies de mouton + anticorps de lapin anti
hématies de mouton).
11/12
V- Test de fixation du complément
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Les antisérums
A) Définition d'un antisérum
B) L'immunisation
Objectifs du cours :
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I- Les antisérums
A) Définition d'un antisérum
Il arrive assez souvent que l'on fasse exprès d'exposer un animal à un antigène
(vaccination, immunisation ou hyper immunisation en laboratoire). L'individu va produire un
ensemble d'anticorps, utilisés sous la forme d'antisérum.
B) L'immunisation
L'immunisation est une exposition contrôlée d'un individu à un antigène donné (par
exemple par injection de doses connues, à des dates connues), de façon à stimuler
efficacement la réponse immune spécifique. La vaccination est une technique
d'immunisation destinée à provoquer une réponse immune protectrice à long terme contre
un agent pathogène [cf. A2].
2/12
multiples fois contre la toxine tétanique - d'où le T -) qui n'apparaissent que dans un cas
d'hyperimmunisation ; ce ne sont pas des réponses naturelles. Leur efficacité biologique est
énorme : elles possèdent des propriétés neutralisantes et précipitantes très élevées.
IgY=équivalent des IgG chez les oiseaux.
On utilise aussi des chevaux, chèvres, lamas, poules. Les Ig de poule sont d'utilisation
récente, et constituent une nouvelle approche pour obtenir des anticorps de qualité :
- les oiseaux sont capables de produire des anticorps de forte affinité contre des
antigènes qui sont trop conservés chez les mammifères pour être immunogènes (ils
ont une réponse plus marquée contre les Ag issus de mammifères (très intéressant
pour le traitement des tumeurs !).
- le transfert des IgY (principales Ig des oiseaux) dans l'œuf est un mécanisme
comparable au transfert colostral : des quantités d'Ig très importantes peuvent être
produites par une poule pondeuse immunisée (10-20 fois plus que dans le sérum de
lapin). Des techniques de purification ont été adaptées pour récupérer les IgY à partir
du jaune d'œuf.
Production d’antisérums de
poules (purification d’IgY /
jaune d’œuf)
3/12
- Prévenir ou traiter une maladie infectieuse (anticorps neutralisants des toxines..), en
complément ou non d'un traitement anti-infectieux : sérum anti-tétanique, anti-
rabique. L’activité neutralisante des Ac contre les toxines est la plus recherchée.
- Traiter une intoxication (antisérums antivenimeux...)
- Soigner un déficit de l'immunité ou certaines immuno-pathologies chez l’homme :
anticorps anti-TNF, pool d'Ig normales
- Détruire des cellules tumorales (antisérum anti-leucémie...) ou préparer une
transplantation (destruction de cellules IC du greffon...)
- Pallier à un déficit permanent de l'immunité (permanent de la production des Ig
(maladies génétiques humaines) ou bien transitoire chez le nouveau né
(administration de colostrum dans les 48h suivant la naissance, souvent enrichi en Ac
anti-infectieux pas vaccination des donneuses...)
Les sérums et antisérums sont des outils très forts mais qu'on ne sait pas très bien
manier : en immunisant un lapin, c'est 3 ou 4000 anticorps différents contre l'Ag injecté qui
sont récupérés, comment isoler les quelques ng du n°136 ?! C'est tout simplement impossible.
Une alternative a été trouvée chez la souris : on a profité d'un hasard, l'obtention
d'une tumeur (cellule miélomateuse) qui avait la propriété de fusionner avec les LB qui
forme un hybridome B. Au début cet hybridome possède 4n chromosomes, puis une
expulsion chromosomique assez anarchique se produit, pour revenir à une cellule hybride de
2n chromosomes, qui a potentiellement gardé les gènes de production de l'anticorps que
l'on voulait isoler.
4/12
Exemple de réactifs polyclonaux ou monoclonaux du commerce
5/12
2) Obtention
Le milieu HAT assure la survie des hybridomes, mais pas des LB (vie courte) ni des myélomes
non fusionnés.
6/12
réponse polyclonale anticorps monoclonal
commentaires
(antisérum) (mAb)
un Ag donné RECONNU PAR
un Ag donné UN SEUL EPITOPE
spécificité
(plusieurs épitopes reconnus) (spécificité très étroite si cet
épitope est caractéristique)
la qualité de l'Ag
nature MELANGE D'Ac UN SEUL Ac
(pureté...) et la qualité
de l'immunisation
variable
affinité généralement élevée
(critère de qualité du mAb)
conditionnent la
qualité des Ac obtenus
variable selon la classe
fonctions toutes les fonctions
produite par l'hybridome
(neutralisation, précipitation,
biologiques (critère de qualité du mAb)
activation cellulaire…)
précipitation impossible
environ 6 semaines
par immunisation répétée
obtention
très faible :
variabilité des lots
très grande :
caractérisation très précise
chaque animal immunisé
de l'Ac (production in vitro les applications
répond différemment
très homogène). pharmaceutiques et
la réponse anticorps
Les hybridomes peuvent industrielles des mAbs
évolue dans le temps
être conservés pendant sont nombreuses
(la réponse à J8 et à J12 n'est pas la
des années dans l'N2
même)
liquide.
7/12
réponse polyclonale anticorps monoclonal
commentaires
(antisérum) (mAb)
certains
l'immunisation de hybridomes posent des
inconvénient
production
simplicité
(stabilité d'un lot à l'autre,
pureté..) le choix de l'un ou
possibilité de l'autre procédé
travailler sur les gènes dépend de
produisant ce mAb (synthèse nombreux critères
d'anticorps "humanisés"..)
(quantité d'anticorps
la plupart des Ac à visée recherche fondamentale nécessaire, qualité
utilisations principales
8/12
Quelques éléments d'application et de raisonnement :
La technique des hybridomes (Kohler Milstein et Jerne, Prix Nobel 1975) fournit des
outils immunologiques extrêmement puissants : les anticorps monoclonaux sont très utilisés
en recherche et en diagnostic. Les anticorps monoclonaux sont en particulier utilisés pour
l'identification cellulaire (CD). Toutefois cette technique est principalement possible chez la
souris (d'où l'utilisation extensive de cet animal par les immunologistes) ; la limite des
anticorps monoclonaux réside dans la difficulté de l'utilisation hétérospécifique, en raison
des variations interspécifiques des Ig.
9/12
Ensuite, l'objectif a été de produire des anticorps thérapeutiques utilisables
chez l'homme sans rejet, voire même des anticorps humains sans immunisation de
volontaires. Pour cela, de nombreuses approches ont été effectuées, soit à partir de souris
"humanisées" (souris immunodéficientes greffées avec des précurseurs de cellules
immunes humaines), soit par génie génétique en combinant in vitro les gènes constants des
IgG humains (gène Fcγ ) avec les gènes VDJ correspondant à un anticorps spécifique isolés à
partir d'un clone B produit par une souris immunisée. Il existe même depuis peu des souris
transgéniques exprimant le gène constant C-gamma humain (et produisant donc des
anticorps IgG"humains", plus efficaces et non rejetés (anticorps anti tumoraux...))
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Exemples d'utilisation des mAbs en cancérologie
Un problème se pose quand on utilise des Ac de souris : S’il faut faire plusieurs
traitements, l'individu fait des Ac anti-souris, et neutralise son propre traitement. Cette
immunité inactive progressivement l'action bénéfique de l'anticorps. Pour éviter cela, on
cherche à produire des anticorps chimériques « humanisés », modifiés par génie génétique
pour remplacer au maximum les fragments constants Fc de l'espèce d'origine par des
fragments humains.
Remarque : Il faut compter 7000€/souris humanisée, en sachant qu'elles sont très fragiles et
donc difficiles à élever : elles sont "sans système immunitaire de souris", avec un système
immunitaire humain, et par conséquent immunodéficientes sans l'être vraiment ... Elles sont
utilisées pour étudier l'hépatite B, qui ne touche que les grands singes et l'homme, chez qui on ne
peut pas trop travailler et inoculer le virus (pas éthique).
11/12
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Décrire succinctement les mécanismes de présentation des antigènes endogènes et
exogènes
Comparer les effets d'une présentation via le CMH1 et via le CM2
Décrire les différents types de cellules présentatrices (cf tableau p.4)
Faire un schéma représentant le principe de la coopération entre un lymphocyte B et T
et ses effets sur la réponse anticorps (réponse anticorps secondaire, commutation
isotypique)
Expliquer le mécanisme de la mémorisation
1/18
I- Présentation des Ags aux LT
Les lymphocytes T reconnaissent des fragments issus de l’Ag (épitope T) sous forme de
complexe avec le CMH, à la surface de cellules :
CMH de classe 1 : quasi toutes les cellules (sauf hématies, c. germinales)
CMH de classe 2 : «Cellules Présentatrices d’Ag» (CPA)
Les CPA sont des cellules immunocompétentes capable de présenter des antigènes aux
lymphocytes T, sous forme de complexes associant le CMH de classe 2 et un épitope T. Les
CPA, une fois activées, captent les Ag et se déplacent des tissus vers les zones riches en
lymphocytes (organes lymphoïdes secondaires, follicules disséminés dans les muqueuses). Elles
produisent en même temps des cytokines qui activent les lymphocytes (IL12 et cytokines pro-
inflamamatoires).
La plupart des CPA ont besoin d'être activées pour présenter efficacement (l'activation se
fait le plus souvent grâce à la reconnaissance non spécifique de signaux de danger d'origine
microbienne ou tissulaire via les TLR= Toll-like receptors).(cf tableau p.4)
2/18
Présentation cellule dendritique-lymphocyte
Cas particuliers:
les cellules dendritiques ont également la capacité à présenter des antigènes via le
CMH1 à des lymphocytes T CD8. Dans ce cas, il y a activation/différencation du LT,
et non pas activité cytotoxique contre la cellule présentatrice.
la présentation des antigènes dans le thymus assure l'éducation (sélection négative
et positive) via des mécanismes différents
3/18
Présentation via CMH CMH Activation de
Ag présentés Effets
CMH ou CD1 1 2 la CPA
épitopes T/CMH1
quasi-toutes les -
issus d'antigènes - reconnaissance par CTL
cellules protéiques CD8 : cytolyse
(sauf
tissulaires (sauf + endogènes (infection - destruction par NK en cas
anoma
cellules germinales, intra-cellulaire, de diminution anormale de
lie)
hématies...) virale, bactérienne l'expression du CMH1
ou parasitaire..)
nombreuses expression reconnaissance par
membranaire un certain nombre lymphocytes Tgamma-delta
cellules de CD1 de lipides etiNKT: production de
immunocompéte (protéine de membranaires ou cytokines pro-
ntes (cellules présentation microbiens inflammatoires ou
dendritiques..) des lipides) inhibitrices de l'immunité
Principales cellules présentatrices (présentation à la fois d'antigènes endogènes et exogènes)
épitopes T/CMH2
Monocyte et + à ++ issus de la coopération avec
signaux de
(selon phagocytose des lymphocytes T CD4
macrophages danger
+ état bactéries, cellules, (augmentation des capacités
(et cellules microbiens ou
d'activ levures et parasites de phagocytose par
apparentées) cytokines
ation) (et des corps explosion respiratoire..)
étrangers)
coopération avec
+ à ++
épitopes T/CMH2 lymphocytes T CD4
(selon
isssus de l'antigène (différenciation du antigène
Lymphocytes B + état
reconnu par lymphocyte B en plasmocyte spécifique
d'activ
l'anticorps ou cellule B mémoire,
ation)
commutation isotypique...)
- coopération avec
lymphocytes T CD4
- épitopes T/CMH2
(différenciation du
issus de la
lymphocyte T)
phagocytose des
- déplacement vers les
bactéries, cellules, signaux de
organes lymphoïdes
Cellules levures et parasites danger
+ +++ secondaires après captation
dendritiques - épitopes T/CMH2 microbiens ou
des antigènes et activation
issus de la pinocytose cytokines
- relargage progressif
des antigènes
d'antigènes dans les organes
solubles et des
lymphoïdes secondaires
complexes Ag-Ac
(stimulation des
lymphocytes B).
épitopes T/CMH2
Cellules M des issus des antigènes coopération avec
plaques de Peyer présents dans le tube lymphocytes TCD4 et
+ +
(et cellules digestif Tgamma-delta des plaques
apparentées) (principalement de Peyer
microbiens)
Tableau : Présentation des Antigènes aux LT
4/18
L’APPRETEMENT ANTIGENIQUE
5/18
B) Voie des Ags endogènes
Un épitope endogène est un épitope T issu de la dégradation d'un antigène présent dans
le cytoplasme cellulaire (suite à une infection ou une parasitose intracellulaire..).
Les antigènes endogènes sont découpés par des ensembles de protéases cytoplasmiques
(=protéasomes), puis transloqués dans le REG où les épitopes s'associent aux CMH1.
La reconnaissance par la sous-pop LT CD8 entraine une cytotoxicité !
Toutes les cellules anormales (infection, tumeur..) sont susceptibles d’être reconnues
et
détruites par des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) via la présentation Ag/CMH1.
6/18
Un épitope exogène est un épitope T issu de la dégradation d'un antigène capté par
phagocytose ou par pinocytose.
Les micro-organismes, les complexes Ag-Ac et les antigènes solubles sont dégradés par les
enzymes lysosomiales dans des vacuoles, qui fusionnent ensuite avec des vacuoles
d'exportation du REG à la membrane: il y a alors formation des complexes épitopes T-CMH2.
Les macrophages ne peuvent réaliser une présentation efficace des antigènes que lorsqu'ils
sont peu activés (sinon la dégradation lysosomiale est complète).
La reconnaissance par la sous-pop LT CD4 (4x2 = 8x1) entraîne une coopération.
L’interaction CPA/ lymphocyte est à la base de la régulation de l’immunité :
prolifération/différenciation des lymphocytes, production de cytokines...
GAMME PEPTIDIQUE
Non vu en amphi, mais présent sur Vetotice (déjà abordé succinctement)
La gamme peptidique est l’ensemble des épitopes T susceptibles de s'associer à une
molécule donnée du CMH, en tenant compte des contraintes stériques et chimiques qui
permettent au peptide de se loger dans la "niche à peptide". Chaque molécule du CMH
présente en effet des particularités stéréo-chimiques de la poche à peptide et peut de ce fait
fixer ± efficacement certains épitopes. Ceci explique les variations dans la capacité de
reconnaissance des antigènes en fonction du CMH.
La diversité des molécules du CMH exprimée par chaque cellule lui permet de présenter un
très grand nombre d'épitopes.
Néanmoins, certains épitopes sont préférentiellement présentés en association avec
certaines molécules du CMH : ceci explique la variation individuelle et spécifique dans les
capacités de reconnaissance antigéniqe, et donc dans la résistance aux infections ou le
développement de maladies auto-immunes.
CD4 et CD8 sont des chaines protéiques constitutives du TCR de type alpha-beta, qui
stabilisent la reconnaissance spécifique conjointe, en fixant respectivement le CMH2 et le
CMH1.
Les lymphocytes T alpha-beta matures se partagent en 2 sous-populations fonctionnelles
principales, qui expriment soit le CD4, soit le CD8 :
les lymphocytes T CD4 sont principalement des lymphocytes producteurs de
cytokines régulatrices de la réponse immune en réponse aux stimulations par CPA
(on parle de lymphocytes T "helper"= Th, T "regulator"=TReg...)
les lymphocytes T CD8 possèdent principalement des capacités cytotoxiques
("CTL"), qui peuvent donc s’exercer contre toute cellule qui présente des Ag.
NB : Attention : les cellules présentatrices d’Ag (à la fois CMH1 et CMH2) peuvent
activer les CD8 (stimulation activité CTL, production de cytokines..) sans en être
forcément la cible (signaux régulateurs associés)
CD4 ⇔ CMH 2
CD8 ⇔ CMH 1
(4x2 = 8x1)
4xII=8xI
8/18
II- Coopération cellulaire
9/18
Exemples d'effet des cytokines produites par des lymphocytes T stimulés par
l'antigène
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Exemples de Conditions Effets
coopération
- sécrétion de cytokines par le lymphocyte T (les
effets sur le LB varient selon les cytokines
lymphocytes T et B spécifiques d'un produites, c’est à dire selon le sous-type de
lymphocyte T même antigène (épitope B et T); lymphocyte Th1 ou Th2..). Cf cours régulation
CD4 et reconnaissance de l'épitope T par le - différenciation du lymphocyte T (mémoire...)
lymphocyte B LB via CMH2 au LTh (= lymphocyte T - différenciation du lymphocyte B
"helper" CD4) (plasmocyte/mémoire, commutation
isotypique...): et obtention de la réponse
anticorps secondaire
- lymphocyte T spécifique d'un - sécrétion de cytokines par le lymphocyte T:
lymphocyte Th1 épitope T présenté par le augmentation de l'immunité cellulaire
CD4 et macrophage via CMH2 ; lymphocyte
Cf cours régulation
macrophage producteur de cytokines actives sur
le macrophage (IFN gamma...) - différenciation du lymphocyte T (mémoire...)
(peu d’action des
LT Th2 sur ces - augmentation des capacités phagocytaires du
cellules) - macrophage ayant phagocyté une
macrophage (explosion respiratoire...):
cible ou infecté (micro-organisme...)
augmentation de l'immunité cellulaire
lymphocytes T et NK activés au cours
- contrôle croisé, par les cytokines produites,
lymphocyte T et d'un même processus (en présence
des fonctions respectives des lymphocytes T et
lymphocyte NK de CPA qui présentent les antigènes
NK
via CMH2 aux lymphocytes T)
- contrôle croisé, par les cytokines produites,
mastocyte et mastocytes et éosinophiles activés
des fonctions respectives des mastocytes et des
éosinophile au cours d'un même processus
éosinophiles
Tableau : Exemples de coopération
11/18
A) Immunogénicité
L’immunogénicité est l’aptitude d'un antigène à provoquer une forte réponse immune
anamnestique (antigène immunogène).
L'immunogénicité d'un antigène assure en premier lieu la production d'une réponse
anticorps de type secondaire (cf. CM06), ainsi qu'une immunité cellulaire (production de
cytokines et éventuellement activité cytotoxique). La mémoire se constate lors de chacune des
expositions ultérieures à l'antigène.
La réponse anticorps secondaire s'enclenche quand la stimulation immune est suffisante
pour aboutir à la différenciation des lymphocytes B, grâce aux phénomènes de coopération
entre les lymphocytes T et B. Il s'agit d'interactions entre des lymphocytes qui reconnaissent
les épitopes T et B d'un même antigène: les lymphocytes différenciés acquièrent des fonctions
différentes des lymphocytes "naïfs" (producteurs d'IgG...). Une partie des lymphocytes acquière
une durée de vie longue, assurant la mémoire immune.
12/18
Exemple de démonstration expérimentale du rôle de l'épitope T dans
l'immunogénicité
B) Mémoire immune
La mémoire immune est la capacité des lymphocytes spécifiques à persister après une
stimulation par un antigène, et à répondre plus rapidement et plus intensément à une
réexposition par le même antigène. (Mémoire = capacité à stocker et réutiliser des
informations = anamnèse).
La mémoire est essentiellement basée sur la persistance de lymphocytes "mémoire" à
durée de vie longue dans les organes lymphoïdes secondaires (une petite partie continue à
circuler). Une coopération entre lymphocytes B et T est nécessaire pour obtenir des
lymphocytes "mémoire" (cela ne concerne donc que des antigènes immunogènes).
13/18
La mémoire immune repose sur des lymphocytes différenciés (surtout B et CD4) lors de
contacts répétés ou prolongés (qq jours) avec un Ag immunogène :
populations effectrices (réponse Ac secondaire, synthèse de cytokines…)
populations mémoire (durée de vie longue, stockage dans OL2 et MO).
La dynamique de la mémoire immune reste peu connue car elle est difficile à étudier :
un délai > 10j est nécessaire pour la mise en place de la mémoire ;
le rappel active
les cellules en moins de 2j.
la mémoire peut durer des mois, voire des années.
14/18
C) Commutation isotypique
Une fois la différenciation fixée à un stade, la classe d'Ig produite est peu modifiable, à
moins que de nouveaux mécanismes de coopération LB-LT se mettent en place :
Les anticorps produits au cours de la réponse anticorps primaire sont des IgM
(lymphocytes B peu ou pas différenciés, réagissant de façon autonome).
Les anticorps produits au cours de la réponse anticorps secondaire sont
principalement des IgG, mais aussi des IgA et/ou des IgE (lymphocytes B différenciés
au cours du processus de coopération avec des lymphocytes T spécifiques du même
antigène).
15/18
Commutation isotypique IgE
16/18
Eléments d'application et de raisonnement :
17/18
Récemment, il a été découvert que la présentation des antigènes concerne également
les lymphocytes B, dans une moindre mesure:
o les cellules dendritiques présentent les antigènes phagocytés ou pinocytés via le CMH2
aux lymphocytes T, le plus souvent après avoir migré vers les organes lymphoïdes
secondaires
o les cellules dendritiques "chargées en antigènes" peuvent les libérer progressivement
dans les organes lymphoïdes secondaires, et entretiennent ainsi la stimulation des
lymphocytes B pendant plusieurs semaines.
18/18
lymphoïdes (surtout dans les organes lymhoïdes). D'autres cellules sont souvent nécessaires
pour amplifier le processus (CPA pour apporter l'antigène dans le noeud lymphatique et pour
moduler la différenciation du lymphocyte T).
La prolongation de la durée de vie des cellules mémoire est basée sur plusieurs
paramètres :
o fonctionnement cellulaire assurant une meilleure conservation des structures et du
métabolisme cellulaire
o stockage des cellules dans des structures qui fournissent un biotope adéquat (organes
lymphoïdes secondaires)
o augmentation du nombre de divisions possibles par une cellule (les cellules mémoire
se divisent mieux et plus vite que les cellules naïves!).
On considère que les cellules mémoire peuvent persister plusieurs mois (quelquefois
plusieurs années) en l'absence de stimulations antigéniques. Des réactions croisées avec des
antigènes similaires ou des expositions à d'infimes quantités d'antigène permettent
d'entretenir l'immunité pendant des années (ex: vaccination antitétanique valable 10 ans).
19/18
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Décrire schématiquement les mécanismes de régulation quantitative et qualitative de l'immunité et
leur intérêt
Décrire schématiquement la régulation qualitative par les sous-populations lymphocytaires Th1 et
Th2
Faire le bilan des cellules impliquées dans les mécanismes à médiation humorale et à médiation
cellulaire
Décrire le principe d'un anticorps anti-idiotypique et la notion d'image interne d'un antigène
Faire la liste des structures lymphoïdes intervenant dans la protection générale et dans la
protection des muqueuses respiratoires et digestives (cf cours anatomie du système lymphoïde)
Faire un schéma général de la circulation des cellules immunocompétentes a) dans l'organisme, b)
dans un nœud lymphatique
Décrire le principe de la compartimentation, des organes séquestrés; faire une comparaison de
l'immunité systémique, locale et muqueuse
Décrire le principe de la réponse à l'antigène dans les follicules lymphoïdes (distinction entre
follicules lymphoïdes I et II; adénomégalie en réponse à l'antigène) (cf cours précédent)
1/24
I- La régulation de la réponse immunitaire
A) Généralités
2/24
B) Facteurs de la régulation de la RI
Il existe de très nombreux facteurs de la RI :
La nature de l’Ag et des lymphocytes répondeurs : protéique/non protéique,
stable/instable, hydrophilie, particule "phagocytable" ou antigène soluble ... Par
exemple, un Ag protéique (avec des épitopes B et T) génèrera une réponse
secondaire par coopération B-T
La nature de la stimulation :
- La quantité d’Ag, le lieu/la voie d'administration et la durée de stimulation :
la biodisponibilité de l’Ag*. Les meilleures réponses immunes sont obtenues
dans le cas d'une présentation prolongée de l’Ag par les cellules dendritiques
dans un OL II.
- Le contexte de stimulation avec l'ensemble des signaux associés, cytokines
(inflammation...)
- La distinction soi/non soi [cf CM17]
3/24
très rare qu'une réponse spécifique disparaisse entièrement après le premier contact avec
l'Ag : il reste des lymphocytes actifs (circulants ou dans les OL II) et des lymphocytes
"mémoire" (stockés) pendant de nombreux mois voire des années.
Il existe donc souvent une réponse initiale faible avant la première "vraie" rencontre
avec un µorganisme en raison des réactions croisées (flore commensale apparentée...).
2) Régulation qualitative
Les principales sous populations lymphocytaires T, comme les Th1 et les Th2, ont été
identifiées dans des modèles expérimentaux (tels que la leishmaniose murine), et ensuite ce
concept a été généralisé. Des clones spécifiques d’un même épitope T peuvent produire une
réponse qualitativement différente selon leur état de différenciation, ie les profils de
cytokines produits.
4/24
Rôle de l'IFNgamma et de l'IL12 dans la protection contre la leishmaniose
murine
(pas vu en cours, cf cours en ligne)
Il s'agit d'une distinction historique fondée sur des expériences "princeps" entre 2
groupes de mécanismes de l'immunité. NB : en fait c'est plus compliqué (production d’Ac par
les 2 voies...)
5/24
B) Th1, Th2, Th17, Treg
6/24
Principaux effets des Th1 et Th2
(schéma du cours en ligne)
Réponses :
1) Les lymphocytes TCD4 h2 2) Présentation par un macrophage, Taux IL4>IL12
Ils sont dits "thymo-dépendants" car la réponse immune est très diminuée en cas
d'absence de lymphocytes T (individus athymiques).
Il existe cependant des cas où des Ag non protéiques induisent une forte réponse
Ac, en stimulant plus que la normale les LB même en l'absence de LT : on parle d'antigènes
thymo-indépendants (ils ne donnent pas lieu en revanche à une immunité cellulaire). En fait,
ces Ag présentent des motifs répétés, donc plusieurs fois le même épitope B. La stimulation
de récepteurs BCR contigus par ces multiples épitopes B permet une forte activation du LB,
au point de produire une réponse anticorps secondaire (IgG et/ou IgA).
Les antigènes thymo-indépendants sont en premier lieu les endotoxines bactériennes, les
gangliosides et les polysaccharides complexes ; des polymères artificiels peuvent aussi être
des Ag thymo-indépendants.
8/24
Reconnus par les LB et les LT,
Antigènes
Antigènes Donnent lieu à une immunité humorale et/ou cellulaire
thymodépendants
protéiques (mais pas de réponse Ac secondaire chez les individus
(= immunogènes)
athymiques)
[cf CM7] haptène : molécule qui peut réagir spécifiquement avec un anticorps, mais qui
ne peut pas déclencher la synthèse de cet anticorps chez un animal : ce n’est pas un
antigène à proprement parler (et encore moins un immunogène): petite taille,
instabilité... En revanche, si un haptène établit une liaison covalente avec une protéine
porteuse, l'ensemble induit alors une réponse anticorps, de type secondaire (IgG...).
D) Rôle des anticorps anti-idiotypes pour réfléchir : "Mais c'est trop beau, ça c'est
de l'immuno de haut vol"
9/24
Remarque :
Les Ac anti-Id ont été beaucoup utilisés dans des essais de vaccination concernant des Ag
dangereux (avec des épitopes causant des réactions croisées). Ils peuvent également
constituer une image protéique d'un antigène lipidique.
Remarque :
Pour calmer une réaction immunitaire trop importante il faudrait enlever l'Ag, mais si
il s'agit d'une maladie auto-immune c'est impossible... On rééquilibre en mettant des Ac
anti idiotypes. C'est une nouvelle voie de traitement de ces maladies : par plasmaphérèse on
enlève le trop plein d'Ac, puis on réinjecte afin d'essayer de "réinitialiser le système".
10/24
3 exemples d'adaptation du SI au type d'agression
1 On mesure quelle est la durée de l'excrétion de virus (abscisse) en fonction de la qtité d'Ac
neutralisants (ordonnée) : plus l'animal a d'Ac neutralisants contre le rotavirus plus il se débarrasse de
la maladie rapidement : la protection est ici assurée par des Ac neutralisants .
2 (2 épisodes = deux rechutes post traitement). Ceux qui font pas d'IL4 sont ceux qui font des rechutes.
3 (non infectés- porteurs - malades | IFN gamma - IL10) On regarde la différence entre ceux qui sont
malades et ceux qui gèrent leur maladie (porteurs sains)
La réponse «classique», vis à vis des agents pathogènes résulte des interactions
entre CPA et lymphocytes au sein des OLII (nœuds lymphatiques). En fait, ce n'est pas
toujours vrai ; la réponse est adaptée au lieu d’exposition à l’Ag :
11/24
L'immunité systémique (= générale) correspond à la réponse immune observable dans
le sang.
Elle est prolongée et étendue à l'ensemble de l'organisme, mesurable par une
réponse anticorps sérique et/ou par la détection d'une réponse spécifique à partir de
lymphocytes sanguins (TTL). Cette immunité résulte d'une forte stimulation par un Ag
immunogène, initiée par le transport de l'Ag jusqu'à un OL II (rate, nœuds lymphatiques) où
se déroule une réponse spécifique puis la circulation dans le sang de lymphocytes
spécifiques vers les autres structures immunes. On obtient classiquement ce type
d'immunité au cours d'une infection/parasitose tissulaire, ou par la vaccination par voie SC,
ID ou IM. Le diagnostic sérologique des infections s'appuie sur la réponse Ac systémique. Ce
type d’immunité peut être associé à une mémoire persistante (plus d’un an) lorsque des
lymphocytes mémoire se sont différenciés et stockés dans la moelle osseuse.
Les interactions lymphocytes/CPA ont lieu au sein d’un OL II (ganglion lymphatique, rate...)
puis ces lymphocytes circulent dans le sang/lymphe.
12/24
B) Influence du contexte de la réponse immune
Remarque :
13/24
La théorie de l'hygiène explique pourquoi des réponses immunes anormales sont
fréquentes chez les individus qui ne sont pas exposés au microbisme et au parasitisme
"traditionnel". On trouve bien plus souvent des individus allergiques, immunodéprimés ou
présentant des maladies auto-immunes dans les pays où une pression hygiéniste forte a
fait baisser les infections et le parasitisme infantiles, et les individus vivant dans une
atmosphère "trop propre" développent facilement des allergies et de l'asthme. La théorie
explique cela par des troubles de la régulation immune en l'absence d'un taux suffisant de
stimulations "innocentes" par le microbisme normal, avec réduction des lymphocytes Th1 et
Treg au profit de lymphocytes Th2.
C) La compartimentation de l’immunité
1) Les compartiments de l'immunité
14/24
(RAPPEL) On obtient une réponse immune :
15/24
2) La circulation entre les différents compartiments (RAPPEL)
- Les cellules immuno-compétentes sont produites à partir de cellules souches dans les
OL I puis rejoignent les tissus et les OL II. La production des lymphocytes T CD4 et
CD8 passe par 2 OL I (moelle osseuse puis thymus).
- Les lymphocytes effectuent des circuits entre le sang, la lymphe et les OL II de façon à
"patrouiller régulièrement" dans l'ensemble de l'organisme.
- Les CPA (cellules dendritiques...) peuvent retourner des tissus jusqu'aux OL II après
activation.
- Les autres cellules effectuent des trajets à sens unique depuis les sites de production
jusqu'aux tissus. Elles possèdent une mobilité accrue après activation (diapédèse des
neutrophiles vers un site d'infection..).
16/24
La réponse immune présente des caractéristiques propres à chaque tissu
(muqueuses : IgA et IgAs...). Les lymphocytes expriment des facteurs d’adhésion typiques du
tissu d’origine, qui les attirent dans des tissus de même nature (selon la compartimentation) ;
les cellules immunocompétentes présentent des états de différenciation typiques de certains
tissus (par exemple, on trouvera des plasmocytes à IgA surtout dans les muqueuses, des
cellules dendritiques de Langerhans au niveau de la peau ...)
Il existe des organes, dits "organes sequestrés", dans lesquels il y a peu de cellules
immunocompétentes. Le drainage lymphatique est absent et les barrières sont quasi
imperméables aux lymphocytes et aux Ig (méninges et cerveau, œil, oreilles internes,
ovaires et testicules...).
Il existe dans ces organes des phénomènes de "privilège immunitaire", qui limitent
fortement les réponses inflammatoires et spécifiques. L'immunité locale s'installe
seulement lors de forte stimulation et l'immunité générale n'y pénètre presque pas (la
concentration des Ig dans le LCR ou l'œil est très inférieure à la concentration sérique, sauf
lorsque un processus immun s'y déroule). Les mécanismes de rejet de cellules étrangères y
sont faibles (d'où la possibilité de greffe de cornée..). De ce fait, ces organes présentent des
complications physiopathologiques en cas d'infection in situ ou de tumeur (réponse souvent
inadaptée) ou encore de rupture de barrière: une plaie ou une inflammation permet le
passage de lymphocytes sanguins, au risque d'attaque immune contre un tissu non reconnu
comme soi (traumatisme oculaire compliqué par une atteinte auto-immune ...).
17/24
RAPPEL : les gonades n'expriment pas le même CMH (système de protection)
que les autres compartiments.
Plaques de Peyer
18/24
L'exclusion immune est un mécanisme simple de régulation de la réponse immune
vis à vis d’Ag fréquemment rencontrés (aliments, flore commensale..) au niveau des plaques
de Peyer.
"Histoire de pas tout le temps s'inquiéter parce qu'il a mangé des saucisses "oh il
a mangé des saucisses il faut faire des antigènes de saucisses !" "
NB : En sérologie, des labos se sont amusés à analyser la nationalité d'un individu rien
qu'avec les Ac contre ce qu'il mange...
19/24
Régula- impact sur la régulation
effets
tion de l'immunité
+++
générale
(cytokines pro-
iNKT inflammatoires ou de type activateurs de l'immunité non spécifique et de
Th1)
l'immunité cellulaire
NK +
TCD8 (IFNgamma, TNF...)
Th0 + initiation de l'activation lymphocytaire
(indifférencié) (IL2...) (prolifération...)
- activateurs de l'immunité cellulaire :
augmentation des capacités cytotoxiques
++
des lymphocytes et macrophages ;
spécifique de l'antigène
20/24
Eléments d'application et de raisonnement :
21/24
Le transfert d'immunité cellulaire est un phénomène qu'on peut analyser
dans les souches de souris syngéniques (les souris possèdent un génome identique à 100%
: histocompatibilité totale). Les modèles les plus sophistiqués sont ceux de "reconstitution
immune": on greffe des lymphocytes ou des cellules précurseurs à des souris receveuses
normales ou qui n'ont aucune immunité (souris "scid"). Il est même possible de greffer à
des souris scid des lymphocytes humains, qui confèrent à ces souris une immunité
"normale" humaine= souris "scid humanisées".
Bien que la production d'anticorps anti-idiotypiques soit très faible dans les
situations normales, il est possible d'obtenir dans certaines circonstances expérimentales
ou pathologiques jusqu'à 2 ou 3 générations d'anticorps anti-idiotypiques successives,
formant un réseau de réactions entre anticorps, se régulant les unes les autres.
La formation de ce réseau a quelques applications conceptuelles et médicales. Il semble en
particulier que des déséquilibres dans la production d'anticorps et d'anticorps anti-
idiotypiques soit impliqués dans plusieurs maladies auto-immunes ; l'administration de
22/24
pools d'Ig est même pratiquée en thérapeutique humaine pour la correction de déficit
immuns et de maladies auto-immunes. Par ailleurs, le concept d'image interne permet de
concevoir une protéine (l'anticorps anti-idiotypique) qui présente des épitopes B similaires
à ceux d'un antigène non protéique (au stade de la recherche, il s'agit d'une astuce pour
concevoir des antigènes immunogènes à partir d'antigènes qui ne le sont pas !).
Seule une faible partie des antigènes protéiques alimentaires donne lieu à
une réponse immune, en premier lieu parce qu'ils sont dégradés par les processus de
digestion en amont des plaques de Peyer.
23/24
Malgré son avantage évident sur le plan pratique, la vaccination par voie
orale n'est quasiment pas utilisée car elle nécessite des formulations antigéniques
complexes et l'immunité n'est pas forcément d'une qualité et d'une durée suffisante (il
faut protéger les antigènes de la dégradation stomacale, faciliter leur transport vers les
plaques de Peyer..). Les vaccins commercialisés actuellement qui sont efficaces par voie
muqueuse (administration orale, conjonctive ou nasale) sont des préparations qui
contiennent des µorganismes vivants.
SOURCE : http://www.lesaviezvous.net/
24/24
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
E D U C AT I O N T H Y M I Q U E , S O I E T N O N
S O I , TO L E R A N C E E T C O N T R O L E D E
L’A U TO - I M M U N I T E
I- Education thymique
A) Sélection positive
B) Sélection négative
Objectifs du cours :
Décrire les principes généraux de l'éducation thymique.
Décrire le principe de la tolérance, les principaux mécanismes impliqués et les différences
obtenues dans les réponses immunes vis-à-vis des antigènes exogènes et des propres
constituants de l'organisme.
Définir le concept de maladie auto-immune et indiquer son importance en médecine
vétérinaire.
Comprendre les principaux mécanismes auto-immuns et les principales raisons de
développement de maladies auto-immunes.
1/16
I- Education thymique
Plusieurs millions de nouveaux lymphocytes sont produits chaque jour chez le fœtus et
chez le jeune, puis quelques milliers chez l’adulte, mais près de la moitié sont détruits au
cours du processus d'éducation thymique.
2/16
De nombreux auto-antigènes sont présentés dans le thymus aux LT en cours de
production par différents types de cellules dendritiques et macrophages (qui sont les CPA
présentes dans le thymus) :
o auto-antigènes cellulaires (constituants normaux des cellules) exposés dans un
contexte épitopeT-CMH1
o auto-antigènes circulants (protéines plasmatiques, hormones..) exposés dans un
contexte épitopeT-CMH2
Education thymique
Les thymocytes-lymphocytes reçoivent ces signaux durant leurs interactions avec les
cellules présentatrices d'antigène présentes dans le thymus. Les lymphocytes acquièrent le
phénotype CD4 ou CD8 selon que les interactions ont lieu via le CMH2 ou via le CMH1: les
thymocytes expriment les 2 chaines CD4 et CD8, puis perdent l'expression de la chaine non
concernée pour devenir CD4 ou CD8.
3/16
5 mécanismes de sélection positive et négative
De manière générale ... :
Interaction faible : "Ah tu veux avoir une copine, et ben ça sera pas moi, mais vas voir
ailleurs !" >> signaux de maturation en CD8 si CMH I, CD4 si CMH II (8x1=4x2)
Interaction trop forte : "Un lymphocyte trop collant avec la CPA est dégommé [...] un
lymphocyte doit être poli"
A) Sélection positive
Ces mécanismes sont mis en place quand l'affinité du TCR pour le complexe épitope-
CMH est faible. Les thymocytes expriment des taux de TCR faibles et n'ont pas encore acquis
les fonctions cytotoxiques, ce qui empêche qu'ils détruisent les cellules thymiques qui
interagissent avec eux.
4/16
Schéma de la reconnaissance T : reconnaissance
conjointe épitope T-CMH et restriction syngénique
issue de la sélection thymique. Le lymphocyte T
reconnaît le CMH-épitope du soi faiblement, mais
cela ne suffit pas à son activation : il faudra un
épitope T du non-soi pour une plus forte affinité ! ).
Tous les T matures reconnaissent une partie du
CMH de l'individu : pas d'intéraction LT avec une
cellule avec un CMH différent.
Restriction syngénique
5/16
Lymphocytes T issus de
l’éducation thymique :
Recombinaison aléatoire à
l’origine de la synthèse du
TCR puis sélection
B) Sélection négative
6/16
BILAN : Reconnaissance conjointe du complexe épitope T - CMH
par le lymphocyte T
A) Tolérance et anergie
LA TOLERANCE
7/16
Mécanismes de la tolérance
8/16
2 cas particuliers de la tolérance
Tolérance du fœtus durant la gestation (malgré des échanges cellulaires entre la
mère et le fœtus !) réalisée au travers de :
un passage contrôlé des anticorps maternels à travers la barrière placentaire
une anergie des lymphocytes T maternels anti CMH paternel et Ag propres au
fœtus : cellules dendritiques fœtales et maternelles inactives au niveau du placenta
(cytokines inhibitrices : TGF...) ; faible expression du CMH polymorphe par placenta
et foetus, expression de CMH monomorphe par placenta et foetus ➟ inhibition des
NK
La présence de nombreux lymphocytes Treg dans le placenta ➠ contexte
immunosuppresseur
La tolérance peut ainsi être vue comme un compromis entre une tolérance
nécessaire pour respecter un tissu «essentiel» et un risque de RI insuffisante en cas de
problème infectieux ou tumoral.
L’ANERGIE
9/16
Des doses d'antigènes et des signaux accessoires beaucoup plus forts que la normale
sont requis pour obtenir à nouveau une réaction immunitaire : des lymphocytes anergiques
réagissent moins à l’Ag que des lymphocytes naïfs !
Une maladie auto-immune (MAI) est due à des mécanismes inflammatoires et/ou
cytolytiques dirigés contre les propres tissus de l'individu, du fait de la reconnaissance
anormale d'auto-antigènes par des lymphocytes spécifiques. Il y a une rupture de tolérance
au soi.
Le pronostic est souvent sévère car les mécanismes immuns s'amplifient tant que
l'antigène ou l’inflammation persiste, et peuvent provoquer des lésions et des pertes de
fonction (exemple du diabète 1) ; toutefois l'évolution peut-être chronique ou entrecoupée
de périodes de rémission, selon qu'il y a ou non persistance de mécanismes de régulation
(restauration partielle ou intermittente de la tolérance au soi).
10/16
Le traitement consiste le plus souvent à réduire ou supprimer l'activité immune
générale pendant une période plus ou moins longue, jusqu'à guérison ou à vie (ce qui
nécessite de réaliser en parallèle une prise en charge du risque infectieux, parasitaire et
tumoral associé à une baisse de l'immunité). Le traitement passe la plupart du temps par
l’administration d’anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Mais les effets secondaires
sont importants.
Le déclenchement et l’évolution d’une MAI posent de nombreuses questions : beaucoup
de MAI présentent plusieurs composantes, ce qui complique la compréhension des
mécanismes physiopathologiques complexes et donc la recherche d'un traitement. La
plupart des MAI résultent d'une défaillance prolongée des mécanismes de régulation de la
réponse au soi (rupture de tolérance): cette anomalie peut être idiopathique (sans raison
connue), ou consécutive à une atteinte tissulaire infectieuse ou inflammatoire (car elle est
la source de signaux de danger qui peuvent entrainer parfois la levée de l'anergie T).
Cependant, toute anomalie inflammatoire tissulaire ne conduit pas forcément à une
MAI car il existe de nombreux lymphocytes régulateurs dans les tissus, qui sont capables de
contrer la levée d'anergie. Il existe de nombreux modèles expérimentaux, le plus souvent
chez la souris ou le rat, pour tenter de comprendre ces mécanismes.
11/16
On distingue de nombreuses maladies auto-immunes (plus de 80), qui sont classées par
organe/tissu atteint, par type de mécanisme immun pathogène, et par auto-antigène
responsable. Le diagnostic est confirmé par la détection d'auto-anticorps à des titres élevés,
ou par histologie des tissus atteints (selon le type des mécanismes en cause). Chacune de ces
MAI a une fréquence faible en médecine vétérinaire (<1 cas/2000 individus). La plupart sont
associées à des prédispositions génétiques (d'où une vigilance chez les reproducteurs), et à
des facteurs favorisants, tels que des anomalies dans les mécanismes de régulation de
l’immunité (levée d’anergie, réduction de l’activité Treg...).
L'induction d'une tolérance vis-à-vis des antigènes posant des problèmes médicaux est
un enjeu thérapeutique majeur :
pour obtenir la désensibilisation vis-à-vis des allergènes chez des patients
allergiques
pour traiter les maladies auto-immunes
pour supprimer les réactions de rejet des greffes et transplantations
hétérologues
12/16
Plusieurs MAI ont pour facteur favorisant une infection chronique : le risque principal
concerne une perturbation de la tolérance vis-à-vis d'auto-antigènes qui présentent des
homologies avec des antigènes microbiens (phénomène de mimétisme moléculaire). Des
réactions croisées peuvent alors se mettre en place vis-à-vis des épitopes communs entre
l'auto-antigène et l'antigène microbien : c'est le cas de la complication de « rhumatisme
articulaire » chez l’enfant après une angine due à Streptococcus pyogenes.
Exemples de maladies
Intérêt
auto-immunes d'intérêt Tissus atteints Mécanismes Pronostic
vétérinaire
vétérinaire
maladie fréquente
irréversible
cellules ß du pancréas humoral et (1/500), 10%
diabète insulino-dépendant (traitement palliatif:
(perte de sécrétion d'insuline) cellulaired'origine auto-
insuline)
immune
souvent par
maladies hématologiques lyse ou agglutination des complication d'une maladies sévères, mais
auto-immunes hématies ou des plaquettes auto-anticorps infection bactérienne réversibles si cause
(nbrses formes cliniques) (anémies, thromboses..) systémique ou d'une infectieuse
tumeur
rares, parfois par
myasthenia gravis récepteurs à l'acétylcholine des formes bénignes ou
auto-anticorps complication d'une
(maladie neuro-musculaire) jonctions neuro-musculaires tumeur du thymus
graves
sites d'attaque tissulaire
dermatites bulleuses
différents selon la forme
(nombreuses formes auto-anticorps rares maladies sévères
clinique (jonctions cutanéo-
cliniques: pemphigus...) muqueuses...)
atteintes auto-immunes dépôts de complexes immuns
complexes
systémiques : lupus, qui provoquent des troubles
immuns
polyarthrites, vasculites vasculaires dans tous les tissus rares maladies sévères
(anticorps anti-
(nombreuses formes (peau, polyarthrite,
nucléaires)
cliniques) glomerulonephrites...)
fréquentes mais
rarement auto-
maladies sévères, mais
glomerulonéphrites auto- dépots de complexes immuns : complexes immunes strictes
réversibles si cause
immunes syndrome néphrotique immuns (complication d'une
infectieuse
infection systémique
ou d'une tumeur)
très rare en médecine
humoral et vétérinaire
arthrite rhumatoide cartilage maladies sévères
cellulaire (fréquente en
humaine)
atteintes auto-immunes de auto-anticorps
thyroïde (troubles du ou mécanismes
glandes endocrines (plusieurs
métabolisme), glandes cellulaires selon rares irréversible
formes cliniques) ou autres lacrymales (kératite sèche)... les antigènes en
glandes cause
rares, souvent par
sites d'attaque tissulaire complication maladies sévères, mais
encéphalites et uvéites auto- humoral et
différents selon la forme d'infection virale réversibles si cause
immunes cellulaire
clinique (sclérose en plaque...) (encéphalite post- infectieuse
maladie de Carré...)
Exemple de MAI d’intérêt vétérinaire
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Eléments d'application et de raisonnement :
L'immunogénicité d'un antigène, c'est à dire l'aptitude à provoquer une forte
réponse immune par l'intermédiaire d'une coopération entre lymphocytes B et T, résulte de
plusieurs critères dépendant à la fois de l'antigène et de l'individu :
- sa nature chimique (protéique ou non, stable ou non, plus ou moins clivable par les
protéases des cellules présentatrices...)
- sa biodisponibilité dans l'organisme (dose, voie et durée d'exposition) et les conditions
d'exposition (en présence ou non de facteurs activateurs des cellules présentatrices ou
de cytokines)
- la présence de lymphocytes spécifiques (cette présence résulte de la combinaison du
hasard et de l'éducation thymique)
- la production des facteurs accessoires propres à stimuler la réponse lymphocytaire
(présence de signaux de danger ou de cytokines). En l'absence de ces facteurs, les
lymphocytes deviennent anergiques à l'antigène reconnu (d'où la tolérance
physiologique aux auto-antigènes tissulaires).
L'induction d'une tolérance vis-à-vis des antigènes posant des problèmes médicaux
est un enjeu thérapeutique majeur :
- pour obtenir la désensibilisation vis-à-vis des allergènes chez des patients allergique
- pour traiter les maladies auto-immunes
- pour supprimer les réactions de rejet des greffes et transplantations hétérologues
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Les principaux mécanismes auto-immuns sont :
- des mécanismes d'inflammation, d'agglutination ou de cytolyse en présence
d'anticorps reconnaissant des antigènes membranaires ou des matrices
extracellulaires (MAI à médiation humorale),
- des mécanismes inflammatoires et cytolytiques liés à l'activation du complément
par des dépôts de complexes immuns, dans les tissus et dans les capillaires sanguins
(MAI à médiation humorale),
- des mécanismes de cytotoxicité médiés par des CTL, reconnaissant des auto-
antigènes nucléaires ou cytoplasmiques (MAI à médiation cellulaire).
Beaucoup de MAI présentent plusieurs composantes, ce qui complique la
compréhension des mécanismes physiopathologiques et donc la recherche d'un traitement.
Il existe de nombreux modèles expérimentaux, le plus souvent chez la souris ou le rat, pour
tenter de comprendre ces mécanismes.
Il est normal de trouver chez tout individu quelques auto-anticorps, à condition que
leur affinité soit très faible et leur concentration très faible. Cela correspond à une
production par des clones B légèrement auto-réactifs en l'absence de coopération T. En
revanche, les maladies auto-immunes à médiation humorale correspondent à de fortes
productions d'auto-anticorps :
- soit par des tumeurs lymphocytaires B qui par malchance sécrètent un auto-
anticorps (complication possible de certaines tumeurs).
- soit par rupture de la tolérance vis-à-vis du soi (d'où une coopération entre des
lymphocytes B et T auto-réactifs)= levée d'anergie
La lyse de cellules saines de l'organisme par des mécanismes immuns n'est pas
forcément d'origine auto-immune :
- il y a maladie auto-immune (vraie) lorsque l'antigène est un auto-antigène
(constituant cellulaire ou matrice extra-cellulaire). Le pronostic est sévère quand
l'auto-antigène est exprimé de façon permanente (nécessité d'effectuer une
immunosuppression).
- certains antigènes exogènes sont capables de se fixer sur des membranes cellulaires
et provoquent alors des mécanismes d'agglutination et/ou de cytolyse (hémolyse,
thrombose, purpuras...) : on connait ainsi quelques antigènes microbiens qui
peuvent occasionner des complications au cours d'infections, et certains
xénobiotiques induisent des réponses immunes cytolytiques. La disparition de la
cause déclenchante entraine l'arrêt des atteintes tissulaires.
15/16
Le mauvais fonctionnement ou l'absence du thymus provoque une
immunodépression sévère, en diminuant partiellement ou complètement la production
de lymphocytes T (d'où absence d'activité CTL contre des cellules infectées ou
tumorales, absence de réponse anticorps secondaire et absence de production de
nombreuses cytokines, donc disparition de l'activité NK). On connait des
dysfonctionnements :
- innés (individus athymiques, le plus souvent également sans poils car il s'agit
d'un défaut d'embryogénèse ectodermique). On utilise en recherche
biomédicale des souris et des rats "nude" (nu+/+), car ils ne sont pas capables
de rejetter des tissus histo-incompatibles et permettent donc d'étudier la
physiologie de cellules greffées, normales ou tumorales, provenant de
donneurs humains ou animaux (vérification de l'activité anti-cancéreuse in
vivo..). En revanche leur déficit immunitaire sévère entraine une grande
fragilité aux infections : ils doivent être hébergés et manipulés dans un
environnement aseptique
- acquis (par traumatisme ou ablation, par irradiation ou par surdosage de
produits lymphotoxiques...).
L'anergie est physiologique contre les antigènes du soi. Elle peut être pathologique
vis-à-vis d'antigènes microbiens : on constate des phénomènes d'anergie lors d'infections
sévères avec atteinte générale, et cela complique le diagnostic (risque de faux négatif si
recherche anticorps ou réponse HSR = Hypersensibilité retardée [cf plus tard ...]).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
1/12
I- L'immunité du fœtus et du jeune
A) Immunité du fœtus
Les capacités de défense du fœtus contre les infections sont faibles, d'où un risque
important de mortalité, malformations et d'avortement lors d'infection d'une femelle
gestante par un microorganisme capable de traverser ces barrières (même par des
germes non ou faiblement pathogènes pour un individu adulte). Il existe de
nombreux mécanismes de régulation locale de l’activité des LT/NK maternels. Le
fœtus peut produire des réponses immunes, mais très inférieures à celles de l'adulte.
Le fœtus ne possède pas ou très peu de capacité de rejet de greffes (d'où un grand
nombre de modèles expérimentaux d'induction de tolérance et d'étude de greffes).
2/12
L'activité thymique (production et éducation des lymphocytes T) est maximale chez
le fœtus en fin de gestation et les lymphocytes produits vont coloniser tous les tissus
et OL II. Le thymus involue au moment de la maturité sexuelle et est difficilement
identifiable chez l'adulte (diminution du cortex et de la medulla), mais il faut noter
toutefois que l'activité thymique persiste dans les tissus thymiques restants, tout au
long de la vie de l'individu pour assurer le renouvellement du répertoire
lymphocytaire .
La-remarque-qui-change-tout :
Lors de free-martinisme, il y a échange de cellules entre les deux jumeaux. Ca arrive trèèèèès souvent
chez les ouistitis, qui sont donc beaucoup utilisés en immuno ! Ce sont parfois de vraies mosaïques de
cellules de l'un et de l'autre des jumeaux.
B) L'immunité du jeune "Le seul défaut, c'est qu'il y a pas de lumière, mais
sinon iletétait
Le nouveau-né est issu d'un utérus quasi-stérile, il estpas si mal bien
"bombardé" au chaud"de
d'antigènes
toutes natures dès sa naissance ; une protection est donc nécessaire :
A RETENIR :
Durant les premiers mois, concernant les capacités immunes chez le jeun :
3/12
Il faut compter 3 mois pour que la production d'Ac soit optimale : il n'y a que des
lymphocytes naïfs chez les nouveaux nés, il faut faire toute leur éducation...
L’handicap immun du jeune est compensé par des échanges avec la mère :
- acquisition d’une flore commensale (dans les voies génitales , sur la peau de la mère
...)
- passage d’Ac maternels in utero (sauf chez les chevaux et ruminants car il y a trop de
barrières) et/ou via l’allaitement = transfert de l'immunité
Remarques :
Les rongeurs sauvages sont un réservoir du virus de la lymphochorioméningite, qui est
transmise de génération en génération ; les souris n'en meurent pas, les souriceaux sont
contaminés à la naissance et ne produisent jamais d'Ac contre ce virus... La détection du virus
peut se faire par PCR (mais pas par sérologie).
Dans le cas des IPI, si la souche n'est pas pathogène ça va, mais si elle mute ...
RAPPEL CM01 :
On fabrique à 3 ans 30 000 nouveaux
lymphocytes par heure, à 20 ans 3000 et à
60 ans 300.
4/12
La réponse à l’Ag d’un fœtus/nouveau-né de moins de 5 jours est très complexe : elle
peut basculer vers l’immunité ou la tolérance, selon de nombreux facteurs (type
d’exposition, diffusion de l’Ag, immunité de la mère...).
5/12
Le jeune acquiert dès la naissance une flore commensale cutanée et muqueuse au
contact des voies génitales, muqueuses, lait et peau maternelle (et de l'environnement) [cf
bactério].
Cette flore assure un rôle direct de barrière vis-à-vis des agents infectieux et
contribue au développement de l'immunité anti-infectieuse. Les risques d’infections
opportunistes à partir de la mère, d'autres individus ou de l'environnement sont toujours
présents.
Vous aurez souvent à construire la courbe page précédente pour expliquer la période optimale
de vaccination. Chez le poulain, la période critique correspond souvent au milieu du sevrage, là
où le poulain est le plus fragile (changement de lieu, de régime alimentaire ...).
6/12
III- Le transfert de l'immunité maternelle en détails
A) Transfert passif de l’immunité maternelle
est immédiate : le jeune est protégé tout de suite par les anticorps transmis sans
qu'un délai de réponse immune soit nécessaire
est temporaire : les anticorps maternels sont progressivement éliminés selon les
modalités classiques de catabolisme des Ig (demi-vie des IgG : environ 3 semaines) :
l'immunité d'origine maternelle dure en général moins de 16 semaines.
est limitée aux anticorps de classes IgG (IgG1 et IgG2) et IgA.
est passive : les Ig transférées ont les spécificités des Ac maternels (un jeune issu
d'une mère séropositive vis-à-vis d'un antigène X est également séropositif).
Inconvénients : Les anticorps apportés par la mère peuvent interférer avec la pratique
médicale : neutralisation des antigènes vaccinaux [cf module "'vaccinologie"], fausse
positivité des tests de diagnostic sérologique chez des jeunes issus de mère séropositive (il
faut attendre alors la décroissance des anticorps maternels pour effectuer un test fiable ou
passer par la recherche d’IgM (qui ne sont pas transmises au jeune)). C'est souvent le cas
pour la recherche de la toxoplasmose puisque la nourriture contaminée et les chats sont les
principales sources de contamination. On pourra savoir si la mère l'a vu (avec un test
sérologique classique) et si le petit l'a "vu" (test des IgM uniquement))
Remarque :
Il est possible d’améliorer l’immunité du jeune contre des maladies néonatales en renforçant
l’immunité maternelle (vaccins réalisés avant/pendant la gestation = "vaccination altruiste").
par sécrétion des Ig maternelles (par transcytose des Ig au travers des cellules
épithéliales, grâce à l'expression de récepteurs spécifiques pour les IgG et les IgA [cf
CM6].
par diffusion chez le jeune (de l’intestin vers la lymphe puis le sang)
7/12
On observe plusieurs types de transfert :
par le lait (toutes espèces): les IgAs et IgG produites par la muqueuse mammaire se
retrouvent dans le lait à des quantités faibles et constantes durant toute la lactation
(pas de diffusion sanguine : protection intestinale)
Il est très important de noter que le transfert dans la circulation sanguine des IgG
ingérées est un phénomène transitoire très bref, qui a lieu dans les 0-24h suivant la
naissance (ensuite la diffusion depuis l’intestin des IgG s’arrête, et il n'y a plus de passage
sanguin des IgG après 48h).
Remarque :
Si la mère a une maladie auto-immune liée à des Ac, le petit va l'avoir aussi... On fait en sorte que sa
maladie soit au plus bas avec des médicaments qui ne sont pas dangereux pour le fœtus.
8/12
C) Déficit de transfert passif
QUESTIONS :
>> Si la mère a un rhume, est-ce que le petit va lui aussi choper un rhume ?
>> Quelle est la réponse Ac du petit en cas d’infection maternelle durant la gestation ?
9/12
Eléments d'application et de raisonnement :
Le transfert d'immunité maternelle peut être vérifié par des dosages du taux d'Ig
dans le colostrum (peu réalisé en pratique) ou dans le sérum du nouveau-né âgé de 24h (il
existe des trousses commerciales de diagnostic chez le veau et le poulain). Le seuil sérique
d'IgG nécessaire à une protection suffisante est défini dans plusieurs espèces (veau : 6mg/ml
; poulain : 4mg/ml...), et correspond généralement à une quantité minimale de prise de
colostrum (minimum recommandé chez le veau : 2l de colostrum).
10/12
L'infection persistante immunotolérée (IPI) est un phénomène qui survient au cours
de certaines conditions d'infection, par un agent capable de traverser la barrière placentaire
et d'infecter le fœtus sans provoquer de maladie (virus BVD - Diarrhée Virale Bovine- ...).
Une tolérance s'instaure alors vis-à-vis des antigènes microbiens, entrainant une infection
persistante toute la vie sans manifestation immune (absence de réponse anticorps :
sérologie négative ; l'infection ne peut être détectée que par recherche antigénique ou PCR).
L'animal IPI peut exprimer une forme clinique quand les tissus sensibles se développent
(pneumonie...) et contaminer son entourage.
Malgré tout, l'immunité du jeune individu est souvent inférieure à celle de l'adulte,
ce qui explique la fréquence des infections des jeunes :
- parce que chaque µorganisme est rencontré "pour la première fois"
- parce que la production globale des IgA et des IgE est inférieure à celle des adultes,
limitant les mécanismes de défense qui reposent sur ces classes d'Ig.
11/12
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Décrire les principaux mécanismes effecteurs efficaces contre une bactérie (à habitat
intra-cellulaire ou extra-cellulaire) ou un virus
Définir l'échappement d'un micro-organisme à la réponse immune et décrire
quelques exemples
Décrire les étapes de la mise en place de la réponse immune au cours d'une infection
et ses conséquences physiopathologiques
Décrire le choc septique et donner les premiers éléments de la conduite à tenir (cf
cours de physiologie et de médecine des carnivores).
Décrire les principaux mécanismes de l'immunité anti-parasitaire ciblés contre les
protozoaires digestifs ou systémiques, les helminthes digestifs ou systémiques, les
ectoparasites et les fungi
Décrire les principaux mécanismes d'échappement des parasites et leurs
conséquences en terme de physiopathologie et de prévention des parasitoses
1/16
I- La protection c'est quoi ?
A) Réponse immune anti-infectieuse et anti-parasitaire
Tous les mécanismes produits par un individu ne sont pas aussi efficaces, pouvant
mener à la mort comme à la guérison, au portage (l'incubation correspond au portage
avant maladie et durant la période post-clinique) ou à la chronicité. Cela dépendra de
l’agressivité de l’agent infectieux ou du parasite et des capacités immunes de l’hôte
(polymorphisme individuel, mécanismes de régulation...).
2/16
La recherche a identifié pour un certain nombre de maladies les mécanismes qui sont
les plus impliqués dans la protection, et les antigènes microbiens/parasitaires qui les
induisent : la guérison surviendra d'autant plus rapidement que l'individu sera capable de
mettre en place ces mécanismes protecteurs en montant une immunité de qualité contre
ces antigènes.
- Des mécanismes non spécifiques largement impliqués dans les symptômes [cf CM2]
: des réaction tissulaire : toux, diarrhée... et une réaction générale : fièvre,
inflammation
- Des mécanismes spécifiques ± efficaces selon les agresseurs en cause : cf TABLEAU 1
QUI (pour une fois) EST IMPORTANT
3/16
Bactéries extra- Bactéries intra-
Virus
cellulaires cellulaires
Barrières immunes effet bactériostatique-bactéricide et virostatique-virucide
permanentes (pH, protéines (efficacité variable selon les µorganismes )
Immunité non spécifique
4/16
C) Polymorphisme individuel de la résistance aux infections et parasites
Nous ne sommes pas égaux face aux infections : pour chaque infection/parasitose on
trouvera au sein d'une espèce des individus plus ou moins sensibles ou résistants, en raison
de leur capacité propre à produire une réponse immune efficace.
5/16
Au contraire, des individus consanguins peuvent
présenter une réponse homogène, protectrice ou
non, vis-à-vis d’une infection donnée (cas des souris
de laboratoire, mais aussi des élevages intensifs
porcins ou volailles qui sont constitués de souches
assez consanguines).
Le choc peut survenir au cours d'une infection massive chez un individu fragile
(bactériémie/septicémie...), ou lors d'infections par des bactéries possédant des endotoxines
et/ou super-antigènes connus pour leur virulence (streptocoques du groupe A,
entérobactéries, Neisseria...).
La principale cytokine impliquée dans le choc septique est le TNF = Tumor Necrosis
Factor, dont différentes formes sont produites par les tissus agressés et les lymphocytes T. A
faible dose, le TNF est un activateur efficace de l'immunité, mais à forte dose -comme durant
le choc septique-, le TNF est responsable d'inflammation, de troubles métaboliques et de
destruction tissulaire.
6/16
Mécanismes immuns et inflammatoires au cours du
choc septique
PAS A APPRENDRE
B) L'immunité anti-virale
7/16
Cytokines and NK cells B
combine to provide early C
defense against virus A
infections
1 2
Protection against subsequent challenge varies with the behaviour of the virus but antibody is highly
effective in preventing reinfection if it is of the right type and against the appropriate epitope. Antibody
wich prevents infection of a susceptible host cell by a virus is termed neutralising. This property requires
that the antiboy either prevent binding of the virus to its receptor or blocks some reaction necessary for
viral entry. Because of the slower response time, T cell memory is rarely able to prevent the
establishment of a secondary infection but it is of considerable importance in limiting its spread.
(1) Maladie (2) Guérison
(A) Eléments ralentisseurs (B) Action efficace de courte durée (faible mémoire T)
(C) Action efficace de longue durée (bonne mémoire B)
La recherche vise à identifier pour chaque maladie les mécanismes qui sont les plus
impliqués dans la protection, et les antigènes microbiens/parasitaires qui les induisent. La
compréhension de ces mécanismes permet de développer des vaccins plus efficaces, et de
comprendre pourquoi certains individus sont ± protégés.
Remarque :
Pour la vaccination contre la variole, on a essayé au début de faire manger le virus mais ça n'a pas
marché... Sinon les femmes chinoises étaient volontairement infectées au niveau du pied dans leur
jeunesse : seul leur pied était tout déformé tout moche "pour rester belles de visage"...
8/16
C) Rôle des IgE et cellules inflammatoires dans l'immunité anti-helminthes
Les helminthes sont souvent situés dans des tissus muqueux : dans un premier temps
s'organise une production d’IgA et IgG, puis en quelques semaines la production évolue vers
des IgE et des cytokines Th2.
Les IgE et les éosinophiles sont particulièrement efficaces contre les parasites
métazoaires (helminthes, acariens, puces..) car ils agissent en synergie sur de nombreux
mécanismes :
Les mastocytes et les éosinophiles sont présents en quantité abondante dans les tissus les
plus souvent parasités (peau, paroi digestive...) ; la concentration des IgE est maximale
dans ces mêmes tissus (car elles se fixent préférentiellement sur les mastocytes et les
éosinophiles).
Les IgE activent les mécanismes d’ADCC (Antibody Dependent Cell Cytotoxicity)
d’éosinophiles, entraînant la production de molécules toxiques qui attaquent la surface
du parasite (en particulier au niveau des zones d'échange comme l'appareil buccal ou
génital). La viabilité du parasite est réduite (diminution de la ponte d’œufs...).Les
éosinophiles sont capables de mécanismes cytotoxiques importants, principalement par
dégranulation (mécanisme d'ADCC=).
Toutefois ces réponses sont longues à s’installer (peu chez le jeune) et l'inflammation
peut être importante lors de fortes infestations (diarrhées, prurit...).
9/16
Principaux mécanismes immuns dirigés contre les helminthes intestinaux
Les microbes sont plus ou moins doués ; les protozoaires sont de ceux qui causent le
plus de difficultés au système immunitaire. Il n'existe toujours pas de vaccins efficaces
contre le paludisme (RAPPEL PARA : =la malaria, due au Plasmodium transmis par
Anopheles), la maladie du sommeil (RAPPEL PARA : due au Trypanosome transmis par la
glossine=mouche Tsé-tsé)...
* la malaria provoque des épisodes de fièvre réguliers ; le microbe n'arrête pas de muter et détruit
les globules rouges.
* la trypanosomiase provoque des troubles des cycles du sommeil et un affaiblissement général ; la
maladie évolue vers la somnolence, le coma et la mort
Les protozoaires sont des microorganismes bien plus sophistiqués que les bactéries,
qui s’adaptent à différentes conditions de vie durant le cycle parasitaire.
10/16
Dans une population infestée, on observe souvent une distinction nette entre une
population résistante et une population très sensible (qui développe une forme sévère) :
cela s'explique à la fois par le polymorphisme de l'immunité (± grande aptitude à reconnaitre
les antigènes impliqués dans la protection selon le CMH de l'individu...), mais aussi par le
très grand nombre de facteurs régulateurs qui interviennent dans le développement de la
fraction protectrice de l'immunité (ex : les chiens présentant une forme grave de
leishmaniose produisent beaucoup d'Ac mais très peu d'IFN gamma).
Les protozoaires intracellulaires sont surtout détruits par l'immunité cellulaire : certains
protozoaires vivent dans des macrophages quiescents, mais sont détruits lorsque ceux-ci
11/16
sont stimulés par l’IFN gamma produit par les LT : les parasites n'arrivent plus à former une
vacuole parasitophore ou à sortir d'une vacuole de phagocytose lorsque le macrophage est
activé.
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Exemple Conséquence
Exposer en surface des Ag peu bactéries gram+, Réponse spécifique faible et peu
immunogènes (non protéiques...) parasites durable
1- Limiter la
Produire des Ag présentant une Inefficacité des lymphocytes et
reconnaissance HIV, paludisme..
grande variabilité des Ac
spécifique
Libérer des Ag solubles
filaires,
= "brouillard antigénique" pour ne pas Inutilité, voire nocivité, des Ac
schistosomes..
soi-même être attaqué
2- Se cacher toxoplasmose,
Infections persistantes, avec
dans des zones peu accessibles à la réponse immune rechute en cas de baisse de
filariose...
(formes intra-cérébrales, intra-oculaires (oncocercose= cécité l'immunité
des rivières)...), souvent sous des formes peu actives
Se protéger dans une capsule bactéries pyogènes
Infections suppurées
empêchant la phagocytose (streptocoques...)
Nombreux mécanismes
Nombreux mécanismes, comme virus, bactéries et
5- autres (on en favorisant l'invasion : agents
utiliser les capacités anti-immunes des parasites transmis
découvre tout le inhibiteurs de l'inflammation ou
arthropodes vecteurs (tiques, par des
temps...) enzymes cytolytiques contenues
moustiques...) arthropodes
dans la salive!
13/16
III- Compléments sur la réponse immune
A) Participation de la réponse immune aux symptômes
Lors d'une infection/parasitose, les symptômes peuvent avoir une double origine :
liés à l'agent pathogène ou bien des "dommages collatéraux" liés à la lutte contre cet agent.
Plus les mécanismes effecteurs sont ciblés et efficaces contre l'agent infectieux, moins il y a
de symptômes dus à l'inflammation et aux mécanismes non spécifiques : la guérison sera
rapide et les symptômes bénins chez un individu immun.
Il existe des «mortalités subites» par infection massive avec peu de symptômes
apparents chez des individus immunodéficients ou des nouveaux-nés.
14/16
B) La notion d'immunité concomitante
L'immunité concomitante est une immunité partielle d'un individu vis-à-vis d'une
parasitose, aboutissant à un équilibre hôte-parasite où le parasite est contrôlé mais n'est
pas éliminé.
Cette immunité est spécifique, elle ne modifie pas la sensibilité à d'autres parasites.
Elle est lente à s'installer et ne s'observe en fait que chez des individus adultes,
expliquant pourquoi les jeunes sont bien plus sensibles aux infestations parasitaires.
Malheureusement, cette immunité partielle est aussi instable et disparait rapidement (en
quelques semaines) après la mort des adultes : l'individu recevant un traitement anti-
parasitaire redevient de ce fait sensible à une nouvelle infestation. Cette immunité peut
diminuer lors de la gestation (par léger immunodéficit), expliquant "le réveil" des parasites
et la transmission aux jeunes. "Ce qui est embêtant c'est les adultes qui pondent des œufs :
un coup d'ivermectine ne suffit pas ..."
Excrétion des larves L2 de Toxocara canis (ascaris du chien) dans le lait des chiennes
infestées avec des oeufs de T. canis 10j après la parturition (flèche)
d'après BARRIGA, 1991
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Eléments d'application et de raisonnement :
L'apparition plus ou moins rapide et intense des mécanismes protecteurs dépend
pour beaucoup du polymorphisme de l'immunité d'un individu à l'autre, ce qui rend compte
de la plus ou moins grande sensibilité individuelle aux infections/parasitoses :
- en particulier, le polymorphisme du CMH influence l'aptitude à bien présenter et
reconnaitre les antigènes impliqués dans la protection.
- un autre élément du polymorphisme est le ratio Th1/Th2 (régulation de
l'immunité humorale/cellulaire) et l'activité du complément
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Objectifs du cours :
Lister les principaux mécanismes immuns impliqués dans la destruction des cellules
tumorales
Donner des exemples d'application des outils immunologiques au diagnostic et au suivi
des processus tumoraux
Donner des exemples de traitement immunologique des tumeurs
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A) Généralités sur l'immunité anti-tumorale
Le système immunitaire est très impliqué par les tumeurs : nombreuses tumeurs des
cellules IC, dissémination des cellules tumorales via lymphe et NL, immunité anti-tumorale.
Les cellules tumorales peuvent ± se distinguer des cellules normales d'un tissu :
Par leur phénotype ± normal : morphologie, densité cellulaire, taux de mitose... (surtout si
elles infiltrent un tissu différent de celui dont elles sont issues)
Si elles ont des anomalies génétiques/protéiques comme des anomalies de synthèse de
protéines de communication inter cellulaire et/ou de régulation de la prolifération
(fréquent), ou l'expression d’antigènes tumoraux (ce n’est pas le cas de toutes les tumeurs)
Si elles induisent des processus d'inflammation (et donc l’expression de récepteurs
membranaires et de cytokines), dus soit directement à la tumeur (présence de nécrose
centrale et/ou périphérique), soit à des troubles physiologiques indirects (troubles digestifs
si tumeur digestive, modifications de la vascularisation...)
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d’antigènes tumoraux circulants dans certains cas comme le cancer du colon ou de la
prostate chez l’homme).
(b)
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Principaux mécanismes anti-tumoraux (simplifié !)
La coopération cellulaire, basée sur les interactions CD4-CD8 et les cytokines, est indispensable pour
une cytolyse efficace.
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Les antigènes tumoraux sont des antigènes (malheureusement !) très peu
immunogènes car très homologues aux antigènes normaux (sélection négative thymique). Ils
sont cependant utiles au diagnostic (par marquage) ; ils sont de différents types :
oncogènes = forme mutée d'un proto-oncogène cellulaire, ou sur-expression d’une
forme normale (concentration très augmentée). Les oncogènes sont surtout impliqué
dans le contrôle de la prolifération et des communications inter-cellulaires.
néo-antigènes = protéines anormales issues de mutations (assez fréquentes) ou
d'expression anormale chez l’adulte (antigènes embryonnaires/fœtaux...)
Les antigènes viraux (tumeurs d'origine virale) sont généralement immunogènes. ce
sont des antigènes solubles, ou exprimés dans le cytoplasme des cellules infectées
(qu'elles soient ou non devenues tumorales). Les principaux virus oncogènes sont les
Retrovirus (FeLV...), les Herpesvirus (leucose aviaire..), les Papillomavirus, l’hépatite B
chez l’homme..
Activité anti-
Principe
tumorale
On observe rarement des anticorps efficaces au cours des réponses
immunes naturelles (faible immunogénicité des antigènes tumoraux). La
cytolyse est liée principalement à l'activité ADCC (anticorps + cellules) et
à l'activité cytolytique du complément en présence d'anticorps ;
± à ++
toutefois, certaines cellules tumorales restent réfractaires à l'action
(selon type
cytolytique du complément en exprimant des protéines protectrices
tumoral)
Ac membranaires [cf CM 13 sur le complément]. L'activité cytotoxique
en présence de
complément ou consomme donc une grande quantité de complément et occasionne une
de cellules réaction inflammatoire.
cytotoxiques Les anticorps issus de l'immunotechnologie ont de bonnes efficacités
dans les essais cliniques pratiqués en médecine humaine (mais chaque
type tumoral nécessite de fabriquer l'anticorps correspondant= une
vingtaine existent maintenant).
+ Stimulation de l'activité CTL et NK par l'IL2 et l'IFNgamma
LT CD4 (complémentaires (reconnaissance d'antigènes tumoraux présentés par des cellules
des autres exprimant le CMH de classe 2).
lymphocytes)
Activité cytotoxique si les cellules expriment des antigènes tumoraux
LT CD8 ++ associés au CMH de classe 1
NK ++ Activité cytotoxique si l'expression de CMH de classe 1 diminue
Principaux mécanismes anti-tumoraux
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D) Echappement à l’immunité anti-tumorale
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Utilisation thérapeutique Utilisation diagnostique
- Dosage des oncogènes circulants (ex :
suivi après traitement de certaines
Administration in vivo (perfusion iv) tumeurs du colon...)
(le plus souvent anticorps
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F) Principe de l’immunostimulation spécifique ex vivo
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Eléments d'application et de raisonnement :
La cancérologie est beaucoup plus développée en médecine humaine qu'en
médecine vétérinaire. Toutefois, il est utile que les informations circulent entre les médecins
et les vétérinaires dans ce domaine, en particulier pour contribuer aux progrès des
connaissances fondamentales (cancérologie comparée) et de la prévention (facteurs de
risque communs aux hommes et animaux...).
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I. Test ELISA
Pour ce test on utilise une plaque comportant un certain nombre de puits. Pour le TP on a utilisé 2x8
puits.
Au fond des puits sont fixés les Ag (ou un complexe Ac-Ag lorsque que l’Ag se fixe difficilement au
fond du puits). Par exemple pour l’IBR, les plaques utilisées présentent des Ag IBR dans le fond des
puits.
Le but de ce test est de mettre en évidence la présence ou non d’Ac anti-Ag de la maladie étudiée
dans le sérum d’un individu.
Le protocole à suivre est détaillé par la fiche fournie par le fabriquant.
La lecture des résultats est effectuée grâce à un appareil mesurant les absorbances. Ces valeurs sont
entrées dans un tableur qui détermine si les résultats sont positifs, négatifs ou non exploitables.
Lors du TP nous avons utilisé le sérum de 5 bovins différents que nous avons testé pour trois
maladies : la paratuberculose, le BVD et l’IBR.
Remarque : Il est important de faire deux lignes identiques pour vérifier la reproductibilité des
résultats.
Les puits sont laissés à incuber. Enfin une révélation est effectuée à l’aide d’un conjugué qui va
permettre de colorer ou non les puits si les tests sont positifs ou non. (Tout de détail du protocole à
suivre est également donné par le fabriquant du test).
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A. Principe de l’ELISA pour l’IBR
Le test est négatif si le puits est incolore. Le test est positif si le puits est coloré en bleu.
L’Ag p80 est instable et ne peut donc pas se fixer correctement au fond du puits, il est donc fixé via
un complexe wB103 (Ac).
L’avantage de ce test, c’est qu’il est fonctionnel quel que soit la nature de l’Ig (sérum, lait etc).
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C. Principe de l’ELISA pour la paratuberculose
On utilise une plaque qui contient un gel avec des puits. Cette méthode consiste à incorporer un
antisérum spécifique dans la gélose et à déposer la solution d'Ag dans des puits. A l'équilibre il se
forme un anneau de précipitation dont le diamètre est proportionnel à la racine carrée de la
concentration de l'Ag. La concentration est déterminée grâce à une gamme étalon donnée par le
fabricant (que l’on peut tracer sous forme de graphique : diammètre = f( √[Ig]) ).
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La lecture du diamètre se fait grâce à un lecteur présentant deux tangentes aux anneaux de
précipitation.
A B C
A B C
III. Dot-blot
Le dot blot est une version simplifié de l’ELISA.
On dépose des taches de 5µl de différents sérums sur une membrane de nitrocellulose qui fixe les
protéines (il ne faut pas y poser les doigts).
Cette membrane est placée dans du blanc d’œuf pour la saturer et éviter que le conjugué ne colore
tout.
La membrane est rincée plusieurs fois et les conjugués sont ajoutés successivement.
Le test est positif si l’on observe un disque à l’endroit du dépôt de sérum.
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Protéine A Polyclonal Monoclonal
Bovin - +++ ++++
SFV - - -
Veau B - ++ -
Veau A - ++ -
Mouton +/- ++ -
Chèvre - ++ -
Cheval +/- +/- -
Lapin ++++ +/- -
Porc ++ +/- -
Chien +++ - -
Rat - - -
Volaille - - -
IV. Immunochromatographie
Il s’agit d’un test diagnostique utilisant du papier de chromatographie de grande qualité (d’où son
prix élevé). Ce test utilise des conjugués fragiles colorés en rouge grâce à la présence de colloïdes
d’or.
Pour le test on place une goutte de sérum sur le papier et 3 gouttes de liquide de chromatographie
qui va permettre la migration.
La protéine A est un témoin, elle fixe les Ac en trop.
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Diagnostique de la FELV : Test direct (on cherche directement l’Ag, s’il n’est pas présent l’Ac
colorant ne se fixe pas).
V. Test d’agglutination
Dans 6 puits sont déposées des suspensions de bactéries (Brucela Bortus, la bactérie est morte mais
entière et non déformée).
On ajoute à côté du dépôt de bactérie les éléments suivants :
1- Témoin +
2- Témoin-
3- Sérum de chevreuil à tester pure
4- Sérum de chevreuil à tester dilué au demi
5- Sérum de chevreuil à tester dilué au quart
6- Sérum de chevreuil à tester dilué au huitième
Puis on mélange avec un cure-dent.
Cette méthode est peu chère et nécessite peu de matériel. Cependant elle reste peu sensible.
Remarque : Grâce à cette méthode on peut calculer le titre.
C’est le test utilisé pour déterminer les groupes sanguins.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Question 1
Dans un test de dosage d’un Ag par SRD (immunoprécipitation) choisir les schémas
correspondant à :
A la zone d’équivalence B
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Question 2
Choisir parmi ces schémas ce qui correspond à :
Question 3
Parmi les 3 figures ci dessous, choisissez celle qui représente le mieux un test sérologique
ELISA pour le diagnostic de la paratuberculose bovine, sachant qu'il comporte une étape de
Il s'agit d'un test indirect avec épuisement préalable . Du fait que l'antigène utilisé est en
fait un mélange (lysat complet d'une culture microbienne de Mycobacterium paratuberculosis),
cette technique évite le risque de faux positif (si le bovin a été exposé à une autre Mycobactérie
que Mycobacterium paratuberculosis, par exemple Mycobacterium phlei non pathogène), qui
pourrait être causé par des antigènes communs à l'ensemble des Mycobactéries.
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Question 4
Identifier le type et la durée habituelle de chaque technique :
Question 5
Ne pas confondre complément et conjugué :
Réponse 1
Est une molécule artificielle conjugué
Réponse 2
Est un ensemble de molécules naturellement présentes
dans le sang complément
Réponse 3
Peut avoir une activité cytolytique en présence
d'anticorps complément
Réponse 4
Sert de réactif dans les tests immunologiques tertiaires conjugué
Réponse 5
Sert de réactif dans les tests immunologiques primaires aucun des deux
Réponse 6
Sert dans un test immunologique secondaire utilisant un
couple hémolytique et un couple antigénique complément
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Question 6
Un laboratoire emploie la technique de fixation du complément pour le diagnostic indirect de la
brucellose bovine.
Veuillez choisir au moins une réponse :
Brucelles abortus)
c. On ajoute les produits dans l'ordre suivant : couple hémolytique puis complément puis couple
antigénique
Question 7
Comparaison de l'effet protecteur d'anticorps IgG et IgA sur l'infection influenza chez la
souris. Les auteurs ont produit et purifié des anticorps spécifiques du virus influenza de classe
IgA (sous forme dimère pIgA) et IgG1, capables de reconnaitre les antigènes viraux avec une
affinité équivalente : des groupes de souris reçoivent ces anticorps IgA ou IgG1, à différentes
doses, par voie iv 4h avant une infection nasale par le virus. On mesure à 24h l'excrétion virale
des souris ("virus shed"). Les doses administrées correspondent à une capacité neutralisante
définie dans un test in vitro sur oeuf embryonné (EVND). (d'après Renegar et al, 2004).
D'après cette figure, à pouvoir neutralisant in vitro équivalent, les pIgA ont un pouvoir protecteur
supérieur. Cet effet est (d'après le cours), probablement du
à une transcytose à travers les muqueuses.
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Question 8
L'étude concerne la discrimination par des anticorps monoclonaux de 8 souches virales du
virus BVD = Bovine Viral Diarrhea virus. Les anticorps monoclonaux ont été produits contre 3
antigènes de la souche Singer de ce virus, qui est la souche de référence). La figure montre la
fluorescence de puits de culture contenant des cellules bovines infectées par chacune des
souches virales, après immunomarquage avec chacun de ces anticorps (strong : forte
fluorescence, faint : faible/nulle).
a. en utilisant seulement les anticorps 1 et 4, on peut différencier les souches Singer, 126.1 et
ISBP-5, mais pas 152 et LV-96
b. la souche LV-96 est la seule des 8 souches reconnue par l'anticorps n°5
c. un antiserum anti E0 (obtenu par immunisation d'un lapin avec l’antigène E0 de la souche
Singer) serait capable de reconnaitre les 8 souches
e. l'anticorps n°14 est capable de neutraliser la souche virale 126.1 mais pas la souche EVI-006
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Question 9
La photo montre un marquage par immunofluorescence d'une coupe de la paroi intestinale de
souris au cours d'une infection bactérienne. Le marquage rouge correspond à un conjugué
(anticorps anti CD68) reconnaissant les macrophages. (librement adapté pour usage
pédagogique d'après Ungaro et al, 2009)
- à gauche : souris infectée
- à droite : souris infectée, ayant reçu un composé antagoniste du TLR4.
a. d'après ces photos, les souris contrôle présentent une infection bactérienne plus importante
b. les souris contrôle présentent plus de macrophages capables de phagocyter les bactéries que
c. (cours) il est possible que l'antagoniste de TLR4 empêche l'activation normale des
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Question 10
Les figures A et B montrent des activités cytotoxiques in vivo :
-la figure A montre l’activité cytotoxique d’éosinophiles contre des larves de parasites. Les
cellules sont mises au contact des parasites pendant 6h en présence de sérum contenant des Ac
contre les parasites (a). Idem après avoir chauffé le sérum (b). Idem après avoir ajouté le sérum
et un antagoniste du récepteir RFC-epsilon (c).
-la figure B montre le % de destruction d’hepatocytes infectés par HCV en présence de
lymphocytes T spécifiques provenant du patient, a) ajout d’un sérum contenant des anticorps anti
HCV, b) ajout d’un sérum sans Ac anti HCV, c) ajout d’interféron gamma.
Remarque : les tests in vivo montrent souvent une activité cytotoxique « basale » : l’astérisque
indique une augmentation significative.
a. l’activité cytotoxique des éosinophiles dans cette étude correspond à un mécanisme d’ADCC
b. sachant que le chauffage du sérum détruit les IgE et le complément, cette étude montre que le
complément est nécessaire à l’activité cytotoxique des éosinophiles contre les larves de paraites
c. l’activité cytotoxique des lymphocytes T dans cette étude correspond à un mécanisme d’ADCC
d. cours : l’interféron gamma a un effet cytotoxique direct sur des cellules anomales
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Question 11
La figure A montre la dégranulation in vitro de mastocytes (humains), après les avoir mis en
présence d’un antigène (lipocaline féline) et différentes doses d'anticorps anti lipocaline de classe
IgE et/ou IgG4. Chaque point représente un essai indépendant (3 essais par condition).
La figure B montre le % de dégranulation in vitro de mastocytes de souris, mis en présence de
l’antigène DNP et d'anticorps purifiés de classe IgE de souris anti DNP (ou d'anticorps IgE
contrôle), en présence d'anaphylatoxines C3a et C5a. Ces mastocytes proviennent soit d'une
souris normale, soit de souris déficientes en récepteurs mastocytaires aux anaphylatoxines C3a
ou C5a (librement adapté pour usage pédagogique d'après Schaefer et al 2013 ; Remarque : les
anaphylatoxines C3a et C5a proviennent du sérum d'une souris effectuant une réaction
allergique au DNP).
b. la dégranulation mastocytaire s’effectue en réponse à un signal spécifique Ag-Ac, mais elle est
c. cours : les IgE et les IgG4 se fixent sur le même récepteur RFc
d. cours : la dégranulation des mastocytes peut être activée par des anticorps (réponse
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Question 12
Décrivez les propriétés des protéines produites au cours de la réponse immune :
Synthèse et sécrétion de rythme lieu
Facteurs du complément
constitutive foie
Question 13
Une étude de Saverio et al (2007) relative à l'infection par le virus PIF de la péritonite infectieuse
féline étudie la concentration plasmatique de l'alpha1-acid glycoprotein (AGP, moyenne et écart
type) chez des chats de différents statuts :
- groupe 1 : chats infectés par PIF, à la fois séropositifs et malades, avec syndrome inflammatoire
généralisé (n=58) AGP = 3,0 ± 1,82
- groupe 2a : chats non infectés par PIF (séronégatifs) mais présentant un syndrome
inflammatoire généralisé due à une autre maladie (n= 26) AGP = 1,35 ± 2,38
- groupe 2b : chats porteurs sains, infectés par PIF mais non malades (n =49) AGP = 0,80 ± 1,12
- groupe 2c : chats non infectés par PIF et sains (n=10) AGP = 0,34 ± 0,39
Les valeurs étant significativement plus élevées dans le groupe 1 et 2a comparées aux valeurs
des groupes 2b et 2c, vous pouvez en déduire que AGP est un élément de la réponse
immune non spécifique . La séropositivité vis à vis du virus PIF vous parait être un
élément utile mais non concluant pour effectuer le diagnostic d'un syndrome inflammatoire
généralisé du chat.
A noter qu'il manque dans cette étude un groupe de chats séropositifs et malades d'une autre
cause.
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Questions de cours :
Question 14
Les cytokines (1) :
Veuillez choisir au moins une réponse :
Les cytokines appartiennent à des familles, ce qui fait que certaines cytokines ont des effets
similaires
Les cytokines ne sont produites qu'en réponse à une stimulation (au cours de la reconnaisance
Question 15
Appariez les différents cas d'immunodéficience présentés avec l'anomalie :
- il existe une maladie
génétique qui entraine
l'absence de thymus par
altération du
gène Foxn1 (c'est le cas des Réponse 1
souris de la lignée "nude"), absence de lymphocytes T (persistance de lymphocytes B et NK)
et qui causent donc une
immunodéficience
importante (mauvaise
résistance aux infections,
production d'anticorps
faible, absence de rejet de
greffe..); cela correspond à :
- il existe des maladies
génétiques qui bloquent la
recombinaison V(D)J par
altération d'un gène du
groupe Rag (c'est le cas des
souris de la lignée "scid"), et Réponse 2
qui causent donc une absence de lymphocytes B et T (persistance de lymphocytes NK)
immunodéficience très
importante (très mauvaise
résistance aux infections,
absence de production
d'anticorps, absence de rejet
de greffe..); cela correspond
à:
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Question 16
La présentation des épitopes :
Veuillez choisir au moins une réponse :
1. la gamme peptidique est l'ensemble des séquences peptidiques qu'un antigène donné du
3. le TCR du lymphocyte reconnaît à la fois des acides aminés de l'épitope T et des acides
4. le CD4 (et le CD8) du lymphocyte établit des liaisons avec à la fois des acides aminés de
l'épitope T et des acides aminés de l'antigène du CMH
Question 17
Les cellules dendritiques :
Veuillez choisir au moins une réponse :
2. les cellules dendritiques sont très mobiles, surtout après avoir capté des antigènes
Question 18
Les mastocytes :
Veuillez choisir au moins une réponse :
anaphylatoxines
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Question 1
Les auteurs étudient les capacités de présentation des antigènes de l'herpesvirus simplex
humain par le CMH (d'après Novak et al, 2001). DR0401 et DR0404 sont 2 allèles du CMH2
fréquemment rencontrés chez l'homme. VP16 est une protéine d'enveloppe de l'herpesvirus
simplex de l'homme (3 séquences peptiques issues de l'antigène VP16 sont utilisées dans cette
étude : ALF, DFE, FDL). Les auteurs mesurent l’affinité de complexes peptide-CMH, en utilisant
des molécules purifiées in vitro : plus l'IC est faible, plus la fixation est forte.
Tandis que l’affinité peptide-CMH est équivalente pour le peptide DFE avec les 2 allèles étudiés,
le peptide FDL est bien mieux présenté par le CMH DR0404 (d’où probablement une plus grande
résistance à l’infection chez les individus DR0404).
Sélectionnez une réponse :
Vrai
Faux
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Question 2
Les auteurs étudient la diversité du SLA (CMH porcin) dans des élevages basés sur le même
fonds génétique (truies Landrace x Yorkshire et verrats Duroc). Ils utilisent un ensemble de
sondes génétiques capables de distinguer des allèles de SLA-1, SLA2 et SLA3 ; les
combinaisons de ces allèles correspondent aux haplotypes 1.0 à 62.0 (remarque : certains
haplotypes ne sont pas complètement caractérisés, et donc un allèle peut être double ou "blank"
=n'importe lequel). Un échantillonnage de 101 porcs est effectué dans 7 fermes au Danemark (10
à 36 animaux par ferme). Les allèles les plus fréquemment rencontrés sont SLA-1*08xx (24%),
SLA-2*02xx (26%) et SLA-3*04xx (48%) ; le tableau décrit la fréquence des haplotypes qui ont
été trouvés chez ces animaux (librement adapté d'après Pedersen et al 2014).
a. cours : chaque animal exprime deux haplotypes du CMH, et deux individus sont
histocompatibles si au moins un haplotype est identique
différents
d. l'haplotype 4.0 est présent dans les 7 fermes avec des fréquences similaires
e. les haplotypes 2.0, 4.0 et 32.0 sont les plus fréquents dans ces fermes
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Question 3
ML et HEL sont respectivement le lysozyme de souris et le lysozyme de poulet ; ML-HEL est un
dimère formé par couplage de ML et HEL, et mutML est un lysozyme de souris muté dans lequel
plusieurs parties de la séquence ont été remplacées par la séquence équivalente chez le poulet
(à noter que ces séquences correspondent après repliement à des parties internes de la
protéine). 4 groupes de souris sont immunisés avec les 4 préparations d'antigène. Les réponses
anticorps IgG anti ML et IgG anti HEL sont mesurées un mois post immunisation
(µg/ml). (librement adapté pour usage pédagogique d'après Tsujihata 2000)
a. le répertoire lymphocytaire contient a priori, chez des souris naïves, des clones B capables de
b. le répertoire lymphocytaire contient a priori, chez des souris naïves, des clones T capables de
reconnaitre ML et des clones T capables de reconnaitre HEL
c. l'épitope T de HEL présent dans mutML permet la coopération entre des LT anti HEL et des
LB anti ML
f. les épitopes de HEL présent dans MutML activent les LB pour produire des IgG anti ML
g. chez les souris immunisées par ML-HEL, on observe une coopération entre des lymphocytes
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Question 4
Activité cytoxique des lymphocytes T contre des cellules infectées par le virus de la grippe
(d'après Ennis et al, 1977).
Les auteurs mesurent la cytotoxicité effectuée par des lymphocytes T contre des cellules cibles
(fibroblastes) infectées par un virus grippal. Ils utilisent 4 lignées de souris consanguines (toutes
les souris d'une lignée ont le même génome, et donc le même haplotype CMH). On utilise 2
lignées d'haplotype CMH différent : H-2d et H-2k (chez la souris le CMH est appelé H-2). On
considère qu'un % de cytotoxicité entre 20 et 50 représente une bonne activité cytotoxique (non
significatif en dessous). Il n’y a pas de cytotoxicité contre des fibroblastes non infectés (données
non présentées).
a. les lymphocytes T provenant de souris H-2d sont capables seulement de tuer des fibroblastes
b. les différences de cytotoxicité selon le CMH s’expliquent par une moins bonne capacité de H-
2d à présenter l’antigène viral
c. le CD8 des lymphocytes T provenant de souris H-2d n’est pas capable de se fixer au CMH H-
2k
1 ; on a une activité cytotoxique équivalente chez les souris H-2d et H-2k, donc il est peu
probable que les capacités de présentation de l'antigène viral soient différentes ; le CD8 est
capable de fixer tous les allèles du CMH2, mais le TCR est sélectionné pour se fixer à un allèle
donné du CMH (reconnaissance conjointe)
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Question 5
Capacités de reconnaissance de l’Ag par les lymphocytes T (Zinkernagel et al, dans Revillard
1992). Les souris sont rendues artificiellement chimères entre le thymus, la moelle et le reste de
l’organisme.
La figure 2 illustre les capacités de reconnaissance d’un antigène X par les lymphocytes
produits par la souris, selon l’origine des précurseurs lymphocytaires et du thymus.
La figure 3 illustre les capacités cytotoxiques de lymphocytes contre des cellules infectées
par le virus X, selon la compatibilité entre le donneur de précurseurs lymphocytaires et le
receveur.
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c. le CMH exprimé par le thymus conditionne l’activité des LT : les LT produits dans un thymus A
ne reconnaissent l’Ag qu’associé à un CMH A, les LT produits dans un thymus AB peuvent
d. les lymphocytes T reconnaissant l’Ag associé à A ou à B sont des clones différents, possédant
des TCR différents (capables de reconnaitre soit épitope X-CMH A soit épitope X- CMH B)
e. les fibroblastes des souris (AxB) F1 expriment des épitopes issus du virus à la fois via le CMH-
1 A et via le CMH-1 B
f. on parle d'éducation thymique parce que dans le cas des souris receveur A, leurs lymphocytes
T ont appris à reconnaître des Ag présentés par le CMH A mais pas par le CMH B.
g. chez les souris AxB, on trouve à la fois des clones lymphocytaires T capables de reconnaître
h. chez les souris receveuses A, la greffe de cellules de moelle apporte des précurseurs qui
deviennent des thymocytes, puis des lymphocytes, dans un thymus ou il n'y a que des cellules
exprimant le CMH A
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Question 6
Mécanismes de tolérance (d'après Freidman et al 1994) : les auteurs administrent un Ag OVA à 3
groupes de souris, puis étudient la prolifération lymphocytaire spécifique dans un test TTL réalisé
à partir de PBMC prélevés à l’âge adulte, en conditions normales ou en présence d'interleukine
2. Le témoin mitogène montre une réponse positive dans tous les cas (non montré sur le
graphique). On observe une différence significative de prolifération entre 1 et 2,3 en condition
normale, et entre 1,2 et 3 en culture avec IL2.
a. Le groupe 1 correspond à une réponse normale tandis que les groupes 2 et 3 montrent une
tolérance à l’antigène
mais hyporéactifs)
sont absents)
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Question 7
L'activité anti-tumorale des lymphocytes NK est régulée par de nombreux facteurs. Dans la figure
C, les auteurs mesurent la cytotoxicité exercée in vitro par des lymphocytes NK provenant de
donneurs sains contre des cellules tumorales (lignée cellulaire humaine "Raji"). Le milieu de
culture contient soit un anticorps monoclonal humanisé "rituximab" dirigé contre le CD20 (qui est
exprimé par la lignée cible), soit un anticorps monoclonal contrôle (ne reconnaissant aucune
protéine membranaire sur la lignée). Le milieu de culture contient aussi (à différentes doses) de
l'interleukine 15 humaine, ou un nouveau composé synthétique capable de se fixer sur la
membrane des NK (ALT-803). (données pour utilisation pédagogique d'après Rosario M et al
2016).
D'après cette figure, vous pouvez interpréter que les NK ont une activité ADCC et
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Question 8
réponse lymphocytaire B après immunisation par un antigène complexe (hématies de mouton),
du LPS (Choléra) ou de la toxine cholérique (librement adapté pour usage pédagogique d’après
Kateley 1974 et 1975). Les souris sont normales, déficientes en lymphocytes T (anticorps anti
thymocytes) ou irradiées puis reconstituées avec des lymphocytes B et/ou T. Le test mesure le
nombre de lymphocytes B spécifiques producteurs d’anticorps dans la rate («plaque forming cells
assay»).
l’histogramme montre la réponse maximale après immunisation, dans les 4 groupes de souris
les courbes décrivent la cinétique journalière comparée des réponses anticorps au LPS et à
l’exotoxine
thymo-dépendant)
c. Les cinétiques des réponses anticorps anti exotoxine et anti LPS correspondent
respectivement à une réponse primaire et secondaire
Prop 2 ; le LPS ne possède pas d'épitope T mais des épitopes répétés, la cinétique est différente
de la réponse Ac secondaire typique (intensité peu modifiée par rapport à une réponse primaire,
un peu différée par rapport une réponse primaire, peu durable)
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Question 9
Modulation de l'activité bactériolytique des macrophages (cas d’une infection par des
mycobactéries : habitat intracellulaire dans des vacuoles). PBMC = cellules mononucléées
sanguines ; l’étude mesure le % des bactéries mortes dans les vacuoles. Les % sont simplifiés
pour raison pédagogique. (modifié librement d'après Denis et al, 2004)
b. les lymphocytes stimulant les phagocytes dans cette étude sont de type CD8
d. l'amplification de la phagocytose s'explique par une coopération entre les macrophages et les
lymphocytes T du fait d'une présentation des antigènes bactériens via le CMH1, entrainant
l'explosion respiratoire
e. l'amplification de la phagocytose dans cette étude correspond à une coopération entre les
macrophages et les lymphocytes, entrainant l'explosion respiratoire (présentation des antigènes
f. l'amplification de la phagocytose dans cette étude correspond à une meilleure opsonisation des
bactéries
g. il faut un contact direct entre les lymphocytes et les macrophages pour obtenir l'activation
h. les CD8 et les LB n'interviennent pas dans l'activation de la phagocytose présentée dans cette
étude
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Question 10
L’étude compare, chez la souris, 2 adjuvants (CFA et IFA) destinés à augmenter la réponse
immune lors d’une immunisation par l’antigène OVA (CC étant un antigène contrôle). CD44 est
un marqueur présent sur les lymphocytes mémoire chez la souris.(librement adapté d’après
Shibaki et al 2011)
La figure a est une étude par cytométrie de flux de l’expression des marqueurs CD4 et/ou
CD44 : les PBMC sont prélevés une semaine après immunisation de souris avec OVA
(combiné à l’adujvant CFA ou IFA) et incubés pendant 48h avec l’antigène OVA (une mesure
similaire la veille de l’immunisation indique des % de cellules CD4+CD44+ inférieurs à 1%
dans les 2 groupes).
La figure b est une mesure du % de lymphocytes TCD4 producteurs d’IFNgamma et/ou d’IL4
(PMBC prélevés chez les souris après immunisation, exposés pendant 48h à l’antigène
OVA).
protéines membranaires
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Question 11
Les figures sont extraites d'une étude sur le développement d'une tumeur mammaire (lignée
tumorale CT26) chez la souris en fonction de son métabolisme thermorégulateur (librement
adapté de Kokolus et al, 2013). Les souris sont hébergées à température standard (ST=22°C) ou
à température élevée (TT = 26°C, thermoneutralité chez la souris).
- les figures A et D sont respectivement des mesures par cytométrie de flux, chez les souris ST et
TT, des lymphocytes extraits à partir de la tumeur et des lymphocytes extraits du noeud
lymphatique drainant la tumeur. Les cellules sont marquées à l'aide d'un anticorps anti-CD8 et à
l'aide d'un "pentamer", c'est à dire un complexe entre une molécule de classe 1 de souris
associée avec un peptide provenant d'un antigène de la tumeur CT26 (une figure de cytométrie
représente la situation d'une souris).
- La figure C montre la relation entre le nombre des lymphocytes doublement positifs présents
dans la tumeur et sa taille.
tumeur
b. le % de lymphocytes infiltrant la tumeur qui sont spécifiques d'un antigène tumoral est
c. les lymphocytes T CD8 correspondent aux quadrants supérieur gauche et droit de ces
mesures de cytométrie
tumeur) est plus élevé chez les souris TT que chez les souris ST
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Question 12
Modification des sous-populations lymphocytaires au cours de la désensibilisation chez 10 chiens
allergiques aux acariens (librement modifié d'après Shida et al, 2004). Les 10 chiens ont suivi
une série d'injections hebdomadaires puis leur sang a été prélevé au bout de 3 mois, après
disparition des signes d'allergie. Les cytokines IFNg et IL4 sont mesurées lors d'une incubation in
vitro de PBMC avec l'antigène d'acariens (par comparaison avec les résultats de 5 chiens non
allergiques).
Le tableau récapitule les principaux résultats (moyennes de 10 chiens) :
IFNg IL4 rapport IFNg/IL4
La figure illustre les résultats individuels des mesures des cytokines et du gène "de ménage"
G3PDH dont l'expression est corrélée à la viabilité cellulaire :
a. Cet exemple illustre que les chiens allergiques présentent plutôt un profil Th2, tandis que les
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Question 13
Les auteurs comparent trois vaccins contre la grippe chez le cheval : préparation antigénique
pure, préparation antigénique avec adjuvant minéral et préparation antigénique avec adjuvant
lipidique (librement adapté pour usage pédagogique d'après Horohov 2015). Les auteurs
prélèvent de petites biopsies de la peau autour du site d'injection 6, 24, 48 et 72 heures après et
mesurent les ratio d'expression des ARNs par immunomarquage par rapport à une biopsie avant
injection. Les trois préparations vaccinales provoquent une infiltration cellulaire notée comme
équivalente par histologie (coloration H&E) : augmentation légère sans adjuvant et augmentation
marquée avec les deux adjuvants du nombre de cellules mononucléées et des neutrophiles.
ratio maximum de production d'ARN observé entre 6 et 72 heures par rapport au sans adjuvant adjuvant
temps h0 (moment du maximum) adjuvant mineral lipidique
a. l'adjuvant lipidique provoque une augmentation de tous les ARN testés plus importante que
b. sachant que CD4 est exprimé principalement par les lymphocytes T et CD83 par les cellules
dendritiques activées, l'adjuvant lipidique semble activer ces deux populations
simultanement
c. il est vraissemblable que l'adjuvant lipidique provoque une réaction inflammatoire locale plus
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Question 14
Les auteurs étudient l'effet du stress chronique sur la réponse immune, en utilisant un antigène de référence
(RBC) (étude comportementale et immune 15 jours après la vaccination ; les résultats sont des moyennes par
groupe).
- Les figures 1A et 1B montrent la réponse anticorps à une vaccination et la capacité proliferative in vitro des
lymphocytes T exposés à un mitogène chez des porcelets identifiés comme dominants ou soumis (12 porcelets
par groupe) (Rudine et al, 2007).
- Les figures 2a et 2b montrent la réponse anticorps à une vaccination et la capacité de prolifération
lymphocytaire in vivo à un antigène chez des poules soumises à un stress : les poules sont réparties en
groupes recevant ou non un aliment enrichi en corticostérone, dans des cages avec ou sans paille (4x3 poules
pondeuses par groupe (El-Lethey et al, 2003). (skin reaction : mesure in vivo de l'augmentation d'épaisseur de
la peau après administration intradermique d'un antigène chez une poule immunisée).
- La figure C décrit la réponse anticorps après immunisation chez des souris exposées à un stress avant et/ou
après la naissance (le stress consiste à bloquer les souris dans un tube pendant 30 minutes plusieurs jours
d'affilée, soit durant la fin de gestation, soit après sevrage et immunisation) (librement adapté pour usage
pédagogique d'après Pascuan et al 2014).
b. il est plus difficile de faire des études de l'immunité chez des animaux de rente dans des
fermes que chez des souris dans des animaleries de recherche, car les conditions
c. il est plus difficile de faire des études de l'immunité chez des animaux de rente dans des
fermes que dans des animaleries de recherche avec des souris, car on dispose dans ces
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Question de cours :
Question 15
La voie alterne :
Veuillez choisir au moins une réponse :
Question 16
Les antigènes d'origine endogènes :
Veuillez choisir au moins une réponse :
tolérance)
4. les lymphocytes B peuvent présenter un seul type d'antigène endogène : celui reconnu par le
BCR (par son épitope B)
Question 17
La compartimentation de l'immunité :
Veuillez choisir au moins une réponse :
Feedback
le cerveau fait partie des organes sequestrés (les méninges font barrière)
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Question 18
Les lymphocytes auto-réactifs sont normalement détruits par apoptose au contact des auto-
antigènes dans les tissus
Sélectionnez une réponse :
Vrai
Faux
Feedback
F
Question 19
Une bonne partie du transfert passif de l'immunité maternelle s'effectue par transcytose des IgG
à travers la barrière placentaire chez les bovins et les équins
Sélectionnez une réponse :
Vrai
Faux
Feedback
F ; passage colostral uniquement dans ces espèces
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القرآن
األذكار
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