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Université Louis Pasteur Année 2008/2009

Département de Mathématiques

Licence de mathématiques

Mesure et intégration L3S6

Feuille d’exercices 1

1.1 Montrer que l’intervalle [0, 1[ (ou tout autre intervalle non vide et non dégénéré) n’est pas
dénombrable. (Indication : On pourra utiliser le développement décimal.)
1.2 Montrer que le produit de deux ensembles dénombrables est dénombrable.
1.3 Montrer que la réunion d’une famille dénombrable d’ensembles dénombrables est un en-
semble dénombrable.
1.4 Soit f : R → R une fonction croissante.
(a) Pour a ∈ R on note

f (a+ ) = inf{f (x) | x > a} et f (a− ) = sup{f (x) | x < a}.

Montrer que f est continue en a si et seulement si f (a+ ) = f (a− ) et que dans ce cas
on a f (a) = f (a+ ) = f (a− ).
(b) Soit g la composée de f avec la fonction x 7→ √xx2 +1 . Montrer que g est une fonction
croissante à image bornée et que f est continue en a ∈ R si et seulement si g l’est.
(c) Soit n ≥ 1 un entier. Montrer que l’ensemble

Xn = {x ∈ R | g(x+ ) − g(x− ) ≥ 1/n}

est fini.
(d) Montrer que l’ensemble de discontinuité de g est dénombrable.
(e) Montrer que l’ensemble de discontinuité de toute fonction monotone f : R → R est
dénombrable.
1.5 Montrer que tout ouvert de R est une réunion dénombrable d’intervalles.
1.6 Soit [a, b] ⊂ R un intervalle et soient

σ = (a = a0 < a1 < · · · < an = b) et σ 0 = (a = a00 < a01 < · · · < a0m = b)

des subdivisions de [a, b]. On dit que σ 0 est un raffinement de σ si

{a0 , a1 , . . . , an } ⊂ {a00 , a01 , . . . , a0m }.

Supposons que f soit une fonction réelle bornée sur [a, b].

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(a) Montrer que si σ est une subdivision de [a, b] et si σ 0 est un raffinement de σ alors
s(σ, f ) ≤ s(σ 0 , f ) et S(σ, f ) ≥ S(σ 0 , f ).
(b) Montrer que f est intégrable au sens de Riemann si et seulement si pour tout nombre
réel ε > 0, il existe une subdivision σ de [a, b] telle que S(σ, f ) − s(σ, f ) < ε.
P
1.7 Si C = {Ij }j∈J est une collection dénombrable d’intervalles, on note Σ(C) = j∈J long(Ij ),
où long(I) = sup I − inf I est la longueur d’un intervalle I ⊂ R.
On dit qu’un sous-ensemble X ⊂ R est négligeable si pour tout ε > 0, il existe une famille
S
dénombrable d’intervalles C = {Ij }j∈J (avec J ⊂ N) telle que X ⊂ j∈J Ij et Σ(C) < ε.
(a) Montrer que Q ⊂ R est négligeable.
(b) Montrer que la réunion d’une famille dénombrable d’ensembles négligeables est négli-
geable.
(c) Montrer qu’un sous-ensemble X ⊂ R est négligeable si et seulement si pour tout
ε > 0, il existe une collection dénombrable d’intervalles C comme ci-dessus telle que

X ⊂ ∪j∈J Ij et Σ(C) < ε.
1.8 Soient [a, b] ∈ R un intervalle fermé et f : [a, b] → R une fonction bornée. Supposons que
l’ensemble D des points a ∈ R tels que f ne soit pas continue en a est négligeable. Montrer
que f est intégrable au sens de Riemann.
1.9 Soient [a, b] ∈ R un intervalle fermé et f : [a, b] → R une fonction bornée Riemann
intégrable. Pour tout entier n > 0 on écrit Xn pour l’ensemble des x ∈ [a, b] tels que
pour tout δ > 0 il existe y ∈ [a, b] tel que |y − x| < δ et |f (y) − f (x)| ≥ 1/n.
(a) Montrer que l’ensemble Xn est négligeable.
(b) Montrer que l’ensemble des points x ∈ R tels que f ne soit pas continue en x est
négligeable.
1.10 (Ensemble de Cantor) On part de l’intervalle [0, 1]. On lui enlève l’ intervalle ouvert
centré en 1/2 et de longueur 3−1 . On obtient un ensemble fermé C1 , réunion de deux
intervalles disjoints de longueur 3−1 chacun. On enlève à chacun de ces deux intervalles
l’intervalle ouvert centré au milieu de l’intervalle et de longueur 3−2 . On obtient un ensemble
C2 . En continuant ce procédé, c’est-à-dire enlevant du chaque intervalle son tiers ouvert au
milieu, on construit une suite décroissante {Cn } d’ensembles fermés où Cn est une reunion
de 2n intervalles fermés disjoints de longueur 3−n chacun. On définit l’ensemble de Cantor
C comme l’intersection C = ∩n Cn . Prouver que C est négligeable sans être dénombrable.
(Pour information : [0, 1] \ C est dense dans [0, 1]. Toute composante connexe de C est
réduite à un point ; on dit que C est totalement discontinu.)
1.11 Soit f : R → R une fonction lipschitzienne. Prouver que l’image par f d’un ensemble
négligeable est négligeable.
1.12 Montrer que l’hypothèse « fonction lipschitzienne » est essentielle en construisant une fonc-
tion monotone surjective continue f : [0, 1] → [0, 1] qui est constante sur chaque composante
connexe de [0, 1] \ C (C étant l’ensemble de Cantor).

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