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Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Bibliographie
[1] Simulation de systèmes de télécommunications par fibre optique à 40Gbits/s :
Jean-Louis VERNEUIL( UNIVERSITE DE LIMOGES, 21 novembre 2003).

[2] Etude de l’amplification dans les systèmes de transmission par fibre optique: INT&TIC.
(Réalisé par : DELLAL Anes & ESSAFI Elamin encadré par Mme. KRIBI Fatma ; Juin2010).

[3] Chluda, Cédric. Bruit Basse et Moyenne Fréquence des amplificateurs : Sciences et Technique
du LANGUEDOC, 2006.

[4] JOINDOT, Irène et Michel, Les Télécommunications par fibres optiques, Collection
Technique et Scientifique des Télécommunications, Paris : Dunod et CNET-ENST, 1996.

[5] ''Les techniques de l’ingénieur'', Techniques de l’ingénieur, Paris, 1999.

[6] These IGE 24. Liaison Par Fibre Optique à Haut Débit.

[7] Etude et simulation d’une transmission WDM : INT&TIC.

(Réalisé par : Kacemi Moustafa et Bellil Hadj Benfreha encadré par Mr: A. BAHBAH;
Juin2006).

[8] DeCusatis, Casimer. Fiber OPtique Data Communication : Poughkeepsie New York,
2007.

13 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016

Bibliographie
[1] A. Boyoguéno Bendé, M. A. Duguay, P. Fortier. Étude sur l’amplification en ligne des
systèmes de communication optique, 1995.

[2] Simulation de systèmes de télécommunications par fibre optique à 40Gbits/s :


Jean-Louis VERNEUIL( UNIVERSITE DE LIMOGES, 21 novembre 2003).

[3] Transmission par fibres optiques: Mr. SIDI Ali Mebarek ; INTTIC Oran.

[4] These : Étude et caractérisation d’une fibre optique amplificatrice et compensatrice de


dispersion chromatique (Julien MAURY,Le 26 novembre 2003).

[5] FRANCE TELECOM, Les communications optiques du futur, Mémento Technique n°19,
juin 2002, pp. 7-27.

[6] Communications Optiques à très haut débit (Réalisé par : Jérôme LAURENT , Présenté
au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris, Département STIC ; décembre 2004)

[7] Amplification optique : Mikhael MYARA ; Université MONTPELLIER 2

[8] Etude et simulation d’une transmission WDM : INT&TIC.

(Réalisé par : Kacemi Moustafa et Bellil Hadj Benfreha encadré par Mr: A. BAHBAH;
Juin2006).

[9] FRANCOIS P.L., BAYON J.F et ALARD F., ″Characterization procedure of fiber
packaging relative to microbends″, Electronics Letters, 1985, Vol. 21, pp. 471-472.

25 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Bibliographie
[1] Etude de l’amplification dans les systèmes de transmission par fibre optique: INT&TIC.
(Réalisé par : DELLAL Anes & ESSAFI Elamin encadré par Mme. KRIBI Fatma ; Juin2010).

[2] These : Étude et caractérisation d’une fibre optique amplificatrice et compensatrice de


dispersion chromatique (Julien MAURY, Le 26 novembre 2003).

[3] Simulation de systèmes de télécommunications par fibre optique à 40Gbits/s :


Jean-Louis VERNEUIL( UNIVERSITE DE LIMOGES, 21 novembre 2003).

[4] These IGE 25. Transmission des données par voie optique.

[5] k.Dutta, Achyut. WDM Technologie : ACADEMIC PRESS, 2002.

[6] BOYOGUENO BENDE A., DUGUAY A. et FORTIER P., Etude sur l’amplification en
ligne des systèmes de communication optique, ″IEEE Canadian Conference on Electrical and
Computer Engineering″, Montréal, Septembre 1995, pp. 93-96.

[7] MIKKELSEN et al, ″Monolithic integrated Michelson interferometer with SOA's for
high speed all-optical signal processing″, Proc. Optical Fiber Communications, San Diego,
TuH4, February 1995.

[8] TINGYE L., ″The impact of optical amplifiers on long-distance lightwave


telecommunications″, Proceedings of the IEEE, November 1993, Vol. 81, n°11.

[9] P.AGRAWAL, GOVIND. Fiber-Optic communcation systems : WILY-INTERSCIENCE,


2002.

L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
40
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Introduction [1]
L'apparition de la fibre optique a totalement révolutionné le monde des
télécommunications. La conception de systèmes de transmission à très grande capacité est
désormais possible. De plus, les échanges à travers ces systèmes va être de plus en plus
nombreux et la demande de services de plus en plus élevée. Il en résulte un bouleversement
des réseaux de télécommunications précédents et un besoin de mettre en place de nouvelles
structures.

I. Système de transmission sur fibre optique [1]


Un système de transmission optique est composé des éléments suivants :
 Une source optique (DEL ou LASER).
 Une ligne de transmission (fibre optique, amplificateur).
 Un récepteur (PIN ou APD).

La figure I.1 illustre la structure d’une liaison par fibre optique.

Figure I.1: Le schéma synoptique d’une liaison optique.

I.1. L’émetteur [2]

Figure I.2: Structure d’un émetteur optique.

L’émetteur optique est un dispositif qui a pour rôle de convertir l’énergie électrique en
énergie optique avec un rendement satisfaisant et encore plus il assure un bon couplage avec
la fibre. Pour être exploitable, avec une certaine qualité, le signal lumineux reçu doit être
supérieur à un certain seuil de puissance et doit présenter une largeur de bande minimale.
En télécommunications optiques, la nécessité d’utiliser des bandes passantes de plus en
plus larges impose le choix de sources à spectres réduits telles que les diodes Laser (DL) et les
3 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016
diodes électroluminescentes (DEL). Ces deux sources sont réalisées à partir de jonctions PN
polarisées en direct. Le principe d’émission est dû à la recombinaison des paires électron trou.

I.1.1. La diode DEL [2]


C’est une source incohérente et polychromatique, elle présente un spectre d’émission
assez large et un diagramme de rayonnement moins directif, elle est utilisée dans les systèmes
de transmission qui ne nécessitent pas de très grandes bandes passantes.

I.1.2. La diode laser [1]


Le choix des sources optiques s'est porté sur les émetteurs à semi-conducteur à cause de
leurs petites dimensions en rapport avec celles du cœur des fibres optiques, de la relative
facilité que l'on a à moduler directement la lumière émise en agissant sur le courant, de leur
spectre optique relativement étroit et de leur faible consommation énergétique. Ainsi la diode
laser est la source la mieux adaptée pour les télécommunications optiques car elle permet
d'avoir la meilleure efficacité de couplage optique avec la fibre.

Le mot laser, sigle de l'expression anglaise Light Amplification by Stimulated Emission


of Radiation, signifie amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement. L'effet
laser ne fut démontré qu'en 1960 par Mainman en utilisant un barreau de rubis. Deux notions
peuvent résumer cet effet : amplification et contre-réaction.

Figure I.3: Un laser est un oscillateur composé d'un milieu amplificateur (A) et d'une boucle
de contre-réaction.

I.1.3. La modulation [1]


Afin de transmettre des informations dans les systèmes numériques optiques, il faut les
imprimer sur le signal à envoyer dans la fibre, c'est ce que l'on appelle une modulation, qui est
une fonction essentielle de tout système de transmission. Pour réaliser la modulation
d'émission, on a deux possibilités :

I.1.3.1. Modulation directe [3]


On agit sur le courant de jonction qui provoque l'effet laser. la puissance optique délivrée
varie linéairement en fonction du courant. Ce type de modulation provoque une modification
dynamique du spectre due à la conversion amplitude-fréquence (désignée par le terme anglo
américain de chirp) et du diagramme de rayonnement, avec des effets nuisibles aux grandes
vitesses de modulation.

4 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Figure I.4: Modulation directe.

I.1.3.2. Modulation externe [1]


Elle permet de contourner cette difficulté, l’émetteur est alors constitué d’une source
optique émettant une onde pure suivie d’un modulateur externe. Le courant d’injection du
laser n’est plus modulé. La modulation externe présente de nombreux avantages. Elle est plus
rapide et permet donc d'envoyer des débits plus élevés.

Figure I.5: Modulation externe.

I.1.3.3. Comparaison [1]


La modulation directe, plus simple et moins coûteuse est encore très utilisée si les
données sont transmises à un débit de quelques Gbits/s, selon la qualité du laser. Mais au-delà
de 5 Gbits/s, la modulation externe est indispensable pour maintenir une qualité correcte.
Cependant, les modulateurs ne sont pas parfaits et peuvent engendrer des défauts mais leur
impact est moins important.

I.2. La ligne de transmission (La fibre optique) [4] [5]


La fibre optique est vite apparue très intéressante pour le domaine des
télécommunications. Elle représente un support de transmission dont les nombreux avantages
justifiant son introduction dans les systèmes de transmission sont donnés ci-après :
 Performances de transmission : Très faible atténuation, très grande bande utilisable,
multiplexage possible.
 Avantages de mise en oeuvre : Très petite taille, grande souplesse, faible poids.
 Sécurité électrique : Isolation totale entre terminaux, utilisation possible en ambiance

5 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016
explosive ou sous de fortes tensions.
 Sécurité électromagnétique : Insensible aux parasites et n'en crée pas, inviolabilité
presque totale.
 Avantage économique : Moindre coût, en comparaison des autres supports.

Les fibres optiques sont des guides d'ondes diélectriques circulaires pouvant transporter
de l'énergie et de l'information optique. Elles ont un cœur central entouré par une gaine
concentrique ayant un indice de réfraction légèrement inférieur à celui de cœur. Les fibres
sont généralement réalisées en silice avec des dopants modificateurs d'indice, tels que GeO2
[6].
Un revêtement protecteur est utilisé pour réduire la diaphonie entre fibres adjacentes et
la microcourbure augmentant la perte qui apparaît lorsque les fibres sont appliquées contre
des surfaces dépolies. Les fibres sont généralement intégrées dans des câbles afin d'être mieux
protégées contre les conditions ambiantes [6].

Figure I.6: Constitution générale d’une fibre optique.

I.2.1. Notions sur la fibre [7]

I.2.1.1. L’onde optique


C’est une onde électromagnétique qui se propage dans la fibre caractérisé par:
- Un champ électrique E.
- Un champ magnétique H.
- Une direction de propagation.

I.2.1.2. L’indice de Réfraction


On définit les milieux constituant la fibre optique (coeur, gaine) par l’indice de réfraction n.


εr : La permittivité relative du milieu.
μr : La perméabilité relative du milieu.

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Description d’un système de transmission par fibre optique 2016
I.2.1.3. Propagation dans la fibre
La propagation des rayons optiques se fait par la réflexion successive sur l’interface cœur
gaine. Pour que les rayons injectés dans la fibre soient totalement réfléchis par l’interface cœur-
gaine, il est nécessaire que l’angle d’incidence soit supérieur à l’angle critique, cette condition
impose l’existence à l’entrée de la fibre d’un cône d’acceptante (angle en sommet 2θAcc), à
l’intérieur du quel tout rayon injecté se propage par réflexion totale.

Figure I.7: Propagation des rayons contenus dans le cône d’acceptance.

I.2.1.4. Ouverture Numérique


L’ouverture numérique ‘ON’ est un paramètre très important, qui nous renseigne sur la
capacité qu’a une fibre pour propager les rayons optiques:

I.2.1.5. Longueur d’onde de coupure


La longueur d’onde de coupure c est celle au-dessus de laquelle la fibre devient
monomode. Si la longueur d’onde de propagation est inférieure à c la fibre devient
multimodes. Elle est définit comme suit dont a est le rayon du coeur :

I.2.2. Classifications des fibres optiques


Suivant les modes de propagations qu'elles utilisent, les fibres optiques peuvent être
classées en 3 catégories:

I.2.2.1. Fibre multimodes à saut d'indice [6]


Le coeur et la gaine présentent des indices de réfraction différents et constants. Le
passage d'un milieu vers l'autre est caractérisé par un saut d'indice. Le faisceau lumineux
injecté à l'entrée de la fibre va atteindre la sortie en empruntant des chemins différents, ce qui
se traduit par des temps de propagation différents et donc un étalement du signal transmis. Ce
phénomène est appelé dispersion modale.

7 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Figure I.8: Fibre multimodes à saut d’indice.

I.2.2.2. Fibre multimodes à gradient d'indice [8]


Le coeur se caractérise par un indice variable, il diminue suivant une loi parabolique
depuis l’axe jusqu’à l’interface coeur- gaine, ce qui veut dire que la célérité augmente: un
trajet plus long est parcouru plus rapidement, et cela permet de réduire la dispersion modale.

Figure I.9: Fibre multimodes à gradient d’indice.

Applications
Les fibres multimodes ont été les premières utilisées. Elles sont faciles à utiliser
mais limitées en bande passante.
La capacité de transporter une forte puissance optique.
L’ouverture numérique importante permet d’utiliser une source lumineuse
incohérente (DEL).
Les fibres multimodes sont donc recommandées pour les liaisons courtes distances,
susceptibles de supporter un grand nombre de points de raccordement: réseaux
industriels et locaux, câblage d’immeuble, réseaux informatiques.

I.2.2.3. Fibre monomode [8]


Elle permet d'avoir un seul mode de propagation. Le chemin de propagation est unique
et parallèle à l'axe de la fibre. Théoriquement le signal injecté en entrée atteint la sortie sans
aucune déformation. C'est ce type de fibre qui présente les plus grandes performances.

Figure I.10: Fibres monomodes à saut d’indice.

8 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Applications
La fibre monomode est très performante. La bande passante permet de transmettre
un très grand nombre d’informations.
L’ouverture numérique faible, nécessite une source lumineuse cohérente (Laser).
Le coeur d’un diamètre faible nécessite des manipulations relativement délicates
ainsi qu’un matériel de haute précision.
La fibre monomode est utilisée pour les liaisons à débits importants, pour les
longues distances, ou pour les réseaux nécessitant peu de points de raccordement.

Fibre monomode Fibre multimodes


Faible dispersion Forte dispersion
Connexion délicate Connexion facile
Faible atténuation Forte atténuation
Hauts débits, longues distances Réseaux locaux

Tableau I.1: Comparaison entre les fibres multimodes et monomode.

L'UIT-T (Union Internationale des Télécommunications) a instauré des normes


internationales pour les fibres optiques déployées dans les réseaux de télécommunications.
Les recommandations G.650 à G.655 portent sur les paramètres géométriques, mécaniques et
optiques des fibres et sur les tolérances admissibles sont mentionnées dans le tableau suivant
[1] :
Norme UIT-T G. 652 G. 653 G. 655 G. 655
(NZDSF) (Téralight)
Propriétés Diamètre 9 9 9 9
géométriques coeur (µm)
Diamètre 125 125 125 125
fibre (µm)
Atténuation 0,25 0.25 0,25 0,22
(dB/km)
Dispersion 17 0 0,07 8
Chromatique
(ps/nm/km)
Propriétés Coefficient 2,7.10-20 2,7.10-20
optiques de non
2,7.10-20 2,7.10-20
(à 1550 µm) linéarité
(W/m2)
Section 80 57 57 65
effective
(µm2)
PMD 0,05 à 0,08 0,1 max. 0,1 max. 0,04
ps/sqrt(km)

Tableau I.2: Exemples de caractéristiques de quelques fibres optiques de transmission.

9 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

I.2.3. Caractéristiques des fibres optiques [7]


I.2.3.1. L'atténuation
C’est le rapport entre la puissance d’entrée et la puissance de sortie
Α (dB)= 10 log (Pin/Pout)
L’atténuation dans la fibre a plusieurs origines :
-Pertes par absorption moléculaire: elles sont causées par l’absorption des rayons optiques par
la silice et les impuretés contenus dans celle-ci.
-Pertes par microcourbures: elles sont dues principalement aux techniques de fabrication, elles
se traduisent par l’irrégularité de l’interface coeur–gaine.
Lorsqu’un faisceau de rayons optiques atteint l’interface coeur- gaine qui présente des
irrégularités, chaque rayon incident est caractérisé par sa trajectoire qui est imposée par le
point de réflexion. En effet, certain rayon (θincidente≥θcritique) sont convertis en d’autre
rayons introduisant ainsi des pertes de conversion, par contre d’autres rayons peuvent se
réfracter dans la gaine (θincidente<θcritique) et produire un rayonnement.
- Pertes par courbures: lorsqu’on courbe une fibre, l’angle d’incidence diminue, ce qui a pour
conséquence soit une conversion de mode, soit un rayonnement dans la gaine.
-Pertes par épissurage: elles sont dues au couplage.

I.2.3.2. Dispersion
Le phénomène de dispersion se traduit par un élargissement des impulsions au coeur de
leur propagation, cet élargissement limite la bande passante du canal de fibre optique.
Il existe deux types de dispersion :

 La dispersion chromatique : qui résulte de la différence de vitesses de groupes des


différentes composantes spectrales du signal de transmission.

 La dispersion modale : qui résulte de la différence de temps de propagation des


différentes modes qui se propage dans la fibre multimodes.
La dispersion est une grandeur très importante pour les télécoms à grandes distances.
Les fibres monomodes en silice offrent actuellement la meilleure fiabilité et la plus grande
bande passante que toute autre fibre, indispensables pour une propagation du signal sur de
longues distances ou pour le WDM.

I.3. Récepteur optique [7]


Le but du récepteur est de restituer de façon fidele l’information, il doit extraire avec
des moyens fiables l'information transmise à partir du signal optique reçu.
Dans notre étude nous allons parler des photodetecteurs, les plus utilisé dans les
systèmes de transmission par fibre optique qui sont les photodiodes PIN ou APD.
Le photodétecteur est un semi-conducteur de jonction PN polarisé en inverse il permet
la conversion du signal optique reçu (les photons) en signal électrique par l’effet
photoélectrique. Les photodiodes peuvent être classées en deux catégories : celles qui n’ont
aucun gain interne PN et PIN, et celles qui ont un gain interne AVALANCHE.

10 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

I.3.1. PIN
Cette photodiode, polarisée en inverse, est réalisée à partir de trois couches de semi-
conducteur. Deux couches fortement dopées P+ et N+ entre lesquels existe une couche de
grande résistivité (presque intrinsèque) où il existe très peu de charges mobiles. Les
photodiodes PIN sont les plus utilisés car elles sont peu coûteuses et simples à utiliser avec
une performance satisfaisante.

I.3.2. APD
Lorsque la puissance lumineuse reçue est très faible, les courants détectés sont peu
élevés et se superposent au courant d'obscurité, conduisant à un mauvais rapport signal à
bruit. Pour augmenter ce dernier, il est nécessaire que le courant détecté soit plus important en
utilisant d’autres types de photodiodes, comme les photodiodes à gain interne de type
avalanche.
La photodiode d’avalanche est une diode PIN dans laquelle est réalisée une
amplification de puissance, cela permet d’extraire un signal électrique fort même pour une
puissance lumineuse affaiblie. Les photodiodes à avalanche sont aussi utilisés grâce à leurs
performances, leur gain important et leur réponse rapide mais elles sont plus coûteuses,
difficiles à utiliser et nécessitant une polarisation inverse très forte.

II. Les fenêtres utilisées dans les télécommunications optiques [7]


La fibre en silice (Si), actuellement utilisée pour les télécommunications optiques, présentes
trois bandes d’intérêts appelées fenêtres optiques :

II.1. 0.85 μm (première fenêtre optique)


-composants électro-optiques bon marché.
-transport d’informations sur de courtes distances (5 Km pour une perte par absorption de
90% du signal et grande dispersion >25 ps²/Km).

II.2. 1.31 μm (deuxième fenêtre optique)


-Réseau de communication standard (80 Km).
-Dispersion nulle dans la fibre.

II.3. 1.55 μm (troisième fenêtre optique)


-Réseau de communication longue distance (105 km avec une dispersion de -20ps²/km).
-Amplificateur optique à fibre dopée en erbium.

La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques, et sachant que les pertes par absorption décroissent rapidement de
la première à la troisième fenêtre, les transmissions optiques se font dans les deux dernières
fenêtres. La première fenêtre reste historique et ne permet que des transmissions locales
(quelques centaines de mètres). L’intérêt de la deuxième est l’absence de dispersion, quant à
la troisième c’est la faible absorption.
11 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Description d’un système de transmission par fibre optique 2016

Figure I.11: Atténuation linéique d'une fibre optique (coeur en silice).

Conclusion
A la lecture de ce premier chapitre, nous pouvons dire que la fibre optique utilisée en
tant que support de propagation pour la lumière est devenue un élément clé des
télécommunications d’aujourd’hui. Mais la fibre optique est loin d’être un milieu de
transmission idéal. Différentes sources de distorsion agissent sur les signaux envoyés ce qui
rend difficile la tâche du concepteur. Seule une compréhension approfondie de ces sources de
distorsion permettront de concevoir de systèmes plus robustes.

La fibre possède des qualités non négligeables comme support de transmission de


l’information qui lui ont permis de s’imposer dans les réseaux de télécommunications. Et
plusieurs de ses défauts semblent pouvoir se corriger (la dispersion chromatique par une fibre,
l’atténuation,…) [1].

Dans ce chapitre on a vu une description d’une liaison par fibre optique, les
composantes d’un émetteur, le récepteur et ses caractéristiques, la composition de la fibre, ses
différentes types, ces avantages ainsi que ces inconvénients.

12 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016

Introduction [1]
Un des souhaits d’un concepteur de systèmes de transmission est de pouvoir allonger au
maximum la distance séparant un émetteur optique du récepteur optique. La technologie a
évolué dans cette direction en passant de la fibre multimodes à la fibre monomode,
supprimant ainsi la dispersion intermodale et en passant de la longueur d’onde de 1330 nm à
1550 nm, minimisant ainsi l’atténuation. Celle-ci demeure pourtant la première limitation des
liaisons à longue distance.
Dès lors que la distance sur laquelle on doit transmettre devient supérieure à la portée
du système, on est obligé d’utiliser des répéteurs régénérateurs optoélectroniques qui
convertissent le signal optique en signal électrique, le régénèrent et le convertissent à nouveau
en signal optique en vue de le transmettre vers un autre répéteur ou terminal de ligne.
Le régénérateur optoélectronique comprend un laser, une photodiode et un grand
nombre de circuits intégrés. Tous ces composants fonctionnant à grands débits sont chers,
complexes, délicats à réaliser et à interfacer. Malgré les progrès incontestables de
l'électronique à large bande, il y a lieu de penser que le développement de ce type de
régénérateurs à des débits supérieurs à 2.5 Gbits/s est coûteux. Pourtant, les besoins en débit
ne cessent d’augmenter. Cette course à la capacité semble devoir se ralentir pour des raisons
technologiques liées à la faisabilité des régénérateurs optoélectroniques; d’où le grand
engouement vers les systèmes non régénérés avec l’utilisation de « l’amplification optique ».

I. Amplification optique
I.1. Définition [2]
L’amplification optique est une des techniques importantes en transmission, permettant
de repousser la limite du compromis distance/débit bien connue dans ces systèmes. De
nombreuses recherches ont été consacrées au cours de ces dernières années à la mise au point
d'amplificateurs optiques.
Il s’agit d’une amplification directe d'un flux de photons. Elle repose sur le phénomène
d'émission stimulée. Le signal est amplifié dans un guide (semi-conducteur ou fibre) grâce à
un apport extérieur d'énergie appelé « pompage » qui vient créer une inversion de population.
La recombinaison électron-trou peut ensuite être provoquée par un photon incident, ce qui
donne naissance à un deuxième photon engendrant à une amplification du signal. Les trois
mécanismes cités ci-dessous entrent en jeu dans l'amplification optique.

I.2. Mécanismes de l’amplification optique


I.2.1. Interactions lumière matière [3]
La théorie quantique montre que les électrons occupent un certain nombre de niveaux
d'énergies. Le comportement d'un atome peut être connu grâce aux électrons contenus dans
les deux dernières bandes d'énergie:
− La bande de valence, d'énergie Ev.
− La bande de conduction, d'énergie Ec.

15 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016
La différence d'énergie entre ces deux bandes représente la bande interdite (GAP)
laquelle caractérise les différents constituants de la matière.
L'absorption et l'émission d'énergie sont obtenues à partir de la transition des électrons
d'un niveau d'énergie vers un autre niveau. La longueur d'onde de la radiation émise ou
absorbée est liée à la différence d'énergie entre ces deux niveaux.

I.2.1.1. Absorption
Considérons un photon qui se propage vers un électron situé dans la bande de valence
Ev. Dans le cas où ce photon possède suffisamment d'énergie (supérieure ou égale au GAP),
l'électron absorbe cette énergie et passe dans la bande de conduction.

Figure II.1: Interaction lumière matière.


(a) Atome stable. (b) Atome excité.

Un électron excité situé dans la bande de conduction peut passer à un niveau d'énergie
plus bas en émettant un photon dont la fréquence ν est donnée par:

Selon que la désexcitation se fasse avec ou sans apport extérieur (photon) nous
distinguons deux types d'émissions: émission stimulée et émission spontanée.

I.2.1.2. Emission spontanée


Les états excités ne sont pas des états stables. L’électron qui se trouve sur un tel état
redescendra alors à l’état fondamental en émettant un photon. Il s’agit là du phénomène
réciproque au phénomène d’absorption. L'émission spontanée se fait de façon aléatoire et
donne naissance à des radiations incohérentes. Les photons ainsi créés ne sont liés par aucune
relation de phase.

16 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016

Figure II.2: Interaction lumière matière.


(a) : Atome excité (Etat initial).
(b) : Atome au repos (Etat final).

I.2.1.3. Emission stimulée


Un photon incident peut provoquer la désexcitation d'un électron (situé dans la bande de
conduction) et entraîner l'émission d'un autre photon. Ainsi, ce nouveau photon aura la même
énergie (donc la même longueur d’onde), la même direction de propagation et la même phase
que le photon incident. Ce processus, qui permet d’amplifier une onde lumineuse, est le
phénomène qui est à l’origine de l’amplification optique.

Figure II.3: Interaction lumière matière.


(a) : Atome excité (Etat initial)
(b) : Atome au repos (Etat final)

I.2.2. Inversion de population et pompage [4]


Pour qu'un signal lumineux soit amplifié, il faut que la probabilité qu'un de ses photons
soit absorbé par un électron à l'état fondamental soit inférieure à celle que ce photon provoque
la désexcitation d'un électron excité. Pour cela il faut que le nombre d'électrons à l'état excité
soit supérieur à celui des électrons à l'état fondamental. Dans ce cas, on parle d'inversion de
population.
Cependant, si le milieu amplificateur n'est pas soumis à un rayonnement extérieur, le
nombre d'électrons excités est nettement inférieur au nombre d'électrons non excités.

17 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016
L'inversion de population est rendue possible grâce au processus de pompage qui n'est autre
que l'apport d'énergie extérieure permettant l'inversion de population.
La transition des électrons vers le niveau supérieur doit avoir une durée de vie suffisante
de façon à pouvoir stocker suffisamment d'électrons et réaliser ainsi l'inversion de population
désirée.

II. Multiplexage en longueur d’onde [2]


Les besoins croissants en débit ont amené à rechercher une technique pour augmenter
les capacités de transmission des réseaux optiques. L’une des solutions à cette demande est de
poser plus de câble ; mais cette solution pose des problèmes d’ingénierie.
Une autre solution beaucoup plus efficace et meilleur est de multiplier le débit par câble
(sur une seule fibre) ; ce procédé est obtenu par la technologie WDM qui consiste en un
multiplexage en longueur d’onde.
L'un des éléments primordiaux de la technique du multiplexage est l'amplificateur
optique. L'apparition de l'amplification optique fut le véritable point de départ du
développement de la technologie WDM longue portée. En effet, l'amplificateur procure un
avantage économique décisif par son aptitude à amplifier l'ensemble des N longueurs d'ondes.
De ce fait, un seul amplificateur se substitue aux N régénérateurs en chaque site de ligne,
procurant ainsi une économie d'équipements croissante avec le nombre de canaux et la
longueur de la liaison comme le montre la figure II.4.

Figure II.4 : Opportunité d'utilisation du multiplexage couplée à l'amplification optique.

18 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016

II.1. Principe de WDM [2]


Le multiplexage en longueur d'onde consiste à envoyer dans une seule fibre N porteuses
optiques à différentes longueurs d'onde transmettant chacune un débit Db. La bande passante
est découpée en plusieurs sous-bandes dont chacune est affectée à une voie.
L'utilisation du multiplexage WDM nécessite un ensemble de diodes laser émettant à
des longueurs d'ondes différentes mais assez proches, sans qu’il y ait de mélange entre eux au
cours de la propagation. Ainsi un multiplexeur/démultiplexeur optiques pour
combiner/séparer l'ensemble des signaux optiques dans/de la fibre. La Figure II.5 représente
un exemple d'une liaison utilisant le multiplexage WDM.
La fibre optique transporte alors un débit numérique égal à N * Db. Cette dernière est souvent
définie comme la capacité du système.

Figure II.5: Principe d’une liaison WDM.

II.2. Application de WDM [5]


L'intérêt premier du WDM est de permettre le transport de débits d'informations très
importants sur une même fibre, à destination de plusieurs utilisateurs. Les systèmes actuels
autorisent 4, 8, 16,32 et même 64 canaux optiques différents. Par exemple chacune pouvant
supporter 2,5Gbits/s, on obtient alors des débits de 10, 40,80 et 160Gbits/s. Mais le véritable
point de départ du développement des systèmes de transmission WDM s'est fait lorsqu'il a été
associé à l'amplification optique (Figure II.4).
En effet, l'apparition des amplificateurs à fibre dopée à l'Erbium (EDFA) a permis
l'amplification simultanée de l'ensemble des N canaux d'un multiplex, sans distorsion du
signal utile. Envoyer N canaux dans une fibre optique plutôt que N fibres devenait un
avantage économique indiscutable. Si, il y a encore peu de temps, l'espacement entre canaux
était de l'ordre de 1nm, le terme de DWDM est maintenant utilisé. En effet, avec l'apparition,
sur le marché, de lasers accordables de très bonne qualité, l'espacement entre les longueurs
d'onde a pu être progressivement réduit, et est descendu à 0,8 nm ou 0,4nm.

III. Contraintes des systèmes amplifiés [1]


L’attractivité des fibres optiques pour transporter ou générer un signal de puissance
élevée n’est plus à démontrer. Cependant, ils sont limités par le bruit, la puissance de
saturation des amplificateurs optiques et par les phénomènes non linéaires inhérents à la

19 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016
propagation dans la fibre et dont ils sont des points cruciaux nécessaire à étudier pour
favoriser le transport et la génération de forte puissance.

III.1. Effets linéaires


III.1.1. Atténuation [6]
Un des problèmes les plus importants que posent les systèmes de transmission
d'information est la perte de puissante dans le signal transmis. Cet affaiblissement du signal
est moins fort dans les systèmes optiques à base de fibres optiques que dans les systèmes
électriques.
Le niveau de puissance d’un signal qui se propage dans une fibre optique, s’affaiblit
exponentiellement en fonction de la distance de propagation selon la loi suivante:

α: Coefficient d’atténuation (Neper/m).

On définit plutôt l’atténuation en dB/km :

L'atténuation totale d'une fibre optique a plusieurs origines comme par exemple:
L'absorption moléculaire.
La diffusion due aux hétérogénéités de la silice.
La diffusion due aux irrégularités de l'interface coeur-gaine et à la fluctuation de l'indice.
Le rayonnement des courbures et des microcourbures.
Les pertes de raccordement dues aux jonctions fixes (épissures) et amovibles
(connecteurs).
Les pertes de couplage entre la fibre et les composants d'extrémités.

Figure II.6 : Facteurs contribuant à l’atténuation dans une fibre optique.

20 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016
La figure II.7 nous renseigne sur l'évolution de l'atténuation totale en dB/km de la fibre
en fonction de la longueur d'onde [7].

Figure II.7 : Caractéristique d'atténuation typique d'une fibre optique.

On voit les 3 fenêtres de prédilection des télécommunications par fibre optique :


la région des 800nm
la région des 1300nm
la région des 1550nm
Ces 3 fenêtres sont séparées par des pics d’absorption provenant des ions OH- qui proviennent
des molécules d’eau intervenant lors de la fabrication de la fibre.
L’amplification optique concerne surtout les télécommunications à longue distance, et donc la
fenêtre du minimum d’atténuation, c’est à dire autour de 1550nm.

III.1.2. Dispersion [2]


A l’heure actuelle, ce n’est pas uniquement l’atténuation est le facteur majeur de
limitation des performances des systèmes de transmission sur fibre à haut débit. Mais aussi, la
dispersion. Cette dernière limite d’une part le débit d’un canal mais aussi la distance entre
canaux. Quand on veut transmettre une impulsion sur la fibre optique, on produit l'impulsion
avec un émetteur laser, dans la transmission idéale, on espère avoir à la sortie la même
impulsion, mais cette impulsion a une durée plus grande que la durée initiale. La dispersion
est la combinaison de deux types : la dispersion chromatique et la dispersion modale.

21 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016
III.1.2.1. Dispersion chromatique
La dispersion chromatique d’un signal optique se manifeste par une distorsion du signal,
et cause un étalement temporel des impulsions au cours de leur propagation dans la fibre
optique. Cette dispersion existe dans toutes les fibres optiques qu’elle soit, monomode ou
multimodes. Elle est due à la variation de l’indice de réfraction par rapport à la longueur
d’onde, du fait de la dispersion de temps de propagation, une impulsion brève injectée à
l’entrée de la fibre va subir un élargissement comme il est montré dans la figure ci-dessous :

Figure II.8 : Dispersion chromatique.

III.1.2.2. Dispersion modale


Dans une fibre optique multimodes dans laquelle un grand nombre de modes peuvent se
propager, chacun suivant une trajectoire différente, l’énergie lumineuse transmise dans la
fibre se répartie entre les différents modes, et les vitesses de groupe sont différentes de sorte
qu’une impulsion se propageant dans cette fibre est élargie. L’ensemble des retards entre les
différents rayons composant le signal lumineux détermine en réception une distorsion du
signal électrique obtenu par le convertisseur optique - électrique ; cette distorsion est appelée
la dispersion modale, qu’on trouve dans les fibres multimodales et moins dans les fibres
multimodes à gradient d’indice.

Figure II.9 : Dispersion modale.

L’interférence entre symboles est la conséquence de l’effet de dispersion du milieu de


transmission sur les signaux transmis qui se retrouvent déformés. Cette déformation entraîne
une dégradation de la probabilité d’erreur, ou une diminution de la sensibilité du récepteur.

22 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016

III.2. Effets non linéaires [2]


Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l'hypothèse d'une
transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui en dégradent
les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.
Aujourd'hui, les systèmes de transmission à haut débit et grande distance utilisent des
amplificateurs de puissance à l'émission, ce qui conduit à des puissances injectées dans la
fibre très élevées et des effets non-linéaires non négligeables.

III.2.1. Effet Kerr [2]


L’effet non linéaire prépondérant dans la silice qui vient affecter la propagation est
l’effet Kerr, où l’indice de réfraction et la vitesse de propagation varient avec le flux de la
puissance.
L’effet Kerr en optique géométrique est une extension de lois de réfraction de la lumière
lors de la propagation de cette lumière dans des milieux d’indices variables. L’indice de
réfraction n peut alors s’exprimer sous la forme d’une fonction non-linéaire du champ
électrique E.

n0 : l’indice linéaire (indice pour des champs électriques peu intenses)


n2: l'indice non linéaire dont la valeur est de l'ordre de 10-20 m2/W pour les fibres optiques.
Parmi les conséquences de l’effet Kerr, on trouve automodulation de phase et mélange à
quatre ondes.

III.2.1.1. Automodulation de phase SPM [6]


La variation de l’indice de réfraction en fonction de la puissance présente localement
dans la fibre, induit une modulation de phase parasite qui croît avec la distance, sous l’effet de
la dispersion chromatique, se traduit par un élargissement de l’impulsion et donc la création
d’interférences entre symboles.

III.2.1.2. Mélange à quatre ondes FWM [8]


Le mélange à quatre ondes est un effet non linéaire qui apparaît dans les fibres optiques
lorsque le signal est de forte puissance. Il s’agit d’un effet qui intervient lorsque la puissance
des signaux est suffisante pour que l’amplificateur fonctionne au voisinage de la saturation.
Lorsque deux porteuses, de fréquences voisines 1 et 2 sont amplifiées simultanément, il
apparaît du fait de la réponse non linéaire de l’amplificateur, deux nouvelles fréquences 3 et
4, qui coïncident avec les canaux adjacents tel que :

3 = 21- 2
4 = 22 - 1

23 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Etude de l’amplification optique 2016

Figure II.10 : Mélange à quatre ondes.

Le FWM crée l'intermodulation optique entre les différents canaux et engendre de


nouvelles fréquences tout en perturbant fortement le signal. L'effet du mélange à quatre ondes
est d'autant plus important que la puissance transportée par les différentes porteuses est
élevée, et que l'espacement entre canaux est faible.

III.2.2. Effets Raman et Brillouin [9]


L'effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s'agit d'une interaction
photon-phonon, c'est-à-dire d'échange d'énergie entre l'onde optique et les vibrations du
matériau. L'effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais l'interaction se
fait avec des phonons acoustiques, c'est-à-dire avec les vibrations d'ensemble du matériau, se
propageant à la vitesse des ondes acoustiques.
Ces effets sont sensibles dès que la puissance injectée dépasse un certain seuil.

III.2.3. Emission spontanée amplifiée ESA [2]


Quelques ions retombent dans l’état fondamental sans avoir été stimulé par un photon
de signal et émettent un photon dit «spontané ». Ces photons spontanés se propagent dans la
fibre et stimulent eux-mêmes l’émission d’autres photons: c’est l’émission spontanée amplifie
(ESA). Elle est la source de bruit des amplificateurs optiques. Cette émission réduit
l’inversion de population, et dégrade les performances d’amplificateur.

Conclusion [2]
L’amplification optique repose sur le phénomène d’émission stimulée. Le signal est
amplifié dans un guide (semi-conducteur ou fibre) grâce à un apport extérieur d’énergie
appelé pompage (courant injecté ou source de lumière) qui vient créer une inversion de
population. La recombinaison électron-trou peut ensuite être provoquée par un photon
incident, ce qui donne naissance à un deuxième photon de même fréquence, de même phase et
même direction. Cette émission est dite stimulée et conduit à une amplification du signal.
En même temps, la recombinaison peut se faire sans la présence d’un photon incident.
Ces photons, émis de façon spontanée, de manière non cohérente, constituent le bruit de
l’amplification optique.
L’ensemble des photons, originels ou pas, subissent une série d’amplifications. Les
photons spontanés seront aussi amplifiés, ce qui définit la source de bruit appelée ESA
(Emission Spontanée Amplifiée).

24 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

Introduction
Dans un système de transmission optique, le signal provenant du transmetteur est
naturellement atténué lors de sa propagation le long de la fibre, il faut donc l’amplifier. La
méthode traditionnelle utilisait des répéteurs régénérateurs optoélectroniques qui consistaient
à convertir le signal optique en électrique pour l’amplifier, puis le reconvertir en signal
optique pour le retransmettre. Actuellement, les amplificateurs optiques sont développés pour
éviter les lourds traitements de conversion.
Un amplificateur optique peut être décrit comme un dispositif permettant d'augmenter,
dans le domaine optique, un signal lumineux sans avoir besoin de le convertir en premier lieu
en signal électrique avant de l’augmenter. Cependant, l’amplificateur optique ne régénère pas
le signal et n’effectue pas non plus la mise en forme du signal à amplifier : il amplifie le
signal au même titre que le bruit qui lui est associé.

I. Caractéristiques des amplificateurs optiques


Les différents types d’amplificateurs optiques présentent en commun un certain nombre
de caractéristiques afin de quantifier leurs performances :

I.1. Gain [1]


Il traduit l'augmentation du signal dans la fibre. L’onde incidente de fréquence ν,
puissance Pe, pénètre dans le milieu rendu amplificateur par inversion de population et ressort
après un unique trajet de longueur L, car les faces d’entrée et de sortie ont un pouvoir
réflecteur nul (traitement antireflet).

Figure III.1: Amplification d’une onde progressive dans un amplificateur optique.

La puissance croît à la traversée du milieu amplificateur selon :

Où g est le gain à la fréquence ν


En posant P(0) = Pe et P(L) = Ps, on obtient l’expression du gain G0 théorique en petit signal :

27 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

I.2. Rapport signal à bruit [2]


Le rapport signal à bruit, noté SNR exprime la quantité de bruit optique généré dans
l'amplificateur. En régime linéaire, il est défini comme le rapport entre la puissance du signal
et celle du bruit en sortie de l'amplificateur :

I.3. Facteur de bruit [2]


Le facteur de bruit, noté F, est une caractéristique qui détermine l'apport de bruit de
l'amplificateur au sein du système. Il correspond en régime linéaire au rapport entre le rapport
signal à bruit en entrée et en sortie de l’amplificateur. Un amplificateur performant en terme
de bruit a un facteur de bruit minimal.

Généralement, le bruit des amplificateurs optiques vient de l'émission spontanée


amplifiée, accompagnant de manière inévitable l'émission stimulée.

I.4. Puissance de saturation [1]


La figure III.2. (a) montre que la puissance de sortie Ps augmente proportionnellement à
la puissance d’entrée Pe pour les faibles puissances d’entrée (Pe< - 30 dBm) : c’est le régime «
petit signal», dans lequel le gain est constant et égal à G0 figure III.2.(b). On observe par
contre un phénomène de saturation aux puissances plus importantes, qui se traduit par une
diminution du gain en fonction de Pe.
Ce phénomène de saturation s’explique de la manière suivante : à partir d’une certaine
puissance optique dans le milieu, la forte intensité de l’émission stimulée entraîne une
réduction de l’inversion de population, ce qui réduit le gain optique.

28 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

(a) (b)
Figure III.2 : Variation de la puissance de sortie et du gain en fonction de la puissance
d’entrée.

I.5. Bande passante [1]


Les amplificateurs optiques présentent un gain important (typiquement 30 à 40 dB) sur
une bande passante très large de l’ordre de 4 THz qui se situe dans l’une des fenêtres de
transmission des fibres en silice. Par conséquent, un système optique amplifié est capable de
transporter un signal numérique, quel que soit son format et son débit. Cette propriété de
transparence au signal est très importante pour les opérateurs, qui peuvent ainsi fournir une
variété de services sur un même système, sans changer les équipements comme c’était le cas
dans les systèmes des générations précédentes utilisant des régénérateurs optoélectroniques.

II. Types d’amplificateurs optiques


Il existe différents types d’amplificateurs optiques, on en cite:
amplificateurs à fibres dopées terres rares.
amplificateurs à semi-conducteurs.
amplificateurs à effet Raman.

II.1. Amplificateur à fibre dopée à l'erbium [3]


L'amplificateur à fibre dopée EDFA est très rapidement passé au stade industriel : il est
considéré aujourd'hui un dispositif clé de tous les réseaux actuels de télécommunications
optiques. Ils sont les plus utilisés, permettent d'amplifier simultanément toutes les longueurs
d’ondes, et de compenser les pertes subies lors de la propagation.

II.1.1. Le choix de l’erbium [3]


L’intérêt de l’erbium dans les télécommunications optiques est qu’une de ses bandes
d’émission, vers 1540 nm, correspond au minimum d’atténuation dans les fibres de silice.
Cette bande peut être pompée à 1480 ou 980 nm, longueur d’onde où on sait réaliser des
diodes lasers de pompe de puissance suffisamment forte.

29 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

II.1.2. Principe de fonctionnement [3]


Son principe de fonctionnement est basé sur une portion de fibre monomode, dont le
coeur est dopé avec des atomes d’erbium, et pompée optiquement avec un laser pour placer
les ions de dopage dans un état excité. Lorsqu'un signal lumineux passe à travers cette portion
dopée, il désexcite les ions en produisant un photon en tout point semblable au photon
incident. Le signal lumineux a par conséquent été doublé. Par effet d'avalanche,
l'augmentation du signal se fait jusqu'à la sortie de la section dopée de la fibre optique.

II.1.3. Description [1]


Comme dans n’importe quel amplificateur, un amplificateur EDFA transforme l’énergie
fournie par un système extérieur (pompe), et la restitue au signal pour l’amplifier. Un de ses
avantages, est la simplicité du dispositif : Il se compose essentiellement d’une fibre active
constituant le milieu amplificateur, et d’une pompe laser.

Figure III.3 : Eléments constitutifs de l’amplificateur EDFA.

La figure III.3 montre la configuration co-propagative d’un amplificateur EDFA, pour


laquelle la lumière de pompe se propage dans le même sens que le signal utile. La
configuration contra-propagative existe aussi, permettant la propagation de la lumière de
pompe dans le sens contraire que celui du signal (dans ce cas le signal de pompe est injecté à
l’extrémité de la fibre). La combinaison de ces deux configurations est également développée.
Les différents constituants de l’EDFA sont :

II.1.3.1. Fibre dopée [4]


La fibre dopée constitue l’un des principaux éléments de l’amplificateur optique. Elle
représente le milieu dans lequel se réalise l’amplification grâce aux ions dopants qui la
constituent. C’est une fibre monomode de quelques mètres de longueur, dont le coeur est dopé
par des ions d’erbium. Le gain de l’amplificateur dépend fortement des paramètres
optogéométriques de cette fibre, à savoir ; la concentration en ions d’erbium, la longueur de la
fibre et le rayon de son coeur.

30 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016
II.1.3.2. Pompe laser [4]
Ce module constitue aussi un élément essentiel de l’amplificateur optique. C’est sur sa
puissance qui est basé l’inversion de population favorisant l’amplification optique. La pompe
est un laser à semi-conducteur, capable de produire de forte puissance en sortie, avec un
faisceau monomodal pour garantir un bon couplage dans la fibre monomode.
Les longueurs d’onde de pompe choisies sont 980 et 1480 nm, un pompage simultané à
980 et à 1480 nm offre un avantage propre à chacune des longueurs d’onde : un bruit réduit à
1480 nm et une puissance de saturation élevée avec un bon rendement à 980 nm.

II.1.3.3. multiplexeur [4]


Il permet de coupler, d'injecter simultanément dans la fibre amplificatrice, le signal utile
et celle de pompe respectivement aux longueurs d'onde. Ce dispositif doit présenter une perte
d'insertion faible aux deux longueurs d'onde afin d'optimiser le rendement optique du
système.

II.1.3.4. Isolateur [4]


C’est un dispositif passif ne permettant la propagation du signal que dans un sens. Placé
à l’entrée, il arrête l’ESA contra-propagative et protège le laser émetteur de signal. En
général, les isolateurs empêchent les bruits et toutes perturbations pouvant rendre le milieu
oscillant. Placé en sortie, dans les préamplificateurs optiques, les isolateurs limitent les pertes
qui dégradent le facteur de bruit.

II.1.4. Performances [5]


II.1.4.1. Avantages
Excellent couplage entre le milieu amplificateur et la fibre.
Gain important.
Pas de distorsions à hauts débits.
Grande bande passante.
Faible bruit.
Amplification simultanée de plusieurs signaux en même temps.
Peu sensible à la température.

II.1.4.2. Inconvénients
Nécessité d'un laser de pompe.
Actuellement limité à la longueur d’onde 1550 nm.
Difficulté d’intégration.

II.2. Amplificateurs à semi-conducteur [3]


Les amplificateurs optiques à semi-conducteurs AOSC sont des dispositifs
optoélectroniques très rentables pour leur utilisation dans les systèmes de transmission
optiques.
Ce dispositif d'amplification est de petite taille et a l'avantage que le pompage est
électrique (plus besoin de produire une lumière laser pour faire le pompage optique). La

31 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016
fabrication de ce type d'amplificateur est meilleur marché, mais a l'inconvénient d'introduire
plus de bruit. Il a un gain plus modeste que les amplificateurs à fibre dopée à l'erbium.

II.2.1. Principe de fonctionnement


Un amplificateur optique à semi-conducteur utilise le même principe de fonctionnement
que la diode laser. La structure est quasiment la même, avec deux plaques d’un matériau
semi-conducteur prenant en « sandwich » un autre matériau formant la région active. Un
courant électrique est appliqué à la structure obtenue, dans le but d’exciter les électrons[4].
Mais il y a une différence avec un laser classique, un laser est doté d’extrémités
réfléchissantes, pour forcer la lumière à effectuer des allers-retours dans la cavité. Avec un
amplificateur à semi-conducteur, au contraire, il faut que le signal à amplifier puisse pénétrer
la cavité et en ressortir, donc il faut éviter toute réflexion parasite à l’intérieur de la cavité.
Cela signifie qu’il ne faut pas de parois réfléchissantes aux extrémités de notre amplificateur à
semi-conducteur[4].
Les électrons de la cavité qui se trouvent à l’état excité sont maintenant stimulés par la
lumière entrante du signal utile pour redescendre à leur état fondamental. Le photon ainsi
produit par émission stimulée est strictement identique au photon incident qui l’a créé. On a
ainsi amplifié le signal entrant dans la cavité. Bien entendu, un photon créé peut en créer de
nouveaux photons dans son sillage (réaction en chaîne)[5].

Figure III.4 : Amplificateur à semi-conducteur.

II.2.2. Description [1]


La Figure III.5 donne une configuration de base d’un amplificateur optique à semi-
conducteurs. Les deux facettes de l’amplificateur sont recouvertes d’un revêtement antireflet
afin de diminuer les réflexions de la lumière vers l’intérieur de l’amplificateur. La lumière
incidente entre dans la région active, elle est amplifiée et sort par l’autre bout pour être
couplée dans la fibre. Idéalement, il n’y a pas de réflexion du signal vers l’amplificateur.
Les pertes de couplage du faisceau incident dans l’amplificateur sont très élevées, car le
diamètre du faisceau est supérieur à l’épaisseur de la couche active.
Tout comme les amplificateurs optiques à fibre dopée, les amplificateurs à semi-
conducteurs peuvent amplifier les signaux dans une bande de fréquence assez large. Ils
permettent d’obtenir un meilleur gain aux deux fenêtres de télécommunications optiques, à
savoir 1300 et 1550 nm.

32 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

Figure III.5 : Configuration de base d’un amplificateur optique à semi-conducteur.

II.2.3. Caractéristiques des AOSC [6] [7]


L’AOSC présente un gain élevé (jusqu’à 30 dB) selon le semi-conducteur, la longueur
d'onde, le courant injecté et la puissance du signal incident. Il peut donc compenser les pertes,
dans un système de télécommunication. En effet, l’AOSC présente un phénomène de
saturation de gain, ce qui peut provoquer des perturbations. Son utilisation en amplification
linéaire est donc limitée à des signaux de faible puissance.
Il présente aussi, une bande passante importante avec un facteur de bruit élevé.
Les AOSC ont une structure monomodale qui est appropriée aux systèmes à fibre
monomode. De plus, cette structure est proche de celle d’une diode laser et elle est bien
maîtrisée. La seule technologie nécessaire est le développement de couches antireflets
adaptées.
Leur atout principal est la communication rapide par rapport aux amplificateurs à base de
fibre. D’autre part, l’amplificateur AOSC est compact et peut être intégré avec d’autres
composants. Ce dernier point est attractif pour les fonctions de traitement du signal et pour la
réduction de coût du module.
Les pertes de couplage du faisceau incident dans l'amplificateur sont élevées, en raison de
la supériorité du diamètre du faisceau sur l'épaisseur de la région active du semi- conducteur.

II.3. Amplificateurs Optiques à effet Raman [3]


Avec l'accroissement des canaux dans la fibre, la bande spectrale offerte par les
amplificateurs optiques à fibre dopée à l'erbium, limitée au maximum à 40 nm, peut s'avérer
être un facteur pénalisant. Ce constat a relancé les études sur de nouvelles méthodes
permettant l'augmentation de la bande spectrale. Alors de nouveaux amplificateurs optiques
tels que les amplificateurs Raman prennent une part non négligeable dans les systèmes de
télécommunications.

33 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

Figure III.6 : Liaison optique utilisant l’effet Raman.

Le gain obtenu peut atteindre quelques dizaines de décibels, mais une saturation qui
s'accompagne d'une forte dégradation du rapport signal à bruit (l'émission spontanée
continuant à être amplifiée) peut apparaître.

II.3.1. Principe de fonctionnement [1]


Les amplificateurs Raman n'utilisent pas les transitions atomiques d'ions dopés terres-
rares dans les fibres mais se basent sur un échange d'énergie par diffusion Raman. Ainsi, un
laser de pompe de très forte intensité traversant la fibre (pompage co-propagatif ou contra-
propagatif) va amplifier le signal de transmission. Il stimule ici un processus de diffusion
inélastique de la lumière avec le milieu.
Le processus d'amplification Raman utilise les propriétés intrinsèques d'une fibre en
silice pour amplifier le signal optique incident. En effet, lors du processus d'amplification
optique, le pompage optique (laser de pompe de longueur d'onde de 1480nm) conduisent les
électrons de la fibre à un niveau d'énergie supérieure : état de transition. Les électrons se
trouvent alors dans un état instable. Ceux-ci tendent donc à revenir vers un état d'énergie plus
faible en se désexcitant sur le niveau d'énergie inférieure: état de vibration où l'émission
stimulée a lieu grâce aux photons incidents émis par le laser de pompe. Puis, le retour à l'état
fondamental se fait sous la forme d'émission d'un phonon appelé phénomène de relaxation. Le
coeur de la fibre constitue alors un milieu amplificateur.
L'inconvénient de cette amplification réside dans le fait que le gain de la fibre dépend
fortement de la puissance du laser de pompe ; pour obtenir un gain élevé, une importante
puissance de laser de pompe est alors nécessaire. De plus, les modules d'amplification Raman
nécessitent l'utilisation de composants actifs et passifs (laser de pompage, filtre …)ne
favorisant pas une intégration accrue.
L'amplification Raman est active sur une distance pouvant atteindre 10 km. Cette
caractéristique la distingue de l'amplification de type EDFA qui n'est active que sur quelques
mètres autour du dispositif.

II.3.2. Performances
Le but de l'amplificateur Raman est de pouvoir compenser les pertes en lignes du signal
le long de son parcours dans la fibre de transmission. Le principal avantage de cette

34 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016
amplification est donc la très importante distance sur laquelle le signal sera amplifié. Ces
distances sont de l'ordre de plusieurs centaines de kilo- mètres et peuvent varier de façon
significative suivant le débit. C'est donc dans les applications sous-marines que ce système est
du plus grand intérêt [4].
L’amplification à effet Raman ne nécessite pas de fibres spéciales et peut donc être
utilisée directement dans les fibres de communication. De plus, elle introduit moins de bruit
dans le signal amplifié. Elle présente également des atouts non-négligeables dans les
communications multiplexées en longueurs d'ondes car sa bande passante est supérieure aux
autres techniques d'amplification (> 100 nm) [1].

III. Comparaison des amplificateurs [6][8]


L'amplificateur à semi-conducteur n'apparaît que très peu dans un système de
transmission, car il présente aujourd'hui des caractéristiques assez peu favorables, au regard
des EDFA. On notera cependant qu'il est le meilleur candidat à 1,3 µm. De plus, il se prête à
l'intégration monolithique, ce qui est difficilement réalisable avec les EDFA.

L'apparition de ces derniers a néanmoins eu des conséquences fondamentales. Ils ont


permis de fabriquer un milieu de propagation sans perte sur une très grande distance dans les
systèmes de transmission travaillant à 1,55 µm. En les insérant périodiquement, ils trouvent
leur application dans les liaisons sous-marines. Ils introduisent de plus faibles pertes
d'insertion, une faible distorsion du signal, un gain plus important et sont insensibles à la
polarisation de la lumière incidente contrairement aux AOSC. Ceci conduit à préférer les
EDFA. Leur plus gros défaut est leur limite à amplifier uniquement autour de 1550 nm. Ce
type d'amplificateur sera retenu dans ce travail.

III.1. Comparaison des performances d’un AOSC et d’un AOFD [1]

Tableau III.1 : Comparaison des performances d’un AOSC et d’un AOFD.

35 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

III.2. Comparaison des performances d’un Raman et d’un AOFD [1]

Tableau III.2 : Comparaison des performances d’un Raman et d’un AOFD.

III.3. Tableau Comparatif [9]


Ce tableau contient une comparaison entre les trois types d’amplificateurs, à Semi-conducteur,
Raman et l’AFDE

Tableau III.3 : Tableau comparatif.

36 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

IV. Utilisation de l'amplificateur optique [6] [8]


Le choix d'un amplificateur optique doit cependant se faire en fonction de son rôle. Il
peut servir d'amplificateur de puissance en émission (booster), de préamplificateur en
réception ou d'amplificateur en ligne, tandis qu'un préamplificateur doit être le moins bruyant
possible. L'amplificateur en ligne sera un compromis à tout cela afin à la fois de ne pas
dégrader la qualité du signal transmis et allonger la distance de transmission.

Figure III.7 : Utilisation des amplificateurs optiques dans un système de transmission


optique.

IV.1. Amplificateur « booster » [1]


L'amplificateur de puissance est placé juste après le modulateur ou la diode d'émission.
Son rôle est d'amplifier le signal de l'émetteur pour lui permettre d'être transmis sur une
longue distance.
Il reçoit un signal de puissance relativement élevée et de grand rapport signal sur bruit.
Il doit donc avoir une puissance de saturation élevée, le facteur de bruit ayant dans ce cas un
rôle moins important. Les principaux avantages de ce type d’amplificateurs sont:
Augmenter la distance des réseaux optiques « medium-haul »
Augmenter le budget de puissance et réduire le nombre d’amplificateurs en ligne
dans les liaisons long-haul.
Amplifier simultanément des signaux WDM.

Figure III.8: L'amplificateur de puissance (Booster).

37 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

IV.2. Amplificateur en ligne [1]


Dans les systèmes de transmission optiques, l’amplificateur en ligne est utilisé pour
compenser les pertes des fibres en surmontant le besoin de régénération optique. Il est placé
sur une ligne de transmission pour amplifier le signal après une certaine distance de
propagation afin de lui permettre de parcourir une autre distance. Il doit donc avoir un faible
facteur de bruit et un gain important. Pour une utilisation sous-marine, il doit aussi avoir une
bonne efficacité de pompage pour minimiser la consommation électrique.
Les principaux avantages de ce type d’amplificateur sont:
La transparence en termes de débit et de format de modulation.
La capacité d’amplifier les signaux WDM.
La faible consommation de puissance.

Figure III.9: Amplificateur en ligne.

IV.3. Le préamplificateur [1]


Le préamplificateur est placé juste avant le photodétecteur pour permettre au signal
d'avoir une puissance suffisante pour être détecté dans de bonnes conditions. Il reçoit un
signal de très faible puissance et doit donc avoir un très faible facteur de bruit et être capable
d'amplifier un signal de faible puissance. Les pertes lors du couplage en entrée de
l'amplificateur doivent être réduites vu que l'on a un signal faible en entrée et que l'on veut
minimiser le bruit.

Figure III.10: Préamplificateur.

38 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Les Amplificateurs Optiques 2016

Conclusion [6] [8]


L'amplificateur à semi-conducteur n'apparaît que très peu dans un système de
transmission, car il présente aujourd'hui des caractéristiques assez peu favorables, au regard
des EDFA. On notera cependant qu'il est le meilleur candidat à 1,55 μm. L'apparition de ces
derniers a néanmoins eu des conséquences fondamentales. Ils ont permis de fabriquer un
milieu de propagation sans perte sur une très grande distance dans les systèmes de
transmission travaillant à 1,55 μm. En les insérant périodiquement, ils trouvent leur
application dans les liaisons sous-marines. Ils introduisent de plus faibles pertes d'insertion,
une faible distorsion du signal, un gain plus important et sont insensibles à la polarisation de
la lumière incidente contrairement aux AOSC. Ceci conduit à préférer les EDFA. Leur plus
gros défaut est leur limite à amplifier uniquement autour de 1550 nm.

39 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016

Introduction
Dans ce chapitre, nous utiliserons un logiciel de simulation optique
afin de simuler une liaison optique. On se limitera dans cette partie à un seul type
d’amplificateur optique «EDFA ». Dans un premier temps, on simulera une liaison optique
sans amplification. Puis, dans un deuxième temps, on insérera à cette liaison l’amplificateur
dans l’une des trois positions (Booster, Amplificateur en ligne, puis Préamplificateur) et
interprétera les différents résultats.
La démarche effectuée dans ce chapitre consiste tout d’abord à donner une description
brève sur le logiciel retenu pour la simulation. Ensuite, on présentera les différents résultats
obtenus lors de la simulation dont ils seront suivis par des interprétations.

I. Présentation du simulateur
OptiSystem est un logiciel de simulation développé par la société canadienne, Optical
Communication System Design Software. Ce logiciel est un outil qui permet aux chercheurs et
aux ingénieurs de modéliser et simuler des systèmes de télécommunications optiques afin de
concevoir, essayer et optimiser n’importe quelle liaison optique.

OptiSystem est doté d’une interface interactive qui allie des outils numériques à des
fonctionnalités graphiques et une interface utilisateur. Il possède un nouvel environnement de
simulation très puissant et une définition hiérarchique des composants et des systèmes. Ses
capacités peuvent être facilement augmentées grâce à l’ajout des composants d'utilisateur et
des interfaces sans failles à une gamme d’outils couramment utilisés.

II. Simulation d’une liaison optique sans amplificateur


II.1. Description
Une chaine de transmission optique est constituée d'un module d’émission, module de
réception et un support de transmission qui est la fibre optique.

II.1.1.Emetteur
Cette section est constituée d’une source laser qui délivre une puissance électrique. Un
signal binaire pseudo aléatoire NRZ est envoyé avec un débit D=10 Gbps de l’émetteur vers
le récepteur à travers une fibre optique de longueur L. Le modulateur externe est utilisé pour
moduler l’onde optique.

II.1.2.Support de transmission
La liaison se compose d’une fibre optique standard SMF (G652), dont les
caractéristiques sont présentées dans le tableau ci-dessous :

42 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016
Dispersion Aeff n1 Atténuation
Ps/nm/Km μm2 m2/W dB/Km
SMF 16.5 76.5 2.6e-020 0.2

II.1.3. Récepteur
Dans ce projet, le signal optique est reçu par un photodétecteur PIN, suivi d’un filtre
passe-bas Bessel et analysé par analyseur BER et analyseur du spectre optique. Ces
composants sont fournis à partir de la bibliothèque des composants.

II.2. Schéma de simulation


Le schéma bloc de cette simulation est représenté par la figure ci-dessous:

Figure IV.1: Liaison optique sans amplification.

II.3. Résultats de simulation

Figure IV.2: Facteur de qualité en fonction de la longueur et de la puissance d’entrée.

43 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016

(a) (b)

Figure IV.3: Spectre optique dans une liaison sans amplification.

II.4. Interprétation des résultats


La figure IV.2. (a) illustre de manière simple l’effet de la longueur de la liaison sur la
qualité du signal. On remarque que plus la longueur de la fibre augmente, plus le facteur de
qualité ‘Q’ diminue. Pratiquement, si le facteur Q est supérieur ou égal à 3 (théoriquement
Q ≥ 6), on peut détecter correctement l’information. Selon la figure IV.2 (a), on remarque que
pour L=92km, le facteur Q=3. Par conséquent, au dessous de cette distance, l’information
émise est détectable.
La figure IV.2. (b) représente la variation du facteur Q en fonction de la puissance
d’entrée [-15,20dBm] pour L=80Km (L<92km). On remarque que le Q atteint ses valeurs
maximales dans l’intervalle [4,18 dBm]. A 15 dBm, le facteur Q commence à diminuer.
De même, la figure IV.3 montre le spectre optique à la sortie du modulateur et après une
distance de 120Km pour Pe=0dBm. On voit clairement que la puissance du signal a été
diminuée de -5dBm jusqu’à -31dBm. On constate, qu’en augmentant les valeurs de la
distance, le signal devient de plus en plus faible. Ce qui correspond bien à l’étude théorique.

III. Simulation d’une liaison optique avec amplification


Dans cette partie de simulation, on va utiliser la même liaison précédente avec les
mêmes paramètres mais en ajoutant cette fois-ci un amplificateur d’erbium.
Le principe de la simulation est d’ajouter à la liaison un amplificateur avec les mêmes
paramètres (même longueur, même puissance de pompage, même dopage, même longueur
d’onde) : à l’émission, puis milieu de la liaison et enfin à la réception. Après, on interprétera
les résultats trouvés de simulation.

44 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016
On fixe la longueur de la fibre L=120Km, Le paramètre de dispersion de SMF est 16.5
ps/nm/km. Par conséquent, la dispersion accumulée totale est 16.5×120 = 1980 ps/nm. Cette
dispersion peut être compensée en employant une fibre compensatrice DCF. Mais l’utilisation
de la DCF engendre une atténuation du signal. C’est pour cela, un amplificateur EDFA de
petit gain (5dB) est ajouté pour amplifier le signal provenant de la DCF. Dans les trois cas
suivants, la puissance d’entrée est entre -15 dBm et 15 dBm. Les caractéristiques de nouveaux
éléments ajoutés sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

L (m) Concentration Puissance de λ (nm)


en ions Erbium pompage (mw)
EDFA 9 1e+025 100 980

L (Km) Atténuation Dispersion λ (nm)


(dB/Km) (ps/nm/km)
DCF 23 0.75 -82 1550

III.1. Liaison optique avec amplificateur Booster


III.1.1. Schéma de simulation
Considérant maintenant une liaison avec amplificateur de puissance (en position
Booster) telle qu’elle est définie sur la figure IV.4. On va mesurer par la simulation le facteur
de qualité Q et le taux d’erreur BER de cette liaison.

Figure IV.4: liaison optique avec amplificateur de puissance en émission.

45 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016

III.1.2. résultats e la simulation

Figure IV.5: Facteur de qualité et le taux d’erreur en fonction de la puissance d’entrée.

(a) (b)
Figure IV.6: visualisation des Spectres optiques d’une liaison sans amplification et utilisant
un amplificateur Booster pour Pe=-4 dBm.

III.1.3. Interprétation des résultats


Les performances de cette liaison ont été évaluées en mesurant le facteur de qualité Q et
le taux d’erreurs BER en fonction de la puissance d’entrée (figure IV.5). Les résultats
obtenus, après la simulation de la liaison, montrent que plus la puissance d’entrée augmente,
plus le facteur de qualité s’améliore jusqu’à une valeur maximale Q égale à 6.32, soit un BER
de 1.4.10-10 pour une puissance d’entrée égal à -4 dBm. A partir de Pe=10dBm le facteur Q
commence à diminuer et le BER à augmenter (présence des effets non linéaires).
On constate dans cette simulation que l’information est détectable dans tout l’intervalle
choisi pour la puissance d’entrée.
La figure IV.6 illustre une comparaison d’un spectre optique d’une liaison utilisant un
amplificateur Booster quand la puissance d’entrée est égale à -4 dBm (la valeur de Pe qui nous

46 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016
donne la meilleure qualité, c'est-à-dire Qmax et BERmin) figure IV.6 (b) et un spectre optique
d’une liaison sans amplification figure IV.6 (a) pour la même puissance d’entrée. La
visualisation des deux spectres montre que, le niveau de puissance reçue dans le premier cas
est égal à -38 dBm et dans le deuxième cas, il est égal à -28 dBm. Donc avec l’utilisation de
cet amplificateur, on a gain de 10dB.

III.2. Liaison optique avec amplificateur en ligne


Dans cette simulation. La même liaison est retenue mais cette fois-ci, un SMF de
longueur 60 Km sera placé juste après le modulateur dont elle sera suivi par un amplificateur
EDFA et une fibre compensatrice DCF suivi d’un amplificateur à petit gain, puis, une fibre
optique de 60 Km est mise avant le photodétecteur. Les paramètres de chaque élément restent
les mêmes.

Figure IV.7: schéma de simulation dans une liaison avec amplificateur en ligne.

III.2.2. Résultats de la simulation

Figure IV.8: Facteur de qualité et le taux d’erreur en fonction de la puissance d’entrée.

47 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016

(a) (b)

Figure IV.9: Visualisation des Spectres optiques d’une liaison sans amplification et utilisant
un amplificateur en ligne pour Pe=-12 dBm.

III.2.3. Interprétation des résultats


Les résultats obtenus, après la simulation de la liaison (figure IV.8), montrent que plus
la puissance d’entrée augmente, plus le facteur de qualité s’améliore jusqu’à ce que la
puissance d’entrée atteigne -12dBm où l’on observe un pic maximal de 10.6 pour le facteur Q
et un pic minimal de 10-25 pour le BER. Au-delà de -12dBm, on constate une dégradation de
qualité.
Dans cette liaison, pour que l’information soit détectable, la puissance d’entrée doit être
comprise entre -15 et -4 dBm dont le facteur Q est entre 8.6 et 10.6 soit un BER entre
10-25 et 10-15.
La figure IV.9 illustre une comparaison d’un spectre optique d’une liaison utilisant un
amplificateur en ligne quand la puissance d’entrée est égale à -12dBm (la valeur de Pe qui
nous donne la meilleure qualité, c'est-à-dire Qmax et BERmin) figure IV.9 (b) et un spectre
optique d’une liaison sans amplification figure IV.9 (a) pour la même puissance d’entrée. La
visualisation des deux spectres montre que, le niveau de puissance reçue dans le premier cas
est égal à -46 dBm et dans le deuxième cas, il est égal à -19 dBm. Donc avec l’utilisation de
cet amplificateur, on a gain de 27dB.

48 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016

III.3. Liaison optique avec préamplificateur


III.3.1. Schéma de simulation
Au niveau de cette simulation. On garde la même liaison mais on place l’amplificateur à
réception. Les paramètres de chaque élément restent les mêmes.

Figure IV.10: schéma de simulation dans une liaison avec préamplificateur.

III.3.2.Résultats de la simulation

Figure IV.11: Facteur de qualité et le taux d’erreur en fonction de la puissance d’entrée.

49 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016

(a) (b)
Figure IV.12: Visualisation des Spectres optiques d’une liaison sans amplification et utilisant
un préamplificateur pour Pe=-0.8 dBm.

III.3.3. Interprétation des résultats


Les résultats obtenus, après la simulation de la liaison (figure IV.11), montrent que plus
la puissance d’entrée augmente, plus le facteur de qualité s’améliore jusqu’à ce que la
puissance atteigne -0.8 dBm où on observe un pic maximal de 12.97 pour le facteur Q et un
pic minimal de 8.64.10-39 pour le BER. Au-delà de -0.78 dBm, on constate une dégradation de
qualité.
Dans cette liaison, pour que l’information soit détectable, la puissance d’entrée doit être
comprise entre -10 et 8dBm dont le facteur Q est supérieur ou égal à 4.4 soit un BER au
dessous de 10-6.
La figure IV.12 illustre une comparaison d’un spectre optique d’une liaison utilisant un
préamplificateur quand la puissance d’entrée est égale à -0.8dBm (la valeur de Pe qui nous
donne la meilleure qualité, c'est-à-dire Qmax et BERmin) figure IV.12 (b) et un spectre
optique d’une liaison sans amplification figure IV.12 (a) pour la même puissance d’entrée. La
visualisation des deux spectres montre que, le niveau de puissance reçue dans le premier cas
est égal à -34 dBm et dans le deuxième cas, il est égal à -8 dBm. Donc avec l’utilisation de cet
amplificateur, on a gain de 26dB.

IV. Perspectives
En premier temps, on a vérifié expérimentalement ce qui est cité dans la théorie sur
l’effet de la longueur de liaison et la puissance d’entrée sur la qualité du signal dans le
système de transmission par fibre optique sans amplification. On a montré que la qualité du
signal se dégrade inversement avec l’accroissement de la longueur de la liaison, et qu’elle
peut atteindre une limite dont la qualité est très mauvaise, d’où aucune détection
d’information. A cet effet, une amplification de signal est nécessaire pour récupérer
l’information. Par contre l’augmentation de la puissance d’entrée du signal améliore sa qualité

50 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Application 2016
jusqu'à atteindre une autre limite, où le signal subit une dégradation à cause des effets non
linéaires.
En second temps, on a inséré un amplificateur à expérience précédente, dans les trois
positions (émission, réception et en ligne). Dans cette partie on a vérifié seulement l’effet de
la puissance d’entrée sur la qualité du signal avec une liaison de longueur fixe.
On a constaté que dans les trois positions, la qualité du signal s’améliore
proportionnellement avec l’augmentation de la puissance d’entrée, jusqu'à ce qu’elle atteigne
la puissance de saturation, et ce toujours à cause des effets non linéaires qui sont plus
importants avec la présence un amplificateur.
Les résultats de notre simulation nous ont permis de prédire les bonnes valeurs du
facteur de qualité ainsi que la puissance d’entrée qu’on peut utiliser selon la position de
l’amplificateur.
Cette partie pratique nous a permis d’une part, de découvrir le logiciel OptiSystem et
d’autre part de mener un certain nombre de simulations élémentaires. Nos premiers essais
étaient lents et difficiles. La simulation qu’on on a faite est simple, on avait pour ambition de
simuler des liaisons longues distances et haut débit avec le multiplexage en longueur d’onde
en introduisant les différents types d’amplificateurs afin de connaitre l’utilisation les
caractéristiques de chacun. Hélas c’est au niveau de cette dernière que la force des choses
nous a arrêtés; c’est à dire le temps et la connaissance limitée du logiciel de simulation.
En bref notre objectif final n’a pas été totalement atteint malgré tous nos efforts.

51 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
Conclusion générale 2016

Conclusion générale

La rapidité et l’importance des progrès réalisés dans le domaine des télécommunications


entrainent de véritables bouleversements dans les structures des systèmes de transmission.
C'est dans ce cadre que nous avons jugé utile de commencer notre mémoire par une
description des réseaux de télécommunications, ainsi que les différentes techniques
employées. Une description de la plupart des composants présents dans ces liaisons sur fibre
optique c’est aussi avérée nécessaire pour permettre une meilleure compréhension de la
conception d'un système de transmission. Par la suite, on a étudié le principe de
l’amplification optique, ainsi, les mécanismes mis en jeu passant par la technique
multiplexage en longueur d'onde ou WDM permettent une multiplication de la capacité des
réseaux existants par un facteur considérable. Dans le troisième chapitre, on s’est basé sur les
caractéristiques et le principe de fonctionnement des amplificateurs optiques à fibre dopée
d’erbium, semi-conducteur et Raman. Ce projet présente ainsi une partie pratique concernant
l’utilisation de l’amplificateur optique dans les transmissions.

L'amplification optique a engendré une véritable révolution technologique dans le


domaine des télécommunications permettant l'accroissement de plusieurs ordres de grandeur
de la capacité des réseaux de transport terrestres et sous-marins à coût réduit. Il s’agit d’une
fonction essentielle en transmission.

D’importants efforts de recherche sont consacrés actuellement à la mise au point des


amplificateurs optiques car ils constituent sans doute un dispositif clés de tous les futurs
réseaux de télécommunication optique qui tendent vers le tout-optique.

53 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
DWDM
le multiplexage dense en longueur d'onde et une nouvelle technologie basée sur la même
technique que le WDM mais on dit qu’elle est dense lorsque l'espacement utilisé est égal ou
inférieur à 100 GHz (0,8 nm). Des systèmes à 50 GHz (0,4 nm) et à 25 GHz (0,2 nm)
permettent d'obtenir respectivement 80 et 160 canaux optiques et plus. Cela multiplie la
capacité de la fibre optique qui peut alors transporter des TeraHertz d’informations.

WDM
Le multiplexage en longueur consiste à envoyer dans une seule fibre N porteuses optiques à
différentes longueurs d'onde transmettant chacune un débit DB avec un espacement de l’ordre
de (1 nm). Ce n'est plus l'axe du temps qui est découpé en périodes pour chaque utilisateur
mais la bande passante. Et chaque sous-bande est affectée à une voie. Ainsi plusieurs
transmissions peuvent être faites simultanément sur la même fibre.

Amplification optique
L’amplification optique est une des techniques importantes en transmission, permettant de
repousser la limite du compromis distance/débit bien connue dans ces systèmes. De nombreux
recherches ont été consacrés au cours de ces dernières années à la mise au point
d'amplificateurs optiques.

Amplificateur optique
L'amplificateur optique est l’un des principaux éléments des systèmes de transmission
optique. Son intérêt majeur est son aptitude à amplifier toutes les longueurs d'onde. Un
amplificateur, à l’origine, cherchera à amplifier le signal pour compenser la perte due à
l’absorption de l’énergie par le silicium.

La fibre optique
La fibre optique est un guide d’onde cylindrique réalisé par un matériau diélectrique
transparent possédant une symétrie de révolution circulaire qui exploite les principes de
réfraction de la lumière, et pouvant transporter de l'énergie et de l'information optique et à des
débits numériques très importants sur des longues distances.

Effets non linéaires


Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l'hypothèse d'une
transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui en dégradent
les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.
A
APD Avalanche Photodiode
AOSC Amplificateur Optique à Semi-Conducteur

B
BER Bit Error Rate (taux d’erreur binaire= TEB)

D
DCF Dispersion compensation fibre (fibres à compensation de dispersion)
DEL diode électroluminescente
DL diode laser
DWDM Dense Wavelength Division Multiplexing

E
EDFA Erbium-doped fibre amplifier
ESA Emission Spontanée Amplifiée

F
FWM Four Wave Mixing (mélange à quatre ondes)

L
Laser Light Amplifier Simulated Emission Radiated

N
NRZ Non Retour à Zéro

O
ON Ouverture numérique
OptiSystem Optical Communication System Design Software
P
PIN Positive intrinsic negative

Q
Q Facteur de Qualité

S
SMF Single mode fiber
SNR Signal to Noise Ratio
SPM Self Phase Modulation (auto modulation de phase)

W
WDM Wavelength Division Multiplexing
Introduction générale 2016

Introduction générale
Aujourd’hui, l’ère des télécommunications est en constante progression, l’intégration
des services et la diversité des données échangées (voix, vidéo, données) exigent des systèmes
d'être de plus en plus rapides afin de faire face à une demande de débits de plus en plus
importants.

Pour comprendre l’origine de cette demande, il suffit de constater la croissance


exponentielle du nombre d’utilisateurs d’Internet et des nombreux services apparus qui
impliquent une importante consommation de bande passante (TV, téléphone, l’Internet,
télévision numérique, télémédecine, vidéoconférence) ainsi que tous les services offerts par la
toile de l’Internet entre autres le E-commerce, le E-learning, le E-Gouvernance.

La saturation des réseaux existants a été un facteur principal menant les opérateurs de
télécommunications à concevoir et à déployer des réseaux hauts débits, avec une grande
qualité de service et des coûts aussi réduits que possible dans une concurrence loyale. Les
systèmes actuels doivent répondre à toutes ces exigences pour faire face à la demande en
bande passante et en débit.

Avec l’apparition du laser en 1960, et grâce à la découverte de la fibre optique, le


véritable élan des télécommunications optiques est donné. Ainsi, en 1966, l’idée de
transporter des signaux lumineux sur fibre optique a été lancée. Dès lors, la fibre optique
représente le moyen privilégié des communications à hauts débits, assurant à la téléphonie
mobile, ainsi qu’aux autres services une transmission longue distance.

Comme les systèmes de télécommunications nécessitent toujours plus de débit,


l’amplification optique apparue vers les années 90 est une des techniques importantes
permettant de toujours repousser la limite du compromis distance/débit bien connue de ces
systèmes. Cette technique a apporté, une avancée remarquable et nettement avantageuse à la
transmission optique en compensant l’atténuation de la fibre et en augmentant
considérablement la portée. C’est dans ce cadre que notre projet de fin d’étude s’inscrit :

L’Amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications.

1 L’amplification optique et son intérêt majeur dans les réseaux des télécommunications
En vue des qualités que présente la fibre optique dans le domaine
de transmission, son utilisation ne cesse de se propager dans le
monde entier, l’importance majeure de la fibre optique se voit
surtout dans la bande passante colossale qu’elle peut supporter, elle
est de 15THz autour de chacune des fenêtres 1.55µm et 1.3µm.
Théoriquement, on peut atteindre des débits extrêmement élevés.

Dans ce chapitre on va parler sur le système de transmission sur


fibre optique et on va traiter les points suivants :

-Une source optique (DEL ou LASER).


-Une ligne de transmission (fibre optique, amplificateur).
-Un récepteur (PIN ou APD).
L’amplification est une fonction primordiale en transmission,
et d’importants recherches ont été consacrés au cours de ces
dernières années à la mise au point des amplificateurs optiques.
C’était le véritable point de départ du développement des
systèmes de multiplexage en longueur d'onde WDM. Cependant,
les systèmes amplifiés sont limités par le bruit, la puissance de
saturation des amplificateurs optiques et par les phénomènes non
linéaires inhérents à la propagation dans la fibre et dont ils sont
des points cruciaux nécessaire à étudier pour favoriser le transport
et la génération de forte puissance.

Dans le chapitre «amplification optique », on étudiera les


points suivants :
 Amplification optique et les mécanismes mis en jeu
 Multiplexage en longueur d’onde WDM
 Contraintes des systèmes amplifiés
L'évolution des systèmes de transmission optique a connu
une révolution avec la mise au point et le développement
industriel des amplificateurs optiques à la fin des années 80.
Trouvant désormais des fibres optiques à dispersion
chromatique soit faible, soit opposée, la principale contrainte de
ce support de transmission était devenue l'atténuation des
signaux durant la propagation. Les amplificateurs optiques
deviennent alors une alternative aux complexes répéteurs-
régénérateurs optoélectroniques. Il est désormais possible de
transmettre le signal optique sans conversion sur une distance
beaucoup plus importante.

Dans le chapitre «Amplificateurs optiques », on étudiera les


points suivants :
Caractéristiques des amplificateurs optiques
Utilisations des amplificateurs optiques
Types d’amplificateurs optiques
La conception des systèmes associés est de plus en plus
complexe, tant le nombre de paramètres influant sur les
performances de la liaison est important. Aussi, les outils de
simulation constituent une assistance de plus en plus utilisée pour
aider à trouver et innover des solutions, aussi bien au niveau du
composant que du système. Dans notre cas, et, afin d’étudier
l’amplification optique, il est nécessaire de pouvoir la simuler à
l’aide d’un logiciel approprié. Le logiciel de simulation qui a été
retenu, pour cette étude est le logiciel

Dans Le chapitre IV « Simulation », on traitera les points


suivants :
Simulation d’une liaison sans amplification
Simulation d’une liaison avec amplification :
Avec un amplificateur à l’émission
Avec un amplificateur en ligne
Avec un amplificateur à la réception
Liste des figures

Liste des figures


CHAPITRE I : Description d’un système de transmission par fibre optique

Figure I.1: Le schéma synoptique d’une liaison optique…………………………………... 03


Figure I.2: Structure d’un émetteur optique……………………………………………….. 03
Figure I.3: Un laser est un oscillateur composé d'un milieu amplificateur (A) et d'une
boucle de contre-réaction………………………………………………………………….. 04
Figure I.4: Modulation directe……………………………………………………………... 05
Figure I.5: Modulation externe…………………………………………………………….. 05
FigureI.6: Constitution générale d’une fibre optique…………………………………….... 06
Figure I.7: Propagation des rayons contenus dans le cône d’acceptance………………….. 07
Figure I.8: Fibre multimodes à saut d’indice………………………………………………. 08
Figure I.9: Fibre multimodes à gradient d’indice………………………………………….. 08
Figure I.10: Fibres monomodes à saut d’indice………………………………………….... 08
Figure I.11: Atténuation linéique d'une fibre optique (coeur en silice)……………………. 12

CHAPITRE II : Etude de l’amplification optique

Figure II.1: Interaction lumière matière…………………………………………………… 16


Figure II.2: Interaction lumière matière…………………………………………………… 17
Figure II.3: Interaction lumière matière…………………………………………………… 17
Figure II.4: Opportunité d'utilisation du multiplexage couplée à l'amplification optique..... 18
Figure II.5: Principe d’une liaison WDM………………………………………………….. 19
Figure II.6: Facteurs contribuant à l’atténuation dans une fibre optique………………….. 20
Figure II.7: Caractéristique d'atténuation typique d'une fibre optique…………………….. 21
Figure II.8: Dispersion chromatique……………………………………………………….. 22
Figure II.9: Dispersion modale…………………………………………………………….. 22
Figure II.10: Mélange à quatre ondes…………………………………………………….... 24

CHAPITRE III : Les Amplificateurs Optiques

Figure III.1: Amplification d’une onde progressive dans un amplificateur optique………. 27


Figure III.2: Variation de la puissance de sortie et du gain en fonction de la puissance
d’entrée…………………………………………………………………………………….. 29
Figure III.3: Eléments constitutifs de l’amplificateur EDFA…………………………….... 30
Figure III.4: Amplificateur à semi-conducteur…………………………………………….. 32
Figure III.5: Configuration de base d’un amplificateur optique à semi-conducteur………. 33
Figure III.6: Liaison optique utilisant l’effet Raman………………………………………. 34
Figure III.7: Utilisation des amplificateurs optiques dans un système de transmission….... 37
Figure III.8: L'amplificateur de puissance (Booster)………………………………………. 37
Figure III.9: Amplificateur en ligne……………………………………………………….. 38
Figure III.10: Préamplificateur…………………………………………………………….. 38

I
Liste des figures

CHAPITRE IV : Application

Figure IV.1: Liaison optique sans amplification…………………………………………... 43


Figure IV.2: Facteur de qualité en fonction de la longueur et de la puissance d’entrée…... 43
Figure IV.3: Spectre optique dans une liaison sans amplification………………………… 44
Figure IV.4: liaison optique avec amplificateur de puissance en émission………………... 45
Figure IV.5: Facteur de qualité et le taux d’erreur en fonction de la puissance d’entrée….. 46
Figure IV.6: visualisation des Spectres optiques d’une liaison sans amplification et
utilisant un amplificateur Booster pour Pe=-4 dBm……………………………………….. 46
Figure IV.7: schéma de simulation dans une liaison avec amplificateur en ligne………… 47
Figure IV.8: Facteur de qualité et le taux d’erreur en fonction de la puissance d’entrée….. 47
Figure IV.9: Visualisation des Spectres optiques d’une liaison sans amplification et
utilisant un amplificateur en ligne pour Pe=-12 dBm……………………………………... 48
Figure IV.10: schéma de simulation dans une liaison avec préamplificateur……………... 49
Figure IV.11: Facteur de qualité et le taux d’erreur en fonction de la puissance d’entrée… 49
Figure IV.12: Visualisation des Spectres optiques d’une liaison sans amplification et
utilisant un préamplificateur pour Pe=-0.8 dBm…………………………………………... 50

II
Liste des tableaux

Liste des tableaux


CHAPITRE I : Description d’un système de transmission par fibre optique

Tableau I.1: Comparaison entre les fibres multimodes et monomode…………………….. 09


Tableau I.2: Exemples de caractéristiques de quelques fibres optiques de transmission….. 09

CHAPITRE III : Les Amplificateurs Optiques

Tableau III.1: Comparaison des performances d’un AOSC et d’un AOFD……………….. 35


Tableau III.2: Comparaison des performances d’un Raman et d’un AOFD………………. 36
Tableau III.3: Tableau comparatif…………………………………………………………. 36

I
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Dr. Tahar Moulay- SAIDA
Faculté de la Technologie
Département d'Electronique

Mémoire de Recherche
Pour l’obtention du diplôme de Master en Télécommunications

Option : Technologies de Communications

Thème :

L’amplification optique et son intérêt majeur dans les


réseaux des télécommunications

Présenté par :
 Mr. Djellouli Mohamed
 Mr. Hamouda Abdelmadjid

Soutenu le : 02/06/2016

Devant les jurys composé de :


Mr N.Chami Président
Mr A.Garadi Examinateur
Mr A.Bouarfa Examinateur
Mme S.Bouchanek Encadreur

Année Universitaire 2015/2016


Avant tout Nous remercions DIEU LE TOUT PUISSANT de nous
avoir donné la santé et la volonté d’entamer et de terminer notre PFE.

Ce travail n’aurait jamais vu le jour sans l’aide et le dévouement des personnes


que nous tenons à remercier.

Nous tenons tout d’abord à remercier notre encadreur Mme BOUCHANEK pour
son aide, ses encouragements, et ses critiques constructives qui nous ont beaucoup
aidé à apprécier ce travail et ont mieux éclairé nos perspectives. Nous lui sommes
particulièrement reconnaissants pour sa disponibilité et pour la confiance qu’il a
placée en nous.

A Mrs. N.CHAMI, A.GARADI, A.BOUARFA nous exprimons notre gratitude


pour l’honneur qu’ils nous font en acceptant de juger ce modeste travail.

Et enfin, un remerciement particulier à tous les étudiants de la promotion TC,


pour cette superbe année d’étude en leur compagnie. Nous leur souhaitons à tous une
carrière réussie dans le domaine des TICs.

M. DJELLOULI Mohamed

&

M. HAMOUDA Abdelmadjid

i
Résumé
L’amplificateur optique est un dispositif qui assure l’amplification du signal tout en restant
dans le domaine optique. Deux types d’amplificateurs optiques ont aujourd’hui des
applications clairement identifiées : l’amplificateur optique à semi-conducteurs et
l’amplificateur optique à fibre dopée à l’erbium. Ces deux types d’amplificateurs optiques
fonctionnement sous le même principe physique : un faisceau lumineux incident est amplifié
grâce à un apport extérieur d’énergie appelé pompage. L’amplification optique peut avoir lieu
en trois points d’une liaison qui correspondent aux trois applications principales d’un
amplificateur optique (Préamplificateur, Amplificateur en ligne ou Post-amplificateur).
L’amplificateur optique offre l’avantage d’amplifier les signaux dont la longueur d’onde
correspond à leur plage de sensibilité sans tenir compte du débit de transmission et du format
de modulation utilisé. Cependant, l’amplificateur optique ne régénère pas le signal et
n’effectue pas non plus la mise en forme du signal à amplifier ; il amplifie le signal au même
titre que son bruit associé. Les amplificateurs optiques s’adaptent à l’évolution du réseau vers
les hauts débits jusqu’à quelques dizaines de Gbits/s.

Les mots clés : Préamplificateur, Amplificateur en ligne, Post-amplificateur, Amplificateur


optique à semi-conducteurs, Amplificateur optique à fibre dopée à l’erbium.

Abstract
The optical amplifier is a device which performs signal amplification while remaining in the
optical domain. Two types of optical amplifiers have now clearly identified applications:
semiconductor optical amplifier and the optical fiber amplifier doped with erbium. These two
types of optical amplifiers operating in the same physical principle: an incident light beam is
amplified through an external supply of energy called pumping. Optical amplification can
take place in three points of a link corresponding to the three main applications of an optical
amplifier (preamplifier, amplifier on-line or post-amplifier). The optical amplifier provides
the advantage of amplifying the signals of which the wavelength corresponds to their range of
sensitivity irrespective of the transmission rate and modulation format used. However, the
optical amplifier does not regenerate the signal and does not performs the signal shaping to be
amplified; it amplifies the signal as well as its associated noise. Optical amplifiers adapt to
network evolution towards broadband speeds up to several tens of Gbit / s.

key words : preamplifier, amplifier on-line ,post-amplifier, Semiconductor optical amplifier


,The optical fiber amplifier doped with erbium.
Sommaire

Sommaire
Introduction générale………………………………………………………………………. 01

CHAPITRE I : Description d’un système de transmission par fibre optique

Introduction………………………………………………………………………………... 03
I. Système de transmission sur fibre optique……………………………………………… 03
I.1. L’émetteur……………………………………………………………………………... 03
I.1.1. La diode DEL………………………………………………………………………... 04
I.1.2. La diode laser………………………………………………………………………... 04
I.1.3. La modulation………………………………………………………………………. 04
I.1.3.1. Modulation directe………………………………………………………………… 04
I.1.3.2. Modulation externe………………………………………………………………... 05
I.1.3.3. Comparaison………………………………………………………………………. 05
I.2. La ligne de transmission (La fibre optique)…………………………………………… 05
I.2.1. Notions sur la fibre…………………………………………………………………... 06
I.2.1.1. L’onde optique…………………………………………………………………….. 06
I.2.1.2. L’indice de Réfraction……………………………………………………………... 06
I.2.1.3. Propagation dans la fibre…………………………………………………………... 07
I.2.1.4. Ouverture Numérique……………………………………………………………… 07
I.2.1.5. Longueur d’onde de coupure……………………………………………………… 07
I.2.2. Classifications des fibres optiques…………………………………………………... 07
I.2.2.1. Fibre multimodes à saut d'indice…………………………………………………... 07
I.2.2.2. Fibre multimodes à gradient d'indice……………………………………………… 08
I.2.2.3. Fibre monomode…………………………………………………………………... 08
I.2.3. Caractéristiques des fibres optiques…………………………………………………. 10
I.2.3.1. L'atténuation……………………………………………………………………….. 10
I.2.3.2. Dispersion…………………………………………………………………………. 10
I.3. Récepteur optique……………………………………………………………………… 10
I.3.1. PIN…………………………………………………………………………………... 11
I.3.2. APD………………………………………………………………………………….. 11
II. Les fenêtres utilisées dans les télécommunications optiques…………………………... 11
II.1. 0.85 μm (première fenêtre optique)…………………………………………………... 11
II.2. 1.31 μm (deuxième fenêtre optique)………………………………………………….. 11
II.3. 1.55 μm (troisième fenêtre optique)…………………………………………………... 11
Conclusion…………………………………………………………………………………. 12
Bibliographie………………………………………………………………………………. 13

I
Sommaire
CHAPITRE II : Etude de l’amplification optique

Introduction………………………………………………………………………………... 15
I. Amplification optique…………………………………………………………………… 15
I.1. Définition…………………………………………………………………………… 15
I.2. Mécanismes de l’amplification optique……………………………………………….. 15
I.2.1. Interactions lumière matière………………………………………………………… 15
I.2.1.1. Absorption…………………………………………………………………………. 16
I.2.1.2. Emission spontanée………………………………………………………………... 16
I.2.1.3. Emission stimulée…………………………………………………………………. 17
I.2.2. Inversion de population et pompage………………………………………………… 17
II. Multiplexage en longueur d’onde………………………………………………………. 18
II.1. Principe de WDM…………………………………………………………………….. 19
II.2. Application de WDM…………………………………………………………………. 19
III. Contraintes des systèmes amplifiés……………………………………………………. 19
III.1. Effets linéaires……………………………………………………………………….. 20
III.1.1. Atténuation……………………………………………………………………........ 20
III.1.2. Dispersion………………………………………………………………………….. 21
III.1.2.1. Dispersion chromatique………………………………………………………….. 22
III.1.2.2. Dispersion modale……………………………………………………………….. 22
III.2. Effets non linéaires…………………………………………………………………... 23
III.2.1. Effet Kerr…………………………………………………………………………... 23
III.2.1.1. Automodulation de phase SPM………………………………………………….. 23
III.2.1.2. Mélange à quatre ondes FWM…………………………………………………... 23
III.2.2. Effets Raman et Brillouin………………………………………………………….. 24
III.2.3. Emission spontanée amplifiée ESA………………………………………………... 24
Conclusion…………………………………………………………………………………. 24
Bibliographie………………………………………………………………………………. 25

CHAPITRE III : Les Amplificateurs Optiques

Introduction………………………………………………………………………………... 27
I. Caractéristiques des amplificateurs optiques……………………………………………. 27
I.1. Gain……………………………………………………………………………………. 27
I.2. Rapport signal à bruit………………………………………………………………….. 28
I.3. Facteur de bruit………………………………………………………………………... 28
I.4. Puissance de saturation………………………………………………………………... 28
I.5. Bande passante………………………………………………………………………… 29
II. Types d’amplificateurs optiques………………………………………………………... 29
II.1. Amplificateur à fibre dopée à l'erbium……………………………………………….. 29
II.1.1. Le choix de l’erbium………………………………………………………………... 29
II.1.2. Principe de fonctionnement………………………………………………………… 30
II.1.3. Description………………………………………………………………………….. 30

II
Sommaire
II.1.3.1. Fibre dopée……………………………………………………………………….. 30
II.1.3.2. Pompe laser……………………………………………………………………….. 31
II.1.3.3. multiplexeur………………………………………………………………………. 31
II.1.3.4. Isolateur…………………………………………………………………………... 31
II.1.4. Performances……………………………………………………………………….. 31
II.1.4.1. Avantages…………………………………………………………………………. 31
II.1.4.2. Inconvénients……………………………………………………………………... 31
II.2. Amplificateurs à semi-conducteur……………………………………………………. 31
II.2.1. Principe de fonctionnement………………………………………………………… 32
II.2.2. Description………………………………………………………………………….. 32
II.2.3. Caractéristiques des AOSC…………………………………………………………. 33
II.3. Amplificateurs Optiques à effet Raman………………………………………………. 33
II.3.1. Principe de fonctionnement………………………………………………………… 34
II.3.2. Performances……………………………………………………………………….. 34
III. Comparaison des amplificateurs……………………………………………………….. 35
III.1. Comparaison des performances d’un AOSC et d’un AOFD………………………… 35
III.2. Comparaison des performances d’un Raman et d’un AOFD………………………... 36
III.3. Tableau Comparatif………………………………………………………………….. 36
IV. Utilisation de l'amplificateur optique………………………………………………….. 37
IV.1. Amplificateur « booster »……………………………………………………………. 37
IV.2. Amplificateur en ligne……………………………………………………………….. 38
IV.3. Le préamplificateur………………………………………………………………….. 38
Conclusion…………………………………………………………………………………. 39
Bibliographie………………………………………………………………………………. 40

CHAPITRE IV : Application

Introduction………………………………………………………………………………... 42
I. Présentation du simulateur OptiSystem 7.0……………………………………………... 42
II. Simulation d’une liaison optique sans amplificateur…………………………………… 42
II.1. Description……………………………………………………………………………. 42
II.1.1. Emetteur…………………………………………………………………………….. 42
II.1.2. Support de transmission…………………………………………………………….. 42
II.1.3. Récepteur…………………………………………………………………………… 43
II.2. Schéma de simulation………………………………………………………………… 43
II.3. Résultats de simulation……………………………………………………………….. 43
II.4. Interprétation des résultats……………………………………………………………. 44
III. Simulation d’une liaison optique avec amplification………………………………….. 44
III.1.Liaison optique avec amplificateur Booster………………………………………….. 45
III.1.1. Schéma de simulation……………………………………………………………… 45
III.1.2. Résultats de la simulation…………………………………………………………. 46
III.1.3. Interprétation des résultats…………………………………………………………. 46
III.2. Liaison optique avec amplificateur en ligne…………………………………………. 47

III
Sommaire
III.2.2. Résultats de la simulation………………………………………………………….. 47
III.2.3. Interprétation des résultats…………………………………………………………. 48
III.3. Liaison optique avec préamplificateur………………………………………………. 49
III.3.1. Schéma de simulation……………………………………………………………… 49
III.3.2. Résultats de la simulation………………………………………………………….. 49
III.3.3. Interprétation des résultats…………………………………………………………. 50
IV. Perspectives……………………………………………………………………………. 50
Conclusion générale……………………………………………………………………….. 53

IV

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