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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université d’Oran

Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et de l’Aménagement du


Territoire

Département des Sciences de la Terre

Thèse

Doctorat
Option : Pétrologie-Géochimie-Métallogénie

MISE EN ÉVIDENCE D’UNE MINÉRALISATION À MOLYBDÈNE-


CUIVRE DE TYPE PORPHYRE ASSOCIÉE AU COMPLEXE
GRANITIQUE DE BLED M’DENA (EGLAB, DORSALE RÉGUIBAT,
ALGÉRIE)

Présentée par

LAGRAA Karima

Soutenue le 7 Octobre 2014 devant les membres du jury.

M. BENHAMOU (Université d’Oran), Professeur …………………………... ……Président


O.KOLLI (USTHB, Alger), Professeur …………………………....... …… Directeur de thèse
D.BEZIAT (Université P. Sabatier Toulouse III), Professeur ……………………Co-directeur
M. ZERKA (Université d’Oran), Professeur…………….. ……………………Examinateur
Dj. E. AÏSSA (USTHB, Alger), Professeur…………….. ………………………Examinateur
H.BENALI (USTHB, Alger), Professeur…………….. …………………………Examinateur
M.T.BOUAROUDJ (M.E.M, Alger), Directeur Général des Mines, Docteur. ………….Invité
Je dédie ce travail à :

Mon époux pour son infatigable patience et son encouragement sans relâche.

Mes parents & mes frères pour leur soutien incessant.

Mon fils Yacine

Ma pensée va également à mon défunt frère Belahouel.


REMERCIEMENTS

Il m’est agréable à travers ces quelques lignes d’exprimer toute ma


gratitude et mes remerciements envers les personnes qui m’ont aidés et
m’ont soutenues tout au long de ma thèse.

J’adresse mes remerciements à Mr Benhamou qui me fait honneur de


présider le jury.

Mes sincères remerciements vont à Mr O. Kolli, mon directeur de thèse,


qui m’a proposé ce sujet de thèse & pour ses encouragements à travailler
sur un terrain « hostile » et monotone qui est celui des Eglab.

Ma reconnaissance et mes remerciements vont à l’encontre de Mr D.


Béziat, mon co-directeur, pour ses conseils judicieux, sa patience, pour les
longues et fructueuses discussions et pour le support financier analytique.
D’avoir dirigé mes travaux de recherche et accueilli au laboratoire GET de
Toulouse.

Ma gratitude ne serait que grande envers Mr P. Debat pour ses conseils


précieux, ses remarques pertinentes lors de la rédaction de cette thèse,
un Grand Merci au Maître du WAC.

Mes sincères remerciements vont à Mr S. Salvi qui m’a fait découvrir le


monde génial et « pitoyable » des inclusions fluides et ses discussions
passionnantes sur les fluides.

Un grand merci à Mr Zerka, Mr Aïssa et Mr Benali pour avoir accepté


de juger ce travail.

J’adresse mes plus vifs remerciements aux responsables et géologues


de la direction générale et la direction SW de Béchar de l’O.R.G.M d’avoir
mis à ma disposition les échantillons de carotte de sondage et pour leur
apport logistique.

Je tiens à remercier le personnel de la Bibliothèque du Service


Géologique d’Algérie (ANGCM, Alger).

Mes sincères remerciements vont à mes collègues & ami(es) Touharia-


Sebane Abdia et Sebane Abbès pour leur encouragement.

3
AVANT PROPOS

Ce mémoire présente les résultats d’une étude réalisée dans le


cadre d’une thèse de Doctorat de l’Université d’Oran. Cette thèse intitulée
« Mise en évidence de minéralisation à molybdène-cuivre de type
porphyre associée au complexe granitique de Bled M’Dena au Eglab
(dorsale Réguibat nord-orientale, SO algérien) » a été réalisée sous la
direction du professeur de la FSTGAT, USTHB Alger O. Kolli et du
professeur D. Béziat, chercheur au CNRS, GET, UPS Toulouse.

Ce manuscrit est structuré de la manière suivante :

- Le chapitre I « Introduction » donne une synthèse du contexte


géologique du Craton Ouest Africain (WAC), du massif précambrien
Yetti-Eglab (partie nord orientale de la Dorsale Réguibat) et de la
jointure Yetti-Eglab. Nous formulons quelques éléments de la
problématique justifiant ce projet de recherche tout en traçant les
démarches méthodologiques.

- Le chapitre II « Cadre géographique et données bibliographiques »


présente les caractéristiques géographiques de la région de Bled
M’Dena et rappelle les principaux résultats sur les études
géologiques du contexte général dans lequel s’inscrit la structure
circulaire.

- Le chapitre III « la structure circulaire de Bled M’Dena : caractères


généraux, pétrographie et géochimie» est consacré à la géologie de
la structure, objet de notre travail par l’étude pétrographique,
minéralogique et géochimique des granitoïdes qui encaissent la
minéralisation.

- Le chapitre IV « Altérations hydrothermales et minéralisations


associées » concerne l’étude métallogénique en se concentrant
particulièrement sur les minéralisations en molybdène. Après les
généralités sur le molybdène et ses gisements, nous décrirons les
caractères de l’altération hydrothermale et les associations
minéralogiques ou paragénétiques du massif.

- Le chapitre V « Etude des inclusions fluides » apporte des


informations sur la nature des fluides minéralisateurs à partir l’étude

4
des inclusions fluides; les principaux types d’inclusion fluide, leur
caractère et leur composition sont décrits et interprétés pour
contraindre les conditions P-T de formation de la minéralisation en
molybdène.

- Le chapitre VI « Conclusions » est un chapitre de discussion et de


conclusion. Il cerne l’ensemble des résultats qui sont synthétisés
dans une conclusion générale en rappelant les caractéristiques
pétrographique, minéralogique et géochimique du porphyre à Mo-Cu
de Bled M’Dena. Enfin, ce chapitre aboutit à une synthèse
comparative avec les autres porphyres connus dans le monde.

5
RÉSUME

La structure circulaire à Mo de Bled M’Dena (5 km de diamètre)


occupe la partie septentrionale de la zone de jointure Yetti-Eglab (partie
Nord orientale de la dorsale Réguibat, au Sud-ouest de l’Algérie). Elle
appartient au domaine birimien du craton ouest africain (WAC). Elle est
bordée à l’Est et à l’Ouest par deux accidents transpressifs subméridiens.
Elle est en contact avec un ensemble à faciès granito-gneissiques à
migmatitiques avec des lentilles d’amphibolites de la série Chegga, à l’Est
de granitoïdes de type Aftout et au Sud de la série volcano-sédimentaire
d’Akilet Deilel.
Ce complexe volcano-plutonique, d’âge Paléoprotérozoïque est
constitué dans sa bordure par des diorites et dans sa partie centrale par
des roches plus évoluées dont la composition varie des monzodiorites
quartziques aux granodiorites. Ces dernières sont recoupées par des
dacites et par des filons de rhyolites. Dans le tiers nord-est du massif de
Bled M’Dena, les granitoïdes sont traversés par de très nombreux filonnets
de quartz à molybdénite constituant un dispositif de type « stockwerk ».
Les monzodiorites et les granodiorites, réparties de manière
hétérogène au sein de cette structure, sont affectées par des phénomènes
d’altérations hydrothermales. Ces effets se traduisent par des
transformations intraminérales (saussuritisation des plagioclases,
chloritisation des biotites et des amphiboles) mais surtout par un
développement très important de filonnets de chlorite, de calcite et de
quartz recoupant l’ensemble des faciès.
Les roches à texture grenue porphyroïde du massif minéralisé de
Bled M’Dena sont formées par du quartz, des amphiboles primaires type
magnésio-hornblende et des amphiboles secondaires type trémolite-
actinote, de plagioclase zoné et albitisé, de feldspath alcalin en quantité
variable, de biotite et de minéraux néoformés tels que la chlorite, l’épidote
et la muscovite.
La chimie de ces granitoïdes permet de définir une série
magmatique de type TTG, d’affinité subalcaline, moyennement à
fortement potassique, métaalumineuses. De plus, ces granitoïdes
constituent une lignée calco-alcaline de caractère adakitique, avec une
signature en éléments trace caractéristique des environnements d’arc
insulaire. Ils sont enrichis en terres rares légères et appauvris en terres
rares lourdes. En outre, ces granitoïdes sont caractérisés par des
anomalies négatives en Nb, Ta et Zr typique des magmas orogéniques.
Par ailleurs, ils montrent des caractéristiques géochimiques similaires à
celles des granitoïdes du WAC.
La minéralisation est constituée de molybdénite, de pyrite, de
chalcopyrite qui est disséminée soit dans la matrice de la roche, ou dans
les filonnets de quartz microcristallin. La molybdénite se trouve soit isolé
dans le quartz, soit associée aux minéraux d’altération tels que la fluorite,
les carbonates, l’épidote ou la titanite. La paragenèse d’altération
6
minéralogique formée d’épidote-chlorite-calcite constitue une zone dite
propylitique ; c’est dans cette zone que la molybdénite se trouve
cantonnée. Néanmoins, les zones dites potassique et phyllique des
modèles classiques des porphyres n’ont pas été identifiées.
L’étude des phases fluides associées aux sulfures dans les veines et
filons de quartz minéralisées a montré l’existence de quatre types
d’inclusions fluides primaires: type I (monophasées et biphasées), type II
(biphasées carboniques), type III (polyphasées à cube de sel) et type IV
(polyphasées à solide opaque et/ou non opaque). Ces inclusions fluides
renferment des phases solides notamment des sels, des carbonates, des
sulfates et des sulfures en particulier la molybdénite et la chalcopyrite. La
composition moyenne des fluides est dominée par H2O±CO2±CH4. Les
données microthermométriques indiquent des températures
d’homogénéisation de 130°C à 280°C pour le type I et à 400°C pour le
type III correspondant à une pression de moins de 2Kbars. Ceci s’explique
par l’existence d’au moins deux fluides différents : i) un fluide d’une
salinité modérée (5% à 10% pds éq. NaCl); ii) un autre de forte salinité
(21,68% pds éq. NaCl).
La synthèse et l’interprétation de nos données sur le système
hydrothermal de Bled M’Dena nous ont permis de faire un rapprochement
avec quelques gisements de type porphyre à Mo de la Cordillère de
l’Amérique du nord et d’en déduire de fortes similitudes.

Mots clés : Bled M’Dena ; granitoïdes paléoprotérozoïques ; Eglab ;


WAC ; altération hydrothermale ; minéralisation à Mo ; altération
propylitique ; inclusions fluides ; porphyre à Mo.

7
ABSTRACT

The molybdenum circular structure of Bled M’Dena (5 km diameter)


occupies the northern part of Yetti-Eglab junction (eastern portion of
Reguibat rise, SW of Algeria). This structure belongs to Birimian domain of
West African Craton (WAC). It is limited in the east and west side by two
transpressive accidents oriented North-South and is bordered on the north
by Chegga series which contain granite-gneiss facies, migmatites and
amphibolites lenses. In the east, the structure is bordered by Aftout
granitoids and in the south by Akilet Deilel volcanic-sedimentary
sequences.
The volcanic plutonic complex is constituted in its border by quartz
diorites and in its center by Palaeoproterozoic quartz monzodiorite and
granodiorite. Felsic volcanics ranging from dacitic to rhyolitic in
composition cross-cut the granitoids of the Bled M’Dena structure; their
field relationship with other rock types is not clear.
The quartz monzodiorite and the granodiorite of Bled M’Dena pluton
are composed of primary and secondary amphibole which range in
composition between magnesio-hornblende and tremolite-actinolite. They
are also formed by zoned and albitic plagioclase, biotite and K-feldspar.
The chemical compositions of biotite and amphibole of Bled M’Dena pluton
is similar to porphyry copper type deposits. The main alteration minerals
are chlorite, sericite, muscovite, calcite and epidote-clinozoisite.
The chemistry of Bled M’Dena granitoids reveals similar character as
TTG-adakitic suites and exhibit subalcaline affinities. They are medium to
high potassic, metaluminous and have calco-alkaline. Indeed, they exhibit
negative anomalies in Nb, Ta and Zr which present typical as orogenic
suites corresponding to chemical signature as island-arc setting. They are
also enriched in LREE and poor in HREE However, they show similar
chemical characters as the granitoids of West African Craton.
In the third northeastern part of Bled M’Dena massif, quartz veins
crosscut the granitoids forming veins stockwork. Quartz stockwork veins
are most intensely developed in both quartz monzodiorite and
granodiorite. The main metal minerals are molybdenite, chalcopyrite and
pyrite which are both disseminated in host-rocks (granitoids) and in veins
stockwork. In addition, the minor metal minerals are galena, bornite,
chalcosite and gold. The mineralization is introduced in veins to the point
that the rock appears to be pervasively altered and the original
microscopic texture of the rocks is completely obscured. Quartz veins are
linked to wall-rock alteration determined as the minor-scale distribution.
Hydrothermal alteration types associated with the mineralization are
silicification, replacement of hornblende by biotite and chlorite and
replacement of plagioclase by calcite, sericite and epidote. Thus, the
alteration mineral assemblage consists of epidote-chlorite-calcite and is
termed propylitic and silicic alteration. In addition, propylitic alteration is
developed close to quartz-molybdenite veins.
8
Fluid inclusions are a valuable tool for determining the genetic origin of
mineralization. On the basis of fluid-inclusion studies, in quartz ±
molybdenite stockwork veins with epidote, chlorite and calcite bearing
alteration assemblages are dominated by the presence of four types of
fluid inclusions: (i) type-I (aqueous biphase (L + V)), (ii) type-II (mixed
aqueous-carbonic), (iii); type- III (halite-bearing fluid inclusions and (iv)
type-IV ((polyphase (L + V + S) solid is an opaque daughter)).
Furthermore, the fluid data of Bled M’Dena structure emphasize moderate
salinity which is range from 5 to 10 wt % NaCl equiv. and high salinity
(21.68 wt % NaCl equiv). Type I and type III fluid inclusions veins
stockwork homogenize between 130°C to 280°C and 400°C, respectively.
Hydrothermal fluids recorded by type I and type III fluid inclusions in
stockwork veins were trapped under lithostatic to hydrostatic conditions
between 0.3 and less than or equal to 2.0 kbar. Therefore, fluid inclusion
data of the Bled M’Dena orebody is indicative of porphyry systems.
The petrology of the host rocks, hydrothermal alteration assemblages, ore
mineral associations, fluid inclusions are comparable to Phanerozoic (e.g.
North America Cordillera) and Precambrian porphyry-copper systems.

Keywords: Bled M’Dena structure; Palaeoproterozoic granitoids; Eglab;


WAC; hydrothermal alteration; Mo mineralization; propylitic alteration;
fluid inclusions; Mo porphyry.

9
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………………..…3
AVANT PROPOS…………………………………………………………………………………………4
RÉSUME…………………………………………………………………………………………………….6
ABSTRACT………………………………………………………………………………………………….8

SOMMAIRE………………………………………………………………………………………………..10

Abréviations des noms ……………………………………………………………..……………13

CHAPITRE I –INTRODUCTION……………………………………………………………..15

I.1 Le craton ouest africain ……………………………………………………………………15


I.2 La partie nord orientale de la dorsale Réguibat……………………………….17
I.3 La zone de jointure Yetti-Eglab…………………………………………………………19
I.4 But de l’étude………………………………………………………………………………….….21
I.5 Méthodes de travail…………………………………………………………………………….21

CHAPITRE II - CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNEÉS


BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………………24
II.1 Cadre géographique………………………………………………………………………….24
II.1.1Localisation et accessibilités……………………………………………….…24
II.1.2 Topographie et hydrographie……………………………………………...24
II.1.3 Climat et végétation………………………………………………………….…25
II.1.4 Population…………………………………………………………………………..…26
II.2 Bilan des travaux antérieurs………………………………………………………………26

CHAPITRE III - LA STRUCTURE CIRCULAIRE DE BLED


M’DENA : CARACTÈRES GÉNÉRAUX, PÉTROGRAPHIE ET
GÉOCHIMIE………………………………………………………………………………………….33
III.1 Introduction…………………………………………………………………………………….33
III.2 Pétrographie de la zone minéralisée du massif de Bled M’Dena….…34
III.2.1 Introduction ………………………………………………………………………..34
III.2.2 Caractères pétrographiques des roches plutoniques grenues
(monzodiorites et granodiorites) du secteur minéralisé de Bled
M’Dena……………………………………………………………………………………………..39
III.2.3 Caractères pétrographiques des microgranodiorites du
secteur minéralisé de Bled M’Dena… ………………………………………………42
III.3 Caractères pétrographiques des roches volcaniques du secteur
minéralisé de Bled M’Dena…………………………………………………………….43
III.4 Pétrographie des altérations. …………………………………………………………..53
III.4.1 Typologie des altérations. …………………………………………………..53
III.4.2 Altération des feldspaths. ……………………………………………………54
III.4.3 Altération des micas. …………………………………………………………..55

10
III.4.4 Altération des amphiboles. ……………………………………………..….55
III.4.5 Caractéristiques de l’altération filonienne………………………….56
III.5 Conclusions sur la pétrographie des granitoïdes de la structure…..57
III.6 Minéralogie des granitoïdes. …………………………………………………….…….63
III.6.1 Silicates…………………………………………………………………………………63
III.6.2 Carbonates. ………………………………………………………………………….69
III.6.3 Minéraux opaques………………………………………………………………...69
III.6.4 Conclusion sur la minéralogie. …………………………………………...70
III.7 Géochimie des roches plutoniques du massif de Bled M’Dena…......71
III.7.1 Introduction. …………………………………………………………………………71
III.7.2 Éléments majeurs des roches plutoniques………………………..…71
III.7.3 Eléments en trace des roches plutoniques…………………………..77
III.7.4 Terres rares…………………………………………………………………………..77
III.7.5 Définition de la lignée magmatique…………………………………...77
III.7.6 Contexte géodynamique……………………………………………………...78
III.8 Géochimie des roches volcaniques du massif de Bled M’Dena….....86
III.8.1 Eléments majeurs des roches volcaniques…………………………..86
III.8.2 Eléments en trace & Terres rares des roches volcaniques….86
III.9 Comparaisons avec les roches magmatiques des Eglab………………….89
III.10 Conclusions & discussions sur la géochimie………………………………….92

CHAPITRE IV - ALTÉRATIONS HYDROTHERMALES & MINÉRALISATIONS


ASSOCIEÉS…………………………………………………………………..96

IV.1 Le molybdène…………………………………………………………………………………….96
IV.1.1Un peu d’histoire……………………………………………………………………96
IV.1.2 Un métal stratégique…………………………………………………………...96
IV.1.3 Les espèces minérales. ………………………………………………..………97
IV.2 Les gisements de molybdène à travers le monde…………………………..99
IV.2.1 Introduction………………………………………………………………………….99
IV.2.2 Caractéristiques des porphyres………………………………………….106
IV.2.3 Classification des porphyres………………………………………………107
IV.3 Altérations hydrothermales. ………………………………………………………..…111
IV.4 Textures et morphologie de la minéralisation………………………………..111
IV.5 Modèle génétique…………………………………………………………………………….112
IV.6 Les minéralisations á Mo, Cu, (Au) de la structure circulaire de Bled
M’Dena…………………………………………………………………………………………………….115
IV.6.1 Répartition de la minéralisation………………………………………..115
IV.6.2 Caractéristique de la minéralisation…………………..………………116
IV.6.3 Relations texturales des minéraux métalliques ……………….121
IV.7 Relations entre altérations & minéralisations………………………..………127
IV.7.1 Les aspects de L’altération hydrothermale ………………..……127
IV.7.2 L’altération hydrothermale et la minéralisation ………….……128
IV.8 Succession paragénétique…………………………………………………..…………131
IV.9 Conclusion……………………………………………………………………………………….134

11
CHAPITRE V - ÉTUDE DES INCLUSIONS FLUIDES………………………………137

V.1Généralités sur les inclusions fluides………………………………………………..137


V.1.1 Introduction………………………………………………………………………...137
V.2.2 Qu’est-ce qu’une inclusion fluide ? …………………………………...137
V.2.3Classification des inclusions fluides………………………………………137
V.2 Pétrographie des inclusions fluides…………………………………………………..139
V.2.1 Types d’inclusions fluides…………………………………………………….139
V.2.2 Détermination des phases minérales dans les cavités
d’inclusions fluides…………………………………………………………………………141
V.3 Analyses microthermométriques des inclusions fluides………………...146
V.3.1 Méthodologie………………………………………………………………………..147
V.3.2 Mesures et interprétation…………………………………………………….147
V.3.3 Interprétation des données d’inclusions fluides………………...150
V.3.4 Composition des fluides……………………………………………………….150
V.3.5 Salinité des fluides……………………………………………………………….151
V.3.6 Température et pression……………………………………………………..152
V.4 Discussion et conclusion…………………………………………………………………..154

CHAPITRE VI - DISCUSSION & CONCLUSION GÉNÉRALE………………157

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………....165

LISTE DES FIGURES, LISTE DES TABLEAUX & LISTE DES


PLANCHES……………………………………………………………………………………………..178

ANNEXE I - TECHNIQUES ANALYTIQUES. ……………………………………………189


ANNEXE II - TABLEAUX DES PHASES MINÉRALES……………………………….194
ANNEXE III - TABLEAUX D’ANALYSES DES GRANITOÏDES………………….216
ANNEXE IV - TABLEAUX D’ANALYSES DES VOLCANITES…………………….221
ANNEXE V - RÉSULTATS DE LA MICROTHERMOMÉTRIE DES INCLUSIONS
FLUIDES ………………………………………..……………………………….…225

12
ABRÉVIATIONS DES NOMS DES MINÉRAUX UTILISÉES DANS
LES FIGURES SELON KRETZ (1983).

Albite ab
Anhydrite anh
Biotite bt
Bornite bn
Calcite cal
Chalcopyrite cp
Chlorite chl
Covellite cv
Epidote ep
Fluorite fl
Galène gn
Hématite hm
Hornblende hbl
Feldspath-K Fs-K
Magnétite mt
Microcline mc
Molybdénite mo
Monazite mnz
Muscovite ms
Opaque Op
Or natif Au
Plagioclase plag
Pyrite py
Quartz qtz
Rutile rt
Séricite ser
Titanite tit
Titanomagnétite Tmt
Zircon zr

13
CHAPITRE I

INTRODUCTION
Chapitre I- Introduction

Chapitre I. INTRODUCTION

I.1 LE CRATON OUEST AFRICAIN

Le Craton ouest-africain (WAC) (Fig.1) est représenté par deux


principales zones d’affleurement, deux dorsales (Bessoles, 1977 et Black,
1980):
 Au Nord, la dorsale Réguibat (ou pays cristallin Réguibat)
(Menchikoff, 1930) qui s’étend de la Mauritanie jusqu’au Sud-
ouest algérien ;
 Au sud, la dorsale de Man (ou Leo) qui recouvre largement le
Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sierra Léone, le Liberia, la Guinée, le
Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Entre les deux branches et vers l’Ouest, près de la frontière
sénégalo-malienne, le craton apparaît à travers les formations
sédimentaires du bassin de Taoudenni, dans les boutonnières de Kayes et
de Kénieba.
Le craton ouest-africain est limité : - au Nord, par l’Anti-Atlas ; - à
l’Ouest, par la chaîne mobile panafricaine à hercynienne des Mauritanides
et des Rockellides ; - à l’Est, par la zone de suture et la chaîne mobile
panafricaine du Hoggar et le bassin Voltaïen d’Afrique centrale.
Entre les deux dorsales apparaissent les dépôts néoprotérozoïques à
paléozoïques du bassin de Taoudenni. Enfin, au Nord de la dorsale
Réguibat, seuls les dépôts paléozoïques du bassin de Tindouf sont
reconnus jusqu'au pied de l’Anti-Atlas.

Selon, Bronner (1992), la dorsale Réguibat, au Nord, est organisée


en deux domaines distincts (Fig. 1):
 le domaine occidental archéen qui affleure dans l’Amsaga – Tasiast, le
Tiris et le Ghallaman formé essentiellement de séries de type TTG
(gneiss gris, orthogneiss, charnockites) et de ceinture de roches vertes
archéennes (~ 3,5 – 2,73 Ga) (Potrel et al. 1998) ;
 le domaine centre-oriental dans le Karet et le Yetti-Eglab est
représenté par des séries essentiellement paléoprotérozoïques
« birimiennes » avec de rares reliques archéennes ; ce domaine a été
structuré lors de l’orogenèse éburnéenne (2,2 - 2,05 Ga) (Peucat et al.
2005).
Ces deux domaines sont séparés par des zones de cisaillement
mylonitiques correspondant à la faille de Zedness.
La dorsale du Man, au Sud, montre une organisation semblable avec
à l’Ouest, le domaine Kenema-Man formé par des séries archéennes et à
l’Est, le domaine Baoulé-Mossi, formée de séries birimiennes structurées
lors de l’orogenèse éburnéenne (2,27 Ga à 2,05 Ga) (Abouchami et al.
1990 ; Boher et al. 1992). Les deux domaines sont séparés par la faille de
Sassandra.

15
Chapitre I- Introduction

Fig. 1 Principales unités structurales de l’Afrique occidentale


(d’après Peucat et al. 2005, modifiée)

16
Chapitre I- Introduction

I.2 LA PARTIE NORD ORIENTALE DE LA DORSALE RÉGUIBAT

La partie nord-orientale de la dorsale Réguibat (axe cristallin Yetti-


Eglab, de Gevin, 1958) est constituée de deux domaines distincts : le
Yetti à l’Ouest et les Eglab à l’Est.
Les deux domaines qui ont évolué séparément à l’origine montrent
une histoire commune à partir de 2,08 Ga, âge de leur collage (Lefort et
al. 2004).
La zone de collage est connue sous le nom de zone de jointure
Yetti-Eglab (Sabaté, 1973). Cette dernière, appelée communément zone
de cisaillement Yetti-Eglab (Mahdjoub et al., 1994), intègre la structure
circulaire de Bled M’Dena, objet de notre étude. (Fig. 2).
Les deux domaines sont constitués essentiellement par des plutons de
granitoïdes, des ceintures de roches vertes et de sédiments birimiens avec
quelques reliques granito-gneissiques plus anciennes. Les séries
lithologiques paléoprotérozoïques reconnues sont rapportées à trois stades
majeurs de croissance crustale (Mahdjoub et al. 2005) :

1- Un ensemble cristallin granito-gneissique (2,21-2,18 Ga) avec des


reliques métamorphiques néoarchéennes (2,73 Ga) (Mahdjoub et al.
1994), appelé série de Chenachane-Erg Chech et série de Chegga ;
2- Un ensemble de granitoïdes syntectoniques de type TTG (appelé
granite de Chegga daté à 2,09 Ga par la méthode U-Pb sur
zircon (Peucat et al., 2005) et de séries volcano-sédimentaires de
Yetti (Gevin, 1951 et Sabaté, 1972), d’Akilet Deilel et d’Oued Souss,
(Buffière et al., 1965 ; Sabaté, 1973 ; Sabaté et al., 1977) ;
3- Et un ensemble de complexes magmatiques post-orogéniques dits
« Aftout-Eglab » et « Yetti » daté à 2074-2065 Ma, représenté par
des granitoïdes, des roches basiques associées et des épanchements
volcaniques.
Cet ensemble est scellé par des dépôts sédimentaires tardi à post-
orogéniques ; il est connu sous le nom de série de Guelb el Hadid.

Au Sud, les formations paléoprotérozoïques sont recouvertes par une


série sédimentaire néoprotérozoïque de nature argilo-gréseuse à
carbonatée appelée Série du Hank (Buffière et al. 1965; Moussine-
Pouchkine et Bertrand Safarti, 1997).Enfin, une frange de série
paléozoïque apparait au nord et au sud du massif ancien.

La couverture plio-quaternaire (correspondant aux bassins de Tindouf


et de Taoudenni) est représentée essentiellement par une carapace de
calcrête silicifiée appelée « Hamada », datée du Pliocène supérieur et par
les cordons de sable des « Ergs », des « regs », des daïas, des dépôts de
piémont et de sebkha du Quaternaire.

17
Chapitre I- Introduction

Fig. 2 Carte géologique et structurale de la partie nord-orientale de la dorsale Réguibat (massif Yetti-Eglab) selon Mahdjoub (2007).

18
Chapitre I- Introduction

I.3 LA ZONE DE JOINTURE YETTI-EGLAB

Les domaines Yetti et Eglab sont en contact par l’intermédiaire de


« la zone de jointure » (Sabaté, 1973). Les caractéristiques lithologiques
et structurales de cette zone d’orientation NS, de 170 km de long et de 80
à 100 km de large ont été définies récemment par Mahdjoub et Kahoui
(2007) et Kahoui et al. (2008) comme une zone de cisaillement senestre.

La partie occidentale de la zone de jointure est représentée par les


formations de Yetti correspondant à une série volcano-détritique intrudée
par des plutons de granitoïdes (granito-gneiss et granite Yetti (Fig. 3) qui
affleurent dans la partie septentrionale et à de petits massifs de roches
basiques. La mise en place du granite Yetti a été datée à 2068 ± 8 Ma
(Mahdjoub et al., 1994 ; De Witt et al., 2002 et Peucat et al., 2005).
La partie orientale de la zone de jointure est constituée par les
formations du domaine Eglab avec (Fig. 3):

 des ensembles cristallophylliens (Série et granite type


Chegga) datés à ~ 2,2Ga;
 des séries volcano-sédimentaires (Série Akilet Deilel) et des
complexes volcano-plutoniques dits Aftout-Eglab. Les volcanites
vont des basaltes aux rhyolites. Leur mise en place est datée entre
2074 et 2065 Ma (Peucat et al., 2005). Des stocks basiques de
formes régulières, orientés suivant une direction subméridienne
affleurent le long de la jonction Yetti-Eglab (Azzouni-Sekkal, 1976).

L’ensemble du massif est ceinturé par une couverture sédimentaire


paléozoïque appartenant au flanc sud du synclinal de Tindouf.

Les formations volcaniques et volcano-sédimentaires de la zone de


jointure ont été affectées par un métamorphisme régional de faible degré
(faciès schiste vert) évoluant au contact des granitoïdes à un
métamorphisme de faciès amphibolite (Sabaté et al., 1977).

Sur le plan structural, la zone de jointure est (Mahdjoub et al. 1994 ;


Mahdjoub et al. 2002 et Kahoui et al. 2008) une zone de cisaillement
subméridienne, d’extension kilométrique, encadrée par deux accidents
majeurs (Fig. 3):
 l’accident mylonitique subméridien de Chegga (NNW-
SSE), passant près du méridien 6° W ;
 l’accident mylonitique d’Arieguet Lemha- M’Dena el
Kahla (NW-SE), passant par le méridien 7° 15'W.

Cette zone de cisaillement se matérialise par le développement


d’accidents transcurrents sénestres évoluant localement en accidents
transpressifs. L’orientation de ces accidents varie cartographiquement

19
Chapitre I- Introduction

passant d’E-W dans la partie centrale de la zone à N-S dans la partie


septentrionale où affleure la structure de Bled M’Dena.

Fig. 3 Schéma géologique et structurale de la zone de jointure Yetti-Eglab


(Mahdjoub, 2007).

20
Chapitre I- Introduction

I.4 BUT DE L’ÉTUDE

L’objectif principal de ce travail est l’étude des minéralisations de la


structure circulaire volcano-plutonique de Bled M’Dena. L’intérêt suscité
par cette structure, réside dans le fait que certaines de ses
caractéristiques la rapproche d’un porphyre à Molybdène. Ce sont: (i) sa
position géotectonique (zone de cisaillement); (ii) sa forme circulaire en
affleurement; (iii) la nature volcano-plutonique de ses composants ; (iv)
les zones d’altérations hydrothermales.

Notre démarche repose donc sur une étude pétrographique détaillée


des diverses roches constitutives de la structure. Nous chercherons donc
au travers de l’évolution de composition minéralogique et chimique entre
les divers faciès, de retrouver les processus responsables de cette
évolution et de comprendre les processus de formation des minéralisations
associées.

I.5 MÉTHODES DE TRAVAIL

La réalisation de ce projet a impliqué des travaux de terrain et de


laboratoire.

a- Sur le terrain

Les missions de terrain ont été réalisées grâce au soutien logistique


de l’O.R.G.M. en collaboration avec le géologue cartographe H.
Benramdane et le géologue prospecteur B. Selmani.
Les documents utilisés sont :
- la carte topographique de la feuille Aouinet Bel Egraâ NG29-XVIII au
1/200 000e (Edition, 1965) ;
- la carte géologique de l’axe cristallin YETTI-EGLAB au 1/500 000e
(S.E.R.M.I 1965, inédite) ;
- l’esquisse géologique de la structure au 1/20 000e (E.R.E.M, 1983
inédite) ;
- et les photos aériennes au 1/80 000e, GN29, 1959, N° : XVII-XVIII.

b- Au laboratoire

Pour mieux comprendre l’évolution magmatique des roches et


l’origine de la minéralisation, l’approche pétrologique et géochimique a
nécessité l’utilisation des techniques suivantes : l’étude de lames minces
et de lames épaisses, l’analyse des minéraux à la microsonde
électronique, l'analyse des éléments majeurs et traces sur roches totales
par ICP/AES et MS, les observations au M.E.B des minéraux métalliques,
la microthermométrie des inclusions fluides (I.F), leur analyse au M.E.B

21
Chapitre I- Introduction

et au Raman. Les conditions analytiques se trouvent en index de ce


manuscrit.

Cette étude a été réalisée dans le cadre d’une bourse algérienne P.N.E.
(Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique) et
toutes les techniques analytiques ont été financées par les fonds de
Recherche du CNRS de D. Béziat et S. Salvi du G.E.T de l’U.P.S Toulouse.

22
C H A P I T R E II

CADRE GÉOGRAPHIQUE
ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

Chapitre II. - CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES


BIBLIOGRAPHIQUES

II.1 CADRE GÉOGRAPHIQUE

II.1.1 Localisation et accessibilités

La structure circulaire à Molybdène de Bled M’Dena, objet de cette


étude, se situe dans le massif des Eglab (partie Nord orientale de la
dorsale Réguibat, sud ouest algérien). Elle se trouve à 75km à l’Est du
petit village de Djebilet et à 35km au SSE de la petite oasis d’Aouinet.
Elle est cadrée par les longitudes (6°33’ et 6°38’) et les latitudes Nord
(26°40’ et 26°46’) (Fig. 4). D’un diamètre d’environ 5km, cette structure
est également appelée « Caldera à Molybdène » (E.R.E.M, 1983).

Les voies d’accès balisées sont limitées ; néanmoins, l’ensemble du


massif est aisément accessible par véhicule tout terrain grâce à son relief
aplani. Il existe une route goudronnée (140km environ) qui relie Tindouf
(Chef-lieu de wilaya) à l’unique village de Djebilet ; elle est relayée par
une piste balisée qui traverse le massif d’Ouest en Est, passant par les
oasis d’Aouinet, de Chenachane jusqu’à Bou Bernous à l’Est du massif.

II.1.2 Topographie et hydrographie

Le relief dans la région est peu important. Mis à part les lignes de
relief parallèles, orientées sensiblement Est-Ouest que dessine la
couverture paléozoïque dans le pays Mechem, au Nord, le massif Yetti-
Eglab est très érodé sans relief à l’exception de quelques collines et pitons
volcaniques situés à l’Est du massif.
Dans le secteur de Bled M’Dena, la surface est recouverte par un
reg caillouteux (Fig. 5), qui laisse entrevoir par endroit des affleurements
de granitoïdes sous forme de rochers ou de boules, d’extension métrique
ainsi que des pitons dits « têtes de sucre ».

Par ailleurs, compte tenu de la rareté des précipitations, le réseau


hydrographique est très limité. Les rares oueds sont remplis d’alluvions
sableuses, et recouverts de sables vifs (éoliens) qui masquent souvent les
affleurements.

24
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

II.1.3 Climat et végétation

Le climat typiquement saharien s’impose d’une façon « tyrannique »


à cette région. Il se caractérise par des précipitations rares et faibles et
des températures élevées en été (60°C) mais douces en hiver (1-20°C).
Cette région aride est très pauvre en végétation, absente même par
endroit ; cette végétation est représentée par de minuscules touffes
d’herbes « l’achab », de petits arbrisseaux épineux « talh » constituant un
maigre pâturage pour les chameaux. Cependant, de petits reptiles (dhobs
et vipères à cornes) et des scorpions y sont très fréquents.

Fig. 4 Carte de localisation de la structure circulaire de Bled M’Dena ;


Le quadrilatère blanc représente l’emplacement du massif des Eglab ;
Le point rouge indique la zone étudiée.

25
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

II.1.4 Population

Cette région vierge, rude et inhospitalière, dépourvue de tout ce qui


peut justifier une sédentarisation est inhabitée. Seuls quelques nomades
appelés « Les R ‘guibats » se concentrent autour de l’oasis Aouinet Bel
Legraa et à Djebilet (cf. Fig. 4).

Reliefs paléozoïques

Oued

Limite volcanites-plutonites

Fig. 5 Vue panoramique vers le Nord de la structure circulaire à


molybdène de Bled M’Dena.

II.2 2. BILAN DES TRAVAUX ANTÉRIEURS

Cette région du Sud-ouest algérien a suscité l’intérêt de nombreux


géologues en raison de ses richesses minières. Les premiers travaux
furent réalisés par N. Menchikoff (1930 -1957), Th. Monod (1932-1958),
P. Gevin (1958-1960). Ces pionniers esquissèrent les premiers contours
de la géologie du sud-ouest algérien.

a. Cartographie

En début du siècle dans les années vingt, N. Menchikoff effectua un


premier levé cartographique au 1/1000 000ème ; il donna un aperçu global
de la région du Sahara occidental.

26
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

P. Gevin (1951), opérant à dos de chameau, a défini les traits


sédimentaires du massif Eglab ; il décrivit également le granite
migmatitique de Chegga, le granite du Yetti et le granite de l’Aftout.
Ce n’est qu’en 1958, que la carte géologique Tindouf-Eglab au
500 000ème avec une notice a vu le jour sous l’égide du Service de la Carte
Géologique de l’Algérie.

Le relais a été ensuite pris la même année par les équipes de recherche
pétrolière et minière du B.I.A (Bureau d’Investigation en Afrique) qui
entreprenaient les premières missions de prospections générales. Ainsi,
entre 1958 et 1960 les géologues du B.I.A réalisèrent cinq cartes
géologiques (inédites) au 1/200 000ème du socle précambrien et des
bordures sédimentaires paléozoïques de part et d’autre de la frontière
algéro-mauritanienne.

Entre 1963 et 1965, les géologues de la S.E.R.M.I (Société d’Étude et


de Réalisations Minières et Industrielles) en complément des travaux du
B.I.A, dessinèrent en territoire algérien de nouvelles cartes géologiques,
au 1/200 000ème (inédites), 10 au total. Seule une carte géologique de
synthèse (1/500 000ème), (carte géologique des Eglab et la partie Nord du
Yetti) avec notice, fut éditée en 1965 par la S.E.R.M.I.

Par la suite l’E.R.E.M (Entreprise Nationale d’Exploration Minière) (ex.


S.O.N.A.R.E.M (Société Nationale en Recherche Minière) et actuelle
O.R.G.M (Office National de Recherche Géologique et Minière) mena entre
1979 et 2004 plusieurs campagnes dont les plus importantes sont :

1. de 1979 à 1983, une campagne de reconnaissance et de


prospection sur l’ensemble du massif au cours de laquelle des cartes
géologiques au 1/200.000ème ont été actualisées et de dessiner des
cartes thématiques (cartes des indices, cartes des altérations
hydrothermales, cartes géophysiques et cartes de synthèse) ; la
structure circulaire de Bled M’Dena a été esquissée au 1/25 000ème ;
2. de 1984 à 1986, une campagne de prospection qui a permis
d’étudier en détail la structure circulaire au 1/10 000ème ;
3. de 1998 à 2004, des campagnes de prospection qui ont mené sur
de nouveaux prospects comme dans les secteurs de Guelb El Hadid
(centre Eglab), d’Arieguet Lemha (Ouest Eglab) et de Bled M’Dena –
Sebkha En Nhass (Ouest Eglab).

Enfin de 1998 à 2004, le Service Géologique de l’Algérie (actuel


Service Géologique National (SGN/ANGCM) a initié un projet de
cartographie géologique et trois cartes furent levées : carte Aouinet Bel

27
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

Legraa au 1/200.000ème, cartes Tindouf et Chenachane à 1/500000e (en


cours d’édition).

B- Pétrographie et Géochimie

Les premiers résultats sont l’œuvre des explorateurs et prospecteurs


puis des chercheurs universitaires ; ils menèrent des travaux
essentiellement sur les roches magmatiques et cristallophylliennes ; il y a
lieu de citer :

 P. Lapadu-Hargues (1947-1952) qui présenta les premières


observations pétrographiques faites sur quelques pointements
granitiques et sur les volcanites associées du massif des Eglab ;

 P. Gevin (1951) qui distingua trois séries anciennes et trois types de


granites avec des volcanites largement développées ; il donna les
premières définitions des séries du socle précambrien (granite et
migmatites de Chegga, granite Yetti, granite Aftout et série Guelb el
Hadid) ; plus tard, il décrit minutieusement les bordures
sédimentaires du socle dans une monographie encore fort consultée
à ce jour ;

 Buffière et son équipe de la S.E.R.M.I (1966 -1967) qui ont mis à


profit les observations faites lors de la prospection pour publier des
notes ayant trait essentiellement au magmatisme précambrien du
massif des Eglab ;

 Caby (1965) qui étudia le métamorphisme variable des dépôts


volcaniques et volcano-détritiques de la région de Draa el Guerb
(extrême Est-Eglab) ;

 Sabaté et son équipe de l’Université d’Oran (1971 à 1979) qui


apportèrent d’importantes contributions en pétrographie, géochimie
et géochronologie pour les séries volcaniques et volcano-
sédimentaires, exclusivement dans la zone de jointure Yetti-Eglab ;

 Azzouni Sekkal et ses étudiants de l’Université d’Alger (U.S.T.H.B.)


(1972-2003) qui, dans la même zone de Yetti-Eglab, définirent les
caractéristiques pétro-géochimiques de quelques massifs de
granitoïdes et de pointements basiques et ultrabasiques;

 Kahoui (1988) qui présenta, dans le cadre d’une thèse doctorale,


une étude petro-géochimique du complexe annulaire volcano-
plutonique du massif de Drissa (Centre-Eglab), région clef pour la
compréhension de l’histoire complexe du massif Yetti-Eglab;
28
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

 Tokarski (1991-1994) qui étudia les effets de la suture panafricaine


(reconnue plus au SE) sur l’extrémité orientale du massif Eglab, à
travers les accidents subméridiens et le rejeu d’accidents
décrochants anciens (éburnéens ?) affectant les séries anciennes du
socle et les dépôts néoprotérozoïques du Hank ;

 Mahdjoub et Kahoui de l’USTHB (à partir de 1994) qui relancèrent


l’étude du massif en adoptant une approche pluridisciplinaire
(structurale, géochimique et géochronologique) pour démontrer le
style « archéen » de l’évolution des séries paléoprotérozoïques du
massif Yetti-Eglab ;

 Peucat et al., (2005) qui contribuèrent largement à une synthèse –


référence sur la pétrographie et la géochimie des roches
magmatiques du massif des Eglab.

 Tabeliouna (2009) qui cartographia la structure circulaire de Bled


M’Dena, définit les principaux types pétrographiques, leurs
caractères géochimiques et données isotopiques (Rb/Sr et Sm/Nd)
pour proposer un modèle de mise en place et d’évolution.

C- Géochronologie

La géochronologie des granitoïdes, formations les plus largement


répandues dans le massif Yetti-Eglab, a été définie dès les premiers
travaux de Sabaté en 1970. Ces intrusions ont globalement les
caractéristiques des granitoïdes birimiens du Craton Ouest Africain ce
qu’ont confirmé les travaux les plus récents (De Witt et al., 2002 ; Peucat
et al., 2005 ; Mahdjoub et al., 2005).

Les premières datations sur les granitoïdes (Lasserre et al., 1970,


1970 ; Sabaté et al., 1977 ; Vachette et al., 1973) ont été réinterprétées
par Sabaté (1978) et Sabaté et al., (1979) et donnent un âge de
1925±41Ma par la méthode Rb/Sr. Plus récemment Peucat et al., (2005)
propose un âge entre 2074±3Ma et 2065±2Ma pour les granitoïdes des
Eglab. Les dernières datations montrent la relation entre la mise en place
des granitoïdes et l’orogenèse éburnéenne (~ 2 Ga).

D- Géophysique

Les plus importantes campagnes de géophysique ont été réalisées


dans le cadre de la prospection minière. Ainsi:

29
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

 La S.O.N.A.R.E.M (1974) exécuta des levés aéromagnétiques


et aéroradiométriques sur toute la région (massif et bassins
limitrophes) ; plusieurs secteurs ont été répertoriés et
recommandés pour des travaux de détail;

 Sabaté et Lomax (1975) procédèrent à des prélèvements sur


des roches basiques de la zone de jointure Yetti-Eglab pour
réaliser des mesures de paléomagnétisme ; l’étude a permis
de mieux préciser la succession stratigraphique des phases
magmatiques dans cette région du massif;

 L’E.R.E.M (1987) réalisa un levé géophysique de détail sur la


structure circulaire de Bled M’Dena, en particulier dans le but
de comprendre la tectonique de la structure et de tenter de
préciser la disposition des blocs structuraux ;

 Aïfa et Lefort, de 1993 à 2004, à partir d’études


paléomagnétiques, proposèrent une modélisation des dykes
basiques ; ils apportèrent des précisions sur le plongement et
la disposition des blocs tectoniques dans le Yetti et dans l’Est-
Eglab entre 2200 Ma et 700 Ma ;

 L’O.R.G.M (1998-2001), exécuta, dans le cadre d’une


campagne de prospection régionale, un levé magnétique au
sol (au 1/50 000ème) qui révéla trois zones d’anomalies
significatives en rapport avec des corps basiques –
ultrabasiques en profondeur ;

 Allek et Hamoudi (2008), par des études aéromagnétiques à


l’échelle régionale du SW algérien mirent en évidence des
linéaments tectoniques majeurs et confirmèrent l’existence
d’intrusions mafiques au sein des structures circulaires d’Anna
et de Bled M’Dena.

E- Prospection minière
Dès les premières campagnes de terrain du B.I.A (1958- 1960), le
Molybdène a été reconnu comme l’élément le plus intéressant dans le
massif Yetti-Eglab. Il apparaît au sein de filons de quartz associé au
cuivre, à la pyrite et à l’or, ces filons recoupant essentiellement des
plutons de granitoïdes.
Les travaux de prospection de la S.E.R.M.I (1963-1965) complètent
les études du B.I.A avec notamment la découverte de l’indice
molybdénifère de Bled M’Dena, objet de notre étude.

30
CHAPITRE II- CADRE GÉOGRAPHIQUE ET DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES

La campagne de reconnaissance et de prospection systématique de


l’E.R.E.M (1979 à 1983), sur l’ensemble du massif (Fig. 6), mit en
évidence de nouveaux indices polymétalliques (Ag, W, Ti, Hg, Zr, TR, Nb,
Y), les chercheurs réalisant des cartes thématiques au 1/200 000ème. En
outre, des levés géologiques au 1/10 000ème de la structure circulaire de
Bled M’Dena révélèrent l’occurrence d’indice de Mo, Cu, W, Ag, Bi et As.
Les travaux ultérieurs (E.R.E.M, 1984 – 1986) situèrent de façon
précise la minéralisation en Mo dans la zone Nord et Nord-est de la
structure ; ils mirent en évidence les relations entre cette minéralisation
et une zone d’altération hydrothermale qu’ils cartographièrent.
Enfin, lors de la campagne de l’O.R.G.M (1998 à 2000) de nouveaux
travaux de surface et de sondages précisèrent les relations entre les filons
à Mo et les roches encaissantes ; ils permirent d’émettre l’hypothèse de la
nature porphyrique de la structure de Bled M’Dena.
Dès 2001, une publication de Benramdane et al., (2001) apporta un
premier éclairage sur les minéralisations aurifère de la zone de jonction
Yetti-Eglab. En 2007, Benramdane apporta une contribution à l’étude
géologique et complèta l’étude des minéralisations aurifères de cette zone
de jointure Yetti-Eglab.
Les derniers travaux remontent à 2008 où Kahoui et al., publièrent
une note sur l’occurrence du diamant dans le massif des Eglab.

Fig. 6 Carte des indices et points minéralisés dans la région Ouest -Eglab
et Yetti (Benramdane, 2007).

31
C H A P I T R E III

LA STRUCTURE CIRCULAIRE DE BLED


M’D E N A : C A R A C T É R I S T I Q U E S
P É T R O G R A P H I Q U E S, G É O C H I M I Q U E S
ET M I N É R A L O G I Q U E S D E S D I V E R S E S
ROCHES MAGMATIQUES ET DE LEUR
ALTÉRATION
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Chapitre III. LA STRUCTURE CIRCULAIRE DE BLED


M’DENA : CARACTÉRISTIQUES PÉTROGRAPHIQUES,
GÉOCHIMIQUES ET MINÉRALOGIQUES DES DIVERSES
ROCHES MAGMATIQUES ET DE LEUR ALTÉRATION

III.1 Introduction

La structure circulaire de Bled M’Dena (5 km de diamètre) qui apparait


au nord de la zone de jointure a été reconnue comme entité géologique
dès 1958 par le B.I.A.

La première description précise du rapport inédit de l’E.R.E.M.


(1983) a ciblé les travaux sur l’indice à Mo. La campagne de prospection a
permis de décrire plusieurs types de faciès plutoniques (de nature
granitoïdique) et volcaniques, et de définir au sein de la structure une
zone de forte altération hydrothermale.

En se référant à la carte géologique d’Aouinet Bel Legraa au 1/200


ème
000 (Fig. 7), la structure circulaire est bordée à l’Est et à l’Ouest par
deux accidents transpressifs subverticaux, subméridiens et en contact
avec les formations suivantes :

 Au Nord, les granites à biotite de type Chegga (C), d’affinité calco-


alcaline, à caractère métalumineux et de type orogénique
syncollision ; ces granites non datés seraient de type Chegga
(~2,1Ga) (Benramdane et al., 2003);
 à l’Ouest, un ensemble à faciès granito-gneissiques avec migmatites
et lentilles d’amphibolites ; ils sont attribués à la série Chegga (C)
(~2,2 Ga) (De Witt et al., 2002);
 au Sud, des arkoses recristallisées et volcanites acides rattachées à
la série volcano-sédimentaire « birimienne » d’Akilet Deilel (AD) ;
 à l’Est, des granitoïdes représentés par des granites de teinte rouge
à rose et des granites riches en enclaves sombres ; ces granitoïdes
sont rattachés au complexe magmatique, à tendance calco-alcaline
Aftout-Eglab (A-E) événement magmatique ultime, post-tectonique
daté ~2074 – 2065 Ma (Peucat et al., 2005).

33
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.2 PÉTROGRAPHIE DE LA ZONE MINÉRALISÉE DU MASSIF DE


BLED M’DENA

III.2.1 Introduction

Les caractéristiques pétrographiques du massif de forme circulaire


de Bled M’Dena ont été définies par les études de l’E.R.E.M. (1983, 1984,
1986) et récemment par les travaux de thèse de Tabeliouna (2009). Le
massif est composé par différents types de granitoïdes : des

34
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

monzodiorites quartziques et des granodiorites. Les granitoïdes sont


recoupés par un petit appareil volcanique de type andésitique à dacitique
(~ 300 m) qui occupe la partie centrale de la structure circulaire (Fig. 8).
Par ailleurs, les granitoïdes dans le tiers nord-est du massif, sont recoupés
par de très nombreux filonnets de quartz constituant un dispositif de type
« stockwerk » s’étendant sur une surface de 30 ha environ ; ces filonnets
contiennent une minéralisation variée et en particulier une minéralisation
en molybdène. C’est ce secteur minéralisé qui a fait l’objet de notre étude
avec l’analyse d’une quarantaine de lames minces sur des échantillons
localisés sur la carte de la figure 8; ces échantillons ont été recueillis aussi
bien en surface (échantillons L1, L2, etc.…) que dans divers sondages
(échantillons S3, S4, S5, S6, S8, S9 & S10) fournis par la carothèque de
l’O.R.G.M de Béchar ; ces échantillons sont situés sur les logs de sondages
donnés en figure 9.

L’étude des roches dans le secteur minéralisé de Bled M’Dena


permet de définir différents types de faciès caractérisés par leur
composition minéralogique et leur texture. On distingue ainsi : i) des
granitoïdes de composition monzodioritique quartzique et des granitoïdes
de composition granodioritique avec tous les intermédiaires entre ces
deux types, le passage entre les deux faciès étant progressif (Photos A &
B) ; ii) des microgranodiorites formant de petits filons recoupant les
granodiorites ; iii) des roches volcaniques de type andésites-dacites
formant un petit appareil volcanique recoupant les granitoïdes dans la
partie centrale de la structure circulaire et des rhyolites formant des dykes
(cf. Fig. 8).

35
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Fig. 8 Carte schématique de la structure circulaire de Bled M’Dena


(E.R.E.M, 1984 modifiée).

36
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux, pétrographie et géochimie

37
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Photo A Monzodiorite quartzique


entrecoupée par un réseau de
fines veinules de quartz (filonnet
de quartz grisâtre légèrement
verdâtre par endroit minéralisé)
de puissance 1 à 2cm.

Photo B Granodiorite
fracturée ; les fines veinules
de quartz à molybdénite et
chalcopyrite qui souvent
affectée par un phénomène
d’oxydation intense.

38
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.2.2 Caractères pétrographiques des roches plutoniques


grenues (monzodiorites et granodiorites) du secteur
minéralisé de Bled M’Dena.

Les granitoïdes du secteur minéralisé du massif de Bled M’Dena sont


composés de quartz, plagioclase, feldspath alcalin en proportion variable
conduisant à définir deux types pétrographiques : monzodiorite et
granodiorite. Ces minéraux sont associés à l’amphibole et la biotite
également en proportion variable. Sphène et zircon représentent les
minéraux accessoires, muscovite, chlorite, calcite et épidote les
principaux minéraux d’altération.
Les phases minérales de taille moyenne, millimétrique sont
généralement réunies en une texture grenue porphyroïde, quartz et
feldspaths montrant dans beaucoup de faciès des relations particulières en
adoptant une texture porphyrique.

Feldspaths. Les feldspaths sont les minéraux les plus largement


représentés. Le plagioclase (~32% dans les granodiorites et ~60% dans
les monzodiorites quartziques), minéral dominant, est automorphe
apparaissant sous forme de lattes rectangulaires parfois pluri-
millimétriques. Il est zoné (Planche I, Photomicrographie 1) avec un cœur
riche en minéraux d’altération et une bordure limpide de composition
albitique (Planche I, Photomicrographie 2). La zone albitique peut être
irrégulière et discontinue (Planche I, Photomicrographies 3 et 4) et peut
aussi apparaître au sein du plagioclase lui-même sous forme de petites
plages limpides « lavées » de toute altération (Planche I,
Photomicrographie 5).
Le microcline est en proportion variable ; rare dans les
monzodiorites, il peut représenter 15% des minéraux blancs dans les
granodiorites. Faiblement perthitique, il forme des plages aux contours
sinueux entre les cristaux de plagioclase, d’amphibole et de biotite ; sa
cristallisation est tardive (Planche I, Photomicrographie 6).
Localement au contact entre plagioclase et feldspath alcalin
apparaissent des bourgeons de myrmékites (Planche I,
Photomicrographies 7 & 8).

Quartz. Le quartz qui représente entre 10 et 25% des composants


suivant les faciès se trouve sous forme de cristaux globulaires et de
plages xénomorphes poecilitiques englobant les feldspaths et les minéraux
ferromagnésiens (Planche II, Photomicrographie 9). Dans certains faciès,
il montre des relations particulières avec le plagioclase. Ainsi, il peut
apparaître sous forme de plages monocristallines développées aux
bordures de plagioclases automorphes incluant partiellement ou
totalement le feldspath (Planche II, Photomicrographie 10). Certain quartz

39
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

sont riches en fines inclusions d’oxydes. Enfin, ce minéral montre


localement une extinction roulante.

Amphibole. L’amphibole (~15%) est présente dans l’ensemble des


faciès sous forme de prismes automorphes allongés de dimension
moyenne centimétrique (Planche II, Photomicrographie 11). Ces cristaux
sont isolés (Planche II, Photomicrographies 11 et 12) ou regroupés en
amas (Planche II, Photomicrographies 13 et 14). L’observation
microscopique permet de distinguer deux types d’amphibole : une
amphibole verte de type « hornblende » souvent très altérée dont certains
cristaux sont caractérisés par le développement d’une bordure interne
définie par la concentration de minéraux opaques (Planche II,
Photomicrographie 11) ; une amphibole de type trémolite-actinote,
incolore en lumière naturelle souvent aciculaire constituant localement des
amas fibro-radiés (Planche II, Photomicrographie 15). Les deux types
d’amphibole contiennent des inclusions de quartz et d’opaques isolés
(Planche II, Photomicrographies 11 et 12, Planche II, Photomicrographies
13, 14 et 15). Ces inclusions de très petite taille, de forme globulaire ou
allongée se concentrent préférentiellement le long des clivages.
L’amphibole est souvent associée à la biotite avec deux types de
relations : i) l’amphibole et la biotite automorphes se développent côte à
côte , l’amphibole montrant toutefois une tendance à englober la
biotite (Planche II, Photomicrographies 13 et 14); ceci traduit une
cristallisation quasi simultanée avec une légère postériorité pour
l’amphibole ; ii) la biotite se développe au sein des cristaux d’amphibole
sous forme de plages aux contours mal définie ; cette biotite est
secondaire et résulte de l’altération de l’amphibole.

Biotite. La biotite (~11% dans les granodiorites et ~6% dans les


monzodiorites quartziques) représente avec l’amphibole le composant
ferromagnésien des granitoïdes. Par rapport à l’amphibole, prédominante
dans les faciès monzodioritiques, sa proportion augmente dans les faciès
granodioritiques pour devenir dans les termes les plus riches en feldspath
alcalin le composant ferromagnésien essentiel. La biotite apparaît avec
trois types d’habitus : ii) en lamelles automorphes parfois déchiquetées
(Planche I, Photomicrographie 6) isolées au sein des minéraux quartzo-
feldspathiques ; ii) en lamelles automorphes associées à l’amphibole
(Planche II, Photomicrographies 13 et 14) ; iii) en lamelles xénomorphes
développées sur l’amphibole. Ces types d’habitus sont caractéristiques de
biotite résultant de la cristallisation magmatique.
La biotite est, dans certains faciès, fortement altérée en chlorite ou
en mica blanc avec une concentration des oxydes le long des plans de
clivage (Planche III, Photomicrographie 17).

Minéraux accessoires. Les minéraux accessoires sont le sphène, le


zircon, l’apatite et les minéraux opaques.

40
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Le sphène ou titanite (~2% dans les granodiorites) est présent


dans l’ensemble des granitoïdes en cristaux de taille millimétrique
(0,5mm) ; isolé ou en groupement de 3 à 4 individus, il est le plus
souvent développé au sein des amas de silicates ferromagnésiens
(Planche II, Photomicrographie 14). Les cristaux sont de couleur brun
caramel avec des clivages et des craquelures bien apparents soulignés par
des opaques.
Le zircon bien développé sous diverses formes (0,01 à 0,05mm),
est bien répandu surtout dans le quartz et le feldspath (Planche III,
Photomicrographies 17 et 18).
L’apatite, en baguettes allongées (0,01 à 0,02mm) plus rare, très
réfringente, se trouve incluse dans la phase quartzique et feldspathique.
Les minéraux opaques, en général associés aux silicates
ferromagnésiens, sont abondants dans certains faciès atteignant jusqu’à
2%. Ils constituent des cristaux isolés (0,02-0,8mm) au sein des
amphiboles (surtout) et des biotites dont leurs alignements soulignent les
clivages (Planche III, Photomicrographies 19 et 20). Les cristaux isolés
correspondent à de la magnétite et à de l’ilménite partiellement oxydées
en hématite.

L’étude pétrographique permet de définir l’ordre de cristallisation


des minéraux avec successivement plagioclase, amphibole, biotite
(cristallisation quasi-simultanée des ferromagnésiens), feldspath alcalin et
quartz.

Caractères texturaux particuliers

Les granitoïdes de Bled M’Dena ont généralement une texture


grenue mais certains faciès présentent une texture aplitique et d’autres
une texture très particulière à caractère granophyrique plus ou moins
développée. Ces occurrences granophyriques semblent être l’apanage des
roches précambriennes (Phillips, 1974 ; Barker, 1970). Ces originalités
texturales, transgressent les critères usuels conduisant à l’essai d’une
chronologie d’apparition des minéraux et rendent parfois difficile une telle
démarche.
Les aplites constituent, au sein des granitoïdes, des filons métriques
observables dans les monzodiorites quartziques. Dans ces filons de
composition identique à la roche encaissante les minéraux sont de petite
taille (1mm) et équidimentionnels.
Les granitoïdes granophyriques peuvent être classés en fonction de
l’abondance des associations quartz - feldspath au sein de la roche. Ainsi,
du type le moins évolué au type le plus évolué, nous observons : 1) des
associations graphiques de feldspath et quartz dispersées dans la roche où
le quartz forme au sein des feldspaths de petits cristaux arrondis
d’extinction commune (Planche III, Photomicrographies 21 et 22) ; 2) au

41
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

voisinage de certains cristaux de plagioclase, de manière sporadique, des


plages xénomorphes interstitielles constituées d’albite incluant des gouttes
aux limites contournées et des gouttelettes arrondies ou/et étroites et
allongées de quartz à extinction commune (Planche III, Photomicrographie
23) ; ces plages mixtes peuvent se multiplier au sein de la roche et former
des auréoles aux limites de plagioclases automorphes, entre plusieurs
cristaux de plagioclase (Planche III, Photomicrographie 24 et Planche IV,
Photomicrographie 25) et même se généraliser localement à une partie ou
à l’ensemble de la roche (planche IV, Photomicrographies 26 et 27).

Relations entre monzodiorites et granodiorites et répartition


spatiale des deux types de roches

L’étude pétrographique des roches de la zone minéralisée du massif


de Bled M’Dena (tiers NE du massif) montre que la composition des roches
évolue depuis les monzodiorites jusqu’aux granodiorites, que cette
évolution est progressive et que tous les intermédiaires existent entre les
deux compositions extrêmes (ceci sera confirmé par l’étude géochimique,
voir plus loin). Les différentes roches constituant le massif, présentent les
mêmes composants principaux (quartz, plagioclase, feldspath alcalin,
amphibole, biotite), les mêmes textures grenues : textures grenues en
général, granophyriques localement. Seules varient les proportions
relatives des différents minéraux. Ainsi, le passage de la monzodiorite à la
granodiorite se fait progressivement par une augmentation du quartz et
du feldspath alcalin et par celle de la biotite aux dépens de l’amphibole.

Cette évolution avait été observée par les géologues de l’E.R.E.M


(1983, 1984 et 1986). En 2009, Tabeliouna a définit deux types de
granodiorites réparties concentriquement avec une granodiorite à
amphibole entourant une granodiorite à biotite constituant la partie
centrale du massif.

Notre étude montre que la répartition spatiale des différents types


pétrographique est plus complexe et se rapproche plutôt de celle de
l’E.R.E.M. En effet, au sein du massif, la composition des roches varie de
façon hétérogène sur de courtes distances (décamétriques à
hectométriques), la distribution du microcline étant erratique. Cela peut
s’observer aussi bien en carte (Fig. 8) que sur les logs de sondages (Fig.
9 sondage S6).

III.2.3 Caractères pétrographiques des microgranodiorites


du secteur minéralisé de Bled M’Dena (Sondage S10)
Les granodiorites sont localement recoupées par des filons de ~6m
d’épaisseur moyenne d’une roche microgrenue, de composition

42
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

granodioritique; deux exemples de ce type de roche sont visibles dans le


sondage S10 à 125 et 170 m de profondeur respectivement.
Les microgranodiorites sont caractérisées par une structure
microgrenue porphyrique définie par des phénocristaux non orientés de
plagioclases (très dominant), de quartz, de feldspath alcalin, d’amphibole
et de biotite baignant dans une mésostase de petits grains de même
composition (Planche II, Photomicrographies 12 et 13) ; Planche IV,
Photomicrographies 26 et 27).
Les plagioclases représentent la phase la plus abondante parmi les
phénocristaux. Les phénocristaux de plagioclases constituent des prismes
automorphes à subautomorphes à section carrée de taille de 2mm. Les
plagioclases sont optiquement zonés (Planche IV, Photomicrographie 27)
et présentent dans leur bordure un fin liseré interne, irrégulier et limpide
d’albite (Planche IV, Photomicrographie 27) alors que le reste du minéral
est plus ou moins altéré.
Les phénocristaux de feldspath potassique sont plus rares. Ils
correspondent à du microcline, maclé Carlsbad incluant de petits cristaux
de biotite.
Le quartz forme des grains amiboïdes dispersés dans la roche mais
se retrouve essentiellement dans la mésostase à grain fins.
Les minéraux ferromagnésiens sont représentés par des lamelles
automorphes de biotite souvent très chloritisée et par quelques cristaux
aciculaires d’amphibole altérée en épidote. Dans les minéraux altérés, les
clivages sont souvent soulignés par des traînées d’oxydes.
La mésostase contenant les phénocristaux est constituée de grains
très fins (0,1mm) dont la nature est difficilement identifiable. Parmi ces
grains, nous reconnaissons cependant le quartz, le plagioclase,
l’amphibole et la biotite.
En ce qui concerne l’ordre de cristallisation des phénocristaux, nous
retrouvons la même chronologie que dans les granodiorites avec
successivement plagioclase, amphibole, biotite, feldspath alcalin, quartz et
la mésostase cristallisant postérieurement.

III.3 Caractères pétrographiques des roches volcaniques du


secteur minéralisé de Bled M’Dena

Dans la zone minéralisée du massif de Bled M’Dena, les roches


volcaniques sont essentiellement représentées par des volcanites de
nature dacitique à andésitique formant un corps de 300 m de diamètre
environ situé dans la partie centrale du massif et par des dykes de
rhyolites. Ces roches volcaniques représenteraient selon l’E.R.E.M (1986)

43
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

les vestiges d’une manifestation volcanique tardive. Ces roches n’ont pas
fait l’objet d’études détaillées.

Les dacites sont des roches grisâtres à texture microlitique


porphyrique. Les phénocristaux dont certains peuvent atteindre 4 mm
baignent dans une mésostase microlitique. Les phénocristaux sont par
ordre d’abondance décroissante : plagioclase (en prismes automorphes),
feldspath potassique, amphibole et opaques. La mésostase est formée de
microlites de plagioclase, de microcristaux d’amphibole et d’opaques.

Les andésites sont composées de phénocristaux millimétriques de


plagioclase (60%) et d’hornblende (25%) associés à de rares cristaux de
biotite. La plupart des plagioclases sont zonés et séricitisés tandis que les
ferromagnésiens sont chloritisés. Ces phénocristaux sont inclus dans une
mésostase de microlites de plagioclase, de quelques microcristaux de
quartz et d’opaques.

Les rhyolites correspondent à des dykes de couleur rouge, orientés


N10, de longueur hectométrique et de puissance métrique. Elles sont
composées de phénocristaux millimétriques de quartz et de plagioclase
associés à de rares phénocristaux de feldspath potassique et de biotite.
Ces phénocristaux sont inclus dans une mésostase de microlites de
plagioclase et de grains de quartz et d’opaques.

44
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE I

PHOTOMICROGRAPHIE 1 Plagioclase zoné des granitoïdes. L.P.A.


(Lumière Polarisée Analysée) G. x5/0,15.
Pl : Plagioclase

PHOTOMICROGRAPHIE 2 Plagioclase dont le cœur est altéré dans une


granodiorite. L.P.A. G. x5/0,15.
Cal: Calcite.

PHOTOMICROGRAPHIE 3 Néoformations albitiques dans les plagioclases


de la granodiorite en L.P.A. G. x 5/0,15.
Ab : Albite ; Bt : Biotite.

PHOTOMICROGRAPHIE 4 Relation mutuelle entre le plagioclase et la


biotite dans une monzodiorite quartzique. L.P.A. G. x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 5 Aspects de la phase plagioclasique dans une


granodiorite. L.P.A. G. x 5/0, 15.
Qz: Quartz, Ep: Epidote.

PHOTOMICROGRAPHIE 6 Biotite jouxtant le microcline dans une


monzodiorite quartzique. L.P.A. G. x5/0,15.
Mc : Microcline ; Tit : Titanite

PHOTOMICROGRAPHIE 7 & 8 Bourgeons de myrmékites entre


plagioclase et feldspath alcalin dans une monzodiorite quartzique.
L.P.A. G. x5/0,15.

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE I

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE II

PHOTOMICROGRAPHIE 9 Quartz poecilitique dans une monzodiorite


quartzique. L.P.A G. x 5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 10 Quartz interstitiel qui dessine des formes


géométriques aux plagioclases dans les monzodiorites
quartziques. L.P.A. G. x 5/0,15.
Hyd: Hydromuscovite.

PHOTOMICROGRAPHIE 11 Amphibole « surdimensionnée » dans une


phase de transformation syn-magmatique dans une
granodiorite. L.P.A. G. X 5/0,15.
Amph : Amphibole

PHOTOMICROGRAPHIE 12 Granodiorite montrant l’agencement des


différentes phases minérales primaires (amphibole, biotite et
sphène) et secondaires. L.P.A. Gross. X 5/0,15.
Tit : Titanite

PHOTOMICROGRAPHIE 13 Relation mutuelle entre l’amphibole et la


biotite dans une granodiorite. L.P.A. G. x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 14 Sphène primaire « digéré » partiellement


par l’amphibole dans une granodiorite. L.P.A. G. x 5/0,15.
Tit : Titanite, Amph : Amphibole

PHOTOMICROGRAPHIE 15 Amas fibro-radiés de l’amphibole dans une


monzodiorite quartzique. L.P.A. G. x 5/0,15.
Ms : Muscovite

PHOTOMICROGRAPHIE 16 Biotite transformée en micas blanc dans les


monzodiorites quartziques. L.P.A. G. x 5/0,15.

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE II

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE III

PHOTOMICROGRAPHIES 17 & 18 Zircon au sein du quartz ou


feldspaths dans les granitoïdes du massif de Bled M’Dena.
L.P.A. G. x 5/0,15.
Zr : Zircon

PHOTOMICROGRAPHIE 19 Titanomagnétite associée à la Biotite dans


les granodiorites de la structure en L.P.n.A (Lumière Polarisée
non Analysée)
G. x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 20 Magnétite au sein de l’amphibole de la


granodiorite en L.P.A. G. x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIES 21 & 22 Textures graphique et granophyrique


des granitoïdes. L.P.A.
G. X 5/0,15

PHOTOMICROGRAPHIE 23 Textures granophyriques des granitoïdes de


la structure circulaire de bled M’Dena. L.P.A. Gross. X 5/0,15

PHOTOMICROGRAPHIE 24 Quartz micropegmatitiques des granitoïdes


de la structure. L.P.A. Gross. X 5/0,15.

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE III

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE IV

PHOTOMICROGRAPHIE 25 Habitus des « plages » de plagioclases


parfois altérés entourés d’auréoles quartziques. L.P.P. G.
x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 26 Texture « porphyrique » de la


microgranodiorite. L.P.A. G. x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 27 Phase plagioclasique dans la


microgranodiorite. L.P.A. G. x5/0,15.

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CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE IV

52
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.4 PÉTROGRAPHIE DES ALTÉRATIONS

Introduction

De nombreux auteurs, se sont appliqués à proposer une


terminologie appropriée sur la réalité des phénomènes de transformations
dont sont affectées les roches. La problématique est ardue dans
l’établissement d’une limite franche entre le domaine de l’évolution
magmatique et celui, rattaché aux stades tardi à post-magmatique. Avant
de concevoir la suite du paragraphe, il est intéressant, voire
incontournable, de rappeler quelques définitions.

Sederholm (1926) englobait dans la notion de « deutéritique »


l’ensemble des changements strictement subis par les minéraux d’un
granite et qui étaient induits par les fluides issus du magma granitique.

Plus tard, Lameyre (1966), considérait la muscovitisation, la


greisenisation et la kaolinisation comme étant la finalité d’enchaînements
pétrogénétiques entre des phénomènes magmatiques et des processus
secondaires.

Charoy (1979) proposait une vision encore plus élargie que celle de ce
dernier auteur en considérant l’ensemble des phénomènes relatifs à un
hydrothermalisme au sens large, phénomènes qui s’inscrivent dans un
vaste champ de pression et de température.

Enfin, Pirajno (2009), décrivait l’altération hydrothermale comme un


processus complexe qui implique des transformations d’ordre
minéralogique, chimique et textural résultant de l’interaction entre les
fluides chauds et la roche encaissante sous des conditions physico-
chimiques différentes.

III.4.1 Typologie des altérations

L’étude des transformations des minéraux primaires des granitoïdes


de la structure circulaire de Bled M’Dena par l’altération hydrothermale est
susceptible de fournir de précieuses indications sur la minéralisation. Leur
étude détaillée s’avère indispensable et constitue une part importante de
notre travail. L’altération se présente sous deux formes distinctes en
fonction du mode de formation :

a) altération pénétrative ou diffuse : elle affecte l’ensemble de


la roche et se marque par le remplacement des phénocristaux
primaires et de la matrice par une paragenèse secondaire ; ces

53
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

transformations minéralogiques dues à l’altération pénétrative sont


enregistrées dans les minéraux primaires des granitoïdes et se
manifestent essentiellement dans les feldspaths, la biotite et
l’amphibole.

b) altération filonienne : elle se manifeste sous forme de


filonnets et veinules recoupant les différents faciès ; elles
présentent un remplissage varié et développent à leurs épontes
diverses altérations hydrothermales.

III.4.2 Altérations des feldspaths

Les feldspaths ont subi plusieurs types de transformations comme la


séricitisation, l’épidotisation, la kaolinisation, la calcitisation et
l’albitisation.

 Séricitisation
Ce type d’altération se traduit par le développement de petites
paillettes micacées au sein des plagioclases et des feldspaths alcalins. La
répartition de ces paillettes est souvent hétérogène les micas se
concentrant au cœur ou dans une zone définie du feldspath. Le degré de
séricitisation et sa répartition sont clairement liés à la zonation originelle
du plagioclase (Planche V ; Photomicrographie 1).

 Épidotisation
L’épidotisation correspond au degré extrême de la saussuritisation des
plagioclases. Elle se traduit par le développement de grains dispersés
d’épidote dans les phénocristaux de plagioclase (Planche V ;
Photomicrographie 2).

 Kaolinisation
Cette altération correspond à un processus d’argilisation donnant aux
feldspaths alcalins un aspect trouble et nébuleux. La kaolinisation s’opère
au travers d’une argilisation qui reste impossible à définir au microscope
polarisant.

 Albitisation
Les plagioclases des granitoïdes dont la composition moyenne est
An10-32 montrent souvent d’étroites bordures mais aussi parfois des
plages réparties au voisinage des épidotes et de la calcite résultant de
l’altération des feldspaths. Ces bordures et ces plages sont limpides et de
composition albitique. La formation de ces plages doit être liée au
processus d’épidotisation et de calcitisation utilisant le calcium du

54
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

plagioclase et laissant un résidu enrichi en Na de composition albitique. En


ce qui concerne, les bordures, il n’est pas possible de déterminer si leur
développement résulte d’une zonation magmatique ou d’une altération
post-magmatique.

 Calcitisation
Nous observons au sein des plagioclases l’apparition de petites plages
irisées de calcite souvent associée à des sulfures (Planche V ;
Photomicrographie 3); ce phénomène de calcification affecte également
les amphiboles.

III.4.3 Altérations des micas

 Chloritisation
L’altération des biotites correspond pour l’essentiel à une
chloritisation ; la chloritisation de ces micas est très hétérogène affectant
très partiellement la biotite ou la transformant totalement. Cette
hétérogénéité apparaît au sein des biotites d’une même roche. En général,
la couleur de biréfringence de la chlorite est fortement influencée par le
rapport Fe/Mg de celle-ci ; lorsque la chlorite est de couleur bleu pâle à
bleu marin, le rapport Fe/Mg est élevé. Les teintes de violet et de brun
indiquent un rapport intermédiaire et des teintes vert foncé à vert grisâtre
pâle indiquent un rapport faible (Piché, 1991). Ces variations de teinte
(bleuâtre à violacé) ont été observées dans les chlorites des granitoïdes
de Bled M’Dena (Planche V ; Photomicrographie 4).

 Argilisation
L’altération chimique de la muscovite se fait par perte progressive
d’ion K+ et il en résulte la formation de l’hydromuscovite ou illite qui a
tendance à effacer les limites entre cristaux (Planche V ;
Photomicrographies 5 et 6).

III.4.4 Altérations des amphiboles

Les amphiboles s’altèrent en épidote, calcite et chlorite.


 Épidotisation
L’épidotisation est largement développée au sein des amphiboles
prismatiques (hornblende), les nombreux grains d’épidote étant alors
associés à de nombreux petits grains de sulfures, à quelques cristaux de
titanite (sphène) et à des gouttelettes de quartz. Dans les amphiboles
aciculaires (actinote), l’épidote forme des grains arrondis ou allongés
concentrés le long des clivages du cristal hôte. Ces épidotes présentent

55
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

des teintes jaunes-orangées (zoïsite) différentes des teintes verts-bleuâtre


(clinozoisite) usuelles (Planche V ; Photomicrographie 7).

 Chloritisation
La chloritisation est souvent associée à l’épidotisation. Les chlorites se
développent préférentiellement suivant l’allongement de l’amphibole et
accentuent son aspect fibreux (Planche V ; Photomicrographie 8). Le
développement de chlorite s’accompagne de la formation de grains
d’opaques (oxydes), se concentrant le long des clivages de l’amphibole ou
formant une auréole périphérique interne. La chlorite apparaît également
sous forme de grandes plages verdâtres similaires à une sorte d’enduit se
superposant aux phases primaires en leur conférant un aspect carié et
obscur en L.P.A (Planche VI ; Photomicrographie 9).

 Calcitisation
La calcite pseudomorphose plus intensément certaines grandes
sections prismatiques d’hornblendes vertes. Elle forme des cristaux
subautomorphes avec un clivage losangique grossier et une irisation
typique en L.P.A (Planche VI ; Photomicrographie 10).

III.4.5 Caractéristiques de l’altération filonienne

L’altération filonienne se matérialise sous forme de filonnets remplis


de chlorite, de quartz et de calcite recoupant l’ensemble de la roche.

a) Filonnet riche en chlorite

La roche est recoupée par des fractures irrégulières soulignées par


des alignements de lamelles de chlorite de teinte sombre, localement
regroupées en petits amas associés à des grains de quartz ; la chlorite est
associée à des grains dispersés d’hématite ou de goethite et plus
rarement de magnétite (Planche VI ; Photomicrographies 11 et 12).

b) Filonnet riche en quartz

La silicification est soulignée par la présence de filonnets de quartz


sinueux et très abondants formant un réseau complexe. Leur épaisseur
varie de 0,5 à 3,5 cm. Les cristaux de quartz affichent des contours
rectilignes ou engrenés. Des cristaux de calcite accompagnent ces
derniers et apparaissent sous des habitus automorphes à subautomorphes
(Planche VI ; Photomicrographie 13). Par ailleurs, nous observons d’autres
filonnets où les cristaux de quartz sont bien développés dans leurs parties
centrales et plus fins au niveau des bordures. Ces derniers, à contours

56
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

rappelant ceux amiboïdes des textures métamorphiques ont une


extinction généralement franche (Planche VI ; Photomicrographie 14).

c) Filonnet riche en calcite

La calcite apparaît sous forme de petites veines ou en remplissage des


fractures tardives d’épaisseur variant de 0,5 à 1,5 cm. Elles traversent la
roche indifféremment comme les filonnets de quartz. La calcite peut être
seule ou associée au quartz ; elle apparaît alors sous forme de cristaux
bien individualisés piégeant de grands cristaux de quartz (Planche VI ;
Photomicrographies 15 & 16).

III.5 CONCLUSIONS SUR LA PÉTROGRAPHIE DES GRANITOÏDES DE


LA STRUCTURE

Le massif de Bled M’Dena est un pluton à section circulaire constitué


dans sa bordure par des diorites quartziques et dans sa partie centrale par
des roches plus évoluées dont la composition varie des monzodiorites aux
granodiorites. Dans la zone minéralisée du massif située dans la partie NE,
les monzodiorites et les granodiorites dominent. Elles sont recoupées par
des microgranodiorites et par de nombreux filons de rhyolites.

Les monzodiorites et les granodiorites définissent une série continue


avec la même composition minéralogique (plagioclase, amphibole, biotite,
quartz, feldspath potassique comme minéraux principaux) mais une
proportion relativement variable des composants. Ainsi, nous passons de
la monzodiorite à la granodiorite par une augmentation progressive de la
proportion de microcline, de quartz et de biotite et une diminution
corrélative de la proportion de plagioclase et d’amphibole.

A l’échelle de la zone minéralisée, nous constatons qu’il n’y a pas de


répartition spécifique des deux types de faciès mais une répartition
hétérogène avec des évolutions à l’échelle décamétrique à hectométrique.

Ce type de répartition pétrographique des faciès est fréquemment


observé au sein des granitoïdes paléoprotérozoïques du craton ouest
africain (Peucat et al., (2005) dans la dorsale Réguibat, Doumbia et al.,
(1998) ; Naba et al. (2004) dans la dorsale de Man; Dioh et al., (2006)
dans la fenêtre de Kédougou-Kéniéba. Par contre, les phénomènes
d’altérations qui affectent le massif plutonique de Bled M’Dena sont
spécifiques à cette région en comparaison avec les intrusions du WAC.
Les phénomènes d’altération se manifestent par des transformations
intraminérales classiques (essentiellement saussuritisation des

57
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

plagioclases, chloritisation des biotites et des amphiboles) mais surtout


par un développement très important de filonnets de chlorite, de calcite et
de quartz recoupant l’ensemble des faciès traduisant ainsi l’effet d’une
altération hydrothermale.

58
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE V

PHOTOMICROGRAPHIE 1 Séricite formée au dépens du plagioclase dans


une microgranodiorite (Échantillon S10/2). L.P.A., G. x
5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 2 Transformation des plagioclases en


saussurites exprimées par un feutrage de pigments
épidotiques dans une monzodiorite quartzique (Échantillon S5-
18). L.P.A., G. x 5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 3 Calcitisation des feldspaths des granitoïdes


de la structure. L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 4 Pseudomorphose de la biotite en chlorite dans


une monzodiorite quartzique. L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIES 5 & 6 Pseudomorphose du mica dans une


monzodiorite quartzique (Échantillon S4/11). L.P.N.A. et
L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 7 Assemblage de chlorite et d’épidote issu de la


transformation de l’amphibole. L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 8 Épidotisation de remplacement soulignant les


clivages de l’amphibole chloritisée. L.P.A., G.x5/0,15.

59
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE V

60
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE VI

PHOTOMICROGRAPHIE 9 Pseudomorphose de phase fémique en


chlorite. L.P.A., G.x5/0,15.
Cp : Chalcopyrite

PHOTOMICROGRAPHIE 10 Amphibole « en cours » de remplacement


par la calcite. L.P.A., G.x10/0,28.

PHOTOMICROGRAPHIES 11 & 12 Chlorite en filonnet ou en amas


associée au quartz et à la calcite. L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 13 Filonnet de quartz associé à la calcite.


L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 14 Veinule de calcite recoupant le quartz.


L.P.A., G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 15 Filonnet de calcite englobant du quartz à


aspect fuselé. L.P.A G.x5/0,15.

PHOTOMICROGRAPHIE 16 Filonnet de calcite en présence du quartz.


L.P.A G.x5/0,15.

61
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

PLANCHE VI

62
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.6 COMPOSITION CHIMIQUE DES MINÉRAUX DES GRANITOÏDES

L’analyse, à la microsonde électronique, des principaux minéraux


magmatiques et d’altération, a pour objectifs de :
i) connaître la composition chimique précise de ces minéraux,
ii) déceler d’éventuelles variations de cette composition et établir un
lien avec l’évolution pétrogénétique.
Un total de 135 analyses fut réalisé sur 32 lames minces. La biotite,
l’amphibole, le feldspath et les sulfures furent analysés de façon
systématique alors que la chlorite, l’épidote, le sphène et la calcite ont fait
l’objet d’analyses sporadiques. L’analyse de ces minéraux a été réalisée
sur les monzodiorites quartziques, les granodiorites et les
microgranodiorites (Annexe II).

III.6.1 LES SILICATES

a) Amphibole

Les amphiboles représentatives des granitoïdes de la structure de


Bled M’Dena sont dans la classification de Leake et al., (1997) des
amphiboles calciques avec (Ca+Na) ≥ 1,00 et Na < 0,50 apfu (atoms per
formula units) et 0,06<Ti<0,39 (Fig. 10). L'étude pétrographique a
montré qu’aussi bien dans les monzodiorites quartziques que dans les
granodiorites, ces amphiboles sont de deux types: des amphiboles
primaires automorphes, de teinte verdâtre et pléochroïques associées aux
plagioclases et des amphiboles secondaires tardives généralement
incolores ou à faible pléochroïsme, morphologiquement lamellaires. Cette
distinction est confirmée par l'étude chimique. Les amphiboles primaires
sont des magnésio-hornblendes avec Si compris entre 7,02 et 7,10 et un
rapport XMg (Mg/Mg + Fe) compris entre 0,93 et 0,99 (Tableau 1, Annexe
II). Les amphiboles secondaires sont des trémolite-actinotes caractérisées
par une valeur de Si supérieure à 7,55 et une valeur moyenne du X Mg de
90. Il apparaît au niveau compositionnel des amphiboles une évolution
continue marquée par l'existence entre des amphiboles texturalement
primaires et des amphiboles texturalement secondaires, d'amphiboles de
composition intermédiaire (hornblende trémolitique) (lame S10/2) avec
toujours un XMg élevé >90. Alors que, les amphiboles primaires paraissent
avoir une composition homogène, les amphiboles secondaires montrent
parfois une zonation (amphiboles S5 et S10/37, Tableau 1, Annexe II)
marquée par une bordure plus riche en Mg et en Si que le cœur.
Enfin, les amphiboles des microgranodiorites sont des actinotes
trémolites avec 7,67<Si<7,82 et XMg 0,90.

63
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

1
Trémolite Trémolite
0,9 Hornblende

0,8

0,7 Actinote Magnesio-


Actinote Hornblende Hornblende
0,6

XMg (apfu)
0,5

Hornblende magmatique
0,4
(primaire)
Ferro- Hornblende transformée
0,3 Ferro- Ferro- (secondaire)
Actinote Hornblende
Actinote Amphibole zonée (S5)
Hornblende (secondaire)
0,2
Amphibole zonée (S10/37)
(secondaire)
0,1

0
8 7,5 7 6,5

Si (apfu)

Fig. 10 Les amphiboles des granitoïdes de la structure circulaire Bled


M’Dena dans le diagramme de classification de Leake et al. (1997).

b) Biotite

La biotite est une composante significative des granitoïdes mais


reste moins abondante que l’amphibole. Les biotites sont modérément
riches en fer (XFe oscille entre 0,34 et 0,42(apfu)) et pauvres en
aluminium (Al varie entre 2,13 et 2,37(apfu)) (Annexe II, Tableau 2).
Placés dans le diagramme de classification de Speer (1984) et Deer
et al. (1986), tous les points analysés des biotites se situent dans le
champ des biotites (Fig. 11).

64
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Eastonite 0,33 Siderophyllite


3,0

2,9
Monzodiorite
quartzique
2,8 Granodiorite

2,7

2,6
Phlogopites Biotites
Al IV

2,5

2,4

2,3

2,2

2,1

2,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Phlogopite XFe Annite

Fig. 11 Diagramme de classification des biotites selon la


nomenclature de Speer (1984) et Deer et al. (1986).

Dans le diagramme de Abdel-Rahman (1994) pour la discrimination


des séries magmatiques basées sur la composition des biotites, celles-ci
montrent une affinité calco-alcaline des granitoïdes de la structure de Bled
M’Dena (Fig. 12).

30

25

Peralumineux
20
Calco-alcaline
Al2O3

15

10
Alcaline

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
MgO

Fig. 12 Diagramme de discrimination Al2O3 versus MgO de Abdel-Rahman


(1994) des biotites des granitoïdes de Bled M’Dena.

65
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

c) Feldspaths

Le plagioclase est le feldspath le plus commun des granitoïdes du


massif de Bled M’Dena avec une composition variant de An1 à An38.
(Annexe II, Tableau 3) ; la majorité des analyses se retrouvent dans le
champ des oligoclases (Fig. 13). En outre, certains plagioclases (S10/2)
sont zonés avec un cœur calcique généralement altéré et une bordure
albitique plus ou moins large totalement limpide.
Le feldspath alcalin dans les granodiorites est présent de façon
significative sous forme de plages xénomorphes traduisant une
cristallisation tardive ; il a une composition d’orthose (Or 96-98) (Annexe II,
Tableau 3 ; Fig. 13).

Or
100
 10
90
20
80
30
70
Sanidine 40
60
50
50
60
40
70
30
80
20
Anorthoclase 90
10
 AlbOligo


   And Lab Byt Ano 100


100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
Ab An

Fig. 13 Classification des feldspaths dans le diagramme Or-Ab-An


des granitoïdes de la structure circulaire de Bled M’Dena.

66
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

d) Muscovite

La muscovite apparait en lamelles développées sur la biotite,


remplaçant celle-ci partiellement ou totalement. Ce remplacement
s’accompagne d’une concentration d’oxydes le long des clivages. Ce
mica est particulièrement abondant dans le sondage S4 et S5.
(Annexe II, Tableau 4).

e) Chlorite

La chlorite se développe au détriment de la biotite et de


l’amphibole : les chlorites en remplacement de l’amphibole montrent un
XFe entre 0,29 et 0,31(apfu) tandis que les autres chlorites qui
remplacent la biotite ont une valeur de XFe comprise entre 0,33 et
0,37(apfu) (Annexe II, Tableau 5). Dans la représentation de M. H. Hey
(1954) où la silice est exprimée en fonction du rapport Fet/ (Fet + Mg),
nos analyses correspondent à des compositions de pycnochlorites qui sont
sous-saturées en Al (Kranidiotis & MacLean, 1987) (Fig. 14). D’une
manière générale, ces chlorites ont une composition assez élevée en
magnésium et une teneur en aluminium constante.

4,0
Corundophillite Pseudothuringite
t
Viole
Brun

Bleu
Vert
Gris

3,0
Ripidolite
Daphnite
Sheridanite
Limites de la Chlorite
Pycnochlorite
8-Si

2,0 Clinochlore
Brunsvigite

Penninite
1,0
Diabandite
Chlorite au dépend de l'amphibole
Talc-chlorite

Chlorite au dépend de la biotite

0,0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Fe/Fe+Mg

Fig. 14 Classification des chlorites des granitoïdes de la structure de Bled


M’Dena selon Hey (1954) modifié par Kranidiotis & MacLean (1987).

67
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

f) Épidote

L’examen microscopique a montré que l’épidote se développe au


détriment du plagioclase. La teneur de SiO2 des épidotes analysées
(Annexe II, Tableau 6) est pratiquement constante (37,44 à 37,17%) et le
rapport Fe / Fe+Al montre des valeurs qui s’étalent de la pistachite
parfaite (0,35 apfu) à la clinozoïsite (0,47 apfu) (Deer et al. 1996). Ce
même rapport détermine qu’il s’agit d’épidote secondaire trouvé en
inclusions squelettique dans la majorité des cas dans le plagioclase,
comme il a été démontré par Dawes et Evans (1991).

g) Sphène

Le sphène ou titanite est un minéral accessoire abondant dans les


granodiorites où il peut atteindre 1% de la composition modale. Le titane
s’échelonne entre 37,1% et 38,5%, tandis que le calcium augmente
légèrement de 26,93% à 28,39% et la silice reste constante (en moyenne
29,49%) (Annexe II, Tableau 7). Selon, le diagramme de Morad et al.
(2009), il s’agit de titanites magmatiques idiomorphes et ne
correspondent pas à des titanites hydrothermales ou résiduelles (Fig.15).

Al
100
10
90
20
80
30
70
40
60
50
50
60
40
70
30
B 80
20
90
10
A
 100
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
Ti Fe
A= Titanite magmatique et B= Titanite hydrothermale.

Fig. 15 Diagramme Al-Ti-Fe3+ (Morad et al. 2009) montrant la


composition des titanites des granitoïdes de la structure de Bled
M’Dena.

68
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.6.2 LES CARBONATES

Les carbonates sont présents dans les filons de quartz et en


particulier dans les filonnets à molybdénite qui recoupent les
monzodiorites quartziques, les granodiorites et les microgranodiorites.
Sept (07) analyses de carbonates montrent qu’ils correspondent à de la
calcite. Le calcium s’étale de 55,25% à 60,17% (Annexe II, Tableau 8).

III.6.3 MINÉRAUX OPAQUES

a) OXYDES

Les oxydes ferro-titanés sont principalement représentés par la


magnétite et l’hématite (Annexe II, Tableau 9 et 10). Leur détermination
précise est difficile compte tenu de la non-distinction à la microsonde
électronique du fer bivalent et du fer trivalent.

b) SULFURES

L’analyse à la microsonde des sulfures révèle qu’il s’agit de


chalcopyrite, de pyrite, de molybdénite et de covellite.

o Dans la chalcopyrite, le soufre s’échelonne entre 33,66% et


34,89%, le cuivre varie entre 33,17% et 35,35%, tandis que
le fer varie entre 28,26% et 30,51% (Annexe II, Tableau 11);

o Dans la pyrite, le soufre oscille entre 51,66% et 52,70% par


ailleurs, le fer oscille entre 47,07% et 47,59% (Annexe II,
Tableau 12);

o Dans la molybdénite, les teneurs en Mo varie entre 46,79%


et 50,58% ; par contre le soufre varie entre 35,31% et
38,76% (Annexe II, Tableau 13);

o Dans la covellite, le cuivre fluctue entre 59,56% et 68,21%


par ailleurs, le soufre fluctue entre 27,47% et 33% (Annexe
II, Tableau 14).

69
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.6.4 CONCLUSION SUR LA MINÉRALOGIE

L’étude géochimique des minéraux met en évidence les principaux


éléments suivants:

- une faible variation de composition des différents minéraux formant


les types pétrographiques dominants de la partie NE du massif de
Bled M'Dena; les variations observées notamment dans les
plagioclases et dans les amphiboles sont progressives et cohérentes
avec une évolution progressive et continue par cristallisation
fractionnée du magma à l’origine des différents faciès;

- les amphiboles présentent aussi bien dans les monzodiorites que


dans les granodiorites les mêmes compositions, de magnésio-
hornblende pour les amphiboles primaires et de trémolite actinote
pour les amphiboles secondaires ;

- le plagioclase est, dans les différents faciès, zoné, le cœur calcique


correspondant à une andésine dans les plagioclases des
monzodiorites quartziques et à un oligoclase dans les plagioclases
des granodiorites ;

- la biotite est pauvre en Al mais modérément riche en Fe et se


positionne dans le domaine de la lignée calco-alcaline;

- Les chlorites analysées se situent dans le domaine de la


pycnochlorite ;

- l’apparition des minéraux néoformés tel que la chlorite, l’épidote


(pistachite à clinozoïsite) et la muscovite est conditionnée par la
composition des fluides et les processus dans lesquels s’est déroulé
leur altération;

- les sulfures sont variés et correspondent à de la pyrite, de la


chalcopyrite, de la covellite et de la molybdénite; leur étude sera
développée dans le chapitre suivant.

70
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.7 GÉOCHIMIE DES ROCHES PLUTONIQUES DU MASSIF


MINÉRALISÉ DE BLED M’DENA

III.7.1 Introduction

Les principales composantes du massif de Bled M’Dena ont fait


l’objet d’analyses chimiques consignées dans la thèse de Tabeliouna
(2009). Pour notre part, nous nous sommes concentrés sur la partie
minéralisée du massif où nous avons recueilli pour analyse une série
d’échantillons en surface et en sondage. Ces échantillons au nombre de 14
pour les roches plutoniques et de 3 pour les roches volcaniques sont
situés sur la carte (Fig. 8) et les logs de sondage (Fig. 9). Ils ont été
analysés en ce qui concerne les majeurs par ICP-AES par la société
Chemex (Vancouver) et en ce qui concerne les traces par ICP-MS au GET
de l’Université Paul Sabatier. Les résultats d’analyse sont consignés en
Annexe III.

III.7.2 Éléments majeurs des roches plutoniques

L’étude pétrographique a mis en évidence, au sein de la zone


minéralisée, deux caractéristiques majeures : 1) une relativement grande
homogénéité compositionnelle (les différentes roches sont constituées des
mêmes minéraux : quartz, plagioclase, microcline, amphibole, biotite) la
principale différence concernant la teneur en quartz et en microcline ; 2)
l’existence de tous les intermédiaires entre les roches les moins
différenciées (pauvres en quartz et en microcline) et les roches les plus
différenciées (roches plus riches en quartz et microcline). Ces deux
caractéristiques se retrouvent dans les données chimiques.

Les données géochimiques (Annexe III, Tableau 1) montrent des


pertes au feu (LOI) variant de 0,1 à 4% à l’exception de l’échantillon
S4/14 qui présente une importante perte au feu de 8% et qui sera exclu
des différents diagrammes.
L’analyse de la variation des éléments majeurs met en évidence : 1)
une faible variation de SiO2 de 60,2 à 67,7% et d’Al2O3 de 14,55 à
16,3% ; 2) une évolution suivant une lignée de différenciation bien
exprimée par la variation de CaO et de Fe2O3 versus SiO2 (Fig. 16). Par
ailleurs, au sein des monzodiorites quartziques, les teneurs en
Al2O3 augmentent tandis que celle de CaO et Fe2O3 diminuent. Ceci
pourrait se traduire par une évolution de composition du liquide
magmatique par extraction de l’amphibole. Ainsi, la biotite se séparerait
d’ou la diminution en K20 et Al2O3 dans le bain granodioritique. Cette
évolution est cohérente avec un processus de cristallisation fractionnée,
d’abord de l’amphibole puis de la biotite conformément au diagramme de

71
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

stabilité (Fig.17) de ces deux minéraux; 3) une teneur en K2O définissant


ces roches comme moyennement à fortement potassiques.

Le report des compositions normatives des différents échantillons


(Annexe III, Tableau 2) sur le diagramme de Streckeisen (1976) permet
de définir ces roches comme des monzodiorites quartziques et des
granodiorites et met en évidence l’évolution continue d’un type
pétrographique à l’autre (Fig. 18).

18 8
Monzodiorite quartzique
17,5 7
Granodiorite
Microgranodiorite
17 6

16,5 5
Al2O3

CaO
16
4

15,5
3
15
2
14,5
1
14
60 62 64 66 68 70 0
60 62 64 66 68 70
SiO2
SiO2

4
6

5
3

4
K2O
Fe2O3

2
3

2
1

0
0
60 62 64 66 68 70
60 62 64 66 68 70
SiO2 SiO2

Fig. 16 Diagrammes binaires oxydes - silice de Harker (1909) des roches


plutoniques du massif de Bled M’Dena.

72
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Fig. 17 Diagramme schématique de PH2O-T des courbes de déshydratation de la


biotite et de l’hornblende. Dans chaque cas, les conditions favorisant la
cristallisation du minéral hydraté se mettent sur le côté basse température de la
courbe d’hydratation, et ceux favorisant les produits anhydres se mettent du côté
haute température (modifié par Holtz et al., 2001). La courbe en pointillée
représente le solidus sursaturé en eau pour la dacite ; les zones hachurées illustrent les
conditions restreintes des conditions PH2O où l’hornblende et la biotite cristallise à partir
du fluide (sans échelle).

Quartz
100
10
90
20
80
30
70
40
60
50
50
60
40
Granodiorite 70
Granite

30



80



20
Monzonite 

Monzodiorite
 90
10 quartzique
quartzique
100
Syénite Monzonite
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
Felds Plagioclase
Fig. 18 Projection des phases minéralogiques modales de granitoïdes
dans le diagramme QFP de Streckeisen (1976). (Même légende que la
figure 16)

73
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Dans le diagramme normatif Ab-An-Or de nomenclature de Barker


(1979), les granitoïdes de Bled M’Dena correspondent à des
trondhjémites, des granodiorites et des granites, l’essentiel des analyses
se situant au point de jonction des trois champs (Fig. 19).

Les différentes roches sont relativement riches en alcalins


(6,53%<Na2O+K2O<8,12%) avec un rapport Na2O/K2O > 1 (avec une
moyenne de 1,82). Sur le diagramme TAS (Na2O+K2O/SiO2) de
Middlemost (1997) (Fig. 20), elles se situent dans le champ des
monzonites, des monzonites quartziques et des granodiorites le long de la
ligne séparant les roches moyennement alcalines des roches subalcalines.
Enfin les compositions des différents granitoïdes sont clairement
métaalumineuses avec A/CNK compris entre 0,75 et 0,96 (Fig. 21).

An
100
10
90
20
80
30
70
40
60
50
50
60
40
Granodiorite
70
30 Tonalite Monzodiorite
 quartzique 80
20  


 
 90
10
Trondhjémite
Granite 100
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
Ab Or

Fig. 19 Diagramme normatif Ab-An-Or de Barker (1979) des granitoïdes


de la structure de Bled M’Dena.

74
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux, pétrographie et géochimie

20

18

16

syénite
14 foide

roches moyennement
12 alcalines
monzo-
Na2O + K2O

syénite syénite
foidolite foide
10 monzo-
diorite monzonite
foide quartzique
8
monzonite
monzo-
gabbro diorite
6 foide monzo-
gabbro
granite
4
diorite
tonal-
gabbroique roches subalcalines
te
2
granodiorite
péridot gabbro gabbro diorite
0
30 40 50 60 70 80 90 100
SiO2

Fig. 20 Diagramme TAS de Middlemost (1997) des plutonites de la structure de Bled M’Dena.

75
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

granites peralumineux
1,6

1,4

1,2

1,0
A/CNK

0,8

0,6 granites métalumineux


0,4

0,2

0,0
50 55 60 65 70 75 80

SiO2

2,9
métalumineux peralumineux

2,4

1,9
A/NK

1,4

0,9 peralcalins

0,4
0,50 0,70 0,90 1,10 1,30 1,50 1,70 1,90
A/CNK
1,70

1,50

1,30
ASI

1,10

0,90

0,70
55 60 65 70 75 80 85

SiO2

Fig. 21 Diagramme du bilan alumineux de White & Chappell (1983) des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

76
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.7.3 Eléments en trace des roches plutoniques

Les éléments en traces montrent pour la plupart d’entre eux une


grande hétérogénéité avec des variations importantes (Annexe III,
Tableau 3). Ainsi, le molybdène varie de 1 à 300 ppm ; le taux le plus
élevé de Mo se trouve dans la monzodiorite S5/9 qui, par ailleurs, est la
roche la plus riche en fer et en magnésium. Le Zr est très variable et
fluctue entre 74 et 210 ppm. Le Cr est assez élevé, ce qui inhabituel pour
des roches acides ; dans la roche (S5/1), il atteint 207 ppm. Ceci est
probablement dû à des reliques d’enclave mafique. Cette teneur est liée à
la présence de chromite reconnue au MEB (voir plus loin dans le chapitre
métallogénie). Le Rb varie de 76 à 131 ppm, tandis que le Ba varie de
272 à 881 ppm et le Sr de 183 à 1091 ppm. Le Cs oscille entre 1 ppm et
7, l’Y entre 7 à 10 ppm, l’Ag entre 0 et 1ppm, le Sn entre 0 et 12 ppm, le
Sb entre 1 et 9 ppm, le W entre 3 et 124 ppm, le Bi entre 0 et 1 ppm. En
outre, les roches montrent un enrichissement en éléments incompatibles
comme le Nb compris entre 4 et 6 ppm ; en revanche le Zn, le Ta, l’Hf, le
Th, le Re et l’U ont des teneurs faibles et constantes. Enfin, l’Au a été dosé
sur certains échantillons et présente des teneurs de 0,013 à 0,085 ppm.

III.7.4 Terres rares des roches plutoniques

L’étude des terres rares (TR) montre pour l’ensemble des


granitoïdes comme pour les éléments majeurs une forte homogénéité ; les
teneurs en terres rares sont consignées en Annexe III, Tableau 4. Les
granitoïdes de la zone minéralisée de Bled M’Dena sont modérément
enrichis avec un total de la quantité des terres rares compris entre 98 et
126 ppm. Ils sont enrichis en terres rares légères (La/Yb)N = 22 – 30 et
(La/Sm)N = 4 – 6) mais montrent un faible fractionnement des terres
rares lourdes (Dy/Lu)N = 1,21 – 1,54) et pas d’anomalie en europium
(Eu/Eu* = 0,87 – 1,10).
Dans le diagramme des TR normalisés aux chondrites (Fig. 22), les
spectres correspondant aux différents granitoïdes sont parallèles et
montrent le même enrichissement en terres rares légères (TR Lg) et le
même appauvrissement en terres rares lourdes (TRLd).

III.7.5 Définition de la lignée magmatique

L’affinité magmatique des granitoïdes de Bled M’Dena peut être


définie à partir des éléments majeurs. Ainsi : - sur le diagramme A (Na2O
+ K2O), F(FeOt), M(MgO) (Irvine et Baragar, 1971), ces roches se situent
dans le champ des roches calco-alcalines (Fig. 23) ; - sur le diagramme de
Peccerillo et Taylor (1976) elles se situent de part et d’autre de la limite

77
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

entre les séries calco-alcalines riches en potassium et les séries calco-


alcalines moyennement potassiques (Fig. 24). Ces conclusions sont
confirmées par l’analyse des variations des éléments traces considérés
comme immobiles lors des processus d’altération hydrothermale. Ainsi sur
le diagramme Zr/Y de Barrett et McLean (1997) les granitoïdes montrent
un rapport Zr/Y> 7 les situant dans le domaine calco-alcalin (Fig. 25) et
sur le diagramme Zr/Y versus Zr un alignement suggérant pour ces
différentes roches un co-magmatisme (Fig. 26).

III.7.6 Contexte géodynamique

Le contexte géodynamique des granitoïdes de Bled M’Dena peut être


appréhendé à partir de leurs caractéristiques géochimiques en particulier
de leurs teneurs en terres rares (Harris et al., 1986). Ainsi sur le
diagramme multiéléments normalisé aux granites des rides océaniques
(ORG) ou au manteau primitif (Fig. 27), tous les granitoïdes montrent un
enrichissement en K2O, Rb et Ba, une forte anomalie négative en Nb et Ta
et de faibles teneurs en Ti, Y et Yb. Cette distribution des éléments est
similaire de celle des éléments des granitoïdes mis en place dans un
contexte actuel de marge continentale.

Par ailleurs dans le diagramme de discrimination Th/Yb versus Ta/Yb


de Gorton et Schandl (2000), les granitoïdes se situent dans un contexte
de marge continentale active et d’arcs insulaires matures (Fig. 28). En
outre, dans les diagrammes Rb versus Y + Nb et Nb versus Y, ils se
situent respectivement dans le champ des granites d’arc volcanique (VAG)
et des granites syn-collisionnels définis par Pearce et al., (1984) (Fig. 29).

Dans le diagramme de Martin (1987), les granitoïdes se situent dans


un contexte d’adakite et non dans un contexte d’arc insulaire classique
(Fig. 30). La définition d’un contexte adakitique est cohérente avec le fort
fractionnement (La/Yb)N = 30) marqué par l’enrichissement en LREE et les
faibles concentrations en HREE et en Y (Sr/Y compris entre 22 et 133) et
la faible anomalie en Eu observée dans les granitoïdes. Toutefois dans le
détail, nous constatons des différences entre les monzodiorites
quartziques et les granodiorites en ce qui concerne certains éléments.
Ainsi, sur le diagramme multiéléments normalisé au manteau primitif (Fig.
31), les monzodiorites quartziques et les granodiorites montrent:

- un comportement identique du Rb et du Ce marqué par une même


anomalie positive;
- une même anomalie négative du Nb, du Ta et du Ti;
- un comportement différent du Ba marqué par une anomalie
négative uniquement dans deux échantillons de monzodiorites
quartziques (S9/7 et S4/11), du Sr marqué par une anomalie

78
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

négative pour les deux types de monzodiorites quartziques


susnommées et une anomalie positive pour les autres échantillons.

Cependant les fractionnements observés dans l’ensemble des


granodiorites et dans plusieurs monzodiorites quartziques sont
comparables aux séries adakitiques de type TTG et suggèrent que ces
roches sont la résultante de la fusion partielle d’un « slab » océanique
(Martin 1986, 1999; Defant et Dumond, 1990).

1000

100
Roche/Chondrite

10

1
La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

Fig. 22 Diagramme des terres rares des plutonites de la structure à Mo de


Bled M’Dena (Roche par rapport aux chondrites normalisés selon Sun et
McDonough (1989)).

79
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

F (FeOt)
100
10
90
20
80
30
70
40
60 Tholéïtique
50
50
60
40
 70
30   Calco-alcalin
20   

 80

90
10
100
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
A (Na2O+K2O) M(MgO)

Fig. 23 Diagramme AFM Irvine et Baragar (1971) des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena.

(séries
5
shoshonitiques)

4 K élevé
K2O

(séries calc-
3
alcalines)
K moyen
2 (séries calc-
alcalines )

1
(séries K faible
tholeiitiques)
0 series)
40 45 50 55 60 65 70 75 80
SiO2

Fig. 24 Diagramme K2O vs SiO2 de Peccerillo et Taylor (1976) des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

80
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

40

30

Tholéiitique
20
Y

Calco-alcalin

10
20

0
0 50 100 150 200 250
Zr

Fig. 25 Diagramme Y versus Zr selon Barrett et McLean (1997) des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

25

20

15
Zr/Y

10

0
0 50 100 150 200 250
Zr

Fig. 26 Diagramme de pétrogenèse Zr/Y versus Zr (Pearce, 1983) des


plutonites de la structure.

81
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux, pétrographie et géochimie

100,00

10,00
Roche / ORG

1,00

0,10

0,01
K2O Rb Ba Th Ta Nb Ce Hf Zr Sm Y Yb

Fig. 27 Diagramme Multiéléments des plutonites de la structure à Mo de Bled M’Dena (Roche par rapport aux
granites des rides océaniques normalisés selon Pearce et al. (1984).

82
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

100,00
Arcs
océanique
Marge continentale
active & Arcs
10,00 insulaires matures

Z. Volcanique
intra-plaque
Th/Yb

MORB
1,00

0,10

0,01
0,01 0,10 1,00 10,00 100,00
Ta/Yb

Fig. 28 Diagramme géotectonique Th/Yb versus Ta/Yb selon Gorton et


Schandl (2000) des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

83
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

(a)
1000

Syn-collisionnel Intra-plaque

100
Rb ppm

10

Dorsale océanique
Arc volcanique

1
1 10 100 1000
Y+Nb ppm

(b)
1000

100 Granites intra-plaques


Nb

Granites arc volcanique +


Granites Syn-collisionnels
10
Granites des rides océaniques

1
1 10 100 1000
Y

Fig. 29 Diagrammes géochimiques (Pearce et al. 1984) (a) Rb versus


(Y+Nb) et (b) Nb versus Y des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

84
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

150

100
(La / Yb)N

ADAKITES

ARC INSULAIRE CLASSIQUE


50

0
0 5 10 15 20 25
YbN

Fig. 30 Diagramme de pétrogenèse (La/Yb) N versus YbN de Martin (1987)


des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

1000

100
Roche / Manteau Primitif

10

0
Rb Ba Th Nb Ta La Ce Pr Sr Nd Sm Zr Hf Eu Ti Gd Tb Dy Y Er Yb

Fig. 31 Diagramme Multiéléments des plutonites de la structure à Mo de


Bled M’Dena (Roche par rapport au manteau primitif) normalisés selon
Sun et McDonough (1989).

85
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.1 GÉOCHIMIE DES ROCHES VOLCANIQUES DU MASSIF DE BLED


M’DENA

III.1.1 Éléments Majeurs des roches volcaniques

L’analyse brute des éléments majeurs des volcanites montre une


importante perte au feu atteignant 5-7% pour les échantillons S3/2A et
S8/19 ; par conséquent, ces roches très altérées ne figureront pas dans
tous les diagrammes. SiO2 est compris entre 56 et 68%, Al2O3 est
constant, Fe2O3 varie de 3 à 6%, MgO (0-6%), CaO de 2 à 6% et Na2O de
2 à 5% (Annexe IV-Tableau 1).

Projetées sur le diagramme de Streckeisen pour les roches volcaniques,


les roches ont révélé deux types de faciès : andésite et dacite (Fig. 32)
conformément aux données normatives du Tableau 2 en Annexe IV. On
notera une relative richesse des volcanites en hypersthène et hématite
normatifs.

Quartz
100
10
90
20
80
30
70
40
60
50
50
60
40 Dacite
Rhyolite 70
30

 80
20

90
10
Trachyte Latite
Andésite/Basalte
100
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
Feldspaths Plagioclase

Fig. 32 Projection des phases minéralogiques normatives de volcanites de


Bled M’Dena dans le diagramme QFP de Streckeisen (1976).

III.1.2 Eléments en trace & terres rares des roches


volcaniques
Les éléments en traces montrent une grande hétérogénéité avec des
variations importantes (Tableau 3, Annexe IV) le Zr varie de 64 à

86
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

237ppm, le Cr de 10 à 22 ppm, le chiffre le plus élevé étant dans


l’échantillon S8/19, le Rb de 36 à 69 ppm cette valeur étant faible par
rapport aux granitoïdes, le Mo de 1 à 2 ppm, le Ba de 293 à 856 ppm, le
Sr de 466 à 824 ppm, l’Y de 6 à 11 ppm, l’Ag de 0 à 1ppm, le Sn de 0 à 6
ppm, le Sb de 0 à 6 ppm, le W de 7 à 194 ppm, le Bi de 0,95 à 1,40 ppm,
le Nb de 5 à 85 ppm, le Pb de 3 à 7 ppm et enfin, le Cs de 1 à 9 ppm.
Dans le diagramme des terres rares normalisées aux chondrites
(Fig. 33), les volcanites montrent des spectres parallèles, enrichis en TR Lg
et appauvri TRLd. Le diagramme multiéléments des volcanites normalisées
au manteau primitif (Fig. 34) révèle les mêmes distributions et caractères
que ceux des plutonites c'est-à-dire l’affinité calco-alcaline de la série.

1000

Dacite

Andésite

100
Roche/Chondrite

10

1
La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

Fig. 33 Diagramme des terres rares des volcanites de la structure de Bled


M’Dena.

87
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

1000

100
Roche / Manteau primitif

10

0
Rb Ba Th Nb Ta La Ce Pr Sr Nd Sm Zr Hf Eu Ti Gd Tb Dy Y Er Yb

Fig. 34 Diagramme Multiéléments des volcanites de la structure à Mo de Bled


M’Dena.

88
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

III.2 COMPARAISON AVEC LES ROCHES MAGMATIQUES DES EGLAB


[données de Peucat et al. (2005)]

Les granitoïdes de la structure de Bled M'Dena peuvent être comparés


aux granitoïdes d'Aftout (Peucat et al., 2005) et les TTG de Chegga. Il
apparaît que la répartition des plutonites de Bled M'Dena dans le
diagramme TAS de Middlemost 1997 (Fig. 35), dévoile des similitudes
avec quelques granitoïdes de l’Aftout (2,07 Ga) et les TTG de Chegga
(2,09 Ga).

20
Granitoïdes de la structure de Bled M'Dena
18 Granitoïdes Aftout ( Peucat et al.2005 )
TTG Chegga (Peucat et al.2005 )
16
syénite
14 foide roches moyennement
alcalines
Na2O + K2O

12 monzo-
syénite syénite
foidolite foide
10 monzo-
monzonite
diorite quartzique
foide monzonite
8
monzo-
gabbro diorite
6 foide monzo- roches subalcalines
gabbro

4 granite
diorite tonalite
gabbroique
2
péridot gabbro diorite
granodiorite
gabbro
0
30 40 50 60 70 80 90 100
SiO2

Fig. 35 Diagramme TAS de Middlemost (1997) des plutonites de la


structure de Bled M’Dena et des roches magmatiques des Eglab.

Cependant, sur le diagramme des terres rares normalisé aux


chondrites (Fig. 36), nous observons que: - (i) l'allure générale des
spectres des granitoïdes de Bled M’Dena est différente de celle des
granitoïdes d’Aftout; (ii) le total des terres rares est faible (∑REE= 97-147
ppm) comparé au total des terres rares des granitoïdes d’Aftout (177-208
ppm) ; les spectres de TR des granitoïdes de Bled M’Dena sont fortement
fractionnés (La/Yb)N=22-31 comparés aux spectres des plutonites d’Aftout
(La/Yb)N=7-17 ; ceci résulte d’un fort degré de fractionnement des TRLg
(La/Sm)N= 4-6 ppm comparé à 3-5 ppm ; (iii) les TRLd sont plus
fractionnées dans les granitoïdes de la structure (Gd/Yb)N= 2-4 que dans
les granitoïdes Aftout ; l’anomalie en Eu est différente pour les granitoïdes

89
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

de Bled M’Dena (Eu/Eu*)= 0,8 -1 que pour les granitoïdes d’Aftout (0,4-
0,5 ppm) (Fig. 37).

De plus, sur le diagramme multiéléments normalisé aux MORB, les


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena montrent : (i) une forte
anomalie négative en Ba avec Rb/Ba>5 comparés à celle des granitoïdes
d’Aftout <0,3 ;(ii) une anomalie nettement négative en Ta-Nb avec
La/Nb>4 comparée à 2-4 pour les granitoïdes d’Aftout;(iii) une anomalie
positive en Sr contre une anomalie négative en Sr dans ceux de l’Aftout
alors que les deux complexes granitoïdiques montrent une même
anomalie négative en Ti pour les deux complexes granitoïdiques ;(iv) les
teneurs en Zr et Hf sont élevées dans la structure et l’Aftout. Les
éléments de transition sont très élevés dans la structure à Mo et faibles
dans les roches de l’Aftout.

Enfin, le diagramme géodynamique (Fig. 38) suggère le même


environnement d’arc volcanique pour les granitoïdes de la structure
circulaire de Bled M’Dena et les granitoïdes Aftout.

D’après ces constatations, il apparaît que les granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena sont différents des granitoïdes Aftout et nous
pouvons supposer qu’il s’agit d’une manifestation magmatique distincte.

90
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

10000,0
Granitoïdes de la structure de Bled M'Dena
Granitoïdes Aftout (Peucat et al. 2005)
TTG Chegga (Peucat et al. 2005)
1000,0

100,0
Roche / MORB

10,0

1,0

0,1

0,0
Cs Rb Ba Th U Ta Nb K La Ce Pb Pr Sr Nd Zr Hf Sm Eu Gd Ti Tb Dy Y Ho Er Tm Yb Lu

Fig.36 Diagramme Multiéléments des plutonites de la structure à Mo de


Bled M’Dena et des roches magmatiques des Eglab.

1000

Granitoïdes de la structure à Mo
Granitoïdes Aftout (Peucat et al. 2005)
TTG Chegga (Peucat et al 2005)

100
Roche / Chondrite

10

1
La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

Fig. 37 Diagramme des terres rares des plutonites de la structure à Mo de


Bled M’Dena comparées aux granitoïdes Aftout et aux trondhjémites (GH7
&GH3) de la série Chegga.

91
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

En revanche la comparaison des trondhjémites de la série Chegga


avec les granitoïdes de la structure de Bled M’Dena révèlent des
similitudes (Fig. 37 & 38). Les spectres des trondhjémites de Chegga et
ceux des granitoïdes de la structure à Mo montrent un parallélisme
presque parfait dans leur géométrie. En outre, ils correspondent tous deux
à des suites calco-alcalines, moyennement K et saturées en Al2O3. Ils sont
enrichis en LILE et Th par rapport aux éléments de terres rares légères et
aux éléments à forte charge (HFSE), avec une forte anomalie négative en
Ta et Nb et une anomalie positive en Sr et Ga. Les TR sont très
fractionnées (La/Yb) N = 32 tandis que le Sr/Y varie entre 41 et 70. Ces
fractionnements sont typiques des suites TTG et suggèrent que les roches
résultent de la fusion partielle de la plaque océanique (Martin, 1986,
1999; Defant et Drummond, 1990).

1000

Syn-COLG
WPG

100
Rb

VAG

10
Granitoïdes Bled M'Dena
Granitoïdes Aftout
ORG
Volcanites Eglab

1
1 10 100 1000
Y+Nb

Fig. 38 Diagramme géotectonique (Pearce et al., 1984) des granitoïdes


de la structure de Bled M’Dena et des roches magmatiques des Eglab.

III.3 CONCLUSIONS & DISCUSSIONS SUR LA GÉOCHIMIE

Les données géochimiques des granitoïdes de la structure circulaire de


Bled M’Dena confirment l’examen pétrographique en révélant des
compositions de monzodiorite quartzique et de granodiorite selon le
diagramme de Streckeisen et de type TTG selon la nomenclature de Baker
(1979). Les granitoïdes sont subalcalins et se placent à la limite des séries

92
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

moyennement et fortement potassiques. Le rapport molaire


Al2O3/CaO+Na2O+K2O (A/CNK) est toujours ≤1,1. Ces caractères classent
ces roches comme des granitoïdes de type I selon la terminologie de
Chappell and White (1983). Les plutonites montrent une évolution
continue et progressive cohérente avec une évolution locale d’un seul et
même magma d’où l’absence de limite nette entre des faciès parfaitement
identifiés. Elles constituent une lignée calco-alcaline de caractère TTG,
avec une signature en éléments trace caractéristique des environnements
d’arc insulaire.

Les granitoïdes sont enrichis en TRLg et sont appauvris en TRLd


suggérant une source enrichie en grenat qui est resté dans le résidu. La
concavité des TRLd correspondrait au fractionnement de l’amphibole.

Dans le diagramme multiélément normalisé au manteau primitif, les


granitoïdes montrent des anomalies négatives en Nb, Ta et Zr typiques
des magmas orogéniques calco-alcalins et/ou issus du manteau
métasomatique. L’anomalie négative en Ba, Sr et Ca est due
probablement aux aléas de l’altération.

Le faible nombre d’analyses chimiques dont nous disposons sur les


volcanites, ne permets pas une interprétation rigoureuse. On peut
cependant dire que ces roches correspondent à des dacites et des
andésites ayant les mêmes caractères pétrogénétiques que les plutonites;
ils ont une affinité calco-alcaline et un contexte géodynamique similaire.

Nous remarquerons enfin que les granitoïdes de la structure à Mo


montrent des caractéristiques géochimiques similaires à celles des
granitoïdes du WAC (Tab. 1) mis en place à la même période (~ 2.0 Ga) :
1) dans le domaine Baoulé Mossi en Côte d’Ivoire (Doumbia et al., 1998 ;
Gasquet et al., 2003) et au Burkina Faso (Naba et al., 2004 ; Kagambèga,
2005) ; 2) dans la boutonnière de Kéniéba-Kédougou au Sénégal oriental
(Dioh et al., 2006).

93
CHAPITRE III- La structure circulaire de Bled M’Dena : caractères généraux,
pétrographie et géochimie

Plutons Bled M’Dena Kéniéba- Baoulé Mossi Burkina Faso


(Algérie Sud Kédougou (Côte d’Ivoire)
occidental) (Sénégal oriental)

Affinité Calco-alcalin Calco-alcalin Calco-alcalin Calco-alcalin


magmatique

Occurrences Boutonnières Complexe Batholite Batholite


soudés volcano-
plutonique
Pétrographie Monzodiorites Granitoïdes à Granitoïdes à Granitoïdes à
quartziques à amphibole à amphibole à amphibole à
granodiorites à caractères TTG caractères TTG caractères TTG
caractères TTG
Caractères Na2O/K2O=1,29 à Na2O/K2O= 0,9 à Na2O/K2O=0,9- Na2O/K2O=2,2-3
géochimiques 2,61 3 2,8 (La/Yb)N=7-116
(La/Yb)N= 22-30 (La/Yb)N= 5-40 (La/Yb)N=17-37 Eu/Eu*=0,8 -1,2
Eu/Eu*= 0,9-1,1 Eu/Eu*= 0,7-1,5 Eu/Eu*=0,8-1,1

Contexte Arc Volcanique Arc Volcanique Arc Volcanique Arc Volcanique


géodynamique

Âge 2,07Ga ? 2,09Ga ? 2,1Ga à 2,08Ga 2,4 Ga à 2,1 Ga 2,1 Ga à 2,09 Ga

Tableau 1 Tableau comparatif entre les granitoïdes du WAC et les


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

94
C H A P I T R E IV

ALTÉRATIONS
HYDROTHERMALES &

MINÉRALISATIONS ASSOCIEÉS
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Chapitre IV. ALTÉRATIONS HYDROTHERMALES &


MINÉRALISATIONS ASSOCIEÉS

Avant d’entamer ce chapitre sur les minéralisations, il incombe de


donner un historique de l’état des connaissances sur le molybdène et les
porphyres dont il est question dans le complexe volcano-plutonique de
Bled M’Dena.

IV.1 LE MOLYBDÈNE

IV.1.1 Un peu d’histoire

Le mot molybdène dérive du grec « molubdos » qui signifie


« plomb » ou substance analogue au plomb. Au Moyen-âge, ce terme était
employé pour désigner tous les matériaux semblables au plomb. Le
molybdène (Mo), de couleur blanc argenté, a été découvert par le chimiste
suédois Carl Williams Scheele en 1778 (in Gupta, 1992). Il manipulait de
la molybdite (MoO3), qu’il dénomma « terre de molybdène ». Quatre ans
plus tard, P. J. Hjelm identifia et isola le molybdène métal en chauffant de
l’acide molybdique avec le carbone. C’est à J.J. Berzelius que l’on doit la
détermination des propriétés chimiques de cet élément. Hjelm ne se
doutait pas que le molybdène deviendrait, deux siècles plus tard, un métal
stratégique hautement prisé par l’industrie (in Gupta, 1992).

IV.1.2 Un métal stratégique

Pendant la Première Guerre mondiale, la pénurie de tungstène


conduira à une très forte augmentation de la demande en molybdène et à
la mise en exploitation du plus grand gisement au monde (Climax au
Colorado). Ses applications et celles de ses alliages mettent à profit
l’ensemble de ses propriétés telles que : haute température de fusion,
grand module d’élasticité, résistance mécanique élevée à haute
température, bonnes conductivités électrique et thermique, bons
coefficients de dilatation et de frottement, excellente résistance à la
corrosion dans de nombreux milieux (Gupta, 1992).

Le molybdène, élément métallique réfractaire, est souvent utilisé


conjointement avec d’autres métaux tels Cr, Nb, Ni, Co, etc. Dans le
domaine des alliages, les deux principaux produits d’utilisation sont les
aciers inoxydables et les aciers alliés. Ces derniers entrent dans la
fabrication des pipelines à haute pression pour le transport du pétrole et
du gaz naturel sur de longues distances, l’exploitation du pétrole offshore,
les usines de désalinisation, les centrales nucléaires, l’industrie

96
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

aéronautique, les blindages militaires, les missiles et les avions (Lander,


1977).

Le molybdène est aussi utilisé pour les pigments, les lubrifiants et


comme agent de désulfurisation et catalyseur pour les produits pétroliers.
Il est également employé dans les supports de filaments incandescents,
dans des radiateurs électriques et dans des fours (à vide). En biologie, le
molybdène est considéré comme un oligo-élément nécessaire pour la
croissance de la faune, la flore et les humains (Lander, 1977).

IV.1.3 Les espèces minérales

Le Clarke du molybdène dans la croûte terrestre est estimé à


environ 0,00015% en poids (= 1,5 ppm), un métal certes relativement
rare, mais présent. Dans la nature, on trouve le molybdène sous diverses
formes (Tableau 2 in Burley, 1978).

Parmi, les minéraux de molybdène connu, seul quatre (molybdénite,


powellite, ferrimolybdite et wulfénite) ont une valeur industrielle. Exceptée
la molybdénite, tous les autres minéraux sont secondaires formés durant
l’altération du minéral primaire, la molybdénite. Le minerai le plus courant
du molybdène est donc la molybdénite (ou le disulfure de molybdène). La
Molybdénite ou la blende de molybdène (Mo S2) est le seul minéral
économiquement important.

97
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Nom du minéral Formule chimique Teneur en Dureté Densité Couleur Structure Propriétés chimiques
Mo (%) (Echelle
de Mohs)
Ferrimolybdite Fe23+(MoO4)3 8H2O 39,1 1-2 3 Jaune canari orthorhombique Complètement
déshydraté, soluble à
HCl
Ilsémanite « oxyde Mo3O8nH2O variable - - Noir, bleu amorphe Soluble ; change de
bleu de molybdène » couleur en pourpre
Jordisite MoS2 (amorphe) 59,9 - - Noir, gris amorphe Soluble dans HNO3
foncé concentré
Koechlinite (BiO)2MoO4 15,7 2,5 8,26 Vert-
jaunâtre,
jaune ou
blanc
Lindgrenite Cu3 (MoO4)2 (OH)2 35,2 4,5 4,26 Vert, gris Monoclinique Soluble dans HCl et
foncé (prismatique) HNO3
Molybdénite ou la Mo S2 59,9 1-1,5 4,6-5,1 Gris-plomb, hexagonal Soluble dans l’aqua
blende de molybdène gris Régia (eau régale)
métallique
Molybdite (molybdène MoO3 66,7 - 4,72 Vert clair- Orthorhombique Identique que MoO3
ocre) jaune à (bipyramidal) synthétique
incolore
Mourite UO2.5 (MoO2(OH)2)
Powellite Ca(MoO4, WO4) ou 48 3,5-4 4,26 Incolore, Tétraédrique Décomposé par HCl et
Ca Mo O4 jaune, vert (bipyramidal) HNO3
jaunâtre,
gris, vert
bleuâtre
Chilliagite Pb (MoO4, WO4) 19,6 3,5 7,5 Jaune, Tétraédrique -
vitreux à
amandin
Umohoite UO2MoO4 4H2O 19,1 2 4,55-4,93 Bleue nuit ou variable -
vert foncé
Wulfénite Pb (MoO4) 21,1 2,75-3 6,815 Orange à Tétraédrique Décomposé par HCl et
jaune, brun HNO3
rouge, vert

Tableau 2 Classification des différentes espèces minérales du molybdène (Burley, 1978).

98
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.2 LES GISEMENTS DE MOLYBDÈNE À TRAVERS LE MONDE

IV.2.1 Introduction

Depuis 2004, le prix du Mo a connu une hausse spectaculaire, créant


un contexte « encourageant » pour relancer l’exploration et l’exploitation
de gîtes de ce métal. Les gisements de Mo sont associées aux systèmes
hydrothermaux dont la majorité d’entre-eux sont à caractère volcano-
plutonique, en particulier dans les zones de subduction et de collision
(Elder, 1981). Les systèmes fossiles ayant produit de nombreuses
concentrations métallifères sont en relation avec des intrusions
magmatiques qui sont depuis longtemps considérées comme les vecteurs
métallogéniques les plus importants.

Par ailleurs, les gisements de minéraux hydrothermaux sont


typiquement associés aux granites. Le Sud de la Chine représente la plus
grande région au monde qui renferme des ressources minérales
diversifiées associées aux granites. Ce sont des minéralisations riches en
Au, Ag, Cu, Pb, Zn, Sb, W, Sn, REE, Bi, Li, Be, Ta, Nb et en Mo; ces
minéralisations sont en relation avec une tectonique compressive
mésozoïque qui est à l’origine de nombreux plutons de granite (Hua, 1999
in Neng Chen & Grapes, 2007).

Les granites naissent à différents niveaux de la croûte. Selon, le


matériel initial, quatre grands types de source ont été distingués
(classification géochimique et/ou générique) ou « alphabet soup granite »
selon Hannah & Stein (1990) (Tableau 3).

Type S I M A

Source Sédimentaire Ignée Mantellique Anorogénique

Contexte chaîne de collision cordillère (zones rift océanique Rift continental


de subduction)

Nature Leuco- tonalite, diorite à Plagiogranite, Granite Rapakiwi,


monzogranites monzonite gabbro syénite, anorthosite
porphyrique

Volcanisme Rhyolite andésite et dacite Basaltes et Volcanisme bimodal à


associé andésites dominante felsique

Milieu Réducteur Oxydant - Oxydant

Métaux Sn, W, Mo, F, U Cu, Pb, Zn, Au, Au, Cu Fe, Cu, REE, Au, Nb,
associés (granophile) Ag, Mo, Sn, Ta, F

Profondeur 5-12 km 3-9 km 5 km 20 à 30km

Tableau 3 Grandes lignées granitiques et minéralisations associées (d’après


Pitcher, 1997)

99
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Deux types de fluides sont mobilisés par le magma granitique lors


de sa migration et sa mise en place. Au cours de sa différenciation, depuis
les termes dioritiques vers des termes plus acides, le magma peut
expulser des fluides riches en métaux. Les gisements de Sn-W-Mo
associés sont alors désignés sous le terme de gîte de type départ acide.
Par ailleurs, des fluides d'origine plus variée, parfois météoritiques, sont
mis en mouvement convectif dans l'encaissant par la chaleur du pluton
(Norton, 1984). Ces fluides présenteront un contenu en éléments
métalliques très variables, emprunté aux roches encaissantes ou issu du
magma lui-même. Les granites issus de fusion crustale pourront hériter
des métaux déjà concentrés dans leur environnement.

Les intrusions auxquelles sont liés les systèmes hydrothermaux


polymétalliques montrent des compositions intermédiaires à felsiques
(granitoïdes de type I, S et A). Ces granitoïdes varient de métalumineux
à alcalins, réduits à relativement oxydés (Fig. 39) et sont souvent
caractérisés par l’assemblage réducteur formé d’arsénopyrite, pyrrhotite
et pyrite (Lang & Baker, 2001).

Fig.39 Minéralisations et associations métalliques en relation avec la


nature des intrusions felsiques à intermédiaires et les conditions
redox (Lang & Baker, 2001).

100
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Les gisements associés au magmatisme acide s'inscrivent très


souvent au sein de zonalité régionale qui fossilise l'évolution en
température, Eh, pH et/ou composition chimique des circulations
hydrothermales. La solubilité des métaux dans les fluides est fortement
dépendante de la température. On distingue ainsi des métaux déposés à
températures élevées (entre 250°C et 400°C: Sn, W, Mo), à températures
moyennes (Cu, Zn, Ni, Co) et à relativement basses températures (100-
200°C: Pb, Hg, U, Ba, F).

L’ascension des fluides hydrothermaux s’accompagne d’une baisse


de température et de pression qui entraîne la précipitation des métaux
sous diverses formes minérales à l’origine d’un gisement hydrothermal
zoné. Les minéraux de W et Mo telles que la wolframite et la molybdénite
dessinent des intercroissances dans les veines hydrothermales et la teneur
en Mo est souvent plus basse que celle du W. D’après Lin (in Neng Chen &
Grapes, 2007), le molybdène précipite de manière précoce dans le fluide
hydrothermal à température élevée.

Dans les gisements de Molybdène, le seul minerai exploité est la


molybdénite (Mo S2). Celle-ci est en majorité extraite de gisements à fort
tonnage mais à teneur basse à moyenne. Ce sont les gisements
porphyriques ou « porphyry à Mo». Les gîtes porphyriques constituent, à
l’échelle mondiale, la plus importante source de cuivre et de molybdène
mais également une source considérable pour Au, Ag, et d’autres métaux
comme le rhénium, le tungstène, l’indium, le platine, le palladium et le
sélénium. Ce type de gisement compte pour 50 à 60 % environ de la
production mondiale de cuivre et pour plus de 95 % de celle en
molybdène (Cooke et al., 2005).

Les gisements de type porphyre sont généralement associés aux


zones de convergence de plaques, c'est-à-dire aux zones de subduction
(continental et d’arc volcanique) et de collision. L’âge des gîtes
porphyriques s’étend de l’Archéen à l’Holocène, mais la plupart des
porphyres économiques à Cu et/ou Mo datent du Jurassique ou d’une
époque plus récente (Sinclair, 2007).

Actuellement, on les retrouve dans la ceinture péripacifique, plus


particulièrement dans les cordillères Nord-américaines et dans les Andes
(Chili, Pérou). Plus anciennement, on les retrouve dans la chaîne alpine ou
encore sur la côte Est de la Chine, en Mongolie et dans la ceinture de
Tasmanie (Tasman belt) en Australie.

La plus grande concentration de gisements de type porphyrique à


molybdène, se situe dans la cordillère occidentale de l’Amérique du Nord.
Elle s’étend du SE de l’Alaska jusqu’au Mexique en passant par la
Colombie Britannique (Canada), et la côte ouest des USA (Fig. 40 et
tableau 4) (Misra Kula, 2000 ; Sinclair, 2007). La distribution globale des

101
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

porphyres à Mo est relativement restreinte par rapport à celle du type


porphyre à Cu. Il est aussi remarquable que ces deux classes de
porphyres existent rarement ensemble. À titre d’exemple, les porphyres à
Mo sont peu abondants dans la province de Basin and Range à l’ouest des
USA, une région où les gisements de porphyres à Cu sont au contraire
très abondants. A l’opposé, la ceinture du Colorado (Fig. 41a &b), qui
contient les trois plus grands gisements de porphyres à Mo du monde
(Climax, Urad-Henderson et les Monts Emmons) et bien d’autres de taille
plus réduite est dépourvue de porphyres à Cu. Dans cette région, l’âge
des porphyres à Mo varie de 340 Ma (Mt Pleasant, Nouveau-Brunswick,
Canada) à environ 5 Ma (Silver Creek, ceinture du Colorado, USA).

102
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Fig. 40 Distribution mondiale des gisements de porphyres (in Sinclair, 2007).

103
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Compilation des données par Carten et al. (1993) ; G= Géologique, M=


Exploitable.
Type de classification d’après White et al. (1981) : C= Type Climax, QM= Type
Monzonite quartzique.
**C= Type Sub-Climax selon Wallace (1995).
A= Type subalcalin de la suite rhyolite alcaline de Carten et al. (1993) ; non
incluse dans White et al. (1981).

Tableau 4 Tonnage des principaux gisements de porphyres à molybdène


(in Misra Kula, 2000).

104
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Fig. 41 (a) Répartition géographique du molybdène dans le Colorado et (b)


Carte géologique du socle précambrien de la ceinture du Colorado montrant la
distribution des gîtes à molybdène (in Lehmann, 1987).

105
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Toutefois, on connaît plusieurs exemples de porphyres minéralisés


d’âge archéen et protérozoïque en Australie, Scandinavie, Inde, Namibie
et Canada. Pour les porphyres à Mo, on peut citer ceux de l’Ontario et de
Finlande qui sont d’âge précambrien (in Pirajno, 2009).

Les porphyres à Mo-Cu (Ag-W) et à Mo-Cu (W) à l’Est de Pilbara


(Australie) se sont mis en place dans une séquence volcanique bimodale
et leur encaissant est une granodiorite à 0,06% Mo et 0,09% Cu ;

Le porphyre Cu-Mo-Au de Malanjkland, au centre de l’Inde considéré


comme l’un des plus gros gisements à l’échelle mondiale (0,9% Cu,
0,025% Mo et 0,14g/t Au), montre un âge de 2490±8Ma ;

Le porphyre de Haib River au Sud de la Namibie, porphyre à Cu-Mo


(0,32% Cu et 0,10% Mo) qui présente un style d’arc magmatique andéen,
est daté de ~2,0 Ga.

Enfin, il existe d’autres types de minéralisations à Mo comme :

 les skarns à Mo rencontrés dans les séquences carbonatées


au contact des intrusions très différenciées et siliceuses
comparables aux intrusions des porphyres à Mo (e.g. Mont-
Laurier au Québec, Meinert, 1993);

 Les gîtes de Ni-Zn-Mo-EGP présents dans les schistes argileux


(minces horizons enrichis en pyrite, vaesite (NiS2), jordisite
MoS2 amorphe, sphalérite) dans les ceintures orogéniques
post-Archéennes. À l’heure actuelle, ils ne sont pas
économiques (plusieurs exemples chinois);

IV.2.2 Caractéristiques des porphyres

Les gisements porphyriques sont associés à des systèmes


hydrothermaux reliés à des intrusions magmatiques. Ils consistent en de
vastes accumulations de minerai à faible teneur où la répartition des
minéraux métalliques primaires (hypogènes) est régie principalement par
des contrôles structuraux. La minéralisation est liée à des intrusions hypo-
volcaniques de composition felsique à intermédiaire. Selon, Pirajno
(2009), les gisements porphyriques sont universellement caractérisés
par trois principaux traits :
 de larges volumes de roches affectées par l’altération
hydrothermale auxquelles la minéralisation est associée
(Tableau 5);

 la liaison génétique et spatial de la minéralisation liée aux


intrusions qui présentent une texture porphyrique d’où le nom

106
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

de porphyre contenant des phénocristaux primaires : hornblende


ou biotite (souvent les deux minéraux);

 la présence de veines et de veinules formant des stockwerks


dans lesquels sont disséminés les sulfures de Fe, Cu, Mo, Bi, Pb
et Zn, ainsi que l’Au natif et les oxydes de W et Sn.

Classe Porphyre à Cuivre


Métal(x) Cu±Au±Mo Cu±Mo Cu±Mo±Au Cu±Au
Type Porphyre de Porphyre de Porphyre Porphyre
d’intrusions tonalite- quartz- monzonitique syénitique
granodiorite monzodiorite
-granite
Classe Porphyre à Molybdène
Métal(x) Mo±Au Mo Mo-Cu Mo
Type Porphyre Porphyre Porphyre de Porphyre granite ;
d’intrusions monzonitique syénitique quartz- trondhjémite ;
monzodiorite rhyolite
Classe Porphyre à or Porphyre à Porphyre à étain
tungstène
Métal(x) Au W-Mo Sn
Type Porphyre Porphyre rhyolitique Porphyre
d’intrusions dioritique rhyodacitique

Tableau 5 Classification des systèmes de porphyres basés sur la nature


du métal dominant. Modifié d’après Seedorff et al., (2005).

IV.2.3 Classification des porphyres

Les gisements porphyriques, en fonction de la morphologie et du


degré de complexité des gisements, sont classés selon trois types :
plutonique, volcanique et « classique » (Fig. 42) (in Pirajno, 2009):

 le type plutonique se réfère aux gisements formés dans un


environnement de batholites avec une minéralisation encaissée dans
un ou plusieurs plutons zonés. Ces derniers en forme de
champignon, sont discordants sur des empilements volcaniques. La
minéralisation à sulfures est relativement dispersée.
 le type volcanique correspond aux gisements mis en place dans les
racines des volcans avec une minéralisation localisée dans le pluton
comagmatique du volcanisme et/ou dans les roches volcaniques
encaissantes. Dans les systèmes calco-alcalins, les corps minéralisés
sont lenticulaires et irréguliers. Par contre, dans les systèmes
alcalins, la minéralisation est marquée par des halos concentriques
de sulfures.
 enfin, le type classique est associé à des « stocks » post-
magmatiques et post-orogéniques qui recoupent la roche-mère

107
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

magmatique. La minéralisation est caractérisée par une zonalité


latérale ; le cœur faiblement minéralisé, est entouré par des halos
concentriques où molybdénite, puis chalcopyrite et pyrite, sont
respectivement dominantes.

Fig. 42 Modèles schématiques des systèmes de porphyres (sans échelle)


(A) type plutonique, profondeur du pluton ~5-6km ; (B) stock
porphyrique et pipe-diatrème ; extension verticale ~0,5-1,5km ; (C)
type classique du système volcano-plutonique, profondeur ~ 3-4km.
Altération : A argillique, P propylitique, PH phyllique (in Pirajno, 2009).

Tous les types de gisements porphyriques se forment à faible


profondeur dans la croûte (probablement 3-4 km ou moins). Dans le cas
des porphyres à Mo, la plupart des gîtes se situent au dessus ou au
sommet d’une coupole intrusive porphyrique ou aplitique. Le niveau
d’érosion pour les gisements de type porphyrique est de quelques
centaines de mètres au dessus du pluton. Historiquement, l’exploration
pour les gisements porphyriques a surtout été menée dans les ceintures
relativement jeunes, puisque le niveau d’érosion y est moins élevé.

Selon le contexte tectonique, les porphyres à Mo se subdivisent en


deux sous-types basés sur la nature des roches intrusives, la structure
locale et le contexte tectonique :

- porphyres à Mo type « rift »;


- porphyres à Mo type « arc ».

108
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

a) Porphyres à Mo de type « rift »

Les porphyres à Mo de type « rift » sont associés à des intrusions


très différenciées (plus de 75% SiO2), riches en fluor et mise en place
dans un contexte d’extension intraplaque (ou domaine intracontinental
associé à des zones de rift). Les fluides à l’origine des minéralisations sont
magmatiques (éventuellement dilués par l’eau météorique) et sont
déposées au sommet de la coupole et dans l’encaissant.
Le type « Climax » est le sous-type des porphyres à Mo de type
« rift » selon la classification de Carten et al., (1993). Le corps minéralisé
typique pour ces gisements est un stockwerk à veinules de quartz-
molybdénite (MoS2). Le corps minéralisé est de forme convexe, situé au
sommet d’une coupole porphyrique.

b) Porphyres à Mo de type « arc »

Les porphyres à Mo de type « arc » s’apparentent aux porphyres à


Cu-Mo. On les rencontre dans un environnement d’arc magmatique et de
cordillères. Ils sont associés à des intrusions calco-alcalines de nature
dioritique à monzonitique. En comparaison avec les porphyres à Mo type
rift, les intrusions sont moins différenciées. La monzonite à quartz est le
type le plus représenté dans ce type de gisement (White et al., 1981).

Le tableau 6 permet la comparaison entre les deux sous-types en


résumant les caractéristiques essentielles.

109
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Caractéristiques Type Rift Type Arc


Teneurs 0,25-1,0 %MoS2 <0,25%MoS2
moyennes
Origine porphyre de Granite Porphyre de Monzonite
de l’intrusion quartzique
Géochimie (>75% SiO2), peralcalin, Rb, Calco-alcaline
Y et Nb élevés ;
Ba, Sr et Zr faibles
Associations Cu pratiquement absent Présence de Cu, Skarn à Cu
métalliques davantage de W, U, Nb
Teneurs en Fluor Riche en F (fluorite, topaze, Pauvre en F
micas)
Minéralogie Molybdénite, Quartz, Molybdénite, pyrite,
feldspath-K, fluorite, biotite, scheelite, chalcopyrite,
pyrite, calcite, rutile, tétraédrite, Quartz,
wolframite, anhydrite, feldspath-K, biotite, calcite,
séricite, cassitérite, argile, séricite, galène
sphalérite, galène
Altération Intense silicification, Potassique à propylitique,
altération potassique, phyllique et propylitique,
altération propylitique, argillique à la périphérie
altération quartz-séricite-
pyrite, greisen mineur
Texture Fractures et veines Disséminées, veines et
prédominantes ; fractures
disséminations mineurs ;
brèches
Age Paléozoïque à Tertiaire Archéen à Tertiaire
Contexte Magmatisme intraplaque avec Zones de subduction liées
géodynamique caldéras, volcanisme felsique aux Arcs Magmatiques ou
collision continentale
Contrôle du Stockwerks ou petits stocks ; Stockwerks dans les
minerai multiples stades d’intrusions porphyres felsiques et les
et de minéralisations roches encaissantes
avoisinantes ; multiples
stades de minéralisations
communs
Signatures Anomalies en Mo, Sn, W et Anomalies en Mo, Cu, W et
géochimiques Rb près de la zone F près de la zone
minéralisée. Anomalies en minéralisée. Anomalies en
Zn, F et U en périphérie Pb, Zn, Au et Ag en
(supérieur à 2km) périphérie (supérieur à
plusieurs km)
Exemples Colorado: Climax, Colombie Britannique :
typiques Henderson, Silver Creek, Endako ; Alaska : Quartz
Urad, Mount Emmons, Hill ; Chine : Jinduicheng
Redwell Basin; Nouveau
Mexique: Questa

Tableau 6 Classification des porphyres à molybdène d’après Sillitoe


(1980); Carten et al., (1993) (in Rowe, 2005).

110
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.3 Altérations hydrothermales

Ces gisements se caractérisent par le développement important de


zones d’altération qui affectent l’ensemble de la zone minéralisée et
l’encaissant immédiat des intrusions porphyriques. Quatre types
d’altération se retrouvent dans la plupart des gisements porphyriques :
potassique, phyllitique, argillique et propylitique. L’évolution temporelle et
spatiale de ces diverses altérations est dépendante de la composition du
fluide (notamment en cations K+ / H+) et de la température et se marque
tout d’abord par :

i) l’altération potassique (de haute température) : les minéraux


ferromagnésiens sont transformés en biotite, les plagioclases
calciques en feldspath potassique et on note la présence de
veinules à feldspath potassique et anhydrite ; au dessus se
développe une importante silicification qui constitue parfois un
noyau quartzeux à molybdénite par remplacement à partir
d’un système de fractures de tension ;

ii) l’altération phyllique (ou altération séricitique) : correspond au


lessivage du feldspath potassique remplacé par la séricite et le
quartz; il apparait dans cette zone de la pyrite en abondance
car le SO2 qui se trouvait à l’état dissout dans le fluide va se
séparer en H2S à l’origine des sulfures ;

iii) l’altération argillique : se développe à plus basse température


et est liée à l’augmentation du pH et du rapport fluide /
roche ; cette altération se caractérise par la transformation
complète de la minéralogie des roches encaissantes avec
formation de kaolinite, chlorite, séricite et pyrite. Parfois, on
observe une altération argillique avancée constituée de quartz,
kaolinite et pyrophyllite ;

iv) dans les zones les plus externes, l’altération propylitique se


manifeste à partir de fluides essentiellement météoriques avec
transformation des ferromagnésiens et des plagioclases en
albite, chlorite, épidote, carbonate, montmorillonite et séricite.

IV.4 Textures et morphologie de la minéralisation

Les gisements de porphyres à molybdène sont dominés par la présence


d’une molybdénite à grains fins. Bien que des amas visibles à l’œil nu
soient possibles, elle est généralement fine et les grains individuels ne
peuvent être observés à l’œil nu. Les minéralisations se présentent en :

111
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

 Stockwerks : le minerai à molybdénite existe à l’intérieur des


veinules de quartz (veinules de « quartz bleu » à Climax) ou le
long des limites de veinules de quartz ou fêlures appelés en
anglais « moly paint ». Les stockwerks peuvent être allongés
(Endako) ou équidimentionnels (Climax) (Hollister, 1975).

 Larges veines: une partie du minerai peut occuper


occasionnellement de larges veines (Questa). Ces veines
existent à l’intérieur du granite et disparaissent dans la zone
propylitisée des volcanites. Elles consistent en un remplissage
de quartz à molybdénite dont l’épaisseur atteint deux mètres.
Les minces « pellicules » contiennent seulement de la
molybdénite ; par contre les veines sont composées de
fluorite, pyrite, calcite, chalcopyrite ou rhodocrosite.

 Brèches : des brèches minéralisées à molybdénite


remplissent des cheminées (pipes ou breccia pipes en anglais)
(e.g. Boss Mountain au Canada).

 Disséminations : les gisements de porphyres à molybdène


contiennent de la molybdénite disséminée à l’intérieur de
roche particulière. Par exemple, à Lime Creek, des dykes
alaskitiques renferment de la molybdénite disséminée en
petites rosettes mais aussi en intercroissance graphique avec
certains silicates. Cependant, cette molybdénite est considérée
comme magmatique car elle semble faire partie de la texture
ignée. Certains spécialistes reconnaissent « la molybdénite
deutéritique » qui consiste en rosettes éparpillées
sporadiquement à l’intérieur d’intrusions acides. Cette
minéralisation existe parfois en petites poches dans les
plutons mais ne présentent aucune importance économique.

IV.5 Modèle génétique

Les porphyres à Mo, comme les porphyres à Cu, se sont formés à


partir de fluides hydrothermaux enrichis en métaux issus de magmas
différenciés et partiellement cristallisés. Deux types de fluides
hydrothermaux sont observés : fluides hypersalins (>26% NaCl) et peu
salins avec des températures décroissantes de 600 à 300°C (White et al.,
1981). Les magmas à l’origine des minéralisations dérivent en partie de la
fusion partielle de zones mantelliques métasomatisées par les fluides issus
d’une plaque en subduction. L’injection de ces magmas chauds, riches en
S et Cl, dans la croûte inférieure va provoquer la fusion partielle de celle-
ci, entrainant la formation de magmas hybrides. La zone où se déroule
cette fusion étagée est appelée zone MASH (Melting Assimilation Storage

112
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Homogeneization). La remontée de ces magmas et leur évolution par


cristallisation fractionnée et assimilation sera à l’origine de la diversité de
composition des divers porphyres granitiques.

La genèse des minéralisations serait associée aux fluides qui se


séparent du liquide silicaté en fin de cristallisation ; ces fluides sont
relativement pauvres en Mo (1-5 ppm). Les fluides ainsi formés
s'accumuleraient sur une période prolongée, dans la partie sommitale de
la chambre ; lorsque la pression des fluides du magma dépassera la
pression lithostatique, il y aura fracturation et bréchification de
l’encaissant, expulsion des fluides et formation d’une coupole constituée
d’un essaim de dykes et d’un stockwerk minéralisé. La diminution de
pression des fluides liée à l’ouverture des fractures et la baisse de
température va entraîner son ébullition. Le départ des ligands, notamment
le S, dans la phase vapeur, va induire la précipitation des métaux et
donner le stockwerk minéralisé au toit du batholite en association avec la
phase liquide sursalée (de 30 à 50 % éq. Poids NaCl), dense appelée
saumure ; l’altération potassique est associée à cette zone minéralisée
(Seedorff et al., 2005 ; Sinclair, 2007) (Fig. 43). Le porphyre représentant
une source de chaleur importante, va induire la formation de cellules
hydrothermales convectives des eaux intraformationnelles qui lessivent les
roches encaissantes et se chargent également en métaux. Les fluides
acides issus de la phase vapeur, de faible densité, pourront se mélanger à
ces fluides météoriques et donner naissance aux altérations phyllitiques et
argilliques et à une deuxième génération de minéralisations associée à des
zones riches en pyrite. Le molybdène serait transporté sous forme de
complexes hydroxylés dans ces fluides peu salins (Cline et Vanko, 1995).

113
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Fig. 43 Diagramme schématique de la convection du magma nourricier d’une


intrusion subvolcanique au-dessous d’un porphyre (in Sinclair, 2007).

La séparation du fluide à partir d’un magma dégazé qui occupe le sommet de la


colonne de la chambre magmatique, forment des « poches » de fluides
hydrothermaux magmatiques où des couches de quartz « en peigne » croissent à
l’intérieur des marges d’intrusions. Les veines minéralisées et les stockwerks se
forment lorsque la pression du fluide dépasse la pression lithostatique et la
résistance des roches avoisinantes.

114
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.6 LES MINÉRALISATIONS À Mo, Cu, (Au) DE LA STRUCTURE


CIRCULAIRE DE BLED M’DENA

IV.6.1 Répartition de la minéralisation


La minéralisation à Mo et Cu de la structure circulaire de Bled
M’Dena est portée par des filons visibles en surface grâce aux nombreux
débris de quartz qui jonchent le sol ; les tranchées et les puits réalisés au
cours des campagnes de terrain de l’E.R.E.M (1986) montrent que les
filons de quartz présentent diverses orientations (N110, N70, EW et NS).
En outre, cette minéralisation est également cantonnée dans des
zones de fractures constituant ainsi un « stockwerk » qui couvrent le
quart NE de la structure. Ces essaims filoniens quartzeux sont encaissés
dans les faciès granodioritiques, monzodioritiques quartziques et
microgranodioritiques (Fig. 44). Les filonnets de quartz sont caractérisés
par des dimensions peu importantes, longueur centimétrique à
décimétrique (20 cm) et puissance centimétrique. Il est important de
souligner que ces filons de quartz se développent dans une zone où les
roches encaissantes sont fortement altérées. L’altération s’intensifie près
des zones minéralisées mais diminuent lorsqu’on s’éloigne de celles-ci.

Fig. 44 Carte schématique de quelques affleurements minéralisés de la structure


circulaire de Bled M’Dena (E.R.E.M, 1984 modifiée).

115
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.6.2 Caractéristiques de la minéralisation

La minéralisation est essentiellement représentée par deux


minéraux : la molybdénite et la chalcopyrite.
La molybdénite apparait à l’œil nu gris bleu avec une nette nuance
bleuâtre et est très souvent disséminée de façon désordonnée, en mouche
dans les veines de quartz gris (fumé) ou dans un quartz à texture rubanée
(Planche VIII, Photo 1). Elle se présente, en plaquette ou lamelle
fortement courbée pouvant atteindre 1mm à 5mm. La molybdénite est
également disséminée dans les monzodiorites quartziques, les
granodiorites et les microgranodiorites (Planche VIII, Photos 2, 3 & 4). On
l’a rencontre de façon inopiné dans un faciès bréchique gris-verdâtre à
éléments hétérogènes (Planche VIII, Photo 5).
La chalcopyrite forme des agrégats fins, xénomorphes allongés ou
grossiers rarement subautomorphes (Planche VIII, Photos 2, 3 & 4). Ce
sulfure est soit disséminé dans la roche, soit remplissant les espaces
intergranulaires dans la veine de quartz.
En fonction du remplissage des filonnets de quartz, trois familles sont
distingués:

a) Filonnets essentiellement quartzeux


Quartz : présent dans presque tous les faciès, à épontes
décolorées.

b) Filonnets minéralisés à molybdénite et/ou polymétallique


o Quartz + molybdénite : la molybdénite se loge dans un quartz,
ayant un habitus particulier sous forme de globules déformés ou
en agrégats microcristallins. Elle se trouve très souvent associée
aux carbonates dans le stockwerk (Planche IX,
Photomicrographies 1 & 2). Parfois, en bordure de ces filonnets,
cette paragenèse est soulignée par de l’épidote ou de la chlorite ;
o Quartz + calcite + molybdénite + chalcopyrite + pyrite : ces
sulfures sont encaissés dans une veinule à quartz microcristallin.
Ils peuvent être tous présents, mais parfois on ne retrouve qu’un
ou deux sulfures. Il est important de souligner que la
molybdénite est associée à la calcite dans la majorité des cas
(Planche IX, Photomicrographie 3).
o Quartz + chalcopyrite : ce sulfure se trouve dans du quartz
interstitiel ou dans les filonnets (Planche IX, Photomicrographie
4) et est disséminé dans la roche ;
o Chalcopyrite + pyrite + galène : cette paragenèse est
disséminée dans la roche (Planche IX, Photomicrographie 5).

c) Filonnets à carbonates
Les carbonates (calcite) se présentent en grains hypidiomorphes à
xénomorphes fortement maclés. Ils occupent parfois des fractures
(Planche IX, Photomicrographie 6) ou sont en intercroissance avec les
grains grossiers de quartz.

116
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE VIII

Photo 1. Molybdénite avec


quelque rare sulfure (non visible
à l’œil nu) dans un quartz
rubané (S.4) de la structure
circulaire de Bled M’Dena.
Molybdénite (Mo)

Photo 2. Molybdénite
(Mo) et chalcopyrite (Cp)
disséminées dans la
monzodiorite quartzique
(échantillon S5/9) et
molybdénite seul dans la
veine de quartz (Qz).

Photo 3. Molybdénite, chalcopyrite


et pyrite (vues au microscope) dans
des veinules de quartz grisâtre qui
jalonnent une granodiorite (S10/2);
les mêmes sulfures sont disséminés
dans la masse de la roche. Ces
veinules sont soulignées par de
minces remplissages rougeâtres
d’oxyde de fer (hématite).

117
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Photo 4. Molybdénite (vu au


microscope polarisant) et
chalcopyrite (0,5 mm) dans une
fine veinule de quartz gris et
translucide traversant une
microgranodiorite (S10/37)
(Faciès hypovolcanique).

Photo 5. Abondance de la
molybdénite dans du
quartz gris (visible à l’œil
nu) dans un faciès
bréchique (S9/11) de
couleur gris-verdâtre.

118
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE IX

Photomicrographie 1 Molybdénite associée à des carbonates en bordure


d’un filonnet de quartz recoupant une microgranodiorite. L.P.A.
(x5).

Photomicrographie 2 Molybdénite en inclusion dans le quartz.


Remarquer les zones de croissance du quartz soulignée par des
plans d’inclusions fluides. L.P.n.A. (x5).

Photomicrographie 3 Association pyrite - chalcopyrite dans un filonnet


de quartz. L.R. (x5).

Photomicrographie 4 Quartz interstitiel contenant de la chalcopyrite


dans une monzodiorite quartzique. L.R. G. x5.

Photomicrographie 5 Paragenèse regroupant chalcopyrite, pyrite et


galène disséminée dans la granodiorite (S10/2). (Gn: galène :
point gris sur la photomicrographie). L.R. G. x5.

Photomicrographie 6 Veinule à calcite illustrant une paragenèse tardive.


L.P.A. G. x5.

119
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE IX

120
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.6.3 RELATIONS TEXTURALES DES MINÉRAUX MÉTALLIQUES

1) SULFURES (Tableau d’analyses chimiques, Annexe II)

a) Molybdénite_MoS2

La molybdénite se trouve dans la majorité des cas isolée des autres


sulfures mais très souvent associés aux minéraux d’altération
hydrothermale (calcite, chlorite et épidote) (Planche X, Photomicrographie
1). La fluorine se développe également entre les lamelles de la
molybdénite suggérant ainsi une postériorité (Planche X,
Photomicrographie 2). Un spectre qualitatif EDS montre les raies
caractéristiques du fluor dans la figure 45. En outre, différents sulfates
(anhydrite, célestite et barytine) sont associés aux sulfures primaires
(molybdénite et chalcopyrite) (Planche X, Photomicrographie 3).

b) Chalcopyrite_CuFeS2

La chalcopyrite est souvent associée à la pyrite, la galène et la


bornite. La galène n’est pas très fréquente mais est incluse facilement
dans la pyrite ou la chalcopyrite (Planche X, Photomicrographies 4 &
5). La bornite se joint à la chalcopyrite illustrée par la
Photomicrographie 5.

c) Pyrite _FeS2

La pyrite est en cristaux subautomorphes disséminés (sa forme la plus


courante) ou automorphes à l’état d’inclusions dans la chalcopyrite. Ce
sulfure est associé à la molybdénite soit dans la paragenèse secondaire
des granitoïdes soit dans la matrice microcristalline des filonnets de quartz
(Planche X, Photomicrographie 4). La monazite qui est un phosphate de
terres rares a été déterminée au MEB et est souvent associé à la
chalcopyrite et la pyrite (Planche X, Photomicrographie 7).

2) ÉLÉMENTS NATIFS

a) Or natif

L’Or natif se rencontre de façon exceptionnelle dans les granitoïdes


de la structure circulaire de Bled M’Dena. Il se trouve dans les veines de
quartz recoupant la granodiorite ou dans la paragenèse secondaire, en
association avec la molybdénite et la chalcopyrite englobée par la calcite
(Planche X, Photomicrographie 8). Vu sa petite taille, des spectres
qualitatifs EDS ont été réalisés pour sa détermination (Fig. 46). Ces
spectres montrent que l’or est légèrement argentifère.

121
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

b) Bismuth natif

Le bismuth se trouve en inclusion dans les mêmes veines que l’or


(Planche X, photomicrographie 6). Un spectre qualitatif EDS montre les
raies caractéristiques du Bi dans la figure 47 ; les pics de Si, Al et Na
correspondent à la matrice de feldspath qui englobe le grain de
bismuth natif et qui « contamine » l’analyse.

3) SULFOSELS DE CUIVRE

Au sein de la pyrite, l’analyse montre parfois la présence de cuivre


gris, qui forme une solution solide entre le pôle tennantite (As) et le pôle
tétraédrite (Sb). Un spectre qualitatif EDS est illustré à la figure 48.

4) MINÉRAUX SUPERGÈNES

Covellite _CuS & Chalcocite_Cu2S

Les minéraux primaires de cuivre (chalcopyrite et bornite) sont


remplacés dans la zone supergène par la covellite et la chalcocite. La
covellite et les oxydes de fer constituent parfois environ 2 à 4% par
rapport aux autres minéraux.

122
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE X

Photomicrographie 1 Image MEB en mode rétrodiffusé de la


molybdénite (Mo) associée à la calcite (Cal), l’épidote (Ep) et la chlorite
(Chl).

Photomicrographie 2 Image MEB en mode rétrodiffusé de la


molybdénite (Mo) associée à la calcite (Cal) et la fluorine (Fl) ; la
fluorine se trouve parfois entre les lamelles de la molybdénite.

Photomicrographie 3 Image MEB en électrons rétrodiffusés montrant


les associations molybdénite-anhydrite-bornite (anhydrite et bornite
représentés en minuscules grains blancs). Bn : Bornite

Photomicrographie 4 Image MEB en mode rétrodiffusé montrant


l’association chalcopyrite (en bordure), pyrite (au cœur) et galène (à
l’intérieur de la pyrite, petit point blanc), le tout disséminé dans la
granodiorite.

Photomicrographie 5 Image MEB en électrons rétrodiffusés montrant


les associations chalcopyrite-galène-bornite. Gn : Galène

Photomicrographie 6 Image MEB en mode rétrodiffusé montrant la


molybdénite associée à l’or (Au) et au bismuth natif (Bis) dans une
veine de quartz.

Photomicrographie 7 Image MEB en électrons rétrodiffusés montrant


la monazite (Mnz) associée à la paragenèse chalcopyrite-pyrite-galène.

Photomicrographie 8 Image MEB en mode rétrodiffusé montrant un


grain d’or en bordure d’une veine à chalcopyrite et calcite recoupant
une roche hypovolcanique (S10/37).

123
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE X

124
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Fig. 45 Spectre EDS de la fluorite.

Fig. 46 Spectre EDS de l’Au natif.

125
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

Fig. 47 Spectre EDS du Bi natif. Les pics de Si, Al et Na correspondent


à la matrice de feldspath qui englobe le grain de bismuth natif et qui
« contamine » l’analyse.

Fig. 48 Spectre EDS des sulfosels de cuivre.

126
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.7 RELATIONS ENTRE ALTÉRATIONS ET MINÉRALISATIONS

IV.7.1 Les aspects de l’altération hydrothermale

Les observations effectuées sur l’ensemble des échantillons prélevés


sur le terrain et les carottes de sondage, montrent deux modes de
distribution d’altérations:

- Une altération diffuse ou « pervasive alteration » qui s’est


développée sélectivement au sein des minéraux primaires des faciès
décrits et ce quel que soit le faciès (monzodiorite quartzique,
microgranodiorite ou granodiorite) (Planche XI, Photomicrographie 1).
Déstabilisés, ces minéraux ont été transformés en un assemblage de
minéraux où dominent l’épidote, la chlorite, la calcite, l’argile, la séricite et
en moindre importance l’albite et le quartz. En outre, l’amphibole primaire
peut remplacer partiellement ou totalement la biotite secondaire et
magnétite (Planche XI, Photomicrographie 2). Ces minéraux d’altération
sont associés à une minéralisation cuprifère illustrés par la Planche XI,
Photomicrographies 3 et 4 montrant la chalcopyrite dans une biotite
chloritisée et une épidote. (Cette section a été développée dans la partie
pétrographie des altérations intraminérales).

- Une altération d’éponte ou « wall rock alteration » qui montre une


relation spatiale avec des veines ou veinules. Celle-ci est dominée par le
quartz avec, accessoirement, la calcite, la chlorite et ± l’épidote qui s’est
organisée sous forme de remplissages. L’altération débute parfois à partir
des microfissures et veinules (à quartz, ou chlorite ou calcite) et
s’imprègne dans la masse de la roche (Planche XI, Photomicrographie 5).
Les ferromagnésiens subissent les transformations les plus importantes en
opérant une pseudomorphose le plus souvent totale ; le remplacement de
ces minéraux mafiques primaires permet le développement de paragenèse
secondaire associée aux sulfures à proximité des épontes principalement
l’amphibole mais aussi la biotite lorsqu’elle existe (Planche XI,
Photomicrographie 6). L’altération est très poussée aux épontes des
veinules minéralisées qui se matérialise par l’association de chlorite et
calcite dans une matrice « silicifié" qui tend à occulter les traits optiques
de cette paragenèse. La séricitisation disposée anarchiquement au sein
des plagioclases s’exprime également avec intensité au contact des
filonnets de quartz et décroit lorsqu’on s’éloigne de celle-ci (Planche XI,
Photomicrographie 7). Progressivement, les amphiboles sont partiellement
remplacées par une paragenèse comprenant chlorite, calcite et exsudation
de petits grains d’oxydes de fer.

127
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.7.2 L’altération hydrothermale et la minéralisation

Les principaux types d’altérations hydrothermales qui ont été observés


et constatés dans l’ensemble des faciès de la structure circulaire de Bled
M’Dena sont : la propylitisation et la silicification.

- L’altération propylitique ou la propylitisation : est une altération de


basse température qui s’exprime par l’apparition simultanée de chlorite et
carbonate et ± de la séricite, quartz ainsi que de faibles quantités
d’épidote. Les carbonates et les chlorites forment parfois de véritables
veinules. La chlorite est parfois remobilisée le long des fractures ou
disposée en amas dans la « matrice » de la roche. Elle se manifeste sous
différentes formes, à savoir : en flaques xénomorphes se superposant
indifféremment aux minéraux primaires, en aiguilles, en veinules de faible
envergure ou en rosaces fibro-radiées. La carbonatation se manifeste par
la néoformation de calcite. La calcite apparaît sous forme de petites veines
ou en remplissage des fractures tardives ou s’insinue dans les
microfissures minérales. Elle peut être seul ou avec du quartz.
L’altération propylitique est le type d’altération le plus répandu dans les
granitoïdes en surface ou en profondeur de la structure circulaire de Bled
M’Dena. Autrement dit, l’association quartz, calcite et molybdénite est
souvent rencontrée dans le stockwerk de l’encaissant granodioritique ou
monzodioritique quartzique. Parfois, la paragenèse calcite, chlorite et
séricite est étroitement liée à l’apparition de la molybdénite (Planche XI,
Photomicrographies 6, 7 & 8).

- L’altération siliceuse ou la quartzification: La silicification est


soulignée par la présence de filonnets de quartz, dépassant le centimètre,
où les cristaux affichent des contours rectilignes ou plus blastiques. Il
forme également des agrégats cryptocristallins ou à grains fins. Le quartz
apparaît très souvent de manière interstitielle dans la matrice des
granitoïdes. Il précipite tout au long de l’activité hydrothermale. Le quartz
est étroitement lié à la minéralisation et constitue l’encaissant privilégié de
la molybdénite et des autres sulfures. Il est important de signaler que la
molybdénite se loge dans des cristaux de quartz automorphes parfois
bipyramidés. La quartzification affecte l’ensemble des faciès de la
structure de Bled M’Dena.

Il apparaît ainsi que la minéralisation molybdénifère se trouve


cantonnée dans les zones où se superposent l’altération propylitique et la
silicification.

128
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE XI

Photomicrographie 1 Pseudomorphose de phases fémiques par de la


chlorite à habitus sphérolitique associée au carbonate montrant
l’altération en masse des granitoïdes portant la minéralisation à
Mo-Cu. L.P.A. G. x5.

Photomicrographie 2 Hornblende brune remplacée partiellement par


biotite secondaire et magnétite. L.P.n.A. G. x10.

Photomicrographie 3 Biotite chloritisée associée à la minéralisation


cuprifère. L.P.A. G. x10.

Photomicrographie 4 Chalcopyrite associée à l’épidote. L.P.A. G. x5.

Photomicrographie 5 Remplissage tardif des carbonates dans les


granodiorites à gros grains. L.P.A. G. x5.

Photomicrographie 6 Association chlorite & calcite à proximité de


l’éponte de la veine minéralisée de la microgranodiorite (S10/37).
L.P.A. G. ×5.

Photomicrographie 7 Veinules à quartz-carbonates dans une zone à


altération propylitique et à minéralisation intense dans la
microgranodiorite. L.P.A. G. x5.

Photomicrographie 8 Altération propylitique formée par l’assemblage


calcite, chlorite et séricite associée à la minéralisation
molybdifère des monzodiorites quartziques et des granodiorites.
L.P.A. G. x5.

129
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE XI

130
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.8 SUCCESSION PARAGÉNÉTIQUE

La succession paragénétique est essentiellement basée sur les


relations texturales qui existent entre les minéraux. Son établissement a
été délicat à réaliser car les minéraux n’apparaissent pas toujours dans la
même section polie et dans beaucoup de cas ils apparaissent seuls, isolés
des autres minéraux ; ainsi le rapport de la molybdénite avec les autres
minéraux n’est pas toujours clair.
Nous proposons quatre (04) stades paragénétiques:

1. Stade précoce: quartz + feldspath-K ± sulfures (pyrite-


molybdénite) ± magnétite (Planche XII, Photomicrographies 1 & 2)

Ce stade précoce est caractérisé par la modification des minéraux


préexistants. La précipitation du quartz, du feldspath potassique et la
magnétite ont commencé durant le stade précoce. Les sulfures durant ce
stade incluant la molybdénite et la pyrite, sont limités.

2. Stade de minéralisation à Mo: quartz+ feldspath-


K+molybdénite± chalcopyrite ±pyrite

Ce stade où la molybdénite est disséminée dans la roche et dans les


veinules de quartz définit l’épisode principal de la minéralisation à Mo de
la structure de Bled M’Dena ; la molybdénite est associée à la paragenèse
d’altération quartz-calcite-chlorite (Planche XII, Photomicrographies 3 &
4).

3. Stade à minéralisation cuprifère : quartz+épidote+chalcopyrite

A ce stade, correspond le développement de sulfures de cuivre tel que


la chalcopyrite, la bornite et la chalcocite (Planche XII,
Photomicrographies 5 & 6).

4. Dernier stade : quartz+muscovite+carbonate (+sulfures)

Les minéraux représentatifs dans ce dernier stade incluent


hydromuscovite, calcite, sphalérite et galène. Les veines de carbonate
sont tardives (ou postérieures) à ce stade (Planche XII,
Photomicrographies 7 & 8).

131
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE XII

Photomicrographies 1 & 2 Phase précoce d’altération : Pyrite dans


l’encaissant en L.P.A et L.R. G. x10.

Photomicrographies 3 & 4 Phase de minéralisation illustrant la


paragenèse pyrite, chalcopyrite et sphalérite en L.P.A. & L.R. G. x20.

Photomicrographies 5 & 6 Stade à minéralisation cuprifère montrant


l’épidote associée à la chalcopyrite en L.P.n.A & L.P.A. G. x5.

Photomicrographies 7 & 8 Dernier stade de la minéralisation montrant


une veine de calcite tardive entourée de quartz idiomorphe en L.P.A & L.R
G.x10.

132
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

PLANCHE XII

133
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

IV.9 CONCLUSION
Plusieurs associations minéralogiques ont été observées parmi
lesquelles :
- molybdénite, pyrite, chalcopyrite ;
- chalcopyrite, pyrite ;
- chalcopyrite, pyrite, galène ;
- molybdénite, chalcopyrite ;
- molybdénite, pyrite, chalcopyrite, or natif;
Les sulfures qu’il s’agisse de pyrite, de chalcopyrite ou de
molybdénite sont soit disséminés dans la matrice de la roche, soit dans les
filonnets de quartz microcristallin. Aux sulfures primaires (molybdénite et
chalcopyrite) sont associés différents sulfates tel que l’anhydrite, la
célestite et la barytine. La chalcopyrite est souvent associée à la pyrite, la
galène, la sphalérite et la bornite. L’or natif se rencontre de façon
exceptionnelle dans les veines de quartz recoupant la granodiorite, en
association avec la molybdénite et la chalcopyrite et la calcite.
Les minéraux supergènes recensés sont la covellite, la chalcocite et
les oxydes. D’autres minéraux ont était rapportés par les géologues de
l’EREM (1986-1987) comme la molybdite, l’ilsémanite, la chalcosine, la
bornite, la sphalérite et la tétraédrite. De même qu’une zonalité de la
minéralisation a été également constatée à la périphérie de la structure
circulaire avec chalcopyrite, puis galène et sphalérite (EREM, 1986-1987).

Les paragenèses secondaires (chlorite, épidote et calcite) et la


présence de filonnets de quartz observées dans les plutonites de la
structure de Bled M’Dena attestent qu’elles ont subi les effets de
l’altération hydrothermale. En effet, les solutions hydrothermales jouent
un grand rôle et peuvent expliquer l’apparition de ces minéraux. La
molybdénite se trouve soit isolé dans le quartz, soit associée aux
minéraux d’altération tels que la fluorite, les carbonates, l’épidote, la
chlorite ou la titanite. Cette minéralisation est répandue à l’intérieur et
aux épontes des filonnets de quartz et est disséminée dans la masse des
granodiorites, des microgranodiorites ou dans les monzodiorites
quartziques.
L’occurrence des sulfures semble être cantonnée uniquement dans la
zone d’altération dite propylitique constituée de la paragenèse quartz +
calcite + épidote ± séricite ± chlorite. Selon Titley et Beane (1981),
l’altération propylitique est essentiellement caractérisée par le
développement de minéraux enrichis en Ca et Mg dans les roches ignées ;
sa paragenèse est l’équivalent du faciès schiste vert. Les minéraux
essentiels qui composent l’altération propylitique : chlorite, épidote et
calcite sont issus de l’altération des minéraux mafiques, composant
anorthitique du plagioclase et complément mineur de H+ et CO2.

134
CHAPITRE IV- Altérations hydrothermales & minéralisations associées

La phase siliceuse constitue également la matrice la plus importante


qui abrite la minéralisation des sulfures de Mo et Cu. Par ailleurs, il est
important de souligner que la fissuration a joué un rôle capital dans la
circulation de fluides, expulsés du magma en fin de cristallisation. Celle-ci
a été induite soit par l’effet d’une tectonique, soit par la force hydraulique
faisant suite à une baisse de pression telle, qu’elle aura permis
l’individualisation de la phase aqueuse magmatique à l’origine des
phénomènes hydrothermaux typiques de stades tardi à post-solidus (in
Cuney et Autran, 1987). Quant à la distribution des gîtes minéraux, elle
dépend directement des fluides dont le rôle est majeur (Roedder, 1984); il
leur sera consacré le chapitre suivant des inclusions fluides.
En effet, le massif plutonique de Bled M’Dena présente un certain
nombre d’altérations hydrothermales auxquelles sont associées les
minéralisations molybdifères et cuprifères. Ainsi, ces types d’altérations
hydrothermales sont spécifiques à Bled M’Dena ; celles-ci sont liées à
l’hydrothermalisme tardi-magmatique de type porphyre et non issus de
transformations métamorphiques de faciès schistes verts comme il a été
démontré dans de nombreux plutons du WAC. De plus, la succession
paragénétique des minéraux d’altération associés à la minéralisation,
observée dans la structure est similaire au porphyre.
Enfin, la nature et la faible teneur de ces minéralisations, la
présence d’altérations hydrothermales associées et la nature des corps
minéralisés (intrusions de monzodiorite quartzique et granodiorite),
permettent de rattacher le complexe volcano-plutonique de Bled M’Dena
au type porphyre Mo-Cu.

135
CHAPITRE V

ÉTUDE DES INCLUSIONS FLUIDES


Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

Chapitre V. ÉTUDE DES INCLUSIONS FLUIDES

V.1 GÉNÉRALITÉS SUR LES INCLUSIONS FLUIDES

V.1.1 Introduction

L’objectif de l’étude des inclusions fluides dans notre cas, est de


renseigner, d’une manière qualitative à semi-quantitative, la composition
globale et la température du fluide piégé pendant la formation de la
minéralisation molybdénifère.

V.1.2 Qu’est-ce qu’une inclusion fluide ?

La croissance des minéraux à partir d’une phase fluide est


considérée par la communauté scientifique comme l’un des facteurs les
plus importants dans la genèse de certains gisements métallifères. Dans
ce sens, il est fréquent lorsqu’un cristal croît, il emprisonne de petites
quantités de la phase fluide avec ses sels solubles et ses composés
volatiles. Les reliques de ce fluide nourricier sont appelés inclusions fluides
(I.F.). Ces derniers sont définis comme des microcavités piégées entre les
mailles cristallines des minéraux des roches et renferment une ou
plusieurs phases fluides liquides et/ou gazeuses avec parfois, un ou
plusieurs solides (Shepherd et al. 1985). Ces micro-volumes de fluide sont
présents tout au long de l’histoire de la roche (Dubois, 2000). La majorité
des fluides sont constitués essentiellement de H2O, de CO2 puis dans une
moindre mesure de NaCl, CH4 et N2. Cependant, les inclusions fluides sont
très utiles dans la détermination des conditions physico-chimiques qui
régnaient lors de la mise en place des gisements.

V.1.3 Classification des inclusions fluides

Goldstein (2003) définit une nomenclature des inclusions fluides en


fonction de leur chronologie de piégeage en inclusions primaire,
secondaire et pseudo-secondaire illustré par la figure 49. En effet, les
inclusions primaires sont contemporaines de la cristallisation du minéral
hôte, dans notre cas celle du quartz; leurs études nous renseignent sur les
conditions physico-chimiques de formation de la minéralisation. Tandis
que, les inclusions secondaires correspondent le plus souvent à des plans
cimentant d’anciennes microfractures affectant le minéral hôte. Elles
résultent de la circulation des fluides postérieurement à la cristallisation
des minéraux. Par conséquent, elles coupent les limites des grains. Quant
aux inclusions pseudo-secondaires, elles se trouvent sous forme de plans

137
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

lors de la cristallisation du minéral hôte. Autrement dit, ces inclusions se


sont formées durant les épisodes de fracturation du cristal entre les
épisodes de croissance de celui-ci ; l’étude des inclusions fluides, nous
apportent des informations sur les conditions P-T-X (pression-
température-composition) qui régnaient pendant la formation des roches.

La genèse de certains gisements métallifères est due à la croissance


de minéraux à partir d’une phase fluide (Roedder, 1984). La composition
du fluide diffère d’un gisement à un autre pouvant contenir des composés
volatils, parfois des sels (Na, K, Ca,…), des silicates et des carbonates.

Ainsi, les inclusions fluides représentent des témoins des fluides


minéralisateurs qui nous permettent d’estimer les conditions de
cristallisation des minerais.

Afin de caractériser les phases solides dans les IF, nous avons
combiné les méthodes non destructives classiques qui incluent la
microthermométrie et la spectrométrie Raman et la méthode destructive
dite cryogénique qui fait appel à la Microscopie Electronique à Balayage
(M.E.B). Un rappel sur les principes de ces méthodes a été présenté en
Annexe I.

Fig. 49 Croquis d’un quartz idéal (Kerkhof in Short Course Fluid Inclusions
2011) montrant la classification des inclusions fluides (Primaire, PSeudo-
secondaire et Secondaire) selon les critères de Roedder (1981).

138
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

V.2 PÉTROGRAPHIE DES INCLUSIONS FLUIDES

Les inclusions fluides ont été analysées au sein des filonnets de


quartz minéralisés recoupant les granodiorites et les monzodiorites du
Massif de Bled M’Dena, une attention particulière étant apportée aux
inclusions de quartz à Mo dont 09 échantillons ont été sélectionnés pour
l’étude du fluide nourricier (Fig. 50). A partir de lames épaisses polies sur
les deux faces (épaisseur de l’ordre 150µm), des « chips » sont
préalablement coupées et décollés puis placés sur la platine pour les
mesures micrométriques. Ces sections doublement polies ont été
confectionnées à Vancouver (Canada).
Les IF primaires sont abondantes mais de petites dimensions
(≤10µm). Il est particulièrement difficile d’identifier les inclusions
suffisamment claires et de grande taille pour supporter les manipulations
microthermométriques.

V.2.1 Types d’inclusions fluides

L’étude des inclusions fluides comporte 2 aspects :


- la détermination des inclusions prises isolément et/ou en groupe
- et la détermination du contenu des inclusions.
Nous avons distingué, dans les filons et filonnets de quartz à molybdène,
quatre (04) types d’inclusions fluides (planche XIII):

1) Type (I) : Ces inclusions sont aqueuses et dépourvues de


phases solides ; nous les subdivisons en deux sous-types ;
i. Le sous-type Ia représenté par des inclusions aqueuses
primaires, monophasées dont la phase vapeur apparaît
parfois limpide (H2Ov), (Planche XIII, A) ;
ii. Le sous-type Ib reconnu par des inclusions biphasées
renfermant une phase liquide et une phase vapeur avec
un pourcentage de la phase vapeur qui varie
généralement de 5 à 10% environ (Planche XIII, B). Ces
inclusions primaires sont caractérisées par leurs petites
dimensions (5 à 10µ) et leurs formes arrondies plus ou
moins automorphes. Elles se concentrent indifféremment
dans les grains de quartz « recristallisés » et les gros
cristaux de quartz. Parfois, ces inclusions biphasées
dessinent des traînées ou se produisent le long de
microfractures cicatrisées qui recoupent les joints des
grains de quartz définissant ainsi des inclusions
secondaires (Planche XIII, C) ;

139
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

2) Type (II) : A ces inclusions aqueuses s’ajoutent des inclusions


biphasées carboniques primaires de dimension 8 à 12 µ ; elles
sont souvent isolées ou en distributions aléatoires dans les zones
de croissance du minéral. La phase volatile analysée au RAMAN
est le CO2 et le méthane.

3) Type (III) : Ces inclusions fluides primaires sont polyphasées


constituées d’une phase liquide, une phase vapeur et une ou
plusieurs phases cristallines cubiques ou rhomboédriques (halite
et/ou sylvite). Ces phases cristallines sont considérées comme
des minéraux fils ; le volume de ces solides non opaques est très
souvent supérieur au volume de la phase vapeur. La forme de ce
type d’inclusion est irrégulière et leur taille varie de 8 à 12 µ.
Elles sont organisées en groupement aléatoire dans les cristaux
de quartz (Planche XIII, F & G).

4) Type (IV) : Ces inclusions fluides primaires polyphasées formées


de la phase liquide, la phase vapeur, de phases solides opaques
(molybdénite et ± chalcopyrite) et d’autres phases solides non
opaques (sel et/ou carbonate type calcite). Ces phases solides
ont été analysées au RAMAN. Ces inclusions, de forme et de taille
(8 à 12 µ) variable, se répartissent de façon hétérogène avec une
concentration particulière aux épontes de veines de quartz.
(Planche XIII, H, I & K).

Selon Goldstein & Reynolds (1994), les assemblages ou « famille »


d’inclusions fluides sont définies comme des groupes d’I.F. scellés ou
piégés en même temps. C’est ce qui ressort dans les inclusions triphasées
type III qui forment une famille d’inclusions fluides à phases constantes
(des minéraux fils) illustrées dans la planche XIII, I.

140
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

Limite de croissance du Qtz

Mo

Fig. 50 Photomicrographie d’inclusions fluides primaires (P) entourant les


faces de croissance du quartz. En médaillon : zoom sur les sections
pyramidées de la veine de quartz à molybdénite de la structure circulaire
de Bled M’Dena.

V.2.2 Détermination des phases minérales dans les cavités


d’inclusions fluides

La détermination des phases solides par la méthode destructive


cryogénique (méthode décrite en annexe I) au M.E.B. a révélé la
présence : 1) de cristaux évaporitiques (sels) qui précipitent sur les parois
des cavités ouvertes. L’analyse semi-quantitative du MEB a révélé la
présence de K+, Na+ et Cl- : il s’agit donc de cristaux de halite et de
sylvite; 2) de carbonates de forme rhomboédrique, de type calcite et
sidérite ; 3) d’anhydrite, une autre phase minérale biréfringente qui
précipite dans quelques cavités d’inclusions fluides multi-phasées, qui
corrobore les analyses faites au Raman ; 4) de sulfures, en particulier de
la molybdénite et de la chalcopyrite dont quelques unes sont riches en
Zn ; toutes ces phases ont été identifiées par la spectrométrie RAMAN
(Fig. 51).

Les résultats de ces identifications des phases solides sont illustrés


dans la planche XIV (de A à D).

141
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

Raman Calcite

8000

7000

a
6000

5000
Intensity

4000

3000

2000

1000

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
Raman Shift

Raman Molybdénite

6000

5000
b
4000
Intensity

3000

2000

1000

0
0 100 200 300 400 500 600 700
Raman Shift

Fig. 51 Spectres Raman de calcite (a), & molybdénite± chalcopyrite (b)


des inclusions fluides de quartz de Bled M’Dena.

142
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

PLANCHE XIII

A- Photomicrographie en lumière transmise d’inclusions fluides


primaires monophasées de forme arrondie remplies par une seule
phase (V≈100%). G. X40. L : Liquide ;

B- Photomicrographie d’inclusions aqueuses biphasées dans le quartz,


distribuées de façon aléatoire (caractéristiques primaires). G. X40 ;
V : Vapeur

C- Photomicrographie d’inclusions aqueuses biphasées secondaires qui


recoupent la limite du grain de quartz. G. X40.

D- Photomicrographie d’inclusion fluide aqueuse et carbonique


triphasée riche en vapeur (CO2). G. X40.

E- Photomicrographie d’inclusion fluide aqueuse biphasée riche en


vapeur (CH4). G. X40.

F- Photomicrographie d’inclusion fluide aqueuse comprenant la phase


liquide, la phase vapeur et les minéraux fils de halite et sylvite
(ayant une forme cubique mais à arêtes et coins plus ou moins
arrondis). G. X40.

G- Photomicrographie d’inclusion fluide aqueuse constituée d’une phase


liquide, d’une phase vapeur, de minéraux fils de halite (forme
cubique et à faces nettes) et d’inclusions primaires solides opaques.
G. X40.; Op : Opaque.

H- Photomicrographie d’inclusion fluide aqueuse renfermant une phase


liquide, une phase vapeur et une phase solide opaque. G. X40.

I- Photomicrographie d’assemblage d’inclusions fluides primaires avec


proportion de phases constantes attestées par la présence de
solides considérés comme minéraux fils. Elles montrent des
morphologies isométriques. G. X40.

J- Photomicrographie des inclusions fluides aqueuses polyphasées


contenant un cristal de sel, un opaque allongé et un opaque arrondi.
G. X40. Cal : Calcite.

K- Photomicrographie d’inclusion fluide formée d’une phase liquide,


d’une phase vapeur, de carbonate et de molybdénite ± chalcopyrite.
G. X40. Mo : Molybdénite ; Carb : Carbonate.

143
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

PLANCHE XIII

H2O(L) H2O(V)

H2O(L)

10µm
A B

H2O(L)

CO2(L)

CO2(V)

C D

H2O(L) H2O(L)

CH4(V)

NaCl
KCl

E 10µm F

144
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

PLANCHE XIII (suite)

Qtz

Op NaCl
H2O(L)
Op
H2O(L)
H2O(V) H2O(V)

G 10µm H

Op
NaCl
Op

I
J

Carb
H2O(V)

Mo

H2O(L)

145
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

PLANCHE XIV

PLANCHE XIV Images (A, B, C & D) M.E.B. des phases solides des
cavités d’inclusions fluides. Il est à noter la présence de sels, de
carbonates, de sulfates de Ca et de sulfures.

V.3 ANALYSES MICROTHERMOMÉTRIQUES DES INCLUSIONS


FLUIDES

La plupart des inclusions fluides observées au sein des veines et


filons de quartz démontre une distribution et une géométrie très complexe
qui est due à la présence de plusieurs types d’inclusions par échantillon.
Cette complexité rend difficile la discrimination des populations
individuelles à partir des relations pétrographiques à température
ambiante. Seules les inclusions fluides primaires ont été sélectionnées
pour les mesures car elles sont supposées être synchrones de la

146
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

minéralisation et de l’altération associée selon les critères suggérés par


Roedder 1979 & 1984. A cet effet, lorsque les inclusions fluides se mettent
dans les zones de croissance du quartz (le minéral hôte), ou sont
dispersés de manière aléatoire en groupes ou isolés, nous les choisissons
et les considérons comme inclusions primaires.

V.3.1 Méthodologie

Le principe de la microthermométrie est exposé en annexe I. Par


ailleurs, nous rappelons qu’elle consiste essentiellement à examiner les
changements de phase et à déterminer leur température à laquelle ils se
produisent en refroidissant ou en réchauffant les « chips » de quartz. Le
refroidissement s’opère grâce à la circulation d’azote liquide autour de la
lame épaisse. Quant au réchauffement, celui-ci est effectué par une
résistance électrique reliée au système. Ainsi, la composition du fluide est
déduite de la température à laquelle s’établissent les changements de
phase. Néanmoins, une problématique resurgit lors des mesures
effectuées à hautes températures. Ceci est dû à une surpression interne
du fluide contenu dans l’inclusion et qui dépasse la résistance du minéral
hôte et par conséquent, les I.F sont rapidement détruites par
décrépitation (Bodnar et al., 1989). Ce phénomène se produit lors d’une
variation brutale de température qui provoque ainsi l’apparition de
clivages et d’ouverture de joints de grain. Ce qui amène à un éclatement
de l’inclusion. Pour pallier ce problème, nous utilisons la spectroscopie
Raman avant de faire une quelconque mesure à température élevée ou
basse.

V.3.2 Mesures et interprétation

Les I.F sont parfois piégées durant la croissance des minéraux dans
des veines de quartz d’un système hydrothermal. Généralement, ces I.F
se situent dans l’une des trois catégories:

1) inclusions à salinité élevée contenant L + V + Sel ± opaques à


température ambiante ;

2) inclusions riche en liquide à salinité modérée contenant L + V ±


opaques à température ambiante ;
3) ou inclusions riche en vapeur à faible salinité contenant L + V ±
opaques à température ambiante.

La composition globale de ces inclusions peut être estimée


approximativement par le système binaire H2O–NaCl (in Becker 2007). En
considérant que le seul sel en solution est NaCl, la détermination de la
salinité, s’obtient à l’aide du diagramme des relations de phases (Fig. 52).
Quatre (04) champs de phase sont présents dans le système H2O–NaCl en

147
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

fonction de la température et de la pression dans un environnement


porphyre: une phase liquide, une phase vapeur, deux phases (L+V) et
deux phases (V+Halite) (Fig. 53). On détermine la température de fusion
de la glace ensuite la température eutectique déduite lors de l’apparition
de la première goutte de liquide. Si la température eutectique est basse
par rapport au diagramme de phase, ceci implique la présence d’autres
sels, le plus souvent K ou Ca (Fig. 53).

Fig. 52 Relations de phases représentées dans le diagramme Pression Température du


système H2O-NaCl (in Bodnar 2003).TPH2O = H2O point triple (T= 0,01ºC, P = 0,006
bar); CPH2O = H2O point critique (T = 374,1ºC, P = 220 bars); TPNaCl = NaCl point
triple (T =801ºC, P = 1 bar approx.); CPNaCl = NaCl point critique (T = 3327ºC approx,
P = 235 bars approx.); E = point eutectique (L + V + I + HH, T = -21,2ºC, P = 0,001
bar, 23,2 pds % NaCl); P = point péritectique (L + V + HH + H, T =0,1ºC, P = 0,004
bar, 26,2 pds % NaCl)

148
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

100

NaCl - H2O, 1bar

50
Liquide + V
Température °C

NaCl + L + V

0,1
0
NaCl.2H2O + L + V

-21,2
Ice + L + V
E
Eutectique métastable
-28°

A Ice + NaCl.2H2O + V
-50
0 10 20 30 40
% NaCl

Fig. 53 Relations de phases du système NaCl-H2O représentées dans le


diagramme Température - pds % NaCl tirée de Brown (1998).

Nomenclature

Au cours d’un cycle de chauffage et/ou refroidissement, il se produit


des changements de phases de l’inclusion. Aux basses températures, nous
mesurons la température de fusion de la glace Tf (e.g : -3,5°C) et aux
hautes températures, nous obtenons la température d’homogénéisation Th
(e.g :+280°C). Le résultat s’interprète à l’aide d’une courbe
d’interdépendance entre la pression et la température appelée isochore,
puisqu’on considère que la densité du fluide à l’intérieur n’a pas changé
depuis son piégeage. La nomenclature utilisée pour la détermination des
températures de refroidissement ou de chauffage est la suivante :

 Th : Température d’homogénéisation est la température de


passage d’un état biphasique à un état monophasique et nous
fournit la température minimale de piégeage du fluide.
 Te : Température eutectique correspond au début de première
fusion. Elle permet de connaître le ou les différents cations
présents dans la phase liquide (mélanges NaCl ± KCl ± MgCl2 ±
CaCl2).
 Tf : Température de fusion de la glace est définie comme la
fusion à l’équilibre (L+V+S) du dernier glaçon. Elle permet
d’estimer la salinité exprimée en % poids équivalent NaCl à partir
des données expérimentales (Boiron, 1997).

149
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

Nous pouvons ainsi faire une estimation des conditions


thermobarométriques du fluide minéralisateur par référence au système
H2O-NaCl.

Au cours de la microthermométrie, chaque type d’inclusion fluide est


caractérisé par une séquence ou une suite de changement de phase:

Type I & II: Au cours du refroidissement, les inclusions biphasées


se fige soudainement entre -30° à -40°C et se forme des cristaux de glace
ayant un aspect chagriné. Les bordures de la bulle de vapeur sont faibles
ou parfois disparaissent. Au cours du réchauffement, la bulle augmente
légèrement de volume prenant le dessus sur les cristaux de glace fondus à
-2°C. L’homogénéisation de ce type d’inclusions se produit lorsque la bulle
de vapeur diminue ou disparaît à de hautes températures.

Type III : Marquées par la présence de minéraux fils (sel), ces


inclusions sont plus grandes que les précédentes ; leur partie aqueuse se
fige donnant un aspect foncé avec formation de cristaux de glace entre -
30° et -50°C. La bulle de vapeur disparaît subitement et les minéraux fils
persistent au cours du refroidissement. En chauffant, les cristaux de glace
se rassemblent en grossissant jusqu’à leur fonte qui s’échelonne entre -7°
et -3°C et la bulle réapparaît soudainement. La température
d’homogénéisation est inférieure à celle du NaCl.

Type IV: Ces inclusions aqueuses contenant deux types de phase


solide (sel et opaque) montrent les mêmes changements de phase que les
inclusions type II lors du refroidissement et du réchauffement. Le
phénomène de décrépitation précoce, nous empêche de mesurer la
température d’homogénéisation.
Nous devons estimer la teneur en sel (% pds équiv. NaCl), la
température et la pression ; Pour déduire la densité (g/cm3), l’équation
employée est dérivée du système H2O-NaCl de Zhang et Frantz (1987).

V.3.3 Interprétation des données d’inclusions fluides

La détermination des inclusions fluides et les données P-T apportent


de précieux renseignements sur le ou les fluides minéralisateurs et les
altérations associées. La concordance spatio-temporelle entre la
minéralisation et les altérations associées n’est pas toujours bien établie
dans la structure circulaire de Bled M’Dena.

V.3.4 Composition des fluides

Selon Roedder (1984), la composition globale des fluides est


estimée approximativement à partir des manipulations de cryométrie. La
fusion observée du CO2 solide se situe entre -100 et -56°C.

150
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

Comme les mesures sont réduites pour mesurer la température de


fusion des phases gazeuses solides, nous avons effectué des analyses au
Raman afin d’identifier les phases volatiles sans ambigüité. Nous avons
relevé la présence du méthane (CH4) et le CO2 (Fig. 54).

Raman CO2

3500

3000
a
2500

2000
Intensity

1500

1000

500

0
1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700
Raman Shift

Raman Méthane

140

120

b
100

80
Intensity

60

40

20

0
2750 2800 2850 2900 2950 3000 3050 3100 3150 3200
Raman Shift

Fig. 54 Spectres Raman du CO2 (a) & du CH4 (b) des inclusions fluides de
Bled M’Dena.

V.3.5 Salinité des fluides

La salinité globale des inclusions H2O-sel est souvent déterminée en


mesurant la température de fusion de la glace et en se référant également
aux données du système H2O-NaCl afin d’obtenir une salinité d’équivalent
pondéral de NaCl. La salinité des inclusions fluides aqueuses a été calculée
à partir de l’équation cubique de Hall et al. (1988), révisée et analysée par

151
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

régression aux moindres carrés par Bodnar (1993). Cette équation est
fonction de l’abaissement du point de fusion (θ) et de la salinité :

Salinité (%pds)= 0,00 + 1,78θ – 0,0442θ2 + 0,000557θ3

Alternativement, le tableau 1 (Annexe V) peut être utilisé pour


obtenir la salinité correspondant à la température de fusion de la glace
(voir aussi Tableau 2, Annexe V).
Les températures de fusion de la glace (Tf) des inclusions fluides du
type I mesurées varient dans l’intervalle de -3,1° à -8,2°C et
correspondent à des salinités entre 5,11% à 11,93% poids équivalent
NaCl. Quant aux Tf des I.F. du type II, elles s’échelonnent entre -2,3° à -
8,8°C et concordent à des salinités entre 3,87% à 12,62% pds équivalent
NaCl. En outre, pour les I.F. du type III, elles arborent des températures
de fin de fusion de la glace entre -3,8° à -19°C et donnent des salinités de
6,16 % à 21,68 % pds équivalent NaCl. Ainsi, l’estimation de la salinité du
fluide est modérée à élevée. Enfin, les Tf des inclusions fluides du type I
possède deux modes à -4°C et -8°C, les Tf IF du type II à trois modes -
4°C, -8°C et -12°C quant aux Tf IF du types III de -4°C à -20°C (Fig.
55).

V.3.6 Température et pression

En général, les propriétés physico-chimiques de chaque inclusion


étudiée définissent un isochore (ligne reliant des points à densité
constante) dans un plan P-T. Le fluide de l’inclusion a été piégé dans des
conditions thermobarométriques le long de l’isochore. Tous les isochores
des fluides reliés à la minéralisation ont été déterminés à l’aide du
programme FLINCOR (Brown, 1989). Les températures d’homogénéisation
indexées par les isochores correspondent à des températures minimales
de piégeage (Fig. 56).

152
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

60

50

Frequence 40

Type- I
30 Type- II
Type- III

20

10

0
-4,0 -8,0 -12,0 -16,0 -20,0

Tf

Fig. 55 Histogrammes des températures de fusion de glace (Tf) des


différents types d’inclusions primaires étudiées.

12000

type I
10000 d= 0,9

8000
Pression

6000

4000

2000

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Température °C

Fig. 56 Diagramme de pression-température des conditions de piégeage


du massif minéralisé de Bled M’Dena. L’isochore (en g/cm3) pour le fluide
aqueux type I est représenté.

153
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

V.4 DISCUSSION ET CONCLUSION

Au terme de cette étude, les inclusions fluides se regroupent autour


de quatre types inclusions fluides primaires : type I aqueuses
(monophasées et biphasées), type II (biphasées carboniques et
aqueuses), type III (polyphasées à cube de sel) et type IV (polyphasées à
solide opaque et/ou non opaque). Les phases solides identifiées au M.E.B
sont des sels (halite & sylvite), des carbonates (calcite et sidérite), des
sulfates (anhydrite) et des sulfures (molybdénite et chalcopyrite). La
présence de carbonates dans les fluides confirme nos observations et nos
interprétations concernant l’altération hydrothermale associée à la
minéralisation. Les I.F indiquent que les compositions moyennes des
fluides dans le gîte de Bled M’Dena sont dominées par
H2O±CO2±CH4+NaCl. Les températures d’homogénéisation varient selon
les types d’I.F (type I de 130°C à 280°C, type III à 400°C). Ceci
s’explique par l’existence d’au moins deux fluides différents : i) un fluide
d’une salinité modérée (5% à 10% pds éq. NaCl); ii) un autre fluide de
forte salinité (21,68% pds éq. NaCl). Par conséquent, la température
minimale de piégeage et des altérations associées serait estimé entre
130°C et 400°C.
La présence de ces deux types de fluide pourrait s’expliquer par
l’hypothèse suivante : le mélange probable entre d’un fluide d’origine
profonde et d’un autre fluide moins profond. La phase minéralisatrice
chaude et saline représenterait la phase porphyrique quant à la phase
moins saline et de température modérée indiquerait la phase
épithermale.

Les températures eutectiques des différents types d’inclusions sont


comprises entre -19°C et -33°C (Tableau 7), ce qui signifie qu’elles sont
inférieurs au point eutectique du système H2O-NaCl (-21,2°C) et H2O-
NaCl-KCl (-23,5°C) (Hall et al. 1988). Cette baisse de la température du
début de la fusion est suggérée par la présence d’autres sels dissous
différents de NaCl tels que CaCl2, MgCl2 (Crawford, 1981).

Les inclusions fluides primaires étudiées du quartz minéralisé de


Bled M’Dena renfermant la molybdénite et parfois associé à la chalcopyrite
montrent bien que le fluide porteur de la minéralisation est saturé en Mo,
Cu, S et en sels.
L’ensemble des résultats obtenus grâce aux fluides renforce les
ressemblances observées avec les dépôts de type porphyre (température
de minéralisation, types d’inclusions fluides et leurs salinités ainsi que les
minéraux d’altération hydrothermale) (Tableau 8).

154
Chapitre-V : Etude des inclusions fluides

Type d’inclusion Te (°C) Tf (°C) Salinité, %pds Th L-V (L)


équiv. NaCl (°C)

Type I -27 à -34 -3,8 à -15 6,16 à 18,63 130 à 280

Type II -18 à -30 -2,3 à -8,8 3,87 à 12,62 nd

Type III -27,4 à -33,2 -3,5 à -19 5,71 à 21,68 400

Type IV nd nd nd nd

Tableau 7 Tableau récapitulatif des températures de fusion de la glace


(Tf), températures eutectiques (Te), température d’homogénéisation (Th)
et salinités des différents types d’inclusions fluides.

1 2 3 4
Bled M’Dena Malanjkhand, Questa, U.S.A. Endako, Canada
Structure, SW Inde (Phanérozoïque) (Phanérozoïque)
Algérie(Précam (Précambrien)
brien)
Types 4 types IF: I 4 types IF: (Aq 4 types IF: L+V 3 types IF: L-
d’inclusions (Aq (L + V)); (L + V)) I; (I), (ha) (II), ±Op+ mx
Fluides (IF) II (Carbo); III II(Aq-carbo); (ha+sy) (III), translucent (1);
(ha) & IV (pph III (carbo); IV (CO2)(IV) L-V (2),
(L + V + S)) (pph (L + V + (ha) (3)
S))

5 à 10% 2,6-34,6 0-12% (5 to 15 %) (30


Salinité (%NaCl) 21,68% 2-24% to 45 %
31-57%
Type I 130 à 101 -390 C 150-370 (I) 370- Type 1 390° &
Th 280°C 500 (II) 220-420 430°C
Type III 400°C (III) Type 3 375° &
420°
0,9 – 2,7 0,85- 1,19 100-500bars
2 kbar
Densité à Th

Tableau 8 Tableau Comparative de quelques données d’inclusions fluides


de systèmes porphyriques avec ceux obtenus de la structure de Bled
M’Dena. 1Cette étude; 2Panigrahi & Mookherjee (1997); 3Rowe (2005);
4
Selby et al. (2000). Aq-Aqueux, Carb-Carbonique, L-Liquide, V-Vapeur,
Op-Opaque, S-Solide, mx-minéraux, pph-polyphasé, ha-halite, sy-sylvite.

155
C H A P I T R E VI

DISCUSSION & CONCLUSION


GÉNÉRALE
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

Chapitre VI. DISCUSSION & CONCLUSION GÉNÉRALE

Le complexe volcano-plutonique de Bled M’Dena est situé dans la


zone de jointure Yetti-Eglab (partie nord orientale du bouclier Réguibat). Il
est entouré d'un ensemble granito-gneissique constitué de migmatites et
amphibolites de la série Chegga et par des granitoïdes à biotite de type
Aftout. Le pluton de Bled M’Dena a été attribué au magmatisme Aftout
selon S.E.R.M.I (1965). Notre étude a mis en évidence le fait que les
granitoïdes de Bled M’Dena (granodiorite, monzodiorite quartzique)
présentent des caractéristiques générales au niveau pétrographique et des
éléments majeurs comparables à celles des granitoïdes des complexes
voisins de l’Aftout et de Chegga, datés respectivement à 2,07 Ga et à 2,09
Ga (Peucat et al. 2005). Toutefois, lorsqu’on compare les données en
éléments traces, les granitoïdes de Bled M’Dena présentent plus d’affinités
avec les granitoïdes des unités de Chegga (e.g. trondhjémite GH3, in
Peucat et al. 2005), qu’avec ceux d’Aftout. En effet, le diagramme des
concentrations en terres rares normalisées aux chondrites montre que
l'allure générale des spectres des granitoïdes de Bled M’Dena diffère
significativement de celles des granitoïdes d’Aftout. Le total des terres
rares est faible pour Bled M'Dena (∑TR= 97-147ppm) relativement à celle
de l’Aftout ((∑TR= 177-208 ppm) et surtout, les spectres de TR montrent
un fractionnement TRLg / TRLd nettement plus marqué pour Bled M’Dena
que pour Aftout, avec par exemple des rapports (La/Yb) N compris entre
22-31 à Bled M’Dena et 7-17 à Aftout ; enfin, on observe une anomalie
négative en europium pour les granitoïdes de l’Aftout (Eu/Eu*)= 0,4-0,5
alors que celle-ci n’existe pratiquement pas à Bled M’Dena (Eu/Eu*)= 0,8-
1. Ces diverses caractéristiques laissent supposer que les granitoïdes de
Bled M’Dena dériveraient d’un magma moins évolué que ceux d’Aftout,
mais mis en place dans un environnement géodynamique similaire.
Au niveau du craton West Africain, cette étude montre que les
granitoïdes de Bled M’Dena ne diffèrent pas significativement des autres

157
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

granitoïdes du Craton, tels ceux mis en place à la même période (~ 2.0


Ga) en Côte d’Ivoire (Doumbia et al., 1998 ; Gasquet et al., 2003), au
Burkina Faso (Naba et al., 2004 ; Kagambèga, 2005), dans la boutonnière
de Kéniéba-Kédougou au Sénégal oriental (Dioh et al., 2006) et en Algérie
(Peucat et al., 2005). Ils sont subalcalins et se placent à la limite des
séries moyennement et fortement potassiques. Le rapport molaire
Al2O3/CaO+Na2O+K2O (A/CNK) est toujours ≤1,1. Ces caractères classent
ces roches comme des granitoïdes de type I, selon la terminologie de
Chappell and White (1983). L’ensemble des granitoïdes de Bled M’Dena
montre une évolution tant minéralogique que géochimique continue et
progressive, cohérente avec une évolution locale d’un seul et même
magma d’où l’absence de limite nette entre des faciès parfaitement
identifiés. Les diverses roches définissent une série de différenciation
magmatique par cristallisation fractionnée, avec séparation précoce de
l’amphibole puis de la biotite conformément à leur domaine de stabilité.
Ces divers granitoïdes constituent une lignée calco-alcaline, avec une
signature en éléments trace caractéristique des environnements d’arc
insulaire. Ils sont enrichis en TRLg et appauvris en TRLd suggérant une
source renfermant du grenat, seul minéral susceptible de fractionner aussi
fortement les TRLd. La légère concavité des spectres au niveau des terres
rares moyennes et lourdes correspondrait au fractionnement de
l’amphibole. Dans le diagramme multiéléments normalisés au MORB les
granitoïdes montrent un net enrichissement en éléments lithophiles (e.g,
jusqu’à 1000 fois celles des MORB pour le Cs) et des anomalies négatives
en Ba, Nb, Ta et Ti, typiques des magmas orogéniques calco-alcalins et/ou
issus d’un manteau métasomatisé.
Enfin, la particularité du complexe de Bled M’Dena est de renfermer
des minéralisations à Mo et Cu, associées aux diverses altérations
hydrothermales affectant l’ensemble des roches plutoniques du complexe.
La minéralisation est dominée par la molybdénite qui se trouve soit
disséminée dans la matrice de la roche, soit isolée dans les filonnets de
quartz microcristallin. Les autres sulfures, pyrite, chalcopyrite et galène,

158
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

sont également disséminés dans la roche ou dans des veines de quartz. La


bornite et la covellite accompagnent cette association minérale. L’or natif,
les tellurures d’Ag, Sb, Bi, Zn et As, la fluorite, l’anhydrite, la barytine et
la célestite, ont également été trouvés, mais en très faible quantité, en
inclusion dans les principaux sulfures, localement intimement liées à la
molybdénite.
Les minéralisations forment un stockwerk de veinules de taille variée,
qui couvre une superficie d’environ 30 ha; ces veinules recoupent les
différents faciès granodioritiques, monzodioritiques quartziques et
microgranodioritiques. Ces veinules ou filonnets sont généralement de
dimension centimétrique et sont regroupées en trois grandes familles :
des filonnets stériles essentiellement à quartz, des filonnets à quartz
minéralisés à molybdénite et autres sulfures, et enfin des filonnets
essentiellement à carbonates.
La zone renfermant ces nombreuses veinules est fortement altérée et
présente les caractéristiques d’une altération propylitique avec notamment
la séricitisation des plagioclases, la chloritisation des biotites et des
amphiboles et le développement très important de filonnets de chlorite, de
calcite et de quartz recoupant l’ensemble des faciès.
L’étude pétrographique et microthermométrique des inclusions fluides a
permis de définir plusieurs types d’inclusions fluides primaires,
notamment, des inclusions aqueuses avec un ou plusieurs minéraux fils,
associées à des inclusions riches en vapeur, et des inclusions aqueuses
avec un rapport V/L ~ 20. Les phases solides sont des sels (halite et
sylvite), des carbonates (calcite et sidérite), des sulfates (anhydrite) et
des sulfures (molybdénite et chalcopyrite). La présence de carbonate et
d’anhydrite dans les fluides confirme les observations concernant les
minéraux d’altération hydrothermale associées à la minéralisation à Mo-
Cu. Les températures d’homogénéisation (Th) varient selon les types
d’I.F. de 130°C à 400°C, pour des densités respectivement de 0,96 à 0,7
g/cm3. Ces variations dans les Th s’expliquent par l’existence d’au moins
deux fluides différents : i) un fluide de salinité modérée (5% à 10% pds

159
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

éq. NaCl) de basse température et un autre fluide de forte salinité (>22%


pds éq. NaCl) de haute température.
La problématique liée à cette étude était métallogénique i.e. essayer
de rattacher les minéralisations du complexe plutonique de Bled M’Dena à
un type connu de gîtes minéraux. Les caractéristiques des roches
encaissantes, la nature des altérations et des minéralisations associées, et
enfin les caractéristiques des fluides semblent démontrer que les
minéralisations de Bled M’Dena s’apparenteraient à celles de type
Porphyre à Molybdène et Cuivre. Nous allons présenter ci-dessous les
arguments en faveur d’une telle hypothèse.

Les caractéristiques chimiques des divers granitoïdes indiquent sans


ambiguïté une affinité calco-alcaline similaire à celles des complexes d’arc
insulaire. De plus, plusieurs auteurs ont mis en évidence l’existence d’un
lien entre les roches de type adakite (adakite-like rocks) et les gisements
de type porphyre à Cu ± Mo ± Au (e.g. Thiéblemont et al., 1997 ; Kay
and Mpodozis, 2001 ; Oyarzun et al., 2001 ; Richards and Kerrich, 2007;
Richards, 2011). Les granitoïdes du complexe plutonique calco-alcalin de
Bled M’Dena présentent effectivement les caractéristiques géochimiques
des adakites, notamment leurs rapports élevés en Sr/Y et La/Yb et aussi
l’absence d’anomalies négatives en Eu. Les compositions chimiques
particulières des adakites ne sont pas nécessairement la conséquence de
la fusion partielle de la plaque océanique subduite métamorphisée dans le
faciès éclogite (e.g., Defant and Drummond, 1990; Martin, 1999) mais
peuvent être générées à partir d’un magma calco-alcalin d’arc insulaire
contaminé par la croûte continentale inférieure (i.e., amphibolites à
grenat), et évoluant principalement par fractionnement de l’amphibole et
de minéraux accessoires (e.g., Richards, 2011). Ces magmas
renfermeraient de très fortes teneurs en eau, responsables de la
cristallisation tardive du plagioclase, d’où l’absence d’anomalie négative
en Eu. (e.g., Castillo et al., 1999). De tels magmas fortement évolués et
riches en éléments volatils exsolveraient par la suite des fluides

160
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

hydrothermaux dans les derniers stades d’évolution du magma calco-


alcalin après sa mise en place dans la croûte supérieure (e.g., Candela
and Piccoli, 2005 ; Sillitoe, 2010).
La paragenèse minérale à Mo+Cu ± Au est également caractéristique
du type porphyre. La présence d’un stockwork de sulfures au sein des
divers faciès pétrographiques est en bon accord avec l’existence d’un
vaste système hydrothermal relié à une intrusion. La concentration
préférentielle de la molybdénite, de la chalcopyrite et de la pyrite dans des
veines en stockwork dans les zones fortement propylitisées du massif,
présentant localement des zones de brèches, suggère que les zones de
décharge des fluides étaient focalisées sur les bordures du complexe. Cet
assemblage métallique Mo-Cu ± Au est caractéristique des systèmes
porphyriques à molybdène de type « arc » plutôt que d'un système
porphyrique de type « rift » comme les gisements de Climax et
d’Henderson au Colorado (Carten et al.1993). De plus, les teneurs en
Fluor des granitoïdes de Bled M’Dena (<0.1% F) sont nettement plus
faibles que celles mesurées dans les intrusions de Climax (Mutschler et
al., 1981).
Beane and Bodnar (1995) ont démontré l’étroite relation existant entre
les minéralisations et les altérations dans les gisements de type porphyre
à Mo. Dans beaucoup de porphyres, les zones d’altération sont multiples
et concentriques avec une zone interne à altération potassique et une
zone externe à altération propylitique. Toutefois, à Bled M’Dena,
l’alteration potassique est peu développée et l’altération largement
dominante est l’altération propylitique marquée par l’association chlorite +
calcite + épidote + albite. La calcite est bien représentée dans la structure
de Bled M’Dena, et accompagne très souvent la minéralisation ; elle
indique que le fluide à l’origine des altérations avait une forte activité en
CO2.
Les fluides, associés aux minéralisations, sont aqueux et aquo-
carboniques et présentent une salinité modérée à forte variant entre 5%
et 21 % wt eq. NaCl. Ils peuvent renfermer en inclusion des cristaux de

161
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

chalcopyrite et même de la molybdénite, ce qui est assez exceptionnel et


rarement observé. Les températures d’homogénéisation des inclusions
fluides suggèrent l’existence de deux fluides distincts dont un ayant les
caractéristiques d’une saumure riche en halite. Toutes ces caractéristiques
sont similaires à celles des fluides des inclusions des gisements de type
porphyre.
Donc, en conclusion, on peut considérer que le complexe minéralisé
de Bled M’Dena présente un grand nombre de caractéristiques qui permet
de le relier aux minéralisations de type porphyre. Le tableau ci-dessous
résume les similitudes existantes entre la structure de Bled M’Dena et
plusieurs exemples de gisements d’âge et de provenance géographique
variés.
Prospectives

Afin de renforcer le modèle métallogénique que nous venons de


proposer pour les minéralisations de la structure de Bled M’Dena, il
conviendrait de réaliser un certain nombre d’études complémentaires
comme ;

- l'acquisition de nouvelles données sur l’origine et l’évolution des


fluides en multipliant les mesures microthermométriques de manière plus
systématique sur les inclusions fluides et en analysant les fluides par LA-
ICP/MS afin de tracer leur origine ;

- dans la même perspective de préciser la source des fluides, une analyse


des compositions isotopiques en éléments stables (O-C-H) serait
également une source d’information utile ;

- Finalement, une étude géochronologique par la méthode isochrone


Re/Os sur molybdénite permettrait de dater directement la minéralisation
et permettrait d’entériner ou non le modèle métallogénique.

162
Chapitre VI- Discussion & Conclusion Générale

1 2 2 2 3 4
Structure de Don Rouyn, Pilbara Malanjkhand, Questa, Endako,
Bled M’Dena, Canada oriental, Inde Nouveau Mexico Canada
SW Algérie (Précambrien) Australie (Précambrien) (Phanérozoïque) (Phanérozoïque)
(Précambrien) (Précambrien)
Métaux Mo, Cu (Au) Cu (-Mo) Cu, Mo Cu, Mo Mo Mo
principaux
Roches Monzodiorite Plutons Porphyre Qtz- Pluton intrusions (monzogranite
encaissantes Quartzique - Tonalite- Plag p Tonalite, porphyriques à granodiorite)
granodiorite trondhjémite p granodiorite granitiques
(type TTG)
Morphologie des Disséminée & Fracture Fracture Faille/ disséminée & Stockwerk
minéralisations stockwerk cisaillement Stockwerk

Altérations Silicification & Silicification & Silicification & altération Alteration Altération
hydrothermales altération carbonatisation séricitisation potassique & propylitique, potassique,
propylitique silicification potassique, séricitisation &
séricitique & Kaolinisation
silicification
Associations Mo, Cp, Py, Au Cp, Au, Py, Mo Cp, Py, Mo, Cp, Py, Mt, Mo Mo, Py, Sch, Wf Py, Mt, faible
métalliques Sch teneur (Cp,
Sch, Gn)

Tableau 9 Comparaison des principales caractéristiques minéralogiques et pétrographiques du porphyre Mo-Cu de


Bled M’Dena avec quelques systèmes porphyriques d’âge précambrien et phanérozoïque.1Cette étude; (in 2Sarkar
et al. 1996);3McLemore (2009); 4Selby et al. (2000).
Cp-chalcopyrite, Py-pyrite, Sph-sphalérite, Mo-molybdenite, Mt-magnétite, Sch-scheelite, Wf-Wolframite, Qtz-
quartz, Plag-plagioclase, Gn-galène.

163
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L I S T E D E S F I G U R E S,

LISTE DES TABLEAUX &

LISTE DES PLANCHES


Liste des figures

LISTE DES FIGURES

- CHAPITRE I -

Figure 1 Principales unités structurales de l’Afrique occidentale (d’après


Peucat et al. 2005, modifiée)

Figure 2 Carte géologique et structurale de la partie nord-orientale de


la dorsale Réguibat (massif Yetti-Eglab) selon Mahdjoub,
(2007).

Figure 3 Schéma géologique et structurale de la zone de jointure Yetti-


Eglab (Mahdjoub, 2007).

- CHAPITRE II -

Figure 4 Carte de localisation de la structure circulaire de Bled M’Dena ;


Le quadrilatère blanc représente l’emplacement du massif des
Eglab ; Le point rouge indique la zone étudiée.

Figure 5 Vue panoramique vers le Nord de la structure circulaire à


molybdène de Bled M’Dena.

Figure 6 Carte des indices et points minéralisés dans la région Ouest -


Eglab et Yetti (Benramdane, 2007).

- CHAPITRE III -

Figure 7 Carte géologique de la région de Bled M’Dena (extrait de la


carte Aouinet Belegraa à 1/200 000ème, Benramdane et al.
2003).

Figure 8 Carte schématique de la structure circulaire à Molybdène


(E.R.E.M, 1983 modifiée).

Figure 9 Log synthétique des sondages S4, S5, S6, S8, S9, S10.

Figure 10 Les amphiboles des granitoïdes de la structure circulaire Bled


M’Dena dans le diagramme de classification de Leake et al.
(1997).

Figure 11 Diagramme de classification des biotites selon la nomenclature


de Speer (1984) et Deer et al. (1986).

179
Liste des figures

Figure 12 Diagramme de discrimination Al2O3 versus MgO de Abdel-


Rahman (1994) des biotites des granitoïdes de Bled M’Dena.

Figure 13 Classification des feldspaths dans le diagramme Or-Ab-An des


granodiorites, des monzodiorites quartziques et des
microgranodiorites de la structure circulaire de Bled M’Dena.

Figure 14 Classification des chlorites des granitoïdes de la structure de


Bled M’Dena selon Hey (1954) modifié par Kranidiotis &
MacLean (1987).

Figure 15 Diagramme Al-Ti-Fe3+ montrant la composition des titanites


des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena (Morad et al
2009).

Figure 16 Diagrammes binaires oxydes-silice de Harker (1909) des


roches plutoniques du massif de Bled M’Dena.

Figure 17 Diagramme schématique de PH2O-T des courbes de


déshydratation de la biotite et de l’hornblende.

Figure 18 Projection des phases minéralogiques normatives de


granitoïdes dans le diagramme QFP de Streckeisen (1976).

Figure 19 Diagramme normatif Ab-An-Or de Barker (1979) des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena. (Même légende
excepté pour la microgranodiorite).

Figure 20 Diagramme TAS de Middlemost (1997) des plutonites de la


structure de Bled M’Dena.

Figure 21 Diagramme du bilan alumineux de White & Chappell (1983)


des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

Figure 22 Diagramme des terres rares des plutonites de la structure à


Mo de Bled M’Dena (Roche par rapport aux chondrites
normalisés selon Sun et McDonough (1989)).

Figure 23 Diagramme AFM Irvine et Baragar (1971) des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena.

Figure 24 Diagramme K2O vs SiO2 de Peccerillo et Taylor (1976) des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

Figure 25 Diagramme Y vs Zr selon Barrett et McLean (1997) des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

180
Liste des figures

Figure 26 Diagramme de pétrogenèse Zr/Y versus Zr (Pearce, 1983) des


plutonites de la structure.

Figure 27 Diagramme Multi-éléments des plutonites de la structure à Mo


de Bled M’Dena (Roche par rapport aux granites des rides
océaniques normalisés selon Pearce et al. (1984).

Figure 28 Diagramme géotectonique Th/Yb versus Ta/Yb selon Gorton et


Schandl (2000) des granitoïdes de la structure de Bled
M’Dena.

Figure 29 Diagrammes géochimiques (Pearce et al. 1984) Rb versus


(Y+Nb) (a) et Nb versus Y (b) des granitoïdes de la structure
de Bled M’Dena.

Figure 30 Diagramme de pétrogenèse (La/Yb) N versus YbN de Martin


(1987) des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

Figure 31 Diagramme Multi-éléments des plutonites de la structure à Mo


de Bled M’Dena (Roche par rapport au manteau primitif)
normalisés selon Sun et McDonough(1989).

Figure 32 Projection des phases minéralogiques normatives des


volcanites de Bled M’Dena dans le diagramme QFP de
Streckeisen (1976).

Figure 33 Diagramme des TR des volcanites de la structure de Bled


M’Dena

Figure 34 Diagramme Multi-éléments des volcanites de la structure à Mo


de Bled M’Dena

Figure 35 Diagramme TAS de Middlemost (1997) des plutonites de la


structure de Bled M’Dena et des roches magmatiques des
Eglab.

Figure 36 Diagramme des terres rares des plutonites de la structure à Mo


de Bled M’Dena et des trondhjémites (GH7 &GH3) de la série
Chegga.

Figure 37 Diagramme Multi-éléments des plutonites de la structure à Mo


de Bled M’Dena et des trondhjémites (GH7 &GH3) de la série
Chegga.

Figure 38 Diagramme géotectonique (Pearce et al. 1984) des granitoïdes


de la structure de Bled M’Dena et des roches magmatiques des
Eglab.

181
Liste des figures

- CHAPITRE IV -

Figure 39 Minéralisations et associations métalliques en relation avec la


nature des intrusions felsiques à intermédiaires et les
conditions redox (Lang & Baker, 2001).

Figure 40 Distribution mondiale des gisements de porphyres (in Sinclair,


2007).

Figure 41 (a) Répartition géographique du molybdène et (b) Carte


géologique du socle précambrien de la ceinture du Colorado (in
Lehmann, 1987).

Figure 42 Modèles schématiques des systèmes de porphyres (sans


échelle) (in Pirajno, 2009).

Figure 43 Diagramme schématique de la convection du magma nourricier


d’une intrusion subvolcanique au-dessous d’un porphyre (in
Sinclair 2007).

Figure 44 Carte schématique de quelques pointements minéralisés de la


structure circulaire de Bled M’Dena (E.R.E.M, 1984 modifiée).

Figure 45 Spectre EDS de la fluorite.

Figure 46 Spectre EDS de l’Au natif.

Figure 47 Spectre EDS du Bi natif. Les pics de Si, Al et Na correspondent


à la matrice de feldspath qui englobe le grain de bismuth natif
et qui « contamine » l’analyse.

Figure 48 Spectre EDS des sulfosels de cuivre.

- CHAPITRE V -

Figure 49 Croquis d’un quartz idéal (Kerkhof in Short Course Fluid


Inclusions 2011) montrant la classification des inclusions
fluides selon les critères de Roedder (1981).

Figure 50 Photomicrographie d’inclusions fluides primaires entourant les


faces de croissance du quartz. En médaillon : zoom sur les
sections pyramidées de la veine de quartz à molybdénite de la
structure circulaire de Bled M’Dena.

Figure 51 Spectres Raman de calcite (a), & molybdénite± chalcopyrite


(b) des IF de quartz de Bled M’Dena.

182
Liste des figures

Figure 52 Relations de phases représentées dans le diagramme Pression


Température du système H2O-NaCl (in Bodnar 2003).

Figure 53 Relations de phases du système NaCl-H2O représentées dans le


diagramme Température - pds % NaCl tirée de Brown (1998).

Figure 54 Spectres Raman du CO2 (a) & du CH4 (b) des I.F de Bled
M’Dena.

Figure 55 Histogrammes des températures de fusion de glace (Tf) des


différents types d’inclusions primaires étudiées.

Figure 56 Diagramme de pression-température des conditions de


piégeage du massif minéralisé de Bled M’Dena. L’isochore (en
g/cm3) pour le fluides aqueux type I est représenté.

183
Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX

- Chapitre III -

Tableau 1 Tableau comparatif entre les granitoïdes du WAC et les


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

- Chapitre IV –

Tableau 2 Classification des différentes espèces minérales du molybdène


(Burley, 1978).

Tableau 3 Grandes lignées granitiques et minéralisations associées


(d’après Pitcher, 1997).

Tableau 4 Tonnage des principaux gisements de porphyres à molybdène


(in Misra Kula, 2000).

Tableau 5 Classification des systèmes de porphyres basés sur la nature


du métal dominant (Modifié d’après Seedorff et al. (2005)).

Tableau 6 Classification des porphyres à molybdène d’après Sillitoe


(1980); Carten et al. (1993) (in Rowe, 2005).

- Chapitre V –

Tableau 7 Tableau récapitulatif des températures de fusion de la glace


(Tf), températures eutectiques (Te), température
d’homogénéisation (Th) et salinités des différents types
d’inclusions fluides.

Tableau 8 Tableau Comparative de quelques données d’inclusions fluides


de systèmes porphyriques avec ceux obtenus de la structure
de Bled M’Dena.

- Chapitre VI –

Tableau 9 Tableau comparative du porphyre Mo-Cu de Bled M’Dena et


quelques systèmes porphyriques d’âge précambrien et
phanérozoïque.

184
Liste des tableaux

- Annexe II -

Tableau 1 Analyses représentatives des amphiboles des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales
calculées sur la base de 23 Oxygènes.

Tableau 2 Analyses représentatives des biotites des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et formules structurales basées sur
22 Oxygènes.

Tableau 3 Compositions chimiques et formules structurales des


feldspaths des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena
calculées sur la base de 8 oxygènes.

Tableau 4 Analyses et formules structurales des chlorites des granitoïdes


de la structure de Bled M’Dena et formules structurales
calculées sur la base de 28 oxygènes.

Tableau 5 Analyse représentative de la muscovite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales
calculées sur la base de 22 oxygènes.

Tableau 6 Analyses représentatives des épidotes des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales
calculées sur la base de 12 oxygènes.

Tableau 7 Compositions chimiques et formules structurales du sphène


des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

Tableau 8 Analyses à la microsonde des carbonates granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales
calculées sur la base de 6 oxygènes.

Tableau 9 Analyses et formules structurales de la magnétite de la


structure de Bled M’Dena.

Tableau 10 Composition chimique de l’hématite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena.

Tableau 11 Composition chimique de la chalcopyrite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et formule structurale.

Tableau 12 Composition chimique de la pyrite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et formule structurale.

Tableau 13 Composition chimique de la molybdénite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et formule structurale.

185
Liste des tableaux

Tableau 14 Composition chimique de la covellite ou covelline des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena et formule
structurale.

- Annexe III -

Tableau 1 Tableau d’analyses chimiques des éléments majeurs des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

Tableau 2 Compositions normatives des granitoïdes de la structure


circulaire de Bled M’Dena.

Tableau 3 Compositions des éléments en traces des granitoïdes de la


structure circulaire de Bled M’Dena.

Tableau 4 Terres rares des granitoïdes de la structure circulaire de Bled


M’Dena.

- Annexe IV -

Tableau 1 Composition des roches volcaniques de la structure circulaire


de Bled M’Dena.

Tableau 2 Composition normatifs des roches volcaniques de la structure


circulaire de Bled M’Dena.

Tableau 3 Composition des éléments en trace des roches volcaniques de


la structure circulaire de Bled M’Dena.

Tableau 4 Composition des terres rares des roches volcaniques de la


structure circulaire de Bled M’Dena.

- Annexe V –

Tableau 1 Salinités (en % poids.) correspondant à des abaissements du


point de fusion (A.P.F) mesurées pour des inclusions fluides de
composition H2O-NaCl (d’après Bodnar, 1993).

Tableau 2 Résultats des mesures microthermométriques des inclusions


fluides primaires des veinules de quartz à molybdène de la
granodiorite (S10/2).

186
Liste des planches

LISTE DES PLANCHES

- Chapitre III –

Planche I Photomicrographies 1 à 6 montrant les différentes paragenèses


minérales des granitoïdes de la structure circulaire à Mo de
Bled M’Dena.

Planche II Photomicrographies 7 à 12 montrant les relations texturales


dans les granitoïdes de la structure circulaire de Bled M’Dena.

Planche III Photomicrographies 13 à 17 présentant les différents aspects


intraminérales des granitoïdes du massif minéralisé de Bled
M’Dena.

Planche IV Photomicrographies 18 à 20 illustrant les divers textures


rencontrées dans les granitoïdes de la structure circulaire de
Bled M’Dena.

Planche V Photomicrographies 1 à 6 montrant les transformations


minérales dans les granodiorites et les monzodiorites
quartziques de la structure circulaire de Bled M’Dena.

Planche VI Photomicrographies 7 à 12 présentant les pseudomorphoses


minérales au sein des granitoïdes de la structure circulaire de
Bled M’Dena.

Planche VII Photomicrographies 13 à 16 illustrant les manifestations de


l’altération hydrothermale des granodiorites et des
monzodiorites quartziques de la structure circulaire.

- Chapitre IV –

Planche VIII Photos 1 à 6 présentant la minéralisation à Mo-(Cu) à l’œil


nu, dans les roche-hôtes (les monzodiorites quartziques, les
microgranodiorites et les granodiorites) et dans les veines de
stockwerk du massif de Bled M’Dena.

Planche IX Photomicrographies 1 à 6 illustrant les sulfures disséminées


dans les granitoïdes et les filonnets de quartz en lames minces
de Bled M’Dena.

Planche X Photomicrographies 1 à 6 montrant la relation entre la


minéralisation et l’altération hydrothermale des granitoïdes du
massif minéralisé de Bled M’Dena.

187
Liste des planches

Planche XI Photomicrographies 1 à 8 montrant les images M.E.B des


différents minéraux métalliques présents dans les granitoïdes
du massif minéralisé de Bled M’Dena.

Planche XII Photomicrographies 1 à 8 illustrant les différents stades


paragénétiques de la minéralisation de Bled M’Dena.

- Chapitre V –

Planche XIII Photomicrographies A à K présentant les différents types


d’inclusions fluides du quartz à molybdène dans le stockwerk
de Bled M’Dena.

Planche XIV Photomicrographies A à D montrant les phases solides dans


les cavités d’inclusions fluides identifiées par le M.E.B.

188
ANNEXE I

TECHNIQUES ANALYTIQUES
Annexe I- Techniques Analytiques

TECHNIQUES ANALYTIQUES

Différentes techniques ont été utilisées pour caractériser les


particularités minéralogiques, pétrochimiques et des inclusions fluides
(microscopie optique ; analyse de la composition chimique des roches et
des minéraux ; analyse des inclusions fluides).

1. CARACTÉRISATION MICROSCOPIQUE

1.1 Microscopie optique

La microscopie optique par transmission et réflexion est la méthode


classique permettant le diagnostic optique des phases minérales, la
caractérisation de leur mode de formation et l’étude texturale des
successions minéralogiques.

1.1 Microscopie électronique à balayage (M.E.B)

Cette technique consiste à caractériser la morphologie et la chimie


de certaines phases minérales à l’échelle de quelques micromètres. Le
microscope utilisé (GET – Université P. Sabatier) est de type JEOL JSM
6360LV et les échantillons ont été métallisés au carbone; Quant aux
conditions analytiques, celles-ci sont indiquées au bas de chaque image.
Par ailleurs, des spectres caractéristiques en dispersion d’énergie de
quelques phases minérales ont été effectués afin de déterminer les
éléments présents en teneurs supérieurs au seuil de détection.

2. ANALYSE DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DES ROCHES ET


DES MINÉRAUX

Analyse globale

2.1 Géochimie des roches totales

2.1.1 Analyse des éléments majeurs (I.C.P-A.E.S)

La préparation des poudres a été réalisée de façon standard avec un


pré-broyage dans un broyeur à mâchoires métalliques suivi d’une
pulvérisation dans un mortier automatique en agate (contamination en
SiO2 négligeable face à la quantité importante présente dans
l’échantillon). Les risques de pollution ont été sélectionnés sur des critères
pétrographiques mais aussi minéralogiques. Les éléments majeurs ont été
analysés par ICP-AES (Inductively Coupled Plasma- Atomic Emission
Spectrometry) par la société CHEMEX de Vancouver (Canada).

190
Annexe I- Techniques Analytiques

L’ensemble des résultats du dosage des éléments majeurs est reporté


dans le tableau 1, Annexe II.

2.1.2 Analyse des éléments en traces (ICP-MS)

La digestion des poudres a été faite par la méthode de fusion


alcaline. Les analyses ont été effectuées par spectrométrie de dispersion
d’énergie. Un faisceau d’électrons d’un diamètre d’environ 10 ųm, généré
sous une tension de 15Kv, a été dirigé sur la roche à analyser durant 25s.
L’intensité du courant d’échantillon a été calibrée à 8ηA.

Les éléments en traces ont été dosés par ICP-MS (Inductively


Coupled Plasma- Mass Spectrometry) au GET de Toulouse. L’ICP-MS
permet l’analyse qualitative des éléments en traces et ultra-traces (son
excellente sensibilité lui permet de détecter des éléments présents au
niveau du ppb-partie par million (soit 10-6g/g)). Ces analyses sont
essentielles pour reconstituer les étapes du trajet entre la ou les sources
profondes des magmas et leur(s) lieu(x) de mise en place et de
refroidissement.
L’ensemble des résultats du dosage des éléments traces est reporté
dans le tableau 3, Annexe II.

Analyse ponctuelle

2.2 Composition chimique des minéraux

La composition chimique des minéraux a été définie en utilisant la


microsonde électronique CAMECA SX50 du GET ex. LMTG (Université Paul
Sabatier- Toulouse III). Les conditions analytiques sont les
suivantes :tension d’accélération 25 kV pour les sulfures et 15kV pour les
autres minéraux (silicates, oxydes, etc.…);intensité du courant 20 ηA;
temps de comptage avec temps d’acquisition de 10 sec sur le pic et 5 sec
de part et d’autre du pic pour le fond continu. Les standards utilisés sont
des minéraux naturels ou synthétiques. Le volume d’analyse est de l’ordre
de quelques µm3.
Les échantillons préparés sous forme de lames minces polies ont été
recouverts d’une fine couche de carbone (environ 50 nm) et déposés par
évaporation avec un évaporateur à carbone Edwards (type auto 306).
Les résultats d’analyses chimiques des phases minérales sont reportés
en annexe I.

3. ANALYSES SPECTROMÉTRIQUES (SPECTROMÉTRIE RAMAN)

La microspectrométrie Raman ou la microsonde à effet Raman (au


CRPG de Nancy) a été appliquée pour l’identification de certaines
phases minérales et la détermination de la nature des gaz piégés dans
les inclusions fluides. L’identification de chaque espèce analysée est
déterminée par la position et l’amplitude de raie de Raman. Ainsi, des

191
Annexe I- Techniques Analytiques

renseignements nous sont donnés sur la nature des solides tels que les
hydrates de sels piégés (NaCl2H2O, CaCl26H2O, …), les sulfures, les
clathrates qui se forment lors du refroidissement des inclusions fluides.
Cependant, la spectroscopie Raman est le complément classique et
indispensable pour toutes inclusions fluides analysées. Les analyses ont
été réalisées sur un spectromètre Raman confocale, de type G2R au
laboratoire de Spectrométrie Raman de Nancy. Les généralités,
l’historique ainsi que la mise en œuvre de la spectroscopie Raman sont
données par l’Ecole des Mines de St Etienne :
(http://www.emse.fr/spip/IMG/pdf/raman.pdf).

4. ANALYSES MICROMÉTRIQUES DES INCLUSIONS FLUIDES

La microthermométrie des inclusions fluides a permis de


déterminer les températures et les compositions en % pds éq. NaCl des
fluides piégés dans le quartz. Un rappel sur les principes de la méthode
est décrit ci-dessous. Les mesures ont été réalisées sur la platine Linkam
THMSG600 couplé à un microscope Olympus BX51 au Laboratoire du GET-
Université P. Sabatier.
Les températures d’homogénéisation (Th), de début de fusion de
glace ou température d’eutectique (Te) et de fin de fusion de glace (Thg)
ont été déterminées. La formation ou la fusion de clathrates ou d’hydrates
n’a jamais été observée. Il est à noter que la détermination précise des
changements de phase (Th et Tfg) a été difficile à mesurer en raison de la
petite taille des inclusions.
L’étalonnage de la platine s’effectue à l’aide de standards en
mesurant les températures de changement de phase dont on connait les
températures de transition. Aux basses températures, la calibration se fait
par le biais d’inclusions standards naturelles à CO2 pur (point triple de
CO2=-56,6°C). La précision est estimée à 0,1°C. A haute température, la
calibration s’opère par la fusion d’inclusion synthétiques et de solides
standards. L’incertitude peut aller de ±2°C à ±5°C pour les très hautes
températures (≥400°C).
La microthermométrie nécessite un matériel simple ; elle est la plus
utilisée lors de l'étude des inclusions fluides. Ce type d'étude consiste en
une observation minutieuse des changements de phase de l'inclusion qui
surviennent au cours de cycles de chauffage (thermométrie, de 25°C à
600°C) et de refroidissement (cryométrie, de 25°C à -190°C). Les
mesures de ces changements de phase permettent, en se référant à des
systèmes connus et étudiés, d'estimer les conditions de piégeage des
fluides, à condition que la cavité soit restée un système clos, c'est à dire
que l'inclusion fluide n'ait subi aucune perte de son contenu, ni
d’étranglement. Les températures habituellement mesurées sont :

 la température d'homogénéisation (lorsqu'il ne reste qu'une seule


phase dans l'inclusion) qui reflète l'état de l'inclusion lors de son
piégeage ; elle est donc une température minimum de formation de
l'inclusion ;

192
Annexe I- Techniques Analytiques

 la température de début de fusion de la glace qui est la température


de l'eutectique considéré et permet de caractériser les sels présents
en solution ;
 la température de dernière fusion de la glace qui dépend d'une part
de la salinité et d'autre part des sels présents en solution ;
 la température de fusion du CO2 solide qui est fonction de la
présence d'autre gaz dans la phase volatile (par exemple CH4, N2..).

L’étude microthermométrique implique l’analyse détaillée des


changements critiques de phase pendant la cryoscopie
(refroidissement) et la pyroscopie (réchauffement). Dans notre cas,
nous voulons caractériser essentiellement les températures de
piégeage des fluides et définir leurs compositions. Un fluide initialement
piégé à l’état homogène est représenté par une famille d’inclusions
biphasées à taux de remplissage constant, à liquide ou à vapeur
dominant. En revanche, un fluide initial hétérogène est représenté par
une famille d’inclusions fluides à remplissage gaz et/ou liquide variable.
De même, un fluide peut se saturer en phase solide après piégeage,
par exemple en nucléant un cube de sel appelé minéral fils.

5. ANALYSES DES INCLUSIONS FLUIDES AU M.E.B.

À la microthermométrie s’ajoute, une méthode destructive dite


cryogénique réalisée au MEB afin de mieux caractériser les phases
solides dans les inclusions fluides. Cette dernière se base sur
l’identification in situ des phases solides, piégées ou minéraux fils
présents dans les microcavités d’inclusions fluides. Les échantillons
ainsi choisis, sont placés sur les supports standards du MEB selon la
méthode proposée par Kelly & Burgio (1983). Le principe consiste à
tremper les cristaux dans de l’azote liquide pour congeler les
microcavités. Des petits morceaux sont cassés délicatement avec un
petit marteau et récupérés rapidement sur les supports standard du
MEB. Une fois les échantillons prêts, ils sont carbonés pour préserver
les phases solides dans ces cavités congelées et de déceler surtout les
inclusions ouvertes renfermant les solides dont il est question.

193
A N N E X E II

TABLEAUX D’ANALYSES DES PHASES


MINÉRALOGIQUES

(Silicates, carbonates, oxydes et sulfures)


(Résultats microsonde électronique)
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 1 Analyses représentatives des amphiboles des granitoïdes de


la structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales basées sur 23
Oxygènes.
# Sondage S6-1- S6-1 S5-1 S5-1 S5-1 S10-2 S10-2
# Analyse C8-1 C9-1 c11 c11 c12 c2 c2
Profondeur 10m 10m 32m 32m 32m 51m 51m
Faciès Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq Gd Gd
Mg-
Minéral Act Tr Act Act Act Hbl Mg-Hbl
SiO2 55,44 54,39 55,21 53,42 54,93 49,02 50,43
TiO2 0,08 0,08 0,27 0,5 0,1 0,66 0,22
Al2O3 0,88 1,18 1,52 2,88 1,74 2,66 2,14
Cr2O3 0 0,08 0,33 0,37 0,33 0,4 0,64
Fe2O3 5,77 5,5 4,72 3,22 3,04 15,09 15,93
FeO 4,46 3,07 4,36 6,44 6,21 1,93 0,05
MnO 0,54 0,54 0,34 0,36 0,39 0,58 0,4
MgO 18,7 19,22 18,64 17,61 18,42 16,28 17,58
CaO 12,22 12,03 11,85 11,91 12,34 11,1 11,28
Na2O 0,2 0,36 0,44 0,92 0,57 0,84 0,71
K2O 0,1 0,09 0,18 0,25 0,22 0,22 0,16
NiO 0,07 0 0,19 0,02 0 0 0,09
F 0 0,31 0,1 0,5 0,68 0,52 0,41
Cl 0,04 0,07 0,02 0,05 0 0,05 0
H2O 2,14 1,95 2,09 1,87 1,81 1,83 1,94
O=F 0 0,13 0,04 0,21 0,29 0,22 0,17
Total 100,63 98,72 100,21 100,12 100,49 100,94 101,81
Si 7,75 7,71 7,727 7,559 7,713 7,027 7,105
Ti 0,009 0,009 0,029 0,053 0,01 0,072 0,023
IV
Al/Al 0,145 0,197 0,25 0,441 0,287 0,449 0,356
VI
Al 0 0 0 0,039 0 0 0
Cr 0 0,009 0,036 0,042 0,037 0,045 0,071
3+
Fe 0,607 0,587 0,497 0,343 0,321 1,627 1,689
Fe2+ 0,522 0,363 0,51 0,762 0,729 0,231 0,006
2+
Mn 0,064 0,065 0,041 0,043 0,046 0,07 0,048
Mg 3,896 4,06 3,889 3,715 3,856 3,479 3,691
Ca 1,83 1,827 1,777 1,806 1,857 1,705 1,702
Na 0,053 0,1 0,119 0,253 0,155 0,232 0,194
K 0,017 0,016 0,032 0,045 0,039 0,039 0,029
Ni 0,008 0 0,022 0,003 0 0 0,01
F 0 0,137 0,045 0,224 0,301 0,238 0,181
Cl 0,009 0,017 0,006 0,011 0 0,011 0
OH 1,991 1,847 1,95 1,764 1,699 1,751 1,819
Total 16,901 16,942 16,93 17,103 17,05 16,976 16,924
XMg 0,882 0,918 0,884 0,830 0,841 0,938 0,998

Act: actinote; Tr: trémolite; Mg-Hbl: magnésio-hornblende; Mdq : monzodiorite


quartzique ; Gd : granodiorite ; µGd : microgranodiorite

195
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 1 (Suite) Analyses représentatives des amphiboles des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales
basées sur 23 Oxygènes.

# Sondage S10-2 s10-2 S10-2 S10-21 S10-21 S10-37 S10-37


# Analyse c3 c6 c4 c1 c7 c2 c2
Profondeur 51m 51m 51m 167m 167m 171m 171m
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd µGd µGd
Minéral Tr-Hbl Act Tr-Hbl Act Tr Tr Tr
SiO2 53,25 54,18 51,93 54,79 54,86 56,6 54,85
TiO2 0,32 0,31 0,47 0,16 0,18 0,1 0,36
Al2O3 2,39 2,25 2,28 2,05 1,59 0,2 1,41
Cr2O3 0,14 0,1 0,4 0 0,22 0,09 0
Fe2O3 6,94 3,89 10,68 3,15 5,08 5,65 5,68
FeO 2,45 5,69 2,34 6,26 3,88 3,33 3,72
MnO 0,49 0,41 0,51 0,53 0,58 0,46 0,49
MgO 19,04 18,34 17,87 18,2 19,17 19,83 19,06
CaO 12,01 12,27 11,7 12,04 12,03 12,38 12,32
Na2O 0,65 0,69 0,64 0,93 0,81 0,14 0,22
K2O 0,15 0,18 0,21 0,19 0,11 0,01 0,06
NiO 0,03 0,01 0,1 0,09 0 0,14 0
F 0,3 0,55 0,07 0,15 0,46 0,05 0,18
Cl 0,02 0 0,08 0,04 0,03 0,01 0,06
H2O 1,99 1,87 2,08 2,05 1,93 2,14 2,05
O=F 0,13 0,23 0,03 0,06 0,19 0,02 0,07
Total 100,02 100,5 101,41 100,7 101,13 101,15 100,54

Si 7,483 7,613 7,305 7,693 7,654 7,821 7,668


Ti 0,034 0,032 0,049 0,017 0,019 0,01 0,037
IV
Al/Al 0,396 0,372 0,377 0,307 0,261 0,033 0,232
VI
Al 0 0 0 0,033 0 0 0
Cr 0,016 0,011 0,044 0 0,024 0,01 0
3+
Fe 0,734 0,411 1,131 0,333 0,534 0,587 0,598
2+
Fe 0,287 0,669 0,275 0,735 0,453 0,385 0,435
2+
Mn 0,058 0,049 0,061 0,063 0,068 0,054 0,058
Mg 3,988 3,842 3,746 3,809 3,986 4,083 3,972
Ca 1,808 1,848 1,764 1,811 1,798 1,833 1,846
Na 0,177 0,188 0,174 0,254 0,22 0,038 0,058
K 0,027 0,032 0,037 0,033 0,019 0,002 0,01
Ni 0,03 0,01 0,011 0,01 0 0,016 0
F 0,134 0,246 0,033 0,067 0,201 0,022 0,079
Cl 0,004 0 0,018 0,01 0,006 0,003 0,013
OH 1,862 1,754 1,949 1,923 1,792 1,974 1,908
Total 17,038 17,077 16,974 17,098 17,035 16,871 16,914
XMg 0,933 0,852 0,932 0,838 0,898 0,914 0,901

196
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 2 Analyses représentatives des biotites des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et formules structurales basées sur 22
Oxygènes.

# Sondage S6-1 S6-1 S6-1 S6-1 S5-1 S5-1 S5-1 S5-1


# Analyse C3-1 C4-1 C6-1 C7-1 c3bio1 c3bio2 c3bio3 c4bio2
Profondeur 10m 10m 10m 10m 32m 32m 32m 32m
Faciès Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq
SiO2 37,12 37,55 36,54 37,22 37,47 37,81 37,16 37,37
TiO2 5,47 3,82 4,87 4,5 3,86 4,16 4,03 4,2
Al2O3 12,56 12,69 13,01 12,62 13,27 13,02 12,7 12,58
Cr2O3 0 0,09 0,01 0 0,08 0,13 0,13 0
FeO 16,07 17,53 16,74 16 14,08 13,6 14,23 14,55
ZnO 0,05 0 0,25 0 0 0,06 0 0
MnO 0,13 0,19 0,39 0,34 0,19 0,24 0,11 0,26
MgO 14,08 13,6 13,78 13,54 14,93 14,83 15,12 14,51
CaO 0 0,07 0 0,02 0,08 0,04 0,09 0,04
Na2O 0,01 0 0,19 0,02 0,03 0,15 0,11 0,07
K2O 9,15 9,25 8,81 8,83 8,28 8,38 8,96 8,61
BaO 0,47 0,07 0,78 0,58 0,46 0,29 0,39 0,45
F 0,68 0,6 0,16 0,6 0,76 0,59 1,34 0,68
Cl 0,2 0,14 0,16 0,31 0,02 0,03 0,13 0,07
H2O 3,59 3,62 3,82 3,54 3,56 3,65 3,24 3,56
O=F 0,29 0,25 0,07 0,25 0,32 0,25 0,56 0,28
Total 99,24 98,96 99,44 97,85 96,85 96,78 97,15 96,66

Si 5,622 5,716 5,559 5,714 5,717 5,758 5,694 5,746


Ti 0,623 0,438 0,557 0,52 0,443 0,476 0,464 0,485
IV
Al/Al 2,241 2,277 2,333 2,284 2,283 2,242 2,294 2,254
VI
Al 0 0 0 0 0,105 0,095 0 0,025
Cr 0 0,011 0,001 0 0,01 0,016 0,016 0
Fe2+ 2,035 2,231 2,13 2,054 1,797 1,732 1,823 1,87
Zn 0,005 0 0,029 0 0 0,007 0 0
2+
Mn 0,017 0,024 0,05 0,044 0,024 0,031 0,014 0,034
Mg 3,177 3,087 3,124 3,097 3,397 3,366 3,453 3,324
Ca 0 0,011 0 0,003 0,012 0,007 0,014 0,007
Na 0,002 0 0,057 0,005 0,01 0,045 0,034 0,02
K 1,767 1,796 1,71 1,73 1,612 1,628 1,751 1,69
Ba 0,028 0,004 0,046 0,035 0,027 0,018 0,024 0,027
Ni 0 0,005 0,004 0,007 0,014 0,007 0 0,002
F 0,324 0,289 0,078 0,293 0,369 0,283 0,65 0,328
Cl 0,051 0,037 0,042 0,082 0,005 0,007 0,035 0,019
OH 3,625 3,674 3,88 3,625 3,626 3,71 3,316 3,653
Total 19,519 19,600 19,601 19,492 19,451 19,428 19,582 19,484
Minéral biotite biotite biotite biotite biotite biotite biotite biotite
XMg 0,610 0,580 0,595 0,601 0,654 0,660 0,654 0,640

197
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 2 (Suite) Analyses représentatives des biotites des granitoïdes


de la structure de Bled M’Dena et formules structurales basées sur 22
Oxygènes.
# Sondage S5-1 S5-1 S10-2 S10-2 S10-2 S10-4 S10-6 S10-6
# Analyse c16bio c16bio c7 c9bio c12bio C9-1 c5bi1 c5bi2
Profondeur 32m 32m 51m 51m 51m 53,7m 269m 269m
Faciès Mdq Mdq Gd Gd Gd Gd Gd Gd
SiO2 37,18 36,29 39,57 38,03 38,13 36,97 37,77 38,18
TiO2 3,91 3,6 3,76 4,68 4,08 4,47 3,44 3,36
Al2O3 12,77 13,24 12,33 12,53 12,37 11,82 12,77 12,73
Cr2O3 0,02 0,06 0,09 0,07 0 0,07 0 0,06
FeO 14,8 15,84 14,91 14,37 14,14 14,4 15,13 15,46
ZnO 0,08 0,22 0 0 0 0,09 0,27 0,17
MnO 0,24 0,29 0,21 0,02 0,27 0,11 0,15 0,1
MgO 15,33 16,51 15,68 14,9 15,29 15,16 15,07 15,17
CaO 0,02 0,1 0,31 0,09 0,05 0,04 0 0
Na2O 0,06 0 0 0,02 0,07 0,07 0,1 0
K2O 8,97 7,58 8,26 9,13 8,76 9,25 9,3 9,32
BaO 0,37 0 0,05 0,53 0,18 0,26 0,21 0,12
F 1,27 1,01 1,21 1,11 0,7 1,23 1,04 1,52
Cl 0,1 0,07 0,03 0,09 0,14 0,16 0,14 1,52
H2O(c) 3,31 3,45 3,46 3,42 3,58 3,26 3,42 3,22
O=F 0,53 0,42 0,51 0,47 0,3 0,52 0,44 0,64
Total 97,94 97,92 99,36 98,64 97,43 96,82 98,33 98,99

Si 5,667 5,515 5,869 5,737 5,79 5,705 5,737 5,76


Ti 0,448 0,411 0,419 0,531 0,466 0,519 0,393 0,382
IV
Al/Al 2,294 2,372 2,131 2,228 2,21 2,151 2,263 2,24
VI
Al 0 0 0,024 0 0,004 0 0,023 0,024
Cr 0,003 0,008 0,01 0,009 0 0,008 0 0,007
Fe2+ 1,887 2,013 1,85 1,813 1,795 1,859 1,922 1,95
Zn 0,009 0,024 0 0 0 0,01 0,03 0,019
2+
Mn 0,031 0,037 0,026 0,002 0,035 0,014 0,02 0,013
Mg 3,483 3,74 3,467 3,351 3,46 3,488 3,411 3,41
Ca 0,002 0,016 0,049 0,015 0,007 0,007 0 0
Na 0,017 0 0 0,007 0,02 0,02 0,03 0
K 1,745 1,469 1,563 1,758 1,697 1,82 1,802 1,793
Ba 0,022 0 0,003 0,031 0,011 0,016 0,012 0,007
Ni 0,008 0,015 0 0,012 0 0 0 0,015
F 0,612 0,483 0,567 0,532 0,338 0,602 0,499 0,723
Cl 0,026 0,017 0,008 0,023 0,036 0,042 0,037 0,034
OH 3,362 3,499 3,425 3,445 3,627 3,357 3,464 3,243
Total 19,616 19,619 19,411 19,494 19,496 19,616 19,643 19,620
Minéral biotite biotite biotite biotite biotite biotite biotite biotite
XMg 0,649 0,650 0,652 0,649 0,658 0,652 0,640 0,636

198
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 3 Compositions chimiques et formules structurales des


feldspaths des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena calculées sur la
base de 8 oxygènes.

S4- S10- S10- S10-


# Sondage S6-1 S6-1 S6-1 S5-1 S5-1 11 37 37 37
C3-
# Analyse C1-2 C2-1 C5-1 c6 c15 c2 C3-pl2 C3-pl2 pl2

Profondeur 10m 10m 10m 32m 32m 136m 171m 171m 171m
Minéral Olig Olig And Olig And Alb Olig Olig Olig
Faciès Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq Mdq µGd µGd µGd
SiO2 62,16 64,36 57,61 63,82 59,88 69,18 63,15 63,44 63,8
TiO2 0,05 0,02 0 0,02 0 0 0,02 0,07 0
Al2O3 23,55 21,26 24,45 22,5 23,76 19,95 23,54 23,66 23,15
Fe2O3 0,23 0,24 0,32 0,38 0,24 0,06 0,13 0,11 0,22
MgO 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CaO 5,57 2,65 8,34 4,13 6,43 0,37 4,74 4,76 4,34
BaO 0 0 0 0 0 0 0 0 0,09
Na2O 8,09 9,68 7,39 8,84 7,59 11,5 8,65 8,77 8,82
K2O 0,44 0,69 0,41 0,39 0,38 0,24 0,49 0,32 0,38
Total 100,08 98,9 98,53 100,08 98,28 101,3 100,72 101,13 100,8

Si 2,757 2,872 2,631 2,819 2,714 2,985 2,778 2,777 2,8


Ti 0,002 0,001 0 0,001 0 0 0,001 0,002 0
IV
Al/Al 1,231 1,118 1,316 1,171 1,269 1,015 1,22 1,221 1,198
VI
Al 0 0 0 0 0 0 0 0 0
3+
Fe 0,008 0,008 0,011 0,013 0,008 0,002 0,004 0,004 0,007
Mg 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Ca 0,265 0,127 0,408 0,196 0,312 0,017 0,224 0,223 0,204
Ba 0 0 0 0 0 0 0 0 0,002
Na 0,695 0,837 0,655 0,757 0,667 0,962 0,738 0,745 0,75
K 0,025 0,04 0,024 0,022 0,022 0,013 0,027 0,018 0,021
Total 4,982 5,003 5,045 4,979 4,992 4,994 4,992 4,99 4,982

Ab 70,61 83,42 60,24 77,68 66,63 96,97 74,62 75,54 76,77


An 26,88 12,64 37,54 20,09 31,17 1,72 22,61 22,65 20,90
Or 2,51 3,94 2,22 2,23 2,20 1,31 2,77 1,81 2,17

Olig: Oligoclase; Alb: Albite; And: Andésine; Orth: Orthose

199
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 3 (Suite) Compositions chimiques et formules structurales des


feldspaths des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena calculées sur la
base de 8 oxygènes.

# Sondage S10-6 S10-2 S10-2 S10-2 S10-2 S10-21


C2-
# Analyse fe2 C1-pl1 C1-pl2 C4 C5 C5
Profondeur 269m 51m 51m 51m 51m 167m
Minéral Orth Cœur Ca Bordure Na Orth Alb Alb
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd Gd
SiO2 65,62 61,07 65,05 63,1 69,72 75,97
TiO2 0,02 0,03 0 0 0 0
Al2O3 18,2 24,62 21,98 17,74 19,73 15,1
Fe2O3 0,1 0,16 0,14 0 0,1 0,18
MgO 0 0 0 0 0 0
CaO 0,04 5,88 2,97 0,02 0,06 0,21
BaO 0,24 0,02 0 0,17 0 0
Na2O 0,36 7,96 9,64 0,15 11,75 9,42
K2O 15,86 0,42 0,16 16,19 0,06 0,06
Total 100,44 100,16 99,94 97,37 101,4 100,94

Si 3,015 2,711 2,863 3,003 3 3,229


Ti 0,001 0,001 0 0 0 0
IV
Al/Al 0,985 1,288 1,14 0,995 1,001 0,756
VI
Al 0 0 0 0 0 0
Fe3+ 0,003 0,005 0,005 0 0,003 0,006
Mg 0 0 0 0 0 0
Ca 0,002 0,28 0,14 0,001 0,003 0,009
Ba 0,004 0 0 0,003 0 0
Na 0,032 0,685 0,823 0,014 0,98 0,776
K 0,929 0,024 0,009 0,983 0,004 0,003
Total 4,971 4,994 4,98 4,999 4,991 4,779

Ab 3,27 69,26 84,67 1,37 99,35 98,42


An 0,20 28,30 14,42 0,09 0,29 1,20
Or 96,09 2,41 0,91 98,23 0,36 0,39

Olig: Oligoclase; Alb: Albite; And: Andésine; Orth: Orthose

200
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 4 Analyse représentative de la muscovite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales calculées sur la
base de 22 oxygènes.
# Sondage S4-11
# Analyse c3
Profondeur 136m
Faciès Mzdq
SiO2 52,29
TiO2 0,16
Al2O3 27,14
Cr2O3 0,51
FeO 2,41
ZnO 0
MnO 0,06
MgO 2,4
CaO 0,04
Na2O 0,07
K2O 9,7
BaO 0,04
NiO 0,07
F 0,55
Cl 0,01
H2O(c) 4,25
O=F 0,23
Total 99,46

Si 6,955
Ti 0,016
Al/Al IV 1,045
Al VI 3,208
Cr 0,053
Fe2+ 0,268
Zn 0
Mn2+ 0,007
Mg 0,475
Ca 0,006
Na 0,018
K 1,646
Ba 0,002
Ni 0,008
F 0,23
Cl 0,003
OH 3,767
Total 17,707
Minéral muscovite
XMg 0,639

201
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 5 Analyses et formules structurales des chlorites des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena et formules structurales
calculées sur la base de 28 oxygènes.

# Sondage S10-37 S10-6 S10-6 S10-6 S10-2 S10-2 S10-2


# Analyse C5mu C3-Cl C3cl2 C3cl3 c2cl2 c3cl2 c3cl2
Profondeur 171m 269m 269m 269m 51m 51m 51m
Minéral pyc dia pyc pyc pyc pyc pyc
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd Gd Gd
SiO2 29,9 33,72 30,5 29,51 30,14 29,16 27,16
TiO2 0,08 0 0 0 0,08 0,06 0
Al2O3 18,99 21,38 20,17 18,51 17,01 16,37 18,59
Cr2O3 0,03 0,05 0 0 0,36 0,47 0,21
FeO 17,75 13,62 16,02 16,83 16,52 17,94 17,55
MnO 0,15 0,32 0,22 0,21 0,27 0,38 0,4
MgO 20,09 15,87 19,61 21,85 22,33 22,1 22,1
CaO 0,13 0 0,02 0,06 0,08 0,11 0
Na2O 0 0 0 0 0 0 0
K2O 0,69 2,41 0,84 0,1 0,03 0,04 0,04
H2O 11,91 12,18 12,01 11,88 11,88 11,68 11,43
NiO 0,04 0,1 0,02 0,04 0,18 0,11 0,1
Total 99,76 99,65 99,41 98,99 98,88 98,42 97,58

Si 6,021 6,639 6,092 5,957 6,088 5,986 5,698


Ti 0,012 0 0 0 0,012 0,01 0
IV
Al/Al 1,979 1,361 1,908 2,043 1,912 2,014 2,302
VI
Al 2,528 3,599 2,841 2,36 2,138 1,946 2,295
Cr 0,005 0,008 0 0 0,057 0,076 0,035
Fe2+ 2,989 2,242 2,675 2,841 2,79 3,08 3,08
2+
Mn 0,025 0,054 0,038 0,035 0,046 0,065 0,071
Mg 6,03 4,656 5,839 6,573 6,722 6,762 6,483
Ca 0,027 0 0,005 0,012 0,018 0,024 0
Na 0 0 0 0 0 0 0
K 0,177 0,606 0,215 0,027 0,008 0,009 0,011
Zn 0 0 0,025 0,001 0,032 0 0
Ni 0,007 0,016 0,004 0,006 0,029 0,018 0,016
OH 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00
Total 35,80 35,18 35,64 35,86 35,85 35,99 35,99

XFe 0,33 0,33 0,31 0,30 0,29 0,31 0,32

pyc : Pycnochlorite ; dia : diabantite

202
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 5 (Suite) Analyses et formules structurales des chlorites des


granitoïdes et formules structurales calculées sur la base de 28 oxygènes.

# Sondage S10-2 S10-21 S10-21 S10-4


# Analyse c3cl3 c2cl c3cl C8-1
Profondeur 51m 167m 167m 53,7m
Minéral pyc pyc pyc pyc
Faciès Gd Gd Gd Gd
SiO2 28,02 29,67 30,1 29,31
TiO2 0,08 0,08 0 0,05
Al2O3 15,98 16,1 16,61 17,84
Cr2O3 0,38 0,04 0,01 0,12
FeO 16,58 21,27 18,83 20,2
MnO 0,3 0,18 0,32 0,45
MgO 20,73 20,15 20,74 20,61
CaO 0,21 0,05 0,2 0,1
Na2O 0 0 0 0
K2O 0,07 0 0 0,03
H2O 11,2 11,68 11,72 11,86
NiO 0,1 0,07 0,1 0
Total 93,65 99,29 98,63 100,57

Si 5,999 6,096 6,161 5,926


Ti 0,013 0,012 0 0,007
IV
Al/Al 2,001 1,904 1,839 2,074
VI
Al 2,031 1,995 2,168 2,177
Cr 0,065 0,006 0,001 0,019
2+
Fe 2,969 3,654 3,223 3,415
Mn2+ 0,055 0,032 0,055 0,078
Mg 6,702 6,17 6,326 6,211
Ca 0,048 0,011 0,045 0,022
Na 0 0 0 0
K 0,019 0 0 0,008
Zn 0,032 0,047 0 0
Ni 0,018 0,012 0,017 0
OH 16,00 16,00 16,00 16,00
Total 35,95 35,94 35,84 35,94

XFe 0,31 0,37 0,34 0,35

203
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 6 Analyses représentatives des épidotes des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales calculées sur la
base de 12 oxygènes.

# Sondage S10-4 S10-4 S10-21

# Analyse C2-1 C6-1 C6ep


Profondeur 53,7m 53,7m 167m
Minéral pistachite pistachite clinozoïsite
Faciès Gd Gd Gd
SiO2 37,44 37,17 36,85
TiO2 0 0 0,08
Al2O3 19,86 20,2 15,88
Cr2O3 0 0 0
Fe2O3 17,65 17,1 22,42
Mn2O3 0,21 0,15 0
MgO 0 0 0
CaO 21,7 22,39 22,02
F 0,5 0 0
Cl 0 0 0,03
H2O 1,6 1,84 1,8
O=F 0,21 0 0
O=Cl 0 0 0
Total 98,76 98,85 99,08

Si 3,051 3,027 3,055


Ti 0 0 0,005
IV
Al/Al 0 0 0
VI
Al 1,907 1,939 1,551
Cr 0 0 0
Fe3+ 1,083 1,048 1,399
Mn3+ 0,013 0,01 0
Mg 0 0 0
Ca 1,894 1,953 1,956
F 0,13 0 0
Cl 0 0 0,004
OH 0,87 1 0,996
Total 8,948 8,975 8,965

XFe 0,36 0,35 0,47

204
Annexe II- Tableaux d’analyses des phases minéralogiques (Silicates)

Tableau 7 Compositions chimiques et formules structurales du sphène


ou titanite des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

# Sondage S6-3 S6-3 S6-3 S6-3 S6-3


# Analyse C2-2 C9-2 C10-2 C11-2 C9-ox1
Profondeur 30m 30m 30m 30m 30m
Minéral Sphène Sphène Sphène Sphène Sphène
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd
SiO2 29,64 29,67 29,93 28,62 29,6
TiO2 37,74 37,46 37,79 38,5 37,1
Al2O3 1,13 1,1 0,9 0,82 1,11
Fe2O3 1,43 1,61 0,96 1 1,59
MnO 0,08 0,07 0 0,16 0,09
MgO 0 0 0 0 0
CaO 27,91 28,18 28,06 26,93 28,39
Na2O 0,06 0 0 0,21 0,01
K2O 0,04 0 0,02 0 0
Cr2O3 0 0,06 0 0 0
F 0 0,52 0,28 0,24 -
H2O(c) 1,11 0,87 0,99 0,96 1,11
O=F 0 0,22 0,12 0,1 -
Total 99,15 99,32 98,82 97,34 99

Si 4 4 4 4 4
Ti 3,83 3,798 3,798 4,047 3,771
IV
Al/Al 0,18 0,175 0,142 0,135 0,177
VI
Al 0 0 0 0 0
3+
Fe 0,145 0,163 0,097 0,105 0,161
2+
Mn 0,009 0,009 0 0,019 0,011
Mg 0 0 0 0 0
Ca 4,035 4,07 4,018 4,033 4,111
Na 0,015 0 0 0,057 0,003
K 0,007 0 0,003 0 0
Cr 0 0,006 0 0 0
F 0 0,221 0,117 0,108 -
OH 1 0,779 0,883 0,892 1
Total 13,22 13,22 13,06 13,40 13,23

205
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (carbonates)

Tableau 8 Analyses à la microsonde des carbonates granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et leurs formules structurales calculées sur la
base de 6 oxygènes.

# Sondage S10-37 S10-37 S10-37 S10-37 S10-6 S10-6


# Analyse C1-Ca1 C4-ca1 C4-ca2 C5-1 C6-ca1 C4-ca1
Profondeur 171m 171m 171m 171m 269m 269m
Minéral cal cal cal cal cal cal
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd Gd
CaO 57,9 56,81 56,33 58,49 60,17 56,48
MgO 0,87 0,33 0,33 0,33 0,88 0,01
FeO 0,48 0,52 0,5 1,22 0,69 0,09
MnO 0,87 1,47 1,22 0,74 0,45 0,49

Ca 1,07 1,05 1,04 1,08 1,11 1,04


Mg 0,02 0,01 0,01 0,01 0,02 0
Fe 0,01 0,01 0,01 0,02 0,01 0
Mn 0,01 0,02 0,02 0,01 0,01 0,01
C 0,96 1 1,02 0,94 0,89 1,02
Total 2,07 2,09 2,1 2,06 2,04 2,07

# Sondage S10-6 S10-2 S10-2 S10-2 S10-2


# Analyse C4-ca2 C6-ca1 C6-ca2 C7-ca1 C7-ca2
Profondeur 269m 51m 51m 51m 51m
Minéral cal cal cal cal cal
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd
CaO 56,26 55,98 55,25 56,3 55,74
MgO 0,03 0 0 0 0
FeO 0,12 0 0,08 0 0,02
MnO 0,69 0,05 0,08 0,57 0,12

Ca 1,04 1,03 1,02 1,04 1,03


Mg 0 0 0 0 0
Fe 0 0 0 0 0
Mn 0,01 0 0 0,01 0
C 1,02 1,04 1,07 1,02 1,05
Total 2,07 2,07 2,09 2,07 2,08

206
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (oxydes)

Tableau 9 Analyses et formules structurales de la magnétite de la


structure de Bled M’Dena.

# Sondage S10-2 S5-1


S5-1 S5-1 S5-1 S5-1 S5-1 S5-1 S5-1
# Analyse c1-ox1 c1ox1 c2ox1 c2ox2 c2ox3 c9ox1 c9ox2 c9ox3 c8ox1
Profondeur 51m 32m 32m 32m 32m 32m 32m 32m 32m
Minéral mag mag mag mag mag mag mag mag mag
Faciès Gd Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq
SiO2 0 0,07 0,01 0,01 0,07 0,01 0,12 0,17 0,02
TiO2 0 0,04 0 0 0 0 0 0,3 0,11
Al2O3 0 0 0 0 0 0 0 0,06 0
Cr2O3 1,09 0,6 1,04 0,98 0,88 0,81 0,8 0,89 0,67
Fe2O3 68,23 67,82 67,88 67,93 67,85 67,92 66,85 67,59 68,11
FeO 31 30,8 30,87 30,66 31,06 30,76 30,58 31,58 30,9
MnO 0,09 0,02 0,17 0,13 0 0 0,08 0,15 0,14
MgO 0 0,05 0 0 0,02 0,01 0,01 0 0
ZnO 0,05 0 0 0,23 0 0,11 0,07 0 0,06
NiO 0,08 0,13 0,02 0,05 0,01 0,08 0 0,07 0,11
Total 100,54 99,53 99,99 99,99 99,89 99,7 98,51 100,8 100,12

Si 0 0,003 0 0 0,003 0 0,005 0,006 0,001


Ti 0 0,001 0 0 0 0 0 0,009 0,003
IV
Al/Al 0 0 0 0 0 0 0 0,003 0
VI
Al 0 0 0 0 0 0 0 0,003 0
Cr 0,033 0,018 0,032 0,03 0,027 0,025 0,025 0,027 0,02
3+
Fe 1,967 1,974 1,967 1,97 1,968 1,975 1,966 1,941 1,972
2+
Fe 0,993 0,996 0,994 0,988 1,001 0,994 0,999 1,008 0,994
Mn2+ 0,003 0,001 0,006 0,004 0 0 0,003 0,005 0,005
Mg 0 0,003 0 0 0,001 0,001 0 0 0
Zn 0,001 0 0 0,006 0 0,003 0,002 0 0,002
Ni 0,002 0,004 0,001 0,001 0 0,003 0 0,002 0,003
Total 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00

mag : magnétite

207
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (oxydes)

Tableau 9 (Suite) Analyses et formules structurales de la magnétite


des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

# Sondage S5-1 S5-1 S5-1 S5-1 S5-1 S10-2 S10-2 S10-2


# Analyse c8ox2 c8ox3 c8ox4 c16oxb c16oxb c1ox1 c7ox1 c14ox
Profondeur 32m 32m 32m 32m 32m 51m 51m 51m
Minéral mag mag mag mag mag mag mag mag
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Gd Gd Gd
SiO2 0,05 0 0 0,04 0,03 0 0 0,4
TiO2 0,07 0,01 0,02 0,12 0,06 0,13 0,06 0,03
Al2O3 0 0 0 0,02 0,03 0 0 0,09
Cr2O3 0,81 0,91 0,84 0,73 0,76 0,81 0,64 0,66
Fe2O3 67,64 67,66 68,25 67,25 67,93 67,76 68,66 66,78
FeO 31,04 30,81 31,09 30,83 30,97 30,88 31,08 31,26
MnO 0 0,05 0 0,01 0,11 0,02 0,04 0,01
MgO 0 0,01 0 0,05 0 0 0 0,04
ZnO 0 0 0 0 0 0,21 0,02 0,01
NiO 0,01 0,03 0,04 0 0,05 0,01 0,17 0,1
Total 99,62 99,48 100,2 99,05 99,94 99,82 100,67 99,38

Si 0,002 0 0 0,002 0,001 0 0 0,016


Ti 0,002 0 0,001 0,004 0,002 0,004 0,002 0,001
IV
Al/Al 0 0 0 0 0 0 0 0
VI
Al 0 0 0 0,001 0,001 0 0 0,004
Cr 0,025 0,028 0,026 0,022 0,023 0,025 0,019 0,02
3+
Fe 1,967 1,972 1,973 1,966 1,969 1,968 1,977 1,943
Fe2+ 1,003 0,998 0,999 1,002 0,998 0,997 0,995 1,011
2+
Mn 0 0,001 0 0 0,004 0,001 0,001 0
Mg 0 0 0 0,003 0 0 0 0,002
Zn 0 0 0 0 0 0,006 0 0
Ni 0 0,001 0,001 0 0,002 0 0,005 0,003
Total 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00

208
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (oxydes)

Tableau 9 (Suite) Analyses et formules structurales de la magnétite


des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

S10-
# Sondage S10-4 S10-4 S10-4 S10-4 S10-37 37 S10-6 S10-21
C3-ox1 C4-ox1 C8- C10ox- c2op c2op c1op1 c1op
# Analyse ox1 1
Profondeur 53,7m 53,7m 53,7m 53,7m 171m 171m 269m 167m
Minéral mag mag mag mag mag mag mag mag
Faciès Gd Gd Gd Gd Gd Gd Gd Gd
SiO2 0,03 0,12 0,04 0 0 0,04 0,01 0,03
TiO2 0 0 0,06 0 1,71 0,13 0,18 0
Al2O3 0,02 0,01 0,01 0 0,95 0,49 0 0,03
Cr2O3 0,38 0,92 0,32 0,89 18,07 10,86 0,8 0,51
Fe2O3 68,63 67,39 68,26 66,94 45,41 56,23 68,2 67,04
FeO 31,1 30,9 30,99 30,38 30,71 29,51 31,09 30,39
MnO 0 0,05 0,07 0,03 1,85 1,09 0,05 0,01
MgO 0 0,02 0 0 0,06 0 0,02 0
ZnO 0 0 0 0,06 0 0,59 0,12 0
NiO 0,05 0,07 0 0,08 0,04 0 0,12 0,11
Total 100,22 99,48 99,76 98,38 98,8 98,94 100,59 98,12

Si 0,001 0,005 0,002 0 0 0,002 0 0,001


Ti 0 0 0,002 0 0,049 0,004 0,005 0
IV
Al/Al 0 0 0 0 0 0 0 0
VI
Al 0,001 0,001 0 0 0,043 0,022 0 0,001
Cr 0,012 0,028 0,01 0,028 0,548 0,332 0,024 0,016
3+
Fe 1,985 1,962 1,983 1,972 1,31 1,635 1,965 1,98
Fe2+ 1 1 1,001 0,995 0,985 0,953 0,995 0,997
Mn2+ 0 0,002 0,002 0,001 0,06 0,036 0,001 0
Mg 0 0,001 0 0 0,003 0 0,001 0
Zn 0 0 0 0,002 0 0,017 0,003 0
Ni 0,002 0,002 0 0,003 0,001 0 0,004 0,004
Total 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00

209
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (oxydes)

Tableau 10 Composition chimique de l’hématite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena.

# Sondage S10-2
# Analyse c1-ox2
Profondeur 51m
Minéral hématite
Faciès Gd
SiO2 0,14
TiO2 0,01
Al2O3 0
Fe2O3(c) 100,57
MnO 0,02
Total 100,74

Si 0,004
Ti 0
Al/Al IV 0
Al VI 0
Fe3+ 1,995
Mn2+ 0
Total Cat 1,999

210
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (sulfures)

Tableau 11 Composition chimique de la chalcopyrite des granitoïdes


de la structure de Bled M’Dena et formule structurale.

# R. /
S. S3- S10-
3--5 B3 4
Analyse c1ch3 c1ch2 c1ch1 c4-2 c5-1 c5-2 c7-1 c8ch1 c4-2 c8-1
Prof. subs 25m 53,7m
Minéral Cp
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Gd
S 34,46 34,49 34,89 34,78 34 34,38 34,69 34,42 34,46 33,66
Mn 0 0 0 0 0 0 0 0,01 0 0,02
Fe 30,2 29,98 29,9 29,78 30,1 30,29 30,51 30,31 30,5 28,26
Co 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Ni 0 0,02 0,01 0 0 0 0 0,02 0 0,01
Cu 34,72 34,58 34,77 34,96 34,8 35,17 35,03 35,35 33,99 33,17
Zn 0 0 0,03 0 0,02 0,01 0 0 0 0
As 0 0,01 0 0 0 0,01 0 0 0 0
Mo 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Ag 0,02 0 0,04 0,04 0 0,01 0 0 0 0
Sb 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Au 0,02 0,07 0 0 0 0,08 0,09 0 0,02 0,03
Pb 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4,48
Bi 0,01 0,05 0,07 0,14 0 0,22 0,03 0,06 0 0,18
Total 99,42 99,2 99,7 99,7 98,9 100,2 100,35 100,17 98,97 99,81

S 2,27 2,28 2,32 2,33 2,23 2,27 2,28 2,27 2,23 2,38
Fe 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
Cu 1,31 1,31 1,32 1,34 1,32 1,32 1,31 1,33 1,27 1,34

Cp : Chalcopyrite

R. Roche/ S. Sondage ; Prof. Profondeur

211
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (sulfures)

Tableau 12 Composition chimique de la pyrite des granitoïdes de la


structure de Bled M’Dena et formule structurale.

# Roche 3-5- 3-5- 3-5- 3-5- 3-5- 3-5- 3-5- 3-5-


# Analyse C1 C1 C1 C1 C1 C1 C2-1 C2-2
Profondeur subsurface
Minéral pyrite
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq

S 52,34 51,66 51,93 51,85 51,64 51,87 52,22 52,28


Mn 0,03 0 0 0 0 0 0 0,01
Fe 47,07 47,02 47,11 47,19 47,31 47,16 47,59 46,77
Co 0,03 0 0 0 0 0 0 0
Ni 0,04 0,01 0,02 0 0,12 0 0,01 0,02
Cu 0,02 0 0 0 0 0 0 0
Zn 0 0 0,02 0 0 0,02 0 0,02
As 0,19 0,29 0,22 0,19 0,21 0,26 0,27 0,16
Mo 0 0 0 0 0 0 0 0
Ag 0,05 0 0 0,01 0 0,01 0 0,03
Sb 0 0 0 0 0 0 0 0
Au 0,08 0 0 0,04 0 0,07 0,03 0
Pb 0 0 0 0 0 0 0 0
Bi 0,14 0,08 0,1 0,09 0,18 0,04 0,08 0
Total 99,98 99,06 99,4 99,37 99,46 99,44 100,21 99,29

S 2,20 2,18 2,18 2,18 2,16 2,18 2,17 2,21


Fe 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00

212
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (sulfures)

Tableau 12 (Suite) Composition chimique de la pyrite des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena et formule structurale.

# Roche/
Sondage 3-5- 3-5- S3-B3 S3-B3 S8-9 S8-9 S8-9 S8-9

# Analyse C3-1 C4-1 C5-1 C4-1 C2-1 C3-1 C5-1 C4-1


Profondeur subsurface 75m 75m 75m 75m
Minéral pyrite
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq
S 52,25 52,4 51,89 51,94 52,29 52,48 52,7 52,37
Mn 0,01 0 0 0,01 0 0,01 0,03 0
Fe 47,21 47,08 47,03 47,19 47,25 47,2 47,39 47,02
Co 0,02 0 0,07 0 0 0 0,16 0
Ni 0,11 0,03 0,01 0 0,01 0,03 0 0,04
Cu 0 0 0 0,04 0 0 0,02 0
Zn 0 0 0 0 0 0 0 0
As 0,25 0,25 0,15 0,22 0,21 0,24 0,19 0,21
Mo 0 0 0 0 0 0 0 0
Ag 0 0 0,07 0 0,03 0 0,07 0
Sb 0 0 0 0 0 0 0 0
Au 0,04 0,08 0 0 0 0,01 0 0,05
Pb 0 0 0 0 0 0 0 0
Bi 0,11 0,11 0,08 0,24 0,23 0,1 0,17 0,09
Total 99,99 99,94 99,29 99,65 100,02 100,08 100,73 99,78

S 2,19 2,21 2,19 2,18 2,19 2,20 2,20 2,21


Fe 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00

213
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (sulfures)

Tableau 13 Composition chimique de la molybdénite des granitoïdes de


la structure de Bled M’Dena et formule structurale.

# Sondage S10-4 S10-4 S10-4 S10-4


# Analyse C10bleu1 C10bleu2 C10-1 C10-2

Profondeur 51m
Minéral Molybdénite
Faciès Gd Gd Gd Gd
S 38,76 38,21 37,54 35,31
Mn 0,04 0 0,02 0
Fe 0,09 0,16 0,06 0,25
Co 0 0 0,01 0,02
Ni 0 0 0 0
Cu 0,02 0 0,89 0,24
Zn 0 0 0 0
As 0 0 0 0
Mo 50,58 49,35 48,67 46,79
Ag 0 0 0,06 0,03
Sb 0 0,01 0 0
Au 0,09 0 0 0,03
Pb 0 0 0 0
Bi 0 0 0 0
Total 89,57 87,74 87,25 82,67

S 2,29 2,32 2,31 2,26


Mo 1,00 1,00 1,00 1,00

214
Annexe II- Tableau des phases minéralogiques (sulfures)

Tableau 14 Composition chimique de la covellite ou covelline des


granitoïdes de la structure de Bled M’Dena et formule structurale.

# Roche/ 3---5
# Analyse C1 bleu1 C8 bleu2 C8 bleu3 C1 bleu2 C8 bleu1
Profondeur subsurface
Minéral covellite covellite covellite covellite covellite
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq
S 31,69 32,33 33 27,47 28,63
Mn 0,02 0 0 0,01 0,02
Fe 0,73 1,89 1,07 2,28 6,69
Co 0,02 0 0,04 0 0,01
Ni 0,03 0,03 0 0 0,02
Cu 68,21 67,67 67,75 61,24 59,56
Zn 0 0,06 0,04 0,05 0,03
As 0 0 0 0 0
Mo 0 0 0 0 0
Ag 1,03 0,11 0,04 0,06 0,09
Sb 0 0 0 0 0
Au 0 0 0,04 0 0
Pb 0 0 0 0 0,08
Bi 0 0,06 0,11 0,08 0
Total 101,74 102,15 102,09 91,2 95,12

S 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00


Cu 1,24 1,20 1,18 1,28 1,19

215
A N N E X E III

TABLEAUX D’ANALYSES DES GRANITOÏDES


DE LA STRUCTURE DE BLED M’DENA
Annexe III- Tableaux d’analyses des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena

Tableau 1 Tableau d’analyses chimiques des éléments majeurs des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena.

# Roche/
Sondage L2/S4 S4/11 S5/1 S9/7 S5/9 S8/46 L8 L5/S5 S4/14 S10/2 S10/18 S10/24 S10/37 S10/5
Prof. subs 136m 32m 43,1m 113m 278m subs subs 247m 51m 163m 55m 171m 28m
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Gd Gd Gd Gd Gd µGd Gd
SiO2 65,2 61,9 60,2 60,4 63,1 65,3 64,2 66,6 61,9 67,7 66,9 66,2 66,4 66,2
TiO2 0,34 0,34 0,44 0,37 0,43 0,27 0,45 0,28 0,33 0,31 0,27 0,31 0,26 0,33
Al2O3 15,55 15,25 15,15 14,55 15,25 15,4 16,3 14,85 13,4 14,55 15,15 14,65 14,75 15,2
Fe2O3 3,61 2,95 4,66 4,65 4,66 2,89 4,07 2,88 3,25 3,12 2,74 3,36 2,72 3,08
MnO 0,05 0,05 0,07 0,12 0,07 0,06 0,06 0,05 0,05 0,05 0,04 0,06 0,04 0,06
MgO 2,6 1,42 3,6 2,46 3,62 2,4 2,02 1,86 2,66 2,37 1,86 2,33 1,6 2,6
CaO 3,28 5,5 4,95 4,92 3,72 2,94 3,58 2,36 5,2 3,02 2,65 2,93 3,07 2,61
Na2O 5,18 4,57 4,75 4,72 4,91 4,94 4,99 4,83 3,19 4,82 4,94 5,14 4,28 5,01
K2O 2,94 2,59 2,56 1,81 2,62 2,67 2,76 3,19 2,47 2,4 2,62 2,52 2,81 2,96
P2O5 0,18 0,16 0,1 0,18 0,2 0,1 0,21 0,12 0,2 0,12 0,16 0,13 0,12 0,16
P.F. 1 5,18 3,67 4,85 1,89 2,8 0,3 1,29 8,2 1,98 0,99 1,47 2,26 1,57
TOTAL 99,93 99,91 100,15 99,03 100,47 99,77 98,94 98,31 100,85 100,44 98,32 99,1 98,31 99,78

Na2O+K2O 8,12 7,16 7,31 6,53 7,53 7,61 7,75 8,02 5,66 7,22 7,56 7,66 7,09 7,97
A/CNK 0,88 0,75 0,77 0,78 0,86 0,94 0,92 0,95 0,77 0,91 0,96 0,89 0,94 0,94

Mzdq = Monzodiorite quartzique


Gd = Granodiorite
µGd= Microgranodiorite
S = Sondage (assigné S3, S4 etc.)- e.g. S10/2 (Sondage 10, échantillon n°2)
L = roche de subsurface

217
Annexe III- Tableaux d’analyses des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena

Tableau 2 Compositions normatives des granitoïdes de la structure circulaire de Bled M’Dena.

Mx nor. L2-S4 S4-11 S5/1 S9/7 S5/9 S8/46 L8 L5/S5 S4/14 S10/2 S10/18 S10/24 S10/37 S10/5
F. Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Gd Gd Gd Gd Gd µGd Gd
Qtz 14,55 16,25 10,04 15,39 13,03 17,73 15,27 19,77 23,05 21,86 20,85 18,64 23,43 17,39
Or 17,58 16,17 15,68 11,37 15,72 16,29 16,55 19,44 15,77 14,42 15,92 15,27 17,3 17,83
Ab 44,26 40,78 41,56 42,36 42,1 43,06 42,76 42,06 29,11 41,37 42,9 44,5 37,66 43,11
An 10,58 14,16 12,86 13,95 11,97 12,3 14,08 9,67 16,1 11,12 11,7 9,66 13,22 10,4
Di wo 2,06 4,35 4,72 4,53 2,33 0,9 1,12 0,62 4,46 1,42 0,35 1,86 0,8 0,77
Di en 1,78 3,75 4,07 3,91 2 0,77 0,97 0,54 3,85 1,22 0,3 1,6 0,69 0,66
Hy 4,8 0 5,25 2,62 7,18 5,42 4,15 4,25 3,33 4,8 4,47 4,36 3,48 5,96
Mt 0,17 0,17 0,24 0,42 0,23 0,2 0,2 0,17 0,18 0,17 0,13 0,2 0,14 0,2
He 3,54 3 4,66 4,65 4,57 2,84 3,99 2,85 3,39 3,05 2,72 3,3 2,74 3
Ap 0,35 0,35 0,47 0,42 0,44 0,23 0,46 0,34 0,4 0,27 0,36 0,29 0,27 0,36

Total 99,66 98,97 99,55 99,61 99,56 99,72 99,54 99,71 99,64 99,69 99,72 99,68 99,73 99,66

Mx nor. : Minéraux normatifs ; F. : Faciès

218
Annexe III- Tableaux d’analyses des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena

Tableau 3 Compositions des éléments en traces des granitoïdes de la structure circulaire de Bled M’Dena.
# Roche/
Sondage L2/S4 S4/11 S5/1 S9/7 S5/9 S8/46 L8 L5/S5 S4/14 S10/2 S10/18 S10/24 S10/37 S10/5
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Gd Gd Gd Gd Gd µGd Gd
Cr 140,94 144,88 207,27 150,56 173,94 88,71 70,82 95,07 119,33 124,24 87,70 124,72 82,69 141,04
Co 13,39 27,33 20,39 40,61 32,00 8,61 14,77 33,39 25,99 16,15 23,36 25,86 18,20 44,01
Zn 49,60 41,31 58,02 182,60 55,34 40,11 62,50 44,46 36,01 45,34 40,37 43,44 49,12 42,56
Ga 18,19 17,85 19,38 17,86 17,25 18,63 19,30 18,06 15,89 17,48 18,31 18,08 17,64 18,75
Pb 8,53 14,85 5,45 13,79 5,06 4,94 9,85 7,16 3,64 6,55 9,44 5,64 10,49 8,55
Ge 1,65 1,41 1,36 1,53 1,46 1,52 1,07 1,65 1,51 1,42 1,37 1,87 1,48 1,70
As 4,92 31,04 19,67 17,08 4,17 9,43 2,90 6,45 14,42 3,43 2,74 5,05 2,22 6,45
Se -4,70 -3,55 2,83 -4,39 -4,99 3,82 -2,19 -1,77 8,57 -1,28 3,88 -4,06 -4,93 7,54
Rb 92,54 130,98 76,17 91,14 79,12 79,26 92,28 100,69 114,54 79,44 80,55 88,02 92,65 94,32
Cs 1,66 6,84 2,41 4,26 1,99 3,49 2,98 1,36 6,98 1,46 1,72 1,12 3,80 2,02
Ba 670,13 219,29 633,37 272,75 642,72 642,48 706,29 881,63 239,56 625,15 704,72 703,93 671,06 727,98
Sr 930,92 247,01 1091,77 299,14 968,91 516,02 968,60 890,27 183,23 957,75 1019,32 928,43 921,54 944,21
Ta 0,42 0,42 0,34 0,37 0,31 0,39 0,39 0,36 0,30 0,36 0,48 0,37 0,40 0,41
Nb 5,97 5,88 5,79 5,41 5,23 6,09 6,87 5,70 4,82 5,60 6,08 5,56 5,72 6,08
Hf 3,48 3,05 3,23 2,43 2,57 3,42 5,62 3,33 3,20 3,31 3,53 3,11 3,40 3,49
Zr 123,98 99,68 111,98 74,40 95,16 122,94 210,67 127,06 108,74 120,15 120,48 97,27 120,27 118,61
Y 8,61 7,41 10,25 9,77 9,28 7,93 10,50 7,54 8,08 7,84 7,62 7,91 6,94 9,19
Th 5,28 5,07 4,04 4,85 3,60 5,26 4,94 5,49 4,38 4,74 5,65 4,20 5,37 5,47
Mo 1,03 15,90 3,81 2,68 302,94 1,95 1,74 3,00 2,25 78,04 9,20 14,42 12,53 13,22
Rh 0,04 0,02 0,03 0,04 0,03 0,02 0,03 0,03 0,02 0,03 0,04 0,04 0,03 0,04
Ag 0,45 0,42 0,63 0,58 0,38 0,50 0,57 1,27 0,39 0,59 0,42 0,86 0,42 1,21
Cd 0,09 0,12 0,05 0,60 0,19 0,03 0,02 -0,02 0,05 0,11 0,04 0,06 0,03 0,12
In 71,29 74,34 81,59 87,52 88,44 58,04 77,37 72,54 66,79 71,18 74,68 72,19 73,36 77,80
Sn 1,30 2,98 2,25 3,93 0,97 2,11 1,46 12,74 1,32 2,84 0,96 6,85 0,80 6,40
Sb 2,02 6,25 2,65 5,30 1,16 3,50 1,05 9,33 7,80 1,25 1,26 4,61 1,15 6,01
W 3,20 14,87 14,93 105,16 51,70 3,59 17,80 20,31 82,97 46,22 56,37 50,28 51,52 123,88
Re 71,34 74,71 82,05 89,51 85,81 59,57 75,81 73,17 67,84 71,42 78,23 73,68 78,92 80,11
Tl 0,24 0,38 0,19 0,48 0,17 0,15 0,33 0,23 0,33 0,18 0,29 0,28 0,34 0,28
Bi 1,11 0,46 0,07 0,26 0,65 0,09 1,17 1,16 0,88 0,16 0,97 1,06 1,32 0,76
U 1,97 1,72 1,43 1,76 1,28 1,96 1,75 1,86 1,69 1,64 2,14 1,82 2,18 1,74
Au - - - - 0,057 0,085 - 0 ,013 - 0,071 - - - 0,022

219
Annexe III- Tableaux d’analyses des granitoïdes de la structure de Bled M’Dena

Tableau 4 Terres rares des granitoïdes de la structure circulaire de Bled M’Dena.

# Roche/
Sondage L2/S4 S4/11 S5/1 S9/7 S5/9 S8/46 L8 L5/S5 S4/14 S10/2 S10/18 S10/24 S10/37 S10/5
Faciès Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Mzdq Gd Gd Gd Gd Gd µGd Gd
La 34,90 29,02 31,14 31,25 31,26 33,93 37,54 32,50 26,48 29,52 30,82 26,69 27,93 29,90
Ce 49,99 49,31 51,13 44,23 44,96 48,27 60,15 47,26 38,88 46,74 48,22 43,95 45,51 50,93
Pr 6,37 6,16 6,71 5,78 5,96 5,98 7,88 5,78 5,00 5,90 5,92 5,63 5,56 6,40
Nd 21,66 20,67 23,56 20,13 21,04 19,93 26,91 19,38 16,88 19,76 19,62 19,51 18,34 22,06
Sm 3,51 3,38 4,17 3,65 3,73 3,33 4,60 3,29 2,92 3,32 3,25 3,29 2,81 3,59
Eu 0,99 0,91 1,25 1,20 1,12 0,93 1,22 0,93 0,86 0,89 0,90 0,94 0,86 1,07
Gd 3,08 2,91 3,50 3,04 3,31 2,77 3,71 2,62 2,78 2,93 2,80 2,78 2,51 3,28
Tb 0,34 0,31 0,40 0,36 0,36 0,31 0,40 0,31 0,28 0,30 0,29 0,30 0,26 0,37
Dy 1,74 1,49 2,11 1,90 1,99 1,60 2,19 1,60 1,53 1,59 1,56 1,64 1,43 1,84
Ho 0,32 0,26 0,37 0,33 0,33 0,26 0,38 0,26 0,30 0,27 0,25 0,28 0,24 0,33
Er 0,94 0,76 1,05 0,96 0,96 0,81 1,10 0,77 0,82 0,80 0,81 0,87 0,69 0,97
Tm 0,13 0,11 0,14 0,14 0,12 0,11 0,15 0,11 0,12 0,11 0,11 0,12 0,11 0,14
Yb 0,89 0,68 0,97 0,90 0,89 0,77 1,03 0,77 0,85 0,79 0,76 0,84 0,71 0,97
Lu 0,13 0,12 0,15 0,13 0,13 0,11 0,15 0,11 0,12 0,11 0,12 0,12 0,10 0,15
(La/Yb)N 28,12 30,69 22,95 24,82 25,25 31,48 26,17 30,14 22,32 26,72 29,00 22,70 28,27 22,18
(Dy/Lu)N 1,35 1,21 1,42 1,47 1,54 1,40 1,47 1,48 1,24 1,39 1,33 1,39 1,46 1,25
(La/Sm)N 6,42 5,54 4,82 5,53 5,41 6,58 5,27 6,37 5,85 5,74 6,13 5,24 6,41 5,38
∑REE 124,99 116,08 126,68 114,01 116,16 119,11 147,41 115,69 97,82 113,04 115,42 106,96 107,05 122,00
Eu/Eu* 0,92 0,88 1,00 1,10 0,97 0,93 0,91 0,97 0,92 0,87 0,91 0,96 0,99 0,95

220
ANNEXE IV

TABLEAUX D’ANALYSES DES VOLCANITES


DE LA STRUCTURE DE BLED M’DENA
Annexe IV- Tableaux d’analyses des volcanites de la structure de Bled M’Dena

Tableau 1 Composition des roches volcaniques de la structure circulaire


de Bled M’Dena.

# Sondage / Roche
S3/2A S8/19 L1
Profondeur 10m 29,9m surface
Faciès Andésite Dacite Dacite
SiO2 58,2 56,4 68,6
TiO2 0,5 0,38 0,21
Al2O3 16,6 12,8 16,3
Fe2O3t 6,47 6,7 3,3
MnO 0,11 0,1 0,07
MgO 2,29 6,48 0,59
CaO 4,28 6,37 2,66
Na2O 4,24 2,38 5,19
K2O 1,99 1,58 1,66
P2O5 0,16 0,14 0,11
P.F 5,19 7,75 1,28
Total 100,03 101,08 99,97

Tableau 2 Composition normatifs des roches volcaniques de la structure


circulaire de Bled M’Dena.

Minéraux normatifs S3-2a L1 S8-19

Faciès Andésite Dacite Dacite


Qtz 14,61 26,14 17,08
Or 12,41 9,95 10,01
Ab 37,77 44,45 21,55
An 21,16 12,73 20,94
C 0,11 1,37 0
Di wo 0 0 5,03
Di en 0 0 4,34
Di fs 0 0 0
Hy en 6,03 1,49 13,02
Mt 0,38 0,23 0,35
He 6,56 3,18 6,94
Ap 0,46 0,24 0,33

Total 99,47 99,79 99,59

222
Annexe IV- Tableaux d’analyses des volcanites de la structure de Bled M’Dena

Tableau 3 Composition des éléments en trace des roches volcaniques de


la structure circulaire de Bled M’Dena.

Traces S3/2A S8/19 L1


Faciès Andésite Dacite Dacite
Cr 22,73 348,88 10,59
Co 24,77 32,54 43,85
Zn 105,21 96,04 101
Ga 19,24 14,93 19,87
Ge 1,46 1,71 1,17
As 3,2 11,04 3,17
Se 6,63 -5,49 -2,79
Rb 58,7 69,02 36,05
Sr 592,91 466 824,6
Y 11,03 8,34 6,32
Zr 185,79 64,41 237,46
Nb 4,41 2,85 5,71
Mo 1,29 1,98 1,33
Rh 0,03 0,03 0,02
Ag 1,03 0,24 0,53
Cd 0,01 0,03 0,06
In 75,6 74,68 77,7
Sn 6,49 0,58 1,02
Sb 5,32 6,37 0,98
Cs 5,58 9,25 1,33
Ba 293,17 380 856,57
Hf 5,74 1,9 4,49
Ta 0,34 0,16 0,24
W 194,38 7,59 21,55
Re 77,95 75,45 74,57
Tl 0,2 0,31 0,2
Pb 7,3 3,6 3,62
Bi 0,95 1,4 1,28
Th 2,35 1,53 1,48
U 0,8 0,59 0,51
Y+Nb 15,44 11,18 12,03

223
Annexe IV- Tableaux d’analyses des volcanites de la structure de Bled M’Dena

Tableau 4 Composition des terres rares des roches volcaniques de la


structure circulaire de Bled M’Dena.

# Sondage /
Roche
S3/2A S8/19 L1
La 26,06 15,20 31,90
Ce 37,48 23,06 53,18
Pr 5,26 3,25 6,86
Nd 19,24 12,30 23,13
Sm 3,69 2,46 3,54
Eu 1,06 0,78 1,10
Gd 3,41 2,44 2,91
Tb 0,39 0,28 0,28
Dy 2,18 1,70 1,32
Ho 0,41 0,31 0,21
Er 1,17 0,88 0,64
Tm 0,15 0,12 0,08
Yb 1,05 0,81 0,55
Lu 0,17 0,12 0,09
(La/Yb)N 17,81 13,44 41,30
Eu/Eu* 0,91 0,97 1,05
(Dy/Lu)N 1,32 1,46 1,52
(La/Sm)N 4,57 3,99 5,81
∑REE 101,72 63,70 125,79

224
ANNEXE V

RÉSULTATS MICROTHERMOMÉTRIQUES
Annexe V- Résultats microthermométriques

Tableau 1 Salinités (en % poids.) correspondant à des abaissements du point de fusion (A.P.F) mesurées pour
des inclusions fluides de composition H2O-NaCl (d’après Bodnar, 1993).

A.P.F. .0 .1 .2 .3 .4 .5 .6 .7 .8 .9
0. 0.00 0.18 0.35 0.53 0.71 0.88 1.05 1.23 1.40 1.57
1. 1.74 1.91 2.07 2.24 2.41 2.57 2.74 2.90 3.06 3.23
2. 3.39 3.55 3.71 3.87 4.03 4.18 4.34 4.49 4.65 4.80
3. 4.96 5.11 5.26 5.41 5.56 5.71 5.86 6.01 6.16 6.30
4. 6.45 6.59 6.74 6.88 7.02 7.17 7.31 7.45 7.59 7.73
5. 7.86 8.00 8.14 8.28 8.41 8.55 8.68 8.81 8.95 9.08

6. 9.21 9.34 9.47 9.60 9.73 9.86 9.98 10.11 10.24 10.36
7. 10.49 10.61 10.73 10.86 10.98 11.10 11.22 11.34 11.46 11.58
8. 11.70 11.81 11.93 12.05 12.16 12.28 12.39 12.51 12.62 12.73
9. 12.85 12.96 13.07 13.18 13.29 13.40 13.51 13.62 13.72 13.83
10. 13.94 14.04 14.15 14.25 14.36 14.46 14.57 14.67 14.77 14.87

11. 14.97 15.07 15.17 15.27 15.37 15.47 15.57 15.67 15.76 15.86
12. 15.96 16.05 16.15 16.24 16.34 16.43 16.53 16.62 16.71 16.80
13. 16.89 16.99 17.08 17.17 17.26 17.34 17.43 17.52 17.61 17.70
14. 17.79 17.87 17.96 18.04 18.13 18.22 18.30 18.38 18.47 18.55
15. 18.63 18.72 18.80 18.88 18.96 19.05 19.13 19.21 19.29 19.37

16. 19.45 19.53 19.60 19.68 19.76 19.84 19.92 19.99 20.07 20.15
17. 20.22 20.30 20.37 20.45 20.52 20.60 20.67 20.75 20.82 20.89
18. 20.97 21.04 21.11 21.19 21.26 21.33 21.40 21.47 21.54 21.61
19. 21.68 21.75 21.82 21.89 21.96 22.03 22.10 22.17 22.24 22.31
20. 22.38 22.44 22.51 22.58 22.65 22.71 22.78 22.85 22.91 22.98
21. 23.05 23.11 23.18

226
Annexe V- Résultats microthermométriques

Tableau 2 Résultats des mesures microthermométriques des inclusions fluides primaires des veinules de quartz à
molybdène de la granodiorite (S10/2).

N° Inclusion Taille (µm) Phases Qtz %vap %H2O (liq) Type Incl. Te Tf Th
v1 q1.2 - 2 gris 10 90 I -31 -12
v1 q1.4 9 4 gris 10 50 III -33,2 -19
v1 q1.5 8 2 gris 10 80 I -30 -15
v1 q1.6 8 2 gris 10 80 I -34 -12,1
v1 q1.7 12 4 gris 10 80 III -33 -15
v1 q1.8 8 2 gris 10 80 I -34 -15
v1 q1.9 - 2 gris 10 90 I -30 -7,7
v1 q1.10 12 3 gris 20 80 II -30 -7,7
v1 q1.11 7,5 2 gris 70 20 II n.d
v1 q1.12 8 2 gris 10 90 I -30 -6
v1 q1.13 5 2 gris 10 90 I nd -11
v1 q1.14 8 3 gris 10 50 II -29 -8,8
v1 q1.15 7 2 gris 10 90 I -28 -8,2
v1 q1.16 10 2 gris 10 90 I -29 -10,4
v1 q1.17 9 2 gris 10 90 I -29,3 -7
v1 q2.1 8 2 gris 10 90 I -24 -8,1
v1 q2.2 8 2 gris 10 90 I -19 -4
v1 q2.3 7 2 gris 10 90 I -20 -6
v1 q2.4 7 3 gris 10 90 II -27 -8
v1 q2.5 6,5 2 gris 10 90 I -27,6 -3,7
IF115 9 2 gris 10 90 I nd -5,4
IF a 5 3 gris 10 90 II -27 -8,2
IF b 6 3 gris 10 90 I -26,3 -7,1
IF c 7,5 3 gris 10 90 III -30 nd
IF a 10 8 3 gris 10 90 III -28 -10,3
IF b 18 5 2 gris 15 85 I nd -4,4
IF b 19 8,5 3 gris 10 90 III - -4,1

227
Annexe V- Résultats microthermométriques

Tableau 2 (Suite)

N° Inclusion Taille (µm) Phases Qtz %vap. %H2O (liq.) Type Incl. Te Tf Th
IF b. b 20 9 4 gris 10 60 III - -5,5
IF b 9 6 3 gris 10 60 II - -2,3
IF b 10 4,5 2 gris 10 90 I - -5,1
IF b 8 3,5 2 gris 10 90 I - -5,2
IF b 5 5 2 gris 20 80 I nd -3,9
IF b 5.1 10 2 gris 10 90 I nd -3,8
IF b 5.2 12 4 gris 10 90 II -18 -3,7
IF b 5.3 4 2 gris 10 90 I -27 -4,5
IF b 19.1 2 2 gris 10 90 I nd -3,8
IF b 11 4 3 gris 10 90 III nd -3,5
IF b 4 12 4 gris 10 80 III -27,4 -3,7
IF b 4.1 5 2 gris 30 70 I -27,4 -
IF b21 8 3 gris 10 90 III nd -3,8
V2q7 10 2 gris 10 90 I nd nd +170
V2q7a 9,5 2 gris 10 90 I nd nd +130
V2q7b 12 3 gris 10 70 III nd nd +400
V2q7c 10 2 gris 20 80 I nd nd +280

228

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