Chapitre

Chapitre 4 : Les équations de Maxwell

Energie électromagnétique A.NARJIS

I) Source de champ électromagnétique :

1) Densité de charge.
Soit un corps chargé de charge totale Q . On définit en chaque point P de ce corps la densité volumique de
charge par la relation :
dq
ρ ( P) = C.m-3
dτ
La charge totale est calculée par la relation : Q = ∫∫∫ ρ ( P)dτ
V

Où dq est la charge contenue dans un volume élémentaire dτ entourant le point P.

Si le corps est plan ; d’épaisseur e négligeable, on définit la densité surfacique de charge par :
dq
σ ( P) = e.ρ ( P) = C.m-2
dS
Si le corps est linéique ; de section S négligeable , on définit la densité linéique de charge par :
dq
λ ( P) = S .ρ ( P) = C.m-1
dl
2) Vecteur densité volumique de courant électrique.
a) Intensité du courant électrique:
L’intensité du courant électrique qui traverse une surface S à un instant t est donnée par :
dq
i=
dt
Où dq : C’est la charge électrique qui traverse cette surface entre t et t + dt .
b) Densité volumique de courant électrique:
Soit un conducteur électrique contenant un seul type de porteur de
charge de densité particulaire n .
Soit un élément de surface d 2S centré autour d'un point M de ce
conducteur.

La charge mobile dqm qui traverse d 2S entre les dates t et t+dt est contenue dans le cylindre de
base dS et de génératrices Vdt est donnée par : d 3qm = nqVdt.d 2S
Le vecteur j = nqV est appelé courant volumique ou densité volumique de courant. En posant
nq = ρ m densité de charge mobile, le vecteur courant volumique peut également s'écrire :
j (M, t ) = ρ mV
Si le conducteur contient plusieurs porteur de charge k de densité volumique de charge ρ m ,k de vitesse
Vk , la densité globale de courant est donné par :
j (M, t ) = ∑ ρ m , kVk
k

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 c) Relation entre densité volumique de courant et courant :
La charge mobile d 3qm qui traverse d 2S entre les dates t et t+dt est donnée par :
d 3 qm = nqVdt.d 2S
d 3qm
L’intensité du courant qui traverse d 2S est : d 2i = = j .d 2S
dt
L’intensité du courant traversant une surface S est le flux j de à travers cette surface :
i = ∫∫ j .d 2S
S

Remarque : pour un distribution surfacique : i = ∫L js .dl n où n est un vecteur unitaire normal à dl .

3) Formulation locale de la conservation de la charge.
Prenons un volume de contrôle fixe (V ) dans un conducteur, délimité
par une surface fictive (S). Soit Q(t) la masse contenue à l’intérieur
de la surface fermée à l’instant t.
Par définition de la masse volumique,
Q(t ) = ∫∫∫ ρ (M, t )d 3τ
V

Cette charge varie à cause du flux de matière à travers (S) :

dQ
= − ∫∫ j .d 2 Sext
dt S

dQ ∂ρ
On a aussi : = ∫∫∫ d 3τ
dt V
∂t
∂ρ Green −Ostrogradsky

∫∫∫ ∂t d τ = − ∫∫ − ∫∫∫ div( j )d 3τ

3
Donc : j .d 2 Sext =
S
V V

D’où l’équation de conservation de charge:

Cette équation locale lie les sources de E aux sources de B .

4) Force de Lorentz.
Une charge q animée d’une vitesse V dans un champ électromagnétique ( E , B) subit la force de LORENTZ :
f = q( E + V ∧ B)

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II) Équations de Maxwell dans le vide .
Ce sont les postulats de l'électromagnétisme (ces expressions ne se démontrent pas)
1) formulation locale des lois de Maxwell :
Les équations de Maxwell dans le vide de permittivité ε o et de perméabilité µo en présence de charge et de
courant s’écrivent localement, dans un référentiel galiléen comme:

∂E
Le terme ε o , homogène à une densité volumique de courant est appelé courant de déplacement
∂t
Remarque : à l’aide des équations de Maxwell on peut établir la loi de conservation de la charge :
Appliquons l'opérateur divergence à l'équation de Maxwell-Ampère :
∂divE
( )
div rotB = µo divj + µoε o
∂t
Or div ( rotB ) = 0 (propriété mathématique). Donc on retrouve la loi de conservation de la charge.
∂ρ
divj + =0
∂t
2) formulation intégrale.
a) Maxwell-Gauss :
Soit une surface fermée S et le volume V qu'elle délimite.
Exprimons le flux sortant de E à travers la surface fermée :

On à utilisé le théorème de Green-Ostrogradski relatif aux opérateurs

ρ
D'après l'équation de Maxwell-Gauss : divE = donc :
εo

On retrouve le théorème de Gauss, valable donc aussi en régime variable

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 b) Maxwell-Flux:
Soit le flux d'un champ magnétique au travers d'une surface fermée S :

Or divB = 0 alors le flux du champ magnétique est nul.

B est à flux conservatif.
c) Maxwell-Faraday :
Etudions la circulation de E sur un contour fermé Γ , orienté, sur lequel
s'appuie une surface S orientée par la règle de la main droite :

On a utilisé la formule de Stokes.

∂B
D'après l'équation de Maxwell-Faraday rotE = −
∂t
Il vient :

d) Maxwell-Ampère :

Exprimons la circulation de B sur un contour fermé :

En tenant compte de l’équation de Maxwell-Ampère on aura :

Cette relation constitue le théorème d'Ampère généralisé

3) Equation de propagation de E et B dans un milieu vide de charges et de courant :
On se place dans une région vide de charges et de courants :

En appliquant la propriété : rot ( rotE ) = grad ( divE ) − ∆E on obtient :

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 L’équation de d’Alembert est valable aussi pour le champ magnétique.

III
III) potentiels électromagnétiques.
électromagnétiques.
1) Relation entre champs et potentiels :
Puisque : divB = 0 il existe un vecteur A appelé potentiel vecteur tel que : B = rotA
∂B ∂ rot A  ∂A 
Et comme rotE = − =− alors rot  E + =0
∂t ∂t  ∂t 
∂A
Il existe alors un potentiel scalaire V tel que : E + = gradV
∂t
∂ψ
A et V ne sont pas unique , en effet A ' = A + gradψ et V ' = V − conviennent aussi. Puisque :
∂t
B = rotA = rotA '
gradV = gradV '
Pour cela on choix A et V qui vérifient la condition de jauge de Lorentz :
1 ∂V
divA + =0
c 2 ∂t
2) Équations de Poisson généralisées.
a) Equation de poisson de A :
Propriété : ( ) (
rot rotA = grad divA − ∆A )
Relation champ-potentiel : B = rotA
1 ∂E
Maxwell gauss : rotB = µo j +
c 2 ∂t
∂A
Relation champ-potentiel : E+ = gradV
∂t
∂E ∂2 A
Ce qui donne : =− 2
∂t ∂t
1 ∂V
Jauge de Lorentz : divA + 2 =0
c ∂t
1 ∂2 A
∆A − 2 2 = − µo j
c ∂t
b) Equation de poisson de V :
1 ∂ 2V ρ
On montre de même à partir de ( M-G et jauge de Lorentz) que : ∆V − 2 2
=−
c ∂t εo

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 3) Solutions des équations de Poisson : Potentiels retardés.
Les potentiels retardés crée en un point M par une source d’extension finie à un instant t sont :
 PM 
ρ  P, t − 
1  C  3
V (M , t) =
4πε o ∫∫∫
τ PM
dτ

 PM 
j  P, t − 
µ  C  d 3τ
A( M , t ) = o
4π ∫∫∫
τ PM

PM
Où est le temps de retard ; temps de propagation de l’onde pour aller du point P au point M .
C
IV) Equations de Maxwell dans le cadre de l’ARQS. l’ARQS.
1) Limite de validité de L’A.R.Q.S.
L’approximation du régime quasi-statique (A.R.Q.S) consiste à négligé le temps de propagation de
l’onde devant un temps caractéristique de l’évolution de ρ (P, t ) et j(P, t ) . Ce qui permet d’écrire:
1 ρ ( P, t )
V (M , t) =
4πε o ∫∫∫
τ PM
d 3τ

µo j ( P, t ) 3
A( M , t ) =
4π ∫∫∫
τ PM
dτ

Exemple, le temps caractéristique est la période T : L’A.R.Q.S consiste à négliger PM devant λ .

Ordre de grandeur :
- Pour f = 1MHz (grande valeur du GBF), la longueur d'onde λ = 300 m est très grande devant
la dimension d'un circuit électrique usuel. Il est justifié de négliger la propagation pour l'étude
d'un circuit électrique en régime quasi-permanent, dans le domaine des fréquences du GBF .
- Pour f = 50 Hz , on aura λ = 6000 km
2) Equations de Maxwell dans le cadre de l’ARQP.
Dans le cadre de l'ARQS , le champ EM vérifie les équations de Maxwell « simplifiées » suivantes :

Conservation de la charge : divj ≃ 0 . (Le vecteur densité de courant j est à flux conservatif ).
Dans l’ARQS, le courant de déplacement est toujours négligeable devant rotB .

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 3) Equations de Maxwell en régime stationnaire (statique) .

Le champ électrostatique et le champ magnétostatique sont découplés ( indépendants).

V) Relations de passage du champ électromagnétique :
Considérons une surface Σ caractérisée par une densité
M2 n1→ 2
surfacique de charge σ et un densité surfacique de
•
•
courant js séparant deux milieux (1) et (2). M1 Σ
Soit deux points M1 et M2 très voisins de part et d’autre
de cette surface.

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VI) Energie électromagnétique :
1) Puissance volumique cédée par le champ aux porteurs de charge :
a) Cas d’une charge ponctuelle
Une charge qi animée d’une vitesse Vi placée dans un champ ( E , B ) est soumise à une force :
(
f i = qi E + Vi ∧ B )
Sous l’action de cette force, la charge reçoit de l’énergie. La puissance cédée par champ vers cette
charge au cours du mouvement donnée par :
Pi = qi E.Vi
La force magnétique ne travail pas.
b) Cas d’une densité volumique de charge.
Un élément dτ contenant des porteurs de charge i de densité volumique de charge ρi et de vitesse Vi
placé dans un champ électromagnétique est soumis à la résultante des forces de Lorentz:
df = ∑ ρi dτ E + Vi ∧ B( M )
( )
i
La densité volumique de la force de Lorentz est donnée par :
df
= ∑ ρi E + Vi ∧ B ( M )
( )
dτ i
La puissance développée par la force de Lorentz appliquée à l’élément dτ est :
dP = ∑ ρi dτ E.Vi = dτ E ∑ ρiVi = dτ jE
i i
La puissance volumique cédée par le champ électromagnétique au porteur de charge est :
dP
= j .E
dτ
2) Cas particulier d’un conducteur ohmique:
a) Loi d’Ohm locale :
Cette loi traduit la proportionnalité entre le champ électrique appliqué et le vecteur densité de courant :
j =σE
σ : représente la conductivité électrique de conducteur Ohmique . Son unité est S.m-1.
Le tableau suivant donne les conductivités de quelques métaux usuels à 298K :
Métaux Ag Cu Au Al Hg
σ (107 S .m −1 ) 6,21 5,88 4,55 3,65 0,10

b) Densité volumique de puissance de joule.

dP
= σ E2
dτ

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3) Densité volumique d’énergie électromagnétique :
a) Vecteur de Poynting :
E∧B
π=
µo
b) Equation locale de conservation de l’énergie électromagnétique (identité de Poynting)
∂E ∂B
rot B = µ 0 j + ε 0 µ 0 et rot E = −
∂t ∂t
1 ∂  E 2 1 B2 
µ0
( ε0
B.rotE − E.rotB = − j .E −
∂t 
+ ) 
2 µ0 2 
1 ∂  E 2 1 B2 
µ0
( ∂t 
)
div E ∧ B = − j .E −  ε 0 +
2 µ0 2 

Soit donc finalement:
∂  E 2 1 B2 
j .E + ε0 +  + div (π ) = 0
∂t  2 µ0 2 
Cette égalité porte le nom d'identité de Poynting.
1 1 B2
On note uem = ε o E 2 + ; la densité volumique d’énergie électromagnétique.
2 2 µo

c) Equation intégrale de conservation de l’énergie électromagnétique :

Sur tout le conducteur de volume V :
∂  E 2 1 B2  E∧B
∫∫∫ V
j .Edτ + ∫∫∫
V ∂t


ε0 +
2 µ0 2 
dτ + ∫∫∫ div 
V
dτ = 0
 µ0 
d  E 2 1 B2  
∫∫∫ V
j .Edτ +  ∫∫∫  ε 0
dt  V  2 µ0 2   ∫∫S
+ dτ  + π dS = 0

dWem
= − ∫∫∫ j .Edτ − ∫∫ π dS
dt V S

Wem (t ) = ∫∫∫ uem dτ ; L’énergie électromagnétique se trouvant dans un volume V à un instant t .

V

∫∫∫
V
j .Edtdτ ; L’énergie électromagnétique cédée à une distribution de charge et de courant entre t et t + dt .

Wray = ∫∫ S
π dS ; La puissance électromagnétique rayonnée à travers une surface S fermée entre t et t + dt .

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