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La présence d’Etats perturbateurs et le problème du mercenariat :

Parmi les Etats perturbateurs, la Libye se situe au rang des chefs de file.
Pourvoyeur d’armement du GIA, cet Etat contribue à entretenir la guerre civile en
Algérie. Au Niger, la Libye offre un appareil Antonov nécessaire à la projection de
forces contre les Touaregs. De l’autre coté, Kadhafi active la rébellion de ces mêmes
Touaregs. Au Tchad, il finance la rébellion des Tubus contre le président Idriss Debi
dans la bande d’Aouzou.
Reprenant de l’ampleur, le mercenariat consacre la privatisation des
conflits. Ainsi sur fond de guerre de religions entre chrétiens au sud et musulmans au
nord, le Soudan a éclaté en deux sous l’impulsion de mercenaires de tous bords. De
même, pour pallier ses insuffisances, Idriss Debi négocie avec Khartoum des unités
paramilitaires pour mater la rébellion Tubu. Le phénomène n’est donc plus
spécifiquement exogène, mais il devient progressivement interne à l’Afrique. A
l’ensemble de ces facteurs, il faut de plus superposer le phénomène des peuples
déplacés. C’est une donnée immuable qu’on peut constater dans l’ensemble des conflits
africains. En Ethiopie, on le constate pour des causes d’épuration ethnique, mais on
peut aussi trouver des causes économiques comme au Mozambique ou en Afrique du
Sud où des peuples entiers vont chercher ailleurs l’El Dorado. Parallèlement, tout
s’amplifie à la mesure du désengagement de l’ONU en Afrique.
Au total, dans l’analyse des conflits en Afrique, la pesée des différents
facteurs montre que les causes de cette instabilité se résument en des facteurs
endogènes, exogènes et aggravants. Cependant, il y a plus de rationalité au plan local
qu’au plan externe.
Dépasser les problèmes nationaux par l’intégration sous-régionale des pays
africains représente aujourd’hui pour ce vaste continent en crise un défi politique qui
permettra à terme de dépasser les questions ethniques et les dissensions frontalières.

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