autorités sierra-léonaises est estimé à environ trois millions de dollars par mois,
auxquels s’ajoutent les revenus tirés de l’exploitation minière»
15. Les facteurs aggravants Les principaux facteurs aggravants sont : le phénomène économique, la présence d’Etats perturbateurs et le problème du mercenariat. 151. L’existence d’enjeux économiques En Afrique, le phénomène économique est probablement celui qui se trouve le plus souvent à l’origine des conflits. Les zones de conflit partagent en général la particularité de receler presque toutes des ressources minières et autres dont les bénéfices de la rente suscitent des convoitises. Le Libéria recèle du fer, de diamants, d’hévéa et de bois précieux. A titre d’exemple « le minerai de fer extrait du gisement du mont Nimba est parmi les plus riches du monde avec une teneur en fer dépassant les 67% ». En Sierra-Léone, le contrôle des zones diamantifères et minières du sud et de l’est du pays constituait un enjeu majeur et a été à l’origine d’un tournant décisif dans l’évolution des opérations avec l’engagement de mercenaires étrangers. La RDC quant à elle fait figure de « scandale géologique » car il n’existe aucun pays au monde qui concentre à lui seul autant de richesses. Son sous-sol est gorgé de cuivre, cobalt, or et diamants ; « Son potentiel hydroélectrique exceptionnel lui donne la possibilité de devenir la « dynamo » du continent noir et une terre particulièrement fertile, favorable à de nombreuses cultures et bénéficiant d’une pluviosité optimale, en fait le grenier potentiel de toute l’Afrique ». Pourtant, partout la répartition de la rente a été le prétexte du déclenchement des hostilités. Malgré toute la manne que génèrent ces ressources les populations autochtones des zones de production s’estiment lésées. En effet, les pouvoirs en place tous issus de coups d’états reflètent systématiquement une tendance ethnique qu’ils proclamaient combattre.