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Certes, un examen attentif des chiffres du commerce africain révèle que

l’Occident constitue encore le principal acteur en Afrique et qu’il défendra bec et


ongles sa suprématie. Cependant, sans vouloir jouer les prophètes, il n’est pas
difficile d’imaginer que d’ici une génération, la Chine deviendra la première force
économique du continent africain. Elle a réussi à s’industrialiser, au point d’avoir
extirpé la majorité de sa population de la pauvreté extrême. Pour une partie des
élites africaines, elle incarne un modèle qui prouve que la démocratie ne constitue
pas un pré requis au développement économique.

De plus, la Chine ne se soucie guère des orientations politiques de ses


partenaires, à part le fait d’exiger une condamnation sans appel de Taïwan. Le pays
ne tente pas d’imposer un modèle en matière d’économie ou de gouvernance.

Reste cependant que les pays africains doivent quand même agir avec
prudence lorsqu’ils s’engagent dans un partenariat économique avec la Chine.
L’approche de base du pays, du moins en matière d’extraction des ressources
naturelles, ne se distingue pas beaucoup des entreprises coloniales précédentes en
Afrique. Ce qui saute aux yeux immédiatement [en observant les chiffres du
commerce sino-africain], c’est la prépondérance des ressources naturelles.

Au regard de l’évolution du monde sur le plan géopolitique et de rudes


compétitions d’une part entre les superpuissances, et d’autre part entre la Chine et
l’Afrique, comment évoluera cette relation sino africaine dans les dix prochaines
années? Seul l’avenir nous le dira.

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