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calme et promet du changement et notamment la liberté d'expression, un libre accès à

l'Internet et de ne plus se représenter en 2014. Malgré cela, les manifestants réclament


toujours son départ et le général s'enfuit vers l'Arabie saoudite le 14 janvier 2011, la
France lui ayant refusé l'asile. La police et les milices du président déchu auront fait plus
de 230 morts en moins d'un mois, s'attaquant à des manifestants non-armés 5.

Dans les jours qui suivirent le départ de Ben Ali, les milices répandent la terreur
sur la capitale en tirant sur la foule depuis des bâtiments, dans l'espoir de semer le chaos
et de voir le général revenir au pouvoir. Un gouvernement d'union nationale est créé le
17 janvier 2011 et le culte de la personnalité de Ben Ali se termine par le retrait de ses
affiches de parfois plus de 30 mètres, du renommage des lieux faisant référence à sa
prise du pouvoir (7 novembre 1987), comme la chaîne Tunisie 7 qui désormais s'appelle
Télévision Tunisienne 1. C'est la fin du culte du chiffre 7. Un mandat d'arrêt international
est lancé par la nouvelle justice tunisienne contre le général Ben Ali et son épouse Leïla,
cette dernière beaucoup plus haïe que son époux, en raison de ses nombreux pillages
sur le peuple. L'ancien parti gouvernemental est suspendu le 6 février. Le 12 février, on
annonce que des milliers de Tunisiens fuient la Tunisie vers l'île de Lampedusa et l'Union
européenne. L'état d'urgence humanitaire est décrété en Italie,. Le 27 février, après de
nouvelles manifestations violentes, le Premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi
démissionne et est remplacé par l'ancien ministre de Bourguiba, Béji Caïd Essebsi. Le 3
mars, le président par intérim Fouad Mebazaa annonce la tenue de l'élection d'une
Assemblée constituante le 24 juillet. Cette consultation a été reporté jusqu au 23 Octobre
2011. Selon les résultats définitifs publiés par la commission électorale, le parti islamiste
a remporté 89 des 217 sièges de l'Assemblée constituante. Le parti de gauche
nationaliste (CPR) arrive en seconde position, avec 29 élus.

IV EFFET DOMINO

L'effet domino qui voudrait que la révolution tunisienne se propage d'abord à


d'autres pays arabes est officiellement envisagé quand le secrétaire général de la Ligue
arabe, l'Égyptien Amr Moussa déclare, le 19 janvier, que « les citoyens arabes sont dans
un état de colère et de frustration sans précédent ». De fait, dix jours plus tard, des
troubles touchent plus ou moins fortement de nombreux pays arabes. Pourtant,
beaucoup doutent alors de cet effet domino comme ce professeur de sciences politiques
au Caire qui pense que l'exemple tunisien sera sans effet car « la Tunisie était un
exemple extrême de dictature » 6. Pour Jean d'Ormesson, cinq semaines plus tard, la
théorie des dominos, qui fut à la mode dans les années 1960 ou 1970, triomphe « dans
ce mois de février 2011 qui sera à jamais arabe ». Il souligne aussi le rôle d'Internet et de
la télévision qui ont permis « à la révolte de naître et de se développer » puis d'en
répandre les images sur toute la planète.

Le 31 janvier, L'Orient-Le Jour publie un résumé de ces troubles citant l'Égypte, le


Yémen, la Jordanie, l'Algérie, le Soudan, Oman, la Mauritanie, le Maroc et la Syrie. Les
causes récurrentes, selon un chercheur de l'IRIS, Karim Bitar, sont principalement « un

5
Point de vue LEMONDE.FR 09.03.11
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Gourdin/Diploweb.com Septembre 2011-

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