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• la conjoncture défavorable a tari les sources de financement : les recettes

touristiques diminuent de 4,3 % (alors que l’activité touristique progresse de 6,5 %


en volume), les transfert de revenus par les expatriés baissent de 6,1 % et les
IDE s’effondrent de 32,2 % ;
• l’aide au développement est également en baisse, alors que les migrants
travaillant dans les pays du Golfe ont tendance à revenir dans leurs pays
d’origine.

Les économies étant encore affaiblies par les révoltes, le monde étant toujours en
crise, et les gouvernements issus des révolutions étant jugés sur leur capacité à fournir
du travail à leurs populations, le risque de « deuxième tour révolutionnaire » est
important si les pays développés n’investissent pas en masse dans le soutien au
développement dans la région.

II Schémas de déroulement

2.1 Action non-violente et rôle de l’armée

Parmi les points communs entre les différentes révolutions arabes, l’influence de
Gene Sharp, théoricien de la résistance non-violente, est souvent citée. Les méthodes
qu’il préconise dans son manuel « De la dictature à la démocratie » sont régulièrement
prises en exemple par les manifestants, au Caire. Plusieurs Tunisiens révoltés, des
membres du Mouvement de la Jeunesse du 6 avril en Égypte ont été formés à la
résistance non-violente par le Canvas, fondé par le mouvement serbe Otpor ! (dont
Mohamed Adel et la blogueuse Dalia Ziada). En 2006, selon l’ambassade des États-Unis
à Damas, des dissidents syriens s’entraînaient aussi aux méthodes de résistance non-
violente détaillées dans le manuel de Sharp. Enfin, les sites internet des Frères
musulmans le proposaient traduit en arabe en libre téléchargement depuis plusieurs
années.

Face à cette action non-violente, l’attitude des militaires face aux revendications
populaires est primordiale :

• en Égypte et en Tunisie, l’armée est neutre : elle se détache du pouvoir qui ne


dispose plus de cette force pour réprimer les manifestations ;
• d’autres armées sont totalement inféodées au pouvoir grâce au recrutement,
notamment : 70 % des militaires syriens, et 80 % des officiers sont alaouites ; une
bonne partie des armées yéménite et libyenne sont dévouées au dictateur, grâce
à un recrutement tribal et à des traitements de faveur ; au Bahreïn, les chiites
majoritaires dans le pays sont absents de l’armée, et beaucoup d’étrangers
sunnites sont naturalisés au moment de leur engagement ; les Émirats Arabes
Unis ont recruté un corps de 800 mercenaires.

Enfin, quand ces mesures ne suffisent pas à écraser les révoltes, les armées
étrangères peuvent appuyer l’armée nationale dans ses tâches de répression : aviation
syrienne en Libye, troupes saoudiennes au Bahreïn.

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